MISE À JOUR DU 31 OCTOBRE 2023
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.
[ALBERT-BIROT (Pierre)]. LENTENGRE (Marie-Louise) — Pierre Albert-Birot, l'invention de soi. Paris, Jean-Michel Place, 1993. In-8° (173 x 245 mm.) broché sous couverture à rabats, 349 p., nombreuses illustrations, exemplaire en bon état auquel on joint le feuillet de bon de commande, ouvrage épuisé au catalogue de l'éditeur.
Au rabat de la couverture
:
Pierre Albert-Birot, Angoulême
1876 -Paris 1967. Une longue vie donne à Pierre Albert-Birot quatre-vingts
années de création : soixante ans d'écriture, précédés par deux décennies de
sculpture et de peinture.
En janvier 1916, il « naît » avec sa revue
SIC et s'engage dans les batailles littéraires. Jour après jour, le poète
s'invente en même temps qu'une œuvre considérable s'édifie : recueils de poèmes,
pièces de théâtre, œuvres en prose, et bien sûr l'épopée de
Grabinoulor.
Dix années de recherches dans la vie du poète, dans
ses archives, dans son œuvre, permettent à Marie-Louise Lentengre de
reconstruire l'aventure intérieure d'un être et la lente éclosion d'une
personnalité, d'en saisir les hésitations, et de voir le doute de l'homme se
métamorphoser en triomphe de l'écriture.
15 euros (code de commande : 00818).
Annales de la Société Belge d'Histoire des Hôpitaux - Annalen van de Belgischs Verenigning voor Hospitaal-Geschiedenis. Tome XXV - 1987. Bruxelles, Société Belge d'Histoire des Hôpitaux, 1989. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 94 p.
Table des matières
:
- Du couvent des Cellites à
l'hospice de l'humanité. Liège 1794-1814, par Nicole
Laguesse-Plumier, p. 3.
- Reikt uit uw milde hand.
Levensomstandigheden van de geestezieken in het Antwerpse zinnelozenhuis.
1796-1896, par Dirk Verhelst, p. 29.
- La santé publique au
XIXe siècle. À propos de l'exemple français et de quelques comparaisons
européennes, par Vincent-Pierre Comiti, p. 59.
- L'hôpital à
la croisée des chemins. La question des malades payants à la fin du XIXe et au
début du XXe siècle, par Carl Havelange, p. 81.
10 euros (code de commande : 00823).
AUQUIER (André) — Quaregnon au fil du temps. S.l., [chez l'auteur], [2003]. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 96 p., nombreuses illustrations en noir, exemplaire en bon état.
Table
des matières :
- Préface.
- Après le passé minier.
- Hydrographie : les
ruisseaux.
- Maîtres, maîtresses et élèves d'antan.
- La vie
théâtrale d'autrefois.
- 1940-1945 : pour que l'on n'oublie
pas.
- Les pionniers du sport.
- Le patrimoine artistique
communal.
- Quelques souvenirs encore.
18 euros (code de commande : 00817).
BALLEZ (Olivier) — Slogia. Quand Élouges était enfant... Élouges, Musée Communal Georges Mulpas, 1988. In-8° (162 x 210 mm.) collé, 80 p., illustrations.
Table des matières
:
- Introduction.
- Limites
des recherches.
Chapitre I. La Préhistoire.
A. Le Paléolithique
moyen (-90.000 - 35.000).
B. Le Néolithique.
C. La
Tène.
Chapitre II. L'époque romaine.
- Élouges à l'époque
romaine.
- Le 1er siècle.
1. Structure exploitée et
situation.
2. Matériel découvert.
- Les chemins et
les voies.
- Le 2e siècle.
- Matériel mis au
jour.
- L'époque tardive IIIe et IVe siècle.
- Chapitre III.
L'époque mérovingienne.
- Fouilles 1985.
- Matériel
découvert.
- Fouilles 1986.
- Les habitats
mérovingiens.
- Notices.
- Remerciements.
- Glossaire.
- Bibliographie.
- Annexes.
- Tableau
chronologique de l'occupation du sol élougeois.
- Fouilles
1982.
- Fouilles 1983.
- Fouilles 1985-1986.
Vendu.
BENCHEIKH (Jamel Eddine) — Les Mille et Une Nuits ou la parole prisonnière. Paris, Gallimard, 1988. In-8° (141 x 225 mm.) collé, 233 p., (collection « Bibliothèque des Idées »).
En quatrième de couverture :
Qu'est-ce qui fait des Nuits un trésor de la culture
mondiale, le lieu rêvé où parler et vivre ne sont que les moments d'une même
vérité ?
Shéhérazade raconte des histoires à un roi pour le distraire du
funeste projet qu'il a conçu d'épouser chaque soir une vierge et de la faire
exécuter à l'aube. Mais comme, conte après conte, elle est toujours vivante et
comme le roi reste si peu présent, on ne pense plus qu'à écouter l'aventure sans
s'apercevoir que se mime l'affrontement d'un désir et d'une loi. Le véritable
événement précède la montée sur scène de la conteuse et dicte son langage : il
s'agit du meurtre de deux reines.
Ce livre entreprend d'analyser la
composition des contes et la génération des récits, de découvrir les rouages
d'une machinerie, d'étudier la fonction des opérateurs, de mettre au jour
l'organisation profonde d'un conte apparemment banal ou trompeur, de comprendre
la stratégie subtile de ses significations.
Car les Mille et Une
Nuits ne sont pas qu'une collection de récits distrayants. Leur texte
profond nous renvoie à un temps où la magie réglait encore les secrets de
l'univers, de l'au-delà, de l'amour et de la mort. Elles ravivent une mémoire
très ancienne dont nul mieux que Jamel Eddine Bencheikh, écrivain et linguiste à
la double culture, n'était aujourd'hui armé pour déchiffrer la trace encore
présente et délivrer la « parole prisonnière ».
Vendu.
BILLINGHURST (Jane) — Temptress. From the Original Bad Girls to Women on Top. Vancouver, Greystone Books, 2003. In-8° (175 x 255 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 184 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en bon état.
Sur la jaquette :
Men have always justified their domination of women by claiming to be
the superior sex. But in the bedroom, it is often the men who surrender to these
supposedly inferior beings. To save face, men created the temptress : an
irresistible woman set on bringing men down.
From Eve to Mata Hari to
Madonna, there have always been temptresses in the margins of men's minds. They
may be beautiful or menacing, dangerous or delightful, passive or predatory, but
the men they encounter are putty in their hands. At least that is the
myth.
When men feel most threatened by women's demands for power,
temptresses are portrayed as deadly. When there is a lull in the battle of the
sexes, temptresses become delectable delights. When women become empowered, they
take charge of the image themselves, offering their own interpretations of the
male fantasy. And when men accept women as equals, the temptress becomes a
fantasy that accommodates both male and female desires, an infinitely arresting
figure.
In this lusciously illustrated exploration of the temptress, Jane
Billinghurst looks at reported sightings of temptresses in myth, history, and
film, beginning with the original bad girls (Lilith and Eve) and ending with
women on top Mae West and Madonna. In between, we are seduced by mythological
menaces, including Pandora, the Sirens, and Medusa; women of influence such as
Cleopatra; vamps Theda Bara and Marlene Dietrich; bombshell Jean Harlow; and
numerous other bodacious babes. From shadowy, demonic presences to in-your-face
performance artists, the images of the temptress reflect the ebb and flow of
men's fears and fantasies, as well as women's exploitation of these fears and
fantasies and their creation of a whole new vision.
Vendu.
[BINCHE - THÉÂTRE COMMUNAL]. Programme de la représentation de La Rédemption de Charles Gounod. Binche, Ville de Binche, 1936. In-8° (138 x 211 mm.) agrafé, 48 p., illustrations, couverture un peu salie.
La Rédemption, oratorio
en trois parties avec prologue, paroles et musique de Charles Gounod, fut
interprété, le 5 avril 1936, au Théâtre communal de Binche, par le Royal Cercle
Choral Les Mélomanes et un groupe de dames et demoiselles de la ville, avec
soli, chœurs mixtes et orchestre symphonique (150 ex.), sous la direction de M.
J. Leleux.
Présentation :
Charles-François Gounod naquit à Pans,
le 17 Juin 1818. Après des études complètes au lycée St-Louis, il remporta, en
1839, le grand prix de Rome.
Rentré à Paris, après le séjour d'usage en
Italie et en Allemagne, il fut, pendant 3 ans, maître de chapelle de l'Église
des Missions Étrangères. Mais le théâtre l'attirait : durant un quart de siècle,
il écrivit pour la scène de nombreuses œuvres lyriques, dont les mieux venues,
Faust (1859) et Roméo et Juliette (1867) lui assurèrent une
renommée universelle.
Cependant l'âme mystique de Gounod aspirait à
l'exprimer dans une forme plus religieuse.
L'idée d'écrire, comme il le
dit lui-même, « un oratorio dans une forme toute nouvelle dont l'action,
rappelant plus ou moins le théâtre, serait rigoureusement bannie », lui était
venue à Rome, au cours d'un second voyage, entrepris à la fin de
1868.
Esquissée en Italie, élaborée en Angleterre pendant le long séjour
que Gounod y fit à la suite de la guerre, Rédemption ne fut exécutée que
15 ans plus tard, en 1883.
Ce fut à Londres, dans un festival présidé par
la reine Victoria, à qui la partition avait été dédiée, que l'œuvre fut révélée
au public. Le succès en fut considérable.
Rédemption eut une suite
clans Mors & Vita, autre oratorio écrit sur des paroles latines
empruntées à la liturgie catholique.
C'est par ces deux œuvres grandioses
que se termina la glorieuse carrière du Maître. C'est par elle que son nom
vivra, car, comme l'écrivait naguère, un critique autorisé, M. Camille
Saint-Saëns : « Quand, de par la marche fatale du temps, les opéras de Gounod
seront entrés, pour toujours, dans le sanctuaire poudreux des bibliothèques,
Rédemption, Mors & Vita resteront sur la brèche pour apprendre
aux générations futures quel grand musicien illustrait la France au XIXe
siècle. »
Note de l'auteur :
C'est pendant l'automne de l'année
1867 que me vint la pensée de composer une œuvre musicale sur « Rédemption ».
J'en écrivis le libretto à Rome, où je passai deux mois de l'hiver 1867-1868
chez mon ami Hébert, le peintre célèbre, alors Directeur de l'Académie de
France. Quant à la musique, je n'en composai à cette époque que deux fragments :
1. La Marche au Calvaire en entier ; 2. Le début du premier morceau de la
troisième partie, « La Pentecôte ». Ce ne fut que douze ans plus tard que je
terminai ce travail si longtemps interrompu, et le destinai au Festival de
Birmingham, 1882.
Charles Gounod.
Tous les amateurs de saine
musique, ceux qui aiment à se laisser transporter par l'expression du beau, dans
les sphères supérieures de l'Art, se font une joie d'entendre Rédemption
et d'offrir, ainsi, à la mémoire du Maître, le juste hommage de leur admiration
reconnaissante.
9 euros (code de commande : 00798).
BOYER (Régis) — L'Art Viking. Tournai, La Renaissance du Livre, 2001. In-4° (253 x 318 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 205 p., nombreuses illustrations en couleurs, (collection « Références »), exemplaire en très bon état.
En quatrième de couverture
:
« Des Vikings, des incomparables
Vikings, nous avons tous quelque chose à dire ; il existe assez peu, en somme,
d'images mi-romantiques, mi-« barbares », mi-magiques qui soient susceptibles
d'entrer en concurrence avec la leur, sur fond de mers en démence, d'aurores
boréales, de valkyries échevelées et de runes nécessairement magiques. Oui, au
total, l'Histoire ne nous a pas offert beaucoup de mythes aussi
prestigieux. »
Ce livre n'entend pas être un « manuel » d'initiation à
l'art des Vikings, au demeurant extrêmement difficile à concevoir et risquant de
donner dans un didactisme à la fois pesant et contestable. Rares, d'ailleurs,
sont les tentatives qui ont été faites pour cerner un pareil sujet.
