mardi 27 février 2024

Les « nouveautés » du 27 février 2024

MISE À JOUR DU 27 FÉVRIER 2024

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ANDREAE (Bernard) — L'art de l'ancienne Rome. Paris, Éditions d'Art Lucien Mazenod, 1977. In-4° (255 x 319 mm.) sous reliure toilée, jaquette et étui d'éditeur, 641 p., très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (« Collection l'Art et les Grandes Civilisations », n° 4).

Avant-propos :
   Embrasser dans sa totalité l'art romain est un engagement qui paraît impossible à tenir. Le domaine est tellement vaste et complexe que le jugement d'un seul esprit semble trop limité pour saisir, en son ensemble, l'ampleur des phénomènes historiques. Les études préliminaires ne suffisent pas, elles sont d'ailleurs trop nombreuses pour qu'il soit possible de les prendre toutes en considération. En outre, la multiplication de la littérature scientifique, qui présente de fréquentes divergences, et l'impossibilité d'en suivre minutieusement les méandres conduisent l'historien à une impasse s'il tient par ailleurs à répondre à ses propres exigences.
   Paradoxalement, cette situation rendait plus nécessaires les exposés d'ensemble.
   L'art romain a fait l'objet d'innombrables études et de célèbres historiens et archéologues ont publié, depuis plus d'un siècle, de très savants ouvrages sur la civilisation et l'art de la Rome antique, parmi lesquels on peut citer le monumental ouvrage de Mommsen et Marquardt : Handbuch der römischen Altertümer, en sept volumes parus en 1876-1888, le Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines d'après les textes et les monuments, en neuf volumes et cinq tomes, de Charles Daremberg, Edmond Saglio et Edmond Pottier, publié de 1877 à 1919, le Répertoire de la statuaire grecque et romaine en six volumes, de Salomon Reinach ( 1910-1931) ; et les ouvrages récents parus au cours de ces dernières années, le livre de H. Kähler Rom und seine Welt, complété par une série importante de monographies et par le vigoureux tableau d'ensemble Rom und sein Imperium, l'ouvrage Das Römische Weltreich de Th. Kraus, auquel a collaboré une équipe de spécialistes qui ont proposé un certain nombre d'essais sur les différents aspects de l'art romain, les deux importants ouvrages de R. Bianchi-Bandinelli : Rome, le centre du pouvoir et Rome, la fin de l'art antique, L'Histoire de l'art romain de Helga von Heintze et les écrits posthumes de Guido Kaschnitz von Weinberg.
   Il était donc évident qu'il n'était pas question pour l'auteur du présent livre d'allonger la liste de ce genre d'ouvrage « sans avoir, au préalable, profondément réfléchi au but qu'il se proposait » selon le conseil d'Alfred Heuss, à propos d'un livre sur l'histoire romaine.
   Bien que ce livre n'ait nullement l'intention d'être un manuel, c'est cependant la recherche d'une synthèse, animée par l'intuition créatrice, but de la collection L'Art et les Grandes Civilisations, conçue et éditée par Lucien Mazenod, qui a décidé l'auteur à accepter l'entreprise que l'éditeur lui proposait.
   Le principe même des ouvrages de cette collection, la possibilité d'accompagner les exposés par une documentation exceptionnelle favorisent, en effet, un optimum d'informations tant pour le texte que pour l'iconographie. À l'encontre de ce que l'on attend généralement d'une histoire de l'art, conçue d'une manière classique, où la préséance est accordée à l'illustration, ces livres peuvent comporter d'importantes descriptions et des argumentations détaillées.
   Ainsi, dans cet ouvrage, le fait qu'il soit si abondamment illustré, que tout ce qui a besoin d'être mentionné possède immédiatement sa référence iconographique permet au lecteur en chaque circonstance de rapporter le texte à l'image et vice versa, et cela implique de prime abord certaines normes concernant le texte. L'important, toutefois, n'est pas seulement le grand nombre de reproductions, qu'aucune autre édition ne surpasse, mais avant tout la forme sous laquelle elles se présentent dans cette collection.
   L'ouvrage se divise en quatre parties nettement séparées mais étroitement reliées les unes aux autres : la première partie expose dans sa trame continue l'évolution de l'art romain, expression d'une réalité historique conditionnée par des facteurs politiques, sociaux, économiques, religieux et culturels, qui se manifeste directement dans les œuvres d'art et de manière plus réelle que dans n'importe quel autre domaine. Les grandes planches en couleur reproduisant certaines de ces œuvres d'art en rendent plus présente la réalité. Mais ces planches ne peuvent embrasser qu'un secteur forcément réduit. D'abord parce que dans un livre où l'iconographie est aussi riche, leur nombre est forcément limité, mais aussi du fait même des dimensions de certains complexes architecturaux.
   Pour montrer de la meilleure façon possible, dans leur agencement et surtout leur complexité, la variété des matériaux employés, nous avons eu recours aux grandes vues d'ensemble illustrant la deuxième partie du livre, une documentation faite de plusieurs illustrations juxtaposées sur une même page, ou articulées en planches doubles et pouvant se présenter en dépliants si les particularités d'un monument l'exigent.
   L'art romain est un art d'organisation. Cette affirmation scientifique ne s'obtient et ne parvient à s'étayer qu'à l'examen de complexes architecturaux formant un tout. Il n'existait jusqu'ici aucun ouvrage où les grands complexes de l'art romain pouvaient être reproduits dans leur ensemble. On trouvera ici par exemple l'Ara Pacis, la villa sous la Farnesina, l'Arc de Trajan à Bénévent, le Monument des Parthes à Éphèse, les grandes séries de reliefs du IIe siècle ap. J.-C, le tombeau des Nasonii, l'évolution des sarcophages romains à motif de chasse au lion, de nombreux autres complexes avec leur documentation iconographique intégrale, et non seulement ces témoins mais, dans la mesure du possible et lorsque le choix s'imposait, sur de grands dépliants facilitant l'usage des méthodes les plus efficaces qui régissent l'histoire de l'art, l'établissement d'un parallèle.
   Ce n'est pas en quelques phrases qu'il est permis de définir ce qu'est l'art romain, pas plus qu'un ouvrage même d'une telle étendue ne saurait en fournir une description complète. On peut affirmer que les choses n'ont pas changé depuis que Platon a établi le principe de la connaissance dans son Académie : la connaissance ne s'obtient que par l'expérience de l'objet, et, soudain, comme allumée par une étincelle, elle se transforme en lumière et continue de se nourrir dans l'esprit. Mais l'intimité avec l'art, c'est d'abord regarder et encore regarder. Tel est le propos, compte tenu du caractère de complexité des œuvres considérées, qui alimente la seconde partie de ce livre ; il va de soi que nous avons dû nous résoudre à nous limiter dans nos choix, ce que n'a pas à s'imposer un traité qui ne viserait qu'à présenter des détails d'ouvrages ayant valeur d'exemple. Lorsque, au lieu des dix-neuf plaques ou suites de plaques ornant le Monument des Parthes à Éphèse, nous n'en reproduisons que trois, il nous reste seize reproductions disponibles pour d'autres modèles à extraire d'une masse inépuisable d'œuvres d'art. Mais d'ailleurs il n'est pas évident qu'il s'agisse du « monument le plus considérable de l'époque impériale élevé sur le sol de l'Asie Mineure ». Si l'on adopte alors le principe de restituer autant que possible dans son intégralité ce qui est reproduit, on se heurte nécessairement plus vite aux limites de l'entreprise. Qu'il ait fallu pour cette raison renoncer presque entièrement à l'art décoratif, n'importe, les objectifs précis que ce livre s'est fixés suffiraient au besoin à justifier cet abandon ; il s'agit en effet pour nous, avant toute chose, de l'affirmation politique et de la portée économico et socio-historique de l'art romain. Une lacune cependant, ou disons plutôt l'exclusion, imposée par une attitude dialectique partagée entre la masse de matériaux et les dimensions de l'ouvrage, de toute une catégorie de techniques nous rappelle que nous sommes condamnés à ne donner forme qu'à une œuvre fragmentaire : j'entends par cette lacune les monnaies romaines. La reproduction de quelques pièces sur une planche au début de l'ouvrage doit être interprétée en ce sens symboliquement. On pourrait illustrer un volume comme celui-ci presque exclusivement avec des monnaies, tant elles sont nombreuses et constituent une expression directe d'une volonté politique et de toutes les situations de portée historique qui marquent l'évolution de Rome.
Il existe aussi d'autres lacunes auxquelles il n'est pas nécessaire ici d'accorder une mention particulière puisque d'un autre côté, grâce à la magnificence de l'éditeur, grâce aussi à l'aide libérale apportée par de nombreux confrères spécialistes, nous sommes parvenus à offrir dans ce livre une plus abondante documentation, et plus d'images de l'art romain qu'il n'en a jamais été rassemblé dans un seul volume.
   À la documentation concernant les arts plastiques se joint dans la troisième partie réservée aux sites archéologiques une documentation sur l'architecture romaine dans son contexte topographique. Le premier chapitre sur la topographie de la ville de Rome offrait la possibilité de traiter les monuments du point de vue historique aussi bien que sous l'angle typologique. Les caractéristiques de l'art romain, à l'exclusion de la capitale, en Italie et dans les provinces, sont présentées dans les reproductions suivantes dans une succession géographique. La section traitant de la topographie est par conséquent partie intégrante de l'histoire de l'art et le fait bien connu que la force créatrice dans l'art romain s'exprime avec une parfaite évidence dans le domaine de l'architecture donne à ces pages une particulière importance. Une fois de plus, en présence de tous les complexes architecturaux traités – il fallait choisir les plus importants et les mieux conservés à travers l'Empire romain – auteur et éditeur, conformément à leur dessein commun, se devaient de les doter d'une documentation suffisante, vues, plans et coupes. En même temps on découvrait à l'examen que la réduction par l'image d'un monument n'est en aucun cas proportionnelle ; c'est pourquoi il faut toujours se résigner à ne pouvoir donner qu'une idée générale des rapports architectoniques. C'est la raison pour laquelle nous avons choisi ici des reproductions plus petites pour compenser l'imprécision par le nombre. Pour terminer, dans la quatrième partie, une documentation à une échelle plus grande propose des exemples significatifs des thèmes monumentaux essentiels de l'art romain.
   Assurer pour l'organisation de cet ouvrage la possibilité d'une large information par l'image, clairement articulée, jointe à une vue d'ensemble, que rien d'autre ne pourrait remplacer, telle est l'ambition qui détermina l'auteur à prendre un engagement dont il savait combien il était périlleux.

25 euros (code de commande : 01151).

 

[ANTHROPOLOGIE]. Bulletin de la Société d'Anthropologie de Bruxelles. Tome XLIII - 1928. Bruxelles, Dykmans, 1928. In-8° (158 x 241 mm.) broché, XV, 270 p., illustrations.

