lundi 11 septembre 2023

Les « nouveautés » du 12 septembre 2023

 

MISE À JOUR DU 12 SEPTEMBRE 2023

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[BOLIVAR (Simon)]. LOZADA (Jesus Rodolfo) — Simon Bolivar (1783-1830). Traduction et avant-propos de Paul de Ceuleneer. Préfaces de Francisco Castillo Nájera, Paul Vanderborght et Melquiades Parra Marquez. Anvers, Club Hispano-Belga-Americano, 1931. In-8° (157 x 233 mm.) broché, 72 p., illustrations hors texte, couverture défraîchie, rousseurs. 



Extrait de l'avant-propos :
En traduisant ces lignes de mon cher collègue et ami, J. Rodolfo Lozada, j'ai appris à connaître tout autant cette grande et belle figure de Simon Bolivar, qui, à travers les générations, se transfigure de plus en plus en symbole, que l'âme si noble et si enthousiaste de son biographe et commentateur. L'effort que j'ai dû faire pour transporter en langue française cette prose espagnole si chantante et en même temps si vigoureuse, m'a fait sentir, en pesant chaque mot et chaque phrase, les palpitations d'un cœur épris d'idéal, de beauté et de liberté. Celui qui comprend et exalte le libérateur avec le lyrisme qui éclate spontanément dans ces pages, nous fournit la preuve qu'il est parvenu à sonder toute la profondeur de cette nature héroïque et que son cœur a trouvé son plein épanouissement dans l'intimité de ce géant.
   Ce qui m'a tout de suite frappé dans la conférence de Monsieur Lozada, c'est la manière musicale avec laquelle il a traité son sujet. Les différents rythmes, judicieusement adaptés à chacune des parties et les riches tonalités, allant tour à tour de la demi-teinte au coloris le plus vif, m'ont fait penser aux mouvements d'une symphonie, dont le thème est esquissé dans une introduction lapidaire.
   Suit un andante cantabile où il évoque et réunit en un même tableau quelques scènes historiques et qui se termine par une cadence pleine d'onction : la poésie de Pellicer.
   Le second mouvement, allégretto simple et paisible, nous retrace l'enfance et la jeunesse du héros et finit par le crescendo passionné du serment de l'Aventin, pour attaquer en fortissimo le troisième mouvement : Maestoso tour à tour grandiose et tragique, où toute l'épopée militaire est dépeinte en accords larges et vigoureux. La mort de Bolivar termine ce mouvement sur un long point d'orgue sentimental.
   Le thème final est une conclusion pleine de grandeur où des phrases au rythme noble et ferme nous amènent petit à petit à la superbe apothéose en forme d'invocation, où l'auteur donne libre cours aux flots de gratitude et d'amour dont son cœur déborde.

Vendu.

 

[BRABANT]. Le Folklore Brabançon. Histoire et vie populaire. Septembre-décembre 1984 - N° 243-244. Spécial Nivelles. Bruxelles, Service de Recherches Historiques et Folkloriques, 1984. In-8° (163 x 250 mm.) broché, [194 (pp.559-752)] p., illustrations, exemplaire en bon état.



Sommaire :
   - Avant-propos, par Charles Quewet, p. 564.
   - L'abbaye de Nivelles avant 1046, par Joseph Mertens, p. 567.
   - La collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles : construction, transfor­mations, restaurations, par Claudine Donnay-Rocmans, p. 583.
   - Les travaux du « Fonds permanent pour la restauration de la collégiale » (1931-1940) ou la patience d'entreprendre, par Ghislain Ladrière, p. 599.
   - La destruction de 1940 : les travaux d'urgence et les premières études de restauration totale (1940-1943), par Ghislain Ladrière, p. 605.
   - Les travaux de restauration. Première phase : l'église (1948-1959), par Ghislain Ladrière, p. 611.
   - Les travaux de restauration. Deuxième phase : l'avant-corps (1971-1984), par Walter Hanse et Ghislain Ladrière, p .618.
   - Le religieux et le profane au Bas Moyen Âge : la fête et la procession de sainte Gertrude à Nivelles, par Emmanuel Collet, p. 630.
   - La « restitution » de la châsse de sainte Gertrude, par Ignace Vandevivere, p. 642.
   - Le mobilier « Renaissance » et la collégiale de Nivelles : trois rencontres exceptionnelles, par Marcel Cheron, p. 661.
   - Le parcellaire de la collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles et de ses abords (1940-1949), par Jean-Luc Delattre, p. 678.
   - Catalogue de l'exposition :
      I. Les églises antérieures à 1046, p. 689.
      II. La collégiale romane : construction et transformations, Xle-XVIIIe siècles, p. 690.
      III. La collégiale romane : restaurations, XIXe-XXe siècles, p. 709.
      IV. Culte et institutions, p. 732.
         - Les notices des chapitres I à IV ont été rédigées par Marcel Cheron, Emmanuel Collet, Claudine Donnay-Rocmans et Ghislain Ladrière.
      V. Les sceaux de l'abbaye de Nivelles, Xlle-XVIIIe siècles, par René Laurent, p. 739.
      VI. La ville autour de l'abbaye : évolution topographique, par Jean-Luc Delattre, p. 745.

8 euros (code de commande : 00698).

 

[BRUXELLES]. Annales de la Société Royale d'Archéologie de Bruxelles. Mémoires, rapports et documents. Tome Quarante-deuxième. Bruxelles, Société Royale d'Archéologie de Bruxelles, 1938. In-8° (166 x 250 mm.) broché, 281 p., illustrations hors texte, bon exemplaire malgré quelques rousseurs à la couverture.



Table des matières :
   
L'Enseignement secondaire à Bruxelles sous le Régime français : l'Ecole Centrale - le Lycée, par J. De Vreught, p. 5.
   - Les Cartons de Jordaens du Musée du Louvre et leurs traductions en tapisseries (13 illustrations), par Marthe Crick-Kuntziger, p.135.
   - La Peinture sur Verre dans les Pays-Bas Méridionaux (29 illustrations), par J. Helbig, p.147.
   - Les Fouilles de la Collégiale Sainte-Gudule à Bruxelles, Découverte de l'avant-corps occidental de l'époque romane (21 illustrations), par Simon Brigode, p.185.
   - Le Père Guillaume Hesius, architecte du XVIIe siècle (11 illustrations), par John Gilissen, p. 216.
   - Jean Froissart (12 illustrations), par F.-L. Ganshof, p. 256.
   - Le Retable anversois de la Basilique Saint-Jean à Bois-le-Duc (17 illustrations), par J. de Borchgrave d'Altena, p. 273.

9 euros (code de commande : 00713).

 

[BRUXELLES - EXPO '58]. FALIZE (Jean) — Belgique Joyeuse. Illustrations de Herman Verbaere. [Bruxelles], Egicarte, 1958. In-8° oblong (243 x 169 mm.) collé, [36] p., illustrations en couleurs à pleine page, édition quadrilingue (français, allemand, anglais, néerlandais), exemplaire en bon état. 



Introduction :
   « Belgique Joyeuse », petite ville pareille à un décor de théâtre abandonné par une troupe ambulante qui jetait du lest ; « Belgique Joyeuse » dont les pignons mordent à belles dents le ciel de l’Exposition Internationale de Bruxelles ; « Belgique Joyeuse » disparaîtra dans quelques mois.
   Il ne restera rien de ces façades claires, de ces ruelles à gros pavés bossus, de ces terrasses, de cette grand’place charmante où il y avait des avaleurs de sabres et souvent, l'après-midi, un orgue de Barbarie que tournait un vieil homme triste, habillé comme dans « Sans Famille ». Il ne restera rien de ces cafés où la bière coulait de bonne source, de ces arcades sous lesquelles défilaient des fanfares coiffées de plumes de coq, de ces boutiques pleines de dentelles et de saucisses chaudes, de ces escarpements que la vieille Renault 1902, haute sur roues, du bourgmestre gravissait en soufflant. (...Et si elle arrivait au sommet, c'était une question de pistons, on peut le dire).
   Il ne restera rien que des souvenirs, quelques photos de jour et de nuit avec une date au verso, quelques regrets aussi comme des fleurs séchées...
   ...Des fleurs que vous mettrez à sécher entre les pages de cet album.
   Ouvrons-le, voulez-vous. Suivez le guide, Mesdames et Messieurs. Vous passez en ce moment la porte des Archers.
   « Belgique Joyeuse » est à vous...

Vendu.

 

BURNETT (Frances Hodgson) — La petite princesse. Adapté de l'anglais. Illustrations de Pécoud. Dixième édition. Paris, Librairie Delagrave, 1936. In-8° (190 x 280 mm.) sous cartonnage illustré d'éditeur, 285 p., illustrations en noir dans le texte, couverture frottée et un peu salie.



En quatrième de couverture d'une réédition :
   La petite princesse Sara Crewe, fille unique et choyée d'un riche Anglais installé aux Indes, vient parfaire son éducation dans un pensionnat à Londres. Sa générosité, son intelligence et ses talents de conteuse lui valent quelques amitiés fidèles... et de solides rancunes.
   Le jour de l'anniversaire de Sara, une fête somptueuse se prépare à la pension. Mais un homme vêtu de noir se présente, porteur d'une terrible nouvelle qui va changer la vie de la fillette.

13 euros (code de commande : 00692).

 

CALLOT (Émile) Ambiguïtés et antinomies de l'histoire et de sa philosophie. Préface de Fernand Braudel. Paris, Marcel Rivière et Cie, 1962. In-8° (143 x 227 mm.) broché, 391 p., (collection « Bibliothèque Philosophique »), exemplaire en bon état.



