lundi 31 juillet 2023

Les « nouveautés » du 1er août 2023

 

MISE À JOUR DU 1er AOÛT 2023

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Une nouveauté montoise !

[MONS]. SCHOONJANS (J.) Kermesse de Mons. Marcinelle, Éditions Walden et Whitman, 2023. Reproduction d'une lithographie publiée en 1851.
   
Tirage limité à trente-trois exemplaires numérotés.
Format :

   - Image : 210 x 297 mm.
   - Feuille : 321 x 450 mm.


   La reproduction de ce dessin réalisé par J. Schoonjans a été réalisée suite à la publication de l'ouvrage d'Éric Van den Abeele, Mons passionnément ! La cité du Doudou dans l'imagerie populaire, dont il illustre la couverture.
   L'illustration, intitulée Kermesse de Mons dont le format original est de 440 x 330 mm, est imprimée sur une affiche de 700 x 500 mm au bas de laquelle figure le texte d'une Chanson montoise.
   Cette affiche fut imprimée par le lithographe C. Viseur dont l'atelier se trouvait au n° 2 de la Grand'rue. Elle n'est pas datée mais, dans sa description, Charles Rousselle indique : « Propriété, déposé. (1851.) »
   Quant à la chanson, elle fut, avec le dessin colorié d'Antoine Thiébault qui la surmonte, éditée par l'imprimeur lillois Blocquel dans les années 1830, sous le titre : La Procession de Mons. Chanson Montoise.
   L'illustration de Schoonjans a été « recyclée » par la boulangerie-pâtisserie montoise Vandeputte-Degand à Mons qui, vers les années 1866, mit au point son « Élixir Saint-Georges, liqueur hygiénique aromatique et de dessert ».


   J. Schoonjans est également l'auteur d'une autre représentation du Lumeçon, accompagnée du texte de la chanson bien connue et de la chanson (avec l'air noté) intitulée Gilles de Chin aux Montois.


Bibliographie :
   - Gobeaux (Christine), Kermesse de Mons. Chanson montoise, dans Phénix - Patrimoine documentaire de l'Université de Mons (ressource en ligne).
   - Gobeaux (Christine), Élixir St Georges : liqueur hygiénique aromatique et de dessert, dans Phénix - Patrimoine documentaire de l'Université de Mons (ressource en ligne).
   - Gobeaux (Christine), El'Doudou, chant populaire de Mons, dans Phénix - Patrimoine documentaire de l'Université de Mons (ressource en ligne).
   - Kanabus (Benoît, dir), La Ducasse rituelle de Mons.
   - Rousselle (Charles), Les vues gravées de la ville de Mons et de ses monuments, dans Annales du Cercle archéologique de Mons, t. XXV, 1896, p. 335, n° 282.

18 euros (code de commande : 00594).

 

[ALBIN MICHEL]. Albin Michel. Catalogue général 1900 / 1996. Paris, Albin Michel, 1996. In-8° (142 x 205 mm.) sous reliure souple d'éditeur, XIV, 746 p., exemplaire en bon état.



Avant-propos de Francis Esménnard :
   Ce catalogue est le fruit de centaines d'heures de travail étalées sur plusieurs années et représente aussi le rêve d'un éditeur, bien vite apparu comme une utopie.
   Le dépôt au registre du commerce des Éditions Albin Michel date de 1900. L'idée première était de créer un catalogue bibliographique et thématique de toutes les éditions des livres publiés par les Éditions Albin Michel depuis leur origine.
   Il me paraît d'abord important de remarquer que la préoccupation principale des éditeurs de cette époque, en particulier celle d'Albin Michel et de Paul Ollendorff, dont le fonds fut repris par les Éditions Albin Michel en 1924, n'était certainement pas celle d'un bibliographe ou d'un archiviste. De ce fait, les recherches se sont révélées être un véritable travail de bénédictin. Quant aux classifications générales, à peine étaient-elles établies qu'une décision de les modifier ou de les refaire était prise. Enfin, quelles que soient ces classifications, chaque livre posait un problème insoluble : tel ouvrage est-il un livre d'histoire, un document ou un témoignage ou bien un livre de souvenirs, et qu'y a-t-il de commun entre l'histoire de d'Almeras et de Cabanès, celle de Marc Bloch et de Louis Bréhier, ou encore est-il sérieux de vouloir distinguer les ouvrages traduits de l'anglais de ceux traduits de l'américain ? Ce qui peut paraître évident aujourd'hui l'était-il au début du siècle et que dire d'un auteur né en Angleterre et qui a passé la majeure partie de sa vie aux États-Unis ?
   Faire, refaire, classer et déclasser, nous avions sans le vouloir réinventé le mythe de Sisyphe. Il nous a bien fallu nous rendre à l'évidence, il n 'existe pas de solution idéale.
   Et pourtant... malgré des erreurs certaines en dépit de ce que tous les spécialistes ne manqueront pas de nous reprocher, telles que omissions probables ou classement arbitraire, ce catalogue nous paraît être un outil de travail et de renseignements assez unique dans la profession et représenter dans toute son hétérogénéité le parcours d'un éditeur durant un siècle, ce dont nous sommes assez fiers.

Vendu.

 

Annales de la Société Belge d'Histoire des Hôpitaux - Annalen van de Belgischs Verenigning voor Hospitaal-Geschiedenis. Tome XV - 1977. Bruxelles, Société Belge d'Histoire des Hôpitaux, 1978. In-8° (162 x 241 mm.) broché, 82 p.


Table des matières :
   - Het hongerjaar 1698, par Monique Devisscher, p. 3.
   - Deux conséquences moins connues de la physiocratie : les secours aux noyés ; l'essor de la médecine du travail, par Roger Darquenne, p. 23.
   - L'histoire des hôpitaux au XIXe siècle : un domaine encore inexploré, par Claire Dickstein-Bernard, p. 55.

Vendu.

 

[ARCHÉOLOGIE]. L'archéologie en Wallonie. Découvertes récentes des cercles d'archéologie. Namur, Fédération des Archéologues de Wallonie, 1980. In-8° (157 x 241 mm.) broché, 165 p., illustrations, exemplaire bien complet du feuillet volant d'errata.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la Maison de la jeunesse et de la culture, à Comines, du 28 août au 10 septembre 1980 puis à la Crypte de la collégiale, à Nivelles, du 13 au 23 septembre 1980.



Table des matières :
   - Comité d'honneur - Comité d'organisation de l'exposition - Collaborateurs au volume - Prêteurs.
   - Avant-propos, par Anne Cahen-Delhaye.
   - Les âges de la pierre, par D. Marcolungo.
      1. Spiennes (Ht.) : niveaux acheuléens, par P. Van Pamel.
      2. Sclayn (Nr.) : grottes, par M. Otte.
      3. Céroux-Mousty (Br.) : industries sur phtanite.
      4. Ben-Ahin (Lg.) : occupation aurignacienne, par F. Tromme.
      5. Sougne-Remouchamps (Lg.) : gisement mésolithique, par D. Marcolungo.
      6. Theux (Lg.) : gisement mésolithique, par J. et P. Lausberg-Miny et L. Pirnay.
      7. Pepinster (Lg.) : gisement mésolithique, par Ph. Counasse.
      8. Lagland (Lux) : gisement mésolithique, par J. Noël et A. R.
      9. Waremme (Lg.) : fosse omalienne, par D. Marcolungo.
      10. Blicquy (Ht.) : néolithique rubané de faciès omalien, par D. Marcolungo.
      11. Blicquy (Ht.) : néolithique ancien : le groupe de Blicquy, par D. Marcolungo.
      12. Ormegnies (Ht.) : habitat néolithique du groupe de Blicquy, par A. R.
      13. Thines (Br.) : occupation de plusieurs époques à la « Vieille Cour », par J.-P. Dewert.
      14. Givry (Ht.) : occupation néolithique épi-Roessen et tumulus protohistorique, par D. Marcolungo.
      15. Braine l'Alleud (Br.) : le site préhistorique du « Bosquet », par J.-M. Doyen et Ph. Pottier.
      16. Braine l'Alleud (Br.) : matériel mésolithique et néolithique au Clos du Sadin, par J.-M. Doyen et L. Ribant.
      17. Maransart (Br.) : diverses industries lithiques, par J.-M. Doyen et J.-P. Genvier.
      18. Ophain-Bois-Seigneur-Isaac (Br.) : prospections au plateau des « Belles-Pierres », par J.-M. Doyen et J.-P. Genvier.
      19. Warneton (Ht.) : site néolithique, par J. Bourgeois.
      20. Wardin (Lux) : Hache polie, par R. Fergloute et F. L.
      21. Vaux-sur-Sûre (Lux.) : Hache polie, par R. Fergloute et F. L.
      22. Spiennes (Ht.) : mine néolithique de silex, par J.-M. Puissant.
      23. Rullen : ateliers néolithiques de taille du silex, par D. Marcolungo.
      24. Onoz (Nr.) : diaclase dans les rochers du Mielmont, par J. Binon et A. T.
   - Les âges des métaux, par A. Trobec.
      25. Han-sur-Lesse (Nr.) : fouilles subaquatiques de la grotte, par A. Henin.
      26. Olly-sur-Viroin (Nr.) : fortification de l'âge du fer, par J.-M. Doyen.
      27. Vielsalm (Lux.) : broyeur, par Ph. Lejeune et F. L.
      28. Horion (Lg.) : tombes de la tène III, par G. Destexhe.
   - La période romaine, par A. Roolant et F. Leuxe.
      29. Liberchies (Ht.) : vicus, par P. Claes.
      30. Pommerœul (Ht.) : vicus, par A. Roolant.
      31. Braives (Lg.) : vicus, par Cl. Massart.
      32. Flobecq (Ht.) : fosses et puits, par A. Vandersande et F. L.
      33. Ploegsteert (Ht.) : vicus, par J. Bourgeois.
      34. Roly (Nr.) : villa, par C. Robert.
      35. Haccurt (Lg) : villa, par G. Descamps et A. D.
      36. Wahanges-Beauvechain (Br.) : villa, par P. Van Ossel.
      37. Sivry (Lux) : villa, par G. Lambert et F. L.
      38. Bonnert (Lux.) : villa - trace d'habitat - nécropole, par J. Noël et A. R.
      39. Soignies (Ht.) : villa, par G. Bavay, J.-P. Van den Abeele et A. R.
      40. Nandrin (Lux.) : villa, par M. Meunier et A. R.
      41. Sauvenière-Gembloux (Nr.) : vestiges romains, par A. T.
      42. Bras-Haut (Lux.) : substructions, par G. Hossey, J. Gillard, J. Laurent et F. L.
      43. Cortil-Noirmont (Br.) : habitat, cave et annexe, par P. Van Ossel.
      44. Lens-Saint-Remy (Lg.) : bâtiment rural, par P. Van Ossel.
      45. Waha (Lux.) : construction, par M.H. Corbiau.
      46. Seneffe (Ht.) : construction, par A. Philippart, R. Gailly et A.R.
      47. Theux-Juslenville (Lg.) : fanum, par P. Bertholet, Ph. Counasse, P. Lausberg et L. Pirnay.
      48. Matagne-la-Grande (Nr.) : sanctuaire, par A. Rober.
      49. Noville (Lux.) : cimetière, par R. Fergloute et F.L.
      50. Arlon (Lux.) : pierres sculptées, par L. Lefebvre et A. R.
      51. Grapfontaine (Lux.) : bague en or avec intaille, par H. Gratia.
      52. Nismes-Viroinval (La Roche Sainte Anne (Nr.) : fortification, par J.-M. Doyen.
      53. Nismes-Viroinval (La Roche Trouée (Nr.) : refuge temporaire, par J.-M. Doyen.
   - La période mérovingienne, par D. Finet.
      54. Omal (Lg.) : nécropole, par G. Moureau.
      55. Braives (Lg.) ; nécropole, par M. Gustin.
      56. Wellin (Lux.) : cimetière, par M. Evrard.
      57. Torgny (Lux.) : nécropole, par G. Lambert et A. R.
      58. Amay (Lg.) : le sarcophage de Chrodoara, par Th. Delarue.
   - Le Moyen Âge, par A. Dudant.
      59. Hampire (Lux.) : dépotoir, par H. Gratia.
      60. Theux (Lg.) : église des Sants-Hermès-et-Alexandre, par P. Bertholet et P. Hoffsummer.
      61. Saint-Gérard (Nr.) : église saint-Pierre, par J. Jeanmart.
      62. Bas-Warneton (Ht.) : église Saint-Martin, par J. Bourgeois.
      63. Olne (Lg.) ; église Saint-Sébastien, par Ph. Counasse.
      64. Cherain (Lux.) : château des Mourdreux, par M. Meunier et F.L.
      65. Esneux (Lg.) : château de Beaumont, par M. Eubelen.
      66. Franchimont (Lg.) : château, par P. Hoffsummer.
      67. Marcourt (Lux.) : forteresse de Montaigu, par R. Borremans.
      68. Neufchasteau-sur-Amblève (Lg.) : château, par G. Lawarrée et A. D.
      69. Falaen (Nr.) : château de Montaigle, par J.C. Genard.
      70. Dourbes (Nr.) : château de Hauteroche, par A. Soaris.
      71. Liège : sculptures de la cathédrale Saint-Lambert, par A. D.
      72. Raeren (Lg.) : töpferofen, par G. De Ridder-Blenska et A. D.
      73. Andenne (Nr.) : poetries locales, par H. Hazée.
   - Index des lieux.

