lundi 17 novembre 2025

Les « nouveautés » du 18 novembre 2025.

  

 MISE À JOUR DU 18 NOVEMBRE 2025

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par courriel
(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.

     

 

[ACADÉMIE D'ARCHÉOLOGIE DE BELGIQUE]. Annales de l'Académie d'Archéologie de Belgique. 3e Série - Tome IV - 1re, 2e, 3e et 4e livraisons (complet). Anvers, Plasky, 1878. Quatre livraisons en 3 volumes in-8° brochés (158 x 231 mm.), 603 p., cartes hors texte à déplier, premier volume en bon état, couvertures des deuxième et troisième volumes défraîchies, dos cassés.


Table des matières :
   - Voltaire musicien, par Edmond van der Straeten, p. 5.
   - Notice sur Jeanne-Marie Van der Ghenst, mère de Marguerite d'Autriche, par Félix van der Taelen, p. 295.
   - La Ménapie et la Flandre, par Alph. de Vlaminck, p. 357.

40 euros (code de commande : 02903).

 

[ANDRÉ (Francis)]. Francis André poète paysan. Littérature prolétarienne & idéologies. Liège, W'allons-nous ?, 1985. In-4° (210 x 295 mm.) collé, 70 p., illustration de couverture de Jacques Ransy, illustrations en noir, (collection « Clameurs - Auteurs »), exemplaire en bon état. 


Avant-propos :
   Ce numéro « Clameurs », W’allons-nous le porte en lui depuis plus de trois ans.
   Cette plongée dans l’univers et la vie du poète paysan nous a obligés à redécouvrir une époque trouble et agitée, celle de l’entre-deux-guerres, celle des grands chocs idéologiques. Époque incertaine aux vérités confuses, époque qui préparait le basculement d’un monde, époque qui semble si lointaine et qui nous apparut si proche de la nôtre par ses atmosphères. Nous avions peur d’y courtiser le passéisme – que d’aucuns nous reprochaient d’avance – et plus nous nous y enfoncions, plus nous nous sentions proches de nos propres préoccupations contemporaines : la crise et le « malaise idéologique » qui s’installent ; la montée des fanatismes et le recours aux idéologies simplistes ; la nature qui fout le camp et le renchérissement de ses valeurs à la bourse des idées ; le pacifisme qui grandit et les États qui ne cessent de s’armer. Tout cela fait bien partie de notre univers présent : le Francis est bien de notre temps...
   Mais à la dimension collective s’ajoute une dimension individuelle : celle qui fit l’Œuvre et la Vie d’un de nos plus grands poètes... et l’un des plus méconnus. Poète de la solidarité humaine, des travaux et des jours, lyrique dans ses rapports avec la Nature, naturaliste quand il s’agit des Hommes, Francis André est d’une veine artistique admirable. L’oubli dans lequel son nom fut plongé est une injustice pour nos lettres.
Ont participé à cette publication : René André, Jacques Belmans, Vital Broutout, Jacques Cordier, Guy Denis, José Fontaine, Bernard Gillain, Véronique Halbardier, Jacques Herbet, Jean Mergeai, Roger Mouneje et Jean-Claude Tournay.

Vendu.

 

ANDREÏEV (Léonid) — Le Gouffre (et autres récits). 1er volume des Récits complets. Traduction de Sophie Benech. Paris, Librairie José Corti, 1998. In-8° (136 x 216 mm.) broché, 470 p., (collection « Domaine Étranger »), exemplaire en bon état.
   
Traduit d'après l'édition des œuvres complètes de Léonid Andréïev en 6 tomes aux éditions : Khoudojestvennaïa literatoura, Moscou 1990.


En quatrième de couverture :
   Mieux que quiconque, Andreïev a su incarner l'angoisse inhérente à la fin d’une époque, et prévoir l'avènement d’un temps barbare.
   Profondément marqué par Schopenhauer, Dostoïevski et Nietzsche, Andreïev est hanté par des thèmes récurrents : l'oppression des villes, l'absurdité d’un monde sans Dieu, la folie, le désespoir, la solitude de l’homme confronté au néant, au gouffre de ténèbres qui le guette de l'intérieur et le menace, alentour. Constat lucide où la précision du trait n'exclut pas le regard poétique et même tendre qu’il pose sur ses personnages et leur environnement dans une nature dépeinte avec sensualité. Andreïev connaît l'âme, ses idéaux et ses entraves et s'il s'inspire, dans ses premiers récits, d'expériences vécues, ses personnages et leur vie quotidienne intéressent tout autant qu'ils percutent par une sorte d'exotisme de proximité.
   Si Léonid Andreïev n'est pas un inconnu pour le public français – certains de ses récits comme La Pensée, Le Mensonge, Le Rire rouge ou Le Gouverneur, ont pu être redécouverts récemment grâce à quelques éditeurs, après la longue période d'oubli – la publication, par ordre chronologique de la totalité de ses récits dans une nouvelle traduction n'ont d'autre finalité que de montrer l'incroyable constance d’un auteur dont chaque histoire renouvelle le sentiment qu'on vient de trouver la meilleure.

12 euros (code de commande : 02886).

 

[ART - SYMBOLISME]. Les Symbolistes et Richard Wagner. Die Symbolisten und Richard Wagner. Herausgegeben von Wolfgang Storch. Mitarbeit : Josef Mackert. Berlin, Hentrich, 1992. In-4° (210 x 270 mm.) collé, 216 p., illustrations en noir, trois cahiers en couleurs, on joint le supplément publié pour la Maison de la Bellone consacré à « Autour du Ring », in-4° agrafé, 24 p.


   Ouvrage publié à l'occasion des événements liés (expositions, concerts, lectures) à la représentation du Ring des Nibellungen au Théâtre royal de la Monnaie, à Bruxelles, les 8, 9, 10 et11 octobre 1991 ; événements présentés conjointement à l'Akademie der Kûntze, à Berlin, à la Maison de la Bellone et au théâtre de la Monnaie, à Bruxelles.
   L'ouvrage présente plusieurs études sur Wagner, son œuvre et son temps, ainsi que de nombreux textes d'écrivains et d'artistes. Chaque article est rédigé dans la langue de l'auteur (allemand, français, néerlandais, russe, anglais, italien). Textes de : P. Boulez, M. Lao, H. Michaux, F. Kittler, J. Brossa, C. Clément, B. Fornari, G. Bachelard, R. Dorn, A. Sstrindberg, S. Sontag, O. Paz, J. Maehder, A. Fauser, M. Kufferath, J. Gracq, G. Benn, Backès, Lacoue-Labarthe, Barck, B. Rommel, M. Schneider, etc.

Vendu.

 

BRAURE (Maurice) — Les documents néerlandais relatifs à l'occupation de la Flandre wallonne 1708-1713. Lille, Raoust, 1932. In-8° (165 x 253 mm.) broché sous couverture (un peu défraîchie) rempliée, 193 p., exemplaire non coupé.


Extrait de l'avant-propos :
   Avant d’aborder la publication des documents néerlandais relatifs à l’occupation de la Flandre Wallonne, nous devons à ceux qui en feront usage quelques éclaircissements. Nous avions d’abord eu le dessein d’écrire l’histoire même de cette occupation ; elle eût servi à la fois de thèse complémentaire et d’introduction à une thèse principale : Lille et la Flandre Wallonne au XVIIIe siècle. La date de 1713, qui marque le départ des Alliés, ouvre, en effet, une ère nouvelle pour ce pays, qui ne reprend véritablement qu’à cette époque une conscience nette de ses destinées françaises, et dont les ennemis ne fouleront plus le sol jusqu’à la fin de l’ancien régime. En second lieu, les autorités hollandaises s’étaient préoccupées d’administrer la région dans un tel détail, que retracer leur action était en somme initier le lecteur à tous les problèmes qui se posaient pour la province à la fin du règne de Louis XIV.
   Malheureusement pour ce projet, – mais heureusement pour la connaissance de cette période mouvementée – au cours des recherches auxquelles nous nous sommes livré, nous avons découvert aux Archives Générales du royaume de Hollande, à La Haye, une mine de documents insoupçonnée, qui transformait notablement les notions que l’on avait jusqu’ici de l’occupation hollandaise, et dont l’importance et la masse étaient telles que l’ouvrage projeté allait dépasser à coup sûr l’envergure que l’on donne habituellement aux thèses complémentaires.
   Sans abandonner pour cela le travail primitif, qui est en voie d’achèvement, nous nous sommes résolu alors à une publication de textes, amplement justifiée par l’intérêt des documents mis au jour, et qui nous permettait en même temps d’alléger un peu l’histoire proprement dite de l’occupation hollandaise.
   Ce sont ces textes que nous présentons aujourd’hui au public ; ils ne constituent – est-il besoin de le dire ? – qu’une très faible partie de la documentation recueillie. Pour ceux qui, dès maintenant, désireraient avoir une vue d’ensemble de la période d’occupation, nous renvoyons au chapitre second de la thèse principale, où cette période se trouve esquissée.

Vendu.

 

CAROUTCH (Francesca-Yvonne) — Le grand transparent et le grand écorché. Frontispice original à l'eau-forte de Jacques Herold. Saint-Pierre-Capelle, Lettera Amorosa, 1972. In-8° (143 x 208 mm.) en ff., [28] p., un des 32 exemplaires numérotés sur vergé de Hollande filigrané à la ruche d'abeilles des papeteries Van Gelder (n° XXXIX), en parfait état.


