lundi 26 août 2024

Les « nouveautés » du 27 août 2024

MISE À JOUR DU 27 AOÛT 2024

N'hésitez pas à me contacter
par courriel
(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.

 

[ALMANACH]. Almanach de Gotha. Annuaire diplomatique et statistique pour l'année 1854. Quatre-vingt onzième année. Gotha, Perthes [1854]. [Gotha Justus Pertes.] In-16 (75 x 111 mm.) pleine percaline d'éditeur, [2 (liste des lieux de vente), XIV, [18 (calendrier)], 696, 54 (chroniques, tables), [2(table des matières, avis)] p., 5 portraits gravés, ex-libris de l'avocat montois Le Tellier, bon exemplaire modérément affecté par les habituelles rousseurs.


Introduction de l'abbé Louis Davanture, rédacteur de l'Almanach :
   Parvenu à la 91ème année de son existence, l'Almanach de Gotha s'en va de nouveau parcourir toutes les parties du monde, pour raconter ce qui s'est passé pendant l'année écoulée, et dire ce qui existe actuellement. Depuis qu'il a paru pour la dernière fois, son attention n'a point été fixée seulement sur l'Europe, il l'a dirigée bien loin au-delà, et c'est ce qui le met à même de faire une briève mention du Paraguay et d'Haïti.
   Ainsi qu'elle l'a fait dans le passé, la rédaction s'est efforcée de répondre à la confiance générale, dont témoigne le succès toujours croissant de l'Almanach, en enrichissant de plus en plus les notices statistiques et diplomatiques. Et à cette occasion, je m'estime heureux d'exprimer ma profonde reconnaissance aux amis de ce petit ouvrage, lesquels, par les nombreux renseignements qu'ils m'ont fait parvenir cette année surtout, m'ont mis en état de faire, autant que l'ont permis les bornes de l'ouvrage, de nouvelles et d'importantes augmentations, ainsi qu'on peut le voir aux articles : Grèce, Portugal et Russie.
   Malheureusement bon nombre de renseignements à peine insérés sont, pendant le temps nécessaire à l'impression, devenus inexacts. Dans les additions et corrections, je me suis fait un devoir de noter les changements qui sont parvenus à ma connaissance, afin de diminuer d'autant les erreurs qui auraient pu se glisser dans cette édition.
   Quelque légère qu'elle paraisse, la tâche qui m'est imposée n'en n'exige pas moins une soigneuse et constante attention, et malgré tous mes efforts, je ne saurais la remplir heureusement, sans le concours persévérant des nombreuses personnes pour lesquelles, l'Almanach de Gotha est un livre sinon indispensable, du moins d'une utilité journalière.
   Puissent tous les amis de ce petit ouvrage faciliter à l'avenir mon travail, par de nouvelles et de nombreuses communications, et, par là, me prouver leur bienveillance qui est tout à la fois le but et la récompense de mes efforts.
      Gotha, le 17 septembre 1853.

Détail des gravures :
   
- Alexandrine, duchesse de Saxe Cobourg-Gotha (en frontispice accompagné de sa serpente).
   - Ernest, duc de Saxe Cobourg-Gotha.
   - Frédéric, prince régent de Bade.
   - Ferdinand, archiduc d'Autriche.
   - Frédéric Guillaume, prince de Prusse.

Vendu.

 

[ANTOINE (Georges)]. PAQUOT (Marcel) — Georges Antoine. L'homme et l'œuvre. Bruxelles, Académie Royale de Belgique, 1935. In-8° (166 x 252 mm.) broché, 65, 4 (partition) p., un portrait, envoi de l'auteur au poète Georges Marlow, couverture partiellement insolée, exemplaire en grande partie non coupé.
   
Peu courant extrait des Mémoires publiés par l'Académie royale de Belgique, Classe des Beaux-Arts, t. III - 1935.

 

Préface de Sylvain Dupuis :
   N'encourrai-je pas le reproche de partialité envers Georges Antoine, moi qui l'ai connu depuis sa prime jeunesse, qui ai été son maître, j’ose dire son maître écouté et respecté ?
   J'avais bien vite compris quelle nature d'élite m'était confiée, que je me trouvais en face de dons merveilleux. Georges Antoine était une des personnalités les plus intéressantes qu’il m'a été donné de connaître en ma longue carrière professorale, peut-être le musicien le plus prometteur, en tout cas l'un des plus purs artistes nés en terre wallonne depuis Guillaume Lekeu.
   Je félicite M. Paquot d'avoir pris à cœur de fixer pour toujours cette figure disparue trop tôt. En lisant les fragments de lettres cités dans cette monographie, on peut juger de l'élévation de pensée du jeune artiste ; en entendant ses œuvres : quatuor couronné, par l'Académie, sonate pour violon et piano, mélodies, etc., on se rend compte des promesses qu'hélas ! la mort implacable a anéanties.
   Il est bon de ne pas laisser sombrer dans l'oubli un enfant de notre pays qui, sacrifiant sa frêle santé à son idéal patriotique, est disparu trop tôt pour l'art musical belge.


Table des matières :
   - Préface.
   - L'homme et l'œuvre.
   - Tableau des œuvres.
   - Chroniques musicales.
   - L'Aveu, mélodie inédite.

12 euros (code de commande : 01559).

 

[ARCHITECTURE - BÉTON]. Histoires de béton armé. Patrimoine, durabilité et innovations. Bruxelles, FEBELCEM, 2013. In-4° (211 x 296 mm.) broché sous couverture à rabats, 157 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.


En quatrième de couverture :
   Dans cet ouvrage coédité par FEBELCEM et le Comité Patrimoine et Histoire de la FABI, une trentaine de spécialistes éminents, ingénieurs, architectes, historiens, professeurs, praticiens, nous font parcourir plus d'un siècle d'histoire du béton armé et précontraint.
   Des articles généraux nous parlent des découvertes et de l'évolution des techniques, des articles d'applications nous présentent une trentaine d'exemples, principalement en Belgique, mais également dans le monde, du début du 20e siècle à nos jours.
  En introduction à cet ouvrage, une liste chronologique d'ouvrages marquants de l'histoire du béton armé et précontraint donne des repères au lecteur et chacun des sept chapitres qui le composent se termine par une liste de références.
   Un glossaire reprenant les termes essentiels du béton armé et précontraint complète cet ouvrage destiné tant aux spécialistes qu'à tous ceux qui sont intéressés par ce matériau incontournable de la construction depuis le début du 20e siècle.
Sommaire :
   - Avant-propos.
   - Introduction.
   - Repères historiques.
   1. Les origines du béton armé : de l’expérimentation à la diffusion.
      - Du béton des Romains aux débuts du béton armé, par Bernard Espion.
      - Première génération de béton armé : le règne des brevets, entre systèmes commerciaux et normes naissantes, par Armande Hellebois.
      - Présentation des archives Hennebique, par Simon Vaillant.
      - « Le Béton Armé ». La genèse de la construction en béton armé en Belgique au travers de la revue de François Hennebique, par Stephanie Van de Voorde.
   2. Béton armé et architecture dans la première moitié du 20e siècle. De matériau de construction à matériau d’architecture.
      - Premiers bétons et écriture architecturale : la ville nouvelle d’Héliopolis. 1905-1922, par Anne Van Loo.
      - L’ensemble du Stade des jeux et du Théâtre en plein air de Namur : Georges Hobé, Maurice Prax et le système Hennebique. 1906-1910, par Raymond Balau.
      - Le cinéma théâtre Varia à Jumet : quand le béton s’introduit dans le berceau de l’acier. 1917, par Pascal Simoens et Jean-Sébastien Pirnay.
      - Le Forum à Liège. 1922, par Jacques Barlet.
      - L’église Saint-Aybert à Bléharies. 1926, par Éric Hennaut.
      - Le Mémorial Interallié de Cointe : entre commémoration civile et religieuse. 1936-1937, par Hugo Claes et Sébastien Mainil.
      - La Boekentoren de l’Université de Gand. 1936-2016, par David Dewolf.
   3. Le béton précontraint, « une révolution dans l’art de bâtir ».
      - L’invention du béton précontraint, par Bernard Espion.
      - Contributions de Gustave Magnel au développement du béton précontraint, par Luc Taerwe.
      - Le béton précontraint. Principes et évolutions technologiques, par Michel Provost et Jean-Yves Del Forno.
   4. Les ponts en béton armé et précontraint
      - La passerelle Mativa à Liège - Patrimoine exceptionnel. 1905, par Jean-Marie Crémer.
      - La conception des ouvrages en béton armé au début du 20e siècle : approches visionnaires de Robert Maillart. 1872-1940, par Denis Zastavni.
      - Apports de la précontrainte dans l’architecture des ponts, par Jean-Marie Crémer.
      - Points faibles et pathologies des ponts en béton précontraint, par Philippe Demars.
      - Remplacement de la précontrainte extérieure dans un pont en caisson, par Yves Rammer.
      - Précontrainte et corrosion, que faire ?, par Pierre-Marie Dubois.
   5. L’industrialisation de la construction et la préfabrication.
      - Le béton maigre dans le logement social après la Première Guerre mondiale. Expériences, innovations, hésitations, par Stéphanie Van de Voorde.
      - Le béton préfabriqué dans le bâtiment de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. De la préfabrication fermée à la préfabrication ouverte, par Jacques I. Schiffmann.
      - Ieder zijn huis : la préfabrication appliquée à un immeuble de logements sociaux. 1960-2014, par Charlotte Nys et Jan de Moffarts.
   6. Les voiles minces en béton armé.
      - Genèse des voiles minces en béton armé, par Bernard Espion.
      - Quelques couvertures en paraboloïde hyperbolique d’André Paduart, par Michel Provost et Bernard Espion.
   7. Le béton armé, vecteur d’une architecture renouvelée.
      - Le béton en architecture, le béton comme expression architecturale, par Pablo Lhoas.
      - Le développement du béton architectonique en Belgique. Du Foncolin au CBR, par Stéphanie Van de Voorde.
      - Quatre exemples d’habitations en béton apparent. 2004-2013, par Guy Mouton.
      - La Maison Delsemme, sur les hauteurs de Tilff. 2002, par Bruno Albert et Vincent Servais.
      - Crématorium Hofheide à Holsbeek (Aarschot). 2013, par Klaas Goris et Guy Mouton.
   - Conclusion.
   - Glossaire.
   - Auteurs.

Vendu.

 

[ART - EXOTISME]. L'exotisme au quotidien. Paul et Virginie - Le Musée de la France d'Outre-Mer - Paul Gauguin - Lothar Baumgarten - Jacques Charlier - Francesco Clemente - Jiri Georg Dokoupil - Carlo Maria Mariani - Pierre et Giles - Walter Swennen - David Tremlett. Charleroi, Palais des Beaux-Arts, 1987. In-4° (240 x 270 mm.) broché sous couverture à rabats, 151 p., illustrations en noir et en couleurs, petites éraflures au bas de la couverture, on joint le grand (348 x 500 mm.) supplément de 4 pages à déplier, et le petit catalogue (150 x 210 mm.) en ff. de 16 p. et une coupure de presse.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée au Palais des Beaux-Arts, à Charleroi, du 7 février au 5 avril 1987.


Table des matières :
   - L'exotisme au quotidien, par Laurent Busine.
   - Exotiques, exotismes, par Daniel Soutif.
   - Paul et Virginie.
   - Un visage de l'exotisme au XXe s. : du Musée des Colonies au Musée de la France d'Outre-Mer à Paris (1931-1960), par Catherine Bouche.

8 euros (code de commande : 01560).

 

[BALZAC (Honoré de)]. L'Année Balzacienne 1969. Paris, Garnier, 1969. In-8° (135 x 217 mm.) collé sous jaquette illustrée d'éditeur, 394 p., exemplaire en bon état.


Table des matières :
   - Thèmes, structures, langage.
      - L'eau dans « La Comédie humaine », par J.-L. Steinmetz.
      - Les métaphores de jeu dans « La Comédie humaine », par L. Frappier-Mazur.
      - Espace et temps romanesques dans « La Peau de chagrin », par F. Bilodeau.
      - Le travail de style dans les révisions de « La Peau de chagrin », par G. Falconer.
      - Balzac et la psycholinguistique, par M. Kanes.
   - Genèse, sources, influences.
      - André Campi. Du « Centenaire » à « Une Ténébreuse Affaire », par R. de Cesare et P. Laubriet.
      - À propos de Barchou de Penhoën. Balzac, Ballanche, Schelling, par A. Michel.
      - La « Physiologie du Plaisir » selon la « Physiologie du Mariage », par M. Le Yaouanc.
      - Un modèle possible de l'Illustre Gaudissart, par R.-J. B. Clark.
      - Le premier état d'« Un Grand Homme de province à Paris », par A. Lacaux.
      - « Les Petits Bourgeois ». Genèse et abandon, par A.-M. Meininger.
      - « L'Ambitieux malgré lui » et « Le Député d'Arcis », par A.-R. Pugh et C. Smethurst.
      - Un grand homme du roman à la scène ou les illusions reparaissantes de Balzac (suite et fin), par R. Guise.
      - Du nouveau sur Balzac « écrivain révolutionnaire », par D. Bellos.
      - Balzac lecteur de Chamfort, par P. Citron.
      - Notes, par J. Baudry, T. Bodin, J. Genaille, A. Lebois et M. Wilkshire.
   - Documentation.
      - Calendrier de la vie de Balzac (Année 1837), par J.-A. Ducourneau et R. Pierrot.
      - Revue critique, par S.J. Bérard, P. Citron, M. Fargeaud, H. Gauthier, J. Guichardet, A. Lacaux, N. Mozet et A.-R. Pugh.
      - Bibliographie balzacienne (Année 1968), par R. Pierrot et R. Rancœur.
      - Balzac à l'étranger, par L.-F. Hoffmann, A.-D. Mikhaïlov, F. Van Laere et A. Zatloukal.
      - Informations et nouvelles.
      - Liste des Articles antérieurement publiés.

