MISE À JOUR DU 25 JUIN 2024
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ADENET LE ROI — Li Roumans de Berte aus Grans piés par Adenés Li Rois. Poëme publié, d'après le manuscrit de la bibliothèque de l'Arsenal, avec notes et variantes, par M. Aug. Scheler Associé de l'Académie royale de Belgique, bibliothécaire du Roi et du Comte de Flandre. Bruxelles, Closson - Merzbach, 1874. [Bruxelles / Comptoir Universel, / M. Closson et Cie / rue Saint-Jean, 26 - C. Muquardt / H. Merzbach Succrs / Libraire de la Cour / 1874]. In-8° (163 x 240 mm.) débroché, XI, [1 bl.], 190, [1 (table)], [1 bl.] p., exemplaire en partie non coupé, couverture défraîchie.
Préface :
Après avoir publié, il y a quelques mois, les Enfances Ogier, qui avec raison sont considérées comme le premier en date des quatre poèmes d'Adenés, nous leur faisons succéder aujourd'hui celle des compositions du trouvère brabançon qui pour la popularité du sujet et pour son mérite poétique jouit depuis longtemps d'une légitime réputation : le roman de Berthe aux grands pieds. Avec Bueves de Commarchis qui suivra de bien près, nous aurons mené à fin la collection des œuvres du poëte belge, commencée en 1865 par la publication du Cléomadès.
Ce n'est pas pour la première fois que le roman de Berthe se produit en lettres moulées dans la littérature médiéviste. Dès 1832, un des philologues français les plus estimés, M. Paulin Paris, en fit le chef de file de cette série de romans et de chansons de gestes connue dans le monde savant et en librairie sous le nom de « Romans des douze Pairs ». Son édition, toutefois, réimprimée en 1836, non-seulement est devenue presque introuvable, mais elle avait été établie sur certains principes qui ne satisfont plus guère aux exigences de la critique philologique moderne. Nous avons tout lieu de croire que l'illustre académicien, plus que tout autre à même d'apprécier le progrès de la science, reconnaît lui-même l'opportunité de la reprise d'une tâche qu'il avait assumée, il y a quarante-deux ans, avec les chétives ressources dont disposait alors un éditeur de textes antiques. Pendant longtemps on avait prêté à son fils, M. Gaston Paris, un des noms les plus brillants parmi les romanistes contemporains, l'intention de refaire une édition critique de notre poëme, mais l'attente du public a été déçue jusqu'ici. C'était pour nous une raison de plus pour ne pas omettre dans la collection nationale des anciens trouvères belges la charmante composition d'Adenés et de la réimprimer sur les manuscrits mêmes. Les critiques compétents jugeront si notre reproduction a été faite au profit de la science aussi bien qu'elle satisfait à un besoin réel de la librairie française.
Les études consacrées à notre poëme, tant au point de vue de son sujet que de sa valeur littéraire, par des savants tels que MM. Ferd. Wolf (Ueber die neuesten Leistungen der Franzosen fur die Herausgabe ihrer National-Heldengedichte, Wien 1833), Paulin Paris (Histoire littéraire de France, t. XX), Gaston Paris (Histoire poétique de Charlemagne) et Léon Gautier (Épopées françaises, t. II), nous dispensent de traiter à notre tour cette matière. Mais en déclinant le rôle d'appréciateur littéraire, nous ambitionnons d'autant plus le témoignage d'avoir répondu à la confiance placée en nous par la Commission académique en ce qui concerne notre tâche d'éditeur.
Il nous importe donc de faire connaître en quelques lignes sur quelles bases le texte que nous publions est fondé.
Les manuscrits connus de Berte aus grans piés sont au nombre de six ; quatre sont conservés à la Bibliothèque Nationale de Paris, un à celle de l'Arsenal et un à Rouen.
Le sixième manuscrit, appartenant à la bibliothèque de Rouen (Belles Lettres 42), est resté étranger à notre édition.
Les cinq mss. de Paris que nous avons eus sous les yeux, ne diffèrent entre eux que par des divergences orthographiques, quelques changements insignifiants de mots et par ci par là, par l'omission, l'interpolation ou la modification d'un vers. Dans ces conditions, la préférence devait être donnée à la leçon la plus conforme aux habitudes de langage propres à l'Ile-de-France et en même temps la plus soignée sous le rapport grammatical. Ces qualités se combinaient dans le ms. de l'Arsenal (A) ; c'est donc lui que nous avons cru devoir reproduire, comme l'avait fait notre honorable confrère, M. Van Hasselt, à l'égard du Cléomadès, comme nous l'avons fait nous-même pour les Enfances Ogier et comme nous le ferons encore (cette fois, il est vrai, par absence de choix) pour Bueves de Commarchis.
La transcription, par des raisons indépendantes de notre volonté, n'a pas été opérée sur l'original même, mais sur la copie exécutée, au siècle dernier, par Mouchet et conservée à la Bibliothèque Nationale ; mais le transcripteur, M. Deprez, a eu soin de vérifier sa copie, avant de nous la remettre, sur le manuscrit de l'Arsenal et de corriger les quelques écarts dont Mouchet s'était rendu coupable. Notre texte était tiré quand un voyage à Paris nous permit de confronter, à notre tour, les bonnes feuilles avec l'original et d'y noter encore quelques petites corrections, que nous avons consignées sous la rubrique des Variantes.
Ces dernières ont été recueillies par M. Deprez en ce qui concerne les mss. désignés plus haut par B et C ; quant à D et E, nous les avons collationnés nous-même, un peu rapidement, à la vérité, mais suffisamment, pensons-nous, pour le but que nous poursuivions et qui ne comportait que le relevé des changements de mots ou de phrases, et nullement celui des variations purement orthographiques ou dialectales. En somme, nous nous flattons que notre texte sera reconnu fidèle et exact, sans être servile au point de reproduire les moindres écarts de plume du scribe primitif.
Comme les autres publications dont nous avons eu l'honneur d'être chargé par la Commission académique, la présente se termine par des Notes, dans lesquelles nous avons, aussi succinctement que possible, recueilli ou éclairci particulièrement deux genres de faits : d'abord ceux qui nous semblaient mériter l'attention des savants qui s'occupent spécialement de l'ancien langage français, puis ceux qui pouvaient offrir aux novices soit quelque obscurité, soit une occasion d'erreur. Nous avons tâché de ne pas trop nous répéter sur des points déjà touchés dans nos commentaires précédents et de ne pas multiplier les renseignements qui peuvent être puisés dans les divers glossaires de vieux français accessibles à la plupart de nos lecteurs.
Après les analyses diverses qui ont été faites du roman de Berthe, il nous a semblé inutile de faire suivre cette préface d'un sommaire tel que celui que nous avons inséré dans les Enfances Ogier. Nous renvoyons à cet égard aux ouvrages mentionnés plus haut et en outre à l'analyse de la version en prose du ms. de Berlin (mss. franc. 130), que l'on trouve au premier chapitre de la 3e partie des Roland's Abentheuer, publ. par F. W. V. Schmidt (Berlin 1820). Nous indiquons encore à nos lecteurs le livre cité de M. Léon Gautier comme source d'informations au sujet de la littérature relative à la légende de Berthe en général et au poëme d'Adenés en particulier, en ajoutant que le texte du poëme de Charlemagne de Venise, pour autant qu'il se rapporte à la mère de l'empereur, vient d'être publié par M. Mussafia dans la Romania de MM. Paul Meyer et Gaston Paris.
Vendu.
[AMÉRINDIENS]. Les Indiens d'Amérique du Nord - De Indianen van Noord-Amerika. Bruxelles, Crédit Communal de Belgique, 1975. In-4° (242 x 238 mm.) broché sous couverture à rabats, 71 p., illustrations en noir, édition bilingue (français - néerlandais).
Ouvrage édité à l'occasion de l'exposition éponyme organisée au Passage 44, à Bruxelles, du 10 décembre 1974 au 5 janvier 1975.
Table des matières :
- Les Indiens d'Amérique du Nord - De Indianen van Noord-Amerika, par H. Wouters.
- Amérique du Nord - Noord-Amerika. La côte Nord-Ouest - De Noordwest kust. Le bassin et le plateau - Het dal en de hoogvlakte. Califormie. Le Sud-Ouest - Het Zuidwesten. Les plaines - De prairies. Centre-Ouest - Het Midwesten. Le Sud-Est - Het Zuidoosten. Le Nord-Est - Het Noordoosten, d'après Frederick J. Dockstader.
- Catalogue - Catalogus.
Vendu.
[BELGIQUE - TOPONYMIE ET DIALECTOLOGIE]. Bulletin de la Commission royale de Toponymie & Dialectologie. Handelingen van de Koninklijke Commissie voor Toponymie & Dialectologie. XLII - 1968. [Bruxelles], [Commission Royale de Toponymie et de Dialectologie], 1968. In-8° (145 x 222 mm.) broché, 342 p., exemplaire non coupé et en parfait état.
Sommaire :
- Jaarverslag - Rapport annuel.
- De Plaatsnamenstudie in 1959-1965, par H. Draye et K. Roelandts.
- Johannes Kinder et le wallon, par A. Boileau.
- Index général des Textes d'archives liégeoises d'Edgard Renard, par J. Lechanteur.
- L'édition de Martin Lejeune par Jules Feller. Le glossaire, par É. Legros.
- La philologie wallonne en 1965, par É. Legros.
12 euros (code de commande : 01408).
BERRIER () — L'Ouest américain. Texte et photographies par J.C. Berrier, assistant photographe Philippe Tremblay. Paris, Fernand Nathan, 1966. In-8° (156 x 218 mm.) sous cartonnage illustré d'éditeur, 159 p., illustrations en noir dans le texte et en couleurs hors texte, (collection « Pays et Cités d'Art »), exemplaire en très bon état.
Envoi d'un des membres « de l'équipe Berrier ».
Table des matières :
- La route américaine de New York au Far West.
- Le désert vivant : Nouveau-Mexique et Arizona.
- En pays indien.
- Les Navajos de Monument Valley.
- L'Utah et le Nevada, patrie des Mormons.
- Les Montagnes Rocheuses.