Extrait de l'avant-propos :
   De la terrasse du château qui formait une couronne octogonale au bourg qu'elle venait de traverser, Zotima découvrit avec stupeur un espace démesurément élargi ; le paysage de collines moutonnait beaucoup plus loin que ne le permet de coutume le champ du regard, comme si en toutes directions une géante main avait fait reculer presque à l'infini l'horizon. Elle remarqua ensuite qu'en ces lieux l'ombre n'avait pas droit de cité : elle se résorbait en une mince ligne au pied des murailles, comme dévorée par un trop-plein de lumière. Intriguée, elle leva les yeux et constata l'absence de soleil au centre du ciel de cobalt. Une clarté aveuglante se dégageait des pierres du château, décroissant progressivement en ondes concentriques. Elle fit quelques pas en direction de l'édifice. Un puissant magnétisme émanait des dalles de la terrasse, et elle éprouva soudain la sensation que le centre de gravité de son corps s'était déplacé vers le bas, bien au-dessous du plexus solaire. Instinctivement, elle porta la main vers son ventre irradiant de chaleur, mais à cet instant, elle aperçut l'homme masqué, vêtu de noir, qui l'attendait dans l'encadrement de la porte. Il lui fit parcourir trois grandes salles avant de se retourner et de poser un doigt sur ses lèvres. Ensuite, que de portes à déverrouiller, que de rideaux à précautionneusement entrouvrir, de haltes accompagnées de regards soupçonneux avant de parvenir à la grande galerie de miroirs, sur le pavé mosaïque de laquelle ne figurait aucun meuble. Cette galerie ne semblait avoir été construite que pour mettre en valeur deux grandes niches cintrées : celle du Nord abritait, posé sur un socle de marbre, un écorché grandeur nature qui eût moins détonné dans le cabinet d'anatomie d'un savant, bien que son étrangeté y eût autant frappé. Elle provenait avant tout du contraste entre la splendeur de ses chairs d'ivoire et de corail, de ses artères d'améthyste, de ses entrailles de porphyre brun et le réalisme presque nauséabond que projetait toute sa personne – fines dentelles des nerfs à vif, marbrures des corolles intestines, tremblante opacité des plèvres, débordement des poumons avides d'air, appel du cœur palpitant, phallus dressé autour duquel serpentait une veine gonflée de sève, vivante, eût-on dit. Quant à la niche exposée au Sud, elle renfermait une statue tout aussi fascinante, bien que moins morbide, sans doute. Zotima reconnut le regard plongeant, hautain et quelque peu méprisant de cet individu dont l'épiderme était de verre, si bien qu'à travers cette mince enveloppe transparente se pouvaient étudier les détails des muscles, des tendons et parfois des organes. Comme elle s'y attendait, Malik désigna ce personnage du nom de « Grand Transparent ». Le sexe, plus dressé s'il se pouvait que celui du « Grand Écorché », laissait entrevoir sous la fine pellicule vitreuse un inextricable réseau de pourpre et de gris, enchevêtré de filaments roses baignant dans une blancheur laiteuse. Mais plus rien ne pouvait surprendre Zotima, à présent qu'elle avait été admise dans la galerie des miroirs. Elle y reconnaissait toutes les nuances de son rêve. Toutefois, elle ne pouvait s'empêcher d'admirer la prestance avec laquelle Malik l'avait attirée en ces lieux ; elle ne savait s'il avait désiré lui faire toucher du doigt l'identité entre le songe et la réalité, ou bien s'il avait simplement voulu lui prouver qu'il possédait le don de matérialiser ses visions. Mais depuis leur première rencontre, avec ses manières de somnambule et de voyant, Malik lui avait toujours semblé se trouver au point de jonction entre l'univers du sommeil et de l'éveil le plus aigu.

   


Vendu.

 

[CHALON (Renier)]. DE SCHODT (Alphonse) — Renier Chalon. Biographie numismatique. Bruxelles, Gobbaerts, 1889. [Bruxelles / Fr. Gobbaerts, Imprimeur du Roi / Rue de la Limite, 21 / 1889] In-8° (160 x 246 mm.) broché, [1 (titre)], [1 bl.], 13, [1] p., petit manque au coin supérieur gauche du premier feuillet de la couverture.
   
Extrait du volume XLV de la Revue belge de Numismatique, année 1889. 


Extrait :
   Les confrères voisins, les amis mêmes de Renier Chalon lui reprochaient, par intervalles, ses allusions trop incisives, ses traits trop acérés, ses mots « trop piquants ». Ce n’était pas sans raison ; mais il était, on le sait, un des plus fervents apôtres de la plaisanterie, qu’il poussa un jour jusqu’au délire. Qui, en effet, n’a pas entendu parler du Catalogue de la bibliothèque du comte de Fortsas, cette suprême facétie de 1840, qui eut tant de retentissement et où le bibliophile consommé étala son immense érudition ? Nous en parlons à cause de la célébrité qui s’attache à une œuvre sans pareille, et surtout parce que le dernier numéro est un ouvrage imaginaire du savant collectionneur brugeois Vredius sur la branche de la numismatique.
   L’auteur faillit payer cher une mystification aussi hyperbolique ; mais il était né sous une heureuse étoile et la crainte de l’aggravation du ridicule le sauva d’une action en dommage.

Vendu.

 

[CHARLEROI]. Documents et Rapports de la Société Paléontologique et Archéologique de l'Arrondissement Judiciaire de Charleroi. Tome V. Mons, Manceaux, 1872. In-8° (160 x 242 mm.) broché, XXXVIII, 316 p., exemplaire en bon état.


Principaux articles :
   - Chartes de Jumet, par Jacques Jacobs.
   - Fiefs brabançons, suite, par P. C. V. D.
   - Notice sur un cartulaire de Tyberchamps à Seneffe, par C. Lemaigre.
      - Introduction.
      - Première partie. Cartulaire.
      - Seconde partie. Résumé historique.
      - Annexe.
   - Les Espagnols mutinés à Pont-de-Sambre en 1594, par Em. Fourdin.
   - Collection des actes de franchises, de privilèges, octrois, ordonnances, etc., donnés à la ville de Charleroi, par D.-A. Van Bastelaer.
      - Avertissement.
      - Première invasion française à Charles-sur-Sambre, en novembre 1792.
      - Adresse de félicitation du Club républicain de Charles-sur-Sambre à la convention nationale de France, le 13 décembre 1792.
      - Lettre des Administrateurs provisoires de Charles-sur-Sambre au général d'Harville pour reconnaître la domination de la France, le 3 janvier 1793.
      - Proclamation du Club républicain de Charles-sur-Sambre félicitant le peuple des campagnes d'avoir envoyé des députés en cette ville, le 2 janvier 1793.
      - Convocation du général d'Harville aux communes pour la formation des Municipalités, des Justices et de l'Administration provisoire ; avec la division territoriale ancienne du Pays de Namur, le 12 janvier 1793.
      Protestation des représentants de Namur contre l'Assemblée des représentants provisoires du Pays, siégeant à Charles-sur-Sambre, le 31 janvier 1793.
      Procès-verbaux de l'Assemblée provisoire des représentants du peuple du Pays de Namur séant à Charles-sur-Sambre.
         - Séance du 24 janvier 1793 Organisation de l'assemblée. Liste des représentants.
         - Séance du 25 janvier l793 Constitution de l'assemblée. Formation du bureau.
         - Séance du 26 janvier 1793. Adhésion au pouvoir de la Convention nationale de France. Avis officiel de la décision de la précédente séance.
         - Séance du 27 janvier.
         - Séance du 28 janvier 1793.Transport de l'assemblée à Charles-sur-Sambre et affirmation de son autorité suprême.
         - Séance du 2 février 1793. Mesures propres à prévenir toute désorganisation de l'assemblée. Division provisoire du pays pour faciliter les correspondances officielles.
         - Séance du 4 février 1793.
         - Séance du 5 février 1793. Décret de formation d'une Administration provisoire.
         - Séance du 6 février 1793. Décret de police à l'assemblée.
         - Séance du 7 février 1793.
         - Séance du 8 février 1793. Élection des membres de l'Administration provisoire. Suite de l'élection.
         - Séance du 9 février 1793. Suite de l'élection.
         - Séance du 10 février 1793. Suite de l'élection.
         - Séance du 11 février 1793. Suite de l'élection.
         - Séance du 12 février 1793. Suite de l'élection.
         - Séance du 13 février 1793. Organisation de l'ordre judiciaire.
         - Séance du 14 février 1793 au matin. Élection des membres du tribunal de Namur.
         - Séance du 14 février 1793 après-midi. Suite de l'élection des membres du tribunal da Namur.
         - Séance du 15 février 1793 au matin. Élection des membres du tribunal de Charles-sur-Sambre.
         - Séance du 15 février 1793. Suite de l'élection des membres du tribunal de Charles-sur-Sambre. Vœu de réunion à la France.
         - Séance du 16 février 1793 et dernière. Serment civique, etc.
         - Proclamation des commissaires nationaux invitant le peuple Namurois à émettre le vœu de réunion à la France à l'imitation de Charles-sur-Sambre, le 16 février 1793.
         - Division de l'Administration provisoire du Pays de Namur en comité, la 24 février 1793.
         - Suppression des armoiries etc., par décret de l'Administration provisoire le 23 février 1793.
         - Décret de l'Administration provisoire ordonnant le serment civique, le 23 février 1793.
         - Surséance au précédent décret, le 28 février 1793.
         - Constitution définitive du tribunal de Charles-sur-Sambre.
         - Ordonnance de l'Administration provisoire d'établir à Charles-sur-Sambre une garde nationale, le 6 mars 1793.
         - Ordonnance faite dans le même sens le 6 mars 1793.
         - Tarif du salaire des courriers à Charles-sur-Sambre et autres communes, le 13 mars 1793.
   - Mélanges paléontologiques, archéologiques et historiques.
      - Aperçu d'ethnologie et de linguistique de l'arrondissement de Charleroi, par Const. Vander Elst.
      - Les partis et leurs insignes en Belgique et dans les Pays-Bas, par J. Vander Maelen.
      - Note sur le couvent de St-François à Farciennes, par Camille Lyon.
      - Note biographique sur le peintre Navez, par C.V.D.E.
   - Variétés et extraits.
      - Nécrologie (Théobald Harou, Charles Le Hardy de Beaulieu, Henry Coemans, Dominique Jonet, Sylvain Bonmariage).
      - Un fief mouvant de l'épiscopat de Cambrai.
      - Bruno dans la lune.

Vendu.

