MISE À JOUR DU 1er JUILLET 2025
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.
[ARTS EN BELGIQUE]. De Taeye, Herregodts, Joly, Lahaut, Point, Souply, Vinche. [Bruxelles], Ministère de la Culture Française, [1969]. Cinq catalogues in-8° (195 x 213 mm.) carré agrafés sous une farde à rabats de papier argenté, 86 œuvres reproduites en photo.
Plaquettes
publiées à l'occasion de l'exposition organisée
par le Ministère de la Culture française au Musée
des Beaux-Arts, à Ixelles ; au Musée des Beaux-Arts,
à Mons ; à la Maison de la Culture, à
Namur et au Cercle Artistique, à Tournai.
Chaque catalogue contient une biographie et
un texte de l'artiste et à la fin la liste et la description
des œuvres.
25 euros (code de commande : 02461).
[ATH]. Annales du Cercle d'Histoire et d'Archéologie d'Ath et Musées Athois. Tome LI. 1987-1989. Ath, Cercle d'Histoire et d'Archéologie d'Ath et Musées Athois, 1990. In-8° (154 x 240 mm.) broché, 368 p., illustrations, exemplaire en très bon état.
Table des matières
:
- Géographie
du milieu archéologique athois,
par Claude Vandewattyne (et conclusion par Michel de
Waha), p. 5.
- Le domaine comtal
d'Ath (1447-1463), par David De Roy, p.
45.
- Le camp de l'armée
de la Ligue d'Augsbourg près
d'Ath en août 1696. Une
relation inédite, par Christian Cannuyer,
p. 187.
- Histoire d'une croissance
démographique urbaine en Hainaut
occidental : Ath (1720-1798), par
Pascal Deloge, p. 205.
- Le notariat au XIXe
siècle : aspect social de
la profession. Le cas du notariat
d'Ollignies, par Berthold Neefs, p. 267.
- Un village agricole
de 1846 à 1880 : Bouvignies,
par Yves Delmée, p. 301.
- Faits et ambiance
de la guerre en 1914-1918 à
Ath d'après le récit
d'un témoin, par Pierre Mory, p.
325.
15 euros (code de commande : 02444).
BARBIER (Auguste) — Nouvelles satires. Bruxelles, Laurent, 1840. In-32 (70 x 182 mm.)
broché, 106 p., bel exemplaire malgré une légère
mouillure aux premiers feuillets.
Contrefaçon
parue la même année que l'édition originale
à Paris.
Préface :
Ce livre, terminé depuis longtemps, et
que des causes particulières ont empêché de
paraître jusqu'à ce jour, renferme deux satires nouvelles
et de caractères différents. La première,
toute politique, se nomme Pot-de-vin. On appelle en France
Pot-de-vin, tout ce qui se donne par manière de
présent au delà du prix qui a été
convenu pour un marché, et, par analogie, tout ce qui se
donne en argent, d'une façon secrète, aux hommes
puissants, afin d'en obtenir des honneurs ou des places. Le personnage
idéal de Pot-de-vin a été pour l'auteur
le symbole de cette corruption sourde, de cette transaction journalière
avec la conscience, qui, selon lui, tend à altérer
les brillantes qualités de la France, à affaiblir
son sens moral au profit de son égoïsme, à
lui ôter son caractère chevaleresque, et à
la faire descendre de son antique grandeur. Il lui a paru, comme
à bien d'autres, que l'avenir des peuples ne devait pas
être entièrement dans le bonheur matériel,
mais aussi dans la dignité de l'âme et dans l'humanité.
La seconde satire n'est que morale, et se nomme
Érostrate. Le titre indique déjà quel
a été le but de l'auteur. Sous le masque antique,
il a cherché à peindre cette maladie, si commune
de nos jours, la maladie du nom, la soif du bruit et de la célébrité.
En montrant la médiocrité ambitieuse
obligée d'aller par le crime à la renommée,
il a voulu dégoûter les esprits faibles et vulgaires
de la recherche de la gloire. Il a pensé qu'il était
bon de rappeler aux hommes tourmentés du besoin de laisser
trace après eux, cette vérité un peu banale :
Que le bruit de ce monde est peu de chose, et que ce que les hommes
aiment à applaudir de leur vivant et durant le cours des
âges, c'est la manifestation de la conscience dans les facultés
extraordinaires de l'intelligence et du cœur.
À l'égard de la forme sous laquelle
ont dû se dérouler ces idées, l'auteur n'a
pas cru devoir mieux faire que de suivre l'exemple laissé
par les satiriques anciens. La plupart d'entre eux ont introduit
le dialogue dans leurs poèmes. Lui, il a seulement ajouté
au sien une action et une légère péripétie.
Cette combinaison, en le rapprochant de la comédie, lui
a permis de répandre un peu plus d'intérêt
dans son ouvrage. Il a cherché enfin, par la variété
des rythmes et les mouvements lyriques, à éviter
la monotonie du discours en vers.
Bibliographie :
- Godfroid (François), Aspects
inconnus et méconnus de la contrefaçon en Belgique,
Bruxelles, Académie Royale de Langue et de Littérature
Françaises, 1998, p. 90.
15 euros (code de commande : 02465).
[BECKETT (Samuel)]. ANZIEU (Didier) — Beckett et le psychanalyste. [Vevey], Éditions de l'Aire / Archimbaud, 1994. In-8° (140 x 220 mm.) broché, 264 p.
En quatrième
de couverture :
Auteur
irlandais jusque-là peu connu, Samuel Beckett est devenu
un des plus grands écrivains français dans l’après-coup
d’une cure psychanalytique à Londres avec Wilfred
R. Bion, qui allait lui-même devenir un des théoriciens
les plus originaux de la psychanalyse. Didier Anzieu, psychanalyste
qui s’est intéressé au processus créateur,
a reconstitué le déroulement de cette cure, son
impasse, sa reprise à la fois thérapeutique et littérairement
féconde, sous la forme d’une auto-analyse. Il montre
que le célèbre soliloque du narrateur beckettien
est composé d’associations libres adressées
à un psychanalyste fictif. Auto-analyse effectuée
par écrit, comme celle de Freud pour ses rêves. Mais
l’auto-analyse de Freud explorait le champ de la névrose.
Celle de Beckett met au jour des angoisses qui menacent les bases
mêmes de la personnalité humaine : le lecteur
reçoit ces textes comme le visiteur reçoit les toiles
de Francis Bacon, cet autre Irlandais célèbre, comme
un coup porté au creux de son âme.
À l’instar de Beckett inventant
le Nouveau Roman, Anzieu renouvelle l’approche psychanalytique
des œuvres. Son ouvrage participe de l’essai, de l’observation
clinique, du livre de bord, du pastiche, de la biographie, de
l’hommage. Il se présente comme une défense
et illustration tantôt de la lecture, tantôt de l’écriture.
Ce n’est pas seulement un livre sur Beckett. Ce n’est
pas non plus le livre que Beckett n’a pas pu faire sur lui-même.
C’est le journal d’un psychanalyste qui compose un livre
sur l’auteur qui le fascine depuis près de quarante
ans.
12 euros (code de commande : 02443).
BINH
(Nguyen Trong, dir.) et PILARD (Philippe, dir.) — Typiquement
british. Le cinéma britannique. Paris,
Éditions du Centre Pompidou, 2000. In-8° (150 x 210 mm.)
collé, 191 p., illustrations., exemplaire en bon état.
Ouvrage publié
à l'occasion de la manifestation Typiquement british.
200 films anglais au Centre Pompidou, du 4 octobre 2000 au
5 mars 2001.
Table des matières
:
- Préface,
par Bertrand Tavernier.
- Introduction, par N.T. Binh et
Philippe Pilard.
- Une histoire personnelle « typiquement
British », par Charles Barr.
- Les débuts du cinéma
britannique, par David Robinson.
- La collection Will
Day, par Michelle Aubert.
- Les comédiens britanniques.
Tradition et renouveau, par N.T. Binh.
- 100 vedettes du
cinéma britannique.
- Stars anglaises
à Hollywood, par Marc Cerisuelo.
- La dynastie Redgrave,
par Derek Malcolm.
- Littérature et cinéma,
par Charles Barr.
- Laurence Olivier
et Shakespeare, par Philippe Pilard.
- Graham Greene et
le cinéma, par Michel Ciment.
- Le syndrome 7uory,
par Philippe Pilard.
- Le film criminel. Hitchcock et les
autres, par François Guérif.
- Agatha Christie
et le whodunit, par François Guérif.
- Gangsters et délinquants,
par Michel Etcheverry.
- La comédie à l'anglaise,
par Philippe Pilard.
- Michael Balcon et
la Ealing, par Phlip Kemp.
- Les acteurs comiques
britanniques, par Phlip Kemp.
- Mike Leigh,
par Michel Ciment.
- Des cinéastes étrangers
au Royaume-Uni, par Philip French.
- Le rêve d'Alexander
Korda, par N.T. Binh.
- Joseph Losey,
par Michel Ciment.
- Stanley Kubrick,
par Alexander Walker.
- Fantastique, merveilleux, horreur,
par Jean-Pierre Jackson.
- Michael Powell,
par Marc Cerisuelo.
- Le style Hammer,
par Nicolas Saada.
- Y a-t-il une science-fiction
britannique ?, par Jean-Pierre Jackson.
- Le réalisme social des années
soixante, par Alexander Walker.
- La tradition réaliste
du cinéma britannique, par Nicolas Saada.
- John Grierson,
par Philippe Pilard.
- Grandeur(s) de Humphrey
Jennings, par Laurent Roth.
- Free cinema,
par Philippe Pilard.
- Kenneth Loach,
par Philippe Pilard.
- Hanif Kureishi,
par Nicolas Saada.
- Inclassables et francs-tireurs,
par N.T. Binh.
- Robert Hamer,
par Bertrand Tavernier.
- Wallace, Gromit
et les autres, par Michel Roudevitch.
- John Boorman,
par Michel Ciment.
- Les Beatles et le
Swinging London, par Derek Malcolm.
- The Quick Brown
Fox Jumps Over the Lazy Dog, par Peter Greenaway.
- David Lean et «
Vacances à Venise », par Richard Combs.
- Les avatars de la production,
par Philippe Pilard.
- L'expérience
de la Rank Organization, par N.T. Binh.
- Un aperçu
de l'histoire de BFI Production, par Christophe Dupin.
- Goldcrest Films
International et « Revolution », par
Richard Combs.
- Cinéma et
télévision, par Philippe Pilard.
- Les films et leur
distribution, par François Ballay.
- Dictionnaire des réalisateurs
britanniques, par Barbara Dent.
- Bibliographie.
- Les auteurs.
5 euros (code de commande : 02454).
BINYON (Laurence) — The Poems of Nizami described by Laurence Binyon. London, The Studio, 1928. In-4° (260 x 380 mm.) sous reliure toilée d'éditeur, 30 p., XVI planches hors texte en couleurs, exemplaire en bel état.
Table des matières
:
- The
manuscript.
- Shah Tahmasp and his painters.
- Painting in Persia.
- The life of Nizami.
- The Five Poems :
- The « Treasury
of Mysteries ».
- Khosru and Shirin.
- Laila and Majnun.
- The Seven Portraits.
- « The Book
of Alexander ».
- Illustrations.