Introduction :
   Depuis une vingtaine d'années nous assistons à un véritable engouement pour les études historiques, qui se manifeste dans notre production littéraire par la parution de deux sortes de travaux. Ce sont d'abord des œuvres proprement historiques, soit de grande érudition et de haute valeur scientifique, soit de vulgarisation agréable et souvent, quoi qu'on dise, assez honorables. Ce sont ensuite des réflexions sur l'histoire, conduites selon la double voie toujours vivace de la critique philosophique de l'esprit historique et de la philosophie de l'histoire. C'est de cette seconde sorte de travaux que nous nous occuperons ici. Leur nombre va chaque jour croissant, et malgré le désir qu'on a d'en connaître le plus possible, il n'est pas certain qu'il soit possible d'en faire un complet inventaire et une lecture sérieuse également soutenue.
   Mais ce qui frappe dans cette production, c'est sa complète incohérence. « On voudrait, disait H.-I. Marrou au VIe Congrès des Sociétés de philosophie (L'homme et l'histoire, p. 3), travailler à la mise en ordre d'une pensée anarchique dont le désordre peut compromettre la fécondité. La période que nous vivons est caractérisée par l'absence d'un principe unificateur, d'un idéal commun ; les idéologies les plus diverses se développent côte à côte. C'est précisément le cas pour l'histoire. » Sans doute doit-on se féliciter de voir autour de cette science autant d'intérêt se manifester de la part des philosophes et des historiens, et admirer la liberté et la variété des thèses tour à tour soutenues, combattues, reprises et rejetées. Mais si de la discussion, dit-on, jaillit la lumière, de celle-ci, semble-t-il, ne résultent que ténèbres et confusions. Les philosophes de métier mais historiens d'occasion, les historiens de profession mais philosophes par accident, qui se rencontrent en ce champ clos des idées générales sur l'histoire, ne parlent pas le même langage, et c'est là une première difficulté. Hardiment, ce qu'on tenait pour les bases assurées de la certitude historique ou de la vérité philosophique, est successivement et massivement attaqué avec des armes inégales. Puis, dans l'ardeur du combat, des formules sont lancées, qui semblent tout régler, mais laissent tout en suspens. Ainsi, a-t-on dit, le fait historique n'existe pas, il est pulvérisé ; alors, demande-t-on, quel est l'objet de l'histoire ? Ailleurs un historien s'attache à montrer qu'il y a des lois en histoire, mais que ce sont des lois très spéciales, particulières au temps et au lieu, individualisées, évanescentes, concernant des possibles, etc. ; peut-on alors parler encore de lois ? Et ainsi indéfiniment les questions de principe et même de définition sont remises en cause sans qu'on en tire un très grand profit. Dans un livre vraiment synthétique et clairvoyant H. Gouhier situe exactement le problème de l'histoire de la philosophie, ses conclusions peuvent être reprises, prolongées, la mise en équation du problème est magistrale, et il semble qu'on ne puisse s'y dérober. Huit ans plus tard une douzaine de philosophes reposent la question pour leur compte et, indépendamment du fait que ces douze monologues ne tendent à aucune synthèse, l'ouvrage d'H. Gouhier n'est même pas cité et visiblement n'a joué aucun rôle dans ces douze méditations divergentes. Nous pourrions multiplier les cas à l'infini, et mettre un exemple et une œuvre en face de chacun d'eux. Mais en ce lieu et sous cette forme ce serait ouvrir une polémique par trop arbitraire, et nous aurons l'occasion au cours de ce livre de retrouver certains d'entre eux.
   Dans cette situation, objectera-t-on, pourquoi ajouter à cette masse proliférante un ouvrage de plus et augmenter la confusion générale ? Ne serait-il pas plus prudent de laisser peu à peu se décanter toutes ces idées et s'éliminer d'elles-mêmes une bonne part d'entre elles dans les progrès et une meilleure conscience de la science historique ? Ce serait sans doute la sagesse même, si notre dessein n'était que d'ajouter à la discussion, de prendre parti pour une thèse ou pour une autre, de procéder à des critiques et, somme toute, de prolonger les querelles idéologiques. Mais notre but est différent. Nous voulons plus modestement essayer de voir clair dans quelques questions si diversement agitées, voir clair en définissant des concepts, eu classant des points de vue, en confrontant des opinions, et surtout en comparant le tout au « sens historique » profond et solide qui continue à animer l'histoire et à inspirer, au-delà de ces réflexions à son propos, ceux qui persistent à écrire une histoire toujours plus précise, objective, documentée, et aussi sensible aux grands courants, aux causes cachées, aux lents mouvements des nations et des âmes des peuples, en un mot réellement philosophique. C'est toujours en référence à ces travaux, qui représentent la vraie histoire, la seule science du passé humain, que nous avons pensé les problèmes agités par la philosophie critique et dogmatique de l'histoire. C'est, en quelque sorte, la défense de cette histoire que nous voulons prendre contre les considérations hautement spéculatives dont on l'accable, et qui finissent par la défigurer totalement. Une véritable philosophie scientifique, c'est-à-dire une épistémologie et une méthodologie sérieuse, n'est pas une métaphysique à propos d'une science ; c'est une réflexion sur cette science telle qu'elle est donnée comme science, et qui cherche à découvrir les raisons et les limites de sa confiance en elle-même, de sa croyance en la vérité. Selon les enseignements de Brunschvicg, Goblot, Lalande et de tous ceux qui ont fait sur les sciences de la nature un travail sérieux, nous pensons que c'est sur l'histoire et dans l'histoire telle qu'elle s'offre à nous dans ses plus parfaites réalisations présentes, qu'il faut découvrir ce qui légitime son titre de science et garantit sa valeur. On n'empêchera jamais le métaphysicien de s'occuper des événements du passé, objets de l'histoire, mais on peut lui demander de respecter ce que cette science comporte de vérité sur son propre plan de connaissance empirico-rationnelle, quitte à n'en faire aucun usage et à la dédaigner comme inférieure. Du moins le métaphysicien le fera-t-il en vertu de ses propres principes. Mais ce qu'on comprend mal, c'est qu'à propos de l'histoire tant d'auteurs se découvrent métaphysiciens, et ne prennent l'histoire comme tremplin de leur pensée que pour mieux se retourner contre elle et l'écraser sous des vues supérieures, qui demeurent en elles-mêmes bien fragiles.
   Laissant de côté ces superstructures idéologiques plus ou moins bien équilibrées, nous en revenons platement à l'histoire qui se fait et qui est là, dans ces œuvres de G. de Reynold, de J. Pirenne, de R. Grousset, de F. Braudel, de M. Grenard, dans ces vastes collections historiques, dans celle enfin que défend et illustre la haute mémoire de Lucien Febvre, et nous nous demandons simplement comment cela est possible : quelles méthodes, quels principes sont inclus dans ces écrits, qui pour nous sont l'histoire ? Tout ne peut être dit, quelques points seuls seront retenus, mais qui, par l'esprit de respect à l'égard de la tâche et du contenu historique dans lequel ils seront traités, suffiront. Par exemple, ce seront les problèmes de la structuration, de la périodisation, du système des sciences historiques, de leur degré de certitude, de leur utilisation pour la prévision de l'avenir proche et lointain. D'ailleurs les manières d'aborder de telles études seront préalablement classées dans un éclaircissement du vaste programme de philosophie de l'histoire, des ambiguïtés et des antinomies qu'il enferme. Ensuite une application en sera faite à deux histoires spécialisées, celle des sciences et celle des doctrines. Si la première ne soulève guère d'opposition, la seconde par contre est un terrain brûlant par les polémiques qu'elle soulève, et un terrain contesté par la rencontre de deux sortes d'esprits. Si d'une part les philosophes s'interrogent sur leur histoire, de l'autre les historiens hésitent à s'y intéresser. Il en résulte une situation des plus confuses et assez difficile à débrouiller. Mais l'esprit de l'histoire finit sans doute par imposer ses droits. En dernière instance, puisqu'une métaphysique de l'histoire est toujours renaissante, nous la laisserons s'exprimer dans un de ses systèmes récents, et le lecteur conclure sur une telle entreprise.
   Tel est le but et tel est le plan de ce livre que nous avons voulu le moins dogmatique possible, éloigné de toute polémique et au plus proche de son objet, qui est, non pas la métaphysique, mais tout d'abord l'histoire et une réflexion sur l'histoire. C'est ce que nous demandons au lecteur de ne pas oublier dans son jugement final, que nous souhaiterions être celui-ci : les problèmes que pose l'histoire sont résolus par sa propre édification, il suffit d'en prendre conscience et de donner à ces solutions une consistance logique. Alors se dissipent bien des ambiguïtés et se résolvent bien des antinomies.
   Au reste, nous ne nous faisons pas d'illusion. Si ambiguïtés et antinomies il y a, elles sont bien plus pour ceux qui réfléchissent sur l'histoire que pour les historiens eux-mêmes, qui continuent comme par-devant leur labeur quotidien. Consolons-nous en lisant ces lignes d'un historien, théoricien un peu désabusé : « Quelle importance pratique peuvent avoir pour un historien ces réflexions sur le rôle des lois et du hasard en histoire ? Nous ne croyons pas que des théories puissent facilement changer la manière d'étudier et d'écrire l'histoire. Espérons tout de même que nos pensées ne seront pas inutiles aux historiens. Et si cette étude sur les méthodes était même dénuée de toute conséquence utilitaire, nous croyons que ce sujet valait la peine d'être traité en soi. La science historique, en tant que sujet d'étude, présente autant d'intérêt que n'importe quel autre événement de son répertoire. » (A. Choulgine, L'histoire et ta vie, p. 206).

Vendu.

 

[CARION (Marius)]. AUQUIER (André) — Marius Carion (1898-1949) mémorialiste de la terre boraine. [Wasmes], Chez l'Auteur, 1990. In-8° (153 x 240 mm.) collé, 69 p., illustrations en noir, (collection « Notre Passé »), exemplaire en bon état auquel on joint l'avis de parution et deux coupures de presse.



Table des matières :
   - Préface.
   - Le Borain Marius Carion : d'une vocation précoce au sommet de l'art.
   - Une vocation précoce.
   - Hommage à Marius Carion.
   - Quelques réflexions.
   - Quelques témoignages.
   - Montage audio-visuel de 18 minutes - 76 dias.
   - Émission « Marius Carion » sur les ondes.
   - Discours prononcé par M. Hector Fauvieau, bourgmestre de Wasmes, aux funérailles de Marius Carion, le 9 juin 1949.
   - Les grandes étapes de la vie et de la carrière de Marius Carion.
   - Mons - exposition de Marius Carion.
   - Huiles.
   - Aquarelles.
   - Gravures, lithos, reproductions.

15 euros (code de commande : 00703).

 

CHARBONNEAUX (Jean), MARTIN (Roland) et VILLARD (François) — Grèce classique (480 - 330 avant J.-C.). Paris, Gallimard, 1983. In-4° (230 x 280 mm.) sous reliure toilée rouge, jaquette et étui d'éditeur, IX, 403 p., nombreuses héliogravures et autres illustrations en couleurs, cartes hors texte à déplier, (collection « L'Univers des Formes », n° 16, série « Le Monde Grec »), exemplaire en très bon état.



Sur la jaquette :
   Des guerres médiques jusqu'à la conquête de l'Orient par Alexandre le Grand, les cités grecques connaissent une époque de grandeur provisoire. Les admirables réalisations de l'Acropole, symboles même de l'art classique, témoignent de l'impérialisme athénien qui, au temps de Périclès et de Phidias, fait d'Athènes la capitale artistique du monde grec. Mais la crise du IVe siècle se reflète dans la vision morale et esthétique du monde, où s'introduit une notion nouvelle d'instabilité voire même d'inquiétude.
   Pourtant le désir de progrès, le goût de la recherche restent les soucis constants de tous les artistes : les plus illustres d'entre eux sont maintenant des personnalités très marquées qui, pour la première fois dans l'histoire de l'art, expriment consciemment une vision esthétique propre.
   Dépassant l'étude minutieuse des formes humaines l'art grec classique part à la conquête du mouvement qui s'inscrit dans l'espace. C'est un art vivant, plein d'émotion contenue et d'harmonie décorative, très loin de cette froide impassibilité qu'on y voyait naguère.

Vendu.

 

[CHICANEAU DE NEUVILLÉ (Didier-Pierre)] — Dictionnaire philosophique, ou Introduction à la connoissance de l’homme. Nouvelle édition revue, corrigée, & augmentée considérablement. Paris, Durand et Guillyn, 1762. [A Paris, / Chez Durand, rue du Foin, au Griffon. / Guillyn, quai des Augustins, au Lys-d'or. / M. DCC. LXII. / Avec Approbation et Privilege du Roi.] In-12 (117 x 173 mm.) plein veau marbré d'époque, dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre rouge, petits manques à la coiffe, à la queue et au troisième entrenerfs supérieur, plats frottés, tranches rouges, XVI, 576 p., ex-libris Le Tellier au premier contreplat et ex-libris manuscrit à la page de titre, bon exemplaire.



   On pourrait imaginer que l'ex-libris manuscrit soit celui de l'avocat et échevin montois Jean Baptiste Marie Chasselet.
   La jeunesse de Didier-Pierre Chicaneau de Neuvillé (Nancy 1720-Toulouse 1780) fut aventureuse et on le trouve servant dans les gardes du roi Stanislas avant de devenir avocat à Paris, puis inspecteur de la librairie à Nîmes. Entré dans les ordres, il obtint une chaire d'histoire à Toulouse.
Avertissement de la seconde édition :
   Mon objet, en travaillant à ce dictionnaire, a toujours été de faire un livre utile, plutôt qu'un ouvrage agréable : c'est pourquoi je n'ai pas dédaigné les secours que m'ont offert des auteurs célèbres qui ont écrit sur la même matière, mais dont les lambeaux, épars en différens volumes, n'ont pas assez de liaison pour former un corps complet de philosophie morale : par la même raison j'ai peut-être un peu négligé la forme pour pouvoir m'occuper un peu plus du fonds ; & j'ai préféré le titre obscur de bon citoyen, au titre si séduisant d'auteur bel-esprit. Trop heureux, si quelqu'un, en lisant cet ouvrage, est tenté de se connoître & de devenir meilleur !
   S'il faut étudier, dit Montaigne, étudions une étude sortable à notre condition, afin que nous puissions répondre comme celui à qui on demanda : A quoi bon ces études en sa décrépitude ? A me rendre meilleur & plus à mon aise, répondit-il.



Bibliographie :
   - Barbier (Antoine Alexandre), Dictionnaire des ouvrages anonymes, t. I, col. 981.
   - Cioranescu (Alexandre), Bibliographie de la littérature française du dix-huitième siècle, n° 19510.

Vendu.