Table des matières :
   - Statuts.
   - Liste des membres.
   Séance du 30 janvier 1928.
      - Enquête sur la distribution géographique du silex du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire), par Em. de Munck.
      - Discussion sur la communication de M. Rahir sur les fouilles de La Panne : MM. Em. de Munck, E. van den Broeck, Tahon, Rahir, Stroobant, Cumont.
      - La métallurgie préhistorique belge, par Victor Tahon.
      - À propos de Glozel, par E. Rahir.
   Séance du 27 février 1928.
      - Enquête sur la distribution géographique du silex du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire), par Marcel De Puydt.
      - La taille des trapèzes tardenoisiens. Deuxième note, par L. Siret.
      - Rapport du secrétaire général.
   Séance du 28 mars 1928.
      - Enquête sur la distribution géographique du silex du Grand-Pressigny, par Em. de Munck.
         - Discussion : MM. L. Dekeyser, Ed. Willems, Em. de Munck.
      - Les fouilles de Glozel, par M. Tricot-Royer.
   Séance du 30 avril 1928.
      - Les ravinements de la forêt de Soignes, par E. Devadder, F. Hallet, E. Rahir.
         - Annexe, par E. van den Broeck.
         - Discussion : Em. de Munck.
   Séance du 4 juin 1928.
      - L'importance des blastotcxies en anthropologie criminelle, par L. Vervaeck.
   Séance du 25 juin 1928.
      - Silex du Grand-Pressigny en Hollande, par F.-C. Bursch.
   Séance du 24 septembre 1928.
      - Les silex premesviniens à faciès néolithique de Saint-Symphorien (Hainaut), par Em. de Munck.
         - Discussion : MM. L. Dekeyser, Rahir, Breuer, Huet, Em. de Munck.
      - Introduction à l'étude de la patine des silex, par E. van den Broeck.
      - Le Congrès archéologique et historique de Mons, par E. Devadder.
   Séance du 29 octobre 1928.
      - Sur quelques fouilles faites dans les dunes de La Panne, par K. Loppens.
         - Discussion : MM. Hasse, Rahir, van den Broeck, Devadder.
      - Gouge en silex du Grand-Pressigny, par G. Hasse.
         - Discussion : MM. Em. de Munck, L. Dekeyser, Hasse.
      - À propos de taques, par M. Lombaert.
      - Houthulst préhistorique, par M. Lombaert.
      - Note sur l'aspect et la patine des silex de la région du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire), par Em. de Munck.
   Séance du 26 novembre 1928.
      - Le faux culte de Priape en Belgique, par G. Hasse.
         - Discussion : MM. Em. de Munck, L. Dekeyser, Breuer.

12 euros (code de commande : 01137).

 

BARANGA (Aurel) — L'ivraie. Bucarest, Le Livre, 1952. In-8° (130 x 166 mm.) sous reliure et jaquette (défraîchie) d'éditeur, 251 p.
   Un écrivain roumain peu connu en Europe occidentale...

Introduction :
   Aurel Baranga a consacré tout son talent d'écrivain au combat mené pour le progrès du peuple.
   Né en 1913 à Bucarest, il a commencé de bonne heure par faire du journalisme. En 1929 il fait paraître ses premières poésies ainsi que des ouvrages en prose ; l'année 1934 marque pour lui le début d'une intense activité en tant que journaliste antifasciste.
   Il fait ses études supérieures à la Faculté de Médecine de Bucarest, et obtient le diplôme de docteur.
   Les nouvelles conditions créées après la libération de notre pays à tous les écrivains roumains, attachés à la cause du peuple, lui offrent la possibilité de développer son talent, de composer des œuvres de plus en plus réussies. Peu après le 23 août 1944, il publie un recueil de reportages sur les camps d'extermination hitlériens, et deux plaquettes de vers qui chantent la lutte pour la paix.
   Parallèlement Baranga aborde aussi le genre dramatique et publie une série d'œuvres remarquables. La pièce Pour le bonheur du peuple – écrite en collaboration avec N. Moraru – a été chaleureusement accueillie par le public roumain. Elle retrace avec force et réalisme l'héroïque activité des combattants communistes qui, malgré la terreur déclenchée contre eux, opposaient une résistance acharnée au régime d'oppression et d'exploitation des masses. Elle évoque d'une manière émouvante la lutte patriotique que les meilleurs fils du peuple ont menée pour la liberté et l'indépendance, pour la justice et la lumière.
 La pièce L'Ivraie témoigne, elle aussi, du talent grandissant d'Aurel Baranga. Le thème en est particulièrement intéressant, c'est celui de la transformation des intellectuels, celui des relations entre l'homme de science et le peuple, de la participation effective du savant à l'édification d'une vie nouvelle dans notre patrie. L'auteur a su rendre avec beaucoup de maîtrise les aspects caractéristiques de cette lutte, la force irrésistible de cette nouvelle orientation de l'intellectuel honnête auquel le contact direct avec la vie et les masses imprime un puissant élan créateur. L'Ivraie traite un important problème ; elle souligne que la science ne peut progresser qu'indestructiblement liée à la pratique ; que le savant ne peut faire œuvre durable que dans la mesure où l'amour de la patrie et du peuple, l'aspiration à une vie lumineuse et le désir de paix inspirent toute son activité.
   L'Ivraie est connue même au-delà des frontières de notre pays. Traduite en chinois, hongrois, bulgare et tchèque, la pièce a été jouée avec succès dans les pays de démocratie populaire.
   On a tiré de cette pièce le film La Vie triomphe, dont le scénario a été écrit par Aurel Baranga en collaboration avec le régisseur Dinu Negreanu.
   Rédacteur en chef de L'Ortie, hebdomadaire satirique et humoristique, Aurel Baranga déploie une intense activité de journaliste, au service du peuple roumain qui lutte pour la paix, pour la vie.

10 euros (code de commande : 01146).

 

[BARRAS (Paul (de))]. SAVANT (Jean) — Tel fut Barras. L'homme qui « inventa » Bonaparte. Paris, Fasquelle Éditeurs, 1954. In-8° (142 x 190 mm.) broché, 421 p., (collection « Tels qu'Ils Furent »), couverture un peu défraîchie.

   Exemplaire dédicacé par l'auteur à Maurice Dernelle de l'Académie d'Histoire.

Table des matières :
   - Prologue.
      - « Noble comme les Barras ! »
   Première partie. Au temps de Louis XVI.
      Chapitre I. « Plutôt soldat ! »
      Chapitre II. Aventures et campagnes lointaines.
      Chapitre III. La ville de boue et de fumée.
   Deuxième partie. Au temps de Robespierre.
      Chapitre IV. Un fantôme devenu symbole.
      Chapitre V. Apprentissage politique.
      Chapitre VI. L’organisateur de la victoire.
      Chapitre VII. La gloire disputée.
      Chapitre VIII. Le Chat-Tigre.
      Chapitre IX. Le Chat-Tigre et le Lion.
      Chapitre X. Avant la suprême bataille.
      Chapitre XI. Le triomphe de l’énergie.
   Troisième partie. Barras en son temps.
      Chapitre XII. L’homme de la situation.
      Chapitre XIII. Le Protecteur.
      Chapitre XIV. L’agréable disgrâce.
      Chapitre XV. La dot de Marguerite.
      Chapitre XVI. Les grands jours de Vendémiaire.
      Chapitre XVII. Partie gagnée.
      Chapitre XVIII. Le général Vendémiaire.
      Chapitre XIX. « Barras m’a rendu service... »
      Chapitre XX. La dot de Joséphine.
      Chapitre XXI. Les trésors de l’Italie « recueillis ».
      Chapitre XXII. L’injuste renommée.
      Chapitre XXIII. Des défauts, des qualités : un homme.
      Chapitre XXIV. Le salon de Barras.
      Chapitre XXV. Le coup de force de Fructidor.
      Chapitre XXVI. Croisière, tourisme et politique.
      Chapitre XXVII. L’« inventeur » de grands hommes.
      Chapitre XXVIII. Le « règne » agité des Pentarques.
      Chapitre XXIX. Les derniers jours du Protecteur.
      Chapitre XXX. Le retour de Bonaparte.
      Chapitre XXXI. La trahison de Bonaparte.
      Chapitre XXXII. Perfide, perfidissime !
      Chapitre XXXIII. Le premier acte.
      Chapitre XXXIV. L’heure du renoncement.
   Quatrième partie. Au temps de Napoléon.
      Chapitre XXXV. La farce consulaire.
      Chapitre XXXVI. Une petite robe noire.
      Chapitre XXXVII. Premier exil.
      Chapitre XXXVIII. Période de « morts prématurées ».
      Chapitre XXXIX. La foire impériale.
      Chapitre XL. Dernier exil.
   - Épilogue.
      - Le dernier des républicains.
   - La fosse aux légendes.
      - « Le sabre de mon père ! »
      - La scène légendaire des Tuileries, Bonaparte et Botot.
      - La lettre de démission de Barras.
      - Alexandre Dumas chez Barras.
      - Ce qu’il faut penser du livre intitulé Mémoires de Barras.
      - Les chefs de l’État, de brumaire an IV a brumaire an VIII.
      - Testament de Barras.
   - Sources de cet ouvrage.
   - Sources des épigraphes.
   - Croquis. Schéma des combats du 13 Vendémiaire.

 12 euros (code de commande : 01147).

 

BONDAS (Joseph) — Histoire anecdotique du Mouvement ouvrier au Pays de Liège. Préface par André Renard. Liège, Les Éditions Syndicales, [1955]. In-8° (140 x 217 mm.) broché, XVIII, 399 p., illustrations hors texte, exemplaire bien complet du feuillet d'errata.



Table des matières :
   - Préface.
   - Avant-propos.
   Première partie.
      I. La situation des travailleurs au XIXe siècle.
      II. Défense aux ouvriers de se réunir et d'agir.
      III. La Belgique sous le règne de la bourgeoisie.
         A. Le climat politique.
         B. Politique et finance.
         C. Mœurs électorales.
      IV. La mêlée sociale.
      V. Procès et complots.
      VI. Prélude de l'année tragique.
      VII. La crise économique et sociale.
      VIII. Opinions libérale et conservatrice.
      IX. Les travailleurs fondent leur parti.
      X. L'inique censitariat fait place à l'inique vote plural.
   Deuxième partie.
      XI. L'industrie au Pays de Liège.
         A. Le fer.
         B. La houille.
         C. Les armes.
         D. Le verre.
         E. Le zinc.
      XII. Longues heures, bas salaires, alcool, misère.
      XIII. La lutte des classes.
      XIV. Épisodes de grèves.
      XV. Des témoins parlent.
      XVI. La propagande par la chanson.
      XVII. Les syndicats au cours des deux et trois dernières décades du XIXe siècle.
         A. Premiers efforts d'organisation dans les charbonnages.
         B. L'épopée des carriers.
         C. L'unionisme des ouvriers de la métallurgie.
      XVIII. Le Premier Mai.
   Troisième partie.
      XIX. Le siècle de l'organisation ouvrière.
      XX. La coopération.
      XXI. Le groupisme.
      XXII. Le mutualisme.
      XXIII. Les caisses d'usine.
      XXIV. Le mouvement syndical s'enracine.
         A. Les mineurs.
         B. Les métallurgistes.
         C. Les ouvriers de la pierre.
         D. Construction et verreries.
         E. Les employés.
         F. Les paveurs.
         G. Le personnel enseignant.
      XXV. Actions et mouvements.
      XXVI. La Fédération Générale des Syndicats.
      XXVII. La lutte pour les huit heures.
      XXVIII. Briseurs de grèves.
      XXIX. De la crise économique de 1929 à la politique totalitaire du Rexisme.
      XXX. Pourquoi le mouvement syndical n'est-il pas unitaire ?
         A. Les Chrétiens.
         B. Les Communistes.
      XXXI. Pour conclure.
   - Bibliographie.

10 euros (code de commande : 01119).

 

BONDAS (Joseph) et RENS (Joseph-Laurent, dit Jef) — La grève de juin 1936. [Bruxelles], Commission Syndicale de Belgique, [1936]. In-8° (155 x 238 mm.) broché, 153 p., on joint la carte d'hommage de la Commission Syndicale de Belgique).
   
Un ouvrage rare !



