MISE À JOUR DU 30 SEPTEMBRE 2025
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.
ARAGON (Louis, sous le pseudonyme de
François la Colère) — Le Musée Grévin.
Poème. Bruxelles -
Paris, La Renaissance du Livre - Les Éditions de Minuit,
1946. In-8° (120 x 166 mm.) sous couverture à
rabats, 28 p., exemplaire numéroté (n° 297),
en grande partie non coupé.
Réimpression
de l'édition publiée en 1943.
Note de l'éditeur
:
Les
volumes de la présente collection, en tous points conformes
à ceux publiés par les « Éditions
de Minuit », sous l'oppression, constituent l'édition
publique réservée à la Belgique, par un accord
conclu avec les « Éditions de Minuit ».
Elle a été limitée à
2.000 exemplaires numérotés.
Vendu.
[ARGENTERIE].
Argenteries. Le trésor
du National Trust for Scotland. La collection Beckford et Hamilton
du château de Brodick. Schatten in zilver. Topstukken
van de National Trust for Scotland. De Beckford en Hamilton verzameling
uit Brodick Castle. Bruxelles,
B.B.L., 1992. In-4° (211 x 297 mm.) broché, 192 p.,
nombreuses illustrations en noir et en couleurs, édition
bilingue (français - néerlandais), exemplaire en
très bon état.
Ouvrage publié
à l'occasion de l'exposition éponyme organisée
à la Banque Bruxelles Lambert, à Bruxelles, du 14
octobre au 29 novembre 1992.
Table des matières
:
- Le
château de Brodick sur l'île d'Arran, par Christopher
Hartley.
- William Beckford : une biographie
sommaire, par Jon Millington.
- Beckfordiana, une collection d'argenterie
hors du commun, par John Hayward.
- L'argenterie continentale au château
de Brodick, par Timothy Schroder.
- Catalogue :
- L'argenterie de William
Beckford.
- L'argenterie des Hamilton.
- Bibliographie sommaire.
12 euros (code de commande : 02756).
AUGIÉRAS (François) — Domme ou L'essai d'occupation. [Avant-propos de Jean Chalon.] S.l., Fata Morgana, 1982. In-8° (145 x 224 mm.) broché sous couverture à rabats, 177 p., exemplaire du tirage courant de l'édition originale imprimé sur vélin teinté à 1200 exemplaires.
Avant-propos :
Un médium, un suspect, un précurseur.
Avec Domme ou L'essai d'occupation, François
Augiéras devrait connaître cette gloire posthume
qui passe, absurdement, pour être la récompense des
écrivains méconnus, rejetés par leur époque.
De son propre aveu, Augiéras savait qu'il
était en avance sur son temps. Il en paya le prix :
le refus de Domme par plusieurs éditeurs dont je
tairai pudiquement le nom. Il s'en affecta. Un mois avant sa mort,
en décembre 1971, dans un hospice où il avait trouvé
refuge après une vie d'aventures, de dénuements
et d'exaltations multiples, il s'interrogeait encore sur les raisons
de l'échec de Domme et m'écrivait :
– Ce texte est-il vraiment maudit ?
Domme est-il impubliable ? J'imagine ce texte comme
étant le plus lisible de mes livres, le plus clair, le
mieux construit...
Il ne se trompait pas. En effet, c'est le plus
lisible, le plus clair, le mieux construit de toute son œuvre.
Son chef-d'œuvre, à mon avis, et un dangereux chef-d'œuvre
dont les séductions, les enseignements, les initiatives
vous entraîneront plus loin que vous n'avez jamais osé
l'espérer.
Je n'ai jamais rencontré François
Augiéras, hélas. Je peux maintenant répéter
cet « hélas » jusqu'à la fin
de mes jours. Je me contentais d'admirer ses livres avec passion,
craignant, stupidement, que l'homme soit inférieur à
l'auteur du Vieillard et l'enfant ou du Voyage au Mont
Athos alors que les lettres qu'il m'adressait me prouvaient
le contraire. L'homme et l'écrivain, pour une fois, étaient
à égalité. Il m'écrivait : « Je
suis un médium au dernier degré, possédé,
hanté. Je me sens surveillé : on ne me reproche
rien, mais je suis suspect de tout », ou « Venue
d'Europe Centrale et Orientale, une première vague d'artistes,
de musiciens semble avoir apporté un sang neuf à
l'Occident au début de ce siècle. Je me demande
parfois si je ne suis pas le précurseur d'une seconde vague,
venant, elle aussi, de l'Est des steppes ».
Ce médium, ce suspect, ce précurseur
ressemble comme un frère au narrateur de Domme.
Et puisque nous vivons sous le règne du Saint Document,
je vous dirai que chaque chapitre de Domme a été
vécu. De lettre en lettre, Augiéras me contait les
événements, les rencontres qui formèrent
cet essai d'occupation. Quand il mit le point final à ce
livre, c'est aussi sa vie qu'il achevait. Il ne l'ignorait pas.
L'une de ses dernières lettres, reçue le 9 novembre
1971, pourrait servir de préface à Domme.
La voici :
« Je t'ai écrit hier, je t'écris
aujourd'hui pour le plaisir, n'ayant aucune nouvelle bien remarquable
à te donner. Je demeure désolé de ne pas
te voir en
Périgord...
Au désert, on oublie vite la civilisation,
le temps : de retour en France, j'ai acheté des revues,
des journaux. À nouveau dans mon siècle je me rends
compte à quel point Domme est actuel.
Ce texte est en plein dans l'époque !
(...) Qu'il est actuel le récit de cet
être, a-social, mutant, extra-terrestre ou non, peut-être
fou, qui, à l'hospice de Domme, au fond des bois du Périgord,
décide, non seulement de fuir une civilisation qui lui
est étrangère, mais encore décide d'inventer
à lui seul une civilisation différente, et de vivre
comme bon lui semble dans les cavernes dominant la rivière.
Avec ou sans l'approbation de la gendarmerie !
C'est de la contestation agressive, et cela
va au-delà de la contestation ; car il invente un
autre monde, un art, une musique, une civilisation inconnus...
Qui plus est, l'histoire est vraie. Étienne
Lalou, Christian Bourgois, toi-même, avez été
alertés par moi, il y a deux ans, quand on a tenté
de m'interner. On m'a cru fou, avant d'admettre que je jouissais
de la plénitude de mes facultés mentales, mais que
l'électro-encéphalogramme révélait
parfois une activité psychique inconnue...
(...) Loin de moi la pensée d'influencer
les « lecteurs en maison » d'édition,
ni ton propre jugement sur ce manuscrit... ; simplement,
je vois que je suis de mon siècle, parfois... en avance
sur mon siècle et j'avais à cœur de le dire.
Au reste, cette rapide analyse peut t'aider
à décider un éditeur. »
On connaît la suite. Je ne parvins à
décider aucun éditeur. Et François Augiéras
est mort le 13 décembre 1971 sans avoir tenu entre ses
mains un exemplaire de ce Domme ou L'essai d'occupation
que Fata Morgana publie aujourd'hui.
18 euros (code de commande : 02737).
BEIRNAERT (Louis) — Christianisme de choc. Bruxelles, Éditions Universitaires, 1944. In-8° (123 x 182 mm.) broché, 57 p., (collection « Chrétienté Nouvelle », Première Série - n° III), exemplaire non coupé et en très bon état.
Extrait de l'ouvrage
d'Alain-René Michel :
Pendant
la Deuxième Guerre mondiale, la Jeunesse Étudiante
Chrétienne entendait « apporter aux jeunes qui
cherchent un idéal, "la seule mystique susceptible
de les enthousiasmer sans leur faire perdre la liberté
de leur esprit, de leur conscience et de leur âme".
Le mouvement convie donc ses militants et l'ensemble des jeunes
à un christianisme de combat, à un christianisme
offensif, véritable contre-feu à la contagion nazie.
Dans son article du 11 juillet 1941, Jean Badelle, réclamant
un christianisme audacieux, prend pour modèle les premiers
chrétiens car : « la religion des catacombes
implique aventure, imprudence même... Les martyrs courent
au supplice avec une fougue juvénile. Il faut se replacer
en face de cette audace et de cet élan de jeunesse irrésistible,
pour retrouver le vrais courant chrétien... ».
Semblable allusion au Christianisme des persécutions
n'est sans doute pas sans signification dans le contexte de la
zone occupée, alors que certains rêvent de voir disparaître
la foi chrétienne sous les coups victorieux des armées
de la Roue Solaire.
C'est à ce même type de christianisme
que le R.P. Beirnaert convie les Jeunes Catholiques [dans sa brochure]
Pour un Christianisme de choc, alors présentée
comme « la charte de la Spiritualité d'Action
Catholique ». Les Jeunes Catholiques y sont invités
à vivre un « Christianisme intégral » ;
à l'instar de Jean Badelle, le R.P. Beirnaert enracine
cette pratique audacieuse de l'Évangile dans l'Église
primitive, en rappelant le dynamisme manifesté à
l'occasion e la Pentecôte, mais en établissant aussi
un parallèle avec le présent quant aux conditions
faites aux Chrétiens : « Les puissants,
surpris, déconcertés, menacent et jettent en prison,
interdisent de parler, mais n'osent aller plus loin. »
Comment ne pas voir là une allusion directe
à l'attitude des Allemands à l'encontre de l'Action
Catholique, et à l'égard du Père Beirnaert
lui-même ? En effet, l'aumônier jéciste
rédige cet article lors de ses deux mois de détention ;
car, depuis 1940, avec les jeunes de la section de l'École
des Sciences Politiques, il commentait Mein Kampf et le
Discours à la Nation Allemande de Fichte. »
Bibliographie :
- Michel (Alain-René), La J.E.C.
Jeunesse Étudiante Chrétienne face au Nazisme et
à Vichy (1938-1944), pp. 197-198.
7 euros (code de commande : 02725).
[BELGIQUE - ENSEIGNEMENT]. Et quand
à l'école venaient... L'École primaire en
Belgique depuis le Moyen Âge. Anthologie - Jantje ging naar
school... De Lagare School in Belgie van de middeleeuwen tot nu.
Bloemlezing. Bruxelles, C.G.E.R.,
1986. In-4° (210 x 297 mm.) broché, 336 p.,
quelques illustrations en noir, très bon exemplaire.
Anthologie publiée
à l'occasion de l'exposition éponyme organisée
à la Galerie CGER, à Bruxelles, du 10 octobre 1986
au 11 janvier 1987.