 

[CONGO - LITTÉRATURE]. Le Noir congolais vu par nos écrivains coloniaux. Textes de Fernand Berlemont, Raymond Cloquet, Marthe Coosemans, José Gers, J.-M. Jadot, P.E. Joset, Léo Lejeune, J. Leyder, A. Maurice, G.D. Périer, Max Rose, J. Sasserath, Roger Saussus, F. Scalais, G. Sion et E. Van Grieken. Illustrations de F. Allard L'Ollivier, A. Dupagne, A. Hallet, A. Jakovleff, H. Kerels, F. Lantoine, H. Logelain, Cl. Serneels, J. Tercafs, Nic. Van den Houdt, P. de Vaucleroy et Herbert Ward. Bruxelles, Institut Royal Colonial Belge, 1953. In-8° (158 x 242 mm.), 251 p., illustrations hors texte en noir, (collection « Section des Sciences Morales et Politiques - Mémoires - Collection in-8° », t. XXXI, fac. 2), cachet humide de bibliothèque sur la couverture et plusieurs pages. 



Table des matières :
   - 
Avertissement.
   - Liminaire, par J.-M. Jadot.
   - Deux précurseurs : Arnold Maes et Pierre-J. Dutrieux, par J.-M. Jadot.
   - Un des premiers explorateurs : Jérôme Becker, par Léo Lejeune.
   - Un grand administrateur : Camille Coquilhat, par Fernand Berlemont.
   - Un grand commis de Léopold II : Le baron Charles Liebrechts, par Gaston-D. Périer.
   - Un médecin soldat : le docteur Joseph Meyers, par Léo Lejeune.
   - Un soldat mémorialiste : Oscar Michaux, par Léo Lejeune.
   - Trois touristes avant la lettre : Edmond Picard, James Vandrunen et Charles Buis, par J.-M. Jadot.
   - Deux témoins de la « reprise » de 1908 : Émile Vandervelde et Fred. Van der Linden, par J.-M. Jadot.
   - Trois écrivains politiques : le comte Henry Carton de Wiart, Joseph et Arthur Wauters, par Georges Sion.
   - Deux peintres écrivains : Henri Kerels et P. de Vaucleroy, par Jules Sasserath.
   - Une journaliste : Jeanne Wannyn, par Léo Lejeune.
   - Un dramaturge en mission de reportage : Georges Sion, par Léo Lejeune.
   - Un futur académicien : Léopold Courouble, par Gaston-D. Périer.
   - Un factorien en savane : C. A. Cudell, par Léo Lejeune.
   - Un factorien dans la forêt équatoriale : Félicien Molle (Ekotongo), par Léo Lejeune.
   - Deux coloniales : Milou Delhaise-Arnould et Jeanne Maquet-Tombu, par Max Rose.
   - Un magistrat, homme de lettres : Joseph-Marie Jadot, par Jean Leyder.
   - Deux ingénieurs des mines : Marc Minette d'Oulhaye et Hippolite de Mathelin de Papigny, par J.-M. Jadot.
   - Quelques écrivains coloniaux belges de langue néerlandaise : R. Poortmans, Pieter Danco, Simon Smits et Jef de Pillecyn, par Émile Van Grieken.
   - Deux procureurs généraux : Antoine Sohier et Léon Guébels, par J.-M. Jadot.
   - Un grand gouverneur général : Pierre Ryckmans, par Albert Maurice.
   - Un agent de la T. S. F. : Raoul-H. Dumont, par Léo Lejeune.
   - Un amateur de folklore : Albert François, par Léo Lejeune.
   - Un délégué de société : Égide Straven, par Raymond Cloquet.
   - Un commissaire de district : René Tonnoir, par P.-E. Joset.
   - Un professeur de faculté : Léon Anciaux, par P.-E. Joset.
   - Les missionnaires écrivains, par J.-M. Jadot.
   - Un fils du cardinal Lavigerie : Mgr Roelens, par Roger Saussus.
   - Un disciple d'Ignace de Loyola : le R. P. Yvan de Pierpont, par Léo Lejeune.
   - Un Dominicain : le R. P. Léon Lotar, par Marthe Coosemans.
   - Un pionnier de la science coloniale : le R. P. Van Wing, par Jean Leyder.
   - Deux apôtres de Scheut : Mgr de Clercq et le R. P. Bittremieux, par Mgr Scalais.
   - Un fils de Saint Benoît : Mgr J. de Hemptinne, par J.-M. Jadot.
   - Le découvreur du Haut-Fleuve : H. M. Stanley, par Jean Leyder.
   - Un sculpteur, explorateur et auteur : Herbert Ward, par Gaston-D. Périer.
   - Un officier danois, chef de secteur de l'E. I. C. : Jùrgen Jurgensen, par Gaston-D. Périer.
   - Un capitaine au long cours : Joseph Conrad, par José Gers.
   - Deux agents d'une compagnie hollandaise : Henri Van Boven et Alfons Vermeulen, par Émile Van Grieken.
   - Un illustre voyageur : le prince Guillaume de Suède, par Léo Lejeune.
   - Conclusion, par J.-M. Jadot.
   - Appendice I : Nos conférences et la Presse coloniale belge.
   - Appendice II : Indications bibliographiques, par P. Hubaut.

Vendu.

 

[CUESMES]. BUSLIN (Hector) et MAHIEU (Raymond G. W.)Histoire des hommes du pays borain de Cuesmes. Biographie cuesmoise. Liminaire de Michel Andry. Hornu, Ledent, 1978. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 141 p., illustrations en noir, bon exemplaire.



Liminaire :
   À l'heure des grandes fusions, des interpénétrations à l'échelle mondiale et, depuis deux décennies, des conquêtes spatiales, l’homme d'aujourd'hui ressent de temps à autre, le besoin de revenir à une échelle plus humaine, à un repli dans un monde plus familier, loin du tumulte de la vie moderne, de la complexité de la technologie actuelle ; bref, pour utiliser le langage des sportifs, chacun a besoin de « souffler un peu », d'effectuer un retour sur soi-même, ses ancêtres, ses origines.
   La multiplication des monographies, des récits historiques locaux ; le succès remporté par les causeries, expositions, visites organisées par les cercles d'histoire ; la recherche, par les amateurs, d'objets ayant appartenu au passé, sont autant de preuves que l’homme de cette fin du XXe siècle, même s'il a le regard tourné vers le futur, aime retrouver les attaches de son terroir.
   Mais la « grande » histoire ne retient, en général, que les hauts faits, les personnages célèbres dont on fait des héros hors du commun.
   Tout en leur laissant la juste place qu'ils méritent, les auteurs ont souvent, avec raison, étendu le domaine de leurs recherches à des personnes moins connues hors des limites de la commune, à de petits faits, tantôt anecdotiques, tantôt folkloriques, lesquels, s'ils n'apparaissent pas importants aux yeux de l'étranger, n'en constituent pas moins, par leur osmose dans la vie du village, la preuve de la présence historique de l’homme en tant qu'individu vivant au sein d'une communauté parfois disparate.
   C’est l'ensemble des grandes et petites choses qui crée l'existence d’une famille, d’un groupe, d'un village.
   De plus, à travers la vie et la personnalité de ces Cuesmois, les auteurs en profitent pour nous rappeler des miettes d'histoire, décrire tantôt les joies, tantôt, trop souvent hélas, les moments douloureux d’une population laborieuse. Grâce à leurs activités revivront les industries trop rapidement mortes, les petits métiers artisanaux, les sociétés sportives et culturelles. On les verra renaître dans des quartiers, des lieux-dits aujourd'hui disparus ou transformés.
   Enfin, n'oublions pas l'intérêt généalogique de ce genre de recherches qui peuvent permettre aux futures générations de lecteurs, même d'origine modeste, de ressentir, pourquoi pas, une émotion en retrouvant le patronyme d’un de leurs ancêtres, concrétisé dans un contexte historique.
   Mais le lecteur, désireux d'approfondir l'étude des grands événements du passé, ne manquera pas de lire les ouvrages cités dans la bibliographie de ce volume et notamment les Notices sur Cuesmes, par Gonzales Decamps (1910), par R. Gérard (1925) et Histoire de Cuesmes, par MM. Buslin et Colmant (1949-1970).

10 euros (code de commande : 00702).

 

[ÉGYPTOLOGIE]. Pharaons noirs. Sur la Piste des Quarante jours. Morlanwelz, Musée Royal de Mariemont, 2007. In-4° (226 x 275 mm.) broché sous couverture à rabats, 300, 11, 9, 11 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée au Musée royal de Mariemont, à Morlanwelz, du 9 mars au 2 septembre 2007.



Table des matières :
   - Introduction, par Marie-Cécile Bruwier.
   - Carte de la Haute et Basse Nubie.
   - Chronologie.
   I. La Nubie soudanaise dans l'Antiquité : histoire et cultures.
      - Clayton Rings et empilements de pierres : les premiers voyages en milieu désertique dans le Sahara oriental, par Heiko Riemer.
      - Royaumes du Soudan lointain, par Brigitte Gratien.
      - Les expéditions d'Herkhouf (VIe dynastie) et la localisation de lam, par Claude Obsomer.
      - L'empire nubien des Sésostris : Ouaouat et Kouch sous la XIIe dynastie, par Claude Obsomer.
      - Le Royaume de Kerma, par Charles Bonnet et Nora Ferrero.
      - Qui sont les Medjay et où était leur pays ?, par Danielle Michaux-Colombot.
      - Les pharaons noirs et la XXVe dynastie égypto-kouchite, par Aminata Sackho-Autissier.
      - Époques Tardive et Chrétienne, par Marguerite Rassart-Debergh.
      - Catalogue des objets archéologiques.
      - Essai photographique - Partie 1, par Claude Iverne.
   II. Regards sur la Nubie soudanaise depuis l'époque pharaonique.
      - L'expérience égyptienne des Nubiens de l'Ancien Empire au Nouvel Empire, par Marie-Cécile Bruwier.
      - L'Éthiopie vue de Grèce et de Rome aux époques hellénistique et romaine, par Jean Trinquier.
      - Le Darb al-arba'în à l'époque musulmane, par Jean-Charles Ducène.
      - Quelques voyageurs occidentaux au Soudan oriental du 16e au 19e siècle, par Claude Iverne.
      - Alexine Tinne, voyageuse intrépide et peu connue, par Jeannine Callewaert et Raymond Betz.
      - Les peuples nilotiques, par Gustaaf Verswijver.
      - Du chat Kordofan au « défilé » de Napata : le regard des Européens du 19e siècle sur le Soudan, par Michel Dewachter.
      - Catalogue des livres et objets des 18e et 19e siècles.
      - Essai photographique - Partie 2, par Claude Iverne.
   III. Sur les pistes avec les caravaniers...
      - Hommage aux ânes, précieux auxiliaires sur la route caravanière des siècles, par Albert Burnet.
      - Zarafa, première Girafe de France !, par Olivier Lebleu.
      - Le dromadaire, par Xavier Van Der Stappen.
      - Essai photographique - Partie 3, par Claude Iverne.

22 euros (code de commande : 00700).

 

ÉLOY (Nicolas Alexandre Joseph) — Deux manuscrits du chanoine Éloy conservés à Mons. Édités par Max Francart. Mons, Société des Bibliophiles Belges Séant à Mons, 1973. In-8° (165 x 254 mm.) broché, 89 p., bien complet du fac-similé à la Convention, un des 150 exemplaires sur vélin, non coupé et en très bon état. 



