lundi 3 juillet 2023

Les « nouveautés » du 4 juillet 2023

MISE À JOUR DU 4 JUILLET 2023

N'hésitez pas à me contacter
par courriel
(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.
 
 

[AISNE]. Mémoires de la Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie de l'Aisne. Tome XXII. Laon, Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie de l'Aisne, 1977. In-8° (135 x 210 mm.) broché, 176 p., illustrations in et hors texte, bel exemplaire.



Table des matières :
   - Compte rendu du 20e congrès, tenu à Soissons, le 25 avril 1976 (pp. 3-9).
   - Société historique et archéologique de Château-Thierry :
      - Compte rendu des séances (pp.10-12).
      - La succession de la maison de Bouillon, par R. Deruelle (pp. 13-26).
   - Société académique de Chauny :
      - Les faïences de Sinceny, par B. Degonville et J.-J. Rousseau (pp. 27-38).
   - Société historique de Haute-Picardie :
      - Les « émotions populaires » dans le département de l'Aisne de la fin de 1790 à l'an IV (1795-1796), par G. Dumas (pp. 9-64).
      - Légendes carolingiennes de Pierrepont et de Laon, par S. Martinet (pp. 65-76).
      - Documents des archives de l'Aisne concernant La Fontaine et signés par lui, par G. Dumas (pp. 77-79).
      - Le contrat de mariage de Jules Verne, par G. Dumas (pp. 80-82).
      - Destruction du beffroi de Laon en 1878, par G. Dumas (pp. 83-87).
      - Présence de l'histoire, une amitié de huit siècles, par H. Dufrenelle de Bousies (pp. 88-90).
   - Société académique de Saint-Quentin :
      - Compte rendu des séances de 1975 (pp. 91-106).
   - Société historique de Soissons :
      - Le haras de Braine, par R. Haution (pp. 107-113).
      - Geôles d'autrefois, trois « culs-de-basse-fosse », par B. Ancien (pp. 114-118).
      - L'oubliette du château de Coucy, par B. Ancien (pp. 119-124).
   - Société archéologique de Vervins et de la Thiérache :
      - Le domaine de Roubais, berceau de La Flamengrie et de La Capelle-en-Thiérache, par M.-A. Arnould (pp. 125-136).
      - Note sur le retranchement de Romery, par P. Dausse (pp. 137-140).
      - Le district de Vervins (1792-1793), problème des subsistances, par D. Depernet (pp. 141-164).
   - Société historique régionale de Villers-Cotterêts :
      - Une production particulière de l'industrie locale : les cotrets, par M. Leroy (pp. 165-169).
      - Un grand juriste cotterèzien : Jean-Charles Demolombe (1804-1887), par J. Joubert (pp. 170-173).
      - Activités de la société en 1975 (pp. 174-176).

9 euros (code de commande : 00501).

 

AUGIÉRAS (François) Le voyage des morts. S.l., Fata Morgana, 1979. In-8° (146 x 223 mm.) broché sous couverture à rabats, 216 p., édition sur papier vergé dont le tirage est limité à 1000 exemplaires, mention manuscrite sur la page de garde.
   
La première édition de ce texte fut publiée à La Nef en 1959 sous le pseudonyme Abdallah Chaamba.



Préface :
   J'ai commencé d'écrire en Afrique, la nuit, sur les toits de terre sèche. Cette volonté de survivre à travers une œuvre d'Art, à l'occasion d'une aventure imprévisible, n'aurait eu en soi rien de dramatique, si elle n'avait été le fait d'un être aussi primaire ; je n'étais rien, je ne savais rien, je craignais de mourir ; j'appris le français mot par mot.
   Ce premier livre fut écrit au nord de l'oasis d'El Goléa dans des conditions d'une cruauté peu commune. Me sauvèrent le goût du jeu, une gaieté féroce un peu dansante ; je ne voulus voir dans le thème du Vieillard et l'enfant qu'un jeu barbare sous le ciel étoile, qu'une admirable partie d'échecs. Au Sahara j'habitais dans un fort ; sous la splendeur des astres étais-je à tout jamais coupé des autres hommes, devais-je survivre, atteindre mon époque ? J'écrivais chaque soir à la lueur d'une petite lampe ; désespéré, sans une réponse humaine, je commençais d'être un artiste qui regardait le ciel, qui rencontrait l'Éternel au plus profond de son destin, parmi les sables du désert. La flamme sereine de ma lampe approfondissait le charme des ténèbres ; dans le silence de la fin de la nuit je conçus bien que l'aventure de mes livres en couleur, d'Afrique expédiés partout jusqu'à l'Océanie, serait un jour envisagée comme un trait d'une rare audace, comme un accord secret avec le monde, comme une agression autrement plus émouvante que l'Art Moderne agonisant. M'enchantait l'éblouissante cruauté de ma vie.
   J'allais vers la conquête d'un style. Qu'avais-je lu ? Nietzsche, Sade, Rimbaud. Qu'avais-je vu ? Le Musée de l'Homme. Si l'on veut bien se souvenir de cette pauvreté d'une part, et de l'autre considérer ma solitude en Afrique, l'on peut concevoir à quel point j'étais, hors de l'Europe, au cœur même, sans le savoir, de la culture actuelle. Disons une expérience involontaire, une équation aux données d'une simplicité jamais réalisée, aux conséquences dont l'orientation serait décisive. Pour moi d'abord. Si Le vieillard et l'enfant n'avait été qu'un jeu barbare, Le voyage des morts devait être une conquête, la résolution de l'équation.
   Une erreur assez remarquable fut alors la mienne. Au Soudan, lisant Les voix du silence, je fus persuadé que la pensée de Malraux était celle de l'Europe que j'ignorais parfaitement, d'une élite héritière de la noblesse des hommes, modifiée, atteinte par Sumer, par l'Égypte, par le message des morts, par la présence des dieux. L'Occident fut pour moi : Sade, Nietzsche, Rimbaud, ET la Résurrection. Tant d'appels ne firent qu'approfondir ma solitude sous le ciel étoile, j'acceptai ma part d'éternité, ce qui me séparait des hommes, m'accordait à l'au-delà.
   Dois-je regretter mon erreur, ma solitude maintenant désespérée : l'élite pour laquelle j'écrivais n'existe pas. L'Europe sans âme, avec Malraux, qui ressuscite les Dieux à l'usage des lecteurs des numéros d'été de la nouvelle N.R.F. ne me pardonnera jamais de l'avoir crue hantée ; d'avoir été atteint par la Résurrection qui l'honore et la dépasse, dont elle ne sait que faire ; d'avoir gravi, meurtri, sanglant mais victorieux, marche à marche, mon escalier vers les astres ; d'avoir cru en l'au-delà clamé par tous les resurgis des nécropoles ; d'avoir refusé de me soumettre à la civilisation de Paris. S'il me fallait la définir, je serais tenté de répondre : la seule qui n'incarne pas les valeurs qu'elle prétend siennes.
   Il est beau que du désert une voix se soit élevée, assez humble pour n'être pas indigne de la Résurrection des Dieux.
   L'Europe demeure ce qu'elle était sous les César, grossièrement coupée de l'Éternel. Contre elle j'ai conquis mon style et ma survie ; jadis j'aurais lutté contre Rome. D'abord un style de vie, des mœurs datant des premiers temps du Monde ; je perdis jusqu'au souvenir que j'avais de l'Occident, et je tremblais de joie. Mon écriture aussi : agressive, émue. J'ai cru à mon âme éternelle, à mon double. Mot par mot j'ai conquis ma liberté, qui m'accordait à Dieu. Devinant pourtant que cette panique, si émouvante qu'elle soit, me faisait passer à côté d'un admirable sujet.
   À côté d'une réalité si puissante qu'elle participait de l'Éternel. Quand l'ai-je acceptée sans réserve ? Je n'en sais rien, de même qu'il m'est impossible de savoir à quel endroit mes livres ont commencé de n'être plus d'un enfant. Étais-je un écrivain ? Que l'être assez primaire que j'ai toujours été signifia surtout par sa vie : lorsque j'en fus persuadé je devinai quelle victoire pourrait être la mienne, à quel point serait moderne la notion de réalité si forte qu'elle atteint l'au-delà. En fait une modification volontaire du destin individuel serait proprement géniale, après l'acceptation cohérente des conséquences de la culture actuelle.
   Le voyage des morts : il y a dans ce livre toute une mentalité, autant de candeur que de férocité orientées vers les astres, une irrémédiable sauvagerie ; je me suis parfois demandé qui pourrait aimer ça, quand je rencontrai la solitude, le silence et la mort.

Vendu.

 

BAUDIN (Louis) — La vie quotidienne au temps des derniers Incas. Paris, Hachette, 1963. In-8° (132 x 201 mm.) broché, 301 p., (collection « La Vie Quotidienne »), cachet humide de bibliothèque sur la couverture légèrement défraîchie.


Sur la jaquette :
   Nul n'a parcouru les hauts plateaux sud-américains sans se demander quel est ce passé dont l'Indien continue, depuis un temps immémorial, à chanter la splendeur et à garder la nostalgie. Avant la découverte de l'Amérique s'étendait en ces régions d'une beauté grandiose et sauvage l'empire des Incas, d'une superficie quintuple de celle de la France et peuplée de 12 à 14 millions d'habitants. L. Baudin a étudié cet étrange état sur place, dans les anciennes chroniques espagnoles, et il a entrepris de le ressusciter en nous révélant ainsi le mystère de la « race de Bronze » inassimilable et inchangée depuis 400 ans.
   Après avoir situé l'empire dans l'espace et dans le temps et recréé l'atmosphère propre à l'Indien, l'auteur nous fait participer à la vie de l'Élite. Nous suivons l'homme-dieu, impassible et magnifique, dans les cérémonies qu'il préside et dans son palais empli d'objets d'art où ses femmes et ses serviteurs s'empressent à la satisfaire.
   De l'Administration, L. Baudin fait un exposé attachant : statistiques parfaites dressées au moyen de cordelettes nouées, fonctionnaires hiérarchisés et contrôlés étroitement, routes qui dépassaient les voies romaines en longueur et en solidité.
   Les cérémonies religieuses sont ensuite évoquées dans le cadre du temple du soleil, véritable mine de métaux précieux qui plongea les Espagnols dans la stupeur et le ravissement. Enfin l'exposé de la vie intellectuelle et artistique nous rend sensibles les étonnantes disparités de cette singulière civilisation : les pierres cyclopéennes des murailles étaient ajustées avec une précision inexplicable, les artisans modelaient d'admirables poteries, mais la roue et le tour leur étaient inconnus, les dramaturges faisaient jouer leurs pièces de théâtre mais ignoraient l'écriture.
   Tel fut l'Empire des Incas que ces pages nous restituent dans sa fascinante étrangeté.

8 euros (code de commande : 00513).

 

[BOUSSOIS (commune française - Hauts de France)]. BOISE (Michel)Reflets du passé. Boussois, chez l'Auteur, 1978. In-8° (156 x 230 mm.) broché, 175 p., bon exemplaire.



Table des matières :
   - Préfaces.
   - Introduction.
   - Repères historiques.
   - Origines.
   - Le château.
   - Les seigneurs de Boussois.
   - Description des fiefs et arrière-fiefs.
   - Toponymes.
   - La seigneurie de Marpineau.
   - Deux grandes familles seigneuriales : D'Anneux et Bady.
   - Droits et revenus du chapitre Sainte Aldegonde.
   - Autres biens religieux - Estimation de leurs revenus.
   - Vente des biens nationaux et d'émigrés.
   -L'église.
   - Peuplement patronymique pré-révolutionnaire.
   - Métiers et commerces - Essai de chronologie avant 1789.
   - Souvenirs des dernières guerres.
   - Construction du premier fort (1879-1887).
   - Un fort de la ceinture Serre-de-Rivière (1914).
   - Notre village pendant la Première Guerre mondiale.
   - 1940 - Un ouvrage autonome de la Ligne Maginot.
   - Tableau synoptique des combats de la poche de Boussois (16 au 22 mai 1940).
   - Les grognards de l'empereur.
   - Nos dernières victimes (1939-1945).
   - Mayeurs et maires.
   - L'ordre public.
   - Les secrétaires de mairie.
   - Élections.
   - Le Bureau de Bienfaisance (B.A.S.).
   - Un bienfaiteur de la commune : Élie Delplace.
   - Enseignement : locaux, personnels, effectifs, alphabétisation.
   - Le service des douanes.
   - La Garde nationale.
   - Le service des Postes.
   - Le service de Santé.
   - La Sambre et ses ponts.
   - Qui s'en souvient depuis ?
   - Au temps passé.
   - Les biens communaux.
   - L'énergie électrique.
   - L'eau potable.
   - Les exploitations minières.
   - La fiscalité.
   - Revenus agricoles moyens (1850-1890).
   - Des salaires - Des prix.
   - Animaux de trait et véhicules à moteur.
   - Démographie.
   - Tables décennales.
   - 1850-1890 : évolution des métiers.
   - Routes, rues, chemins, pied-sentes.
   - Sociétés locales.
   - 1896 : panorama communal.
   - Distractions et coutumes de nos grands-parents.
   - Les surnoms.
   - Les glaces.
   - Un entretien.
   - Documents archivistiques.
   - Documents héraldiques et épigraphiques.
   - Sources.