Extrait de l'introduction
:
Cette
anthologie propose un ensemble de textes, documentaires et de
fiction. Textes institutionnels : législatifs et administratifs.
Textes historiques et anecdotiques, mémoires et témoignages.
Textes de fiction : extraits de romans, poèmes, chansons.
Seuls des textes déjà publiés ont été
retenus. Ils ont été reproduits en « reprint »,
car la typographie peut être signifiante par elle-même.
Ces textes sont en plusieurs langues :
latin, français, néerlandais, flamand et wallon.
Nous avons repris des documents en latin : pour le Moyen
Âge, ils sont une des sources essentielles et le latin est
langue intellectuelle des humanistes.
Les textes de fiction n'ont pas été
retenus en fonction de critères esthétiques. La
qualité ou l'absence de qualité littéraire
ne furent pas un critère de choix. Seule l'information
transmise fut déterminante. Ce n'est dès lors pas
d'abord une anthologie de « beaux » textes.
L'objectif de cet ensemble de textes est de
couvrir, chronologiquement, de manière sélective,
des réalités et des imaginaires, individuels et
collectifs, de l'école. L'école comme instruction
et comme éducation. Comme espace-temps d'apprentissage :
savoir et savoir-faire. Comme espace-temps pédagogique :
savoir-vivre et savoir-être. L'école comme institution,
comme lieu et temps de vie.
15 euros (code de commande : 02731).
[BELGIQUE - HISTOIRE]. Bulletin trimestriel du Crédit Communal de Belgique. 46e année - 1992/1 - N° 179. Bruxelles, Crédit Communal, 1992. In-4° (210 x 297 mm.) broché, 79 p., illustrations en noir et en couleurs.
Table des matières
:
- La population de Mons en 1709,
par Claude Bruneel et Henry Pouillon.
- La circulation en Belgique en l'an
2000. Mobilité ou chaos ?, par Peter De Baere.
- Les sociétés d'Économie
Mixte françaises, par Jean-Christophe Levens.
- Un monument méconnu de notre
pays. Le château de Boussu, par Marcel Capouillez.
- Géographie de la Belgique,
par Jacques Denis.
Vendu.
[BIBLIOPHILIE - CATALOGUE DE VENTE]. Bibliothèque du château de Sully. Livres anciens des XVIe, XVIIe, XVIIIe et de l'époque Empire. Très riches reliures romantiques illustrées. Napoléon : autographes, dessins, gravures, miniatures, objets divers, précieuses reliques napoléoniennes. Éditions originales romantiques et modernes, exemplaires enrichis de dédicaces et de documents autographes, manuscrits. Livres modernes, éditions de luxe, beaux-arts, histoire, classiques anglais et allemands. Vente aux enchères à Genève, Salle Kundig, 2, place du Port, 2. Genève, Kundig et Laube, 1937. In-4° (210 x 270 mm.) broché, 220 p., XL planches hors texte, rousseurs.
Ce catalogue
décrit 1239 numéros.
La vente se déroula les mardi 21, mercredi
22, jeudi 23 et vendredi 24 septembre 1937, à Genève,
Salle Kundig, sous la direction de W.-S. Kundig et de Aug. Laube.
25 euros (code de commande : 02730).
BROCHIER (Jean-Jacques) — L'hallali. Roman. Paris, Albin Michel, 1987. In-8° (145 x 225 mm.) broché sous jaquette de Massin illustrée par Marc Tararskoff, 191 p., envoi de l'auteur à Pierre Maury.
En quatrième
de couverture :
Quand
le cerf, grand dix-cors ou jeune daguet, est sur ses fins, les
articulations nouées, le dos bossu « portant
la hotte », et que les chiens de la meute le coiffent,
c'est l'hallali. Hallali debout, quand il leur fait face, hallali
courant s'il tente une ultime fuite, hallali couché lorsqu'il
s'effondre. C'est alors la mise à mort rapide, puis les
fanfares.
Les Erinyes, chiennes de l'Enfer moderne, ce
ne sont plus les Dieux qu'elles veulent venger ; mais cette autre
fatalité, l'argent. L'argent qui, toujours, manque, et
qui lance sa victime à cor et à cris, jusqu'à
l'hallali, et la mise à mort. Cette victime s'appelle Laurent
Bruyer.
Après Villa Marguerite et Un
cauchemar (Grand Prix du livre Inter), Jean-Jacques Brochier
a écrit avec L'Hallali un roman étrangement
romantique, dont la « petite musique » doit
tout aux Nocturnes de Chopin.
8 euros (code de commande : 02722).
[CHARLEROI]. Documents & Rapports de la Société Paléontologique & Archéologique de l'Arrondissement judiciaire de Charleroi. Tome XXIX - 1905. Charleroi, Hallet-Henry, 1905. In-8° (165 x 251 mm.) broché, 318 p., exemplaire en bon état.
Table des matières
:
1. Liste des Membres de la Société,
p. 5.
2. Liste des Sociétés correspondantes,
p.19.
3. Rapport annuel, p. 25.
4. Assemblées générales,
p. 29.
5. Presles et Aiseau, par Joseph
Kaisin, p. 33.
6. Quelques souvenirs de1815, par
Joseph Kaisin, p. 53.
7. Gozée et Marbais, par
Alp. Gosseries, p. 63.
8. Le pitanchier de l'abbaye de Floreffe,
p. 253.
9. La formation de la houille, conférence
par Achille Bertiaux, p. 285.
10. Une manufacture royale de toile
de batiste, à Momignies, par Ernest Matthieu,
p. 309.
11. Notes pour l'histoire du fer et du charbon
au pays de Charleroi, p. 314.
12. Nécrologie, p. 315.
25 euros (code de commande : 02736).
CHAVÉE
(Achille) — De neige rouge. Poèmes.
Mons, Haute Nuit, 1948. In-8° (127 x 170 mm.) broché,
51 p., un des 250 exemplaires numérotés sur
pu fil (n° 011), dédicace de l'auteur à
Théo et Louis Gobert, rare édition originale.
Le recueil comprend
quarante-cinq poèmes écrits entre janvier et juillet
1944.
Notice de René Poupart
:
Dans
les recueils qu'Achille Chavée a publiés après
1946, Écorces du temps (1947), De neige rouge
(1948), Écrits sur un drapeau qui brûle (1948),
Au jour la vie (1950), lorsqu'il évoquait épisodiquement
la femme et l'amour, c'était le plus souvent pour exprimer
une attente : « ... en attendant / la nuit grisouteuse
d'amour ». Blasons d'amour semble témoigner
que cette attente a été comblée (« je
t'ai cherchée / je t'ai trouvée »), car
il est le seul recueil intégralement inspiré par
la passion amoureuse. Chavée a une conception très
épurée de la femme qu'il désire, cette pureté
éclate dans le regard et, dans plusieurs textes, cette
aspiration à la pureté s'exprime, une fois de plus,
par le symbole de la neige (« tes yeux aux postulats
de neige »). Cela ne signifie pas que la sensualité
est absente, mais ses domaines les plus intimes et les plus secrets
sont suggérés de façon très elliptique :
« Dans la vaste nuit usuelle / (...) aux grandes marées
de silence / qui s'évase entre deux soleils / une fourrure
de caresse... » Le rêve de caresse se métamorphose
en « Lourd collier d'oiseaux vivants / sur la poitrine
de la chaste ».
On remarque que Chavée recherche toujours
davantage la sobriété et la concision. Celle-ci
culminera dans les Quatrains pour Hélène
(1958). Le poète, dans sa pleine maturité, économise
les mots, mais a soin de les choisir en vertu de leur capacité
de toucher les cordes sensibles du lecteur et de les faire vibrer.
Bibliographie :
- Poupart (René), Blasons (sic)
d'amour, dans, Lettres françaises de Belgique. Dictionnaire
des œuvres. La poésie, p. 66.
- Achille Chavée. 1906-1969,
catalogue de l'exposition organisée à l'occasion
du dixième anniversaire de sa mort, à La Louvière,
en 1979, n° 299.
Vendu.
CLAIS (Benoît) — La prostitution à Amiens au XIXème siècle. Amiens, Bibliothèque Municipale, 1993. In-4° (210 x 294 mm.) collé, 138, [3] p., (collection « Eklitra », n° 79).
Avant-propos :
Plus
vieux métier du monde, la prostitution, considérée
par certains comme un mal nécessaire, a toujours existé.
Amiens n'échappe pas à la règle générale :
Samarobrive avait ses lupanars et ses courtisanes, Cicéron
y fait allusion dans une lettre à son ami C. Trébatius :
« On m'assure que tu deviens un disciple d'Épicure.
Oh ! merveilleuses stations militaires. Que serait-ce si
je t'avais envoyé non pas à Samarobrive mais à
Tarente » (B 11).
Les Archives Municipales conservent trace de
la prostitution depuis le 14ème siècle ; J.C.
Delannoy, journaliste au Progrès de la Somme, consacra
un fascicule pour servir l'histoire de la prostitution amiénoise
du 14ème siècle jusqu'à la Révolution
française, mais personne n'a jamais publié sur ce
thème au 19ème siècle.
Grâce aux nombreux documents conservés
aux Archives Municipales, ainsi qu'aux Archives Départementales,
nous aborderons les différents volets du problème :
administratifs, sociaux et médicaux.
La liberté individuelle étant
de mise au 19ème siècle, la prostitution n'a jamais
été interdite à cette époque. L'administration,
par de nombreux arrêtés, essayait d'en limiter les
inconvénients en maintenant l'ordre public et en assurant
la protection contre des maladies aux conséquences individuelles
et familiales redoutables.
Nous verrons donc les mesures qu'elle prit pour
assurer la surveillance et le contrôle des prostituées
et des maisons dites de tolérance, et nous nous intéresserons
aussi à la personne même de la prostituée,
exploitée par ses clients, sa tenancière ou son
souteneur, en étudiant ses origines et sa vie de tous les
jours.
Un chapitre médical reprendra l'histoire
de La, puis des maladies vénériennes, et des thérapeutiques
utilisées pour les combattre au 19ème siècle.
Vendu.
COUTANT (Yves) — Dictionnaire historique et technique du moulin dans le nord de la France. De Lille à Cambrai du 13e au 18e siècle. Illustrations Paul Bauters, Jean Bruggeman, Gerrit Pouw et autres. Turnhout, Brepols, 2009. In-8° (165 x 248 mm.) sous reliure d'éditeur, 1126 p., illustrations en noir, (collection de travaux de l'Académie internationale d'Histoire des Sciences « De Diversis Artibus », tome 84 - N.S. 47), exemplaire à l'état de neuf.