- Au pays du grand ciel et des rodéos.
- Au soleil de Californie.
6 euros (code de commande : 01424).
CAVAIGNAC (Eugène) — Étude synoptique des civilisations. Tome I. Texte. Tome II : Cartes. Paris, Société d'Édition « Les Belles Lettres », 1955. Deux volumes in-8° (134 x 205 mm.) brochés, 236 p. et XIV cartes à déplier, exemplaire en bon état avec sa bande d'annonce.
Avant-propos :
Il y a une question préalable qu'on ne saurait éluder : dans quelle mesure et sous quelle forme les tableaux synchroniques sont-ils intéressants ?
Les sociétés civilisées, qui sont le sujet propre de l'histoire, sont des réussites exceptionnelles. Les premières sont nées en vase clos, dans des contrées privilégiées, où une élite a su créer de bonne heure une organisation quelque peu régulière et stable. Des peuples bien doués, qui ont eu par la suite un rôle éminent dans l'art, dans la science, dans la réflexion philosophique et religieuse, sont parvenus plus tard à ce stade, et parfois n'y sont parvenus qu'imparfaitement. Or un minimum de stabilité est peut-être le principal bienfait que l'homme attend de la société politique ; il est, en tout cas, la condition première de la richesse et de la civilisation.
Mais ces premières civilisations étaient séparées par des distances énormes, jalonnées par des obstacles naturels, prohibitifs ou à peu près pour les moyens de communication de ces époques reculées. De très bonne heure pourtant ces obstacles ont été surmontés par l'instinct naturel qui poussait les populations barbares, toujours nomades ou semi-nomades, à l'assaut des sociétés civilisées dont le commerce de proche en proche leur révélait vaguement la supériorité, et qui se trouvaient momentanément mal défendues : le geste du sauvage qui abat l'arbre pour ravir le fruit. Puis sont venus les progrès de la navigation. Sous nos yeux, un dernier bond a été fait par l'aviation. Les fatalités géographiques ont, au cours des âges, diminué lentement d'importance.
Il est certain que, pour certaines périodes de l'histoire du monde, parfois assez longues, on peut procéder par simple juxtaposition d'histoires locales : les synchronismes alors n'ajoutent rien et n'apportent pas grand-chose. Une certaine localisation de l'histoire est d'ailleurs imposée du point de vue de la pédagogie élémentaire.
Il est non moins certain que, pour d'autres époques, il importe de rassembler les histoires particulières et de faire une synthèse, sous peine de disperser, de mutiler et enfin de fausser le tableau des événements. J'ajouterai même que certains synchronismes, qui auraient pu être gros de conséquences, doivent être soulignés, bien qu'ils n'aient rien ou presque rien donné. Ces constatations négatives ont leur intérêt pour la philosophie de l'histoire.
J'ai été amené ainsi à expliquer, avec quelque détail, quelles étaient, à mon avis, ces époques importantes.
Il va de soi que je n'ai pas prétendu résumer tous les événements de l'histoire, ni surtout décider de leur importance relative. Tel événement, qui serait extrêmement important dans une histoire particulière, ne l'était pas pour l'objectif que je m'étais proposé. Tel autre, au contraire, secondaire par lui-même et de portée éphémère, est intéressant à souligner du point de vue de la synthèse.
Je n'ai envisagé, à peu près exclusivement, que les événements politiques et militaires. Ils fournissent le cadre dans lequel on est forcé, bon gré mal gré, de ranger tous les événements d'autre nature. Les historiens des valeurs spirituelles, art, science, religion, ne peuvent jamais se dispenser de s'y référer.
Vendu.
CHALON (Renier) — Recherches sur les monnaies des comtes de Namur. [Bruxelles], [Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts de Belgique], [1861]. In-4° (225 x 291 mm.) sous un brochage factice un peu défraîchi, 146 p., bien complet des XXII planches hors texte, (extrait des « Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts de Belgique », Tome XXXII).
Un ouvrage rare.
Compte-rendu par Anatole de Barthélémy :
Parmi les numismatistes qui rendent le plus de services à l'étude des anciennes monnaies de la Belgique, M. R. Chalon a droit à la première place. Il y a quelques années il publiait une belle monographie monétaire des comtes de Hainaut, et son nouveau travail ne le cède au premier ni comme luxe typographique, ni comme érudition, ni comme perfection des dessins. Je n'ai pas besoin de rappeler ici en détail les nombreux articles dus à la plume de M. R. Chalon dans la revue spéciale qu'il dirige. Bien qu'il arrive quelquefois que je ne me trouve pas d'accord avec lui, soit dans le fond, soit sur la forme, je n'hésite pas un moment à rendre hommage à son zèle, à son savoir, ainsi qu'à sa grande obligeance personnelle.
Les « Recherches sur les monnaies des comtes de Namur » sont rédigées d'après le plan dont on doit, je crois, la première idée à M. de Saulcy ; les textes, l'histoire et les monuments sont méthodiquement juxtaposés de manière à se compléter et à s'éclairer les uns par les autres.
La série chronologique des comtes de Namur commence à Bérenger, comte du pagus Laumensis, qui devint le comté de Namur ; cette circonscription territoriale paraît pour la première fois aux mains d'un seigneur héréditaire sous le règne de Louis de Germanie, en 908. M. Adr. de Longpérier, dans le « Catalogue de la collection Rousseau », en 1847, signalait un denier au monogramme de Louis de Germanie, forgé à Namur ; c'est évidemment une pièce contemporaine du premier comte héréditaire connu, et je suis convaincu qu'on arrivera à comprendre, dans le monnoyage féodal, les autres deniers aux types carlovingiens forgés à Namur et à Dinant.
À mon avis, on est trop habitué à classer une monnaie dans la série des pièces royales, parce qu'elle porte les types et les légendes des Carlovingiens ; déjà, plusieurs fois, j'ai établi, sur des textes positifs et par l'étude de l'histoire dans ses détails, qu'il fallait chercher dans les monnaies carlovingiennes, dites royales, les plus anciennes monnaies purement féodales. La numismatique de Liège et l'histoire politique des différentes parties de cette province ecclésiastique au neuvième et au dixième siècle viendront, j'en ai la conviction, corroborer mon opinion, et permettront, ultérieurement, de faire reculer de deux siècles le commencement du monnayage de Namur.
Lorsque l'empereur Charles IV, en 1362, parlait officiellement du droit de frapper monnaie exercé par les comtes de Namur, il disait que ces seigneurs tenaient en fief de l'Empire le droit de frapper une monnaie légale ayant cours dans leur comté. Cette formule me semble indiquer clairement l'origine du monnayage namurois ; lorsque le comté de Lomme devint héréditaire et par conséquent fief de l'Empire, la monnaie qui s'y forgeait devint également fief de l'Empire ; auparavant la monnaie appartenait au souverain qui possédait directement la province de Liège ; si Bérenger fut le premier comte héréditaire de Lomme, ou Namur, la monnaie au monogramme de Louis de Germanie ne peut être attribuée qu'à lui.
M. R. Chalon ayant écarté les monnaies carlovingiennes de Namur et de Dinant, pour les laisser dans la série royale, il ne commence qu'au règne d'Albert III (1037, 1105). De 1137 à 1263, on compte onze comtes de Namur, et cependant on ne trouve que trois d'entre eux dont les noms figurent sur les monnaies ; on en est réduit à classer hypothétiquement aux huit autres une bonne quantité de pièces anonymes. J'avoue que ces attributions me semblent peu solides en général. Je remarque bien quelques pièces qui portent la désignation des ateliers de Dinant et de Namur, mais l'absence du nom du seigneur me laisse dans le doute sur l'époque de leur émission, et surtout sur les règnes pendant lesquels elles ont été forgées. Les monnaies à demi anonymes n'auraient-elles pas précédé les espèces signées, et ne seraient-elles pas antérieures en général à Albert III ?
J'ai dit que jusqu'à l'an 1263 on ne trouvait que trois noms de comtes ; d'après la classification de M. Chalon, on n'en lirait même que deux, Albert III (1037-1105) et Godefroid (1105-1139) ; cette différence provient de ce que j'attribuerais volontiers à Henri l'Aveugle (1139-1196) le denier au nom de Henricus, qui est tout à fait semblable à l'un des deniers d'Albert III. – Parmi les pièces anonymes ou semi-anonymes, je ne vois guère qu'une division chronologique bien nette : ce sont celles qui ont été frappées soit avant, soit après 1190, époque à laquelle Namur devint marquisat. Il est évident que toutes les pièces représentant un personnage tenant une épée, ou encore l'épée seule, insigne de la dignité de marquis, sont postérieures à la date précitée.
À dater de Gui de Dampierre jusqu'à Maximilien-Emmanuel (1711-1714), la série numismatique des comtes de Namur n'offre plus de lacunes, et, nous pouvons ajouter, plus d'incertitudes sérieuses ; M. Chalon a donné toutes les variétés à lui connues, frappées dans les ateliers de Namur, de la Neuville- lez-Namur, de Mérande, de Viéville et de Bouvignes ; l'atelier de Dinant, dès le treizième siècle, ne semble pas avoir continué à ouvrer pour les comtes de Namur, et je m'étonne que le savant numismatiste belge n'ait pas donné plus de détails sur ce fait.
Il faut noter le passage que M. Chalon consacre à une monnaie désignée sous le nom de Pillevilles ou Pillewille, que l'on trouve mentionnée dans un compte de 1313 rendu au comte de Namur, et dans une ordonnance de la même année du roi Philippe-le-Bel. Du Cange et Roquefort semblent avoir commis chacun une erreur en parlant de cette monnaie.
Je remarque qu'à Namur les pillewilles avaient cours ; deux pillewilles valaient un gros. En France, le roi les décriait ainsi que les monnaies des évêques de Toul et celles de Venise. Avec M. Chalon, je considère la pillewille comme une pièce d'origine étrangère, et probablement flamande : c'était le demi-gros ; mais quelle était l'origine de son nom ?