En quatrième de couverture :
   - Avant-propos.
   Chapitre I. Les causes du conflit.
   Chapitre II. Les premières escarmouches.
   Chapitre III. L'attitude du mouvement syndical.
   Chapitre IV. La collaboration avec les syndicats chrétiens et libéraux.
   Chapitre V. Les négociations.
   Chapitre VI. Une séance historique.
   Chapitre VII. En pleine bataille.
   Chapitre VIII. La levée de la grève.
   Chapitre IX. La liquidation du conflit.
   Chapitre X. Droits et devoirs de la Commission syndicale.
   Chapitre XI. Consécration légale des avantages acquis.
   Chapitre XII. Les résultats dans les Commissions paritaires.
   Chapitre XIII. En guise de conclusions.

Vendu.

 

[CARNOT (Hippolyte)]. CARNOT (Paul) — Hippolyte Carnot et le Ministère de l'Instruction publique de la IIe République (24 février-5 juillet 1848). Paris, Presses Universitaires de France, 1948. In-8° (120 x 185 mm.) broché, 83 p., (collection « Centenaire de la Révolution de 1848 »).
   
Un ouvrage qu'on rencontre assez rarement dans les librairies...



Table des matières :
   - Prologue.
   Chapitre I. Hippolyte Carnot avant le Ministère de 1848.
   Chapitre II. Constitution du Gouvernement provisoire et du Ministère de l'Instruction publique (24 févriert-5 juillet 1848).
   Chapitre III. Les réformes de l'Enseignement primaire.
   Chapitre IV. L'Enseignement des adultes et la sélection des Élites.
   Chapitre V. La dignité des Instituteurs et leur rôle civique. - La leçon des « Manuels civiques ».
   Chapitre VI. La chute du Ministre et l'éclipse de son œuvre.
   - Épilogue.

Vendu.

 

CLAUS (Hugo) — Belladonna. Scènes de la vie de province. Roman traduit du néerlandais par Alain van Crugten. Paris, de Fallois, 1995. In-8° (155 x 225 mm.) collé, 333 p., pli au premier feuillet de la couverture.



En quatrième de couverture :
   Parce qu'il aime la poésie, le théâtre, la peinture, et parce qu'il les aime vraiment, Hugo Claus n'est pas tendre avec ceux qui font semblant : les snobs, les hypocrites, les imposteurs, les fonctionnaires de l'art, profiteurs du « patrimoine », chasseurs de subventions en tout genre, et tous les autres acteurs de cette comédie de notre temps qu'est la comédie culturelle. Sous les paillettes, l'argent-roi.
   Belladonna réunit quelques-uns de ces acteurs. Pour obtenir l'appui du Ministère, quelle meilleure idée que de consacrer un film à une gloire nationale ? Ce sera donc ici, puisque nous sommes en Flandre, la vie de Peter Breughel l'Ancien, peintre célèbre du XVIe, grand parmi les grands, et flamand de la tête aux pieds.
   C'est l'occasion pour Hugo Claus de nous faire entrer dans les coulisses – pour ne pas dire la cuisine – du cinéma, un petit monde qu'il connaît bien. Avec un rire vengeur et ravageur il dresse le portrait de tous ces fantoches, acteurs, metteurs en scène, politiciens ignares, roublards et bavards, financiers sans argent, scénaristes sans idées, critiques sans talent, dignes émules des bossus et des aveugles qui traversent les toiles de Breughel.
   Vers la fin du livre le ton change. L'ironie fait place au sarcasme. La joyeuse bambochade se termine presque en danse macabre. Tout ce qui faisait le prix de la vie – l'amour, l'amitié, la beauté, l'énergie créatrice – n'est-il pas en train de s'estomper ? Il y a dans le spectacle de la médiocrité quelque chose de mélancolique. Le rideau tombe sur une note amère.

Vendu.

 

COOTNER (Catryn M.) — Kilims d'Anatolie. La collection Caroline & H. McCoy Jones. The Fine Arts Museums of San Francisco. Avec la participation de Garry Muse. [Bruxelles], Crédit Communal, 1991. In-4° (213 x 306 mm.) broché, 275 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en parfait état.
   Catalogue de l'exposition organisée à la galerie du Passage 44, à Bruxelles, du 6 décembre 1991 au 23 février 1992.



Extraits :
   Cette exposition est la présentation la plus complète de kilims anatoliens antérieurs au dix-neuvième siècle dans l'histoire des expositions de tapis orientaux. Le nombre exceptionnel d'exemples prototypes, très anciens, uniques, permet aux Fine Arts Museum de San Francisco, grâce à la clairvoyance et à la générosité de Caroline et H. McCoy Jones, d'offrir au public une occasion inégalée d'apprécier la nature et l'ampleur de cet art.
   Cet essai va du général au spécifique, du large contexte d'un musée d'art au thème étroit de l'art du tissage. Aucune œuvre notoire n'a jamais été conçue, créée ou acquise ex nihilo. C'est pourquoi, bien que l'intention principale de cette monographie soit d'établir la position des kilims d'Anatolie dans un musée d'art du vingtième siècle en particulier et leur place dans le panthéon de l'art en général, tout autre sujet plus vaste, relié directement au rôle de l'art dans un musée, doit être pris en considération. Cet essai comprend trois parties. La première passe en revue les paramètres, prérogatives et responsabilités d'un musée d'art. La seconde se concentre sur les caractéristiques des kilims anatoliens qui nous permettent de mieux saisir la nature de ce genre bien spécifique. C'est dans la troisième et dernière partie que nous examinerons les kilims d'Anatolie dans le contexte de l'art du tissage de la tapisserie à relais. C'est là que l'importance de cette collection et sa profonde signification pour l'histoire de l'art deviennent évidentes.

Vendu.

 

CRÉMER (Raymond) — Le syndicalisme. Son action institutionnelle et son influence sur notre droit positif. Louvain - Bruxelles, Éditions de la Société d'Études Morales, Sociales et Juridiques - Institut de Documentation, 1958. In-8° (157 x 238 mm.) broché sous jaquette (un peu frottée) d'éditeur, 198 p., (collection « Études Morales, Sociales et Juridiques).



Table des matières :
   - Introduction.
   Chapitre I. Le rôle du syndicalisme dans la vie sociale.
      Section I. L'origine des commissions paritaires d'industrie en Belgique.
         § 1. L'organisation professionnelle sous l'Ancien régime.
         § 2. Le libéralisme et la lutte des classes.
         § 3. Solutions apportées au problème social.
            a) Les conseils de l'industrie et du travail.
            b) Les conventions collectives.
            c) La législation sociale.
            d) Les commissions paritaires d'industrie.
      Section II. Développement historique des commissions paritaires d'industrie en Belgique.
         § 1. Entre 1920 et 1936.
         § 2. Entre 1936 et 1940.
         § 3. Entre 1940 et 1945.
         § 4. Après la Seconde Guerre mondiale.
         § 5. Du statut légal des commissions paritaires d'industrie en Belgique.
      Section III. Rôle social des syndicats.
         § 1. Délibération sur les conditions générales de travail.
            a) Participation à l'application de la législation sociale.
            b) Élaboration de règlements professionnels extra-légaux.
         § 2. Assistance au pouvoir exécutif dans la préparation et l'exécution de la législation sociale.
         § 3. Prévention ou conciliation de tout différend.
            a) Les caractéristiques de l'attitude syndicale à l'égard de la paix sociale.
            b) Analyse inductive de la grève.
            c) Jugement de valeur sur la grève.
         § 4. Évolution récente du cadre des relations industrielles.
   Chapitre II. Le rôle du syndicalisme dans la vie économique.
      Section I. Répartition du produit de l'industrie.
         § 1. Structure du salaire moderne.
         § 2. Situation du salaire en Belgique.
            a) L'échelle mobile des salaires.
            b) Les hauts salaires.
            c) L'éventail des salaires.
         § 3. Rôle du syndicat dans l'évolution des salaires.
            a) Le salaire nominal et le salaire réel.
            b) Les écarts de salaires-qualification.
            c) Conclusions.
         Section II. L'accroissement de la productivité.
      Chapitre III. Le rôle du syndicalisme dans la vie politique.
   - Conclusions.
   - Bibliographie.

Vendu.

 

[DEGRELLE (Léon)]. FRÉROTTE (Jean-Marie) — Léon Degrelle, le dernier fasciste. Bruxelles, Paul Legrain, 1987. In-8° (151 x 220 mm.) collé, 235 p., illustrations.



En quatrième de couverture :
   Difficile d'être objectif à propos de Léon Degrelle !
   C'est pourtant la gageure qu'a tentée Jean-Marie Frérotte, avec passion certes, mais en s'efforçant de relater les faits tels qu'ils se sont passés, tels que les lui ont racontés les très nombreux témoins qu'il a pu interroger. Un certain nombre de ceux-ci ne sont plus : il était important de recueillir leurs souvenirs.
   L'auteur s'est longuement penché sur l'enfance et la jeunesse de celui qui allait devenir le chef de Rex : c'est qu'elles expliquent bien des démarches du politicien jusqu'à l'invasion allemande, puis du collaborateur et du combattant de la légion Wallonie.
   À plusieurs reprises, il a rencontré et fait parler (ce qui n'était pas difficile) l'exilé espagnol. Les commentaires qui accompagnent ces interviews ne laissent évidemment aucun doute sur ses opinions personnelles !

12 euros (code de commande : 01126).

 

DE LATTRE (Pierre) — Histoire de la Maison des Dames de Nazareth à Enghien 1901-1930. Enghien, Cercle Archéologique d'Enghien, [1955]. In-8° (160 x 242 mm.) agrafé, 14 p., exemplaire en très bon état.
   
Il s'agit d'un extrait du tome X des Annales du Cercle Archéologique d'Enghien.



Préface :
   Entre les rues du Mont, d'Hoves et de Nazareth, le grand domaine occupé aujourd'hui par l'Athénée royal d'Enghien fut, dès les toutes premières années du XVIe siècle jusqu'au milieu du XXe – si l'on en excepte 80 ans (1796-1875) – le centre de rayonnement de trois congrégations religieuses. À la première qui, de longue date, a laissé son nom à la « Rue de Nazareth », Ernest Matthieu a consacré quelques pages dans son Histoire de la Ville d'Enghien. Vouées d'abord, sous le nom de Sœurs de l'Hôpital de Saint-François à Nazareth, « à soigner à domicile, gratuitement, les malades de la ville », ces religieuses embrassèrent, le 24 juin 1636, la règle de « l'Ordre de l'Immaculée Conception » fondé en Espagne en 1484 ; elles acceptèrent la clôture, se consacrèrent à l'éducation des jeunes filles et en reçurent dans leur Ordre un assez grand nombre pour fonder des filiales à Verviers, Liège et Nivelles. Pour « Conceptionnistes » qu'elles fussent devenues, la rue par où l'on accédait à leur couvent n'en conserva pas moins son vieux nom populaire de « Rue de Nazareth ». L'introduction en Belgique, désormais occupée, de la législation française hostile aux congrégations religieuses, les obligea en 1795 à se disperser ; leur couvent, déclaré « bien national », fut vendu et ses bâtiments détruits.
   On a dit, dans un précédent tome des Annales, comment, en 1878, les ursulines allemandes – deuxième congrégation ! – contraintes de chercher asile en Belgique s'établirent à Enghien où le baron Daminet, bourgmestre de la ville, avait incorporé dans sa propriété, rue d'Hoves, le parc magnifique créé, rue de Nazareth, du vivant même des dernières conceptionnistes, par J. Parmentier acquéreur de ce « bien national ». Nous avons aujourd'hui la satisfaction d'ajouter quelques pages à l'histoire de cet enclos. Dues à la bienveillance de Madame la Supérieure générale des Dames de Nazareth, elles retracent son occupation de 1901 à 1930 par cette congrégation française fondée en 1821 par la Duchesse de Dondeauville, la Mère Elisabeth Rollat et le P. Pierre Roger de la Compagnie de Jésus, pour l'éducation des jeunes filles.