 

COLIN (Jean, dit Jean Colin d'Amiens) — Journal. Paris, Seuil, 1968. In-8° (140 x 205 mm.) broché, 262 p., rousseurs à la couverture.


En quatrième de couverture :
   Un jeune peintre d'Amiens de 24 ans a pris l'habitude de noter ses impressions sur soi-même, ses compositions picturales, sa vie. Il tombe gravement malade à partir de 1956. Peu à peu, dans l'impossibilité de tenir son pinceau, il prend goût à ce qui n'était que notes jetées librement sur son carnet et se consacre à l'écriture.
   Aux qualités d'émotion qui rendent bouleversant ce journal intime d'un homme qui voit venir la mort et espère toujours guérir, s'ajoute la solidité d'une œuvre unique, picturale ou littéraire. C'est pourquoi l'itinéraire intérieur de Jean Colin s'inscrit dans une vision du monde qui rappelle un peu celle de Rilke. Où donc le vers de Rilke : « Le beau, le degré du Terrible qu'encore nous supportons » serait-il mieux à sa place qu'ici, dans une vie consacrée à désirer le monde et à le chanter parmi les souffrances de la maladie et la présence de la mort ?
Jean Colin d'Amiens :
   Né à Amiens en 1927, est mon à trente-deux, ans d'une paralysie générale.
   Peintre entièrement consacré à son art, il expose ses toiles en 1954, 1956 et 1957. En 1957, la maladie le contraint à abandonner la peinture. Il se marie en 1958 et meurt six mois plus tard.

8 euros (code de commande : 02901).

 

CURWOOD (James-Oliver) — Nomades du Nord. [Titre original : Nomads of the North.] Traduction de Louis Postif. Préface de Maurice Constantin-Weyer. Paris, Nelson, 1930. In-12 (118 x 162 mm.) sous reliure et jaquette (défraîchie) illustrée d'éditeur, 286 p., ex-libris du professeur Maurice-A. Arnould.


Extrait de la préface :
   « Qui a bu l'eau de la Rivière Rouge, dit le proverbe des métis du Manitoba, n'oubliera jamais le pays... Boy, il en aura toujours soif. »
   C'est à ce proverbe (ou à quelque chose de très voisin) que se rattache, pour moi, chaque livre de Curwood que je lis.
   Curwood est un merveilleux évocateur de la sylve canadienne... Tout ce qui fait sa poésie : jeux d'ombre et de lumière ; marais perdus dans le bois ; ruisseaux qui, s'évadant du hallier peuplé de bruits d'animaux, vont se perdre dans les horizons désencombrés de la baie d'Hudson ; soirs d'été qu'emplissent et le bourdonnement des moustiques et le bavardage des canards, et l'appel de l'élan mâle ; matinées d'hiver, ouatées de neige, comme s'il fallait un écrin de silence aux merveilles sculptées par le givre, ou aux extraordinaires phénomènes lumineux de la parhélie ; tout cela jaillit naturellement de l'âme de Curwood.
   Ce qui fait la valeur permanente des livres de Curwood, c'est justement qu'ils attirent notre attention sur la fatalité de ce drame. Notre époque, nos pays vivent dans une serre chaude où la vie est artificiellement forcée par les errements de la civilisation. Le résultat, c'est une hypersensibilité, qui nous laisse trop souvent désarmés.
   Cette lutte universelle qui, même sous les apparences les plus calmes, conserve à l'état latent toute sa puissance explosive, nous sommes trop portés à oublier qu'elle existe. Et pourtant, nous venons (avec Paul Valéry) de mesurer combien une civilisation est fragile. Qu'adviendra-t-il de nous, si notre civilisation, demain, vient à disparaître ?
   Cette question angoissante, les livres de Curwood, sans y viser peut-être, y répondent dans une certaine mesure.
   Je ne connais rien de plus direct que la leçon d'énergie qui nous est donnée, au cours de leurs étonnantes pérégrinations, par les Nomades du Nord, chien et ourson qui ont perdu leur maître au début d'un de ces voyages mouvementés dont l'itinéraire se moule sur les caprices délibérés des rivières canadiennes. (Oh ! le passionnant souvenir de mes propres années d'aventures, avant qu'une mitrailleuse y eût mis bon ordre !)
   Derrière Miki, derrière Nioua, nous franchirons forêts et marais, plaines et rochers, nous affronterons la neige, ou l'incendie, ou le froid, ou la faim, ou la fatigue, ou les mille et une embûches de la route.
   Et nous y trouverons une grande joie, car les livres n'ont pas pour seul but d'instruire, mais aussi de nous aider à nous évader un peu de la vie quotidienne. Et ces milliers de kilomètres à travers la forêt canadienne, à la suite des Nomades du Nord... quelle merveilleuse évasion !

2 euros (code de commande : 02878).

 

DELAMAIN (Jacques) — Les jours et les nuits des oiseaux. Paris, Librairie Stock, 1932. 19e édition. In-8° (122 x 187 mm.) broché, XVI, 232 p., (collection « Les Livres de Nature », n° 20), exemplaire en bon état. 


Chronique d'Alexandrine Feuillée-Billot :
    Après Pourquoi les Oiseaux chantent, M. Jacques Delamain vient de publier Les jours et les nuits des Oiseaux.
   C'est avec de tels livres pour guides que le grand public apprend à regarder autour de lui et à découvrir les êtres qui volent ou glissent prestement sous les feuilles, dans les herbes de nos champs et de nos bois.
   L'ouvrage est divisé en quatre chapitres. L’auteur décrit, d'abord, les nuits des Oiseaux, les nuits d'hiver qui réunissent les Oiseaux en une fraternité de misère, mais où point déjà l'espoir de jours meilleurs, – et ceci me rappelle le groupe de Linots que j'entendis un soir de février dans le cimetière de Blois : ils chantaient tous tournés vers le soleil couchant qui enflammait leurs poitrines roses... – Les nuits de printemps sont éternellement symbolisées par le chant d'amour du Rossignol ; les nuits d'été, plus silencieuses, vibrent pourtant de Thymine des Alouettes lulu « qui volent en cercles sous les étoiles. » Enfin les nuits d'automne, les plus pathétiques, évoquent le mystère des migrations ; à ces nuits préludent le chant du Rouge-gorge : quoi de plus angoissant et de plus délicieux que cette voix dont la mélancolie s'associe au parfum des feuilles mortes pour nous étreindre le cœur ?
   Puis M. Delamain parle des bons et des mauvais jours ; il montre l'ardent labeur de la nidification, l'industrie intelligente de l'Oiseau qui, loin de répéter toujours les mêmes gestes, sait s'adapter aux choses et aux circonstances nouvelles. Mais ses efforts, hélas ! sont rarement couronnés de succès : les ennemis sont nombreux qui pillent les couvées, dévorent les jeunes.
   Ensuite c’est le froid, la neige, les ailes étendues sur le sol blanc comme des ailes gelées... Les années rigoureuses voient périr en masse les petits oiseaux insectivores : « L'équilibre a été détruit par une rupture aux répercussions lointaines. »
   Dans le quatrième chapitre, l'Oiseau et le paysage, nous voyons défiler les familiers des fils électriques, dont le coquet Traquet pâtre est le roi. Sur la ligne aérienne, les jeunes Hirondelles rangées en brochette, attendant la becquée, le Chardonneret, dont la femelle couve sur le Poirier voisin, vient s'y trémousser en chantant sa joie... Mais les fils sont des instruments de mort, contre eux des ailes se brisent, comme celle de ce Pouillot j'ai ramassé au pied d'un poteau... Et la Chouette Effraie s'est électrocutée, un soir que son vol brusque a rapproché deux fils...
   Dans le nouveau vignoble, le peuple des échalas attire les Oiseaux ; c'est encore le Traquet pâtre, « toujours en quête d'observatoire », et c’est même l’Alouette des champs qui aime ces perchoirs bien nets. – D'ailleurs, quoi qu'on dise, l’Alouette des champs peut se percher et je l'ai vue posée sur des branches. – Oiseaux des vignes par excellence, le Linot niche « dans l'ombre verte des tiges emmêlées », et l’Ortolan chasse en territoire favori.
   Le pays charentais est le rendez-vous de migrateurs et presque toutes les espèces françaises viennent y nicher. Le talent de M. Delamain fait vivre les paysages et leur parure ailée. « Tous ces lieux appellent les Oiseaux qui seraient plus nombreux encore à les bénir, si l’Homme savait se montrer capable de respect et d'amour pour la vie sauvage. »
   J’ai gardé pour la fin le troisième chapitre que les ornithologistes goûteront tout particulièrement. Sous le titre de Portraits d'Oiseaux, l’auteur a réuni trois études fort attachantes sur le Bec-croisé aux capricieuses invasions, sur le Serin cini, en marche progressive vers le nord, et surtout sur le Martin-pêcheur dont M. Delamain a observé le comportement depuis les accordailles d'un couple jusqu'à la dispersion des jeunes. Des scènes charmantes sont dépeintes, telles que la parade du mâle et le premier bain des jeunes pêcheurs royaux. Ce chapitre est de la même qualité que les belles pages consacrées au Busard montagu dans le livre précédent. Sous l'attrait du style, apparaît la compétence scientifique patiemment et sûrement acquise.
   Les ouvrages de M. Jacques Delamain se recommandent par un accent de sincérité et par un naturel parfait qui doublent le prix de son savoir et de son talent littéraire. Et nous savons gré à notre collègue de communiquer à ses lecteurs Un peu du profond amour des oiseaux dont il est animé.
Bibliographie :
   Feuillée-Billot (Alexandrine), « Les Jours et les Nuits des Oiseaux, par Jacques Delamain (Stock, édit.) », dans La Terre et La Vie, Revue d'Histoire naturelle, tome 3, n° 2, 1933. p. 127.

12 euros (code de commande : 02881).

 

DELECROIX (Vincent) — Non ! De l'esprit de révolte. Paris, Éditions Autrement, 2018. In-8° (136 x 210 mm.) collé, 275 p., (collection « Les Grands Mots »), exemplaire en bon état. 