10 euros (code de commande : 01579).

 

BARNEY (Natalie Clifford) — Aventures de l'esprit. Sixième édition. Paris, Éditions Émile-Paul Frères, 1929. In-8° (123 x 187 mm.) broché, 278 p., une planche à déplier, exemplaire non coupé et en bon état.


Table des matières :
   - Carte du Salon de l'Amazone entre 1910 et 1930 (hors texte).
   - Dédicace.
   - Avertissement.
   Première partie.
      - Première aventure (Oscar Wilde aux États-Unis).
      - Pierre Louÿs : débuts littéraires.
      - Anatole France parmi les Amazones.
      - Rémy de Gourmont, l'ami de l'Amazone.
      - Marcel Proust : huit lettres, un rendez-vous.
      - Rainer Maria Rilke : reconnaissance tardive.
      - Fleg et Zangwill, puis Fleg.
      - Gabriel d'Annunzio chez lui.
      - Max Jacob, dévot épistolaire.
      - Le docteur Mardrus.
      - André Rouveyre et son état critique.
      - Paul Valéry : l'aube d'un académicien. Essai de mise au point.
      - Légendes el anecdotes : traducteurs et détracteurs.
   Deuxième partie.
      - Une académie de femmes.
      - Présentations de l'auteur.
      - Lucie Delarue-Mardrus.
      - Anna Wickham.
      - Colette.
      - Rachilde.
      - Aurel.
      - Mina Loy.
      - Élisabeth de Gramont.
      - Djuna Barnes.
      - Gertrude Stein.
      - Romaine Brooks.
      - Renée Vivien.
      - Marie Lenebu.
      - P. P. C.

Vendu.

 

[BELGIQUE - FÉDÉRALISME]. COMMISSION DES AFFAIRES WALLONNES DE LA FÉDÉRATION LIÉGEOISE DU P.S.B  Projet d'instauration du fédéralisme en Belgique. [Liège], [Société d'Impression et d'Édition (imprimeur)], [1944 ou 1945]. In-8° (150 x 207 mm.) agrafé, 60 p., ex-libris manuscrit sur la couverture et sur la page de titre.
   
La Commission était composée de Fernand Dehousse, Jean Marcy, Léon-Eli Trouclet, Paul Gruselin, Jules Lemaire et Simon Paque.


Introduction :
   Nous sommes particulièrement heureux de présenter au public un des plus importants travaux entrepris, sous l'occupation ennemie, par des Commissions d'études constituées par la Fédération Liégeoise du P. S. B. il s'agit d'un projet de fédéralisme pour la Belgique, formé par la Commission des Affaires wallonnes, siégeant clandestinement pendant une longue année, exactement du 31 août 1943 au 31 août 1944, au rythme d'une séance de trois à quatre heures par semaine, sauf une interruption d'un mois rendue nécessaire, comme mesure de précaution, à la suite de l'arrestation, par la Gestapo, de notre ami Gruselin.
   Comme on le verra, cette étude, qui a déjà paru sous une forme brièvement résumée dans les colonnes du journal Le Monde du Travail, représente un travail sérieux et important. Elle est présentée sous la forme de Quatorze résolutions, qui sont elles-mêmes la conclusion résumée des débats. La collection des procès-verbaux, qui compte environ 500 grandes pages, sera, nous l'espérons, publiée un jour, pour compléter la présente publication et aider à sa pleine compréhension.
   Il convient de préciser ici que les diverses instances du Parti n'ont pu encore se prononcer sur les nombreuses modalités de ce projet. Néanmoins, quelques grands principes qu'il contient (notamment ceux qui ont trait à la règle de compétence, à la forme confédérale et à la sécession) ont reçu l'agrément d'une assemblée de mandataire socialistes de la province de Liège. Enfin, il faut souligner que le principe même du fédéralisme a été voté à l'unanimité par le Congrès clandestin de la Centrale Wallonne du P. S. B., tenu à Bruxelles le 30 mai 1943.
   Il va de soi que cette œuvre collective ne constitue pas un projet au texte duquel il ne doit ni ne peut être rien changé. Mais il n'en reste pas moins, qu'il constitue le travail le plus complet et le plus approfondi qui ait été jusqu'ici consacré à la question wallonne et que, dans l'avenir, quel que soit son destin, il fera date dans l'histoire des rapports flamando-wallons, en ce sens qu'on ne pourra se dispenser de l'étudier ni de s'y reporter.
   En prenant ainsi en main la cause wallonne, le Parti Socialiste rend à la Wallonie un service que celle-ci n'oubliera pas.

20 euros (code de commande : 01576).

 

BOHY (Georges)  Hainaut ou l'épopée d'un peuple. 1. Des origines à Charles Quint. 2. De Charles Quint à nos jours. [Préface de Carlo Bronne.] Mons, Tourisme, et Culture - Hainaut, 1971. Deux volumes in-8° brochés (167 x 248 mm.), 279 et 277 p., illustrations en noir, (collection « Tourisme et Culture - Hainaut »), exemplaire en bon état.


Préface :
   Pour beaucoup, le Hainaut n'est aujourd'hui qu'une des neuf divisions administratives de la Belgique. C'est plus et mieux ; c'est une région, à l'égal des anciennes provinces françaises, comme la Bretagne, la Guyenne ou la Provence. Pendant un temps infiniment plus long que la durée de la Belgique actuelle, le Hainaut s'est étendu des deux côtés de la frontière franco-belge. Ses limites élastiques ont varié selon le hasard des guerres et des traités qui prenaient au vaincu, accordaient ou rendaient au vainqueur des villes et des territoires. Mons n'a pas toujours été le seul centre urbain important à côté de Tournai, à laquelle sa situation géographique a valu un destin indépendant et capricieux. De même que Hal en Brabant, Condé, Bavai, Maubeuge, Valenciennes ont fait partie du Hainaut au sens large du mot.
   C'est après les invasions normandes que la structure et la civilisation antique héritées des Romains par Charlemagne se sont vidées de leur contenu pour faire place à un système politique nouveau, basé sur d'autres principes. L'autorité centrale s'était progressivement affaiblie, les biens de l'Église avaient été pillés et les moines chassés. Les populations ne relevaient plus que des chefs locaux, riches ou puissants, et généralement les deux, qui en profitèrent pour s'émanciper. Les principautés féodales naquirent et parmi elles, le comté de Hainaut.
   Certes, le phénomène est général. L'Europe entière est en proie à l'anarchie et aux migrations. Les Hongrois s'installent à Budapest, les Maures déferlent sur l'Espagne, Moscou est aux Finlandais. Comme le remarque justement Adrien de Meeus dans son Histoire des Belges : « Un peu plus tôt, il n'y avait pas de Bulgares en Bulgarie, pas un Serbe en Serbie et pas un Anglais en Angleterre. » Issu des Nerviens dont la capitale était Cambrai et des Ménapiens qui avaient la leur à Tournai, un petit peuple romanisé s'enracina sur les rives de la Haine.
   L'histoire des provinces belges est compliquée parce qu'en dépit de leur existence resserrée sur une aire relativement exiguë, elles avaient avec leurs voisines des rapports complexes et que la politique enchevêtrée des alliances et des héritages les faisait souvent changer de famille régnante. Si l'on regarde le tableau dynastique du Hainaut on ne peut manquer d'être frappé par la diversité d'origine des épouses des comtes. Depuis Régnier IV à qui Hugues Capet donna sa fille, ils allèrent prendre femme dans les maisons de Louvain, de Gueldre, de Namur, de Brabant, de Bourgogne et de Luxembourg. Les conséquences devaient être encore plus radicales lorsqu'une héritière du comté épousait le seigneur d'une autre principauté. C'est ainsi que Baudouin devint comte de Flandre, que les Wittelsbach de Bavière succédèrent aux d'Avesnes et que Philippe le Bon opposa ses prétentions aux droits héréditaires de Jacqueline de Bavière.
   Il fallait toute la clarté d'exposition de l'auteur du présent ouvrage pour mettre un peu de lumière dans ce labyrinthe sans s'y perdre soi-même. La tâche qu'il a entreprise répond à un besoin incontestable. Les plus récentes études d'ensemble sur le Hainaut datent d'un demi-siècle. De nombreux travaux de détail ont été publiés depuis ; il importait de les coordonner et d'en faire la difficile synthèse. M. Georges Bohy y a remarquablement réussi.
   Beaucoup d'hommes d'État se sont fait historiens, parfois pour justifier leur conduite, souvent parce qu'ayant l'expérience des affaires publiques, ils étaient déjà familiarisés avec les rouages gouvernementaux dont le fonctionnement régulier ou le grippage se retrouvent à toutes les époques. Longtemps député du Hainaut, ancien ministre, membre pendant une vingtaine d'années, et pour finir vice-président du Conseil de l'Europe, M. Georges Bohy avait tous les titres souhaitables pour mener à bien la tâche qu'il s'était imposée. Écrivain, auteur notamment d'un excellent essai sur les Gens de robe, il ne perd jamais de vue que la gens hennuyère possède ses caractères propres, dus aux circonstances géologiques, à sa vocation industrielle, à son patois particulier. Il sait aussi que l'ait et la littérature d'une région la reflètent en même temps qu'ils l'imprègnent. De Jean Lemaire de Belges à Froissart, du prince de Ligne à Jules Destrée, ce terroir vert et noir ne ressemble ni au Namurois, ni au Brabant contigus. C'est le mérite de l'auteur de l'avoir compris et traduit dans la langue coulante et spirituelle du parfait lettré qu'il est.

Vendu.

 

BRESSON (Gédéon) — Histoire du calendrier comprenant tout ce qui a rapport à l'heure, au jour, à la semaine, au mois, à l'année ; la définition des termes Ère, Épacte, Nombre d'or, Cycle solaire, Lettre dominicale, Calendrier perpétuel, etc. Par Gédéon Bresson professeur à l'Institution Bernard Palissy. Paris, La Science pour Tous, 1859. [Paris / Aux bureaux de La Science pour Tous rue Saint-Sulpice, 22 / et chez les principaux libraires. / 1859] In-12(110 x 164 mm.) broché, 180 p., deux tableaux à déplier, exemplaire en bon état malgré des inévitables rousseurs et la couverture un peu salie.
   
Un ouvrage peu courant et original !


Préface :
   Il n'y a certainement pas d'ouvrage plus populaire que l'Almanach ; mais aussi il n'y en a pas de moins compris. Si l'on trouve dans ces milliers de brochures qui se distribuent au commencement de chaque année, des indications d'une utilité incontestable, que de choses n'y trouve-t-on pas au-dessus de la portée de la plupart des intelligences !
   Maintenant que l'instruction se répand dans toutes les classes, à cette époque privilégiée où la science se met à la portée de tous, dans ce siècle de découvertes et d'inventions plus sublimes les unes que les autres, il importe de ne voiler aucune des parties de la science, et de mettre tout le monde en présence de ses mystères les plus insondables, en tâchant de jeter dans leur âme une étincelle de l'amour sacré du progrès.
   La computation du temps ayant toujours donné asile aux élucubrations mensongères de l'astrologie, il nous a semblé qu'il était de notre devoir, dans une histoire simple et exacte du Calendrier, de dissiper les erreurs innombrables qui se sont introduites dans le monde en trouvant place à coté de ses indications les plus sérieuses, et en même temps d'expliquer l'origine et la valeur des termes que l'on rencontre à chaque pas dans l'Almanach.
   La partie historique de notre œuvre est basée sur de nombreux renseignements puisés dans les ouvrages dignes de notre confiance. Parmi eux nous citerons l'Astronomie populaire de F. Arago ; l'Uranographie de Frakcœur ; les Cours d'Astronomie de Lalande, Delambre, etc., etc.
   Rassembler dans un petit volume toutes les notions acquises sur le Calendrier, en faire un tout simple à la portée de toutes les instructions, tel est le but que nous avons constamment poursuivi. Heureux serons-nous s'il nous est permis par ces travaux, de contribuer à l'instruction des masses et de dissiper quelques-uns de ces préjugés que la civilisation et les progrès de la science au XIXe siècle auraient dû faire disparaître depuis longtemps.

Vendu.

 

BURNELLE (Ernest) — La bataille du charbon. Bruxelles, Éditions Populaires, [ca 1945]. In-8° (134 x 175 mm.) agrafé, 20 p., exemplaire en bon état.
   
Une très rare publication !


Note liminaire :
   La documentation réunie dans la présente brochure fut recueillie, soit au cours des « Conférences de la Production Charbonnière » convoquées par le Parti Communiste à Bruxelles et à Frameries, soit au cours d'enquêtes menées dans les régions minières du pays.
   La précision des informations venues de toutes les catégories des travailleurs des mines depuis le simple manœuvre jusqu'à l'ingénieur, l'enthousiasme et l'empressement à nous présenter des critiques constructives et des suggestions, mettent particulièrement en évidence l'immense bonne volonté qui soulève le personnel des mines ainsi que la valeur des initiatives dont il est capable.
   Puisse cette modeste brochure préciser les graves responsabilités de certains clans de mauvais patriotes, et aider à résoudre, avec l'appui des masses populaires, l'angoissant problème du charbon.