Vendu.

 

DELSINNE (Léon) — Les grèves générales au XXe siècle en Belgique. Préface de Victor Larock. Deuxième édition. Bruxelles, Institut E. Vandervelde, 1966. In-8° (161 x 244 mm.) agrafé, 67 p.
   
Une publication peu courante !



Préface :
   Léon Delsinne est qualifié à plus d'un titre à évoquer les « grandes grèves » du siècle. Il y a participé. Il a lu l'essentiel de ce qu'ont écrit à ce sujet sympathisants et adversaires. Et il est dans sa nature d'être lucide et impartial : deux qualités indispensables pour juger en équité les événements et les hommes.
   Pour Georges Sorel, la grève générale était « un mythe », c'est-à-dire un moyen d'agir sur l'imagination des masses, assez vivement' pour les entraîner à la révolution.
   Ce n'est pas ainsi que Delsinne voit les choses. Les grèves sont pour lui des crises collectives où les travailleurs prennent une conscience aiguë des liens qui les unissent devant les injustices, les humiliations ou l'incertitude de leur sort. Il note avec raison qu'en Belgique toute lutte sociale d'une certaine ampleur s'est toujours accrue d'hostilité au pouvoir, « qu'elle a évidemment un caractère politique ». Mais c'est avant tout, une réaction d'hommes qui se sentent solidaires contre l'exploitation dont ils sont victimes.
   D'étape en étape, les revendications d'intérêts font place à des revendications de droits. Et constamment, d'une crise à l'autre, la protestation morale se mêle au refus de subir, au moins autant que le dissentiment politique. « Sire, disait au Roi Albert le mineur borain, il faudrait qu'on nous respecte ! »
   La présente étude est un travail de sociologue autant que d'historien.
   De l'historien, Delsinne a le souci du détail exactement noté, du choix des faits caractéristiques et de la juste perspective dans leur liaison. Il est permis d'avoir un autre avis que le sien – par exemple, au sujet de la grève 1960-61 – ; mais non pas de mettre en doute l'absolue objectivité de la narration. C'est bien de l'histoire, telle que la conçoivent les critiques les plus exigeants.
   Mais cette étude est aussi un excellent essai de sociologie. Sans nullement prétendre tirer de ses analyses plus de conclusions qu'elles n'en comportent, sans chercher à formuler une « théorie » des grèves, Léon Delsinne résume fort bien, en un petit nombre d'observations générales, tout ce qui, dans les luttes essentiellement ouvrières de 1902, 1913, 1932, 1936 et 1960-61, dépasse les circonstances de temps et de lieu, les causes fortuites et les facteurs personnels.
   Quiconque le lira, quelles que puissent être son opinion ou ses préventions, comprendra mieux après cette lecture ce que signifie, à proprement parler, l'esprit de classe. Il mesurera mieux les objectifs, les limites et les risques de l'action syndicale. Il se convaincra de la nécessité permanente d'une étroite coopération des syndicats et du parti qui se réclament du socialisme.
   Car les grèves ne font qu'attester combien est profonde et tenace chez les travailleurs la foi socialiste « en un régime où tout le monde travaille et se respecte. »

Vendu.

 

DERNONCOURT (Jean)  À Andenne, de la terre... à la porcelaine. Andenne, Chez l'Auteur, [post 1968]. In-8° (157 x 244 mm.) broché, [88] p., illustrations et nombreuses reproductions de marques de porcelainiers.



Note de l'auteur :
   Cette petite brochure n'a pas la prétention d'apporter du nouveau à l'histoire des produits fabriqués à Andenne en partant de la terre plastique, que ce soient les pipes, les faïences ou les porcelaines.
   En l'écrivant, nous poursuivons deux buts. D'abord satisfaire bon nombre de visiteurs du Musée de la Céramique qui demandent très souvent s'il existe une brochure ou une documentation quelconque sur les fabrications andennaises, désirant apprendre à les connaître et surtout à les reconnaître. Trop souvent, en effet, des pièces authentiques d'Andenne sont à tort attribuées à d'autres origines et particulièrement à Bruxelles.
   Malheureusement aussi, le contraire est vrai, et c'est là le second but de ce petit travail. Il y a eu des erreurs d'attribution et des contrefaçons de marques. Nous avons donc mis en présence les thèses des différents historiens de la céramique, tâchant d'approcher la vérité au plus près afin d'attirer l'attention et d'éclairer au mieux les amateurs et de rendre autant que possible à chacun ce qui lui revient.

13 euros (code de commande : 01141).

 

DEVLIEGHER (Luc) — Rosmolens in de Westvlaamse kuststreek. 2de herziende uitgave. Brugge, 1983. In-8° (130 x 210 mm.) broché, 154 p., nombreuses illustrations en noir, (« Provinciaal Museum van het Bulskampveld te Beernem », katalogen en bijdragen, n° 2).



Inhoud :
   - Inleiding.
   - Inventaris.
   - Alveringem, Oostover 33.
   - Alveringem, Oostover 42.
   - Blankenberge.
   - Bredene, Blauwvoetlaan 2.
   - Bredene, Kwade weg 3.
   - Ettelgem, Klemskerkestraat 5.
   - Gistel, Abdijstraat 75.
   - Gistel, Abdijstraat 88.
   - Hoogstade, Brouwerijstraat 11.
   - Hoogstade, Colaertshillestraat 2.
   - Hoogstade, Hoogstadestraat 16.
   - Houtem, Driekoningenstraat 1.
   - Izenberge, Izenbergestraat 142.
   - Keiem, Dodepaardstraat 40.
   - Koksijde, Burgweg 22.
   - Lampernisse, Zadelstraat 7.
   - Leffinge, Kalkaertsweg 12.
   - Leisele, Beverenstraat 14.
   - Leisele, Izenbergestraat 69.
   - Meetkerke, Oostendse steenweg 53.
   - Nieuwkapelle, Hazewindstraat 13.
   - Oostkerke, Eienbroekstraat 3.
   - Oostkerke, Zuidbroekstraat.
   - Oostkerke Schipdonkvaart.
   - Oostkerke, Sabtsweg 1.
   - Oudenburg, Stationstraat 64.
   - Ramskapelle, Dudzelestraat 84.
   - Sint-Pieters/Brugge, Blankenbergse steenweg 370.
   - Sint-Pieters/Brugge, Blankenbergse steenweg 456.
   - Sint-Rijkers, Burgdreef 3.
   - Stalhille, Cathilleweg 6.
   - Stalhille, Paddegatstraat 3.
   - Steenkerke, Juliaenestraat 1.
   - Uitkerke, Scharebrugstraat 154.
   - Uitkerke, Zeebruggelaan 168.
   - Varsenare, Nachtegaalstraat 29.
   - Vinkem, Zomerweg 7.
   - Westkerke, Vanmassenhoveslag 2.
   - Wilskerke, Fleriskotstraat 15.
   - Wulpen, Wulpendammestraat 11.
   - Zuienkerke, Nieuwe steenweg 140.
   - Herkomst van de foto’s.

10 euros (code de commande : 01144).

 

[FERRET- ARCHITECTES]. CAUMES (Philippe), MITENEVA (Natalia) et SALLENAVE (Christian)  Les Ferret. Un siècle d'architectures. Question d'arts de vivre et d'habiter. Talence, Bastingage, 2011. In-4° (200 x 305 mm.) sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 191 p., nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état.



En quatrième de couverture :
   De 1895 à 2011, un siècle d'architectures et 70 ans de L’École d’architecture de Bordeaux.
   Pierre, Claude, Pierre puis Vénézia Ferret... font partie de ces architectes dont les projets de création et l’architecture habitée sont autant d’invitations à goûter notre art de vivre.
   De New York à Bordeaux et Talence, de Royan à Paris, de Contis sur la Côte landaise à toute la France et jusqu’aux stades du monde entier...
   Une histoire – d’architectures et de patrimoines singuliers – confrontée à ce qu’en ont vécu, en vivent encore et en disent au pluriel leurs habitants et usagers !
   Comment les arts de vivre et d’habiter enrichissent l’histoire de l’architecture et de la ville. Au-delà des répertoires et des catalogues, en effet, les œuvres des Ferret nous offrent leurs plus riches enseignements.

20 euros (code de commande : 01154).

 

FOCK (Heike) et CNOCKAERT (Laetitia) — La chapelle Saint-Barthélemy de Wiesenbach. De la légende à l'histoire. Namur, Institut du Patrimoine Wallon, 2012. In-4° (210 x 297 mm.) broché, 173 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, planches volantes à déplier, (collection « Études et Documents - Archéologie », n° 26), exemplaire en très bon état, épuisé au catalogue de l'éditeur.



En quatrième de couverture :
   Lieu de culte et centre de pèlerinage de temps immémorial, site d'un ancien sanctuaire païen dédié à la déesse Visuna, bâtie sur un cimetière d'époque Franque la chapelle Saint-Barthélemy de Wiesenbaeh (Saint-Vith) jouit d'une tradition historique emblématique. Faisant partie des plus anciens édifices classés de Belgique, décorée de splendides peintures murales du XVe siècle redécouvertes par hasard en 1982, son origine remonterait au IXe siècle.
   Les fouilles archéologiques et les recherches pluridisciplinaires menées depuis 1994 ont livré îles résultats inattendus. Remettant en question la plupart des données publiées auparavant, ils permettent de retracer l'évolution complexe de l'édifice qui – pourtant totalement isolé de tout habitat jusqu'il y a peu – a constamment fait l'objet d'importants travaux d'agrandissement et d'embellissement.
   La première occupation du site de Wiesenbaeh remonte au XIe siècle ; le cimetière alors aménagé est affecté aux hameaux de la vallée du Prümerbach, situés à trop grande distance de leur église-mère. Le plus ancien édifice identifié par les fouilles archéologiques, une petite chapelle à chevet plat, remonterait au milieu du XIIIe siècle. Au XIIIe ou au XIVe siècle, cette chapelle est pour la première fois rénovée : le chœur est agrandi, puis recouvert d'un enduit portant un décor de faux-joints ; la nef est en partie reconstruite. La seconde transformation débute après 1425 et s'achève peu après le milieu du XVe siècle. On construit un chœur polygonal et on modifie la nef, qui est pourvue de fenêtres-hautes. L'autel Saint Bartholomé est mentionné pour la première fois en 1575-1576, dans une enquête sur les biens et revenus du clergé luxembourgeois. La troisième transformation entamée avant 1680 ne cible cette fois que la nef, partie laïque de l'édifice. Interrompu par la guerre de Succession d'Espagne, le chantier s'achève au plus tôt en 1721. Le coût des travaux est alors probablement déjà financé grâce au pèlerinage à saint Barthélémy, dont une supplique inédite de 1730 témoigne indirectement. L'attachement inaltérable des pèlerins puis, plus tard, des habitants de Wiesenbaeh à la chapelle Saint-Barthélemy a ainsi assuré la pérennité tic l'un des monuments les plus remarquables de la région de l'Eifel.

20 euros (code de commande : 01139).

 

FOURMY (Auguste, dit de La Fourmilière) et DEPRET (Édouard) — Ramint'vances. Opéra-Comique in ein acque. Musique dé Edgar Dame. Mons, Boland et Fils, 1910. In-8° (130 x 211 mm.) agrafé, 38 p., exemplaire en bon état.