10 euros (code de commande : 02459).
BOSCHÈRE (Jean de) — Ulysse bâtit son lit. Poèmes. Édition établie par Michel Desbruères. Paris, Granit, 1977. In-8° (140 x 188 mm.) broché sous couverture à rabats, 124 p., (« collection de la Clef », n° 1), exemplaire muni de sa bande d'annonce.
Notice de Christian
Berg :
Recueil
de Jean de Boschère (1878-1953) publié en 1929.
Ulysse rassemble les poèmes de deux recueils parus
à Londres en 1917 et 1923 : The Closed Door
et Job le Pauvre. Dans Ulysse, les poèmes
de Job le pauvre précèdent ceux de The
Closed Door. L'édition établie en I977 par Michel
Desbruères rétablit les textes dans l'ordre chronologique.
Les poèmes de The Closed Door
ont été écrits à Londres, en 1916
et 1917, époque où de Boschère se joint au
groupe imagiste anglo-américain (Pound, Eliot, Aldington,
Hilda Doolittle). De Boschère applique les préceptes
de ce mouvement en ce qui concerne le « traitement
direct » de l'image poétique et se livre à
une décantation du style artiste qu'il affectionnait encore
dans ses prèmières proses poétiques (Béâle-Gryne,
1909, et Dolorine et les Ombres, 1911). La séparation
et la solitude, à la fois souhaitées et subies,
forment les thèmes essentiels de The Closed Door.
Le titre, déjà, est révélateur :
la porte fermée protège de l'extérieur, sauvegarde
l'intégrité de l'espace intérieur, interdit
tout passage, toute communication. C'est encore, dans son essence,
le rêve symboliste de la chambre close. Avec ce correctif,
toutefois, que le jardin, qui sert de cadre à la plupart
des poèmes du recueil de 1917, est situé au milieu
de la ville et ne constitue, à aucun moment, une tour d'ivoire
inaccessible. L'homme vit au milieu de ses semblables, il lui
est bien difficile de l'oublier. Le problème est illustré
par Ulysse, dans le poème qui donna son titre au recueil
de 1929 : après avoir beaucoup voyagé, Ulysse
revient vivre parmi son peuple. Mais c'est en solitaire qu'il
conçoit son existence au milieu des hommes ; aussi
se construit-il une maison et bâtit-il son lit en s'abritant
derrière un solide mur de pierre percé d'une seule
ouverture soigneusement fermée par des planches. Mal lui
en prend : le peuple croit qu'Ulysse le trahit et le renie.
Ulysse appartient à la foule, comme sa statue. Et puisqu'il
ne veut plus se montrer, on mettra le feu à sa cabane :
« Ulysse cuit. / Les jeunes filles chantent / Rougies
par la lueur des flammes, / Et les mères, ravies, sourient. »
Gridale, autre personnage du recueil, est l'archétype
du rebelle dont le passage parmi les hommes n'est qu'une longue
série de persécutions et de supplices. Mais Gridale
serre les dents et continue à tâtonner dans la nuit
qu'il s'est imposée. Le monde extérieur a perdu
pour lui toute valeur, toute cohérence. La nuit de Gridale,
c'est son désespoir atroce. On pressent pourtant que quelque
mystérieuse certitude l'anime et le soutient, mais nulle
indication n'est donnée à ce sujet. Particulièrement
frappante dans ce recueil est l'absence presque totale de l'expression
directe d'une émotion personnelle. Le poète est
toujours dissimulé sous un masque. Ulysse, Mare, Gridale,
l'Homme. La troisième personne prédomine dans le
recueil. Même dans un poème écrit à
la première personne comme « Doutes »,
l'incertitude plane quant à l'identité à
laquelle « je » réfère :
« De qui parles-tu ? / Je ne sais. »
Les imagistes anglais feront un large usage
de cette technique. La création, dans la poésie,
d'identités partiellement fictives – Prufrock,
Mr Appolinax, Gerontion pour Eliot ; presque tous les « Personae »
pour Pound – permettait de discréditer le « moi »
parlant ou écrivant. Le masque, de par sa nature même,
engendre une distance entre la personne et le personnage, le créateur
et sa créature. Le lecteur ne sait plus qui parle et se
voit ainsi fort dérangé dans ses habitudes d'identification
automatique et conventionnelle entre le « je »
poétique et l'auteur.
Si The Closed Door était dominé
par les thèmes de la séparation et de la solitude,
c'est sous le signe de la révolte que s'inscrit Job
le Pauvre. La caractéristique principale du second
recueil londonien est « un certain état de fureur »
que le surréalistes prôneront, quelques années
plus tard, comme le chemin le plus sûr pour atteindre « l'illumination ».
Le recueil s'ouvre d'ailleurs sur une sorte d'éblouissement
spirituel : « Et puis, enfin, un midi et à
jeun, / La pensée se fend et s’ouvre ; / (...)
/ Tu sais, avec la décision du suicide / Que tu es comme
ceux que l'on nomme fous » (« Bien des années... »)
Figure centrale du recueil, Job est animé
par une mystérieuse certitude qui semble être avant
tout un état de d'exaltation et de tension, un éréthisme
de la pensée qui permet de survivre et de lutter. La révolte
de Job est d'abord métaphysique et se mue en instrument
de progression morale et spirituelle, de Boschère a fait,
en ces années, une découverte capitale : sa
foi ne passera par aucune religion, par aucune doctrine, par aucune
philosophie. Il pressent déjà que sa progression
spirituelle sera liée à une révolte lucide
et permanente qui devra elle-même être sacrifiée,
le sacrifice supposant un pouvoir constant de rébellion.
Job le Pauvre répond parfaitement,
comme le recueil de 1917, aux exigences stylistiques et prosodiques
formulées par les imagistes. Tout au plus fera-t-on observer
que, exception faite pour le poème « Même
dans le cœur de Job », l'emploi des masques a
été abandonné. Treize poèmes sur quatorze
sont écrits à la première personne, ce qui
confère à Job le Pauvre un ton plus confidentiel
que celui de The Closed Door. Grâce à ces deux recueils,
le bilan de la période londonienne et surtout celui des
contacts avec le groupe imagiste apparaissent très positifs.
Nulle affectation, nulle complaisance n’interviennent dans
cette suppliciante recherche des voies de l'expérience
intérieure. La vraie dimension de de Boschère, comme
poète, apparaît pour la première fois dans
les deux recueils qui constituent Ulysse bâtit son lit.
Bibliographie :
- Berg (Christian), « Ulysse bâtit
son lit », dans, Lettres françaises de Belgique.
Dictionnaire des œuvres. La poésie, Paris-Gembloux,
Duculot, 1988, pp. 558-559.
12 euros (code de commande : 02440).
BOUSSU (Gilles-Joseph de) — Histoire de la Ville de Mons, ancienne et nouvelle ; contenant tout ce qui s'est passé de plus curieux depuis son origine 650. jusqu'à present 1725. La chronologie des comtes de Hainau, la liste des Grands-Baillis, des Conseillers, des Prevôts, des Magistrats ; avec un très-grand nombre de décrets des Souverains, concernant les privileges de cette Ville, les attributs des Echevins, & quantité d'autres pieces très-curieuses & utiles ; une ample description de l'etablissement des sieges de judicature, des chapitres, des paroisses, des couvents, des corps-de-stile, des fondations & des principaux edifices de cette Ville ; son ancien circuit, son agrandissement, ses guerres, ses sieges, ses blocus, ses ruines, ses rétablissemens, ses incendies, ses tremblemens de terre, & autres évenemens surprenans. Par Gilles-Joseph de Boussu, Ecuyer, Licencié en Droit. Mons, Éditions du Miroir, 1982. In-8° (195 x 250 mm.) plein simili d'éditeur, [1 (titre)], [1 bl.], [6], 435, [1 bl.], [36 (table, errata)] p., exemplaire bien complet des trois gravures de Kraft (titre frontispice, Mons ancien 650 et grande vue à déplier de la ville), exemplaire numéroté (n° 462) en très bel état.
Impression
anastaltique de l'édition publiée à Mons,
chez Varret, en 1725.
Historien et littérateur, né à
Mons le 13 octobre 1681, y décédé le 9 mai
1755. Il était licencié en droit, et remplit, en
1714, 1732 et 1737, les fonctions d'échevin de sa ville
natale. Il fut député des États du Hainaut
et ses lettres de noblesse lui furent octroyées par Charles
VI le 30 juillet 1717. Il s'adonna d'abord à la littérature
et publia plusieurs tragédies en vers d'une conception
et d'un style médiocre. C'est par des publications historiques
que cet écrivain s'est fait remarquer ; on lui doit la
célèbre Histoire de la ville de Mons, présentée
ici ; une Histoire de la ville de Saint-Ghislain, publiée
en 1737 et une Histoire de la ville d'Ath, parue en 1750.
Vendu.
[CANGUILHEM
(Georges)]. DAGONET (François) — Georges Canguilhem.
Philosophe de la vie. Le
Plessis Robinson, Institut Synthélabo pour le Progrès
de la Connaissance, 1997. In-8° (105 x 199 mm.) collé,
201 p., (collection « Les Empêcheurs de
Penser en Rond »), exemplaire en parfait état.
Ce volume contient
un avis précisant que « contrairement aux indications
figurant sur cet ouvrage, Les Empêcheurs de penser en
rond est désormais une unité éditoriale
rattachée aux Éditions du Seuil. »
En quatrième de
couverture :
La
philosophie de Georges Canguilhem a accompagné la biologie
et la médecine alors que ces deux disciplines étaient
en pleine tempête. Au début, il s’agissait de
montrer que les sciences de la vie se subordonnaient à
la vie elle-même, dont elles dépendaient à
tous égards. À la fin, le philosophe reconnaît
l’importance et la progression de la médecine et de
la biologie mais il compte sur la vie elle-même pour empêcher
les plus dangereuses extrapolations. Dans les deux cas, mais sur
un mode différent, la vie est appelée à juguler,
ou à réduire, une scientificité qui risque
la démesure.
15 euros (code de commande : 02447).
COCKNEY (David, pseudonyme de Pascal Comblez) — Les ailes de l'espoir. Paris, Éditions Pubibook, 2009. In-8° (139 x 225 mm.) collé, 211 p., exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
23
août 1914, la Première Guerre mondiale en est à
ses prémices. Le corps expéditionnaire britannique
est déployé à Mons, en Belgique. Les événements
prennent d’emblée une tournure dramatique et le contingent
se retrouve vite encerclé dans ce qu’on appelle « la
poche de Mons ». La situation semble inextricable.
Seul un miracle peut encore inverser le cours de l’histoire…
Soudain, peu avant minuit et alors que beaucoup ont perdu la foi,
à l’image du sergent Gallagher, la terre se met à
trembler. Une lumière intense envahit la nuit. Devant les
deux camps désemparés, quelque chose d’étrange
et de surnaturel se manifeste dans les cieux…
À l’origine, une terrible bataille.
Puis, un mois plus tard, la publication d’une nouvelle d'Arthur
Machen, The Bowmen « Les Archers ».