12 euros (code de commande : 01556).

 

COMPÈRE (Gaston) — Les jardins de ma mère. Récit. Préface de Jacques Lefebvre. Bruxelles, Les Éperonniers, 1997. In-8° (145 x 210 mm.) broché, 235 p., illustrations, (collection « Passé Présent »), exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   Le jardin, mieux que le cadran solaire où glissent les ombres et les heures, révèle ce qui demeure, ce qui passe et ce qui change. S'y ressent, avec la fuite des jours, une nostalgie essentielle : celle de la Terre-Mère que des fils liquides relient aux étangs et aux chantoirs, à la Lesse et au Conjoux.
   Malgré ses légumes rustiques, ses limaces, ses chardons et les épines de ses roses, le jardin maternel est l'Eden. L'ombre des arbres, quand le chèvrefeuille embaume, abrite la danse crépusculaire des éphémères auxquelles se joignent des rêves impalpables.
   Mais ce paradis se cultive. Ni les fleurs, ni les plantes n'y poussent sans travail. Lorsqu'elle bine, sarcle, taille, éclaircit, dans ce jardin où tout est symbole, la mère apprend en silence, à l'enfant qui semble rêvasser, les gestes à poser un jour sur la page.

Vendu.

 

COZE (Pierre) — Recherches sur la population de Strasbourg, Faites d’après les Actes civils, passés en cette ville, depuis le 1er vendémiaire an VI, jusqu’au 1er vendémiaire an XI. Par le Citoyen Coze, Professeur de l'Ecole spéciale de Médecine. Paris, Imprimerie des Sourds-Muets, 1803. [A Paris, / De l'Imprimerie des Sourds-Muets, rue et faubourg / Saint-Jacques, n°. 115. / An XI - 1803.] In-8° (140 x 212 mm.) sous son brochage d’époque, 16 p., bel exemplaire non coupé.

   Après avoir été chirurgien-major d’un régiment de cavalerie, Pierre Coze (1754-1821) fut nommé, sous la République, médecin en chef de l’armée de Sambre-et-Meuse et devint enfin le doyen de la faculté de médecine de Strasbourg. On lui doit quelques publications dont la plupart fut éditée dans les Mémoires de la Société d’Agriculture, des Sciences et des Arts de Strasbourg.
En guise d'introduction :
   Les tables de Buffon m'avaient donné depuis long-temps, le désir de rechercher dans quelle proportion sont les naissances et les mariages dans une grande ville : je voulais aussi avoir l'occasion de trouver les rapports de la mortalité, respectivement aux âges, aux sexes, etc.
   Ce n'est que depuis la paix, que j'ai pu me livrer à ce genre de travail, et Strasbourg m'a offert des facilités que j'aurais eu de la peine à rencontrer dans toute autre grande ville de la France. Ici, les tableaux des actes civils sont faits avec une grande exactitude. Celui de la mortalité, en particulier, est une espèce de table nosologique, si bien conçue, qu'il serait à désirer qu'on l'adoptât dans toutes les villes.

15 euros (code de commande : 01573).

 

DAUDET (Léon) — Au temps de Judas. Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux de 1880 à 1908. Cinquième série. Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1920. Mention de 5e mille sur la couverture. In-8° (120 x 187 mm.) broché, 315 p., couverture un peu usagée.


Table des matières :
   - Préambule.
   Chapitre I. Les hommes et les esprits entre 1894 et 1900. - La puissance juive et l'antisémitisme : l'influence de Drumont. - Joseph Reinach. - Politiciens et juristes : Hanotaux, Casimir Périer, Félix Faure, Waldeck-Rousseau, Galliffet. - L'état de la presse en général : Rochefort : la Petite République, Gérault Richard et Jaurès ; le Figaro et Emmanuel Arène ; le Temps et Adrien Hébrard ; le Journal des Letellier ; l'Écho de Paris des Simond ; le Petit Journal, Marinoni et Judet ; le Gaulois et l'opposition mondaine ; la Gazette de France et les articles de Maurras. - Les romans de Gyp. - Le Pss't de Caran d'Ache et de Forain.
   Chapitre II. La réaction des milieux littéraires : Alphonse Daudet et le premier dîner des Balzaciens chez Durand. - Le cas de Zola. - Lemaître, Brunetière, Coppée, Barrés, Hervieu, Anatole France, Mirbeau, Clemenceau. - Mme Adam et Paul Déroulède.
   Chapitre III. Quelques silhouettes de Juifs : un juif non assimilé, Naquet ; un juif assimilé, Catulle Mendès ; un juif érudit, Marcel Schwob ; un juif messianique, Bernard Lazare ; un juif anticlérical, Eugène Mayer ; un juif conservateur, Arthur Meyer ; un juif collectionneur, Gustave Dreyfus ; un juif poète, Eugène Manuel ; un juif d'épouvante : La Jeunesse. - La Revue Blanche et la tribu des Natanson. - Léon Blum ou la Révolution en gants gris perle. - L'attraction de la finance juive pour l'Allemagne. - Le clérical juif dans l'anticléricalisme catholique. - La vision ethnique et la vision politique.
   Chapitre IV. Anticléricalisme et antimilitarisme. - Origine de l'antimilitarisme en France : le service obligatoire. - Premiers symptômes : le Cavalier Miserey, Sous-Offs, Biribi. - Le succès de Cyrano de Bergerac (1897) et la fanfare de pantalons rouges. - Conjonction de l'anticléricalisme et de l'antimilitarisme : « les officiers de jésuitière ». La fable de l'État-Major et du père Du Lac. - Sus aux casernes, sus aux couvents ! - La politique et la diplomatie allemandes voient ce mouvement d'un œil favorable et l'encouragent. - Le flirt de la République et de Guillaume II (1898-1904). - Les fiches de délation.
   Chapitre V. La Ligue de la Patrie Française : Lemaître, Coppée, Dausset, Syveton. - Le rôle de Barrés et de Forain. - Les réunions et les milieux. - Le mouvement nationaliste en France. - Les diverses tendances. - Le préfet de police Lépine. - La lutte des patriotes contre les prétendus intellectuels. - La boule d'or. - Le terrain de la poésie et de l'opinion et le terrain électoral. - Élimination de Coppée, - Premières fautes. - Un admirable élan enrayé.
   Chapitre VI. Deux héros : le général Mercier et le commandant Cuignet. - Un acte royal : le discours du duc d'Orléans à San Remo, le 22 février 1899. - Comment et pourquoi les puissances d'argent finirent néanmoins par l'emporter sur le sentiment national. - Une victoire à la Pyrrhus. - Une visite au souverain en exil en 1904. - La France de 1899 à 1908. - Robert Vallier. - Lepetit père Soury. - L'antimaçonnisme. - La bonne blouse. - La chambre waldeckienne et combiste et le pays.
   Chapitre VII. L'affaire Syveton.
   Chapitre VIII. L'affaire Syveton (suite et fin).

Vendu.

 

DEBATY (Albert) — Les vendredis d'Agénor Tograff. Divertissements philologiques et littéraires. Préface d'Abel Hermant. Bruxelles, [Éditions Ignis], [1943]. In-8° (124 x 186 mm.) broché, II, 250 p., exemplaire en bon état.
   Une rare curiosité littéraire d'une des fondateurs des célèbres Éditions du Lombard et du journal montois Jeudi soir.

Préface :
   Soldats de la même cause, nous nous devions. Monsieur, réciproquement le salut. Vous me l'avez, en ces pages, trop souvent et courtoisement donné pour que je ne saisisse pas avec plaisir l'occasion que vous m'offrez aujourd'hui de vous le rendre.
   Eh bien, que pensez-vous du métier que nous faisons l'un et l'autre, où vous êtes seulement, si je ne me trompe, un peu moins vétéran que moi ? N'est-ce pas un joli métier ? Je ne manque point de le recommander à tous ceux de nos confrères que l'austérité de la prédication dans le désert attriste : ils n'aiment pas d'écrire tout seuls, comme on parle tout seul, ils rêvent de s'adresser à un grand public, de recevoir à chacun des courriers de la journée des dizaines de lettres qui ne soient pas toutes anonymes, quelques signatures authentiques suffisant à leur procurer l'illusion qu'ils ont les plus belles relations du monde. Lors, en effet, que l'on écrit sur le langage, particulièrement sur le langage français, on obtient du premier coup l'audience universelle ; on est écouté, discuté, approuvé, contredit, moqué, vilipendé, voire menacé. Dame ! ce n'est pas un métier de tout repos. Il ne faut rien de\ moins qu'un soupçon d'héroïsme pour s'y engager et s'y maintenir, mais qu'il est amusant !
   Cet immense concours d'auditeurs, dociles ou rebelles, sympathiques ou le contraire, mais, dans l'un comme dans l'autre cas toujours de parti pris, nous le devons, s'il en faut croire Goethe, à ceci que « tout homme, parce qu'il parle, croit pouvoir parler de la parole ». Il s'ensuit de là, mathématiquement, que la population entière, non seulement de la France, mais des pays de langue française, à l'exception des seuls sourds-muets, prête l'oreille à nos propos, et non point passivement, mais avec l'intention bien arrêtée de nous répliquer dès que nous aurons fini, ou même de nous interrompre sans façon au beau milieu de notre discours. Cela n'est-il pas admirable et un peu effrayant, « formidable », pour employer une fois par extraordinaire au sens propre l'adjectif à la mode ?
   Au plaisir de haranguer une telle masse d'auditeurs, agités de « mouvements divers », joindrons-nous jamais celui d'en persuader quelques-uns ? Rayons-cela de nos papiers. On nous écoute sans nous écouter, si je puis me permettre de jouer sur le double sens de ce verbe ; et la raison en est celle encore que propose Goethe : tout homme, parce qu'il parle, croit avoir les mêmes titres que nous à parler de la parole. Hélas !... Mais que nous importe ? Faisons notre devoir et laissons faire au dieu. Je mets « dieu » au singulier, parce que notre secte n'en connaît qu'un, le dieu Usage, et notre mauvais sort veut que nous lui devions le plus souvent témoigner notre piété en le gourmandant.

Vendu.

 

DEMOULIN (Claude) — Aulne et son domaine. [Landelies], Claude Demoulin, 1980. In-8° (160 x 224 mm.) sous reliure d'éditeur, 430 p., illustrations, cachet humide ex-libris à la page de titre, exemplaire en très bon état.


Avant-propos :
   Aulne, Villers, Orval : ces trois noms sonnent haut dans l'histoire de notre pays. De ces abbayes, Aulne est la plus ancienne ; née lors de la grande évangélisation du 7e siècle, elle ne s'est pas complètement éteinte avec les flammes qui la détruisirent en 1794.
   Fondée par Landelin vers 637, elle vécut à l'ombre de l'abbaye de Lobbes puis s'en détacha, par la volonté des évêques, pour être réunie, au spirituel comme au temporel, à la Principauté de Liège.
   Quelle était alors son importance ? Comment et par qui fut-elle régie ? On ne sait. Les quelques informations fragmentaires qui nous sont parvenues ne permettent pas d'en retracer la ligne historique mais il est certain que la vie monastique se perpétua dans le Val d'Aulne, sans longues interruptions, jusqu'à l'arrivée des Cisterciens en 1147.
   La venue des compagnons de saint Bernard allait donner à l'ancien Prieuré un essor extraordinaire. Par leur ténacité, par leur labeur, par leur enthousiasme qui sut leur concilier les faveurs des seigneurs voisins, les moines blancs se constituèrent un domaine important en même temps qu'ils faisaient refleurir la vie spirituelle de nos régions. À chaque pas de l'histoire médiévale, on retrouve la marque des ordres monastiques. Le souvenir ne s'en est pas effacé ; les témoins en sont encore vivants aujourd'hui.
   Aulne et son domaine retrace les principaux événements qui se sont déroulés dans cette vallée, pendant plus d'un millénaire ; c'est aussi l'histoire des pierres et plus encore celle des hommes qui les ont assemblées avec patience et persévérance pour former une abbaye remarquable tant par la spiritualité et l'érudition de ses moines que par la magnificence des ogives et des frontons.
   Cette étude se différencie des publications précédentes, qu'elle prolonge, par la recherche des causes des événements. Aulne n'a pas vécu enfermée dans ses murs. De la Principauté de Liège, elle a connu les prospérités mais aussi les servitudes et les vicissitudes dues à une politique de neutralité obligée, qui avait transformé le pays en lieu de passage choisi par toutes les armées d'Europe. Que de fois la vie politique et économique de cet état souverain ne fut-elle pas à l'origine de changements apportés au domaine. Plus généralement encore, l'évolution de la société au cours de ce millénaire amena des bouleversements si profonds qu'il est hasardeux d'établir des comparaisons.
   « Transporter dans les siècles reculés toutes les idées du siècle où l'on vit, c'est, des sources de l'erreur, celle qui est la plus fréquente » écrivait Montesquieu ; et ce principe se vérifie d'autant plus que la tranche d'histoire considérée est plus longue.
   Peut-être estimera-t-on que certaines pages débordent le sujet. C'est qu'un fait isolé ne se comprend pas ; en effet, un événement détaché de la série dont il fait partie intégrante semble n'avoir ni cause ni but. Dès lors, si l'on veut considérer la genèse d'un mouvement aussi important que la vie monastique, il n'est pas vain de remonter dans le temps et d'en rechercher les causes lointaines, pour en découvrir les racines et en comprendre le cheminement.
   Ces notes ont été rédigées avec le souci constant de ne pas dissocier Aulne de son environnement, parfois favorable, souvent hostile, toujours contraignant. On a fait appel aux documents authentiques pour tout ce qui concerne l'histoire spécifique de l'abbaye et de ses dépendances.
   Témoins tangibles de la présence monastique, les ruines de l'abbaye se dressent toujours majestueuses au creux du Val d'Aulne et il importait d'en donner la description, afin que le visiteur puisse replacer les événements dans leur cadre quotidien. De plus, au prix de quelques hypothèses, une reconstitution de l'abbaye telle qu'elle était en 1790 a été tentée.
   La description du domaine complète l'ouvrage : domaine spirituel formé par les couvents de moniales placés sous la juridiction de l'abbé, domaine agricole et industriel constitué au fil du temps.
   Certains lecteurs regretteront peut-être de ne pas trouver, au bas des pages, les références traditionnelles ; leur nombre eût été si grand qu'il a fallu y renoncer et se limiter à une bibliographie quelque peu commentée.
   Puissent ces pages faire revivre, dans l'imagination des visiteurs d'Aulne, quelques tableaux des heurs et des malheurs de l'abbaye au cours de ses treize siècles d'existence.