15 euros (code de commande : 00500).

 

BROCHIER (Jean-Jacques) — Mon Dieu quel malheur, mon Dieu quel malheur, d'écrire un roman érotique. Paris, Mercure de France, 1970. In-8° (117 x 217 mm.) broché, 118 p.
   Exemplaire du tirage courant de l'édition originale.



Extrait :
   Il était très malheureux. Il était cinq heures et il sortit sous la marquise. Les arbres ne bougeaient pas, pas de poteaux télégraphiques pour défiler, pas de pluie sur les vitres du sleeping pour illustrer la définition physique d'une composante. Il n'était pas dans le train. Les nuages, au lieu de se laisser contempler à quelques milliers de pieds en dessous de l'aile du Boeing, passaient stupidement à quelques milliers de mètres au-dessus de lui, pas l'ombre d'une hôtesse de l'air. Il n'était pas en avion.
   Comment voulez-vous écrire un roman érotique dans ces conditions.
   Si encore il avait habité un château fort, avec des fossés, cimetière incorporé ; un bel endroit clos, rond, entouré de cercles concentriques – bois, douves, oubliettes ! Au lieu de ça une stupide maison de maître du XIXe siècle, bête comme le bon bourgeois qui l'avait fait construire pour baiser tranquille les petites paysannes des environs, avec un parc dessiné, et des magnolias. Des magnolias, si quelqu'un trouve quoi que ce soit d'érotique à ces feuilles vernies et à ces épaisses fleurs blanches, c'est qu'il a de l'imagination. On dirait du lait, et rien que le mot lui faisait monter le cœur entre les lèvres.
   Et une pièce d'eau. Il y avait une pièce d'eau, rectangulaire et d'une platitude à croire que le mot avait été inventé pour elle. Même le plus enthousiaste seigneur de Bandole n'aurait pu y trouver l'inspiration pour noyer les enfants qu'il n'avait que ce plaisir à faire.
   Décidément, le seul endroit réaliste pour écrire un roman érotique, c'était encore la bibliothèque.

Vendu.

 

CARPENTER (Humphrey) — Au rendez-vous des génies. Écrivains américains à Paris dans les années vingt. [Titre original : Geniuses together. American writers in Paris in the 1920s.] Traduit de l'anglais par Jean-Claude Lullien. Paris, Aubier, 1990. In-8° (135 x 220 mm.) collé, 362 p., illustrations en noir hors texte, exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   Le plus vieux pays du monde ? C'est l'Amérique affirme Gertrude Stein pour expliquer l'exode de ses compatriotes vers la « jeune » Europe au cours des années vingt. Les premiers entrés dans la modernité, les États-Unis sont déjà en proie à des maladies de vieillesse. L'Europe, elle, ne fait que commencer. Paris reste une ville à échelle humaine, Montparnasse, « le Quartier », est encore un village et si l'Amérique est frappée par la prohibition, Paris offre ses cafés et ses bistros. Le Dôme, le Sélect, la Coupole forment un véritable triangle sacré pour tous les « génies » exilés décidés à la fois à écrire et à s'amuser.
   Les uns retourneront aux États-Unis les mains vides quand la fête sera finie. Ainsi McAlmon, froid, vide, toujours ailleurs, à la recherche d'un endroit où « il doit bien se passer quelque chose » et qui termine sa vie comme commis voyageur en Arizona.
   D'autres survivront à la fête éphémère : T.S. Eliot, Pound, Joyce, Fitzgerald, Hemingway... Sylvia Beach ouvre sa librairie Shakespeare and Company et publie Ulysse, Gertrude Stein achète son premier Picasso et se livre à des expériences de « cubisme en littérature » qui permettront à Hemingway d'élaborer son propre style.
   Derrière les anecdotes qui ressuscitent l'esprit du « jazz âge », les beuveries, les bagarres, les chassés-croisés sentimentaux de la Génération Perdue, Humphrey Carpenter fait découvrir au lecteur la toile de fond et les personnages réels qui ont inspiré à Hemingway son premier roman et qu'il fera revivre, trente ans plus tard dans Paris est une fête.

Vendu.

 

CHASTENET (Jacques) — La vie quotidienne en Espagne au temps de Goya. Paris, Hachette, 1966. In-8° (132 x 200 mm.) broché sous jaquette d'éditeur, 219 p., illustrations en noir hors texte, (collection « La Vie Quotidienne »), exemplaire en parfait état.



En quatrième de couverture :
   Après une jeunesse orageuse, Goya se fixe à Madrid en 1775 ; il ne la quittera définitivement qu'en 1824 pour achever sa vie en France.
   Jacques Chastenet, de l'Académie française, s'est attaché à décrire la vie quotidienne en Espagne pendant cette période.
   Les provinces espagnoles forment à cette époque autant d'entités distinctes, et chacune d'elles présente des mœurs et des coutumes particulières. La société est très hiérarchisée : la cour, les hidalgos, les intellectuels et les artistes, la bourgeoisie, le peuple des villes, celui des campagnes, l'Église, l'armée, les Gitans : autant de petits mondes qui, s'ils se pénètrent parfois, gardent cependant des modes de vie très différents.
   Une grande coupure : celle que provoquèrent l'invasion française et la guerre de l'Indépendance.
   Avant cette date, nous voyons une Espagne aimable, insouciante et allègre. Après c'est une Espagne torturée et farouche qui nous est offerte, celle des guerrilleros et des atroces sévices exercés par les deux camps.
   Jacques Chastenet est parvenu à donner de cet ensemble enchevêtré, un tableau clair et complet. Chemin faisant, il jette une vive lueur sur divers points importants : en particulier sur l'action des afrancesados, les Espagnols francophiles, action qui influa autant sur les initiatives napoléoniennes que sur le développement des idées libérales dans la Péninsule.
   Rapide, vivant, varié, le livre, qui chemine aisément à travers tant de courants et de contre-courants, constitue une page d'histoire riche d'idées politiques, économiques et sociales, et de ces petits faits vrais qu'aimait tant Stendhal.

Vendu.

 

CHAVÉE (Achille) — À pierre fendre. Poèmes. Mons, Haute Nuit, 1952. In-8° (133 x 175 mm.) broché, 51 p., un des 15 exemplaires numérotés sur Hollande van Gelder (n° VI), dédicace de l'auteur à Louis Van de Spiegele.
   Rare édition originale.



   Le recueil rassemble trente-trois poèmes écrits entre janvier 1945 et septembre 1952.
Notice de René Poupart :
   Si Chavée a espéré qu'une femme lui apporte l'amour absolu et pur dont il rêvait, il n'a cessé de chercher à percer l'énigme de son essence et de son destin humains. Une série de volumes de poésie, publiés quasi annuellement témoignent de cette interrogation dont l'angoisse se masque d'humour sarcastique : Éphémérides (1951), À pierre fendre (1952), Cristal de vivre (1954), Entre puce et tigre (1955), Les traces de l'intelligible, publié sans date, vraisemblablement un peu avant Catalogue du seul. [...]
   Chavée semble maintenant préférer la concision à l'abondance. Les poèmes courts sont majoritaires, mais ce qui a été perdu en quantité est regagné en poids. Nombre de ces brefs poèmes sont d'une remarquable densité ; ils sont à mi-chemin entre les grands envols des premiers recueils et le langage lapidaire des aphorismes de Décoctions (1964).

   Le dédicataire du recueil est le peintre surréaliste montois Louis Van de Spiegele qui, avec ses amis Achille Chavée et Fernand Dumont, participa aux activités de Rupture, puis du Groupe surréaliste de Hainaut et de Haute Nuit dont les premières expositions eurent lieu dans sa galerie Le Sagittaire.
Bibliographie :
   - Poupart (René), Catalogue du seul, dans, Lettres françaises de Belgique. Dictionnaire des œuvres. La poésie, p. 80-81.
   - Achille Chavée. 1906-1969, catalogue de l'exposition organisée à l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, à La Louvière, en 1979, n° 304.
   - Canonne (Xavier), Van de Spiegele Louis, dans 1000 personnalités de Mons & de la région, p. 760.

120 euros (code de commande : 00507).

 

CLAUSSET (Édouard) et MAUCLET (Gustave) — Auvelais et Arsimont (canton de Fosses). Bruxelles, Culture et Civilisation, 1981. In-8° (152 x 229 mm.) broché, 283 p., une carte, (collection « Les Communes Namuroises - Monographies Historiques »), cachet humide ex-libris à la deuxième page de la couverture, exemplaire en bon état.
   Il s'agit de la réédition de l'édition publiée à Namur, chez A. Servais & Fils, en 1905-1906.



Table des matières :
   - Sources.
   Chapitre I : Topographie, hameaux, écarts et lieux-dits.
      Topographie - Hameaux, écarts et lieux-dits modernes - Lieux-dits anciens.
   Chapitre II : Étymologie et origine d'Auvelais.
   Chapitre III : La seigneurie.
      Les seigneurs d'Auvelais-le-Comté - La seigneurie d'Auvelais, fief de demi-pairie du comté de Namur - Droits, revenus et biens seigneuriaux d'Auvelais-le-Comté - La seigneurie du Voisin.
   Chapitre IV : Les cours de justice.
      Cours de justice d'Auvelais-le-Comté - Cours de justice au Voisin - Le greffier et le sergent des cours.
   Chapitre V : Les communautés.
      Organisation distincte des communautés - Aisemences delle ville d'Avelois - Bien communaux - Limites des deux communautés. Population.
   Chapitre VI : La paroisse.
      Cure - Édifices du culte - Institutions charitables - Institutions pieuses - Succursale d'Arsimont.
   Chapitre VII : Faits de guerre - Événements politiques.
      Guerres franco-espagnoles - Guerre franco-autrichienne - La période de la Révolution française.
   Chapitre VIII : Établissements et constructions d'utilité publique.
   Chapitre IX : Agriculture, industrie.
   Chapitre X : Mœurs et coutumes.
   - Appendice : Les mayeurs d'Auvelais - Religieux et prêtres originaires d'Auvelais.

Vendu.

 

DAUBIER (Jean) — Histoire de la révolution culturelle prolétarienne en Chine. Tomes I et II (complet). Paris, François Maspero, 1971. Deux volumes in-8° (108 x 180 mm.) brochés sous couvertures à rabats, 223 et 165 p., collection « Petit Collection Maspero », n° 92 et 93), exemplaires en bon état.


