lundi 13 octobre 2025

Les « nouveautés » du 14 octobre 2025

 

 MISE À JOUR DU 14 OCTOBRE 2025

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[ALMANACH]. Almanach de Gotha pour l'année 1827. Soixante-quatrième année. Gotha, Perthes, 1827. [Gotha, / Chez Justus Perthes.] In-16 sous cartonnage illustré d'éditeur (couverture frottée et salie), tranches dorées, [1 (titre)], [1 bl.], VIII, [48 (calendrier)], 355, [3] p, frontispice et 8 gravures hors texte (dont 4 à double-page), ex-libris de l'avocat montois Le Tellier, bon exemplaire malgré les rousseurs habituelles.


Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Additions et changements, qui ont eu lieu pendant l'impression de l'Almanach.
   - Calendrier.
      - Calendrier des Turcs.
   I. Généalogie des souverains de l'Europe et des membres vivans de leurs familles.
      - Époques de succession des Souverains de l'Europe actuellement régnans.
   II. Généalogie des familles de plusieurs Princes non-souverains.
   III. Détails généalogiques des familles de plusieurs Comtes.
   - Nécrologe.
   - Annuaire diplomatique : liste des Ministères des puissances Européennes et des Agens diplomatiques.
   - Précis historique des Relations politiques et commerciales de l'Angleterre avec les Indes.
   - Chronique des années 1825 et 1826.
   - Tableaux statistiques :
      I. de l'Europe.
      II. de la Confédération Germanique.

Détail des gravures :
   1. Frontispice.
   2. Nicolas. Empereur de Russie. Dessin de Christian Daniel Rauch gravé par Johann Friedrich Bolt.
   3. Charles X. Roi de France. Dessin de Daniel Saint gravé par Johann Friedrich Bolt.
   4. Charles XIV. Jean. Roi de Suède et de Norvège. [Jean-Baptiste Bernadotte.] Dessin de François Gérard gravé par Johann Friedrich Bolt.
   5. Louis. Roi de Bavière. Dessin de Laurens.
   6. Mosquée de Sidi Bashir à Ahmedabad, en Inde. Dessin de Johann Georg Martini.
   7. Porte des Diamants à Dabhoi, en Inde. Dessin de Johann Georg Martini.
   8. Vue de Bombay, en Inde. Dessin de Johann Georg Martini.
   9. Scène de chasse de l'antilope au guépard en Inde. Dessin de Johann Georg Martini.

Vendu.

 

[BINCHE]. Une relation allemande méconnue (1550) des fêtes données par Marie de Hongrie, à Binche et à Mariemont, en août 1549. Traduction par Léon Marquet. Introduction et notes par Samuel Glotz. Mons, Société des Bibliophiles Belges Séant à Mons, 1991. In-8° (161 x 240 mm.) broché, 154 p., 36 planches hors texte., exemplaire en très bon état.
   Exemplaire revêtu de la couverture des Cahiers binchois. Revue de la Société d'Archéologie et des Amis du Musée de Binche (tome 10).


Introduction :
   Les festivités organisées en août 1549, dans la ville de Binche et sur les terres de Mariemont, en l'honneur de Charles Quint et de son fils, par Marie de Hongrie, gouvernante des Pays-Bas et dame douairière de la ville et du domaine de Binche, accompagnée de sa sœur Éléonore, veuve de François Ier, sont un événement historique bien connu de nos lecteurs bibliophiles. Ch. Ruelens, en effet, sous les auspices de la Société des Bibliophiles belges séant à Mons a, dès 1878, réédité, traduit et annoté une relation italienne anonyme de ces fêtes, datée du 31 août 1549. Cette édition commentée, devenue difficile à acquérir, garde son intérêt. Il en est d'ailleurs de même de l'ouvrage fondamental de Calvete de Estrella, El felicissimo viaie d'el... Principe Don Phelippe..., paru à Anvers. J. Petit l'a traduit. Cette traduction a été imprimée en 5 volumes (1873, 1876, 1876, 1883, 1884), grâce à la Société des Bibliophiles de Belgique.
   Après quelques publications originales de valeur, les triomphes ont, durant quelques décennies, sombré dans la pénombre et l'oubli. Des historiens éminents mais imprudents car ils sortaient de leur compétence, se sont laissé prendre au piège de facétieuses fabulations. Les plumes des Incas ont surgi d'entre les pavés. De ce qui avait été conçu, dans la réalité, à des fins politiques, pour exalter la gloire et la magnificence impériales, on a fait, par la magie de la fantaisie créatrice, une sorte de cavalcade historique commémorant la découverte du Nouveau Monde ou les conquêtes de Pizarre. Tout cela aboutissait à la genèse d'une explication légendaire, puis mythique, de la signification originelle du carnaval de Binche et de ses Gilles emplumés. Ces derniers devenaient ainsi des Ersatz ou des pastiches d'Amérindiens.
   Cet intermède naïf et plaisant se prolonge encore dans certains esprits. Pourtant, depuis lors, nous avons bénéficié de connaissances nouvelles. Nos fêtes, le somptueux palais de Binche et ses œuvres d'art, la résidence rustique de Mariemont implantée dans un cadre enchanteur, agreste et boisé, ont été l'objet de travaux enrichissants. On a sorti de l'ombre, des relations inédites. Des chercheurs se sont penchés sur tel aspect, telle péripétie, en ont sondé la symbolique. D'autres ont présenté des synthèses solides, des monographies érudites fondées sur le dépouillement des archives. Parmi ces chercheurs, on nous permettra de citer M.-T. Dovillée, P. Dumon, et surtout R. Wellens dont les multiples études font autorité.
   Aujourd'hui, il n'est plus guère admissible de laisser l'imagination battre la campagne et de soutenir que, faute de sources sûres d'information, on ne peut connaître nos festivités de 1549. En effet, nous disposons de huit descriptions contemporaines, rédigées de 1549 à 1552, émanant de témoins oculaires. À cela s'ajoutent des témoignages postérieurs et indirects, donc moins fiables. Ils soulignent toutefois la résonance internationale immédiate de nos fêtes et leur écho, dans les milieux sociaux élitaires, qui se prolongera durant un demi-siècle. Le célèbre « Mas brava que las fiestas de Bains » répercuté par l'écrivain français Brantôme témoigne du prolongement de cette renommée. Les sources iconographiques restent pauvres. Elles se limitent aux deux dessins aquarelles acquis, il y a quelques décennies, par la Bibliothèque Royale de Belgique. Ils ont été analysés, en 1985, par P. Dumon. Ces dessins anonymes, d'une grande fiabilité, correspondent, pour l'essentiel, aux descriptions des relations, aux détails relevés dans les archives ; ils ont été, en premier lieu, commentés par deux études parues en 1940, à Londres. Les comptes du domaine de Binche et leurs acquits n'ont pas encore été exploités entièrement comme il le serait souhaitable. La sagacité érudite de R. Wellens lui a permis de publier un compte des dépenses militaires effectuées à l'occasion des fêtes. À Vienne, aux Archives de l'État, Œsterreichiches Staatsarchiv, nous avons retrouvé l'original, sans doute, de la lettre (9 pages) présentée à l'empereur par les chevaliers errants de Belgique. Cette requête, cartel et annonce, prépare les jeux dramatisés des 25 et 26 août. Au cours de péripéties chevaleresques, le prince Philippe surmontera les obstacles, vaincra ses ennemis. Le jeu se terminera par la conquête de l'épée enchantée, ce qui constitue une sorte de sacre profane et mystique, ludique et sérieux. Ces deux journées confèrent aux triomphes de Binche, leur sens profond, leur finalité politique. Elles illustrent la volonté de Charles Quint de voir l'infant lui succéder. Ce vœu politique explique l'ordre impérial à l'infant Philippe de quitter l'Espagne pour entreprendre vers les Pays d'embas un long et périlleux voyage, par mer et par terre, dans la saison hivernale. Après la traversée du golfe du Lion, il aborde en Italie, franchit les Alpes, arrive au Tyrol, puis en Bavière et, par le Luxembourg, dans nos Pays de par deçà. Cette volonté politique explique le séjour princier dans nos provinces comme elle justifie les ordres donnés à la reine Marie de préparer les réceptions adéquates. Elle permet de comprendre le choix de la ville et du domaine de Binche pour en faire à la fois une étape importante (du 22 au 31 août) et un épisode politique dont la valeur symbolique apparaît dans les deux journées centrales des dimanche et lundi. Le dénouement, certes préparé, porte à l'apogée le prince Philippe, « le plus vaillant des chevaliers de ce temps, le plus digne de succéder au plus puissant des souverains contemporains ». Cette victoire symbolique consacre, comme dans les romans arthuriens, le futur héritier. Elle a comme témoins, les plus illustres représentants de la noblesse des Pays-Bas et de l'Empire.
   Parmi ces huit relations contemporaines, deux (30 août 1549 et 1549) sont rédigées en français ; deux (31 août et 5 septembre 1549), en italien ; trois (18 novembre 1549, 1551, 1552), en espagnol ; une (1550), en allemand. Le nombre de ces témoignages ainsi que la diversité de leurs langues attestent du renom de nos fêtes dans une partie de l'Europe. La dernière relation citée n'avait jamais été rééditée, ni traduite, ni annotée. Cet opuscule de 1550 a été imprimé chez Christian Egenolff, à Francfort-sur-le-Main. Il reste anonyme. Le livre compte 16 feuillets in-folio, formant 4 cahiers de 4 folios. Le verso de la page de titre et la dernière page sont vierges. Au total, 30 pages imprimées. Aucune pagination. Les trois premiers feuillets au recto de chaque cahier, portent une signature alphabétique avec un indice chiffré ; cette indication permet d'éviter, lors de la reliure, l'inversion des cahiers. Les caractères sont, évidemment, gothiques. L'opuscule est illustré de 15 gravures sur bois. Dans notre étude, nous simplifierons le titre en citant ce livre comme étant le Thournier. Nous avons utilisé pour la publication l'exemplaire conservé à Londres, British Library, cote 608 K. 15, que nous avions consulté sur place dans l'immédiat après-guerre et que, à l'époque, les services de la Bibliothèque nous avaient permis de faire photographier. L'ouvrage n'existe pas en Belgique ; la Bibliothèque Royale dispose toutefois d'un microfilm, cote L. P. Mic. 180, de l'exemplaire conservé à la Herzog August Bibliothek de Wolfenbüttel, Wiesbaden, sous la cote 11 Bell. 2°.
   Les 15 gravures constituent des illustrations de grande qualité artistique. Malheureusement pour nous, elles s'avèrent non fiables. Ces réutilisations, on les trouve, pour la première fois, dans le Theuerdank, imprimé en 1517, à Nuremberg. Cette œuvre inspirée par l'empereur Maximilien Ier est une épopée allemande en vers. Maximilien y décrit son voyage, plein de périls et d'aventures, pour rejoindre sa future épouse, Marie de Bourgogne. L'ouvrage possède 118 gravures sur bois. Celles-ci sont dues à plusieurs artistes : 77 sont de Léonard Beck ; 20, de Hans Schäufelein ; 13, de Hans Burgkmair ; les 8 autres, d'artistes inconnus. L'Anversois Jost de Negker grava les bois. On réutilisa ceux-ci après la mort, en 1519, de l'empereur et après le tirage, en 1517, de l'œuvre littéraire en nombre très limité d'exemplaires.
   L'auteur anonyme du Thournier, de 1550, ne s'intéresse pas à l'architecture, au décor, aux œuvres d'art du palais de Binche et de la « thour » de Mariemont. Ce qui le sollicite, c'est la partie chevaleresque, militaire ou guerrière des festivités, les prouesses des uns et des autres ainsi que leurs noms. En conclusion, à la p. 30, il dit son admiration pour la magnificence déployée et le plaisir éprouvé devant la belle ordonnance et la variété du spectacle.
   Dans le voyage à travers nos dix-sept provinces qu'effectuent l'empereur et son héritier, la réception à Binche revêt un aspect particulier. À proprement parler, il ne s'agit pas d'une « Joyeuse entrée » au cours de laquelle s'échangeaient les serments, ceux de la noblesse, du clergé, des états, et ceux du prince, en tant que futur héritier. Pour désigner cette réception dont le faste contraste avec la médiocrité relative de la ville, et dont les finalités politiques sont évidentes, les scribes des comptes et les auteurs des relations con­temporaines emploient parfois le mot triomphes. À la Renaissance, le substantif, hérité de Rome par l'inter­médiaire des humanistes italiens, connaît une vie nou­velle. Il désigne des fêtes, des spectacles pompeux en l'honneur d'un souverain. Le mot inclut une sorte de glorification de la personne honorée. Dans les fêtes de Binche, tout gravite autour de l'exaltation de l'empereur, de sa puissance militaire ou politique. La réception binchoise constitue une sorte de point d'orgue qui combine le repos nécessaire après de rudes chevauchées et cette finalité politique souhaitée par l'empereur. Le cortège impérial et princier arrive le 22 août, chez nous. Il vient de Beaumont et, par l'imposante porte Saint-Paul, il franchit l'enceinte fortifiée, à la lumière des torches tenues par les bourgeois. À l'entrée du palais, l'empereur et l'infant sont attendus par Marie de Hongrie et Éléonore d'Autriche. Le 23 marque une pause que les fatigues de la route ont rendue indispensable. Le samedi 24, dans la cour du palais, se déroule un combat pédestre ; six champions de nos régions lancent un défi à tous les chevaliers qui peu­vent combattre avec l'une ou l'autre arme. Les 25 et 26 sont les deux journées les plus significatives ; elles se terminent par l'apogée du prince qui réussit à arracher l'épée enchantée du rocher où elle était plantée. Le jeu dramatisé de ces deux jours est inspiré par la littérature romanesque en vogue, celle des romans de chevalerie ou des Amadis. Nouvelle pause les 27 et 28. Dans la soirée du mercredi 28, se place un ballet masqué. Il prend pour thème, l'attaque et la défense de quatre dames. Celles-ci sont enlevées par une troupe d'hommes sauvages. Ce rapt simulé incite à la vengeance. On attaquera, le jeudi 29, le château postiche des ravisseurs installé près du château de Mariemont. Occasion d'une manœuvre guerrière et d'une collation servie en plein air par les dames et damoiselles de la Cour, travesties en divinités des eaux, des monts, des bois. Le château des ravisseurs est pris d'assaut, après moult tentatives et escarmouches tandis que tonnent les canons. On rentre dans la ville où, comme chaque soir, le banquet, suivi de bal, se donne dans la grande salle d'apparat « aux médaillons » des appartements impériaux. Le vendredi 30, sur la place du Marché, un tournoi équestre confronte 12 quadrilles de 5 chevaliers. Des averses orageuses gâtent un peu la fête. Après le retour au palais, et le banquet terminé, on prie les assistants de se déplacer jusqu'à la chambre enchantée. Une ingénieuse machinerie, par trois fois, fait descendre d'un caisson dissimulé, des sucreries, des fruits confits. Les toiles peintes qui revêtent les voûtes de cette petite salle, ancienne chapelle du château féodal, évoquent les merveilles du ciel, les astres, les planètes, les étoiles. D'ingénieux artifices, tour à tour, obscurcissent le ciel ou le rassérènent. « Ainsi finirent les fêtes de Bins, dignes d'éternelle mémoire ».
   Après l'analyse de ces festivités, prévaut une impression tenace, celle de fêtes qui restent médiévales, malgré l'époque où elles se sont célébrées. La Renaissance n'y est guère visible, si on excepte la mode vestimentaire, le décor, la musique des ballets peut-être. L'esprit du Moyen Âge subsiste. Il vivifie ces journées. Les joutes et tournois se succèdent. Ils s'entremêlent de manœuvres guerrières et de ballets masqués. Le thème central de ces journées s'inspire d'une littérature romanesque et chevaleresque bien médiévale, comme maints personnages et maintes péripéties, ou encore comme leur esprit courtois et la symbolique arthurienne de l'épisode capital.