Vendu.

 

[ART EN ALLEMAGNE]. Schilderkunst in Duitsland 1981 Peinture en Allemagne 1981. Bruxelles, Société des Expositions du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, 1981. In-4° (209 x 270 mm.) broché, 235 p., nombreuses illustrations en noir, et quelques-unes en couleurs, édition bilingue (français - néerlandais), rare.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée du 27 mai au 12 juillet 1981, dans le cadre de l'accord culturel belgo-allemand, avec la collaboration des Ministères de la culture flamande et de la Communauté française et du gouvernement de la République fédérale d'Allemagne ainsi que du Goethe Institut de Bruxelles.



Sommaire :
   - Une bonne œuvre d’art est nationale, mais l’œuvre d’art national est mauvaise, par Johannes Gachnang.
   - La nouvelle peinture allemande, par Siegfried Gohr.
   - Georg Baselitz, par Théo Kneubühler.
   - Antonius Höckelmann, par Théo Kneubühler.
   - Jörg Immendorff : « Café Deutschland », par Dieter Koepplin.
   - Anselm Kiefer, par Günther Gercken.
   - Per Kirkeby: Liberté sur le papier, par Troels Andersen.
   - Vers une nouvelle image. Eléments pour une histoire de la peinture de Markus Lüpertz, par Siegfried.Gohr.
   - Penck ou les possibilités stratégiques de la peinture, par Siegfried Gohr.
   - Qui est est Eugen Schönebeck ?, par Christos M. Joachimides.
   - Biographies - Bibliographies.
   - Liste des œuvres.

20 euros (code de commande : 00589).

 

BLAVIER (André) — Les Fous Littéraires. Édition nouvelle revue, corrigée et considérablement augmentée. [Paris], Éditions des Cendres, 2001. In-8° (180 x 250 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 1147 p., rare et bel exemplaire.
   Deuxième tirage limité à 1500 exemplaires. 



Table des matières :
   - Introduction.
   - Annexes (notes A à Q).
   - Avertissement.
   - Myth(étym)ologie.
   - Cosmogones, Philosophes de la « Nature ».
   - Prophètes, Visionnaires & Messies.
   - Les Quadrateurs.
   - Astronomes & Météorologistes.
   - Persécutés, Persécuteurs & Faiseurs d'Histoire(s).
   - Les Savants.
   - Médecins & Hygiénistes.
   - Inventeurs & Bricoleurs.
   - Candidats.
   - Philanthropes, Sociologues & Casse-Pieds.
   - Romanciers & Poètes.
   - La Condition Asilaire.
   - Pour en Finir... (Provisoirement).

   - Index des noms cités.

Vendu.

 

[BRUXELLES - PALAIS DE JUSTICE]. GOETGHEBUER (Pierre Jacques)Palais de Justice de Bruxelles. Aquatinte réalisée pour l'album Choix des monumens, édifices et maisons les plus remarquables du Royaume des Pays-Bas. Bruxelles, Stévin, 1827 (planche n° XCVII).
   Le Palais de Justice était situé sur la place de la Justice, entre l'actuel boulevard de l'Empereur et la rue de Ruysbroeck, il fut détruit en 1892.

 


Dimensions :
   - Image : 304 x 189 mm.
   - Cuvette : 333 x 215 mm.
   - Feuille : 434 x 289 mm.
Description extraite de l'album :

   « Palais de justice à Bruxelles, d'après les dessins de l'architecte F. Verly.
   L'entrée principale de ce palais est un péristyle de douze colonnes et de quatre pilastres corinthiens, supportant un fronton, disposé comme celui du Panthéon de Rome ; cette élévation fut commencée en 1818 ; elle fut terminée en 1823, comme l'indique l'inscription placée dans la frise,
      Wilhelmus, Primus Belgarum Tex Themidi consecravit MDCCXXIII.
   Le bas-relief du fronton n'est que projetté ; plusieurs sculpteurs ont déjà fait pour cette sculpture des esquisses, qui expriment allégoriquement la destination de ce monument. La place devant le péristyle est l'ancien terrain de l'église des Jésuites, démolie en 1811. »


Bibliographie :
   - Leblicq (Yvon), Les deux Palais de justice de Bruxelles au XIXe siècle, dans Poelaert et son temps, pp. 251-260 (avec la photo du Palais de Justice vers 1890 reproduite ci-dessus).
   - Meganck (Marc), Bruxelles disparu (tome II), pp. 30-31.

40 euros (code de commande : 00555).

 

[CHARLEROI]. Documents et rapports de la Société Royale d'Archéologie et de Paléontologie de l'Arrondissement judiciaire de Charleroi. Tome XLVI. 1946-1947. Gembloux, Duculot, [1947]. In-8° (168 x 253 mm.) broché, XVI, 237 p., illustrations in et hors texte, une carte à déplier in fine, couverture partiellement insolée.



Table des matières :
   - Tableau des membres de la Société en 1946, p. V.
   - Rapport sur l'activité de la Société en 1945, p. XV.
   - La Contre-révolution brabançonne dans la presqu'île de Chimay (1789-1791), par Francis Dumont, p. 1.
   - Toponymies des communes d'Acoz et de Joncret, par Joseph Roland, p. 183.

Vendu.

 

[DAUDET (Alphonse)]. BORNECQUE (Jacques-Henry) — Les années d'apprentissage d'Alphonse Daudet. La jeunesse. Le Second Empire. Les premières œuvres et les œuvres méridionales. Avec de nombreux inédits. Paris, Librairie Nizet, 1951. In-8° (143 x 228 mm.) broché, 538 p., un tableau généalogique à déplier, exemplaire non coupé et dédicacé par l'auteur.


Table des matières :
   - Préface.
   - Bibliographie.
   Chapitre I. Le mystère des origines : les Daudet.
   Chapitre II. L'ascendance maternelle : les Reynaud.
   Chapitre III. Le milieu et l'ambiance : les dettes du génie.
   Chapitre IV. Les « dominantes » du cœur et l'éducation à Nîmes.
   Chapitre V. La morne réalité lyonnaise et sa transfiguration. (Double vie à Lyon et premiers balbutiements littéraires).
   Chapitre VI. L'apprentissage des cadres sociaux ; révolte et fuite. (La vérité sur « le Petit Chose » à Ales.)
   Chapitre VII. Premier hiver à Paris : un Rastignac timide. (Daudet au seuil de Paris. Premier bilan ; tendances congénitales (scepticisme et idéalisme) ; influences littéraires ; hypothèque religieuse du passé et hypothèques sur l'avenir. Du mensonge à la poésie et à l'évasion. - Premières relations ; travail, amour, misère. (Salons et brasseries : nouvelle double vie.)
   Chapitre VIII. Les Amoureuses et leur succès.
   Chapitre IX. Deuxième hiver à Paris : espoirs et acquisitions. (Collaboration à « Paris-Journal ». Premiers articles « parisiens ». Querelles littéraires : attitude indépendante de Daudet. Amitié avec Mistral ; leur premier dîner ensemble. Les conseils à Daudet. Musset vu par Daudet.)
   Chapitre X. Un premier roman méridional : Audiberte. (Son importance ; le thème de l'honneur et de l'amour fatal avant l'Arlésienne.)
   Chapitre XI. Daudet explorateur cynique de Paris. (Précurseurs de Daudet : Gérard de Nerval, Privat d'Anglemont. Les bas-fonds et la « vie moderne ».)
   Chapitre XII. Passagère reconquête de l'idéalisme religieux : Daudet pieux collaborateur anonyme à l'Universel.
   Chapitre XIII. Un hiver d'expériences : à la recherche d'un équilibre entre le Réalisme et la Fantaisie. (Débuts au Figaro : « Les Gueux de Province » et leur signification. Position de Daudet hostile au réalisme pur. Ce que représente pour lui la Fantaisie : transposition de l'inquiétude métaphysique et force d'évasion ou de revanche. Daudet entre l'actualité et le rêve. Essai de conciliation entre un réalisme symbolique et une fantaisie appuyée sur le réel. Daudet contre Voltaire au nom de l'idéal.)
   Chapitre XIV. L'inquiétude du renouveau. (Désordre dans la rie. Inquiétudes sentimentales et matérielles. Première déception théâtrale. Première création d'un mythe et première fusion inconsciente du réalisme et de la fantaisie : « l'Homme à la Cervelle d'or ».)
   Chapitre XV. Promesses d'avenir : Daudet devant Morny. Légende et réalité.
   Chapitre XVI. Retour au soleil natal : Daudet chez Mistral. (Deuxième bilan. Acquisitions à terme.)
   Chapitre XVII. Entre deux versants : littérature et physiologie mêlées. (L'inquiétude métaphysique dans la « fantaisie » et sa signification. Le sens de « La Double Conversion » : vers les Ames du Paradis. Vie avec « Sapho » rue d'Amsterdam. Essais morbides : « Les Dieux à l'Hôpital » (Daudet contre le Wagner du « Tannhauser »). « Les Rossignols du Cimetière » et « Les Sept Pendues de Barbe-Bleue » : préparation d'une crise.)
   Chapitre XVIII. Majorité. (Orages sentimentaux. Composition de la Dernière Idole : sa signification. Verdict alarmant des médecins, Crise morale. Sa répercussion sur les tendances littéraires de l'avenir.)
   Chapitre XIX. Du Midi à l'Algérie : les enseignements contradictoires de l'exotisme Alphonse Daudet et André Gide.
   Chapitre XX. La Dernière Idole et sa portée.
   Chapitre XXI. La Hantise du Théâtre. (Composition de l'Œillet Blanc et des Absents.).
   Chapitre XXII. Le voyage en Corse et le thème de « l'île ». (Enrichissement spirituel. Recherche de l'équilibre entre la méditation et l'évasion.)
   Chapitre XXIII. De la poésie malingre à l'ironie succulente. (Dernières récidives poétiques. La deuxième édition des Amoureuses : ses corrections et ses lacunes. « Chapalin-Tartarin » et l'étude de l'imagination méridionale.)
   Chapitre XXIV. L'envoûtement par le folklore méridional. (Daudet conquis à jamais par la Provence familière et légendaire. Daudet et ses réserves sur le Félibrige).
   Chapitre XXV. Illusions et blandices : les Absents et leur échec. Nouvelle intimité méridionale.
   Chapitre XXVI. L'année climatérique. (Mort de Morny. Représentation de « L'Œillet Blanc ». Voyage en Alsace avec Delvau : des souvenirs à l'avenir. Retour à la bohème. Incertitude matérielle et morale. Daudet entrevoit celle qui deviendra sa femme. Les Lettres sur Paris et Lettres du Village préfiguration des Lettres de mon Moulin. Daudet, anxieux et mécontent de lui-même part s'enfermer dans une propriété déserte près de sa ville natale, où il écrira son examen de conscience : « Le Petit Chose ».)
   Chapitre XXVII. Conclusion.
   - Pages retrouvées.
   - Contrats de mariage.
   - Index des noms cités.
   - Tableau généalogique.

 

 15 euros (code de commande : 00586).

 

[DE GEEL (Georges)]. HILDEBRAND (pseudonyme de Jules Raes) Le martyr Georges de Geel et les débuts de la Mission du Congo (1645-1652). Préface de J. Dellepiane. Anvers, Archives des Capucins, 1940. In-8° (152 x 230 mm.) broché, 430 p., illustrations hors texte, exemplaire non coupé.