On peut lire à la page de faux-titre :
   Ramint'vance Opéra-Comique arprésinté pou l'c promier caup au Théïatte dé Mons el 21 Avri 191, à l'occasion du jubilé dé Madame Victoria Delsaux-Delpire.
Et à la dédicace :
   À vous, Victoria, nos déedions Ramint'vances.
   C'ést l'hommâche dé tois jeun' auteurs montois à l'cienne qu'i considèrent-té comme el reine dés acteûsses wallonnes.
   Et, comme Rostand quante ii a déedié s' Cyrano au grand Coquelin, nos s' fésons n' fiète dé pouvoir vos dire à no tour :
   C'ést à l'âme dé Grand-Mère Rôse qué nos arions voulu déedier Ramint'vances. Meis, comme elle a passé in vous, Victoria, c'est à vous qu' nos l' déedions.
Bibliographie ;
   - Abrassart (Jeannine), Lettres lumeçonnes, t. I, pp. 315-316 et t. II, pp.21-23.

12 euros (code de commande : 01133).

 

GILSON (Julien) — L'industrie armurière liégeoise. Bruxelles, La Roue Solaire, 1943. In-8° (146 x 210 mm.) agrafé, 29 p., (collection « Enquêtes »), cachet ex-libris Maurice-A. Arnould à la page de garde.
   Un ouvrage rare.



Table des matières :
   I. Historique et juridiction.
   II. Circonstances de l'établissement de l'armurerie dans la région liégeoise.
   III. Transformation de la forme productive de l'armurerie.
   IV. Évolution de l'organisation technique de l'armurerie.

Vendu.

 

[HONNORÉ (Pierre)] — Tranches de vie paroissiale. Hainin, s.n., 1989. In-4° (213 x 297 mm.) agrafé, 39 p., illustrations en noir.



Préface :
   Lorsque fut prise la décision de rédiger cette plaquette, nous pensions principalement retracer l'historique des bâtiments religieux : l'église, la chapelle, l'ancien couvent, décrire leurs particularités architecturales et leur patrimoine artistique.
   Mais au fur et à mesure de nos recherches et de nos contacts, une nouvelle orientation se dessina : il fallait aussi se souvenir de ceux qui participèrent activement à la vie de la paroisse et relater les principaux événements qui égrenèrent la vie religieuse du village. Nous avons tenté de retracer ce passé de la façon la plus objective possible en présentant une chronologie de ces événements et en rappelant les noms des personnes qui y furent associées.
   Si nous fêtons cette année les 25 ans de présence de Monsieur l'Abbé De Pelsmaeker à Hainin, nous y joignons tous ceux qui l'ont précédé : anciens curés, religieuses et laïcs dévoués à la vie de notre communauté. Chacun, à sa manière, a consacré une tranche de sa vie à l'enracinement et au développement de la foi dans la paroisse.
   Notre souhait est que cette évocation réveille chez les anciens Haininois des souvenirs de jeunesse et qu'elle permette aux nouveaux venus de mieux connaître et aimer leur village d'adoption.

10 euros (code de commande : 01140).

 

HORN (Georg) — Georgi Horni Orbis Politicus Imperiorum, Regnorum, Principatuum, Rerum publicarum Cum Memorabilium Historicis & Geographia veteri ac recenti. Editio tertia auctior & Emendatior. Wesel, Hoogenhuysen, 1669. [Vesaliæ, / Typis Andreæ ab Hoogenhuysen / Typogr. Ord. / Anno cIc Ic C LXIX.] In-12 (90 x 146 mm.) plein vélin à couture apparente et petits rabats, dos lisse titré à la plume, tranches jaspées, [1 (titre avec une vignette gravée)], [1 bl.], [19], [1 bl.], 138, 118, 146, 87, [1], [25], [1 bl.] p., le titre gravé manque, ex-libris manuscrit de Nicolas Dubois à la page de garde et ex-libris de l'avocat montois Letellier collé au premier contreplat, exemplaire en bon état.



   Georg Horn (Greussen, 1620 - Leyde, 1670), étudia dans sa ville natale de la principauté de Schwarzburg-Sonderhausen qu'il dut quitter pour la Hollande à cause de la guerre. Il devint précepteur en Grande-Bretagne avant d'être rappelé en Hollande où il fut professeur d'abord à Harderwick puis à Leyde. Il se fit notamment connaître pour une fameuse dispute qui l'opposa à Isaac Voss sur l'âge du monde.
   L'ouvrage présenté ici dont la première édition fut publiée deux années avant celle présentée ici, est divisé en quatre parties :
      - Omnium Imperiorum, Regnorum, Rerumpublicarum, quæ hodie per totum Mundum florent, qui traite des grandes puissances depuis le début des temps modernes.
      - Pricipatus et Dominia orbis terrarum, qui traite des Principautés ecclésiastiques et des petites puissances.
      - Memorabilia totus Mundi ab Orbe conditio ad nostra tempora, dans laquelle il est question des grands événemets historiques de la Genèse aux temps modernes.
      - Geographiam veterem & recentem, quiest un traité de géographie ancienne et moderne.



Bibliographie :
   - Willems (Alphonse), Annexes aux Elzevier, n° 1772.
   - Fueter (Eduard), Histoire de l'historiographie moderne, p. 230.
   - Graesse (Jean George Théodore), Trésor des livres rares et précieux, t. III, p. 370.
   - Hœfer (Jean-Chrétien-Ferdinand), Nouvelle biographie générale, t. XXV, col. 179-180.

 

 50 euros (code de commande : 01130).

 

[KANT (Emmanuel)]. MEYER (Michel) — Science et métaphysique chez Kant. Paris, Presses Universitaires de France, 1988. In-8° (135 x 215 mm.) broché sous couverture à rabats, 248 p., (collection « Philosophie d'Aujourd'hui »).



En quatrième de couverture :
   La Critique de h raison pure cherche-t-elle à fonder la métaphysique (Heidegger) ou la science (Cassirer) ? L'opposition entre ces deux conceptions s'enracine en réalité dans la Critique même, qui autorise ainsi la double lecture. Cette ambiguïté du kantisme a sa source dans la différence, jusqu'ici inexpliquée ou simplement niée, entre les deux éditions de la Critique. Ces deux versions, en se radicalisant après Kant, vont déboucher l'une sur l'idéalisme puis le nihilisme, et l'autre, sur le positivisme dont on sait qu'ils s'affronteront tout au long du XXe siècle.
   C'est dire que le présent ouvrage n'est pas seulement une interprétation de la Critique de la raison pure, ni même la résolution de la vieille énigme qui concerne la différence entre les deux éditions de la Critique. Il se propose d'expliquer comment le kantisme s'inscrit au fondement de toute la philosophie contemporaine, dans ses divisions mêmes comme dans ses racines profondes.
   Au-delà, cet ouvrage se présente comme l'illustration de cette nouvelle manière de penser la philosophie que l'auteur a théorisée comme Problématologie. Celle-ci vise à montrer comment la philosophie a réfléchi de façon non thématique mais dérivée son questionnement radical. Le kantisme apparaît alors comme une problématologie implicite, dans la mesure où il s'efforce de démarquer les questions insolubles de celles qui se laissent résoudre, en examinant le sol commun de toute problématisation, que celle-ci se perpétue comme métaphysique ou se résolve comme science.

13 euros (code de commande : 01118).

 

[KEMPIS (Thomas a)] — L'Imitation de Jesus-Christ, traduite et paraphrasée en vers françois, par Pierre Corneille, Conseiller du roy. Edition nouvelle, retouchée par l'Auteur avant sa mort. Paris, Durand, 1751. [A Paris, / Chez Durand, rue Saint Jacques. / M. DCC. LI. / Avec Approbation & Privilege du Roy.] In-12 (105 x 172 mm.) plein veau marbré d'époque, dos à 5 nerfs orné de fleurons et de fers dorés, tranches rouges, [2 bl.], [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], [20 (dédicace au pape Alexandre VII, avis au lecteur – repris de l'édition bruxelloise de François II Foppens en 1704 –, approbation et privilège)], 545, [7 (table)] p., 5 gravures hors texte signées Pocquet (1 frontispice général et 4 planches en regard de chaque livre), exemplaire en bon état.



   Les gravures sont des copies en contrepartie de celles de J. Harrewijn pour l'édition bruxelloise de François Foppens en 1704.
   Picot décrit cette édition avec des gravures de Pocquet copiées sur celles de Chauveau, de l'édition in-4° de Rouen et Paris, en 1656.
Bibliographie :
   - Picot (Émile), Bibliographie Cornélienne. Description raisonnée de toutes les éditions des œuvres de Pierre Corneille, n° 770.
   - Adenaert (Willem), Thomas a Kempis, De imitatione Christi en andere werken : een short-title catalogus van de 17de en 18de eeuwse drukken in de bibliotheken van nederlandstalig België, n° 669.

  

80 euros (code de commande : 01131).

 

KLUGE (Alexander) — Chronique des sentiments. Livre I. Histoires de base. Textes traduits de l'allemand par Anne Gaudu, Kza Han, Herbet Holl, Hilda Inderwildi, Jean-Pierre Morel, Alexander Neumann et Vincent Pauval. Livre II. Inquiétance du temps. Textes traduits de l'allemand par Anne Gaudu, Kza Han, Herbert Holl, Arthur Lochmann et Vincent Pauval. Édition dirigée par Vincent Pauval. Paris, P.O.L., 2013 - 2018. Deux volumes in-8° (148 x 223 mm.) collés, 1132 et 1181 p., illustrations, exemplaires en bon état.



Présentation par l'éditeur :
   « Les sentiments sont les véritables occupants des vies humaines. On peut dire d’eux ce que l’on a dit des Celtes (nos ancêtres, pour la plupart d’entre nous) : ils sont partout, seulement on ne les voit pas. Les sentiments font vivre (et forment) les institutions, ils sont impliqués dans les lois contraignantes, les hasards heureux, se manifestent à nos horizons, pour s’élever au-delà vers les galaxies. On les trouve dans tout ce qui nous concerne. »
   Alexander Kluge est relativement connu, en France, pour sa filmographie, abondante et variée, qui a d’ailleurs fait l’objet d’une large rétrospective à la Cinémathèque Française en 2013. L’écrivain est en revanche ici pratiquement ignoré, sinon des germanistes, alors qu’il est une des figures les plus célèbres de la littérature allemande contemporaine et salué comme tel par les médias allemands, le public, l’édition.
   Son originalité réside dans une manière de parler de la réalité contemporaine allemande en s’appuyant aussi bien sur son immense culture classique que sur un maniement très original de la fiction, à travers, le plus souvent, de brèves séquences qui sont autant d’apologues dont la juxtaposition et l’accumulation finissent par composer une véritable fresque de l’histoire de son pays et, au-delà, de celle de la pensée et de la sensibilité occidentales.
   Cette écriture, cette démarche si originales sont actuellement absentes du paysage littéraire français, c’est la raison pour laquelle une traduction de l’ensemble de cette gigantesque entreprise qu’est Chronique des sentiments nous a paru indispensable.

Les deux volumes : 25 euros (code de commande : 01148).

 

KOULISCHER (Grégoire) — Le paradis américain. Bruxelles, L'Églantine, 1932. In-8° (133 x 175 mm.) agrafé, 32 p.
   
Il s'agit du numéro 2 du mois de février 1932 de la dixième année du mensuel L'Églantine.



