lundi 27 mars 2023

Les « nouveautés » du 28 mars

 

 MISE À JOUR DU 28 MARS 2023

N'hésitez pas à me contacter
par courriel
(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.
 
 
 
  Pour commencer : un ouvrage qui vient de paraître :

[BORINAGE]. Itinéraires d'un ancien bassin charbonnier : le Borinage. Bruxelles - Mons - Saint-Ghislain, Société Royale Belge de Géographie - Cercle Archéologique de Mons - Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Saint-Ghislain et de la Région, 2023. In-8° (149 x 210 mm.) collé, 123 p., très nombreuses illustrations en couleurs, (collection « Hommes et Paysages », n° 51).
 

 
 Description des éditeurs :
   - Vous lirez dans ce guide :
      - Le Borinage, une histoire charbonnière.
      - Étymologie et parler borain.
      - Le contexte géologique.
      - L’économie du Borinage.
      - Les paysages et les terrils.
      - La végétation des terrils.
      - La population.
      - La vie sociale et politique.
 

 
- Itinéraire 1. De Mons à Boussu, par Frameries, Colfontaine et Dour.
      1. Les cités Gaillez et Hoyaux – 2. Le terril de l’Héribus – 3. Le sparkOH! et le site du Crachet – 4. Les monuments Defuisseaux et Maroille – 5. Le Grand-Trait – 6. L’ancienne école de la chaussure de La Bouverie – 7. L’ancienne brasserie Tillier – 8. La maison du peuple de pâturages – 9. Le temple protestant – 10. Le site des premières exploitations charbonnières médiévales -11. L’ancien charbonnage des Vanneaux ou Wagnaux à Wasmes – 12. Le site de la Fosse du 6 d’Hornu-Wasmes – 13. L’ancien charbonnage et le terril de Marcasse – 14. La maison Van Gogh à Petit-Wasmes – 15. Le charbonnage de Sauwartan – 16. La maison du peuple de Dour – 17. Le Belvédère : la tour Malakoff du puits n° 6 de Belle-Vue – 18. Les câbleries de Dour – 19. Le site de Belle-Vue à Elouges – 20. Le terril Saint-Antoine – 21. Le site sainte-croix/sainte-claire et la cité Saint-Charles à Boussu-Bois entrée du raVeL, ensuite jusque Mons, par le raVeL et Cuesmes.
 

 
 - Itinéraire 2. Du terril de la Flache et du Grand-Hornu à Cuesmes, par Boussu et le Nouveau Borinage.
      22. Le panorama depuis le terril de la Flache à Quaregnon – 23. Le Grand-Hornu – 24. L’hôtel de ville de Boussu et les anciens ateliers de construction et le château Dorzée – 25. La gare de Saint-Ghislain – 26. L’ancien canale et le home des enfants de bateliers – 27. La réserve naturelle des Marionville – 28. tertre : les châteaux Escoyez – 29. Les galeries minières du bois de Baudour – 30. La cité cosmopolite – 31. Les Forges et Laminoirs et les usines à tubes de Jemappes – 32. Le site des fosses 14, 15 et 17 du Levant de Flénu – 33. La place de Cuesmes -34. La maison Van Gogh, dite du marais.
 

 
- Auteurs :
       Cécile Ansieau, Marie Arnould, Grégoire Auquier, Assunta Bianchi, Jean-Marie Cauchies, Véronique Coquay, Claude Debehault, Nicolas Dupont, Laurent Honnoré, Alain Jouret, Laurence Meunier, Willy Thomas et Christian Vandermotten.

12 euros (code de commande : 00300).
 
 
 

[AISNE]. Mémoires de la Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie de l'Aisne. Tome XX. Laon, Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie de l'Aisne, 1975. In-8° (134 x 210 mm.) broché, 146 p., exemplaire en bon état.



Table des matières :
   - Compte rendu du 18e congrès tenu à Laon, le 1er septembre 1974 (pp. 3-5).

      - Histoire de Saint-Lambert, par G. Dumas (pp. 6-8).
      - Histoire de Saint-Nicolas-aux-Bois, par G. Dumas (pp. 9-12).
   - Société Historique de Château-Thierry :
      - Le Tardenois, d'après le journal de Paul Claudel, par A. Lorion (pp. 13-20).
      - Synthèse actuelle d'un village de la Brie de Château-Thierry, par Ch. Bourgeois (pp. 21-32).
      - Compte rendu des séances (pp. 33-35).
   - Société Historique de Haute-Picardie :
      - Les communes de l'Aisne, par G. Dumas (pp. 36-39).
      - Au sujet de Roland et Ganelon, par S. Martinet (pp. 40-45).
      - Histoire des chefs-lieux de cantons de l'arrondissement de Laon, par G. Dumas (pp. 46- 72).
   - Société Académique de Saint-Quentin :
      - Compte rendu des séances de 1973 (pp. 73-78).
      - Histoire de l'enseignement primaire en Vermandois, par Th. Collart (pp. 79-99).
   - Société Historique de Soissons :
      - Les maîtres et les hôtes du Vendangeoir de Laniscourt au XVIIIe siècle, par B. Ancien (pp. 100-110).
      - Les demoiselles de Courcelles, par R. Haution (pp. 111-114).
   - Société Archéologique de Vervins :
      - Compte rendu d'activités pour 1974 (pp. 115-117).
      - Le cri d'armes, par H. de Buttet (pp. 118-129).
   - Société Historique de Villers-Cotterêts :
      - L'hôtel du régent et les anciennes hostelleryes de Villers-Cotterêts, par A. Moreau-Néret (pp. 130-129).
      - Les ancêtres d'Alexandre Dumas, par R. Landru (pp. 139-144).
      - Activité de la société en 1973 (pp. 145-146).

9 euros (code de commande : 00269).

 

[BALZAC (Honoré de)]. L'Année Balzacienne 1967. Paris, Garnier, 1967. In-8° broché, 440 p., exemplaire en bon état.

Table des matières :
   - Études biographiques et historiques.
      - Sur deux zones obscures de la psychologie de Balzac, par P. Citron.
      - Un condisciple de Balzac : Paul Duport, par R. J. B. Clark.
      - Balzac anecdotier, par B. Tolley.
      - L'accueil de la critique aux premières œuvres de Balzac, par P. Barbéris.
      - Interview d'un dandy (l830), par R. Fortassier.
      - Éros en filigrane : « Le Curé de Tours », par L.-F. Hoffmann.
      - « La Femme de Trente Ans ». Quelques emprunts de Balzac à la société et à la vie anglaises, par R.-L. Sullivant.
      - Le projet du recueil « Études de femme », par H. Gauthier.
      - Sur la chronologie du « Père Goriot », par J. Gaudon.
      - Autour de « Gambara ». I. Balzac et Meyerbeer, par J.-P. Barricelli.
      - Autour de « Gambara ». 77. « Gambara », Strunz et Beethoven, par P. Citron.
      - « Une Histoire amoureuse » et « Dom Gigadas », par B. Tolley.
      - Un grand homme du roman à la scène ou les illusions reparaissantes de Balzac (suite), par R. Guise.
      - Un chapitre retrouvé des « Comédiens sans le savoir » : « La Comédie gratis », par A.-R. Pugh.
      - Introduction à l'étude du « Député d'Arcis », par C. Smethurst.
      - Balzac et Mme Hanska chez les Krüdener, par F. Ley.
   - Études littéraires.
      - Balzac « écrivain révolutionnaire », par J. Pommier.
      - Balzac et Shakespeare, par P.-J. Tremewan.
      - Balzac et le Père Lachaise, par A. Prioult.
      - Espace et regard dans « La Comédie humaine », par L. Frappier-Mazur.
      - Notes, par P. Citron, D. Delecolle, H. Godin, R. Guise, A. Lorant, A.-R. Pugh, G. Sagnes et R.-A. Whelpton.
   - Documentation.
      - Revue critique, par H. Gauthier, R. Guise, P. Laubriet, A. Lorant, M. Milner et M. Regard.
      - Bibliographie balzacienne (Année 1966), par J.-A. Ducourneau, R. Pierrot et R. Rancœur.
      - Balzac à l'étranger, par C. Gould, L.-F. Hoffmann, G. Dierenkovskaia, G. Vipper et A. Zatloukal.
      - Informations et Nouvelles.

