ADRIEN (Adrien Georges Léon de Keyser, dit).
Ballades de Sylvain. Textes et images par Adrien.
S.l., [chez l'Auteur], 1946.
In-8° (200 x 290 mm.) en feuillets sous chemise d'éditeur, [100] p., édition anapistographique, cette édition contient 22 ballades, chacune illustrée par une eau-forte rehaussée à l'aquarelle, ainsi qu'un titre gravé et une gravure sur la couverture, belle dédicace « À Mon cher maître Anto Carte [...] » enrichie d'un dessin original colorié représentant Anto Carte à son chevalet.
La belle dédicace à Anto Carte. |
Un des 24 exemplaires rehaussés à la main (n° 15).
À travers Sylvain, l'auteur nous dévoile son intention :
C'est un gamin qui vient à vous de tout cœur
Il écrit d'une main
et illustre de l'autre
un œil pour vous instruire
l'autre est pour les mages.
L'aimerez-vous ?
La page de titre. |
Notice de la Biographie nationale :
Adrien de Keyser (Overijse, 1914 - Paris,
1950). Il est de ces créateurs qui traversent l'histoire
de l'art à la manière d'étoiles filantes,
brillants par leur capacité à toucher à
de nombreuses cordes, mais rejetés dans l'ombre dès
leur disparition trop tôt survenue. Adrien De Keyser est
de ceux-là.
Éduqué au sein d'une famille
bruxelloise aisée – le père est médecin
au Sablon et la mère, peintre – , après
des humanités au Collège abbatial de Maredsous,
Adrien entre à l'Académie de Bruxelles, dans l'atelier
de peinture monumentale dirigé par Anto Carte.
Polyvalent dès son adolescence, il réalise, entre
1937 et 1946, des costumes et des décors pour le théâtre,
des illustrations, des gravures, des étalages pour les
fêtes de fin d'année du grand magasin Le Bon Marché,
des marionnettes et, bien sûr des peintures.
La guerre interrompt ses activités :
il s'inscrit à l'ENSAAV (La Cambre) pour s'initier à
la technique de l'émail sur métal, sous la direction
de l'orfèvre Jacques. [...]
Poursuivant son œuvre peint, « son
art se développe sur deux registres différents,
une approche directe de la réalité dans les paysages
et des portraits et, par ailleurs, des œuvres où
son imagination se donne libre cours » En 1943, encore
sous l'influence des scènes d'horreur vécues lors
de son exode en France en mai 1940, il présente une série
de gouaches aux sujets tragiques. Après la Libération,
les sujets de ses gouaches sont imprégnés d'une
joyeuse tendresse et d'une sensualité nouvelle. En 1946,
il écrit des poèmes qu'il illustre de pointes sèches
et crée le personnage de Sylvain, l'éternel
adolescent rêveur. À cette date également,
il s'intéresse à la peinture sur verre, réalisant
des effets spéciaux par l'utilisation de feuilles d'or
et de tons soutenus, tel le bleu lapis.
En 1947, il se fixe à Paris et travaille
avec son ami, le peintre français Pierre Lardin, à
la restauration du paquebot Ile de France : pour
décorer la salle de jeux des enfants, il utilise de grands
panneaux de verre. Une autre commande le rappelle en Belgique :
la décoration d'une villa construite par Horta, au parc
de la Corniche à Genval (La Hulpe). Adrien y réalise
une grande fresque sur le thème Le triomphe d'Apollon.
Ce travail terminé, de retour à Paris, il monte
des spectacles dans un local de la Maison pour Tous, rue Mouffetard :
Adrien décore la salle de grandes figures représentant
notamment une fête foraine. Comme il faut aller vite, il
peint, non pas à fresque, comme à Genval, mais
directement sur la paroi sèche. Les deux premiers spectacles
présentés par la troupe de Jan Doat n'attirent
pas la foule. Adrien propose alors un spectacle de marionnettes
et adapte le texte du Petit Prince de Saint-Exupéry ;
la représentation remporte un vif succès et est
jouée deux cents fois. Quantité de projets sont
mis sur le métier : décors et costumes pour
une mise en scène de Raymond Devos, nouvelles marionnettes
pour L'enfant et les sortilèges de Colette sur
la musique de Ravel, etc.
Hélas, la mort vient mettre un terme
à cette prolifération d'activités créatrices :
Adrien décède à Paris, à trente-cinq
ans, le 6 avril 1950, laissant une œuvre multiple, toujours
marquée d'une distinction poétique et d'un savoir-faire
accompli qui le classent au rang des plasticiens originaux du
milieu du XXe siècle.
Le poème J'ai de la chance et son illustration. |
Bibliographie :
- De Maet (Jacques), De Keyser, Adrien, dans Nouvelle biographie nationale, t. VI, pp. 128-129.
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