C'est
que sa compréhension postule deux préliminaires dont l'intelligence, seule, peut
permettre l'accès à un ensemble de réalisations à la fois diverses et obéissant
à des principes étonnants d'unité.
- Le premier de ces préliminaires est
d'ordre historique : il faut brièvement rappeler ce que fut le phénomène
« viking » (800-1050), puis en donner les grandes phases en insistant, parce que
ce sera un trait constant de ce thème, sur les innombrables influences ou
contacts qu'ont connus ces commerçants-pillards-guerriers que furent les « fiers
enfants du Nord ».
- Le second préliminaire paraîtra plus original et n'a
jamais encore été traité : il tente de définir les grands traits
caractéristiques du tempérament Scandinave pour justifier les divers types de
réalisations présentés.
- Une troisième partie présente le sujet
proprement dit, en exposant l'évolution de l'art viking et en précisant les
caractères significatifs de chacune des phases par lesquelles cet art est
passé.
Ce beau livre de référence retrace l'évolution de cet art méconnu
que fut l'art viking, en le situant dans le contexte plus large de l'art
« nordique », de la préhistoire au XIIIe siècle environ. Plus de 200
illustrations, objets d'art, mais aussi bijoux, objets de la vie quotidienne et
objets de culte, témoignent, par leur ornementation recherchée, du souci
permanent de beauté qu'avaient ceux que l'on considère trop souvent – et à
tort – comme de simples « barbares ».
Vendu.
[BRUXELLES]. Annales de la Société Royale d'Archéologie de Bruxelles. Mémoires, rapports et documents. Tome Quarante-neuvième. Bruxelles, Société Royale d'Archéologie de Bruxelles, 1957. In-8° (160 x 243 mm.) broché, 211 p., illustrations hors texte, exemplaire en bon état.
Table des matières :
- La statuaire hawranienne, par Armand Abel,
p. 1.
- La collégiale des saints Michel et Gudule à Bruxelles, par
Pl. Lefèvre, p. 16.
- Propos sur les dessins de Roger Van der
Weyden et de Vrancke Van der Stockt, par Louis Lebeer, p.
73.
- Don Juan d'Autriche (1547-1578), par Ch. Terlinden, p.
100.
- Caroline d'Halluin, marchande de dentelles à Bruxelles au XVIIIe
sècle, par M. Risselin-Steenebruggen, p. 114.
- Portraits
des familles royales de Guillaume Ier à Léopold II, par A.M. Katz, p.
129.
- Les Agathopèdes, par Gaston de le Court, p.
175.
Vendu.
DOEHAERD (Renee) —Œconomica mediævalia. Brussel, Centrum voor Sociale Structuren en Economische Conjunctuur Vrije Universiteit Brussel, 1984. In-8° (160 x 240 mm.) collé, 255 p., couverture plastifiée, ex-libris manuscrit du professeur Jean-Jacques Hoebanx à la page de garde.
Table des matières :
- De
auteur - L'auteur.
- Belangrijkste publicaties - Principales
publications.
- L'expansion économique belge au Moyen
Âge.
- Handelaars en neringdoenden : de Romeinse tijd en de
Middeleeuwen.
- Une politique conjoncturelle à Athènes au IVe siècle avant
J.-C. Xénophon et le précis sur les « Revenus ».
- Les réformes monétaires
carolingiennes.
- Méditerranée et économie occidentale pendant le haut
Moyen Âge.
- Au temps de Charlemagne et des Normands. Ce qu'on vendait et
comment on le vendait dans le Bassin parisien.
- Féodalité et commerce.
Remarques sur le conduit des marchands, Xle-XIIIe siècles.
- Institutions
médiévales. Un livre, une méthode.
- Histoire économique du haut Moyen
Âge. Note à propos d'un point de méthode.
- Chiffres d'assurance à Gênes
en 1427-1428.
- Commerce et morale à Anvers. À propos d'un manuscrit de la
Bibliothèque de Leiden.
Vendu.
[FEU]. Le feu à la maison, par les bois et dans les champs. Textes réunis et présentés par Andrée Corvol. Paris, Institut d'Histoire Moderne et Contemporaine, 1992. In-8° (160 x 240 mm.) agrafé, 72 p., (collection « Cahier d'Études Forêt, Environnement et Société, XVIe-XXe siècle » 1992), exemplaire en très bon état.
Table des matières
:
Préface, par Andrée
Corvol.
Première partie. Le feu et ses composantes.
1.
Le concept d'incendie, par Bruno Py.
2. Un incendiaire
au XVIIIe siècle, par Benoît Garnout.
3. Le feu :
ravages, enjeux et symboles, par Frédéric Chauvaud.
4. Le
feu dans la ville et dans la maison, par Josette Pontet.
5.
Feux de forêts en pays croquant, par Anne-Marie
Cocula.
6. Feux de tourbe en Bretagne. Faits et réactions,
par Ariette Laplace-Dolonde.
Deuxième partie. Le feu, des
raisons et des effets.
1. Du feu du berger au feu dirigé dans
les Pyrénées, par Jean-Paul Métailié.
2. Il court, il
court le feu, par Paul Arnould.
3. Autopsie d'un
incendie, par Christiane Bouisset.
4. Chemin de fer et
incendies de forêts dans les Landes, par François Touzet.
5.
Août 1949 : la forêt landaise en feu, par Philippe
Crémieu-Alcan.
6. Le choix du coupable, par Jean-Michel
Dujas et Bernard Traimond.
7. Incendies de forêts,
par François Sigaut.
10 euros (code de commande : 00809).
[FIUME (Salvatore)]. CARRIERI (Raffaele) — Salvatore Fiume. Milano, Brera, 1964. In-4° (302 x 276 mm.) sous reliure, jaquette et étui d'éditeur, 117 p., très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, édition quadrilingue (italien, anglais, allemand et français).
Exemplaire dédicacé par l'artiste qui a écrit son adresse sur l'étui, peu courant.
Extrait :
Et
voilà Salvatore apprenti érudit. Il connaît aussi bien les secrets du dessin et
de la perspective que les multiples tours de la peinture, les techniques et les
procédés, la prestesse et la méditation, ce qu'il convient d'ôter d'une toile,
la loi des poids et des mesures, la force de la ligne qui s'arrête où il le
faut, la différence entre couleur et coloris, la vision qui au début n'est que
semence, larve, spectre, puis devient homme, femme, paysage, objet, plante,
animal. La plus lointaine leçon lui vient des Quattro-centistes et la plus
proche du De Chirico métaphysique : elle a noms architecture, planimétrie,
netteté, mystère des angles et des espaces, le plein et le vide, l'ombre, les
projections, la solitude, les formules écrites à la craie sur le tableau noir et
qui nous permettent de sortir du labyrinthe où chacun se trouve ou croit se
trouver enfermé ; les ouvertures, les trous par où l'on peut fuir ; l'ambiguïté
des apparences; l'angoisse que peut procurer une statue au milieu d'une place,
les statues au repos et les statues qui marchent: l'immobilité comme châtiment,
désespérance, espoir. Fiume reprend le soliloque interrompu de De Chirico sur un
ton moins péremptoire : « Je rêve désormais avec insistance à un monde habité de
statues : les villes avec des statues, les rues avec des statues ; la Sicile
avec des statues, l'Amérique aves des statues. Des statues gratte-ciel partout,
sur les îles, sur la terre ferme et même dans l'autre monde, où je me souhaite
le Paradis avec d'innombrables statues, de grandes terrasses et d'interminables
portiques où pouvoir converser d'affilée durant un ou deux millénaires. À cette
seule pensée je me remplis d'allégresse et j'accepte le sacrifice de peindre :
car peindre, pour moi du moins, est difficile, harassant. Si je pense à
n'importe quelle autre chose j'en viens très vite à m'ennuyer, à m'attrister
même. C'est pourquoi je vis complètement enfermé dans l'amour de mon travail. Je
ne sors jamais de mon atelier et ne peins ni ne pense à autre chose qu'aux
statues autour desquelles – et auprès, au-dessus, au-dedans, au sommet ou à la
base, en remontant et en descendant des escaliers, en débouchant sur telle ou
telle place – je crois circuler comme un étranger en parfaite santé et à qui
rien ne manque. Cela me procure tant de joie et de satisfaction que je n'ose
demander davantage à la vie. »
50 euros (code de commande : 00828).
FURRYA (Sophia, pseudonyme supposé de G. Donville ?) — Les geôles de dentelles. Illustré de 16 hors-texte de Jim Black (pseudonyme de Luc Lafnet). Paris, [Jean Fort], 1933. In-8° (144 x 193 mm.) broché, 211 p, couverture illustrée, exemplaire bien complet de toutes les illustrations hors texte, (collection des « Orties Blanches »), rousseurs.
Peu
courante édition originale.
C'est à
partir de 1907 que Jean Fort (le neveu du libraire Pierre Fort) se lança dans
l'édition clandestine avant de se spécialiser dans l'édition d'ouvrages
sadomasochistes dans la collection des Orties Blanches.
Daniel Bécourt
nous apprend que cet ouvrage fut condamné par le tribunal correctionnel de la
Seine 10e chambre 17 avril 1950, puis par la cour d'appel de Paris 10e chambre
le 20 juin 1951 ; condamné par le tribunal correctionnel de la Seine 10e chambre
le 8 mai 1950, puis par la cour d'appel de Paris 10e chambre le 27 octobre 1953
; condamné par le tribunal correctionnel de la Seine 10e chambre le 25 novembre
1953 puis par la cour d'appel de Paris 10e chambre le 9 juin 1954.
Les
Éditions de l’Éden le republièrent en 1958, sous le titre Mémoires d'une
dominatrice, sous les pseudonymes de Liane Lauré et Jean
Claqueret.
Bibliographie :
- Kearney (Patrick J.), A Listing
of Additions to the Private Case Erotica Collection of the British Library,
n° 25.
- Kearney (Patrick J.), Notes Towards a Bibliography of the
Publications of Les Orties Blanches, n° 41 (ressource en
ligne).
- Bécourt (Daniel), Livres condamnés - Livres interdits.
Outrages aux bonnes mœurs., n° 37.
- Dutel (Jean-Pierre),
Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français
entre 1880 et 1920, p. 20.
45 euros (code de commande : 00829).
GODARD (Claude, dit Godard d'Aucour) — Contes de Godard d’Aucour fermier général. Mémoires turcs. Avec une Notice bio-bibliographique par Octave Uzanne. Paris, Quantin, 1883. [Paris / A. Quantin, Imprimeur-Editeur / 7, rue Saint-Benoit, 7 / 1883] IIn-8° (148 x 210 mm.) broché, [4 bl.], [3 (faux-titre, mention de tirage, titre)], [1 bl.], XX, 290, [2 (table, colophon)], [4 bl.] p., un bandeau gravé et une lettrine en tête de page de la notice, bandeaux et culs-de-lampe, deux gravures hors texte (portrait de Godard d'Aucour gravé par de Los Rios en frontispice et une gravure de Gaujean), (collection « Petits Conteurs du XVIIIe Siècle »), « titrage à petit nombre » sur papier vergé, décharges d’adhésif aux pages de garde.
Extrait
de la notice d'Octave Uzanne :
Le
succès des Mémoires turcs ne s’est point démenti un seul instant pendant
la seconde moitié du XVIIIe siècle, le nombre et la date des éditions sont là
pour le constater. En 1787 ce roman obtint même les applaudissements de la
scène, en étant porté par deux faiseurs dramatiques, sur le théâtre du
Palais-Royal sous ce titre : la Loi de Jatab, ou le Turc à
Paris.
Nous avons suivi dans cette édition nouvelle, qui mérite d’être
accueillie comme ses lointaines devancières, le texte de l'édition de 1776 que
nous avons revu soigneusement tout en conservant le caractère général,
c'est-à-dire l’ensemble de son orthographe.