Préface :
   La Révolution culturelle a une portée universelle. Les problèmes qu'elle a résolus ne sont pas propres à la Chine. Ce sont ceux du mouvement ouvrier contemporain. La Révolution culturelle constitue aussi un défi général à la conception bourgeoise de la vie, aux sociétés dites de consommation, au culte de l'argent, à l'élitisme et à l'individualisme. Elle montre que la renaissance du pouvoir bourgeois en URSS n'est pas une fatalité pour les autres pays socialistes et que les valeurs exaltées par l'Occident capitaliste sont historiquement relatives et dépassables. Elle apporte donc une contribution capitale à la transformation du monde moderne, mais suscite par là même une opposition vigoureuse. En fait, mis à part la Révolution d'Octobre, aucun événement historique n'a été aussi dénigré.
   Lutte pour la succession de Mao ; destruction de la culture traditionnelle et du Parti communiste, accompagnée du chaos dans l'administration, de la désagrégation de l'économie et de la répression militaire ; lutte entre deux fractions bureaucratiques ; utilisation puis mise au pas de jeunes chinois contestataires ; les versions dénaturées de la Révolution culturelle n'ont cessé de se multiplier dans les pays occidentaux.
   Propagées par une presse puissante, ces falsifications ont acquis du crédit dans l'opinion. À l'extrême-gauche même, on doit constater qu'elles ont largement cours. Il serait superflu d'en détailler les raisons. Contentons-nous de dire que la Révolution culturelle est la plus grande et la plus riche expérience du mouvement communiste international. Les progressistes se doivent de l'étudier sérieusement sans se laisser égarer par la grande presse, les calomnies des sectaires ou le bavardage de prétendus experts.
   C'est pour faciliter cette étude que j'ai écrit ce livre. J'ai voulu faire un travail d'historien non de théoricien. Il fallait d'abord rétablir les faits dans leur authenticité. Je me suis fondé pour cela sur mon expérience directe : sur les contacts que j'ai eus avec mes camarades de travail chinois et étrangers, sur ce que j'ai pu lire, entendre et voir dans les réunions et au cours des luttes auxquelles j'ai assisté sur mon lieu de travail, dans des écoles et des usines, aussi bien que dans la rue. Mao Tsé-toung recommanda, le 8 août 1966, de permettre aux travailleurs étrangers résidant en Chine de participer à la Révolution culturelle comme les Chinois. C'est donc à lui en un sens que ce livre doit d'avoir été écrit.
   Il n'est pas encore possible de rédiger une histoire complète de la Révolution culturelle et de décrire son déroulement dans les différents secteurs de la société et province par province. Je n'ai voulu parler que de ce que je savais, qui était sûr et établi. J'informe loyalement le lecteur de mes incertitudes chaque fois qu'un événement est demeuré obscur ou controversé. J'ai délibérément écarté les sources étrangères pour compléter mon information. Les multiples tracts ou journaux de Gardes Rouges traduits et publiés par les agences américaines ou japonaises ne constituent pas à mes yeux des sources valables pour un historien. Je n'ai cité qu'un très petit nombre de ces textes, quand j'étais sûr de leur authenticité pour les avoir eus en main durant mon séjour en Chine ; tel est le discours de Mao Tsé-toung publié dans l'Annexe 4, à la fin du livre. Je me suis fondé pour le reste sur les textes officiels chinois et sur mon information personnelle.
   Je n'ai pas cherché à tirer les enseignements théoriques de la Révolution culturelle. J'ai pensé que la connaissance des faits devait avoir la primauté, et que d'autres, plus qualifiés, sauraient en tirer la leçon. Pour l'instant, peu de choses ont été faites en ce sens. Quelle richesse pourtant dans cette deuxième révolution chinoise qui concentre tous les enseignements théoriques et pratiques de la première et les porte à un niveau supérieur ! La gauche européenne n'a-t-elle donc rien à apprendre de la lutte entre deux lignes en régime socialiste, de la distinction des deux types de contradictions, de l'application créatrice du centralisme démocratique fondé sur la primauté de la politique et du travail idéologique ?
   L'introduction est la seule partie théorique de ce livre. Elle présente des lacunes dues pour l'essentiel à ma connaissance insuffisante à l'époque où je l'ai écrite des remarquables analyses des deux grands marxistes français que sont Louis Althusser et Charles Bettelheim. Elle paraît cependant sans modifications dans cette nouvelle édition. Malgré ses défauts, il m'a semblé qu'elle avait eu le mérite de mettre l'accent sur un aspect fondamental de la Révolution culturelle : la lutte contre le développement de couches sociales privilégiées dans un régime socialiste. Je laisse donc à mes nouveaux lecteurs le soin d'en juger.

Vendu.

 

DESCHAMPS (André) et BAJOMÉE (Georges)Chimay. Joué-les-Tours, Alan Sutton, 1999. In-8° (165 x 235 mm.) collé, 127 p., très nombreuses reproductions photographiques en noir, (collection « Mémoire en Images »), exemplaire en très bon état.



En quatrième de couverture :
   On a déjà beaucoup écrit sur la “cité princière” de Chimay, mais à travers plus de 200 documents iconographiques anciens, André Deschamps et Georges Bajomée nous apportent une autre vision de l’histoire chimacienne.
   Par l’image, ils nous font redécouvrir les vieux quartiers, les métiers disparus, les écoles, le folklore, les petits commerces et les industries d’hier.
   Cet ouvrage rappellera certainement beaucoup de souvenirs aux anciens et permettra aux plus jeunes de faire connaissance avec la vie d’autrefois.

Vendu.

 

DRUEZ (Léonce) — Chronique des Cosaque. Orties boraines. Bruxelles, Cuypers, 1946. In-8° (140 x 187 mm.) broché, 355 p., exemplaire en bon état.



Avant-propos :
   Au moment où le dialecte borain semble en voie de disparition, nous présentons au public un recueil romancé de dictons, idiotismes, étymologies curieuses, termes de la flore et de la faune, ariettes, jurons, parlotes d'oiseaux, distiques, corruptions de forme et de sens caractérisant ce dialecte. On comprendra aisément l'extraordinaire difficulté que présente la mise dans un contexte unique de ces curiosités philologiques. Puisse le lecteur apercevoir davantage les bienfaits que les défauts résultant d'un tel souci.
   Le récit même n'est pas de pure imagination et nous nous sommes trouvé mêlé à plus d'un épisode. Mais si tous les sobriquets cités existent effectivement au Borinage, ils ont ici changé de possesseur. Il n'entre pas dans nos intentions de calomnier ni d'offenser qui que ce soit.
   On voudra bien nous passer certaines saillies de goût douteux notées par souci d'exactitude : le dialecte borain en effet est entaché de trivialité. Il n'est point destiné aux ouïes délicates. Nous n'avons pu nous résoudre à trahir la vérité en l'édulcorant. C'est contraint et forcé que nous avons adopté par endroits un ton rabelaisien ; le borain est fortement imprégné d'esprit gaulois, ainsi que le lecteur pourra s'en rendre compte par de très nombreux idiotismes. Sans gauloiseries, le Borinage ne serait pas le Borinage.
   On excusera l'emploi dans le texte français de quelques termes donnés pour vieux par le Nouveau Larousse, mais d'usage très courant en dialecte : engraver, aronde, macquer, mitan, bailler, bégaud, ramentevoir, mignot, ouvrer, vacque, musser, ramon, mie (négation), ord, faire la buée, etc...
   On remarquera que nous avons volontiers fait usage de vocables qui, étant d'usage courant en dialecte, sont considérés à tort comme non-français par le Borain moyen : sabouler, patar, giries, engueuser, payelle, chopper, barguigner, dosse, couverte, s'affûter, piane-piane, brayette, escamper, plaquette, touiller, tine, escarole, calotte (tape), cabas, endêver, torque, flache, venette, pilot, dépiauter, cache, jaffe, emblavé, tette, être à joc, cloque, à la grosse mordienne, grillade, locher, de bric et de broc, marabout, dodiner, fouée, gadoue, liavet, esbroufe, faire (la) figue, chanteau, barrot, seilleau, etc.
   Les expressions boraines qui se trouvent ici au complet, ou peu s'en faut, sont souvent rapportées en discours indirect et traduites littéralement en français, ceci pour éviter de créer la fatigue par l'accumulation de termes patois. Une telle traduction se reconnaîtra à l'impression en caractères italiques. Notre commentaire s'appliquant à ces expressions est inséparable du texte. S'il n'est pas parfait, on lui concédera du moins la mérite de provoquer la discussion : cette chronique – gageure étrange certes – est du point de vue philologique un travail de défrichement, et un travail de défrichement peut renfermer des erreurs.
   Nous remercions vivement M. Alphonse Roland, professeur et compositeur de musique, membre de l'Académie de Montauban, pour sa précieuse collaboration. (Voir en appendice les mesures initiales des complaintes, berceuses, pas-redoublés, rondes et chants d'oiseaux.)
   Nous remercions de même instituteurs (surtout M. Dumortier, de Wasmes), travailleurs de la mine, et toutes les vieilles et tous les vieux, qui nous sont venus en aide si spontanément.

Vendu.

 

DUHAMEL (Georges) — Le Bestiaire et l'Herbier. Paris, Mercure de France, 1948. In-8° (124 x 188 mm.) broché, 188 p., exemplaire numéroté sur vélin pur fil Lafuma (n° 1002), non coupé auquel on joint la copie de l'article du Canada.
   
Édition originale. 



Extrait de l'article de Donatien Frémont :
   Nous avions déjà, de Georges Duhamel, d'exquises Fables de mon Jardin. Le Bestiaire et l'Herbier sont dans la même veine savoureuse. De simples observations dans le cadre de l'existence domestique ; une poésie fraîche et sans apprêt ; des leçons discrètes de haute sagesse humaine, qui jaillissent de la vie des plantes et des animaux ; de furtives notes détachées de pages de journal : c'est tout. Plus d'un lecteur peut-être dira : « Comme c'est facile ! J'aurais pu écrire cela moi-même... en y pensant. » La vérité est que ce genre tout uni, qui écarte les grands moyens, porte la marque de l'écrivain passé maître dans son art.
   On sait que l'auteur de la Chronique des Pasquier, non content d'être père et grand-père, trouve sa joie la plus pure à réunir dans une grande demeure patriarcale, à la campagne, ses enfants et petits-enfants. Il le rappelle aux dernières pages de ce nouveau livre : « J'ai voulu, de toute ma foi, dans la pieuse connaissance des sacrements de la vie, j'ai voulu faire une famille et lui donner une maison. J'ai voulu veiller à l'ordre, à l'harmonie de mon domaine, entendre les soupirs, les cris et les rires de tous... Je me suis efforcé de comprendre toutes les pensées des êtres qui vivent avec moi, dans le cercle de mon regard et à portée de ma voix. »



Bibliographie :
   - Frémont (Donatien), Le bestiaire et l'herbier, dans Le Canada, 23 avril 1949, p. 5.

Vendu.

 

Écritures dans la peinture. Nice, Centre Artistique de Rencontres Internationales, 1984. In-4° (207 x 300 mm.) collé, [130] p., nombreuses illustrations en noir, exemplaire en parfait état.
   Ouvrage édité à l'occasion de l'exposition éponyme organisée dans différentes galeries à Nice, Vence et Saint-Paul, en avril-mai-juin 1984.   



Galeries et artistes :
   - Arleri (Nice).
      - Paul Leon, Jean-Claude Couraleau, Kuiston Hallé, Claude Maillard, Jean Kiras, Ciro Bruni, Pietro Privitera-Michel Maire, Christian Gattinoni, Jiel Emsallem, Éric Sarner, Tom Drahos.
   - L'Arroyo (Nice).
      - Alfred Angeletti, Chicco Beiso, Daniel Biga, Patrick Grieco, Yoko Gunji michel Houssin, Pierre Marquer, Monique Santini-Évelyne Sauvage.
   - Calibre 33 (Nice).
      - Gérard Eppelé, Farioli, Geneviève Martin, Gilbert Pedinielli, Dominique Angel, Raoul Hebreard, Josée Sicard, Denis Castelas, Alain Laffargue, Gérard Sérée, Serge III, Gérard Thupinier, Philippe Tixier.
   - Galerie Alphonse Chave (Vence).
      - Palanc, Cipriani, Erebo, Lonné, Ozenda, Michel Roux.
   - Galerie Alexandre de La Salle (Saint-Paul).
      - Arthur Aeschbacher, Marcel Alocco, Carmelo Arden Quin, Arman, Ben, Jean-François Dubreuil, Claude Gilli, Peter Klasen, Gherasim Luca, Henri Maccheroni, Robert Malaval, Jacques Villeglé.
   - Diagonal (Nice).
      - Emilio Farina, Oscar Turco, Manuel Casimiro, Olivier Garcin, Claude Forest, Nja Mahdaoui, Bruno Mendonça, Claude Troin, Franco Torriani.
   - La Différence (Nice).
      - Robert Bozzi, Éric Dietman, Robert Erebo, Jean Mas, SaÏto Takako, Ben Vautier, George Brecht, Robert Filliou.
   - Lieu 5.
      - Martin Miguel, Max Charvolen, Serge Maccaferri, Raphaël Monticelli.
   - Lutopie (Nice).
      - Maria Roclore, Anik Vinay, Groupe GAFfiti.

Vendu.

 

ERCOLI (Mario, pseudonyme de Palmiro Togliatti) — La lutte contre la guerre et le fascisme. Paris, Bureau d'Éditions, 1935. In-8° (137 x 185 mm.) agrafé, 86 p.
   Rapport présenté aux séances des 13 et 14 août 1935 et Discours de clôture de la discussion du rapport prononcé le 18 août 1935 du VIIe Congrès mondial de l'Internationale communiste.