En quatrième de couverture :
   « Chacun se proclame si facilement héros qu’on serait presque prêt à faire l’éloge du conformisme et de la soumission rien que pour leur dire Non. »
   Jamais dire Non n’aura été aussi à la mode – jamais être anti-conformiste n’aura été aussi répandu. Mais mesure-t-on vraiment l’importance vitale que revêt ce petit mot ?
   Paradoxalement fécond, c’est un mot qui agit plus qu’il ne signifie. Or que se passe-t-il quand je dis Non ? Du premier refus de l’enfant à la résistance politique, la révolte ou la destruction, en passant par un délicat « Non merci ! » aux pouvoirs insoupçonnés, Non irrigue nos vies et nos sociétés. Mais comment éviter la posture stupide ou le repli stérile, comment en faire bon usage ?
   Vincent Delecroix explore les vertus du refus, déconstruit ses mythologies et propose, enfin, un autre Non. Un Non qui n’est pas simple négation, mais un certain usage de la négativité, du retrait, de l’impertinence ou de l’ironie. Un Non intime, intelligent et indispensable à la vie de l’esprit – et à la vie tout court.

Vendu.

 

DES MAREZ (Guillaume) — Les origines historiques du mouvement syndical en Belgique. Bruxelles, Imprimerie A. Maeck-Jaminon, 1913. In-8° (135 x 205 mm.) agrafé, 31 p., (collection « Extension de l'Université Libre de Bruxelles »).
  Peu courante publication.


Introduction :
   Le principe de l’association domine la vie économique contemporaine. De toutes parts les travailleurs se groupent et fondent des syndicats ouvriers. À leur tour, les patrons sont entrés dans la voie de l’entente et créent des syndicats industriels. Cette association syndicale constitue-t-elle une nouveauté, inhérente à notre économie, ou bien trouvons-nous dans des économies antérieures des formes semblables, et même identiques, de groupement ? C’est là le problème que nous voulons examiner.
   L’histoire économique de la Belgique fournit trois exemples remarquables d’association professionnelle : la Corporation, le Compagnonnage et la Mutualité.

Vendu.

 

[FOURNIER (Édouard)] — Curiosités des inventions et découvertes. Paris, Paulin et Le Chevalier, 1855. [Paris / Paulin et Le Chevalier, Éditeurs / Rue Richelieu, 60 / 1855] In-8° (107 x 164 mm.) broché, [3 (faux-titre de la collection, catalogue de la collection, titre)], [1 bl.], 471, [1 bl.], [4 (catalogue de l'éditeur)] p., (collection « Bibliothèque de Poche par une Société de Gens de Lettres et d'Érudits », n° VIII), exemplaire partiellement non coupé, rousseurs.
   Édition originale. 


Table des chapitres :
   - Préambule.
   - Alimentation.
   - Vêtement.
   - Métallurgie.
   - Art céramique.
   - Chauffage et éclairage.
   - Distribution d'eau.
   - Moyens de transport.
   - Communication de la pensée.
   - Guerre.
   - Inventions diverses.
   - Sciences.

20 euros (code de commande : 02904).

 

GIRARD (Étienne-François) — Les cahiers du colonel Girard 1766-1846. Publiés d'après le manuscrit original par Paul Desachy. Paris, Librairie Plon, 1951. In-8° (143 x 230 mm.) broché, X, 320 p. 


Extrait des Annales historiques de la Révolution française :
   Fils d’un vigneron, orphelin de bonne heure, engagé dans l’infanterie à dix-huit ans, en 1785, Girard rap porte des détails intéressants sur la pauvre vie d’un enfant des classes populaires et sur la rude existence des soldats de l’Ancien régime. Il participa au siège de Toulon, fit campagne dans l’armée des Pyrénées orientales, en Italie, en Bretagne et sur le Var, en Allemagne de 1805 à 1807, et surtout en Espagne de 1808 à 1813. Il termina par la campagne de France. Il ne s’intéressa guère à la politique intérieure et ne manifeste aucun attachement à la personne de Napoléon. S’étant retiré à Toulon et marié, il ne se montra pas hostile aux Bourbons qui lui confièrent un moment la mairie où la monarchie de Juillet l’installa de nouveau. Courageux et bon, on voit en lui un soldat soucieux de remplir ses devoirs professionnels, sans autre préoccupation.
Bibliographie :
   - « Bibliographie napoléonienne », dans Annales historiques de la Révolution française, n° 139, 1955. p. 184.

Vendu.

 

[GOYA (Francisco de)]. Eaux-fortes de Goya. Caprichos - Tauromaquia. Bruxelles, Kredietbank, 1997. In-4° (205 x 268 mm.) broché sous couverture à rabats, 58 p., illustrations, exemplaire en parfait état.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la Galerie de la Kredietbank, à Bruxelles, du 22 octobre au 7 décembre 1997.


Table des matières :
   - Avant-propos, par Michel Cockaerts.
   - Avant-propos, par IberCaja.
   - Goya graveur, par Arturo Ansón.
   - Les techniques de la gravure de Goya, par Ricardo Centellas.
   - Les Caprices, par Arturo Ansón.
   - Sélection des Caprices, par Arturo Ansón.
   - Goya et les taureaux, par Ricardo Centellas.
   - Sélection de la Tauromachie, par Ricardo Centellas.
   - Goya et son époque, par Ricardo Centellas.
   - Bibliographie sommaire.
   - Liste des œuvres reproduites.

15 euros (code de commande : 02897).

 

[HAINAUT]. Petit guide du Hainaut. Mons, Hainaut-Toursime, [ca 1964]. In-8° (137 x 214 mm.) agrafé, 80 p., illustrations, publicités. 


Sommaire :
   - Renseignements sur la Belgique.
   - Renseignements sur les régions du Hainaut.
   - Châteaux et carillons du Hainaut.
   - Où faut-il aller pour voir ?
   - Châteaux et musées du Hainaut (heures d'ouverture, et prix des entrées).
   - Manifestations folkloriques.
   - La Flandre wallonne.
   - Tournai.
   - Le Tournaisis.
   - La région de Lessines.
   - Le Pays d'Ath.
   - Mons et sa région.
   - Le Haut Pays.
   - Senne, Sennette, Samme.
   - Le Centre.
   - Charleroi.
   - La Thudinie.
   - La Botte du Hainaut.
   - Les Marches militaires d'Entre-Sambre-et-Meuse.
   - Le camping en Hainaut.
   - Auberges de Jeunesse.
   - Visites d'établissements industriels.


8 euros (code de commande : 02889).

 

[JESPERS (Floris)]. BURSSENS (Gaston) — Floris Jespers. Anvers, De Sikkel, 1955. In-8° (187 x 249 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 16 p., une planche en couleurs en frontispice, un portrait de l'artiste et 24 planches hors texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »), exemplaire numéroté (n° 199) en bon état.


Extrait :
   Nombreux sont les peintres qui font de la peinture comme si leur vie en dépendait. Pour Jespers, au contraire, c'est la peinture qui dépend de sa vie : tout ce qu'il produit est fonction de celle-ci, dont l'intensité implique l'intensive valeur d'une peinture jaillie de la vie même. Jespers peint comme il vit, ce qui ne veut pas dire qu'il vivrait ainsi qu'il peint. « Car l'art », dit Oscar Wilde dans son dialogue De la Décadence du Mensonge, « car l'art commence avec l'abstrait, avec le travail qui est de pure imagination, et qui, dès lors, n'a d'autre souci que l'irréel. Tel est le premier pas. Ce ne sera que plus tard que, fascinée par ce miracle, la vie prétendra s'associer à ce cercle sublime. La vie est pour l'art une matière première qu'il recrée, coule en de nouvelles formes. Totalement indifférent au fait en soi, il se limite à inventer, imaginer, rêver, en dressant une barrière de style et de méthode idéale, entre la réalité et lui. »
   Tel est l'art de Jespers : non pas le paysage naturel, mais la vie, « la vie vue à travers un tempérament ». Car l'artiste véritable voit dans la vie toute chose, et l'homme inclusivement, détachée comme un phénomène, au sens philosophique du terme, c'est à dire comme une image qui se forme dans l'esprit lorsque nos sens captent une chose perceptible.
   Le peintre naturaliste peint les choses dans la conviction que le phénomène est identique au sujet. Le peintre impressionniste, au contraire, voit le sujet d'une façon purement individuelle ou subjective. Il veut le recréer. Mais comme le sujet n'est pour lui que l'accessoire, il renonce à la propriété la plus essentielle des choses, à leur volume. Dans le but d'exprimer plus aisément son subjectivisme, il permet à l'atmosphère ou à la lumière de dissoudre les objets ou les figures.
   Mais un peintre expressionniste tel que Jespers se place aux antipodes du peintre impressionniste. Il voit son sujet objectivement, donc comme un phénomène du monde extérieur. Il estime avec Plotin que lame n'est pas dans le monde, mais que le monde est dans l'âme. Il ne peint pas l'objet lui-même, mais l'authenticité des choses dont l'objet est formé : il le spiritualise. Le monde visible est, pour son esprit, un complexe de phénomènes. En un mot, comme le dit à peu près Paul van Ostaijen, le peintre expressionniste voit les choses comme à travers une lanterne magique. Car tout ce qui se manifeste dans l'univers est à la fois merveilleux et réel, puisque tout, dans l'univers, émane de Dieu, et que Dieu lui-même, toujours selon la belle expression de van Ostaijen, est réalité impénétrable.

9 euros (code de commande : 02902).

 

JOUS (Léon) — Le cartulaire de la seigneurie d'Offignies à Marche-lez-Écaussinnes (1709). Soignies, Cercle Archéologique de Soignies, [1985]. In-8° (150 x 235 mm.) collé, [31 (pp. 151-181)] p., exemplaire en parfait état.
   
Extrait du tome XXXII - 1983-1985 des Annales du Cerlce Archéologique de Soignies.


