MISE À JOUR DU 14 OCTOBRE 2025
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
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[ALMANACH]. Almanach de Gotha pour l'année 1827. Soixante-quatrième année. Gotha, Perthes, 1827. [Gotha, / Chez Justus Perthes.] In-16 sous cartonnage illustré d'éditeur (couverture frottée et salie), tranches dorées, [1 (titre)], [1 bl.], VIII, [48 (calendrier)], 355, [3] p, frontispice et 8 gravures hors texte (dont 4 à double-page), ex-libris de l'avocat montois Le Tellier, bon exemplaire malgré les rousseurs habituelles.
Table des matières
:
- Avant-propos.
- Additions et changements, qui ont eu
lieu pendant l'impression de l'Almanach.
- Calendrier.
- Calendrier des Turcs.
I. Généalogie des souverains de
l'Europe et des membres vivans de leurs familles.
- Époques de succession
des Souverains de l'Europe actuellement régnans.
II. Généalogie des familles de
plusieurs Princes non-souverains.
III. Détails généalogiques
des familles de plusieurs Comtes.
- Nécrologe.
- Annuaire diplomatique : liste des Ministères
des puissances Européennes et des Agens diplomatiques.
- Précis historique des Relations
politiques et commerciales de l'Angleterre avec les Indes.
- Chronique des années 1825 et 1826.
- Tableaux statistiques :
I. de l'Europe.
II. de la Confédération
Germanique.
Détail des gravures :
1. Frontispice.
2. Nicolas. Empereur de Russie. Dessin
de Christian Daniel Rauch gravé par Johann Friedrich Bolt.
3. Charles X. Roi de France. Dessin de
Daniel Saint gravé par Johann Friedrich Bolt.
4. Charles XIV. Jean. Roi de Suède
et de Norvège. [Jean-Baptiste Bernadotte.] Dessin de François
Gérard gravé par Johann Friedrich Bolt.
5. Louis. Roi de Bavière. Dessin
de Laurens.
6. Mosquée de Sidi Bashir à
Ahmedabad, en Inde. Dessin de Johann Georg Martini.
7. Porte des Diamants à Dabhoi,
en Inde. Dessin de Johann Georg Martini.
8. Vue de Bombay, en Inde. Dessin de Johann
Georg Martini.
9. Scène de chasse de l'antilope
au guépard en Inde. Dessin de Johann Georg Martini.
Vendu.
[BINCHE].
Une relation allemande méconnue (1550) des fêtes
données par Marie de Hongrie, à Binche et à
Mariemont, en août 1549. Traduction
par Léon Marquet. Introduction et notes par Samuel
Glotz. Mons, Société des Bibliophiles Belges
Séant à Mons, 1991. In-8° (161 x 240 mm.)
broché, 154 p., 36 planches hors texte., exemplaire en
très bon état.
Exemplaire revêtu
de la couverture des Cahiers binchois. Revue de la Société
d'Archéologie et des Amis du Musée de Binche (tome 10).
Introduction :
Les
festivités organisées en août 1549, dans la
ville de Binche et sur les terres de Mariemont, en l'honneur de
Charles Quint et de son fils, par Marie de Hongrie, gouvernante
des Pays-Bas et dame douairière de la ville et du domaine
de Binche, accompagnée de sa sœur Éléonore,
veuve de François Ier, sont un événement
historique bien connu de nos lecteurs bibliophiles. Ch. Ruelens,
en effet, sous les auspices de la Société des Bibliophiles
belges séant à Mons a, dès 1878, réédité,
traduit et annoté une relation italienne anonyme de ces
fêtes, datée du 31 août 1549. Cette édition
commentée, devenue difficile à acquérir,
garde son intérêt. Il en est d'ailleurs de même
de l'ouvrage fondamental de Calvete de Estrella, El felicissimo
viaie d'el... Principe Don Phelippe..., paru à Anvers.
J. Petit l'a traduit. Cette traduction a été imprimée
en 5 volumes (1873, 1876, 1876, 1883, 1884), grâce à
la Société des Bibliophiles de Belgique.
Après quelques publications originales
de valeur, les triomphes ont, durant quelques décennies,
sombré dans la pénombre et l'oubli. Des historiens
éminents mais imprudents car ils sortaient de leur compétence,
se sont laissé prendre au piège de facétieuses
fabulations. Les plumes des Incas ont surgi d'entre les pavés.
De ce qui avait été conçu, dans la réalité,
à des fins politiques, pour exalter la gloire et la magnificence
impériales, on a fait, par la magie de la fantaisie créatrice,
une sorte de cavalcade historique commémorant la découverte
du Nouveau Monde ou les conquêtes de Pizarre. Tout cela
aboutissait à la genèse d'une explication légendaire,
puis mythique, de la signification originelle du carnaval de Binche
et de ses Gilles emplumés. Ces derniers devenaient ainsi
des Ersatz ou des pastiches d'Amérindiens.
Cet intermède naïf et plaisant se
prolonge encore dans certains esprits. Pourtant, depuis lors,
nous avons bénéficié de connaissances nouvelles.
Nos fêtes, le somptueux palais de Binche et ses œuvres
d'art, la résidence rustique de Mariemont implantée
dans un cadre enchanteur, agreste et boisé, ont été
l'objet de travaux enrichissants. On a sorti de l'ombre, des relations
inédites. Des chercheurs se sont penchés sur tel
aspect, telle péripétie, en ont sondé la
symbolique. D'autres ont présenté des synthèses
solides, des monographies érudites fondées sur le
dépouillement des archives. Parmi ces chercheurs, on nous
permettra de citer M.-T. Dovillée, P. Dumon, et surtout
R. Wellens dont les multiples études font autorité.
Aujourd'hui, il n'est plus guère admissible
de laisser l'imagination battre la campagne et de soutenir que,
faute de sources sûres d'information, on ne peut connaître
nos festivités de 1549. En effet, nous disposons de huit
descriptions contemporaines, rédigées de 1549 à
1552, émanant de témoins oculaires. À cela
s'ajoutent des témoignages postérieurs et indirects,
donc moins fiables. Ils soulignent toutefois la résonance
internationale immédiate de nos fêtes et leur écho,
dans les milieux sociaux élitaires, qui se prolongera durant
un demi-siècle. Le célèbre « Mas
brava que las fiestas de Bains » répercuté
par l'écrivain français Brantôme témoigne
du prolongement de cette renommée. Les sources iconographiques
restent pauvres. Elles se limitent aux deux dessins aquarelles
acquis, il y a quelques décennies, par la Bibliothèque
Royale de Belgique. Ils ont été analysés,
en 1985, par P. Dumon. Ces dessins anonymes, d'une grande fiabilité,
correspondent, pour l'essentiel, aux descriptions des relations,
aux détails relevés dans les archives ; ils
ont été, en premier lieu, commentés par deux
études parues en 1940, à Londres. Les comptes du
domaine de Binche et leurs acquits n'ont pas encore été
exploités entièrement comme il le serait souhaitable.
La sagacité érudite de R. Wellens lui a permis de
publier un compte des dépenses militaires effectuées
à l'occasion des fêtes. À Vienne, aux Archives
de l'État, Œsterreichiches Staatsarchiv, nous
avons retrouvé l'original, sans doute, de la lettre (9
pages) présentée à l'empereur par les chevaliers
errants de Belgique. Cette requête, cartel et annonce, prépare
les jeux dramatisés des 25 et 26 août. Au cours de
péripéties chevaleresques, le prince Philippe surmontera
les obstacles, vaincra ses ennemis. Le jeu se terminera par la
conquête de l'épée enchantée, ce qui
constitue une sorte de sacre profane et mystique, ludique et sérieux.
Ces deux journées confèrent aux triomphes de Binche,
leur sens profond, leur finalité politique. Elles illustrent
la volonté de Charles Quint de voir l'infant lui succéder.
Ce vœu politique explique l'ordre impérial à
l'infant Philippe de quitter l'Espagne pour entreprendre vers
les Pays d'embas un long et périlleux voyage, par mer et
par terre, dans la saison hivernale. Après la traversée
du golfe du Lion, il aborde en Italie, franchit les Alpes, arrive
au Tyrol, puis en Bavière et, par le Luxembourg, dans nos
Pays de par deçà. Cette volonté politique
explique le séjour princier dans nos provinces comme elle
justifie les ordres donnés à la reine Marie de préparer
les réceptions adéquates. Elle permet de comprendre
le choix de la ville et du domaine de Binche pour en faire à
la fois une étape importante (du 22 au 31 août) et
un épisode politique dont la valeur symbolique apparaît
dans les deux journées centrales des dimanche et lundi.
Le dénouement, certes préparé, porte à
l'apogée le prince Philippe, « le plus vaillant
des chevaliers de ce temps, le plus digne de succéder au
plus puissant des souverains contemporains ». Cette
victoire symbolique consacre, comme dans les romans arthuriens,
le futur héritier. Elle a comme témoins, les plus
illustres représentants de la noblesse des Pays-Bas et
de l'Empire.
Parmi ces huit relations contemporaines, deux
(30 août 1549 et 1549) sont rédigées en français ;
deux (31 août et 5 septembre 1549), en italien ; trois
(18 novembre 1549, 1551, 1552), en espagnol ; une (1550),
en allemand. Le nombre de ces témoignages ainsi que la
diversité de leurs langues attestent du renom de nos fêtes
dans une partie de l'Europe. La dernière relation citée
n'avait jamais été rééditée,
ni traduite, ni annotée. Cet opuscule de 1550 a été
imprimé chez Christian Egenolff, à Francfort-sur-le-Main.
Il reste anonyme. Le livre compte 16 feuillets in-folio, formant
4 cahiers de 4 folios. Le verso de la page de titre et la dernière
page sont vierges. Au total, 30 pages imprimées. Aucune
pagination. Les trois premiers feuillets au recto de chaque cahier,
portent une signature alphabétique avec un indice chiffré ;
cette indication permet d'éviter, lors de la reliure, l'inversion
des cahiers. Les caractères sont, évidemment, gothiques.
L'opuscule est illustré de 15 gravures sur bois. Dans notre
étude, nous simplifierons le titre en citant ce livre comme
étant le Thournier. Nous avons utilisé pour
la publication l'exemplaire conservé à Londres,
British Library, cote 608 K. 15, que nous avions consulté
sur place dans l'immédiat après-guerre et que, à
l'époque, les services de la Bibliothèque nous avaient
permis de faire photographier. L'ouvrage n'existe pas en Belgique ;
la Bibliothèque Royale dispose toutefois d'un microfilm,
cote L. P. Mic. 180, de l'exemplaire conservé à
la Herzog August Bibliothek de Wolfenbüttel, Wiesbaden, sous
la cote 11 Bell. 2°.
Les 15 gravures constituent des illustrations
de grande qualité artistique. Malheureusement pour nous,
elles s'avèrent non fiables. Ces réutilisations,
on les trouve, pour la première fois, dans le Theuerdank,
imprimé en 1517, à Nuremberg. Cette œuvre inspirée
par l'empereur Maximilien Ier est une épopée allemande
en vers. Maximilien y décrit son voyage, plein de périls
et d'aventures, pour rejoindre sa future épouse, Marie
de Bourgogne. L'ouvrage possède 118 gravures sur bois.
Celles-ci sont dues à plusieurs artistes : 77 sont
de Léonard Beck ; 20, de Hans Schäufelein ;
13, de Hans Burgkmair ; les 8 autres, d'artistes inconnus.
L'Anversois Jost de Negker grava les bois. On réutilisa
ceux-ci après la mort, en 1519, de l'empereur et après
le tirage, en 1517, de l'œuvre littéraire en nombre
très limité d'exemplaires.
L'auteur anonyme du Thournier, de 1550,
ne s'intéresse pas à l'architecture, au décor,
aux œuvres d'art du palais de Binche et de la « thour
» de Mariemont. Ce qui le sollicite, c'est la partie chevaleresque,
militaire ou guerrière des festivités, les prouesses
des uns et des autres ainsi que leurs noms. En conclusion, à
la p. 30, il dit son admiration pour la magnificence déployée
et le plaisir éprouvé devant la belle ordonnance
et la variété du spectacle.
Dans le voyage à travers nos dix-sept
provinces qu'effectuent l'empereur et son héritier, la
réception à Binche revêt un aspect particulier.
À proprement parler, il ne s'agit pas d'une « Joyeuse
entrée » au cours de laquelle s'échangeaient
les serments, ceux de la noblesse, du clergé, des états,
et ceux du prince, en tant que futur héritier. Pour désigner
cette réception dont le faste contraste avec la médiocrité
relative de la ville, et dont les finalités politiques
sont évidentes, les scribes des comptes et les auteurs
des relations con­temporaines emploient parfois le mot triomphes.