Pile, en numismatique, semble venir de pnlh, porte, en souvenir du portail qui figurait sur des monnaies carlovingiennes, ainsi que sur la monnaie tournois. Un passage d'un registre de la cour des comptes, relaté par Du Cange, semble le donner clairement à entendre : « Item tradidi eidem CL jactatores (getoirs) argenti ad pilam Turenensem, et CL alios jactatores argenti ad scutum cum fol. Lilii. » On reconnaît facilement dans ce texte les getoirs au type du chatel tournois et au type de l'écu fleurdelisé. Plus tard, le mot pile, attribué à celui des deux coins sur lequel on frappait, devint par le fait le côté de la croix, sans doute parce que l'effigie, lorsque l'on commençait à la représenter, fut gravée sur le coin supérieur ; à l'ancien dicton : croix ou pile, on substitua celui de pile ou face.
Si nous remarquons que les Pillewilles étaient au type tournois, nous trouverons naturellement l'interprétation de la moitié de ce mot ; quant à la seconde partie, c'est aux numismatistes flamands de la chercher dans l'idiome ancien de leur province.
Bibliographie :
- Barthélémy (Anatole de), Recherches sur les monnaies des comtes de Namur, par Renier Chalon, dans Bibliothèque de l'École des chartes - Année 1861, pp. 467-469.
Vendu.
[COLLIN (Hubert)] — Kalendarium anni bissextilis 1796 ad usum studiosorum universitatis Lovaniensis. Louvain, 1796. [Lovanii, M. D. CC. XCVI.] In-8° (107 x 164 mm.) sous son brochage d'époque, 96 p.
Ex-libris manuscrit de Camille Wins.
Extrait de la bibliographie d'André Warzée :
« L'auteur de cet almanach est Hubert Collin, Liégeois, ancien professeur de rhétorique et de poésie, et en 1796 régent du collège de la Sainte-Trinité, mort le 15 juillet 1811, à l'âge de 72 ans. Contient des renseignements sur le personnel de l'université. »
Bibliographie :
- Warzée (André), Recherches bibliographiques sur les almanachs belges, dans Bulletin du bibliophile belge, Volume 8, p. 180, n° 15.
- Le Court (Jules-Victor de), Dictionnaire des anonymes et pseudonymes (XVe siècle - 1900), 625, p 531.
35 euros (code de commande : 01429).
[CONRAD (Joseph)]. NAJDER (Zdzislaw) — Joseph Conrad. Biographie. Traduit de l'anglais par Christiane Cozzolino et Dominique Bellion. Paris, Critérion, 1992. In-8° (156 x 240 mm.) collé sous couverture à rabats, 770 p., un cahier d'illustrations hors texte.
En quatrième de couverture :
D'origine polonaise, comme Conrad, nul n'était mieux préparé que Zdzislaw Najder, qui a consacré près d'un quart de siècle à étudier la vie de l'auteur de Lord Jim (en particulier les « années polonaises » de l'écrivain) pour écrire cette biographie monumentale. Najder doit à sa connaissance de l'anglais, du français et surtout du polonais d'avoir eu accès à une masse considérable de documents (lettres, souvenirs, essais...) que ses prédécesseurs avaient été contraints de négliger jusque-là, et qui font de cette « chronique » un ensemble unique, incontournable et probablement définitif. Force est pourtant bien de reconnaître qu'à l'opposé d'un Yeats ou d'un Joyce, Conrad se prête difficilement à l'investigation biographique : l'homme s'est toujours tenu à l'écart des cercles et des coteries en menant une vie isolée à la campagne, ne tenant aucun journal, détruisant toutes ses notes, ne dévoilant, jusque dans ses œuvres autobiographiques, qu'une part infime et calculée de son passé. Le mérite du présent ouvrage n'en est que plus remarquable.
Ce livre est donc une chronique, année par année, de la vie du grand romancier, avec les événements importants, les amitiés et les livres qui l'accompagnent. Rien, ici, qui ne soit établi à force de patientes recherches et documents à l'appui. Des années entières de la vie de Conrad sont ainsi reconstituées, et avec une érudition sans faille, Zdzislaw Najder fait revivre le milieu polonais qui a entouré l'enfance de l'écrivain et guidé l'ensemble de sa vie.
Vendu.
DECHESNE (Michel) — Le parti libéral à Liège 1848-1899. Louvain-Paris, Nauwelaerts, 1974. In-8° (161 x 240 mm.) broché, 126 p., (collection « Centre Interuniversitaire d'Histoire Contemporaine - Cahiers », n° 76), couverture défraîchie.
Table des matières :
- Introduction.
- Bibliographie.
- L'Association de l'Union libérale. 1842-1848.
- La structure de l'association.
Chapitre I. Le Comité.
§ 1. Composition.
§ 2. Attributions.
- La préparation en vue des élections.
- La révision des listes électorales.
- La propagande électorale.
- Les listes de candidats aux élections.
Chapitre II. Les assemblées. Composition et attributions.
Chapitre III. Composition de la société : les membres.
§ 1. Conditions d'admission.
§ 2. Les cotisations.
§ 3. Composition socio-professionnelle.
Chapitre IV. Les liaisons de l'Association.
§ 1. Les liaisons verticales. La Fédération des associations libérales.
- Les associations cantonales et communales de l'arrondissement.
- Les cercles libéraux de quartier.
§ 2. Les liaisons horizontales. Les associations libérales du pays.
§ 3- Les Congrès.
- Le convent libéral de 1870.
- Le congrès libéral progressiste de 1887.
- Le congrès libéral de 1894.
Chapitre V. Parlementaires et « comitards ».
Chapitre VI. Les finances.
- Conclusion.
- Sigles et abréviations.
- Tableaux et graphiques.
Vendu.
DE COSTER (Charles) — La Légende d'Ulenspiegel. Préface de Henry A. Parys. Paris, L'Ambassade du Livre, 1962. In-8° (140 x 205 mm.) sous reliure, Rhodoïd et étui d'éditeur, 581 p., illustrations, (collection « Les 100 Chefs-d'Œuvre de l'Esprit Humain »), exemplaire numéroté (n° 2922), en très bon état.
Le classique de la littérature francophone de Belgique !
Extrait de la préface :
Contrairement à ce que De Coster avait craint, sa Légende d'Ulenspiegel ne fut pas trop mal accueillie, du moins par une élite de lecteurs cultivés. On goûta vivement la chaleur et l'éclat de ses descriptions, l'évocation suggestive de l'esprit de l'époque qu'il s'attache à décrire. En revanche, on critiqua d'infimes détails. Mais De Coster, qui n'avait rien composé sans documents à l'appui, peut répondre aisément à ses contradicteurs : « Avant tout, écrit-il notamment au ministre belge des Beaux-Arts, ce livre est un livre joyeux, bonhomme, artistique et littéraire, dont l'histoire n'est que le cadre et dont l'amour, la vie, la gaîté, la tendresse, le grotesque et le burlesque sont les éléments. » Les études de ses biographes nous donnent, aujourd'hui, une idée parfaite de la conscience avec laquelle l'auteur de la Légende d'Ulenspiegel avait composé son œuvre et sur quelles bases solides elle reposait, ce qui fait dire à Camille Lemonnier, cet autre titan des lettres belges, que cette épopée « résume toutes les énergies et toutes les tendresses de la patrie flamande ».
L'intérêt véritable de la Légende d'Ulenspiegel réside surtout dans cette admirable succession de tableaux, aux multiples péripéties, où l'auteur se révèle grand peintre de genre, à la manière d'un Breughel.
Vendu.
[DÉMOSTHÈNES]. CLOCHÉ (Paul) — Démosthènes et la fin de la démocratie athénienne. Paris, Payot, 1937. In-8° (145 x 227 mm.) broché, 333 p., une carte, (collection « Bibliothèque Historique »), exemplaire non coupé.
Introduction :
L'orateur athénien Démosthènes a fait l'objet de maints travaux spéciaux, et l'examen de son œuvre tient souvent une place fort étendue dans les histoires générales de la Grèce et certains ouvrages d'ensemble. Mais il s'en faut de beaucoup que ces différentes recherches aient abouti à des conclusions décisives et généralement acceptées ; les appréciations les plus diverses ont été portées sur l'homme et son rôle : les uns lui témoignent une ardente admiration et vantent à peu près sans réserve le merveilleux éclat de son éloquence, la sagesse inégalée de ses prévisions et de ses conseils, la noblesse et la force incomparables de son patriotisme ; l'un de ces panégyristes va jusqu'à proclamer la « sainteté » de Démosthènes ; un autre l'estime supérieur aux plus grands hommes d'État qu'aient possédés Athènes et la Grèce à l'époque classique. Mais l'orateur compte également, parmi les modernes, des adversaires passionnés, qui lui reprochent son fanatisme intransigeant, son chauvinisme étriqué, l'absurdité de ses conceptions et de ses espérances, son goût pour l'intrigue et son défaut total de scrupules et de loyauté. Entre ces deux groupes d'opinions parfaitement tranchées s'intercalent nombre d'appréciations plus ou moins nuancées, où les éloges et les critiques se mêlent en proportions très variables et, d'ailleurs, ne s'appliquent pas toujours précisément aux mêmes qualités ou aux mêmes défauts.
Ce n'est pas seulement, du reste, la valeur de la personnalité de Démosthènes et de son action qui a donné lieu aux jugements les plus divergents : c'est aussi, parfois, la signification même de ses interventions politiques : tous les historiens, par exemple, ne sont pas entièrement d'accord sur l'évolution de ses sentiments vis-à-vis de tel homme d'État athénien ou de telle cité hellénique, sur la diplomatie qu'il a voulu pratiquer à l'égard de l'empire perse, etc. Enfin, certaines phases importantes de la carrière démosthénienne sont assez médiocrement connues, et les multiples discussions qui se sont élevées à leur sujet n'ont pas permis de formuler des conclusions unanimes.
Il n'en reste pas moins que, grâce à l'abondante documentation dont nous disposons et aux nombreux travaux où l'on a étudié plus ou moins à fond la politique du célèbre orateur, il nous est possible de définir les traits essentiels de son activité et, dans quelque mesure, d'en expliquer les raisons et d'en apprécier l'intérêt. Bref, si limités et imparfaits que soient les résultats obtenus par tant de patientes et minutieuses enquêtes, ils sont loin, comme on le verra, d'être absolument négligeables.