Notice de Catherine Lanneau à propos de l'auteur :
Docteur en sciences politiques, Gricha dit Grégoire Koulischer (1908-1991) quitta Kiev au moment de la révolution bolchevique et s’installa en Belgique en 1925. Journaliste au Peuple dès 1935, il fut en charge des nouvelles parlementaires puis de la politique étrangère. Durant la Seconde Guerre, il gagna le Canada puis Londres, où il œuvra au sein du Political Intelligence Department. Officier au Service de presse de la Mission militaire belge en 1944-1945 puis attaché au cabinet du Premier ministre Van Acker, il resta chroniqueur de politique étrangère au Peuple jusqu’en 1948.
Avant-propos :
   Les États-Unis d'Amérique ont passé pendant longtemps, aux yeux de tous, pour le paradis du monde capitaliste.
   Pas de mouvement socialiste, pas de législation sociale, une rationalisation à outrance, un protectionnisme prohibitif et, malgré cela, – à cause de cela, disaient certains, – une prospérité et un bien-être général inouïs. On nous présentait le néo-capitalisme américain comme une condamnation définitive des « utopies » socialistes.
   La crise actuelle se chargea de confirmer – et combien brutalement – les thèses de la doctrine socialiste. Et les États-Unis, plus que tout autre pays, souffrent précisément actuellement de la disproportion entre la production et la consommation, de l'absence d'une législation sociale, d'une rationalisation et d'un suroutillage insensés et d'un protectionnisme paralysant.
   L'étendue de la crise aux États-Unis, la détresse profonde des huit millions de chômeurs américains constituent une leçon tragique pour la classe ouvrière et pour la bourgeoisie à la fois.
   La faillite de la légende du paradis capitaliste ne saurait assez être mise en lumière par nos militants et nos propagandistes.
   C'est pourquoi nous avons cru utile de réunir en cette brochure, en nous servant d'une documentation objective, quelques faits – pris parmi les plus saillants – qui nous permettront de mesurer la gravité du phénomène.
   Faut-il dire que cette trop brève étude ne saurait être ni bien originale, ni complète ? Fournir quelques données et suggérer quelques idées à ceux qui nous liront, telle a été notre seule ambition.
Bibliographie :
   - Lanneau (Catherine), Contre-propagande sur l'Indochine. La France officielle face à l'anticolonialisme en Belgique francophone (1946-1950), dans Guerres mondiales et conflits contemporains, p. 80 (n. 25).

10 euros (code de commande : 01124).

 

[LAHAUT (Julien)]. VAN DOORSLAER (Rudi) et VERHOEYEN (Etienne) — L'assassinat de Julien Lahaut. Bruxelles, Renaissance du Livre, 2010. In-8° (160 x 240 mm.) collé, 254 p., exemplaire en parfait état.
   
Un ouvrage peu courant !



En quatrième de couverture :
   « Le principal meurtre politique de l'histoire de la Belgique, celui de Julien Lahaut, est en effet jusqu'à aujourd'hui (est-ce bien un hasard ?) demeuré sans solution. » (Hugo Claus)
   En 1985 paraissait De moord op Lahaut. Het communisme als binnenlandse vijand (L'assassinat de Julien Lahaut. Le communisme comme ennemi interne). Cet ouvrage réalisait ce que la Justice n'était pas parvenue à faire après douze ans d'enquête : il révélait, sans dire son vrai nom, qui s'était rendu en voiture à Seraing le 18 août 1950 pour y abattre Julien Lahaut, le président du Parti communiste. Mais le livre allait plus loin. Il brossait un tableau fascinant du milieu anticommuniste en Belgique et situait l'assassinat dans le contexte d'après-guerre de la Question royale et de la Guerre froide.
   Au cours des 25 dernières années, l'affaire Lahaut a refait la une de l'actualité avec une régularité de métronome. Soixante ans après les faits, Rudi Van Doorslaer et Etienne Verhoeyen reviennent sur les circonstances de ce tragique événement, en apportant de nouveaux éléments de réponse.

15 euros (code de commande : 01115).

 

[LAUTRÉAMONT (Isidore Lucien Ducasse, comte de)]. JANOVER (Louis) — Lautréamont et les chants magnétiques. Arles, Sulliver, 2002. In-8° (130 x 239 mm.) broché, 119 p., exemplaire en bon état.



En quatrième page de couverture :
   « Si l'on prête l'oreille à ce que dit Lautréamont, Les Chants de Maldoror restent aujourd'hui encore une fausse note dans la grande symphonie du nouveau monde. Cette fresque hallucinée et hallucinante, qui porte à son paroxysme parodique le système d'exagération des vices du romantisme, peut être lue comme la préfiguration de ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux dans les domaines de la culture. Mais elle laisse deviner une autre voie ouverte à la révolte, à contresens de la modernité, et ce courant a trouvé son chemin dans l'histoire. C'est pourquoi certains chants, de Nerval au surréalisme, ont conservé leur magnétisme, alors que d'autres ont été démagnétisés à jamais, pour s'être trop bien accommodés de tous les modes d'emploi et de tous les usages.
   Recomposons la généalogie d'une révolte qui ne risque plus de prêter à confusion. »

Vendu.

 

LEMAN (Gérard Mathieu Joseph Georges) — Le Rapport du général Leman sur la défense de Liège en août 1914. Publié avec une introduction et des notes par le commandant Georges Hautecler. Bruxelles, Palais des Académies, 1960. In-8° (140 x 219 mm.) sous reliure toilée d'éditeur, 194 p., (collection « Commission Royale d'Histoire »).



Extrait de l'introduction :
   Le général Léman était encore en captivité en Allemagne lorsque des amis lui conseillèrent de rédiger l'historique de la défense de Liège, car dans les bureaux du Havre certains critiquaient ouvertement les décisions prises.
   Le 20 juin 1917 Léman répondait :
   « Je ferai certainement le travail que vous me dites, mais tant que je serai prisonnier de guerre, je ne pourrai pas le rédiger. Ce serait peine perdue. Mon carnet de campagne, du reste, a été confisqué et il ne me sera rendu qu'à la paix. Toutefois les points principaux sont burinés dans ma mémoire, et il me sera facile de les y retrouver. »
   Léman cependant dès la captivité préparait son rapport, mais il ne pouvait le déclarer dans une lettre lue par la censure allemande. Le commandant Mozin relate qu'au camp de Blankenburg-im-Mark où le général retrouva vingt-trois officiers de la position fortifiée de Liège dont trois commandants de fort, il réclama à chacun « Un rapport détaillé sur la défense du fort dont nous avions eu le commandement ».
   Le général avait de plus conservé certaines notes ainsi qu'il le déclare lui-même dans son rapport.
   Après sa libération, au début de 1918, le ministre de la guerre lui réclame, ainsi qu'il est d'usage pour tous les officiers prisonniers de guerre, un rapport de capture. Le général Léman répond qu'il établira un rapport d'ensemble et qu'il s'attache à en réunir les éléments.
   En décembre 1918, il s'installe à Liège au n° 60, quai Saint-Léonard, et avec la conscience professionnelle qui le caractérise, commence son enquête.
   Le major adjoint d'état-major Collard, son ancien adjoint à l'état-major de la position fortifiée de Liège et compagnon de captivité, en service à Liège, est mis à sa disposition tous les après-midi. À la demande du général, un jeune historien de valeur, François Ganshof, est mis à sa disposition comme secrétaire.
   Le général demande au ministre de la Guerre à pouvoir consulter les rapports d'opérations et les dossiers de capture des officiers. Le ministre signale le 1er juin 1919 au général que les rapports d'opérations de la position fortifiée de Liège lui sont envoyés, mais refuse, par lettre du 19 mars 1919, l'envoi des dossiers de capture, ceci suite à l'opposition du général Biebuyck, président de la commission d'examen des droits à l'avancement des officiers rapatriés.
   Le général Leman visite tous les forts, interroge les survivants et mène une enquête sérieuse avant de rédiger son rapport. Le travail est à peine terminé lorsque la mort le frappe le 17 octobre 1920.
   On trouve dans une lettre du 21 avril 1921 de madame Louise Ganshof van der Mersch au major Delannoy les précisions suivantes :
   « Mon fils a reçu le rapport sous pli cacheté des mains du major Collard en présence du docteur Léman avec mission de l'apporter au ministère de la guerre. Il en a remis un exemplaire, toujours cacheté, au colonel Giron et un autre au général Menschaert. »
   Il semble donc que le rapport ait été établi en 2 exemplaires. Il a été remis aux destinataires après la mort du général. Le colonel Giron était chef de cabinet du ministre de la Défense nationale depuis le 26 février 1920 et le colonel Menschaert secrétaire du cabinet du roi depuis le 15 avril 1919 ; les deux exemplaires étaient donc destinés respectivement au ministre et au Roi Albert. La section historique de l'armée a possédé le rapport jusqu'en 1940 ; s'agit-il d'un troisième exemplaire ou de l'exemplaire du ministre, il n'est pas possible de le déterminer. Toujours est-il que cet exemplaire, qui a été utilisé pour des historiques de régiment et par les chroniqueurs de la défense de Liège, a disparu en 1940.
   Le général Galet a également utilisé le rapport Léman, mais c'est sans doute servi de l'exemplaire du Roi Albert.
   La famille heureusement avait conservé la minute du rapport et c'est cet exemplaire actuellement déposé au service historique de l'armée, qui, avec l'autorisation de mademoiselle Marguerite Léman, fille du général, a été utilisé pour la publication ci-après.

Vendu.

 

LE ROY LADURIE (Emmanuel) — Paris - Montpellier. P.C.-P.S.U. 1945-1963. Paris, Gallimard, 1982. In-8° (150 x 220 mm.) broché, 261 p., (collection « Témoins »), on joint quelques coupures de presse.



En quatrième de couverture :
   Pétainiste à douze ans, stalinien à vingt, PS.U. à trente, historien et professeur d'université à quarante ans, Emmanuel Le Roy Ladurie a voulu dans ce livre écrire le Notre après-guerre d'une génération, née vers 1925-1930. On pardonnera à l'ouvrage sa cruauté à l'endroit de certains ; elle s'adresse d'abord à l'auteur. Porter en soi, comme un jardin secret, la Normandie catholique et royale des années 1930 ; affronter, abasourdi, en 1945 jusqu'à en être désintégré, les khâgnes rouges des lycées parisiens et banlieusards, issues de la Libération ; être piégé en 1948-1949 par le dogmatisme du Kominform ; émerger, avec le rapport Khrouchtchev et Budapest (1956) vers une gauche ouverte, éventuellement utopique, celle du P.S.U., plus naïve et souriante que celle qui gouverne aujourd'hui ; considérer cette émersion à la fin des fins comme un nouveau rite de passage, telle est, en l'occurrence, la trame d'une autobiographie. D'autres « chaînons » mettent en cause la persistance d'une école historique, celle des Annales à laquelle se rattache comme chercheur Emmanuel Le Roy Ladurie.
   Ces souvenirs personnels de l'auteur de Montaillou, village occitan offrent aussi, à leur manière, la vision nostalgique, parfois déçue, d'un certain Languedoc, et plus encore de Montpellier, cité fascinante, insaisissable, difficile, aux marges d'une géographie spirituelle.

5 euros (code de commande : 01129).

 

[LIGNE (Charles-Joseph]. Une éducation de prince au XVIIIe siècle. Charles-Joseph de Ligne. Documents inédits publiés par Félicien Leuridant. Bruxelles, Lamertrin, 1923. In-8° (167 x 251 mm.) broché, 80 p., (collection « Académie Royale de Belgique - Classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques - Mémoires - Collection in-8° », t. XVIII, fasc. 1), exemplaire non coupé.



Table des matières :
   Avant-propos.
   Sources.
   I. Naissance. - Parrains illustres. - Claude-Lamoral II de Ligne, grand seigneur. - Maladie et mort de la Princesse. - Première éducation. - Frédéric II réclame Charles-Joseph pour le service de la Prusse. - Claude-Lamoral sollicite de la Cour d'Autriche l'autorisation de donner un gouverneur français à son fils.
   II. Enfance à Belœil. - Paysans et guerriers. - Premiers souvenirs.
   III. L'abbé Du Verdier. - Les barons de Hayden. - Un curé de campagne. - Duport du Tertre. - Le chevalier des Essarts.
   IV. M. Renault de la Roche-Valin, janséniste. - Accusation et défense. - Espièglerie et indiscipline de Charles-Joseph.
   V. Maloteau de Villerode. - Comment Charles-Joseph apprend l'histoire de ses ancêtres.
   VI. Le chevalier de Saint-Maurice. - Coquetterie et gourmandise de Charles-Joseph. - Première communion.
   VII. M. de la Porte. - Instruction religieuse. - Classiques latins et français. - Enthousiasme militaire. - Distractions de la vie de château. - Œuvres de M. de la Porte.
   VIII. Séjour de Charles de Lorraine à Belœil. - Premières aventures. - Voyage à Vienne. - Plaisirs de la chasse. - Mariage.
   Index.