Extrait de l'introduction :
   Le village de Marche-lez-Écaussinnes qui depuis la fusion des communes fait partie de l'entité : « Écaussinnes » relevait sous l'Ancien Régime de la prévôté de Mons. La seigneurie principale qui était une seigneurie laïque consistait en quatre fiefs fonciers (Baudrain, Ciply, Fontenelle et Hostel). Cette seigneurie achetée par Guillaume de Stradiot, chancelier de Brabant (1484-1496) échut plus tard aux de Gryse et aux Rifflart qui la conservèrent jusqu'à la Révolution.
   Maisàcôté de cette seigneurie principale existaient les possessions du comte de Hainaut, de l'Hotellerie du Val, de Gérard d'Écaussinnes, de l'abbaye de Saint-Feuillien du Rœulx, les fief de la dame de Hoves et la seigneurie d'Offignies...

8 euros (code de commande : 02882).

 

[LA LOUVIÈRE]. Études régionales. Annales du Cercle Archéologique et Folklorique de La Louvière et du Centre. Tome 10. La Louvière, Cercle Archéologique et Folklorique de La Louvière et du Centre, 1972. In-8° (161 x 240 mm.) broché, 125 p., illustrations in et hors texte, un grand plan du parc de Mariemont à déplier, exemplaire en très bon état.


Table des matières :
- Éditorial, p.7.
- Les châsses peintes de Strépy, par M. Bougard, p. 9.
- Introduction.
I. L'histoire et ses légendes.
II. Description des châsses peintes.
III. Le culte des saints et des reliques.
- Inventaire des arbres du parc de Mariemont, par R. Dewerchin, p. 37.
- Origines.
- Inventaire.
- Annexes.
- L'action d'Alfred Defuisseaux dans le Centre (1886-1889), par Cl. Favry, p. 57.
Chapitre III. La grande lutte du Parti socialiste républicain.
3e partie. Grandeur et décadence du Parti socialiste républicain.
Chapitre I. Le dernier sursaut du defuisseautisme : la grève de décembre 1888.
Chapitre II. L'unité retrouvée.
- Conclusion.
- Table des Études régionales, tomes 1 à 10 (1962-1972), par C.-M. Dubois, p. 99.

15 euros (code de commande : 02896).

 

LECLERCQ (Freddy) et BOUKO (Philippe) — La Malogne. Des hommes et la craie en pays du charbon... Mons, Faculté Polytechnique de Mons, 1985. In-8° (237 x 200 mm.) collé, 64 p., illustrations. 


Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Remerciements.
   I. En guise d’introduction.
      A. Les exploitations du silex.
      B. Les exploitations des craies.
   II. Géologie et Paléontologie.
      A. Aperçu géologique.
      B. Aperçu paléontologique.
      C. Les grandes étapes de la découverte et de l’étude des dinosauriens du crétacé supérieur de la Belgique.
   III. Aperçu historique des exploitations de craie phosphatée.
   IV. Le travail de la craie phosphatée.
      A. Des modes d’exploitations.
      B. La préparation des matières.
      C. Statistiques de production.
      D. Les « Malognards ».
   V. Après les phosphatiers.
      A. Entre les deux guerres.
      B. La Seconde Guerre et l’immédiat après-guerre.
      C. Aujourd’hui.

Vendu.

 

[LE GROUX (Jacques)] — Summa statutorum synodalium cum prævia synopsi vitæ episcorum tornacensium,Ubi rerum memorabilium Notitia, Patronorum Jura, &. Indicantur A tempore Sancti Piati Diœcesis Apostoli & Patroni adser. Sac. Rom. Imp. Principem Joannem Ernestum A Lœwenstein episcopum Tornacensem. Lille, Brovellio - Henri - Danel, 1726. [Insulis, Typis Joannis Baptistæ Brovellio, Joannis Baptistæ Henri, Livini Danel, Cum Approbatione & Superiorum Permissu, M. DCC. XXVI.] In-8° (130 x 192 mm.) plein veau d'époque, dos à 5 nerfs orné, [16], CLXXXVIII, [12], VIII, 505 (erreur de pagination : passage de la p. 464 à la p. 467 sans perte de texte), [29] p., ex-libris manuscrit « Francici Josephi Schouteten pastoris in Aelbeke 1794 » à la page de garde, bon exemplaire de ce rare ouvrage malgré quelques mouillures.
   
Un ouvrage particulièrement rare.

   Jacques le Groux (Mons-en-Pevèle, 1675 - Marcq-en-Barrœul, 1734) était fils de cultivateurs. À 33 ans, il prit la direction d'un couvent de religieuses à Menin. Trois ans plus tard, il fut nommé curé de Rumes puis de Marcq-en-Barrœul. Il est l'auteur de deux ouvrages dont seule l'édition lilloise présentée ici fut imprimée. Léopold Devillers écrit que ce travail historique est « soigneusement traité. On y trouve la chronologie et un abrégé de la vie des évêques de Tournai. Quoi qu'en ait dit Foppens, Le Groux donne de curieux détails puisés à des sources respectables, et son texte est toujours justifié par des chartes et d'autres titres qu'il produit à l'appui. »
Bibliographie :
   - 
Devillers (Léopold), dans Biographie Nationale, t. XI, 1890-1891, col. 708-709.
   - Platelle (Henri), Le Groux, Jacques,dan Nouvelle Biographie nationale, t. V., 1999, pp. 229-231.

    

300 euros (code de commande : 02910).

 

MAHAUDEN (Raymond) — Les demoiselles de Saint-Cyr, comédie-vaudeville en deux actes, par feu Raymond Mahauden, mort le 10 juillet 1842. Bruxelles, Lelong, 1844. [Bruxelles. / J.-A. Lelong, Imprim.-Libr.-Éditeur, / 46, rue des Pierres. / 1844] In-12 (88 x 139 mm.) broché, 39, [1 bl.] p.

   Raymond Mahauden (Enghien, 1812 - Saint-Josse-ten-Noode, 1842) écrivit un opéra (Marie de Brabant), deux pièces et un poème. Ses compositions dramatiques reçurent un accueil très favorable. Ernest Matthieu précise que « Mahauden ne manquait pas de talent, et nul doute qu'il aurait acquis une légitime renommée littéraire, si une mort prématurée ne l'avait enlevé à trente ans » ; il ajoute que ses pièces « sont devenues presque introuvables. »
Bibliographie :
   - Matthieu (Ernest), « Mahauden (Raymond) », dans Biographie Nationale, t. 13, col. 154.

15 euros (code de commande : 02879).

 

MAHIEU (Raymond G. W.) — La bataille de Jemappes. Mons, R.G.W. Mahieu, 1981. In-8° (158 x 241 mm.) agrafé, 20 p., illustrations en noir, exemplaire numéroté (n° 280) et en parfait état. 


Extrait :
   La Révolution française issue de courants d'idées qui mûrissaient depuis longtemps, libéra les passions nationales dont les effluves furent mal ressenties à l'étranger. Il faut dire qu'elles engendrèrent ruines et misères.
   La France après avoir rompu la tradition royale qu'elle entretenait avec les nations voisines s'attira leurs hostilités.
   Un climat politique instable s'installa conduisant l'Empire d'Autriche et la jeune République à la déclaration de guerre du 20 avril 1792. La France sentant ses frontières du nord menacées prit l'offensive. Une fois de plus, la Belgique allait servir de théâtre aux opérations militaires avec son cortège de misères. De ce fait, la République avait repris à son compte la politique étrangère de la monarchie. Cette politique avait toujours con­sisté en l'annexion des Pays-Bas du sud et du nord pour donner à la France sa frontière naturelle : le Rhin.
   C'est Charles François du Périer dit Dumouriez qui fut chargé de la campagne de Belgique et de la direction de l'armée du Nord pour combattre les forces autrichiennes occupant notre territoire.
   L'armée républicaine d'invasion forte de 85.000 hommes environ, répartie sur un front allant du nord au sud de la Belgique se divisait en quatre corps d'armées sous le commandement unique du général Dumouriez.

 

Vendu.

 

[MANUSCRITS]. Manuscrits conservés en Belgique. Série 1. Fascicules A et B. Bibliothèque publique de Bruges. Miniatures des manuscrits n° 8 et 411. Introduction par A. De Pooter. Bruxelles, Moens, 1926. Deux fascicules et un feuillet d'introduction sous chemise à liens d'éditeur (200 x 262 mm.), les fascicules contiennent respectivement 8 et 10 photographies en noir, tirage limité à 100 exemplaires, rare.


Introduction :
   Les manuscrits 8 et 411 de la Bibliothèque de Bruges portent la marque de la bibliothèque de l'abbaye des Dunes.
   Cette marque, consistant en une petite croix de Bourgogne, à l'encre noire, fut apposée sur le premier et le dernier feuillet de chaque volume, à l'époque de l'abbé Campmans. Ce fut lui qui, en 1627, transféra son abbaye à Bruges et qui y transporta, de la maison de refuge de Fumes, la bibliothèque de l'ancienne abbaye.
   La loi du 3 brumaire, an [II, (24 Octobre 1794), prescrivit l'érection d'une École Centrale dans tous les chefs-lieux des départements, et l'article 4 du titre II de cette môme loi ordonna qu'une bibliothèque fût attachée à chacune de ces écoles. La ville de Bruges, chef-lieu du département de la Lys, fut choisie pour siège de l'École Centrale, qui eut pour emplacement l'abbaye des Dunes, et la bibliothèque de ce monastère devint le noyau de celle que réclamait la loi.
   Lors de la suppression des Écoles Centrales, un décret consulaire transféra aux villes la propriété de leurs bibliothèques. Bruges entra ainsi en possession de ces précieux manuscrits.
   Manuscrit 8
   Fin du XIIIe - com[mencement] du XIVe siècle. 149 ff. de parchemin, 0m24 x 0m17.
   C'est un ancien psautier, précédé du calendrier, commençant au mois de Mars, et suivi de cantiques liturgiques. Le Quicumque incomplet termine le codex.
   Il est orné de jolies vignettes, à fond d'or, de lettres peintes et ornées d'arabesques.
   Il manque au calendrier les mois de Janvier, Février, Juillet et Août.
   Les autres sont symbolisés par les 8 vignettes que nous reproduisons ici, et qui représentent les travaux de chaque mois.
   Dans le psautier même nous trouvons encore d'autres vignettes fort expressives, relatives au commencement de quelques psaumes : fol. 26 v., 46 v., 47, 60 v., 77, 92, 94 v.
   Les saints mentionnés dans le calendrier : Landoaldus, avec deux fêtes, item Macarius, et d'autres, font penser au diocèse de Gand.
   L'ancienne reliure a disparu et elle est remplacée par une nouvelle en veau.
   Manuscrit 411
   XVe siècle. 336 ff. de vélin, 0m35 X 0m25. Écriture à double colonne.
   Le manuscrit comprend les livres III-XIX, un extrait du livre XX, suivi du livre I, incomplet de la fin, de l'ouvrage de Thomas de Cantimpré, intitulé De natura rerum.
   C'est la 2e édition, en 20 livres, que la Bibliothèque de Bruges, possède encore dans les mss. 412 et 413.
   Le manuscrit est orné d'un grand nombre de miniatures très fines et très curieuses, d'initiales en couleur, rehaussées d'or.
   À partir du fol. 41 les espaces réservés aux miniatures et aux lettrines sont restés en blanc.
   La reliure du volume est en parchemin.