Vendu.

 

DERÈME (Tristan) — Le poisson rouge. 6e édition. Paris, Éditions Bernard Grasset, 1934. In-8° (122 x 189 mm.) broché, 317 p, ex-libris manuscrit au crayon du docteur Charles Dupuis de Quaregnon sur la page de titre, exemplaire en bon état.


Préface :
   Le poisson rouge... Il est certes parlé des poissons rouges en plusieurs pages de ce livre, et je ne puis songer à ces charmants et muets animaux sans évoquer mille images de la réalité, qui ressemblent aux paysages d'une féerie, car, dans notre vie mélancolique et quotidienne et parmi les meubles coutumiers de notre logis, un poisson, qui tourne dans son bocal, nous fait penser à des fleuves lointains, à des lacs où se mirent les ibis ; et les décors, que nous formons en nos rêves, se rencontrent tout empourprés et dorés et brillants et mouvants aux reflets du poisson, qui respire en sa prison transparente, comme nous faisons nous-mêmes entre les murailles invisibles de notre destinée ; et les objets que nous connaissons le mieux prennent soudain une teinte plus vive ; ils s'animent, en quelque manière, et les aventures les plus humbles de nos journées se trouvent, en notre esprit, liées à des sortes de contes fabuleux ; les poètes nous prennent par la main et nous entrons dans cette ronde où, foulant le sol amer et dur, nous pensons danser pourtant aux prairies les plus belles et les mieux ensoleillées.
   Qui ne découvrirait au fond de son cœur, s'il prenait le loisir de l'examiner, ce goût des décors inconnus où se rattachent si bien nos propres songes et où s'unit si heureusement notre existence, qui ne paraît banale et morose qu'aux yeux qui ne cherchent point à démêler son secret ?
   Je sais, dans une maisonnette béarnaise, un vieil album de photographies, dont certaines sont devenues un peu pâles. Elles ont plus de cinquante ans et furent prises au moment qu'une poignée d'hommes pénétraient au mystère du lointain Sénégal. On y voit les murs de Bamako, un vaste baobab, des tirailleurs soudanais, les rapides du fleuve... On me dit qu'en ces villages de jadis roulent maintenant des tramways. Sur l'une de ces images, dans un groupe, un jeune officier de vingt années, casqué de blanc, appuie dans sa main son visage que termine une barbiche à la double pointe noire. Il me ressemble comme un père ; et, de sa manche, on voit dépasser le poignet d'une grosse chemise à carreaux. Est-il des soucis d'élégance, en ces temps, en ces climats ! À la page suivante, un autre officier barbu ; son pantalon, dont les carreaux sont grands comme la main, semble taillé dans un rideau ou dans quelque toile de matelas. Sous son image, ces deux mots d'une écriture qui m'est chère : Commandant Gallieni.
   On rêve à ces pays, à ces peuhls que l'on rencontrait, aux éléphants qui traversaient au. loin les prairies, à l'herbe qu'on voyait onduler au passage des grands serpents, tandis que sur le fleuve, à fleur d'eau apparaissaient les trois sommets d'un long triangle : les deux yeux et le mufle d'un crocodile. O souvenirs, dont mon enfance fut bercée... O goût des golfes ignorés et de ces terres que nous ont données des hommes qui souffraient au soleil et vivaient loin du monde et qui taillaient leurs vêtements dans de pauvres rideaux, tandis qu'une gloire amère déjà leur souriait !
   C'est tout un peuple de songes, et tout pleins de sagesse, qui se penche ainsi sur nos jours. Nous avons tous notre album aux belles images douloureuses et il n'est pas une seule de nos heures qui ne sache frémir, si on la médite, et qui, pour ce qu'elle lui ressemble par quelque point, ne se trouve en possession d'évoquer un de ces beaux vers qui chantent jusque dans les profondeurs de nos pensées et qui forment le trésor le plus précieux de la race humaine ; et je voudrais qu'en ce livre, où est contée seulement la vie quotidienne, on pût trouver à chaque page un souvenir, dans un reflet du poisson rouge.

12 euros (code de commande : 01572).

 

DUCASTELLE (Jean-Pierre) — La ducasse d'Ath. Nivelles, La Tradition par l'Image, 1994. In-4° (222 x 280 mm.) broché sous couverture à rabats, 104 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.


Sur le rabat de la couverture :
   Cette manifestation folklorique est une ancienne procession célébrant la dédicace de l'église paroissiale. Elle est attestée depuis la fin du XlVème siècle. Les géants ont été introduits par les confréries de métier dès le XVème siècle en vue d'illustrer certaines histoires de l'Ancien et du Nouveau Testament, de l'épopée ou de la Légende dorée. Au XIXème siècle, la manifestation a perdu son caractère religieux. Elle fait défiler les géants, les chars, les groupes historiques et les personnages traditionnels. La ducasse est l'événement majeur de la vie festive régionale. Elle donne lieu à de nombreuses réjouissances populaires et sportives.

Vendu.

 

GALLEZ (Alfred)  Le mort sur le rail. L'affaire Hoyos ou le drame mystérieux de Chantilly. Bruxelles, Pierre de Méyère, 1963. In-8° (140 x 215 mm.) sous cartonnage et jaquette (petites déchirures) d'éditeur, 226 p., un portrait, (collection « Visages »).


Sur la jaquette :
   En évoquant l'affaire Hoyos sous le titre Le Mort sur le Rail, l'auteur poursuit sa grande série de causes criminelles choisies parmi les plus curieuses.
   Il s'agit du drame de la forêt de Chantilly qui passionna l'opinion publique en 1888. L'affaire fit peut-on dire le tour du monde, tant elle fut fertile en coups de théâtre et en rebondissements imprévus. L’assassin, un métayer originaire de Boussu près de Mons, mais travaillant dans la région parisienne, avait machiné un guet-apens d'une façon telle qu’aucun auteur de romans noirs ne pourrait en imaginer de mieux et de plus diabolique. Il avait usé de procédés inconnus jusqu'alors, non seulement dans le but de s'assurer l'impunité, mais pour que son forfait lui fût profitable au maximum. Son crime fut presque parfait. Seul, le hasard fit gripper les rouages si bien réglés. Hoyos paya ses erreurs sur l'échafaud dressé à Beauvais.

15 euros (code de commande : 01595).

 

[HAINAUT]. Autour de la ville en Hainaut. Mélanges d'archéologie et d'histoire urbaines offerts à Jean Dugnoille et à René Sansen à l'occasion du 75e anniversaire du C.R.H.A.A. Ath, Cercle Royal d'Histoire et d'Archéologie d'Ath et de la Région et Musées Athois, 1986. In-8° (158 x 240 mm.) broché sous couverture à rabats, 918 p., illustrations dans le texte et quelques planches à déplier, (collection « Études et Documents », n° VII), dos ridé, bon exemplaire.


Table des matières :
   - Préface, par Jean-Pierre Ducastelle.
   - René Sansen, Président d'Honneur et Conservateur du Musée d'Ath, par Jean-Pierre Ducastelle.
   - Jean Dugnoille, Président du Cercle Royal d'Histoire et d'Archéologie d'Ath et de la Région, par Jean-Pierre Ducastelle.
   - La fortification la plus ancienne dans la région d'Ath : Blicquy, 3000 ans avant J.-C., par Claude Constantin, Léonce Demarez et J. Dubouloz.
   - L'Escaut et les villes antiques du Hainaut, par André Wankenne.
   - L'éloge des villes au Moyen Âge. Cambrai, une autre Jérusalem (XIIe siècle), par Henri Platelle.
   - Tournai vers 1095, vu par Hériman vers 1145. Une vision liminale de la réalité urbaine en transformation, par Albert d'Haenens.
   - Du « bourg » à la ville : les premières enceintes du Hainaut, par Michel de Waha et Françoise Jurion-de Waha.
   - Les enceintes médiévales de Tournai : documents inédits, par Marcel Amand.
   - Du hameau à la ville. Saint-Ghislain du Xe au XIVe siècle, par Daniel Van Overstraeten.
   - L'évolution démographique de Tournai au Moyen Âge, par Christian Dury.
   - Aspects de la vie béguinale à Mons aux XIIIe et XIVe siècles, par Walter De Keyzer.
   - L'urbanisme en matière de voirie à Mons à la fin du Moyen Âge, par Jean A. Dupont.
   - La délinquance dans les villes du comté de Hainaut à la fin du Moyen Âge, par Philippe Cullus.
   - Deux octrois du Duc de Bourgogne pour les foires de Lens, 1447-1458, par Jean-Marie Cauchies.
   - Le Seigneur et la Ville. Le cas d'Enghien, par Yves Delannoy.
   - Le refus du mort-né dans la société d'Ancien Régime. Les sanctuaires à « répit » de la région athoise aux XVIe et XVIIe siècles, par Joëlle Stiévenard.
   - Imprimeurs et libraires dans les cités hainuyères d'Ancien Régime, par Bernard Desmaele.
   - Les victoires d'un règne. Représentations de villes du Hainaut dans l'œuvre de A.F. Van der Meulen conservée aux Gobelins, par Jean-Marc Depluvrez.
   - Mobilier liturgique d'une église paroissiale urbaine au XVIIe siècle. Le cas de Sainte-Catherine de Tournai (1670), par Jean Dumoulin.
   - Registre-épave, registre-miroir (1735-1742). Greffiers, jurés, argent, propriétés et espaces à Soignies au 18e siècle, par Gérard Bavay.
   - Une société maçonnique mixte à Ath au XVIIIe siècle, par Maurice-A. Arnould.
   - Bourgeois de Lessines au XVIIIe siècle, par Léon Jous.
   - Aux origines de l'hôtel de ville de Comines-Belgique : une acquisition des notables au XVIIe siècle, par Jean-Marie Duvosquel.
   - Lessines, l'exploitation de la pierre à paver, et l'imbroglio des mesures douanières au XVIIIe siècle, par Jean-Louis Van Belle.
   - Le magistrat de la ville d'Ath (XVIe-XVIIIe siècles). Aspects significatifs de la reproduction, de l'élargissement et de la limitation d'une oligarchie municipale, par Philippe Guignet.
   - Échos d'une ville hainuyère aux premiers émois de la « Révolution Brabançonne » : Ath, 1781-1789, par Christian Cannuyer.
   - État et caractéristiques de la population athoise en 1798, par Pascal Deloge.
   - La répartition des professions médicales dans le département de Jemappes, par Roger Darquenne.
   - Le souvenir napoléonien dans le carnaval athois, en 1841 et 1842, par Samuel Glotz.
   - Le « réunionisme » à Mons en 1830-1831, par Marinette Bruwier.
   - Les débuts de l'enseignement secondaire laïque pour jeunes filles à Ath (1872-1881), par André Uyttebrouck.
   - Le cortège historique du 20 septembre 1874 à Tournai. Les aquarelles de Léonce Legendre, pré-visions d'un artiste et documents pour une certaine conception de l'histoire, par Serge Le Bailly de Tilleghem.
   - L'action des militants flamingants dans le Hainaut Occidental (1884-1914) : Jozef Goossenaerts (1882-1963), professeur à l'Athénée d'Ath, Camiel Libbrecht (1853-1935) et Orner Wattez (1857-1935), professeurs à l'Athénée de Tournai, par Jean-Pierre Delhaye.
   - La chanson de marché à Charleroi sous l'occupation allemande en 1914-1918 contrastée à la chanson de résistance de la même époque, par Roger Pinon.
   - Aspects de l'évolution architecturale de Charleroi. Village, forteresse, place forte, centre urbain, par Jean-Marie Lequeux.
   - Naissance d'une ville : La Louvière, par Jacques Lefebvre.
   - Un quart de siècle après la détermination de l'actuel cadastre. L'urbanisation du quartier Saint-Germain, à Mons, par Christiane Piérard.
   - Péruwelz, ville campagnarde, par Solange Philipart.
   - Contribution à l'histoire de l'Urbanisation d'Ath au XIXe siècle : le comblement de la dérivation de la Dendre dite du
Marché aux Poissons
, par Jean-Pierre Ducastelle.
   - Ath, une cité pas comme les autres, par Albert Duchesne.
   - Évolution du paysage géographique de Tournai et du Tournaisis à la lumière des cartes anciennes et actuelles, par Robert Sevrin.
   - Ath et ses environs sur la carte de Belgique, 1870-1980, par Claire Lemoine-Isabeau.
   - Les Archives de l'État à Tournai et la ville d'Ath, par Jacques Nazet.