10 euros (code de commande : 01134).

 

[MONS]. In bouquet d'cansons montoises. Mons, Ateliers de Lithographie d'Art Georges Beugnies, [1974]. In-4° (200 x 284 mm.) agrafé, 44 p., airs notés, pli au premier feuillet de la couverture.



Liste des chansons :
   1. El' Doudou.
   2. El' Canson Montoise.
   3. Canson du Ropieur.
   4. El' Grosse Cloque du Catiau.
   5. Zandrine.
   6. Quée bieau p' tit fieu !
   7. No biau p'tit trau d'ville.
   8. El' tarte au froumage.
   9. El' Canson des Rétons.
   10. L' Gatiau d' Ducasse.
   11. No vieux Wallon : faut qui vif' toudis.
   12. El' Cat Lapin.
   12bis. El' lapin.
   13. El' Canson des Rosiaux.
   14. El' Portreet.
   14bis. El' Canson d'Saint-Antouaine.
   15. Noé d' Ropieur.
   16. El' lette au P' tit Jésu.
   17. M' Petit Bouquet d'Viyiettes.
   18. L' Infant dort.
   19. El' Canson d'Saint-Antoene.
   20. El' Pélé.

 

 Vendu.

 

PFEIFFER (Robert) et LADRIÈRE (Jean) — L'aventure rexiste. Bruxelles, De Meyere, 1966. In-8° (135 x 213 mm.) broché, 181 p.



En quatrième de couverture :
   Un à un, ils disparaissent, les derniers témoins de la folle aventure rexiste ; ou, comme Camille Huysmans et Fernand Brunfaut, ils sont chassés de la scène politique. L'oubli, le silence et la mort augmentent les distances : elles semblent si loin de nous, les années 35, 36, 37... Et pourtant que d'événements comiques, insolites, grotesques, passionnants, tragiques aussi, se sont passés durant cette époque !
   Robert Pfeiffer et Jean Ladrière ont tenté d'en écrire l'histoire. Ils racontent la vie du mouvement rexiste depuis sa naissance jusqu'à la Libération : l'enfance de Degrelle, Degrelle à Louvain, le Congrès de Courtrai, les élections de 1936, les Rexistes au Parlement, Degrelle contre Van Zeeland et contre le Cardinal Van Roey, les élections de 1939, la guerre de 1940, l'occupation, les collaborateurs et les résistants.
   Il faut que ces années, pendant lesquelles le régime parlementaire a failli être jeté bas, soient mieux connues.
   Les auteurs de ce livre ont eu un but : l'information, un souci : l'objectivité.
   À l'heure où les gouvernements se font et se défont, où d'aucuns ont la nostalgie d'un pouvoir fort, où la Belgique est appelée à se transformer profondément, il est indispensable de lire L'Aventure Rexiste, qui est aussi passionnante qu'un roman.

12 euros (code de commande : 01125).

 

PILLOY-DUBOIS (Roger) — Villers-la-Ville Recherches historiques sur le village. Préface de J. Martin. Villers-la-Ville, Chez l'auteur, [1977]. In-8° (161 x 241 mm.) broché, 138 p., illustrations en noir, bel exemplaire.



Extrait de l'avant-propos :
   Jusqu'à la fin de l'ancien régime, Villers-la-Ville fit partie intégrante de la seigneurie de Marbais au comté de Namur.
   Sous le régime français, elle constitua une municipalité qui fut d'abord annexée au canton de Villeroux, puis de Mellery et enfin de Genappe dans le département de la Dyle.
   Après la défaite de Napoléon, le Congrès de Vienne décida de réunir la Belgique au royaume des Pays-Bas et Villers fut incorporée à la province du Brabant méridional.
   Enfin, le gouvernement issu de la révolution belge de 1830 partagea le pays en neuf circonscriptions provinciales. Dès lors, Villers fit partie de la province du Brabant, de l'arrondissement de Nivelles et du canton de Genappe.
   Villers-la-Ville se situe à 15 Km. de Nivelles, à 12 Km. du centre universitaire de Louvain-la-Neuve et à 35 Km. de Bruxelles.
   La commune de Villers-la-Ville naquit, sous la République française de la réunion de deux territoires politiquement différents :
      1. Villers-la-Ville, dépendance de Marbais au comté de Namur,
      2. Hollers, terre du Brabant, au statut juridique très particulier.
   L'essence de ces deux communautés réclame pour chacune d'elles, une analyse bien distincte.
   « Je tiens impossible, disait Pascal, de connaître les parties, sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout, sans connaître particulièrement les parties. »
   Appliquant cette pensée au sujet qui nous occupe, nous nous sommes attachés à étudier successivement :
      a) Villers-la-Ville, sous la juridiction des seigneurs de Marbais ;
      b) Hollers, en tant que terre franche du Brabant ;
      c) La communauté paroissiale Villers-Hollers ;
      d) Villers-la-Ville, commune brabançonne.
      Ce travail repose sur de nombreux documents tirés des A.G.R. à Bruxelles, du dépôt de Namur et des archives locales.

20 euros (code de commande : 01136).

 

[PREMIÈRE GUERRE MONDIALE - HORNU]. Placard de la commune d'Hornu. Arrêté du 13 septembre 1916 du bourgmestre faisant fonction François Quinchon relatif au rationnement et à la vente des pommes de terre. Imprimé par Léon Preux, à Petit-Hornu, au format 375 x 618 mm.
   
Un très rare document donnant une idée de la vie quotidienne à Hornu pendant la guerre.


   François Quinchon (6 septembre 1865 - 1er juillet 1940) fut mineur avant de devenir directeur d'une société coopérative.
   En 1921, il devint conseiller municipal et échevin de Hornu, et de 1922 jusqu'à sa mort, il en fut le bourgmestre. De 1902 à 1925, il fut conseiller provincial.
   Il devient sénateur du POB en 1925 et remplit ce mandat jusqu'en 1936.

Vendu.

 

RENOY (Georges) — Bruxelles sous Léopold Ier. 25 ans de cartes porcelaine 1840-1865. Bruxelles, Crédit Communal, 1979. In-4° (210 x 295 mm.) broché, 192 p., nombreuses reproductions en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.



Table des matières :
   I. L'image en question.
   II. Coup d'œil sur Bruxelles version 1850.
   III. Marchands d'esprit.
   IV. Au bonheur des dames.
   V. Au bonheur des messieurs.
   VI. Homme sweet homme.
   VII. Petits et grands bazars.
   VIII. Bruxelles, auberge de l'Europe.
   IX. À plein verres.
   X. À chacun son métier.
   XI. Galeries Saint-Hubert.
   XII. Grande Harmonie.
   XIII. Le siècle marche.

14 euros (code de commande : 01138).

 

RODIN (Auguste) — À la Vénus de Milo. Préface de A.-H. Martinie. Paris, La Jeune Parque, 1945. In-4° (196 x 249 mm.) broché, IX, 20 p., 6 reproductions en couleurs d'aquarelles de Rodin hors texte, un des 2500 exemplaires numérotés sur vélin de Lana (n° 409), non coupé et en bon état.




Extrait :
   « Tu entends encore nos clameurs, Vénus immortelle ! Après avoir aimé tes contemporains, tu es à nous, maintenant, à nous tous, à l'univers. Il semble que les vingt-cinq siècles de ta vie aient seulement consacré ton invincible jeunesse. »
   Ainsi parle, ainsi chante Rodin dans son hymne À la Vénus de Milo, publié pour la première fois ici. Tout de suite on comprend que, pour lui, Vénus ce n'est pas un mythe et le ton enflammé de ses louanges indique bien qu'il s'agit d'un être réel, d'une réalité vérifiable pour chacun : « Tu es à nous, maintenant, à nous tous, à l'univers ! » La puissance de possession est telle chez lui qu'il la partage sans jalousie, assuré qu'il est de dominer tous les autres au point que l'idée de rivalité ne l'effleure même pas : il n'est soumis à Vénus en apparence que pour mieux la conquérir.
   Sur ce plan, que lui importe la distinction platonicienne entre la Vénus Ouranos et la Vénus Pandemos ? À ses yeux, Vénus n'est ni Ouranos ni Pandemos, elle n'est pas davantage « quelque irréelle déesse de l'Empyrée. Prête à l'action, tu respires, tu es Femme et c'est là ta gloire... » Dès lors, à quoi bon les abstractions, la métaphysique, puisque la réalité est devant chacun de nous ? « Ta vérité est à la portée de tous : c'est la Femme que chacun croit connaître, la compagne familière de tous les hommes... » C'est pourquoi, logique avec lui-même, il ne fut pas l'homme d'un amour, mais de l'amour ; et non pas à la manière de Don Juan, qui n'est peut-être qu'un amateur superficiel sans grande puissance de volupté, mais à la manière du satyre dont l'instinct ne s'accorde pas le loisir du choix.
   Il vibre donc dans un mysticisme charnel qui divinise tout ce qui vit et qui se retrouve avec la même ardeur dans une grande partie de son œuvre. De ce sentiment frénétique, en effet, sont issus nombre de groupes dont plusieurs avec des variantes : l'Emprise, Faunesse et Satyre, l'Éternelle idole, Pan et Nymphe, les Métamorphoses d'Ovide, le Minotaure, Daphnis et Lycénion, Pygmalion et Galatée, Psyché et l'Amour, le Baiser, etc. L'inspiration païenne règne évidemment dans ces ouvrages, mais une égale intensité se retrouve dans le Péché, les différents Paolo et Francesca de Rimini ou Roméo et Juliette, ainsi que dans nombre de figures isolées et même de portraits.

 

Vendu.

 

SANSEN (René) — La Maison-forte d'Huissignies. [Bruxelles], Commission Royale des Monuments et des Sites, [1970]. In-4° (200 x 250 mm.) agrafé, 17 p., illustrations.
   Extrait du Bulletin de la Commission Royale des Monuments et des Sites. I-70/71.