10 euros (code de commande : 01425).
DE QUINCEY (Thomas) — Jeanne d'Arc. Traduit de l'anglais par G. de Contades. Paris, Stalker Éditeur, [2007]. In-8° (129 x 190 mm.) collé, 118 p.
En quatrième de couverture :
Les anciens Romains gardaient trop fidèlement en eux-mêmes l'idéal de la grandeur pour ne pas s'incliner, après une génération ou deux, devant la grandeur d'Annibal. Mithridate, personnage plus équivoque pourtant, par la seule magie de sa persévérante et opiniâtre rancune, a obtenu, de ces mêmes Romains, le seul honneur réel qu'il ait reçu sur la terre. Et nous autres Anglais, nous avons souvent rendu de semblables hommages à nos ennemis les plus obstinés. Suffren et une demi-douzaine d'autres héros de la marine française, parce qu'ils nous ont faits à bon droit tout le mal qu'ils pouvaient nous faire (et ce mal fut véritablement très grand), ont des noms justement hono­rés en Angleterre. Et, d'après le même principe, la Pucelle d'Orléans, la victorieuse ennemie de l'Angleterre, devait recevoir les plus grands hommages de la magnanime justice des Anglais.
10 euros (code de commande : 01400).
DE SMET (A.) — La cartographie hollandaise. Avec la collaboration de R. Calcoen, L. Danckaert, D. Geerbaerts, L. Wellens-De Donder. Bruxelles, Bibliothèque Royale Albert Ier, 1971. In-8° (145 x 225 mm.) broché, XIV, 83 p., illustrations in et hors texte, envoi des auteurs au professeur Jean-Jacques Hoebanx.
Ouvrage édité à l'occasion de l'exposition éponyme organisée dans le cadre du vingt-cinquième anniversaire de l'accord culturel belgo-néerlandais et du festival « Europalia 1971 ».
Extrait de l'avant-propos :
Le but de cette exposition est de retracer l'évolution de la cartographie hollandaise jusqu'à nos jours. L'auteur et ses collaborateurs présentent des œuvres cartographiques, réalisées en Hollande, qui concernent le monde entier.
Le choix des documents fut déterminé par le souci de mettre en valeur les riches collections de la Bibliothèque royale Albert Ier. Une cinquantaine de pièces ont été retenues pour illustrer les divers aspects de la cartographie hollandaise. Nous avons fait appel à d'autres institutions pour quelques documents.
Vendu.
[FUALDÈS (Joseph-Bernardin)]. [LATOUCHE (Henri de) ?] — Histoire complète du procès, instruit devant la Cour d'assises de l'Aveyron, relatif à l'assassinat du Sr Fualdès. Avec des notes historiques sur les principaux personnages qui ont figuré dans cette cause célèbre. Seconde édition, augmentée de nouveaux documens, de l'arrêt de la Cour de cassation, et ornée des portraits de Mme Manson, J. Jausion, Bastide-Gramont et de Me Romiguières, avocat, défenseur de ce dernier. Paris, Eymery - Delaunay, 1817. [A Paris, / Chez Alexis Eymery, Libraire, rue Mazarine, n°. 30 ; / Delaunay, Libraire, au Palais-Royal. / 1817.] In-8° (130 x 202 mm.) demi-simili chagrin vert à coins, 260 p., une gravure hors texte, la gravure du portrait de l'avocat Romiguières manque, il a été remplacé par une copie.
Extrait :
Les annales des tribunaux n'offrent pas d'exemple d’un crime plus atroce que celui qui a été commis, le 19 mars 1817, sur la personne de l'infortune Fualdès. Le criminel désir de s'emparer du bien d'autrui ne peut pas expliquer, d’une manière satisfaisante pour la raison, la fureur des assassins ..... Si l'on se souvient que la victime exerça, sous un gouvernement qui n'est plus, les rigoureuses fonctions du ministère public ; si l'on se rappelle que, pendant le règne des cent jours, M. Fualdès reprit son ancien emploi, qu’il ne fut pas compris dans la nouvelle organisation des tribunaux de l'Aveyron ; si l'on songe qu’il était considéré, par quelques exagérés, comme un ennemi de la légitimité ; si l'on porte ses regards sur les vengeances particulières, les crimes commis à l'ombre du royalisme dans diverses contrées du midi de la France, on pourra concevoir, jusqu'à un certain point, comment a pu être conçu, préparé et consommé le plus noir des attentats.
Ces réflexions cependant ne peuvent guère s'appliquer aux deux principaux accusés qui ont figuré jusqu'à présent dans cette cause célèbre. L'intimité qui régnait entre Jausion, Bastide et M. Fualdès, ne permet pas de douter qu'ils ne professassent tous les trois les mêmes opinions politiques ; leur conduite, au mois de mars 1815, ne laisse pas le moindre doute à cet égard. Ceux des assassins qui sont connus n'ont pu spéculer que sur les exemples trop fréquens des crimes, restés impunis, parce qu'ils furent inspirés par l’esprit de parti ; et peut-être ont-ils calculé que, pour donner à leur attentat la couleur qui leur a fait concevoir l'espérance de l'impunité, il fallait inventer des tortures et supplicier leur victime.
Il faut considérer, d’un autre côté, que l'instruction de la procédure devant la cour d'assises de Rodez, les dépositions de plusieurs témoins, l'opinion généralement répandue dans le pays, sont autant de preuves en faveur de cette conjecture, publiquement exprimée aux débats, que tous les coupables ne sont pas dans les fers. Qui sait si ceux des assassins, encore enveloppés d’un voile qui devient tous les jours moins impénétrable, n'ont pas été conduits au crime par la fureur des partis ? Bientôt peut-être cet horrible mystère va paraître au jour... !
Ainsi donc, si l'on ajoute quelque confiance à une version répétée dans la ville, que M. Fualdès conservait avec soin, parmi ses papiers, le commencement d’une procédure, dont il ne continua pas l'instruction, parce qu’il craignait de découvrir un infanticide dans l'un de ses amis, de ses parens ; si l'on considère qu’il avait aussi en sa possession divers titres de créances pour des sommes assez considérables, ou pourra trouver les motifs qui ont mis le fer à la main des assassins ; et, soit feinte, soit calcul en réalité , la cruauté de l’esprit de parti, cette peste morale, expliquera leur barbarie.
C’est dans les détails du procès qu’il convient, au surplus, de puiser ses conjectures ; et nous nous hâtons d'y arriver.
40 euros (code de commande : 01428).
GERS (José, pseudonyme de Joseph Seghers) — La nuit de Vlassenbroeck suivi de Olfusarbrü ou le Noël d'Islande. Bruxelles, L'Édition Universelle, 1935. In-8° (187 x 203 mm.) broché sous couverture rempliée, 52 p., 20 illustrations de l'auteur en noir (2 bandeaux, 15 lettrines, 3 vignettes), un des 250 exemplaires numérotés sur vergé Alpha (n° 284).
Exemplaire dédicacé par l'auteur à Lucien Juglou.
À propos du dédicataire :
Lucien Juglou qui utilisait le pseudonyme de Franz Briel, fut le rédacteur en chef de la revue Les Cahiers blancs, dont le premier numéro fut édité en novembre 1936. Au fil des numéros, les sympathies nazies de cette revue ne furent plus un mystère et plusieurs de ses collaborateurs, parmi lesquels Lucien Juglou que Norge avait remplacé comme rédacteur en chef, « se compromettront en 1940-1944 avec l'Occupant ». Juglou persévéra en créant en 1943 et « avec imprimatur allemand » les éditions La Roue Solaire. En 1947, il fut condamné à mort par contumace.
Bibliographie :
- Laroche (Daniel), Une chanson bonne à mâcher. Vie et œuvre de Norge, pp. 170-171.
Vendu.
[GOERING (Hermann)]. MANVELL (Roger) et FRAENKEL (Heinrich) — Hermann Goering. Traduit de l'anglais par Michel Deutsch. Paris, Stock, 1963. In-8° (150 x 209 mm.) broché, 421 p., illustrations hors texte, ex-libris manuscrit à la page de titre.
En quatrième de couverture :
En 1945, la défaite des armées hitlériennes entraîne la chute du régime nazi et la mise en accusation de ses principaux dirigeants devant le Tribunal de Nuremberg.
Bras droit d'Hitler, auprès de qui il a lutté dès 1922, désigné comme successeur du Führer par décret du 29 juin 1941, le Maréchal de l'Air Hermann Goering – criminel de guerre n° 1 – refuse de plaider coupable.
Massacres de prisonniers de guerre, persécutions, camps de la mort, liquidations massives, spoliations ? Non, il n'était pas au courant. La guerre ? Il n'en voulait pas : ses négociations par l'entremise du Suédois Dahlerus le prouvent. Servi par une intelligence subtile et une mémoire prodigieuse, il plastronne, ruse, nie l'évidence. Il veut passer pour un pacifiste, un mécène, un honnête patriote. C'est bien par patriotisme blessé que Goering, l'aviateur aux multiples victoires, s'était tourné vers le national-socialisme naissant après l'écrasement de son pays en 1918. Mais dans la lutte pour la conquête du pouvoir que jalonnent la formation des Sections d'Assaut, l'incendie du Reischtag, la Nuit des Longs Couteaux, Goering a pris l'habitude de la violence et le goût de la richesse. Son opportunisme fera le reste.
R. Manvell et H. Fraenkel ont retracé étape par étape la vie extraordinaire de cet homme étrange, brutal et charmeur, qui, au côté d'Hitler et avec lui, dirigea les destinées du Troisième Reich et fit trembler l'Europe.
10 euros (code de commande : 01431).
[HISTOIRE DE BELGIQUE]. Bulletin de Dexia Banque. N° 217 - 2001/3. Bruxelles, Dexi!a Banque, 2001. In-4° (210 x 297 mm.) broché, 71 p., illustrations en noir et en couleurs.
Table des matières :
- La genèse de l'électricité industrielle. Contribution des pionniers belges et origine des services publics, par Alexis-Michel Terlinden et Jean-Pierre Zehnlé, p. 5.