Vendu.

 

JESSEN (Franz von) — Bibliographie de la littérature française relative au Danemark. Paris, Jules Meynial, 1924. In-8° (170 x 253 mm.) broché sous couverture à rabats, VI, 320 p., illustrations (reproductions de vignettes er de bandeaux), exemplaire sur papier surglacé, en bon état et en partie non-coupé.


Table des matières :
   - Préface de l'auteur.
   - Introduction.
      - Plan et principes.
      - Traductions.
      - Encyclopédies.
      - Périodiques.
      - Ouvrages en latin parus en France.
      - Ouvrages en danois parus en France.
      - Ouvrages en français d'auteurs danois.
      - Haute antiquité et Islande.
      - Ogier le Danois.
      - Traités et conventions.
      - Vocabulaires et livres d'études.
      - Voyages au Danemark rapportés dans des ouvrages divers.
      - Classement alphabétique.
      - Les auteurs.
      - Les ouvrages.
      - Commentaires et notes.
   - Rubriques contenues dans la présente bibliographie.
   - Abréviations.
   - Bibliographie (A - Z).
   - Appendice.
      - Liste chronologique des agents diplomatiques de la France au Danemark.
      - Liste chronologique des agents diplomatiques du Danemark en France.
      - Liste chronologique des voyages au Danemark dont les récits sont mentionnés dans la présente bibliographie.
      - Tableau comparatif des époques.
      - Index alphabétique des noms de personnes mentionnés dans la présente bibliographie.
   - Table des illustrations.
   - Errata.

35 euros (code de commande : 01587).

 

KOENIG (Théodore) — Le jardin zoologique. Écrit en mer. Dessins de Conrad Tremblay. Montréal, Erta, 1954. In-8° (160 x 190 mm.) broché, [40] p., 14 illustrations, (collection « Tête Armée », n° 3), un des 300 exemplaires numérotés sur Zéphyr coquille (n° 119), exemplaire en bon état.


  Avec une dédicace de l'auteur à au poète René Moirant.
À propos du dédicataire :

   René Moirant était le nom de plume de René-Antoine Maréchal qui fut rédacteur du quotidien collaborationniste liégeois La Légia qui parut de mai 1940 à septembre 1944 – dirigé un temps par Pierre Hubermont – et qui fut imprimé sur les presses de La Meuse qui avaient été réquisitionnées par les occupants allemands.

Avertissement de l'auteur :
   L'oiseau Courvite, le pupiaire Hyppobosque,
   mollusque Circé ? Ou l'antilope Sing-Sing !
   De la raie Pastenague au lézard Sauvegarde :
   Philante n'est pas étoile, mais bien un genre d'abeille !
   Par l'oiseau Passerelle, passons au Poupiqueur
   et que la mouche à Scie ne soit pas épée de Damoclès
   Ô coquillage Porcelaine.

20 euros (code de commande : 01581).

 

LA JONQUIÈRE (Christian de) — La bataille de Jemappes. Bruxelles, Éditions du Miroir, 1982. In-8° (155 x 240 mm.) broché, 253 p., trois cartes hors texte à déplier, tirage limité à 350 exemplaires numérotés (n° 303), exemplaire en bon état.
   Il s'agit de la réimpression de l'édition publiée à Paris, par la Librairie Militaire R. Chapelot et Cie, en 1902, sous la direction de la Section historique de l'État-Major de l'Armée.


Avant-propos :
   La bataille de Jemappes marque le point de départ de ces étapes victorieuses que le drapeau tricolore devait, pendant plus de vingt ans, parcourir à travers toute l'Europe.
   Déjà, Valmy avait révélé la force défensive de l'armée nouvelle. Les jeunes bataillons de volontaires avaient rivalisé de bravoure avec les vieux régiments de ligne qui les encadraient et les soutenaient de leur exemple ; devant leur attitude, l'invasion prussienne avait dû s'arrêter, impuissante à les entamer.
   Toutefois, si les conséquences stratégiques et politiques de cette journée étaient immenses, l'action sur le champ de bataille s'était réduite à peu de chose. La question restait d'ailleurs incertaine de ce que vaudraient, pour des opérations plus actives, ces éléments divers, imparfaitement liés ensemble. Quand ils se heurteraient, à leur tour, contre des troupes solides, bien instruites, manœuvrières, auraient-ils assez d'énergie offensive et de cohésion pour les rompre ?
   La victoire de Jemappes dissipa bientôt ces préoccupations. Elle montra que la France possédait un instrument, non seulement de défense, mais d'attaque ; après avoir repoussé les envahisseurs, elle était en mesure de les chercher et de les vaincre sur leur propre territoire. Dès lors, une phase nouvelle pouvait s'ouvrir, et la guerre d'expansion succéder à la guerre d'indépendance.
   Nous n'avons pas à étudier ici l'évolution, si bien mise en lumière par M. Albert Sorel qui se produisit dans la politique extérieure de la France et qui ne tarda pas à imprimer un caractère tout nouveau à la lutte contre l'Europe coalisée. Nous ferons simplement remarquer que, pour déterminer cette évolution, et même pour la rendre possible, il fallait un éclatant succès offensif : ce fut Jemappes. On s'explique ainsi l'énorme retentissement de cette victoire en France et dans toute l'Europe ; retentissement qui semblerait excessif à celui qui se contenterait d'envisager les faits d'ordre purement militaire et les résultats tactiques ou stratégiques. Pour apprécier avec exactitude les événements de guerre et leur influence dans l'histoire, il faut tenir compte de leurs conséquences morales et lointaines, non moins que de leurs conséquences matérielles et immédiates ; les premières sont souvent les plus profondes, les plus durables. C'est à ce titre que la bataille de Jemappes offre une importance toute particulière et fournit des enseignements d'un grand intérêt historique.
   Dans la présente étude, nous montrerons comment, dès le lendemain de Valmy, fut résolue et préparée l'invasion de la Belgique ; nous résumerons les mouvements de troupes exécutés de part et d'autre, et les opérations préliminaires, nous attachant surtout à faire ressortir les conditions dans lesquelles les deux armées devaient se trouver en présence. Nous étudierons ensuite la bataille même, d'une façon aussi détaillée que le permettent les documents français et autrichiens. Enfin, après avoir montré les conséquences de la victoire, nous examinerons quelques-unes des conclusions d'ordre militaire formulées à propos de cet événement.

25 euros (code de commande : 01562).

 

[LITTÉRATURE DE BELGIQUE - REVUE]. Audace. Recueil littéraire trimestriel. N° 1 - Janvier 1954. Bruxelles, Bruylant, 1954. In-8° (124 x 180 mm.) broché, 229 p., exemplaire non coupé et en très bon état.
   
Il s'agit du premier numéro de cette revue dirigée par Carlo De Mey qui ne publie « que des œuvres complètes et inédites ».

Table des matières :
   - Présentation en forme de dialogue.
   - Les grandes personnes, par Thomas Owen.
   - Trois femmes dans une auto, par Carlo de Mey.
   - Cousine Élodie, par Stéphane Audel.
   - Le Dyptique d'hiver, par Hubert Colleye.
   - Des deux côtés du rideau de sable, par Louis Dubrau.
   - Vie publique de Pantagleize, par Michel de Ghelderode.

Vendu.

 

MARGUERITE DE FRANCE — Mémoires et autres écrits de Marguerite de Valois la Reine Margot. Édition présentée et annotée par Yves Cazaux. Paris, Mercure de France, 1971. In-8° (140 x 205 mm.) broché sous couverture à rabats, 331 p., (collection « Le Temps Retrouvé », n° XXV).


En quatrième de couverture :
   Marguerite de Valois, que l'on confond trop souvent avec Marguerite de Navarre, sœur de François Ier et auteur de l'Heptaméron, et avec Marguerite de France, était la nièce de cette dernière et fut l'épouse du roi de Navarre, le futur Henri IV. Ses Mémoires sont un des textes essentiels du seizième siècle français. Ils nous mettent en contact direct avec la cour des Valois. Intrigues et potins ; la nuit de la Saint-Barthélemy ; l'évasion du frère et du mari de Marguerite ; la révolution des provinces contre le roi d'Espagne : voici les mémoires d'une femme d'esprit et d'un témoin de l'Histoire qui fut aussi une jolie femme, une grande amoureuse de l'amour – et un écrivain. On y a joint un certain nombre d'écrits significatifs de Marguerite et une partie de sa correspondance.

Vendu.

 

MAUPERTUIS (Pierre-Louis-Moreau de) — Essai de philosophie morale. Par M. de Maupertuis. [Paris], [Durand], 1751. [M. DCC. LI.] In-8° (108 x 170 mm.) sous reliure cartonnage de papier marbré, pièce de titre rouge, filets dorés sur les plats, [1 (titre)], [1 bl.], XXX, 125, [2 (table)], [1 bl.] p., ex-libris de l'avocat montois Le Tellier, bel exemplaire très bien conservé.
   Il s'agit de la deuxième et rare édition de cet ouvrage dont l'originale fut publiée à Berlin, en 1749.


Description de la Bibliothèque Nationale de France :
   Adresse restituée d'après la permission tacite accordée le 13 juillet 1751 (BnF, ms. fr. 21994, n° 87 ; ms. fr. 21982) ; imprimé en France d'après les matériel et usages typographique ainsi que le papier (Auvergne). Bandeau typographique, culs-de-lampe gravés sur bois dont un [p. 45] par Vincent Le Sueur (daté 1739).


Ce qu'écrit Michel Onfray à propos de ce livre :
   Quand, rarement, Maupertuis dispose d'une place dans une histoire de la philosophie, c'est dans le secteur de l'épistémologie. Pourtant, il signe aussi un très court texte de philosophie qui, me semble-t-il, mérite qu'on s'y arrête, car il joue un rôle cardinal dans l'économie d'un courant de pensée français que l'historiographie a gommé, trop matérialiste, trop eu croyant, pas assez idéaliste ou spiritualiste ; disons-le autrement : trop incompatible avec la tradition judéo-chrétienne recyclée par l'idéalisme dominant. Ce courant, je le nomme l'utilitarisme français. Or le texte qui en préfigure l'existence est l'Essai de philosophie morale, publié d'abord à Berlin en allemand en 1749 puis en français et en France dès 1751.
   Ce petit texte (un in-12 de cent vingt-cinq pages, dix-sept lignes par page...) a d'abord existé sous la forme d'un envoi privé à un ami. Comme toujours à l'époque, on le lit dans les salons, on le copie, le recopie, il circule, jusqu'à ce qu'il se trouve un jour imprimé, édité et diffusé sans le consentement ni l'autorisation de son auteur. Dans ce cas de figure, les risques de censure existent, certes, mais ils sont moindres que dans le cas d'une franche existence éditoriale.
   Pour éviter l'édition pirate, fautive, peu sûre, mal recopiée, parfois volontairement malintentionnée, Maupertuis consent à une édition. Il l'ouvre en répondant d'abord aux remarques le plus fréquemment faites à son texte : livre de misanthrope, éloge fautif du suicide, ouvrage d'impiété, mais aussi bréviaire de dévotion (!), ouvrage au style bien trop sec ! La bonne méthode voudrait pourtant qu'on l'ait lu afin de pouvoir saisir la portée des remarques, puis la pertinence et la qualité des réponses : ce préambule méritait donc un appendice...
   Ces premières pages, maladroites, invitent à ne pas lire : qui s'empresserait d'aller voir un livre si noir, à l'abord si revêche, coupable ou d'être libertin, ou de sentir l'eau bénite ? Mais mériter ces deux reproches, voilà l'effet d'un singulier ouvrage ! Car hédoniste, l'utilitaire altruiste, le tout dans la perspective d'une véritable science philosophique, avec arithmétique des plaisirs, physique des passions et mathématique des émotions. Pour un historiographe élevé au biberon idéaliste, voilà trop pour un seul homme ! D'où l'absence de l'œuvre dans le corpus de la philosophie française.
Bibliographie :

   - Onfray (Michel), « Maupertuis et le désir d'être heureux », dans Les ultras des Lumières (tome 4 de la Contre-histoire de la philosophie), chap. 11.

200 euros (code de commande : 01583).

 

[MONS - PREMIÈRE GUERRE MONDIALE]. À la population de la Ville de Mons. Mons, Ville de Mons, 1914. Placard imprimé sur un papier au format 441 x 562 mm., un pli horizontal et un pli vertical, exemplaire en très bon état malgré la grande fragilité du papier.
   Avis de la Ville de Mons invitant la population à observer « les lois sacrées de l'hospitalité », daté du 24 août 1914, signé par le Bourgmestre Jean Lescarts.


   L'impression fut réalisée par l'imprimerie Gottigny-Thiemann, rue d'Havré à Mons.

30 euros (code de commande : 01590).