Préface :
   Quand on parle des Missions du Congo, on place ordinairement leurs origines à l’époque des grandes explorations africaines.
   Ce fut alors le point de départ définitif et providentiel vers l’évangélisation et vers la civilisation de tout le centre africain.
   Mais de fait, l’évangélisation du Congo avait commencé plusieurs siècles auparavant, lorsque des missionnaires, venus du Portugal, de l’Italie, de la France, de la Belgique et d’autres pays, avaient annoncé la Bonne Nouvelle sur ses côtes occidentales.
   Le P. Georges de Geel, de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins, belge, appartient à ces vaillants pionniers de l’Évangile et de la civilisation.
   Débarqué au Congo en 1651, une année et demie plus tard il arrosait de son sang la terre qu’il s’était efforcé de féconder par sa parole et par sa charité.
   Une année et demie à peine de vie missionnaire ! En dehors du fameux dictionnaire de langue bantoue, on connaît bien peu de ses voyages, de ses travaux et du succès de son œuvre.
   On sait les circonstances de sa mort, mais on a de la peine à repérer avec précision le lieu de son martyre et celui de sa sépulture.
   Et alors, peut-on parler de lui comme d’un vrai pionnier, d’un grand missionnaire et d’un Martyr de la Foi, dont la vie et la mort méritent d’être connues et célébrées ?
   Si on se rapporte à l’époque où le P. Georges de Geel voyagea de sa Flandre aimée jusqu’au Congo, aux vicissitudes et aux périls d’un tel voyage ; si on considère les conditions matérielles, morales et sociales du sol africain, où le P. Georges de Geel a voulu vivre, voyager et travailler ; si on pense qu’il a voyagé, travaillé et souffert, rien que pour apporter la Foi aux populations païennes d’Afrique ; et que pour cette sainte et noble cause il a donné sa vie : il semble difficile de parler de lui autrement que d’un vaillant pionnier, d’un missionnaire exemplaire et d’un héros de la Foi chrétienne.
   Il ne faudrait pas juger de l’œuvre du P. Georges de Geel et des missionnaires de son temps, à la lumière des conditions de vie de notre époque et d’une science missionnaire enrichie de trois siècles d’expérience.
   À ce moment, le grand problème et la grande préoccupation étaient d’explorer et d’occuper le pays – le travail en largeur.
   Le travail en profondeur viendrait ensuite.
   Le zèle ardent des conquêtes apostoliques se doublait d’ailleurs d’une confiance illimitée dans l’action de la grâce sur l’âme des néophytes.
   Ces primitives expériences ont permis d’ajuster et de perfectionner plus tard les méthodes du travail missionnaire.
   Cependant, l’idée de la connaissance de la langue, des mœurs et de la mentalité indigènes, comme moyen indispensable de pénétration missionnaire, se dégage déjà avec précision de l’œuvre du Père de Geel : son dictionnaire bantou en est une preuve lumineuse. C’est une idée maîtresse de la science et de l’action missionnaires.
   Il y a lieu de rendre hommage à ce précurseur.
   Il ne faudrait pas non plus parcourir les actes du martyre du P. Georges de Geel, en les dépouillant des circonstances de temps et de lieu, où ils se sont accomplis, et en les transposant dans l’ambiance du Congo d’aujourd’hui.
   Ici l’adage : « distingue tempora et concordabis jura », vient plus que jamais à propos.
   La sorcellerie était proscrite par le pouvoir civil et les sorciers considérés comme un danger pour l’ordre et le bien publics.
   Le même pouvoir civil faisait appel à l’œuvre et à la collaboration des missionnaires, pour faire disparaître les pratiques superstitieuses et anéantir l’influence des féticheurs.
   Le P. Georges de Geel, avec la fermeté qu’autorisait la loi évangélique et que renforçait la loi civile, avec son zèle et son courage de missionnaire, s’en prit à la superstition et aux fétiches, pour sauver les âmes des indigènes, chrétiens en grande partie, retombés dans les pratiques païennes, et pour le bien et le progrès de la société civile.
   L’émeute qui en suivit fut, comme toujours, la réaction des ténèbres contre la lumière, du mal contre le bien, du paganisme contre le christianisme, de la barbarie contre la civilisation.
   Le sang du P. Georges de Geel coula en témoignage de la Foi, comme le signe de l’infinie charité du Christ envers les âmes, comme un gage de civilisation et de salut pour les populations congolaises.
   Les Blancs qui liront ce livre apprécieront davantage la tâche divine du missionnaire d’apporter aux peuples païens les lumières de la Foi, levain de civilisation, ainsi que la parole du Christ : « Le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. »
   Les Noirs verront dans l’apôtre, qui a travaillé au milieu d’eux, qui est mort pour eux et pour témoigner de la doctrine qu’il leur annonçait, une preuve manifeste de la vraie religion et de l’authentique Église du Christ, l’Église Catholique, Apostolique et Romaine.
   Les Missionnaires, ceux-là surtout qui ont le bonheur de travailler sur la terre arrosée par le sang du P. Georges de Geel, s’inspirant de son exemple, redoubleront de zèle et de charité pour conquérir au Christ les âmes de tous les Congolais.
   Et, en attendant le jour où l’Église insérera peut-être le P. Georges de Geel dans le catalogue des Confesseurs et des Martyrs de la Foi, la Belgique peut regarder avec une sainte fierté ce vrai fils des Flandres, lequel, devancent les temps, se place en tête de la magnifique légion de ses missionnaires, pionniers de la Foi et de la civilisation.

20 euros (code de commande : 00578).

 

DELATTRE (Louis) Le pays wallon. Illustrations de S.A.R. madame la Comtesse de Flandre, Mmes Danse et Destrée, MM. Allard, Bodart, Combaz, Danse, Degouve De Nuncques, De Witte, Donnay, Duriau, C. Meunier, M.-H. Meunier, Maréchal, Paulus, Rassenfosse, Rousseau, Wagemann. Bruxelles, Office de Publicité, 1929. In-8° (155 x 230 mm.) broché, 224 p., illustrations hors texte, petits manques à la couverture sinon bon exemplaire.



Table des matières :
   L'Âme des sites.
      I. La fièvre wallonne.
      II. Châteaux de jeunesse.
      III. Villes du Nord. Villes de géants morts.
      IV. Avec la nature.
      V. Passé- Poussière.
      VI. Nuances wallonnes.
      VII. Sur le seuil.
   L'assise des villes.
      I. La ville fleur de la terre.
      II. La ville wallonne fleur de la terre.
      III. Le Wallon des cavernes.
      IV. Le Wallon des fosses.
      V. Le Wallon de la pierre.
      VI. Le Wallon du feu.
   Physionomie générale des villes.
      I. Wallon de seigle et Wallon de froment.
      II. Bamboches.
      III. Musique et jeu de balle.
      IV. Gourmandises.
      V. Délices des champs.
      VI. Le soleil de France.
   Le visage des villes.
      I. Le berceau de Wallonie.
      II. Le pays des châteaux.
      III. La ville de Jean-Jean.
      IV. Le miracle de pierre bleue.
      V. Gilles et panses-brûlées.
      VI. Sites brutaux.
      VII. Thuin la jolie.
      VIII. « Briques et tuiles / O les charmants petits asiles... »
      IX. La force mosane.
      X. La leçon du roc.
      XI. La ville salée.
      XII. La perle du Condroz.
      XIII. Quartz et schiste.
      XIV. La forêt.
      XV. Les eaux qui fuient.
      XVI. Vert et vieux.
      XVII. Au cœur de Wallonie.
      XVIII. Plus haut que les beffrois.
      XIX. Champs de félicité.
      XX. Est-ce un chant ? Est-ce une lumière ?
      XXI. Une mère, deux fils.

Vendu.

 

[DELMOTTE (Philibert)]. DELMOTTE (Henri) — Notice sur Philibert Delmotte, Bibliothécaire de la Ville de Mons. Valenciennes, Prignet, 1834. [Valenciennes, / Imprimerie de A. Prignet, rue de Mons. / 1834.] In-8° (163 x 238 mm.) broché sous couverture jaune (un peu défraîchie), 16 p., rousseurs, cachet humide ex-libris à la page de faux-titre.
   Très rare ouvrage dont le tirage fut limité à 50 exemplaires.



   Ce texte fut publié, chez le même éditeur, en 1835, dans Les tournois de Chauvency, donnés vers la fin du treizième siècle, décrits par Jacques Brétex, 1285. Annotés par feu Philibert Delmotte, Bibliothécaire de la ville de Mons, et publiés par H. Delmotte, son fils, bibliothécaire, conservateur des Archives de l'État, à Mons.


Notice de René Plisnier :
   Avocat et bibliothécaire. Licencié en droit de l'Université de Louvain (1767), [Philibert Delmotte] devient avocat au Conseil souverain de Hainaut (1771). Sous le régime français, il remplit plusieurs fonctions officielles à Mons : officier municipal (1795), juge suppléant et ensuite juge au Tribunal civil du département de Jemappes (1796). En 1797, il est nommé bibliothécaire de l'école centrale du département et c'est à lui que revient la lourde charge de rassembler les livres issus des confiscations révolutionnaires dans les anciens couvents et abbayes du département, d'organiser la bibliothèque et d'en rédiger le premier catalogue. Lors de la reprise de la bibliothèque par la ville de Mons en 1804, il reste à son poste. Il doit alors s'occuper du déménagement des collections du refuge de l'abbaye d'Épinlieu, où la bibliothèque a été installée dans un premier temps, vers l'ancien couvent des jésuites (actuellement rue Marguerite Bervoets). Delmotte ne se limite pas à des tâches bibliothéconomiques, mais se penche aussi sur les documents, parfois fort anciens, confiés à sa garde. Plusieurs manuscrits de ses travaux sont conservés, mais aucun n'a été publié de son vivant, tels son Dictionnaire des chartes et coutumes du Hainaut ; son Dictionnaire des termes d'imprimerie ; son Essai d'un glossaire wallon (publié en 1912) et son édition des Tournois de Chauvency, un poème de Jacques Bretex (XIIIe siècle) qui est édité en 1835 par son fils Henri-Florent Delmotte. Philibert Delmotte est encore membre du jury d'instruction publique à Mons (1797-1801), du conseil général du département de Jemappes (1800-1814), de la Société d'agriculture du département de Jemappes (1808), du Comité de vaccine (1808) et vice-président du jury provincial du Hainaut pour l'instruction moyenne et inférieure (1817).
Bibliographie :
   - Hennebert (Frédéric), Notice sur la vie et les ouvrages de H. Delmotte, n° XII.
   - Plisnier (René), Delmotte Philibert (Mons, 1745-1824), dans 1000 personnalités de Mons & de la région. Dictionnaire biographique, pp. 227-228.

50 euros (code de commande : 00561).

 

DOMENACH (Jean-Marie) Le retour du tragique. Essai. Paris, Seuil, 1967. In-8° (141 x 205 mm.) broché, 301 p., (collection « Esprit - La Condition Humaine »).



En quatrième de couverture :
   Assez de systèmes clos, d'arrangements immobiles ! Voyons plutôt, à travers le tragique, se déployer la conscience occidentale : aventure intellectuelle qui est aussi une aventure vécue. Le tragique est sorti de la tragédie pour provoquer la réflexion et l'action, au point qu'on peut considérer les doctrines et les révolutions qui dominent notre époque comme une réponse au défi lancé, il y a vingt-cinq siècles, sous le ciel grec. Étrange dialectique de la littérature, de la philosophie et de la politique, qui, de Sophocle nous conduit à Beckett, par Saint-Just, Hegel, Nietzsche, Staline, Hitler, Malraux et la société de consommation. Mais n'est-ce pas toujours la même tentative et le même scandale : l'humanité punie pour avoir affronté les dieux, le mal qui sort du bien, la liberté qui se fige en destin ?
   Donner au théâtre le premier et le dernier mot, cela surprendra, en plein impérialisme des sciences de l'homme. Pourtant est-il interrogation plus urgente que celle qui porte sur le dérèglement des mécanismes et la corruption des bonnes volontés ? La tragédie ressuscitée présente à notre société ses véritables héros : des gens en train de perdre conscience, au milieu de la prolifération des êtres, des choses et des signes. Ce nihilisme comblé, accompagnons-le jusqu'à la pointe de son angoisse : dans cette absence, dans ce désert où l'homme agonise, et où renaît, plus forte que les malheurs et les soupçons, la connaissance tragique.

9 euros (code de commande : 00591).

 

DUCASTELLE (Jean-Pierre) — La gare d'Ath a 100 ans. Ath, Cercle Royal d'Histoire et d'Archéologie d'Ath et de la Région, 1992. In-8° (208 x 239 mm.) agrafé, 80 p., illustrations, (collection « Études et Documents », vol. IX), exemplaire en très bon état.



Table des matières :
   Chapitre I. Les débuts du chemin de fer et la première gare.
   Chapitre II : Ath, nœud ferroviaire (1848-1880).
      - Dendre et Waes.
      - Ath - Hal
      - Saint-Ghislain - Ath.
      - Blaton - Ath.
   Chapitre III. La station d'Ath, évolution, transformation, constructions nouvelles (1848-1892).
   Chapitre IV. La gare, les hommes et la vie (1848-1892).
      - Les chefs de gare.
      - Les ouvriers et les employés.
      - Les accidents de travail.
      - Les fêtes, les réjouissances, la vie de quartier.
   - Épilogue : La gare d'Ath depuis 1892.

7 euros (code de commande : 00568).

 

Études sur le XVIIIe siècle. Tome X. Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 1983. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 184 p.



Table des matières :
   Section Philosophie.

      - Liberté et Nécessité : l'opposition de Reid au compatibilisme de Hume, par E. Griffin-Collart.
      - Auguste Comte et les « philosophes » de l'âge métaphysique, par R. Trousson.
      - Un « père conscrit » du luthéranisme éclairé : Johann Joachin Spalding (1714-1804), par H. Plard.
   Section littérature.
      - Une fiction politique de l'Ancien Régime : l'Histoire d'un Pou français, par R. Mortier.
      - Le type du maître d'école chez Jean Paul Friedrich Richter et J.M.R. Lenz, par A. Préaux.
   Section Beaux-Arts.
      - Les toiles en façon de tapisserie de l'Hôtel de Coninck à Gand, par M. Fredericq-Lilar.
   Section histoire.
      - Aperçu bibliographique sur la noblesse « belge » (Pays-Bas, Principauté de Liège, Duché de Bouillon) au XVIIIe siècle, par M. Mat-Hasquin et J.-J. Heirwegh.
      - L'héritage archivistique du Président des États de Flandre J.J.P. Vilain XIIII. Sa destruction par les autorités (1778), par P. Lenders.
      - Les premières fabrications de cristal dans les Pays-Bas autrichiens, par B. D'Hainaut.
      - Pierre le Grand et la conception de l'État en Russie à l'aube des Lumières, par E. Donnert.
      - La polémique autour du Saint-Office à Naples (1688-97) et le libertinage érudit, par I. Comparato.

13 euros (code de commande : 00593).

 

FICHEFET (Jean) — La Seigneurie de Froidmont au seizième siècle. Son cartulaire. Namur, Jacques Godenne, 1943. In-8° (165 x 247 mm.) agrafé, 60 p.
   
Extrait du tome XLIV des Annales de la Société Archéologique de Namur.