- Le développement du port de Gand par rapport à l'évolution économique de son hinterland, par Gaston Vandewalle, p. 27.
- La consommation d'alcool dans le duché de Brabant du XIVe au XVIIIe siècle, par Erik Aerts, p. 51.
10 euros (code de commande : 01433).
[JURBISE]. Jurbize. Terres à louer, pour en jouïr après la moisson prochaine. Mons, Hoyois, [1827]. [Mons, de l'Imprimerie de H.-J. Hoyois, Libraire, rue des Fripiers.] Impression sur une feuille de papier jaune au format 263 x 422 mm.
Document très rare et intéressant qui donne la localisation des biens et les noms des propriétaires et locataires.
Vendu.
[KLEIST (Heinrich von)]. MAASS (Joachim) — Heinrich von Kleist. Histoire de sa vie. [Titre original : Kleist - Die Geschichte Seines Lebens.] Traduit de l'allemand par Jean Ruffet. Paris, Payot, 1989. In-8° (140 x 225 mm.) collé, 271 p., (collection « Biographies »).
Exemplaire du Service de Presse.
En quatrième de couverture :
« Il vécut, chanta et souffrit en une époque trouble et difficile. Il vint ici chercher la mort et y trouva l'immortalité. » Ces deux phrases gravées sur sa tombe illustrent bien la vie de Heinrich von Kleist (1777-1811).
En proie au mal de vivre, ses voyages incessants sont autant de tentatives pour s'évader d'une réalité qu'il supporte de moins en moins. Son errance s'achève sur les bords du Wannsee. C'est là qu'il se donne la mort, en compagnie d'une jeune femme, à l'âge de trente-quatre ans.
Contemporain des romantiques, né dans un siècle soumis à la double dictature de Goethe et de Schiller, Kleist échappe à l'influence des uns et des autres. Son œuvre – une mosaïque de drames, de nouvelles et de courts essais – témoigne du combat qu'il poursuit sans trêve. Cet effort de libération qui traverse tous ses textes en fait un auteur toujours d'actualité.
Parmi tous les ouvrages consacrés à Kleist, la biographie de Joachim Maass, enfin traduite en français, constitue une œuvre majeure. Elle réussit à cerner au plus près le cheminement de ce génie de la langue allemande et donne les clés d'un destin lourd en drames et en mystères.
12 euros (code de commande : 01402).
[LASSUS (Roland de)]. DELMOTTE (Henri-Florent) — Notice biographique sur Roland Delattre, connu sous le nom d'Orland de Lassus, par H. Delmotte, membre correspondant de l'Académie de Bruxelles, etc. [Valenciennes], Prignet, [1836]. [Imprimerie de A. Prignet.] In-8° (160 x 248 mm.) broché, [1 (faux-titre], [1 bl.], [1 (titre-frontispice dessiné par A. Wacquez)], [1 bl.], 176 p., un portrait en frontispice, une planche hors texte (tombeau de Roland de Lassus) et un double tableau généalogique à déplier, rousseurs parfois importantes.
L'érudit montois Henri Delmotte (fondateur de la Société des Bibliophiles belges séant à Mons) mourut le 7 mars 1836, l'année de la publication de l'ouvrage présenté ici et qui comporte plusieurs parties :
- Un avertissement dans lequel Delmotte met en évidence la médiocrité des éditeurs et des autorités culturelles belges et justifie la publication de son ouvrage chez un éditeur valenciennois (pp. 1-8).
- Notice sur Roland Delattre (pp. 9-80).
- Bibliographie de Roland de Lassus (pp. 81-158).
- Pièces justificatives (pp. 159-168).
- Notice biographique sur Henri-Florent Delmotte (pp. 169-174).
- Bibliographie de Henri Delmotte (pp. 175-176).
40 euros (code de commande : 01434).
LIGNE (Charles-Joseph-Lamoral de) — Coup d'œil sur Belœil et sur une grande partie des jardins de l'Europe. Introduction et notes par Ernest de Ganay. Un portrait gravé sur bois par Achille Ouvré. Paris, Éditions Bossard, 1922. In-8° (137 x 191 mm.) broché, 331 p., (« Collection des Chefs-d'Œuvre Méconnus »), exemplaire numéroté (n° 1068), couverture un peu défraîchie.
Notice de Georges Doutrepont :
L'ouvrage que j'ai l'honneur de présenter à la Classe est une réédition de pages bien connues aujourd'hui du Prince de Ligne, mais il réserve pourtant une agréable surprise aux lecteurs du célèbre écrivain belge, car il renferme telles autres pages qui ont presque une valeur d'inédit.
Le Coup d'œil sur Belœil a paru pour la première fois en 1781. Il avait été imprimé à Belœil même, sur les presses du château, par les soins de l'auteur (in-8°, 150 pp.). D'autres éditions ont été publiées de son vivant, en 1786 et en 1795 : ce sont deux éditions revues et augmentées, surtout la seconde, qui occupe deux tomes entiers des Mélanges militaires, littéraires et sentimentaires. « C'est assez dire combien le texte du Coup d'œil y a été augmenté de nombreuses descriptions et réflexions, tant sur les jardins de Belœil que sur les jardins de l'Europe. » Le comte Ernest de Ganay, dont nous reproduisons ici les termes, a pensé qu'une nouvelle édition de ce texte s'imposait et « que les admirateurs du Prince de Ligne, comme les amateurs de jardins, y trouveraient du plaisir ». Mais, craignant d'alourdir le volume qu'il destinait à la Collection des chefs-d'œuvre méconnus, il a choisi la rédaction de 1786, rédaction qui, selon lui, a l'avantage de nous présenter un Prince de Ligne non encore désabusé ou revenu de cette « philosophie dont il devait être, comme tant d'autres, la victime ». Toutefois, étant donné que (le nombreuses variantes de 1795 n'ont jamais été réimprimées, variantes qui constituent « des additions infiniment curieuses à l'ouvrage de 1786 », il a cru devoir les reproduire en Appendice. Il a cependant laissé de côté les longues descriptions de certains jardins des Empires centraux.
On voit tout l'intérêt et tout le prix de sa publication. Mais elle a d'autres mérites qui la recommandent à l'attention du public lettré : c'est qu'elle est soigneusement annotée aux endroits où le texte requiert des éclaircissements, et c'est qu'elle est précédée d'une introduction où revit, en des traits dessinés d'une main sûre, la physionomie de l'original amateur de jardins qu'était le Prince. Le livre du comte de Ganay occupera donc une place de choix dans la précieuse Collection des chefs-d'œuvre méconnus, de même que parmi les rééditions qui, en ces dernières années, ont été faites de certaines œuvres de notre illustre compatriote. Nous avons dans cette publication une preuve nouvelle des heureux résultats du mouvement d'études et de recherches provoqué par M. Félicien Leuridant. On sait ce que la mémoire du seigneur de Belœil doit à sa propagande distinguée. On connaît les services que ses Annales Prince de Ligne ont déjà rendus et peuvent rendre encore. M. Leuridant est l'auteur, lui aussi, d'une édition du Coup d'œil, mais elle était principalement destinée à guider le visiteur à Belœil. On ne s'étonnera pas que, dans la présente circonstance, il ait mis, avec son obligeance habituelle, ses notes et son savoir étendu à la disposition du comte de Ganay.
Bibliographie :
- Doutrepont (Georges), Le Prince de Ligne - Coup d'œil sur Belœil, dans Académie Royale de Belgique - Bulletins de la Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques, 5e Série - Tome VIII, pp. 83-84.
Vendu.
[LITTÉRATURE AMÉRICAINE]. Littérature des États-Unis. Paris, Europe, 1959. In-8° (136 x 213 mm.) broché, 317 p., papier jauni.
Il s'agit du n° 358-359 - Février-Mars 1959 de la revue Europe.
Sommaire :
- Passons l'Atlantique, par Pierre Abraham.
- L'écrivain en face de l'américanisme, par Cyrille Arnavon.
- Autour de ce numéro, par Renaud de Jouvenel.
- Aspects du roman social, par Marianne Delvert.
- Quelques poètes américains, par Laurence Voisin.
- Influence de la poésie française, par Kenneth Rexroth.
- 150e anniversaire de Poe, par V.L. Parrington.
- Carl Sandburg, par Renaud de Jouvenel.
- Textes de : Carl Sandburg, Edgar Lee Masters, Wallace Stevens, William Carlos Williams, Archibald Mac Leigh, Edward E. Cummings, Walter Lowenfels, Malcolm Cowley, Ogedn Nash, Langston Hughes, Kenneth Rexroth, Elder Olson, Kenneth Patchen, Muriel Rukeyser, Randall Jarrell, John Ciardi.
- Flat Top (nouvelle), par Michel Vianney.
- À propos des negroes, par Jean-Jacques Fol.
- Sur la musique folklorique, par Eugène Harsh.
- Les arts à Paris, par Victoria Achères.
- Chronologie des événements politiques et littéraires.
- Tu parles (VII), par Boris Taslitsky.
- Correspondance 14-18, par Jean-Richard Bloch.
- Chroniques.
- Vive l'Amérique !, par Haakon Chavalier.
- La Semane sainte, par Raymond Escholier.
- Maïakowski vivant, par François Kérel.
- Lettre de Moscou, par Jean Cathala.
- Simone de Beauvoir, par Gabrielle Gras.
- Malcolm Lowry, par Francis Antoine.
- Les livres nouveaux, par Pierre Gamarra.
- Revue des revues, par Francis Antoine.
- Le théâtre, par Pierre Abraham, Michel Zéraffa et Lucien Attoun.
- Le cinéma, par Pierre Gamarra.
- Les disques, par Louis Durey.
- Notes de lecture par Pierre Abraham, Jean Baumier, Lucien Chauvet, Pierre Gamarra, Gabrielle Gras, François Kérel, Marc Le Bot, Jacques Leclerc, André Remacle, G. Roger et Marcel Viguier.
- Échos soulevés par Europe.
- Francis Jourdain à Europe, par Pierre Abraham.
Vendu.