Table des matières :
   I. Le développement inégal du capitalisme dans les années de crise.
      - La fin des systèmes de Versailles et de Washington.
   II. La puissance de l'Union soviétique, les plans d'agression du Japon et la poussée du fascisme.
      - Le puissant essor de l'Union soviétique.
      - L'agression de l'impérialisme japonais en Extrême-Orient.
      - La poussée du fascisme, principal instigateur de guerre.
   III. La position des grandes puissances impérialistes.
   IV. L'agression de l'Italie fasciste contre l'Abyssinie et l'aggravation des questions coloniales.
   V. Notre mot d'ordre central : la lutte pour la paix et la défense de l'Union soviétique.
   VI. La politique de paix de l'Union soviétique.
   VII. Les pactes d'assistance mutuelle et le prolétariat international.
   VIII. Le front unique dans la lutte pour la paix et la défense de l'union soviétique.
      - La position de la social-démocratie.
      - Le mouvement pacifiste.
      - La lutte pour les revendications immédiates des masses.
      - Les femmes dans la lutte pour la paix.
      - La lutte pour la paix et la jeunesse.
   IX. L'armée et nos taches.
   X. La lutte pour la paix et la lutte pour la révolution.
   - Discours de clôture de la discussion du rapport.
Bibliographie :
   - Kahan (Vilém), Bibliography of the Communist International : 1919-1979, vol. 1, n° 1081.

Vendu.

 

Fiançailles, mariage et maternité. La Louvière, Écomusée Régional du Centre, 1988. In-8° (198 x 239 mm.) broché, 167 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en bon état.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée aux Ateliers de Bois-du-Luc, à La Louvière, du 19 juin au 16 octobre 1988.



Table des matières :
   - Préface, par J. Liébin.
   - Points forts de l'enseignement et de la pratique obstétricales, par R. Darquenne.
   - De la naissance aux fiançailles, par J.-M. Letot.
   - Les traditions dans la région du Centre, par M. Denuit.
   - Les mariages italiens en Belgique, par A. Morelli.
   - Les aspects caractéristiques du mariage chez les Slaves occidentaux, par P. Jarosova.
   - La cérémonie nuptiale chez les Grecs établis en Belgique, par P. Jarosova et M. Lentis.
   - Les mariages marocains en Belgique, par L. Houari et M. Renaerts.
   - Le mariage traditionnel en Anatolie occidentale, par S. Tansug.
   - Le mariage mixte en Belgique, par C. Delcroix, A. Guyaux et E. Rodrigez.
   - Les fêtes de la communauté laïque, par M. Voisin.
   - Expressions et vocables en dialecte du Centre, par M. Denuit.
   - La naissance traditionnelle dans la culture marocaine, par M. Renaerts.
   - La naissance aujourd'hui, par F. Donnay.

Vendu.

 

GARMY (René) — Histoire du mouvement syndical en France. Des origines à 1914. Paris, Bureau d'Éditions, 1932. In-8° (143 x 225 mm.) broché, 325 p., (collection « Bibliothèque du Mouvement Ouvrier »), exemplaire non coupé, papier jauni.



Avant-propos :
   Il n'existe pas, en France, d'histoire marxiste du mouvement ouvrier en général, du mouvement syndical en particulier.
   Je ne fus pas le seul à souffrir de cette grave lacune en abordant la vie militante dans les premières années d'après-guerre. Ni les importants ouvrages ou les thèses d'étudiants, de caractère plus ou moins officiel, dus à Levasseur, Hauser, Brizon, Moreau, Kritski..., ni les livres si consciencieusement, mais si sèchement documentaires du type de ceux de Paul Louis, ni enfin les brochures de propagande de la C.G.T. d'un intérêt trop restreint, ne pouvaient évidemment répondre aux préoccupations d'un jeune homme, avide de connaître le passé, les tendances, la vie profonde de la classe ouvrière, des syndicats, auxquels il consacrait son activité. Faute de mieux, j'eus recours à ces premières sources pour rechercher le « fil conducteur » qui me manquait. En même temps que je me documentais, j'essayais d'ordonner, d'analyser, de synthétiser mes découvertes, avec l'arrière-pensée d'éviter aux nouveaux venus et mes incertitudes et mes tâtonnements, je fus ainsi conduit à écrire, dans un organe corporatif, une première série d'articles élémentaires sur l'histoire du mouvement syndical français. En 1927, la direction de la Vie ouvrière – hebdomadaire de la C.G.T.U. – me confia le soin de traiter le même sujet sous formé d'« ABC syndical ». Cette étude fournit la matière d'un feuilleton par semaine, pendant quatre ans environ. Elle répondait à un si pressant besoin que les militants responsables de la C.G.T.U. et du Parti communiste, des travailleurs des syndicats confédérés et autonomes, de simples ouvriers du rang, des intellectuels, me prodiguèrent leurs plus fraternels encouragements. En 1930, l'Agit-Prop de l'I.S.R. crut devoir attirer l'attention des autres centrales adhérentes sur cette initiative. La même année, la Vie syndicale – organe du Syndicat national des agents des contributions indirectes (autonome) – puis, l'année suivante, la Voix des jeunes – éditée par la C.G.T.U. – publiaient, dans leurs colonnes, telles parties de l'« ABC syndical ». Les organisations ouvrières et mes correspondants me suggéraient, d'autre part, l'idée d'éditer ce travail en volume. J'acceptai.
   Mais ce ne fut pas sans appréhension que j'entrepris cette nouvelle tâche. En effet, si à mesure que je rédigeais l'« ABC syndical », le sujet me passionnait davantage, s'il avait pour moi un attrait croissant, j'en mesurais mieux aussi toutes les difficultés. J'avais l'impression de tourner autour du mouvement syndical sans parvenir, à la fois, à l'embrasser dans toute son étendue, ni à l'expliquer dans toutes ses évolutions. Il y a loin des anciens compagnonnages aux syndicats modernes, des corporations d'autrefois aux organisations patronales d'aujourd'hui. Il y a loin des conceptions de Pelloutier ou de Sorel à celle de Guesde ou de Lénine. Si paradoxal que cela paraisse, il me sembla nécessaire d'avoir terminé ce travail pour être en mesure de le commencer... Je remis en chantier l'« ABC syndical ». Je repris d'un bout à l'autre mon sujet, mais ce ne fut pas sans me heurter toujours aux mêmes obstacles. Non seulement, je ne disposais d'aucune étude marxiste importante consacrée au mouvement syndical – les travaux de Lénine et de l'école bolchévik sur la question ne sont pas encore traduits en français – mais, isolé dans un village de province, coupé des bibliothèques, il ne me fut même pas possible de rassembler tous les matériaux nécessaires. J'eus beaucoup de peine à réunir une documentation éparse, insuffisante ; j'en eus plus encore, à risquer quelques indispensables tentatives de synthèse. Je suis donc le premier à sentir les faiblesses du présent ouvrage. Mais on doit retenir aussi, à son excuse, qu'il fut écrit pendant les rares loisirs d'un militant déjà absorbé par la lutte quotidienne et les occupations professionnelles. Il représente, dans ces conditions, un travail de cinq années.
   À propos de la Critique du programme de Gotha, Lénine souligne que « le grand mérite de l'exposé de Marx est de rester fidèle à la dialectique matérialiste et à la théorie de l'évolution, et de considérer le communisme comme quelque chose qui évolue en partant du capitalisme. Au lieu de s'en tenir à des définitions scolastiques, artificielles et imaginaires, à de stériles querelles de mots (qu'est-ce que le socialisme ? qu'est-ce que le communisme ?), Marx analyse ce qu'on pourrait appeler les degrés de la maturité économique du communisme. » Une véritable histoire marxiste du mouvement syndical, pour être digne de ce nom, doit, elle aussi, considérer ce mouvement comme « quelque chose qui évolue en partant du capitalisme », savoir analyser « les degrés de sa maturité économique ». Si j'ai souvent médité ces lignes de Lénine en rédigeant mon livre, je me garderai, certes, de le présenter comme cette histoire marxiste qui est encore à écrire. Tout au plus, mon travail apportera-t-il une contribution à cette étude définitive que d'autres entreprendront. Tout au plus, en l'attendant, servira-t-il de modeste guide aux ouvriers en bataille, aux travailleurs manuels ou intellectuels s'intéressant à quelque titre au mouvement syndical. Il aura déjà fait œuvre utile s'il suscite des avis, des remarques, des critiques, des indications que je me permets de solliciter instamment des lecteurs pour une révision ultérieure.
   Ce livre débute avec les origines du mouvement syndical et s'achève en 1914, au seuil d'une période qui marque un bouleversement sans précédent des organisations ouvrières. Il sera vraisemblablement suivi d'un second ouvrage auquel je travaille à l'heure actuelle : Histoire du mouvement syndical en France depuis la guerre de 1914.

Vendu.

 

[GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG]. TRAUSCH (Gilbert) — Le Luxembourg sous l'Ancien Régime. (17e, 18e siècles et débuts du 19e siècle). Luxembourg, Bourg-Bourger, 1977. In-8° (175 x 238 mm.) sous cartonnage illustré d'éditeur, 176 p., illustrations en noir, quelques-unes en couleurs, (collection « Manuel d'Histoire Luxembourgeoise », tome III), bel exemplaire.



Avertissement :
   Le troisième tome du manuel d'histoire luxembourgeoise doit faire la jonction entre le tome 2 (P. Margue, Luxemburg in Mittelalter und Neuzeit) paru en 1974, et le tome 4 (Le Luxembourg à l'époque contemporaine) paru en 1975. L'un mène l'histoire des événements jusqu'en 1715 (règlement de la succession espagnole et passage du Luxembourg aux Habsbourg), l'autre part de 1839, date du troisième et dernier partage et aussi véritable acte de naissance du Grand-Duché moderne. Voilà donc des jalons précis imposés au présent ouvrage : conduire le fil des événements de 1715 à 1839. Tel est l'objet du Livre Ier de ce tome. Pour y arriver, il n'est plus possible de retenir, même au niveau de l'histoire événementielle, le vieux schéma si commode et si cher à l'historiographie luxembourgeoise : le découpage en règnes dynastiques.
   Mais l'histoire telle qu'on l'entend ici, ne se limite pas aux événements, si passionnants soient-ils. Il y a la vie des hommes en société avec toutes les questions qu'elle soulève et cela à plusieurs niveaux : l'évolution du nombre des hommes, c’est-à-dire la démographie ; les modes de production, qui relèvent du domaine de l'économie ; les institutions, qui manifestent la volonté d'organiser la vie en commun ; les aspirations spirituelles et intellectuelles, qui expriment le désir de dépasser les difficultés de la vie quotidienne ; les problèmes de la vie en commun d'hommes divisés en classes sociales et en ordres juridiques. C’est tout le tableau de la société d'Ancien Régime qui restait à faire et tel est l'objet du Livre IL D’un commun accord avec l’auteur du tome 2 et pour éviter les répétitions, il a été convenu de réserver au tome 3 ce tableau d'ensemble portant sur les 17e et 18e siècles. De cet arrangement résulte un certain déséquilibre : les événements sont poussés jusqu'en 1839, alors même que le tableau de la société ne dépasse pas la fin du 18e siècle. Il n'a pas semblé nécessaire de faire la description de la société issue de la Révolution française, elle forme en fait la matière du Livre Ier du tome 4.
   Quelques lecteurs s'étonneront peut-être de l'importance que cet ouvrage accorde à l'agriculture et à la sidérurgie anciennes. Qu'ils veuillent bien se rappeler alors que le Luxembourgeois d'Ancien Régime est avant tout un campagnard, soit qu’il travaille la terre à titre principal comme agriculteur ou à titre accessoire comme artisan, négociant ou prêtre même, soit qu’il en vive comme rentier ! Il n'y a probablement pas eu à l'époque en Europe occidentale de région plus caractéristique d’une société agraire que le duché de Luxembourg.
   Le Luxembourg du 20e siècle se présente volontiers comme le pays du fer. Il a pourtant en ce domaine une tradition qui remonte bien au-delà de la révolution industrielle (1870-1890). L'industrie du fer est solidement implantée dans le Luxembourg d'Ancien Régime grâce à une heureuse conjoncture : l'abondance de minerais d’alluvion et de vastes forêts. Elle travaille en des conditions tout à fait différentes de celles des usines modernes. Par comparaison, il est opportun d'insister sur les conditions de production et de rentabilité d'autrefois et de montrer les liens étroits qui unissent cette sidérurgie ancienne à l'agriculture.
   Comme pour le tome 4, un large choix de textes accompagne les différents chapitres. Documents d'époque et donc déjà loin de nous, de nos mentalités et de notre façon de nous exprimer, ces textes ne sont pas toujours d’une lecture facile ; ils sont pourtant utiles dans la mesure où ils illustrent ou complètent l'expose proprement dit.