Préface :
   Froidmont est aujourd'hui un hameau de la commune de Moustier-sur-Sambre qui comprend toute la partie occidentale de celle-ci. C'était jadis, et de temps immémorial, un fief du comté de Namur. Ses seigneurs étaient aussi avoués de la terre voisine de Jemeppe-sur-Sambre qu'on sait avoir appartenu à la collégiale Saint-Denis de Liège.
   Dans un récent travail consacré à Jemeppe (Histoire de Jemeppe-sur-Sambre et Froidmont), nous avons eu l'occasion de recourir à un précieux manuscrit de la seigneurie de Froidmont.
   Bien des historiens se sont déjà intéressés aux communes riveraines de la Sambre et ont reconstitué le passé de la plupart d'entre elles. Mais aucun n'a eu la bonne fortune de disposer d'un document comparable à celui-ci. Les fonds d'archives publics ou privés recèlent en effet bien peu de polyptyques de petites seigneuries laïques. Cela nous a incité à nous pencher davantage sur ce qu'avec ses rédacteurs nous appellerons le « cartulaire de Froidmont ». L'extrême intérêt qu'il offre pour l'histoire du plat-pays namurois au XVIe siècle nous a paru en justifier la publication ci-après. Nous la faisons précéder d'une étude sur les seigneurs de Froidmont, l'étendue de leurs domaines, leurs revenus, d'après les renseignements que ce cartulaire nous apporte, de manière à retracer en bref un tableau de la vie économique et sociale d'une seigneurie namuroise au XVIe siècle.
   Le manuscrit composé de 19 feuillets de parchemin sous couverture de cuir est conservé aux Archives de l'État à Namur, dans le fonds des seigneuries de Froidmont et de Jemeppe-sur-Sambre (n° 2) où il est inventorié sous la dénomination « cens et rentes 1535-1579 ». Cette appellation n'est pas absolument exacte. Certes, ce recueil comprend des séries de recettes et des listes de censitaires, et à ce titre tient de la nature d'un censier, mais comme il énumère l'étendue du domaine, les fiefs et les arrière-fiefs, les divers droits féodaux et rappelle succinctement les titres relatifs aux droits de propriété, il constitue aussi un terrier.
   Le texte se compose de deux parties. La première est une copie de copie. Nous le constatons au f° 1 v°, qui signale le cartulaire brûlé de 1446, son renouvellement à la même date, et les rentes et revenus y figurant.
   L'ancienneté certaine de son contenu le fait remonter au début du XIVe siècle, par le rappel des droits et obligations entre les seigneurs de Froidmont et Jemeppe, que nous savons exister depuis 1319, date de la publication de la première charte de Froidmont. Enfin, la mention des monnaies employées et de leur équivalence fait conclure aussi à l'ancienneté du texte primitif. Ainsi, en 1535, les termes patard, sol ou gros, esterlin et denier désignent des monnaies réelles, mais disparues depuis le XIVe siècle, et dont on traduit la valeur en monnaies du jour.
   La seconde partie est une copie sur une première rédaction, témoin les membres de phrases qui avaient été sautés et qui ont été ajoutés en marge. Ces additions ne sont pas datées, mais elles révèlent le soin et le caractère complet et de contrôle de la tenue du registre.
   Comme il est dit au fol. A v°, il y avait deux exemplaires authentiques du cartulaire : l'un tenu par le seigneur, l'autre par les baillis et receveurs des seigneurs de Froidmont ; c'est celui-ci qui nous est conservé. Les quinze premiers feuillets sont l'œuvre de Jehan Jehuche, et les suivants d'Adrien de la Haye. Jehuche fut receveur de 1535 à 1560, succédant à Jehan de Waterlo ; Jan Barbier le remplaça dès l'année suivante, mais renouvela seulement un registre des fiefs qui ne nous est pas parvenu ; quant à de la Haye, il apparaît en 1572 comme quatrième receveur connu au XVIIe siècle.

Vendu.

 

GRIS (Juan) — Juan Gris. Correspondance. Dessins 1915-1921. Texte établi et annoté par Christian Derouet. València - Paris, IVAM Centre Julio González - Centre Georges Pompidou, 1990. In-8° (202 x 237 mm.) sous reliure d'éditeur, 150 p., illustrations en noir et en couleurs, dos un peu insolé.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition organisée au Centre Julio González, à Valence, du 23 octobre 1990 au 13 janvier 1991, puis au Centre Georges Pompidou, à Paris, du 29 janvier au 1er avril 1991.



Avant-propos de Carmen Alborch Bataller :
   Juan Gris n'a pas été créateur du cubisme, pourtant il est reconnu comme le plus orthodoxe des artistes qui poursuivirent cette recherche plastique. Néanmoins, il est convenable de nuancer cette considération, car Juan Gris n'a pas essayé ni cherché à atteindre la perfection formelle d'un procédé pictural amorcé par d'autres ; par contre, il a développé un langage propre, caractéristique dans la manière d'utiliser la couleur et de structurer les éléments du tableau, qui surgit de l'étude et de la réflexion. Ainsi le démontre le contenu des lettres qu'il adressa à D. H. Kahnweiler et à L. Rosenberg, ses marchands et amis et dont la référence reste indispensable dans une approche à l'œuvre singulière du peintre.
   D'accord avec ce critère, l'accrochage de dessins qui se présente au Centre Julio González de l'IVAM, centré sur la production réalisée par Juan Gris entre 1916-1920, est accompagné de la publication de la correspondance, inédite jusqu'à présent, qu'il a entretenue avec Léonce Rosenberg. Textes et documents reconstitués et annotés par Christian Derouet, commissaire de l'exposition, qui permettent l'interprétation d'un des moments les plus créatifs dans l’œuvre de Juan Gris ; une période significative pendant laquelle les difficultés économiques, aggravées par le conflit de guerre, n'arrivèrent pas à annuler les efforts de l'artiste pour atteindre une synthèse formelle et situer ses propositions esthétiques dans la tradition de la peinture.

15 euros (code de commande : 00587).

 

GUBIN (Éliane) et PIETTE (Valérie) — Emma, Louise et Marie. L'Université de Bruxelles et l'émancipation des femmes (1830-2000). Avec la collaboration de Pierre Van den Dungen. Bruxelles, ULB - GIEF Service des Archives, 2004. In-8° (170 x 240 mm.) broché, 328 p., illustrations.


En quatrième de couverture :
   L'émancipation féminine ne peut être dissociée de l'évolution globale d'une société. L'ouvrage n'est donc ni une monographie « des filles à l'ULB » ni une histoire de l'ULB « au féminin ».
   Il propose, sur le long terme, une remise en contexte des relations que l'ULB et certains de ses membres ont entretenues avec des groupes porteurs de revendications féministes. Dans le long cheminement vers l'égalité des sexes, l'ULB a posé ses marques en ouvrant la première ses portes aux étudiantes et en formant des femmes qui se sont engagées à leur tour dans les combats de leur temps.

Vendu.

 

[GUYOT (Charly)]. De Rousseau à Marcel Proust. Recueil d'essais littéraires par Charly Guyot publié à l'occasion de son 70e anniversaire. Neuchâtel, Ides et Calendes, 1968. In-8° (159 x 235 mm.) broché, 233 p., (collection « Université de Neuchâtel - Faculté des Lettres »), exemplaire en bon état.



Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Les années italiennes de Rousseau.
   - L'accueil fait en Suisse au Contrat social.
   - La pensée religieuse de Rousseau.
   - Le texte des Confessions : du manuscrit de Neuchâtel au manuscrit de Genève. Étude de quelques variantes.
   - J.-J. Rousseau juge des Neuchâtelois.
   - Introduction à La Religieuse de Diderot.
   - Diderot : l'homme du dialogue.
   - Du pastiche au faux : un pasticheur suisse français du XVIIIe siècle, Abram Pury.
   - Une Européenne à Colombier : Mme de Charrière.
   - Mme de Staël : l'Européenne.
   - Défense de Sainte-Beuve.
   - Sainte-Beuve et les philosophes de l'histoire.
   - Notes sur Sainte-Beuve et le protestantisme suisse français.
   - Notes sur Henri Bergson et les lettres françaises.
   - Péguy et Bergson.
   - Charles Péguy et la critique protestante.
   - Péguy et « le retour à la maison du père ».
   - Romain Rolland et la Suisse.
   - Valéry Larbaud et la Suisse.
   - Sur Ruskin et Proust.
   - Marcel Proust et les arts plastiques.
   - Bibliographie.

15 euros (code de commande : 00564).

 

HÉMARD (Joseph) — Galerie des belles amours. Illustrations en couleurs de l'Auteur. Textes de l'Illustrateur. Paris, Kieffer, 1935. In-8° (170 x 225 mm.) demi-chagrin rouge, dos lisse orné de motifs dorés, couverture conservée, 221 p., 104 illustrations en couleurs (coloris exécutés par Eugène Charpentier), exemplaire numéroté sur vélin à la cuve (n° 417), bel exemplaire.


 


Introduction :
   Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
   Ce n'est évidemment pas la première fois que les personnages de cette Galerie vous sont présentés. Eux, ou leurs aventures ont défrayé plus souvent qu'à leur tour les Arts, les Lettres et les Sciences, puisqu'on a été jusqu'à disputer sur les mobiles qui les ont fait agir, sans d'ailleurs en pouvoir tirer de définitives conclusions. Une fois de plus vous allez vous trouver en présence des héros et des héroïnes de l'Amour, c'est-à-dire de ces sortes d'animaux de qui Marie de Rabutin aurait pu dire que c'est au monde ce qu'il y a de plus banal et de plus original, de plus méprisable et de plus respectable, de plus invariable et de plus renouvelé, de plus discordant et de plus harmonieux, de plus noble et de plus vulgaire, de plus extravagant et de plus sage, de plus exalté et de plus pondéré, de plus ridicule et de plus charmant, de plus superficiel et de plus profond, de plus fidèle et de plus inconstant, de plus rassurant et de plus inquiétant, de plus triste et de plus plaisant, enfin – car il faut bien que tout finisse, les énumérations qualificatives comme le reste – de plus tragique et de plus réjouissant.
   Il nous a semblé que cette apparence n'était pas la plus négligeable, et qu'on avait jusqu'à cette heure, assez gémi et suffisamment larmoyé sur les infortunes des grands amoureux de l'Histoire et de la Légende, pour que fût venu le temps d'en rire aussi un peu ; au surplus, si beaucoup d'entre eux ne tirèrent de leur conjonction que des regrets et de l'amertume, un certain nombre d'autres n'eurent qu'à se louer de leurs atomes crochus ; si quelques-uns ne s'en tinrent qu'à l'intention, d'autres poussèrent l'expérience jusqu'à sa réalisation ; si, enfin, tels ou tels se montrèrent hétérodoxes volontiers, il y en eut qui surent trouver en eux-mêmes des satisfactions suffisantes pour négliger l'aide d'un partenaire inutile ; soli, duos et chœurs ont leur place en cet orphéon et ce n'est certes pas nous qui nous permettrons de les critiquer.
   Mais, d'autre part, nous n'irons pas à la manière des abstracteurs de quintessence et des coupeurs de cheveux en quatre, rechercher dans les forces auxquelles ils obéirent l'explication de leurs avatars ; nous risquerions fort, non seulement de nous mettre une phalange dans l'œil ni plus ni moins que le firent les analystes, mais encore de nous rendre insupportable pour cause de cuistrerie intégrale.   De quoi nous mêlerions-nous là ? Nous ne savons et ne voulons savoir qu'une chose : ils s'aimèrent, ils se le dirent, et, autant qu'ils purent, ils se le prouvèrent. Nous n'en avons voulu tirer pour nous-même que quelques réflexions adéquates à leur situation ou leur prêter des propos qu'après tout, il n'est point prouvé qu'ils n'aient tenus, encore que pas mal d'entre eux soient anachroniques, voire apocryphes. Mais quoi ? Le seul fait de les avoir imaginés suffit à leur donner une existence puisqu'au surplus un certain nombre de ces êtres exquis se trouve précisément dans le même cas.
   Et puis, qui donc réclamera ? Ce ne seront pas les intéressés ; ceux de la légende, pour cause, et ceux de l'histoire parce qu'ils sont depuis belle lurette au-dessus des contingences.
   Nous aurons cependant une prétention ; celle d'être instructif et moralisateur. C'est évidemment bien hardi à nous d'avancer de semblables paroles ; mais il faut dire ce qui est ; on nous répondra peut-être que notre morale se présente sous un aspect frivole ; et après ? Ne savons-nous pas, par expérience que celle qui nous est offerte sous une forme sévère, non seulement a le don de nous ennuyer au superlatif, mais encore ne donne que de piètres résultats ? Que peut-il arriver de pire à notre méthode ? Des résultats identiques, c'est-à-dire nuls. Nous aurons toujours la satisfaction d'avoir tenté de l'appliquer sans douleur ; si c'est notre seule excuse, du moins est-elle bonne, ce qui est tout de même quelque chose.
   Enfin il s'agit de l'Amour ! Comprenez-vous Madame ? De l'Amour !! Entendez-vous Mademoiselle ? De l'Amour !!! Vous vous rendez compte Monsieur ? C'est-à-dire d'une chose qui peut-être futile, réfléchie, triviale, sublime, cynique, réservée, froide ou ardente, ou tout ce qu'elle voudra, sauf d'être pédante, sous peine de perdre ses bonnes qualités ; ce, tout comme la morale.
   Extrayez donc de ce qui suit, la morale qui vous plaira. Et même, en dépit de nos prétentions n'en extrayez pas du tout ; c'est encore ce qui vaudra le mieux ; nous vous dirons même – mais ne le répétez pas – c'est ce qui nous fera le plus de plaisir ; n'est-ce point vanité pure que de toujours vouloir aller au fond des choses et n'en recueille-t-on pas plus de déboires que de satisfaction ? Contentons-nous d'en regarder les images, et puisqu'aussi bien ce sont des images que nous vous offrons ici, faites-leur un amical accueil si elles ont la chance de vous amuser un moment.
   Et recevez ici, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, avec nos remerciements anticipés, l'expression de nos hommages respectueux et de nos sentiments les plus dévoués.