MAHIEU (Raymond G.W.) — Histoire boraine. La bataille de Jemappes. [Mons], Chez l'Auteur, 1972. In-12 (121 x 158 mm.) agrafé, 29 p., exemplaire portant la signature de l'auteur.
Un des premiers ouvrages du polygraphe de la région de Mons et du Borinage.
Table des matières :
- Préface.
- Biographies.
- La bataille de Jemappes.
- Procès-verbal de l'installation de l'Administration centrale du Département de Jemappes, après la victoire des armées françaises républicaines.
- Le canon de Jemappes.
Vendu.
MARIQUE (Jean-Victor) — Le bonheur chimique existe-t-il ? Bruxelles, Assubel, 1970. In-8° (205 x 224 mm.) collé sous couverture à rabats, 58 p., illustrations en noir et en couleurs.
Introduction :
Cinquante années de prévention, un demi-siècle voué à la recherche de la sécurité, nous ont fait suivre l'aggravation des risques inhérents à la vie quotidienne. Il faut constater l'ampleur et l'extension continue des périls qui guettent l'être humain. La jeunesse doit être particulièrement mise en garde contre les dangers de l'existence. Sa santé morale et physique est le plus précieux capital d'une nation. Peut-on espérer en la sagesse de l'éducation, en la force de l'instruction ou encore en l'application de mesures de sauvegarde ? La communauté se trouve-t-elle désarmée devant la tentation des terribles illusions de béatitude sans espoir qui entraînent des dégradations souvent irréparables ?
Notre rôle à nous « assureurs » est de contribuer à la sécurité de nos populations. Le docteur Jean-Victor Marique, éminent médecin-conseil de nos institutions, à l'activité duquel nous sommes heureux de rendre hommage, dénonce le danger de l'usage des stupéfiants. Ce bonheur chimique existe-t-il ? Il s'en explique avec la même élégance et la même autorité que celles qu'il avait mises en invitant les cadres à se montrer plus attentifs au « syndrome des dirigeants ».
Puisse cette étude apporter sa contribution à l'œuvre que nous poursuivons pour éviter de nouveaux drames.
13 euros (code de commande : 01413).
MICHALOWSKI (Kasimierz) — L'art de l'ancienne Égypte. Paris, Mazenod, 1971. In-4° (253 x 320 mm.) sous reliure toilée et jaquette d'éditeur, 601 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, plans, (collection « L'Art et les Grandes Civilisations »), ex-libris manuscrit sur la page de titre, exemplaire en bon état.
Table des matières :
- L'énigme du sphinx et des hiéroglyphes.
- La découverte de l'Art Égyptien.
- Sur le Nil.
- Le pays et les hommes.
- Les signes mystérieux.
- La langue et la littérature.
- Les dieux écrivent l'histoire.
- Les cadres chronologiques.
- Le ciel et les étoiles.
- La religion.
- Le soleil se lève.
- Les débuts de l'Art, Époque prédynastique et dynasties thinites.
- L'horizon de Ra.
- Architecture et art de l'ancien Empire.
- Khnoum crée l'homme.
- Le canon de la représentation humaine.
- Après l'éclipse.
- Décadence de la période intermédiaire et renaissance sous le Moyen Empire.
- Le zénith d'Amon et Aton.
- L'art classique du Nouvel Empire.
- L'habitat terrestre des dieux.
- Le canon du temple et l'architecture des grands conquérants.
- Avant le coucher du soleil.
- La Basse Époque.
- Naissance du nouveau dieu.
- L'Égypte chrétienne.
- Documentation :
- Documents photographiques.
- Légendes des photographies.
- Les sites archéologiques.
- Caractères hiéroglyphiques.
- Couronnes royales et sceptres.
- Divinités de l'ancienne Égypte.
- Canons de l'art égyptien.
- Exemples d'architecture funéraire.
- Canon du temple classique égyptien.
- Colonnes et chapiteaux.
- Cartes.
- Bibliographie.
- Noms cités dans l'ouvrage.
15 euros (code de commande : 01423).
MINGUET (Jean-Pierre) et BLONDIEAU (Philippe) — L'Amblève, sa vallée, sa chanson... Liège, Éditions du Perron, 2003. In-8° (245 x 197 mm.) sous cartonnage illustré d'éditeur, 135 p., très nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état.
En quatrième de couverture :
Une rivière de mots pour la décrire, avec un peu d'histoire, de poésie...
C'est en sillonnant cette belle région... à bicyclette... que les idées sont venues.
C'est une poésie un peu sorcière, car les mots, les images reflètent un prisme de sens qui laissent à rêver, envoûtent.
C'est un retour sur la valeur des choses, garder le meilleur du moment passé.
C'est un rêve qui se réalise, comme ce livre en entier, auquel je n'avais pas pensé.
Mais la nature change sans cesse. L'humidité, les crues, les sécheresses modifient la cascade, les ruisseaux que j'ai vus... entendus.
À bon entendeur... Salut !
10 euros (code de commande : 01409).
[MONS - ATTACAT]. GREUZE (Louis) — Chapelle Sainte-Marguerite et jardin de l'Attacat. Gravure à l'eau-forte tirée à 50 exemplaires numérotés (n° 27), signée et datée (1935) par l'artiste sous un encadrement d'époque portant l'étiquette de l'encadreur Jean Duriau.
Dimensions :
- Dessin : 313 x 233 mm.
- Cuvette : 328 x 248 mm.
- Feuille : 385 x 318 mm.
Louis Greuze (1863-1950) fut une importante personnalité artistique de la ville de Mons : il enseigna la gravure à l'Académie des Beaux-Arts et on lui doit de nombreuses eaux-fortes représentant des vues de Mons. Il fut également le conservateur du Musée du Centenaire et, à la mort du chanoine Puissant, du Vieux Logis et de l'Attacat.
Bibliographie :
- Honnoré (Laurent), Greuze Louis, dans 1000 personnalités de Mons & de la région. Dictionnaire biographique, p. 423.
Vendu.
[MONS - BEUBEUX]. 300ème anniversaire de la Confrérie de St-Jean-Décollé. Affiche en couleurs au format 376 x 640 mm. reproduisant un dessin de Gérard Noirfalise, publiée en 1999 et imprimée à 500 exemplaires numérotés et signés par l'artiste. Au verso, un texte décrivant la symbolique de l'affiche.
Texte explicatif :
- Le ciel étoilé prouve qu'il existe d'autres soleils à des années lumières de nous, le logo 1699/1999 est traité comme une constellation plus proche.
- La hauteur de la grille symbolise la durée de la peine : les barreaux les plus foncés de la partie inférieure évoquent le poids de la condamnation et la révolte du condamné puis, au fur et à mesure que la peine se purge, par un lent travail de remise en cause, le détenu pourra comprendre l'utilité de la mesure carcérale. Dans la partie supérieure de l'affiche, les barreaux n'auront plus le poids contraignant du début (tout en existant toujours !). Cette lente transformation est favorisée par le travail des visiteurs de prison.
- Le lever du soleil illustre le thème général.
- Le panorama montois se déroule de gauche (silhouette de la prison) à droite (Tour du Val des écoliers : premier siège montois de la confrérie), signalant les principaux édifices de la ville.
- Le groupe processionnel est certes la partie la plus connue de la confrérie. Dans la Procession du Car d'Or, c'est un des groupes les plus impressionnants (bien que le Beubeu soit encore trop souvent confondu avec un pénitent). On retrouve les attributs caractéristiques (flambeaux et croix, crécelle et chef...) qui précèdent l'important groupe anonyme des confrères.
- Enfin la phrase : « Hier la confrérie aidait les détenus à mourir. Aujourd'hui, elle les aide à vivre » explique que si la peine de mort n'existe plus en Belgique, le travail du confrère s'effectue durant l'incarcération et se poursuit à la libération du justiciable... et ce travail est énorme.
15 euros (code de commande : 01396).
[NIVELLES]. Annales de la Société royale d'Archéologie, d'Histoire et de Folklore de Nivelles et du Brabant wallon. Tome XXVII. Nivelles, Société Royale d'Archéologie, d'Histoire et de Folklore de Nivelles et du Brabant Wallon, 1994. In-8° () collé, 288 p., quelques illustrations en noir, bel exemplaire.
Table des matières :
- La vie de la Société de 1989 à 1994, par Jacqueline Cession-Louppe et Michel Daem.
- Nous soussignés, François, Antoine et Jean-Joseph Braeckman, géomètres jurés, de résidence à Nivelles, par Jean-Jacques Hoebanx.
- Le prix des actes notariés dans les environs de Villers-la-Ville à la fin du XVIIIe siècle, par Brigitte Van Tiggelen.
- Présence de la Compagnie de Jésus à Nivelles (1593-1773 et 1831-1852), par Xavier Dusausoit.
- La suppression du Chapitre Sainte-Gertrude à Nivelles et la vente de son patrimoine foncier comme biens nationaux, par Pierre Ercolini.
- Recueil des tables des matières des Annales de la Société d'Archéologie.
- Index des auteurs des articles parus dans les tomes I à XXVI des Annales de la Société d'Archéologie.
- Index des sujets tirés des articles parus dans les tomes I à XXVI des Annales de la Société d'Archéologie.
12 euros (code de commande : 01411).
[NUMISMATIQUE]. Catalogue 255. Coins and Medals. Veiling - Auction Sale 20-23 november 1972 in the Carlton Hotel, Amsterdam. Amsterdam, Schulman, 1972. In-4° (196 x 268 mm.) broché, 133 p., 48 planches hors texte.
Une intéressante source de documentation, bien illustrée et avec les estimations en florins néerlandais.
Catalogue proposant 2389 lots répartis comme suit :
20 novembre :
N° 1- 200. Gelderland, Holland, West-Friesland, Zeeland, Utrecht.
N° 201-504. Utrecht, Friesland, Overijssel, Groningen ; Leeuwendaalders (Gelderland - Utrecht).
21 novembre :
N° 505-703. Leeuwendaalders (Friesland, Overijssel), Bataafse Republiek, Lod. Napoleon, Napoleon, Willem I.
N° 704-997. Willem I, Willem II, Willem III, Wilhelmina, Juliana, Nederlands Oost- en West-Indië.
