BERTHIAU et BOITARD (Pierre).
Nouveau Manuel Roret de l'imprimeur en taille-douce. Par MM. Berthiau et Boitard. Ouvrage orné de planches. Enrichi de notes et d'un appendice renfermant tous les nouveaux procédés, les découvertes, méthodes et inventions nouvelles appliquées ou applicables à cet art, par plusieurs imprimeurs de la capitale.
Paris,
Roret, [ca 1840].
[Paris / A la Librairie Encyclopédiéque de Roret, / rue Hautefeuille, 12. / Tous droits réservés.]
In-12 (94 x 144 mm.) demi-toile verte à coins, [3 (faux-titre, avis, titre)], [1 bl.], 320 p., 4 planches à déplier in fine, bon exemplaire malgré quelques rousseurs, peu courant.
Extrait de l'avertissement
:
L'ouvrage
que nous présentons aujourd'hui au public est entièrement
neuf. Si l'on fait abstraction de quelques notes éparses
dans divers ouvrages traitant spécialement de l'art de
la gravure, de deux ou trois mauvais articles renfermés
dans l'Encyclopédie par ordre alphabétique,
on n'a encore rien publié de spécial sur l'art
de l'imprimeur en taille-douce. [...]
Le seul écrit que nous ayons sur cette
matière, date donc de 1643 ; or, les personnes qui
savent les progrès qu'ont fait tous les arts, je ne dis
pas depuis deux siècles, mais seulement depuis cinquante
ans, concevront aisément que cet écrit nous a été
d'une utilité absolument nulle. Il me restait à
consulter l'Encyclopédie méthodique, mais
cette partie a été copiée presque littéralement
de l'ouvrage que je viens de citer, sans presque aucune amélioration.
Il ne m'était donc pas possible de m'aider
dans mon travail d'aucuns matériaux déjà
mis en œuvre, ce qui rendait ma lâche assez difficile.
Mais ce qui en augmentait surtout la difficulté, c'était
de trouver un imprimeur habile qui voulût et sût
me donner les renseignemens nombreux et indispensables pour faire
un bon livre. Souvent je m'étais occupé de gravures,
et celles qui figurent dans la plupart de mes ouvrages sont de
moi. Ceci m'avait donné l'occasion de visiter très
souvent les imprimeries pour en surveiller le tirage, et de descendre
avec les ouvriers jusque dans les plus petits détails
de leur art. Mais les connaissances que j'avais pu acquérir
ainsi se bornaient a bien peu de chose en comparaison de celles
qui me manquaient pour pouvoir écrire ex professo
sur l'imprimerie en taille douce. Néanmoins elles suffirent
pour me faire choisir par le directeur de l'encyclopédie
dont ce traité fait partie, pour traiter ce sujet, car
j'étais parmi les rédacteurs de cette collection,
le seul qui me fusse quelquefois mêlé d'impression.
Du reste plusieurs des meilleures imprimeries de Paris m'étaient
ouvertes, et les ouvriers répondaient franchement à
toutes mes questions. À la rigueur j'aurais pu faire seul
un traité médiocre ; telle n'était
pas mon intention, car je voulais qu'il fût bon.
Je cherchais parmi mes connaissances, un imprimeur
instruit, capable de parfaitement raisonner un art que trop souvent
on fait par routine, et je fus assez heureux pour trouver M.
Berthiau, réunissant à la fois le mérite
à la réputation, ce qui ne marche malheureusement
pas toujours ensemble.
Comme auteur de ce traité, je devais
m'effacer complettement devant cet habile imprimeur, et c'est
aussi ce que j'ai fait, me bornant au rôle modeste, mais
non sans utilité, de rédacteur.
M. Berthiau a fourni tous les matériaux,
toutes les notes, tous les renseignemens, et moi je les ai mis
en œuvre. Autant il a mis de soins à donner toutes
les bonnes méthodes, tous les perfectionnemens et tous
les procédés nouveaux, autant j'ai mis de soins
à les dire d'une manière claire, précise,
facile à comprendre par tout le monde, et surtout par
les ouvriers ordinairement peu accoutumés à la
lecture. J'ai toujours sacrifié l'élégance
de la phrase à sa précision, et je n'ai jamais
reculé devant des répétitions de mots, fastidieuses
pour de certains lecteurs, mais très utiles à ceux
auxquels ce livre est destiné. Enfin, l'unique pensée
qui m'a dirigé a été celle de me faire comprendre
par des hommes dont l'esprit est le moins exercé à
l'étude, et j'ai sauté par dessus toutes autres
considérations.
Non seulement M. Berthiau ne s'est pas borné
à donner les procédés employés dans
son imprimerie et dans celles de ses confrères à
Paris, mais encore il a fait un voyage à Londres, uniquement
dans le but de visiter les ateliers de cette capitale célèbre
dans les arts, et particulièrement dans ceux de la gravure
et de l'impression. Dans ce voyage il a recueilli plusieurs faits,
plusieurs procédés intéressants, dont il
a enrichi ce manuel.
Si vous souhaitez obtenir d'autres informations n'hésitez à pas à me questionner (b.waterlot@hotmail.com).
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