Vendu.

 

[BORGEAUD (Marius)]. ROUILLER (Jacques Dominique) — Marius Borgeaud. Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 2001. Petit in-4° (221 x 240 mm.) broché, 166 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny, du 16 novembre 2001 au 20 janvier 2002.


 
Table des matières :
   - Un Vaudois en Valais, par Léonard Gianadda.
   - Un style sûr et souverain, par Jean-Claude Givel.
   - Le retour de l'enfant prodigue, par Michel Thévoz.
   - Le parcours d'un peintre atypique et attachant, par Jacques Dominique Rouiller.
   - Les « nouveaux » Borgeaud.
   - Regards croisés.
   - L'Association des Amis de Marius Borgeaud.
   - Le Faouët et ses artistes au temps de Marius Borgeaud, par Daniel Le Meste.
   - Marius Borgeaud et au-delà, par René Berger.
   - Borgeaud - Ramuz : deux ymagiers à l'ouvrage, par Jacques Monnier-Raball.
   - Huis clos sur chevalet - Marius Borgeaud et les peintres d'intérieurs, par Françoise Jaunin.
   - Borgeaud et la Bretagne, par André Lucas.
   - Marius Borgeaud : un théâtre d'ombres, par Gérard Salem.
   - Un volcan SOUS la mer, par Maxence Brulard.
   - Aux cimaises des musées et galeries en France et en Suisse.
   - Le dernier appartement de l'artiste.
   - Marius Borgeaud - quelques dates.

12 euros (code de commande : 00266).

 

CASSADY (Neal) — Première jeunesse. [Titre original : The First Third.] Traduit de l'anglais (américain) par Gérard Guégan. Paris, Flammarion, 1998. In-8° (135 x 208 mm.) collé, 309 p., exemplaire du Service de Presse, en très bel état.



En quatrième de couverture :
   Arrière-boutiques de coiffeurs pour homme, taudis insalubres, rues chaudes de Denver, jungle des trimards, de la peinture que fait Cassady de l'Entre-deux-guerres – quintessence de l'apprentissage de la solitude au sein d'un monde à jamais révolu – émane le parfum des films muets de Charlot, le vagabond qui a toujours un pied dans le futur. Voilà pourquoi le récit de cette vie errante est capital pour comprendre le mythe de l'ouest sauvage, comme si Cassady lui-même appartenait à l'ultime génération des héros populaires, comme s'il annonçait ce cow-boy urbain, un hors-la-loi. Sa saga de l'Amérique primitive aussi vraie et profonde que du Faulkner, avec un style familier, et sans façon, charme par son ingénuité, mi cocasse mi tragique. De la grande dépression aux sixties LSD, ces mémoires débutent comme du Mark Twain pour s'achever comme du Kerouac.
   C'est Sur la route, entre Sait Lake City et Denver, que Maud Cassady, en 1926, met au monde son neuvième enfant, Neal Cassady. La misère noire du Krach de 1929 et l'alcoolisme paternel ne tardent pas à faire exploser la famille. Commence pour Neal, ballotté entre ses parents, la descente aux enfers. Mais l'énergie est là. Cassady écrit : « à vingt ans j'avais volé 500 voitures et connu autant de femmes. » Puis d'errances en rencontres – en 1945 il fait la connaissance de Jack Kerouac – de liaisons en prisons, c'est le déclic. Ce type qui n'avait logiquement aucune chance de s'en sortir devient la figure rêvée de la Beat Generation. Sa légende s'achève en février 1968, dans le désert mexicain.

Vendu.

 

COLINET (Paul) — Œuvres. [Tome IV.] Textes divers. Peinture. Bruxelles, Éditions Lebeer Hossmann, 1989. In-8° (145 x 215 mm.) broché, 245 p., exemplaire en très bon état.

En quatrième de couverture :
   Ces petits textes ne sont ni des poèmes ni des groupes de mots assemblés par quelque industrie de la volonté, du hasard. Et si l'on consent à les parcourir, il vaut mieux qu'on les prenne pour ce qu'ils sont : des bâtons trouvés dans des roues.
   Ainsi l'on pourra, de bâton en bâton, découvrir les roues elles-mêmes.
   Elles brillent encore au profond des nuits.

20 euros (code de commande : 00279).

 

DAUZAT (Albert) — Les Noms de lieux. Origine et évolution. Ville et villages - Pays - Cours d'eau - Montagnes - Lieux-dits. Vingt-et-unième mille. Paris, Librairie Delagrave, 1951. In-8° (120 x 185 mm.) broché, VIII, 264 p., (collection « Bibliothèque des Chercheurs et des Curieux »), couverture défraîchie présentant un petit manque au coin supérieur du premier feuillet.

Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Introduction.
      I. Caractères des noms de lieux, leur intérêt.
      II. Travaux et documents.
   Première partie. Phénomènes généraux.
      Chapitre I. Désignation originaire des noms de lieux.
         I. Désignations spontanées.
         II. Désignations systématiques.
      Chapitre II. Substitutions (changements de nom).
      Chapitre III. Transformations.
         I. Transformations à l'intérieur d'une même langue.
         II. Transformations d'une langue à l'autre.
   Deuxième partie. Catégories et couches historiques.
      Chapitre I. Les noms de localités.
         I. Formations préceltiques.
         II. Formations gauloises.
         III. Formations de l'époque romaines (Ier-Ve siècles).
         IV. Formations de l'époque franque (VIe-Xe siècles).
         V. Formations de l'époque féodale (XIe-XVe siècles).
         VI. Formations modernes (XVIe-XXe siècles).
         VII. Régions non romanes.
      Chapitre II. Noms de lieux divers.
         I. Noms de territoires et noms d'habitants.
         II. Noms de cours d'eau.
         III. Noms relatifs au relief.
         IV. Noms de lieux dits.
   - Bibliographie.
   - Table des cartes.
   - Index.

Vendu.

 

DECHESNE (Michel)Le parti libéral à Liège 1848-1899. Louvain-Paris, Nauwelaerts, 1974. In-8° (161 x 239 mm.) broché, 126 p., (collection « Centre Interuniversitaire d'Histoire Contemporaine - Cahiers », n° 76), couverture défraîchie.