 


 

 

Vendu.

 

[HORNU - MÉTALLURGIE]. Vade-mecum des Établissements Édouard François - Produits métallurgiques. Hornu, Édouard François, 1938. In-12 (85 x 132 mm.) agrafé, 62 p., rare.


   La gamme des produits proposés dans ce catalogue des Établissements Édouard François était particulièrement bien fournie.
   Cette société était installée à Hornu, route de Mons, et bénéficiait d'un raccordement au chemin de fer Hornu-Route via Saint-Ghislain.


 

Vendu.

 

JACQUEMONT (Venceslas Victor) Correspondance de V. Jacquemont avec sa famille et plusieurs de ses amis pendant son voyage dans l'Inde (1828-1832). Nouvelle édition augmentée de lettres inédites et accompagnée d'une carte. Tomes I et II (complet). Bruxelles, Raspoet et Cie, 1843. [Bruxelles / Wouters, Raspoet et C°, Imprimeurs-Libraires / 8, rue d'Assaut. 1843] Deux volumes in-8° (142 x 214 mm.) sous demi-reliure toilée, 278 et 284 p., bien complet de la grande carte de l'Inde à déplier in fine du tome II, bon exemplaire.
   Il s'agit de la contrefaçon belge ; l'édition originale a paru à Paris, chez H. Fournier en 1833. Elle fut rééditée et augmentée régulièrement.



Texte d'Olivier Herrenschmidt :
   
Victor Jacquemont était un jeune naturaliste français, botaniste et géologue, envoyé en mission en Inde par « MM. Les professeurs administrateurs du Muséum », pour une longue mission d'étude et de collecte. Arrivé à Calcutta le 6 mai 1829, il mourut, non loin de là, le 7 décembre 1832, sa mission inachevée et après un très long et difficile périple qui le conduisit, entre autres, au Ladakh et aux frontières du Tibet.
   Avant de partir pour l'Inde, il avait déjà voyagé à Haïti, aux États-Unis et en Angleterre. Il appartenait, en France, à un milieu cultivé et éclairé, intellectuel, celui des Idéologues : il était ami de Stendhal, son aîné, et de Prosper Mérimée, son contemporain. Avec un retard considérable (le courrier arrivant encore par mer, via le cap de Bonne-Espérance), il suit de l'Inde les événements de France. En juillet 1831, il regrette de voir qu'avec la Monarchie de Juillet (1830), ses amis (dont Victor de Tracy, fils d'Antoine) dans le « Parti du mouvement » (avec Odilon Barrot et La Fayette, un allié par son père), aient été rapidement écartés du pouvoir, dès le mois de mars.
   Sa correspondance fut vite connue et remarquée au XIXe siècle (publiée d'abord en 1833, puis complétée en 1867, avec une préface de Prosper Mérimée). Son volumineux journal de voyage fut partiellement édité par Alfred Martineau sous les titres de État politique et social de l’Inde du Nord en 1830 (1933) et État politique et social de l’Inde du Sud en 1832 (1934). En 1960, J. F. Marshall, universitaire américain, a publié en français Victor Jacquemont Letters to Achille Chaper. Intimate Sketches of Life among Stendhal's Coterie, cent lettres écrites de 1822 à 1831.
   Présenter Victor Jacquemont, c'est faire connaître non pas tant le naturaliste que 1’observateur des sociétés et des gens qu'il rencontre dans son très long parcours du sous-continent indien. Curieux des hommes, de leurs mœurs et de leurs institutions, il s'entretient avec tous, observe, jauge, critique. Ce sont les colonisateurs britanniques, les Musulmans, les Hindous, les Sikhs, hommes et femmes, qui le reçoivent et avec lesquels il s'entretient en Anglais, en Persan, en Hindoustani, selon les besoins – il commence même à apprendre le sanskrit – et qu'il compare aux Français de ce début du XIXe siècle, lui qui se dit « radicalement parisien » (lettre du 3 septembre 1832 au gouverneur de Pondichéry). Bien de ses observations et formulations charment le lecteur d'aujourd'hui et font écho, chez un indianiste, à sa propre expérience de l'Inde contemporaine. Jacquemont est un observateur irremplaçable de cette Inde d'il y a deux siècles, comparable – et opposable en un certain sens – à l'ouvrage fameux auquel l'abbé J. A. Dubois a donné son nom, Mœurs, institutions et cérémonies des peuples de l’Inde (Paris, Imprimerie royale, 1825).


Bibliographie :
   - Vicaire, Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, tome IV, col. 511 (pour l'édition originale).
   - Herrenschmidt (Olivier), Victor Jacquemont (1801-1832), naturaliste en Inde, voyageur, ethnologue, dans Voyages et voyageurs, Perception de l’altérité culturelle et religieuse, Exotisme et altérité (Congrès des sociétés historiques et scientifiques - La Rochelle, 2005).

Les deux volumes : 40 euros (code de commande : 00574).

 

JAVAUX (Jean-Louis) La « maison » de Pierre de Spontin au XIIIe siècle. Analyse archéologique. Liège, Commission Royale des Monuments et des Sites, 1982. In-4° (200 x 249 p.) agrafé, [24 (pp. 21-44)] p., illustrations.
   
Extrait du Bulletin de la Commission royale des Monuments et des Sites, t. 10, 1981.



Table des matières :
   - Situation.
   - Analyse archéologique.
      - Extérieur.
      - Intérieur.
      - Synthèse.
   - Histoire.
      - La famille de Spontin.
      - Contexte géo-politique.
   - Datation.
   - Annexes.
      - Crayon généalogique de la famille de Spontin.
      - Possessions de la famille de Spontin.

8 euros (code de commande : 00567).

 

KERVYN (Joseph)Le brigandage en Mongolie. Souvenirs de la Chine « ancienne ». Bruxelles, Van Buggenhoudt, 1951. In-8° (124 x 186 mm.) broché, 148 p., planches hors texte, couverture un peu défraîchie (coin supérieur du premier feuillet recollé). 



Extrait de l'avant-propos :
   Des articles documentaires, dus à la plume de feu mon frère, le R. P. Louis-M. Kervyn, ont paru dans un journal chinois en 1907. Ils ont été mis fort à contribution pour la rédaction de ces pages. L'évocation de ces vieux souvenirs fera revivre des épisodes d'un lointain passé ; la « vieille » Chine d'alors a fort évolué. La situation décrite dans cette plaquette n'est peut-être plus un calque parfait de ce qui se passe dans ce pays que l'on appelle de nos jours la « jeune » Chine. Nous avons cependant cru faire œuvre utile en éditant cette étude de mœurs et en donnant ici certains traits caractéristiques de ce qu'était le brigandage dans ce coin reculé de la Mongolie.

 12 euros (code de commande : 00577).

 

KŒNIG (Théodore) — Acrocités antiques. [Reportage moyen âge.] Préface de Matila Ghyka. Deux bois gravés de Michel Olyff. Lyon, Les Écrivains Réunis [- Armand Henneuse], 1954. Petit in-8° (123 x 159 mm.) broché, [32] p., couverture frottée et traces de pliures, rare.
   Un des XXX exemplaires numérotés à grandes marges sur vélin (n° XIX).


 

Préface :
   Le titre du recueil de poèmes publié par M. Théodore Koenig nous fait supposer qu'il s'agit d'un divertissement sémantique, fondé sur une manipulation arbitraire ou systématique des syllabes ou des lettres dans les mots des poèmes en question. M. Koenig s'est certainement diverti à établit ces fragments de tapisseries verbales où les mots sont en effet soumis tantôt à des ablations tantôt à des greffes hardies, les lettres soumises à des glissements ou des intercalations inattendues. J'ai dit « fragments de tapisseries » ; le tout constitue en effet une tapisserie de haute lice où alternent des échos de Villon et de Rabelais. On entre dans un petit monde moyenâgeux très autonome, avec ses héros, ses bouffons et ses rustres, ses chevaliers et gentes demoiselles qui paraissent çà et là dans les verdures de la riche toile de fond.
   Car ne nous y trompons pas, divertissement et acrobatie verbale mis à part, Théodore Koenig est un poète, et ce recueil une fois lu et refermé, c'est une aura poétique très vivante qui subsiste. J'ai cité Rabelais et Villon, je pourrais ajouter Froissart et Till Eulenspiegel ; mais l'époque qui encadre ces visions tantôt gracieuses tantôt truculentes nous est livrée par un nom qui a subi bravement les bousculades et les greffes mentionnées plus haut ; nous sommes au XVe siècle.
   Pour revenir à la technique même par laquelle les mots, les briques du langage, sont traités, tranchés, raccordés, émaillés, elle évoque les expériences audacieuses des collaborateurs de la revue Transition publiée jadis par Eugène Jolas ; j'ai cité Rabelais, ancêtre de tous les amants du verbe en soi ; de nos jours, le regretté Léon-Paul Fargue aurait chaudement apprécié les essais et les réussites sémantiques de M. Koenig. Les manipulations auxquelles se livre l’auteur ne sont pas complètement arbitraires ; la fantaisie est guidée par un système. Le mot « acrocités » dans le titre même nous livre tout de suite l'une des clefs primaires, le simple remplacement d’une lettre par une autre. L peut être remplacé par r ou par nn, r par n, g aussi, t, par c ou même par qu.
   R peut être intercalé n'importe où, m ou s déplacés, la Cour du Prince devient « la Crou du Pince ». Des réussites comme nisistre pour sinistre, Raméchal pour Maréchal, cromidors pour corridors, enfin des amplifications spirituelles comme chaumimières, champopipestres, etc. ; l'important est que les mots ainsi obtenus, ne paraissent pas être des pantins estropiés, mais gardent des formes pour ainsi dire organiques.
   Tous les amateurs ou collectionneurs de mots liront avec plaisir les Acrocités antiques, et les poètes aussi seront reconnaissants à leur spirituel auteur.

 

 

35 euros (code de commande : 00585).

 

LA CROZE (Maturin Veyssiere) et FORMEY (Jean-Henry-Samuel) Abrégé chronologique de l'histoire universelle. Par Mr. La Croze. Revu, continué et fort augmenté. Par Mr. Formey. Sixieme édition. A laquelle on a ajouté, Un Abrégé chronologique des epoques des inventions & des découvertes, des arts & des sciences, avec une carte géographique de l'ancien continent. Amsterdam, Schneider, 1780. [A Amsterdam, / Chez J. H. Schneider. / M DCCC LXXX.] In-12 (110 x 177 mm.) demi-veau d'époque à coins, dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre noire, mors fendus en tête, [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre en rouge et noir avec une vignette gravée)], [1 bl.], [4 (avertissement, table)], 254, 61 (Abrégé chronologique, édition bilingue français-néerlandais), [1 bl.] p., un frontispice gravé, ex-libris, exemplaire sans la carte (comme le choix en était donné à l'acheteur, voir ci-dessous).




Avertissement du libraire sur cette nouvelle édition :
   Cette sîxieme Edition originale a été encore bien augmentée & améliorée, sans que le Public en soit chargé, & l'ouvrage conserve toujours la forme d'un Livre classique & élémentaire.
   Nous y avons rectifié le style, la marche & la liaison des faits. Nous avons continué l'Histoire des successions des Maisons Souveraines & des changemens qui y sont survenus depuis 1767. On y a ajouté plusieurs Evénémens arrivés depuis ce temps, qui sont la suite naturelle de l'Histoire.
   A cette Edition nous avons ajouté une Chronologie des Inventions des Arts & des Sciences, depuis la plus haute Antiquité jusqu'à nos jours, aussi succincte qu'il a été possible. C'est un Abrégé de l'Histoire des Arts & des Sciences, & pour ainsi dire, l'Histoire de 1'Empire de ceux qui se sont appliqué à augmenter la masse du bonheur que la Nature a accordé à l'humanité. C'est le Pendant du Tableau qui précède.
   Nous y avons ajouté une Carte géographique de l'ancien continent, c'est-à-dire, de l'Europe, de l'Asie & de l'Afrique ; il nous a paru, que c'est encore un moyen de mieux imprimer, dans la mémoire des jeunes gens, les idées des faits que l'Histoire a tracé ; c'est aussi la bonne maniere d'étudier l'Histoire, la Carte géographique à la main.
   L'ouvrage se vend avec & sans cette Carte, comme chacun le souhaite.

 

 40 euros (code de commande : 00576).

 

[LAPOINTE (Yvette) ?]. Plaquette réunissant huit petits textes pour enfants. S.l., [Cirages Nugget], s.d. In-8° (88 x 222 mm.) agrafé, [8] p., quatre des huit illustrations sont imprimées en noir et rouge.
   Rare et en bon état.