 

MUNO (Jean) — L'hipparion. Préface de Paul Willems. Bruxelles, Éditions Jacques Antoine, 1984. In-8° (146 x 209 mm.) broché, 239 p., (collection « Passé & Présent », n° 40), exemplaire en parfait état.


Extrait de la préface :
   Monsieur Van Aerde, Professeur retraité, a rencontré sur la plage, surgi bien vivant du fond des temps, un hipparion, l'ancêtre du cheval, espèce éteinte depuis des millénaires. Mon vieux dictionnaire Larousse en sept volumes précise, avec humour involontaire, que l'hipparion vivait au temps du miocène, caractérisé par l'apparition du singe et quelques autres mammifères comme le mastodonte et le machairodus dont les camines sont de dimension exagérée. À cette époque, les Alpes venaient d'être achevées et devaient être fort belles et brillantes, et vernies de la base au sommet. Des ongulés y paissaient en paix, dont l'hipparion qui est un péridactyle, ce qui veut dire qu'il a trois doigts au pied au lieu d'un sabot. Cette espèce a disparu. On n'en trouve que des fossiles.
   L'hipparion de Jean Muno ne vient pas du miocène, mais des bestiaires rêvés de l'enfance. Pourtant, l'animal étrange du Professeur Van Aerde est bien vivant. Il n'est ni rêve ni vision. Il trotte d'un vrai petit trot et se prend d'affection vraie pour le professeur, le suit obstinément et s'installe chez lui. On devine les complications que suscite la présence d'une bête dont l'existence est tout à fait antiscientifique – donc impossible – et qui ne peut donc pas exister, mais qui est là, présente comme un défi, absurdement vivante.

10 euros (code de commande : 01592).

 

NARCEJAC (Thomas, pseudonyme de Pierre Ayraud) — Esthétique du roman policier. Paris, Le Portulan, 1947. In-8° (134 x 184 mm.) broché, 201 p., (collection « La Mauvaise Chance »).


Préface :
   Je dédie ce livre à tous ceux qui ne rougissent pas d'aimer les romans d'aventures, à tous ceux qui sont demeurés fidèles à leur enfance et qui savent qu'un roman policier bien fait est un sombre poème, plus chargé de volupté et de mystère que maints ouvrages ambitieux.
   On a comparé souvent le roman policier à un jeu analogue au bridge ou aux échecs. Ce n'est pas tout à fait exact. Puisqu'on veut à tout prix chercher des ressemblances, je pense qu'il faudrait rapprocher le roman policier de la pêche à la mouche. Dans les deux cas, il convient d'observer certaines règles ; mais, surtout, dans les deux cas, il s'agit de poursuivre – avec quels battements de cœur ! – de cerner un être insaisissable et fantasque que j'appellerais volontiers le « merveilleux moderne » et dont la truite est l'éclatant et narquois symbole. En ce sens, le roman policier, loin d'être un divertissement purement cérébral, délivre les puissances nocturnes et animales de notre imagination, les éduque et les affine, les rend aptes à palper fous les aspects ambigus de ce monde qu'on croit à tort purifié de toute magie, nous restitue, en un mot, un univers que n'épuise pas l'explication logique et d'où l'étrange n'est pas encore définitivement banni.
   La solution n'est rien pour le lecteur averti, de même que la prise est méprisable pour te pêcheur digne de ce nom. Ce qui compte, c'est l'angoisse, c'est la « traque », c'est le sentiment aigu d'un risque informulable qui confère à l'existence son poids, sa densité et sa valeur. On meurt beaucoup dans les romans policiers, car il faut beaucoup de sang pour évoquer les ombres et les décider à avouer leur exécrable et délicieux secret ; mais c'est un secret de jouvence, où l'esprit puise une alacrité merveilleuse.
   Le roman policier est l'épopée de notre temps dévoré par la sèche curiosité scientifique, amputé de ses dieux familiers, voué tout entier à la méthode, mais ivre, secrètement, de la nostalgie de l'irrationnel et du miracle.
   On voit, dès lors, pourquoi tes ouvrages consacrés à l'étude du roman policier ont, jusqu'à présent, manqué le but qu'ils se proposaient d'atteindre. Ils ont délibérément négligé le merveilleux.
   Je me suis borné, pour ma part, à réunir des impressions, sans trop surveiller l'ordre de mes propos. Je ne possède ni la science, à vrai dire un peu livresque, d'un Régis Messac, ni l'érudition, souvent superficielle, d'un François Fosca. D'ailleurs, est-il nécessaire d'avoir tout lu pour comprendre ce qui est l'essence d'un roman policier ? Un peu de sensibilité vaut mieux, sans doute, qu'une trop longue pratique. Les travaux d'histoire et les manuels (Le Roman policier en 20 leçons) ne sont pas mon fait. Je me propose, sans plus, de dire pourquoi je goûte le roman policier, n'oubliant point qu'un plaisir est d'autant plus agréable à savourer qu'on en connaît mieux les composantes et les espèces.
   Ce petit livre n'est pas un Art poétique, mais bien un Art d'aimer.

Vendu.

 

PAPAIOANNOU (Kostas) — L'Art grec. L'art et la civilisation de la Grèce ancienne par Kostas Papaiannou. Les sites archéologiques de la Grèce et de la Grande-Grèce par Jean Bousquet, M.F. Billot, P.C. Bol, P. Bruneau, P. Courbin, C. Doumas, P. Ducrey, R. Felsch, M. Fourmont, D. Gaye, Z. Kiss, D. Knoepfler, C. Le Roy, C. Llinas, J. Mlynarczyk, E. Ripoll-Rerelloo, G. Roux, F. Salviat, A. et A. Schnapp, R. Treuil. Paris, Mazenod, 1975. In-4° (255 x 320 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 636 p., très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection « L'Art et les Grandes Civilisations », n° 3), ex-libris manuscrit sur la page de titre, exemplaire en bon état.


Avant-propos de l'éditeur :
   C'est sur cette terre prestigieuse de la Grèce des temps héroïques et mythologiques, que s'accomplit, au cours des VIe et Ve siècles avant notre ère, la plus importante révolution artistique de tous les temps. L'histoire de ces siècles, incomparables et fulgurants, témoins de la profonde mutation d'un peuple, sera donc le thème principal de ce livre.
   Sur le territoire de la Grèce actuelle, les fouilles entreprises depuis le siècle dernier ont permis de retrouver les traces de très anciennes civilisations dont certaines remontent au-delà du IVe millénaire avant notre ère. Les célèbres idoles cycladiques sont datées de 2500 à 2000 ans. En Crète, le premier palais de Cnossos a été construit vers 2000-1800 et les chefs-d'œuvre découverts dans les tombes de Mycènes datent du XVIe siècle. C'est au milieu du deuxième millénaire que la civilisation Crétoise a connu son apogée pour disparaître définitivement en 1400 et celle de Mycènes sombre vers 1200, soit près d'un demi-millénaire avant que ne s'élèvent les premiers grands temples grecs et que ne soit sculpté le Kouros de Kroïsos.
   Les remarquables témoignages d'art de ces anciennes civilisations qui sont parvenus jusqu'à nous font naturellement partie du patrimoine artistique de la Grèce et nous publions, en tête de cet ouvrage, certains d'entre eux, choisis parmi les plus significatifs. Nous nous réservons, toutefois, de les étudier longuement dans un prochain volume que nous consacrerons à la naissance des civilisations et de l'art dans tout le bassin méditerranéen et sa périphérie.
   Bien que les principes de présentation de ce livre soient semblables à ceux de tous les volumes de cette collection, sa conception même s'écarte sensiblement des ouvrages qui l'ont précédé. En effet, Préhistoire de l'art occidental d'André Leroi-Gourhan et L'art de l'ancienne Égypte de Kazimierz. Michalowski, étaient l'œuvre d'un seul auteur alors que L'art grec a été réalisé par une équipe.
   Il nous a semblé, justifiant en cela le but de cette collection, qu'il était préférable d'inaugurer ce volume exceptionnel par une importante étude dans laquelle une place, elle-même exceptionnelle, serait donnée à la civilisation, à l'histoire, à la philosophie, à la littérature grecques, en un mot à l''homme grec. Aussi, est-ce à Kostas Papaioannou, éminent helléniste, d'origine grecque, mais fixé depuis de longues années en France, spécialiste de l'art grec et de ses sources et grand admirateur de l'art contemporain, donc de la création artistique, que nous avons confié le texte général de ce livre.
   En une vaste et remarquable fresque, il nous décrit cette incomparable civilisation, la naissance et l'apogée d'un art nouveau, ces artistes de génie qui ont fixé, il y a plus de deux mille ans, les canons d'une architecture d'une beauté et d'une science exceptionnelles, ceux d'une image de la perfection du corps humain et un critère de la beauté qui ont marqué et marquent encore profondément, de nos jours, notre civilisation occidentale, malgré la longue et somptueuse coupure des grands siècles de l'art chrétien du Moyen Âge et les révoltes de l'art baroque. Et c'est pour échapper, une fois de plus, à cette extraordinaire emprise que les artistes créateurs et révolutionnaires de notre vingtième siècle ont inventé le fauvisme, le cubisme, un nouvel espace pictural, les abstractions géométriques ou lyriques, les déformations systématiques du corps humain. Pourtant, certaines périodes de Picasso révèlent indiscutablement chez leur auteur une nostalgie de l'esthétique grecque notamment dans ces beaux dessins si près des figures tracées sur les lécythes à fond blanc du Ve siècle.
   En contrepoint de cette première partie, la deuxième partie de l'ouvrage, extrêmement importante, puisqu'elle comprend la description des sites archéologiques de la Grèce et de la Grande Grèce et toute l'iconographie documentaire, a été réalisée par des spécialistes, archéologues, fouilleurs, professeurs d'archéologie, tant français qu'étrangers, anciens membres de l'École française d'Athènes, de l'Institut archéologique allemand, de l'Institut d'archéologie méditerranéenne, etc., avec la collaboration de Philippe Bruneau.
   L'éminent archéologue Jean Bousquet, dont nous ne saurions trop souligner ici la part importante qu'il a prise à la réalisation de ce volume, a bien voulu, en plus des grandes études qu'il a écrites sur Athènes et Delphes, assumer la lourde responsabilité de revoir entièrement l'illustration de ce livre, les légendes, tableaux et répertoires. L'éditeur lui exprime ici toute sa reconnaissance.
   L'organisation de l'illustration en couleur de cet ouvrage est également nettement différente de celle que nous avions adoptée pour les précédents volumes. En effet, la lecture du texte de Kostas Papaioannou aurait incontestablement souffert d'être constamment interrompue par des illustrations en regard du texte ou par de trop nombreux renvois à des références. Aussi, avons-nous groupé à la suite du texte, toutes les planches en couleur, en ne gardant que quelques illustrations placées à titre symbolique et non stylistique en tête de chaque chapitre. Par exemple, la belle peinture de vase d'Exékias : Ajax portant le corps d'Achille, évoque l'un des thèmes célèbres de l'Iliade et la stèle de Démocleidès symbolise davantage la mélancolie de l'art funéraire du IVe siècle que son style proprement dit.
   Nous avons suivi naturellement un ordre chronologique pour la présentation des œuvres reproduites en couleur, mais dans un sens large, car souvent il nous a paru plus fécond pour le lecteur de grouper certaines œuvres par genre ou par thème. Ce principe est adopté également pour la partie iconographique documentaire de l'ouvrage. Ainsi, on peut suivre l'admirable défilé des kouroi et des korés pendant plusieurs décennies. De même, nous avons groupé en deux grandes périodes les magnifiques peintures de vases, en évitant toutefois la facilité de trop grands agrandissements qui souvent dénaturent l'œuvre elle-même.
   On sait les très grandes difficultés que représente la reproduction en couleur de la sculpture, aussi, généralement, le lecteur ne connaît-il la sculpture grecque que par l'intermédiaire de photographies en noir et blanc. Dans la suite de planches reproduites ici en couleur, nous avons réservé une très large place à la sculpture car seule la couleur permet de restituer à ces œuvres la beauté et la variété de leur matière et souvent d'y déceler les traces de cette polychromie dont étaient recouvertes les sculptures de la Grèce antique.
   L'œuvre sculptée grecque nous a laissé d'admirables chefs-d'œuvre ; mais les ans, les mutilations, le vandalisme ont réduit la plupart d'entre eux à un état souvent très fragmentaire. Malheureusement, certains détails, aussi remarquables qu'ils soient, ne sauraient à eux seuls recréer la beauté et la grandeur de l'ensemble dont ils étaient partie intégrante et, en admirant la superbe arabesque d'un corps humain, on pourrait trop facilement oublier qu'elle fut conçue pour participer à la composition et au rythme d'une frise ou d'un fronton.
   Nous nous sommes donc efforcés de publier dans ce livre, par des reconstitutions photographiques, de grands ensembles de frises et de frontons. Ainsi, par un assemblage de douze photographies, nous présentons, dans sa totalité, le célèbre fronton Ouest du temple de Zeus d'Olympie dont la longueur dépasse vingt mètres. Ce même principe nous permet d'admirer, dans leur développement, les magnifiques frises du Trésor de Siphnos à Delphes, celles de Xanthos et, en d'importants fragments, la belle ordonnance de celles de Bassœ, etc.
   Mais cette tentative fût restée bien incomplète si elle n'avait été réalisée également avec les célèbres sculptures du Parthénon. Nous avons donc tenté dans ce livre une restitution intégrale des quatre admirables frises de Phidias. L'entreprise était périlleuse car, si la frise ouest « in situ » est presque complète, par contre, les plaques des autres frises sont disséminées dans trois musées, ou très endommagées ou perdues. Une très grande partie des frises a été transportée par Lord Elgin à Londres où elle est exposée au British Museum, de très nombreuses plaques sont conservées au Musée de l'Acropole à Athènes, enfin les célèbres Ergastines, de la frise Est, sont l'une des pièces maîtresses de la collection grecque du Musée du Louvre.
   Il est donc matériellement impossible de voir ces frises dans leur ensemble, de suivre la magnifique suite des deux immenses processions et d'admirer la majestueuse composition de l'Assemblée des Dieux de la frise Est, l'un des chefs-d'œuvre de tous les temps. Cette restitution photographique a pu être réalisée grâce à un assemblage extrêmement délicat de plus de 120 photographies prises au British Museum, au Musée de l'Acropole et au Louvre. Les dessins que Carrey exécuta sur place au Parthénon en 1674, avant le bombardement du temple par les Vénitiens, nous ont été des plus précieux. Nous reproduisons certains de ces relevés représentant des plaques perdues depuis. Le lecteur peut voir l'ensemble de ces quatre frises, document que nous croyons unique au monde, aux pages 309 à 320 de ce livre.
   Enfin, le lecteur pourrait être étonné de constater l'absence, dans le corps même de l'ouvrage, de répliques et copies antiques, souvent romaines, d'œuvres de sculpteurs grecs célèbres. Ce volume étant consacré à la création artistique, il nous a semblé logique de ne pas présenter sur un même plan, intercalées entre des œuvres authentiques, des copies, si belles ou réussies qu'elles soient, mais exécutées souvent plusieurs siècles après l'œuvre originale par des artistes d'une civilisation et d'une sensibilité nettement différentes de celles de leur créateur. Ces répliques ou ces copies ont toutefois l'inestimable mérite de nous permettre d'imaginer ce que pouvait être, entre autres, l'œuvre d'un Praxitèle, dont nous ne connaissons malheureusement les sculptures qu'à travers elles. C'est donc en fin d'ouvrage que nous publions, à titre documentaire, certaines de ces copies parmi les plus célèbres.
   Nous avons déjà souligné ailleurs l'extrême importance que nous attachons à la beauté et à la qualité technique des illustrations de cette collection. Aussi, pour obtenir une grande homogénéité dans l'illustration et publier des documents inédits, toutes les photographies sont exécutées spécialement pour chacun des ouvrages de cette collection, au cours de missions que nous envoyons sur place.
   Les très belles photographies de ce volume sont de Jean Mazenod, qui était l'auteur également d'un nombre important de photographies de L'art de l'ancienne Égypte. Pour réunir la documentation de base de cet ouvrage, trois missions furent nécessaires. Organisées et dirigées par Jean Mazenod, elles ont parcouru la Grèce, la Sicile, l'Italie du Sud et ont effectué de nombreuses séances au British Museum, à Munich et au Louvre. Suivant une méthode que nous appliquons pour chaque volume, les premières missions sont destinées à faire une rapide « couverture » et les premiers documents à bâtir une maquette de l'ouvrage. De très nombreuses photographies sont refaites au cours des voyages ultérieurs tenant compte de l'angle et de l'éclairage qu'il fallait adopter pour certaines œuvres et pour le rythme même de l'ouvrage. Les photographies en couleurs des sculptures sont extrêmement délicates à réussir ; la matière, la nature même de l'œuvre, ses couleurs, peuvent être selon l'intensité de l'éclairage et son environnement, gravement dénaturées. Nos missions photographiques ont retrouvé pour cet ouvrage, les mêmes difficultés déjà rencontrées pour les précédents livres, œuvres d'un accès difficile ou scellées dans des vitrines, manque de recul, etc., mais tous ces problèmes ont été magnifiquement résolus.