Table des matières :
   - Introduction.
   - Bibliographie.
   - L'Association de l'Union libérale. 1842-1848.
   - La structure de l'association.
   Chapitre I. Le Comité.
      § 1. Composition.
      § 2. Attributions.
         - La préparation en vue des élections.
         - La révision des listes électorales.
         - La propagande électorale.
         - Les listes de candidats aux élections.
   Chapitre II. Les assemblées. Composition et attributions.
   Chapitre III. Composition de la société : les membres.
      § 1. Conditions d'admission.
      § 2. Les cotisations.
      § 3. Composition socio-professionnelle.
   Chapitre IV. Les liaisons de l'Association.
      § 1. Les liaisons verticales. La Fédération des associations libérales.
         - Les associations cantonales et communales de l'arrondissement.
         - Les cercles libéraux de quartier.
      § 2. Les liaisons horizontales. Les associations libérales du pays.
      § 3- Les Congrès.
         - Le convent libéral de 1870.
         - Le congrès libéral progressiste de 1887.
         - Le congrès libéral de 1894.
   Chapitre V. Parlementaires et « comitards ».
   Chapitre VI. Les finances.
   - Conclusion.
   - Sigles et abréviations.
   - Tableaux et graphiques.

Vendu.

 

DE WITTE (Alphonse) — La Médaille en Belgique au XIXe siècle. Bruxelles, Imprimerie F. Vanbuggenhoudt, 1905. In-8° (157 x 237 mm.) broché recouvert d'une couverture de fort papier beige titrée manuscritement, 40 p., II planches hors texte.
   
Ouvrage peu courant publié à l'occasion de l'Exposition Universelle et Internationale de Liège en 1905 à l'initiative de la Monnaie de Bruxelles.
   Les pp. 29-39 sont consacrées aux notes biographiques sur les artistes cités.


 
Extrait :
   Cette rapide revue démontre que jamais l'art de la médaille n'a compté, en Belgique, un nombre aussi considérable d'adeptes ; le moment était donc venu d'esquisser les différentes phases par lesquelles cet art avait passé depuis cent ans, chez nous, avant d'en arriver à son état actuel si plein de promesses. C'est ce que nous avons essayé de faire en ces quelques pages.
   La médaille est l'âme des peuples. Elle exprime leur sentimentalité, leurs passions, leurs aspirations ; elle magnifie leurs grands hommes ; elle conserve le souvenir des événements publics et privés. La médaille n'est pas seulement, comme d'aucuns semblent le croire, un simple objet de collection ; par sa nature même, elle est destinée à l'instruction des générations futures. Son rôle dans la vie des nations est assez important, assez élevé, pour qu'elle y occupe la place à laquelle elle a droit et qui, jusqu'ici, lui a été par trop parcimonieusement comptée.

Vendu.

 

DONY (Émile) — La bataille de Mons (23-24 août 1914). De Péronnes-lez-Binche à Angre à travers Mons et le Borinage. Mons, Imprimerie du Journal La Province, 1919. In-8° (137 x 202 mm.) agrafé, 4 p., couverture défraîchie et anciennement restaurée avec de l'adhésif, on joint deux anciennes coupures de presse.
   
Un rare ouvrage dont il est précisé sur la couverture qu'il est « en vente à la Librairie Scattens, rue de la Petite-Guirlande, à Mons et dans ses Succursales ». 



Préface :
   Quand il fait le bilan des batailles, dans telle ou telle guerre du passé, l'historien peut se contenter d'aligner quelques noms. Dans la tuerie horrible de 1914-1918, au contraire, les noms à retenir se pressent en foule et maints d'entre eux, théâtres de combats ayant influé sur l'issue ou la durée de la guerre, reviennent plusieurs fois aux feuillets de nos éphémérides militaires. C'est le cas pour la Ville de Mons, où se livrèrent les deux batailles des 23 août 1914 et 9-11 novembre 1918, la première aux débuts des hostilités et la seconde aux toutes dernières heures qui précédèrent la conclusion de l'armistice. Nous avons fait récemment la narration de la bataille des 9-11 novembre 1918, épisode, mouvementé où s'illustrèrent les braves Canadiens de la 1re Armée Britannique. Dans le combat du 23 août 1914, ce sont les armes Anglaises qui, une première fois déjà et toutes seules, affrontèrent le choc impie des hordes Teutonnes et surent leur infliger des pertes énormes dans leur ruée diabolique vers la noble terre de France, pour les amener par la suite à la Marne, où l'élan des Huns modernes devait être brisé peu après, comme celui des compagnons du premier Attila l'avait été à quelques lieues de là, dans les champs de Mauriac (Méry-sur-Seine), en 451 de l'ère du Christ !
   Mais la bataille dite de Mons ne fut pas limitée au seul territoire de notre Ville ; elle déroula ses péripéties sanglantes les 23 et 24 août 1914, aux abords et le long des deux canaux du Centre et de Mons à Condé, – ligne d'eau dont les troupes de Sir John French avaient fait un front de défense ; – elle fut marquée par des combats multiples, acharnés, qui eurent successivement pour théâtres principaux : Péronnes-lez-Binche, Bray, Obourg et Nimy-lez-Mons, le territoire même de Mons et ensuite celui de plusieurs de nos communes les plus peuplées du Borinage.
   Nos sources. Uniquement soucieux de vérité historique, nous n'avons utilisé que des matériaux documentaires. Les Rapports officiels du généralissime Sir John French à son gouvernement, datés des 7 septembre, 17 septembre et 8 octobre 1914, nous ont fourni des données concises, sobres, mais très claires sur les combats et sur la marche des troupes Anglaises ; nous les avons complétées par des emprunts au livre copieux et d'une sincérité parfaite de Lord Ernest. W. Hamilton. Il nous restait à dresser l'acte d'accusation de la férocité Allemande dans les journées des 23 et 24 août 1914 : aux témoignages directs que nous avons personnellement recueillis auprès des témoins les plus dignes de foi, nous avons pu ajouter le précieux appoint des notes patiemment et courageusement réunies, sur l'invasion Teutonne, par deux de nos concitoyens, MM, G. Casy, chef de bureau à l'Administration communale de Mons, et Maurice Robert, publiciste, à qui nous adressons nos remerciements bien confraternels.

Vendu.

 

FOSSOUL-RISSELIN (Anne-Marie) — Le vocabulaire de la vie familiale à Saint-Vaast (1890-1914). Liège, Imprimerie George Michiels, 1969. In-8° (158 x ,232 mm.), 184 p., illustrations, (collection « Mémoires de la Commission Royale de Toponymie et de Dialectologie (Section Wallonne) », n° 12), exemplaire non coupé et en très bon état.

Table des matières :
   - Introduction.
      § I. Le village.
      § II. Les méthodes.
   - Bibliographie.
   Chapitre I. La naissance.
      § I. La conception.
      § II. La grossesse.
      § III. L'accouchement.
      § IV. Après la naissance.
         1. Déclaration.
         2. Baptême.
         3. Relevailles.
   Chapitre II. L'enfance.
      § I. Le premier âge.
         1. Alimentation.
         2. Premiers vêtements de l'enfant.
         3. Premier mobilier et jouets.
         4. Enfantines.
         5. Dentition.
         6. Premiers pas et sauteuses.
         7. Langage enfantin.
         8. Noms communs pour traduire « enfant ».
      § II. La petite enfance.
         1. Quelques aspects physiques.
         2. Quelques traits de caractère.
         3. Châtiments traditionnels.
         4. Habillement ancien.
         5. Jouets.
         6. Argent de poche et bonbons.
      § III. L'école.
      § IV. Maladies infantiles.
      § V. Communion solennelle.
   Chapitre III. La jeunesse.
      § I. Puberté.
      § II. Occupations.
      § III. Conscription.
   Chapitre IV. L'amour et les fiançailles.
      § I. Les fiançailles.
      § II. L'amour physique et l'inconduite.
   Chapitre V. Le mariage.
      § I. Cérémonies.
      § II. Vie conjugale.
   Chapitre VI. La mort.
      § I. Prémices.
      § II. La mort.
   Chapitre VII. La famille.
      § I. Les appellations de ses membres.
         1. Noms wallons.
         2. Prénoms.
         3. Spots.
      § II. La vie de famille.
         1. Soirée.
         2. Fêtes des enfants.
         3. Réunions de famille.
   - Additions.
   - Index.
   - Table des figures.