Extrait :
   L'histoire de l'architecture militaire en Belgique est encore à faire. La Belgique, éternelle terre de conflit, a, moins qu'une autre nation, négligé les ressources de l'architecture stratégique. Or les témoins des époques troublées deviennent de plus en plus rares, et, s'il s'en révèle, il importe d'en extraire toute la valeur documentaire.
   À côté des grands ensembles, comme le château de Bouillon ou le château des Comtes à Gand, subsistent de nombreuses forteresses plus modestes, mais, en général, tellement remaniées qu'il devient difficile d'y discerner l'intention première des constructeurs. Le Hainaut possède cependant une série d'ouvrages militaires restés dans leur ordonnance originelle. Nous pourrions citer entre autres, rien que pour le nord-ouest de la province, le donjon de Burbant à Ath, la maison-forte d'Irchonwelz, le château d'Antoing, les remparts de Chièvres et la forteresse de Néchin.
   Si le donjon de Burbant est le plus bel exemple, et le plus ancien de ce sommaire inventaire, on ne devrait pas ignorer la maison-forte d'Huissignies.
   Située tout à proximité de la route qui mène d'Ath à Belœil, par Tongre-Notre-Dame et Ladeuze, la construction qui nous occupe s'érige au milieu des prés. Elle pose d'emblée au chercheur d'épineuses questions. Et tout d'abord, s'agit-il, à proprement parler, d'une maison-forte ? Les textes citent cette construction sous des vocables qui entretiennent la confusion. Tour à tour la maison est reprise sous les noms de « bastionnet », « thour », « maison du seigneur », « doignon », « chasteau dudit Hunchenie » et, plus récemment, « château Malaise ». Notre perplexité grandit lorsque nous trouvons des mentions telles que celle-ci. « ... un journel de jardin gisant au haut doignon tenant à la ruelle descendant au bastion ». Or il existe toujours à Huissignies une « rue des Hauts Doignons ».
   Ce pluriel semble confirmer le texte précédent qui fait état de deux ouvrages distincts. Pourtant l'examen des riches archives de la commune est formel : la maison-forte d'Huissignies, plus connue aujourd'hui sous le nom de « Château Malaise » est la seule résidence seigneuriale de l'endroit.
   Charles Dens avait naguère tenté une approche archéologique sur ce curieux édifice. N'ayant sans doute pu l'examiner sous tous ses aspects, il nous en a donné des conclusions incomplètes et erronées. Vers 1960, l'immeuble devenu inhabitable pour cause de vétusté, nous avons pu sonder les murailles et entreprendre les relevés du plus étonnant ouvrage qu'il nous ait été donné de découvrir. Malheureusement nous avons été interrompu en plein travail par l'entreprise d'un aménagement moderne commandé par un nouvel acquéreur qui n'avait pas nos préoccupations.
   Extérieurement le bastionnet a gardé ses caractères essentiels, mais l'intérieur est maintenant recouvert d'enduits et de matériaux appliqués. Sans trop d'amertume cela nous porte à espérer qu'un jour un autre propriétaire aura la curiosité de dégager le document pour le faire revivre sous un aspect plus proche de sa vérité première.

 

5 euros (code de commande : 01116).

 

SAVIGNAC (Alida de) — Le génie des bonnes pensées par Madame Alida de Savignac. Avec vingt-deux belles gravures lithographiées. Paris, Eymery, [1840]. [Paris, / A la Bibliothèque d'Éducation de Mademoiselle Désirée Eymery, / Quai Voltaire, 15.] In-8° (235 x 160 mm.) sous une modeste reliure cartonnée, [1 (titre)], [1 bl.], 112 p., 20 lithographies de Louis Edward May, mouillures et salissures, ouvrage rare.



   Le titre indique la présence vingt-deux lithographies ; notre exemplaire en comporte vingt : le titre gravé et une illustrant chacun des dix-neuf chapitres (La piété - La charité - La bienfaisance - La philanthropie - La clémence - L'amour fraternel - Vertu chrétienne - Amitié - Amour conjugal - Magnanimité - L'honneur - L'équité - Amour filial - La bonté - Le courage militaire - La probité - Dévouement - La présence d'esprit - La miséricorde). Cette édition semble bien complète et est identique à celle conservée à la Bibliothèque Nationale de France et numérisée sur le site Gallica.
   Le peintre et lithographe Louis Edward May (Paris, 1807 - Angoulême, 1881) fut un élève de Léon Cogniet avec qui il réalisa les voussures du plafond du Louvre représentant l'Expédition d'Égypte ; on lui doit également de nombreux dessins et chromolithographies pour l'ouvrage le Moyen Âge et la Renaissance. Il signait ses composition « Edwarmay » ; il est notamment connu pour sa célèbre Nature Morte au Verre d'Absinthe.



Introduction :   Le génie des bonnes pensées est naturellement celui des bonnes actions. Malheur a qui laisserait salir son imagination sous le prétexte que ses pensées ne nuisent a personne et qu'il suffit dans le monde de bien agir pour être estimable. Un jour viendra où la perversité secrète surgira sur la conduite extérieure et laissera voir l'homme dans toute sa laideur ; d'ailleurs, quand on parviendrait ii tromper la société, à la satisfaire avec ce qu'on montre de soi-même, peut-on espérer tromper Dieu ? Ne sait-on pas qu'il pèse les cœurs plus rigoureusement encore que les actions ?
   Notre génie, a nous, celui qui préside à ce recueil, n'est pas le génie des méditations intérieures : c'est ce bel ange, colporteur des inspirations d'en haut, qui, dans une circonstance difficile, suggère ce qu'il y a de mieux à la mère, a l'épouse, a la fille, au serviteur, au soldat ; c'est le guide de ces élans du cœur qui préservent d'une faute, d'un malheur ou conseillent une action héroïque. Notre petit livre est donc une lointaine imitation de celui de Plutarque. Au lieu de raconter la vie des héros et des sages dont la place est marquée dans l'histoire, nous avons réuni les hauts faits des personnages obscurs, d'enfans, de jeunes filles, nous les ayons placés à côté de noms historiques. Tous les temps, tous les pays, tous les états, tous les âges nous ont fourni des traits touchans ou sublimes, car le génie des bonnes pensées souffle toujours et sur tous ; il ne manque pas une occasion de nous offrir ses conseils et son soutien : c'est notre faute s'il parvient si rarement à nous les faire accepter.
   Lisez-nous donc, enfans, et puissiez-vous être saisis d'une noble émulation en voyant combien il est doux et facile de faire le bien !
Extrait de La Mode :
   Nous croyons devoir recommander à nos lecteurs la librairie de mademoiselle d'Eymery, spécialement consacrée à ces livres d'éducation, dont la morale et l'instruction sont éminemment utiles.
   Mademoiselle Eymery publie une Bibliothèque d'éducation, déjà connue et estimée qui se divise en deux séries : l'Enfance et l'Adolescence. M. Desaines, auteur lui-même d'un grand nombre de bons livres pour la jeunesse, a présidé à cette entreprise qui lui doit plusieurs volumes religieux et instructifs fort appréciés.
   On trouve en outre chez mademoiselle Eymery, pour les étrennes, une grande quantité de jolis album, dans tous les formats et dans tous les prix, parmi lesquels nous avons remarqué le Génie des bonnes Pensées et les Douze-Mois de madame de Savignac.
Bibliographie :
   - Journal général de la littérature de France. Année 1840, p. 155.
   - Bibliographie de la France, n° 36 - septembre 1840, p. 496.
   - La Mode, 1841, p. 31.
   - Biais (Émile), Peintures murales des églises de Torsac et de Bouteville (Charente), dans Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des Départements, 35e session, pp. 148-149.
   Vous pouvez visualiser toutes les illustrations en suivant le lien : https://www.youtube.com/watch?v=hdd9YCXOvzI

80 euros (code de commande : 01132).

 

[TONNET (Fernand)]. FIÉVEZ (Marguerite) — La vie de Fernand Tonnet, premier jociste. Préface de H. Van Waeyenbergh. Bruxelles-Genève - Paris-Montréal, Éditions Jocistes - Éditions Ouvrières, 1947. In-8° (135 x 182 mm.) broché, 487 p., illustrations hors texte, cachet ex-libris de Georges Bristot à la deuxième page de la couverture, exemplaire en bon état.



Préface :
   Notre amitié a duré trente-trois ans : depuis les réunions du patronage et du cercle d'étude de Notre-Dame de Laeken en 1912, jusqu'à cette date de souffrance ultime et du sacrifice complet du 2 février 1945...
   Je crois avoir été un des grands amis de Fernand Tonnet, un de ceux qui ont eu le privilège de jouir de son influence rayonnante, exaltante et enthousiaste.
   La lecture de ce livre m’a permis de mieux le connaître encore et d’admirer davantage la grandeur de son âme, si noblement servie par les plus précieuses vertus.
   Sa vie est une grande leçon pour les prêtres comme pour les laïcs : l’on comprend mieux les exigences de l'apostolat lorsqu’on a parcouru ces pages. Fernand avait entendu [appel divin. Il s’était laissé former par ce grand éducateur social et cet apôtre moderne qu’est le Chanoine Cardijn. Le contact des déshérités, des ouvriers, des jeunes travailleurs, lui avait fait voir avec clairvoyance les dérélictions matérielles et morales de leur condition. Son héroïque et modeste accomplissement du devoir patriotique pendant l'autre guerre, comme plus tard pendant celle-ci, lui avait fait mépriser la mort, ou plutôt lui en avait indiqué la grandeur.
   Ce qui caractérise la vie de Fernand Tonnet, c'est qu’il cherche Dieu en tout, pour mieux Le connaître, mieux Le servir, mieux L'aimer. Il espère voir la classe ouvrière monter et connaître, non seulement plus de bien-être matériel, mais surtout plus de dignité humaine et un rapprochement de Dieu plus intense. Enfin, il connaît le prix de l’amitié ; il la sert avec un cœur ardent, avec tout le désintéressement que lui dicte son âme pure, avec toute la joyeuse fidélité qu'il a su consacrer aux grandes causes auxquelles il s’est donné.
   Je suis heureux que l'auteur, au cours de ces pages si simples et si émouvantes, ait fait ressortir la multiple splendeur dont était revêtu celui que nous aimions. Il suffit de glaner au passage pour retrouver toujours le même cœur qui bat pour Dieu et pour le prochain.
   Seuls, ceux qui l’ont connu à fond peuvent estimer le prix de son indéfectible charité. C’est le secret des conversions opérées, des vocations suscitées, des sympathies obtenues. Et pour ne rappeler que deux exemples : c’est sa chrétienne mais jubilante douleur à la mort de Raymond Delplancq ; c’est l’arrivée au sommet de son calvaire après qu’il eut vu, neuf jours avant sa propre ascension, se libérer l’âme belle et riche de son fidèle Paul Carcet.
   Ceci nous rappelle cette union solide de deux cœurs d'apôtres, de deux âmes éprises de Dieu et comprenant les besoins sociaux de l’époque. Leur amitié naît à Laeken et se consomme à Dachau, couronnée des palmes de la souffrance et de la mort : la Providence a voulu pour tous deux le même sort et le même triomphe.
   Car « l’aube de la mort est l’aube de la vie »... Ce chapitre qui clôt le livre est sans doute le plus émouvant, le plus tragique et en même temps le plus glorieux par la sublime et surnaturelle résistance dont il chante la grandeur !
   Est-ce trop souhaiter que d’espérer une prochaine étude biographique consacrée à Paul Carcet ? En notre époque de veulerie et de mesquinerie, rien ne pourrait mieux aider notre pauvre humanité, et en particulier la jeunesse, à remonter le courant, que l’exemple de ces deux co-fondateurs de la J. O. C„ ces deux membres du cercle d'étude de Notre-Dame de Laeken : Fernand Tonnet et Paul Carcet.

9 euros (code de commande : 01150).

 

VANDROMME (Pol) — La terre tenue de Dieu et du soleil. Mons, Fédération du Tourisme de la Province de Hainaut, 1981. In-8° (167 x 240 mm.) broché sous jaquette d'éditeur, 94 p., illustrations, exemplaire en très bon état.



Sur la jaquette :
   Dans La terre tenue de Dieu et du soleil, Pol Vandromme propose une façon nouvelle de voir le Hainaut.
   Son livre est une évocation tendre et érudite des hauts lieux de la province : le Charleroi de Paulus et de Destrée, le Chimay de Froissart, le Binche des Binchois (dans son intégrité et sa rectitude immémoriales, à l'abri de la multitude et de sa bousculade), le Mons de Plisnier, le Borinage de Van Gogh, le Rœulx des Croÿ, le Belœil de Ligne, le Tournai qui aurait pu être celui de Rodenbach.
   Voici un ouvrage de charme qui consacre le Hainaut dans une sorte de poésie tutélaire.

Vendu.

 

La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 12 mars 2024

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