Vendu.

 

[HABSBOURG (Charles de)]. DUGAST ROUILLÉ (Michel) — Charles de Habsbourg. Le dernier empereur 1887-1922. Préface de Pierre Chaunu. Bruxelles, Éditions Racine, 2003. In-8° collé sous jaquette, 284 p., illustrations, (collection « Les Racines de l'Histoire »), ouvrage épuisé au catalogue de l'éditeur, exemplaire en très bon état.



Sur la jaquette :
1889 : Mayerling. La dynastie austro-hongroise n'a plus de descendant direct.
1914 : Sarajevo. Le neveu disparaît à son tour.
1916 : un autre neveu monte sur le trône : Charles. En pleine guerre. Une guerre qu'il n'a pas voulue, qu'il veut arrêter à tout prix. Ce sont les dramatiques négociations de paix séparée du début de 1917 à travers les missions des deux frères de Zita de Bourbon-Parme. Paris, Londres et Washington disent non, au prix de milliers de nouveaux morts. La Realpolitik veut que la guerre ne se termine que par la destruction totale de l'adversaire.
1918 : la trop vieille et trop catholique monarchie est définitivement renversée. Les deux pathétiques tentatives de restauration au printemps et à l'automne 1921 arriveront trop tard et ne pourront que relancer les tempêtes. L'heure de la monarchie est passée au sein de l'Europe danubienne blessée.
Exilé à Madère, Charles de Habsbourg, dernier empereur et roi apostolique, père de huit enfants, meurt le 1er avril 1922, âgé de trente-cinq ans.

Vendu.

 

HENRY (Émile) — Le jeu de Gosselies 980-1980. Illustrations de Christian Hocquet. Gosselies, PAC, 1980. In-8° (160 x 242 mm.) broché sous couverture à rabats, 109 p., illustrations.
   Ce Jeu de Gosselies a été représenté au pied de la Tour, dans une mise en scène d'Éric Sustendal, en célébration du millénaire de notre ville.

   


Illustration en regard de la p 92.

8 euros (code de commande : 00493).

 

HUBLARD (Émile) — 1569-1570. Un séjour d'Ambroise Paré en Belgique. Mons, Dequesne-Masquillier & Fils, 1900. In-8° (163 x 238 mm.) broché, 21 p., envoi de l'auteur, rousseurs.
   Tiré à part du tome II de la 6e série des Mémoires et Publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut.


Extrait :
   En feuilletant les œuvres d'Ambroise Paré, nous y trouvâmes le récit d'un séjour que fit le grand chirurgien au château d'Havré, près de Mons, où il soigna, durant plusieurs mois, Charles-Philippe de Croÿ, blessé grièvement au genou d'un coup d'arquebuse.
   L'auteur attache une grande importance à cet épisode de sa carrière. Il ne fait grâce d'aucun détail, conte par quelle suite de circonstances il fut appelé à Havré, décrit minutieusement le triste état du blessé, ainsi que le traitement et les progrès de la guérison.
   La joie qu'il eut de voir ses soins couronnés de succès fut grande et pour le moins égale à celle de la famille de Croÿ qui tint à célébrer cet heureux événement. À Havré, à Mons, à Beaumont, les fêtes succèdent aux fêtes ; de plantureux repas, auxquels est conviée la noblesse du Hainaut, sont donnés en l'honneur de Paré ; de riches présents lui sont offerts en récompense de ses précieux services.
   Paré fait grand état de cette cure et il est bien prêt de s'en glorifier, mais sa modestie et sa bonhomie répriment vite ce sentiment d'orgueil. Il s'excuse de parler aussi longuement de sa personne et de son savoir en disant que, s'il a rappelé ces histoires, c'est « pour toujours conduire le jeune chirurgien à la pratique et non pour s'en prévaloir et attribuer gloire, mais la rendre à Dieu, connoissant que toutes bonnes choses procèdent de lui comme d'une fontaine qui ne se peut épuiser... »

Vendu.

 

[JAPON]. Samurai. Bruxelles, Crédit Communal, 1984. In-4° (210 x 296 mm.) broché sous couverture à rabats, 181 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs.
   Ouvrage édité à l'occasion de l'exposition éponyme qui s'est tenue au Passge44, à Bruxelles, du 21 septembre au 18 novembre 1984.



Table des matières :
   - Préface, par F. Narmon.
   - Histoire de la classe des guerriers, par M. Watabe.
   - La classe des guerriers à travers l’histoire du Japon.
   - L’évolution du harnois, par L.J. Anderson.
   - Le sabre, d’après J.C. Angel.
   - Les montures de sabre, d’après R. Noordberg.
   - La garde ou tsuba, d’après R. Noordberg.
   - Le tir à l’arc, d’après M. Random.
   - Les armes à feu portatives, par Ph. Joris.
   - Le harnachement, par Ch. Kozyreff.
   - Les insignes de commandement, par Ch. Kozyreff.
   - Bibliographie.
   - Glossaire.

Vendu.

 

[LAFFONT (Robert)]. Robert Laffont. 1941-1991. Cinquante ans d'édition, cinquante ans de passion. Paris, Éditions Robert Laffont, 1991. Petit in-4° (190 x 245 mm.) broché sous couverture à rabats, 126 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état. 



Introduction :
   Élevé dans un milieu privilégié, entouré de mer et de soleil, j'avais toujours pensé que la France était le pays le plus harmonieux du monde et je remerciais le ciel de m'y avoir fait naître. Et puis, ce fut 1940 : l'effondrement brutal, inconcevable. Soudain, désarçonné, je me sentais vieux, pesant : ma vie à peine commencée me semblait sans avenir. C’est alors que j’ai décidé d'en changer le cours en me lançant dans l'aventure risquée d’un métier fascinant, parce que sans frontières.
   Aujourd'hui, alors que l'essentiel de ma vie est derrière moi, je nie sens léger et paradoxalement jeune. C’est que, contrairement à mes craintes, j’ai vécu au long de ces cinquante ans, grâce à mes auteurs et à leurs écrits, un perpétuel renouvellement sans un moment d'ennui ni de lassitude et que j’ai la joie de me dire que j’ai ainsi, à ma mesure, incité des millions de lecteurs à partager ma passion.
   Les pages (/ne vous avez entre les mains n'ont d'autre ambition que de faire voir de haut, en vue cavalière, parfois avec des plans rapprochés, l'histoire de la maison d'édition qui porte mon nom : les événements qui ont marqué son cours, ses lignes de force, ses grandes figures. Dans une production qui n'a cessé de croître, il a fallu choisir, c’est-à-dire ne pas citer beaucoup de livres que nous avons aimés, qui nous oui touchés, éveillés, qui souvent ont fait notre bonheur. Que leurs auteurs nous pardonnent, qu'ils ne nous croient pas ingrats : nous savons ce que nous devons à chacun d'eux : ensemble, et le plus souvent dans l'amitié, nous avons élevé l'édifice dont nous célébrons, en ce printemps de 1991, le jubilé.

Vendu.

 

LAMARTINE (Alphonse de) — Jeanne d’Arc. Introduction par A. Mabille de Poncheville. Paris, Jonquières, 1929. Grand in-8° (168 x 240 mm.) broché, 104 p., un des 980 exemplaires numérotés sur vergé pur fil Lafuma (n° 99), exemplaire non coupé et en très bon état.



Extrait de l'introduction :
   Certains êtres privilégiés mêlent naturellement ce qui est de la patrie à ce qui est de leur âme, trop grands pour respirer à l'aise s'ils ne confondaient leur souffle avec celui de la France, et s'ils ne s'identifiaient en quelque sorte à ses héros. À ceux-là, Jeanne d'Arc ne fut jamais indifférente : il a fallu qu'un Michelet, un Barrés et un Péguy nous parlassent d'elle.
   Qui n'a lu les pages frémissantes de passion personnelle vouées à sa mémoire par le poète inégal de l'Histoire de France ? À la suite de l'auteur du Mystère de la Charité, qui n'a songé aux conséquences prodigieuses de la rêverie entamée sur ce simple thème : « Orléans, qui êtes au pays de Loire... » ? Et Barrès, méditant à la maison de Domrémy considérée comme un reposoir des Amitiés Françaises : « Quel silence nous courbe après un tel éclair ! »

   Mais la Jeanne d'Arc est ignorée qu'écrivit Lamartine au lendemain d'une immense déception politique, à l'avant-veille de sa longue agonie morale et physique. Serait-ce pour cette raison ? Les peuples détourneraient-ils leur regard, leur pensée même, des vaincus ? Et pourtant la beauté de cette œuvre quasi-inconnue tient précisément à ce que Lamartine avait passé par tous les états d'âme de celle qui délivra Orléans, inspiré, croyant à sa vocation de sauveur de la France, puis abandonné, et s'abandonnant lui-même à une tristesse infinie.

 

Vendu.

 

[LAMOTHE-LANGON (Étienne-Léon, baron de)]. Mémoires et souvenirs d'une femme de qualité sur le Consulat et l'Empire. Édition présentée et annotée par Ghislain de Diesbach. Paris, Mercure de France, 1966. In-8° (141 x 205 mm.) broché sous couverture à rabats, 394 p., (collection « Le Temps Retrouvé », n° X), bon exemplaire.



En quatrième de couverture :
   Pour être femme de qualité, on n'en est pas moins femme : l'auteur de ces mémoires a beau garder l'anonymat, elle ne peut s'empêcher de nous laisser entendre qu'elle est à la fois l'une et l'autre : élégante, jeune, jolie et désirable. D'excellente maison, comme on disait alors. Ancienne exilée de surcroît, ce qui lui confère les prestiges du malheur et du droit, dont elle use, de parler sans ménagements de tout et de tous. Il ne lui manque qu'une qualité : l'existence. Qu'importe : ces conventions commodes permettent à un auteur devenu aujourd'hui, injustement, fort obscur, de dessiner un portrait féroce de cette cour de parvenus qu'est pour lui l'entourage de Bonaparte. Il est partial, indiscret, et raconte dans le détail cette cour et cet univers auxquels s'est ralliée son héroïne imaginaire, qui l'irritent et qui le fascinent. Il est donc fort bien informé, ce qui, grâces lui en soient rendues, nous permet de l'être après lui.

Vendu.

 

MAEREVOET (L.) — Bijdrage tot de studie van de woordenschat van de scheldevissers te Mariekerke. Met de medewerking van F. De Bondt. Tongeren, Drukkerij George Michiels, 1960. In-8° (157 x 233 mm.) broché, 221 p., illustrations, (collection « Werken Uitgegeven door de Koninklijke Commissie voor Toponymie en Dialectologie (Wlaamse Afdeling) », n° 9), exemplaire en très bon état.


Table des matières :
   - Voorwoord.
   - Historische nota betreffende Mariekerke.
   - Inleiding.
   - Alfabetische Woordenlijst.
   - Toponymie van het Visgebied der Mariekerkse Vissers.
   - Aanhangsel (Vissers vertellen).

10 euros (code de commande : 00483).

 

MARIËN (M.E.) — La nécropole à tombelles de Saint-Vincent. Bruxelles, Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1965. In-4° (210 x 269 mm.) broché, 168 p., une illustration en couleurs en frontispice et nombreuses illustrations en noir, planches à déplier in fine, (collection « Monographies d'Archéologie Nationale », n° 3), ex-libris manuscrit à la page de titre, peu courant.