Vendu.

 

[GARAUDY (Roger)]. PRAZAN (Michaël) et MINARD (Adrien) — Roger Garaudy. Itinéraire d'une négation. Paris, Calmann-Lévy, 2007. In-8° (150 x 230 mm.) collé, 442 p., exemplaire en très bon état.

En quatrième de couverture :
   On peut se représenter Roger Garaudy comme un caméléon, tant il a changé de couleur au cours de sa longue vie d'intellectuel engagé.
   Né à Marseille en 1913 dans une famille de petits employés, Roger Garaudy commence son engagement comme militant protestant, ce qui ne l'empêche pas d'entrer tôt au Parti communiste et d'y faire une ascension fulgurante après guerre, tout en poursuivant des études de philosophie. Sa verve et son mordant, sa servilité, aussi, en font rapidement un de ses porte-parole les plus en vue. Son témoignage dans le procès Kravchenko marque le faîte de sa gloire comme stalinien officiel. C'est sa période rouge vif. Bientôt, il prend ses distances tout en se posant en victime des « durs », et guigne du côté des gauchistes libertaires qui animent Mai 68. Séquence rouge et noire. Mais voilà que la thématique tiers-mondiste l'appelle. C'est l'occasion de se poser en champion de l'anticolonialisme, de fustiger l'arrogance de l'Occident et d'incarner « le sanglot de l'homme blanc ». Son engagement va très loin, puisqu'il se convertit à l'islam et chante les bienfaits de la révolution khomeinyste. Période verte. Des dizaines de livres émaillent ces années de retournements successifs, mais aucun d'entre eux n'est pris véritablement au sérieux. Jusqu'à sa période brune. En signant Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Garaudy accède enfin à la notoriété tant convoitée. Ce livre négationniste lui vaudra deux procès, qu'il perdra, mais surtout un succès immense et instantané dans tout le Moyen-Orient. Vilipendé et méprisé en France, Roger Garaudy devient dans les années 90 un propagandiste de l'antisémitisme dans le monde musulman, multipliant interviews, conférences de presse et débats ayant pour thème le « mythe » de la Shoah. Invité en grande pompe par les rois, les présidents à vie et les imams, il est devenu le principal inspirateur des ayatollahs et des ennemis d'Israël, dont Mahmoud Ahmadinejad ou Hassan Nasrallah.
   Ce livre retrace l'itinéraire en zigzag d'un intellectuel raté mais exalté et dévoile l'étendue de son ultime forfaiture, dont peu d'observateurs occidentaux ont pris la mesure.

13 euros (code de commande : 00273).

 

HENNEBERT (Henri) — L'Hôtel de Ville de Mons. Mons, Éditions Saint-Georges, 1949. In-8° broché, 71 p., illustrations, exemplaire en parfait état.

Historique :
   À l'origine de son organisation communale, Mons avait un Hôtel de Ville appelé « Maison de la Paix ». Les échevins siégeaient auparavant au Château des Comtes de Hainaut. Le Général de Haene rappelle que c'est la communauté de Sainte-Waudru qui a institué l'échevinage, et se demande s'il ne faudrait pas plutôt supposer que le siège de la magistrature locale était situé non loin de l'enclos du Chapitre, et en tout cas, à l'intérieur de l'enceinte de Baudouin V, là où se trouvait le noyau de la cité.
   Déjà, en 1292, plusieurs comptes mentionnent la Maison de la Paix comme étant située à front de la rue de Nimy.
   Augustin Lacroix, citant des textes de 1292, conclut que ces mentions fournissent la preuve qu'il existait en même temps deux Hôtels de la Paix, l'un dans la rue de Nimy, qui est le plus ancien, le second sur le marché.
   Par acte daté du 25 juillet 1295, Jean dit Vilains dou Markiet, bourgeois de Mons et Maroie des Peis, sa femme, donnèrent à la ville de Mons leur manoir et deux pièces de terre, pour y ériger un hôpital après leur décès. C'est à peu près à l'endroit où se trouve la cour intérieure de l'Hôtel de ville actuel que fut installé un établissement hospitalier pour héberger les pèlerins et les étrangers pauvres, de passage à Mons.
   Guillaume Ier, comte de Hainaut, par un acte de 1323, constate l'inutilité de cette maladrerie et accorde aux échevins l'autorisation d'ériger sur son emplacement la Maison de la Paix.
   De 1323 à 1348, on constate la construction d'une maison dite « Maison de Ville » sur l'emplacement précité. Un de nos chroniqueurs pense que la première Maison de la Paix du Markiet aurait été rectangulaire, située presque à front de rue et perpendiculaire à celle-ci. Elle aurait occupé à peu près l'emplacement de la Salle des Sacquiaux et de la Salle du Conseil communal d'aujourd'hui. Il s'agissait d'un bâtiment construit en pierres et briques à la base, la superstructure étant en bois. 
 

10 euros (code de commande : 00288).

 

[JOSÉPHINE DE BEAUHARNAIS (Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite)]. GAVOTY (André) — Les amoureux de l'impératrice Joséphine. Paris, Librairie Arthème Fayard, 1961. In-8° (145 x 194 mm.) broché, 413 p., petit cachet ex-libris de Maurcie Dernelle à la page de garde.

En quatrième de couverture :
   De même qu'on ne peut juger Napoléon en ignorant ses victoires militaires et son Code Civil, on ne saurait parler de Joséphine sans connaître les êtres qu'elle conquit par intérêt ou par penchant. En étudiant les amoureux de Joséphine en ce livre bourré de révélations nouvelles, André Gavoty montre combien, du duc de Lorges à Rouget de L'isle, du chevalier de Coigny à Turpin de Crissé, d'Hippolyte Charles à Berckheim, de Gérôme Gohier au prince de Mecklembourg-Schwerin et bien d'autres encore, combien cette « frivole » créole manifesta d'habileté et d'opportunisme dans le choix de ses amants.
   Outragée par son premier mari, dès 1786 elle fait la conquête d'une série de grands seigneurs quadragénaires propres à la rapprocher de la cour de France. Puis sous le Directoire, ses liaisons avec Hoche, Barras et le général Bonaparte font d'elle une des femmes les plus en vue du régime. Si elle a quelques liaisons secondaires où le caprice intervient, elle n'hésite pas à se servir de ces amants pour des fins bénéfiques. Contrairement à ce que prétendait Frédéric Masson, la femme du Premier Consul et l'Impératrice ne furent pas plus fidèles à Napoléon que Joséphine ne l'avait été au général Bonaparte. En 1814, son action personnelle sur un prince allemand lui vaut d'être courtisée par le Tsar et le roi de Prusse alors que son mari est au ban de l'Europe. Sous tous les régimes elle sait se ménager d'utiles protecteurs.

8 euros (code de commande : 00265).

 

[LANDUYT (Octave) et SZYMKOWICZ (Charles)] — Octave Landuyt - Charles Szymkowicz. À corps perdu corps retrouvé. Mons, Musée des Beaux-Arts, 1996. In-4° (243 x 301 mm.) broché sous couverture à rabats, 254 p., nombreuses reproductions en couleurs à pleine page, très bon exemplaire, peu courant.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée au Musée des Beaux-Arts, à Mons, du 17 février au 31 mars 1996.