Bibliographie :
-
Vicaire (Georges), Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, t. II,
col. 956.
25 euros (code de commande : 00825).
GORINE (Pavel Osipovic) — La
révolution russe de 1905. Paris, Bureau
d'Éditions, 1931. In-8° (121 x 190 mm.) broché, 178 p., exemplaire non
coupé.
Un ouvrage peu
courant.
L'historien Pavel Osipovic Gorin naquit en 1900 en Biélorussie. Il fut membre de l'Académie des sciences de Biélorussie, de la société des historiens marxistes et directeur de la chaire d’histoire de l’URSS à l’Université de Moscou. Il fut arrêté le 23 août 1937, traduit en justice, condamné à mort et exécuté le 25 avril 1938.
Table des matières
:
- Les origines de la révolution
de 1905.
- La social-démocratie russe au début de 1905 et la préparation à
la lutte.
- Du 9 janvier à la grève générale d’octobre.
- La grève
générale d’octobre et l’apparition des premiers Soviets des députés ouvriers en
1905.
- Les Soviets des députés ouvriers et la
social-démocratie.
- Les Soviets des députés ouvriers et la préparation du
soulèvement armé.
- Les Soviets des députés ouvriers et l’insurrection
armée.
- Conclusion.
Vendu.
GRÉTRY (André-Modeste) — Mémoires ou essais sur la musique. Nouvelle édition comprenant les principaux chapitres augmentée de notes et publiée par Paul Magnette. Liège, Vaillant-Carmanne, 1915. In-8° (120 x 179 mm.), 472 p., cachet humide ex-libris à la page de garde, mention manuscrite à la couverture un peu défraîchie, quelques rousseurs.
Préface :
Au lendemain de
la date mémorable à laquelle la ville de Liège et la Wallonie tout entière
célébraient de façon grandiose et émouvante la mémoire d'un des plus illustres
parmi leurs fils ; au lendemain du jour où l'on inaugurait, par une claire
journée de soleil radieux, au milieu des fleurs et des acclamations, le Musée
qui, désormais, abritera pieusement les souvenirs de ce musicien charmant et
inspiré, il nous a paru qu'il était bon, pour que la gloire du Maître fût
complète, de le faire apparaître sous un aspect qui nous est moins
familier.
Trop souvent, dans l'œuvre de Grétry, on n'envisage que les
productions théâtrales.
Or, à côté du compositeur, se révèle en Grétry un
écrivain de race, un penseur, un observateur, un critique musical, et, mieux
encore, un véritable précurseur.
Les écrits du Maître liégeois ont, au
point de vue musical, une importance autrement considérable que ses œuvres
scéniques. On peut dire qu'ils furent la source féconde où les musiciens du XIXe
siècle vinrent puiser les éléments essentiels des profondes modifications qu'ils
ont fait subir à l'art musical.
Grétry, dans ses Mémoires, apporta des
idées de modernisme du plus haut intérêt, et prophétisa les réformes et les
progrès que la musique devait accomplir. Et il convient de rendre hommage à la
modestie de ce musicien délicieusement doué, qui eut la franchise de délimiter
son talent et de reconnaître qu'il ne se sentait point le génie indispensable à
la réalisation de toutes les réformes qu'il préconisait.
Parmi ces
réformes, il en est d'essentielles. N'est-ce pas Grétry qui comprit, dès qu'elle
apparut, toute l'importance que l'orchestration nouvelle devait avoir dans
l'histoire musicale ? N'est-ce pas lui qui s'attaque à la musique italienne,
dont il signale les graves défauts : scènes trop longues, ritournelles oiseuses,
psalmodies banales, roulades et répétitions ennuyeuses ? N'est-ce pas lui,
encore, qui préconise la construction d'un théâtre modèle, idée reprise et
réalisée par Wagner, l'importance qu'il convient d'accorder à la partie
instrumentale de l'opéra ?
C'est encore Grétry qui dit : « C'est du
sentiment des paroles que le musicien doit tirer son mouvement ; rien n'oblige à
terminer un morceau dans le ton initial si le sentiment que la musique décrit a
évolué au cours du morceau ».
Ces théories, émises dès 1789, ce sont
celles que R. Wagner, un demi-siècle plus tard, reprit à son compte personnel,
en s'attribuant la gloire d'avoir été le premier à les exposer.
On ne
pourrait donc assez insister sur la très haute valeur que présentent les écrits
théoriques de Grétry dans l'histoire de la musicologie. Certes, il se rencontre,
çà et là, des idées aujourd'hui surannées, des opinions, des jugements
influencés par le milieu et l'époque à laquelle le Maître vivait. Qu'importe !
Les idées réformatrices dominent et assurent aux Essais une place en vue
dans l'histoire de l'évolution musicale.
C'est pourquoi nous avons estimé
utile et opportune une réédition de cet ouvrage (la dernière édition remonte à
1829), dont on parle trop sans le connaître.
La publication intégrale des
Mémoires ne nous a pas semblé nécessaire. Outre qu'elle exigeait trois volumes,
elle eût affaibli la portée de l'œuvre, à cause des nombreuses digressions
auxquelles s'est livré Grétry : allusions aux événements de l'époque, à certains
artistes aujourd'hui totalement oubliés, théories philosophiques ou
scientifiques qui ont perdu tout intérêt, etc. Nous avons donc tenté de
concentrer en ce volume tout ce qu'il y a d'essentiel dans l'œuvre de Grétry, et
nous croyons avoir bien fait. La lecture en sera plus aisée et l'intérêt se
soutiendra davantage.
Et nous sommes heureux d'apporter aujourd'hui par la
publication des Mémoires de Grétry, une pierre nouvelle à l'édifice de
glorification des grands Wallons.
15 euros (code de commande : 00820).
[INGRES
(Jean-Auguste-Dominique)]. Ingres 1780-1867. Paris, Gallimard - Musée du Louvre, 2006. In-4° (235 x 287 mm.)
broché sous couverture à rabats, 406 p., nombreuses illustrations en couleurs,
bel exemplaire bien complet du CD-Rom, peu courant.
Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée
au Musée du Louvre, à Paris, du 24 février a 15 mai 2006.
Sur la couverture :
Sublime portraitiste, peintre d'histoire à la recherche de ruptures,
provocateur poète du corps de la femme, esprit sensuel et voyeur sachant aussi
rendre le hiératisme, le mysticisme et la pureté du fait religieux, immense
dessinateur et subtil coloriste, Ingres ne peut aujourd'hui que nous étonner et
nous séduire par la puissance et l'indépendance de sa pensée et de son
esthétique. À partir des recherches factuelles et contextuelles les plus
récentes, le présent ouvrage, catalogue de la première rétrospective consacrée à
Ingres en France depuis 1967, a l'ambition de faire redécouvrir un artiste
passionné et excessif, profondément original et quasi marginal, un homme de
contrastes capable d'être à la fois un révolté et un défenseur de la tradition,
un classique et un destructeur d'idées reçues.
Par la nouvelle approche de
l'œuvre du peintre que propose cet ouvrage, nous espérons que le lecteur pourra
mieux comprendre la démarche esthétique d'un homme qui, en régénérant la
tradition et en renouvelant les modèles classiques, consacra sa vie à une
patiente réflexion sur la représentation picturale du corps humain, d'un artiste
pour lequel les débats entre la ligne et la couleur importaient peu, puisqu'il
avait quant à lui privilégié une vision synthétisant le réalisme et
l'idéalisation de la description sensuelle, charnelle, du corps
humain.
Sommaire
:
- Préfaces.
- Introduction.
- Essais.
- Ingres
et la critique moderne, par Andrew Carrington
Shelton.
- Le moderniste conservateur, par Uwe
Fleckner.
- Du bon usage de la photographie, par Anne de
Mondenard.
- L'auto-institution de l'artiste, par Susan
L. Siegfried.
- Ingres et la peinture religieuse, par
Bruno Foucart.
- Ingres paysagiste, par Gary
Tinterow et Asher E. Miller.
- Catalogue des œuvres
exposées.
- Annexes.
- Liste des œuvres exposées, illustrations
et crédits photographiques.
- Liste des expositions et publications
citées.
- Bibliographie Ingres.
- Présentation de la
Biochronologie Ingres.
- Index général.
- Biochronologie Ingres,
par Éric Bertin (CD-Rom).
Vendu.
LACHOUQUE (Henry) — Napoléon à Austerlitz. Préface de Madame la Comtesse de Witt, née Princesse Marie-Clotilde Napoléon. Paris, Éditions Guy Victor, 1961. In-8° (157 x 240 mm.) broché sous couverture à rabats, 401 p., illustrations hors texte, ex-libris manuscrit à la page de faux-titre.
Préface :
Un
livre sur la Campagne de 1805, sur Austerlitz ? Oui, et il faut remercier le
Commandant Lachouque d'avoir osé, après tant d'historiens, nous le
donner.
D'abord on ne se lasse point de connaître, de comprendre, cette
page, entre toutes, glorieuse de notre histoire nationale, de vivre avec la
Grande Armée, avec la France, avec l'Europe, au rythme que leur imposait le
génie de l'Empereur.
Le style rapide, entraînant du Commandant Lachouque,
si bien adapté à l'étonnante succession des événements qui se nouent pendant de
longs mois, et se dénouent en quelques heures, le 2 Décembre 1805, aux minutieux
préparatifs et aux soudaines décisions de Napoléon, rend avec intensité le
mouvement épique de cette année qui pouvait être décisive, celle assurément
pendant laquelle l'Empereur nous fait penser le plus à Alexandre le
Grand.
Et puis le Commandant Lachouque montre qu'il y avait encore du
nouveau à trouver, sur la période qui commence au camp de Boulogne et se ferme
au plateau de Pratzen. Des documents, des lieux, des hommes, il a une
connaissance si complète et si intime, qu'il aperçoit ce que ses prédécesseurs,
parfois, n'avaient pas vu. Faisant avec sûreté la part du ciel et du légendaire,
il montre comment l'énorme machine de guerre dressée contre l'Angleterre ne
servit à rien, parce que la diversion venue du fond de l'Europe força l'Empereur
à lâcher prise. Il ne dissimule pas les hésitations qu'il eut presqu'au dernier
moment. S'il nous dépeint, avec ce relief que le rapprochement et l'accumulation
de menus faits donnent à l'histoire bien faite, la surprenante précision des
mouvements des troupes, et nous force à conclure avec lui que l'Empereur
méditait et préparait depuis longtemps la Campagne d'Europe, il sait également
nous faire voir que ces plans ne furent qu'en partie réalisés, et qu'Austerlitz
fut aussi, dans une certaine mesure, le fruit d'une géniale improvisation.
L'histoire une fois encore est plus belle et forte que la légende.
Certes
la figure immense de l'Empereur jaillit de cette fresque avec de puissantes
couleurs.
Mais l'auteur sait aussi, en habile écrivain, ménager à son
lecteur du repos : le détail concret, pittoresque souvent, significatif
toujours, relâche de temps à autre la tension épique. Et le tableau qui par
touches successives se construit devant nos yeux comprend en fin de compte deux
panneaux : d'un côté, le fanatique dévouement de la troupe ; de l'autre, les
petitesses ou l'incompréhension de généraux ou de maréchaux, – et
l'incompréhension de l'adversaire lui-même. Seul, au milieu, Napoléon.
Le
Commandant Lachouque a courageusement abordé un grand sujet. C'est lui rendre
justice que de dire que sa réussite est à la hauteur de son ambition.
20 euros (code de commande : 00824).
LEFÈVRE (Joseph) — Documents sur le personnel supérieur des Conseils Collatéraux du Gouvernement des Pays-Bas pendant le dix-huitième siècle. Bruxelles, Palais des Académies, 1941. In-8° (145 x 223 mm.) broché, 473 p., (collection « Commission Royale d'Histoire »), exemplaire non coupé.