L’année suivante, un article proche de cette œuvre
de fiction relatait des visions d’une force surnaturelle
au cœur de « la poche de Mons ». Les
témoignages allaient déferler. La légende
des Anges de Mons naissait. Collant au plus près de la
véracité des faits, c’est l’aventure incroyable
de ces hommes confrontés à l’inconnu que relate
David Cockney. Une page d’histoire, un mythe inoubliable,
une réflexion sur la foi : Les Ailes de l’espoir,
c’est tout cela à la fois.
Une fresque prenante, troublante, empreinte
d’un beau message pacifiste.
12 euros (code de commande : 02472).
DE BRUYNE (Michiel) — De Roeselaarse poorterie. Bijdrage tot de geschiedenis van Roeselare en ommeland. Bruxelles, Pro Civitate, 1964. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 91 p., deux planches hors texte, (collection « Historische Verzameling », reeks in-8°, n° 6 - 1964), exemplaire en très bon état.
En quatrième
de couverture :
- Inleiding.
Hoofdstuk I. Bronnenstudie.
- Het costumiere recht.
- Administratieve bronnen.
- Bibliografie nopens
het Roeselaarse poorterschap.
Hoofdstuk II. Juridisch commentaar over de Roeselaarse
poorterie.
- Verkrijgen van de Roeselaarse
poorterie.
- Belang en gevolgen
van het Roeselaarse poorterschap.
- Verlies van het Roeselaarse
poorterschap. - De ontpoortering.
- Het hagepoorterschap.
- Het pandhuis.
- Het recht van issuwe.
Hoofdstuk III. Historiografische betekenis van
het Roeselaarse poorterschap.
- Demografische betekenis
van de Roeselaarse poorterie.
- Economische betekenis
van de Roeselaarse poorterie.
- Sociografische gegevens
terzake de Roeselaarse poorterie.
- Territoriale aspecten
voor de poorterie.
Hoofdstuk IV. Statistisch materiaal.
- Bijlagen.
12 euros (code de commande : 02449).
DESPLANQUE
(Alexandre) — Mémoires des intendants de la Flandre
et du Hainaut français sous Louis XIV. Publiés pour la première fois
par M. A. Desplanque Archiviste du Nord.
Lille, Danel, 1868. [Lille,
/ Imprimerie L. Danel. / 1868.] In-8°
(141 x 224 mm.) broché, 179, [1 bl.] p., couverture
fragile et un peu défraîchie, peu courant.
Extrait du tome
X du Bulletin de la Commission historique du Nord.
Extrait de la notice de
Louis André :
Frère
du contrôleur général, futur directeur des
fortifications, Le Pelletier de Soussy fut intendant de la Flandre
wallonne de 1668 à 1683. Son mémoire est fort important :
non seulement il expose l'état de l'intendance en 1683,
mais il indique confidentiellement les réformes à
effectuer dans la plupart des branches de l'administration.
Bibliographie :
- André (Louis), Les sources
de l'histoire de France, XVIIe siècle (1610-1715),
n° 6210.
Vendu.
DUMOULIN (Jean) — Le Monastère de Sainte-Ursule à Tournai (1667-1967). Description des œuvres d'art du monastère par Jean Cassart et Gabriel Duphénieux. Tournai, Institution des Religieuses Ursulines, 1967. In-8° (157 x 233 mm.) broché, 95 p., illustrations.
Table des matières
:
- Préface
- Notice historique.
- Sources et travaux.
- Listes des religieuses et aumôniers.
- Religieuses fondatrices
(1667).
- Religieuses de chœur
(1667-1919) .
- Religieuses converses
(1667-1919).
- Prieures depuis l'entrée
du monastère dans l'Union Romaine (1919).
- Supérieurs-prêtres
et aumôniers (1667-1919).
- Description des principales œuvres
d'art conservées au monastère.
- Sculptures
- Bronze et étain.
- Orfèvreries.
- Textiles.
- Divers.
10 euros (code de commande : 02452).
EBERSOLT (Jean) — Les arts somptuaires
de Byzance. Essai sur l'art impérial de Constantinople. Illustré
de 67 gravures. Paris, Ernest Leroux, 1923. In-4° (255 x 328 mm.)
broché sous couverture rempliée, 164 p., illustrations
dans le texte, exemplaire non coupé.
Un ouvrage rare !
Introduction :
L'étude
des arts somptuaires ou industriels ou utilitaires que l'on qualifie
improprement de mineurs, est l'indispensable corollaire de l'histoire
des peuples. Elle permet d'évoquer le décor tangible,
révélateur de leur vie même et de saisir la
signification vraiment humaine des œuvres d'art qui formaient
le cadre de leur existence. Replacés dans leur véritable
milieu, ces objets d'art s'animent d'une vie intense. Ils ne sont
plus des pièces de collection plus ou moins disparate,
mais ils reprennent leur place dans les ensembles d'où
ils ont été arrachés. L'histoire s'intéresse
non seulement à la surface visible des productions de l'art,
mais au milieu d'où elles ont surgi et aux sources littéraires
qui révèlent l'esprit créateur.
En ce qui concerne les arts somptuaires de Constantinople,
cette méthode s'imposait d'autant plus qu'on a peine à
réaliser un intérieur byzantin, tant la ville impériale
du Bosphore a souffert dans son passé païen comme
dans son passé chrétien. Des tissus qui ornaient
les sanctuaires, les demeures impériales et princières,
il reste à peine quelques lambeaux d'étoffe. On
ne saurait trop déplorer la perte de cette collection unique,
la plus précieuse peut-être de tous les trésors
qu'énumèrent les sources littéraires. Pour
se faire une idée du costume il ne subsiste à peu
près que des monuments figurés : sculptures,
ivoires, miniatures, émaux. On trouvera plus loin toute
une galerie de portraits, rassemblés non dans le but de
constituer une iconographie impériale, mais dans l'intention
de montrer les costumes d'apparat, les tissus de prix, les bijoux
dont se paraient les empereurs, les impératrices et les
grands dignitaires. Ces effigies présentent les empereurs
cavalcadant ou figés dans des attitudes triomphantes, puis,
lorsque l'empire penche vers sa fin, des vieux souverains au visage
vénérable et des puissants seigneurs aux traits
distingués.
Les œuvres d'art, étudiées
dans leur enchaînement historique, et présentées
dans l'ordre chronologique, permettront de suivre le développement
des idées de luxe. L'histoire apprendra souvent les causes
profondes des transformations qu'ont subies l'orfèvrerie
monumentale, l'orfèvrerie religieuse et civile, les costumes
et les parures, les étoffes liturgiques et les tissus décoratifs.
Ces arts du métal, du feu, de la terre et du tissu plongent
aussi leurs racines dans un passé très lointain.
Constantinople est l'héritière
de la culture antique et des civilisations du vieil Orient. L'héritage
de ce passé très lourd a pesé sur elle, mais
n'a pas entravé son activité créatrice. Son
art a rayonné dans la péninsule balkanique, en Russie,
en Italie, en Allemagne et en France. Cette expansion considérable
ne peut être comparée, au moyen âge, qu'à
celle de l'art français du XIIIe siècle. Byzance
fut le grand centre de production artistique de la moitié
grecque du monde médiéval. Elle fut la ville qui
enfermait dans ses murs les richesses les plus considérables
du Moyen Âge. Certes, il faut se garder des exagérations.
Les perles et les pierres précieuses n'étaient pas
toujours de grandes dimensions, ni de première qualité.
Les pièces d'orfèvrerie pouvaient être parfois
en cuivre doré. Il convient de faire la part de l'exagération
chez les historiens byzantins et de ne pas surestimer les trésors
que gardait la capitale. Néanmoins ses richesses furent
immenses, on le verra. Et Byzance apparaît comme une cité
d'or et de perles, reflétée dans une mer d'azur.
45 euros (code de commande : 02455).
[EXPLOITATION
HOUILLÈRE]. Note sur un nouveau lavoir à charbons
(Système Francou). Liège
- Paris, [Association des Ingénieurs sortis de l'École
de Liége], 1895. In-8° (158 x 238 mm.) broché,
16 p., une planche à déplier.
Extrait de la
Revue universelle des Mines, de la métallurgie, des
travaux publics, des sciences et des arts appliqués à
l'industrie, 39e année - Troisième série
- Annuaire de l'Association des Ingénieurs sortis de
l'École de Liége, cinquième série,
Tome XXXI - 1895 - 3e trimestre, pp. 166-179.
Extrait :
Citons
quelques cas d'application du lavoir à pistonnage à
vapeur et à chute libre du piston.
À la Société des Agglomérés
de houille de Courcelles (Lemaitre Francou et Cie), trois lavoirs
traitent du poussier de 0 à 5 m/m et un quatrième,
des grains de 5 à 10 m/m. Le lavage du poussier réussit
par tous les temps, quel que soit l'état du charbon.
Dans les mêmes lavoirs et sans y rien
changer, on a lavé des braisettes de 10 à 30 m/m
et des têtes de moineaux de 30 à 50 m/m.
À la Société des Charbonnages
d Amercœur, à Jumet, sept lavoirs installés,
tant au triage qu à la fabrique d'agglomérés,
lavent tous les charbons, depuis les poussiers de 0 à 7
m/m jusqu aux têtes de moineaux.
La fabrique d agglomérés de MM
de Haynin à Marchienne, a deux lavoirs Francou pour le
lavage des poussiers.
La même maison a établi en France,
à son importante usine de Somain (Nord), cinq lavoirs,
pour le lavage des charbons servant à la fabrication des
agglomérés.
La Société charbonnière
du Grand Bouillon à Dour, possède trois lavoirs
pour le lavage des charbons à coke, Ces appareils lavent
des braisettes de 5 à 25 m/m sans aucune décomposition.
Un lavoir Francou est également installé
aux Charbonnages des Viviers Réunis à Gilly. Il
travaille alternativement des poussiers et des braisettes.
Au total, 22 lavoirs installés depuis
quelques années, lavent toutes les catégories de
charbon, depuis les poussiers jusqu'aux têtes de moineaux
de 30 à 50 m/m, à la satisfaction des industriels
qui les emploient.
12 euros (code de commande : 02458).
GRACIÁN
(Baltasar) — Le Héros. [Titre
original : El Heroe.] Traduit de l'espagnol et présenté
par Joseph de Courbeville. Paris, Éditions Champ
Libre, 1980. In-8° (126 x 215 mm.) broché sous
couverture à rabats, 85 p.
La traduction
du Héros de Joseph de Courbeville a été
publiée pour la première fois à Paris, en
1725, par les Éditions Noël Tissot.
En quatrième de
couverture :
Le
Héros est le premier de tous les ouvrages de Gracián,
c'est-à-dire et de ceux que nous avons de lui et de ceux
qui nous manquent, lesquels sont en plus grand nombre qu'on ne
l'a petit-être cru jusqu'ici. Amelot n'a point appris au
public ces pertes considérables, bien que, dans la Préface
de L'Homme de cour, il prétende donner une liste
complète de toutes les œuvres de son auteur. Il n'en
compte que trois que nous n'ayons point, et qui sont Avisos
al Varón Atento, Galante, Arte para bien
morir, néanmoins il s'en trouve douze dans la Préface
de El Discreto qu'il cite, et dont il oublie ces paroles :
muchos faltan, hasta doze. Il est vrai que Lastanosa ne
nomme pas ces douze traités, mais il était pourtant
de l'exactitude d'un traducteur zélé, et de la justice
due à son auteur, que 1'un fît connaître tous
les soins et toutes les veilles de l'autre pour le service du
public.