Vendu.

 

BOURGET (Paul) — Sensations d'Italie. Toscane, Ombrie, Grande-Grèce. Paris, Armand Colin, 1992. In-8° (165 x 240 mm.) broché sous couverture à rabats, 267 p., (collection « L'Ancien et le Nouveau »), ouvrage épuisé au catalogue de l'éditeur.


En quatrième de couverture :
   Paul Bourget (1852-1935), disciple de Taine et de Sainte-Beuve, fut un amateur de littérature sensible et brillant. Selon sa propre expression, il se dégagea de la « critique documentaire », s'avançant de la sorte, à petits pas, vers l'univers raffiné d'un Proust. Mais il crut bon, au milieu de sa vie, de se faire romancier. Après avoir été l'un des détracteurs du naturalisme, un anti-Zola, ou plutôt un Zola des cœurs, il vira à la fausse nouveauté du psychosociologisme édifiant. Paul Bourget avait en effet une belle âme. Il la montra par trop en des romans menés à chef : l'étude des mœurs, la religion, la morale finiront par encrasser sa particulière recherche du Beau. Sensations d'Italie peut être considéré comme l'exemple remarquable d'un dilettantisme appliqué, qui convoite la profondeur, satured with a sense of the past, selon des termes empruntés ici à Henry James. On lui doit, outre une Physiologie de l'amour moderne (1890) et des Études et Portraits (1906), une œuvre romanesque prolixe qui fut de passage, autrement dit qui ne traversa pas le temps.

12 euros (code de commande : 02784).

 

CAUDRON (Arthur) — Le Borain dans la tourmente. Flénu, Serf-Vivre, 1990. A4 (210 x 297 mm.) agrafé, [58] p., (collection « Les Cahiers de Flénu », n° 1 - Décembre 1990), impression anapistographique.


Extrait à propos des Borains :
   Lorsqu'il rouscaille mieux vaut ne pas le contredire, Tartarin lui-même n'en viendrait pas à bout.
   Hypersensible, le Borain exulte avec force geste et faconde au plus petit service reçu ; par contre la moindre allusion déplaisante le fait sortir de ses gonds.
   Alors il épanche son ressentiment en lançant à la cantonade des imprécations à faire bondir le plus indulgent des sacristains.
   Pour s'en convaincre il suffit d'écouter à l'estaminet du coron les commentaires acerbes clôturant un crossage de ducasse, un concours de jeu de quilles ou une partie de piquet, de couillon, de manille.
   Que de fois maints auteurs dialectaux se sont gaussés des écarts verbaux de leurs congénères : « Rastié-më, i va couri du sang ! »
   Et pourtant.
   Les borains, ni pire ni meilleurs que leurs voisins, ont souvent été victimes de leur impulsion atavique au cours des longues luttes sociales qui finirent par ébranler un patronat omnipotent.
   N'en déplaise aux fougueux Liégeois et aux remuants Carolorégiens, les besogneux du Couchant de Mons ont fréquemment servi de cobayes dans les combats revendicatifs.
   Toujours â l'avant-garde, pour la moindre peccadille, ils déclenchaient une grève sauvage malgré les objurgations de leurs dirigeants syndicaux,
   L'épicentre des conflits sociaux se localisait la plupart du temps dans la « forteresse ouvrière » de Flénu, bourgade des « dix-huit terrils », et s'irradiait ensuite dans les communes environnantes.
   Au début les grèves éclataient sans motif précis ; les ouvriers pleins de rancœur contre leur condition servile avaient sporadiquement des sursauts de velléité et après quelques jours de rage impuissante, reprenaient le chemin de la galère la tête basse et la gale aux dents,
   Quelle misère.
   Il y a bien longtemps, à part les bourgs de Mons et de Saint-Ghislain, le Borinage était essentiellement agricole où le peuple végétait sous la coupe des hoberaux.
   Ce n'est que peu à peu avec l'extension des carbenières et la création des fabriques que naquit une nouvelle classe de travailleurs, les salariés.
   Pour vous faire une idée sachez que vers 1580 un ouvrier charbonnier gagnait dix sous pour douze à quatorze heures de travail, alors que le pain coûtait environ quatre sous.
   Mais plus grave encore, l'embauche était aléatoire.
   Outre les chômages saisonniers dus â la mévente ou aux intempéries, les invasions, étrangères venaient ruiner et endeuiller les familles. D'après une chronique datant de Philippe II « il faudrait des larmes de sang pour descrire les funestes tragédies et crimes qu'ils (les Espagnols) ont commis. »
   Bref, la situation était lamentable.

Vendu.

 

CHASSÉ (Charles) — Dans les coulisses de la gloire : d'Ubu-Roi au Douanier Rousseau. Avec 10 illustrations et la reproduction en hors-texte de deux dessins inédits. Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Critique, 1947. In-8° (121 x 187 mm.), 182 p., illustrations, exemplaire numéroté sur Alfa Mousse des Papeteries Navarre (n° 426), non coupé et en parfait état. 


Avant-propos :
   En 1921, j'ai publié une plaquette qui souleva alors de vives polémiques et qui portait ce double titre : Sous le Masque d'Alfred Jarry (?). Les Sources d'Ubu-Roi. Comme ce petit livre est maintenant introuvable, plusieurs ont pensé qu'il y aurait intérêt à le rééditer sans rien changer à son texte mais en y ajoutant quelques documents sur les débats qui s'engageaient dans la presse au sujet de sa publi­cation. En 1923, la querelle allait encore se rallumer à la suite d'articles de revue où je m'efforçais de montrer que le succès d'Ubu-Roi et celui du Douanier Rousseau étaient plus étroitement liés qu'on n'avait jusqu'alors imaginé. On trouvera ces articles rassemblés à la suite de l'étude sur les Sources d'Ubu-Roi dont ils sont la continuation logique. Tels qu'ils étaient, je les redonne eux aussi sans y rien changer, quoique plusieurs des confrères contre qui je bataillais amicalement ont maintenant disparu. Mais je crois que ce serait enlever de la vie à ces pages que de vouloir effacer l'atmosphère de combat dans laquelle elles ont été composées.

  Vendu.

 

[CHINE]. L'art folklorique en Chine. Introduction par Jack Chen. Pékin, Éditions en Langues Étrangères, 1955. In-8° (172 x 252 mm.) sous reliure et jaquette illustrée d'éditeur, 69 p., illustrations dans le texte et 24 planches hors texte en noir et en couleurs, exemplaire bien complet du feuillet volant d'errata. 


Table des matières :
   - L'Art folklorique en Chine (Introduction).
   - Le Rythme du Tambourin.
   - Les Artistes du Pont du Ciel.
   - Ombres chinoises.
   - Le « Livre Œuf ».
   - Le Peuple danse.
   - Ménestrels aveugles d'aujourd'hui.
   - Imagerie du Nouvel An.
   - Les Trésors cachés de l'Art folklorique.
   - Le Théâtre chinois régional.
   - « Le Petit mari ».
   - L'Opéra de Chaohsing.
   - Images découpées.
   - Les Chanteurs de Romance du Kouangsi.
   - Pourquoi « La Fille aux cheveux blancs » est-elle si populaire ?
   - Le Retour des Marionnettes de Pékin.
   - Les Cercles populaires de Pékin.
   - « La Porte N° 6 ».
   - Soirée d'amateurs à Liouliho.

20 euros (code de commande : 02781).

 

DAISNE (Johan, pseudonyme de Herman Thiery) — Les dentelles de Montmirail. Un roman de la Semaine Sainte. Bruxelles, Éditions Wellprint, 1966. In-8° (119 x 177 mm.) broché, 251 p., (collection « Zenith », n° 8), exemplaire non coupé et à l'état de neuf.
   L'écrivain gantois Johan Daisne (1912-1978) est, notamment, connu pour être l'auteur de L'Homme au crâne rasé et de Un soir, un train, deux romans adaptés au cinéma par André Delvaux.


En quatrième de couverture :
   Lire une œuvre de Johan Daisne, c'est à chaque fois se laisser emporter dans un beau voyage mi-rêvé, mi-réel, où souvenirs, espoirs et instants présents se mêlent intimement. Au point que, le livre achevé, le lecteur se retrouve – comme au temps des belles histoires de son enfance – envoûté ; captif de ce « réalisme magique » propre à Daisne et cité bien souvent à son propos.
   Rien de mièvre pourtant dans ses romans : le réalisme est là, en un style net, précis, imagé. L'humour aussi, dans bien des pages picaresques des Dentelles de Montmirail. Ce qui n'empêche pas le mystère : ce pèlerinage secret et mystique entrepris sur les chemins de Provence par un vieux misanthrope, où mène-t-il et pourquoi ? Seules les dernières pages nous l'apprennent.
   Tout Daisne tient dans ces Dentelles de Montmirail : le Daisne violent, avec sa passion tantôt contenue tantôt explosive, sa force et les raffinements de son style, la hauteur des sentiments et le bouillonnement intérieur... L'auteur de L'Homme au crâne rasé, qui vient d'être reconnu par la presse française unanime, comme l'un des écrivains les plus marquants de notre époque, donne ici une de ses œuvres majeures.
   Partant d'une histoire d'amour émouvante et sensible, il s'élance à la découverte du cœur humain, utilisant toutes les ressources d'une langue variée, d'une technique littéraire vivante comme un film !

13 euros (code de commande : 02776).

 

DEHAISNES (Chrétien-César-Auguste) — Les Annales de Saint-Bertin et de Saint Vaast. Suivies de Fragments d'une chronique inédite. Publiées avec des annotations et les variantes des manuscrits pour la Société de l'Histoire de France, par l'abbé C. Dehaisnes, Archiviste du Nord. Paris, Renouard, 1871. [A Paris / Chez Mme Ve Jules Renouard / Libraire de la Société de l'Histoire de France / Rue de Tournon, N° 6 / M DCCC LXXI.] In-8° (155 x 238 mm.) broché, [3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], [1 (extrait du réglement)], [1 bl.], XVIII, 472 p., table, rousseurs.
   Texte latin seul avec les notes historiques et philologiques en français.


Extrait de la préface :
   L'utilité d'une nouvelle édition des Annales de Saint-Bertin et des Annales de Saint-Vaast peut se démontrer facilement. Ces Annales présentent le récit contemporain le plus exact et le moins incomplet, pour la période importante et peu connue qui s'étend de 830 à 899. Duchesne dit que les Annales de Saint-Bertin sont excellentes ; Muratori les publie parce qu'il les trouve préférables à tout autre récit ; les auteurs de l'Histoire littéraire de la France rappellent que de toutes les Annales que le VIIIe et le IXe siècle virent éclore, il n'en est point au-dessus du mérite des Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast ; pour M. Guizot, les Annales de Saint-Bertin offrent la Chronique la plus détaillée et la plus exacte qui nous reste sur le IXe siècle ; l'abbé Le Beuf, dom Bouquet et Pertz, par le soin avec lequel ils ont publié les Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast, ont montré l'importance qu'elles ont à leurs yeux. Cette importance exige qu'elles soient éditées avec soin. Il n'en avait pas été ainsi jusqu'aujourd'hui.

Vendu.

 

EISENBERG (Josy) et ABECASSIS (Armand) — À Bible ouverte. Paris, Albin Michel, 1978. In-8° (131 x 200 mm.) broché, 254 p., (collection « Présences du Judaïsme »), couverture un peu défraîchie.


En quatrième de couverture :
   La Bible : recueil de légendes ? Anthologie du sacré ? Saga picaresque de l'ancien Israël ? Fantasme collectif ? Mémoires de Dieu ?
   Le monument littéraire sur lequel s'est fondée la civilisation occidentale a connu la singulière destinée d'être le livre le plus lu du monde et cependant le moins bien compris.
   Un peuple, au destin non moins singulier, s'est attaché depuis vingt-cinq siècles à scruter chaque mot du livre qui constitue à la fois son acte de naissance, son code éthique et la clé de sa survie : le peuple juif. C'est que chaque verset, disent les rabbins, appelle soixante-dix lectures, tout comme il est soixante-dix ethnies dans le monde...
   Cet énorme florilège de variations sur le thème biblique était généralement le domaine réservé de quelques initiés. Ouvrir ce qui était clos et le mettre à la disposition du plus grand nombre, telle est l'entreprise ambitieuse qu'ont tentée, à la télévision, Josy Eisenberg et Armand Abecassis. Depuis 1975, sous forme de dialogues hebdomadaires, ils proposent sur TF1 une synthèse de l'exégèse rabbinique en la confrontant aux diverses sciences humaines qui interpellent aujourd'hui les écritures : philosophie, sociologie, anthropologie, psychanalyse. Ce sont ces entretiens, où la discussion talmudique se conjugue avec la maïeutique socratique, que nous retrouvons dans ce livre.
   Ce premier tome est entièrement consacré au premier chapitre de la Genèse : le récit de la Création. Apparemment, c'est un discours sur la nature des choses ; en fait, c'est un discours sur l'homme. Et, comme disaient les rabbins du Talmud : « Si tu veux savoir où tu vas, sache d'où tu viens... »

Vendu.

 

[FRANC-MAÇONNERIE - BRUXELLES]. Tracé de la tenue extraordinaire de la R.·. 5.·. de l'Espérance à l'O.·. de Bruxelles, du 14.me jour du 1.er Mois de l'an 5817. Bruxelles, Poublon, 1817. [O.·. de Bruxelles, / des Presses du F.·. Poublon, Grand'Place. / 5817.] In-8° (131 x 207 mm.) broché, 16 p., une gravure d'Antoine Cardon, couverture salie.
   Cette très rare plaquette fut publiée à l'occasion de la réception dans la Franc-Maçonnerie de Guillaume-Frédéric d'Orange-Nassau (1792-1849), qui, en 1840, succéda à son père Guillaume Ier au trône des Pays-Bas.


Extrait du discours du vénérable Rémi Honorez :
   Mes FF.·.,
   Je vous ai convoqués extraordinairement et en grande hâte pour vous annoncer l'événement le plus heureux, qui bien qu'attendu et espéré, ne doit pas vous causer moins de reconnaissance que de joie ; depuis quelques heures seulement, je sais que S. A. R. le Prince héréditaire d'Orange est déterminé à se faire initier, et qu'il a choisi la R
.·. 5.·. de l'Esp.·. ; il doit être reçu ce soir même.
À propos du graveur :
   Antoine Alexandre Joseph Cardon dit Cardon le Vieux (Bruxelles, 1739-1822) fut l'élève de Hyacinthe de La Pegna, peintre de l'impératrice Marie-Thérèse. Professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, il connut un grand succès comme peintre et produisit de très nombreuses gravures destinées à l'illustration de livres. Il fut un fervent franc-maçon – l'un des premiers initiés de la loge de l'Union – et il consacra son talent à la production nombreux diplômes et emblèmes destinés à la maçonnerie.

Vendu.

 

GENDEBIEN (Paul-Henry) — Wallons et Bruxellois avec la France ! Marcinelle, Éditions Cortext, 2008. In-8° (140 x 200mm.) collé, 155 p., exemplaire en parfait état. 


En quatrième de couverture :
   Quel avenir pour les Wallons et les Bruxellois si la Belgique venait à disparaître ? La question est ouvertement posée. La presse internationale elle-même s'intéresse au chaos politique permanent de l'État belge, révélateur d'une crise existentielle.
   Devant la pression du nationalisme flamand, l'aveuglement ne mène à rien. Une solution s'impose. C'est pourquoi l'idée d'une réunion de la Wallonie à la France, devenant une grande Région de la République, est de plus en plus souvent évoquée. Pour Bruxelles également, avec des dispositions particulières, si du moins ses habitants le souhaitent. Ce n'est plus un rêve saugrenu, mais une hypothèse sérieuse et réaliste.
   Tout au long de la crise, Paul-Henry Gendebien a poursuivi son combat en faveur de ce projet. On lira ici une sélection d'articles et de discours récents, ainsi que des analyses nouvelles. Sans langue de bois, il propose aux Wallons la lucidité et la dignité. Des constats percutants, la force d'une conviction, une vision d'avenir.

12 euros (code de commande : 02763).

 

GIRAUD (Théophile de) — De l'impertinence de procréer. [Louvain-la-Neuve], Chez l'Auteur, 2000. In-4° (206 x 298 mm.) collé, [430] p., abondamment illustré, exemplaire en parfait état. 


André Blavier cite le prospectus de l'auteur. :
   Imprimé à compte d’auteur, 2000, 430 p. d’excentricités graphiques au format 21 x 30 cm, curieusement illustré de collages & d’« enluminures » informatiques, baroquisé de typographies échevelées voire psychotiques, ainsi que de néologismes biscornus, saupoudré enfin de tropes rhétoriques brocardeurs à l'égard d’un certain sérieux littéraire.
   On notera que cet ouvrage-valise compte pour deux puisque les 333 [sic] citations qui en ornementent les marges composent une véritable « Anthologie Universelle du Pessimisme ».
   Sur le plan thématico-idéologique, l’auteur y démonte une à une les prétendues vertus de la Maternité, y met au jour l’arborescence des venins qui, selon 1ui, la gouvernent en réalité & pousse enfin l’amusant scandale jusqu’à réclamer, l'existence étant parfait préjudice que l’on inflige à l’Innocence, la comparution sévère des géniteurs devant les magistrats d’une justice affranchie de toute contradiction éthique.
   Si la souffrance infeste la vie, telle s’élève la thèse de cet écrivain pour le moins hypnoclaste (variante : dérangeant), rien ne distingue les procréateurs des pires bourreaux de l’Histoire & rien non plus, sinon la paresse d’un humanisme incomplet qui aurait oublié que le premier Droit de l’Homme est de ne pas naître, ne les dispense d’un châtiment proportionnel à leurs méfaits.
   L’auteur considère pour finir que l’humanité ne trouvera le repos que dans l’anéantissement dionysiaquement & pacifiquement choisi, mais s’estimerait déjà fort heureux si une jeune fille s'arrachait l'utérus après avoir feuilleté son ouvrage. Aux dernières nouvelles, les aliénistes n'avaient pas encore réussi à la faire interner.
Bibliographie :
   - Blavier (André), Les Fous littéraires, 2000, pp. 924-925.
   - Stas (André), « Le Monstre du mois », dans C4. Le magazine qui nous pend au nez, mars-avril 2001.
   - Verheggen (Jean-Pierre), « Un autre fou littéraire », dans Le Mensuel littéraire et poétique, n° 288, p. 22.

Vendu.

 

JANSEN (André) — Charles et Théodore de Croix deux Gardes wallons Vice-Rois de l'Amérique espagnole au XVIIIe siècle. Gembloux, Duculot, 1977. In-8° (145 x 215 mm.) broché, 84 p., illustrations hors texte, (collection « Wallonie, Art et Histoire », n° 45).
   Un numéro peu courant de la collection « Wallonie, Art et Histoire ».


Extrait de l'introduction :
   Que deux gentilshommes originaires de Lille aient pu faire tous deux une carrière brillante dans les Gardes wallonnes et obtenir finalement l'un des grades les plus élevés qui soient en Espagne, celui de vice-roi, constitue un fait exceptionnel.
   À notre connaissance, ce fut la seule fois que deux étrangers obtinrent le titre de Grands d'Espagne et purent régner au nom de leur souverain sur les vice-royautés d'Amérique.
   À ce titre seul, une monographie de Charles et de Théodore de Croix devait se justifier. Mais l'étude approfondie des circonstances historiques de leur activité nous a permis d'élargir notre étude.
   Par le truchement de ces deux biographies exceptionnelles, c'est toute la politique de Charles III, en Amérique, qui nous est révélée.
 L'affaire d'Esquilache, l'expulsion des jésuites d'Espagne comme d'Amérique, furent des événements décisifs pour asseoir l'autorité du monarque éclairé, influencé par la politique et la philosophie françaises.
   En étudiant les difficultés qu'éprouvait l'Espagne pour défendre ses colonies des Indes occidentales contre les ambitions anglaises, on découvre aussi les insurrections indiennes qui allaient aboutir, un demi-siècle plus tard, à tous les mouvements d'indépendance.
   C'est un aspect peu connu de l'histoire d'Espagne que sa politique coloniale au XVIIIe siècle. On étudie davantage les périodes cruciales : la conquête du XVIe siècle, la colonisation du XVIIe ou les conséquences des difficultés espagnoles du XVIIIe siècle : la proclamation des jeunes républiques hispano-américaines.
   Il est intéressant aussi de souligner comment deux Français ont su opérer, en un temps relativement bref, une réorganisation financière, administrative et militaire de deux grandes vice-royautés espagnoles, affaiblies par la corruption, l'incompétence, le manque de coordination économique et les rébellions indiennes.
   En consultant pour la première fois les archives du château de Franc-Waret, mises aimablement à notre disposition par le comte Amédée d'Andigné, nous ne nous doutions guère où allait nous entraîner notre intérêt pour le marquis et le chevalier de Croix.
   L'étonnante destinée de ces deux Gardes wallons allait les écarter toute leur vie des terres où ils avaient vu le jour et conservé de la famille.
   Si leurs qualités personnelles allaient s'illustrer aussi loin de leur patrie, elles contribuent toutefois à l'illustrer. Combien de gardes wallons ont servi l'Espagne aux XVIIe et XVIIIe siècles, révélant leur courage, leur héroïsme, leur esprit d'entreprise et d'organisation ? Aussi nous a-t-il paru indispensable de consacrer une étude à deux de leurs figures illustres.
   Lille, Namur, Mons, Paris, Madrid, Séville, Mexico, ont conservé à des degrés divers des traces de leur passage, de leur activité ou de leur correspondance.

8 euros (code de commande : 02759).

 

JANSSEN-DELVAUX (Marguerite) — La Renaissance à Liège XVIe siècle. Gembloux, Duculot, 1971. In-8° (145 x 215 mm.) broché, 64 p., illustrations hors texte, (collection « Wallonie, Art et Histoire », n° 8).


Avant-propos :
   À l'aube du XVIe siècle, un esprit nouveau teinté d'italianisme tend à se substituer, chez nous, au style gothique flamboyant ; mais ce courant novateur de la Renaissance va devoir, d'abord, coexister avec le goût traditionaliste médiéval.
   Nous serons donc amenés à voir des œuvres gothiques et simultanément des réalisations renaissantes.
   Le gothique tertiaire marque l'aboutissement de l'esprit médiéval : c'est un « postlude sans fin » comme le dit Huizinga : « les formes se perdent dans leurs propres développements, chaque détail est fouillé ; pas de ligne qui ne reçoive sa contre-ligne. La forme, dans sa luxuriance, envahit l'idée ; l'ornement se saisit de toutes les lignes et de toutes les surfaces ; c'est un art où règne l'horreur du vide ».
   Au XVIe siècle le gothique flamboyant ou tertiaire cède, si l'on peut dire, à sa propre richesse, la Renaissance lui succède avec sa conception personnelle de l'espace et sa notion de l'élégance des mesures. L'attention de toute l'Europe se concentre sur l'Italie. Toutes les nouveautés – connaissance du corps humain, intelligence de l'antique, acquisition de la profondeur des tableaux – découvertes dans ce pays depuis plus d'un siècle exercent une réelle fascination sur les artistes et sont appelés à dominer la phase nouvelle.
   Pour bien comprendre le climat artistique au pays de Liège, à cette époque, il convient non seulement de le considérer en lui-même mais aussi d'apprendre à connaître les circonstances et l'ambiance dans lesquelles il s'est développé.
   C'est pourquoi nous avons pensé qu'il serait intéressant de faire précéder cette étude d'un aperçu de la situation historique des Pays-Bas et de la principauté de Liège.

8 euros (code de commande : 02760).

 

LEFEBVRE DES NOËTTES (Richard) — L'attelage. Le cheval de selle à travers les âges. Contribution à l'histoire de l'esclavage. Préface de Jérôme Carcopino. Paris, Éditions A. Picard, 1931. In-8° (135 x 204 mm.) broché, VII, 312 p., illustrations, on joint le volume contenant les 800 illustrations, exemplaire en bon état.


Extrait de l'introduction :
   L'attelage des animaux est le plus ancien des moteurs, et le seul dont l'homme se soit servi pour les transports sur terre, des origines de l'Histoire au XIXe siècle. Agent de production d'une valeur incomparable, aussi puissant que souple dans son emploi, lié plus intimement que tout autre à l'activité humaine, il entretient la vie agricole, alimente le moulin, la forge, l'usine, le chantier, l'entrepôt, le marché, et, de même que les capillaires sont associés aux artères et aux veines, il accompagne, favorise et complète les transports par voie ferrée et par eau. Son action est si importante que, de nos jours encore, le travail fourni dans le monde par le cheval et le bœuf de trait, rivalise avec celui que fournit la traction mécanique.
   La force motrice animale est donc au premier rang parmi les conquêtes de l'homme sur la nature, mais, par un étrange oubli, dû sans doute à l'accoutumance, elle n'a jamais fait l'objet d'une étude sérieuse et documentée. En fait, l'histoire du cheval et du bœuf de trait n'est pas mieux connue que s'il s'agissait d'animaux vivant dans une autre planète.
   Sans doute, on sait confusément qu'il y avait un attelage antique, et qu'il différait du nôtre dans son aspect extérieur, mais on admet, qu'en dépit de ces apparences, lies animaux de trait rendaient aux anciens des services analogues à ceux qu'ils rendent aujourd'hui.
   Or, cette opinion ne repose sur rien.
   La vérité, tout autre, est que la force motrice animale existait à peine dans l'antiquité, que l'attelage antique n'était qu'une ébauche quasi enfantine, une solution provisoire du problème, et qu'il différait du nôtre non seulement dans son aspect extérieur, mais dans son principe, ses organes et son rendement effectif ; que la force de l'animal de trait ne fut captée qu'au Xe siècle, sous les premiers Capétiens, et qu'enfin, le passage de l'un à l'autre système d'attelage fut un immense bienfait pour l'humanité, le levier du monde moderne.
   Démontrer ces deux vérités, et dégager leurs conséquences, tel est le but de la présente étude.

Les deux volumes : 35 euros (code de commande : 02765).

 

LÉNINE (Vladimir Ilitch Oulianov, dit) — Sur l'alliance de la classe ouvrière et de la paysannerie. Moscou, Éditions de l'Agence de Presse Novosti, 1971. In-8° (107 x 177 mm.) broché, 230 p., exemplaire en bon état. 


Extrait :
   Les fondateurs du communisme scientifique K. Marx et F. Engels ont été les premiers à formuler l'idée de la possibilité et de la nécessité d'une alliance de la classe ouvrière avec les masses laborieuses de la paysannerie. Cela étant, précisaient-ils, le prolétariat doit intervenir non pas simplement comme un allié, mais comme le guide des paysans, tâche qui lui incombe dans le cadre de sa mission historique de créateur d'une société nouvelle.
   S'appuyant sur les thèses de Marx et d'Engels, Lénine écrivit en 1894 son ouvrage Ce que sont les « amis du peuple » et comment ils luttent contre les social-démocrates, où il argumenta et développa l'idée de l'alliance entre la classe ouvrière et les paysans en tant que condition sine qua non de la lutte efficace des masses laborieuses pour leur libération sociale. Dans les œuvres qui suivirent, Lénine édifia une doctrine harmonieuse sur l'hégémonie du prolétariat dans la révolution démocratique bourgeoise, sur les alliés du prolétariat dans sa lutte pour le pouvoir politique et l'édification d'une société nouvelle.
   Le recueil que nous présentons au lecteur ne contient que les principales œuvres de Lénine dans lesquelles il dégage le problème de l'alliance de la classe ouvrière et de la paysannerie, ou des extraits de ces œuvres. Les documents y sont disposés dans un ordre chronologique, ce qui permet de suivre Lénine aux différentes étapes historiques, proposant, formulant et développant les divers aspects de sa théorie sur l'alliance de la classe ouvrière et de la classe paysanne.

10 euros (code de commande : 02783).

 

LINZE (Jacques-Gérard) — La trinité Harmelin. Roman. Soignies, Éditions Talus d'Approche, 1994. In-8° (146 x 207 mm.) broché, 156 p., (collection « Littérature »), belle dédicace de l'auteur à Jacques De Decker. 


En quatrième de couverture :
   Chez les Anciens, les dieux présidaient aux destinées. Ils ont aujourd'hui disparu, remplacés par d'autres puissances. Aussi les êtres qui se disent libres restent-ils à la merci de forces occultes nées de leurs faiblesses et de leurs passions, de leur éducation et de leur environnement. Ce qu'il y a de tragique dans le destin de chaque être humain ne vient donc plus de puissances surnaturelles mais bien, d'abord, de lui-même et, ensuite, des autres, parents, amis ou plus ou moins lointains voisins.

 


 

12 euros (code de commande : 02767).

 

[LITHOGRAPHIE]. CHAM (pseudonyme d'Amédée de Noé) — C'est par trop fort, à la fin !..., encore une bataille de Solférino !..... Lithographie publiée dans le journal Le Charivari du lundi 22 avril 1861, série « Le jury de peinture », n° 1.
Format :
   - Dessin :
      - Cadre : 195 x 234 mm.
      - Avec la lettre : 195 x 265 mm.
   - Feuille : 269 x 306 mm.


   Cham (Paris, 1818-1879) prit ses premières leçons de dessin dans l'atelier de Charlet, puis chez Paul Delaroche. Il fut édité par Charles Philipon et entra au charivari en 1841 où il publia notamment des dessins sur la vie artistique et les salons officiels. On lui doit de nombreux albums.
Bibliographie :
   - Osterwalder (Marcus), Dictionnaire des illustrateurs 1800-1914 (illustrateurs, caricaturistes et affichistes), Hubschmid & Bouret,1983, p. 230.

8 euros (code de commande : 02778).

 

[MONS - ALMANACH]. Armonaque dé Mons pou l'année 1876. Mons, Dequesne-Masquillier, 1876. [Mons. – Imp. Dequesne-Masquilier, Grand'Rue, 25.] In-8° (124 x 164 mm.) broché, 79, [1 (Tablz)] p.,couerture souillée dont le deuxième feuillet de couverture a été remplacé par un papier bleu.
   Créé par le curé Charles Letellier en 1846, l'Armonaque dé Mons est un classique de la littérature patoisante montoise. 


Tabe :
   - Carcul du temps. - Carcul ecclésiastique.
   - Àvertance.
   - Calendier.
   - El' Leup éié l' Quié.
   - L' Ernêrt éié l' Boquet.
   - El' Cat éié les 2 pierrots.
   - El' Mariage dè l' fie chose.
   - Co toudis Jean.
   - El' malin saudart.
   - In nouviau geâre de peinture.
   - El' Carion.
   - El' quié qui palle.
   - L'union fait la force.
   - Co dés moulons.
   - Au bal.
   - Bonhomme vit encore.
   - El' Chinois d' Mons.
   - Enne dernière.
   - Vocabulaire montois-français (suite).

10 euros (code de commande : 02771).

 

[MONS]. Calendrier populaire de Mons et de sa région. Avant-propos par Henri Cammarata. [Bruxelles], Ministère de l'Éducation Nationale et de la Culture Française, 1974. In-8° (215 x 227 mm.) carré broché, 115 p., illustrations, petit cachet humide ex-libris à la page de garde.
   Catalogue de l'exposition organisée au Musée des Beaux-Arts, à Mons, du 21 décembre 1974 au 16 février 1975. Les photographies ont été réalisées par Marcel Lefrancq.


Extrait de l'avant-propos :
   C'est dans le souci de rencontrer la population dans sa vie de tous les jours que la Maison de la Culture, à l'occasion de l'année du folklore, s'est proposé d'organiser une exposition illustrant les traditions populaires de l'arrondissement de Mons. Le sujet étant illimité, il fut décidé de le restreindre en ne considérant que les principales traditions liées au calendrier ou, du moins, au rythme saisonnier. Un guide s'offrait dans le calendrier rédigé en patois de Mons que le curé Letellier inséra en tête de l'Armonaque dé Mons pour l'année 1846, le premier qu'il publia.
   De ce calendrier ont été détachées les dates les plus marquantes et celles qui se prêtaient à une illustration. Les fêtes mobiles ont été dépouillées de la date qu'elles avaient en 1846.
   Quelques notations ont été reprises aux calendriers des Armonaques de 1847 et 1848.
   Enfin, on a ajouté quelques manifestations profanes, qui n'existaient pas il y a un siècle mais qui se sont introduites dans les traditions de la région.
   Ce Calendrier populaire de Mons et de sa région a donc fourni son thème à l'exposition et son ossature au présent catalogue.
   Chaque fête était l'occasion pour la population d'exprimer ses sentiments ; c'est ainsi que dans bon nombre de communes, suivant un certain protocole, le mal représenté par un bonhomme de paille était brûlé au son d'une musique lancinante. Autrefois, et aujourd'hui encore, les artisans et ouvriers ont réalisé pendant leurs moments de loisir des objets utilitaires ou décoratifs liés eux aussi à certaines manifestations périodiques. On n'énumérera pas ici tout ce qui peut se découvrir tout au long de cette exposition. On a voulu cerner au mieux l'esprit d'un quotidien menacé par l'évolution de notre société ; on peut espérer par là en souligner la profondeur et en assurer la continuité, car un peuple qui perd son folklore est un peuple qui meurt.
   Nous souhaitons que cette manifestation soit le point de départ d'une recherche qui se poursuive et qui débouche un jour sur la création d'un musée du folklore régional.
Table des matières :
   - Avant-propos, par H. Cammarata.
   - Propos sur le folklore d'hier et d'aujourd'hui, par A. Gallez.
   - Janvier - Février - Mars - Avril - Mai - Juin - Juillet - Août - Septembre - Octobre - Novembre - Décembre.
   - Le culte des saints à Mons, par K. Petit.
   - Quelques expressions propres au métier de la couture, par J. Houdart.
   - Le « Bètième » montois, par J. Langue.
   - La céramique, par K. Petit.
   - Art populaire et art naïf, par M. G. Lefrancq.
   - Jeux d'autrefois et jouets d'un sou, par A. Gallez.
  - Fond musical diffusé pendant l'exposition, par G. Dumortier.
   - Orientation bibliographique, par Chr. Piérard.
   - Situation de la peinture naïve, par G. Schmits.

Vendu.

 

[MONS - GRAVURE]. MELLERY (Xavier) — Le retour des Borains après la foire de Mons. Dessin de X. Mellery, d'après nature. Gravure sur bois par Charles Barbant collée sur un papier fort.
Format :
   - Dessin : 241 x 161 mm.
   - Feuille : 270 x 218 mm.
   La scène se déroule sous la verrière de la deuxième gare de Mons qui fut inaugurée en 1874 et détruite lors du bombardement du 10 mai 1944.
   Cette gravure a été réalisée pour illustrer l'ouvrage de Camille Lemonnier, La Belgique, publié à Paris, chez Hachette, en 1888, p. 523 ; le texte consacré à Mons parut dans l'une des livraisons de la revue Le Tour du Monde. Nouveau journal des voyages, chez le même éditeur, en 1884, pp. 321-336 et la gravure y figure p. 327.

Extrait de l'ouvrage de Camille Lemonnier :
   Quand on roule sur cette bruyante ligne du Midi, où cahotent incessamment les trains de la France, on aperçoit, au sortir des bois de Ghlin, une plaine coupée de canaux, à l'horizon de laquelle, plantée sur une butte, une tour fait face à une masse trapue et puissante, par-dessus des plans de toits fuyant dans tous les sens. Mons ! crient les gardes ; et, après avoir dépassé la gare, on voit s'aligner devant soi les maisons d'une large rue, qui ne tarde pas à se rétrécir et, biaisant, coupée à angles brusques, filant entre des trottoirs souvent illusoires, aboutit à une vaste place où se dresse l'Hôtel de ville. Cette voie irrégulière, au pavé cabossé, est pourtant la principale artère de la ville, celle où se fait le mieux sentir la respiration de ce peuple ami des gaietés, et celle aussi par où se répand le plus activement la circulation oisive et marchande. C'est le quartier des boutiquiers et des grands étalages, une rue de la Madeleine de chef-lieu de province avec des vitrines décorées d'arcs en ciel de couleurs et de polychromie tape à l'œil. Là, dans ce torve boyau, les jours de marché et de ducasse, afflue de tous les points du Borinage la rude population des hommes du fer et du charbon. Du pays des cheminées et des vents noirs on les voit descendre par grandes bandes, flot rauque et barbare aux expressions de visage narquoises ou bonasses sous les mâchurages, de houille incrustés dans la peau. Comme une eau qui se presse au goulot d'un entonnoir, cette foule pataude et bigarrée se masse en se bousculant devant les magasins, avec d'infinies et puériles curiosités pour les triviales somptuosités dont les rayons regorgent. Mons, pour ces balourds arrachés à la nuit des fosses et qui s'en viennent une ou deux fois l'an se rôtir les ailes au gaz de la ville, grosses phalènes étourdies par le clinquant des montres et le cri des camelots, est comme la capitale de ce royaume des ombres où s'écoule leur dure existence. Leur rêve de dissipation et de folie ne dépasse pas la splendeur des baraques illuminées qui, pendant quinze jours au temps de la Sainte Barbe, couvrent l'aire de la place et allument dans le soir des pyrotechnies auxquelles s'éblouissent leurs yeux.
   Cette foire si populaire est, avec la kermesse de la Trinité, une des grandes journées du calendrier montois. Non seulement les contadins, mais le petit peuple de la ville attend ce moment de l'année pour faire ses emplettes, se remonter en ustensiles de ménage, se requinquer aux innombrables étalages que les margoulins flamands, wallons et français installent sur le théâtre des exploits de saint Georges combattant le Doudou. À Mons on nombre le temps par le chiffre des foires, qui deviennent ainsi comme une hégire au moyen de laquelle se suppute la fuite des ans. À chaque instant vous entendrez dire : « Il y eut tant d'années à la foire dernière », et cette disposition à tout rapporter à une date joyeuse s'ajoute aux autres signes qui, dans le caractère local, trahissent le goût des amusements. La foire, à dire vrai, dans un temps où la « boutique à quinze », accrochée à tous les angles de rue, fleurit comme une foire permanente, et rend de plus en plus rigoureuse la précaire existence de ces coureurs du pays, colportant de ville en ville leur commerce et leurs tréteaux, a gardé un certain apparat qui expliquerait sa vogue persistante. En quelques jours l'errante tribu des forains a bâti sur la place une minuscule et pittoresque cité aux maisons de toile et de papier peint, que des drapeaux, des réchampis éclatants, des bariolures d'or et de couleurs vives font ressembler à d'illusoires féeries de théâtre, tant ces profonds connaisseurs du cœur humain, experts dans l'art de chatouiller les fibres sensibles, savent exploiter les inéluctables supercheries de merveilleux ! Échoppes, tentes, installations de cirques, finissent bientôt par se tasser au point de former une masse compacte où la circulation n'a plus, pour s'épancher, que d'étroits couloirs qui sont comme les rues de ce grand bazar. Les « salons » de somnambules et de diseuses de bonne aventure, les comptoirs à beignets et à pommes de terre frites, les baraques de saltimbanques, les installations de tir à la chandelle, s'enchevêtrent aux vitrines des vendeurs de joailleries, aux étalages de poupées et de polichinelles, aux tables garnies de nappes losangées de rouge et de blanc sur lesquelles s'entassent des monts de pains d'épice et s'alignent des files de bocaux de gimblettes, de caramels, de couques de Dinant et de macarons, tentantes gourmandises auxquelles ne résiste pas le gros appétit montois. Mais attendez que sur tous ces apprêts, qui sont comme la répétition générale de la pièce définitive, le jour de l'ouverture ait fait tomber ses trois coups de marteau ! Attendez surtout que, dans ce champ clos des convoitises, les trains supplémentaires de la Sainte Barbe aient déversé les bataillons de Dour, de Wasmes, de Cuesmes et d'Élouges ! Alors toute la place s'anime d'une énorme bousculade : les boutiques sont prises d'assaut : cent mains se tendent à la fois vers les cartes que des aigrefins distribuent moyennant deux sols et dont les couleurs gagnantes assurent la propriété d'un des innombrables cabas qui garnissent la montre ; on se rue aux roues de fortune tournoyantes dans un étincellement de vases à filets d'or, de boules de métal, de chandeliers en verre coulé et de petites statuettes barbarement coloriées; tout ce qui est jeu de hasard attire à son appât de chance rapide les pauvres diables pour qui la vie n'est si souvent qu'un leurre et qui se rattrapent aux satisfactions de ces minces coups de fortune. Et quels cris ! quelles clameurs ! Les rogues voix éraillées par la nécessité de hurler dans le bruit de tonnerre des cages précipitées au fond des fosses et des berlaines manœuvrées sur des plaques de tôle, se croisent à travers le grincement aigre des tourniquets, les appels incessants des courtauds, la bourrée en sabots des vendeuses de pains d'épice sautant sur les planches de leurs charrettes changées en comptoir, les ronflements de la grosse caisse et les déchirantes sonorités des cornets à pistons, ameutant la foule au pied des tréteaux sur lesquels paradent les bobèches.
   Un besoin de s'étourdir dans des gaietés à coups de gueule et à coups de poing pousse à toute sorte d'extravagances bruyantes ce peuple échappé aux servitudes de son grand labeur sans trêve et qui, dans les éphémères folies de cette annuelle rupture de ban, rué comme une bète lâchée à la lourde ivresse de se sentir libre, oublie les dures contraintes qui le reprendront le lendemain. À mesure que l'heure avance, rapprochant le terme de ces espèces de lupercales qui donnent à cette tourbe humaine l'illusion d'une minute d'oubli et de joie, le tapage augmente avec le délire, en même temps que la place, flambant de proche en proche sous l'allumement des baraques dans la nuit tombante, s'apprête pour le coup de feu de la soirée, au branle-bas assourdissant des estrades arpentées par les pitres des fritures, fumant comme de petites usines, des orchestres lâchant leurs bordées, des carrousels toupillant au ronflement des orgues mécaniques, des banquistes s'égosillant à vanter leur marchandise avec des râles époumonés qui se perdent dans le bourdonnement des tambours, le piaulement des clarinettes et les lambeaux de boniment éjaculés à travers les porte-voix des directeurs de spectacles debout sur l'estrade et pareils, avec leur grand cornet de cuivre qu'ils promènent sur la foule, à des capitaines de navires commandant les manœuvres d'un abordage !
   Quand l'heure du dernier train sonne enfin, les rues s'emplissent de longues files de titubantes silhouettes qui, du pas funambulesque des imbriaques, regagnent la gare en chantant, vociférant, battant des bourrées et nouant des rondes, dont le bruit prolongé à travers le silence des carrefours va troubler les placides bourgeois dans leur lit. À l'embarcadère, le grouillement est indescriptible, malgré les efforts des gendarmes et de la police urbaine pour contenir les poussées et empêcher que cette foule, affolée et ruée jusque parmi les rails, ne se fasse émietter sous le ventre des machines. Pêle-mêle on s'entasse dans les voitures, au milieu d'un hourvari effroyable de clameurs, de rires, de jurons, les femmes assises sur les genoux des hommes, tout le monde tapant des pieds, graillonnant des refrains, poussant des cris d'animaux. Même après que le sifflet du départ s'est fait entendre, l'air est encore déchiré par les hurlements qui s'échappent des portières et sont comme l'adieu aux gaietés et aux folies de ces hordes replongées dans la nuit.
Bibliographie :
   - Lemonnier (Camille), La Belgique, Hachette, 1888, pp. 520-523.

Vendu.

 

NADAUD (Alain) — Le Livre des malédictions. Roman. Paris, Bernard Grasset, 1995. In-8° (140 x 227 mm.) collé, 268 p., exemplaire avec sa bande d'annonce, envoi de l'auteur à Pierre Maury.


En quatrième de couverture :
   Paris, 1968. Sous les verrières du Jardin des Plantes. En se jetant à la poursuite d’un inconnu surpris à espionner le laboratoire de David Tracher, le « privé » ne se doutait pas de la tournure qu’allait prendre son enquête... S’il avait su que le paléographe et sa trop belle assistante Olga y avaient caché le manuscrit du Livre des malédictions, il aurait compris pourquoi l’endroit était aussi étroitement surveillé par les services secrets israéliens.
   Israël, 1967. En fouillant les éboulis du Sinaï, David Tracher a-t-il néanmoins retrouvé les fragments des premières tables de la Loi brisées par Moïse et justement écrites « du doigt de Dieu » ? Quel est le secret de l’alphabet divin ? Pourquoi le Mossad, les femmes au double visage, les trafiquants de manuscrits, les bédouins pourchassent-ils Tracher ? Risquerait-il sa vie ?
   Des rivages de la mer Morte aux volcans éteints de la chaîne du Hedjaz, des couloirs du Muséum d’histoire naturelle aux sanctuaires nabatéens, c’est à une course de vitesse que se livrent ces hommes d'habitude si tranquilles, archéologues et espions.
   Aventure métaphysique, polar érudit sous la menace du doigt de Dieu, méditation sur le pouvoir de l’écriture, le roman d’Alain Nadaud fourmille de surprises et de pièges. La Bible n’est-elle pas le plus fantastique des romans ?

 

8 euros (code de commande : 02768).

 

[OSTENDE - CARTE POSTALE]. Ostende - Digue Ouest. Bains. Ostende, Le Bon éditeur, [ca 1905-1910]. Carte postale panoramique double (278 x 91 mm.), portant le n° 30, vierge d'affranchissement et de mention manuscrite.
   L'éditeur Le Bon fut l'un des pionniers de la carte postale ostendaise ; « il a immortalisé à jamais l'Ostende sophistiquée et populaire de la période 1895-1920 » son travail est « une source inépuisable d'informations pour mieux comprendre la ville à son apogée. »
   Entre les années 1895-1900, ses cartes postales n'étaient pas numérotées ; de 1900 à 1910, il produisit environ 250 cartes numérotées et, entre 1900 et 1905 il imprima une quarantaine de cartes panoramiques.


Bibliographie :
   - Vilain (Omer), « Uitgevers van Oostendse prentkaarten », dans Ostendiana III, 1978, p. 106.

Vendu.

 

['PATAPHYSIQUE]. Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 15. Théorie de la prétention 2. Rilly-la-Montagne, Cymbalum Pataphysicum, 1990. In-8° (150 x 212 mm.) agrafé, 64 p., illustrations, exemplaire numéroté sur papier couché (n° 239), avec sa bande d'annonce et en très bon état.


Sommaire :
Théorie de la prétention (2)
      - Alexis, Czar.
      - Comnènes.
      - Napoléoniens.
      - Dirigeants, père et fils.
      - L'empereur des États-Unis.
      - Les Godons ; SF-US.
      - Les derniers des Naundorff.
      - Antoine de Ré.
      - Henry Rover.
      - Blancs d'Espagne.
      - La république du Saugeais.
      - Le royaume d'Yvetot.
      - Arsène Ier, empereur.
      - Un rendez-vous manqué.
      - Invention d'un état (2).
      - Gaullien.
      - Pour en finir avec les prétendants.
   Exploits et monitions.
      - Itinéraires posthumes.
      - En revue.
      - Belles Lettres.
      - La Grève générale.

 

15 euros (code de commande : 02785).

 

['PATAPHYSIQUE]. Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 36. L'année pataphysique (mois de clinamen 2). Vies des Saints du calendrier pataphysique suivies de Leçons de morale et de Résolutions à l'usage des Pataphysiciens par l'Intermission des Apothéoses assistée de la Sous-Commission des Jours & des Nuits, de la Sous-Commission des Monuments Anhistoriques et Historiques et de la Sous-Commission de Parémiographie. Sermiers, Cymbalum Pataphysicum, 1995. In-8° (150 x 210 mm.) agrafé, 56 p., illustrations de Henry Meyer, exemplaire en parfait état revêtu de trois infamants escargots.
   Ce volume appartient également à la collection « Expectateur », n° 21.


Table des matières :
   - Vies des saints du mois de clinamen (2).
      - Saint Hieronymus Bosch, démonarque.
      - Les vingt-sept Ètres issus des Livres Pairs.
      - Capture du Fourneau.
      - Saint Docteur Moreau, insulaire.
      - Fête des Polyèdres.
      - Locus Solus.
      - Saint Tupetu de Tupetu, organisateur de loteries.
      - Saint Escargot, sybarite.
      - Sainte Hure de chasteté, pénitente, Saint Turgescent, iconoclaste.
      - Cymbalum Mundi.
   - Pompes et œuvres.
      - Des auteurs pères (Intermission de l'Umwertung).
      - Patapèteries contrephysiques (Pascal Bouché).
      - Palindromes (Olivier Douyère).
      - Satrapes.
      - À la montre.
      - Errata, addenda.

 

Vendu.

 

PELSENEER (Jean) — L'évolution de la notion de phénomène physique des primitifs à Bohr et Louis de Broglie. Leçons sur l'histoire de la pensée scientifique professées à l'Université libre de Bruxelles. Bruxelles, Office International de Librairie - Office des Cours du Cercle des Sciences, [1947]. In-8° (135 x 210 mm.) broché, 176 p., exemplaire en bon état.


Introduction :
   C'est une esquisse d'une histoire des âges de l'intelligence que racontent nos quatre premiers chapitres. Le cinquième, plus long à soi seul que les quatre premiers, se propose un but très utilitaire : il prend prétexte de l'histoire de la science pour aider le lecteur à mieux situer les conséquences fondamentales des conceptions introduites dans la physique contemporaine, notamment en 1927 ; nous avons essayé, sans recourir au moindre appareil technique, de faciliter au public cultivé l'intelligence de ces conceptions.
   En rédigeant notre cours, nous avons eu l'ambition de combler une lacune. Alors que la littérature relative à l'histoire des sciences commence aujourd'hui à prendre quelque importance, il n'existe aucun ouvrage encore qui corresponde à une Histoire de la pensée scientifique telle que nous la concevons. Puissent nos Leçons, par les critiques et les améliorations qu'elles suggéreront — nous nous flattons de l'espérer —, être le point de départ de Précis et Traités beaucoup plus impor­tants, dignes de la place que l'histoire de la pensée scientifique mérite d'occuper dans l'histoire de la civilisation.
   On ne trouvera pas toujours les références des citations ; on voudra bien nous en excuser, en songeant que notre rédaction est basée sur de simples notes prises en vue de nos cours et que nous ne comptions pas utiliser dans une publication.
Table des matières :
   - Introduction.
   Chapitre I. Les origines de la notion de phénomène naturel.
   Chapitre II. Signification du polythéisme et du monothéisme au point de vue de l'évolution de la pensée scientifique.
   Chapitre III. Importance de l'idée d'analogie.
   Chapitre IV. Histoire de la notion de loi naturelle.
   Chapitre V. La dialectique de la science :
      § 1. Généralités.
      § 2. Exemples empruntés aux sciences biologiques.
      § 3. Quelques aspects.
      § 4. Les idées nouvelles sur l'objectivité.
   - Index des noms d'auteurs.

Vendu.

 

[PEYRAT (Napoléon)]. Cathares et camisards. L'œuvre de Napoléon Peyrat (1809-1881). Sous la direction de Patrick Cabanel et Philippe de Robert. Montpellier, Les Presses du Languedoc, 1998. In-8° (160 x 240 mm.) collé, 262 p., un peu défraîchi.


En quatrième de couverture :
   Né en Ariège, le pasteur Napoléon Peyrat occupe une place méconnue dans l'historiographie du catharisme et de la Réforme.
   Son premier ouvrage, Les Pasteurs du Désert (1842), marqua un tournant dans la légende des camisards et influença Michelet. Il s'est également consacré à l'étude du catharisme, publiant, entre 1870 et 1882, une Histoire des albigeois en cinq volumes. Son œuvre compte aussi d'autres livres historiques, une biographie de Béranger et de Lamennais ainsi que trois recueils poétiques.
   Ce livre tente de cerner ce personnage passionné, poète romantique parfois aux frontières de l'ésotérisme et historien farouchement républicain.
Table des matières :
   Préface : Une réhabilitation justifiée, par Philippe Joutard.
   Avant-propos : Vies, morts et résurrections de Napoléon Peyrat, par Philippe de Robert et Patrick Cabanel.
   Première partie : La formation d'un pasteur-historien.
      - L'autobiographie de Napoléon Peyrat : les « Mémoires inédits », par Roger Parmentier.
      - La première publication de Napoléon Peyrat, par André Encrevé.
      - L'étrange christianisme de Napoléon Peyrat, par Michel Jas.
      - Napoléon Peyrat, Sainte-Beuve et Lamennais, par Jérôme Grondeux.
      - Jules Michelet et Napoléon Peyrat, histoire d'une amitié, par Paul Viallaneix.
   Deuxième partie : Les épopées. Cathares et camisards.
      - L'historien Peyrat : généalogie des hérésies et syncrétisme national, par Patrick Cabanel.
      - L'épopée de la patrie romane, par Anne Cazenave.
      - Théologie cathare et théologie vaudoise dans l'œuvre de Peyrat, par Jean Duvernoy.
      - Les ultra-chrétiens : les intuitions théologiques de Napoléon Peyrat en matière de catharisme, par Anne Brenon.
      - Napoléon Peyrat, le trésor, et le « Nouveau Montségur », par Michel Roquebert.
      - Napoléon Peyrat, inventeur des camisards ?, par Philippe Joutard.
   Troisième partie : Thèmes et influences.
      - L'histoire au miroir de la Bible. Le langage biblique dans l'œuvre de Napoléon Peyrat, par Philippe de Robert.
      - Les femmes dans l'œuvre de Napoléon Peyrat, par Krystel Maurin.
      - Napoléon Peyrat et le félibrige, par Georges Passerat.
      - L'escôla de Montségur et Napoléon Peyrat, par Claude Delpla.
   Annexes :
      - Le pasteur de Saint-Germain-en-Laye face au siège de Paris par les Prussiens (1870-1871), par Agnès Parmentier.
      - Généalogie de Napoléon Peyrat, par Marie-Geneviève Dagain.
      - Bio-bibliographie de Napoléon Peyrat.
      - Brève bibliographie sur Napoléon Peyrat.
      - Présentation des auteurs.

20 euros (code de commande : 02791).

 

PIAGET (Jean) — La représentation du monde chez l'enfant. Paris, Presses Universitaires de France, 1976. In-8° (136 x 215 mm.) broché, 335 p., (collection « Bibliothèque de Philosophie Contemporaine »), numéro manuscrit à la couverture.


Présentation par l'éditeur :
   Issu de plusieurs années d'examen clinique et théorique, ce livre étudie la façon dont l'enfant distingue le monde extérieur d’un monde interne ou subjectif et la coupure qu’il établit entre le moi et la réalité subjective. « Quelles sont les représentations du monde que se donnent spontanément les enfants au cours de leur développement intellectuel ? Quels sont les plans de réalité sur laquelle se meut cette pensée ? Autrement dit, l'enfant a-t-il comme nous la croyance à un monde réel et distingue-t-il cette croyance des diverses fictions de son jeu ou de son imagination ? »
Table des matières :
   - Introduction : Les problèmes et les méthodes.
   Première section. Le réalisme enfantin.
      Chapitre I. La notion de pensée.
      Chapitre II. Le réalisme nominal.
      Chapitre III. Les rêves.
      Chapitre IV. Le réalisme et les origines de la participation.
   Deuxième section. L'animisme enfantin.
      Chapitre V. La conscience prêtée aux choses.
      Chapitre VI. Le concept de « vie ».
      Chapitre VII. Les origines de l'animisme enfantin. Nécessité morale et déterminisme physique.
   Troisième section. L'artificialisme enfantin et les stades ultérieurs de la causalité.
      Chapitre VIII. L'origine des astres.
      Chapitre IX. La météorologie et l'origine des eaux.
      Chapitre X. L'origine des arbres, des montagnes et de la terre.
      Chapitre XI. La signification et les origines de l’artificialisme enfantin.
   - Appendice.
   - Index des noms d'auteurs.

5 euros (code de commande : 02794).

 

[PRESSE SATIRIQUE - LE CRAPOUILLOT]. Le Crapouillot. Magazine non conformiste. Nouvelle série n° 108 - Mars-Avril 1992. Renseignements Généraux : service public ou police de l'ombre ? Les secrets des RG. Paris, Le Crapouillot, 1992. In-4° (221 x 297 mm.) collé, 90 p., nombreuses illustrations, exemplaire en bon état.


Avertissement :
   De tous les services de police, les Renseignements généraux ont toujours été celui qui a – à juste titre – le plus excité la curiosité des Français.
   « Police politique » par excellence, les fameux RG – cet instrument du pouvoir aussi complexe dans ses structures que mystérieux dans ses activités – ont déjà suscité des torrents de littératures diverses qui n'ont généralement pas contribué à les faire mieux connaître, ce que nous tentons de faire ici.
   Notre seul objectif est, au-delà de toute polémique et de toute recherche du sensationnel, de « mettre à plat » un organisme qui joue un rôle primordial dans la vie politique de notre pays.
   Signe des temps ? Le dernier numéro du Crapouillot consacré aux « grandes oreilles » du pouvoir l'a été en mai 1934, trois mois après les émeutes du 6 février, et alors que la France entrait dans l'une des périodes les plus troublées de son Histoire.
Sommaire :
   - Le grand bêtisier de la police politique.
   - Des Templiers au pasteur Doucé. De Philippe le Bel à Joxe. Sept siècles de police politique, par Ange Bastiani.
   - Les « michetonneuses ».
   - La nuit par le menu, par Serge Tavergnier.
   - Un État dans l'État ? La Préfecture de Police.
   - La Première Section des RG matrice des célèbres Brigades Spéciales (BS 1 et BS 2) sous l'Occupation, par Roland Gaucher.
   - À la recherche de l'information, par E. L.
   - Renseignements généraux / Parti communiste. Le couple des vieux amants, par René Duval.
   - Elles n'existent pas mais nous les avons rencontrées. Les écoutes, par Roland Gaucher.
   - RG contre terroristes. Action directe : la longue traque, par Éric Laffitte.
   - Voyage au pays des droits de l'Homme (socialiste). La Section Manipulation, par Olivier Fremont.
   - Section enquêtes « réservées ». Les missions très spéciales du GER, par Éric Laffitte.
   - Violences urbaines. RG contre Zoulous, par Éric Laffitte.