Extrait de l'introduction :
   Exhumés il y a un demi-siècle, les matériaux provenant des fouilles du Grand-Bois de Saint-Vincent constituent toujours un des ensembles les plus cohérents que la section de la Belgique Ancienne puisse présenter comme témoins du Premier Âge du Fer. Toutefois, à part quelques brèves notices, aucune publication n'a été consacrée aux mobiliers de cette importante nécropole. La faute n'en est certes pas aux fouilleurs, car le baron de Loë avait préparé la description des sépultures et des conditions de découverte des pièces, Edm. Rahir avait dressé le plan général de la nécropole et exécuté des plans schématiques et des coupes d'une série de tombelles. Une série de photos, prises lors des fouilles, venait s'ajouter à cette documentation. Enfin, toutes les pièces avaient été pourvues d'un étiquetage minutieux qui permettait le regroupement des mobiliers.
   Dans ces conditions il était permis d'entreprendre la publication des matériaux archéologiques, pour rendre accessible les résultats d'une fouille ancienne, avec ses qualités et ses défauts. La technique des fouilles ne correspond certes plus à nos conceptions. Si les anciennes photos de fouilles ont été jointes ici au texte, c'est qu'elles peuvent parfois révéler quelque détail utile. D'autre part, les fouilles de contrôle, exécutées en 1964, se sont bornées à un seul objectif, vérifier l'absence de fossé d'enceinte à la base de quelques tombelles nettement identifiables. M. M. Couteaux a pu utiliser cette occasion pour prélever quelques échantillons palynologiques qui seront utilisés par lui dans une étude d'ensemble. En ce qui concerne la topographie générale de la nécropole, bien que le plan dressé par Edm. Rahir semble s'écarter quelque peu en certains endroits de la stricte réalité, il ne m'a pas semblé opportun de faire un nouveau relevé, car ceci aurait eu pour résultat de créer des difficultés insurmontables pour l'identification de toutes les tombelles et pour l'attribution des mobiliers y correspondant. Dans ce même ordre d'idées, bien que les fouilles de contrôle aient fait apparaître quelque désaccord avec les constatations anciennes, aucun relevé de coupe n'a été substitué aux anciens dessins.
   Les restes d'ossements incinérés que contiennent actuellement les urnes ou qui sont conservés dans les réserves de la section de la Belgique Ancienne, ont été soumis pour examen au Dr. F. Twiesselmann, Conservateur à l'Institut Royal des Sciences Naturelles, qui les a jugés peu utilisables pour des déterminations pouvant fournir des données sûres. De commun accord, nous avons donc laissé de côté tout examen des restes osseux.

20 euros (code de commande : 00474).

 

[MONS]. Photos de commerces montois de 1880 à 1939. Préface par Christiane Piérard. Mons, Association des Montois Cayaux, 2000. In-4° (207 x 296 mm.) broché, XII, 176 p., très nombreuses reproductions photographiques en noir, (collection « À la Recherche du Temps Passé... »), exemplaire en parfait état.



Extrait de la préface :
   Au 19ème siècle, l'individualisation des occupations économiques se développa et les commerces de détail proliférèrent rapidement. Lorsque paraît la possibilité de fixer l'image de la réussite d'une entreprise par la photographie, les commerçants, fiers à juste titre du résultat de leur travail, ne comptant ni leurs heures de prestations ni celles de leur personnel – souvent féminin et rétribué tant en nature qu'en espèces – font poser l'équipe active devant la vitrine dûment marquée de leur nom et de leur raison sociale.
   L'enseigne joue un rôle de mémoire autant que le nom du commerçant ; qui ne se souvient de « La Ménagère » ? au point que certains appellent encore ainsi le Blan Levrié plus de vingt ans après sa restauration et son changement d'affectation ; le « P'tit Bâtisse », les Béguines du Fort Lillo qui avant 1940 vendaient encore, au mètre, en « aunage », du beau tissu de lin pour draps de lit et pour essuies, « Le Chat Noir », « Nicolas » pour les chaussures et tant d'autres enseignes et noms dont tous ceux d'entre nous qui ont dépassé septante ans se souviennent ! La Ville de Londres, Caillet-Sury, La Parisienne etc.. etc.. sont encore dans la mémoire des quinquagénaires. Et l'Indépendance (construite sur les plans de Vleugels et actuel Mundaneum) coopérative et premier magasin à rayons multiples à Mons où les clients trouvaient aussi bien les denrées alimentaires (au poids servies dans des sacs de papier jaune, solide et résistant), que les appareils ménagers, les tissus pour rideaux et tentures, le linge de corps en interlock, les aunages au mètre pour draps, essuies, vêtements ! le personnel motivé et spécialisé y faisait carrière à son rayon ; ces dames connaissaient leurs clientes, échangeaient avis et conseils en toute convivialité. L'Indépendance a traversé la guerre 1940-1945, la période du « ravitaillement », des timbres du rationnement et ferma ses portes en 1974 sans doute dépassée par la concurrence du nouveau commerce, celui des grandes surfaces anonymes. À présent maints magasins sont subordonnés à des sociétés multinationales qui ouvrent ou ferment leurs filiales au gré des fluctuations du marché international et des délocalisations ; les commerçants n'habitent plus sur leur lieu de travail, les étages des magasins sont abandonnés, mal entretenus car seule l'apparence du rez-de-chaussée doit appâter le client... et le piétonnier meurt la nuit venue ! Même les cinémas ont fui vers l'extérieur.
   Ce livre illustré publié en 2000, montre l'image de Mons économique, vivant, actif, convivial, celui des Montois résidant à Mons, derrière la boutique et à l'étage du magasin. Et quel enchantement c'était lorsqu'on pénétrait dans la maison des Demoiselles Thiébaut (petites cousines du peintre Antoine Bourlard) qui vendaient de la lingerie fine, de la broderie, des chefs d'œuvre de délicatesse, et mieux encore lorsqu'on avait le privilège de pénétrer dans la vaste cuisine tout émaillée de carreaux immaculés où, seule tache noire, la pompe à balancier se détachait sur toute cette blancheur ! Et l'orfèvrerie Pohl où scintillaient les mille feux allumés par les biseaux des glaces et des miroirs des armoires présentoirs : un éblouissement qui grâce à l'actuel commerçant retrouve peu à peu son éclat originel.

Vendu.

 

MOULIGNEAU (Michel) — Terroir et autres sites d'inspiration. Illustrations de Ronald Dieu. Photographies de Marc Verlinde. Mons, Éditions du Ropïeur, 1979. In-8° (147 x 206 mm.) collé sous couverture à rabats, 95 p.


Table des matières :
   - Introduction.
   - Terroir.
   - Rue de Bousies.
   - Graphismes.
   - Le Rî - Café de la Barrière.
   - Clocher d'enfance rue Piron.
   - Ghlin - Mons - Nimy.
   - Évocations : Mons - Ghlin - Nimy - Casteau - Masnuy - Thieusies - Saint-Denis - Jurbise - Lens - Erbaut - Herchies - Photographies - Lombise - Soignies - Hommage à Casteau - Campagne intérieure - Les Rives de l'Infini - De Casteau à Thieusies.
   - Légende des illustrations.
   - Légende des photos.

Vendu.

 

PALUSTRE (Léon) — La Renaissance en France par Léon Palustre. Deuxième livraison. Île-de-France (Oise). Exemplaire sur papier de Hollande. Paris, Quantin, 1879. [Paris / A. Quantin, Imprimeur-Éditeur / 7, rue Saint-Benoît / M DCCC LXXXIX.] In-f° (330 x 460 mm.) broché, [42 (pp. 51-93)] p., 16 gravures à l'eau-forte dont 12 dans le texte (1 bandeau, 10 vignettes, et 1 cul-de-lampe) et 4 hors texte (en deux états), exemplaire sur papier de Hollande, en bon état malgré un manque au premier feuillet de la couverture.



Extrait du texte de Jules Guiffrey :
   Afin de donner une idée du contenu du fascicule que nous avons sous les yeux, nous présenterons une liste des monuments qui s'y trouvent décrits et dont les gravures reproduisent l'aspect général ou les parties les plus remarquables. [...]
   L'auteur s'occupe successivement de la cathédrale de Beauvais ou, pour parler plus exactement, des parties de la célèbre église qui appartiennent au seizième siècle, c'est-à-dire les deux bras du transept, la lanterne, dont le sommet atteignait une hauteur de cent cinquante-quatre mètres et qui dura quelques années à peine, les sculptures des deux portes septentrionale et méridionale, enfin, certains vitraux dont l'origine est attribuée avec toute vraisemblance à Nicolas le Prince, fils du célèbre peintre verrier de Beauvais, Engrand le Prince.
   De la cathédrale, nous passons, sans quitter la ville, à l'église Saint- Étienne et aux superbes verrières que la famille des Le Prince a laissées dans ce monument. Les plus remarquables représentent la légende de saint Eustache, un arbre de Jessé et la légende de Notre-Dame-de- Lorette.
   Dans la ville de Beauvais, M. Palustre nous conduit encore devant une maison de la rue Saint-Thomas, décorée de carreaux émaillés, exemple de décoration où il ne voit qu'une fantaisie isolée, et non un « type d'art normal » ; puis à la maison à pans de bois, dite de l'Image Saint-Jean, enfin à une autre habitation particulière, sise rue de la Frette, bâtie en 1562.
   L'église de Meignelay se recommande à l'attention des archéologues par ses voûtes « qui n'ont peut-être pas leurs semblables dans la France entière », et aussi par un petit monument funéraire, rappelant par l'ensemble de la conception le monument de Sidrach de Lalaing à Saint- Omer [...].
   Un retable en pierre, daté de 1549, et un calvaire, conservés à Ravenel, une décoration de porte à Saint- Martin-aux-Bois, ne retiennent notre guide que peu d'instants. Les ornements de la porte-chapelle, les riches vantaux des deux églises de Saint- Antoine et de Saint-Jacques, le banc-d'œuvre daté de 1587, dans l'église de Saint-Germain, sont les seules traces que l'architecture de la renaissance ait laissées dans la ville de Compiègne ; c'est bien peu sans doute, mais il n'y a pas autre chose à signaler. L'hôtel de ville, l'évêché et quelques pierres tombales du cloître de la cathédrale, à Noyon, n'offrent qu'un intérêt secondaire au point de vue qui fait l'objet des recherches de notre auteur.
   Le portail de l'église de Montjavoult, œuvre de l'architecte Jean Graffin, offre matière à un curieux rapprochement. M. Palustre retrouve les principales dispositions de ce portail à la grosse tour de Gisors, et il en conclut que le même architecte a dirigé les deux constructions.
   Quelques fragments du château de Sarcus, sauvé sous la Révolution pour être condamné à la destruction par le dernier de ses propriétaires, fournissent la matière d'une notice fort intéressante. L'auteur examine l'opinion qui attribuait le plan de cet édifice à l'architecte ou ingénieur italien trop vanté, fra Giocondo, et après en avoir démontré l'inanité, il rend à un maître français l'exécution de ce monument dont malheureusement il n'existe plus que des débris épars.
   Le petit château de Chantilly soulève une question bien délicate et que M. Palustre croit pouvoir résoudre. Selon lui, la comparaison d'Écouen et du château de Chantilly prouverait que les deux édifices appartiennent au même architecte, c'est-à-dire à Jean Bullant. L'architecte du connétable de Montmorency aurait été occupé à la construction de Chantilly de 1559 à 1570, période durant laquelle on perd complètement sa trace, tandis que le connétable aurait utilisé les loisirs forcés que lui faisait une seconde disgrâce en employant à cette fantaisie son architecte ordinaire. Si séduisantes que soient de pareilles conjectures, quelque plausibles que paraissent les arguments rassemblés à l'appui de cette thèse, il serait prudent d'attendre la découverte d'un document positif pour faire passer cette ingénieuse hypothèse dans le domaine des faits historiques. Jusqu'à cette heureuse rencontre, que ne nous permettent guère d'espérer les archives du château de Chantilly, nous demandons la permission de rester dans le doute.
   Le château de Verneuil, dont il ne reste plus qu'un souvenir et les planches de Ducerceau, inspire à M. Palustre une observation d'un grand intérêt. Salomon de Brosse est né à Verneuil ; or, on a constaté l'existence à Verneuil, en 1568, d'un certain maître architecteur, nommé Jean Brosse; enfin, le château du Luxembourg présente des analogies incontestables, dans le plan comme dans la décoration, avec celui de Verneuil ; les conclusions sont faciles à tirer : Salomon de Brosse serait fils de Jean Brosse, qui aurait dirigé la construction du château de Verneuil ; Salomon de plus se serait inspiré pour le palais du Luxembourg de l'œuvre paternelle traitée avec une prédilection toute particulière par l'auteur des Plus excellents bastimens de France. Tout cela mérite confirmation ; mais l'hypothèse n'a rien que de très plausible. Elle s'appuie sur un ensemble de petits faits et d'observations qui nous convaincraient entièrement, si nous n'avions fait, et plus d'une fois, l'expérience qu'en pareille matière il faut exagérer la défiance.
   La monographie du département de l'Oise se termine par la description d'une petite habitation rurale, le manoir de Huleux, dans la commune de Néry, remarquable par ses décorations extérieures et deux cheminées monumentales, dont l'une, portant la date de 1551, a perdu ses jambages ; M. Palustre signale enfin un joli encadrement de porte du temps de François Ier, à Crépy-en-Valois, et clôt son travail par une note sur fra Giocondo. Voici maintenant la liste des planches à l'eau- forte consacrées aux monuments décrits dans cette livraison :
   1° Vantaux de la porte méridionale de Beauvais, par E. Sadoux.
   2° Détails des vantaux de Beauvais, par E. Sadoux.
   3° La légende de saint Eustache, vitrail exécuté par Jean le Prince en 1554, à l'église Saint-Étienne de Beauvais.
   4° L'arbre de Jessé, vitrail exécuté par Engrand Le Prince, vers 1518, à l'église Saint-Étienne de Beauvais.
   5° Monument funéraire de Maignelay.
   6° Débris du château de Sarcus, par E. Sadoux.
   7° Portail de l'église de Monjavoult.
   8° Détail du portail de Monjavoult.
   9° Fenêtre du château de Sarcus.
   10° Petit château de Chantilly, par E. Sadoux.
   11° Le petit château de Chantilly, vue prise du côté du jardin.
   12° Manoir de Huleux.
   13° Cheminée du manoir de Huleux.
   14° Porte de 1537, à Crépy-en- Valois.
   15° Mufle de lion, sculpté par Jean le Pot aux vantaux de la cathédrale de Beauvais.
   16° Rinceaux et enfants servant de tête de page.