22 novembre :
N° 998-1278. Historie penningen (Historical medals - médailles historiques).
N° 1297-1387. Les Pays-Bas Méridionaux.
N° 2344-2389. Boeken - Bücher - Books - Livres.
N° 1388-1606. Römisch-Deutsches-Reich, Deutschland Mittelalter, Neuzeit (Aachen - Pfalz).
23 novembre :
N° 1607-1903. Deutschland (Pfalz - Reichsmiinzen), Renaissance Medaillen, The Balkans, France.
N° 1904-2343. Great Britain, Italia, Malta, Poland, Baltic countries, Portugal, Russia, Scandinavia, Spain, Switzerland, Asia, Africa, U.S.A., Latin America, West-Indies, Australia-Oceania, Varia-lots.
10 euros (code de commande : 01419).
[RANCE]. Publications de la Société d'Histoire Régionale de Rance. Tome VI - 1968. Rance, Société d'Histoire Régionale de Rance, 1969. In-8° (155 x 235 mm.) broché, 159 p., cartes, un tableau généalogique à déplier, exemplaire en très bon état.
Table des matières :
- Comité, p. 5.
- Membres d'honneur - Membres protecteurs - Membres ordinaires - Liste des jeunes - Nécrologie, p. 6.
- Renseignements administratifs, p. 17.
- La vie de la Société, p. 17.
- Arnould Froment, second président de la SHRR, par P. Ducarme.
- Histoire d'une famille d'artisans : les Bienfait, par Edmond Michaux, p. 25.
- Deux Princes de Chimay, par P. Michel, p. 43.
- Histoire et légende. Les saints mérovingiens de Cousolre : Aldegonde, Walbert, Bertille, par Maurice Grisard, p. 67.
- Évolution de l'économie agricole à Thirimont, par Pierre Moreau, p. 93.
Vendu.
[RUSHDIE (Salman]. PORÉE (Marc) et MASSERY (Alexis) — Salman Rushdie. Paris, Seuil, 1996. In-8° (135 x 205 mm.) broché sous couverture à rabats, 221 p., illustrations, (collection « Les Contemporains », n° 20), exemplaire en très bon état.
Table des matières :
1. Rushdies imaginaires.
2. Grimus : au commencement était l'anagramme.
3. Les Enfants de Minuit : une version de l'Inde.
4. La Honte : les champs du déshonneur.
5. Le Sourire du Jaguar, ou « la vue d'ailleurs ».
6. Les Versets sataniques : le pacte avec le diable.
7. Haroun et la mer des histoires : du rêve au conte.
8. East, West : les nouvelles d'un romancier.
9. Le Dernier Soupir du Maure, ou le désenchantement.
10. « La route de l'excès mène au palais de la sagesse ».
- Notes.
- Bibliographie.
8 euros (code de commande : 01399).
SERVAIS (Alphonse) — 60 ans de barreau. Six drames en cour d'assises - Souvenirs tragiques 1914-1945 - Les vertes années - En quête de sérénité. Mons, [Chez l'Auteur - Imprimerie Jaumotte], 1985. In-8° (158 x 237 mm.) collé, 218 p., exemplaire en très bon état.
Ouvrage dédicacé par l'avocat montois à Madame Marcel Le Tellier.
Table des matières :
I. Six drames en cour d'assises à Mons.
1. L'amant terrible : un coup de rasoir à Tollembeek3
2. Un crime parfait - Le lacet chinois.
3. L'illumination du repentir.
4. L'« enlèvement » de Me Charles Busine.
5. Le crime de la « Jambe de bois ».
6. Le « suicide » de Narcisse.
II. Souvenirs tragiques 1914-1945.
1. La bataille du canal de Mons à Condé le 23 août 1914.
2. Le carrefour tragique - Les Quatre Pavés d'Hornu.
3. Un héros modeste : Léon Figue.
4. Cœurs généreux et sort pitoyable : Albert Libiez et son fils.
5. « Fate Grisou » La catastrophe du Fief de Lambrechies.
6. Otage.
7. Martyr de l'honneur médical : le Docteur Dubois.
8. L'Ingénuité héroïque : Cécile.
9. Jours d'angoisse et d'espérance.
10. Tragique et cruelle erreur : Nathalie.
11. Le sacrifice des collégiens de Saint-Stanislas.
12. Un pur héros : Jean de Cartier de Marchienne : le sauvetage du port d'Anvers.
13. Magistrats et notables, victimes de fureurs aveugles.
14. La résurgence du rêve républicain d'Alfred Defuisseaux, avocat.
15. La justice bafouée.
16. Ma descente aux Enfers.
17. Abomination. Dans l'antre de la Gestapo.
18. La justice en folie.
19. Un courage terni : le « commandant Stanis ».
III. Les vertes années.
- Quelques portraits - Réflexions sur l'Avocature et la Justice.
1. Un étudiant de la Consule évoque le jeune professeur.
2. Un avocat gouverneur du Hainaut - Maurice Damoiseaux.
3. Accession au Bâtonnat - 18 octobre 1961.
4. Trilogie d'Avocats Bâtonnier Edgard Marotte, Bâtonnier Léopold Servais, Me Roger de Looze.
5. « Permanences et modes de la profession d'avocat ». Le Bâtonnier Eugène Reumont.
6. Un jubilaire de soixante ans, le Bâtonnier Félix Francart.
7. Le Barreau et le Parquet.
Le procureur du Roi Maurice Schmit.
8. Les règles essentielles de la profession d'avocat.
9. La création de l'Ordre National des Avocats.
10. Maintenance de l'Union des Avocats Belges.
11. Jubilé professionnel de 50 ans.
12. Le nécessaire redressement des lenteurs de la justice.
13. L'accès du citoyen à la justice.
IV. En quête de sérénité.
1. Adresse du Bâtonnier Willy Vanquaelle au Jubilaire de soixante ans à la séance de rentrée du Barreau de Mons du 8 décembre 1984.
2. Réponse du Jubilaire.
Vendu.
STAQUET (Willy) — Le Pays de Charleroi. Mons, Fédération du Tourisme du Hainaut, 1985. In-8° (211 x 200 mm.) broché, 197 p., illustrations, couverture un peu défraîchie.
Table des matières :
- Bilan de l'histoire au pays de Charleroi.
- Le « bâtisseur » de Charleroi : le maréchal de Vauban.
- Acoz - Aiseau - Arquennes - Bois d'Haine - Bouffioulx - Brye - Buzet - Chapelle-lez-Herlaimont - Charleroi- Châtelet - Châtelineau - Couillet - Courcelles - Dampremy - Familleureux - Farciennes - Fayt-lez-Manage - Feluy - Fleurus - Fontaine-l'Évêque - Forchies - Frasnes-lez-Gosselies - Gerpinnes - Gilly - Godarville - Gosselies - Gougnies - Goutroux - Gouy-lez-Piéton - Heppignies - Joncret - Jumet - La Hestre - Lambusart - Landelies - Leernes - Lodelinsart - Loverval- Luttre-Liberchies - Manage - Marchienne-au-Pont - Marcinelle - Mettet - Monceau-sur-Sambre - Montignies-le-Tilleul - Montignies-sur-Sambre - Mont-sur-Marchienne - Obaix - Petit-Rœulx-lez-Nivelles - Piéton - Pironchamps - Pont-à-Celles - Pont-de-Loup - Presles - Ransart- Rêves - Roselies - Roux - Saint-Amand - Seneffe - Souvret - Thiméon - Trazegnies - Viesville - Villers-Perwin - Villers-Poterie - Wagnelée - Wanfercée-Baulet - Wangenies - Wayaux.
- Bibliographie.
12 euros (code de commande : 01412).
TERNES (Charles-Marie) — Répertoire archéologique du Grand-Duché de Luxembourg. I. Texte. II. Planches. Bruxelles, Centre National de Recherches Archéologiques en Belgique, 1970. Deux volumes in-8° (165 x 256 mm.) brochés, 207 et 255 p., 228 planches comprenant 404 figures, index, (Série C), exemplaire non coupé et en très bon état.
Extrait de l'introduction :
L'ouvrage qu'on s'apprête à consulter, s'insère dans le cadre général de nos recherches sur la topographie antique du Grand-Duché de Luxembourg ; c'est pourquoi il adopte le point de vue géographique comme principe de subdivision et cherche à donner pour chaque localité les objets découverts et publiés.
Du point de vue chronologique il couvre l'immense période qui va du paléolithique à l'époque mérovingienne ; du point de vue de la géographie moderne, il se limite grosso modo au territoire actuel du Grand-Duché bien que l'auteur sache pertinemment que ces frontières modernes ne signifient rien en archéologie ; toujours est-il que les voisins du Grand-Duché disposent déjà d'inventaires partiels ou systématiques, et qu'il est donc urgent d'apporter à cet effort international la quote-part luxembourgeoise.
L'auteur est pleinement conscient des limites du présent ouvrage : il n'a pu contrôler les quelques 150 000 objets répertoriés, et se voit contraint de refuser toute responsabilité notamment quant aux attributions chronologiques ou typologiques : celle-ci retombe sur les auteurs dont les coordonnées sont citées dans les chapitres bibliographiques. Aussi paradoxal que cela paraisse, plus on corrigera le présent ouvrage et mieux cela vaudra pour l'archéologie luxembourgeoise et internationale !
Le Musée d'Histoire de Luxembourg n'ayant pu mettre à notre disposition l'illustration nécessaire, nous avons décidé de recourir aux dessins autographes qu'Alexandre Wiltheim a insérés dans son manuscrit ainsi qu'aux planches concomitantes dessinées en vue d'une publication qui n'a pas eu lieu du vivant de notre premier grand archéologue. De la juxtaposition des deux exécutions d'un même objet résulte une description souvent adéquate de celui-ci, et la valeur artistique de certains de ces croquis est indéniable.
Les deux volumes : 25 euros (code de commande : 01410).
TOURGUENEV (Ivan) — Les eaux printanières. Roman. Traduit du russe par Grégoire Alexinsky. Paris, Les Éditions de la Nouvelle France, 1947. In-8° (123 x 187 mm.) broché, 240 p., (collection « Les Voix du Monde »).