Extrait de l'introduction :
Le dix-huitième siècle, particulièrement les quarante ans du
règne de Marie-Thérèse, constitue une des périodes les plus brillantes de notre
histoire nationale. Nos aïeux ont joui alors, de façon à peu près ininterrompue,
du bienfait de la paix et d'un état économique relativement prospère. Une bonne
part de cette euphorie doit être attribuée au gouvernement autrichien,
particulièrement aux ministres plénipotentiaires, collaborateurs de Charles de
Lorraine. Ce serait une erreur de mettre tout à leur compte. On ne peut
méconnaître le rôle actif joué par le personnel de l'administration centrale de
Bruxelles, les présidents et conseillers des Conseils collatéraux. Et pourtant,
le souvenir de ces agents s'est presque totalement perdu au cours des siècles
suivants. Dans une séance récente de la Classe des Lettres de l'Académie royale
de Belgique, on évoquait le souvenir du comte de Nény. Le directeur de la
Classe, comte Carton de Wiart, déplorait que plus rien ne rappelât le souvenir
de cette personnalité qui fut « la meilleure tête du gouvernement ». Il n'est
même pas une rue qui porte son nom. Ses collègues et subordonnés ne furent pas
mieux partagés. La plupart ne figurent pas à la Biographie Nationale. Des
noms comme Bosschaert, Baudier, Paradis, Obin et autres, n'évoquent plus aucun
souvenir. Et pourtant, le dix-huitième siècle a laissé de grandes collections
d'archives, bien classées, souvent décrites dans des inventaires imprimés. Il
s'y trouve en abondance des documents relatant l'activité des ministres belges.
Quant à ce qui concerne le cadre de cette activité, les Conseils, dont les
agents en question ont formé le personnel supérieur, on peut dire que le
mécanisme en est amplement connu par les travaux remarquables qui leur ont été
consacrés, et que nous devons au président de Nény déjà cité, à Gachard,
Alexandre, Poullet, Laenen, Melle De Boom, et autres. Ils trouvent leur
complément dans d'importantes études sur l'histoire économique, comme sont, pour
ne citer que les plus importantes, celles de Van Houtte, Huisman) et Bonenfant.
Le présent recueil rassemble les pièces essentielles concernant le recrutement
et le statut des ministres belges du XVIIIe siècle. Il forme le pendant de celui
que nous avons édité sur la haute magistrature. Assurément, le ministère belge
du régime autrichien ne comprend pas que des personnalités de valeur. Ceux-là
qui regrettent les institutions de l'Ancien Régime, souvent laudatores
temporis acti, semblent avoir parlé avec trop d'estime de nos Conseils
collatéraux. Ils devront reconnaître qu'à côté d'agents éminents qui furent des
collaborateurs d'élite pour les Ministres plénipotentiaires, il s'est trouvé
aussi des éléments dépourvus de valeur, des podagres, des fils à papa,
qui parfois n'assistent même pas aux séances du département dont ils font
partie. On relèvera le souci constant des conseillers et des présidents, pour
tout ce qui a trait à leur traitement, à l'obtention de faveurs complémentaires,
à la dispense de taxes et de retenues. Parmi celles-ci, une des plus
impopulaires paraît avoir été celle des médianates, redevance imposée à chaque
référendaire lors de son entrée en charge et équivalente, au moins de façon
partielle, au traitement de la première année de services. L'impression
résultant de l'ensemble des documents rassemblés est loin d'être exclusivement
favorable.
20 euros (code de commande : 00826).
[LEUZE - CARTE PORCELAINE]. Fabrique de bonneterie en laine et coton tricotés et tissés fantaisies et nouveautés filature de laine peignée Loiselet-Bouvart à Leuze Hainaut. Carte-porcelaine (103 x 70 mm.) en couleurs imprimée par le lithographe H. J. Hahn, à Verviers, au milieu du XIXe siècle.
Le Centre culturel leuzois nous indique que le
bâtiment dans lequel le situait la fabrique était situé dans une maison de
maître qui remonte au XVIIIe siècle, au n° 31 de la rue d’Ath.
Nous
apprenons également que « c’est à l'occasion de son mariage, le 17 février 1830,
avec Madame Claire Bouvart, bonnetière, que Monsieur Pierre François Loiselet,
né à Ath le 13 mars 1797, écrivain et combattant de la Révolution Belge de 1830,
devint Leuzois. Le 2 décembre 1838, ils achetèrent le bâtiment de la rue d'Ath
31 et firent bâtir une fabrique de bonneterie attenante à la maison.
Doué
pour les affaires, Monsieur Loiselet occupa une place très importante parmi les
industriels bonnetiers de la région.
Son caractère d'homme public ne le
laissa pas étranger à la politique. Il fut élu au poste de Conseiller Communal
le 25 octobre 1839, puis fut nommé échevin le 25 mars 1843, enfin, il occupa les
fonctions de bourgmestre de la commune de Leuze pour laquelle il se dévoua sans
compter, du 16 février 1857 au 23 janvier 1864.
La carte porte, dans le
coin inférieur gauche, la signature d'Hubert Joseph Hahn. Avec son frère cadet
Jean-Pierre, les imprimeurs lithographes verviétois imprimèrent « notamment des
cartes porcelaine, certaines signées Jean-Pierre Hahn, d'autres Hub. Jos.
Hahn ».
Marie-Christine Claes nous apprend que l'activité d'Hubert Joseph
se déroula de 1842 à 1856 environ, après cette date il semble s'être installé à
Bruxelles.
Bibliographie :
- Le Moniteur belge. Journal
officiel, 24e année - N° 1 - Dimanche 1er janvier 1854, p. 5.
- Centre
Culturel de Leuze, La naissance du Centre culturel leuzois, ressource en
ligne.
- Claes (Marie-Christine), Répertoire des lithographes actifs en
Belgique sous la période hollandaise et le règne de Léopold Ier (1816-1865),
ressource en ligne.
Vendu.
[LITTÉRATURE AMÉRICAINE].
Romanciers américains contemporains. Paris, Didier, 1946. In-8° (165 x 252 mm.) broché, XIV, 326 p.,
index, papier jauni.
Il s'agit du premier numéro de la revue les Cahiers des
langues modernes.
Table des matières :
- Avertissement du Rédacteur en chef.
- L'Hémisphère Occidental, par Étienne Gilson.
- Les débuts du roman réaliste américain et l'influence française, par Cyrille Arnavon.
- Théodore Dreiser, par Louis Landre.
- Deux romans d'O.-E. Rölvaag, par Jean Simon.
- Les derniers romans d'Upton Sinclair, par Maurice Le Breton.
- Quelques thèmes essentiels de Sherwood Anderson, par Georges Fontanet.
- La vie conjugale aux États-Unis, d'après Sinclair Lewis, par Jean Loiseau.
- Les romans de Thornton Wïlder, par Pierre Chamaillard.
- Ernest Hemingway, par Raymond Las Vergnas.
- Le réalisme lyrique de John Steinbeck, par René Lalou.
- Stephen Vincent Benét, par Georges Connes.
- Trois livres récents de Louis Bromfield, par Sylvie F. Charrot.
- William Faulkner, par Anne-Marie Soulac.
- William Saroyan, par Madeleine Soulas.
- Tendances du roman américain moderne, par John L. Brown.
- Les romanciers américains devant le public et la critique des États-Unis, par Monroe K. Spears.
- Bibliographie, par Jean Soulas.
- Index alphabétique.
Vendu.
[LIVRES - CATALOGUE DE VENTE - ROBYNS (Louis-Joseph)].
Catalogue de livres de droit, voyages, histoire, belles-lettres et autres ;
dont la vente aura lieu, par le notaire
Geens (aux conditions ordinaires) lundi 14 novembre 1814, à 10 heures du matin
et à 3 de relevée, en la mortuaire de feu Mr. L. J. Robyns, rue des Boiteux,
sect, 5, n° 616, en cette ville. Sous la direction de M. J. G. Simon.
Bruxelles, Simon, [1814]. [A Bruxelles, / De l'imprimerie de M. J. G. Simon, rue de
la / Fourche, N.°304, chez qui ce Catalogue se / distribue.] In-8° (144 x 226 mm.) en ff., 10, [2 bl.] p., timbres fiscaux au
bas de la page 4, très anciennes traces d'humidité qui ont affaibli le
papier.
Ce catalogue propose 178
lots.
Louis-J. Robyns était avocat au Conseil souverain de Brabant et, depuis le 10 novembre 1807, membre du Conseil municipal de Bruxelles ; il mourut dans sa maison de la rue des Boîteux le 11 avril 1814.
Bibliographie :
- Robyns de Schneidauer (L.),
Un changement d'armoiries au XVIIIe siècle prouvé par trois cachets, dans
Revue belge de numismatique et de sigillographie, 1933, pp.
140-141.
Vendu.
MAGNUS (Maurice) — Souvenirs d'un Américain à la Légion étrangère. Présentés par D. H. Lawrence. [Titre original : Memoirs of the Foreign Legion.] Traduit de l'anglais par Eric Deschodt. Paris, Salvy, 1989. In-8° (127 x 196 mm.) broché, 391 p., couverture un peu défraîchie.
Sur la couverture :
À l'automne, D. H. Lawrence rencontre Maurice Magnus à Florence. À la
fois fasciné et révolté par cet homme séduisant, cynique et volontiers escroc,
il lutte pour rompre une relation révélatrice et orageuse qui met sa liberté en
péril et révèle des tentations et des angoisses qui hantent son œuvre :
l'homosexualité et le suicide.
Les Souvenirs de Maurice Magnus sont
le legs d'un homme définitivement hors-la-loi et la longue introduction de D. H.
Lawrence témoigne d'une expérience cruciale à une époque où l'écrivain, qui
avait déjà publié la Verge d'Aaron ; Île, mon île et Fils et
amants, décide de quitter l'Europe.
Ces deux textes indissociables,
publiés en un volume tiré à trois cent cinquante exemplaires en 1924, et jamais
réédités ni traduits, sont le reflet d'une rencontre singulière et donnent, avec
éclat, une nouvelle clef pour l'approche de la personnalité intime de D. H.
Lawrence.
Fuyant l'opprobre et la dictature des conventions qui le
frappent en Angleterre, D. H. Lawrence (1885-1930) entame après la Première
Guerre mondiale une vie d'errance et de fiévreuse créativité qui le mène d'abord
en Italie, puis à Ceylan, en Australie et au Mexique. C'est en janvier 1922, un
mois avant son départ pour l'Asie, qu'il rédige une longue introduction
présentant avec exaspération autant qu'avec émotion la personnalité forte et
ambiguë de Maurice Magnus, dont il avait lu une première version des
Souvenirs alors que celui-ci se cachait au monastère de Monte
Cassino.
Maurice Magnus (1876-1920), citoyen américain, petit-fils naturel
de l'empereur d'Allemagne Guillaume Ier par sa mère, agent de la danseuse
Isadora Duncan et du metteur en scène Arthur Gordon Craig, s'engage dans la
Légion étrangère en 1916 mais en déserte au bout de quelques semaines alors
qu'il est suspecté d'espionnage. Réfugié en Italie, il rencontre Norman Douglas
à Florence, qui lui présente D. H. Lawrence, puis disparaît durant plusieurs
mois avant de réapparaître en Sicile puis à Malte où il se suicidera au moment
d'être arrêté.
Vendu.
MAHIEU (Raymond G. W.) — Le Grand-Hornu. Monument industriel exceptionnel du Borinage. Préface par Robert Urbain. Deuxième édition revue et augmentée. [Mons], R.G.W. Mahieu, 1979. In-8° (151 x 220 mm.) broché, 142 p., illustrations.
Préface
de Robert Urbain :
Au seuil de ce
dernier quart du XXe siècle, le rythme affolant et sans cesse croissant d'une
civilisation industrielle déshumanisée donne moins que par le passé l'occasion
aux hommes de réfléchir et de méditer.
C'est peut-être par la voie d'une
réaction inconsciente à l'égard de cet état de choses et de cette tendance que
l'on ressent de plus en plus le désir confus chez l'homme de se tourner à
nouveau et avec plus d'intensité vers les véritables valeurs
humaines.