Quoi qti'il en soit, Lastanosa parle ainsi du
Héros dans la Préface de El Discreto
qu'il appelle en un autre endroit l'émillateur du premier :
Emulo es de Heroe. « La plus grande gloire du
Héros, dit-il, ce n'est pas d'avoir été
tant de fois imprimé et traduit en différentes langues,
ce n'est pas d'avoir été applaudi des nations les
plus polies et les plus éclairées, ce n'est pas
d'avoir été assez estimé de quelques célèbres
écrivains, pour qu'ils en aient inséré dans
leurs excellents ouvrages quelques chapitres entiers, comme on
le voit dans le Privado Christiano. J'ajoute, dans nos
meilleurs auteurs, et surtout dans Saint-Évremont. La véritable
gloire du Héros, c'est le jugement qu'en porta Philippe IV
après l'avoir lu avec beaucoup d'attention : Ce
petit ouvrage est très agréable, je vous assure
qu'il contient de grandes choses. »
La haute idée qu'en conçut ce
monarque, à la première lecture qu'il en fit, augmenta
dans la suite, bien loin de diminuer, et se changea en admiration
il le plaça dans son cabinet parmi certains livres choisis
qu'il goûtait davantage, et qu'il lisait plus souvent :
El Heroe se admiro en la mayor esfera del selecto Museo Real.
Ce sont les termes de Lastanosa dans son Épitre Dédicatoire
à Don Baltasar-Carlos, Prince des Espagnes et du Nouveau-Monde.
Aussi Gracian dès le premier essai de
son génie supérieur se propose de former un prince,
un grand homme, semblable à unjetine aigle, dont le premier
vol s'élève jusqu'au soleil, dit un auteur espagnol :
Diô las primeras luzes de su idea, a la ensenança
de un Principe en el Heroe, etc. Mais il ne se borne pas aux
qualités propres d'un héros guerrier, il s'étend
encore à celles qui font les héros en tout genre.
Le but de Gracian est de porter les hommes à
l'héroïsme dans les conditions distinguées
de la vie, auxquelles les autres dont elles font la gloire et
l'appui se réduisent. Il appelle héros tous les
personnages illustres, les grands hommes de guerre, les grands
esprits pour la politique, les grands hommes dans la magistrature,
les génies extraordinaires pour les lettres, etc. En effet,
on peut bien dire que tous les grands hommes se ressemblent en
un sens, et c'est que la nature les a comme marqués à
un même coin. Quelque différents que puissent être
les talents qui les distinguent, la supériorité
de leur mérite met entre eux titi rapport commun. C'est
la pensée de M. l'Abbé Massien.
Au reste, si l'on veut encore chicaner Gracian
sur le peu de liaison que l'on croit découvrir entre le
titre de ses ouvrages et les matières qu'il traite, et
chicaner aussi son traducteur sur quelques expressions trop hardies,
je n'ai point d'autre réponse à faire que celle
de Mademoiselle de Gournay dans sa Préface des Essais
de Montaigne qui l'appelait sa fille, et que Juste-Lypse appelait
sa sœur.
« Pour le regard de quelques-uns
qui veulent étendre les effets de cette prétendue
ignorance de l'esprit jusqu'aux changements de quelques termes
usités en l'art vulgairement, libertinage de sa méthode,
suite décousue de ses discours et manque même de
relation de ses chapitres avec leurs titres parfois, s'ils sont
capables de croire qu'une tête de ce calibre ait manqué
par capacité à faire en cela, ce que tout écolier
de quinze ans peut et fait, je trouve qu'ils sont si plaisants
à parler, que ce serait dommage de les faire taire. Ces
messieurs avec leurs belles animadversions ont volontiers cueilli
1'une des branches de l'ignorance doctorale, laquelle mon père
nous avertit en quelque lieu, que la science fait, et défait
la populaire. La vraie touche des esprits, c'est l'examen d'un
nouveau livre, et celui qui le lit se met à l'épreuve
plus qu'il ne l'y met. »
Vendu.
[HAINAUT - SOCIÉTÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES LETTRES DU HAINAUT]. Mémoires et publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. Ve Série - Tome VII. Mons, Impmrimerie Dequesne et Masquillier & Fils, 1894. In-8° (163 x 240 mm.) broché, XV, 452 p., illustrations hors texte, rousseurs à la couverture.
Table des matières
:
- Programme
du concours de 1894 - Liste des membres de la Société,
p. I.
- Sociétés savantes avec
lesquelles la compagnie est en relations, p. XI.
- Évolution du droit pénal
germanique en Hainaut jusqu'au XVe siècle, par F.
Cattier, p. 1.
- De l'utilité des collections
d'histoire naturelle régionale, par Émile
Hublard, p. 241.
- La Connétablie des Boulangers
de Mons. Étude précédée d'un coup
d'œil sur les corps de métiers de cette ville,
par Paul-Alphonse Wins, p. 269.
- Mélancolies : poésies,
par M. Picalausa.
25 euros (code de commande : 02476).
[LÉNINE (Vladimir Ilitch Oulianov, dit)]. MANOUÏLSKI (Dmitri Zakharovitch) — Lénine et le mouvement ouvrier international. Paris, Bureau d'Éditions, 1939. In-8° (114 x 175 mm.) agrafé, 19 p., rousseurs à la couverture.
Extrait :
L'essentiel
dans le léninisme, c’est le problème de
la dictature du prolétariat, celui des conditions de sa
conquête, des conditions de sa consolidation [Staline,
Des principes du léninisme].
La doctrine de la dictature du prolétariat
est l'âme du léninisme. Cette doctrine a été
vérifiée par l’expérience de millions
d'hommes. Aujourd'hui elle n’est pas seulement une théorie
révolutionnaire, c’est une réalité vivante,
un État socialiste puissant, l'incarnation matérielle
des grandioses victoires de la révolution socialiste. De
nos jours, la doctrine léniniste de la dictature du prolétariat
a été développée, enrichie par Staline,
sur la base de la grande expérience – que résume
sa pensée théorique – de la construction
socialiste en U.R.S.S.
La théorie marxiste-léniniste
est inséparable de tout ce que lui a donné Staline
qui, par toute son activité théorique et créatrice,
enseigne au prolétariat international que la théorie
marxiste-léniniste n’est pas un dogme, mais un guide
pour l'action.
Le génie de Lénine a frayé
à l’humanité la voie de la révolution
prolétarienne, voie dans laquelle s'engageront avec plus
d'assurance, avec plus de courage, les millions d'ouvriers des
pays capitalistes. C’est aux côtés de Lénine
que cette voie a été tracée par Staline.
Et c'est dans cette voie qu'après la mort de Lénine
le génie de Staline a conduit et mené les travailleurs
de notre pays à la victoire du socialisme, victoire d’une
portée historique universelle.
Le grand mérite de Lénine devant
le mouvement ouvrier mondial, c’est qu’il a rétabli
et sauvegardé la doctrine de Marx, déformée
et répudiée par les opportunistes de la IIe Internationale ;
c’est qu’il l'a développée plus avant
et en a fait une théorie harmonieuse de la révolution
prolétarienne dans les nouvelles conditions de la lutte
des classes.
Bibliographie :
- Bouju (Marie-Cécile), Catalogue
de la production des maisons d’édition du Parti communiste
français 1921-1956, p. 115.
Vendu.
[LYAUTEY (Hubert)]. MAUROIS (André) — Lyautey. 60e mille. Paris, Librairie Plon, 1933. In-8° (123 x 188 mm.) broché, 351 p., cachet ex-libris du professeur Maurice-A. Arnould.
En quatrième
de couverture :
Tout
a été dit sur les services que le maréchal
Lyautey a rendus à la France. Aucun des ouvrages qui lui
ont été consacrés ne montre mieux que celui
de M. Maurois à quel point cet homme étonnant a
été dominé par le goût de l'action,
à quel point il a su concilier l’amour de la tradition
et le sens du progrès. Si le Maréchal aime le pouvoir,
s’il se dresse contre les obstacles qui contrarient ses idées,
que ces obstacles viennent des circonstances, des règlements
ou des hommes, s’il est jaloux de son autorité, ce
n’est pas pour des motifs d’ambition personnelle ;
c’est parce qu’il veut faire œuvre utile. Il est
curieux de voir comment des tendances aristocratiques se combinent
dans son esprit avec des préoccupations sociales qui le
portent à témoigner plus de sympathie à de
nouveaux venus qu’aux gens d’autrefois. M. Maurois cherche
à expliquer ces traits de caractère par l’éducation
que reçut le futur maréchal, par le milieu distingué
dans lequel s’écoula son enfance, par les souvenirs
de famille auxquels il est resté très attaché.
Il a été surtout, en définitive, un admirable
réalisateur, et personne peut-être, n’a mieux
compris que lui, ce que doit être la doctrine de la conquête
et la pratique de la colonisation.
Bibliographie :
- Blondel (Georges), « André
Maurois. - Lyautey. Paris, Plon, 1931 », dans Revue
internationale de l'enseignement, t. 85, 1931. p. 308.
5 euros (code de commande : 02460).
MAHIEU (Raymond G.W.) — Des lieux, des gens, & Sars-la-Bruyère. Essai d'histoire locale. Adresse au lecteur, par Jacques Le Brun. Préface de Jean Desorbay. Mons, Chez l'Auteur, 1982. In-8° (157 x 240 mm.) broché, 95 p., nombreuses reproductions, tirage limité à 550 exemplaires numérotés (n° 048), en très bon état.
Avertissement :
Ce travail n'a aucune ambition, sauf celle de mettre en exergue
l'histoire d'un village dont les racines sont nobles et anciennes.
Il a été réalisé
dans le seul but de contribuer à redorer son blason qu'une
fusion avait un tant soit peu effacé.
Certes, Sars-la-Bruyère a été
intégré au Grand-Frameries pour le meilleur et pour
le pire, mais l'âme de ses habitants est restée ancrée
à son sol riche et généreux, à son
paysage vert et serein, à sa vieille église et surtout
à son donjon, fier symbole d'une indépendance multi-séculaire.
À travers la publication de cette histoire
locale, nous osons espérer avoir fait œuvre utile
malgré l'espace et les modestes moyens qui nous étaient
impartis.
Vendu.
[MANUSCRIT ANCIEN]. Règles de conduite. Petit cahier manuscrit in-8° (110 x 175 mm.) broché sous couverture muette de papier gris, [25] p.
Manuscrit d'une
auteure inconnue que l'on peut probablement dater de la fin du
XVIIIe ou du début du XIXe siècle, contenant un
ensemble de préceptes sur des règles à tenir
afin de mener une vie saine et sereine. Ces textes, largement
inspiré du célèbre ouvrage d'Anne-Thérèse
de Marguenat de Courcelles marquise de Lambert (1647-1733), Avis
d'une mère à son fils et à sa fille,
traitent de l'amour-propre, des égards, de
la dignité, de la franchise, de la discrétion,
de l'égalité, de la médisance,
de la colère, de l'amitié, de la santé,
de l'arrangement (dépenses, revenus), de la douceur,
de la faiblesse, des jugements et de la vengeance.