À la Renaissance, le substantif, hérité de
Rome par l'inter­médiaire des humanistes italiens,
connaît une vie nou­velle. Il désigne des fêtes,
des spectacles pompeux en l'honneur d'un souverain. Le mot inclut
une sorte de glorification de la personne honorée. Dans
les fêtes de Binche, tout gravite autour de l'exaltation
de l'empereur, de sa puissance militaire ou politique. La réception
binchoise constitue une sorte de point d'orgue qui combine le
repos nécessaire après de rudes chevauchées
et cette finalité politique souhaitée par l'empereur.
Le cortège impérial et princier arrive le 22 août,
chez nous. Il vient de Beaumont et, par l'imposante porte Saint-Paul,
il franchit l'enceinte fortifiée, à la lumière
des torches tenues par les bourgeois. À l'entrée
du palais, l'empereur et l'infant sont attendus par Marie de Hongrie
et Éléonore d'Autriche. Le 23 marque une pause que
les fatigues de la route ont rendue indispensable. Le samedi 24,
dans la cour du palais, se déroule un combat pédestre ;
six champions de nos régions lancent un défi à
tous les chevaliers qui peu­vent combattre avec l'une ou l'autre
arme. Les 25 et 26 sont les deux journées les plus significatives ;
elles se terminent par l'apogée du prince qui réussit
à arracher l'épée enchantée du rocher
où elle était plantée. Le jeu dramatisé
de ces deux jours est inspiré par la littérature
romanesque en vogue, celle des romans de chevalerie ou des Amadis.
Nouvelle pause les 27 et 28. Dans la soirée du mercredi
28, se place un ballet masqué. Il prend pour thème,
l'attaque et la défense de quatre dames. Celles-ci sont
enlevées par une troupe d'hommes sauvages. Ce rapt simulé
incite à la vengeance. On attaquera, le jeudi 29, le château
postiche des ravisseurs installé près du château
de Mariemont. Occasion d'une manœuvre guerrière et
d'une collation servie en plein air par les dames et damoiselles
de la Cour, travesties en divinités des eaux, des monts,
des bois. Le château des ravisseurs est pris d'assaut, après
moult tentatives et escarmouches tandis que tonnent les canons.
On rentre dans la ville où, comme chaque soir, le banquet,
suivi de bal, se donne dans la grande salle d'apparat « aux
médaillons » des appartements impériaux.
Le vendredi 30, sur la place du Marché, un tournoi équestre
confronte 12 quadrilles de 5 chevaliers. Des averses orageuses
gâtent un peu la fête. Après le retour au palais,
et le banquet terminé, on prie les assistants de se déplacer
jusqu'à la chambre enchantée. Une ingénieuse
machinerie, par trois fois, fait descendre d'un caisson dissimulé,
des sucreries, des fruits confits. Les toiles peintes qui revêtent
les voûtes de cette petite salle, ancienne chapelle du château
féodal, évoquent les merveilles du ciel, les astres,
les planètes, les étoiles. D'ingénieux artifices,
tour à tour, obscurcissent le ciel ou le rassérènent.
« Ainsi finirent les fêtes de Bins, dignes d'éternelle
mémoire ».
Après l'analyse de ces festivités,
prévaut une impression tenace, celle de fêtes qui
restent médiévales, malgré l'époque
où elles se sont célébrées. La Renaissance
n'y est guère visible, si on excepte la mode vestimentaire,
le décor, la musique des ballets peut-être. L'esprit
du Moyen Âge subsiste. Il vivifie ces journées. Les
joutes et tournois se succèdent. Ils s'entremêlent
de manœuvres guerrières et de ballets masqués.
Le thème central de ces journées s'inspire d'une
littérature romanesque et chevaleresque bien médiévale,
comme maints personnages et maintes péripéties,
ou encore comme leur esprit courtois et la symbolique arthurienne
de l'épisode capital.
Vendu.
BOURGET (Paul) — Sensations d'Italie. Toscane, Ombrie, Grande-Grèce. Paris, Armand Colin, 1992. In-8° (165 x 240 mm.) broché sous couverture à rabats, 267 p., (collection « L'Ancien et le Nouveau »), ouvrage épuisé au catalogue de l'éditeur.
En quatrième
de couverture :
Paul Bourget (1852-1935), disciple de Taine
et de Sainte-Beuve, fut un amateur de littérature sensible
et brillant. Selon sa propre expression, il se dégagea
de la « critique documentaire », s'avançant
de la sorte, à petits pas, vers l'univers raffiné
d'un Proust. Mais il crut bon, au milieu de sa vie, de se faire
romancier. Après avoir été l'un des détracteurs
du naturalisme, un anti-Zola, ou plutôt un Zola des cœurs,
il vira à la fausse nouveauté du psychosociologisme
édifiant. Paul Bourget avait en effet une belle âme.
Il la montra par trop en des romans menés à chef :
l'étude des mœurs, la religion, la morale finiront
par encrasser sa particulière recherche du Beau. Sensations
d'Italie peut être considéré comme l'exemple
remarquable d'un dilettantisme appliqué, qui convoite la
profondeur, satured with a sense of the past, selon des
termes empruntés ici à Henry James. On lui doit,
outre une Physiologie de l'amour moderne (1890) et des
Études et Portraits (1906), une œuvre romanesque
prolixe qui fut de passage, autrement dit qui ne traversa pas
le temps.
12 euros (code de commande : 02784).
CAUDRON (Arthur) — Le Borain dans la tourmente. Flénu, Serf-Vivre, 1990. A4 (210 x 297 mm.) agrafé, [58] p., (collection « Les Cahiers de Flénu », n° 1 - Décembre 1990), impression anapistographique.
Extrait à propos
des Borains :
Lorsqu'il
rouscaille mieux vaut ne pas le contredire, Tartarin lui-même
n'en viendrait pas à bout.
Hypersensible, le Borain exulte avec force geste
et faconde au plus petit service reçu ; par contre
la moindre allusion déplaisante le fait sortir de ses gonds.
Alors il épanche son ressentiment en
lançant à la cantonade des imprécations à
faire bondir le plus indulgent des sacristains.
Pour s'en convaincre il suffit d'écouter
à l'estaminet du coron les commentaires acerbes clôturant
un crossage de ducasse, un concours de jeu de quilles ou une partie
de piquet, de couillon, de manille.
Que de fois maints auteurs dialectaux se sont
gaussés des écarts verbaux de leurs congénères :
« Rastié-më, i va couri du sang ! »
Et pourtant.
Les borains, ni pire ni meilleurs que leurs
voisins, ont souvent été victimes de leur impulsion
atavique au cours des longues luttes sociales qui finirent par
ébranler un patronat omnipotent.
N'en déplaise aux fougueux Liégeois
et aux remuants Carolorégiens, les besogneux du Couchant
de Mons ont fréquemment servi de cobayes dans les combats
revendicatifs.
Toujours â l'avant-garde, pour la moindre
peccadille, ils déclenchaient une grève sauvage
malgré les objurgations de leurs dirigeants syndicaux,
L'épicentre des conflits sociaux se localisait
la plupart du temps dans la « forteresse ouvrière »
de Flénu, bourgade des « dix-huit terrils »,
et s'irradiait ensuite dans les communes environnantes.
Au début les grèves éclataient
sans motif précis ; les ouvriers pleins de rancœur
contre leur condition servile avaient sporadiquement des sursauts
de velléité et après quelques jours de rage
impuissante, reprenaient le chemin de la galère la tête
basse et la gale aux dents,
Quelle misère.
Il y a bien longtemps, à part les bourgs
de Mons et de Saint-Ghislain, le Borinage était essentiellement
agricole où le peuple végétait sous la coupe
des hoberaux.
Ce n'est que peu à peu avec l'extension
des carbenières et la création des fabriques que
naquit une nouvelle classe de travailleurs, les salariés.
Pour vous faire une idée sachez que vers
1580 un ouvrier charbonnier gagnait dix sous pour douze à
quatorze heures de travail, alors que le pain coûtait environ
quatre sous.
Mais plus grave encore, l'embauche était
aléatoire.
Outre les chômages saisonniers dus â
la mévente ou aux intempéries, les invasions, étrangères
venaient ruiner et endeuiller les familles. D'après une
chronique datant de Philippe II « il faudrait
des larmes de sang pour descrire les funestes tragédies
et crimes qu'ils (les Espagnols) ont commis. »
Bref, la situation était lamentable.
Vendu.
CHASSÉ (Charles) — Dans les coulisses de la gloire : d'Ubu-Roi au Douanier Rousseau. Avec 10 illustrations et la reproduction en hors-texte de deux dessins inédits. Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Critique, 1947. In-8° (121 x 187 mm.), 182 p., illustrations, exemplaire numéroté sur Alfa Mousse des Papeteries Navarre (n° 426), non coupé et en parfait état.
Avant-propos :
En
1921, j'ai publié une plaquette qui souleva alors de vives
polémiques et qui portait ce double titre : Sous
le Masque d'Alfred Jarry (?). Les Sources d'Ubu-Roi. Comme
ce petit livre est maintenant introuvable, plusieurs ont pensé
qu'il y aurait intérêt à le rééditer
sans rien changer à son texte mais en y ajoutant quelques
documents sur les débats qui s'engageaient dans la presse
au sujet de sa publi­cation. En 1923, la querelle allait encore
se rallumer à la suite d'articles de revue où je
m'efforçais de montrer que le succès d'Ubu-Roi
et celui du Douanier Rousseau étaient plus étroitement
liés qu'on n'avait jusqu'alors imaginé. On trouvera
ces articles rassemblés à la suite de l'étude
sur les Sources d'Ubu-Roi dont ils sont la continuation
logique. Tels qu'ils étaient, je les redonne eux aussi
sans y rien changer, quoique plusieurs des confrères contre
qui je bataillais amicalement ont maintenant disparu. Mais je
crois que ce serait enlever de la vie à ces pages que de
vouloir effacer l'atmosphère de combat dans laquelle elles
ont été composées.
[CHINE]. L'art folklorique en Chine. Introduction par Jack Chen. Pékin, Éditions en Langues Étrangères, 1955. In-8° (172 x 252 mm.) sous reliure et jaquette illustrée d'éditeur, 69 p., illustrations dans le texte et 24 planches hors texte en noir et en couleurs, exemplaire bien complet du feuillet volant d'errata.
Table des matières
:
- L'Art
folklorique en Chine (Introduction).
- Le Rythme du Tambourin.
- Les Artistes du Pont du Ciel.
- Ombres chinoises.
- Le « Livre Œuf ».
- Le Peuple danse.
- Ménestrels aveugles d'aujourd'hui.
- Imagerie du Nouvel An.
- Les Trésors cachés de l'Art
folklorique.
- Le Théâtre chinois régional.
- « Le Petit mari ».
- L'Opéra de Chaohsing.
- Images découpées.
- Les Chanteurs de Romance du Kouangsi.
- Pourquoi « La Fille aux cheveux
blancs » est-elle si populaire ?
- Le Retour des Marionnettes de Pékin.
- Les Cercles populaires de Pékin.
- « La Porte N° 6 ».
- Soirée d'amateurs à Liouliho.
20 euros (code de commande : 02781).
DAISNE
(Johan, pseudonyme de Herman Thiery) — Les dentelles de
Montmirail. Un roman de la Semaine Sainte. Bruxelles, Éditions Wellprint, 1966. In-8°
(119 x 177 mm.) broché, 251 p., (collection « Zenith »,
n° 8), exemplaire non coupé et à l'état
de neuf.
L'écrivain
gantois Johan Daisne (1912-1978) est, notamment, connu pour être
l'auteur de L'Homme au crâne rasé et de Un
soir, un train, deux romans adaptés au cinéma
par André Delvaux.
En quatrième de
couverture :
Lire une œuvre de Johan Daisne, c'est à
chaque fois se laisser emporter dans un beau voyage mi-rêvé,
mi-réel, où souvenirs, espoirs et instants présents
se mêlent intimement. Au point que, le livre achevé,
le lecteur se retrouve – comme au temps des belles histoires
de son enfance – envoûté ; captif
de ce « réalisme magique » propre
à Daisne et cité bien souvent à son propos.
Rien de mièvre pourtant dans ses romans :
le réalisme est là, en un style net, précis,
imagé. L'humour aussi, dans bien des pages picaresques
des Dentelles de Montmirail. Ce qui n'empêche pas
le mystère : ce pèlerinage secret et mystique
entrepris sur les chemins de Provence par un vieux misanthrope,
où mène-t-il et pourquoi ? Seules les dernières
pages nous l'apprennent.
Tout Daisne tient dans ces Dentelles de Montmirail :
le Daisne violent, avec sa passion tantôt contenue tantôt
explosive, sa force et les raffinements de son style, la hauteur
des sentiments et le bouillonnement intérieur... L'auteur
de L'Homme au crâne rasé, qui vient d'être
reconnu par la presse française unanime, comme l'un des
écrivains les plus marquants de notre époque, donne
ici une de ses œuvres majeures.
Partant d'une histoire d'amour émouvante
et sensible, il s'élance à la découverte
du cœur humain, utilisant toutes les ressources d'une langue
variée, d'une technique littéraire vivante comme
un film !
13 euros (code de commande : 02776).
DEHAISNES (Chrétien-César-Auguste)
— Les Annales de Saint-Bertin et de Saint Vaast. Suivies de Fragments d'une chronique inédite.
Publiées avec des annotations et les variantes des manuscrits
pour la Société de l'Histoire de France, par l'abbé
C. Dehaisnes, Archiviste du Nord.
Paris, Renouard, 1871. [A
Paris / Chez Mme Ve Jules Renouard / Libraire de la Société
de l'Histoire de France / Rue de Tournon, N° 6 / M DCCC
LXXI.] In-8° (155 x 238 mm.)
broché, [3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1
bl.], [1 (extrait du réglement)], [1 bl.], XVIII, 472 p.,
table, rousseurs.
Texte latin
seul avec les notes historiques et philologiques en français.
Extrait de la préface
:
L'utilité
d'une nouvelle édition des Annales de Saint-Bertin et des
Annales de Saint-Vaast peut se démontrer facilement. Ces
Annales présentent le récit contemporain le plus
exact et le moins incomplet, pour la période importante
et peu connue qui s'étend de 830 à 899. Duchesne
dit que les Annales de Saint-Bertin sont excellentes ; Muratori
les publie parce qu'il les trouve préférables à
tout autre récit ; les auteurs de l'Histoire littéraire
de la France rappellent que de toutes les Annales que le VIIIe
et le IXe siècle virent éclore, il n'en est point
au-dessus du mérite des Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast ;
pour M. Guizot, les Annales de Saint-Bertin offrent la Chronique
la plus détaillée et la plus exacte qui nous reste
sur le IXe siècle ; l'abbé Le Beuf, dom Bouquet
et Pertz, par le soin avec lequel ils ont publié les Annales
de Saint-Bertin et de Saint-Vaast, ont montré l'importance
qu'elles ont à leurs yeux. Cette importance exige qu'elles
soient éditées avec soin. Il n'en avait pas été
ainsi jusqu'aujourd'hui.
Vendu.
EISENBERG (Josy) et ABECASSIS (Armand) — À Bible ouverte. Paris, Albin Michel, 1978. In-8° (131 x 200 mm.) broché, 254 p., (collection « Présences du Judaïsme »), couverture un peu défraîchie.
En quatrième
de couverture :
La
Bible : recueil de légendes ? Anthologie du sacré ?
Saga picaresque de l'ancien Israël ? Fantasme collectif ?
Mémoires de Dieu ?
Le monument littéraire sur lequel s'est
fondée la civilisation occidentale a connu la singulière
destinée d'être le livre le plus lu du monde et cependant
le moins bien compris.
Un peuple, au destin non moins singulier, s'est
attaché depuis vingt-cinq siècles à scruter
chaque mot du livre qui constitue à la fois son acte de
naissance, son code éthique et la clé de sa survie :
le peuple juif. C'est que chaque verset, disent les rabbins, appelle
soixante-dix lectures, tout comme il est soixante-dix ethnies
dans le monde...
Cet énorme florilège de variations
sur le thème biblique était généralement
le domaine réservé de quelques initiés. Ouvrir
ce qui était clos et le mettre à la disposition
du plus grand nombre, telle est l'entreprise ambitieuse qu'ont
tentée, à la télévision, Josy Eisenberg
et Armand Abecassis. Depuis 1975, sous forme de dialogues hebdomadaires,
ils proposent sur TF1 une synthèse de l'exégèse
rabbinique en la confrontant aux diverses sciences humaines qui
interpellent aujourd'hui les écritures : philosophie,
sociologie, anthropologie, psychanalyse. Ce sont ces entretiens,
où la discussion talmudique se conjugue avec la maïeutique
socratique, que nous retrouvons dans ce livre.
Ce premier tome est entièrement consacré
au premier chapitre de la Genèse : le récit
de la Création. Apparemment, c'est un discours sur la nature
des choses ; en fait, c'est un discours sur l'homme. Et,
comme disaient les rabbins du Talmud : « Si tu
veux savoir où tu vas, sache d'où tu viens... »
Vendu.
[FRANC-MAÇONNERIE
- BRUXELLES]. Tracé de la tenue extraordinaire de la
R.·.
5.·. de l'Espérance à l'O.·.
de Bruxelles, du 14.me jour du 1.er Mois de l'an 5817. Bruxelles,
Poublon, 1817. [O.·.
de Bruxelles, / des Presses du F.·. Poublon, Grand'Place.
/ 5817.] In-8° (131 x 207 mm.)
broché, 16 p., une gravure d'Antoine Cardon,
couverture salie.
Cette très
rare plaquette fut publiée à l'occasion de la réception
dans la Franc-Maçonnerie de Guillaume-Frédéric
d'Orange-Nassau (1792-1849), qui, en 1840, succéda à
son père Guillaume Ier au trône des Pays-Bas.
Extrait du discours du
vénérable Rémi Honorez :
Mes
FF.·.,
Je vous ai convoqués extraordinairement
et en grande hâte pour vous annoncer l'événement
le plus heureux, qui bien qu'attendu et espéré,
ne doit pas vous causer moins de reconnaissance que de joie ;
depuis quelques heures seulement, je sais que S. A. R. le Prince
héréditaire d'Orange est déterminé
à se faire initier, et qu'il a choisi la R.·. 5.·.
de l'Esp.·. ; il doit être reçu ce soir même.
À propos du graveur :
Antoine Alexandre Joseph Cardon dit Cardon le
Vieux (Bruxelles, 1739-1822) fut l'élève de Hyacinthe
de La Pegna, peintre de l'impératrice Marie-Thérèse.
Professeur à l'Académie royale des beaux-arts de
Bruxelles, il connut un grand succès comme peintre et produisit
de très nombreuses gravures destinées à l'illustration
de livres. Il fut un fervent franc-maçon – l'un
des premiers initiés de la loge de l'Union –
et il consacra son talent à la production nombreux diplômes
et emblèmes destinés à la maçonnerie.
Vendu.
GENDEBIEN (Paul-Henry) — Wallons et Bruxellois avec la France ! Marcinelle, Éditions Cortext, 2008. In-8° (140 x 200mm.) collé, 155 p., exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Quel
avenir pour les Wallons et les Bruxellois si la Belgique venait
à disparaître ? La question est ouvertement
posée. La presse internationale elle-même s'intéresse
au chaos politique permanent de l'État belge, révélateur
d'une crise existentielle.
Devant la pression du nationalisme flamand,
l'aveuglement ne mène à rien. Une solution s'impose.
C'est pourquoi l'idée d'une réunion de la Wallonie
à la France, devenant une grande Région de la République,
est de plus en plus souvent évoquée. Pour Bruxelles
également, avec des dispositions particulières,
si du moins ses habitants le souhaitent. Ce n'est plus un rêve
saugrenu, mais une hypothèse sérieuse et réaliste.
Tout au long de la crise, Paul-Henry Gendebien
a poursuivi son combat en faveur de ce projet. On lira ici une
sélection d'articles et de discours récents, ainsi
que des analyses nouvelles. Sans langue de bois, il propose aux
Wallons la lucidité et la dignité. Des constats
percutants, la force d'une conviction, une vision d'avenir.
12 euros (code de commande : 02763).
GIRAUD (Théophile de) — De l'impertinence de procréer. [Louvain-la-Neuve], Chez l'Auteur, 2000. In-4° (206 x 298 mm.) collé, [430] p., abondamment illustré, exemplaire en parfait état.
André Blavier
cite le prospectus de l'auteur. :
Imprimé
à compte d’auteur, 2000, 430 p. d’excentricités
graphiques au format 21 x 30 cm, curieusement illustré
de collages & d’« enluminures »
informatiques, baroquisé de typographies échevelées
voire psychotiques, ainsi que de néologismes biscornus,
saupoudré enfin de tropes rhétoriques brocardeurs
à l'égard d’un certain sérieux littéraire.
On notera que cet ouvrage-valise compte pour
deux puisque les 333 [sic] citations qui en ornementent
les marges composent une véritable « Anthologie
Universelle du Pessimisme ».
Sur le plan thématico-idéologique,
l’auteur y démonte une à une les prétendues
vertus de la Maternité, y met au jour l’arborescence
des venins qui, selon 1ui, la gouvernent en réalité
& pousse enfin l’amusant scandale jusqu’à
réclamer, l'existence étant parfait préjudice
que l’on inflige à l’Innocence, la comparution
sévère des géniteurs devant les magistrats
d’une justice affranchie de toute contradiction éthique.
Si la souffrance infeste la vie, telle s’élève
la thèse de cet écrivain pour le moins hypnoclaste
(variante : dérangeant), rien ne distingue
les procréateurs des pires bourreaux de l’Histoire
& rien non plus, sinon la paresse d’un humanisme incomplet
qui aurait oublié que le premier Droit de l’Homme
est de ne pas naître, ne les dispense d’un châtiment
proportionnel à leurs méfaits.
L’auteur considère pour finir que
l’humanité ne trouvera le repos que dans l’anéantissement
dionysiaquement & pacifiquement choisi, mais s’estimerait
déjà fort heureux si une jeune fille s'arrachait
l'utérus après avoir feuilleté son ouvrage.
Aux dernières nouvelles, les aliénistes n'avaient
pas encore réussi à la faire interner.
Bibliographie :
- Blavier (André), Les Fous littéraires,
2000, pp. 924-925.
- Stas (André), « Le
Monstre du mois », dans C4. Le magazine qui nous
pend au nez, mars-avril 2001.
- Verheggen (Jean-Pierre), « Un
autre fou littéraire », dans Le Mensuel littéraire
et poétique, n° 288, p. 22.
Vendu.
JANSEN
(André) — Charles et Théodore de Croix deux
Gardes wallons Vice-Rois de l'Amérique espagnole au XVIIIe
siècle. Gembloux,
Duculot, 1977. In-8° (145 x 215 mm.) broché, 84 p.,
illustrations hors texte, (collection « Wallonie, Art
et Histoire », n° 45).
Un numéro
peu courant de la collection « Wallonie, Art et Histoire ».
Extrait de l'introduction
:
Que
deux gentilshommes originaires de Lille aient pu faire tous deux
une carrière brillante dans les Gardes wallonnes et obtenir
finalement l'un des grades les plus élevés qui soient
en Espagne, celui de vice-roi, constitue un fait exceptionnel.
À notre connaissance, ce fut la seule
fois que deux étrangers obtinrent le titre de Grands d'Espagne
et purent régner au nom de leur souverain sur les vice-royautés
d'Amérique.
À ce titre seul, une monographie de Charles
et de Théodore de Croix devait se justifier. Mais l'étude
approfondie des circonstances historiques de leur activité
nous a permis d'élargir notre étude.
Par le truchement de ces deux biographies exceptionnelles,
c'est toute la politique de Charles III, en Amérique,
qui nous est révélée.
L'affaire d'Esquilache, l'expulsion des jésuites
d'Espagne comme d'Amérique, furent des événements
décisifs pour asseoir l'autorité du monarque éclairé,
influencé par la politique et la philosophie françaises.
En étudiant les difficultés qu'éprouvait
l'Espagne pour défendre ses colonies des Indes occidentales
contre les ambitions anglaises, on découvre aussi les insurrections
indiennes qui allaient aboutir, un demi-siècle plus tard,
à tous les mouvements d'indépendance.
C'est un aspect peu connu de l'histoire d'Espagne
que sa politique coloniale au XVIIIe siècle. On étudie
davantage les périodes cruciales : la conquête
du XVIe siècle, la colonisation du XVIIe ou les conséquences
des difficultés espagnoles du XVIIIe siècle :
la proclamation des jeunes républiques hispano-américaines.
Il est intéressant aussi de souligner
comment deux Français ont su opérer, en un temps
relativement bref, une réorganisation financière,
administrative et militaire de deux grandes vice-royautés
espagnoles, affaiblies par la corruption, l'incompétence,
le manque de coordination économique et les rébellions
indiennes.
En consultant pour la première fois les
archives du château de Franc-Waret, mises aimablement à
notre disposition par le comte Amédée d'Andigné,
nous ne nous doutions guère où allait nous entraîner
notre intérêt pour le marquis et le chevalier de
Croix.
L'étonnante destinée de ces deux
Gardes wallons allait les écarter toute leur vie des terres
où ils avaient vu le jour et conservé de la famille.
Si leurs qualités personnelles allaient
s'illustrer aussi loin de leur patrie, elles contribuent toutefois
à l'illustrer. Combien de gardes wallons ont servi l'Espagne
aux XVIIe et XVIIIe siècles, révélant leur
courage, leur héroïsme, leur esprit d'entreprise et
d'organisation ? Aussi nous a-t-il paru indispensable de
consacrer une étude à deux de leurs figures illustres.
Lille, Namur, Mons, Paris, Madrid, Séville,
Mexico, ont conservé à des degrés divers
des traces de leur passage, de leur activité ou de leur
correspondance.
8 euros (code de commande : 02759).
JANSSEN-DELVAUX (Marguerite) — La Renaissance à Liège XVIe siècle. Gembloux, Duculot, 1971. In-8° (145 x 215 mm.) broché, 64 p., illustrations hors texte, (collection « Wallonie, Art et Histoire », n° 8).
Avant-propos :
À
l'aube du XVIe siècle, un esprit nouveau teinté
d'italianisme tend à se substituer, chez nous, au style
gothique flamboyant ; mais ce courant novateur de la Renaissance
va devoir, d'abord, coexister avec le goût traditionaliste
médiéval.
Nous serons donc amenés à voir
des œuvres gothiques et simultanément des réalisations
renaissantes.
Le gothique tertiaire marque l'aboutissement
de l'esprit médiéval : c'est un « postlude
sans fin » comme le dit Huizinga : « les
formes se perdent dans leurs propres développements, chaque
détail est fouillé ; pas de ligne qui ne reçoive
sa contre-ligne. La forme, dans sa luxuriance, envahit l'idée ;
l'ornement se saisit de toutes les lignes et de toutes les surfaces ;
c'est un art où règne l'horreur du vide ».
Au XVIe siècle le gothique flamboyant
ou tertiaire cède, si l'on peut dire, à sa propre
richesse, la Renaissance lui succède avec sa conception
personnelle de l'espace et sa notion de l'élégance
des mesures. L'attention de toute l'Europe se concentre sur l'Italie.
Toutes les nouveautés – connaissance du corps
humain, intelligence de l'antique, acquisition de la profondeur
des tableaux – découvertes dans ce pays depuis
plus d'un siècle exercent une réelle fascination
sur les artistes et sont appelés à dominer la phase
nouvelle.
Pour bien comprendre le climat artistique au
pays de Liège, à cette époque, il convient
non seulement de le considérer en lui-même mais aussi
d'apprendre à connaître les circonstances et l'ambiance
dans lesquelles il s'est développé.
C'est pourquoi nous avons pensé qu'il
serait intéressant de faire précéder cette
étude d'un aperçu de la situation historique des
Pays-Bas et de la principauté de Liège.
8 euros (code de commande : 02760).
LEFEBVRE DES NOËTTES (Richard) — L'attelage. Le cheval de selle à travers les âges. Contribution à l'histoire de l'esclavage. Préface de Jérôme Carcopino. Paris, Éditions A. Picard, 1931. In-8° (135 x 204 mm.) broché, VII, 312 p., illustrations, on joint le volume contenant les 800 illustrations, exemplaire en bon état.
Extrait de l'introduction
:
L'attelage
des animaux est le plus ancien des moteurs, et le seul dont l'homme
se soit servi pour les transports sur terre, des origines de l'Histoire
au XIXe siècle. Agent de production d'une valeur incomparable,
aussi puissant que souple dans son emploi, lié plus intimement
que tout autre à l'activité humaine, il entretient
la vie agricole, alimente le moulin, la forge, l'usine, le chantier,
l'entrepôt, le marché, et, de même que les
capillaires sont associés aux artères et aux veines,
il accompagne, favorise et complète les transports par
voie ferrée et par eau. Son action est si importante que,
de nos jours encore, le travail fourni dans le monde par le cheval
et le bœuf de trait, rivalise avec celui que fournit la
traction mécanique.
La force motrice animale est donc au premier
rang parmi les conquêtes de l'homme sur la nature, mais,
par un étrange oubli, dû sans doute à l'accoutumance,
elle n'a jamais fait l'objet d'une étude sérieuse
et documentée. En fait, l'histoire du cheval et du bœuf
de trait n'est pas mieux connue que s'il s'agissait d'animaux
vivant dans une autre planète.
Sans doute, on sait confusément qu'il
y avait un attelage antique, et qu'il différait du nôtre
dans son aspect extérieur, mais on admet, qu'en dépit
de ces apparences, lies animaux de trait rendaient aux anciens
des services analogues à ceux qu'ils rendent aujourd'hui.
Or, cette opinion ne repose sur rien.
La vérité, tout autre, est que
la force motrice animale existait à peine dans l'antiquité,
que l'attelage antique n'était qu'une ébauche quasi
enfantine, une solution provisoire du problème, et qu'il
différait du nôtre non seulement dans son aspect
extérieur, mais dans son principe, ses organes et son rendement
effectif ; que la force de l'animal de trait ne fut captée
qu'au Xe siècle, sous les premiers Capétiens, et
qu'enfin, le passage de l'un à l'autre système d'attelage
fut un immense bienfait pour l'humanité, le levier du
monde moderne.
Démontrer ces deux vérités,
et dégager leurs conséquences, tel est le but de
la présente étude.
Les deux volumes : 35 euros (code de commande : 02765).
LÉNINE (Vladimir Ilitch Oulianov, dit) — Sur l'alliance de la classe ouvrière et de la paysannerie. Moscou, Éditions de l'Agence de Presse Novosti, 1971. In-8° (107 x 177 mm.) broché, 230 p., exemplaire en bon état.
Extrait :
Les
fondateurs du communisme scientifique K. Marx et F. Engels ont
été les premiers à formuler l'idée
de la possibilité et de la nécessité d'une
alliance de la classe ouvrière avec les masses laborieuses
de la paysannerie. Cela étant, précisaient-ils,
le prolétariat doit intervenir non pas simplement comme
un allié, mais comme le guide des paysans, tâche
qui lui incombe dans le cadre de sa mission historique de créateur
d'une société nouvelle.
S'appuyant sur les thèses de Marx et
d'Engels, Lénine écrivit en 1894 son ouvrage Ce
que sont les « amis du peuple » et comment ils luttent
contre les social-démocrates, où il argumenta
et développa l'idée de l'alliance entre la classe
ouvrière et les paysans en tant que condition sine qua
non de la lutte efficace des masses laborieuses pour leur libération
sociale. Dans les œuvres qui suivirent, Lénine édifia
une doctrine harmonieuse sur l'hégémonie du prolétariat
dans la révolution démocratique bourgeoise, sur
les alliés du prolétariat dans sa lutte pour le
pouvoir politique et l'édification d'une société
nouvelle.
Le recueil que nous présentons au lecteur
ne contient que les principales œuvres de Lénine dans
lesquelles il dégage le problème de l'alliance de
la classe ouvrière et de la paysannerie, ou des extraits
de ces œuvres. Les documents y sont disposés dans
un ordre chronologique, ce qui permet de suivre Lénine
aux différentes étapes historiques, proposant, formulant
et développant les divers aspects de sa théorie
sur l'alliance de la classe ouvrière et de la classe paysanne.
10 euros (code de commande : 02783).
LINZE (Jacques-Gérard) — La trinité Harmelin. Roman. Soignies, Éditions Talus d'Approche, 1994. In-8° (146 x 207 mm.) broché, 156 p., (collection « Littérature »), belle dédicace de l'auteur à Jacques De Decker.
En quatrième
de couverture :
Chez
les Anciens, les dieux présidaient aux destinées.
Ils ont aujourd'hui disparu, remplacés par d'autres puissances.
Aussi les êtres qui se disent libres restent-ils à
la merci de forces occultes nées de leurs faiblesses et
de leurs passions, de leur éducation et de leur environnement.
Ce qu'il y a de tragique dans le destin de chaque être humain
ne vient donc plus de puissances surnaturelles mais bien, d'abord,
de lui-même et, ensuite, des autres, parents, amis ou plus
ou moins lointains voisins.
12 euros (code de commande : 02767).
[LITHOGRAPHIE]. CHAM (pseudonyme d'Amédée
de Noé) — C'est par trop fort, à la fin !...,
encore une bataille de Solférino !..... Lithographie publiée dans le journal Le
Charivari du lundi 22 avril 1861, série « Le
jury de peinture », n° 1.
Format :
- Dessin
:
- Cadre : 195 x
234 mm.
- Avec la lettre : 195
x 265 mm.
- Feuille : 269 x 306 mm.
Cham (Paris,
1818-1879) prit ses premières leçons de dessin dans
l'atelier de Charlet, puis chez Paul Delaroche. Il fut édité
par Charles Philipon et entra au charivari en 1841 où il
publia notamment des dessins sur la vie artistique et les salons
officiels. On lui doit de nombreux albums.
Bibliographie :
- Osterwalder (Marcus), Dictionnaire
des illustrateurs 1800-1914 (illustrateurs, caricaturistes et
affichistes), Hubschmid & Bouret,1983, p. 230.
8 euros (code de commande : 02778).
[MONS
- ALMANACH]. Armonaque dé Mons pou l'année 1876. Mons, Dequesne-Masquillier, 1876. [Mons. – Imp. Dequesne-Masquilier,
Grand'Rue, 25.] In-8° (124 x
164 mm.) broché, 79, [1 (Tablz)] p.,couerture
souillée dont le deuxième feuillet de couverture
a été remplacé par un papier bleu.
Créé
par le curé Charles Letellier en 1846, l'Armonaque dé
Mons est un classique de la littérature patoisante
montoise.
Tabe :
- Carcul
du temps. - Carcul ecclésiastique.
- Àvertance.
- Calendier.
- El' Leup éié l' Quié.
- L' Ernêrt éié l'
Boquet.
- El' Cat éié les 2 pierrots.
- El' Mariage dè l' fie chose.
- Co toudis Jean.
- El' malin saudart.
- In nouviau geâre de peinture.
- El' Carion.
- El' quié qui palle.
- L'union fait la force.
- Co dés moulons.
- Au bal.
- Bonhomme vit encore.
- El' Chinois d' Mons.
- Enne dernière.
- Vocabulaire montois-français (suite).
10 euros (code de commande : 02771).
[MONS].
Calendrier populaire de Mons et de sa région. Avant-propos par Henri Cammarata. [Bruxelles],
Ministère de l'Éducation Nationale et de la Culture
Française, 1974. In-8° (215 x 227 mm.) carré
broché, 115 p., illustrations, petit cachet humide ex-libris
à la page de garde.
Catalogue de
l'exposition organisée au Musée des Beaux-Arts,
à Mons, du 21 décembre 1974 au 16 février
1975. Les photographies ont été réalisées
par Marcel Lefrancq.
Extrait de l'avant-propos
:
C'est
dans le souci de rencontrer la population dans sa vie de tous
les jours que la Maison de la Culture, à l'occasion de
l'année du folklore, s'est proposé d'organiser une
exposition illustrant les traditions populaires de l'arrondissement
de Mons. Le sujet étant illimité, il fut décidé
de le restreindre en ne considérant que les principales
traditions liées au calendrier ou, du moins, au rythme
saisonnier. Un guide s'offrait dans le calendrier rédigé
en patois de Mons que le curé Letellier inséra en
tête de l'Armonaque dé Mons pour l'année
1846, le premier qu'il publia.
De ce calendrier ont été détachées
les dates les plus marquantes et celles qui se prêtaient
à une illustration. Les fêtes mobiles ont été
dépouillées de la date qu'elles avaient en 1846.
Quelques notations ont été reprises
aux calendriers des Armonaques de 1847 et 1848.
Enfin, on a ajouté quelques manifestations
profanes, qui n'existaient pas il y a un siècle mais qui
se sont introduites dans les traditions de la région.
Ce Calendrier populaire de Mons et de sa
région a donc fourni son thème à l'exposition
et son ossature au présent catalogue.
Chaque fête était l'occasion pour
la population d'exprimer ses sentiments ; c'est ainsi que
dans bon nombre de communes, suivant un certain protocole, le
mal représenté par un bonhomme de paille était
brûlé au son d'une musique lancinante. Autrefois,
et aujourd'hui encore, les artisans et ouvriers ont réalisé
pendant leurs moments de loisir des objets utilitaires ou décoratifs
liés eux aussi à certaines manifestations périodiques.
On n'énumérera pas ici tout ce qui peut se découvrir
tout au long de cette exposition. On a voulu cerner au mieux l'esprit
d'un quotidien menacé par l'évolution de notre société ;
on peut espérer par là en souligner la profondeur
et en assurer la continuité, car un peuple qui perd son
folklore est un peuple qui meurt.
Nous souhaitons que cette manifestation soit
le point de départ d'une recherche qui se poursuive et
qui débouche un jour sur la création d'un musée
du folklore régional.
Table des matières :
- Avant-propos, par H. Cammarata.
- Propos sur le folklore d'hier et d'aujourd'hui,
par A. Gallez.
- Janvier - Février - Mars - Avril
- Mai - Juin - Juillet - Août - Septembre - Octobre - Novembre
- Décembre.