Table des matières :
   - Les artistes, par Léo Ferré.
   - Fraternellement, par Étienne Van Bastelaer.
   - À Mons. À corps perdu corps retrouvé, par Maurice Lafosse.
   - Les poètes Octave Landuyt et Charles Szymkowicz, par Jan d'Haese.
   - Langsheen Octave Landuyt en Chales Szymkowicz, par Jan d'Haese.
   - Landuyt à vol d'oiseau, par Élie Saegeman.
   - Avec ses yeux d'aigle, par Léo Ferré.
   - Szymkowicz. L'enfant de la méoire, par Paul Caso.
   - Octave Landuyt.
   - Charles Szymkowicz.

40 euros (code de commande : 00285).

 

LE MOUËL (Jean-François) — Les 36 Eskimos de l'île aux Mouettes. Sint-Martens-Latem, Éditions de la Dyle, 1999. In-8° (165 x 240 mm.) broché, 230 p., illustrations, exemplaire en parfait état.

En quatrième de couverture :
   À Naujât, l'île aux Mouettes, sur les côtes du Groenland, vivaient 36 Eskimos et 122 chiens. Cette minuscule population isolée du monde organisait son existence au rythme particulier des saisons du Grand Nord. L'été, les chasseurs sillonnaient « l'eau libre » dans leurs kayaks en peau de phoque. L'hiver, ils parcouraient en traîneau des centaines de kilomètres. Une existence rude qui prenait souvent des allures d'aventure.
   Jean-François Le Mouël a eu le bonheur de partager pendant trois ans la vie de « Ceux des Mouettes ». Il leur prêta la parole avec intelligence et sensibilité. Son livre fut vite épuisé.
   La création toute récente du Nunavut – nouveau territoire pour une partie des Inuit canadiens – après l'acquisition par les Groenlandais d'un statut d'autonomie interne en 1979, concrétise la naissance d'un nouveau monde sur les marges de notre planète. Il y eut un avant, il y aura un avenir.
   La présente réédition s'inscrit dans un devoir de mémoire pour que ne s'oublie jamais ce petit peuple chaleureux et accueillant alors en harmonie profonde avec son sévère milieu naturel.

12 euros (code de commande : 00274).

 

[LIBAN]. Lettres et visages du Liban et de l'Orient. Dijon, Palimpseste, 1983. In-4° (223 x 279 mm.) broché sous couverture à rabats, 137 p., illustrations en noir, exemplaire en très bon état.
   
Catalogue de l'exposition éponyme organisée à la Salle de Fore (Palais des Ducs de Bourgogne), à Dijon, du 17 septembre au 2 octobre 1983.



Table des matières :
   - Avant-propos par Amine Gemayel.
   - Verbe Parole Livre, par Philippe Duvollet.
   - Les Racines du Liban, par Camille Aboussouan.
   Catalogue :
      - Lettres et Visages du Liban et de l'Orient. Commentaires, descriptions bibliographiques, ainsi que les textes d'introduction par Géarld Duverdier.
      - Introduction : Les Croisades.
      I. La redécouverte des frontières spirituelles de l'Europe.
         1. Les Églises d'Orient : union et orientalisme chrétien.
         
2. Les frontières culturelles de l'Europe.
      II. D'un monde à l'autre.
         1. Du « Saint Voyage de Turquie » au « Voyage en Orient ».
         2. Les passeurs d'Orient.
     - Conclusion : Ex-libris d'un bibliophile libanais.

13 euros (code de commande : 00267).

 

MURRAY (John J.) — Flandre et Angleterre. L'influence des Pays-Bas sur l'Angleterre des Tudors et des Stuarts. Traduit de l'anglais par Mady Buysse et Marnix Vincent. Anvers, Fonds Mercator, 1985. In-4° (238 x 307 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 401 p., illustrations en noir et en couleurs, (série « Flandria Extra Muros », n° 2), exemplaire en bon état.

Introduction :
   Dès l'aurore de l'histoire jusqu'à nos jours, les relations entre la Grande-Bretagne et les Pays-Bas (région comprenant la Belgique, la Hollande actuelle et les territoires adjacents) furent étroites, en fait, bien plus étroites qu'on ne le croit généralement. À la fin de l'ère glaciaire, nos ancêtres auraient pu traverser à pied les terres marécageuses qui, à l'époque, reliaient l'Angleterre à l'Europe. Plus tard, lorsque la mer du Nord et la Manche séparèrent la Grande-Bretagne de l'Europe, le contact maintenu par les marins prit une importance critique. De la Scandinavie à la Bretagne, les Européens pénétraient en Angleterre tantôt en envahisseurs, tantôt en commerçants. Tous y ont laissé des traces de forme génétique, linguistique et politique. Sous les Tudors et les Stuarts – époque étudiée par le professeur John Murray dans son remarquable ouvrage – l'influence des Pays-Bas sur l'Angleterre augmenta énormément dans presque tous les domaines. Des thèses récentes ont démontré plusieurs aspects de cette influence, mais aucune n'est aussi approfondie et détaillée que celle du professeur Murray. Ses remarques ont de quoi surprendre plusieurs historiens professionnels par l'immensité du champ qu'il décrit et la documentation sur laquelle il appuie sa démonstration de l'influence néerlandaise en Angleterre.
  Le professeur Murray nous décrit comme un pont le courant culturel reliant l'Europe à la Grande-Bretagne. Sous les Tudors, Anvers était le centre économique et culturel le plus important d'Europe occidentale. Après la chute d'Anvers, vaincue par la Furie espagnole, Amsterdam reprit cette situation privilégiée. Sous les Stuarts, en dépit de conflits périodiques avec les Hollandais, Amsterdam resta la ville européenne la plus importante du fait de son rôle dans l'évolution économique et culturelle anglaise. Amsterdam, qui était aussi la ville la plus tolérante d'Europe, devint le refuge des exilés politiques et religieux, surtout venus de France. Les huguenots arrivèrent en masse à Amsterdam et dans d'autres villes hollandaises. Plusieurs d'entre eux poursuivirent leur route jusqu'en Angleterre où leurs arts et métiers furent utiles à l'évolution économique de même que les métiers flamands avaient déjà stimulé l'industrie anglaise. Les intellectuels huguenots, pénétrant en Angleterre en passant par les Pays-Bas, amenaient des idées nouvelles de France et de Hollande. Plusieurs de ces réfugiés huguenots, après un séjour en Hollande et en Angleterre, finirent par se rendre en Amérique où ils devinrent des membres importants des colonies anglaises.
   Le lecteur contemporain a tendance à oublier un point de vue historique essentiel : à l'époque des Tudors et des Stuarts, les Pays-Bas incluaient les Sept Provinces-Unies du nord, couramment appelées Hollande, toute la Belgique actuelle et certaines régions limitrophes de France et d'Allemagne. C'était ce qu'on appelait alors les Pays-Bas ou les Flandres. Des dialectes néerlandais variés étaient parlés dans le nord de ces régions, le français dans le sud. La langue néerlandaise de la Belgique actuelle est appelée flamand, car elle est parlée par les habitants des Flandres. Le wallon est la langue des provinces francophones. Au XVIe siècle, un grand nombre de protestants wallons se réfugièrent en Angleterre.
   L'intérêt des Anglais pour les arts néerlandais est, sans doute, l'aspect le plus familier de l'influence culturelle des Pays-Bas en Angleterre. Des peintres, dont certains comptent aujourd'hui parmi les plus célèbres, tels que Holbein et Van Dyck, trouvèrent en Angleterre un marché idéal pour leurs œuvres. Dès l'époque de Caxton et à travers les âges, les imprimeurs et les graveurs néerlandais illustrèrent les ouvrages anglais. Les nombreuses éditions d'intellectuels aux Pays-Bas contribuèrent à transformer l'esprit anglais et le stimulèrent dans l'étude de la philosophie, de la religion, des sciences et d'autres domaines. Tout ceci nous est conté en détail par le professeur Murray.
   Il nous renseigne également sur des questions plus pratiques, entre autres dans son chapitre sur l'agronomie et l'agriculture. Les coutumes alimentaires anglaises furent transformées par l'introduction de légumes d'abord peu ou pas connus du tout. Les recettes de cuisine des Tudors et des Stuarts nous révèlent les progrès de la cuisine anglaise grâce aux importations de l'horticulture néerlandaise. Des ingénieurs venus des Pays-Bas se rendirent en Angleterre pour améliorer les cours d'eau, assécher les marécages de l'East Anglia et se rendre utiles de mille autres manières. Jusqu'à ce jour, le Norfolk, le Suffolk, le Cambridgeshire et d'autres régions de l'est de l'Angleterre gardent les traces de leurs travaux. La technologie des Pays-Bas a exercé une influence profonde et durable sur l'Angleterre des Tudors et des Stuarts.
   Il n'est vraiment presque point d'aspect de l'Angleterre des XVIe et XVIIe siècles qui ne nous montre l'influence des Pays-Bas. Le professeur Murray, profitant d'une vaste expérience linguistique, a lu une quantité prodigieuse de manuscrits et de rapports imprimés sur ces deux siècles. Le relevé des sources bibliographiques de chaque chapitre nous renseigne sur l'étendue de ses recherches.
   Le professeur Murray a écrit un ouvrage d'une valeur durable sur les relations de l'Angleterre avec les Pays-Bas en une période critique de leur histoire.