L'introduction nous donne des précisions sur les intentions
de l'auteure :
Une grande faiblesse dans le caractère
m'a empêchée toute ma vie de profiter de ma raison
et m'a subordonnée aux personnes qui voulaient me faire
servir à leurs intérêts, de manière
que j'ai passé tous les âges qui pouvaient m'être
utiles, sans tirer parti de rien. J'ai contracté ainsi
un esprit d'irrésolution et de négligence qui rendent
toutes mes réflexions et mes manières tristes pour
moi et pour les autres. Cent fois j'ai fait des projets à
des sujets qui ne m'ont encore servi de rien mais pour tâcher
cependant de sortir de la mélancolie qui me domine et pour
finir le peu d'années qui me reste à vivre avec
une tranquillité qui me rende plus supportable aux autres
et à moi, je me trace des règles qui puissent me
servir à tout moment de tirer profit de surmonter tout
(sic) mes défauts et prévenir ceux que des
circonstances de société pourrait me faire contracter.
Vendu.
MASSET (Pierre) — Les 50 mots-clés du marxisme. Toulouse, Édouard Privat, 1970. In-8° (136 x 211 mm.) broché, 206 p., (collection « Les 50 Mots-Clés »), exemplaire en très bon état.
En quatrième
de couverture :
1.
Accumulation.
2. Aliénation.
3. Art.
4. Besoin.
5. Bureaucratie.
6. Capital.
7. Capitalisme.
8. Classes sociales.
9. Communisme.
10. Conscience.
11. Contradiction.
12. Démocratie.
13. Déterminisme.
14. Dialectique.
15. Division du travail.
16. Économie.
17. État.
18. Exploitation.
19. Famille.
20. Fétichisme.
21. Gauchisme.
22. Histoire.
23. Humanisme.
24. Idéologie.
25. Infrastructure / Superstructure.
26. Liberté.
27. Marchandise.
28. Marxisme.
29. Matérialisme.
30. Nation.
31. Nature.
32. Parti politique.
33. Paupérisation.
34. Praxis.
35. Production.
36. Profit.
37. Prolétariat.
38. Propriété.
39. Religion.
40. Révolution.
41. Science.
42. Socialisme.
43. Société.
44. Sujet / Subjectivité.
45. Théorie.
46. Totalité.
47. Travail.
48. Valeur.
49. Vérité.
50. Violence.
L'ouvrage que voici groupe autour de 50 mots-clés
l'essentiel du marxisme. Son point de vue n'est pas celui de la
critique, mais de l'exposé. Il veut avant tout aider à
comprendre et fournir au lecteur un fil d'Ariane au milieu de
l'abondante littérature marxiste. Et il tient en effet
la gageure de donner du marxisme, sous une forme ramassée
et maniable, une solide connaissance de base. Il allie le point
de vue doctrinal et le point de vue historique. Le marxisme qu'il
nous présente est un marxisme vivant. C'est le marxisme
saisi dans toute son ampleur, à la fois dans l'espace et
dans le temps. Si Marx, Engels, Lénine en constituent les
références constantes, il sait aussi à l'occasion
remonter jusqu'à Hegel lorsque cela est nécessaire
pour comprendre Marx. Il sait surtout recueillir l'apport des
marxistes contemporains, de ceux qui au jour le jour continuent
à édifier le marxisme, dans quelque pays que ce
soit, sans parti-pris ni exclusive quelconque.
8 euros (code de commande : 02453).
[MONS - PATOIS]. Acout'à mi ! Mons 1er livre en Montois ! Préface par Robert André. Mons, Association des Montois Cayaux, 1983. In-8° (180 x 270 mm.) broché, 36 p., exemplaire en parfait état.
Préface :
Le
patois à l'école, voilà un vœu devenu
réalité. C'est la réponse à un élan
du cœur, c'est l'espoir d'un réveil du terroir, c'est
la certitude d'œuvrer pour le bonheur d'un chacun. Le montois
est un dialecte picard et son origine remonte au régime
féodal, époque d'un repli régional, où
chaque localité évoluait sur elle-même et
créait sa langue. D'origine latine, tous ces dialectes
sont chez nous, en Hainaut, des cousins du français dont
ils ne proviennent pas. Le montois n'est donc pas de l'ancien
français, il s'inscrit dans la vaste province du picard,
s'étendant à l'ouest jusque Laon, Soissons et Beauvais,
englobant Avesnes, Maubeuge, Valenciennes, Ath, Tournai et Mons
et se heurtant à l'est, au wallon, à Soignies, La
Louvière et Chimay.
Acout' à mi ! premier livre
en montois, effort de l'Association des Montois Cayaux, destiné
aux enfants, est un ouvrage charmant, illustré avec simplicité
et esprit. Il rappelle à chacun le folklore vivant des
« crosseux », le tableau fleuri de « l'ducasse
de Messines », le célèbre combat du « diminche
d'el Trinité », la vieille coutume disparue
en ville « des feux d'el St Jean » au solstice
d'été, le toujours très fréquenté
« marché aux hierpes les vindredis »
et se termine sur l'image, symbole de l'âme montoise, du
« Ropieur dins l'gardin du Maïeur ».
Ce livre est le travail d'une équipe
d'amis qui ont Mons dans le cœur.
5 euros (code de commande : 02475).
MULLER (Josy) — Bouillon. Duché - Ville - Château. Gembloux, Duculot, 1974. In-8° (145 x 215 mm.) broché, 63 p., illustrations hors texte et trois planches volantes à déplier, (collection « Wallonie, Art et Histoire », n° 25).
Introduction :
Bouillon, nom évocateur et célèbre
qui, chez tous, reporte l'esprit vers cet illustre Godefroid de
Bouillon, chef d'une des quatre armées de la première
croisade et premier roi de Jérusalem, aussi vers cette
famille française des Latour d'Auvergne, qui posséda
Bouillon et le duché aux XVIIe et XVIIIe siècles
et dont un des représentants les plus illustres, Turenne,
maréchal de France, dota la ville d'un collège d'humanités.
C'est en effet, grâce à un legs testamentaire de
Turenne que les Augustins purent ouvrir à Bouillon deux
classes de latin et de rhétorique, où les jeunes
gens peu fortunés recevaient une instruction gratuite.
Bouillon évoque aussi le château,
le plus grand de Wallonie : « Sombre citadelle du XIe siècle,
dont il ne reste que le squelette mutilé », écrit
au XIXe siècle le romantique A. Leroux, qui poursuit :
« Décapité de son donjon et de ses tours,
à l'exception de la tour dite d'Autriche qui est restée
debout, il ressemble de loin dans le brouillard au corps mutilé
d'un gigantesque vaisseau privé de ses mats, mais ses entrailles
de pierre, qui survivront encore bien des siècles à
la force destructrice du temps, apprendront à la postérité
que des hommes ont construit cet antre et que des générations
de guerriers l'ont habité. »
Retracer brièvement l'origine de Bouillon,
esquisser les grandes lignes de l'histoire et de la formation
du duché, de la ville et du château de Bouillon,
tel est l'objet de ce court travail.
8 euros (code de commande : 02466).
[ORFÈVRERIE]. L'orfèvrerie en Hainaut. Mons, par Lucy Tondreau et Raymonde Stilmant. Ath, par Jean Dugnoille. Tournai, par Gabriel Duphénieux. Préface de Jean Huvelle. Introduction de Claude d'Allemagne. Tielt-Anvers, Lannoo-Fonds Mercator, 1985. In-4° (260 x 298 mm.) sous reliure, jaquette et étui d'éditeur, 215 p., nombreuses illustrations, tirage limité à 2000 exemplaires numérotés (n° 1012), exemplaire en très bon état auquel on joint une coupure de presse.
Préface :
Les
études et publications générales ou particulières
sur l'orfèvrerie des anciens Pays-Bas méridionaux
se multiplient. On doit s'en réjouir, car elles comblent
des lacunes et contribuent à une meilleure connaissance
d'un art mineur, certes, mais combien noble, trop délaissé
jusqu'ici par le grand public. Heureusement le nombre des collectionneurs
va sans cesse en augmentant, et au-delà de la recherche
de valeurs sûres, apparaît un intérêt
culturel croissant pour l'orfèvrerie civile, sa technique,
ses formes et son histoire. On s'intéresse de plus près
aux orfèvres, à leur organisation, à leur
production et à leur clientèle. Un nouvel éclairage
de la civilisation de chaque époque se profile dans cette
démarche, qui remet en question bien des idées reçues.
Plusieurs recueils de poinçons permettaient déjà
d'identifier la marque des différents centres de production
d'orfèvrerie et des maîtres connus. Les spécialistes
connaissent et utilisent couramment les ouvrages de Ris-Paquot,
E. Beuqué, F. Dennis, M. Rosenberg, Tardy... mais que de
lacunes et d'inexactitudes dans ces ouvrages généraux.
L'orfèvrerie religieuse a longtemps été
privilégiée par de nombreuses expositions d'art
religieux dotées souvent de catalogues utiles, et par la
publication d'études spécialisées. Les abbés
L. et F. Croÿ ont fait paraître à Bruxelles,
en 191 1, un remarquable ouvrage sur « l'orfèvrerie
religieuse en Belgique ». De son côté,
E.J. Soil de Moriamé a publié la même année,
à Tournai, une monumentale étude sur Les anciennes
industries d'art tournaisiennes suivie ultérieurement
de dix volumes d'Inventaires des objets d'art et d'antiquité
du Hainaut, parus à Charleroi de 1923 à 1941.
Le comte Joseph de Borchgrave d'Altena a rédigé
de nombreuses notices de catalogues et d'innombrables Notes
pour servir à l'inventaire des œuvres d'art...
du Brabant, du Hainaut, de Liège, du Limbourg, et d'ailleurs.
Suzanne Collon-Gevaert nous a donné, en 1951, une importante
Histoire des arts du métal en Belgique, qui fait
la part belle à l'orfèvrerie religieuse. Plus récemment,
en 1973, l'Institut Royal du Patrimoine Artistique a entrepris
un Répertoire photographique du mobilier des sanctuaires
de Belgique, publié par canton, sous la signature de nombreux
collaborateurs scientifiques souvent très consciencieux,
et qui est toujours en cours de parution.
Les différentes régions du pays
et les centres de production d'orfèvrerie ont bénéficié
par ailleurs, de publications plus ou moins importantes de la
part des chercheurs.
Liège vient en tête, avec les quatre
rares et précieux volumes de J. Brassine sur L'orfèvrerie
civile liégeoise parus de 193 5 à 1948. Pierre
Colman nous a donné une étude exemplaire en deux
volumes sur L'orfèvrerie religieuse liégeoise,
et a collaboré au somptueux ouvrage du baron O. de Schaetzen
: Orfèvreries liégeoises, édité
par le Fonds Mercator en 1976.
Le Brabant a fait l'objet de nombreuses publications
dues aux historiens d'art et aux conservateurs des musées,
dont on trouvera la bibliographie dans le remarquable ouvrage
de Jacques Van Wittenbergh consacré à L'orfèvrerie
au poinçon de Bruxelles, qui constitua le catalogue
de l'exposition présentée à la Société
Générale de Banque en 1979.
Namur n'avait jusqu'à présent
que des catalogues d'expositions d'art religieux rédigés
avec soin par MM. Courtoy et Schmitz ou par M. le chanoine A.