Petit château de Chantilly (gravure à pleine page en regard de la p. 80).

Bibliographie :
   - Jules Guiffrey, La Renaissance en France, par Léon Palustre. Deuxième livraison. Ile-de-France (Oise), dans Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 41, 1880, pp. 260-266.

60 euros (code de commande : 00504).

 

['PATAPHYSIQUE]. Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 39. Sermiers, Cymbalum Pataphysicum, 1996. In-8° (150 x 210 mm.) collé, 56 p., illustrations, exemplaire revêtu de l'infamant escargot – en parfait état.
   Ce volume, consacré au trois premiers numéros de l'Ouvroir de Tragicomédie Potentielle, appartient également à la collection « Expectateur », n° 18.

 

Avant-propos :
   L'Outrapo qui, derrière le Régent Stanley Chapman, Milie von Bariter et Cosima Schmetterling, regroupe Anne Feillet, Jean-Pierre Poisson, Félix Pruvost et Nita Le Nelfe, avait présenté en... (avril 1992 vulg.) au Studio des Ursulines, quelques-uns des exercices reproduits ci-après. Si tous les Outrapiens figuraient dans sa distribution, la première mondiale du Bétrou au Kremlin-Bicêtre, deux ans plus tard, ne participait pas directement de l'Outrapisme.
   Le présent Monitoire-Expectateur est composé d'une sélection de textes parus dans les trois premiers numéros d'Outra-po's revue, vouée à la publication des recherches de l'Ouvroir de Tragicomédie Potentielle. Le titre de cette revue n'est pas une concession à l'anglomanie envahissante, il manifeste la part prise par le Régent d'Épidictique en résidence dans le Middlesex lors de la création, à Londres, de cet autre avatar de l'OuX-po.
   En son Manifeste Inaugural, Milie von Bariter a justifié l'appellation d'OuTraPo, préférée à OuThéâPo : « La comédie étant trop uniquement gaie et la tragédie, triste, nous optons pour la tragicomédie, qui présente sérieusement un déroulement où alternent ou même se mêlent comique et tragique. Tout est dans la tragicomédie, l'union des styles opposés (identité des contraires) et, entre les règles strictes de la tragédie, celles, moins strictes, mais celles tout de même de la comédie, une ouverture à des structures nouvelles. »
   « Il n'est pas question d'aboutir à quoi que ce soit de concret » ajoutait le Manifeste de l'OuTrapo. À défaut de démonstration par une représentation scénique, le présent Expectateur transforme au moins le potentiel en actuel sans que, pour autant, « l'idée déchoie qui se résout en acte » (Alfred Jarry, Être et vivre).

 

 Vendu.

 

[PATIN (Charles-Philippe de)] — Regnante feliciter Carolo VI Cæsare neque minus feliciter Belgium gubernante Maria Elisabetha archiducissâ Austriæ Mare liberum ex jure naturæ, gentium, & civili assertum, vindicatum, redivivum. Malines, Vander Elst, [ca 1725]. [Mechilinæ, / Typis Laurentii Vander Elst] In-8° plein veau d'époque, dos à 5 nerfs, manque à la queue, mors partiellement fendus, reliure usagée, [18], 203, [11] p.



Extrait de la notice de Joseph Béthune :
   [Charles-Philippe de Patin ou Pattyn] Seigneur de Langhemarck, ter Beke, Burghcoutere, etc., descendait d'une ancienne famille du pays de Menin. Son père, Pierre Patin, seigneur de Langhemarck, etc., remplit les fonctions d'échevin de la salle et châtellenie d'Ypres et était bailli de la baronnie de Guise ; il avait épousé en premières noces Catherine-Thérèse de Smidt, dont naquit Charles.
   Charles-Philippe de Patin vit le jour le 19 avril 1687, à Ypres, paroisse Saint-Martin, et non point à Noordschoote, comme le rapportent plusieurs biographes. Il fut reçu licencié ès lois à Louvain en 1709 ; nommé conseiller au grand conseil de Malines, le 8 avril 1721, il devint avocat fiscal en 1725.
   L'on discutait alors vivement une question capitale pour l'avenir de nos provinces : celle de l'érection de la Compagnie d'Ostende, et diverses puissances, instiguées par la jalousie commerciale de la Hollande, tentaient de renverser la nouvelle institution. Le jeune conseiller de Patin descendit dans l'arène pour défendre les droits de son pays et publia, en 1726, son livre : Mare liberum.
   Il s'agissait en principe, on le sait, de la liberté du commerce maritime et, en fait, de l'interprétation du traité de Munster. Les intérêts de la Hollande avaient été défendus par Westerveen, Barbeyrae et Mably ; de Patin, lui, s'appuya sur l'autorité de Grotius, Puffendorf, Fénelon, Graswinkel, etc., pour réfuter les théories des adversaires de la Compagnie des Indes. À son avis, la liberté du commerce maritime est un droit inaliénable de l'humanité ; aucun peuple ne peut défendre à un autre d'aller trafiquer par mer en des pays étrangers. D'autre part, le texte et l'esprit du traité de paix de Munster prouvent que l'Espagne ne s'est pas interdit la faculté de naviguer aux Indes Orientales ; l'eût-elle fait, la Belgique ne serait pas liée par semblable stipulation.
   Le courageux champion de la cause belge fut député, en 1728, au congrès de Soissons et chargé d'y défendre les droits de la Compagnie d'Ostende, en même temps que certaines questions internationales de moindre importance. Mais ses efforts, pas plus que les arguments qu'il avait présentés jadis dans son Mare liberum, ne purent avoir raison des prétentions égoïstes de la Hollande. Les résultats de sa mission sont consignés dans deux rapports, que la Bibliothèque royale de Bruxelles conserve sous les n° 15988-15989 et qui ont pour titres : Rapport fait par le Conseiller Pattyn à son Altesse Serénissime l'Archiduchesse Gouvernante des Pays-Bas au sujet de sa commission au congrès de Soissons ; Rapport fait ... au sujet de sa commission au congrès de Soissons, touchant les affaires en général et en particulier des dits Païs-Bas.
   Charles-Philippe de Patin fut appelé à siéger au Conseil privé, en 1729 et au Conseil suprême des Pays-Bas à Vienne, en 1733.
   Six ans plus tard, en 1739-1740, il représenta Charles VI au congrès d'Anvers. Puis, lorsqu'en 1741 l'impératrice Marie-Thérèse dut quitter sa capitale menacée, de Patin la suivit en Hongrie ; on assure que ce fut lui, qui conseilla à l'infortunée souveraine de faire appel au patriotisme de la nation hongroise ; les quatre ordres du royaume furent donc convoqués à Presbourg et, à la vue de son empereur encore presque au berceau, la noblesse de Hongrie jura de la défendre en poussant, dit-on, ce cri devenu légendaire : Moriamur pro rege nostro Maria Teresia.
   Par lettre patente du 20 septembre 1741, de Patin fut nommé président du Conseil de Flandre et membre du Conseil d'État ; il demeura cependant encore un certain temps en Autriche et ne vint prendre possession effective de son siège que le 19 décembre 1742.
   Il était à Aix-la-Chapelle, en 1748, lors de la conclusion du traité qui pacifia l'Europe ; de retour en Belgique, il fut fait membre de la junte pour le gouvernement des Pays-Bas, le 9 octobre 1749.
   L'invasion française lui avait fait quitter Gand peu d'années après son entrée au Conseil de Flandre ; il y retourna en juin 1766, mais fut dispensé bientôt de l'assistance au Conseil à raison de son grand âge. Il obtint même démission de sa charge en 1772.
   Le vicomte de Patin décéda à Gand, le 17 juillet 1773, à l'âge de quatre-vingt-six ans ; il fut inhumé en l'église de Langhemarck, où une épitaphe, placée près du maître autel, rappelle son souvenir. Il avait épousé à Gand, le 10 avril 1715, Thérèse Waltrude du Bois, décédée à Bruxelles en 1737.
   L'empereur Charles VI avait concédé à Charles-Philippe de Patin le titre de « vicomte de son nom de Pattyn ou de Patin », par diplôme du 5 décembre 1735 ; il reçut également, en 1742, la faveur d'habiter la cour du prince à Gand.
   Le Mare liberum est le seul ouvrage important du président de Patin qui fût livré à l'impression ; il parut sous le titre : Regnante feliciter Garolo VI. Cœsare, neque minus féliciter Belgiam gubernante Maria Elisabetha Archiducissa Austriœ, Mare Librerum, ex Jure Naturœ, Gentium et civili assertum, vindicatum, redivivum ; Malines, Van der Elst, s. d. ; la dédicace seule est signée; il comporte environ 200 p. petit in-16.
   Une traduction flamande fut publiée chez Wydts à Bruges, en 1727, ayant le même titre : Carel den VI. voorspoedigh regnerende ende... de Vry Zee bevaeringe, uyt de wet der natuur, der volckeren, en der borgeren bevestigd, herstelt en herlevende, door C. P. Pattyn, raeds-Heer... Une traduction française fut donnée, également en 1727, à Malines, chez Van der Elst : Le commerce maritime fondé sur le droit de la Nature et des Gens, sur l'autorité des Lois Civiles et des Traitez de Paix et rétabli dans sa liberté naturelle, traduit du latin de M. Pattyn, augmenté et enrichi de notes de l'auteur dans cette édition.
Bibliographie :
   - Béthune (Joseph), Patin (Charles-Philippe, vicomte de), dans Biographie nationale, t. XVI, col. 690-694.

30 euros (code de commande : 00506).

 

[PEYRENC DE MORAS]. LORDAT (Jean Charles de)Les Peyrenc de Moras 1685-1798. Une famille cévenole au service de la France. Toulouse, Privat, 1959. In-8° (135 x 220 mm.) broché sous couverture à rabats, 364 p., planches hors texte, un tableau généalogique, feuillet volant d'errata, exemplaire non coupé et dédicacé par l'auteur. 



Texte du prière d'insérer :
   L'année 1685 a été celle de la Révocation de l'Édit de Nantes. En pays cévenol, la réaction contre cette mesure malheureuse devait être particulièrement vive. La famille Peyrenc, dont le Marquis de Lordat retrace le destin, s'en trouve cruellement atteinte, jusqu'à connaître l'exil.
   Ce fut cependant un de ces proscrits qui, revenu à Paris, finit par guider les Peyrenc vers un bel avenir, pour avoir su s'adapter aux bouleversements économiques de l'époque de Law. Orientés vers la vie des Parlements, ses fils connurent une brillante ascension qui devait conduire l'aîné jusqu'aux hautes fonctions du Secrétariat d'État à la Marine. Victimes d'abord du pouvoir royal, les Peyrenc finirent en 1798 par être les courageux « témoins ». Refusant de s'évader, le dernier de leur race subit sans fléchir la peine capitale.
   Par quelle force et quel esprit se trouvaient animées les destinées de cette grande famille française ? Comment ces travailleurs, ces juristes, ces médecins du Vigan s'affinèrent-ils au point d'édifier à Paris le somptueux hôtel qui abrite aujourd'hui le Musée Rodin ? L'auteur s'est attaché à répondre à ces questions sur la base d'une très sûre information historique. Ce que nous savons déjà d'une des grandes époques du passé français nous apparaît ainsi sous un éclairage en quelque sorte intérieur et personnel, à travers les luttes et les œuvres de quelques hommes, dont le courage et la foi ne peuvent nous laisser indifférents.