- Le culte des saints à Mons,
par K. Petit.
- Quelques expressions propres au métier
de la couture, par J. Houdart.
- Le « Bètième »
montois, par J. Langue.
- La céramique, par K.
Petit.
- Art populaire et art naïf,
par M. G. Lefrancq.
- Jeux d'autrefois et jouets d'un sou,
par A. Gallez.
- Fond musical diffusé pendant l'exposition,
par G. Dumortier.
- Orientation bibliographique, par
Chr. Piérard.
- Situation de la peinture naïve,
par G. Schmits.
Vendu.
[MONS - GRAVURE]. MELLERY (Xavier)
— Le retour des Borains après la foire de Mons.
Dessin de X. Mellery,
d'après nature. Gravure
sur bois par Charles Barbant collée sur un papier
fort.
Format :
- Dessin : 241 x 161 mm.
- Feuille : 270 x 218 mm.
La scène
se déroule sous la verrière de la deuxième
gare de Mons qui fut inaugurée en 1874 et détruite
lors du bombardement du 10 mai 1944.
Cette gravure a été réalisée
pour illustrer l'ouvrage de Camille Lemonnier, La
Belgique, publié à Paris, chez Hachette,
en 1888, p. 523 ; le texte consacré à Mons
parut dans l'une des livraisons de la revue Le Tour du Monde.
Nouveau journal des voyages, chez le même éditeur,
en 1884, pp. 321-336 et la gravure y figure p. 327.
Extrait de l'ouvrage de
Camille Lemonnier :
Quand
on roule sur cette bruyante ligne du Midi, où cahotent
incessamment les trains de la France, on aperçoit, au sortir
des bois de Ghlin, une plaine coupée de canaux, à
l'horizon de laquelle, plantée sur une butte, une tour
fait face à une masse trapue et puissante, par-dessus des
plans de toits fuyant dans tous les sens. Mons ! crient les
gardes ; et, après avoir dépassé la
gare, on voit s'aligner devant soi les maisons d'une large rue,
qui ne tarde pas à se rétrécir et, biaisant,
coupée à angles brusques, filant entre des trottoirs
souvent illusoires, aboutit à une vaste place où
se dresse l'Hôtel de ville. Cette voie irrégulière,
au pavé cabossé, est pourtant la principale artère
de la ville, celle où se fait le mieux sentir la respiration
de ce peuple ami des gaietés, et celle aussi par où
se répand le plus activement la circulation oisive et marchande.
C'est le quartier des boutiquiers et des grands étalages,
une rue de la Madeleine de chef-lieu de province avec des vitrines
décorées d'arcs en ciel de couleurs et de polychromie
tape à l'œil. Là, dans ce torve boyau, les
jours de marché et de ducasse, afflue de tous les points
du Borinage la rude population des hommes du fer et du charbon.
Du pays des cheminées et des vents noirs on les voit descendre
par grandes bandes, flot rauque et barbare aux expressions de
visage narquoises ou bonasses sous les mâchurages, de houille
incrustés dans la peau. Comme une eau qui se presse au
goulot d'un entonnoir, cette foule pataude et bigarrée
se masse en se bousculant devant les magasins, avec d'infinies
et puériles curiosités pour les triviales somptuosités
dont les rayons regorgent. Mons, pour ces balourds arrachés
à la nuit des fosses et qui s'en viennent une ou deux fois
l'an se rôtir les ailes au gaz de la ville, grosses phalènes
étourdies par le clinquant des montres et le cri des camelots,
est comme la capitale de ce royaume des ombres où s'écoule
leur dure existence. Leur rêve de dissipation et de folie
ne dépasse pas la splendeur des baraques illuminées
qui, pendant quinze jours au temps de la Sainte Barbe, couvrent
l'aire de la place et allument dans le soir des pyrotechnies auxquelles
s'éblouissent leurs yeux.
Cette foire si populaire est, avec la kermesse
de la Trinité, une des grandes journées du calendrier
montois. Non seulement les contadins, mais le petit peuple de
la ville attend ce moment de l'année pour faire ses emplettes,
se remonter en ustensiles de ménage, se requinquer aux
innombrables étalages que les margoulins flamands, wallons
et français installent sur le théâtre des
exploits de saint Georges combattant le Doudou. À Mons
on nombre le temps par le chiffre des foires, qui deviennent ainsi
comme une hégire au moyen de laquelle se suppute la fuite
des ans. À chaque instant vous entendrez dire : « Il
y eut tant d'années à la foire dernière »,
et cette disposition à tout rapporter à une date
joyeuse s'ajoute aux autres signes qui, dans le caractère
local, trahissent le goût des amusements. La foire, à
dire vrai, dans un temps où la « boutique à
quinze », accrochée à tous les angles
de rue, fleurit comme une foire permanente, et rend de plus en
plus rigoureuse la précaire existence de ces coureurs du
pays, colportant de ville en ville leur commerce et leurs tréteaux,
a gardé un certain apparat qui expliquerait sa vogue persistante.
En quelques jours l'errante tribu des forains a bâti sur
la place une minuscule et pittoresque cité aux maisons
de toile et de papier peint, que des drapeaux, des réchampis
éclatants, des bariolures d'or et de couleurs vives font
ressembler à d'illusoires féeries de théâtre,
tant ces profonds connaisseurs du cœur humain, experts dans
l'art de chatouiller les fibres sensibles, savent exploiter les
inéluctables supercheries de merveilleux ! Échoppes,
tentes, installations de cirques, finissent bientôt par
se tasser au point de former une masse compacte où la circulation
n'a plus, pour s'épancher, que d'étroits couloirs
qui sont comme les rues de ce grand bazar. Les « salons »
de somnambules et de diseuses de bonne aventure, les comptoirs
à beignets et à pommes de terre frites, les baraques
de saltimbanques, les installations de tir à la chandelle,
s'enchevêtrent aux vitrines des vendeurs de joailleries,
aux étalages de poupées et de polichinelles, aux
tables garnies de nappes losangées de rouge et de blanc
sur lesquelles s'entassent des monts de pains d'épice et
s'alignent des files de bocaux de gimblettes, de caramels, de
couques de Dinant et de macarons, tentantes gourmandises auxquelles
ne résiste pas le gros appétit montois. Mais attendez
que sur tous ces apprêts, qui sont comme la répétition
générale de la pièce définitive, le
jour de l'ouverture ait fait tomber ses trois coups de marteau !
Attendez surtout que, dans ce champ clos des convoitises, les
trains supplémentaires de la Sainte Barbe aient déversé
les bataillons de Dour, de Wasmes, de Cuesmes et d'Élouges !
Alors toute la place s'anime d'une énorme bousculade :
les boutiques sont prises d'assaut : cent mains se tendent
à la fois vers les cartes que des aigrefins distribuent
moyennant deux sols et dont les couleurs gagnantes assurent la
propriété d'un des innombrables cabas qui garnissent
la montre ; on se rue aux roues de fortune tournoyantes dans
un étincellement de vases à filets d'or, de boules
de métal, de chandeliers en verre coulé et de petites
statuettes barbarement coloriées; tout ce qui est jeu de
hasard attire à son appât de chance rapide les pauvres
diables pour qui la vie n'est si souvent qu'un leurre et qui se
rattrapent aux satisfactions de ces minces coups de fortune. Et
quels cris ! quelles clameurs ! Les rogues voix éraillées
par la nécessité de hurler dans le bruit de tonnerre
des cages précipitées au fond des fosses et des
berlaines manœuvrées sur des plaques de tôle,
se croisent à travers le grincement aigre des tourniquets,
les appels incessants des courtauds, la bourrée en sabots
des vendeuses de pains d'épice sautant sur les planches
de leurs charrettes changées en comptoir, les ronflements
de la grosse caisse et les déchirantes sonorités
des cornets à pistons, ameutant la foule au pied des tréteaux
sur lesquels paradent les bobèches.
Un besoin de s'étourdir dans des gaietés
à coups de gueule et à coups de poing pousse à
toute sorte d'extravagances bruyantes ce peuple échappé
aux servitudes de son grand labeur sans trêve et qui, dans
les éphémères folies de cette annuelle rupture
de ban, rué comme une bète lâchée à
la lourde ivresse de se sentir libre, oublie les dures contraintes
qui le reprendront le lendemain. À mesure que l'heure avance,
rapprochant le terme de ces espèces de lupercales qui donnent
à cette tourbe humaine l'illusion d'une minute d'oubli
et de joie, le tapage augmente avec le délire, en même
temps que la place, flambant de proche en proche sous l'allumement
des baraques dans la nuit tombante, s'apprête pour le coup
de feu de la soirée, au branle-bas assourdissant des estrades
arpentées par les pitres des fritures, fumant comme de
petites usines, des orchestres lâchant leurs bordées,
des carrousels toupillant au ronflement des orgues mécaniques,
des banquistes s'égosillant à vanter leur marchandise
avec des râles époumonés qui se perdent dans
le bourdonnement des tambours, le piaulement des clarinettes et
les lambeaux de boniment éjaculés à travers
les porte-voix des directeurs de spectacles debout sur l'estrade
et pareils, avec leur grand cornet de cuivre qu'ils promènent
sur la foule, à des capitaines de navires commandant les
manœuvres d'un abordage !
Quand l'heure du dernier train sonne enfin,
les rues s'emplissent de longues files de titubantes silhouettes
qui, du pas funambulesque des imbriaques, regagnent la gare en
chantant, vociférant, battant des bourrées et nouant
des rondes, dont le bruit prolongé à travers le
silence des carrefours va troubler les placides bourgeois dans
leur lit. À l'embarcadère, le grouillement est indescriptible,
malgré les efforts des gendarmes et de la police urbaine
pour contenir les poussées et empêcher que cette
foule, affolée et ruée jusque parmi les rails, ne
se fasse émietter sous le ventre des machines. Pêle-mêle
on s'entasse dans les voitures, au milieu d'un hourvari effroyable
de clameurs, de rires, de jurons, les femmes assises sur les genoux
des hommes, tout le monde tapant des pieds, graillonnant des refrains,
poussant des cris d'animaux. Même après que le sifflet
du départ s'est fait entendre, l'air est encore déchiré
par les hurlements qui s'échappent des portières
et sont comme l'adieu aux gaietés et aux folies de ces
hordes replongées dans la nuit.
Bibliographie :
- Lemonnier (Camille), La Belgique,
Hachette, 1888, pp. 520-523.
Vendu.
NADAUD (Alain) — Le Livre des malédictions. Roman. Paris, Bernard Grasset, 1995. In-8° (140 x 227 mm.) collé, 268 p., exemplaire avec sa bande d'annonce, envoi de l'auteur à Pierre Maury.
En quatrième
de couverture :
Paris,
1968. Sous les verrières du Jardin des Plantes. En se jetant
à la poursuite d’un inconnu surpris à espionner
le laboratoire de David Tracher, le « privé »
ne se doutait pas de la tournure qu’allait prendre son enquête...
S’il avait su que le paléographe et sa trop belle
assistante Olga y avaient caché le manuscrit du Livre
des malédictions, il aurait compris pourquoi l’endroit
était aussi étroitement surveillé par les
services secrets israéliens.
Israël, 1967. En fouillant les éboulis
du Sinaï, David Tracher a-t-il néanmoins retrouvé
les fragments des premières tables de la Loi brisées
par Moïse et justement écrites « du doigt
de Dieu » ? Quel est le secret de l’alphabet
divin ? Pourquoi le Mossad, les femmes au double visage,
les trafiquants de manuscrits, les bédouins pourchassent-ils
Tracher ? Risquerait-il sa vie ?
Des rivages de la mer Morte aux volcans éteints
de la chaîne du Hedjaz, des couloirs du Muséum d’histoire
naturelle aux sanctuaires nabatéens, c’est à
une course de vitesse que se livrent ces hommes d'habitude si
tranquilles, archéologues et espions.
Aventure métaphysique, polar érudit
sous la menace du doigt de Dieu, méditation sur le pouvoir
de l’écriture, le roman d’Alain Nadaud fourmille
de surprises et de pièges. La Bible n’est-elle pas
le plus fantastique des romans ?
8 euros (code de commande : 02768).
[OSTENDE - CARTE POSTALE]. Ostende
- Digue Ouest. Bains. Ostende,
Le Bon éditeur, [ca 1905-1910]. Carte postale panoramique
double (278 x 91 mm.), portant le n° 30, vierge
d'affranchissement et de mention manuscrite.
L'éditeur
Le Bon fut l'un des pionniers de la carte postale ostendaise ;
« il a immortalisé à jamais l'Ostende
sophistiquée et populaire de la période 1895-1920 »
son travail est « une source inépuisable d'informations
pour mieux comprendre la ville à son apogée. »
Entre les années 1895-1900, ses cartes
postales n'étaient pas numérotées ;
de 1900 à 1910, il produisit environ 250 cartes numérotées
et, entre 1900 et 1905 il imprima une quarantaine de cartes panoramiques.