En quatrième
de couverture :
En étudiant le vocabulaire des meuniers,
des charpentiers de moulins et des forgerons d'autrefois, qui
furent actifs dans le nord de la France, l'auteur sauvegarde un
immense trésor lexical d'autant plus important que la région
a toujours été renommée pour sa production
de farine et d'huile. Ce lexique est un complément indispensable
aux dictionnaires traditionnels qui ne s'intéressent guère
au vocabulaire technique : plus de vingt pour cent des définitions
ou des mots sont nouveaux.
Les définitions claires et précises,
les exemples aussi diversifiés et détaillés
que possible, ainsi que les nombreuses illustrations intéresseront
non seulement le spécialiste des moulins, mais tout chercheur
qui, dans les archives, se voit confronté à des
textes techniques. À travers les différents articles
de ce dictionnaire, c'est une nouvelle image du moulin qui émerge,
une image qu'on voit évoluer au cours des siècles
et qui force notre admiration. Voici enfin un dictionnaire qui
donne la parole aux travailleurs manuels : au cours des siècles
ils ont libéré l'homme des travaux les plus lourds
et indirectement facilité l'essor de l'esprit.
Réservé jusqu'à éventuelle confirmation.
[DOPPAGNE (Albert)]. Tradition Wallonne. Revue annuelle de la Commission Royale Belge de Folklore. N° 4. Mélanges Albert Doppagne. Bruxelles, Ministère de la Communauté Française de Belgique - Direction Générale de la Culture, 1987. In-8° (162 x 240 mm.) broché, 891 p., illustrations, cartes.
Table des matières
:
- Liste de souscripteurs.
- Albert Doppagne et la Commission
royale belge de Folklore, par Jean-Pierre Ducastelle
et Jean-Marie Duvosquel.
- Albert Doppagne ou le chasseur sachant
chasser. Une biographie, par Claire Anne Magnes.
- Bibliographie d'arts et de traditions
populaires d'Albert Doppagne, par Delphine Manet.
- Les vendanges à Namur en 1660
et 1664, par Maurice-A. Arnould.
- Vindicte populaire et sorcellerie
en Wallonie, par Jacques Beckman.
- Miettes sur la ducasse d'Ath :
Notre « samedi de la ducasse » tradition
ancienne ou innovation du XIXe siècle, par Christian
Cannuyer.
- Un logement populaire typique à
Séville : le « corral »,
par Alida Carloni.
- Culte en Ardenne : « Saint
Gôssê » à Compogne-Bertogne,
par Jacques Charneux.
- Les maladies portant le nom du saint
guérisseur dans la région du Centre, par Robert
Dascotte.
- Trompettes, guetteurs, vigies et veilleurs
de nuit à Ath de 1583 à 1923, par Jean-Pierre
Ducastelle.
- Scènes de la vie populaire
dans les Albums de Charles de Croÿ (circa 1600), par
Jean-Marie Duvosque1.
- La compagnie Saint-Roch de Thuin :
retour et naissance d'une tradition, par Pierre-Jean Foulon.
- Un cas de sorcellerie à la
fin du XVIe siècle : l'affaire du moine sorcier de
Stavelot, par Jean Fraikin.
- Gargantua à Lustin, par
Henri Fromage.
- « Les saints des entrailles » :
recours populaire et iconographie en France du nord et en Wallonie,
par Jacques Gélis.
- Les dénominations du carnaval,
par Samuel Glotz.
- Les marches folkloriques de l'Entre-Sambre-et-Meuse,
par Roger Golard.
- Vin de communiants, vin de libation,
vin d'ablution, par François Jacques.
- Coutumes, métiers et traditions
populaires au pays de grands bois (l'Ardenne d'autrefois),
par Willy Lassance.
- Une célébrité
du compagnonnage français : Nanquète, dit « Ignace-le-Liégeois »
compagnon menuisier du devoir, par Roger Lecoté.
- Guérisseurs et rites magiques :
De l'histoire à l'enquête orale, par Charles
Leestmans.
- La cueillette des myrtilles en Haute-Ardenne
et son folklore (l850-1950), par Philippe Lejeune.
- La coutume du déplacement d'objets :
farce ou sanction populaire ?, par Françoise
Lempereur.
- Baldewinus et Michaella, géant
et géante de Stockel, par Renaat van der Linden.
- Réflexions sur le balai, le
bâton et le fer à cheval dans leur rapport avec les
mariages (Champagne-Wallonie), par Germaine Maillet.
- Le gardien du Trésor de Franchimont
(Theux), par Léon Marquet.
- Traditions bien vivantes dans le sud
Hainaut-Namurois, par René Mathot.
- La garde collective des vaches à
l'automne et les jeux des enfants gardiens ou la « guerre
des boutons » revisitée, par Colette
Mechin.
- Le folklore de la naissance, par
Marcel Pignolet.
- La tenderie à la lurcette en
Wallonie, par Roger Pinon.
- La contribution du Musée international
du Carnaval et du Masque de Binche à une meilleure connaissance
du folklore de Wallonie, par Michel Revelard.
- De quelques éléments
du Folklore dans l'Art moderne, par Fanny Thibout.
- Les annonces concernant la musique
dans les gazettes et périodiques bruxellois du XVIIIe siècle,
par Jean-Philippe Van Aelbrouck.
- Le carnaval en Flandre, par Joseph
Van Haver, Alfons Roeck, Jan Theuwissen, avec
la collaboration de S. De Combe et de St. Van den Eynde.
- Le thème du loup dans les dictons
et proverbes namurois, par Jacques Willemart.
Vendu.
FONTAINAS (André) — Mes souvenirs du symbolisme. Préface et notes d'Anna Soncini Fratta. Bruxelles, Éditions Labor, 1991. In-8° (151 x 215 mm.) broché, 138 p., illustrations hors texte, (collection « Archives du Futur »), exemplaire en très bon état.
En quatrième
de couverture :
Dans
ces pages détachées du « livre de sa
mémoire », selon une formule de Dante qu'il
affectionna, le poète André Fontainas (1865-1948)
évoque ses premières rencontres avec les artistes
et les écrivains de sa génération, et avec
les maîtres qu'ils se sont choisis. Mémorialiste
lucide et exact, il ne fait pas l'histoire d'un mouvement mais
se limite volontairement aux figures qu'il a réellement
connues : Hugo, Barbey d'Aurevilly, Villiers de l'Isle-Adam
et Mallarmé parmi les aînés, et Régnier,
Mikhaël, Van Lerberghe, Kahn, Jarry, Maeterlinck et Verhaeren,
parmi ses contemporains. Sans oublier Debussy ou des artistes
comme Redon, Gauguin et Rodin.
Vendu.
GIOVANNINI (Andrea) — De tutela librorum. La conservation des livres et des documents d'archives. Die Erhaltung von Büchern und Archivalien. Traduction allemande par Marie Besson. Genève, Éditions I.E.S., 1995. In-8° (199 x 247 mm.) broché sous couverture à rabats, 368 p., quelques illustrations, édition bilingue (français - allemand).
En quatrième
de couverture :
Une
partie du patrimoine écrit et imprimé connaîtra,
à plus ou moins brève échéance, un
destin tragique et inexorable si les administrations publiques
et les institutions privées qui en ont la charge ne se
donnent pas les moyens de freiner cette lente destruction.
De tutela librorum répond au souhait
des bibliothécaires, archivistes et documentalistes, mais
également de toute personne ayant des rapports privilégiés
avec cette forme de patrimoine culturel, d'obtenir des informations
claires et complètes sur la conservation des livres et
documents d'archives.
L’ouvrage, richement illustré, fait
connaître les différents aspects de cette problématique,
dans un langage simple, sans pour autant manquer de précision
scientifique. Il aborde les aspects matériels des documents
écrits et imprimés et les conditions de leur conservation.
Des notions élémentaires de chimie
permettent de mieux comprendre les mécanismes d'altération,
alors que leurs facteurs externes sont examinés au travers
de leur influence spécifique.
Les méthodes de conservation sont examinées
de manière très concrète ; les normes
existantes sont accompagnées d'informations précises
sur les façons de faire un état de la situation
et d'améliorer les conditions de conservation, même
avec des mesures simples et d’un coût réduit,
dont l'application dépend surtout de la (bonne !)
volonté des personnes qui travaillent avec les documents.
Vendu.
GOODER (Eileen A.) — Latin for local History. An Introduction. London, Longmans, 1961. In-8° (148 x 221 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, X, 147 p.
Sur la jaquette :
Our
historical records (the raw material of written history) are,
before the sixteenth century, almost all written in Latin, and
even up to 1731 Latin was extensively used. The student or researcher
whose Latin is weak will find his work held up by language difficulties.
Those whose Latin is non-existent will be constrained to work
mainly upon post-seventeenth century material.
This course, devised originally for Extra-Mural
students of local history who have no Latin, is intended as a
self-teaching manual and guide to the kind of Latin (considerably
different from classical Latin) met with in historical records.
It is based wholly upon records material, and aims at giving an
understanding of the language and of the commoner types of documents
– deeds and charters, Court Rolls, Accounts, Bishops'
Registers and so on. Grammatical explanations are as simple and
as free from jargon as possible, and are illustrated by extracts
from documents. Practice is given at the end of each chapter in
authentic phrases or sentences, with translations, so that the
student progressively increases his grasp of the form, structure
and language of the documents. Some sample documents, with translations,
are included in the text. The word-list should be especially useful
as it contains both classical words still commonly met with in
local records and a mediaeval vocabulary.
Vendu.
[GRIFFET (Henri)] — Histoire des hosties miraculeuses qu'on nomme le trèssaint sacrement de miracle. Qui se conserve à Bruxelles depuis l'an 1370 & dont on y célebre tous les cinquante ans l'année jubilaire. Bruxelles, Van den Berghen, 1770. [A Bruxelles, / Chez J. Van den Berghen, Libraire & Imprimeur, rue de la Magdelaine. / M. DCC. LXXX. / Avec approbation, & privilège de Sa Majesté.] In-8° (113 ´ 180 mm.) plein veau d'époque, dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés, reliure très usagée présentant quelques épidermures et manques, mors partiellement fendus (la couture reste cependant bien solide), 124 (y compris le titre portant la signature manuscrite de l'éditeur), [7 (approbation, privilèges)], [1 bl.] p., 27 planches hors texte gravées par Louis Fruijtiers (1 frontispice à déplier présentant quelques manques, 18 gravures à pleine page numérotées de 1 à 18, 7 planches à déplier in fine et la grande planche dépliante du reliquaire), un bandeau et la représentation d'une pièce de monnaie (« Mouton d'Or ») dans le texte, bien que l'ouvrage soit usagé, les gravures sont, la plupart, en bonne condition, signature manuscrite de l'éditeur au bas de la page de titre.