 

 18 euros (code de commande : 00497).

 

POPE (Dudley) — La bataille de la mer de Barentz. [Titre original : 73 North.] Traduit de l'anglais par R. Jouan. Paris, Éditions France Empire, 1960. In-8° (144 x 192 mm.) broché sous jaquette illustrée d'éditeur, 300 p., illustrations hors texte, exemplaire non coupé et en parfait état.


Sur la jaquette :
   Les convois de l'Arctique composent une épopée. Nulle part sur mer il n’y eut de batailles plus acharnées. Elles s’y livraient à la fois contre l'ennemi et contre les éléments, ceux-ci étant souvent plus cruels. Ces convois ont déjà suscité une littérature abondante. Il y manquait cependant l'histoire pathétique décrite par Dudley Pope dans La bataille de la mer de Barentz.
   Dudley Pope y raconte la traversée du convoi JW 51B qui fut attaqué par des forces allemandes écrasantes, comprenant le cuirassé de poche Lützow .et le croiseur lourd Hipper, et qui ne perdit aucun navire marchand, grâce à l’héroïsme des destroyers britanniques d’escorte commandés par le capitaine de vaisseau Sherbrooke.
   Cette bataille en mer de Barentz eut des conséquences dont l’importance dépasse de beaucoup sa valeur intrinsèque : elle persuada Hitler que ses grands navires étaient bons à être « jetés à la ferraille ».
   L'auteur, en puisant aux sources de renseignements allemandes, a pu reconstituer le drame psychologique de l’état-major hitlérien. Il donne à la bataille navale, brossée dans le détail par Dudley Pope, un relief saisissant, à la fois humain et historique.

10 euros (code de commande : 00498).

 

RYCKMANS (Pierre) — Drukkers en pers te Mechelen (1773-1914). Repertorium. Louvain-Paris, Nauwelaerts, 1972. In-8° (160 x 240 mm.) broché, XI, 589 p., (collection « Centre Interuniversitaire d'Histoire Contemporaine - Cahiers », n° 70).



Table des matières :
   - Algemene inleiding.
   - Deel I : Drukkers van dag- en weekbladen en tijdschriften van Mechelen (1773-1914).
      - Kronologische lijst van de mechelse drukkers en uitgevers van dag- en weekbladen en tijdschriften van Mechelen (1773-1914).
   - Deel II : Repertorium van de pers te Mechelen en in kantons Mechelen en Puurs.
   - Bijvoegsel I : Kiespamfletten (1830-1911).
   - Bijvoegsel II : Kronologische lijst van mechelse almanakken (1675-1908).
   - Besluit : Evolutief overzicht van de pers te Mechelen (1773-1914).
   - Grafieken.
   - Register.

Vendu.

 

[SCHWARZENBACH (Annemarie)]. MIERMONT (Dominique Laure) — Annemarie Schwarzenbach ou le mal d'Europe. Biographie. Paris, Payot, 2004. In-8° (155 x 234 mm.) collé, 443 p., illustrations, exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   Thomas Mann l'appelait l'« ange dévasté », Roger Martin du Gard la remerciait « de promener sur cette terre son beau visage d'ange inconsolable », Carson McCullers qui lui dédia Reflets dans un œil d'or lisait dans ses traits « une indéfinissable expression douloureuse », Ella Maillait qui partit avec elle pour l'Afghanistan la présentait comme un « être noble au charme prenant ».
   Tout à la fois écrivain, journaliste, photographe et archéologue, issue d'une famille de riches industriels zurichois, Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) n'a cessé de fuir un milieu en complète contradiction avec ses aspirations. De la Russie à la Perse, des États-Unis au Congo, son existence fut certes marquée par la morphine et plusieurs internements, mais aussi par une lutte acharnée contre le nazisme au travers de ses écrits et de son amitié tumultueuse avec Klaus et Erika, les enfants terribles de Thomas Mann.

9 euros (code de commande : 00479).

 

[SOCIÉTÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES LETTRES DU HAINAUT]. Mémoires et publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. 73e volume. 1959. Mons, Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, [1959]. In-8° (168 x 250 mm.) broché, 70 p., illustrations in et hors texte, couverture légèrement défraîchie, ex-libris à la page de garde.



Table des matières :
   - La Société, p. 7.
   - Les derniers temps de l'abbaye de Saint-Denis en Brocqueroie. 29 p., illustrations, par Félix Leclercq, p. 9.
   - La vie littéraire à Florence à la veille de la Première Guerre Mondiale. 1913 : Lacerba et le futurisme, par Monique De Taeye-Henen, p. 39.
   - Les recherches de géométrie dans ces dernières années en Belgique, par Lucien Godeaux, p. 55.
   - Bibliographie, par R. Crahay, p. 69.

10 euros (code de commande : 00477).

 

SOREIL (Arsène)Dure Ardenne. Quatrième édition. Illustrations d'Elisabeth Ivanovsky. Gembloux, Duculot, 1947. In-8° (124 x 194 mm.) broché, 196 p., 26 illustrations en noir (2 vignettes sur la couverture, 6 à pleine page, 17 vignettes de tête de chapitre, 1 cul-de-lampe).



Table des matières :
   - Préface de Gaëtan Monfet.
   - Le pain de coucou.
   - La varlope.
   - Les billes.
   - Martyrs de désir.
   - Saint-Nicolas.
   - Pèlerinages.
   - Virginie.
   - Guillaume de Saint-Hubert.
   - Une bonne place.
   - Le sarrau de soie.
   - Mentine.
   - Mon chien Lion.
   - La sagesse du bon vacher.
   - Lîdge.
   - Un dimanche d'août.
   - Adieu, pays.

10 euros (code de commande : 00491).

 

[THRACES - BULGARIE]. L'or des Thraces. Trésors de Bulgarie. Bruxelles, Fondation Europalia International, 2002. In-4° (245 x 296 mm.) broché, 247 p., très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, cachet ex-libris à la page d'annonce des mécènes, bon exemplaire.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée au Palais des Beaux-Arts, à Bruxelles, du 5 octobre 2002 au 5 janvier 2003, à l'occasion des manifestations « Europalia Bulgaria 2002 ».



Table des matières :
   - Préface, par Gueorgui Parvanov.
   - Avant-propos, par Dirk Renard.
   - Du talent et d'autres tourments, par Emmy Baroh.
   - De glaise et d'or, le pouvoir des images, le chant du monde, par Georges Raepsaet.
   - Le mythe, la légende, l'histoire, par Alexandre Fol.
   - Éléments d'histoire politique de l'état thrace, par Kiril Iordanov.
   - Des hommes et des espaces, par Kalin Porozhanov.
   - Religion et culture, par Valéria Fol.
   - Culture matérielle et systèmes religieux, mythologiques et cultuels de la préhistoire tardive sur les terres bulgares, par Vassil Nikolov.
   - Catalogue :
      - Néolithique.
      - Chalcolithique.
      - Âge du Bronze.
      - Âge du Fer et époque archaïque.
      - Époques archaïque finale, classique et hellénistique.
      - Époque romaine.

Vendu.

 

VAN BASTELAER (Désiré Alexandre) — Les couvertes, lustres, vernis, enduits, engobes, etc. de nature organique employées en céramique chez les Romains, recherches chimiques et archéologiques par M. D.-A. Van Bastelaer Pharmacien, Membre correspondant de l'Académie royale de médecine et de l'Académie d'archéologie de Belgique, Prrésident de la Société paléontologique et archéologique de Charleroi. Anvers, Plasky, 1877. [Anvers / Typographie J. Plasky, rue Goddaert, 6. / 1877.] In-8° (153 x 232 mm.) broché, 48 p., exemplaire non coupé, rousseurs, couverture un peu défraîchie.
   Tiré à part des Annales de l'Académie royale d'archéologie de Belgique, 3e série, volume 3, pp. 113-140.



Introduction :
   La poterie romaine était parfois si tendre et si peu cuite qu'elle restait poreuse et buvait même le liquide, à la manière de la terre seulement séchée. On ne peut pas dire que ce soit véritablement une pâte faite comme l'entend Brongniart, c'est plutôt ce qu'il nomme pâte en fabrication. Pour obvier à cet inconvénient, les Romains employaient un vernis ou, pour rester dans les termes techniques, un lustre excessivement mince, qui paraît être souvent un simple enduit alcalin posé à un feu relativement modéré et combiné en partie avec la pâte terreuse. Ils ne connaissaient guère nos vernis durs et vitreux. Encore leur lustre ne s’appliquait-il qu’à la poterie fine, sans que nous sachions pourquoi. S’agissait-il d’un procédé dispendieux ou difficile ? Nous l’ignorons, toujours est-il qu’ils n’enduisaient pas ainsi la poterie usuelle commune, tendre, qui formait cependant l'immense majorité. Celle-ci laissait tellement à désirer sous ce rapport, qu'on se demande à quoi pouvaient servir la plupart des vases découverts dans les fouilles, tant ils sont poreux et perméables à l’eau. Cet inconvénient a dû préoccuper sérieusement les Romains ; et de fait, outre le lustre vitreux ou céramique dont nous venons de parler, ils avaient recours, pour obtenir l’imperméabilité de leurs vases d’un emploi journalier, à des procédés bien plus expéditifs et non moins ingénieux, assez peu connus et qui ont été tout à fait abandonnés depuis cette époque. Ces procédés se réduisaient simplement à l'application d’enduits organiques ou parfois composés de parcelles inorganiques agglomérées par un véhicule organique. Pour rendre les vases propres aux usages domestiques, on les recouvrait et les imprégnait, en quelque sorte, de diverses matières rendues liquides par la chaleur, par l’eau ou par un autre véhicule. Telles sont la poix, la cire, la gomme et même l'huile ; et probablement, quoi qu'on en ait pensé, les résines dissoutes dans un dissolvant approprié, ou vernis gras modernes. Il y avait des vases de terre poissés, cirés, gommés ou huilés.
   Tous ces enduits étaient employés dans le but d'obtenir l’imperméabilité. En effet Columelle dit dans son traité De re ruslica :
      « Tum demum pice dura quæ igni liquidata esset , sic picari ne quis humor transire possit. » XII, 44.
   et plus loin :
      « Quæ (vasa) ne possint oleum sorbere tanquam olivariæ metretæ imbuntur liquidata gummi et assicantur. » XII, 49.
   Pline dit aussi dans son Histoire naturelle :
      « Dolia olearia cadosque illa (amurca) imbue ne bibant oleum. » XV, 8.
   M. Toffer, médecin dans le gouvernement de Polosk, a refait dans les temps modernes cette découverte de pénétrer les tuiles d'une matière huileuse et bitumineuse pour les rendre imperméables à l’eau.
   Il y avait en outre des vases ornés de couleurs et de matières solides posées au moyen d’un liquide agglutinatif approprié, de nature organique.
   Nous avons eu la chance d'observer, pendant l'exploration du cimetière belgo-romain de Strée, de nombreux échantillons de tous ces produits que l’on a souvent laissés passer inaperçus dans les fouilles et dont l’histoire a été tout à fait négligée. Nous en avons profité pour les soumettre à une étude et à des recherches, incomplètes il est vrai, mais qui sont cependant de nature à intéresser les archéologues, du moins nous l'espérons. Pour ce travail, nous avons eu recours à l'étude des auteurs latins et aux recherches de la chimie.
   Une division toute naturelle se présente pour ce mémoire :
   1° Enduits de nature entièrement organique, liquides à froid ou à chaud, ou liquéfiés par l'intermédiaire d’un dissolvant.
   2° Enduits inorganiques, posés par l'intermédiaire d’un mordant ou liquide adhésif organique.
   3° Enduits pâteux, formés d’une poudre inorganique délayée et agglutinée par un liquide organique.

Vendu.

 
 
 La prochaine mise à jour
aura lieu
le 18 juillet 2023
 

Si vous souhaitez obtenir d'autres informations n'hésitez à pas à me questionner
par courriel
(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
Ces livres peuvent être retirés à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
En cas d'envoi postal, veuillez indiquer le pays vers lequel le colis devrait être expédié, cela me permettra de vous indiquer les modalités de livraison et de paiement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire