L'entente ne fut pas vraiment cordiale entre Maxime Weygand et Charles de Gaulle...
WEYGAND (Général Maxime).
En lisant les Mémoires de Guerre du général de Gaulle.
Paris, Flammarion, 1955
(mention de dixième mille sur la
couverture).
In-8° (120 x 190 mm.) broché, 236 p., exemplaire en bon état.
Avant-propos :
Ainsi que je l'ai toujours pensé et écrit, la France ne
peut redevenir elle-même que dans l'Union. L'Union pour être durable réclame la
Vérité.
Plus de dix ans ont passé depuis les événements au sujet desquels
le général de Gaulle vient de publier un livre mûrement pensé, savamment
composé, dont les termes, les expressions sont pesés avec une parfaite
connaissance de la valeur des mots. Sur de nombreux points je suis en désaccord
avec l'auteur. Il ne s'agit pas de querelles personnelles, dépourvues d'intérêt,
mais d'événements historiques d'une exceptionnelle importance dont les
conséquences n'ont rien perdu de leur gravité. Une lettre de protestation ne
suffit pas ; une mise au point documentée me paraît indispensable. C'est
pourquoi j'apporte, une fois encore, mon témoignage au sujet de questions qui
tiennent une large place dans les Mémoires de Guerre du général de
Gaulle.
Ce petit livre ne s'adresse pas à lui. Se considérant comme « un
homme que le destin portait hors de toutes les séries », il a gagné « des
sommets dont il ne devait descendre jamais plus ». Il s'est situé trop haut pour
entendre d'autre voix que celles en harmonie avec la sienne. Ces pages sont
écrites pour ceux de mes contemporains qui voudront bien les lire, et pour les
Historiens de l'avenir.
Des Français, en nombre toujours plus grand, sont
avides de connaître le plus exactement possible les événements de leur époque et
le rôle qu'y ont joué les hommes responsables. Ils sont soucieux de se faire une
juste opinion sur un ensemble d'actes et de jugements, dont les passions
s'exerçant en sens contraire, parfois avec une incroyable violence, ont inspiré
les récits les plus contradictoires.
Aux Historiens s'adresse un homme qui
fut appelé, malgré son grand âge, à un rôle qu'il n'a pas cherché, parvenu
aujourd'hui au terme de sa vie après une longue carrière de Soldat, qui a connu
les périodes les plus exaltantes comme les plus douloureuses. Il ne prétend pas
leur dicter la vérité, sachant trop combien nous sommes sujets à l'indulgence
lorsqu'il s'agit de nos propres actes, et à la sévérité quand il s'agit
d'apprécier ceux d'autrui. Modestement, je leur ai déjà apporté, et ne leur
apporte aujourd'hui que ma contribution d'acteur et de témoin.
D'autre
part, en le faisant, j'obéis à des sentiments de justice et de gratitude envers
tous les combattants qui, sous mes ordres, se sont vaillamment battus ou
virilement préparés. J'obéis à ces mêmes sentiments à l'égard de tous les hommes
qui ont accompli, de leur mieux, et parfois magnifiquement, sous tous les cieux
et à quelque rang qu'ils aient servi, leur devoir de Français. Naturellement
aussi, envers la mémoire de ceux qui sont morts victimes de leur fidélité, le
Gouverneur général Boisson, le général Dentz, et de celui que le peuple de
France et la majorité de ses représentants élus ont choisi pour les conduire au
moment crucial de l'épreuve : le Maréchal Pétain.
On peut manquer, même
inconsciemment, à l'exactitude historique de bien des façons : par erreur,
déformation, omission. L'objet de ces pages est de mettre en lumière ce qui m'a
paru dans les Mémoires de Guerre du général de Gaulle relever de ces
modes d'inexactitude. Sa bonne foi n'est pas en cause. Je tiens à affirmer, en
toute sérénité, mon respect des idées, des mobiles et des actes de tous ceux qui
l'ont suivi et lui demeurent fidèles, et reconnaissants de l'influence qu'il a
exercée sur eux. Je les crois pénétrés, tout comme moi, de l'amour de la vérité
et de cette idée que rien de solide ne se bâtit en dehors d'elle. Si ces pages
tombent sous leurs yeux, qu'ils en prennent connaissance avec la même sérénité,
avec la même tolérance à l'égard d'opinions contraires aux leurs.
Afin de
faciliter et d'éclairer la lecture de ce travail, j'ai suivi autant que je l'ai
pu, l'ordre des chapitres des Mémoires. Afin d'éviter les erreurs
d'interprétation, j'en ai maintes fois rappelé le texte, comme celui de certains
messages ou discours. J'ai appuyé mes affirmations de documents placés en
Annexes.
20 euros (code de commande : 00145).
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