Vendu.

 

['PATAPHYSIQUE]. Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 1. Guide de l'Expectateur. Us, règles, pratiques, coutumes, protocoles, habitudes, définitions, standards, normes et anomalies observés et à observer tant pour le port extérieur que pour la conduite intérieure au Cymbalum Pataphysicum et ès Institutions corrélates en attendant l'an 2000. Rilly-la-Montagne, Cymbalum Pataphysicum, 1986. In-8° (145 x 204 mm.) collé, 48 p., quelques illustrations, exemplaire en bon état.

Sommaire :
   - De la règle.
   - Des usages.
      - La durée de l'Occultation.
      - L'occultation du Calendrier Pataphysique.
      - L'apostrophe du mot 'Pataphysique.
      - Des anciennes publications.
      - Du port extérieur.
      - Des nominations.
   - Du diapason.
      - Le Cymbalum Pataphysicum.
      - Activités du Cymbalum Pataphysicum.
      - Publications du Cymbalum Pataphysicum.
      - La phynance d'inscription.
      - Le Cymbalum et le Collège.
      - Le Cymbalum et les institutions extérieures.
   - Les Instituts étrangers.
   - Du passé (qui est aussi l'avenir).
      - Chronologie de Collège de 'Pataphysique.
      - Bibliographie sur le Collège de 'Pataphysique.
      - Les publication du Collège : cartes postales.
      - L'organisation collégiale.

Vendu.

 

['PATAPHYSIQUE]. Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 5. Rilly-la-Montagne, Cymbalum Pataphysicum, 1987. In-8° (148 x 209 mm.) collé, 96 p., illustrations, exemplaire en très bon état avec sa bande d'annonce.
   Ce volume est consacré à L'année pataphysique (mois de haha 2).

Avant-propos :
   « C'est l'intolérable colique : Flaubert, Barrés, Péguy, Romain Rolland, Roger Martin-du-Gard. Comprenez-vous tout le sens du verbe emmerder ? » Il est conforme à l'euphorisme torméen que Flaubert – via Saint Homais et Ry – soit à l'honneur en ce Monitoire encore consacré aux saints du mois de haha. Car s'il est l'alpha et l'oméga du langage, le Ha ha proféré par l'« hiatus immonde » de Bosse-de-Nage est évidemment aussi la merdre : « cacalogie ».
   Après Arthur Rimbaud et Agénor Fenouillard, deux Maîtres du Verbe, le pharmacien Homais dans le genre lieu-commun et Jean-Pierre Brisset dans le genre cabinet particulier, sont ici, et entre autres, célébrés : « La célébration : fausse d'aisance » ajoute Julien Torma.
   Ces célébrations culminent avec celle des dernières volontés : l'appel au cure-dent, « laisser-aller bien pardonnable de la fin », ultime vidange, ou plutôt pénultième, car le mot de la fin est bien celui du Staroste Bosse-de-Nage. En écho à l'étude du regretté Jean-Claude Dinguirard parue dans le précédent Monitoire, le présent numéro s'achève par une recension de Quelques significations plus évidentes des paroles haha. Cette recension est due à Pascal Dumont. Elle complète et augmente considérablement celles du chapitre XXIX des Gestes et Opinions du Docteur Faustroll et du n° 26 des Subsidia Pataphysica. Nous serions tentés de la qualifier de « définitive » si nous ne savions qu'on n'en a jamais fini avec le « Maître mot » qui, rappelle le Faustroll (XXXII), « attend une glose dans l'espace présent et l'appendice, plus grand que lui-même, d'une suite dans la durée ».

18 euros (code de commande : 00287).

 

[PRIMITIFS FLAMANDS]. The Flemish Primitives. Volume III. The Hieronymus Bosch, Albrecht Bouts, Gerard David, Colijn de Coter, Goossen van der Weyden groups. Par Cyriel Stroo, Pascale Syfer-d'Olne, Anne Dubois, Roel Slachmuylders et Nathalie Toussaint. Traduit par Michael Lomax et Tony Langham. Bruxelles, Brepols, 2001. In-4° (216 x 304 mm.) sous cartonnage d'éditeur, 392 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection « Catalogue of Early Netherlandish Painting in the Royal Museums of Fine Arts of Belgium »), exemplaire en bon état.

Table des matières :
   - Foreword, par Eliane De Wilde.
   - Catalogue.
      - Hieronymus Bosch.
         1. Hieronymus Bosch, Crucifixion with a Donor and Saint Peter.
         2. Workshop of Hieronymus Bosch, Temptation of Saint Anthony Triptych.
         3. After Hieronymus Bosch, Nativity.
      - Albrecht Bouts.
         4. Albrecht Bouts, Assumption of the Virgin Triptych.
         5. Albrecht Bouts, Penitence of Saint Jerome.
         6. Albrecht Bouts, Jesus in the House of Simon.
         7. Albrecht Bouts, Donor with Saint James Major and Donatrix with Saint Barbara.
         8. Albrecht Bouts, Assumption of the Virgin.
         9. Albrecht Bouts, Holy Sacrament Altarpiece.
         10. Albrecht Bouts, Crucifixion.
         11. Workshop of Albrecht Bouts, Christ Crowned with Thorns / Skull.
      - Gerard David.
         12. Gerard David, Adoration of the Magi.
         13. Gerard David, Virgin and Child with the Milk Soup.
         14. Follower of Gerard David, Pietà.
      - Colijn de Coter.
         15. Colijn de Coter, Saint Michael and Virgin with Four Apostles (two fragments of a Last Judgment).
         16. Colijn de Coter, Johanna van Maerke Triptych.
      - Goossen van der Weyden.
         17. Goossen van derWeyden, Portraits of Francois Colihrant and Lysbeth Biers.
   - Bibliography.
      - Works and Articles.
      - Exhibition Catalogues.
      - Sales Catalogues.
   - Concordance of Old/New Attributions.
   - Index of Works.