Bibliographie :
- Vilain (Omer), « Uitgevers
van Oostendse prentkaarten », dans Ostendiana III,
1978, p. 106.
Vendu.
['PATAPHYSIQUE]. Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 15. Théorie de la prétention 2. Rilly-la-Montagne, Cymbalum Pataphysicum, 1990. In-8° (150 x 212 mm.) agrafé, 64 p., illustrations, exemplaire numéroté sur papier couché (n° 239), avec sa bande d'annonce et en très bon état.
Sommaire :
Théorie de la
prétention (2)
- Alexis, Czar.
- Comnènes.
- Napoléoniens.
- Dirigeants, père
et fils.
- L'empereur des États-Unis.
- Les Godons ; SF-US.
- Les derniers des Naundorff.
- Antoine de Ré.
- Henry Rover.
- Blancs d'Espagne.
- La république
du Saugeais.
- Le royaume d'Yvetot.
- Arsène Ier,
empereur.
- Un rendez-vous manqué.
- Invention d'un état
(2).
- Gaullien.
- Pour en finir avec
les prétendants.
Exploits et monitions.
- Itinéraires
posthumes.
- En revue.
- Belles Lettres.
- La Grève générale.
15 euros (code de commande : 02785).
['PATAPHYSIQUE].
Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 36. L'année pataphysique (mois de
clinamen 2). Vies des Saints du calendrier pataphysique
suivies de Leçons de morale et de Résolutions à
l'usage des Pataphysiciens par l'Intermission des Apothéoses
assistée de la Sous-Commission des Jours & des Nuits,
de la Sous-Commission des Monuments Anhistoriques et Historiques
et de la Sous-Commission de Parémiographie. Sermiers,
Cymbalum Pataphysicum, 1995. In-8° (150 x 210 mm.) agrafé,
56 p., illustrations de Henry Meyer, exemplaire en
parfait état revêtu de trois infamants escargots.
Ce volume appartient
également à la collection « Expectateur »,
n° 21.
Table des matières
:
- Vies
des saints du mois de clinamen (2).
- Saint Hieronymus Bosch,
démonarque.
- Les vingt-sept Ètres
issus des Livres Pairs.
- Capture du Fourneau.
- Saint Docteur Moreau,
insulaire.
- Fête des Polyèdres.
- Locus Solus.
- Saint Tupetu de Tupetu,
organisateur de loteries.
- Saint Escargot, sybarite.
- Sainte Hure de chasteté,
pénitente, Saint Turgescent, iconoclaste.
- Cymbalum Mundi.
- Pompes et œuvres.
- Des auteurs pères
(Intermission de l'Umwertung).
- Patapèteries
contrephysiques (Pascal Bouché).
- Palindromes (Olivier
Douyère).
- Satrapes.
- À la montre.
- Errata, addenda.
Vendu.
PELSENEER (Jean) — L'évolution de la notion de phénomène physique des primitifs à Bohr et Louis de Broglie. Leçons sur l'histoire de la pensée scientifique professées à l'Université libre de Bruxelles. Bruxelles, Office International de Librairie - Office des Cours du Cercle des Sciences, [1947]. In-8° (135 x 210 mm.) broché, 176 p., exemplaire en bon état.
Introduction :
C'est
une esquisse d'une histoire des âges de l'intelligence que
racontent nos quatre premiers chapitres. Le cinquième,
plus long à soi seul que les quatre premiers, se propose
un but très utilitaire : il prend prétexte
de l'histoire de la science pour aider le lecteur à mieux
situer les conséquences fondamentales des conceptions introduites
dans la physique contemporaine, notamment en 1927 ; nous
avons essayé, sans recourir au moindre appareil technique,
de faciliter au public cultivé l'intelligence de ces conceptions.
En rédigeant notre cours, nous avons
eu l'ambition de combler une lacune. Alors que la littérature
relative à l'histoire des sciences commence aujourd'hui
à prendre quelque importance, il n'existe aucun ouvrage
encore qui corresponde à une Histoire de la pensée
scientifique telle que nous la concevons. Puissent nos Leçons,
par les critiques et les améliorations qu'elles suggéreront
— nous nous flattons de l'espérer —, être
le point de départ de Précis et Traités beaucoup
plus impor­tants, dignes de la place que l'histoire de la
pensée scientifique mérite d'occuper dans l'histoire
de la civilisation.
On ne trouvera pas toujours les références
des citations ; on voudra bien nous en excuser, en songeant
que notre rédaction est basée sur de simples notes
prises en vue de nos cours et que nous ne comptions pas utiliser
dans une publication.
Table des matières :
- Introduction.
Chapitre I. Les origines de la notion de phénomène
naturel.
Chapitre II. Signification du polythéisme
et du monothéisme au point de vue de l'évolution
de la pensée scientifique.
Chapitre III. Importance de l'idée d'analogie.
Chapitre IV. Histoire de la notion de loi naturelle.
Chapitre V. La dialectique de la science :
§ 1. Généralités.
§ 2. Exemples empruntés
aux sciences biologiques.
§ 3. Quelques aspects.
§ 4. Les idées
nouvelles sur l'objectivité.
- Index des noms d'auteurs.
Vendu.
[PEYRAT (Napoléon)]. Cathares et camisards. L'œuvre de Napoléon Peyrat (1809-1881). Sous la direction de Patrick Cabanel et Philippe de Robert. Montpellier, Les Presses du Languedoc, 1998. In-8° (160 x 240 mm.) collé, 262 p., un peu défraîchi.
En quatrième
de couverture :
Né
en Ariège, le pasteur Napoléon Peyrat occupe une
place méconnue dans l'historiographie du catharisme et
de la Réforme.
Son premier ouvrage, Les Pasteurs du Désert
(1842), marqua un tournant dans la légende des camisards
et influença Michelet. Il s'est également consacré
à l'étude du catharisme, publiant, entre 1870 et
1882, une Histoire des albigeois en cinq volumes. Son œuvre
compte aussi d'autres livres historiques, une biographie de Béranger
et de Lamennais ainsi que trois recueils poétiques.
Ce livre tente de cerner ce personnage passionné,
poète romantique parfois aux frontières de l'ésotérisme
et historien farouchement républicain.
Table des matières :
Préface : Une réhabilitation
justifiée, par Philippe Joutard.
Avant-propos : Vies, morts et résurrections
de Napoléon Peyrat, par Philippe de Robert et
Patrick Cabanel.
Première partie : La formation
d'un pasteur-historien.
- L'autobiographie
de Napoléon Peyrat : les « Mémoires inédits
», par Roger Parmentier.
- La première
publication de Napoléon Peyrat, par André
Encrevé.
- L'étrange
christianisme de Napoléon Peyrat, par Michel Jas.
- Napoléon
Peyrat, Sainte-Beuve et Lamennais, par Jérôme
Grondeux.
- Jules Michelet et
Napoléon Peyrat, histoire d'une amitié, par
Paul Viallaneix.
Deuxième partie : Les épopées.
Cathares et camisards.
- L'historien Peyrat
: généalogie des hérésies et syncrétisme
national, par Patrick Cabanel.
- L'épopée
de la patrie romane, par Anne Cazenave.
- Théologie
cathare et théologie vaudoise dans l'œuvre de Peyrat,
par Jean Duvernoy.
- Les ultra-chrétiens
: les intuitions théologiques de Napoléon Peyrat
en matière de catharisme, par Anne Brenon.
- Napoléon
Peyrat, le trésor, et le « Nouveau Montségur
», par Michel Roquebert.
- Napoléon
Peyrat, inventeur des camisards ?, par Philippe Joutard.
Troisième partie : Thèmes
et influences.
- L'histoire au miroir
de la Bible. Le langage biblique dans l'œuvre de Napoléon
Peyrat, par Philippe de Robert.
- Les femmes dans
l'œuvre de Napoléon Peyrat, par Krystel Maurin.
- Napoléon
Peyrat et le félibrige, par Georges Passerat.
- L'escôla de
Montségur et Napoléon Peyrat, par Claude
Delpla.
Annexes :
- Le pasteur de Saint-Germain-en-Laye
face au siège de Paris par les Prussiens (1870-1871),
par Agnès Parmentier.
- Généalogie
de Napoléon Peyrat, par Marie-Geneviève Dagain.
- Bio-bibliographie de
Napoléon Peyrat.
- Brève bibliographie
sur Napoléon Peyrat.
- Présentation
des auteurs.
20 euros (code de commande : 02791).
PIAGET (Jean) — La représentation du monde chez l'enfant. Paris, Presses Universitaires de France, 1976. In-8° (136 x 215 mm.) broché, 335 p., (collection « Bibliothèque de Philosophie Contemporaine »), numéro manuscrit à la couverture.
Présentation
par l'éditeur :
Issu de plusieurs années d'examen clinique
et théorique, ce livre étudie la façon dont
l'enfant distingue le monde extérieur d’un monde interne
ou subjectif et la coupure qu’il établit entre le
moi et la réalité subjective. « Quelles
sont les représentations du monde que se donnent spontanément
les enfants au cours de leur développement intellectuel ?
Quels sont les plans de réalité sur laquelle se
meut cette pensée ? Autrement dit, l'enfant a-t-il
comme nous la croyance à un monde réel et distingue-t-il
cette croyance des diverses fictions de son jeu ou de son imagination ? »
Table des matières :
- Introduction : Les problèmes
et les méthodes.
Première section. Le réalisme
enfantin.
Chapitre I. La notion de pensée.
Chapitre II. Le réalisme
nominal.
Chapitre III. Les rêves.
Chapitre IV. Le réalisme
et les origines de la participation.
Deuxième section. L'animisme enfantin.
Chapitre V. La conscience
prêtée aux choses.
Chapitre VI. Le concept de
« vie ».
Chapitre VII. Les origines
de l'animisme enfantin. Nécessité morale et déterminisme
physique.
Troisième section. L'artificialisme enfantin
et les stades ultérieurs de la causalité.
Chapitre VIII. L'origine des
astres.
Chapitre IX. La météorologie
et l'origine des eaux.
Chapitre X. L'origine des
arbres, des montagnes et de la terre.
Chapitre XI. La signification
et les origines de l’artificialisme enfantin.
- Appendice.
- Index des noms d'auteurs.
5 euros (code de commande : 02794).
[PRESSE SATIRIQUE - LE CRAPOUILLOT]. Le Crapouillot. Magazine non conformiste. Nouvelle série n° 108 - Mars-Avril 1992. Renseignements Généraux : service public ou police de l'ombre ? Les secrets des RG. Paris, Le Crapouillot, 1992. In-4° (221 x 297 mm.) collé, 90 p., nombreuses illustrations, exemplaire en bon état.
Avertissement :
De
tous les services de police, les Renseignements généraux
ont toujours été celui qui a – à
juste titre – le plus excité la curiosité
des Français.
« Police politique » par
excellence, les fameux RG – cet instrument du pouvoir
aussi complexe dans ses structures que mystérieux dans
ses activités – ont déjà suscité
des torrents de littératures diverses qui n'ont généralement
pas contribué à les faire mieux connaître,
ce que nous tentons de faire ici.
Notre seul objectif est, au-delà de toute
polémique et de toute recherche du sensationnel, de « mettre
à plat » un organisme qui joue un rôle
primordial dans la vie politique de notre pays.
Signe des temps ? Le dernier numéro
du Crapouillot consacré aux « grandes
oreilles » du pouvoir l'a été en mai
1934, trois mois après les émeutes du 6 février,
et alors que la France entrait dans l'une des périodes
les plus troublées de son Histoire.
Sommaire :
- Le grand bêtisier de la police
politique.
- Des Templiers au pasteur Doucé.
De Philippe le Bel à Joxe. Sept siècles de police
politique, par Ange Bastiani.
- Les « michetonneuses ».
- La nuit par le menu, par Serge
Tavergnier.
- Un État dans l'État ?
La Préfecture de Police.
- La Première Section des RG
matrice des célèbres Brigades Spéciales (BS
1 et BS 2) sous l'Occupation, par Roland Gaucher.
- À la recherche de l'information,
par E. L.
- Renseignements généraux
/ Parti communiste. Le couple des vieux amants, par René
Duval.
- Elles n'existent pas mais nous les
avons rencontrées. Les écoutes, par Roland
Gaucher.
- RG contre terroristes. Action directe :
la longue traque, par Éric Laffitte.
- Voyage au pays des droits de l'Homme
(socialiste). La Section Manipulation, par Olivier Fremont.
- Section enquêtes « réservées ».
Les missions très spéciales du GER, par Éric
Laffitte.
- Violences urbaines. RG contre Zoulous,
par Éric Laffitte.
Vendu.