Le doute
subsiste quant à l'identité de l'auteur de ce livre.
Albert Kayenbergh prétend qu'il ne faut pas confondre le
jésuite liégeois Henri Griffet qui publia
une Histoire des négociations secrètes de la
France avec la Hollande qui précédèrent le
traité d'Utrecht ainsi que d'autres écrits relatifs
à l'histoire de France et à l'histoire romaine,
avec un homonyme français, également jésuite,
qui donna une édition de l'Histoire de France du
père Daniel en 17 volumes ainsi que d'autres ouvrages publiés
lors de son exil en Belgique suite à la suppression de
la Société de Jésus en France.
Louis-Joseph Fruytiers (Malines, 1713
- Anvers, 1782) fut graveur sur cuivre et marchand d'estampes.
Il fut élu doyen de la Sint-Lucasgilde en 1753. Il eut
une abondante production et réalisa notamment des images
pieuses et des ex-libris.
Édité
à l'occasion du Jubilé qui célébrait
le quatre centième anniversaire du culte voué au
Saint-Sacrement de Miracle, l'ouvrage narre le complot ourdi par
Jonathas (un juif demeurant dans la ville d'Enghien) qui chercha
« avec quelqu'un autres Juifs ses amis, l'occasion &
le moyen pour obtenir [...] quelques Hosties consacrées
; afin de pouvoir effectuer la haine mortelle et implacable, étancher
sa soif sanguinaire, & renouveller les injures de ses iniques
& insensez Ancêtres, en la personne de Jesus-Christ.
»
Une fois le forfait
accompli et après quelques péripéties, l'ouvrage
montre les juifs assemblés dans la Synagogue de Bruxelles,
le 4 avril 1370, jour du Vendredi Saint, se livrant aux pires
blasphèmes et poignardant les Saintes Hosties desquelles
se répandit un « Sang Miraculeux ». Effrayés
par ce miracle, les juifs bruxellois décidèrent
de se débarrasser des hosties et chargèrent une
certaine Catherine « d'envoyer le Ciboire à Cologne,
à ceux de leur Nation qui y demeuroient. » Catherine
n'exécuta pas sa mission et remit le précieux ciboire
à son curé. Le châtiment des juifs fut bien
évidemment terrible et la sentence de mort fut rendue la
veille de l'Ascension de l'an 1370 ; les juifs furent brûlés
vifs.
S'ensuit la description
du culte rendu aux hosties et des menaces qui au cours des siècles
menacèrent ce « thresor incomparable du Très-Saint
Sacrement de Miracle » qui fut « préservé
des mains des Huguenots & Heretiques pendant les troubles
& pillages, malgré toutes les perquisitions & recherches
(que ces infames Sacrileges, Briseurs d'Images & Voleurs d'Eglises,
& de tout ce qu'il y avoit de plus Sacré) ont faites
pour decouvrir cet inestimable Thresor... »
L'antisémitisme
fut nourri par la légende des hosties miraculeuses : du
XIIIe au XVe siècle, on recense (en Allemagne, Autriche,
Espagne, Tchécoslovaquie, Pologne, Portugal, France et
Belgique) 28 cas d'accusation de profanation d'hosties par des
juifs. Élisée Reclus fait allusion à l'épisode
bruxellois en écrivant :
« Et n'a-t-on pas vu, encore, en 1898, le 17 juillet, le catholicisme officiel représenté par les plus hauts dignitaires de l'Église, célébrer en pompe solennelle, les souvenirs d'un autodafé de cinq Juifs, brûlés après tortures, sur une des places de Bruxelles ? Sous prétexte de congrès eucharistique et d'une fête architecturale, l'Église, après un laps de cinq siècles, s'est déclarée solidaire d'un abominable crime, produit de la plus ridicule ignorance, car ces Juifs étaient accusés d'avoir poignardé des hosties desquelles ruissela le sang de l'Homme-Dieu. En nos siècles de lumière, malgré la prétendue séparation des pouvoirs, les tribunaux et les administrateurs se mettent encore très volontiers au service de l'Église pour condamner ses ennemis. » |
Le sacrilège (p. 25). |
Le châtiment (p. 49). |
- Delecourt (Jules Victor), Dictionnaire des anonymes et pseudonymes, p. 481 (546).
- Barbier (Antoine Alexandre), Dictionnaire des ouvrages anonymes, t. II, col. 755.
- Kayenbergh (Albert), dans Biographie nationale, t. 8, col. 305.
- Feller (François-Xavier de), Biographie universelle, t. IV, p. 221.
- De Seyn (Eugène), Dessinateurs, graveurs et peintres des anciens Pays-Bas, p. 93.
- Lemmens (Filip) et Thijs (Alfons), « Uitgevers van « mannekens », sanctjes en ander populair beeldmateriaal : Ludovicus Fruijtiers en Joanna Maria Fruijtiers (Antwerpen 1731-1784) », dans : Oost-Vlaamse zanten, 74 (1999), pp. 365-384.
- Bauwens (Jan) et K.C. Peeters, Het œuvre van L.J. Fruijtiers. Een jaar met Sanctjes.
- Reclus (Éisée), L'Homme et la Terre, t. VI, p. 412.
125 euros (code de commande : 02748).
[GUINGUOUIN (Georges)]. TAUBMANN (Michel) — L'affaire Guingouin. La véritable histoire du premier maquisard de France. [Limoges], Éditions Lucien Souny, 2004. In-8° (154 x 235 mm.) collé, 333 p.
En quatrième
de couverture :
On
a souvent écrit, et ajuste raison, à propos de Georges
Guingouin qu'il a été le « premier maquisard
de France ». Figure majeure de la Résistance,
il a en effet, dès la première heure, donné
bien du fil à retordre à l'occupant et au pouvoir
de Vichy. Personnage hors normes, communiste lucide qui n'a pas
obéi aux diktats de son parti, ce rebelle du 18 juin 1940
a tout de suite envisagé la guérilla alors que le
PCF tentait de pactiser avec l'ennemi. Et plus tard, en juin 1944,
lorsque la hiérarchie lui intima l'ordre d'attaquer la
garnison de Limoges, une fois encore Georges Guingouin refusa
pour éviter à la ville un sort dramatique.
À plusieurs reprises et avec un singulier
acharnement, le parti communiste tenta de lui faire payer le prix
de cette indépendance d'esprit et d'action. Pendant la
guerre, on essaya de l'exécuter. Devenu, à la Libération,
maire de Limoges, Guingouin demeurait un insoumis et, en 1952,
il fut exclu du Parti selon les procédés les plus
bas de la tradition stalinienne. Curieusement, on déterra
à cette époque une sordide affaire de droit commun
dont on s'efforça de lui faire endosser la responsabi­lité.
On l'emprisonna et, le 23 février 1954, dans une cellule
de la prison de Brive, on tenta de l'assassiner et de faire croire
à son suicide.
Après avoir frôlé la mort
dans les geôles et l'univers psychiatrique de la IVe République,
Georges Guingouin fut totalement innocenté en 1959 par
la chambre des mises en accusation de Lyon. Il restait à
élucider ce qui fut bien, dans l'encre et le sang mêlés,
« l'affaire Guingouin ». Journaliste d'investigation,
Michel Taubmann s'y est appliqué au terme d'une enquête
scrupuleuse de sept années. Son livre est en outre la meilleure
des biographies pour qui veut comprendre la véritable histoire
de ce communiste atypique en qui le général de Gaulle
avait reconnu (distinction rare dans les rangs du PCP) l'un des
Compagnons de la Libération.
Vendu.
HAESAERTS (Paul) — L'état mondial. Essai de synthèse politique. Bruxelles - Paris, Jaric, 1947. In-8° (133 x 242 mm.) broché, 451 p., un des 30 exemplaires hors commerce numérotés sur vélin fin (n° VII), exemplaire un peu jauni mais en bel état.
Table des matières
:
- Lettres préliminaires.
Livre premier. Misères de nos régimes
actuels.
Livre deuxième. Vers une reforme totale.
Livre troisième. Exposé du régime
universaliste : l'ordre juridique.
Livre quatrième. Exposé du régime
universaliste : l'ordre politique.
Livre cinquième. Exposé du régime
universaliste : l'ordre social.
Livre sixième. Exposé du régime
universaliste l'ordre : économique.
Livre septième. Exposé du régime
universaliste : l'ordre culturel.
Livre huitième. L'avènement du
régime nouveau.
- Lettres finales.
15 euros (code de commande : 02734).
HELLENS (Franz) — Mélusine ou La robe de saphir. Préface de Paul Gorceix. Bruxelles, Éditions Les Éperonniers, 1987. In-8° broché (148 x 210 mm.) broché, 265, [24] p., (collection « Passé Présent », n° 54), exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
La Mélusine
de Franz Hellens opère une double rupture, c'est-à-dire
une double évolution. La première porte sur l'utilisation
même de la figure légendaire, qui se révèle
à contre-courant de la littérature mythique ; la
seconde gomme la distance entre le monde réel et le monde
imaginaire.
10 euros (code de commande : 02720).
HENDRICK (Jacques) — La peinture liégeoise au XVIIe siècle. Gembloux, Duculot, 1973. In-8° (145 x 215 mm.) broché, 72 p., illustrations hors texte, (collection « Wallonie, Art et Histoire », n° 19).
Table des matières
:
I. Une école de peintres méconnue.
II. Les caractéristiques générales
de la peinture liégeoise au XVIIe siècle.
- L'influence du milieu
politique et social.
- Les tendances esthétiques.
III. Les principaux peintres liégeois
du XVIIe siècle.
A. La première génération
: Gérard Douffet, François Walschartz.
B. La deuxième génération
: Gérard Goswin, Bertholet Flémalle, Walthère
Damery, Gilles Hallet.
C. La troisième génération
: Quatre élèves de Bertholet Flémalle : Jean-Guillaume
Carlier, Gérard de Lairesse, Englebert Fisen, Jean-Gilles
Del Cour.