   À la quatrième page de la couverture est imprimée la mention : « Êtes-vous ciré au "Nugget" ce matin ? »
   La marque Nugget s'est notamment fait connaître par la fourniture du cirage aux armées ayant participé aux Première et Seconde Guerres mondiales.
   Les illustrations de cette paquette ne sont pas signées mais elles montrent de fortes similitudes avec celles produites par la québécoise Yvette Lapointe (1912-1994) qui fut une des premières dessinatrices de bandes-dessinées au Canada. Elle publia de 1932 à 1942 et on lui doit notamment des dessins pour des éditions publicitaires de firmes dont la société Nugget.

 


10 euros (code de commande : 00557).

 

LEJEUNE (Philippe)Ham-sur-Heure. Nalinnes. Bruxelles, Alan Sutton, 2000. In-8° (165 x 235 mm.) collé, 128 p., (collection « Mémoires en Images »), exemplaire en très bon état. 



En quatrième de couverture :
   Non loin de la ville de Charleroi sommeille une douce vallée boisée abritant cinq communes groupées sous l'entité d'Ham-sur-Heure - Nalinnes. L'histoire de ce petit coin de terre nous est contée avec tendresse par l'un de ses natifs, Philippe Lejeune.
   Il nous propose un voyage en images et nous indique « le chemin de quelques moments volés à l'oubli, reflets éphémères d'une réalité aujourd'hui éteinte ».
   Au fil des pages, à travers une multitude de clichés anciens, nous découvrons ou redécouvrons ces villages et leurs richesses. Nous nous immisçons dans la vie de cette bourgade faite d'hommes amoureux et fiers de leur hameau, leur esprit d'identité tenace reflétant les durs travaux des champs, des carrières, des forges ou encore des tanneries, sans oublier ceux des femmes qui veillaient au bien-être de la famille, se chargeant des lessives, des transports d'eau depuis les pompes publiques, les travaux d'appoint...
   Les souvenirs de moments plus difficiles comme les catastrophes naturelles ou les atrocités des deux guerres mondiales ainsi que la vie religieuse, les moments de joies simples, les coutumes et les loisirs sont relatés dans cet ouvrage.
   « Qu'il soit nourriture pour tes vieilles racines ou engrais pour enrichir le terrain de ton implantation nouvelle (...) ». Par ces mots l'auteur espère que ce témoin qu'il fait passer pourra se transformer en source de bonheur. « (...) Car finalement, un moment de bonheur partage n'est-il pas, pour l'homme, plus important que la somme si ténue de toutes ses connaissances ? »

18 euros (code de commande : 00581).

 

MAHIEU (Raymond G. W.) — Voyage dans l'histoire de Mons-Borinage. Histoire des charbonnages, des Borains et des Montois, du « Mystérieux », de l'insolite, du sol et du sous-sol, enfin sur tout ou presque tout. Mons-Borinage, une grande région dans l'histoire. Ainsi parlaient nos vieux parents. Dictionnaire Borain. [Mons], Chez l'Auteur, 2015. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 221 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs.

 


Vendu.

 

[NAMUR]. Exposition des trésors d'art de la province de Namur. Juillet-Septembre 1930. Guide illustré. Préface par F. Courtoy. Namur, Ad. Wesmael-Charlier, 1930. In-8° (164 x 230 mm.) 32 p., XVI planches hors texte, peu courant, cachets humides à la page de titre.


Préface :
   En cette année du Centenaire de notre Indépendance, la Province de Namur a voulu exposer ses trésors d'art ancien. Elle est une des plus riches provinces belges en orfèvreries religieuses du Moyen Âge. La cathédrale de Namur, les vieilles collégiales d'Andenne, de Bouvignes, de Dinant, de Fosses et de Walcourt en renferment de fort belles, appréciées par les spécialistes, mais que le grand nombre ignore. Dès 1927, Mgr Heylen prit l'initiative de les rassembler, pour deux mois, au Musée diocésain agrandi pour la circonstance. Les Fabriques d'églises répondirent avec empressement à son appel. Le succès de l'exposition fut certain du jour où la Révérende Supérieure générale des Sœurs de Notre-Dame à Namur consentit à prêter le merveilleux Trésor de l'abbaye d'Oignies sur la Sambre, qui fut confié à son Institut, en 1819, par le dernier prieur du Monastère, Grégoire Pierlot. Ce trésor, qui n'a plus été exposé dans son intégralité depuis un demi-siècle, est célèbre par le nombre extraordinaire d'œuvres d'un artiste du XIIIe siècle, le frère Hugo d'Oignies, un des premiers orfèvres de son temps. Ce fut un novateur dans son art. Avant lui, de très grands orfèvres mosans et Godefroid, dit de Claire, de Huy, Nicolas de Verdun avaient excellé dans la figure en relief et le décor d'émail. Le frère Hugo, leur disciple, délaissa ces procédés pour d'autres qui donnent à ses œuvres un cachet d'élégance, un charme inexprimable. Au lieu d'émaux, il fit des nielles remarquables par leur parfaite exécution et des rinceaux ciselés avec une sûreté merveilleuse. Il prodigua de délicats estampages de fleurs, de feuilles et de fruits variés, réunis adroitement par de minces tigelles où courent des chasseurs et des animaux. Enfin, il grava, au revers de ses phylactères, des figures du plus beau style.
   Le frère Hugo fit école dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, comme le montrent la belle croix-reliquaire du Trésor de Walcourt et d'autres œuvres dispersées à l'étranger.
   La province de Namur est la seule à posséder des statuettes d'argent repoussé, d'une qualité rare (fin du XIIIe et commencement du XIVe siècle). Le saint Blaise de la cathédrale de Namur, à la figure spirituelle, aux draperies souples, fait penser à la statuaire de Reims. La Vierge de Walcourt, qui lui ressemble, est signée de l'orfèvre Lievars.
   Il n'y a guère d'orfèvreries du XVe siècle au pays de Namur, mais la tradition n'est pas perdue, et au début du XVIe siècle, un orfèvre namurois, dont on n'a pas encore percé l'anonymat, exécutait des œuvres de grand mérite qui sont conservées à Bouvignes et à Namur.
   L'exposition en révèle d'autres intéressantes, de la même époque.
   La même tradition se poursuit encore au XVIIe siècle ; sous le règne d'Albert et d'Isabelle, l'orfèvre namurois Henri Libert exécute, dans un style Renaissance mêlé de gothique, des chasses et des calices, dignes d'attention.
   Autour de ces chefs-d'œuvre, on a réuni un choix de vases sacrés, dont un bon nombre sont d'orfèvres namurois du XVIIIe siècle, habiles à interpréter les styles français de leur temps.
   Des statues et des broderies complètent cet ensemble. Toutes proviennent des églises de la province.
   Les sculptures prêtent à d'intéressantes comparaisons iconographiques. Plusieurs sont brabançonnes. Le retable de Chairière, le Bon Dieu de Pitié, sainte Anne, la Vierge et l'Enfant, saint Roch et saint Hubert nous montrent l'habilité parfois naïve des imagiers d'autrefois.
   Parmi les broderies, celle de Franc-Waret, œuvre brabançonne du commencement du XVIe siècle, peut compter pour une des plus belles peintures à l'aiguille, qui soit en Belgique.
   Le Séminaire de Namur nous révèle des œuvres peu connues : quatre tableaux de l'école rubénienne et de beaux manuscrits enluminés, dont l'Apocalypse de saint Jean, du XIVe siècle.
   Bref, cette exposition atteste magnifiquement la piété de nos aïeux et le mérite des orfèvres du terroir.
   Un mémorial, qui paraîtra sous peu, reproduira les plus belles pièces ici rassemblées, accompagnées d'un texte critique. On publiera aussi une monographie du trésor d'Oignies.
   La présente notice, sans prétention scientifique, ne vise qu'à guider le visiteur. Nous l'avons rédigée avec l'aimable collaboration de MM. les chanoines Gilles et Schmitz, de M. l'abbé Hayot et de M. Albert Huart.

Vendu.

 

NEUT (Amand) — Attentats de la Franc-Maçonnerie à l'ordre social, par Amand Neut. Gand, Neut, 1868. [Gand, / Typographie de A. Neut, rue du Gouvernement, 11. / Août 1868.] In-8° (170 x 253 mm.) broché, 139, [1 (table)] p., couverture défraîchie, dos fragile, rare.



Avant-propos :
   On a dit que « l'homme est de glace pour la vérité et de feu pour le mensonge. » L'expérience de tous les jours démontre le bien fondé de ce jugement : tous les jours on voit la vérité méconnue, et le mensonge triomphant ; on voit des gens se jouer de la bonne foi au profit de la déloyauté et s'exposer, de gaîté de cœur, avec leurs dupes, aux conséquences funestes du culte qu'ils ont voué à l'erreur.
   Cette situation déplorable impose de grands devoirs au publiciste catholique : il importe de tenir constamment le flambeau de la vérité près des couches de glace qui l'entourent, afin qu'elles se fondent sous sa chaleur vivifiante et que la lumière offusque ses détracteurs mêmes ; il importe de ne donner au mensonge ni repit ni trêve, mais de le poursuivre l'épée dans les reins partout où il se montre ; il faut obéir à la voix de St.-Paul écrivant à Timothée : Insta opportune, importune, argue, obsecra, increpa in omni patientia et doctrina. À ceux qui désirent sincèrement connaître la vérité, comme à ceux qui tournent le dos après avoir demandé ce qu'elle est, comme à ceux encore qui la combattent et l'insultent, il faut ouvrir les sources du vrai et du juste, et, par une démonstration claire et palpable, leur faire sentir la lourde servitude de l'erreur et du mensonge.
   C'est le but que nous sommes proposé en écrivant cet ouvrage : après avoir entendu contre l'ennemie mortelle de la vérité, la Franc-Maçonnerie, les témoins qu'elle-même a désignés ; après avoir trouvé, dans ses aveux, dans ses écrits, dans ses actes, le plus éloquent et le plus péremptoire acte d'accusation qui ait jamais vu le jour, nous avons voulu le développer et résumer les débats, afin de permettre au lecteur impartial de prononcer son arrêt en pleine connaissance de cause.
   Il dira si nous avons réussi dans l'effort que nous avons tenté. Le triste état politique dans lequel se trouve l'Europe, à la suite des coupables manœuvres des sociétés sécrètes ; l'incarnation de la Franc-Maçonnerie dans la révolution, le faisceau de nouvelles preuves que nous apportons à l'appui de l'accusation, l'interrogatoire que nous faisons subir à la secte en la plaçant sur la sellette' tout cela jettera – nous l'espérons – dans son âme une juste et grande émotion ; sa conscience alarmée poussera le cri de détresse, et Dieu, par qui est toute chose, augmentera ainsi le nombre des défenseurs de la vérité.
   Nous en voulons surtout à la Franc-Maçonnerie, parce qu'une étude sérieuse et approfondie nous a appris qu'elle est le fons et origo malorum, la cause et l'auteur des graves perturbations auxquelles le monde est en proie ; parce que l'Église, ne pouvant se tromper ni être trompée, l'a proclamé par la bouche de cette longue et illustre pléiade de saints et grands Pontifes qui se sont succédé depuis Clément XII en 1738 jusqu'à Pie IX en 1868.
   La culpabilité de cette secte secrète ne saurait être mise en doute : les attentats qu'elle a commis contre l'ordre social sont là : nous les trouvons dans les documents émanés de la Maçonnerie, que longtemps elle a cachés, mais que nous avons soumis au grand jour de la publicité, lequel constitue pour le Maçon le grand jour de jugement et de la condamnation.
   Au reste, si elle veut ouvrir le débat, soumettre le procès à révision, nous ne demandons pas mieux, et d'avance, nous nous engageons à ne puiser des pièces de conviction que dans l'arsenal de nos adversaires. Leurs attestations nous suffisent.
   Mais une longue expérience nous l'a appris : ce défi ne sera point relevé ; les Francs-Maçons sont sourds et muets, et ce qui pis est, de ces sourds qui ne veulent pas entendre, de ces muets qui ne veulent point parler.
   Néanmoins, leurs aveux, leurs écrits, leurs documents, parleront en leur lieu et place ; et nous espérons qu'avec l'aide de Dieu, la vérité qui en jaillira, illuminera beaucoup de ceux qui sont assis dans les ténèbres de l'erreur. C'est notre vœu le plus cordial, notre désir le plus fervent.
Bibliographie :
   - Fesch (Paul), Bibliographie de la Franc-Maçonnerie et des sociétés secrètes, col. 1008.

Vendu.

 

[OCQUIER]. Proposition de protection esthétique d’un village condrusien. Ocquier. Par Jean François, Marian Noisewski, Francis Peters et Jean-Claude Cornesse. S.l., Ministère de la Culture Française, 1974. In-8° (215 x 229 mm.) broché, 52 p., illustrations, 5 planches dépliantes hors texte.
   Ouvrage édité à l'occasion de l’exposition organisée à Ocquier, en 1974.