Celles-ci ne peuvent pas souvent être dissociées du milieu dans
lequel nous vivons et qu'hélas nous connaissons généralement fort
mal.
Aussi, l'ouvrage dû au talent et à l'érudition de M. R.G.W. Mahieu,
répond-il à un incontestable besoin en retraçant l'histoire prestigieuse du
Grand-Hornu, insérée dans le contexte historique plus large de notre
région.
En parcourant cet ouvrage qui constitue, indéniablement, une
contribution largement positive à une meilleure connaissance de notre commune,
le lecteur se trouvera plongé au cœur de notre passé historique, social et
technologique.
C'est dans la même perspective que s'inscrit l'initiative
généreuse et hardie de l'architecte hornutois, Henri Guchez qui, s'inspirant
d'autres glorieux exemples de sauvetage de « chefs-d'œuvre en péril », s'est
attelé à la tâche gigantesque mais combien exaltante, d'épargner à la démolition
et de restaurer entièrement le complexe du Grand-Hornu.
Ce précieux
témoignage d'un passé industriel révolu qui survivra fort heureusement au
développement gigantesque qui l'a vu naître, tout comme le présent ouvrage de M.
R.G.W. Mahieu seront, pour les jeunes d'aujourd'hui ainsi que pour les
générations futures, d'excellents instruments au service d'un meilleur
savoir.
Les uns et les autres y trouveront matière à réflexion, à
méditation et à comparaison... c'est-à-dire, en fin de compte, y puiseront les
éléments d'un enrichissement personnel.
Vendu.
MARIN (Auguste) — Le front aux vitres. Œuvres poétiques. Édition définitive établie par André Gascht. Frontispice d'après un dessin original de Gustave Camus. Bruxelles, Jacques Antoine, 1977. In-8° (162 x 220 mm.) broché sous couverture à rabats, 174 p., un des XV exemplaires (n° II) sur Val de Laga à la Cuve (après sept sur papier Auvergne), seuls grands papiers, exemplaire en très bon état et partiellement non coupé.
Notice de Roger Foulon
:
Sous ce titre Jacques Antoine a
rassemblé, en 1977, en édition définitive, établie et commentée par André
Gascht, les œuvres d'Auguste Marin, né à Châtelet en 1911 et tué à Ooigem, sur
la Lys, le 24 mai 1940 lors d'un combat contre l'envahisseur allemand.
Cet
ouvrage présente, sous un portrait de l'auteur par Roger Bastin (en couverture),
les textes de Statues de neige (1931), de Le front aux vitres
(1934), d'Odilon-Jean Périer (1939). (Texte d'une conférence donnée en
1938, à Bruxelles et à La Louvière). Y sont joints aussi Premiers poèmes,
Masques de mort (un court poème en prose), Traces (un conte
poétique), Derniers poèmes, une encre inédite du peintre
Gustave Camus, les fac-similés d'un poème manuscrit de l'auteur et de
lettres de Milosz et de Patrice de la Tour du Pin. Ces œuvres complètes
s'échelonnent donc dans le temps de 1928 à 1939-1940. Les poèmes, dont un
certain nombre furent publiés d'abord en revues, témoignent d'une remarquable
maîtrise du matériau verbal et de la forme (surtout du vers octosyllabique).
Celui qu'Armand Bernier, son ami, a appelé le « poète à l'âme de cristal »
s'affirme comme épris avant tout de perfection. Ses contacts avec le monde, avec
la vie, apparaissent sans cesse affinés par le rêve et par une soif de grande
pureté. Le message s'organise souvent autour d'une aventure mystique ou
sentimentale empreinte d'une noble mélancolie : « Nancy, je ne sais plus votre
endroit sur les cartes / ni quel fleuve imprévu dessinait vos contours. / C'est
une bouche d'eau que ma mémoire écarte : / vous approchez soudain par de secrets
détours. »
Cette incessante recherche du paradis perdu passe
nécessairement par un certain angélisme. Il chante partout à travers la
fragilité des mots avec beaucoup de noblesse d'expression. Cela ne va pas sans
une prémonition voilée : « Voici les grands pays de sable / parés pour les noces
du froid. / Je passe un fleuve redoutable : / le ciel s'est détourné de
moi. »
Une grande intransigeance intérieure dirige cette poésie et guide
« le rayonnement de ces vers impalpables, leur poudroiement d'aile de papillon,
leur étincelante fragilité de neige » (André Gascht).
Bibliographie
:
- Foulon (Roger), Front aux vitre (Le), dans, Lettres
françaises de Belgique. Dictionnaire des œuvres. La poésie,
p. 224.
50 euros (code de commande : 00804).
MARTENS (Mina) — Le censier ducal pour l'ammanie de Bruxelles de 1321. Bruxelles, Palais des Académies, 1958. In-8° (145 x 225 mm.) broché, 376 p., (collection « Commission Royale d'Histoire »), exemplaire sur vergé, en partie non coupé et en bon état.
Conclusion de l'introduction
:
La courte introduction que nous
avons réservée au document que nous présentons, uniquement destinée à apporter
quelque lumière sur la nature du domaine ducal, pourrait paraître limiter
l'intérêt du texte à ce seul aspect historique. Il n'en est rien. En dehors des
services qu'il pourra être appelé à rendre aux toponymistes, un tel censier se
révèle plein d'enseignement pour ceux qui s'efforcent de rechercher les formes
économiques du Brabant au XIVe siècle.
Un exemple permettra de justifier
le bien-fondé d'une telle affirmation : le seul relevé des professions exercées
à Bruxelles parmi ceux qui payent un cens au duc. On y voit 8 tailleurs de
pierre, 7 tisserands, 10 charpentiers, 1 serrurier, 1 cuisinier, 4 brasseurs, 6
pelletiers, 1 fabricant de bourses, 1 corroyeur, 8 boulangers, 1 chausseur, 6
meuniers, 4 teinturiers, 3 foulons, 1 tapissier, 3 tanneurs, 3 savetiers, 1
mesureur, 4 forgerons, 3 charrons, 1 marchand, etc...
Sans doute, n'est-ce
là qu'un faible pourcentage des artisans ; néanmoins cette liste est-elle utile,
puisqu'elle révèle certaines professions exercées à Bruxelles, à une époque pour
laquelle nous avons peu de renseignements de ce genre.
Cet unique exemple
de l'intérêt du censier ducal de 1321 pour Bruxelles et ses environs, est loin
de condenser toutes les formes de curiosité qu'il est susceptible d'éveiller;
n'oublions pas, entre autres, que les spécialistes de la géographie urbaine y
trouveront un réel avantage si l'on songe que ce texte se rapporte,
essentiellement, à une année bien précise, pour laquelle il est possible de
reconstituer, partiellement, la figure des rues, des ruelles, des ruisseaux et
même des collines de la ville et cela à une époque où, il est inutile d'y
insister, nous n'avons aucun autre élément du genre pour ce faire.
Nombre
de disciplines, depuis l'histoire économique et sociale, l'histoire
institutionnelle et la géographie historique, jusqu'à la toponymie et
l'anthroponymie y trouveront matière à se compléter.
18 euros (code de commande : 00814).
[MERCIER (Louis-Sébastien)]
— Satyres contre Racine et Boileau, dédiées à A. W.
Schlegel, auteur de Comparaison entre la
Phèdre de Racine et celle d'Euripide. Paris,
Hénée - Tourneisen, 1808. [A Paris, / Chez /
Hénée, Imprimeur-Libraire, rue et en face l'Église / Saint-Severin, n°. 8. /
Tourneisen Fils, Libraire, rue de Seine Saint- / Germain, n°. 12. / M. D. CCC.
VIII.] In-8° (135 x 216 mm.) sous son brochage
d'attente d'époque, XII, 60 p., rousseurs.
Rare édition originale.
Extrait de l'étude de Jean-Marie Valentin :
La vie et l’œuvre de Mercier (1740-1814) sont
suffisamment connues pour que nous n’en retenions que quelques points
remarquables. Mercier défend une esthétique hostile à la haute tragédie (ou
tragédie héroïque), au vers et aux sujets traités par Corneille, Racine et
Voltaire. Il fut naturellement un tenant du drame. Son traité Du théâtre ou
Nouvel essai sur l’art dramatique (1773), violemment anticlassique, fut
traduit en allemand par le Stürmer und Dränger Heinrich Léopold Wagner
(1747-1779) en 1776 (titre : Neuer Versuch über die Schauspielkunst ans dem
Französischen), version qui fonda sa réputation outre-Rhin. Mercier lui-même
vit dans les premiers drames de Schiller (Les Brigands) et de Goethe
(Götz de Berlichingen) la confirmation de ses propres vues, ce qui le
conduisit à conclure à la supériorité des Allemands sur les Français, ces
derniers demeurant à ses yeux empêtrés dans l’artificialité des créations de
Voltaire et de ses imitateurs. Il traduisit d’ailleurs en français l’Olint
und Sophronia (Olinde et Sophronie, 1776) de Johann Friedrich von
Cronegk (1731-1757), qui ressortissait pourtant au « sous-genre » (alors
obsolète !) du drame de martyr. Mais il donna aussi une préface à l’adaptation
française, Jeanne d’Arc, par Cramer de la Jungfrau von Orléans (1801) de
Friedrich Schiller. Son attachement à Schlegel s’explique par la mise en cause
qu’opère le critique allemand de la tragédie française telle que pratiquée de
façon exemplaire par Racine et théorisée non moins exemplairement par Boileau.
Ses Satires sont dans la ligne de ses écrits antérieurs.
Mercier
n’est pas un germanophile à tous crins, il n’est pas davantage anti-français par
principe : il défend une conception de la littérature dramatique, liée à
l’esprit nouveau sans être révolutionnaire, et qui serait, dans son esprit,
valable partout à l’époque moderne. Sa propre production dramatique (quelque 60
pièces) illustre bien ce positionnement. Citons Jean Hennuyer (1772),
Le Juge (1774), Natalie (1775) et, qui est probablement le titre
de lui le plus connu, La Brouette du Vinaigrier.
Bibliographie
:
- Valentin (Jean-Marie), August Wilhem Schlegel. Comparaison
entre la Phèdre de Racine et celle d’Euripide (et autres textes),
§§ 21-22.
Vendu.
MOULIGNEAU (Michel) — Terroir et autres sites d'inspiration. Illustrations de Ronald Dieu. Photographies de Marc Verlinde. Mons, Éditions du Ropïeur, 1979. In-8° (147 x 206 mm.) collé sous couverture à rabats, 95 p.
Table
des matières :
- Introduction.
- Terroir. Hommage à Ghlin.
- Rue de
Bousies.
- Graphismes.
- Le Rî - Café de la
Barrière.
- Clocher d'enfance rue Piron.
- Ghlin - Mons -
Nimy.
- Évocations : Mons - Ghlin - Nimy - Casteau - Masnuy - Thieusies -
Saint-Denis - Jurbise - Lens - Erbaut - Herchies - Photographies - Lombise -
Soignies - Hommage à Casteau - Campagne intérieure - Les Rives de l'Infini - De
Casteau à Thieusies.
- Légende des illustrations.
- Légende des
photos.
Vendu.
[NAISSANCE]. Naître autrefois.
Rites et folklore de la naissance en Ardenne et Luxembourg. Bastogne,
Musée en Piconrue - Crédit Communal, 1993. In-4° (209 x 297 mm.) broché sous
couverture à rabats, 280 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs,
(collection « Art Religieux et Croyances Populaires en Ardenne », n° 8),
exemplaire en bon état.
Cet ouvrage a été
publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée au Musée en Piconrue, à
Bastogne, en 1993.
Table des matières
:
- Introduction, par André
Neuberg.
- Préface : Naître... toute une histoire, par Jean
Pirotte.
1. L'attente.
- Au temps des sages
femmes.
- Les saints protecteurs de la maternité en
Ardenne et Luxembourg, par Antoinette
Reuter.