Extrait de l'avant-propos :
   Un manuscrit du Chanoine Éloy a été publié chez Wilmet Frères à Gilly, en 1904. Il en a été tiré 150 exemplaires numérotés. La bibliothèque de Mons détient le n° 139.
   Cette brochure est intitulée Histoire et anecdotes de mon émigration en 1794 par le Chanoine Éloy.
   La page de garde indique que les exemplaires numérotés 51 à 100 seront vendus 10 F pièce au profit de l'édification de la Basilique de Koekelberg.
   Un avant-propos précède le récit de l'émigration. Il est anonyme mais une tradition familiale permet d'attribuer cette publication et probablement la rédaction de l'avant-propos à Charles Gendebien-Hardenpont, arrière-petit-neveu par sa femme du chanoine Éloy.
   Nous y trouvons le résumé de la vie de l'auteur Nicolas Alexandre Joseph Éloy. J'ai la chance de posséder ces deux manuscrits : le récit de la vie et celui de l’émigration, tracés d’une écriture ferme, posée et très lisible, manuscrits complets et non expurgés.
   En effet, dans la publication du récit de l’Émigration, un passage a été omis ainsi que je le préciserai plus loin. Mais en outre, un troisième manuscrit indubitablement du même auteur – bien qu’il ne soit pas signé – est également en ma possession. Ce manuscrit moins volumineux n’a jamais été publié.
   Il porte le titre Voyage en Vestphalie (sic) et la date 1785. C’est ce manuscrit qui fait l’objet de la seconde partie de la présente publication.
   Je tiens ces documents de mon père Félix Francart. Il était par sa mère, l’arrière-arrière-petit-neveu du Chanoine Éloy.
   Le chanoine Éloy bien oublié, sauf de quelques historiens locaux, a retrouvé en 1940 un regain d’actualité dans le grand public, car le récit de son émigration rappelait à des millions de Belges, ce qu’on a appelé d’un mot peut-être moins heureux l’évacuation. À cette différence près, que le Chanoine Éloy fidèle à ses princes naturels, fuyait vers l’Allemagne et l’Autriche, les exactions des Français et leurs éventuelles représailles tandis que les Belges ont fui un siècle et demi plus tard, les Allemands devenus à leur tour envahisseurs, vers une France accueillante... du moins jusqu’au 28 mai.

12 euros (code de commande : 00686).

 

[ÉTRIVAL (Victor d')] — Les splendeurs de la science athée. À propos d'un discours rectoral. Bruxelles, Œuvre des Tracts Catholiques, 1906. In-12 agrafé, 24 p., exemplaire en très bon état.
   
Une rare plaquette antimaçonnique !



Avant-propos :
   Le discours prononcé à la rentrée des cours de l'Université de Bruxelles, par le nouveau recteur, M. Lameere, a été une véritable profession publique du matérialisme le plus absolu. Ce discours, reproduit avec empressement par les journaux libéraux et socialistes, a fait le tour de la Belgique ; il n'est d'ailleurs que le résumé fidèle de ce que les vulgarisateurs de l'Extension universitaire maçonnique vont prêcher dans les petites villes de province et les plus humbles villages.
   Tout cela, évidemment, se fait en exécution d'un plan perfidement conçu par les Loges et habilement exécuté par tous ceux qui vont chercher, chez elles, leur mot d'ordre. Le but est d'arracher la foi à nos chrétiennes populations ; on espère ainsi rendre possible chez nous, l'avènement au pouvoir du Combisme sectaire qui sévit chez nos malheureux voisins du Sud.
   À nous chrétiens de veiller et de combattre partout et sans relâche, la propagande funeste de nos adversaires. Ces quelques pages, où l'on trouvera la réfutation péremptoire des théories de M. Lameere, sont écrites dans ce but.
   On y verra que, confrontés avec la science positive moderne – celle qui ne se paie pas de mots – et avec les savants contemporains les plus compétents, les vulgateurs de nos Extensions athées et leur chef universitaire, se trouvent publiquement confondus.
   Leurs théories ne résistent pas à l'examen et pour autant qu'ils veulent en faire des armes contre la religion, elles se brisent pitoyablement dans leurs mains.
   Puissent ces quelques considérations apologétiques apporter un peu de lumière et de réconfort aux âmes, si nombreuses à l'heure actuelle, qui se laissent troubler par les préjugés perfides et les déclarations pompeuses de l'impiété sectaire !

Vendu.

 

Études sur le XVIIIe siècle. Tome X. Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 1983. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 184 p.



Table des matières :
   Section Philosophie.

      - Liberté et Nécessité : l'opposition de Reid au compatibilisme de Hume, par E. Griffin-Collart.
      - Auguste Comte et les « philosophes » de l'âge métaphysique, par R. Trousson.
      - Un « père conscrit » du luthéranisme éclairé : Johann Joachin Spalding (1714-1804), par H. Plard.
   Section littérature.
      - Une fiction politique de l'Ancien Régime : l'Histoire d'un Pou français, par R. Mortier.
      - Le type du maître d'école chez Jean Paul Friedrich Richter et J.M.R. Lenz, par A. Préaux.
   Section Beaux-Arts.
      - Les toiles en façon de tapisserie de l'Hôtel de Coninck à Gand, par M. Fredericq-Lilar.
   Section histoire.
      - Aperçu bibliographique sur la noblesse « belge » (Pays-Bas, Principauté de Liège, Duché de Bouillon) au XVIIIe siècle, par M. Mat-Hasquin et J.-J. Heirwegh.
      - L'héritage archivistique du Président des États de Flandre J.J.P. Vilain XIIII. Sa destruction par les autorités (1778), par P. Lenders.
      - Les premières fabrications de cristal dans les Pays-Bas autrichiens, par B. D'Hainaut.
      - Pierre le Grand et la conception de l'État en Russie à l'aube des Lumières, par E. Donnert.
      - La polémique autour du Saint-Office à Naples (1688-97) et le libertinage érudit, par I. Comparato.

12 euros (code de commande : 00681).

 

[FRANCE - MANIFESTATIONS FOLKLORIQUES]. Fêtes en France. Photographies de Jacques Verroust. Préface de Georges Duby. Paris, Éditions du Chêne, 1977. In-4° (221 x 280 mm.) broché, 197 p., illustrations en noir et en couleurs. 



Table des matières :
   - 
Préface de Georges Duby.
   - Barjols, La saint Marcel.
   - Champlitte, La saint Vincent.
   - 
Villefranche-sur-Saône, La fête des conscrits.
   - Prats-de-Mollo, La fête de l'ours.
   - Dunkerque, La bande des pêcheurs.
   - Cassel, La sortie de Reuze Papa.
   - Pézenas, La sortie du poulain.
   - Solesmes, Les Seringueux.
   - Cournonterral, Les Paillasses.
   - Trélon, La saint Pansard.
   - Limoux, Les Fécos.
   - Marcoussis, Bineau.
   - Champagne, La fête des lances.
   - Saugues, Procession des Pénitents.
   - Burzet, La Passion.
   - Perpignan, Procession de la Sanch.
   - Saint-Tropez, La Bravade.
   - Gignac, La fête de l'âne et le Sinnebelet.
   - Les Saintes-Maries-de-la-Mer, Pèlerinage des gitans.
   - Honfleur, La fête des marins.
   - Bourg-Saint-Bernard, La fête du pré de la Fadaise.
   - Martres-Tolosane, La saint Vidian.
   - Iholdy, Hélette, Geispolsheim, La Fête-Dieu.
   - Boulbon, La procession des bouteilles.
   - Conflans-Sainte-Honorine, Le pardon de la batellerie.
   - Tarascon, La Tarasque.
   - Maillane, Rognonas, Graveson, La saint Éloi.
   - Douai, La famille Gayant.
   - Guern, Le pardon de Notre-Dame-de-Quelven.
   - Pont-de-Cervières (Briançon), Le Bacchu Ber.
   - La-Mothe-Saint-Héray, Les rosières.
   - Saint-Léonard-de-Noblat, La Quintaine.
   - Allauch, L'offrande de l'agneau.
   - Bibliographie.

Vendu.

 

[GLYPTOGRAPHIE]. Actes du XIe Colloque international de Glyptographie de Palma de Majorque du 2 au 9 juillet 1998. Braine-le-Château, Éditions de la Taille d'Aulme, 2000. In-8° (156 x 240 mm.) broché, 423 p., illustrations, croquis, tableaux, exemplaire en très bon état.



Table des matières :
   - Les carrières méditerranéennes : note historique et technique sur un support glyptographique ignoré, par J.C. Bessac.
   - Panorama des graffiti maritimes en Méditerranée. Panorama de los grafiti maritimes en el Méditeraneo, par L. Bucherie et E. Gonzalez.
   - Les graffiti des prisonniers de guerre espagnols à La Rochelle au XVIIe s., par L. Bucherie.
   - Graffiti et signes lapidaires à la tour de Crest (Drome - France), par L. Bucherie.
   - Inventario de los signos de picapedrcro existentes en cl interior de la iglesia del monasterio de Santés Creus, par J. Capdevila.
   - Les graffiti du Puy-Notre-Dame, par F. Delmee.
   - Le chantier de la reconstruction de l'abbaye Notre-Dame à Villers-Devant-Orval (Belgique) au XVIIIe siècle, par F. Doperé.
   - Franc-Maçonnerie et signes de maçons, par M. Driesen.
   - Los grafitos medievales del Castillo de Santueri (Felanitx, Mallorca), par E. Gonzalez Gozalo, B. Oliver Font et Ma Duran Vadell.
   - Marcas de cantero en la arquitectura civil y religiosa de Aragon y Léon, par M. Guzman-Stein.
   - Lapidaria funebre masonico-sefardi en Costa Rica. El cementerio extranjero de San Jose, par M. Guzman-Stein.
   - Les marques de tailleur de pierre dans l'architecture des chemins de fer en Slovénie au XIXe siècle. Exemple : la gare de Divaca, par B. Premil.
   - Herméneutique du signe. Approche épistémologique, conditions et limites d'une recherche, par N. Reveyron.
   - De Gliptografia omeya : signos lapidarios en la mezquita Aljama de Cordoba. Situacion e indice, par Ma Rodriguez et J.A. Souto.
   - Marques romanes de l'église Saint-Jacques à Liège, par F. Tourneur.
   - Les fournitures de pierre bleue pour les châteaux de Jacques Du Brœucq (ancien comté de Hainaut), XVIe siècle, par F. Tourneur.
   - La « Gazette du Donjon » ou les graffiti du château de Vincennes, par J.-L. Van Belle.

Vendu.

 

GUTT (Tom) — L'avenir du charbon. Bruxelles, L'Ami Pirate Éditions, 2001. In-4° (212 x 298 mm.) agrafé, [24] p., un des 50 exemplaires numérotés (n° 27), en bon état.



L'achevé d'imprimer précise :
   L'Avenir du Charbon a été retiré en fac-similé le 15 décembre 2001 pour les mateurs qui n'ont pas eu la chance d'être parmi les 50 bénéficiaires de la première édition.
   Tirage illimité.



Extrait :
   le tremblement d'une main fermée sur une touffe d’herbe
   les regrets de l'aiguilleur dépossédé de son pain par un arrêt de justice
   le vol sans appel des oiseaux qui s'ennuient
   cela souviens-toi de cela tu te souviens de cela
   n'est-ce pas
   ce sont des essais d'incendie
   mais qui ne couvrent pas le vacarme des larmes du large

20 euros (code de commande : 00709).

 

HARDY (Georges) Les éléments de l'histoire coloniale. Paris, Renaissance du Livre, 1921. In-8° (121 x 185 mm.) broché, 198 p., ex-libris manuscrit à la page de faux-titre, couverture défraîchie, papier jauni et cassant, ex-libris manuscrit du professeur Maurice-A. Arnould.
   Un ouvrage rare de Georges Hardy, l'homme qui renouvela l'histoire coloniale.



Table des matières :
   I. Les sources (Les archives - La littérature coloniale - La presse - Les monuments historiques - Les traditions orales - Périodes brillantes et périodes obscures).
   II. Le milieu géographique (Le paysage colonial - La distance - Le climat - Les régions naturelles - Le facteur économique - Géographie coloniale).
   III. Les indigènes (Psychologie de convention - Infériorité ou retard - La race - La religion - La foule - Les traditions et les contrats sociaux - Les grands mobiles - La femme - Les sangs-mêlés - L'esclave - Le miracle de la tendresse française).
   IV. Les coloniaux (Les vocations - Le climat colonial et l'activité européenne - La part de l'individu - Le « moi » colonial - Rivalités féodales - Les microcosmes coloniaux - L'adaptation au milieu - L'isolement - La femme - La qualité du recrutement - Vertus colonisatrices.
   V. La métropole (Parenté distante - Ignorance - Défiance - Tyrannie - Inconstance - Concurrence - Conquêtes dérobées- Reconstitutions historiques).
   VI. Les voisins (Le double destin de la France - Le génie des autres - Les formes de la rivalité - La monnaie coloniale - Solidarité européennes).
   VII. Quelques conclusions pratiques.

Vendu.

 

KATZ (Robert) — Le massacre des Ardeatines. [Titre original : Death in Rome.] Traduit de l'américain par J.-G. Chauffeteau. Paris, Stock, 1967. In-8° (150 x 217 mm.) broché, 294 p., illustrations hors texte.
   