IV. Conclusions.
10 euros (code de commande : 02745).
HENRY (Albert) — Esquisse d'une histoire des mots Wallon et Wallonie. Troisième édition revue et augmentée. Mont-sur-Marchienne, Institut Jules Destrée, 1990. In-8° (135 x 210 mm.) broché, 152 p., (collection « Notre Histoire »), envoi de l'auteur au professeur Maurice-A. Arnould.
Extrait de la préface
:
Albert Henry fait plus qu'esquisser l'histoire
de ces mots Wallon et Wallonie. Il remonte le fil
du temps et des civilisations qui ont chevauché nos vallées,
traversé nos bois et nos forêts, sillonné
nos ruisseaux et nos fleuves. Chaque méandre de l'histoire
lui apporte un signe, une trace, un mot. De walha à
gualonica, de walesc(h) à wallon,
en passant par valona, l'image se forme, imprécise
encore, liant notre passé aux formes d'un « patois
» qui serait resté proche de la terre, tandis que
le français évoluait avec la belle société
de Paris. Le peuple Ion serait-il façonné comme
un reflet de son langage ?
Vendu.
[JAKOB + MACFARLANE]. MIGAYROU (Frédéric) — Jakob + Macfarlane. Les Docks. Orléans, HYX, 2011. In-4° (240 x 268 mm.) sous cartonnage illustré et jaquette d'éditeur, 143 p., très nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Les
Docks, projet conçu par l'agence Jakob + Macfarlane, est
une des créations architecturales les plus originales réalisées
à Paris ces dernières années. Située
en bord de Seine, la « Cité de la mode et du
design » regroupe l'institut Français de la
Mode, des boutiques, un lieu événementiel, et représente
aujourd'hui de façon emblématique l'identité
et la culture de la capitale. Les Docks sont à l'origine
un véritable monument historique, l'une des premières
réalisations en ciment armé au cœur de Paris
(1907). Plus qu'une restauration, le projet de Jakob + Macfarlane
s'impose comme un « Plug-over » enrichi
de greffes extérieures, totalement traversé par
des circulations ouvertes au public. Partant de la géométrie
abstraite de la structure, l'agence développe son projet
selon une rigoureuse paramétrie issue du contexte caractérisé
par une manifeste couleur verte. Les Docks s'affirment comme un
signal marquant, un authentique dispositif urbain, mariant l'histoire
et le contemporain de façon inédite.
Dominique Jakob et Brendan MacFarlane réalisent
des projets innovants et prospectifs reconnus pour leur créativité
et leur dimension critique et conceptuelle : le restaurant
Georges du Centre Pompidou, le FRAC Centre à Orléans,
le cube Orange et le siège d'Euronews à Lyon...
13 euros (code de commande : 02751).
JESENSKA (Milena) — Vivre. Textes réunis et présentés par Dorothea Rein. Traduits du tchèque par Claudia Ancelot. Paris, Lieu Commun, 1986. In-8° (137 x 221 mm.) broché, 285 p., illustrations hors texte, papier jauni.
En quatrième
de couverture :
À
Milena furent adressées des lettres d'amour qui sont parmi
les plus belles du genre en ce XXe siècle. Leur auteur :
Franz Kafka.
Si son prénom appartient désormais
à l'histoire littéraire, Milena Jesenská,
elle-même, a rarement été lue et entendue.
Journaliste pendant vingt ans (de 1919 à 1939), elle a
signé un grand nombre de chroniques, de reportages et de
courts essais réunis pour la première fois, en français,
dans ce volume. Elle s'y révèle un témoin
extrêmement lucide de son époque, sensible à
tout ce qui, dans « l'air du temps », rend
la vie digne d'être vécue, malgré les menaces
qui pesaient alors sur le siècle.
Vivre est le livre d'un écrivain
qui, sorti de la légende de Kafka, dévoile ici sa
propre vérité : la fervente volonté
d'une femme d'être présente dans l'Histoire.
Milena Jesenská est morte dans un camp
de concentration en 1944, à Ravensbrück.
Vendu.
KERSHAW (Ian) — Choix fatidiques. Dix décisions qui ont changé le monde 1940-1941. [Titre original : Fateful Choices. Ten Decisions that Changed the World.)]. Traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat. Paris, Seuil, 2009. In-8° (154 x 240 mm.) broché, 812 p., 2 cahiers d'illustrations en noir hors texte, exemplaire en très bon état.
En quatrième
de couverture :
Les
années 1940 et 1941 ont été décisives
dans l'histoire : en l'espace de dix-huit mois, non seulement
la guerre devient mondiale, mais le XXe siècle tout entier
bascule dans la violence et l'horreur. La cascade d'événements
qui marque les débuts du conflit confronte les acteurs
à des choix qui, pour fatidiques qu'ils aient été,
n'étaient cependant pas inéluctables. À Londres,
Tokyo, Rome, Moscou, Berlin et Washington, politiques et militaires,
qu'ils cherchent une issue à la crise ou tentent de l'exploiter,
décident de l'avenir d'un monde où tout semble possible.
Ian Kershaw les fait revivre, à travers
dix décisions d'une portée sans précédent :
de l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne à la
décision de Staline de s'allier à Hitler, du choix
de Roosevelt de s'engager dans une guerre non déclarée
à l'entrée du Japon dans le conflit, de la volonté
de l'Allemagne d'affronter les États-Unis à la mise
en œuvre par Hitler du génocide des Juifs.
Avec un art consommé de l'analyse et
de la narration, Ian Kershaw livre là une somme magistrale.
Vendu.
LACHOUQUE (Henry) — Waterloo. La fin d'un monde. 15, 16, 17 et 18 juin 1815. Deuxième tirage. Gembloux, Duculot, 1972. In-8° (145 x 215 mm) broché, 56 p., illustrations hors texte, (collection « Wallonie, Art et Histoire », n° 13).
En quatrième
de couverture :
Introduction.
I. La guerre.
1. Les forces.
2. Les plans.
3. 15-16 juin. « Coup
d'éclat » manqué. - Victoire partielle.
4. 17 juin. Succès
sans lendemain.
II. La décision.
5. 18 juin à l'aube.
6. Contacts et inquiétudes.
7. Attaques de l'infanterie
française.
8. Cuirassiers de l'Empereur.
IVe corps prussien.
9. Plan de la bataille le
18 juin au soir. Wellington en détresse. La garde au feu.
10. Du Barail, Müffling,
Zieten.
11. La défaite.
12. Sauvetage de l'aile droite.
8 euros (code de commande : 02749).
[LAUTRÉAMONT (Isidore Lucien Ducasse, comte de)]. JANOVER (Louis) — Lautréamont et les chants magnétiques. Arles, Sulliver, 2002. In-8° (130 x 240 mm.) broché, 119 p.
En quatrième
page de couverture :
Si l'on prête l'oreille à ce que
dit Lautréamont, Les Chants de Maldoror restent
aujourd'hui encore une fausse note dans la grande symphonie du
nouveau monde. Cette fresque hallucinée et hallucinante,
qui porte à son paroxysme parodique le système d'exagération
des vices du romantisme, peut être lue comme la préfiguration
de ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux dans les
domaines de la culture. Mais elle laisse deviner une autre voie
ouverte à la révolte, à contresens de la
modernité, et ce courant a trouvé son chemin dans
l'histoire. C'est pourquoi certains chants, de Nerval au surréalisme,
ont conservé leur magnétisme, alors que d'autres
ont été démagnétisés à
jamais, pour s'être trop bien accommodés de tous
les modes d'emploi et de tous les usages.
Recomposons la généalogie d'une
révolte qui ne risque plus de prêter à confusion.
10 euros (code de commande : 02735).
[LITHOGRAPHIE]. VERNIER (Charles)
— À uoi pensent-ils donc ?...... au lieur de se flanquer un bon coup de torchon ........., c'est ce gueux de printemps qu'est cause de ça ! ..... Lithographie publiée dans le journal Le
Charivari du vendredi 3 ma1 1861, série « Actualités »,
n° 307.
Format :
- Dessin
:
- Cadre : 230 x
235 mm.
- Avec la lettre 230
x 270 mm.
- Feuille : 278 x 308 mm.
Charles Vernier (Paris, 1813 - Versailles, 1892) fut un élève
de Jean-Auguste-Dominique Ingres et devint un brillant dessinateur.
Il s'initia à la technique de la lithographie et fut un
des principaux et très réguliers collaborateurs
du Charivari dans lequel il publia ses caricatures politiques
et sociétales qui réjouirent les lecteurs.
Bibliographie :
- Osterwalder (Marcus), Dictionnaire
des illustrateurs 1800-1914 (illustrateurs, caricaturistes et
affichistes), Hubschmid & Bouret,1983, p. 1088.
8 euros (code de commande : 02738).
MICHEL (André) — Histoire de l'Art depuis les premiers temps chrétiens jusqu'à nos jours. Tomes I à VIII et Index (complet). Paris, Armand Colin, 1926-1929. Huit tomes en dix-huit volumes dont un volume d'index, in-4° (200 x 290 mm.) brochés sous couvertures rempliées, [8303 p.], 470 gravures et 102 planches hors texte, cachet ex-libris de Jean-Marie Bantuelle, exemplaire en excellente condition.
Préface :
L'histoire
de l'Art a été la dernière constituée
parmi les sciences historiques ; si elle se réclame
aujourd'hui de leur méthode et prend rang dans leur ordre,
la nature et la complexité des faits qu'elle a pour mission
d'observer, d'analyser et de classer, suffiraient à expliquer
la lenteur de son avènement. Les faits, en ce qui concerne
les arts plastiques, sont tous les monuments construits, sculptés,
peints et décorés par la main de l’homme pour
les temples et le culte de ses dieux, son habitation et l'ornement
de sa demeure, son usage, sa parure ou sa délectation.
La nature spéciale de ces faits, l'enchevêtrement
des causes et des conditions techniques, sociales, morales, religieuses,
politiques et économiques qui les déterminent ou
les régissent, la difficulté de les embrasser dans
leur diversité et leur ensemble, leur généalogie,
leur dépendance et leurs rapports, opposent à quiconque
en entreprend l'étude un grand nombre de problèmes
dont plusieurs attendent encore leur solution.