RÉMY (Colonel, pseudonyme de Gilbert Renault — Comment meurt un réseau (fin 1943). Monte-Carlo, Raoul Solar, 1947. In-8° (164 x 244 mm.) broché, 193 p., illustrations hors texte, cachet de bibliothèque à la page de titre.
Table des matières
:
- Avertissement
au lecteur.
Chapitre I. Vaines tentatives de Renée
et d'Olaf pour faire évader Jacot de Fresnes. Arrestation
d'Olaf et de Blanchette le 19 août 1943. Justification de
Renée.
Chapitre II. Où l'on reparle du
Docteur André Chauvenet, perdu de vue dans ces « Mémoires »
depuis le mois de janvier 1942. Son activité secrète,
ses relations avec un groupe de patriotes de Bordeaux. Suicide
héroïque du Professeur Jean Auriac, dont tous les
camarades seront fusillés au Camp de Souges ou bien exécutés
à Cologne. Arrestation du Docteur Chauvenet qui tient tête
au sinistre Commissaire Poinsot. Chauvenet amène à
la C. N. D. le groupe constitué à Angers
par Maurice Tardat. Nouvelle arrestation de Chauvenet. Arrestation
de ses amis de Thouars, dont Richetta, Raymond Chessé,
l'abbé Chaurat et Maurice Geslin qui sont exécutés
à Cologne. Arrestation de Maurice Tardat, de Berry, de
Castel, de Czeszyk et d'autres camarades d'Angers. Pittoresque
arrestation manquée d'Albert Faucheux.
Chapitre III. La détention de René
Bourdon, dit l'Architecte. Il est interrogé par
Kramms. Encore Capri. Bourdon fait en cellule la connaissance
de notre ami André Cholet, dit Lenfant. Il est déporté
à Sachsenhausen.
Chapitre IV. La détention de Paul
Mollet, dit Bernard. Il retrouve à Fresnes notre
ami Maurice Poge, dit Godin, de Saint-Brieuc. Celui-ci
est déporté. Bernard part lui-même
pour l'Allemagne quelques jours après Godin. Il
fait, au Camp de Natzweiler, la connaissance du S.S. Hauptsturm
Josef Kramer.
Chapitre V. Comment s'est formé le groupe
de la C. N. D. au Mans. Les Dekobras, Schupo,
Poulet et Poussin. Leur chef Gaumont et son
adjoint Lys. Brottier, Le Docteur et Mme
Leuillieux. Grivel, d'Alençon. Chapelle,
un juif héroïque. La lettre de Poulet. La
tempête s'annonce à l'ouest.
Chapitre VI. Naissance et développement
de la Résistance aux P. T. T. Pruvost, Jourdan,
Horvais, Debaumarché, Emma ; M. et Mme Drouin
; merveilleuse organisation mise clandestinement à notre
disposition par les postiers ; où l'on fait la connaissance
du Colonel Wackenheim.
Chapitre VII. Histoire du cheminot Lucien
Curaté.
Chapitre VIII. Cavalier et le groupe
de Bayonne. Renaissance du groupe de Bordeaux après la
trahison de Capri. Tourville et Cavalier
se mettent au travail. Contact avec Vautour et Aramis.
Aurillac, Roger et Ferdinand Lespinasse. Apparition de
Delignac. Arrestation de Vautour, d'Hirondelle,
de M. et Mme Damiens, de M. Coquilleau, de Roger et Ferdinand
Lespinasse et de beaucoup d'autres. La main de Capri. Arrestation
de Lamartine, il échappe miraculeusement à
la torture qui lui est promise. Arrestation de Lorec et de Soubiran.
Départs en déportation.
Chapitre IX. Un groupe de patriotes en
Eure-et-Loir au moment de la défaite de juin 1940. Le « Père
Tranquille » Michel Cloche et son ami Raymond Hélix.
Émissions radio, les F. T. P. et les maquis. Intervention
de William Marigault et d'un mystérieux parachutiste. Arrestations,
effroyables tortures d'Hélix, dit Hélium.
L'inspecteur principal de la Gestapo Roehm. Exécution de
31 patriotes au Mont-Valérien. Quelques réflexions
désabusées.
Chapitre X. La sonnette d'alarme chez notre
camarade Verrière, dit Lecomte. Comment un officier
français ne se laisse pas faire par les Fridolins.
Chapitre XI. Ma mère, mes sœurs,
mon frère Philippe à Compiègne. Les magnifiques
figures de Mlle Talet et de Mme Tillion.
Chapitre XII. Situation tragique de Pierre
et Geneviève Tillier, dits Rocher et Véronique
après l'échec de leur tentative de départ
sur Lysander, près de Maintenon. Une opération
de liaison maritime, qui reçoit le pseudonyme de « Denise »,
est organisée pour leur enlèvement, comme pour celui
d'autres camarades également menacés par la Gestapo.
Vu le nombre des passagers, c'est le langoustier « Papillon
des Vagues », alias « Narval II »,
qui est choisi par Alex pour rencontrer, au large des Glénans,
le chalutier anglais. Toutes nos opérations maritimes,
sans exception, se sont toujours traduites par un succès
depuis mon départ sur « Les Deux-Anges »,
en juin 1942. Or l'opération « Denise »
ne cesse de se heurter aux pires difficultés : mer
déchaînée, grave avarie au chalutier allié,
qui entraînent un échange de télégrammes
aigres-doux entre Alex et Londres. Après plusieurs
tentatives infructueuses, qui se sont traduites pour les malheureux
passagers par les affres de longues attentes sur une mer démontée,
presque sans vivres, l'opération va être tentée
à nouveau sous le nom de « Cunégonde »
quand éclate la catastrophe qui anéantira le réseau.
Hommage à Rocher et à sa femme Véronique.
- Répertoire des noms et des pseudonymes.
6 euros (code de commande : 02786).
RENOY (Georges) — Bruxelles sous Léopold Ier. 25 ans de cartes porcelaine 1840-1865. Bruxelles, Crédit Communal, 1979. In-4° (210 x 295 mm.) broché, 192 p., nombreuses reproductions en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.
Table des matières
:
I. L'image en question.
II. Coup d'œil sur Bruxelles version 1850.
III. Marchands d'esprit.
IV. Au bonheur des dames.
V. Au bonheur des messieurs.
VI. Homme sweet homme.
VII. Petits et grands bazars.
VIII. Bruxelles, auberge de l'Europe.
IX. À plein verres.
X. À chacun son métier.
XI. Galeries Saint-Hubert.
XII. Grande Harmonie.
XIII. Le siècle marche.
14 euros (code de commande : 02758).
[REVUE DU NORD]. Revue du Nord. Tome LXII - N° 246 - Juillet-Septembre 1980. Lille, Université de Lille, 1980. In-8° (157 x 238 mm.) broché, [(222 pp. 541-762)] p., quelques illustrations.
Sommaire :
- Articles.
- Réceptions
et inscriptions à la bourgeoisie de Lille aux XI Vème
et XVème siècles, par Pierre Desportes,
p. 541.
- Les instructions
des députés de Douai aux États Généraux
des Pays-Bas en 1488, par Robert Wellens, p. 573
- Mutations économiques
et sociales de Dunkerque pendant la guerre d'Amérique,
par Alain Cabantous, p. 579.
- L'enquête
Maggiolo, un malentendu ?, par Robert Dubois, p. 591.
- Entreprise et association
dans l'arrondissement de Lille 1830-1862, par Pierre Deyon
et Jean-Pierre Hirsch, p. 603.
- Esquisse d'une évolution
sociale : Roubaix sous le Second Empire (1856-1873), par Jean-Claude
Bonnier, p. 619.
- Maxime Dumoulin,
musicien français, poète du Nord, par Robert
Guilloux, p. 637.
- Bulletin d'Histoire
de Belgique (1977-1978), p. 651.
- Soutenances de thèses.
- Doctorats d'État.
- Roger Berger,
Littérature et société arrageoises au
Xlllème siècle. Les chansons et dits artésiens,
présentation par l'auteur, compte rendu de la discussion
par Bernard Delmaire, p. 711.
- Bernard Ménager,
La vie politique dans le département du Nord de 1851
à 1877, présentation par l'auteur, compte rendu
de la discussion par Claude Deulin, p. 715.
- Doctorats de 3ème
cycle.
- Denis
Clauel, Finances et politique à Lille pendant la
période bourguignonne (1380-1482), présentation
par l'auteur, compte rendu de la discussion par Monique Somme,
p. 723.
- Réjane
Rousseau, L'épiscopat de Monseigneur Delamaire à
Cambrai. Orientation pastorale et action sociale (1906-1913),
présentation par l'auteur, compte rendu de la discussion
par Alain Cherrier, p. 728.
- Comptes rendus.
- Bulletin de la commission
départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais,
X, fasc. 2, 1977, (R. Delmaire), p. 731.
- Maurice Blazy,
« La Compagnie des Mines de Bruay et la première
guerre mondiale 1910-1925, Contribution à l'histoire du
bassin houiller du Nord et du Pas-de-Calais », in Bulletin
de la Commission départementale des Monuments historiques
du Pas-de-Calais, t. X, n° 2, 1977 (1978), (M. Gillet),
p. 731.
- Delsalle P.,
Maille Ch., Derville A., Remy J.-C. et alii,
En pays de Pévèle. Histoire d'un pays rural du
nord de la France, (B. Delmaire), p. 733.
- Galbert de Bruges,
Le meurtre de Charles le Bon, sous la dir. de R.C. van Caenegem,
(A. Derville), p. 734.
- Alain de Lille,
Gautier de Chêtillon, Jakemart Gielée et leur temps,
textes réunis par H. Roussel et F. Suard, (B. Delmaire),
p. 735.
- Dailliez L.,
Les Templiers. Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg,
(B. Delmaire), p. 737.
- Van Herwaarden J.,
Opgelegde bedevaarten (les pèlerinages imposés),
(B. Delmaire), p. 738.
- Norman Cohn,
Europe's inner Demons. An Enquiry inspired by the great Witch-Hunt
(Les démons internes de l'Europe. Une enquête inspirée
par la grande chasse aux sorciers), (R. Muchembled), p. 740.
- André Culot
et François Jacques, Visites archidiaconales
de l'archidiaconé de Hainaut au diocèse de Liège
(1698-1751), (G. Deregnaucourt), p. 741.
- Francis-Louis Closon,
Commissaire de la République du Général
de Gaulle, Lille septembre 1944- mars 1946, (Y.-M. ilaire),
p. 743.
- Histoire économique
et sociale XIXème-XXème siècles, notes bibliographiques.
Ouvrages collectifs, livres de F.-P. Codaccioni, R. Girault, P.
Pierrard, H. Van der Wee et K. Taverniers, dossiers du CRDP de
Lille, (M. Gillet), p. 745.
- L'Histoire régionale
: une expérience réussie à l'Université
de Lille III, (R. Muchembled), p. 751.
- Colloque d'Amsterdam
sur l'Enfermement (29-30 novembre 1979), (M. Deguy), p. 753.
- Notes et Nouvelles, p. 755.
- Résumés (français,
anglais, néerlandais), p. 757.
8 euros (code de commande : 02770).
[ROBERTS-JONES (Philippe)]. Irréalisme et Art moderne. Les voies de l'imaginaire dans l'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Mélanges Philippe Roberts-Jones. Édité par Michel Draguet. Bruxelles, Université Libre de Bruxelles, [1991]. In-8° (167 x 235 mm.) broché sous couverture à rabats, 312 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.
Table des matières
:
- À
propos de portraits, par Philippe Roberts-Jones.
- Graphies, par Philippe
Roberts-Jones.
- Le rêveur fantastique.
Portrait bibliographique de Philippe Roberts-Jones ou la poésie
comme méthode de l'histoire de l'art, par Michel
Draguet.
- Jaillir - Saisir : Philippe
Jones et la médiation des arts plastiques, par Albert
Mingelgrün.
- Science et créativité,
par Ilya Prigogine.
- Le philosophe couché,
par Jean Starobinski.
- Rhétorique de la sculpture,
par Philippe Minguet.
- Nécessité de
la musique, par Georges Thinès.
- Marcel Brion ou l'initiation
différée, par Raymond Trousson.
- L'hermétisme chez Tiepolo,
par Marcel Brion.
- Éros et Psyché :
quelques variations néo-classiques, par Fierre
Somville.
- Nodier, Piranèse et
la « Monomanie réflective », par Roland
Mortier.
- La Maison d'Art. Edmond Picard's
asylum of beauty, par Jane Block.
- Le présent du passé
dans la peinture et l'écrit de Paul Gauguin, par Paul
Hadermann.
- Le crabe Pince-sans-rire et
le poulpe. Le mythe ensorien, par Luc de Heusch.
- La passion du diable (Extraits),
par Adolphe Nysenholc.
- Le paysage fin de siècle
entre impressionnisme et symbolisme. Monet, Redon, Seurat, Khnopff,
par Michel Draguet.