Vendu.

 

[PAPETERIE - LHOMME & ARGY]. Appareils d'essai et de mesure pour les industries du papier. Paris, Lhomme et Argy, s.d. In-8° (160 x 243 mm.) broché, [70] p., nombreuses illustrations, impression en rouge et noir, exemplaire en bon état.


Table des matières :
   - Dynamomètre pour l'essai des papiers à la rupture et à l'allongement.
   - Balances à secteur gradué pour papiers & cartons.
   - Balances à secteur gradué pour pesée de petits échantillons et pesée de cendres.
   - Balance de poche pour déterminer le poids au mètre carré des échantillons de papier.
   - Incinérateur électrique pour la détermination des charges dans les papiers.
   - Étuve à dessication pour la détermination de la siccité des pâtes à papier, charges ou toutes autres matières premières.
   - Micromètre à cadran.
   - Palmer à plateaux pour la mesure précise de l'épaisseur des papiers & cartons.
   - Pulvérisateurs pour abattre la mousse sur les machines à papier.
   - Indicateurs de vitesse.
   - Indicateur des cassés de feuilles pour machines à papiers, calandres, etc.
   - Compteurs de vapeur - Système Piette.
   - Thermomètres, psychomètres, thermo-manomètres, pyromètres - Système Fournier.

Vendu.

 

[PARIS - LIBÉRATION AOÛT 1944 - AGENCE L.A.P.I.]. Sept photographies originales de l'Agence L.A.P.I. [Les Actualités Photographiques Internationales]. Tirages au gélatino-bromure d’argent, format 240 x 185 mm., tampon de l'agence de presse et numéro d'inventaire au verso.

1. Rue de Rivoli.
Après le passage du général de Gaulle,
la foule est la cible de tireurs embusqués sur les toits.

2. Angle de l'avenue de l'Opéra et de la rue du 4 Septembre.
Le siège de la Kommandantur.

3. Avenue de l'Opéra.
Prise de la Kommandantur, reddition de soldats allemands.


4. Rue de Castiglione, au niveau de la rue du Mont-Thabor.
Officiers allemands prisonniers des F.F.I.


5. Place de l'Opéra - rue Auber.
Le même groupe d'officiers allemands prisonniers des F.F.I.


6. Avenue de l'Opéra, à l'angle de la rue Louis le Grand.
Attaque de la Kommandantur par les blindés du général Leclerc.

7. Avenue des Champs- Élysées.
Défilé de chars de la 2e division blindée,
du groupement tactique Langlade (G.T.L.)
de la Division Leclerc.

Sources des légendes des photographies :
   - Musée Carnavalet (ressource en ligne), pour les n° 3 (n° PH11026), 5 (n° PH10987), 7 (n° PH9816).
   - Paris en Images - La Libération de Paris vue par l'Agence LAPI (ressource en ligne), pour les n° 1, 3, 6.

À propos de l'agence LAPI :
   Les photographies des Actualités photographiques internationales (LAPI), qui reprennent le fonds de la première coopérative de photographes, Les Photographes associés (fondée en 1937 par deux photographes, André Roumanes et Pierre Hermans), sont conservées à l’agence Roger-Viollet.
   LAPI a travaillé avec la presse sportive : L’Auto, Miroir des sports, Le Yatch et avec la presse parisienne. Très active à Paris pendant l’Occupation, l’agence possède un bureau à Vichy. En 1944, son photographe Maurice Aubry assure les reportages privés du cabinet du maréchal Pétain et couvre des opérations de la Milice contre les résistants. Le 22 août 1944, les photographes de l’agence sont requis par Henri Membré, un photographe indépendant, sur ordre du Comité de libération de la presse. Ils photographient la libération de la capitale et réalisent quatre cents clichés. En 1950, Roger Delhay transfère son agence à Stains et poursuit ses activités. Dans les années 1960, sa veuve vend l'ensemble du fonds à l’agence Roger-Viollet.
Bibliographie :
   - Denoyelle (Françoise), « Archives et fonds photographiques », dans Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 129, n° 1, 2016, pp. 159-160.

Les sept photographies : 100 euros (code de commande : 01591).

 

PIEROT (Fernand) — Lumières sur l'Afrique belge. Le Congo depuis 1954. Préface par Auguste Buisseret. [Belgique], s.n., [1958]. In-4° (215 x 274 mm.) broché, 146 p., illustrations en noir.


Préface :
   Fernand Pierot a été si aimable à mon égard tout au long de l'ouvrage qu'il consacre à l'action poursuivie à un rythme particulièrement ardent par notre pays en Afrique Centrale depuis 1954, que j'éprouve quelque scrupule à le louer à mon tour.
   Néophyte naguère encore en la matière coloniale, il s'est penché sur quelques-uns de nos problèmes africains, les a scrutés avec sa persévérante intelligence et s'est bientôt senti saisi par l'exaltante magie des Tropiques. C'est avec son cœur au moins autant qu'avec son cerveau qu'il a analysé l'œuvre des quatre dernières années et a réussi à donner une âme à un travail qui aurait pu n'être qu'une sèche accumulation de statistiques.
   Je ne serai pas le seul à lui en savoir gré.
Table des matières :
   - Préface.
   Chapitre I. Vers la communauté belgo-congolaise par une politique de l'homme.
   Chapitre II. La politique d'expansion économique.
      I. Le développement de la prospérité.
      II. Les progrès de l'économie indigène.
      III. Les différentes sources d'énergie et leur développement.
      IV. L'équipement des services publics.
         A. Les transports.
         B. La recherche scientifique.
      V. Le développement minier et industriel.
         A. Le développement minier.
         B. Le développement industriel.
      VI. Le développement agricole.
      VII. Le colonat.
      VIII. La productivité.
   Chapitre III. L'action sociale.
      I. L'action sanitaire.
      II. La politique du logement indigène.
      III. Le développement de la législation sociale.
      IV. Le développement de l'enseignement.
      V. La promotion de la femme indigène.
      VI. Le développement de l'éducation populaire et la formation de la jeunesse.
         A. L'éducation populaire.
         B. La formation de la jeunesse.
   Chapitre IV. La réforme des institutions.
      I. La réorganisation politique et administrative.
      II. La réforme judiciaire et pénitentiaire.
   Chapitre V. Le Ruanda-Urundi.
   - Conclusion.

Vendu.

 

[POÉSIE CHINOISE]. Cent quatrains des T'Ang. Traduits du chinois par Lo Ta-Kang. Préface de Stanislas Fumet. Avec dix reproductions de peinture ancienne du palais impérial de Pékin et en fac-similé une lettre de Louis Laloy. Deuxième édition. Neuchâtel, La Baconnière, 1947. In-8° (180 x 211 mm.) broché sous couverture à rabats, 236 p., illustrations hors texte, exemplaire numéroté sur vélin blanc (n° 1165).


Extrait de l'introduction :
   Vous est-il arrivé d'être surpris et ému par le chant de la flûte, le soir, sous la lune, lorsque la ville dort et la campagne se plonge dans d'épaisses ténèbres ? C'est un chant monotone et d'une tristesse indicible, car ces deux sensations n'en font qu'une.
   Le quatrain est à la poésie chinoise ce que la flûte est à la symphonie. Ce genre de poème de quatre vers de cinq ou sept syllabes ne représente pas toute la poésie chinoise, mais il en résume parfaitement l'esprit : saisir l'intuition poétique à sa source et l'exprimer en une forme verbale concise et limpide.
   À son origine, le quatrain fit partie des yo-fou, collection de poèmes et chansons populaires adoptés par les chanteuses, les musiciens et surtout par les musiciens officiels de la cour des Han, au premier siècle de l'ère chrétienne. Peu à peu, imitant le style des yo-fou, les lettrés créèrent à leur guise des formes poétiques nouvelles. Cette tendance aboutit, sous les premiers empereurs des T'ang (VIIe et VIIIe siècles), à un genre de yo-fou tout nouveau, petits poèmes de quatre vers composés par des poètes célèbres du jour, des lettrés et de grands magistrats, que l'on chantait, en s'accompagnant de la flûte, dans tout l'Empire, depuis la cour jusqu'aux humbles cavernes : les quatrains.

20 euros (code de commande : 01569).

 

RIVIÈRE (Jacques) — Études. Baudelaire, Paul Claudel, André Gide, Rameau, Bach, Franck, Wagner, Moussorgsky, Debussy, Ingres, Cézanne, Gaugin. Douzième édition. Paris, Librairie Gallimard - Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1925. In-8° (121 x 188 mm.) broché, 260 p.