Avis aux lecteurs :
Ivan Sergnewich Tourguenev est le plus français parmi les écrivains russes. Il fut « amoureux éternel » d'une Française et lié par l'amitié aux membres les plus éminents de la brillante pléiade de romanciers français de la deuxième moitié du XIXe siècle. Ses Récits d'un chasseur sont dans les bibliothèques scolaires et municipales de France. Son nom est familier aux lecteurs français.
Mais tout cela n'a pas suffi pour sauver les œuvres de Tourguenev du triste sort de la plupart des grands romanciers russes, traduits en français. Les traducteurs, quelques exceptions à part, se permettaient la liberté la plus exagérée, en la poussant jusqu'à un véritable manque de respect des textes originaux.
Le traducteur présent des Eaux printanières a suivi très fidèlement le texte russe de ce beau roman et, en même temps, a fait tout son possible pour traduire aussi le rythme, la cadence, la musique de Tourguenev dont le style atteint ici la perfection dans sa simplicité sublime.
Vendu.
TZARA (Tristan) — Chronique zurichoise 1915-1919. Crisnée, Yellow Now, 1979. In-8° (146 x 205 mm.) agrafé sous couverture à rabats, 26 p., (collection « Transjectoires »).
En quatrième de couverture :
Ces trente pages éblouissantes de Tristan Tzara, publiées originalement en 1920 à Berlin dans « Dada Almanach » sont la chronique d'un événement majeur de la modernité : la naissance de la revue et du mouvement Dada au Cabaret Voltaire à Zurich en 1916.
Ses fondateurs, Hans Arp, Hugo Ball, Emmy Hennings, Richard Huelsenbeck, Marcel Janco y sont mis en scène par le plus actif d'entre eux, Tristan Tzara, venu de Bucarest à Zurich en 1915, avant de repartir lancer Dada à Paris en 1920.
C'est à Zurich en effet que paraissent les premiers volumes de Tzara, que sont inventés la musique bruitiste et le poème simultané, récités des chants nègres aux soirées du Cabaret Voltaire, tandis que sur les presses de l'imprimeur anarchiste Heuberger paraît la revue Dada.
Vendu.
[U.R.S.S.]. Les Hommes de Stalingrad. Préface de Maxime Gorki. Paris, Bureau d'Éditions, 1935. In-8° (125 x 183 mm.) broché, 211 p., illustrations en noir, couverture défraîchie, rousseurs.
Une rare publication de propagande stalinienne.
Préface pour le lecteur français :
L'ouvrage que nous présentons au lecteur n'est pas une œuvre littéraire dans le sens où l'entendent les esthètes de la bourgeoisie décadente. Chacun des récits qui le compose a été écrit par un ouvrier, parfois hier encore illettré. Mais chacun de ces récits décrit la vie de son auteur et nous montre la transformation immense qui s'est produite en lui à partir du jour où ayant pris pleinement conscience de son rôle, de son utilité, de son but dans la société qui l'entoure, il s'est attelé à la grande tâche de l'édification du socialisme. Ces pages ne sont pas le fruit d'une imagination, elles sont la vie même.
Ces Hommes de Stalingrad qui se racontent eux-mêmes, n'existent pas seulement à Stalingrad, ils sont aussi sur toute l'étendue de l'immense pays des Soviets. C'est pourquoi nous sommes certains que l'histoire de leur vie éveillera le plus grand intérêt du lecteur.
Table des matières :
- Préface.
- Dans ce livre, il y a, beaucoup de simple vérité bolchevique, par M. Gorki.
- Introduction, par J. Illine et B. Galline.
- Un rêve, par V. I. Ianov.
- Ce sont de bons enfants. O. K. !, par Rollo Word.
- Un tracteur toutes les cinq minutes, par S. M. Talalaiev.
- Ça marche, Honey, ça marche !, par F. Honey.
- Une histoire sur les contremaîtres, par G. V. Sergueiev.
- Je dis à nos fils : « Étudiez », par S. Krassavine.
- Je suis venue de la tribu des Erzia, par Mémé Kereme.
- La terre, ça me connaît, par I. T. Pachtchenko.
- Je veux connaître la vie du métal, par K. A. Kloptounova.
- Nous avons avancé de 200 ans, par K. E. Tregoubenkov.
Vendu.
[WALLONIE]. Congrès de Concentration wallonne. Liège 27-28 septembre 1930. Compte-rendu officiel. [Liège], s.n., [1930]. In-8° (139 x 214 mm.) broché, 141 p., exemplaire en bon état.
Rare exemplaire de ce compte-rendu du premier congrès du mouvement Concentration wallonne, présidé par François Van Belle.
Extrait du discours de Charles Defrêcheux :
En cette année du Centenaire de notre Indépendance, de multiples et grandioses cérémonies ont magnifié à juste titre la gloire et la prospérité de la Belgique.
Nos deux splendides expositions internationales se sont ouvertes cependant dans un malaise politique, qui, malgré la trêve des fêtes, n'est pas encore dissipé.
Cette inquiétude générale provient de la prédominance racique d'une partie du pays sur l'autre.
L'Action Wallonne, qui depuis de nombreuses années, s'efforce de créer en Wallonie un mouvement de résistance, a estimé qu'il était opportun de coordonner les efforts de tous. Elle a invité les Wallons de tendances les plus diverses, depuis les extrémistes utopistes jusqu'aux modérés les plus calmes, à participer à un Congrès de Concentration Wallonne, qui affirmera l'Unilinguisme de la Terre Wallonne et examinera les griefs linguistiques, matériels et moraux de tous les Wallons.
Au reste, de toute part, on ressent la nécessité de s'unir : L'Assemblée Wallonne a établi le cahier des revendications wallonnes et les organismes politiques étudient ce grave problème.
L'Administration Communale de la Ville de Liège, cette forteresse de la culture latine, ne pouvait rester indifférente à notre mouvement et nous a accordé son bienveillant patronage.
Nous vous sommes très reconnaissants, Monsieur le Bourgmestre, du large appui moral et matériel que vous avez bien voulu nous accorder en cette circonstance et que d'ailleurs nous avons toujours trouvé auprès du Conseil Communal de notre Ville.
Il m'est agréable de souligner aussi que nos assises se tiendront dans notre antique Palais Provincial obligeamment mis à notre disposition par M. le Gouverneur Pirard.
Cette bienveillance des Pouvoirs Publics est pour nous un précieux encouragement.
Elle se justifie par les difficultés de l'heure.
De plus en plus, en Wallonie, se développe l'impression que l'intégrité racique des Wallons est menacée et qu'il est urgent de réaliser le front unique afin d'éviter l'absorption ou la bilinguisation.
Notre appel a été entendu par plus de trois cents adhérents, venus de toutes les régions wallonnes du pays et représentant la plupart des associations de défense wallonne. J'ai l'honneur de vous présenter les délégations arrivées ce matin. Beaucoup d'autres, à cause de l'éloignement, ne peuvent être présentes que cet après-midi.
Ce succès nous réjouit profondément. Il est la preuve que l'opinion publique s'émeut enfin. Le Gaulois, qui sommeille au fond du cœur de tout Wallon, ne laissera pas se perdre l'héritage que lui ont laissé ses ancêtres. Il se souviendra du vers célèbre de Schiller, dans Wallenstein : « Respectez-le, c'est un Wallon ! »
Nous nous défendrons donc contre l'emprise germanique, mais nous n'avons cependant aucune intention révolutionnaire. En commémorant les événements de 1830, on a rendu hommage à la part prépondérante des Wallons dans l'érection du Royaume de Belgique. Indépendamment des raisons internationales, qui exigent son maintien, la patrie belge a depuis cent ans une histoire trop glorieuse pour la rayer de gaîté de cœur de la carte du monde.
Ce sera la tâche de notre Congrès d'aider à la recherche de la solution, qui conciliera tous les intérêts.
Déjà, les lois linguistiques votées indiquent les réalisations désirées par les Flamands ; en outre, l'un de leurs organismes les plus puissants et les plus autorisés vient d'affirmer son intention d'arriver à la séparation administrative des deux parties du pays.
Les Wallons marqueront-ils leur accord sur une organisation que les Flamands peuvent leur imposer ? Peut-être, mais à la condition que ce changement se fasse honnêtement, sans spoliation des droits des Wallons.
Au lieu d'un divorce, une séparation de biens équitable n'est-elle pas désirable et ne réalisera-t-elle pas la formule lapidaire de M. le député Bovesse : « Pour l'Union Nationale, par le Régionalisme » ?
Lourde est la responsabilité des mandataires Wallons.
La Belgique n'est peut-être pas sérieusement menacée, mais il n'en est pas de même de notre culture latine : Que notre cri de ralliement soit donc : « Vive la Wallonie » !
Vendu.
[WAROCQUÉ]. VAN DEN EYNDE (Maurice) — Les Warocqué. Une dynastie de maîtres-charbonniers. Préface de Max Drechsel. Bruxelles, Labor, 1984. In-8° (149 x 216 mm.) broché, 152 p., illustrations hors texte, (collection « Les Grandes Familles Industrielles »), exemplaire en très bon état.
En quatrième de couverture :
Les Warocqué, la famille le plus connue dans la région du Centre pendant la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe tombèrent dans l'oubli après la mort, en 1917, du dernier représentant, Raoul.
Maurice Van den Eynde évoque dans ce livre, cet exemple de ces hommes dynamiques fondateurs d'une société où les valeurs bourgeoises supplantèrent les traditions de l'Ancien Régime. Il présente une synthèse de la vie des quatre générations et des six personnages de cette famille qui, non seulement a joué un rôle important dans le développement de toute la région, mais qui a aussi redonné à Mariemont un peu de ce faste connu au temps de Charles de Lorraine.
Ce livre incite à la réflexion, tant il est vrai, comme dit Monsieur Max Drechsel dans sa préface, que l'approche historique consciencieusement préparée est toujours génératrice d'hypothèses fécondes, même dans le voisinage des domaines qu'elle prospecte.
Vendu.
aura lieu
le mardi 16 juillet 2024
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
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