- L'avant-garde : réalisme,
irréalisme?, par Jean Weisgerber.
- Paul Klee et le secret du texte,
par Eugénie De Keyser.
- La musique et ses mystères
selon le surréalisme bruxellois, par Robert
Wangermée.
- Les figures de Paul Delvaux,
par Jacques Sojcher.
12 euros (code de commande : 02766).
ROBUCHON (Joël) — Les Dimanches de Joël Robuchon. Avec la participation de Nicolas de Rabaudy. Photographies de Hervé Amiard. Stylisme de Laurence Mouton. Préface de Alain Genestar. [Vanves], Société Nouvelle des Éditions du Chêne, 1993 In-4° (237 x 295 mm.) sous reliure et jaquette illustrée d'éditeur, 183 p., nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état.
Sur la jaquette :
Ce
beau livre de gourmandise, illustré des photos d'Hervé
Amiard, rassemble les principes et les leçons de cuisine
d'un des plus fameux cuisiniers du siècle, Joël Robuchon,
Meilleur Ouvrier de France 1976, le titre dont il est le plus
fier.
Pendant deux ans, le maître queux a donné
au Journal du Dimanche une chronique culinaire traitant
d'un produit de la nature – de la coquille Saint-Jacques
au lièvre, de l'huile d'olive au cèpe, du foie gras
au chocolat – et d'une recette détaillée,
escortée d'un choix de vin.
Car si l'appétit vient en lisant, la
vraie cuisine de saveur commence par le marché et la quête
du beau produit – frais et de saison. L'art de préparer,
de cuire, d'assaisonner vient après. Ainsi ces chroniques
du bien manger ont suivi le cours des jours, des saisons et des
cadeaux de la nature.
Joël Robuchon est un homme de cœur.
Il transmet ici ses méthodes, ses secrets, son admirable
savoir-faire avec simplicité. Grâce à ce message
de perfection, de rigueur avec soi-même, la grande cuisine
paraît couler de source ; c'est en cela que Les
Dimanches de Joël Robuchon s'adressent à tous
les gourmets, du débutant au passionné des choses
de la table. C'est la pratique de la cuisine d'art, axée
sur la recherche du meilleur, mise à la portée de
tous. Un ouvrage de beauté qui fera date.
8 euros (code de commande : 02762).
SANTEUL (Jean de, dit aussi Jean-Baptiste Santeul ou Santeuil) — Hymni Sacri et Novi. Autore Santolio Victorino. Paris, Thierry, 1689. [Parisiis, / Apud Dionysium Thierry, viâ Jacobea, / sub signo Urbis Litetiae. / M. DC. LXXXIX. / Cum privilegio Regis.] In-16 (90 x 134 mm.) plein veau d'époque, tranches dorées, dos à 4 nerfs orné, reliure frottée, mors du plat supérieur fendu, [1 (titre avec une vignette gravée)], [1 bl.], [14], pp. 1-224, 224-225, 225-248, [(index et privilège)], 249-374, [2 (errata)], 375-382 p., ex-libris de l'avocat montois Le Tellier recouvrant partiellement celui du littérateur et érudit montois Henri Delmotte.
Jean-Baptiste
Santeul (Paris, 1630 - Dijon, 1697) fut probablement le plus grand
poète latin du XVIIe siècle. Il fut le chantre des
exploits de Louis XIV en latin avant d'être chargé
par l'archevêque de Paris de réformer les bréviaires
en remplaçant les anciennes hymnes par de nouvelles écrites
dans un style plus moderne et plus clair. Au XIXe siècle,
on considérait déjà que les éditions
des œuvres de Santeul étaient « devenues
excessivement rares ».
Bibliographie :
- Perrault (Charles), Des hommes illustres
qui ont paru en France pendant ce siècle, avec leurs portraits
au naturel, 1700, t. II, pp. 15-16.
60 euros (code de commande : 02787).
[SIGNAC
(Paul)]. P. Signac. Commissaires
de l'exposition : Françoise Cachin et Marina
Ferretti-Bocquillon. Martigny, Fondation Pierre Gianadda,
2003. In-4° (220 x 240 mm.) broché, 287 p.,
nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en
très bon état.
Ouvrage publié
à l'occasion de l'exposition éponyme organisée
à la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny, du 18
juin au 23 novembre 2003.
Table s des matières
:
- Un
quart de siècle plus tard, par Léonard Gianadda.
- Qui était Paul Signac ?,
par Françoise Cachin.
- Peintures, par Marina Ferretti-Bocquillon.
- Dessins, par Marina Ferretti-Bocquillon.
- Aquarelles, par Marina Ferretti-Bocquillon.
- Chronologie, par Marina Ferretti-Bocquillon.
- Principales expositions monographiques.
- Bibliographie essentielle.
12 euros (code de commande : 02795).
[VAN GOGH (Vincent)]. DUEZ (Georges) — Vincent Van Gogh au Borinage. « À la recherche du soleil et de soi-même... » Mons, Maison du Tourisme de la Région de Mons, 2002. In-8° (210 x 200 mm.) agrafé, 83 p., illustrations en noir.
Avant-propos :
En
répondant à la demande du Secrétaire provincial
au Tourisme du Hainaut, notre ami Raoul Dufour, nous espérons
accomplir œuvre utile par cette étude sur Vincent
Van Gogh.
Nombreux sont les auteurs qui, avec plus ou
moins de bonheur, se sont penchés sur la vie du génial
Hollandais. À tous, nous tenons à rendre hommage.
La littérature abondante souligne l'importance
de Vincent Van Gogh dans l'évolution de la peinture.
Acteur privilégié de la transition
entre une époque antérieure, riche et variée,
il ouvre les portes à une évolution picturale nouvelle.
En peu d'années, il modifie son art, l'adapte aux circonstances
d’une vie dramatique qu’il nous révèle
dans une correspondance riche et précise. Cette correspondance,
au style imagé, nous conduit au plus profond de l'âme
de l'artiste.
Plutôt que défaire appel à
des témoignages indirects, il nous est apparu plus utile
de nous tourner vers l'œuvre littéraire de l'artiste
lui-même, en citant les références des lettres
tirées de la Correspondance complète de Vincent
Van Gogh.
Une modeste étude Vincent au Borinage
a déjà fait l'objet de deux éditions. Soucieux
de présenter une étude plus approfondie, conscient
de l'importance du passage de Vincent Van Gogh au Borinage, nous
nous pencherons plus largement sur cette étape de la vie
du peintre. Nous accorderons une place plus importante aux lettres
se rapportant à cette période. Comme le peintre
le faisait lui-même, afin d'éviter, selon ses propres
dires, la consonance rocailleuse du nom Van Gogh, très
souvent, nous emploierons simplement le nom de « Vincent »
au cours de cette étude.
Les extraits des lettres portent la numérotation
notée dans la Correspondance complète de Vincent
Van Gogh aux Editions Gallimard/ Grasset.
Vendu.
[VENISE].
Les Chevaux de Saint-Marc. Venise. Paris,
Réunion des Musées Nationaux - Olivetti, 1981. Grand
in-8° (217 x 240 mm.) broché, XXIV, [60], 241 p.,
nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en
bon état.
Ouvrage publié
à l'occasion de l'exposition organisée aux Galeries
nationales du Grand Palais, à Paris, du 10 avril au 10
août 1981.
Table des matières
:
- Unité et diversité de
Venise, par Bruno Visentini.
- Préfaces.
- Catalogue des œuvres exposées.
Les Chevaux de Saint-Marc.
- Les Chevaux de Saint-Marc,
trésor de civilisation à travers le temps, par
Massimo Pallottino.
- Le « Proto »
de la Basilique, par Angelo Scattolin.
Première partie : Les Chevaux
de Saint-Marc dans l'histoire.
- Le problème
du style des Chevaux de Saint-Marc, par Licia Borrelli
Vlad, Giulia Fogolari et Anna Guidi Toniato.
- La statue équestre
de Nerva de Misène, par Fausto Zevi.
- Les Chevaux de Saint-Marc
à Venise, par Guido Perocco.
- Les Chevaux de Saint-Marc
dans la peinture vénitienne, par Francesco Valcanoyer.
- Les Chevaux de Saint-Marc
entre néo-classicisme et romantisme, par Massimiliano
Pavan.
- Les Chevaux de Saint-Marc
de la chute de la république à nos jours, par
Anna Guidi Toniato.
- La Basilique, les
Chevaux et la Place, par Renato Padoan.
- Sources et documentation
sur les Chevaux de Saint-Marc, par Licia Borrelli Vlad
et Anna Guidi Toniato.
Deuxième partie : Description
des Chevaux de Saint-Marc.
- Analyse descriptive
des Chevaux de Saint-Marc, par Anna Guidi Toniato.
- Notes hippologiques,
par Augusto Azzaroli.
- La photogrammétrie
et la représentation graphique du cheval A, par Licia
Borrelli Vlad.
- Techniques de fonte, par
Massimo Leoni.
- Techniques de fonte
pour la réalisation des Chevaux de Saint-Marc, par
Gianni Frigerio et Massimo Leoni.
- Considérations
sur les bronzes statuaires antiques, par Massimo Leoni.
- Note sur la dorure,
par Licia Borrelli Vlad.
Troisième partie : Études
scientifiques et techniques.
- Étude métallographique
des Chevaux de Saint-Marc, par Massimo Leoni.
- Phénomènes
de corrosion sur les Chevaux de Saint-Marc, par Lino Marchesini
et Brando Badan.
- Techniques d'intervention
sur les Chevaux de Saint-Marc, par l'Institut Central de
la Restauration.
Appendice.
- Relevé selon
les méthodes de la « photogrammétrie
de près » en vue d'une analyse descriptive de
l'un des Chevaux de Saint-Marc, par Carmelo Sena.
- Les alliages de
cuivre : structures et phénomènes de corrosion, par
Massimo Leoni.
Vendu.
WELLS (Herbert-George) — Les Pirates de la Mer et autres nouvelles. Traduit par Henry-D. Davray. Douzième édition. Paris, Mercure de France, 1925. In-8° (124 x 187 mm.) broché, 255 p., (« Collection d'Auteurs Étrangers »), justification du tirage marquée en rouge « H.-D. D. » (initiales du traducteur), cachet ex-libris et signature de Maurice-A. Arnould.
Table des nouvelles
:
- Les
pirates de la mer.
- L'homme qui pouvait accomplir des miracles.
- L'œuf de cristal.
- L'étoile.
- Un étrange phénomène.
- Dans l'abime.
- Les Argonautes de l'air.
- La chambre rouge.
- L'homme volant.
- Les triomphes d'un taxidermiste.
- La tentation d'Harringay.
- La pomme.
Vendu.
YATHAY (Pin) — L’utopie meurtrière. Un rescapé du génocide cambodgien témoigne. Paris, Laffont, 1979. In-8° (155 x 240 mm.) broché, 413 p., illustrations hors texte, (collection « Vécu »), exemplaire en très bon état.
En quatrième
de couverture :
On
croit savoir. Les journaux, la télévision paraissent
avoir tout dit et tout montré du Cambodge et du martyre
de son peuple. Et tout à coup un témoin surgit.
C’est Pin Yathay, un rescapé, un ingénieur
qui comme des centaines de milliers de citadins fut, avec sa famille,
contraint de quitter Phnom Penh le 18 avril 1975, lendemain de
la victoire des Khmers rouges. De déportation en déportation,
il connut les travaux forcés, la famine et les deuils.
Il raconte ce qu’il a vécu au jour le jour, et nous
découvrons que nous n'avions de la tragédie du peuple
cambodgien qu'une vision abstraite malgré tous les reportages.
C’est que, pendant plus de vingt-six mois, Pin Yathay a connu
l'enfer. Il a assisté à l'abolition de la monnaie ;
il a perdu son identité ; il a défriché
les forêts insalubres ; il a vu mourir de faim et de
maladie ses enfants, ses parents, ses frères et sœurs,
ses cousins. Inséparables, ils étaient partis dix-huit
de Phnom Penh. Seul survivant de ces dix-huit déportés,
Pin Yathay arriva miraculeusement en Thaïlande au mois de
juin 1977, après avoir marché pendant quatre semaines
dans la jungle. Sa femme, sa compagne d'évasion, s'était
égarée dans la forêt. Elle disparut à
tout jamais.
Aussi Pin Yathay n'écrit-il pas un pamphlet
ou un essai politique, mais le récit de sa détresse
et de son entêtement à vivre. Il le dédie
à ses enfants, à sa femme, à ses parents
et à ses amis exterminés par la froide résolution
criminelle des Khmers rouges.
La vérité humaine est là.
Pin Yathay nous la rapporte telle qu’il l'a vécue.
Désormais nous savons.
10 euros (code de commande : 02793).
La prochaine mise
à jour
aura lieu
le mardi 28 octobre 2025
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
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