L'assassinat par les Nazis de 335 otages...



En quatrième de couverture :
   Au cours de l'après-midi du jeudi 23 mars 1944, Via Rasella, en plein centre de Rome alors occupée par les Allemands, un groupe de partisans attaquait une colonne de 156 SS. Dès réception de la nouvelle, Hitler ordonna que 10 Italiens soient exécutés pour chaque militaire tué, et cela dans les vingt-quatre heures. Quant à Himmler, il exigea l'immédiate déportation de tous les adultes mâles de la cité.
   Cette complexe et terrifiante histoire n'avait jamais été débrouillée jusqu'à présent. Nous voyons se dérouler toute l'affaire minute par minute, à la manière d'un film. Nous voyons le groupe de partisans à direction communiste organiser leur attaque, puis nous voyons l'attaque elle-même et la débandade qui s'ensuit. Avec une hâte frénétique, la Gestapo entreprend d'exécuter les ordres du Führer. Luttant contre la montre, d'autres commandants allemands en poste à Rome essaient – pour des raisons qui leur sont propres – de retenir la main d'Hitler, appellent à leur aide les plus hautes sphères du Vatican. D'autres encore essaient d'empêcher l'exode massif prévu par les plans d'Himmler. Et pendant ce temps, on s'empare, sans aucune discrimination, des victimes promises au bain de sang. Ces victimes viennent de toutes les couches de la société ; il y a des ouvriers, des artistes, des diplomates, des avocats, des employés, des marchands ambulants, des commerçants, des médecins, des adolescents, quelques dizaines de Juifs et même un prêtre. Les mains liées derrière le dos, ces hommes sont entassés dans des camions à viande et transportés dans le labyrinthe des grottes de la Via Ardeatina, où on les force à s'agenouiller et à courber la tête. Puis, systématiquement, on les assassine à coups de feu et on empile leurs cadavres les uns sur les autres.
   Sources nouvelles et inédites, documents saisis par les alliés, compte-rendus des procès, papiers personnels des acteurs du drame, archive du gouvernement italien, correspondances et entretiens avec les personnalités mêlées à l'affaire, Robert Katz n'a rien négligé pour faire de son livre un document historique de premier ordre qui se lit comme un roman à suspense.

Vendu.

 

KOENIG (Théodore) — Les Pains d'Asopies. 1947-1950. Avant-dire de Marcel Havrenne. Paris, La Nef de Paris, 1955. In-8° (134 x 185 mm.) broché, 90 p., (collection de « La Tarasque »), petits cachets humides de bibliothèque au coin inférieur droit de la p. 77, exemplaire en très bon état.



Avant-dire :
   Il y a des mots-rossignols à prononcer la nuit et des mots-alouettes qui sont aussi des miroirs et des pièges ; mots-clefs si l'on veut, mais comme les autres mots, il faut le dire, et pas plus qu'eux. La sagesse particulière de Théodore Koenig est de les prendre tous comme ils sont et de les accueillir comme ils viennent ; sagesse encore que de remettre à chacun d'eux sa chance de briller, d'éclairer les contours de ce qui n'est pas dit, – puis de les laisser en repos. De là, dans les poèmes qui suivent, ces grandes marges obscures qui marquent, dirait-on, la vacance du langage et le sommeil du poète. Mais tout cela n'est qu'apparence, mais celui qui écrit nous échappe dans le même moment que nous pensions le saisir ; il reprend son souffle, disons-nous, et à l'instant même où il nous tend une perche fleurie, nous passons outre sans rien voir. Spécialistes du fond et de la forme, votre absurdité est grande et d'ailleurs la plus raisonnable qui soit, mais il faut bien conclure et on ne peut le faire ici qu'aux dépens de votre vocabulaire : un poème sans forme, c'est le couteau de Lichtenberg ; un poème sans fond, c'est un abîme, un appel d'images comme on dit un appel d'air. Écoutons maintenant le lecteur sérieux, celui qui ne veut pas être dupe : « Ces abîmes dont vous semblez faire grand cas, je veux bien qu'ils existent et même je ne demande pas autre chose, mais quelle preuve en aurai-je ? » À cette question (la seule qui importe, à vrai dire), une seule réponse : « Si ces profondeurs n'étaient pas en vous-même, vous ne les trouveriez nulle part ailleurs ; du reste, l'objet de toute poésie... » Nous voici au point d'élargir le débat ou de l'interrompre : au seuil d'un volume de poèmes, il convient évidemment de l'interrompre.
Bibliographie ;
   - Jago-Antoine (Véronique), Pains d'Asopie (Les). Recueil de poèmes de Théodore Koenig (1922) publié en 1955, dans Lettres françaises de Belgique. Dictionnaire des œuvres. La poésie, p. 368.

16 euros (code de commande : 00707).

 

LAMBERT (Émile) — Les noms de lieux révolutionnaires dans l’Oise. Paris, Éditions D'Artey, 1953. In-8° (158 x 240 mm.) agrafé, [5] p., exemplaire en très bon état auquel on joint un prospectus de la Librairie Émile Queneutte annonçant la publication d'un autre ouvrage d'Émile Lambert.
   
Tirage part de la Revue Internationale d'Onomastique, 5e année n° 2, juin 1953. pp. 121-125.


 

Extraits :
   La Révolution devait changer tous les noms de lieux rappelant « le fanatisme du passé », ceux où entraient les mots roi, saint, etc., images de l’ancien régime alors exécré, et de la religion, ceux plus ou moins entachés de féodalité. Cette débaptisation eut lieu en l’an II et l’an III (1793 et 1794) en application de la loi de brumaire an II ou à l’initiative de la municipalité. [...]
   L’usage des noms nouveaux persista jusqu’à l’an VIII dans la rédaction des actes officiels, mais la population ne renonça pas pour cela aux noms anciens qu’elle avait coutume de prononcer. [...]
   La tourmente révolutionnaire passée, les anciennes appellations furent reprises.

2 euros (code de commande : 00675).

 

LEPOTIER (Adolphe-Auguste)Cherbourg, port de la Libération. Paris, France-Empire, 1972. In-8° (145 x 194 mm.) sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 524 p., illustrations hors texte, carte, exemplaire en bon état.



Sur la jaquette :
   Que le but des Alliés, en débarquant le 6 juin 1944 sur les plages de la baie de Seine, ait été de couper à sa base la presqu'île du Cotentin et de prendre à revers le port de Cherbourg, objectif primordial, pour faire de cette péninsule la tête de pont de la Libération, paraît aujourd'hui évident. Et pourtant les Allemands étaient persuadés que le débarquement principal aurait lieu dans le Pas-de-Calais. Quand ils comprirent la manœuvre alliée, ils eurent beau détruire systématiquement les installations portuaires de Cherbourg et obstruer ses plans d'eau par des centaines d'épaves, ils ne purent empêcher que cette base navale redevienne opérationnelle au bout de quelques semaines. L'infrastructure d'ensemble et notamment la fameuse grande digue, œuvre de près d'un siècle d'efforts, avait subsisté.
   Depuis que des hommes s'aventurent sur mer dans cette partie du monde, l'exceptionnelle situation de Cherbourg, situé en plein « front » de la « tête » du « môle » Cotentin projeté jusqu'au milieu de la Manche, avait déjà fait fréquemment ses preuves. À la fois réduit de la défense du Cotentin et inversement tête de pont des forces venues d'outre-mer, Cherbourg a été pendant des siècles l'un des enjeux les plus âprement disputés des guerres franco-anglaises. Cependant, aussi surprenant que cela puisse paraître, et bien que l'absence d'un port militaire en Manche se soit fait souvent cruellement sentir, il a fallu attendre Louis XIV, secondé par le génie de Vauban, pour que l'idée d'en créer un à Cherbourg prenne corps. Si la construction de la grande digue commença sous Louis XVI, la décision de construire l'arsenal fut prise par Napoléon Ier qui avait résolu de renouveler à Cherbourg les merveilles de l'Égypte. L'œuvre gigantesque entreprise fut poursuivie jusqu'au Second Empire et il revint à Napoléon III d'inaugurer à la fois, en 1858, le troisième bassin et la ligne de chemin de fer Paris-Cherbourg. Dès lors, l'histoire de Cherbourg est intimement liée non seulement à celle de la Marine mais à celle de la construction navale française. Port des premiers torpilleurs dès 1877, des premiers submersibles dont le fameux « Narval » de Laubeuf lancé en 1880, du « Surcouf », le plus grand sous-marin du monde en 1929, des sous-marins classiques et nucléaires de nos jours, Cherbourg redevient simultanément celui des mini-navires de guerre de surface, lanceurs d'engins, les vedettes rapides, successeurs des mini­torpilleurs du siècle dernier.
   Après Bizerte, Brest, Porte océane, Lorient, Porte des Indes, Toulon, Porte du Levant, l'Amiral Lepotier, notre grand historien maritime, complète son œuvre sur les ports militaires par Cherbourg, port de la Libération. Une longue et passionnante histoire qui depuis deux millénaires est déterminée par son exceptionnelle situation géo-stratégique.

8 euros (code de commande : 00712).

 

[MONS - CERCLE ARCHÉOLOGIQUE]. Annales du Cercle Archéologique de Mons. Tome 60 - 1946-1947. Mons, Cercle Archéologique de Mons, 1947. In-8° (166 x 253 mm.) broché, XXXI, 274 p., illustrations hors texte, exemplaire en grande partie non coupé.



Table des matières :
   - Liste des membres, p. VII.
   - In memoriam (Paul Quinet, Émile Dony, Victor de le Curt, Maurice Raucq, Georges Jouret, Maurice Van Haudenard, Madame Nestor Slotte – née Angèle de Bert), p. XV.
   - La vie du Cercle, p. XXII.
   - La Contre-révolution brabançonne dans la presqu'île de Chimay (1789-1791), par Francis Dumont, p. 1.
   - Quaregnon-Hornu, port d'attache de la Sambrica ?, par Eugène Cornet, p. 183.
   - Un écrivain montois. L'œuvre de Charles Letellier et sa place dans l'histoire littéraire, par Maurice Piron, p. 235.
   - Documents inédits pour servir à l'histoire littéraire montoise, par Maurice A. Arnould, p. 251.

20 euros (code de commande : 00699).

 

[MONS - CERCLE ARCHÉOLOGIQUE]. Annales du Cercle Archéologique de Mons. Tome 73. Mons, Cercle Archéologique de Mons, 1988. In-8° (160 x 248 mm.) broché, XXI, 160 p., quelques illustrations, cachet humide ex-libris de l'abbé Jean-Pierre Marcq, quelques soulignements et annotations aux pp. 47 et 48.



Table des matières :
   - Renseignements administratifs, p. VI.
   - Comité, p. VII.
   - Nouveaux membres, p. VIII.
   - In memoriam (Jacqueline Dereck-Paturiaux), p. X.
   - Nécrologie, p. XI.
   - La vie du Cercle, p. XII.
   - Éphémérides, p. XVII.
   - 
Mons 1853-1868. Controverses autour de la statue de Baudouin de Constantinople, par Jean Wuilbaut, p. 1.
   - 
L'école dominicale de Mons, par Véronique Braquenier, p. 47.
   - François de Sécus (Mons 1760 - Bruxelles 1836)
, par Luc François, p. 119.
   - Mélanges.
      - 
Un plomb de drap de Mons, découvert lors de la fouille d'un navire marchand, en Hollande, par Thijs J. Maarleveld, p. 147.
      - Les fous et la fête des fous à Mons aux XVe et XVIe siècles
, par Karl Petit, p. 151.
      - 
Contribution à la connaissance du métier d'étainier à Mons du XIVe au XVIIe siècle, par Karl Petit, p. 160.

Vendu.

 

[NAPOLÉON Ier]. CAMON (Hubert) — Quand et comment Napoléon a conçu son système de manœuvre. Paris, Éditions Berger-Levrault, 1931. In-8° (145 x 227 mm.) VII, 169 p., cartes dans le texte et un tableau à déplier in fine, exemplaire en bon état.
   
Un ouvrage rare et apprécié par les amateurs d'histoire napoléonienne.