- Les dévotions des femmes enceintes : histoire
et actualité, par Françoise Lempereur.
- « Le
trépassement de la Vierge Marie » et autres oraisons populaires pour les femmes
en couches, par Léon Marquet.
2.
L'accouchement.
- Témoignages.
- Le
folklore de la naissance en Gaume méridionale, par Laurent
Muller.
- L'évolution de la natalité et de la fécondité
dans le Luxembourg belge du début du XIXe siècle à nos jours, par Thierry
Eggerickx.
- Naissance et santé, par Christian
Moïs.
3. L'accueil : rites et
symboles.
- Mots et images pour une vie nouvelle, par
Michel Boisdequin.
- L'attribution du prénom : une
histoire ?, par Michel Dorban.
- Prénoms d'état
civil, prénoms de baptême et prénoms usuels, par Jean-Marie
Duvosquel.
- L'enfant et ses archives, par Jacques
Charneux.
- Le baptême des petits enfants : pratiques
d'hier et d'aujourd'hui, par André
Haquin.
- Naissance et baptême au XVIIIe siècle, par
Paul Lafontaine.
- Baptêmes en
catastrophe.
- Enfants légitimes et illégitimes dans
l'Église catholique, par José Gennart.
- Les âmes
des enfants morts sans baptême, par Louis
Demoulin.
- Fonts baptismaux en Ardenne, par André
Lanotte.
- Le folklore du baptême en Ardenne et
Luxembourg, par Marcel Pignolet.
- Le folklore du
baptême en Gaume méridionale, par Laurent
Muller.
- La naissance dans le culte israélite, par
Jean-Claude Jacob.
- La naissance de Jésus dans
l'imagerie religieuse, par Michel Boisdequin.
4. Une vie
fragile.
- Les saints protecteurs de la petite enfance en
Ardenne et Luxembourg, par Antoinette
Reuter.
- Remèdes populaires pour un enfant malade,
par André Choque.
- Les enfants martyrs, par
Sylvie Dupont-Bouchat.
- Les enfants abandonnés sous
l'ancien régime, par Louis Demoulin.
- L'évolution
de la mortalité infantile dans le Luxembourg belge du début du XIXe siècle à nos
jours, par Thierry Eggerickx.
- Quand le Petit
Prine rentre chez lui, par Gabriel
Ringlet.
- Naissance et prime enfance dans les sociétés
antiques, par Daniel Marcolungo.
5. Premiers pas,
premiers rires.
- Berceuses d'Ardenne et Luxembourg, par
Roger Pinon.
- L'habillement du premier âge, par
Raymond Mouzon.
- Première alimentation, premières
dents.
- Le jouet, facteur d'épanouissement de
l'enfant, par André Dehant.
- La naissance, deux
siècles de mutation, par Paul Servais.
Postface.
- Nous ne sommes pas encore nés, par
Gabriel Ringlet.
Catalogue.
Vendu.
[NENY]. Une famille noble de hauts fonctionnaires : les Neny. Édité par Roland Mortieret Hervé Hasquin. Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 1985. In-8° (156 x 240 mm.) broché, 128 p., (collection « Études sur le XVIIIe Siècle », n° XII), couverture plastifiée, ex-libris manuscrit du professeur Jean-Jacques Hoebanx à la page de garde.
Table des matières
:
- Patrice Mac Neny
(1676-1745). Secrétaire d'État et de Guerre, par Bruno
Bernard.
- Les rapports entre le Chef-Président du Conseil Privé
Patrice-François de Neny et son père, le Secrétaire d'État et de Guerre Patrice
Mac Neny (1676-1745), par Bruno Bernard.
- Les bibliothèques
de Patrick Mac Neny et de Patrice-François de Neny, par Claude
Sorgeloos.
- Un bohème français à Bruxelles : Jean-Adrien-Claude
Servandoni (1736-1814), par Paul De Zuttere.
- Peine
capitale et réforme du droit pénal au XVIIIe siècle (France, Pays-Bas
autrichiens, Principauté de Liège), par Michèle Mat.
10 euros (code de commande : 00808).
[PARIS - CARTE DE VISITE PUBLICITAIRE]. Audebert,
neveu, jardinier-fleuriste. Très rare carton
publicitaire imprimé au début du XIXe siècle.
Dimensions :
- Trait carré
: 102 x 78 mm.
- Feuille : 110 x 85 mm.
L'indication précisant qu'Audebert « a un dépôt cour du Palais du
Tribunat » permet de situer la date d'impression de carton au début du XIXe
siècle : le Tribunat fut créé par la Constitution de l'an VIII (22 frimaire - 13
décembre 1799) et cessa ses activités en août 1807, il était installé au Palais
royal.
Dans l'édition de 1805 de l'Almanach du commerce de Paris,
on trouve une mention de la présence du jardinier-fleuriste Audebert (neveu),
rue d'Enfer, 133 et Boulevard Neuf, 144.
Bibliographie
:
- Almanach du commerce de Paris [...] An XIII (1805),
p 83.
15 euros (code de commande : 00799).
[PASCAL (Blaise)]. Album Pascal. Iconographie réunie et commentée par Bernard Dorival. Paris, Gallimard, 1978. In-8° (113 x 176 mm.) sous reliure, jaquette et Rhodoïd d'éditeur, 204, [4] p., très nombreuses illustrations, (collection « Album de la Pléiade », n° 16), exemplaire en très bon état.
Avertissement :
« Le plus
grand des Français », comme l'a appelé Julien Green, est aussi sans doute celui
dont l'iconographie est le moins abondante. À ce fait, on peut trouver plusieurs
raisons. La première, c'est que la famille Pascal, dont la situation financière
était sujette à des fluctuations attestées par ses changements fréquents de
domicile, n'avait pas les ressources nécessaires pour faire « tirer », comme on
disait alors, ses membres : il ne fallut rien moins que le miracle de la sainte
épine pour que Florin Périer commandât en manière d'ex-voto d'action de grâces,
à un peintre de dernier ordre, le portrait de sa fille Marguerite, bénéficiaire
de ce miracle. En second lieu, Biaise Pascal ne fut connu de son vivant qu'en
tant que savant, et les savants ne sont généralement pas, au XVIIe siècle, des
personnages à ce point considérables en France que l'on juge opportun de les
sculpter, les peindre ou les graver : l'on ne possède pas d'effigie de Roberval,
Desargues, Mydorge, Bourdelot, Le Pailleur, etc. Enfin, et j'ajouterai même
surtout, Pascal et les siens appartinrent rapidement à une famille spirituelle,
très fournie à leur époque, qui eût estimé commettre « une griefve faute »,
ainsi que l'écrivait la mère Angélique Arnauld, voire, comme elle disait aussi,
un « péché mortel », en se laissant portraiturer. Tel était ce christianisme
exigeant du XVIIe siècle français que, par esprit d'humilité, ni un Bérulle, ni
un Saint-Cyran, ni même un père Annat – un Jésuite, cependant ! – ne
consentirent jamais à laisser perpétuer, de leur vivant, l'apparence mortelle de
leur personne humaine. Comment Biaise Pascal eût-il pu agir autrement, quand son
meilleur ami, Artus Gouffier de Roannez, que sa condition de duc et pair,
gouverneur du Poitou, obligeait, en quelque façon, à se faire peindre ou graver,
s'y refusa toujours, de même que sa sœur Charlotte, duchesse de La Feuillade ?
Inutile, par conséquent, de chercher des portraits de Pascal et des siens : il
n'y en a pas, il ne pouvait pas y en avoir, et ce sont images controuvées que
les effigies de Jacqueline Pascal et de Gilberte Périer, ainsi surtout que celle
prétendue de Blaise Pascal par Philippe de Champaigne. Sans le fameux masque
mortuaire et les interprétations peintes, dessinées et gravées auxquelles il
donna naissance, le visage de l'auteur des Provinciales et des
Pensées nous serait resté inconnu.
Mais il y a plus, et d'autres
faits contribuent à rendre encore plus malaisé l'établissement d'un album
iconographique qui lui soit consacré, ainsi qu'à ses travaux. Ses écrits,
d'abord, écrits scientifiques, écrits polémiques – clandestins, ceux-ci, ne
l'oublions pas –, écrits philosophiques, voire théologiques, ne sont pas de ceux
qui appellent l'illustration, au contraire des poèmes, des romans, des pièces de
théâtre. Les traits, d'autre part, nous sont ignorés, de bon nombre de ses amis
et de ses relations, voire de ses ennemis – Mme Sainctot, Jean Guillebert,
messieurs des Landes et de La Bouteillerie, le père Forton, le père Noël, Méré,
Miton, le duc de Liancourt, l'abbé Picoté, le père Nicolaï, le père Pirot, le
père Lalouère, l'Anglais Wallis, les marquis de Crenant et de Sourches, etc. ;
nous avons déjà évoqué Roannez et sa sœur, ainsi que le père Annat. Enfin la
cupidité des hommes, toujours portés aux spéculations immobilières, d'aucuns
diront les nécessités de la vie moderne, la politique aussi, et peut-être enfin
seulement le hasard, se sont acharnés sur les demeures où il vécut, sur celles
de sa famille, sur ses paroisses aussi, de même que sur l'abbaye qui lui fut si
chère : de sorte que nous ne possédons aujourd'hui ni sa maison natale, ni sa
maison mortuaire, ni ses résidences parisiennes de la rue de la Tixanderie et de
la rue Beaubourg, ni le château de Bienassis, ni l'église Saint-Came, ni
Port-Roy al-des-Champs. Ainsi ne pouvons-nous imaginer les cadres de son
existence qu'à travers de rares documents, qui, souvent, ne nous donnent sur eux
que des renseignements indirects.
De ces naufrages, une seule épave est
parvenue jusqu'à nous – mais quelle épave ! –, le manuscrit des Pensées
et de divers écrits qui s'y rapportent plus ou moins. Alors que la plupart des
grands manuscrits de notre XVIIe siècle n'ont pas été conservés, la piété des
Périer envers celui qu'ils considéraient comme leur « saint » a sauvé et
transmis un texte sans lequel nous ne connaîtrions pas le génie de Pascal – il y
a loin, on le sait, entre l'édition princeps des Pensées et le manuscrit
de leur auteur – et sans lequel aussi nous ne connaîtrions l'homme qu'encore
plus imparfaitement. Plus que dans un portrait, Pascal est là, dans la graphie,
dans la disposition des lignes, dans les ratures et dans les additions du
Mémorial, du Mystère de Jésus et de tels fragments comme ceux
qu'on appelle les « Deux infinis », le « Pari », ou la prosopopée de la Sagesse
de Dieu. Pour être moins attirants que des images de l'être qu'il fut, ou des
êtres que furent son père, sa mère, ses sœurs, sa servante, ses proches ; pour
nous évoquer moins son existence que les vues de ses maisons ; ces lignes,
tracées d'une plume fougueuse ou réfléchie, nous restituent, mieux qu'aucun
document, Pascal et nous permettent de le comprendre mieux.
20 euros (code de commande : 00802).
['PATAPHYSIQUE]. Monitoires du Cymbalum
Pataphysicum. N° 37. Sermiers, Cymbalum
Pataphysicum, 1995. In-8° (150 x 210 mm.) collé, 56 p., illustrations,
exemplaire en parfait état.
Ce volume,
essentiellement consacré aux exercices d'Histoire potentielle, appartient
également à la collection « Expectateur », n° 20.
Sommaire :
- Exercices
d'Histoire potentielle.
- Écriture de
l'Histoire
- Lipogrammes historiques.
- Un mot par un
autre.
- Un mot pour un autre.
- Vingt-et-une douzaines
de passés.
- Sonnets historiques.
- Récits homéomorphes
et récits hétéromorphes.
- T + n.
- La crucifiction
(Sous-Commission de l'OuLiPoPo).
- L'intégration
verticale.
- Palindromes.
- Une Histoire à votre
façon.
- L'intégration horizontale.
- Le
siècle.
- Pour un siècle pataphysique.