Introduction :
   Nos anciens villages sont composés de constructions qui, presque toutes, ont été modifiées et, cela, déjà depuis le XVIIIe siècle. Pourtant, certains d'entre eux, de plus en plus rares, ont conservé les qualités d'harmonie d'une œuvre collective.
   Jusqu'à la fin du siècle dernier, cette harmonie était le résultat de l'emploi de matériaux semblables ou analogues à ceux mis en œuvre traditionnellement selon des techniques uniquement artisanales. Les volumes ainsi obtenus, même transformés, ne changeaient guère de caractère. Ces facteurs d'homogénéité n'ont, malheureusement, pas été remplacés par d'autres après l'inévitable apparition de matériaux industriels plus universels, de procédés nouveaux de constructions et, il faut le dire, d'une anarchie complète du goût moyen. L'ancienne harmonie n'a donc pas fait place à une nouvelle ; celle-ci aurait pourtant pu résulter d'une certaine conciliation visuelle de « l'actuel » et des valeurs subsistantes du passé méritant la considération.
   Or, s'il s'agit d'objets de même ordre de grandeur, la maison, par exemple, l'évolution inéluctable et une telle conciliation ne sont pas nécessairement incompatibles.
   En choisissant le village d'Ocquier, qui n'est pas un village-musée mais que de nombreuses égratignures n'ont pas encore réussi à défigurer très gravement, nous avons recherché les moyens de cette protection et de cette conciliation. Le présent cahier résume l'étude que le Ministère de la Culture française nous avait confiée en 1970.

13 euros (code de commande : 00572).

 

[ORFÈVRERIE]. L'orfèvrerie de la cité de Londres. Goud en zilver van de City of London. Bruxelles, Robert De Smet, 1973. In-4° (213 x 300 mm.) broché sous couverture à rabats, 175 p., illustrations en noir, édition bilingue (français - néerlandais).
   Catalogue de l'exposition organisée à la Maison du Roi, à Bruxelles, du 30 septembre au 4 novembre 1973, dans le cadre des manifestations « 'Europalia 73 Great Britain ».



Extrait de l'avant-propos :
   
L'orfèvrerie britannique est, pour de multiples raisons, à peu près unique au monde. L'art des orfèvres de Grande-Bretagne a pu s'exercer sur une très longue période et, parce que ce pays n'a heureusement pas connu beaucoup de guerres civiles ni de révolutions sur son territoire, un grand nombre de pièces ont pu être conservées depuis les deux grandes périodes de destruction : la Grande Rébellion sous Olivier Cromwell, au milieu du XVIIème siècle, suivie, après la restauration de la monarchie, par le Grand Incendie de Londres, en 1666. Le système des poinçons de contrôle permet de dater et de localiser avec une certaine précision les pièces d'orfèvrerie britannique. En général, le peuple britannique s'est consacré à l'embellissement de ses foyers plus que, comme sur le continent, à celui de grands palais et de châteaux. De ce fait, l'orfèvrerie britannique est d'une agréable diversité d'inspiration et de style. Plus important encore, surtout pour cette exposition, il a été – et il est encore – de tradition en Grande-Bretagne, de faire exécuter des pièces d'orfèvrerie pour commémorer des événements marquants – mariage ou anniversaire, départ ou arrivée d'un grand personnage, manifestation de l'une ou l'autre institution importante. Quelques-unes des plus belles pièces exposées à la Maison du Roi ont été soit offertes à des Guildes de la Cité de Londres par un grand personnage ayant occupé un poste élevé, soit commandées par une Guilde elle-même pour marquer un épisode de son histoire.

12 euros (code de commande : 00566).

 

PAZ (Octavio) — Le labyrinthe de la solitude suivi de Critique de la pyramide. [Titres originaux : El laberinto de la soledad et Posdata.] Édition refondue et augmentée. Traduit de l'espagnol par Jean-Clarence Lambert. Paris, Gallimard, 1990. In-8° (142 x 205 mm.) broché, 254 p., (collection « NRF Essais »), exemplaire en bon état.



En quatrième de couverture :
   Le labyrinthe de la solitude est un ouvrage capital de la littérature mexicaine contemporaine.
   « Le labyrinthe de la solitude, dit Octavio Paz, fut un exercice de l'imagination critique : une vision, mais aussi une révision du Mexique. Point du tout un essai sur la philosophie de l'essence du Mexique ou une recherche de notre prétendu être. Le mexicain n’est pas une essence, mais une histoire. De ce point de vue, le caractère des Mexicains n'a pas une fonction différente de celui des autres peuples : d’une part, il est un bouclier, un mur ; d'autre part, un faisceau de signes, un hiéroglyphe. Dans le premier cas, c’est une défense contre le regard d'autrui, mais qui nous immobilise et nous emprisonne ; dans le second, c’est un masque qui, en même temps, nous exprime et nous étouffe. Ce n’est donc pas la définition de l'essence du Mexique qui m'intéressait mais la critique : cette activité qui consiste, autant ou plus qu’à nous connaître, à nous libérer.
   « Le Mexique est un fragment, une partie d’une histoire beaucoup plus vaste. Les révolutions contemporaines en Amérique latine ont été et sont des réponses à l'insuffisance du développement, d'où procèdent aussi bien leur justification historique que leurs fatales et évidentes limites. Les modèles de développement que nous offrent aussi bien l'Est que l'Ouest sont des compendiums d'horreurs : pourrons-nous à notre tour inventer des modèles plus humains et qui correspondent mieux à ce que nous sommes ? Gens de la périphérie, habitants des faubourgs de l'histoire, nous sommes, Latino-Américains, les commensaux non invités, passés par l'entrée de service de l'Occident, les intrus qui arrivent au spectacle de la modernité au moment où les lumières vont s'éteindre. Partout en retard, nous naissons quand il est déjà tard dans l’Histoire ; nous n'avons pas de passé, ou si nous en avons eu un, nous avons craché sur ses restes. Nos peuples ont dormi tout un siècle et, pendant qu'ils dormaient, on les a dépouillés et ils vont maintenant en haillons. Et pourtant, depuis un siècle, sur nos terres, si hostiles à la pensée, ici et là, en ordre dispersé mais sans interruption, sont apparus des poètes, des prosateurs et des peintres qui sont les égaux des plus grands des autres continents. Allons-nous enfin nous montrer capables de penser une société qui ne soit pas fondée sur la domination d'Autrui et qui ne nous mène ni aux glacials paradis policiers de l'Est ni aux explosions de nausée et de haine qui interrompent le festin de l'Occident ? »

Vendu.

 

Revue des Archéologues et Historiens d'art de Louvain. Tome XII - 1979. Louvain-la-Neuve, Université Catholique de Louvain, 1979. In-8° (159 x 240 mm.) broché, 288 p., illustrations.


Sommaire :
   - Éditorial, par Paul Culot, p. 7.
   - Études.
      - Les établissements ruraux au Bas-Empire dans la partie méridionale de la Civitas Tungrorum, par Paul Van Ossel, p. 9.
      - Les Christophores de la Cathédrale de Reims. Hantise d'un « West I » ou Transept Nord I ?, par Robert Didier, p. 28.
         - Annexe I. Portails de la façade occidentale. Identifications, emplacements des statues et marques de position, p. 64.
         - Annexe II. À propos de quelques sculptures françaises en bois du XIIIe s., p. 81.
      - Liturgical and cérémonial cloths : Neglected évidence of Médieval political theology, par William Chester Jordan, p. 104.
      - Les instruments de musique dans la peinture murale des pays roumains (XlVe-XVIIe s.), par Ion Solcanu, p. 120.
      - Le fichier international de documentation du rondel, par Yvette Vanden Bemden, p. 149.
      - Le masque Phende giwoyo du musée de l'Institut supérieur d'archéologie et d'histoire de l'art de l'Université catholique de Louvain, par Mudiji-Malamba Gilombe, p. 169.
   - Notes et documents.
      - Comparaison des industries-types du Moustérien occidental, par A. Thoma, p. 194.
      - La sculpture grecque archaïque dans un livre récent de synthèse, par R. Ross Holloway, p. 199.
      - Le soi-disant maître des belles madones. À propos d'une thèse récente, par A. Kutal, p. 205.
      - Quelques ouvrages récents sur l'art byzantin, par Jacqueline Lafontaine-Dosogne, p. 217.
      - La lecture psychanalytique des œuvres d'art, par Jean-Claude Defour, p. 223.
   - Comptes rendus, p. 228.
      E. J. Colman, Philosophy of painting by Schih-T'ae (E. De Keyser) - Rescue archaeology (J. Mertens) - V. Bracco, L'archeologia classica nella cultura occidentale (T. Hackens) - J. N. Lanting et W. G. Mook, The Pre- and Protohistory of the Netherlands in terms of Radiocarbon dates (J. Mertens) - J.M. Coles et A. F. Harding, The bronze age in Europe (J. Mertens) - L. Bernabo-Brea, Poliochni, città preistorica nell'isola di Lemnos, vol. 11,2 (T. Hackens) - P. Patay, Das kupferzeitliche Gräberfeld von Tiszavalk-Kenderjbld (J. Mertens) - O. Trogmayer, Das bronzezeitliche Gräberfeld bel Tapé (J. Mertens) - G. B. Waywell, The free-standing sculptures of the Mausoleum at Halicarnassus (T. Hackens) — A. Wankenne, La Belgique au temps de Rome (T. Hackens) - Limes. Akten des XL Internationalen Limeskongresses (R. Brulet) - S. Soproni, Der spätrömische Limes zwischen Esztergom und Szentendre (R. Brulet) - E. B. Vago et I. Bona, Der Spätrömische Sudostfriedhof. Die Gräberfelder von Intercisa (R. Brulet) - E. Garam, I. Kovrig, J. Gy. Szabö et Gy. Török, Avars finds in the Hungarian National Museum (R. Brulet) - E. Kitzinger, Byzantine art in the making (J. Lafontaine-Dosogne) - E. Lambert, L'architecture des Templiers (L. F. Genicot).
   - Mémoires présentés en vue de l'obtention des grades de docteur ou de licencié en archéologie et histoire de l'art.
   1. Doctorat.
      - Claire De Ruyt, Macellum, marché alimentaire des Romains, p. 244.
   2. Licence.
      a. Archéologie et histoire de l'art de l'Antiquité.
         - Marie-Noëlle Élie-Lefèbvre, La couronne bleue ou khépresh : évolution de la forme, p. 246.
         - Anne Herbert (ép. Cardon de Lichtbuer), Les boites de toilette cylindriques et semi-cylindriques des XVIIIe et XIXe dynasties, p. 247.
         - Béatrice Depré (ép. Diez), La fin de la sculpture archaïque attique : étude des critères de datation, p. 248.
         - Georges Bernard, Trois étapes dans l'évolution de l'urbanisme grec : Mégara Hyblaea, Sélinonte, Hippodamos de Milet, p. 249.
         - Marie-France Debast, L'Erinye, personnification de la vengeance. Quelques aspects sur les vases d'Italie méridionale, p. 251.
      b. Archéologie et histoire de l'art du Moyen Âge, des Temps Modernes et de l'Époque Contemporaine.
         - Carine Dassy, La châsse de sainte Odile à Kerniel : étude iconographique, technologique et stylistique, p. 251.
         - Catherine de Braekeleer, Introduction à l'étude de la technique de la gravure des lames funéraires en laiton dans les anciens Pays-Bas Méridionaux, p. 252.
         - Christine Sobieski, Étude archéologique d'une exploitation agricole de la première moitié du XVIIIe s. La « ferme Higuet » à Jandrenouille, p. 254.
         - Josine de Francquen, Le château de Bormenville au XVIIIe s., La reconstruction et l'intervention de l'architecte Jean-Gilles Jacob (1714-1781), p. 254.
         - Myriam Dufourny (ép. Vanden Driessche), Les chapelles pédiculées à niche sur socle en pierre bleue, 17-19e s. (Régions de Soignies et Nivelles), p. 256.
         - Christiane Vermant, Les dalles funéraires des 17e et 18e siècles dans le « Vieux Cimetière » de Soignies, p. 258.
         - Catherine Wittouck (ép. Dewulf), Les techniques traditionnelles de taille du petit granit à Soignies, p. 259.
         - Véronique Van Caloen (ép. Cogels), Le château néo-gothique de Loppem (1858-1865). Sa construction par E. W. Pugin et J. Béthune. Inventaire et analyse des archives, p. 260.
         - Annick de Wasseige, Les maisons mozabites. Architecture traditionnelle dans le Sahara algérien, p. 260.
      c. Musicologie.
         - Julia de Clerck, Les dies irae polyphoniques du XVIe au XVIIIe s. Étude et analyse de dix dies irae composés indépendamment d'une Messe de Requiem, p. 262.
   - Chroniques.
      - Recherches archéologiques sur le Bas Empire romain - Le musée archéologique de Charleroi - Le chantier archéologique de Braives en 1978 - Une unité de recherches sur le patrimoine ancien de Waremme - Création d'un Service de fouilles d'urgence pour la Wallonie, par Raymond Brulet, p. 264.
      - Regards sur l'art (Kijk op Kunst I et II) : expositions à Hasselt et Bokrijk, par Hélène Verougstraete-Marcq et Roger Van Schoute, p. 271.
   - Chronique du musée, par Ignace Vandevivere, p. 276.

12 euros (code de commande : 00571).

 

ROBERTSON (William) — Conduite générale de la guerre. Chefs militaires et hommes politiques 1914-1918. Traduit de l'anglais par André Cogniet. Paris, Payot, 1929. In-8° (145 x 229 mm.) broché, 623 p., (collection de « Mémoires, Études et Documents pour Servir à l'Histoire de la Guerre Mondiale »), cachet humide de bibliothèque sur la couverture et la page de titre.