Aussi, après une période de synthèses
philosophiques et de théories esthétiques, dont
les deux tentatives les plus puissantes furent, à ses débuts,
les Vorlesungen über die Esthetik de Hegel (1835-1838)
et, à son déclin, la Philosophie de l'Art
de Taine (1807), l'ambition des historiens de l'Art dut-elle se
faire plus modeste. Avertis par l'insuffisance des encyclopédies
éphémères dont il serait d'ailleurs injuste
d'oublier les services, ils se bornèrent à des monographies.
Étudier l'œuvre d’un artiste, l'histoire d’un
monument, l'art d'une région ; dépouiller les
inventaires et les comptes, constituer des séries, dresser
des catalogues, tel fut le mot d'ordre dans tous les laboratoires
historiques. À l'histoire de l'Art, comme à l'histoire
sociale et politique, on appliqua la devise célèbre
de Fustel de Coulanges : « Une vie d'analyse pour
un jour de synthèse ».
Si l'on entendait par là que nul travail
d'ensemble ne devra être entrepris tant que l'immense enquête
ouverte par l'érudition et la critique modernes n'aura
pas abouti à des conclusions définitives, aucun
de nous ni de nos successeurs ne verrait se lever l'aurore du
jour promis ou espéré, comme la récompense
de tant et de si longs efforts. Il est légitime pourtant
– ne serait-ce que pour orienter plus utilement les
recherches des érudits et marquer plus nettement sur la
carte les frontières des terræ inrocjnitæ –
il serait, en tout cas, incontestablement utile de dégager,
des milliers de monographies et de « contributions »
entassées sur les rayons des bibliothèques, les
résultats positifs et les vues générales
qu’il semble permis désormais de considérer
comme assurés.
Il nous a paru qu'au début du vingtième
siècle une tentative de ce genre était devenue non
seulement désirable mais possible. Certes les collaborateurs
qui ont accepté d'y participer méconnaissent, moins
que personne, les difficultés de la tâche entreprise ;
ils s'y sont consacrés pourtant à leurs risques
et périls, avec l'espoir très désintéressé
d'être utiles. Chacun a apporté à l'œuvre
commune sa part de recherches personnelles, une pratique directe
des monuments dont il s'est chargé de raconter l'histoire
et, tout en conservant sa responsabilité et sa manière
propres, a travaillé, sinon de' la même manière,
du moins dans un même esprit. Le directeur du laboratoire
ne prétend se substituer à aucun de ses collaborateurs
et amis ; son rôle s'est borné à préparer
le programme autour duquel ils se sont groupés, à
centraliser et à coordonner le travail, enfin à
lier la gerbe.
Il a pu arriver, surtout au cours de ce premier
volume que le caractère et la multiplicité des faits
à exposer ou des formes à décrire aient imposé
à l’auteur, plus soucieux d'exactitude que d'agrément
quelque sécheresse apparente. C'est une exigence du sujet,
loyalement acceptée, qui deviendra moins impérieuse
à mesure que l'ordre des temps fera succéder dans
cette élude, aux périodes de lente formation, des
chefs-d'œuvre de signification plus claire et des artistes
de personnalité plus saisissable.
Pour maintenir à un livre de cette nature
– où, dans l’état actuel de la science,
la division du travail s’imposait absolument –
le plus d’homogénéité possible et laisser
dans l’esprit du lecteur une impression d'unité vivante,
chaque tome comprendra, sous la forme d’une « conclusion »,
un essai de synthèse historique où seront marqués
d'école à école et d'époque à
époque l'enchaînement et la filiation des œuvres.
Ce que nous voudrions donner au public lettré
qui depuis longtemps le réclame, c’est donc, autant
qu'on peut l'écrire aujourd'hui, une histoire générale
de l’Art, c’est-à-dire un tableau de l’évolution
des formes et de la vie des monuments, avec assez de détails
pour que l'enchaînement puisse en être suivi, avec
des références bibliographiques ou graphiques suffisantes
pour que nos affirmations puissent être contrôlées,
en limitant d'ailleurs à l'essentiel le choix des monuments
et des preuves ; une histoire en un mot, non pas un répertoire
ou un traité d'esthétique.
Le temps viendra peut-être où l'histoire
de l'Art pourra se réduire à une série de
corpus, d'albums d'images bien classées. Nous n'en sommes
pas encore là. Du moins avons-nous essayé d'éclairer
et de vivifier notre texte par une illustration qui lui soit étroitement
adaptée et suffise à faire suivre et comprendre
par les yeux l'évolution des formes.
Nous avons laissé de côté
l'histoire de l'Art antique ; elle a été écrite
par des maîtres et échappait à notre compétence.
Nous avons pris l'art européen, au moment où l'entrée
en scène d'une religion nouvelle, puis l'accession lente
ou violente dans les cadres du vieux monde gréco-romain
de races neuves à la civilisation, jettent dans le creuset
de l'histoire les éléments complexes et vivants
d'où sortira, comme un autre amalgame, la matière
plastique de l'Art moderne occidental.
Dans l'élaboration de cet art occidental
qui restera l'objet unique de notre étude, une part devait
être et a été faite aux influences orientales.
Nous n'avons pas cru toutefois devoir entreprendre l'histoire
proprement dite des arts extra-européens ; ils n'interviendront
dans cet ouvrage et n'y seront considérés que dans
la mesure où ils auront influencé l'œuvre des
artistes occidentaux.
Il était impossible, dans le traitement
d’une matière si vaste et si complexe, de conserver
pour chaque partie des coupures rigoureusement synchroniques.
On s'est efforcé du moins que le groupement et l'enchaînement
logiques des œuvres et des faits ne fussent jamais rompus.
Cette histoire qui commence avec les catacombes
ne s'arrêtera qu’aux temps les plus modernes, après
la Galerie des machines. On essaiera d'y montrer le principe,
l'élaboration et la modalité de toutes les formes
et combinaisons de formes qui furent, au cours des siècles,
suggérées aux artistes par la succession des programmes
sociaux, la diversité des problèmes et des solutions
techniques, l'évolution des croyances, le sentiment et
la vision indéfiniment renouvelés de la nature et
de la vie. Notre ambition est que, d’un bout à l'autre
de l’ouvrage, le lecteur puisse y reconnaître autant
d'amour de l'art que de scrupule scientifique.
Détail des volumes :
Tome 1, parties 1-2. Des débuts
de l'art chrétien à la fin de la période
romane, IV, 956 p.
Tome 2, parties 1-2. Formation, expansion
et évolution de l'art gothique, VIII, 1010 p.
Tome 3, parties 1-2. Le Réalisme,
les débuts de la Renaissance, 974 p.
Tome 4, parties 1-2. La Renaissance,
III, 1006 p.
Tome 5, parties 1-2. Renaissance dans les
pays du Nord, Formation de l'art classique moderne, 959 p.
Tome 6, parties 1-2. L'art en Europe au XVIIe
siècle, 947 p.
Tome 7, parties 1-2. L'art en Europe au XVIIIe
siècle, 901 p.
Tome 8, parties 1-2-3. L'art en Europe et
en Amérique au XIXe siécle et au début du
XXe, VIII, 1236 p.
Tome 9. Index d'ensemble, par Louise Lefrançois-Pillion,
XII, 279 p.
Les dix-huit volumes : 200 euros (code de commande : 02717).
[MONS - CERCLE ARCHÉOLOGIQUE]. Annales du Cercle archéologique de Mons. Tome 73. Mons, Cercle Archéologique de Mons, 1988. In-8° (162 x 250 mm.) broché, XXI, 160 p., illustrations, plans à déplier, exemplaire en parfait état.
Table des matières
:
- Renseignements administratifs, p. VI.
- Comité, p. VII.
- Nouveaux membres, p. VIII.
- In memoriam Jacqueline Dereck-Paturiaux,
par Daniel Dereck, p. X.
- Nécrologie, p. XI.
- La vie du Cercle, p. XII.
- Éphémérides, p. XVII.
- Mons 1853-1868. Controverses autour de la
statue de Baudouin de Constantinople, par Jean Wuilbaut, p. 1.
- L'école dominicale de Mons, par Véronique Braquenier,
p. 47.
- François de Sécus (Mons 1760
- Bruxelles 1836),
par Luc François, p. 119.
- Mélanges.
- Un plomb de drap de Mons, découvert
lors de la fouille d'un navire marchand, en Hollande, par Thijs J.
Maarleveld, p. 147.
- Les fous et la fête
des fous à Mons aux XVe et XVIe siècles, par Karl Petit, p. 151.
- Contribution à
la connaissance du métier d'étainier à Mons
du XIVe au XVIIe siècle, par Karl Petit, p. 158.
10 euros (code de commande : 02755).
[MONS - PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
- BALLE PELOTE]. Rencontre de balle pelote entre les équipes
de Jemappes et de Bracquegnies, le dimanche 20 juin 1915 au Waux-Hall,
à Mons. Mons, Ville
de Mons, 1915. Affichette imprimée sur un papier au format
278 x 181 mm., exemplaire en très bon état avec
une trace de punaisage dans chaque coin.
L'impression fut réalisée par
l'imprimerie Léon Lambert, rue de Houdain, 12 à
Mons.
Vendu.
[MOUSCRON]. Mémoires de la société d'histoire de Mouscron et de la région. Tome XIV. Mouscron, Société d'Histoire de Mouscron et de la Région, 1992. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 150 p., illustrations.
Table des matières
:
- La Société d'Histoire
de Mouscron et de la Région en 1991-1992, par Robert
Vandenberghe, p. 7.
- Propos sur les rues personnalisées
d'Herseaux, par Jean Deroubaix, p. 9.
- La reconstruction de l'église
d'Evregnies incendiée par les Espagnols en 1693, par
Patrick Gillard, p. 39.
- Souvenirs de la conscription napoléonienne,
par Robert Vandenberghe, p. 55.
- Les écoles libres du Mont-à-Leux,
de leur fondation à nos jours, par Michel Devos,
p. 71.
- Enquêtes de commodo et incommodo
et permis de bâtir à Mouscron entre 1904 et 1914,
par Claude Depauw, p. 89.
- La bataille d'Esquelmes (20-21 mai
1940), par Philippe Michiels, p. 121.
- Luingne, il y a cinquante ans :
la mort de Raymond Beaucarne et le calvaire de sa famille,
par Marcel Christiaens, p. 137.
- Liste des membres associés 1992,
p. 149.
10 euros (code de commande : 02750).
[NAPOLÉON Ier]. FIÉVÉE (Joseph) — Conseils à Napoléon (1802-1813). Préface de S. W. Monod. Paris, Horizons de France, [1941]. In-8° (133 x 197 mm.) broché, 188 p., (collection « Le Roman de l'Histoire », n° III), couverture un peu défraîchie.