35 euros (code de commande : 02899).

 

[MINDSZENTY (Jozsef)]. Le forçat Mindszenty accuse... Textes choisis et présentés par Béla Just. Préface du cardinal Saliège. Paris, Bloud et Gay, 1949. In-8° (120 x 188 mm.) broché, 191 p., un portrait photographique en frontispice, ex-libris manuscrit du docteur Charles Dupuis (de Quaregnon).


Extrait de la préface :
   Le Cardinal Mindszenty appartient désormais à l'histoire. Quel que soit l'avenir qui lui est réservé, il restera une des plus pures gloires de la Hongrie.
   Avec une claire vue de la marche des événements, avec une fermeté invaincue, il a lutté pour les droits de l'Église et pour la liberté de son pays.
   Il n'ignorait pas le sort que lui vaudrait son attitude. Il savait qu'elle le mettrait sur le chemin de la prison et de pire encore. Il n'a pas hésité.
   Bien placé pour connaître les procédés de déshumanisation et prévoyant qu'ils seraient employés contre lui, il a prévenu ses diocésains et le monde que c'était le Cardinal libre et non le Cardinal prisonnier dont il fallait accepter le message. Pour l'Église et pour ma patrie : « Dans le cas où je ferais, malgré tout, un aveu et le confirmerais par ma signature, il ne s'agira que d'une manifestation de faiblesse humaine. La valeur de tout aveu de ce genre, je la déclare nulle par avance.

Vendu.

 

[MINIATURES BYZANTINES]. LIKHACHOVA (V.D.) — Byzantine miniature. Masterpieces of Byzantine miniature of IXth-XVth centuries in Soviet collections. Moscow, Iskusstvo, 1977. In-4° (273 x 345 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 22 p., 62 planches en couleurs.
   Édition bilingue l'introduction est en russe avec un résumé en anglais, les planches sont légendées dans les deux langues.


Extrait de l'introduction :
   From the moment of it's inception, the 4th century, the handwritten book played a very important role in the cultural life of the Byzantine Empire. In the Byzantium books were produced both in monasteries as well as in urban scriptoria where scribes worked hand in hand with artists, binders and craftsmen who prepared writing materials.
   The book illuminator was much more independent of the existing iconographic canons than the mosaic or fresco painter. Details and whole scenes from everyday secular life appeared in miniatures earlier than in icons, mosaics or frescoes, which accounts for the absence of immutability in book illustrations characteristic of the rest of the Byzantine visual arts.
   In the history of the Byzantine art miniature played a role second in importance to those played by masaic and frescoe, yet it underwent all major changes that occured in the course of their development. Miniatures have been preserved better than monumental compositions. It is primarily from manuscripts that we can learn about certain periods in the cultural life of the Empire. The Byzantine art influenced the art of other countries mainly through manuscripts which were exported in great numbers. The manuscripts in the Soviet collections give a very good idea of the development of the art of manuscript execution in the Byzantium, of it's different trends, of the many and varied methods of decoration used by illuminators. The number and diversity of the finest specimens of the Byzantine miniature in the Soviet collections place them among the best in the world. Codices written by Byzantine scribes are kept in Moscow, Leningrad, Tbilisi, Yerevan, Kiev, Kharkov and Pskov.

15 euros (code de commande : 02900).

 

MOUTARD-ULDRY (Renée) — Saint Fiacre, patron des jardiniers. Paris, Henri Lefèbvre, 1943. In-12 (130 x 172 mm.) broché, 21, [3] p., illustré de 3 bois gravés de Jean Chièze (un frontispice, un bandeau et un grand cul-de-lampe), (collection « Les Saints Patrons », n° 12), exemplaire numéroté sur vélin chiffon de Lana (n° 238), non coupé.


Extrait :
   Saint Fiacre, dont la protection assure la fécondité de la terre, est inséparable de visions d'abondance et de joie : mannes lourdes de légumes savoureux, corbeilles débordantes de fruits juteux et mûrs, gerbes et guirlandes de fleurs diaprées, odorantes : toute la gloire de nos potagers, de nos vergers et de nos jardins !
   Ce saint, venu du Nord, a pris racine dans la glèbe de nos champs ; nous aimons que ce fils de roi, fuyant le monde, son pays et ses charges, ait choisi, pour faire son salut, une des parcelles les plus doucement humaines de notre sol, la Brie. [...] C'est pour avoir foulé cette terre, pour avoir respiré cet air, que saint Fèvre, plus connu sous le nom de saint Fiacre, est devenu – et demeuré – un des saints les plus populaires de France.

 

 

   
 Vendu.

 

NORDHOFF (Charles Bernard) et HALL (James Norman) — L'île de Pitcairn. (Pitcairn's Island.) Traduit de l'anglais par Marie de Wasmer. Sixième édition. Paris, Gallimard, 1939. In-8° (145 x 208 mm.) broché, 285 p.


En quatrième de couverture de la réédition chez Libretto :
   Quinze hommes et douze femmes, Blancs et « Indiens » mélangés liés par un même destin de mutins, se réfugient un beau jour de 1790 sur un îlot perdu au fin fond du Pacifique sud. Leur chef, Christian Fletcher, ancien capitaine de la « Bounty » acquis aux idées nouvelles, fond une nouvelle république et souhaite traiter chacun sur un même pied d'égalité en partageant équitablement la terre. Utopie ! Il lui faudra bien admettre que le chemin sera long avant que ce rêve ne devienne autre choses qu'un cauchemar...

12 euros (code de commande : 02907).

 

PEYRONNEC (Magdeleine) — J'ai été carmélite. Reportage vécu dans le plus sévère des Ordres Cloîtrés de Femmes. Confidences de Mme Magdeleine Peyronnec. Recueillies par Jean-Benoît Marcy. Herblay, Éditions de l'Idée Libre, 1951. In-8° (116 x 182 mm.) broché, 238 p., cachet ex-libris de Fd Van Pelt à la page de faux-titre.


Avis au lecteur :
   L'extraordinaire récit qui va suivre n’est pas une œuvre de fiction.
   S'il emprunte parfois les formes du roman, c’est qu’il n'existe pas d'autre manière de traduire en langage net et imagé certains mystères insoupçonnés de la vie réelle.
   Partout, ici, on se heurte à l'invraisemblable, et, cependant, à chaque ligne, les auteurs se sont efforcés de maîtriser leurs élans et de conserver à leur travail un caractère strictement documentaire.
   Rien du reportage romancé ni de l'enquête à fioritures. À part quelques modifications de dates, de lieux ou de noms propres estimées indispensables, tout est vrai, tout est scrupuleusement sincère dans cette interview à longue haleine d'une jeune femme rendue au monde après dix-huit mois de Carmel.
   En douterait-on que la modération du ton garantirait l'exactitude de la substance. On chercherait vainement, en effet, dans tout cet écrit, une seule attaque même déguisée contre la religion, une seule appréciation péjorative d’un genre de vie tellement spécial et rare que d'aucuns pourraient se croire autorisés à le juger monstrueux.
   Si l'on était tenté de nous adresser le reproche contraire, si l'on faisait grief aux auteurs de s'être complus à décrire minutieusement telles scènes de dévotion et d'ascétisme susceptibles de choquer ou de lasser des esprits laïcs, nous répondrions qu’il fallait bien que les faits fussent reconstitués dans leur ambiance propre, sous peine de perdre toute saveur et toute signification.
   Notre but unique a été d'éclairer d’un jour cru et loyal des mystères qui n'ont jamais encore, semble-t-il, retenu l'attention de la presse, qui n'ont jamais fait l'objet d'aucun livre, et dont, partant, le public n'a pas la moindre idée.
   On va étudier très loin, dans l'Inde, en Bessarabie ou au mont Athos, les mœurs curieuses de certaines sectes, pour servir de thème à des reportages qu'il est de bon ton de qualifier d’étincelants, sans se douter que, tout près de nous, au milieu de nous, en plein vingtième siècle, en France, à Paris, et dans nombre de villes provinciales, des femmes, de notre race, de notre génération, s'adonnent journellement à des pratiques pour le moins aussi étranges, et s'imposent volontairement, par amour de Dieu, les supplices les plus raffinés.
   Du problème social, du cas pathologique que cela pose nous ne voulons rien dire. Ce fastidieux préambule n'a déjà que trop duré. Laissons maintenant les auteurs nous parler objectivement. Les choses qu'ils nous rapportent sont claires et sensationnelles. Au lecteur d'y donner la conclusion qui lui plaira.

Vendu.