Table des matières :
   - Introduction.
      Chapitre I. Le système de manœuvre de Napoléon.
      Chapitre II. À quelle époque de sa vie Bonaparte était-il en possession de son système de manœuvre ?
   - Années de formation.
      Chapitre III. Controverses militaires en 1786-1788.
      Chapitre IV. Quels ouvrages militaires ont pu suggérer à Bonaparte l'idée de sa manœuvre ?
      Chapitre V. Élaboration par Bonaparte de son système de manœuvre.
   - Années d'action.
      Chapitre VI. Bonaparte au siège de Toulon.
      Chapitre VII. La haute direction des armées en 1794.
      Chapitre VIII. Bonaparte à l'armée d'Italie.
      Chapitre IX. Bonaparte au bureau topographique du Comité de Salut public.
      Chapitre X. Applications du schéma.
   - Conclusions.
   - Annexes.
      - Note sur la position politique et militaire de nos armées de Piémont et d'Espagne, remise à Robespierre jeune, 1er thermidor an II (19 juillet 1794).
      - Tableau synoptique des principales manœuvres de Napoléon (hors texte).

40 euros (code de commande : 00683).

 

[PAQUET (Jacques)]. La critique historique à l'épreuve. Liber Discipulorum Jacques Paquet. Sous la direction de Gaston Braive et Jean-Marie Cauchies. Bruxelles, Facultés Universitaires Saint-Louis, 1989. In-8° (154 x 228 mm.) broché, 317 p., (collection « Travaux et Recherches », n° 17), exemplaire en bon état. 



En quatrième de couverture :
   La critique historique est ample et diverse. Quiconque aborde un témoignage, passé ou présent, écrit ou oral, le jauge, l'apprécie, l'utilise avec prudence et circonspection, se trouve peut-être dans la situation de Monsieur Jourdain face à la prose : il pratique, sans le savoir, la critique historique. Celle-ci, en dépit de son nom, n'est donc nullement un ensemble de principes austères et de techniques érudites réservés à quelques initiés dénommés « historiens ». Mais elle n'en constitue pas moins pour ces derniers le point de départ de leur démarche scientifique et universitaire. Elle les invite sans cesse à la réflexion et à l'action. Elle n'est pas collection de dogmes et de préceptes intangibles, mais elle possède au contraire une étonnante capacité de se remettre en question, à l'épreuve, en fonction des époques, des sujets, des types de sources abordés.
   Un groupe d'anciens étudiants du Professeur Jacques Paquet aux Facultés universitaires Saint-Louis, solidement formés par ce virtuose de la critique historique, atteste ici des multiples facettes de la démarche critique appliquée aux mots, aux choses et aux hommes. Entre les contributions originales rassemblées, aux objets si diversifiés, on décèlera un fil conducteur : la méthode.
Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Quand les Modernes poursuivent la tradition antique. La réforme des tribus romaines par Servius Tullius, par Françoise Debatty.
   - Quelques réflexions critiques autour de la Rome des Tarquins, par Georges Scohy.
   - La destruction de Strasbourg à la fin du Ier siècle après Jésus-Christ : révolte militaire, incendie accidentel ou incursion barbare ?, par Michel Marchant.
   - Hadrien a-t-il été divinisé de son vivant à Athènes par l'appellation « Hadrien (Zeus) Eleutherios » ?, par Anne Noël.
   - Histoire romaine et tradition byzantine. Le cas du règne de Philippe l'Arabe (244-249), par Charles Prickartz.
   - Les Évangiles : sources de ï antijudaïsme chrétien ?, par Anne Warny.
   - Critique de sources narratives (annales, chroniques et Vitae) originaires du diocèse de Liège entre les VIIe et XII' siècles, par Claire Baudewyns.
   - Organicisme ecclésiastico-politique et utopie au Moyen Âge. Hypothèse pour une recherche, par Carlo Lorenzo Rossetti.
   - Le partage des charges d'entretien des églises entre Meuse et Rhin (XIIe-XVIIIe siècles), par Jean-Frédéric Staes.
   - Paroles de femmes, sainteté féminine. L'Église du XIIIe siècle face aux béguines, par Michel Lauwers.
   - Le traitement électronique des actes pontificaux des XIVe et XVe siècles. Principes et méthode - essai de grille d'exploitation, par Monique Maillard-Luypaert.
   - La recette domaniale des comtes de Namur comme source de I histoire du domaine avant la période bourguignonne : possibilités et limites d'exploitation, par Anne-Marie Bultot-Verleysen.
   - Libertés et liberté. Des franchises médiévales aux idéologies contemporaines, par Jean-Marie Cauchies.
   - Une œuvre d'éducation sous l'Ancien Régime. Les ursulines dans les Pays-Bas aux XVIIe et XVIIIe siècles, par Philippe Annaert.
   - Waterloo village néerlandophone ? Quelques réflexions sur sa position linguistique aux XVIIe et XVIIIe siècles, par Michel Erkens.
   - Les catalogues de ventes de libraires édités à Mons au XVIIIe siècle. Perspectives et problèmes d'exploitation, par Bruno Merckx.
   - Intransigeantisme, intégralisme et réformisme social. Structure et longue durée dans l'histoire du catholicisme contemporain (XIX'-XX' siècles) : réflexions historiographiques et méthodologiques, par Jean-Louis Jadoulle.
   - Une école et une ville. Les enseignements tirés des registres d'inscription du collège Saint-Michel à Bruxelles (1835-1905), par Xavier Dusausoit.
   - Les sources documentaires des études Moyennes. À propos d'une lettre « inédite » de Léon Bloy à Charles-Florentin Loriot, par Émile Van Balberghe.
   - Libéralisme et démocratie : la question du suffrage universel en Belgique entre 1894 et 1914. Considérations de méthode - données heuristiques - aperçu des résultats, par Danielle Van Gottom.
   - Une application de l'analyse de contenu à l'histoire de la presse illustrée belge, par Paul de Theux.
   - Cassandre, un hebdomadaire belge d'avant-guerre. Aspects méthodologiques et critiques d'une analyse du contenu, par Christian Hubin.
   - Contrôle et censure politiques de la presse belge à la Libération (septembre 1944-décembre 1945), par Philippe Plumet.
   - Critique de restitution et critique de compréhension : leur application aux sources orales, par Gaston Braive.
   - Les rapports occupants-occupés à Nivelles pendant la Deuxième Guerre mondiale (résultats d'une enquête orale), par Laurence van Ypersele.
   - L'esthétique d'André Malraux et la reproduction photographique des œuvres d'art, par Jean-Loup Wastrat.

Vendu.

 

['PATAPHYSIQUE]. Blason des armoiries pataphysiques. Album à colorier par Gil, Rt. Sermiers, Cymbalum Pataphysicum, 1998. In-8° (150 x 210 mm.) broché, 72 p., illustrations, (collections « L'Expectateur », n° 10 et « Monitoires », n° 47), exemplaire en parfait état.



Sommaire :
   - Blason des armoiries pataphysiques.
      - Le Patarmorial : histoire d'un projet (S.C. des Promulsidaires).
      - Anagrammes.
      - Devises.
      - Album à colorier (Gil, Régent).
   - Pompes et œuvres.
      - De la mondialisation (N. N. Kamenev).
      - Les autofictions de Billy Tripp, arbrutiste (Marc Décimo).
      - En revue.

Vendu.

 

PAUWELS (Anita) — De plaats van hulpwerkwoord verleden deelwoord en infinitief in de Nederlandse bijzin. I. Tekst. II. Kaarten. Leuven, Durkkerij M. & L. Symons, 1953. Deux volumes in-8° (160 x 232 mm.) le premier broché, 268 p., les second en ff. contenant les 17 cartes à déplier, (collection « Werken van de Koninklijke Commissie voor Toponymie en Dialectologie. Vlaamse Afdeling », n° 7), exemplaire non coupé et en très bon état.



Compte-rendu de Lydia De Pauw - De Veen :
    Wanneer in een bijzin een vervoegd hulpwerkwoord gebruikt wordt, samen met een verleden deelwoord of met een infinitief, kan het, in het Nederlands, ofwel achter, ofwel voor het verleden deelwoord of de infinitief staan.
   De Heer A. Pauwels onderzocht of dit ook het geval was in de verschillende dialecten van het Nederlandse taalgebied, waar aan één constructie voorkeur werd gegeven boven de andere, of waar uitsluitend één constructie aangetroffen werd.
   Zijn studie bestaat uit twee grote delen, die respectievelijk de verhouding verleden deelwoord-hulpwerkwoord en infinitief-hulpwerkwoord behandelen ; ze worden voorafgegaan door een inleiding, waarin schrijver zijn onderwerp streng omlijnt : de eenvoudigst mogelijke verbindingen met het hulpwerkwoord werden bestudeerd ; slechts vijftien zinnen werden in de vragenlijst opgenomen, die verspreid werd door de Zuidnederlandse Dialectcentrale te Leuven en de Dialectencommissie der Koninklijke Akademie voor Wetenschappen te Amsterdam. Daardoor kon natuurlijk slechts een algemene schets van de toestand weergegeven worden en bieden de kaarten – voor elke zin één + twee verzamelkaarten – een wel is waar vereenvoudigd, maar voor de lezer heel duidelijk beeld van die toestand. Heel praktisch zijn bovendien de diagrammen, die, precieser dan een kaart, aangeven welke de juiste kwantitatieve verhouding is tussen de twee constructies in de verschillende provincies. Bij elke kaart hoort een uitvoerige beschrijving, die gevolgd wordt door opmerkingen van de schrijver en van zijn correspondenten. De resultaten werden op een verzamelkaart bijeengebracht en dan getoetst aan het tamelijk geringe materiaal, dat schrijver trof in « Die Südniederländischen Mundarten » van Th. Frings en J. Vandenheuvel (Marburg 1921) en in de Dialecten-atlassen van Prof. E. Blanquaert.
   Wat leverde nu dit onderzoek op ?
   Wat de eerste verhouding, vervoegd hulpwerkwoord + verleden deelwoord, betreft, kwam schrijver tot de bevinding dat de volgorde verleden deelwoord gevolgd door vervoegd hulpwerkwoord veruit het meest gebruikt wordt en in verschillende streken zelfs de enige gebezigde vorm is, nl. Friesland - Groningen - Drente, een deel van Noord-Holland, een deel van Zuid-Holland, enkele Zeeuwse Eilanden, een groot deel van West-Vlaanderen, het zuidoostelijk gedeelte van Antwerpen, het oosten van Brabant, het westen en het zuiden van Belgisch Limburg. De volgorde vervoegd hulpwerkwoord - verleden deelwoord komt slechts uitzonderlijk homogeen voor, nl. in het oosten van Overijsel en in het noorden van Hollands Limburg. In de meeste overblijvende gebieden is de volgorde verleden deelwoord – vervoegd hulpwerkwoord overheersend, behalve langs de Duitse grens ten zuiden van Drente, waar de andere constructie vaker voorkomt. Waarom juist in dit gebied de minder gewone volgorde de meer gebruikelijke is, blijft een onbeantwoorde vraag. Mag ik suggereren dat in deze grensstreken de volgorde vervoegd hulpwerkwoord – verleden deelwoord misschien als « Nederlandser » aangevoeld wordt, omdat het Duits de contructie verleden deelwoord – vervoegd hulpwerkwoord heeft ?
   Bij de discussie van de resultaten worden een reeks interessante vragen behandeld, nl. : bestaat er een verband tussen de volgorde in de vragenlijst en het antwoord, is er een betekenisverschil tussen beide constructies, is er een verband tussen tijd en aard en plaats van het hulpwerkwoord, is het inleidend woord van belang, speelt het zinsritme een rol ?
   Op dezelfde manier wordt de verbinding hulpwerkwoord-infinitief behandeld. In dit geval is de constructie vervoegd hulpwerkwoord gevolgd door infinitief overheersend. Deze volgorde wordt homogeen of heel vaak gebruikt in West- en Oost-Vlaanderen, Antwerpen, Brabant, Zeeuws-Vlaanderen, gedeeltelijk in Noord-Brabant, Gelderland, Belgisch Limburg, Hollands Limburg en Zuid-Holland, grotendeels in Utrecht en in verschillende andere kleinere gebieden. De omgekeerde volgorde, infinitief-vervoegd hulpwerkwoord, komt homogeen of heel dikwijls voor in Friesland, Groningen, Drente, Drechterland, Wieringen, Terschelling en Noord-Holland ten Noorden van de Ij. Tussen deze gebieden in zijn beide constructies even frequent of heeft de volgorde hulpwerkwoord-infinitief het overwicht. Ook hier onderzoekt schrijver de mogelijke invloeden op de constructie en komt tot het, voor beide gevallen geldend, besluit, dat, waar naast de « gewone » volgorde de andere ook mogelijk is, deze tweede constructie afhangt van de aard van het vervoegd werkwoord en soms ook van ritmische factoren. Gebruikte tijd en inleidend woord schijnen geen invloed uit te oefenen.
   Schrijver is ook nagegaan wat anderen over het probleem schreven en hij onderwerpt hun mening aan een kritisch onderzoek ; het zijn : « De stilistische grammatica » van Overdiep, enkele korte bijdragen in « Onze Taaltuin », « De Nederlandse Spraakkunst » van De Vooys, en « Onderzoek naar de bouw van bijzinnen in het Aarschots dialect » van J. L. Pauwels.
   Dit wetenschappelijk zeer degelijk werk wordt nog besloten met een korte beschrijving van de toestand in de schrijftaal.
Bibliographie :
   - De Pauw - De Veen (Lydia), Pauwels (?.). De plaats van hulpwerkwoord, verleden deelwoord en infinitief in de Nederlandse bijzin, dans Revue belge de philologie et d'histoire, tome 34, fasc. 2, 1956. pp. 481-483.