20 euros (code de commande : 00283).

 

SAVANT (Jean) — Les préfets de Napoléon. Paris, Hachette, 1958. In-8° (132 x 200 mm.), 331 p., exemplaire dédicacé par l'auteur à Maurice Dernelle.

Table des matières :
   - Prologue.
      - De Bureaux de Pusy à Bonaparte.
   Première partie. Les préfets à l'œuvre.
      I. Un mot nouveau.
      II. Les préfets s'installent.
      III. Napoléon et les préfets.
      IV. Rencontres avec les préfets.
      V. Les grands travaux.
      VI. Tout ne va pas pour le mieux.
      VII. Aussi bien logés que Dieu.
      VIII. Fouché, la police et les préfets.
      IX. L'impôt du sang.
   Deuxième partie. Préfets célèbres.
      X. Les grands préfets.
      XI. Jean-Bon Saint-André.
      XII. Godard d'Aucour de Plancy.
      XIII. Lezay-Marnesia.
      XIV. Stanislas de Girardin.
      XV. Le grand Beugnot.
      XVI. Mathieu-Louis Molé.
   Troisième partie. La grande épreuve.
      XVII. Les « Marie-Louise » des préfectures.
      XVIII. « Napoléon est mort ».
      XIX. Derniers choix.
      XX. La débâcle.
   - Épilogue.
      - Les préfets introuvables.
   - Liste des préfets du Consulat, de l'Empire et des Cent-Jours.
   - Sources de cet ouvrage.
   - Note sur le coefficient 300.
   - Bibliographie.

 Vendu.

 

SCARRON (Paul) — Le Virgile travesty en vers burlesques de Monsieur Scarron. Reveu & corrigé. Tomes I et II (complet). [Amsterdam], [Abraham Wolfgang], 1668. [Suivant la Copie imprimée / A Paris, / cIc Icc LXVIII.] Deux volumes in-12 (84 x130 mm.) plein veau raciné d'époque, dos lisses orné de guirlandes dorées, pièces de titre rouges, tranches mouchetées, t. I : 372 p., t. II : 307, [1 bl.] p., exemplaire bien complet de toutes ses illustrations (1 frontispice au tome I (répété au tome II) et 8 gravures, ex-libris Le Tellier.


   Alphonse Willems précise : « Les huit livres dont cette édition se compose sont tout ce que Scarron a imité de Virgile. L'édition donnée par les Elzevier sous la date de 1651 ne comprenait que cinq livres. »
   L'exemplaire présenté ici est dans le tirage que décrit Rahir : « L'en-tête [de la dédicace à la reine] est formé d'un seul fleuron avec arabesques sur fond noir, semblable à celui de la page 5 du tome 2. »



Bibliographie :
   - Rahir (Édouard), Catalogue d'une collection unique de volumes imprimés par les Elzevier, n° 2376 et vignette n° 253.
   - Tchemerzine (Avenir et Stéphane), Bibliographie d'éditions originales et rares d'auteurs français des XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, tome X, p. 240.
   - Willems (Alphonse), Les Elzevier. Histoire et annales typographiques, n° 1807.


Les deux volumes : 200 euros (code de commande : 00289).

 

[WALLONIE]. Congrès de Concentration wallonne. Liège 27-28 septembre 1930. Compte-rendu officiel. [Liège], s.n., [1930]. In-8° (139 x 214 mm.) broché, 141 p., exemplaire en bon état.
   
Rare exemplaire de ce compte-rendu du premier congrès du mouvement Concentration wallonne, présidé par François Van Belle.



Extrait du discours de Charles Defrêcheux :
   En cette année du Centenaire de notre Indépendance, de multiples et grandioses cérémonies ont magnifié à juste titre la gloire et la prospérité de la Belgique.
   Nos deux splendides expositions internationales se sont ouvertes cependant dans un malaise politique, qui, malgré la trêve des fêtes, n'est pas encore dissipé.
   Cette inquiétude générale provient de la prédominance racique d'une partie du pays sur l'autre.
   L'Action Wallonne, qui depuis de nombreuses années, s'efforce de créer en Wallonie un mouvement de résistance, a estimé qu'il était opportun de coordonner les efforts de tous. Elle a invité les Wallons de tendances les plus diverses, depuis les extrémistes utopistes jusqu'aux modérés les plus calmes, à participer à un Congrès de Concentration Wallonne, qui affirmera l'Unilinguisme de la Terre Wallonne et examinera les griefs linguistiques, matériels et moraux de tous les Wallons.
   Au reste, de toute part, on ressent la nécessité de s'unir : L'Assemblée Wallonne a établi le cahier des revendications wallonnes et les organismes politiques étudient ce grave problème.
   L'Administration Communale de la Ville de Liège, cette forteresse de la culture latine, ne pouvait rester indifférente à notre mouvement et nous a accordé son bienveillant patronage.
   Nous vous sommes très reconnaissants, Monsieur le Bourgmestre, du large appui moral et matériel que vous avez bien voulu nous accorder en cette circonstance et que d'ailleurs nous avons toujours trouvé auprès du Conseil Communal de notre Ville.
   Il m'est agréable de souligner aussi que nos assises se tiendront dans notre antique Palais Provincial obligeamment mis à notre disposition par M. le Gouverneur Pirard.
   Cette bienveillance des Pouvoirs Publics est pour nous un précieux encouragement.
   Elle se justifie par les difficultés de l'heure.
   De plus en plus, en Wallonie, se développe l'impression que l'intégrité racique des Wallons est menacée et qu'il est urgent de réaliser le front unique afin d'éviter l'absorption ou la bilinguisation.
   Notre appel a été entendu par plus de trois cents adhérents, venus de toutes les régions wallonnes du pays et représentant la plupart des associations de défense wallonne. J'ai l'honneur de vous présenter les délégations arrivées ce matin. Beaucoup d'autres, à cause de l'éloignement, ne peuvent être présentes que cet après-midi.
   Ce succès nous réjouit profondément. Il est la preuve que l'opinion publique s'émeut enfin. Le Gaulois, qui sommeille au fond du cœur de tout Wallon, ne laissera pas se perdre l'héritage que lui ont laissé ses ancêtres. Il se souviendra du vers célèbre de Schiller, dans Wallenstein : « Respectez-le, c'est un Wallon ! »
   Nous nous défendrons donc contre l'emprise germanique, mais nous n'avons cependant aucune intention révolutionnaire. En commémorant les événements de 1830, on a rendu hommage à la part prépondérante des Wallons dans l'érection du Royaume de Belgique. Indépendamment des raisons internationales, qui exigent son maintien, la patrie belge a depuis cent ans une histoire trop glorieuse pour la rayer de gaîté de cœur de la carte du monde.
   Ce sera la tâche de notre Congrès d'aider à la recherche de la solution, qui conciliera tous les intérêts.
   Déjà, les lois linguistiques votées indiquent les réalisations désirées par les Flamands ; en outre, l'un de leurs organismes les plus puissants et les plus autorisés vient d'affirmer son intention d'arriver à la séparation administrative des deux parties du pays.
   Les Wallons marqueront-ils leur accord sur une organisation que les Flamands peuvent leur imposer ? Peut-être, mais à la condition que ce changement se fasse honnêtement, sans spoliation des droits des Wallons.
   Au lieu d'un divorce, une séparation de biens équitable n'est-elle pas désirable et ne réalisera-t-elle pas la formule lapidaire de M. le député Bovesse : « Pour l'Union Nationale, par le Régionalisme » ?
   Lourde est la responsabilité des mandataires Wallons.
   La Belgique n'est peut-être pas sérieusement menacée, mais il n'en est pas de même de notre culture latine : Que notre cri de ralliement soit donc : « Vive la Wallonie » !