 

PIÉRARD (Christiane) — La foire d'Herbatte dans les comptes de Mons (XIVe siècle). Gembloux, Éditions J. Duculot, 1965. In-8° (165 x 255 mm.) agrafé, [7 (pp. 25-31)] p., exemplaire de bibliothèque revêtu du cachet d'« Élagage ».
   
Extrait de Namurcum, Chronique de la Société Archéologique de Namur, n° 2, 1965.


Extrait :
   En dépouillant les comptes en rouleaux et en registres de la massarderie de la ville de Mons, notre attention a été attirée par la mention, chaque année répétée, des foires auxquelles la capitale du Hainaut était invitée. Les mêmes listes donnent le nom des villes que Mons, à son tour, conviait à ses franches foires de la Pentecôte et de la Toussaint. Des sauf-conduits étaient délivrés aux marchands étrangers désireux d'y participer. Parmi les nombreux noms de foires françaises, flamandes, hollandaises, liégeoises ou namuroises, figure celui d'Herbatte. Les Montois semblent y avoir volontiers commercé dans le courant de la première moitié du XIVe siècle.
Herbatte était ce territoire, bien connu des Namurois, coupé par les bras du Houyoux, constitué surtout de prairies, in pratis in loco qui Harbates dicitur, compris entre la Meuse, la muraille de Namur et les premières collines de la vallée et s'étendant jusqu'à Bouge. Ce terrain fut partagé entre le comté et la principauté jusqu'au XIIe siècle ; le comte de Namur le reprit alors en entier.

Vendu.

 

ROUX-LAVERGNE (Pierre-Célestin) — De la philosophie de l'Histoire par M. Roux-Lavergne, docteur ès-lettres. Préface de Louis Veuillot. Paris, Bibliothèque Nouvelle, 1850. [Paris, / Aux Bureaux de la Bibliothèque Nouvelle, / Rue de Lulli, 3, Place Louvois. / 1850.] In-8° (108 x 170 mm.) broché, pp. XIII-XX, 328 p., (collection « Bibliothèque Nouvelle »), ex-libris embossé de l'avocat Ch. Boddaert sur la page de faux-titre, rousseurs, couverture salie.


Préface :
   Nous inaugurons la Bibliothèque Nouvelle par un travail qui en exprime parfaitement le caractère. Notre prétention n’est pas de produire des pensées nouvelles ; il n'y en a point dans le monde. Nous ne voulons pas davantage, par les combinaisons- d’un éclectisme quelconque, ajouter un système à tant de systèmes qui embarrassent et troublent l’esprit de nos contemporains. Nous interrogeons la vieille vérité que Dieu nous a donnée une fois pour toutes ; nous l'interrogeons en présence de toutes les vieilles erreurs qui, sous des noms récemment inventés et sous des visages à peine rajeunis, viennent appeler des condamnations depuis longtemps portées contre elles, par la sagesse révélée d'abord, et ensuite par le bon sens et par l’expérience de l’humanité. Il nous sera facile de constater l'identité de ces repris de justice. Quiconque y voudra regarder de bonne foi les reconnaîtra aussi facilement que nous.
   Le traité que nous publions aujourd'hui démasque l'un des plus dangereux sophismes que la fausse science moderne ait eu la puissance d'accréditer. Il s'agit de cet ensemble de notions orgueilleuses et frivoles, qui, sous la dénomination générale de Philosophie de l'histoire, s'efforcent d'expulser de l'histoire le personnage, la loi et le fait, qui partout y paraissent avec le plus d'évidence ; nous voulons dire Dieu, la loi de Dieu et la dépendance de l’humanité.
   Dieu créateur, Dieu législateur, Dieu juge, et l’humanité soumise, en dépit de ses révoltes, au but que lui assignent ce maître suprême et cette loi souveraine, voilà ce que l'histoire nous montre. C’est précisément ce que la « philosophie de l'histoire » ne veut point voir et prétend cacher. Dans ce but, différents systèmes ont été imaginés. Les absurdités et les contradictions y abondent; mais ils ont le trait distinctif qui est l'air de famille de toutes les inventions du mensonge : ce caractère commun, c’est la négation ou prochaine ou formelle et directe de la vérité catholique.
   La « philosophie de l'histoire » a été inventée pour combattre, détruire et remplacer le catholicisme. Là principalement s'est réfugié de nos jours l’esprit d'incrédulité, peu à peu chassé des fortes positions qu'il avait prises au commencement du siècle dans toutes les sciences naturelles. Il y a emmené une bonne partie de son vieux bagage de guerre qui n’est plus de mise ailleurs. Tout démantelé par des expériences éclatantes, il ne laisse pas de servir encore sur ce nouveau terrain. Aux lumières de la foi, à l’autorité divine de la révélation pour éclairer l’homme sur sa nature et le diriger dans l'accomplissement de sa destinée, la « philosophie de l'histoire » prétend substituer les lumières de la raison et l’autorité de la science. Mais cette science qui nie l'Église, nie le Christ ; niant le Christ, elle nie virtuellement jusqu'à l'idée de Dieu, dont elle fait une convention qui ne supporte pas l'examen. Ses racines plongent dans le paganisme matérialiste, ses fruits sont les sectes grossières et sauvages de notre temps. Il ne sort de ses conceptions aucune lumière, sinon que l’humanité, formée sans cause certaine, sans but expliqué, gémit et se déchire, aspirant follement à des biens chimériques et gouvernée par le hasard entre deux éternités également inconcevables et dont le seul nom est le néant. Telle est l'extrémité brutale où conduisent logiquement ces imaginations prétendues savantes qui déifient l’humanité.
   Ici encore le mensonge fait 1’unique chose que nous lui verrons faire partout : il abrutit l’homme en caressant son orgueil, et en l'abrutissant, il le perd. L’auteur du présent traité nous montrera que sur le thème de la « philosophie de l'histoire, » et sur ses axiomes ridicules, prennent appui sans exception toutes les variétés du socialisme ; chacune d'elles se vante d'y posséder les litres de sa légitimité.
   La « philosophie de l'histoire » est-elle une science ? Est-elle une chimère ? L’intérêt de la question est immense et pressant.
   Le traité qu'on va lire prouve qu’il n'existe point et qu’il ne peut exister de science de ce genre.
   L’auteur fait connaitre les controverses d'où s'est dégagée la première pensée de la philosophie de l'histoire ; il analyse et discute les découvertes et les matériaux, les méthodes et les essais qui ont ensuite préparé les voies aux systèmes particulier ; il expose et réfute ces systèmes, les principaux, du moins : Vico, Turgot, Condorcet, Saint-Simon, Ballanche, Cousin, Herder, Michelet, Pierre Leroux, Buchez, etc. Il prouve que la nature humaine, étudiée dans la physiologie et dans l'histoire, se manifeste par des faits qui vérifient les dogmes catholiques, rien de plus, rien de moins.
   Chacune des divisions de ce traité, contient, cités textuellement ou analysés avec soin, des documents fort curieux, dispersés dans un grand nombres de livres. À propos des arguments que la « philosophie de l'histoire » a voulu tirer de l'histoire naturelle, l’auteur, explorant les découvertes de l'anatomie comparée, de la géologie et de l’embryogénie, établit une discussion approfondie entre les doctrines des deux écoles rivales dans les sciences naturelles, celle de Cuvier et celle de Geoffroy-Saint-Hilaire, celle des spiritualistes et celle des panthéistes. Il en tire cette conclusion irréfutable : les sciences physiques ne peuvent que se disputer l'honneur d'apporter un témoignage au récit de Moïse.
   En énonçant les autres questions abordées et résolues par l’auteur, nous signalerons assez l'importance de ce traité, plein de variété et d'intérêt dans sa brièveté philosophique. La civilisation, le progrès, la perfectibilité, les choses que l'on entend, et celles qu’il faut entendre par ces termes nouveaux ou d’un usage nouveau, y sont discutées contradictoirement avec ce que le rationalisme présente à cet égard de mieux ajusté et de plus scientifique. L’auteur n'est pas novice en ces discussions. Avant d'écrire le précis substantiel qu’il nous donne, il avait fait de longues et scrupuleuses études. À l'abondance et à la variété de son érudition, à l'aisance lumineuse de son langage, on voit combien il s'est rendu familière cette matière naturellement obscure et que le pédantisme antichrétien a toujours eu soin d'envelopper de voiles épais. La discussion des systèmes étant terminée, il donne une théorie complète de la connaissance humaine, qui démontre l'accord de la raison avec la foi ; une analyse psychologique qui renverse les théories rationalistes (Descartes, Bacon, l'éclectisme), et prouve que la conscience de l’homme, mise en acte par l'éducation, est le vestibule de l'Église de Jésus-Christ ; enfin, il jette sur l'histoire un rapide coup d'œi, d'où ressort, comme dernière démonstration, la vérité des dogmes catholiques.
   Nous sommes heureux de pouvoir, dès nos débuts, publier un livre qui remplit si complètement notre dessein. C’est toujours dans ce sentiment de foi et avec cet esprit attentif aux enseignements de l'Église que nous chercherons, et que nous trouverons la vérité. In lumine tuo videbimus lumen. (Ps.)

12 euros (code de commande : 02906).

                   

SCRIBE (Augustin-Eugène) et DELESTRE-POIRSON (Charles-Gaspard) — Le Nouveau Pourceaugnac, Comédie-vaudeville en un acte. Par MM. Scribe et Delestre-Poirson ; représentée pour la première fois sur le Théâtre du Vaudeville, le 18 février 1817. Bruxelles, Grignon, 1827. [Bruxelles, / Grignon, Libraire-Éditeur, / Maison Baudouin Frères, / Montagne de la Cour, N° 667. / 1827.] In-32 broché, 65 p., deux planches de musique à déplier, exemplaire en très bon état.
   
Très rare édition bruxelloise !


   Cet ouvrage fait partie de la série Le Petit Répertoire dramatique qui fut dès 1826 coéditée par Grignon et les frères Laurent.
Bibliographie :
   - Godfroid (François), Aspects inconnus et méconnus de la contrefaçon en Belgique, pp. 106-108.