Vendu.

 

RÉMY (Colonel, pseudonyme de Gilbert Renault — Comment meurt un réseau (fin 1943). Monte-Carlo, Raoul Solar, 1947. In-8° (164 x 244 mm.) broché, 193 p., illustrations hors texte, cachet de bibliothèque à la page de titre.


Table des matières :
   - Avertissement au lecteur.
   Chapitre I. Vaines tentatives de Renée et d'Olaf pour faire évader Jacot de Fresnes. Arrestation d'Olaf et de Blanchette le 19 août 1943. Justification de Renée.
   Chapitre II. Où l'on reparle du Docteur André Chauvenet, perdu de vue dans ces « Mémoires » depuis le mois de janvier 1942. Son activité secrète, ses relations avec un groupe de patriotes de Bordeaux. Suicide héroïque du Professeur Jean Auriac, dont tous les camarades seront fusillés au Camp de Souges ou bien exécutés à Cologne. Arrestation du Docteur Chauvenet qui tient tête au sinistre Commissaire Poinsot. Chauvenet amène à la C. N. D. le groupe constitué à Angers par Maurice Tardat. Nouvelle arrestation de Chauvenet. Arrestation de ses amis de Thouars, dont Richetta, Raymond Chessé, l'abbé Chaurat et Maurice Geslin qui sont exécutés à Cologne. Arrestation de Maurice Tardat, de Berry, de Castel, de Czeszyk et d'autres camarades d'Angers. Pittoresque arrestation manquée d'Albert Faucheux.
   Chapitre III. La détention de René Bourdon, dit l'Architecte. Il est interrogé par Kramms. Encore Capri. Bourdon fait en cellule la connaissance de notre ami André Cholet, dit Lenfant. Il est déporté à Sachsenhausen.
   Chapitre IV. La détention de Paul Mollet, dit Bernard. Il retrouve à Fresnes notre ami Maurice Poge, dit Godin, de Saint-Brieuc. Celui-ci est déporté. Bernard part lui-même pour l'Allemagne quelques jours après Godin. Il fait, au Camp de Natzweiler, la connaissance du S.S. Hauptsturm Josef Kramer.
  Chapitre V. Comment s'est formé le groupe de la C. N. D. au Mans. Les Dekobras, Schupo, Poulet et Poussin. Leur chef Gaumont et son adjoint Lys. Brottier, Le Docteur et Mme Leuillieux. Grivel, d'Alençon. Chapelle, un juif héroïque. La lettre de Poulet. La tempête s'annonce à l'ouest.
   Chapitre VI. Naissance et développement de la Résistance aux P. T. T. Pruvost, Jourdan, Horvais, Debaumarché, Emma ; M. et Mme Drouin ; merveilleuse organisation mise clandestinement à notre disposition par les postiers ; où l'on fait la connaissance du Colonel Wackenheim.
   Chapitre VII. Histoire du cheminot Lucien Curaté.
   Chapitre VIII. Cavalier et le groupe de Bayonne. Renaissance du groupe de Bordeaux après la trahison de Capri. Tourville et Cavalier se mettent au travail. Contact avec Vautour et Aramis. Aurillac, Roger et Ferdinand Lespinasse. Apparition de Delignac. Arrestation de Vautour, d'Hirondelle, de M. et Mme Damiens, de M. Coquilleau, de Roger et Ferdinand Lespinasse et de beaucoup d'autres. La main de Capri. Arrestation de Lamartine, il échappe miraculeusement à la torture qui lui est promise. Arrestation de Lorec et de Soubiran. Départs en déportation.
   Chapitre IX. Un groupe de patriotes en Eure-et-Loir au moment de la défaite de juin 1940. Le « Père Tranquille » Michel Cloche et son ami Raymond Hélix. Émissions radio, les F. T. P. et les maquis. Intervention de William Marigault et d'un mystérieux parachutiste. Arrestations, effroyables tortures d'Hélix, dit Hélium. L'inspecteur principal de la Gestapo Roehm. Exécution de 31 patriotes au Mont-Valérien. Quelques réflexions désabusées.
   Chapitre X. La sonnette d'alarme chez notre camarade Verrière, dit Lecomte. Comment un officier français ne se laisse pas faire par les Fridolins.
   Chapitre XI. Ma mère, mes sœurs, mon frère Philippe à Compiègne. Les magnifiques figures de Mlle Talet et de Mme Tillion.
   Chapitre XII. Situation tragique de Pierre et Geneviève Tillier, dits Rocher et Véronique après l'échec de leur tentative de départ sur Lysander, près de Maintenon. Une opération de liaison maritime, qui reçoit le pseudonyme de « Denise », est organisée pour leur enlèvement, comme pour celui d'autres camarades également menacés par la Gestapo. Vu le nombre des passagers, c'est le langoustier « Papillon des Vagues », alias « Narval II », qui est choisi par Alex pour rencontrer, au large des Glénans, le chalutier anglais. Toutes nos opérations maritimes, sans exception, se sont toujours traduites par un succès depuis mon départ sur « Les Deux-Anges », en juin 1942. Or l'opération « Denise » ne cesse de se heurter aux pires difficultés : mer déchaînée, grave avarie au chalutier allié, qui entraînent un échange de télégrammes aigres-doux entre Alex et Londres. Après plusieurs tentatives infructueuses, qui se sont traduites pour les malheureux passagers par les affres de longues attentes sur une mer démontée, presque sans vivres, l'opération va être tentée à nouveau sous le nom de « Cunégonde » quand éclate la catastrophe qui anéantira le réseau. Hommage à Rocher et à sa femme Véronique.
   - Répertoire des noms et des pseudonymes.

6 euros (code de commande : 02786).

 

RENOY (Georges) — Bruxelles sous Léopold Ier. 25 ans de cartes porcelaine 1840-1865. Bruxelles, Crédit Communal, 1979. In-4° (210 x 295 mm.) broché, 192 p., nombreuses reproductions en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.


Table des matières :
   I. L'image en question.
   II. Coup d'œil sur Bruxelles version 1850.
   III. Marchands d'esprit.
   IV. Au bonheur des dames.
   V. Au bonheur des messieurs.
   VI. Homme sweet homme.
   VII. Petits et grands bazars.
   VIII. Bruxelles, auberge de l'Europe.
   IX. À plein verres.
   X. À chacun son métier.
   XI. Galeries Saint-Hubert.
   XII. Grande Harmonie.
   XIII. Le siècle marche.

14 euros (code de commande : 02758).

 

[REVUE DU NORD]. Revue du Nord. Tome LXII - N° 246 - Juillet-Septembre 1980. Lille, Université de Lille, 1980. In-8° (157 x 238 mm.) broché, [(222 pp. 541-762)] p., quelques illustrations.


Sommaire :
   - Articles.
      - Réceptions et inscriptions à la bourgeoisie de Lille aux XI Vème et XVème siècles, par Pierre Desportes, p. 541.
      - Les instructions des députés de Douai aux États Généraux des Pays-Bas en 1488, par Robert Wellens, p. 573
      - Mutations économiques et sociales de Dunkerque pendant la guerre d'Amérique, par Alain Cabantous, p. 579.
      - L'enquête Maggiolo, un malentendu ?, par Robert Dubois, p. 591.
      - Entreprise et association dans l'arrondissement de Lille 1830-1862, par Pierre Deyon et Jean-Pierre Hirsch, p. 603.
      - Esquisse d'une évolution sociale : Roubaix sous le Second Empire (1856-1873), par Jean-Claude Bonnier, p. 619.
      - Maxime Dumoulin, musicien français, poète du Nord, par Robert Guilloux, p. 637.
      - Bulletin d'Histoire de Belgique (1977-1978), p. 651.
   - Soutenances de thèses.
      - Doctorats d'État.
       - Roger Berger, Littérature et société arrageoises au Xlllème siècle. Les chansons et dits artésiens, présentation par l'auteur, compte rendu de la discussion par Bernard Delmaire, p. 711.
      - Bernard Ménager, La vie politique dans le département du Nord de 1851 à 1877, présentation par l'auteur, compte rendu de la discussion par Claude Deulin, p. 715.
      - Doctorats de 3ème cycle.
         - Denis Clauel, Finances et politique à Lille pendant la période bourguignonne (1380-1482), présentation par l'auteur, compte rendu de la discussion par Monique Somme, p. 723.
         - Réjane Rousseau, L'épiscopat de Monseigneur Delamaire à Cambrai. Orientation pastorale et action sociale (1906-1913), présentation par l'auteur, compte rendu de la discussion par Alain Cherrier, p. 728.
   - Comptes rendus.
     - Bulletin de la commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, X, fasc. 2, 1977, (R. Delmaire), p. 731.
      - Maurice Blazy, « La Compagnie des Mines de Bruay et la première guerre mondiale 1910-1925, Contribution à l'histoire du bassin houiller du Nord et du Pas-de-Calais », in Bulletin de la Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, t. X, n° 2, 1977 (1978), (M. Gillet), p. 731.
      - Delsalle P., Maille Ch., Derville A., Remy J.-C. et alii, En pays de Pévèle. Histoire d'un pays rural du nord de la France, (B. Delmaire), p. 733.
      - Galbert de Bruges, Le meurtre de Charles le Bon, sous la dir. de R.C. van Caenegem, (A. Derville), p. 734.
      - Alain de Lille, Gautier de Chêtillon, Jakemart Gielée et leur temps, textes réunis par H. Roussel et F. Suard, (B. Delmaire), p. 735.
      - Dailliez L., Les Templiers. Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg, (B. Delmaire), p. 737.
      - Van Herwaarden J., Opgelegde bedevaarten (les pèlerinages imposés), (B. Delmaire), p. 738.
      - Norman Cohn, Europe's inner Demons. An Enquiry inspired by the great Witch-Hunt (Les démons internes de l'Europe. Une enquête inspirée par la grande chasse aux sorciers), (R. Muchembled), p. 740.
      - André Culot et François Jacques, Visites archidiaconales de l'archidiaconé de Hainaut au diocèse de Liège (1698-1751), (G. Deregnaucourt), p. 741.
      - Francis-Louis Closon, Commissaire de la République du Général de Gaulle, Lille septembre 1944- mars 1946, (Y.-M. ilaire), p. 743.
      - Histoire économique et sociale XIXème-XXème siècles, notes bibliographiques. Ouvrages collectifs, livres de F.-P. Codaccioni, R. Girault, P. Pierrard, H. Van der Wee et K. Taverniers, dossiers du CRDP de Lille, (M. Gillet), p. 745.
      - L'Histoire régionale : une expérience réussie à l'Université de Lille III, (R. Muchembled), p. 751.
      - Colloque d'Amsterdam sur l'Enfermement (29-30 novembre 1979), (M. Deguy), p. 753.
   - Notes et Nouvelles, p. 755.
   - Résumés (français, anglais, néerlandais), p. 757.

8 euros (code de commande : 02770).

 

[ROBERTS-JONES (Philippe)]. Irréalisme et Art moderne. Les voies de l'imaginaire dans l'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Mélanges Philippe Roberts-Jones. Édité par Michel Draguet. Bruxelles, Université Libre de Bruxelles, [1991]. In-8° (167 x 235 mm.) broché sous couverture à rabats, 312 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état. 


Table des matières :
   
À propos de portraits, par Philippe Roberts-Jones.
   Graphies, par Philippe Roberts-Jones.
   Le rêveur fantastique. Portrait bibliographique de Philippe Roberts-Jones ou la poésie comme méthode de l'histoire de l'art, par Michel Draguet.
   Jaillir - Saisir : Philippe Jones et la médiation des arts plastiques, par Albert Mingelgrün.
   Science et créativité, par Ilya Prigogine.
   Le philosophe couché, par Jean Starobinski.
   Rhétorique de la sculpture, par Philippe Minguet.
   Nécessité de la musique, par Georges Thinès.
   Marcel Brion ou l'initiation différée, par Raymond Trousson.
   L'hermétisme chez Tiepolo, par Marcel Brion.
   Éros et Psyché : quelques variations néo-classiques, par Fierre Somville.
   Nodier, Piranèse et la « Monomanie réflective », par Roland Mortier.
   La Maison d'Art. Edmond Picard's asylum of beauty, par Jane Block.
   Le présent du passé dans la peinture et l'écrit de Paul Gauguin, par Paul Hadermann.
   Le crabe Pince-sans-rire et le poulpe. Le mythe ensorien, par Luc de Heusch.
   La passion du diable (Extraits), par Adolphe Nysenholc.
   Le paysage fin de siècle entre impressionnisme et symbolisme. Monet, Redon, Seurat, Khnopff, par Michel Draguet.
   L'avant-garde : réalisme, irréalisme?, par Jean Weisgerber.
   Paul Klee et le secret du texte, par Eugénie De Keyser.
   La musique et ses mystères selon le surréalisme bruxellois, par Robert Wangermée.
   Les figures de Paul Delvaux, par Jacques Sojcher.