- Pompes et
œuvres.
- Les mots et les maux (S.C. des
Onomonymes).
- Patapèteries contrephysiques (Pascal Bouché,
A.R.).
- Chronique merdicale (Pascal Bouché, A.R.).
- En
revue.
RAÏNA (pseudonyme de Paule Malgaud) — Divertimento ou Naissance et Mort d'un Poème. Suivi de Croco-Dada ou Les CrocArdiles. Illustré de deux monotypes à la gouache de Raïna ainsi que la gouache de la couverture. Nice, 1972. In-12 (106 x 137 mm.) broché sous couverture à rabats, [76] p., un des 150 exemplaires numérotés sur Blanc de Rives (n° 161).
Belle dédicace au poète Claude Wilmaers.
Auteur d'une œuvre abondante, parmi laquelle on retiendra : Les enfants de la lune (1939), Fusains (1942), Prière vénitienne (1948), Les enfants d'Idumée (1960), L'escargot Dada (1970), Divertimento (1972), L'allumeur de réverbère (1975), Ophélie en absurdie (1976), Pantalonnade et Bataclan (1977), Plumetis et Macassar (1978), Erotidie (1981), Raïna tire de l'expérience Dada et de la lecture de Paul Neuhuys un goût particulier pour l'étrange et la dérision. Le dandysme de la narratrice nous fait rencontrer des êtres légers, falots, à peine entrevus et déjà estompés, vivants mais comme aspirés dans un paysage de luxe où le mouvement des objets est plus révélateur que les troubles du comportement. Le style est élégant, quelquefois elliptique et sollicite l'attention du lecteur par un rien d'afféterie, comme si l'accès à la poésie était seconde à la juste observance des règles d'un jeu social où la vérité des êtres est tout en surface. RaïnaA nous emmène en Angleterre (Erotidie), à Venise (Les enfants d'Idumée), à Villefranche (Aller-retour) où de l'hôtel à la ville, l'auteur jette un regard de voyageur oisif et amusé sur les rues, les arbres, les courses libres à la cocarde (Les fêtes d'Arles). Apparaît alors une bourgeoise aisée, disponible, qui inspire au poète des considérations légères sur la vie, sur les villes qui « assassinent le poète », sur le temps qui passe. Très rarement, une confidence peut-être plus amère : « J'ai peur d'un tas de gens qui bousculent mon rêve. » Telle est Raïna dans un paysage mondain, attentive à capter les dialogues, soucieuse de l'étrangeté des choses bien plus que de l'ordre apparent du monde, fascinée par la métamorphose d'une jeune fille (Erotidie) comme par la beauté d'un mas provençal ou la ténuité de sa propre marche : « Mes pas/ Dans le sable/ El puis/ Plus rien. » Petits tableaux mondains où le sourire n'est pas absent, pièces généralement courtes où affleure ici et là une certaine gravité. Les mots de couleur sont nombreux, les petites proses suivent des pièces éclatées. Une poésie un peu mince en définitive mais qui vaut davantage par le climat dont s'imprègnent les choses que par l'évocation des choses elles-mêmes, ou de leur destinée.
Bibliographie :
- Joiret (Michel), Oblique
lunaire, dans Lettres françaises de Belgique. Dictionnaire des
œuvres. II. La poésie, p. 354.
25 euros (code de commande : 00834).
[RELIURE]. Quatre siècles de
reliure en Belgique 1500-1900. Tome II. Catalogue par Claude Sorgeloos. Synthèse historique par
Paul Culot. Préface de Michel Wittock. Bruxelles, Speeckaert,
1993. In-4° (220 x 305 mm.) broché, 404 p., nombreuses illustrations en noir et
en couleurs.
Cet
ouvrage fut édité à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la
Bibliotheca Wittockiana, à Bruxelles, du 29 octobre au 18 décembre
1993.
Introduction :
Il n'existe pas encore d'histoire de la reliure en
Belgique, malgré quelques travaux de synthèse sur le sujet. Certaines périodes
sont mieux connues que d'autres. Les XVe et XVIe siècles, en particulier, sont
mieux traités depuis les travaux de Prosper Verheyden, de Luc Indestege et de
Georges Colin. La période moderne, les XIXe et XXe siècles, a été le sujet d'une
exposition à la Bibliotheca Wittockiana à Bruxelles en 1985, sous l'égide de la
Société Royale des Bibliophiles et Iconophiles de Belgique. Le catalogue
illustré paru à cette occasion fait aujourd'hui référence et livre une synthèse
sur les techniques et décors utilisés en Belgique par les relieurs. Une période
moins bien connue, en revanche, est celle des XVIIe et XVIIIe siècles. Elle
relève un peu de la « terra incognita » mais certains types de reliure
ont été étudiés dans des travaux récents, dont les livres de prix.
Il
n'est donc pas inutile de rassembler à nouveau au sein d'un catalogue illustré
et à l'occasion d'une exposition un ensemble de 186 reliures de toutes les
époques. Ce catalogue, qui n'a pas la prétention d'être une « histoire » de la
reliure en Belgique, est la suite logique de celui publié en 1989, rédigé par
Paul Culot.
Certaines pièces apparaîtront d'une relative modestie. « Mais
l'histoire de la reliure n'est pas faite que de chefs-d'œuvre », a-t-on rappelé.
La présence de telles reliures est intéressante autant par la sobriété des
décors – c'est un choix significatif de l'époque – que par les provenances. Ces
exemplaires sont parfois les seuls témoins de bibliothèques dont on a perdu la
trace dans les archives. Ou, signe éphémère d'une distribution de prix, ils
intéressent autant l'histoire de la reliure que l'histoire des modes de
diffusion du livre.
Ce catalogue offre donc à la fois des éléments neufs
et des compléments. Pour les plaques « à froid », il reproduit deux plaques à
l'Espérance. Avec les deux reliures louvanistes du premier catalogue, on a donc
rassemblé les quatre types connus à ce jour de plaques à l'Espérance. On
trouvera également une plaque anversoise, qui sert de complément aux deux
plaques reproduites en 1989.
Des reliures exécutées pour les livres de
prix sont bien représentées, dont une qui, curieusement, commémore en même temps
une naissance. Certains livres furent offerts par des villes, d'autres par des
ecclésiastiques. Certains portent les armes du collège. Quelques décors très
particuliers sont évoqués, comme les reliures à tranches ciselées ou peintes.
Une reliure de deuil du XVIIIe siècle peut être mise en parallèle avec une
version plus moderne de Gustave Rykers.
Les provenances des XVIe, XVIIe et
XVIIIe siècles, ce qu'il est convenu d'appeler des reliures aux armes, sont
également présentes, depuis le chevalier Michel de Sèvres, titulaire d'une
commanderie à Liège, jusqu'à quelques provenances princières, comme
l'archiduchesse Isabelle ou le prince-évêque Joseph-Clément de Bavière, parfois
par le biais d'un exemplaire de dédicace présenté à Charles de Lorraine.
Certaines provenances sont inédites ou mal connues. Quelques fers sont des
variantes de ceux reproduits dans la bibliographie, notamment pour Tournai et
Liège, ou bien inédits, pour la ville de Mons. Une information succincte a été
donnée sur ces provenances lorsqu'on a eu connaissance de travaux sur le
sujet.
Ce catalogue inclut également des reliures exécutées en série sur
un petit nombre d'exemplaires de présent ou de dédicace. On y relève aussi des
témoins de certaines pratiques liées à la reliure comme le fait de maquiller
d'anciennes armoiries, d'en substituer de nouvelles à des anciennes, ou de
frapper des armoiries modernes sur des livres anciens, ou encore de reproduire
la date de l'édition au dos de la reliure, ce dès la fin du XVIIIe
siècle.
Le XVIIIe siècle, précisément, est représenté par certains décors
très en faveur à certaines époques, ce qui explique que des fers aient été
copiés et utilisés dans plusieurs villes des Pays-Bas. On trouvera ici trois
reliures formant un complément à deux reliures reproduites dans le catalogue de
1989. L'ensemble atteint cinq reliures utilisant quatre types différents de
fers, qui se copient les uns les autres. Une reliure à décor d'écaillé vient
s'ajouter à d'autres exemplaires du précédent catalogue : les plats sont décorés
selon une technique qui n'est ni un décor doré ni une marbrure de la
peau.
On signalera en particulier une importante collection de 27
couvertures d'almanachs liégeois en maroquin ou brodées, représentatives des
goûts de l'époque en cette matière, qu'elles soient ornées aux petits fers, à la
roulette ou brodées de fils d'or et de paillons, avec une petite miniature à
sujet emblématique ou sur le thème de l'amour.
Pour le XVIIIe siècle, on
se permettra de mettre en exergue une des rares reliures signées connues à ce
jour. Elle est d'origine liégeoise. Deux reliures aux armes du duc d'Arenberg
sont représentatives des décors exécutés pour les bibliothèques nobiliaires.
Chose rare, on sait qui a relié ces livres et il a paru opportun de donner une
courte notice sur le relieur. On en rapprochera un placard affiché par le
relieur gantois Vander Haeghen, donnant une liste de prix et les travaux
proposés. Il a également semblé nécessaire de rassembler les renseignements en
notre possession relatifs à cet artisan. La période du XVIIIe siècle comporte
d'autres noms de relieur : Philippus De Keyser à Anvers, les ateliers de Romain
Varié à Tournai et Josse Vanden Berghen à Bruxelles. Ce sont là des propositions
d'attribution fondées sur les éléments dont on disposait. Des recherches
ultérieures apporteront certainement des éléments nouveaux corroborant ou
infirmant ces attributions.
Le XIXe siècle est représenté par des relieurs
déjà évoqués dans le précédent catalogue : Bosquet, Burio, Canon, Crabbe,
Hulpiau, Lapierre, Masquillier, Ondereet, les frères Pernot, Rensing et
Schaefer. Ces reliures et demi-reliures donnent une nouvelle facette de leurs
talents. D'autres relieurs apparaissent ici : Bisez, Catoir, Crollen, Deleeuw,
Elleboudt, Evrard, Goby, Landa, Mertens, Rykers, Schultes, Steurs, Van Weddingen
et les frères Van Wyngaerden. On a joint également, à titre de comparaison, une
reliure de J. van den Heuvel, un Hollandais, mais qui fit son apprentissage en
Belgique. Crabbe, notamment, s'illustre par des reliures à décor rocaille mais
aussi par une pièce d'inspiration néo-gothique témoignant, une fois de plus, de
sa faculté d'invention. On signalera tout particulièrement les reliures
exécutées par Pierre-Corneille et Josse Schavye pour le vicomte
Jean-Baptiste-Théodore de Jonghe, dont deux pièces qui furent déjà distinguées à
l'époque par les amateurs et considérées comme des chefs-d'œuvre. Ces pièces ne
seraient plus considérées comme telles aujourd'hui, mais elles sont en revanche
d'une grande importance pour l'histoire de la reliure, tant au point de vue de
la technique que des sources d'inspiration des relieurs belges, et pour leur
conception des reliures du passé. Quant à Laurent Claessens, il est présent par
le biais d'un travail ayant remporté une médaille d'or à l'exposition d'Anvers
en 1885.
Un mot sur la rédaction du catalogue. Toutes les reliures sont
reproduites, éventuellement les doublures ou les tranches si elles présentent de
l'intérêt, voire certains papiers utilisés sur les contre-plats et gardes. Les
étiquettes des relieurs sont reproduites systématiquement. On y a ajouté
quelques cartes de visite à titre de documents. Dans les descriptions, tout ce
qui n'est pas explicitement signalé comme poussé « à froid » ou argenté est
doré. Les contre-plats et gardes de papier blanc ne sont pas signalés ; seul le
filigrane est mentionné, le cas échéant.