L'ensemble : 18 euros (code de commande : 00679).

 

PÉTAIN (Philippe) — La bataille de Verdun. Verdun, Les Éditions Lorraines, [ca 1929]. In-8° (135 x 210 mm.) broché sous jaquette d'éditeur, cartes dans le texte et reproductions photographiques hors texte, ex-libris manuscrit à la page de titre, exemplaire en bon état. 



Table des matières :
   I. Préliminaires et engagement de la bataille.
      - La situation générale des belligérants à la fin de 1915.
      - La situation détaillée sur le front occidental, le plan de la France et de ses alliés au début de l’hiver 1915-1916.
      - Les indices d’une attaque visant Verdun et le maintien du plan français.
      - Le plan du commandement suprême allemand.
      - La préparation de la bataille.
      - L’engagement et le caractère de la lutte.
      - La perte du fort de Douaumont et l’entrée en ligne de la IIe armée.
   II. L’organisation de la défense.
      - L’articulation générale du dispositif défensif.
      - L’assiette de la IIe armée.
      - Le problème des communications.
      - L’heure grave : l’attaque de la rive gauche.
      - Les délais d’intervention des autres armées alliées ; continuation du combat singulier entre la France et l’Allemagne.
      - La IIe armée aux ordres du général Nivelle.
      - Le bilan au ler mai.
   III. Les derniers efforts de l’adversaire et la riposte française.
      - Alternance d'attaques infructueuses dans les deux camps et sur les deux rives.
      - Le réveil des activités sur les divers fronts.
      - Les combats du fort de Vaux et leurs conséquences morales.
      - Les combats de Thiaumont et de Fleury.
      - L’engagement de la bataille de la Somme et le dégagement de Verdun.
      - Le bilan au 15 juillet.
      - Les ripostes françaises.
      - Le soldat de Verdun.
   - Annexe. Rôle des forts de Verdun pendant la bataille.

Vendu.

 

Préfaces. Les idées et les sciences dans la bibliographie de la France. N° 1 - Mars-Avril 1987. Paris, Cercle de la Librairie - Éditions Professionnelles du Livre, 1987. In-4° (210 x 295 mm.) collé, 144, 44 p., illustrations.
   Un bon instrument de référence.



Sommaire :
   - L'actualité des livres.
      - Philosophie, épistémologie.
      - Sciences, histoire des sciences.
      - Psychologie, psychanalyse.
      - Langage et science des textes, histoire littéraire.
      - Sociologie, anthropologie, ethnologie.
      - Sciences économiques.
      - Sciences politiques et juridiques.
      - Géographie, sciences de la Terre.
      - Histoire, histoire des religions.
      - Histoire de l'art, archéologie.
   - Dossier.
      - La lecture. Avec la participation de Roger Chartier et Paul Ricœur.
   - Archéobibliographie.
      - L'itinéraire d'un maître : Ignace Meyerson, l'inventeur de la psychologie historique. Avec une présentation de Jean-Pierre Vernant.
   - L'instrument de recherche.
      - Le Social Science Citation Index.
   - Deux mois de parution,
      - Décembre 1986 - janvier 1987.

10 euros (code de commande : 00682).

 

RAMUZ (Charles Ferdinand)Histoires. Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes, 1946. In-8° (146 x 192 mm.) broché sous couverture rempliée ornée d'une vignette d'Henri Matisse, 104 p., (« Collection du Fleuron », n° 3), exemplaire de passe numéroté sur vélin blanc (54/60), en très bon état.



   Édition originale de cet ouvrage publié un peu plus d'une année avant la mort de l'écrivain lausannois.



Ce recueil contient trois nouvelles :
   - L'homme.
   - La vieille Rosine.
   - Le petit enterrement.


 

50 euros (code de commande : 00688).

 

[RANCE]. Publications de la Société d'Histoire régionale de Rance. 1966-1969. Tome VII - 1973. Rance, Société d'Histoire Régionale de Rance, 1973. In-8° (159 x 242 mm.) broché, VIII, 256 p., cartes et tableaux à déplier, exemplaire en bon état. 



Table des matières :
   - Comité de la Société - Renseignements administratifs - Membres de la Société, p. I.
   - La vie de la Société, p. VI.
   - La ville et forteresse de Beaumont en Hainaut au Moyen Âge, par Henry Meurant, p. 1.
   - Le docteur Paul de Sorbait, professeur à l'université de Vienne 1624-1691, par Ed. Michaux, p. 185.

Vendu.

 

REISDORFF (Ivan) L'homme qui demanda du feu. Préface de Robert Cornevin. Paris-Bruxelles, Pierre de Méyère, 1978. In-8° (151 x 224 mm.) broché sous couverture à rabats, XIV, 318 p., exemplaire en bon état.



En quatrième de couverture :
   L'homme qui demanda du feu est un roman vivant, passionné, qui se déroule dans le cadre grandiose des montagnes du Rwanda, l'un des pays les plus extraordinaire de l'Afrique.
   Au travers de la relation d'une enquête criminelle plongeant aux sources de la vie des autochtones, l'auteur décrit avec une profonde connaissance du pays et des êtres, l'existence des Africains et des Européens. Au fil du récit, il retrace le passé farouche et envoûtant du Rwanda, l'arrivée des premiers hommes blancs, les problèmes complexes d'un pays habité par des ethnies différentes, les répercussions de ceux-ci dans le cadre politique des Nations Unies, les événements tragiques des dernières années de la Tutelle belge sur le Rwanda, parmi lesquels la mort du Mwami (roi) Mutara, le coup de force de la succession, la guerre des Hutu et des Tutsi.
   Ainsi que le souligne dans sa préface, Robert Cornevin, Président de l'Association des Écrivains de Langue Française et Secrétaire Perpétuel de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer (Paris), « ce roman à la fois sensible et puissant » est de nature à plaire « aux Rwandais des nouvelles générations qui l'aimeront comme un témoignage sur leur peuple comme l'aimeront les administrateurs de brousse aujourd'hui retraités dans nos vieux pays et qui ont vécu cette période capitale de l'histoire du monde. »

15 euros (code de commande : 00687).

 

[RENARD (Laurent)] Lettre d'Eustache Lefranc à Monseigneur Corneille-Richard-Antoine Van Bommel, pour la plus grande utilité du St-Siége, pour la mortification et le chatiment du clergé wallon, évêque de Liége, etc., etc., etc. 2me édition. Lièe, Imprimerie des Missions, 1838. [Liége, / de l'Imprimerie des Missions. / 1838.] In-8° (143 x 228 mm.) broché, 107, XI, [1 bl.] p., couverture un peu salie.
   Une fort rare publication relative aux mariages mixtes, à l'infaillibilité du pape, aux Francs-Maçons, etc.



   Laurent Renard (Liège, 1784-1852) ne fut pas qu'un brillant professeur d'archéologie et d'histoire de l'art moderne à l'Académie des Beaux-Arts de Liège ; il fut également un homme engagé qui publia beaucoup et notamment le pamphlet présenté ici. À son propos, Ulysse Capitaine écrit que l'auteur y traite « des mariages mixtes, de l'infaillibilité du pape, du pouvoir temporel, du libre arbitre, des francs-maçons, etc., le tout avec beaucoup de verve et d'esprit, mais aussi avec un ton sarcastique que l'on doit condamner dans la discussion de matières aussi graves. »
   Les onze dernières pages qui ne figurent pas dans la première édition, contiennent la réponse à un article du Courrier de la Meuse du 5 avril.
Bibliographie :
   - Delecourt (), Dictionnaire des anonymes et pseudonymes, p. 554.
   - Stecher (J.), dans Biographie nationale, t. XIX, col. 51-59.
   - Capitaine (Ulysse), Nécrologe liégeois pour 1852.
   - 
Fesch (), Bibliographie de la franc-maçonnerie, col. 1181.

50 euros (code de commande : 00690).

 

RENARD (Claude) — La conquête du suffrage universel en Belgique. Bruxelles, Fondation J. Jacquemotte, 1966. In-8° broché, 310 p., exemplaire du Service de Presse (carte de la Fondation Joseph Jacquemotte), couverture frottée, quelques soulignements et notes en vue d'un compte-rendu pour la Revue Belge de Philologie et d'Histoire.


Extrait de l'avant-propos :
   La place et le rôle qui reviennent au suffrage universel dans les luttes du mouvement ouvrier international ont soulevé bien des discussions depuis les débuts de ce mouvement.
   Alors qu'en Allemagne, les marxistes eurent à combattre très tôt l'illusion lassallienne selon laquelle le suffrage universel ferait jouer automatiquement la loi du nombre en faveur des travailleurs, dans tous les pays latins et en Belgique, l'abstention politique préconisée par les anarchistes fut longtemps le principal obstacle au développement d'une organisation ouvrière indépendante. Si bien que, lors de la formation des premiers partis ouvriers dans ces pays, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la reconnaissance de la nécessité de conquérir et d'utiliser le droit de suffrage put être interprétée par les marxistes comme une victoire décisive du socialisme scientifique sur le proudhonisme.
   L'utilisation pratique du suffrage universel posa ensuite à tous les partis ouvriers, directement ou indirectement, une série de questions nouvelles, liées aux appréciations que l'on portait, en réformistes ou en révolutionnaires, sur les possibilités que recelait l'institution, du point de vue de la réalisation des objectifs socialistes. La conquête de la majorité absolue était-elle possible ? Permettrait-elle, une fois acquise, de réaliser graduellement le socialisme et de faire ainsi l'économie d'une révolution violente ? Quels devaient être les rapports entre l'action parlementaire et l'action « directe » ? Laquelle devait avoir le pas sur l'autre ? etc. Autant de questions qui ont animé les luttes de tendances à l'intérieur des partis ouvriers avant 1914. Et les divergences qu'elles suscitaient ont compté parmi les causes de la rupture profonde qui se produisit, après la révolution russe, entre socialistes et communistes.
   Avec les révolutions prolétariennes, l'Histoire a commencé de répondre à ces questions, souvent en corrigeant et en renouvelant les termes dans lesquels on les avait formulées antérieurement et, toujours, en exigeant des partis ouvriers, qu'ils fussent bien ou mal préparés à cette tâche, de nouveaux efforts de recherche tenant mieux compte de l'originalité des expériences et de la diversité des situations. Nous vivons encore cette recherche difficile qui revêt une importance capitale pour l'avenir du mouvement dans les pays capitalistes, pour la reconstitution de son unité, car il s'agit maintenant de faire déboucher sur des positions de pouvoir toutes les expériences accumulées et tous les résultats obtenus en commun par la classe ouvrière dans sa pratique du suffrage universel, des institutions représentatives, de la démocratie politique.
   Aussi l'histoire de la conquête du suffrage universel en Belgique n'est-elle pas un sujet inactuel, purement historique. C'est encore un problème à la fois politique et théorique, problème que l'on ne peut élucider par des considérations générales valables pour tous les pays, en dehors de l'analyse des conditions concrètes dans lesquelles il est devenu un objet de luttes politiques et de réflexions théoriques.
   Le cas de la Belgique est d'ailleurs un cas idéal pour l'étude de ce problème, en raison de ses particularités historiques.
   La conquête du droit de vote, puis du suffrage universel pur et simple, a été pour la classe ouvrière belge l'aboutissement d'une lutte particulièrement longue et difficile. Cette lutte est si intimement liée à toute l'histoire du mouvement ouvrier et démocratique en Belgique, de ses débuts à 1914, que l'on ne peut considérer aucun des aspects particuliers de ce développement sans retrouver, d'une manière ou d'une autre, la revendication du suffrage universel.