Préface :
   Les vastes problèmes que les militaires et les hommes politiques britanniques ont été appelés à résoudre de concert en 1914-1918, auraient, en toutes circonstances mis à l’épreuve la plus sérieuse l'habileté et la patience de ces deux groupes. Ces problèmes ont été d'autant plus difficiles à résoudre que la guerre a été commencée avec des moyens insuffisants et que personne n'avait réfléchi suffisamment en temps de paix à l'organisation du gouvernement et du haut Commandement militaire pour la conduite d’une guerre. Pendant des mois, et même pendant des années après ce mois d'août 1914, ces difficultés sont venues empêtrer l'examen sérieux de presque toutes les questions où une décision était à prendre. Et nous devons bien garder ce fait en mémoire si nous voulons comprendre correctement les opérations militaires ou apprécier justement le triomphe final.
   Jusqu'en décembre 1915 j’ai été employé en France, d'abord en qualité de quartier maître général, puis en qualité de chef de l'État-Major de l'armée en campagne ; mes rapports avec la Direction suprême de la guerre n'ont donc été avant cette date que locaux et occasionnels. Cependant ces premiers moments de précipitation et d'efforts violents ont été ceux où les défauts de notre machinerie guerrière se sont fait le plus vivement sentir. J’ai donc cru bon de parler des principaux événements de la guerre, depuis le premier jour, et de ne pas me restreindre à la période particulière (décembre 1915 - février 1918) où comme Chef de l'État Major-Général de l'empire britannique, j’ai moi-même rempli les fonctions de conseiller militaire en chef du gouvernement et d'agent d'exécution de ses décisions.
   Le récit qui va suivre ne reposera, par conséquent, pas entièrement sur ce qui est venu à ma connaissance directe ; j’ai dû le compléter en ayant recours à d'autres sources, principalement pour les opérations aux Dardanelles et en Mésopotamie. Je n'ai eu d'autres rapports avec l'expédition dans la presqu'île de Gallipoli, que d'en assurer l'évacuation, mais j'ai pris mes renseignements principalement dans les rapports de la commission d’enquête sur la campagne des Dardanelles. En ce qui concerne les premiers stages de la campagne en Mésopotamie, je me suis servi des rapports de la commission d’enquête et de l'histoire officielle.
   En dehors de ces exceptions le récit ne concerne guère que des matières dont j’ai eu la propre expérience. Je me suis efforcé d'y montrer les vues de l'État-Major Général telles qu'elles ont été exprimées sur le moment même, et non pas celles qui se sont formées une fois l'événement passé. Comme on le sait, ce n’est pas chose facile. Pour y parvenir le mieux possible, et pour permettre ainsi au lecteur de se rendre compte par lui-même des avis d'après lesquels le gouvernement a agi, et des difficultés, militaires et ministérielles, existantes, j’ai cité largement les documents écrits par moi-même ou les membres de mon État-Major, au moment où les différents problèmes étaient à l'étude. L'excellent travail accompli par les Directeurs du Service des Opérations et du Service des Renseignements (les généraux Sir Frederick Maurice et Sir George Macdonogh) et par les officiers placés sous leurs ordres en préparant ces importants papiers d'État n'a pas seulement servi à moi, mais encore a été de la plus grande utilité au pays.
   Il est très probable qu'on dira, comme on l'a déjà souvent dit, que les renseignements recueillis par des fonctionnaires dans l'exercice de leurs emplois doit être considéré comme confidentiel. Mais si l'on considère la quantité et la nature des renseignements de cette sorte déjà publiés par des Premiers Ministres, des Ministres des Affaires Etrangères, des Amiraux, des Généraux et tant d'autres, il semble que cette prétention ne peut plus subsister. En outre les règles et coutumes appliquées ordinairement au secret des renseignements officiels, peuvent à peine s'appliquer aux conditions spéciales de la Grande Guerre.
   Ce livre d'ailleurs ne parle que d'événements dont le plus récent n'a pas moins de huit ans d'âge. Autant qu'on peut le croire, révéler des documents ou des discussions jadis tenus pour confidentiels ne peut léser, à mon avis, aucun intérêt public d'aujourd'hui. Au contraire ce doit être un bénéfice et non un dommage pour l'État que de rapporter les expériences acquises par l'État-Major Général de l’Empire Britannique, dans la première guerre où il a été mis à l’épreuve : ce sera un guide pour les générations futures de soldats et d'hommes politiques. Et il me semble que ce rapport ne peut être mieux établi que par quelqu'un qui a lui-même subi l’épreuve de ces expériences et qui, au point de vue militaire, en portait la responsabilité. Or il arrive que j’ai occupé le poste de G. E. M. G. I. pendant plus do la moitié de la durée de la guerre et que des quatre autres officiers qui l'ont occupé pendant l'autre moitié, trois sont morts depuis. Par suite, avec la seule exception de Sir Archibald Murray, qui a été G. E. M. G. I. pendant trois mois, je suis le seul capable d'établir ce rapport.
   Enfin il faut que je rappelle au lecteur que l'histoire « intérieure » d’une guerre ne se trouve que rarement dans les récits officiels de cette guerre. Pour une raison ou pour une autre, on n'y laisse pas publier certaines parties de l'histoire. Et tandis que les opérations elles-mêmes y sont ordinairement décrites en grand, et souvent fastidieux.... détail on n'y parle pas souvent des questions de haute politique, – particulièrement quand elles ont abouti à un échec, – et c’est sur la décision prise sur ces questions que les opérations ont dû être basées. On nous raconte ce qui a été fait, mais on ne nous dit pas toujours pourquoi on l'a fait, ou qui a été responsable de ce qui a été fait.
   En outre, quelques parties de l'histoire, – et parfois les plus importantes, – peuvent ne pas parvenir à la connaissance de l'historien officiel, parce qu'on n'en a pas conservé trace. J'en pourrai donner des exemples en ce qui concerne la dernière guerre. Remplir ces vides, et aider ainsi l'historien de l'avenir à placer à leur juste perspective les éléments étonnants de 1914-1918, est un but complémentaire que ce livre doit dans une certaine mesure permettre d'atteindre.

20 euros (code de commande : 00579).

 

[ROME]. Rome éternelle. Dessins et gravures panoramiques du XVe au XIXe siècle. Sous la direction de Mario Gori Sassoli. Bruxelles - Rome, Fondation Europalia International - Artemide Edizioni, 2003. In-4° (221 x 280 mm.) broché sous couverture à rabats, 127 p., nombreuses illustrations en noir et quelques-unes en couleurs, exemplaire en parfait état.
   Ouvrage publié à l'occasion éponyme organisée au Palais des Beaux-Arts, à Charleroi, du 8 octobre au 21 décembre 2003 à l'occasion du festival « Europalia Italia ».



Table des matières :
   - Préface, par Patrick Nothomb.
   - Préface, par Antonello Pietromarchi.
   - Avant-propos, par Pierre Bolle.
   - Vedute de Rome. Dessins et gravures panoramiques de la ville du XVe au XIXe siècle, par Mario Gori Sassoli.
   - Œuvres.
   - Piranèse ou de la veduta impossible. Notes sur les Magnificenze della Roma antica e moderna, par Mario Gori Sassoli.
   - Piranèse - Vues de Rome.
   - Appendix I. Le « Panorama de Rome en 1849 » de Léon Philippet, par Alessandro Cartocci.
   Appendix II. Forma Vrbis Romae. Plan Monumental de Rome pour le Grand Jubilé de l'An Deux Mille, par Barbara Jatta.
   - Bibliographie.

Vendu.

 

SANSEN (René) — La Maison-forte d'Huissignies. [Bruxelles], Commission Royale des Monuments et des Sites, [1970]. In-4° (200 x 250 mm.) agrafé, 17 p., illustrations.
   Extrait du Bulletin de la Commission Royale des Monuments et des Sites. I-70/71.



Extrait :
   L'histoire de l'architecture militaire en Belgique est encore à faire. La Belgique, éternelle terre de conflit, a, moins qu'une autre nation, négligé les ressources de l'architecture stratégique. Or les témoins des époques troublées deviennent de plus en plus rares, et, s'il s'en révèle, il importe d'en extraire toute la valeur documentaire.
   À côté des grands ensembles, comme le château de Bouillon ou le château des Comtes à Gand, subsistent de nombreuses forteresses plus modestes, mais, en général, tellement remaniées qu'il devient difficile d'y discerner l'intention première des constructeurs. Le Hainaut possède cependant une série d'ouvrages militaires restés dans leur ordonnance originelle. Nous pourrions citer entre autres, rien que pour le nord-ouest de la province, le donjon de Burbant à Ath, la maison-forte d'Irchonwelz, le château d'Antoing, les remparts de Chièvres et la forteresse de Néchin.
   Si le donjon de Burbant est le plus bel exemple, et le plus ancien de ce sommaire inventaire, on ne devrait pas ignorer la maison-forte d'Huissignies.
   Située tout à proximité de la route qui mène d'Ath à Belœil, par Tongre-Notre-Dame et Ladeuze, la construction qui nous occupe s'érige au milieu des prés. Elle pose d'emblée au chercheur d'épineuses questions. Et tout d'abord, s'agit-il, à proprement parler, d'une maison-forte ? Les textes citent cette construction sous des vocables qui entretiennent la confusion. Tour à tour la maison est reprise sous les noms de « bastionnet », « thour », « maison du seigneur », « doignon », « chasteau dudit Hunchenie » et, plus récemment, « château Malaise ». Notre perplexité grandit lorsque nous trouvons des mentions telles que celle-ci. « ... un journel de jardin gisant au haut doignon tenant à la ruelle descendant au bastion ». Or il existe toujours à Huissignies une « rue des Hauts Doignons ».
   Ce pluriel semble confirmer le texte précédent qui fait état de deux ouvrages distincts. Pourtant l'examen des riches archives de la commune est formel : la maison-forte d'Huissignies, plus connue aujourd'hui sous le nom de « Château Malaise » est la seule résidence seigneuriale de l'endroit.
   Charles Dens avait naguère tenté une approche archéologique sur ce curieux édifice. N'ayant sans doute pu l'examiner sous tous ses aspects, il nous en a donné des conclusions incomplètes et erronées. Vers 1960, l'immeuble devenu inhabitable pour cause de vétusté, nous avons pu sonder les murailles et entreprendre les relevés du plus étonnant ouvrage qu'il nous ait été donné de découvrir. Malheureusement nous avons été interrompu en plein travail par l'entreprise d'un aménagement moderne commandé par un nouvel acquéreur qui n'avait pas nos préoccupations.
   Extérieurement le bastionnet a gardé ses caractères essentiels, mais l'intérieur est maintenant recouvert d'enduits et de matériaux appliqués. Sans trop d'amertume cela nous porte à espérer qu'un jour un autre propriétaire aura la curiosité de dégager le document pour le faire revivre sous un aspect plus proche de sa vérité première.

5 euros (code de commande : 00580).

 

STEGNER (Wallace) — L'envers du temps. Roman. [Titre original : Recapitulation.] Traduit de l'américain par Éric Chédaille. Paris, Gallmeister, 2017. In-8° (140 x 205 mm.) collé, 359 p., (collection « Nature Writing »), exemplaire en parfait état.



En quatrième de couverture :
   Ambassadeur à la retraite installé à San Francisco, Bruce Mason n'a plus grand-chose en commun avec le garçon frêle et révolté parti quarante-cinq ans auparavant de Salt Lake City avec la ferme intention de tirer un trait définitif sur son histoire familiale mouvementée. Mais le voici de retour dans la ville de sa jeunesse pour organiser l'enterrement de sa tante. Au fil de ses déambulations dans les rues familières, ses souvenirs l'entraînent dans un voyage sinueux au cœur de son passé qui l'oblige à renouer avec celui qu'il a été.
   Après La Montagne en sucre, vaste fresque d'inspiration autobiographique, Wallace Stegner redonne vie à son alter ego de papier, Bruce Mason, dans un roman profond et poétique jusqu'à présent inédit en français.

10 euros (code de commande : 00556).

 

[TURNER (Joseph Mallord William)]. J.M.W. Turner 1775-1851. Gravures - Engravings. Collection du Fitzwilliam Museum, Cambridge. Charleroi, Palais des Beaux-Arts de Charleroi, 1994. In-8° (180 x 268 mm.) sous cartonnage d'éditeur, 159 p., nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en parfait état.
   Ouvrage édité à l'occasion de l'exposition J.M.W. Turner présentée au Palais des Beaux-Arts de Charleroi, du 17 septembre au 11 décembre 1994.



Liber studiorum :
   Au XIXe et durant les premières décennies du XXe siècle, les gravures de Turner étaient collectionnées et étudiées avec ferveur, mais cet engouement connut une éclipse quasi totale vers le milieu de notre siècle : le dernier catalogue d'ensemble consacré aux gravures fut publié vers 1908-1912 et le dernier catalogue du Liber Studiorum en 1924. Ce n'est que depuis une dizaine d'années que les estampes exécutées par ou d'après Turner sont à nouveau appréciées pour ce qu'elles sont: de somptueux exemples de l'art du graveur, qui nous fournissent de surcroît des indications précieuses quant à sa démarche artistique et sa maîtrise des tonalités picturales. Et, grâce au Liber Studiorum, nous pouvons également mieux cerner la théorie du paysage élaborée par Turner.

20 euros (code de commande : 00588).

 
 La prochaine mise à jour
aura lieu
le 16 août 2023
 

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