Pour les provenances, on n'a pas
indiqué les possesseurs des armoiries frappées sur les livres de prix, ceux-ci
étant généralement offerts au nom de l'institution ou du personnage et ne
provenant pas d'une bibliothèque personnelle. Pour les références, on a signalé
les travaux sur le sujet ou le personnage, selon les cas, les illustrations
reproduisant les mêmes plaques ou fers, mais aussi des décors proches ou
d'autres travaux du relieur, quelques reliures de la Bibliothèque Royale à
Bruxelles, notamment. Des renvois au précédent catalogue, dans le même esprit,
ont paru nécessaires.
Puisse une telle initiative susciter des recherches
ultérieures dans le domaine de l'histoire de la reliure en Belgique, permettre
de nouvelles découvertes dans les bibliothèques, les collections privées et les
archives, et donner lieu à de nouvelles publications.
25 euros (code de commande : 00830).
SALACROU (Armand) — Dieu le savait ! ou La vie n'est pas sérieuse. Trois actes. Suivi de Pourquoi pas moi ? Un acte. Paris, Gallimard, 1951. In-8° (120 x 187 mm.) broché, 222 p., exemplaire du Service de Presse.
Dédicace de l'auteur à l'écrivain et journaliste belge Adrien Jans.
Notice de l'éditeur :
Dans Dieu le savait, Armand Salacrou aborde ce vieux et
insoluble problème de théologie ; Dieu sait tout : il sait donc si je serai
sauvé ou damné : mes œuvres, quelles qu'elles soient, ne peuvent rien changer à
une fin qui est, de toute éternité, connue de Dieu. C'est l'un des problèmes que
nous avons tous été amenés à nous poser dans le secret de nos cœurs – et
qu'Armand Salacrou a traité en grand dramaturge.
Dans une maison en ruine
du Havre de 1944, une femme jeune encore, et belle, pleure la mort de son mari,
déporté et fusillé. En même temps, elle lui en veut d'une conduite héroïque,
certes, mais qui a amené d'irréparables catastrophes. Elle rend responsables de
ces catastrophes les amis du mari mort, ceux qui l'ont entraîné, puis abandonné,
et, peut-être, trahi. Le vrai responsable de la mort de son mari – on le
découvre enfin, c'est elle-même qui, sans s'en douter, presque innocemment, a
enlevé le goût de vivre à celui qu'elle aime et qu'elle
pleure.
Pourquoi pas moi ? pièce en un acte qui complétait le
spectacle où fut donné Poof, peut être pris comme une sorte de
« proverbe », mais un proverbe sans douceur ni aménité. On y voit une jeune
bonne venue de l'Assistance publique, et qui se venge d'un destin malheureux en
en forgeant un qui lui convient mieux. L'intelligence et la malhonnêteté,
l'honneur et l'amertume se fondent en un dialogue varié et souple.
Vendu.
STERNBERG (Jacques) — L'employé.
Roman. Paris, Les Éditions de Minuit, 1962.
In-8° (121 x 187 mm.) broché, 216 p.
Illustration de couverture par Siné ; cet ouvrage remporta
le Grand prix de l’Humour noir en 1961.
En quatrième de couverture :
Cet ouvrage s'adresse d'abord aux employés d'assurances, aux dactylos
nymphomanes et aux emballeurs, et tout particulièrement à ceux d'entre eux qui
disposent d'un bon passage à niveau dans leur corridor. Il constitue une utile
contribution à la connaissance de notre temps, précisant sur quelques points mal
connus l'influence exercée par les institutions commerciales dans des domaines
restés jusqu'à présent en friche, tels l'amour fou, les voyages d'agrément, les
dîners en famille et les sautes de temps.
Il montre ensuite qu'au milieu
d'une existence parsemée d'embûches d'autant plus redoutables qu'elles se
dissimulent sous l'aspect d'une monotonie sournoisement quotidienne, l'employé
moderne garde toujours présente à l'esprit une vue profonde de ses devoirs, tant
à l'égard de sa famille que de ses collègues, de son président directeur
général, de la clientèle de l'établissement, bref, de la société : société dont
la marche vers le progrès ne se ralentit pas et qui ne saurait tolérer de voir
les assassins en liberté, les notes de gaz impayées et les brodeuses sur fiches
en perpétuel congé de grossesse, la seconde déclinaison faire irruption dans le
domaine de la chimie administrative, le salguèse s'acapter en dérè-sant des
soptes d'aramides – de voir en somme un salarié de rien du tout se permettre
d'arriver au bureau à dix heures passées.
Vendu.
STILMANT (Raymonde) — Orfèvres, joaillers et horlogers en Hainaut au 19e siècle. Mons, Chez l'Auteur, 2008. In-8° (170 x 240 mm.) broché, 190 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire à l'état de neuf.
Avant-propos :
Au départ, cet ouvrage ne devait
répertorier que les maîtres-orfèvres du Hainaut. Cependant, au fil de nos
recherches, il est apparu que bien souvent, « les petites mains », compagnons et
ouvriers-orfèvres étaient les véritables auteurs des œuvres sur lesquelles les
maîtres ne faisaient qu'apposer leur marque et les commercialiser. Sortir de
l'anonymat ces artisans, les graveurs, ciseleurs et fondeurs qui ont contribué à
enrichir par leur savoir-faire l'orfèvrerie hainuyère n'est que justice.
À
ceux-ci se sont ajoutés les joailliers et horlogers soumis aussi au contrôle et
à la taxe sur les matières d'or et d'argent qu'ils mettaient en œuvre ou
revendaient.
La disparition des plaques d'insculpation des différents
centres étudiés ne nous a pas permis de rendre avec certitude tous les poinçons
à leurs propriétaires et nous sommes conscients que des découvertes sont encore
à faire. Les sacristies d'églises conservent de nombreux témoins de l'orfèvrerie
du XIXe répertoriés par l'Institut Royal du Patrimoine Artistique mais leurs
poinçons n'ont pas été photographiés et leur accès requiert de longues et
patientes démarches.
Quant à la terminologie rencontrée dans les documents
d'archives, elle a été scrupuleusement respectée.
20 euros (code de commande : 00803).
TOURNELLE (Henri, pseudonyme de
Jules-Henri Lefèvre) — Lutteu par amour. Comédie musicale franco-wallonne en
trois actes et un tableau : « La Parade du Cirque Valencia ». Jemappes, Éditions Tournelle, [1951]. In-8° (138 x 213 mm.)
agrafé, 99 p., exemplaire en très bon état.
Henri Tournelle nous emmène au cirque !
Les personnages :
- Francia Marino, directrice du cirque Valencia (46
ans).
- Gaby, sa fille, écuyère (20 ans).
- Cesario, acrobate (40
ans).
- Tonio, clown (30ans).
- Modesse, athlète (52
ans).
- Pipine, dompteuse (52 ans).
- Louisa, cabaretière (50
ans).
- Michel, ess garçon (23 ans).
- Pierre-Flippe, ell frée
Louisa (47 ans).
Les trois actes se jouent au cabaret Louisa.
Le
place à Valenciennes, trois mois après le début de l'action, sur l'estrade du
cirque Valencia.
9 euros (code de commande : 00797).
WARNY (Émile) — L'Athénée royal de Mons. Un bâtiment centenaire (1885-1985). Un établissement héritier d'un enseignement multiséculaire (1545-1985). [Mons], s.n., [1985]. In-8° (149 x 215 mm.) agrafé, 55 p., 9 illustrations hors texte, exemplaire en bon état.
Extrait de l'avant-propos :
Dès 1861 Mons se dépouillait de son carcan de remparts
que lui avait imposé sa vocation de ville forte. La cité s'ouvrait désormais sur
l'extérieur en articulant les axes routiers à l'anneau de ses boulevards et de
sa grande voirie. L'aménagement des quartiers périphériques comblait les vides
laissés par la désaffectation des terrains militaires. La ville, jadis enfermée
dans ses remparts, était désormais ceinturée de boulevards bientôt bordés de
demeures bourgeoises, de quelques édifices publics trouvant à l'extérieur
l'espace nécessaire à leur implantation et même d'une première cité
d'habitations sociales. Tous ces travaux d'urbanisation réalisés dans la seconde
moitié du XIXème siècle modifièrent complètement l'aspect de certains quartiers
de la ville.
En particulier, l'environnement et l'emplacement même de
l'ancien Collège de Houdain, devenu Athénée royal en 1850, allaient être l'objet
de profondes transformations. En effet la disparition de l'Arsenal militaire
laissait dès 1811 le terrain libre pour la construction de la première gare du
chemin de fer à Mons. La même année l'administration communale prolongeait la
rue de la Petite Guirlande par une nouvelle rue, appelée rue de la Station, qui
débouchait, en longeant le Collège, sur une nouvelle place semi-circulaire,
dénommée place Louise, face à l'entrée de la station. Entre 1865 et 1870 une
nouvelle gare était construite, légèrement en retrait par rapport à l'ancienne.
La rue de la Station qui se trouvait ainsi prolongée d'autant était donc
constituée de deux sections situées de part et d'autre de la place Louise qui
prirent le nom de rue Rogier pour la partie la plus ancienne et de rue
Léopold II pour la partie la plus récente. La Ville qui voyait l'avantage
qu'elle pouvait tirer de l'exploitation de cette nouvelle voie reliant la gare
au cœur de la cité, vendit pour l'édification d'immeubles à usage commercial, le
terrain riverain de la voirie sur lequel s'élevaient encore en 1883 les anciens
bâtiments de l'Athénée.
La construction du nouvel Athénée, élevé en grande
partie à l'emplacement du précédent, contribua également à l'œuvre de rénovation
urbaine entreprise à cette époque. Bénéficiant d'un heureux concours de
circonstances, le vieil édifice se métamorphosa en 1885 en un bâtiment mieux
adapté à sa destination ; la modernité de ses installations, la proximité de
nouveaux moyens de communication lui permettaient alors d'envisager l'avenir
avec confiance.
En 1985 l'Athénée occupe toujours le bâtiment construit il
y a un siècle. Mais aujourd'hui aussi, comme il y a un siècle, le problème de sa
modernisation et de son agrandissement s'est posé. Il a fallu trouver les moyens
d'accueillir un nombre croissant d'élèves – n'a-t-il pas en cette année scolaire
1981-1985 atteint son plus haut chiffre de population avec 1132 inscriptions ?
Par des aménagements de locaux, par de nouvelles acquisitions il a résolu ses
problèmes de population et d'adaptation aux nouvelles formes d'enseignement.
Aussi la célébration du centenaire du bâtiment sera-t-elle, plus que la
commémoration d'un anniversaire, l'occasion d'une réflexion optimiste sur
l'avenir d'un établissement toujours prêt à répondre aux exigences du
moment.
On ne pouvait célébrer le centenaire du bâtiment de l'Athénée de
Mons sans évoquer en même temps le souvenir d'une institution héritière d'une
longue tradition d'enseignement. Car, fait assez rare dans les annales d'une
école, l'enseignement moyen a été dispensé pratiquement sans solution de
continuité depuis le milieu du XVIème siècle jusqu'à nos jours, pendant 110 ans
exactement, dans le cadre d'une même institution. Successivement Collège de
Houdain jusqu'en 1791, École centrale, École secondaire et Collège impérial sous
le régime français, Gymnase hollandais, Collège communal et enfin Athénée royal
depuis 1850, l'établissement peut à juste titre, par la seule évocation de son
passé, présenter une histoire quasi complète de l'évolution de l'enseignement
secondaire depuis la Renaissance jusqu'à l'époque contemporaine. Ouvert à tous,
comme l'était le Collège de Houdain, l'Athénée, par son enseignement dégagé de
toute contrainte, a su conserver son identité d'origine et sauvegarder un
héritage dont on se plaira à souligner l'action éducative, la fidélité dans les
options fondamentales et l'ouverture aux expériences pédagogiques.
Cette
modeste contribution à l'histoire de l'Athénée de Mons n'a pas la prétention de
renouveler le sujet. Tout au plus, avons-nous voulu compléter l'information pour
la période qui va de 1950 à 1985 en l'insérant dans l'histoire générale du
bâtiment et dans celle de l'institution.
Vendu.
le 14 novembre 2023
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