Table des matières
:
- Préface.
- À la rencontre de Bonaparte.
I. Le correspondant de Bonaparte.
II. L'Angleterre devant l'Europe.
III. De la liberté
de la presse.
IV. Anglais contre Français.
V. Reconstruction.
VI. De l'opinion publique.
VII. Du côté
de la police.
VIII. Le Journal des Débats.
IX. Sur les nobles.
X. Sur le crédit.
XI. Sur la banque.
XII. Sur le commerce.
XIII. De la monarchie.
XIV. Sur la révolution.
XV. Du catholicisme.
XVI. De quelques hommes.
XVII. Pour que les civils
tiennent.
XVIII. La guerre et la paix.
- Adieu à Napoléon.
- De l'anglomanie.
- Monsieur Fiévée, par Sainte-Beuve.
8 euros (code de commande : 02741).
[OLIVIER (Jean-Baptiste)]. RYMENANS
(Jan-Baptist) — Aen den edelen achtbaeren heer J.-B. Olivier,
Ridder der Orde van den Nederlandschen Leeuw, Burgemeester der
stad Mechelen op den dag van zyne instellinge den 10den april
1826. Mechelen, Van Velsen - Van der Elst, [1826]. In 4°
(216 x 261 mm.) broché sous une couverture muette
d'époque de papier marbré, [1 (titre], [1 bl.],
[6] p.
Jean-Baptiste Olivier fut bourgmestre de Malines du
22 février 1826 au 19 octobre 1830.
Extrait de la notice d'Henri Coninckx à propos de Jan-Baptist
Rymenans :
La longévité plus qu'ordinaire
[du pharmacien, chroniqueur et poète flamand Jan-Baptist
Rymenans (Diesl, 1748 - Malines, 1840)] lui permit d'être
témoin des événements politiques de près
d'un siècle, tout en y étant peu ou point mêlé,
et sa carrière publique ou administrative, si l'on en excepte
ses fonctions de greffier de la justice de paix du canton nord
de Malines, se résume en l'occupation, toujours brève,
d'emplois qui lui furent pour ainsi dire imposés.
Ses travaux historiques, pour la plupart manuscrits
et conservés aux archives de Malines, se composent de nombreux
registres in-folio.
Rymenans fut poète flamand à ses
heures ; quelques rares spécimens de son talent littéraire
ont été imprimés : pièces de
circonstance faites à l'occasion d'un mariage, de noces
d'or, de jubilés, etc. Le plus grand nombre toutefois ne
nous est connu que par des manuscrits dispersés dans les
collections particulières. Les archives de Malines possèdent
un recueil factice de poésies où se rencontrent
plusieurs productions de la muse de Rymenans. Si, au point de
vue littéraire, son œuvre mériterait mieux
que l'oubli, au point de vue moral il n'en est pas de même,
car ses vers sont très souvent d'une liberté qui
frise la licence.
Bibliographie :
- Coninckx (Henri), « Rymenans (Jean-Baptiste),
dans Biographie nationale, t. XX, 1908-1910, col. 689-692.
![]() |
Couverture. |
15 euros (code de commande : 02746).
[OLIVIER (Jean-Baptiste)]. [RYMENANS (Jan-Baptist) ?] — Geluk-Wensch aen den wel edelen
agtbaeren heer, mynheer Joannes Baptista Olivier, vice-président der
Gedeputeerde Staeten des Provintie Antwerpen, Ridder der Orde
van den Nederlanschen Leuw, enz., thans door de gunst van Zyne
Majesteyt den Koning benoemt tot het waerdig ampt van Burgermeester
der stad Mechelen, ter gelegenheyd zan zyne installatie op den
10 april 1826. S.l.,
[ca 1826]. In-4° (207 x 258 mm.) broché sous une couverture muette d'époque de
papier marbré,
[8 p.], trace de pli vertical.
Jean-Baptiste Olivier fut bourgmestre de Malines du
22 février 1826 au 19 octobre 1830.
Extrait de la notice d'Henri Coninckx à propos de Jan-Baptist
Rymenans :
La longévité plus qu'ordinaire
[du pharmacien, chroniqueur et poète flamand Jan-Baptist
Rymenans (Diesl, 1748 - Malines, 1840)] lui permit d'être
témoin des événements politiques de près
d'un siècle, tout en y étant peu ou point mêlé,
et sa carrière publique ou administrative, si l'on en excepte
ses fonctions de greffier de la justice de paix du canton nord
de Malines, se résume en l'occupation, toujours brève,
d'emplois qui lui furent pour ainsi dire imposés.
Ses travaux historiques, pour la plupart manuscrits
et conservés aux archives de Malines, se composent de nombreux
registres in-folio.
Rymenans fut poète flamand à ses
heures ; quelques rares spécimens de son talent littéraire
ont été imprimés : pièces de
circonstance faites à l'occasion d'un mariage, de noces
d'or, de jubilés, etc. Le plus grand nombre toutefois ne
nous est connu que par des manuscrits dispersés dans les
collections particulières. Les archives de Malines possèdent
un recueil factice de poésies où se rencontrent
plusieurs productions de la muse de Rymenans. Si, au point de
vue littéraire, son œuvre mériterait mieux
que l'oubli, au point de vue moral il n'en est pas de même,
car ses vers sont très souvent d'une liberté qui
frise la licence.
Bibliographie :
- Coninckx (Henri), « Rymenans (Jean-Baptiste),
dans Biographie nationale, t. XX, 1908-1910, col. 689-692.
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Couverture. |
15 euros (code de commande : 02747).
PRÉVOT (Gérard - sous le pseudonyme de Red Port) — Les aventures de Dan Dubble. La fin de Flora. Verviers, Marabout, 1975. In-12 (115 x 180 mm.) collé, 185 p., couverture illustrée par Henri Lievens, (collection « Poche 2000 », n° 22).
En quatrième
de couverture :
La folie des grandeurs et le démon du
mal.
Cette fois, la catastrophe est imminente. Flora
a décidé de réduire à néant
toutes les planètes environnantes, et dans quelques jours
à peine elle sera en mesure de mettre à exécution
ce projet machiavélique.
Dans quelques jours à peine, la Terre,
Mars, Vénus ne seront plus que cendres éparses dans
le vide galactique.
Dans quelques jours à peine... sauf si
Dan Dubble et ses amis parviennent à faire changer d'avis
la « Grande Maîtresse ».
Mais comment faire entendre raison à
un être aussi monstrueux et aussi dément ?
À propos de Gérard Prévot et de ses pseudonymes
:
Gérard
Prévot (Binche, 1921- Bruxelles, 1975) fut un écrivain
qui s'attaqua à tous les genres littéraires (poésie,
théâtre, roman, nouvelle fantastique...). En parcourant
les notes bio-bibliographiques à son propos, on peut se
rendre compte de son éclectisme et deviner un personnage
tourmenté. De 1954 à la fin des années soixante,
il vécut à Paris et fréquenta assidûment
les milieux littéraires (il fut notamment lecteur aux éditions
Gallimard).
Les
bibliographies sont peu précises à propos de ses
écrits sous pseudonymes. Il est certain que Gérard
Prévot était bien le Francis Murphy qui publia cinq
romans aux éditions Fleuve Noir (Pour l'amour d'Olivia,
en juin 1963 ; La jeune fille de Rattenberg, en décembre
1963 ; Les tambours de Binche, en mai 1964, Les amants
du Nil, en juin 1965 et L'invitée de Lorelei,
en avril 1969) et le Red Port (officiellement Red Portage,
écrivain australien, né en 1949) qui imagina les
Aventures de Dan Dubble pour les éditions Marabout
en 1974 et 1975. L'attribution du pseudonyme de Diégo Michigan
sous lequel furent publiés de nombreux romans aux Éditions
de la Seine est, quant à elle, beaucoup moins sûre.
C'est
à Françoise d'Eaubonne que l'on doit l'invention
de Diégo Michigan. Gérard Prévot la rencontra
en 1954 chez Henry Certigny chez qui elle habitait. Prévot
avait conçu pour elle un certain amour et c'est lui qu'elle
met en scène, sans le nommer, dans le chapitre «
Arles » de ses Contre-Mémoires.
Françoise
d'Eaubonne est l'auteur de La Belle de Macao puis, écrit-elle,
« j'abandonnai ce pseudonyme à Certigny, Willy de
Spens, à ma sœur Jehanne qui écrivit Comme
deux gouttes de whisky [la couverture du livre porte le pseudonyme
de Richard Morgan mais c'est bien celui de Diégo Michigan
qui figure sur la page de titre...] à G. Prévot
et à quelques autres. »
Ce
pseudonyme fut également utilisé par les Éditions
de la Seine pour un ouvrage de Maurice Limat, On n'a jamais
tué comme ça, « présenté
d'ailleurs de façon lamentable et bourré de coquilles.
Or, écrit Maurice Limat, si mon nom figurait bien sur la
couverture (sous une rubrique « Espions » absolument
erronée) la page de titre portait, en tant que nom d'auteur...
Diégo Michigan. Ce qui laisse entendre que l'éditeur
se réservait de revendre, ou solder, les œuvres de
divers écrivains sous un pseudo collectif, et bien entendu
sans autorisation. »
Michel
Lebrun confirme la pratique des « louse-names » et
précise qu'à celui de Diégo Michigan on peut
ajouter Diego Suarez sous lequel des textes de Françoise
d'Eaubonne et de Maurice Limat on également été
publiés.
Une
grande confusion est donc née de ces pratiques éditoriales
proches de la piraterie et l'exemple de Comme deux gouttes
de whisky montre bien que même l'éditeur n'arrivait
pas à maîtriser son catalogue de pseudonymes.
Gloire
soit donc rendue par avance aux bibliographes et historiens du
livre qui prendront la peine de se pencher sur ces pratiques assez
typiques du monde de l'édition durant les années
1950-1960 !
Vendu.
RAYNAL (François-Paul) — Les artisans du village. Paris, Les Publications Techniques, 1943. In-8° (161 x 245 mm.) broché, 153 p., illustrations in et hors texte, exemplaire non coupé.
Table des matières
:
- Ceux
du bois.
- Le bûcheron.
- Les scieurs de long.
- Le charbonnier.
- Le sabotier.
- Le menuisier.
- Le tourneur.
- Ceux du métal.
- Le forgeron.
- Les couteliers de Thiers.
- Le chaudronnier-étameur.