Lanotte, et connaît depuis peu les travaux d'ensemble de
l'abbé G. Poskin et Ph. Stokart sur l'orfèvrerie
namuroise.
Les provinces flamandes ne sont pas en reste,
en matière d'études approfondies et de publications
sérieuses sur la production des centres d'orfèvrerie
que furent Alost, Anvers, Audenarde, Bruges, Courtrai, Gand, Grammont,
Louvain, Malines et Ypres. D'excellentes études sur les
poinçons de ces villes ont été signées
par MM. P. Debrabandere, R. De Roo, M. English, Mmes A.M. Claessens-Peré.
G. De Coninck-Van Gerwen, E. Dhaenens, et par MM. P. Ianssens,
D. Schlugleid, W. van Dievoet, G. Van Doorselaer, F. Van Molle,
et bien d'autres chercheurs de premier plan.
Quant au Hainaut, s'il bénéficiait
jusqu'ici des travaux d'E. J. Soil de Moriamé et du comte
J. de Borchgrave d'Altena déjà cités, et
s'il possédait d'abondantes notices dues au chanoine J.
Cassart, à MM. J. Dugnoille, G. Duphénieux. J. Huvelle,
J.M. Lequeux, G.Wymans et à Mmes J. Mambour-Deboulle et
L.Tondreau, dans les catalogues des nombreuses expositions d'art
ancien réalisées à Ath, Chimay, Enghien,
Lessines, Lobbes, Mons et Tournai, depuis la fin de la guerre,
il lui manquait cependant une étude d'ensemble sur l'orfèvrerie
à Mons, Ath et Tournai. Cette bonne synthèse était
attendue depuis longtemps. Nombre d'amateurs et de collectionneurs
souhaitaient pouvoir disposer d'une documentation abondante, claire
et précise sur tous les aspects de l'orfèvrerie
dans les grands centres de production du Hainaut actuel. Gabriel
Duphénieux, collectionneur éclectique autant qu'érudit,
connaissait bien l'orfèvrerie tournaisienne. Lucy Tondreau
colligeait depuis longtemps toutes les informations possibles
sur les orfèvres montois et avait rassemblé une
abondante documentation à leur sujet. Jean Dugnoille et
Jean-Marie Lequeux étudiaient chacun dans leur sphère
le métier et les œuvres des orfèvres athois.
L'orfèvrerie hainuyère a ses lettres
de noblesse, et la qualité de sa production déjà
honorée au XVIIe siècle par les Archiducs, mérite
d'être appréciée par un large public. Que
tous ceux qui ont mené à bien la réalisation
de ce travail et ont contribué à sa réussite
soient remerciés pour leur ardente et dynamique intervention
et pour la ténacité dont ils ont fait preuve. Voici
enfin le fruit savoureux de leur collaboration efficace. Ce bel
ouvrage aura le mérite de faire découvrir un aspect
raffiné et combien séduisant du Hainaut, terre éternellement
féconde des arts.
45 euros (code de commande : 02468).
PACKARD (Vance) — Les obsédés
du standing. [Titre original :
The Status Seekers.] Traduction de Roland Mehl. Paris,
Calmann-Lévy, 1960. In-8° (144 x 213 mm.) broché,
312 p.
« L'Américain n'aurait-il plus l'esprit
démocratique ? »
En quatrième de
couverture :
Les
États-Unis ne seraient-ils plus ce pays de cocagne où
le cireur de bottes devient milliardaire en quelques années,
où l'ouvrier interpelle le patron par son prénom,
où l'individualisme est la règle de vie ? L'Américain
n'aurait-il plus l'esprit démocratique ?
C'est la question que se pose avec consternation
Vance Packard en se basant sur des centaines d'enquêtes
récentes réalisées à travers tout
le territoire des États-Unis par les meilleurs sociologues
américains. Comme Kinsey l'avait fait pour le comportement
sexuel, Packard dissèque le comportement social de ses
compatriotes et s'attaque au tabou d'une société
compartimentée. En nous montrant la lutte souvent pathétique
de ceux qui s'efforcent de gravir l'échelle sociale il
remet en cause le mythe de l'égalité de tous les
citoyens.
Cet ouvrage, que traversent quelques personnages
hauts en couleur et où l'humour tempère l'amertume,
répond à l'anxiété secrète
des Américains qui l'ont lu avec passion et en ont fait
un des plus grands best-sellers actuels. Il est impossible de
comprendre l'Amérique sans avoir lu ce livre. Mais ses
implications sont plus profondes. Notre vieille Europe n'est pas
immunisée contre cette « obsession du standing »
que Packard décrit avec verve, et il nous arrivera souvent
de reconnaître au passage certains personnages proches de
nous et certains préjugés qui nous sont familiers.
Les Obsédés du standing est le
second ouvrage de Vance Packard, Son premier best-seller, Persuasion
clandestine, qui décrivait l'influence profonde de
la publicité sur la vie quotidienne et les mœurs américaines,
a été également publié par les Éditions
Calmann-Lévy.
Table des matières :
- Avant-propos. L'égalité,
vertu américaine ?
Première partie. Modifications du standing.
- Une époque sens
dessus dessous.
- Diplômés
et mercenaires.
- Minorités et
outsiders.
Deuxième partie. Signes extérieurs
du standing.
- Un « chez soi
» pour les autres.
- L'importance du voisinage.
- Du gagne-pain à
la belle situation.
- Hiérarchie et
privilèges des grandes entreprises.
- Achetez, vous serez
considérés.
- Savoir-vivre et savoir-faire.
- Sexe, alliances et
mésalliances.
- Dis-moi qui tu fréquentes.
- La forteresse des clubs.
- Voies du Seigneur,
voies du succès.
- Les secrets de l'isoloir.
- Du berceau à
l'université.
- Comment vous situer
dans l'échelle sociale.
Troisième partie. Contraintes du standing.
- Le lourd fardeau de
l'ambition.
- Pas antisémites...
mais...
Quatrième partie. Tendances actuelles.
- Vers une société
plus statique.
- Les exploiteurs de
l'ambition.
Cinquième partie. Que sera notre avenir ?
- La hiérarchie
sociale est-elle souhaitable ?
- Plus de compréhension
mutuelle.
- Des chances égales
pour tous.
10 euros (code de commande : 02473).
[PHILIPPE
LE BON]. DOGAER (Georges) et DEBAE (Marguerite) — La librairie
de Philippe le Bon. Avant-propos
de John Bartier. Bruxelles, Bibliothèque Royale,
1967. In-8° (186 x 255 mm.) broché, VI, 167 p., XIV
planches en couleurs et 64 planches en noir, ex-libris manuscrit
de Mireille Jottrand à la page de faux-titre.
Catalogue de
l'exposition organisée à l'occasion du 500e anniversaire
de la mort du duc à la Bibliothèque Albert Ier,
à Bruxelles, du 9 septembre au 12 novembre 1967.
Extrait de l'avant-propos
:
À
diverses reprises, de grandes expositions ont révélé
au public les richesses des bibliothèques du XVe siècle
et en particulier les merveilles que recélait la Librairie
des ducs de la maison de Valois. Ces expositions ont appris à
chacun à apprécier le prodigieux talent des enlumineurs
de notre XVe siècle. De la sorte, elles ont mis excellemment
en lumière une des raisons qui poussaient, à la
fin du Moyen Âge, princes ou grands marchands, légistes
et gentilshommes, à acquérir des manuscrits, à
savoir le goût du luxe. Ne nous y trompons pas, la possession
d’un livre d'heures ou d’un bréviaire enluminé,
n'était pas seulement un signe de piété,
mais aussi, ce qu'on appellerait dans la publicité de notre
temps, une opération de prestige. Le poète Eustache
Deschamps déplorant en moraliste bougon, les diverses manières
qu'ont les femmes de ruiner leur mari, fait parler une coquette
qui prétend que si elle veut tenir son rang à l'église
:
Heures me fault de Nostre-Dame
Qui soient de soutil ouvraige,
D'or et d'azur, riches et
cointes
Bien ordonnées et bien
pointes,
De fin drap d'or très
bien couvertes...
Ces manuscrits de luxe se payaient fort cher.
Pour ne citer qu'un exemple, deux bréviaires « historiés
» étaient estimés, à eux seuls, dans
la succession du chancelier Hugonet, à cinq cents livres,
somme avec laquelle on pouvait facilement acquérir une
petite maison. Aussi, en achetant de nombreux manuscrits de ce
type, les ducs de Bourgogne donnaient une nouvelle preuve de ce
faste qui les avait rendus célèbres.
L'admiration légitime que nous éprouvons
pour le talent des miniaturistes, ne doit pas nous faire oublier
qu'à la fin du Moyen Âge, comme à notre époque,
l'illustration n’est, après tout que l'accessoire
du texte. On possède assez de catalogues de bibliothèques
du temps pour savoir que parmi les conseillers et les sujets des
ducs, nombreux étaient ceux pour qui le livre constituait
avant tout un moyen de connaissance. Le chanoine Lefèvre,
historien du petit monde ecclésiastique, qui gravitait
autour de Sainte-Gudule de Bruxelles, a montré que, dans
ce milieu, les bibliophiles étaient nombreux, et que leur
goût s'orientait surtout vers des œuvres sérieuses.
De même la collection du chancelier Hugonet se composait
surtout de manuscrits latins ; les uns traitant de droit civil
ou de droit canon, constituaient, pour ce légiste de véritables
instruments de travail ; d'autres, comme Saint Jérôme
ou Lactance montraient sa volonté de remonter aux sources
chrétiennes, tandis que la présence de César,
de Tite-Live, de Sénèque et d'autres auteurs antiques
indiquaient que l'époque de l'humanisme n'était
plus loin. Le même souci de savoir se retrouve dans la bibliothèque
des ducs. Celle de Philippe le Bon n’est pas seulement passée
en moins d’un demi-siècle de deux cent cinquante à
neuf cents volumes, elle a aussi en une certaine mesure, changé
de contenu, comme pourrait le montrer la comparaison de l'inventaire
de ce qu'elle contenait en 1420, publié jadis par Doutrepont,
et les données que nous possédons sur son contenu
à la fin du règne. D'autre part, n’est-il pas
significatif de constater que si Charles le Téméraire
n'eut guère le temps d'enrichir la librairie paternelle,
il parvint cependant à y faire ajouter les traductions
d'auteurs latins que plusieurs de ses conseillers avaient rédigées
à sa demande. Ici encore, la Renaissance s'annonce. D’un
autre côté, certains manuscrits sont les signes précurseurs
de l'évolution religieuse qui caractérisera le XVIe
siècle. La présente exposition a justement pour
but de montrer tout ce qu'une collection de manuscrits peut nous
apprendre sur l'atmosphère intellectuelle du Moyen Âge
finissant. C’est pourquoi les manuscrits qui composaient
la bibliothèque de Philippe le Bon, ont été
classés d'après leur contenu, en neuf groupes qui
vont des textes bibliques aux œuvres classiques, en passant
par la liturgie, la théologie, les vies de saints, le droit,
la pédagogie, l'histoire et la littérature médiévale.