Vendu.

 

Revue du Nord. Tome LXVII - N° 265 - avril-juin 1985. Aspects et problèmes de l'Industrialisation de la France - XVIIIe-XXe siècles. Villeneuve d'Ascq, Revue du Nord, 1985. In-8° (161 x 235 mm.) collé, [275] p., quelques illustrations, exemplaire en très bon état.



Table des matières :
   - Avant-propos, par Albert Broder.
   - Articles.
      - Études sur l'économie nationale française de la Troisième République.

         - L'opinion et le tarif général des douanes de 1881 : les prémices du protectionnisme agricole en France, par Thierry Nadau.
      - Le commerce extérieur des matériels électriques et électrotechniques en France, 1892-1939. Étude comparative avec l'Allemagne, par Albert Broder.
      - Recherches récentes sur l 'industrialisation du nord de la France aux XVIIIe-XXe siècles.
         - Une famille de marchands au début du règne de Louis XV : les Charpentier, de Saint-Quentin, par Didier Terrier.
         - Les entrepreneurs au bon temps des privilèges : la draperie royale de Sedan au XVIIIe siècle, par Gérard Gayot.
         - À propos des brevets d'invention dans les entreprises du Nord au XIXe siècle, par Jean-Pierre Hirsch.
         - De la première à la seconde industrialisation : les maîtres de verreries du département du Nord au XIXe siècle, par Jean-Pierre Daviet.
         - L'art de bâtir chez les Roubaisiens. La filature Motte-Bossut (1853-1985), par Jacqueline Grislain et Martine Le Blan.
         - L'usine de Fives-Lille et la construction ferroviaire française au XIXe siècle, par Joseph Dubois.
         - Frédéric Kuhlmann : industriel et notable du Nord, 1803-1881, par André Thépot.
   - Soutenances de thèse.
      - Janine Ponty, Les travailleurs polonais en France. 1919-1939, présentation par Daniel Beauvois.
      - Stéphane Curveillier, Les comptes de bailliage de Dunkerque de 1358 à 1407, présentation par l'auteur, compte rendu de la discussion par Monique Sommé.
       - Paul Delsalle, Tisserands et fabricants devant les prud'hommes. Essai sur les relations professionnelles et les conflits du travail dans la région de Roubaix-Tourcoing (1810-1848), présentation par l'auteur, compte rendu de la discussion par Firmin Lentacker.
   Comptes rendus.
      - D.E.-H. De Boer, D.J. Faber et H. P. -H. Jansen, De rekeningen van de Grafelijheid van Holland uit de Beierse Periode, Série II, De rekeningen van den rentmeesters der domeinen. Deel 1393-1396, par Gérard Sivéry.
      - W.-P. Blockmans, Handelingen van den Leden en van den Staten van Vlaanderen. Regeringen van Maria van Bourgondïe en Philips de Schone (5 januari 1477-26 septembre 1506), par Gérard Sivéry.
      - J.-P. Leguay, La rue au Moyen Âge, par Alain Derville.
      - R. Fossier, Paysans d'occident XIe-XIVe siècles, par Alain Derville.
      - Herman Van Der Wee, De industriel ontwikkeling in de Nederlanden tijdens de 17de-18de eeuw, tiré-à-part des Academiae Analecta, Mededelingen van de Koninklijke Academie voor Welenschappen. . . van België, par Lode Wils.
      - H. Houtman-De Smedt, Charles Proli, Antwerps zakenman en bankier, 1723-1786, par Erika Meel.
      - Béatrice Veyrassat, Négociants et fabricants dans l'industrie cotonnière suisse, 1760-1840. Aux origines financières de l'industrialisation, par Didier Terrier.
      - Odette Hardy-Emery, Industries, patronat et ouvriers du Valenciennois pendant le premier XXe siècle. Développements et restaurations capitalistes à l'Age du charbon et de l'acier.

12 euros (code de commande : 00704).

 

SYMONS (A.J.A.) — À la recherche du baron Corvo. Fredercik Rolfe. [Titre original : The Quest of Corvo.] Traduit de l'anglais par Geneviève Hurel. Paris, Gallimard, 1962. In-8° (142 x 206 mm.) broché, 290 p., (collection « Du Monde Entier »), exemplaire non coupé et en parfait état.



En quatrième de couverture :
   « Vous me demandez de prendre dans le monde la place qui me convient... Pourquoi ? Que m'importe le monde ? Est-ce pour m'adapter à ses étroits sentiers que je détruirais tout ce qui, chez moi, dépasse le commun et me rend éminent ?... Pourquoi irais-je m'affirmer devant une populace qui ne me comprendrait pas ? »
   Ce cri de révolte est celui de Fr. Rolfe, F. Austin ou Baron Corvo (1860-1913), auteur d'Hadrien VII, qui, sous ces trois identités, a pu allier « la rancune, l'ingratitude, la haine sauvage, la chicanerie, la supercherie », le mensonge au charme d'un esprit fascinant, d'une intelligence à la fois exigeante, claire et mystérieuse, hantée par la beauté, l'éclat du verbe et des couleurs, celle d'un héros des Mille et Une Nuits, amoureux du Moyen Âge, de ses moines et de ses chevaliers.
   A. J. A. Symons s'est appliqué à ressusciter cette étrange personnalité. Il a retrouvé les manuscrits restés inédits, oubliés au fond des tiroirs, aux quatre coins du monde, et d'innombrables lettres qu'il a triées, classées, expliquées. À travers cette énorme correspondance, condisciples, logeurs, éditeurs, bienfaiteurs de Rolfe qui furent tous, alternativement, ses amis et ses ennemis, surgissent et font cortège à son héros.
   Avec autant d'art que de conscience, n'écoutant que sa curiosité toujours en éveil, Symons a pénétré dans ce demi-monde de la vie des lettres. Il a revécu, en les retraçant, les existences de Rolfe et d'Oscar Wilde. Un peu leur fantôme à l'un et à l'autre, il a poursuivi à travers eux les années 1900, comme elles le poursuivaient.

5 euros (code de commande : 00677).

 

THIERRY (Jean-Michel) — Les arts arméniens. Principaux sites arméniens, par Patrick Donabédian. Notices complétées par Jean-Michel et Nicole Thierry. Paris, Mazenod, 1987. In-4° (258 x 320 mm.) sous reliure, jaquette et étui d'éditeur, 623 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection « L'Art et les Grandes Civilisations », n° 17), exemplaire en très bon état.



Sur la jaquette :
   Longtemps connu des seuls voyageurs qui, au XIXe siècle, crurent y découvrir l'origine de l'art byzantin et l'une des sources de l'art roman, l'art arménien s'inscrit aujourd'hui en bonne place dans le musée universel.
   Son exceptionnelle longévité – du Ve au XVIIIe siècle – le nombre élevé de ses monuments – plusieurs milliers d'églises – l'abondance de ses manuscrits – plus de vingt mille répertoriés – suffiraient à lui conférer une place privilégiée dans l'histoire de l'art. Peu de peuples connurent une histoire aussi mouvementée et tragique, un nombre aussi grand d'invasions, et surent traverser avec plus de courage une série impressionnante d'épreuves. Mais l'Arménie c'est avant tout la plus ancienne des chrétientés d'Orient, une civilisation qui a su, entre Anatolie et Caucase, créer un prototype d'églises reconnaissables à leur toit conique sur coupole et dont ouvertures et murs sont décorés d'une véritable calligraphie gravée. Autre volet original de cet art : les fameux khatchkars – stèles en forme de croix ouvrées d'entrelacs, de rosaces et de motifs végétaux. Du temple hellénistique de Garni aux églises de la Nouvelle Djoufla, des chapiteaux de Zvarnots aux multiples églises d'Ani, du fameux décor sculpté de Sainte-Croix d'Alt'amar aux manuscrits d'Ejmiacin, cet ouvrage fait revivre les grands moments de l'art arménien et englobe tous les aspects d'une civilisation originale et unique.
   Ce large panorama est l'œuvre de deux auteurs : le docteur Jean-Michel Thierry, chargé de cours de culture arménienne à l'Institut des langues orientales, l'un des meilleurs connaisseurs de cet art et de cette culture et Patrick Donabédian, docteur en histoire de l'art (Paris) et docteur ès sciences artistiques de l'Académie des Beaux-Arts de l'U.R.S.S. qui a publié l'un des inventaires les plus complets de la sculpture arménienne.

45 euros (code de commande : 00706).

 

[WIERTZ (Antoine)]. COLLEYE (Hubert) — Antoine Wiertz. Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1957. In-8° (125 x 188 mm.) broché sous couverture à rabats, 153 p., un portrait de l'artiste en frontispice, (collection « Notre Passé »), exemplaire dédicacé par l'auteur à Louis Henno, quelques traits marginaux. 



   Le dédicataire, Louis Henno (Saint-Gilles, 1907 - Bruxelles, 1990) était un peintre paysagiste.



Extrait :
   Antoine Wiertz ne s'est jamais porté aux nues, d'autres l'ont fait pour lui, en petit nombre, il est vrai ; car il eut de son temps des détracteurs à la dent dure, auxquels il répondait d'ailleurs par de solides coups de crocs. Mais il se connaissait mieux que personne. Il n'était pas dupe de sa production, qu’il estimait ridiculement à moins que rien, qu’il prenait pour des balbutiements, de maladroites ébauches de ce qu’il avait dans l’esprit. Cet homme a vécu dans ses rêves. Il avait l'humilité des grands orgueilleux.
   Comme il vivait à l'écart, il fut tenu à distance de la peinture de son temps. Quand il mourut, sa mort ne mit en péril, dit-on, ni l'Art ni l'École Belge. Il n'y eut qu'un gêneur de moins, dont la postérité s'arrangerait comme elle l'entendrait. On sait ce qui arriva : Wiertz, gêneur durant sa vie, ne le fut pas moins au-delà de sa tombe. On tenta de s'en défaire par l'oubli, plus sûrement encore par le silence. Rien n'est plus drôle que de voir historiens d'art et critiques aux prises avec ce fantôme pour le réduire à néant. On le minimise tant qu'on peut ; on n'arrive pas à le volatiliser. On le ridiculise pour faire lâcher prise à l'opinion ; rien n'y fait ; il faut au gêneur son chapitre, tout au moins son paragraphe. Un coup de chapeau, voire un coup de pied, n'y suffit pas. Le drôle a la vie chevillée au corps. Bon gré mal gré, l'École le porte à son flanc.
   Il est vrai que Wiertz a la chance de se survivre dans un Musée. Et ses monuments et ses rues parlent pour lui, à Dinant, à Bruxelles. Le public belge boude le Musée Wiertz. Mais l'étranger, moins dégoûté, sûrement plus avisé, se charge de sa fortune. C’est grâce à lui que les salles de la rue Vautier sont au nombre des plus grandes curiosités de la capitale. Ceci compense avantageusement cela. Quand on dit l'étranger, c’est surtout l’Anglo-Saxon et le Scandinave, parfois l'Allemand et l'Espagnol, qu’il faut entendre. Le Français, presque autant que le Belge, semble faire fi de Wiertz. Son excuse est qu’il ne le connaît pas. En fait de romantisme, Delacroix, Chassériau lui suffisent. Le Français, d'ailleurs, n'est pas accoutumé de regarder au-delà de ses frontières. La nature et l'art l'ont comblé au point qu’il croit pouvoir se passer de ce que des voisins pourraient lui offrir. Ses critiques et ses historiens cèdent souvent à la tentation de prendre la France pour le centre et le pivot du monde. On les comprend, et sans doute, à leur place, agirait-on comme eux. Le malheur est que c’est un peu court, et qu’il ne faut borner ni ses désirs ni ses investigations.

10 euros (code de commande : 00710).

 

 
 La prochaine mise à jour
aura lieu
le 3 octobre 2023
 

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