Avant-propos de l'auteur pour la réimpression en 1924 :
   En relisant, après douze ans, ces Études, j'avoue n'y avoir pas trouvé grand plaisir. Le lecteur ne s'attend pas sans doute à ce que j'énumère moi-même tous les défauts dont elles me paraissent entachées. Le principal est la jeunesse : j'ai parlé, dans ce livre, des écrivains, des artistes, avec l'enthousiasme de l'amour ; et donc avec une certaine naïveté.
   Un critique m'a accusé d'avoir « l'âme livresque » et de n'avoir jamais eu « d'aventures » que dans « l'ordre littéraire et esthétique ». Il se trompe ; c'est qu'il ne me connaît pas d'assez près. Pourtant, dans la mesure où il s'est servi de ces Études pour se renseigner sur moi, son reproche est assez fondé : il est évident qu'elles trahissent une exaltation, une ferveur un peu anormales et un « transfert » sur les artistes et les œuvres d'art de sentiments que j'aurais mieux fait de dépenser ailleurs.
   Mais voici que je me demande tout à coup si le déplaisir que me donne aujourd'hui ce gaspillage,
ne peut pas se changer, pour le lecteur, en un certain agrément. Peut-être, même s'il les ressent comme une insuffisance critique, le lecteur trouvera-t-il quelque charme à la façon entière et fanatique dont je me dévoue ici successivement à chacun de mes héros, et au culte absolu que je leur rends. Peut-être aimera-t-il à m'entendre parler avec flamme de personnages de la littérature ou de l'art qu'on a coutume de révérer moins passionnément. Si par un accident, que pour ma part je déplore, j'ai introduit les mœurs de l'amour dans la critique, peut-être aura-t-il la gentillesse de m'en faire tout de même un mérite.
   Surtout que mes idoles ne me paraissent pas, aujourd'hui encore, trop mal choisies. Ingres, Bach et Baudelaire parmi les classiques, Cézanne, Moussorgsky, Debussy, Ravel, – Claudel enfin et Gide, parmi les contemporains, cela ne fait pas un Panthéon qui soit aujourd'hui encore, me semble-t-il, trop démodé.
   Leur assemblée même n'est pas sans signification : si ce ne sont pas tous les maîtres, ce sont du moins les principaux de la génération qui s'épanouit aujourd'hui. Ils l'ont modelée, même quand elle les rejette. À mes Études, voici donc une nouvelle excuse : elles n'ont pas perdu toute actualité.
   Je demande qu'on les lise légèrement, sans se laisser accabler par l'insistance un peu pédante qui les gâte çà et là, ni par tout un arroi de mots abstraits qui ne sont pas toujours aussi expressifs que je voulais les rendre, ni enfin par une abondance d'images faussement voluptueuses que je supprimerais aujourd'hui si ce n'était me condamner à remanier de fond en comble mon ouvrage. Puisse la distraction du lecteur suppléer, quand il le faudra, aux coupes et aux élagages que je n'ai pas su pratiquer.
Table des matières :
   - Avant-propos.
   I. Baudelaire.
   II. Des peintres.
      - Ingres.
      - Cézanne.
      - Une exposition de Henri-Matisse.
      - Une exposition de Georges Rouault.
      - Gauguin.
   III. Paul Claudel.
      - Paul Claudel, poète chrétien.
         I. Introduction.
         II. L'art.
         III. La doctrine.
            - Le monde.
            - Dieu.
            - Le péché originel et la rédemption.
            - La présence de Dieu.
         IV. Prière.
      - Les œuvres lyriques de Claudel.
   IV. Des musiciens.
      - Dardanus de Rameau.
      - La Passion selon St Jean de J. S. Bach.
      - César Franck.
      - Tristan et Isolde de Wagner.
      - Ariane et Barbe Bleue de Paul Dukas.
      - La Rhapsodie Espagnole de Maurice Ravel.
      - Pelléas et Mélisande de Claude Debussy.
      - Les poèmes d'orchestre de Claude Debussy.
      - Les Scènes Polovtsiennes du Prince Igor de Borodine.
      - Moussorgsky.
   V. André Gide.
      Première partie.
         - Le style.
         - La composition.
      Deuxième partie.
         - L'âme.
         - Éloge d'André Gide.

10 euros (code de commande : 01568).

 

ROGGEMANS (Marie-Laure, dir.) et DUVOSQUEL (Jean-Marie, dir.) — Autour du Grand-Hornu. Bruxelles, Crédit Communal de Belgique - Fondation Roi Baudouin, 1989. In-4° (210 x 280 mm.) broché sous couverture à rabats, 45 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection « Des Pierres pour le dire »), exemplaire en très bon état auquel on joint cinq photographies.


Table des matières :
   - Autour du Grand-Hornu.
   - Le Grand-Hornu.
   - Charbonnages.
   - Habitats du Borinage.
   - Maisons du peuple.
   - Porcelaine de Baudour.
   - Élouges.
   - Fermes.
   - Saint-Ghislain.
   - Boussu.
   - Bâtiments de culte.

Vendu.

 

RUELLE (Pierre) — Le Dialogue des créatures. Traduction par Colart Mansion (1482) du Dialogus creaturarum (XIVe siècle). Bruxelles, Palais des Académies, 1985. In-8° (160 x 245 mm.) broché, 437 p., (collection « Académie Royale de Belgique - Classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques - Collection des Anciens Auteurs Belges »), exemplaire hors commerce, envoi de l'auteur au professeur Maurice-A. Arnould et à son épouse, en bon état.


Table des matières :
   - Introduction.
      A. Le Contemptus sublimitatis ou Dialogus creaturarum.
         I. La tradition manuscrite.
         II. Incunables et post-incunables.
         III. L'édition de J. G. Th. Graesse.
        IV. Le titre et la préface.
         V. La rédaction brève et la rédaction longue.
      B. L'auteur du Contemptus.
         I. Datation.
         II. Patrie de l'auteur.
         III. Condition de l'auteur.
         IV. Nicolaus Pergaminus ou Mayno dei Mayneri ?
      C. Les traductions françaises.
         I. Les manuscrits.
         II. Incunables et post-incunable.
      D. Colard Mansion.
      E. La source de Colard Mansion.
      F. Mansion traducteur.
      G. Établissement du texte.
      H. Les subdivisions du texte.
      I. Les additions du translateur.
      J. Langue du ms. V : traits principaux.
      K. Bibliographie.
   - Le Dialogue des créatures.
   - Notes.
   - Table des noms propres.
   - Glossaire.
   - Index des matières.
   - Annexes.

35 euros (code de commande : 01589).

 

[THIRY (Marcel)]. HALEN (Pierre) — Marcel Thiry, une poétique de l'imparfait. Bruxelles, Éditions Ciaco, 2010. In-8° (149 x 210 mm.) collé, 226 p., exemplaire en très bon état auquel on joint une invitation de recension de l'éditeur.


En quatrième de couverture :
   Une poétique de l'imparfait propose une analyse de la poésie et des récits de Marcel Thiry, sans doute le plus important des écrivains de la Wallonie. Thiry laisse une œuvre considérable, qui fut souvent louée mais dont la critique est loin d'avoir perçu toute la richesse et l'ambivalence. En particulier, cet essai entend dissiper le malentendu qui consiste, pour des raisons institutionnelles qui n'ont rien à voir avec l'œuvre elle-même, à ranger celle-ci dans la catégorie des œuvres réputées « classiques », voire conformistes.
   Du fantastique à l'érotisme en passant par la stylistique particulière de l'œuvre et l'engagement politique qui y affleure, différents éléments de l'écriture thirienne se trouvent éclairés sous un jour nouveau par cette approche.
   L'écrivain, qui joua par ailleurs un rôle considérable dans la constitution de la récente Belgique fédéralisée, ainsi que dans les premiers organismes responsables de la Francophonie, fut aussi Secrétaire perpétuel de f Académie royale. Anti-fasciste de la première heure, Marcel Thiry fut aussi l'écrivain d'une critique radicale de la Marchandise comme discours dominant, et ses poèmes comme ses récits peu ou prou fantastiques cherchent sans cesse une issue à l'impasse existentielle.

Vendu.

 

TOUSSEUL (Jean, pseudonyme d'Olivier Degée) — La Maison perdue. Bruxelles, L'Églantine, 1926 (la couverture porte la date de 1925). In-8° (122 x 181 mm.) broché, 197 p., quelques rousseurs.
   
Un recueil peu courant de l'écrivain de Landenne-sur-Meuse.


Extrait de l'article d'Éric Brogniet :
   Jean Tousseul est l’auteur de nouvelles historiques et légendaires. Il plonge dans le décor d’une vallée de la Meuse qui abrita des hommes préhistoriques, il y dépeint des destins épiques. Le délicat poète si attentif à la nature se révèle ici capable du souffle de l’épopée. La mélancolique aventure, L’exode, La parabole du franciscain, La légende des dogues, La maison perdue, Le passé, La légende de Geneviève de Brabant, Le grand malheur ou encore L’épine blanche montrent toute la richesse de la palette de l’écrivain. Maître de ses outils, Jean Tousseul est prêt pour les grands cycles romanesques qui vont suivre.
Ce recueil contient :
   - La Maison perdue.
   - La Chanson des hommes.
   - La Malesemaine.
   - Le Proscrit.
   - La Pierre Médard.
   - Sainte Ermeline de Brabant.
   - Une station.
   - Une histoire.
   - Pierrot.
Bibliographie :
   - Brogniet (Éric), « Jean Tousseul : littérature et identité en Wallonie », dans Le Carnet et les Instants, 2017, n° 195, p. 6.

Vendu.

 

[U.R.S.S.]. Jeunesse soviétique. Paris, Bureau d'Éditions, 1936. In-8° (114 x 178 mm.) agrafé, 60 p., (collection « Voici l'U.R.S.S. »), couverture un peu salie.


Table des matières :
   1. En guise de préface.
   2. Culture physique et Sport (montage).
   3. Qui l'emportera ? Récit de Doussia Vinogradova.
   4. Une métamorphose. Le travail et la vie de Mitia Kontsédalov.
   5. Le chemin du bonheur. Récit de Marie Klokova, décorée de l'ordre du Drapeau rouge du travail.
   6. Les savants, membres des Jeunesses communistes. Extrait d'un article du président de l'Académie des Sciences de l'U.R.S.S., A.P. Karpinski.
   7. La deuxième tâche de Marie Uemtchenko.
   8. Mes engagements. Extrait du discours prononcé à la conférence du Kremlin par le kolkhozien tchétchène chef de brigade Goutchigov.
   9. L'école du courage. Les parachutistes du quartier Krasnaïa-Presnia.
   10. Lettres à une héroïne, par Nina Kamnéva.
   11. Une enthousiaste. La vie de Zélenkova, championne du vol sur planeur.

Vendu.

 

VARILLE (Mathieu)  Les manuscrits à peintures. Réflexions sur un art disparu et son évolution historique. Avec sept reproductions de manuscrits enluminés de la Bibliothèque de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon. Paris, G. Rapilly et Fils, 1938. In-4° (195 x 283 mm.) broché sous couverture rempliée, 23 p., 4 planches hors texte, exemplaire en très bon état.



Extrait :
   Lorsqu'en 1904 s'ouvrit, en même temps que l'exposition des Primitifs français, celle des Miniaturistes, leurs prédécesseurs et leurs émules, bien rares étaient les bibliophiles et les amateurs qui s'intéressaient à l'art de l'enluminure, connu fort mal et seulement grâce à quelques pièces curieuses de nos musées ou de nos bibliothèques. À peine depuis une vingtaine d'années avait-on vu s'élever dans les ventes les prix des manuscrits ornés qui ne retenaient guère auparavant que l'attention des conservateurs des grands dépôts publics ou de rares amateurs et chartistes.
   Pourtant cet art avait jadis fait la joie de toute une élite ; mais la découverte de l'imprimerie semblait avoir jeté à jamais sur lui le désintérêt et presque le discrédit. Pour bien des collectionneurs, en effet, c'était un métier barbare, qui ne méritait pas qu'on s'en occupât ; le livre mécaniquement reproduit était plus correct, plus accessible et plus répandu, aussi, paraissait-il devoir retenir seul l'attention des gens d'esprit moderne.
   Cependant, si ces hommes avaient réfléchi et s'étaient informés, ils auraient reconnu que, bien avant eux, penseurs, savants, bibliophiles et humanistes recherchaient et conservaient pieusement ces trésors de l'enluminure, dont l'origine remonte à la plus haute antiquité. Ils en auraient suivi l'histoire enchantée comme un conte des Mille et une Nuits, à travers la plus merveilleuse floraison de l'esprit et du goût ; et ils auraient eu la preuve que l'exubérante explosion de la Renaissance, enfantant, pour la propagation de ses idées, la plus raisonnée des inventions, celle de la gravure et de l'imprimerie, n'avait fait que rendre vulgaire un art prestigieux, jusque-là réservé aux esprits de qualité.
L'évolution de l'art de l'enluminure est une fresque immense qui prend naissance avec les papyrus égyptiens et grecs, s'épanouit d'une, part, dans les manuscrits de Rome et de Byzance et, d'autre part, dans ceux de l'Orient proche et lointain, traverse tout le moyen âge où elle atteint ses sommets, pour s'achever avec les maîtres des ateliers français, flamands et italiens et les miniaturistes délicieux de la Perse et de l'Inde.
Bien qu'il soit fort inconvenant d'essayer quelques cloisonnements dans l'histoire d'un art, on ne peut méconnaître que la peinture s'est développée pour ainsi dire en trois temps : celui de la fresque murale et de ses dérivés, la mosaïque et le vitrail ; celui du manuscrit enluminé et enfin celui du tableau. Ces trois formes du reste n'ont pas cessé d'empiéter les unes sur les autres et de se faire de mutuels emprunts ; telle surtout la miniature évoluant en communauté de technique et d'inspiration avec la fresque et le vitrail, dont à certaine période elle ne diffère guère que par la finesse et la recherche du trait, afin de mieux satisfaire la passion individualiste de celui qui aime et sait regarder de près.

Vendu.

 
La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 17 septembre 2024
 
 
 
Si vous souhaitez obtenir d'autres informations n'hésitez à pas à me questionner
par courriel
(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
Ces livres peuvent être retirés à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
En cas d'envoi postal, veuillez indiquer le pays vers lequel le colis devrait être expédié, cela me permettra de vous indiquer les modalités de livraison et de paiement.