Pour le même motif on a préféré présenter
des illustrations peu connues mais qui joignent à un intérêt
artistique, une valeur documentaire. Une telle entreprise a été
facilitée par les données accumulées dans
leurs travaux par des spécialistes des manuscrits bourguignons
tels que Doutrepont, Winkler et Delaissé et aussi dans
les catalogues inédits de F. Lyna (Les principaux manuscrits
à peintures de la Bibliothèque royale de Belgique,
t. III) et de A. Bayot (Catalogue des manuscrits français
de la Bibliothèque royale de Belgique). Mais elle aurait
été irréalisable sans l'érudition
et le dévouement de M. Georges Dogaer, assistant à
la section des manuscrits et de Mlle Marguerite Debae, sa collègue
à la même section qui, en collaboration, ont préparé
l'exposition et en ont rédigé le catalogue.
Vendu.
POHL (Jacques) — Les variétés régionales du français. Études belges (1945-1977). Bruxelles, Université de Bruxelles, 1979. In-8° (161 x 241 mm.) broché, 187 p., (collection « Faculté de Philosophie et Lettres - Sources et Instruments », n° III).
En quatrième
de couverture :
S'appuyant
sur une bibliographie importante, l'ouvrage passe en revue les
études que des Belges ont consacrées aux variétés
régionales de la langue française.
La grande majorité de ces études
ont trait à la langue parlée en Belgique, considérée
moins comme un ensemble d'« écarts »
par rapport à un français qui serait celui des Parisiens
cultivés, que comme l'écheveau des usages qui peuvent
s'observer dans un territoire donné, et où se joignent
le social, le dialectal et le politique. L'auteur propose notamment
une définition du « belgicisme »
qui fait coïncider isoglosse et frontière franco-belge.
Plusieurs chapitres montrent, rapidement, ce
que la connaissance de notre « français régional
» doit aux travaux des historiens, des dialectologues, des
folkloristes, ainsi qu'à la littérature, et le livre
se termine par un panorama des « études belges »
relatives au français parlé dans le reste du monde
: l'Afrique y occupe une place de choix.
L'ouvrage présente les travaux, divers
et nombreux, qui, depuis la guerre, ont été consacrés
à la langue française qui se parle en Belgique :
études normatives ou descriptives, concernant le plus souvent
le lexique, mais dont un bon nombre ont trait à la phonétique,
à la syntaxe ou à ce qui relève de la sociolinguistique.
12 euros (code de commande : 02462).
[PRESSE SATIRIQUE - LE CHARIVARI]. Les justices d'exception. N° 67bis Spécial - Novembre 1963 - Octobre 1964. Paris, Le Charivari, 1964. In-4° (220 x 297 mm.) agrafé, 72 p., illustrations.
Table des matières
:
- Préface
de Victor Hugo.
I. Le procès des templiers.
II. Le procès de Jeanne d'Arc.
III. Les guerres de religion.
IV. Le supplice de Damiens.
V. La mort des Girondins.
VI. Du Directoire à la Restauration.
la Presse en prend pour son grade.
VII. La fin de la Monarchie.
VIII. La deuxième République.
IX. Une opération de police un peu rude
!
X. Le procès du Second Empire.
XI. 1871 : Communards et Versaillais s'entre-massacrent.
XII. Les juges politiques de la Troisième
République.
XIII. L'épuration : plus de 100.000 morts.
XIV. Retour à l'épuration.
XV. Celui qui mourut le chapelet à la
main [Jean Bastien-Thiry].
8 euros (code de commande : 02451).
[PRESSE SATIRIQUE - LE CRAPOUILLOT]. Les Albums du Crapouillot. N° 2. Paris défendu - Les rois du bidon - Et en supplément : les grands dessins du Général. Paris, Le Crapouillot, [1971]. In-4° (223 x 300 mm.) collé, 95, 90 (Dessins du Général) p., nombreuses illustrations.
Avertissement au lecteur
:
Autant
vous prévenir tout de suite : ce numéro n 'est
pas à mettre entre toutes les mains.
Du moins entre les mains de ceux – rares
heureusement, car « Le Crapouillot » se
flatte de s'adresser aux lecteurs les plus intelligents de France
(et d'ailleurs) – qui se refuseraient, par timidité
ou pudibonderie, à regarder les choses en face et les gens
de notre époque jusque dans leurs vices et leurs misères.
Quand ils le font, c'est à travers des verres correcteurs
et rassurants, qui transforment le noir en gris et le gris en
rose.
« Le Crapouillot », lui,
ne sait pas fermer les yeux et ne porte pas de lunettes. Il promène
sur notre temps un regard toujours curieux, ironique et sans complaisance.
Il a vu ce qu'il dit. Et il dit ce qu'il voit. C'est pourquoi,
souvent, il dérange.
Ce sera sûrement le cas avec ce « Paris
défendu », suite nécessaire à
nos célèbres numéros sur « Les
Pornocrates » et « Les Pédérastes ».
C'est un coup de projecteur sur les nouvelles formes de la galanterie
dans ce Paris qui fut la Ville Lumière et qui, à
force d'économies de bouts de chandelles, est devenu une
ville d'ombre. Une ombre dont la Nouvelle Société
– immobilière et foncière –
de Chaban-Delmas s'accommode d'ailleurs fort bien, car elle répugne
à étaler au grand jour ses comptes, ses combines
et ses plaisirs.
Raison suffisante pour que « Le Crapouillot »
ait décidé d'éclairer sans équivoque
ni indulgence ce qui a changé dans la vie secrète
de la capitale.
Car ce Paris qu'on nous construit à coups
de chantiers et d'embouteillages, ce n'est pas seulement la tour
Montparnasse ou le musée Pompidou. À côté
des « hauts lieux » il y a les bas-fonds.
Et, là aussi, ça bouge, ça évolue,
ça se transforme.
Le but ne notre enquête est précisément
de montrer ce qui a changé dans la polissonnerie-de-papa.
« Paris est un « merdier ».
Mais Paris m'a donné le jour », écrit
magistralement Paul Morand qui a bien voulu donner un article
pour ce « Paris défendu ».
Ce Paris, abordez-le, cher lecteur, dans sa
franche lumière. Tout ce qui touche au plaisir est beaucoup
trop sérieux pour en laisser l'exploitation aux professionnels
du scabreux. Nous n'en sommes pas. Et vous le constaterez encore
dans notre prochain numéro consacré, celui-là,
aux « Scandales de la Ve ».
Un autre enfer. Mais beaucoup moins drôle.
Sommaire :
- Paris en négatif, par Paul
Morand.
- Les « maisons »
de la Nouvelle Société, par Ange Bastiani.
- Les « michetonneuses ».
- La nuit par le menu, par Antoine
Blondin.
- Les demoiselles au téléphone,
par Jean Heyras.
- Qu'est devenue la grande Lucienne
?, par Pascal Jardin.
- Les étoiles filantes, par
Christophe Pascal.
- Deux ou trois choses que je sais des
dragueurs, par Rita Kraus.
- Strip-teaseuses et entraîneuses,
par Jacques-Louis Delpal.
- La mort du cinq-à-sept,
par Georges de Tervagne.
- Cinéma pour cochons de payants,
par Robert Cario.
- L'argot de ces dames, par Robert
Giraud.
- Les hôtels du libre-échange,
par Georges Valensin.
- Oh ! Calcutta ! comme si vous y étiez,
par Georges Lafly.
Les grands dessins du Général - Avant -propos :
Maintenant qu'IL n'est plus là, on
n'a pas fini de se demander si de Gaulle a été une
chance pour la France, mais on est sûr d'une chose :
il a représenté une aubaine pour les caricaturistes.
Là, au moins, tout le monde est d'accord : la disparition
d'un sujet pareil, c'est une perte irréparable.
À messieurs les dessinateurs, le général
ne laisse que des regrets (... et le souvenir des condamnations
et amendes qu'il fit pleuvoir sur certains).
Comme ce fut le cas pour les « cartoonists »
britanniques privés de Churchill et de sa face de bull-dog
sorti d'une nouvelle de Dickens.
Comme cela aurait pu être le cas avec
Staline si les dessinateurs soviétiques avaient eu le droit
de tenir un crayon.
C'est que de Gaulle, Churchill et Staline avaient
ce qu'on appelle « une gueule » et un sens
du théâtre que sont loin de posséder dans
la troupe les nouveaux titulaires des rôles.
Place donc à de Gaulle, sociétaire
à part entière, pendant trente ans, sur la scène
du théâtre du monde.
De son vivant, alors que le général
était au faîte de sa puissance, « Le Crapouillot »
lui avait consacré un fulgurant pamphlet, « Le
petit de Gaulle illustré », qui demeure un modèle
de débourrage de crâne.
Ce nouveau numéro, « Les grands
dessins du général », vient tout naturellement
le compléter. S'il apparaît plus souriant, c'est
la même histoire, toujours dégagée de la légende
et racontée cette fois à grands coups de crayon
par les meilleurs spécialistes du dessin politique (à
l'exception de deux d'entre eux, Jacques Faisant du « Figaro »
et Tim de « L'Express », qui ont cru devoir
refuser leur participation à ce musée de la caricature
où le talent servait seul de droit d'entrée).
Qu'on ne s'étonne pas, toutefois, si
le choix du « Crapouillot » n'est pas précisément
bénisseur ! Ce n'est pas le genre de la maison. Ni
celui des vrais disciples de Daumier ou de Forain.
Souvent plus cursif qu'un éditorial,
moins figé que la photographie, le trait du caricaturiste
se prête mieux à la rosserie qu'à la louange,
à l'ironie qu'au respect. Et les temps sont encore trop
proches pour que certains dessins ne demeurent pas gonflés
de colère et de violence.
Au reste, de Gaulle n'ignora pas, lorsqu'il
régnait, les sentiments qu'il inspirait. Sans doute même
lui plut-il souvent de les provoquer ou de les exacerber. Il y
réussit en tout cas avec « Le Crapouillot »,
si tant d'autres préféraient se transformer en laquais.
Le goût de la liberté de l'esprit
nous a conduit à composer cet album, mémento d'années
et d'heurts souvent tragiques, où peut-être se dessine
à grands traits – mieux qu'avec des mots –
un portrait possible de de Gaulle tel que, les passions apaisées,
l'Histoire le retiendra.
Ont participé à cet album : Aise,
Behrendt, Ben, Bosc, By, Calvi, Clivanel, Paul Colin, Cummings,
Jean Effel, Emmwood, Jac Faure, Ferjac, Fosse, Janbrun, Leffel,
Levine, Mara, Mignard, Moisan, Nitka, Pinatel, Walter Schaal,
Ronald Searle, Sennep, Serre, Soupault, Tinho et Topor. Dessins
de couverture de Jean Effel, Moisan et Serre.
Vendu.
[QUENEAU
(Raymond)]. Un rude hiver. Études
critiques réunies et présentées par Claude
Debon. Verviers, Temps Mêlés, 1990. In-8°
(140 x 204 mm.) broché, 142 p., quelques illustrations,
exemplaire en parfait état.
Il s'agit du
numéro 150 + 41-44 Hiver 1989 - Printemps 1990 de la revue
Temps mêlés - Documents Queneau.
Sommaire :
- Préliminaires, par Claude
Debon.
- Quelques donnes et maldonnes sur le
décor urbain du Havre dans Un rude hiver, par Jacques
Birnberg.
- L'histoire est dans l'histoire et
réciproquement, par Michel Decaudin.