- Ceux de la bâtisse.
- Les maçons limousins.
- Le tailleur de pierre.
- Les charpentiers et
les couvreurs.
- Ceux du vêtement.
- Les dentellières.
- Le tailleur d'habits.
- Le cordonnier.
- Ceux du vivre.
- Le meunier.
- Le fournier, le boulanger.
- Les vignerons.
- Ceux qui embellissent la vie.
- Le jardinier.
- Les papetiers d'Ambert.
- Le potier.
Vendu.
RENCY (Georges, pseudonyme d'Albert Stassart) — Souvenirs de ma vie littéraire. Bruxelles, Librairie Vanderlinden, 1940. In-8° (180 x 243 mm.) broché, 182 p., illustrations hors texte, exemplaire non coupé, rousseurs sur la couverture.
Chronique de Gustave Charlier :
Georges
Rency nous livre ses Souvenirs de ma vie littéraire.
Il faut l'en féliciter, et le remercier aussi de n'avoir
pas attendu – tant s'en faut – la vieillesse
branlante pour commencer d'interroger sa mémoire.
Écrites avec une simplicité de
bon goût, ces pages aideront grandement les historiens de
nos lettres à préciser le « climat »
littéraire belge à la fin du siècle dernier
et au début de celui-ci. C'est l'époque un peu cahotée,
sinon chaotique, de l'Art jeune et du Coq rouge.
Rency l'évoque avec une vivante efficace, en esquissant
de maint homme de lettres d'alors des croquis tracés de
verve, encore que dépourvus de tout esprit partisan. Et
l'ensemble est comme empreint de cette bonne volonté compréhensive
qui, de longue date, caractérise sa critique. C'est un
document vraiment utile, et même précieux, à
plus d'un point de vue. On y puisera aussi des renseignements
édifiants sur les encouragements, plutôt négatifs,
que trouvait alors auprès de ses chefs le jeune professeur
qui entendait avoir une activité littéraire. On
espère que les choses ont, à cet égard du
moins, quelque peu changé depuis. Le présent témoignage
n'en garde pas moins son piquant et son prix.
Bibliographie :
- Charlier (Gustave), « Souvenirs
littéraires », dans « Chronique »,
Revue Belge de Philologie et d'Histoire, t. 19, 1940, n° 15,
pp. 287-288.
Vendu.
REYNAUD
(Louis) — La crise de la littérature. Des Romantiques
à Proust, Gide et Valéry. Paris,
Librairie Hachette, 1929. In-8° (122 x 188 mm.) broché,
256 p., exemplaire en bon état, ex-libris manuscrit
d'A. Bernimolin (Gand, avril 1930).
Un exemplaire
peu courant de l'analyse de la littérature du début
du XXe siècle par un intellectuel proche de l'Action Française...
Préface :
Qu'il
y ait, en ce moment, une crise de notre littérature, rien
n'est malheureusement plus certain. On ne le conteste plus pour
le théâtre. Mais la crise, dans les autres genres,
– poésie, roman –, n'est pas moins
évidente. Le signe le plus apparent en est le divorce presque
complet qui existe entre les œuvres proprement « littéraires »
et le public même cultivé. Les œuvres que l'on
lit n'appartiennent pas, te plus souvent, à la « littérature »,
ou à ce que la jeune génération appelle ainsi.
Celles qui rentrent encore, ou prétendent rentrer dans
ce concept, ne sont pour ainsi dire pas lues. Elles existent pour
elles-mêmes. Elles naissent et meurent dans des cercles
fermés, dans des « cénacles ».
Elles se glorifient d'être « artificielles »,
arbitraires, inabordables à la plupart des esprits. Elles
traduisent la fantaisie la plus personnelle de leurs auteurs,
et ne représentent qu'un jeu souverain de leur caprice.
C'est à expliquer ce singulier aspect
de toute une partie de notre littérature contemporaine
que nous nous sommes appliqué dans ce livre. Si l'Esthétisme
et le Dilettantisme à l'état aigu sont, comme nous
le croyons, les caractères distinctifs des œuvres
les plus significatives de l'heure actuelle, notre ouvrage apporte
une histoire critique de ce Dilettantisme et de cet Esthétisme,
depuis leurs origines romantiques jusqu'à l'instant présent.
Nous serions heureux qu'il pût aider le
lecteur sincère à comprendre une époque au
premier abord si déconcertante, et guider dans leur labeur
ceux qui cherchent la droite voie, ceux que préoccupe,
comme nous, l'avenir de notre chère littérature,
cette âme visible de la France.
12 euros (code de commande : 02723).
RIVART (Jean) — Queues d'co éié Caups d'Queue. 85 textes à lire, à réciter ou à canter. S.l., chez l'auteur, [ca 2006]. In-4° (212 x 297 mm.) collé, [120] p., impression anapistographique, exemplaire numéroté (16), envoi de l'auteur.
Advertance :
Il
peut paraître bizarre que j'intitule par le mot patois d'Advertance
ce que je vais écrire en français. En fait, comme
je vais consacrer cette Advertance à expliquer ma
façon d'écrire notre patois de Mons, j'ai trouvé
préférable de le faire avec un regard « extérieur ».
Voici quelques années, l'Association
de la « Pensée Wallonne » dont je
suis Vice-Président avait organisé un important
colloque sur les dialectes, de Wallonie qui allaient se faire
pompeusement baptiser de langues endogènes. Ce colloque
avait attiré dans le salon gothique de notre Hôtel
de Ville bon nombre d'auteurs patoisants venus d'un peu partout,
Tournai, Liège, Charleroi, Namur, Verviers, etc. et même
du Luxembourg, ainsi d'ailleurs que la Marseillaise Pierrette
Berengier, ardente combattante de son dialecte Provençal.
J'aurai à le rappeler plus loin.
Au cours de ce colloque, voilà que l'on
me demande mon avis, sur le sujet en question. Très spontanément
et sans prendre même la peine de réfléchir,
j'ai déclaré que j'avais coutume de parler, en patois,
mais d'écrire en dialecte. L'auditoire un peu surpris par
cette déclaration, j'ai quand même expliqué
que si je m'exprime en patois, ce n'est pas uniquement pour notre
dialecte Montois, mais aussi pour la langue française ou
je n'hésite pas à utiliser mon accent de Mons, accent
que j'ai d'ailleurs été contraint de « gommer »
sous les conseils de mes professeurs du Conservatoire.
Bien des Montois, sans en avoir conscience,
parlent correctement le français, mais avec une pointe
plus ou moins importante de notre accent Montois. Je pourrais
prendre pour exemple un certain journaliste bien de chez nous,
excellent dans ses chroniques cinéphiles qu'il développe
en français avec un accent de Mons à faire pâlir
notre « Bâtisse » local. Il me plait
d'ajouter que lorsque ce sympathique chroniqueur annonce les programmer
de films de la « semin.ne prochin.ne » (comme
l'écrirait Monsieur Feller) » sur son papier
il est cependant bien écrit « la semaine prochaine ».
Mais si l'on n'écrit pas les accents dans la langue française,
pourquoi s'astreindre à le faire dans le langage dialectal ?
Mademoiselle Berengier écrit-elle l'accent Marseillais
dans ses textes Provençaux ? J'ai de quoi prouver
que non.
J'en arrive ainsi à mon refus d'utiliser
pour 1'écriture de mes textes Montois la fameuse orthographe
de Monsieur Feller qui est « peut-être »
valable pour les patois Wallons, alors que le nôtre, purement
Picard, la digère plus difficilement. Bien avant que ce
Monsieur Feller ait fait adopter son orthographe quasi essentiellement
« phonétique », notre dialecte Montois,
à l'origine uniquement parlé, deviendra officiellement
écrit par les fondateurs de notre littérature patoisante :
Henri Delmotte, Jean-Baptiste Descamps, Pierre Moutrieux et le
Curé Charles Le Tellier. À lire les textes de ces
fondateurs, on comprend que leur conception de notre écriture
patoisante découle comme de source de la langue française
elle-même. C'est par eux que j'ai appris à écrire
mes textes Montois, mais aussi, et surtout par l'exemple même
d'un de nos maîtres en la matière, Monsieur Auguste
Fourmy.
Sans animosité aucune, je puis déclarer
que si notre parler Montois devait s'écrire selon les règles
de Monsieur Feller, je n'aurais sans doute jamais réussi
à étudier le célèbre Napoléon
été 1' Dragon. Quand je récite cette
superbe épopée, l'accent je le puise dans mes tripes
de Montois, poussé « intrè les caillaux »,
comme disait Marcel Gillis.
Pourquoi vouloir s'évertuer à
écrire méeson, séeson ou réeson,
alors qu'avec son accent, le Montois parlant en français
s'exprimera de la même façon pour dire maison,
saison ou raison, alors que pour parler un français
correct, il devrait dire mèzon, sèzon
ou rèzon.
Ceci ne sert que d'exemple parmi bien d'autres.
La cerise sur le gâteau est de dénoncer l'erreur
d'écrire cayau ou même caïau,
alors qu'il est si simple d'écrire caillau, découlant
directement de caillou. C'est du reste ce que fait Philibert
Delmotte dans son Glossaire wallon publié en 1812,
que je visite très souvent.
Et pour en revenir à Mademoiselle Pierrette
Berengier, ayant pu la revoir après le fameux colloque
de la Pensée Wallonne, j'ai eu ainsi l'occasion de lui
parler de mon roman Jimmy que je venais de terminer. Elle
s'y intéressa si bien que je trouvai bon de lui en offrir
un exemplaire, avec 1'espoir qu'elle parviendrait à le
lire. Espoir totalement réalisé, car quelques semaines
plus tard je recevais de ma collègue Marseillaise un éloge
tellement enthousiaste de mon roman, qu'elle me demandait si je
voulais bien l'autoriser à le traduire dans son patois
Provençal. Autorisation accordée sans la moindre
hésitation. Et mon Jimmy devenait ainsi, dans la
langue fflême du grand Frédéric Mistral L'Istori
de Jimmy, richement édité et publié à
proximité de la Cànebière.
Je ne crois pas que j'aurais jamais eu ce grand
bonheur si j'avais utilisé l'orthographe de Monsieur Feller
pour narrer l'histoire de mon aviateur américain.
Nous sommes foncièrement Wallons certes,
mais notre langue est Picarde.
Puissions-nous ne jamais 1'oublier.
Vendu.
La prochaine mise
à jour
aura lieu
le mardi 14 octobre 2025
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
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