Vendu.

 

WERGIFOSSE (Jacques) — Sanglante… (1946) suivi de Sanglante Bis (2001) et de documents divers. Bruxelles, [Le Bout du Monde], 2001. In-8° (146 x 210 mm.) agrafé, [60] p., tirage limité à 100 exemplaires.

   La première partie de cet ouvrage contient la reproduction de Sanglante... Cent poèmes de Jacques Wergifosse, publié à Bruxelles, par Le Miroir Infidèle, en 1946.

 20 euros (code de commande : 00280).

 

[WUILLOT (Philippe Augustin Joseph)] — Satires politiques par le poéte borain. Bruxelles, Vanbuggenhoudt, 1849. [Bruxelles, / Imprimerie de J. Vanbuggenhoudt, / Rue de Schearbeék, 12. / 1849.] In-8° (125 x 193 mm.) sous cartonnage gris (petit manque à la coiffe), étiquette de titre rouge, 300, [1 (errata], [1 bl.] p., ex-libris.
   
Une édition particulièrement rare... 



Notice de Christiane Piérard (Biographie nationale, t. XXXII, col. 792-794) :
   
Philippe-Augustin-Joseph Wuillot, poète satirique dont les publications pseudonymes étaient signées Le Poète borain, né à Pâturages (Hainaut) le 10 vendémiaire an IX (20 octobre 1800), décédé à Sainte-Croix-lez-Bruges le 25 février 1883, chez le peintre Charles Goëbbels (Wuillot était alors domicilié à Saint-Gilles-lez-Bruxelles).
   Collaborateur-rédacteur au Méphislophélès (journal satirique semi-hebdomadaire qui a paru à Bruxelles à partir du 1er janvier 1831), il y publia, dès 1838, une caricature par quinzaine ; collaborateur de l'Argus (journal politique, industriel, administratif, littéraire et artistique paraissant le dimanche et le jeudi, dès 1844), Wuillot y fait paraître des vers de satire politique, particulièrement nombreux pendant l'année 1848. Le Poète Borain est avant tout un pamphlétaire mordant, acerbe, méchant même, s'attaquant à tous et à tout.
   Docteur en Philosophie et Lettres de l'Université de l'État à Louvain, en 1824, (le 3 juillet) par la défense d'une thèse intitulée Disputatio de Antipatro Tarsensi (publiée chez Cuelens à Louvain), il n'obtint pas la chaire qu'il croyait devoir occuper dans l'enseignement. Aigri par cet échec, il se lança dans une opposition farouche à toutes les institutions établies, à tous les hommes en place ou arrivés à une situation en vue, tant dans le domaine politique que dans le domaine religieux, artistique ou scientifique.
   C'est en alexandrins, en iambes ou en autres modes poétiques qu'il exprima ses rancœurs et qu'il rédigea ses attaques virulentes dépourvues de toute indulgence. Son style est assez ampoulé, d'une beauté souvent contestable mais d'une hargne soutenue malgré certaines longueurs lassantes. Son contemporain Béranger appréciait sa manière facile d'exprimer sa pensée, bien qu'il lui fût impossible d'en savourer tout le sel (Wuillot s'attaquait à des politiciens belges inconnus du chansonnier parisien).
   Les principaux thèmes de ses satires sont la dénonciation de l'hypocrisie et de l'arrivisme en politique et en religion, la mise en évidence de la crédulité publique, la lutte contre la publicité tapageuse. Les hommes politiques, les gens d'Église et particulièrement les Jésuites, les pédagogues et singulièrement les professeurs d'Université, tous les gens arrivés à une situation enviable, quelle qu'elle soit, ne trouvent aucune grâce à ses yeux. Le roi Léopold Ier et le duc de Brabant mêmes, n'échappèrent pas à ses traits acérés. Cependant le Poète Borain était universitaire (mais insatisfait), catholique (du moins, il l'avait été) et royaliste (certains poèmes le laissent supposer).
   Le moindre faux pas politique est monté en épingle, toute flagornerie, tout compromis, toute concession politiques ou religieux sont dénoncés avec férocité.
   Il salit avec un certain plaisir la réputation d'hommes connus et parfaitement honnêtes, en rappelant une faute commise, quelques générations auparavant, par un membre de leur famille.
   Le fiel n'est donc pas absent de ses écrits ; certaines de ses allégations sont vraies et vérifiables, mais il apparaît que dans l'ensemble de son œuvre abondante, il s'en prend plus aux personnalités qu'aux institutions. Il n'y a rien ou très peu de constructif dans cette satire. Ce caractère aigri et insatisfait n'a jamais supporté la réussite d'aucun de ses contemporains : à toute promotion, il voit des dessous peu honnêtes. Des étrangers ont subi sa verve venimeuse, insinuante et acérée, tel Napoléon III. Très rares sont ceux qui ont trouvé grâce sous sa plume : Gendebien, député de Mons, Charles Rogier, parfois, Lamennais, Anna Lemaire, actrice à Bruxelles, Rose Druart, bienfaitrice des Polonais en exil, sont à peu près les seuls à bénéficier de ses louanges.
   Il se définit d'ailleurs assez bien lui-même dans Anna Lemaire (Nérnésis, p. 87) :
         Mon satirique luth, populaire instrument,
         Est peu fait pour l'éloge et l'applaudissement,
         Et dès qu'il faut louer, ma lyre n'est pas prête,
         Mon vers est étranger à l'art adulateur.
   Dans Le Livre du Diable (pp. 5-6), il définit sa ligne de conduite :
         Tout en ce livre est objet de satire :
         Tout personnage est rampant, valet plat,
         Fourbe, intrigant, parjure, renégat ;
         Tout acte est vil : tout sent l'hypocrisie,
         La trahison, la noire apostasie...
         Partout enfin, mon vers accusateur
         Poursuit Tartuffe, au regard imposteur.
   Certains textes (chanson, poème) écrits par Wuillot et parus dans L'Argus ainsi que des caricatures, publiées en même temps que ces textes par L'Argus et le Méphislophélès, amenèrent le Poète Borain, les directeur, rédacteur en chef, imprimeur de ces journaux satiriques, ainsi que des typographes, libraire et autres, devant la Cour d'Assises du Brabant, en février 1847. Les débats eurent lieu à huis clos. L'accusation portée contre eux était « injures envers la personne du roi, prononcées par Wuiilot ». Le jury conclut à l'innocence des prévenus. Le défenseur de Ph.-A. Wuillot était Maître Picard. Dans la relation des plaidoiries publiée par La Belgique judiciaire (t. 5, 1847, col. 184-186 et 202-210), il est fait état des fonctions remplies précédemment par Wuillot comme professeur de rhétorique dans un collège oratorien, le Collège Saint-Jean.
   Ce personnage anti-politicien et anti-clérical, qui vécut, par sa faute, sans amis, est à l'heure actuelle totalement inconnu dans son village natal. Ses écrits ne sont plus que des documents rarement consultés car leur sujet était très restreint dans le temps. Son manque d'idées générales, de pensées élevées au-dessus des basses contingences fait du Poète Borain, alias Ph.-A. Wuillot, un auteur fort oublié, très peu lu.


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