- Les prémices d'Un rude
hiver, par Daniel Delbreil.
- Les structures narratives d'Un
rude hiver, par Daniel Delbreil.
- Un commentaire d'Un rude hiver,
par Pascal Herlem.
- Quelques réflexions en style
Émile-Loubet sur Un rude hiver, par François
Naudin.
- Morale élémentaire d'Un
rude hiver, par Gilbert Pestureau.
- Histoire en partie double ou la fleur
de rhétorique d'Un rude hiver de Raymond Queneau,
par Emmanuel Souchier.
- Annexe I.
- Annexe II.
Vendu.
RENAN (Ernest) — Souvenirs d'enfance et de jeunesse. Paris, Calmann-Lévy, 1947. In-8° (143 x 203 mm.) broché, 225 p., décharges d'adhésif sur les pages de garde.
Table des matières
:
- Préface.
I. Le broyeur de lin.
II. Prière sur l'Acropole. Saint Renan.
Mon oncle Pierre. Le bonhomme Système. La petite Noémi.
III. Le petit séminaire Saint-Nicolas
du Chardonnet.
IV. Le séminaire d'Issy.
V. Le séminaire Saint-Sulpice.
VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice.
- Appendice.
5 euros (code de commande : 02442).
SÉCUS (Frédéric Procope Marie Hubert, Baron de) — Bouquet à Papa pour le jour de sa fête le 4. 8bre 1799. Alexandrin autographe signé par l'auteur, sur un feuillet au format 183 x 34 mm. plié en deux.
Transcription :
De
beaux fruits ni de fleurs je ne vous fais hommage,
Un bouquet, il est vrai, charme par son odeur
;
Pour moi qui ne connu jamais le jardinage,
Aujourd'hui pour présent je vous offre
mon cœur.
Frédéric de Sécus naquit à Mons,
le 5 décembre 1787, il fut membre du Congrès National
de Belgique et de la Chambre des Représentants. Il mourut
à Bauffe dont il était le bourgmestre, le 24 septembre
1862. Il était âgé de onze ans lorsqu'il offrit
cette pièce de vers à son père, le jour de
la saint François. François de Sécus,
né à Mons le 7 avril 1760, fut membre du Congrès
National de Belgique et bourgmestre de Bauffe ; il décéda
à Bruxelles le 21 septembre 1836.
40 euros (code de commande : 02445).
[SENSENRUTH]. Sensenruth - Maison Laffut et route de Paliseul. Carte postale colorée éditée à Florenville, par L. Duparque, au format 140 x 91 mm.
Sensenruth
est un petit village faisant partie de la commune de Bouillon ;
il est situé au nord de cette ville, à environ trois
kilomètre de la rive droite de la Semois.
Cette carte, adressée à Madame
Charles Bernier / Andgre (Dour) / (Hainaut), estaffranchie
et porte le cachet Noirefontaine - Sensenruth daté
du 22 janvier 1911. Le cachet du bureau postal d'Angre est daté
du 21 avril 1911. Le texte, signé Michel et Marguerite
porte la mention : « Sensenruth 20 - 4 - 11 -
4 h / D'ici nous vous / envoyons nos bonnes / amitiés.
»
La destinataire, Euphrasie Joséphine
Goret naquit à Quiévrain en 1870 ; en 1897,
elle épousa l'artiste et graveur Charles Théodore
Bernier, né à Angre en 1871.
15 euros (code de commande : 02438).
SOULAT
(Robert) — Le Lion vert. Roman.
Paris, Gallimard, 1993. In-8° (140 x 205 mm.) collé,
150 p.
Il s'agit du
dernier roman publié par Robert Soulat (1923-1994) qui
fut, notamment, le directeur de la collection « Série
Noire » aux éditions Gallimard.
En quatrième de
couverture :
Henri
et sa fille Georges forment un drôle de couple. D'abord,
Georges est-elle bien la fille d'Henri ? Il prétend
qu'il l'a volée dans une maternité. Mais il est
tellement mythomane ! L'éducation sentimentale, et
l'éducation tout court de Georges se feront dans la petite
entreprise de laveurs de carreaux montée par Henri et son
copain Marcel. Dans une librairie dont la patronne s'éprend
d'elle. Dans une cave où le barman Joseph, au sexe douteux,
lui prépare des infusions hallucinogènes qui la
transportent dans des mondes fabuleux. Et c'est ici qu'entrent
en scène deux malfrats.
Georges sera-t-elle sauvée ? Et
si oui, par qui ? C'est la surprise d'un roman qui se termine
en féerie. Car Robert Soulat nous raconte aussi une histoire
d'ogre. Mais un ogre qui, pour le grand bonheur du lecteur, aurait
eu, autour de son berceau, trois fées : Prévert,
Queneau et Boris Vian.
4 euros (code de commande : 02441).
STAQUET
(Willy) — La Sidérurgie en Belgique avant et pendant
la période romaine. Avant-propos
par Germaine Faider-Feytmans. [Charleroi], s.n., [1967].
In-8° (150 x 220 mm.) agrafé, 48 p., exemplaire
en parfait état.
Une publication
rare et qui a été très peu diffusée
!
Avant-propos :
C'est
à une tâche ingrate, mais utile, que s'est astreint
M. Willy Staquet, en réunissant dans son travail sur La
sidérurgie en Belgique avant et pendant la période
romaine des données éparses concernant l'histoire
de l'industrie du fer en nos régions, aux plus hautes époques,
À l'heure où l'étude des
techniques est à l'ordre du jour, où, parallèlement
aux recherches des laboratoires, paraissent des ouvrages d'ensemble
de caractère encyclopédique sur ces sujets, un état
de la question centré sur une des industries du passé
belge est loin de manquer d'intérêt.
L'étude de M. Staquet est basée
sur des faits et des conclusions déjà publiée,
mais leur regroupement même ne laisse pas d'être utile
aux chercheurs.
Enfin et surtout, ce travail intéressera
tous ceux gui se penchent sur notre passé et sur l'émouvante
activité des métallurgistes qui, il y a deux mille
ans déjà, œuvraient, sans doute empiriquement,
mais dont l'effort obscur constitue une forme de préfiguration
de nos industries contemporaines.
12 euros (code de commande : 02446).
STIELER (Adolf) — Hand Atlas
über Alle Theile der Erde und über das Weltgebäude.
Gotha, Perthes, 1869. In
folio (255 x 373 mm.) demi-veau à coins d'époque,
reliure usagée, mors partiellement fendus, 86 planches
coloriées montées sur onglet (1 table, 1 titre et
84 cartes), [1 (avant-propos)], [1 bl.], 10 p., bon exemplaire
malgré quelques rousseurs.
En quatrième
de couverture :
La
première édition de l'Atlas de d'Adolf Stieler (1775-1836)
et Christian Gottlieb Reichard (1758-1837) parut en 1816. Jusqu'en
1944, une dizaine de réimpressions, augmentées au
fil du temps, se succédèrent.
Le but des éditeurs était de publier
un Atlas sous un format pratique, le plus précis possible,
de la plus grande clarté et d'exhaustivité possible,
avec une uniformité de projection et d'échelle,
imprimé sur un beau papier et à un prix raisonnable.
175 euros (code de commande : 02470).
[SURRÉALISME]. Inutile. S.l., Gustave Belle, 1973. In-8° (139 x 195 mm.) collé, [48] p., illustrations, tirage limité à 950 exemplaires.
Gustave Belle réunit
différents textes :
- À toutes fins (f)utiles,
par André Blavier.
- Gladys, par Armand Simon.
- Human Body, par Claude Haumont.
Suivent neuf textes sur des artistes que chacun d'eux a illustré
:
- Armand Simon.
- Marcel Lefrancq.
- Robert Michiels.
- Henri Lejeune.
- Paul Defaux.
- Claude Haumont.
- Jean-Claude Saudoyez.
- André Hardy.
- Gustave Belle.
20 euros (code de commande : 02457).
THORNTON (Peter) — L'époque et son style. La Renaissance italienne 1400-1600. Traduit de l'anglais par Jean-François Allain. Paris, Flammarion, 1991. In-4° (268 x 262 mm.) sous reliure et jaquette (dos insolé) d'éditeur, 406 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection « L'Époque et son Style »).
Sur la jaquette :
À partir du XVe siècle, l'évolution
de la société et de la morale permet à un
plus grand nombre de riches et de puissants personnages de construire
des demeures opulentes ; l'émergence d'un nouvel art
de vivre, le goût pour l'apparat et le besoin de confort
suscitent le désir de se meubler luxueusement.
Ainsi, dans l'effervescence de ces deux siècles
de la Renaissance italienne, l'édification, la décoration
et l'ameublement des résidences privées deviennent
un symbole de prestige et de puissance. Durant cette période
vont apparaître quelques-uns des principes de notre univers
domestique ainsi que de nombreuses formes de mobilier aujourd'hui
familières.
Peter Thornton étudie tout d'abord en
détail l'enveloppe architecturale – plafonds,
murs, sols et cheminées –, qui connaît
déjà une grande variété. Le mobilier,
qui s'ajoute à cette structure, fait ensuite l'objet d'un
examen extrêmement précis, quant à sa création,
son utilisation et son décor. L'évolution du lit
par exemple, est décrite avec soin, depuis la simple couche
jusqu'aux grands lits à baldaquins du XVIe siècle.
L'apparition de ce que nous considérons comme des éléments
usuels de notre mobilier, le secrétaire ou la commode,
est également analysée.
Après l'étude de l'organisation
des différentes pièces, la dernière partie
de l'ouvrage replace enfin la décoration intérieure
à la Renaissance dans un contexte social plus large, décrivant
les relations entre le commanditaire et l'architecte et les dépenses
effectuées.
L'iconographie très riche, en grande
partie inédite, est constituée de documents d'époque :
miniatures, fresques, gravures, dessins de décorateurs
et d'architectes.
L'ouvrage de Peter Thornton s'offre ainsi comme
un panorama fascinant de la décoration et du mobilier,
révélant les différents aspects de la vie
et de la société sous la Renaissance italienne.
Outil indispensable pour les érudits
comme pour les passionnés, il est une extraordinaire source
d'inspiration pour quiconque s'intéresse à la décoration.
20 euros (code de commande : 02448).
VERCAUTERE (Joseph) — Une institution utile. Dialogue entre deux ouvriers sur les pensions ouvrières par Jos. Vercautere typographe. [Traduit du Néerlandais par Camille Cornée.] Gand, Hoste, 1899-1900. In-8° (118 x 164 mm.) agrafé, 28 p.
Cette
brochure de propagande en faveur de l’affiliation à
la Caisse de Retraite parut en 1891, à Gand, chez Annoot-Braeckman.
Une autre édition, éditée chez Hoste, fut
imprimée en 1896 ; il s'agissait d'une publication
du Cercle de Werkerspensioenkas, à Gand.
Bibliographie :
- Bibliographie de Belgique. Journal
officiel de la librairie. Seizième année - 1890.
N° 1164.
- Bibliographie de Belgique. Journal
officiel de la librairie. Vingt-deuxième année -
1896. N° 1929 (pour l'édition de 1896).
- Inventaire des archives de la Caisse
Générale d'Épargne et de Retraite (CGER),
2e partie - n° 2347.
Vendu.
aura lieu
le mardi 15 juillet 2025
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
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