12 euros (code de commande : 02766).

 

ROBUCHON (Joël) — Les Dimanches de Joël Robuchon. Avec la participation de Nicolas de Rabaudy. Photographies de Hervé Amiard. Stylisme de Laurence Mouton. Préface de Alain Genestar. [Vanves], Société Nouvelle des Éditions du Chêne, 1993 In-4° (237 x 295 mm.) sous reliure et jaquette illustrée d'éditeur, 183 p., nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état. 


Sur la jaquette :
   Ce beau livre de gourmandise, illustré des photos d'Hervé Amiard, rassemble les principes et les leçons de cuisine d'un des plus fameux cuisiniers du siècle, Joël Robuchon, Meilleur Ouvrier de France 1976, le titre dont il est le plus fier.
   Pendant deux ans, le maître queux a donné au Journal du Dimanche une chronique culinaire traitant d'un produit de la nature – de la coquille Saint-Jacques au lièvre, de l'huile d'olive au cèpe, du foie gras au chocolat – et d'une recette détaillée, escortée d'un choix de vin.
   Car si l'appétit vient en lisant, la vraie cuisine de saveur commence par le marché et la quête du beau produit – frais et de saison. L'art de préparer, de cuire, d'assaisonner vient après. Ainsi ces chroniques du bien manger ont suivi le cours des jours, des saisons et des cadeaux de la nature.
   Joël Robuchon est un homme de cœur. Il transmet ici ses méthodes, ses secrets, son admirable savoir-faire avec simplicité. Grâce à ce message de perfection, de rigueur avec soi-même, la grande cuisine paraît couler de source ; c'est en cela que Les Dimanches de Joël Robuchon s'adressent à tous les gourmets, du débutant au passionné des choses de la table. C'est la pratique de la cuisine d'art, axée sur la recherche du meilleur, mise à la portée de tous. Un ouvrage de beauté qui fera date.

8 euros (code de commande : 02762).

 

SANTEUL (Jean de, dit aussi Jean-Baptiste Santeul ou Santeuil) — Hymni Sacri et Novi. Autore Santolio Victorino. Paris, Thierry, 1689. [Parisiis, / Apud Dionysium Thierry, viâ Jacobea, / sub signo Urbis Litetiae. / M. DC. LXXXIX. / Cum privilegio Regis.] In-16 (90 x 134 mm.) plein veau d'époque, tranches dorées, dos à 4 nerfs orné, reliure frottée, mors du plat supérieur fendu, [1 (titre avec une vignette gravée)], [1 bl.], [14], pp. 1-224, 224-225, 225-248, [(index et privilège)], 249-374, [2 (errata)], 375-382 p., ex-libris de l'avocat montois Le Tellier recouvrant partiellement celui du littérateur et érudit montois Henri Delmotte.


   Jean-Baptiste Santeul (Paris, 1630 - Dijon, 1697) fut probablement le plus grand poète latin du XVIIe siècle. Il fut le chantre des exploits de Louis XIV en latin avant d'être chargé par l'archevêque de Paris de réformer les bréviaires en remplaçant les anciennes hymnes par de nouvelles écrites dans un style plus moderne et plus clair. Au XIXe siècle, on considérait déjà que les éditions des œuvres de Santeul étaient « devenues excessivement rares ». 
Bibliographie :
   - Perrault (Charles), Des hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, avec leurs portraits au naturel, 1700, t. II, pp. 15-16.


 

60 euros (code de commande : 02787).

 

[SIGNAC (Paul)]. P. Signac. Commissaires de l'exposition : Françoise Cachin et Marina Ferretti-Bocquillon. Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 2003. In-4° (220 x 240 mm.) broché, 287 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny, du 18 juin au 23 novembre 2003.


Table s des matières :
   - Un quart de siècle plus tard, par Léonard Gianadda.
   - Qui était Paul Signac ?, par Françoise Cachin.
   - Peintures, par Marina Ferretti-Bocquillon.
   - Dessins, par Marina Ferretti-Bocquillon.
   - Aquarelles, par Marina Ferretti-Bocquillon.
   - Chronologie, par Marina Ferretti-Bocquillon.
   - Principales expositions monographiques.
   - Bibliographie essentielle.

12 euros (code de commande : 02795).

 

[VAN GOGH (Vincent)]. DUEZ (Georges) — Vincent Van Gogh au Borinage. « À la recherche du soleil et de soi-même... » Mons, Maison du Tourisme de la Région de Mons, 2002. In-8° (210 x 200 mm.) agrafé, 83 p., illustrations en noir. 


Avant-propos :
   En répondant à la demande du Secrétaire provincial au Tourisme du Hainaut, notre ami Raoul Dufour, nous espérons accomplir œuvre utile par cette étude sur Vincent Van Gogh.
   Nombreux sont les auteurs qui, avec plus ou moins de bonheur, se sont penchés sur la vie du génial Hollandais. À tous, nous tenons à rendre hommage.
   La littérature abondante souligne l'importance de Vincent Van Gogh dans l'évolution de la peinture.
   Acteur privilégié de la transition entre une époque antérieure, riche et variée, il ouvre les portes à une évolution picturale nouvelle. En peu d'années, il modifie son art, l'adapte aux circonstances d’une vie dramatique qu’il nous révèle dans une correspondance riche et précise. Cette correspondance, au style imagé, nous conduit au plus profond de l'âme de l'artiste.
   Plutôt que défaire appel à des témoignages indirects, il nous est apparu plus utile de nous tourner vers l'œuvre littéraire de l'artiste lui-même, en citant les références des lettres tirées de la Correspondance complète de Vincent Van Gogh.
   Une modeste étude Vincent au Borinage a déjà fait l'objet de deux éditions. Soucieux de présenter une étude plus approfondie, conscient de l'importance du passage de Vincent Van Gogh au Borinage, nous nous pencherons plus largement sur cette étape de la vie du peintre. Nous accorderons une place plus importante aux lettres se rapportant à cette période. Comme le peintre le faisait lui-même, afin d'éviter, selon ses propres dires, la consonance rocailleuse du nom Van Gogh, très souvent, nous emploierons simplement le nom de « Vincent » au cours de cette étude.
   Les extraits des lettres portent la numérotation notée dans la Correspondance complète de Vincent Van Gogh aux Editions Gallimard/ Grasset.

Vendu.

 

[VENISE]. Les Chevaux de Saint-Marc. Venise. Paris, Réunion des Musées Nationaux - Olivetti, 1981. Grand in-8° (217 x 240 mm.) broché, XXIV, [60], 241 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en bon état.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition organisée aux Galeries nationales du Grand Palais, à Paris, du 10 avril au 10 août 1981.


Table des matières :
   - Unité et diversité de Venise, par Bruno Visentini.
   - Préfaces.
   - Catalogue des œuvres exposées.
   Les Chevaux de Saint-Marc.
      - Les Chevaux de Saint-Marc, trésor de civilisation à travers le temps, par Massimo Pallottino.
      - Le « Proto » de la Basilique, par Angelo Scattolin.
   Première partie : Les Chevaux de Saint-Marc dans l'histoire.
      - Le problème du style des Chevaux de Saint-Marc, par Licia Borrelli Vlad, Giulia Fogolari et Anna Guidi Toniato.
      - La statue équestre de Nerva de Misène, par Fausto Zevi.
      - Les Chevaux de Saint-Marc à Venise, par Guido Perocco.
      - Les Chevaux de Saint-Marc dans la peinture vénitienne, par Francesco Valcanoyer.
      - Les Chevaux de Saint-Marc entre néo-classicisme et romantisme, par Massimiliano Pavan.
      - Les Chevaux de Saint-Marc de la chute de la république à nos jours, par Anna Guidi Toniato.
      - La Basilique, les Chevaux et la Place, par Renato Padoan.
      - Sources et documentation sur les Chevaux de Saint-Marc, par Licia Borrelli Vlad et Anna Guidi Toniato.
   Deuxième partie : Description des Chevaux de Saint-Marc.
      - Analyse descriptive des Chevaux de Saint-Marc, par Anna Guidi Toniato.
      - Notes hippologiques, par Augusto Azzaroli.
      - La photogrammétrie et la représentation graphique du cheval A, par Licia Borrelli Vlad.
      - Techniques de fonte, par Massimo Leoni.
      - Techniques de fonte pour la réalisation des Chevaux de Saint-Marc, par Gianni Frigerio et Massimo Leoni.
      - Considérations sur les bronzes statuaires antiques, par Massimo Leoni.
      - Note sur la dorure, par Licia Borrelli Vlad.
   Troisième partie : Études scientifiques et techniques.
      - Étude métallographique des Chevaux de Saint-Marc, par Massimo Leoni.
      - Phénomènes de corrosion sur les Chevaux de Saint-Marc, par Lino Marchesini et Brando Badan.
      - Techniques d'intervention sur les Chevaux de Saint-Marc, par l'Institut Central de la Restauration.
   Appendice.
      - Relevé selon les méthodes de la « photogrammétrie de près » en vue d'une analyse descriptive de l'un des Chevaux de Saint-Marc, par Carmelo Sena.
      - Les alliages de cuivre : structures et phénomènes de corrosion, par Massimo Leoni.

Vendu.

 

WELLS (Herbert-George) — Les Pirates de la Mer et autres nouvelles. Traduit par Henry-D. Davray. Douzième édition. Paris, Mercure de France, 1925. In-8° (124 x 187 mm.) broché, 255 p., (« Collection d'Auteurs Étrangers »), justification du tirage marquée en rouge « H.-D. D. » (initiales du traducteur), cachet ex-libris et signature de Maurice-A. Arnould.


Table des nouvelles :
   - Les pirates de la mer.
   - L'homme qui pouvait accomplir des miracles.
   - L'œuf de cristal.
   - L'étoile.
   - Un étrange phénomène.
   - Dans l'abime.
   - Les Argonautes de l'air.
   - La chambre rouge.
   - L'homme volant.
   - Les triomphes d'un taxidermiste.
   - La tentation d'Harringay.
   - La pomme.

 

Vendu.

 

YATHAY (Pin) — L’utopie meurtrière. Un rescapé du génocide cambodgien témoigne. Paris, Laffont, 1979. In-8° (155 x 240 mm.) broché, 413 p., illustrations hors texte, (collection « Vécu »), exemplaire en très bon état.

En quatrième de couverture :
   On croit savoir. Les journaux, la télévision paraissent avoir tout dit et tout montré du Cambodge et du martyre de son peuple. Et tout à coup un témoin surgit. C’est Pin Yathay, un rescapé, un ingénieur qui comme des centaines de milliers de citadins fut, avec sa famille, contraint de quitter Phnom Penh le 18 avril 1975, lendemain de la victoire des Khmers rouges. De déportation en déportation, il connut les travaux forcés, la famine et les deuils. Il raconte ce qu’il a vécu au jour le jour, et nous découvrons que nous n'avions de la tragédie du peuple cambodgien qu'une vision abstraite malgré tous les reportages. C’est que, pendant plus de vingt-six mois, Pin Yathay a connu l'enfer. Il a assisté à l'abolition de la monnaie ; il a perdu son identité ; il a défriché les forêts insalubres ; il a vu mourir de faim et de maladie ses enfants, ses parents, ses frères et sœurs, ses cousins. Inséparables, ils étaient partis dix-huit de Phnom Penh. Seul survivant de ces dix-huit déportés, Pin Yathay arriva miraculeusement en Thaïlande au mois de juin 1977, après avoir marché pendant quatre semaines dans la jungle. Sa femme, sa compagne d'évasion, s'était égarée dans la forêt. Elle disparut à tout jamais.
   Aussi Pin Yathay n'écrit-il pas un pamphlet ou un essai politique, mais le récit de sa détresse et de son entêtement à vivre. Il le dédie à ses enfants, à sa femme, à ses parents et à ses amis exterminés par la froide résolution criminelle des Khmers rouges.
   La vérité humaine est là. Pin Yathay nous la rapporte telle qu’il l'a vécue. Désormais nous savons.

10 euros (code de commande : 02793).

 

 La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 28 octobre 2025

 

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