 

Vendu.

 

TILLIÈRE (Nicolas) — Histoire de Jamoigne. Arlon, Imprimerie et Lithographie F. Bruck, 1909. In-8° (185 x 270 mm.) demi-toile bleue, 254 p., illustrations hors texte.
   Extrait des Publications de l'Institut Archéologique du Luxembourg, 1909. Tome XLIV des Annales.


Table des matières :
   Chapitre I. Temps préhistoriques.
   Chapitre II. Paroisse de Jamoigne.
   Chapitre III. Incorporation de l'église.
   Chapitre IV. Affranchissement de Jamoigne.
   Chapitre V. Premiers curés connus.
   Chapitre VI. Filiales et sous-filiale.
   Chapitre VII. Bois communaux.
   Chapitre VIII. Noblesse.
   Chapitre IX. Clergé.
   Chapitre X. Institutions.
   Chapitre XI. Révolution française.
   Chapitre XII. Jamoigne contemporain.
   - Appendices.

35 euros (code de commande : 02890).

 

TOURNELLE (Henri, pseudonyme de Jules-Henri Lefèvre) — Cœurs in peinne. Roman in patois borégne. Jemappes, Éditions Tournelle, [ca 1945]. In-8° (141 x 218 mm.) agrafé, 116 p., exemplaire en bon état.
   Le seul roman publié par Henri Tournelle, essentiellement connu pour son œuvre théâtrale.


Extrait :
   À l'cinse Grandfeu, à Belcapelle, il avot n'fie, loumée Clarisse. Elle ée si djolie que les riches garçons des alintours cachôtent à li parler.
   Elle ée grande, bié faite, blonde comme les espis dorés au soleil eyé fraiche comme enn pèche meurie à l'abri du grand vint.
   Toine Grandfeu avot dTimbition pou s'fie eyé il avot ses raisons. Cée l'eugne des pu riches propiétaires du village eyé l'cinse du Calvaire, qui li appartenot, c'ée l'pu belle, ell pu moderne des invirons.
   Fie unique, Clarisse éeteressot tous les garçons à marier, non seulemint pou s'biauté mais etou pou s'fortune. Mais Clarisse n'ée nié sotte; dins les complimints qu'elle ercevot de ses admirateurs, elle savot fai l'part du sintimint eyé des calculs. Sans djamins marquié n'préférince, elle respondot, avec esprit eyé avec bonne humeur, à les flatteries des garçons bié inlevés comme à les déclarations imbarrasées des pu terre-à-terre.
   Clarisse n'ée nié sotte, ai-je dit ! Mieux qu'ça, c'ée n'fie éestuite, spirituelle, ouvrie à tous les nouviautés d'ell scieince, du théyate, d'ell péeture, d'ell poésie...
   Elle supportot, tout à s'n'avantage, ell comparaison avec les djonnes fies d'bonne famie qui s'réunissôtent ée djoue par mois au château de Gardavous.
Ell comtesse de Gardavous, présidot l'œuve de s'cours à les famies d'combattants eyé de résistants de tout l'canton. Elle s'avot intouré d'ée groupe de djonnes fies qu'elle guidot de ses conseils eyé qu'elle chargeot d'ell distribution des dons adressés au château.
  Ça s'passot après l'Iibération, faut-t-i l'préciser ?
Bibliographie :
   - Abrassart (Jeannine), Lettres lumeçonnes. Bio-bibliographie montoise : répertoire des auteurs nés, résidant ou ayant vécu à Mons, 2012, t. III, pp. 184-188.

13 euros (code de commande : 02888).

 

VALÉRY (Paul) — Œuvres choisies et introduites par Daniel Simond. Lausanne, Abbaye du Livre, 1947. In-8° (144 x 192 mm.) broché, 337 p., illustrations hors texte, (collection « Textes Français », n° 6).
  Une édition peu courante.


Avertissement :
   Nous avons conçu cet ouvrage comme une introduction à Paul Valéry. La plupart des œuvres de cet écrivain étant relativement brèves, nous avons adopté le parti de renoncer à donner des fragments et de ne présenter que des textes complets. Cela nous a obligé à sacrifier des essais importants – mais difficiles aussi – tels que l'Introduction à la Méthode de Léonard de Vinci ou, parmi les poèmes, La Jeune Parque. En revanche, nous croyons que la plupart des thèmes chers à la pensée de Valéry figurent ici. Enfin, nous avons cru bien faire de joindre à cette édition suisse trois petits textes relatifs à notre pays.
   Nous tenons à remercier Madame Paul Valéry d'avoir bien voulu autoriser la publication de cet ouvrage, Monsieur Julien-P. Monod d'en avoir approuvé le choix et Monsieur Dusan Sidjanski de nous avoir aidé à sa préparation.

Vendu.

 

VANDENPEEREBOOM (Alphonse) — Essai de numismatique yproise, par Alp. Vandenpeereboom. Bruxelles, Gobbaerts, 1877. [Bruxelles / Fr. Gobbaerts, imprimeur du Roi, successeur d'Emm. Devroye / rue de la Limite, 21 / 1877] In-8° (160 x 236 mm.) demi-veau brun à coins, dos muet à 5 nerfs, [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], 378 p., 42 planches in fine, exemplaire en très bon état dédicacé par l'auteur à Émile Wolfcarius, membre de la Société historique, archéologique et littéraire de la ville d'Ypres et de l'ancienne West-Flandre (marges rognées).
   Un ouvrage rare !


Avant-propos :
   Il y a un siècle, les cabinets de médailles grecques et romaines n'étaient pas rares à Ypres ; on en voyait dans presque toutes les « bonnes maisons », et les familles notables, qui comptaient parmi leurs ancêtres des magistrats de la ville ou de la châtellenie, conservaient avec le plus grand soin, dans de belles bourses de velours, des séries de jetons scabinaux que leur avaient légués leurs aïeux.
   Ces collections de médailles et de jetons, après le décès du chef de la famille, devenaient, par droit de primogéniture, le patrimoine de messire son fils aîné ; elles restaient donc entières et se complétaient même de génération en génération.
   Mais, après l'abolition des droits d'aînesse, ces collections séculaires furent promptement dispersées ; on les partagea comme tous les autres biens composant les successions paternelles ; aussi vit-on vendre bientôt à Ypres, en paquets varia, des pièces « de vil métal » nommées mitrailles, « au temps de l'empire guerroyant ». Quant aux « vieilles pièces d'or et d'argent hors d'usage », médailles grecques et romaines, médailles modernes, monnaies et médailles yproises même, etc., on les échangea contre des napoléons et des écus de cinq francs. C'était, à cette époque, l'âge d'or pour les orfèvres d'Ypres.
   Mais, grâce à l'esprit de famille et à des traditions de « l'ancien régime », un assez grand nombre de jetons d'argent échappa au creuset. Ces séries de pièces étaient considérées comme des espèces de titres de noblesse : ne rappelaient-elles pas les honorables charges de magistrature remplies par des ancêtres ? Quelques familles d'Ypres conservèrent donc ces jetons avec soin et les firent longtemps briller, non sans une certaine vanité, sur des tables de boston ou de whist, quand, il y a quelques années encore, elles « donnaient une grande assemblée » ; c'est alors seulement que ces « vieux jetons » sortaient du tiroir d'un vieux meuble, où d'ordinaire ils reposaient pêle-mêle, sans être classés et sans qu'on y attachât, à part un souvenir de famille, la moindre importance historique ou numismatique.
   Il y a quarante ans, il ne restait pas à Ypres un seul cabinet de médailles, et l'on ignorait même généralement que l'ancienne chef-ville de la West-Flandre avait, elle aussi, sa numismatique locale.
   Que les temps sont changés... heureusement... depuis ! Vers 1840, « des amateurs d'antiquités, d'objets d'art et de curiosités se constituent en société, dans le but de rechercher et de réunir... spécialement tout ce qui peut présenter quelque intérêt pour le passé et l'histoire de la ville d'Ypres » ; les mailles, médailles et jetons yprois sont dès lors recherchés ; d'autres collections se forment bientôt aussi, et, comme la commune a patronné la société naissante, celle-ci fait don de ses collections à la ville.
   Celle-ci a, dès lors, son musée communal. Son Cabinet de numismatique yproise s'enrichit peu à peu, comme ceux qu'ont formés, vers cette époque, divers amateurs.
   Les médailles grecques et romaines seules fixaient l'attention de nos pères. Nos collections spéciales de numismatique locale sont donc, pour ainsi dire, nées d'hier, et cependant, bien qu'incomplètes encore, elles méritent déjà de fixer l'attention et permettent de tenter, dès aujourd'hui, un « essai de numismatique yproise », qui plus tard pourra être revu, corrigé et peut-être considérablement augmenté.
   En classant, sous un numéro spécial, des pièces du même type, mais de métal différent, il est possible, en effet, d'en décrire ou d'en mentionner plus de deux cent cinquante se rattachant à l'histoire d'Ypres.
   Nos mailles, monnaies et médailles ne sont, en général, pas inédites, comme la plupart des variétés de nos jetons scabinaux ; elles ont, au contraire, presque toutes été décrites déjà, mais dans des publications diverses. Quant à nos médailles modernes ou contemporaines, elles rappellent des événements qui se sont passés sous nos yeux. Il a paru utile cependant de mentionner et de cataloguer dans cet essai les unes et les autres. Les premières n'ont jamais fait jusqu'ici l'objet de recherches historiques dans un travail d'ensemble ; notre essai permettra, sans consulter des ouvrages nombreux, spéciaux et parfois rares, de connaître toutes les pièces yproises qu'il a été possible de retrouver et d'indiquer les circonstances dans lesquelles elles ont été frappées.
   Les secondes rappellent, il est vrai, des événements contemporains, connus aujourd'hui de tous ; mais les années se précipitent, les générations passent, on oublie promptement, les médailles vieillissent vite et leur origine devient bientôt un mystère que des savants s'efforcent laborieusement de pénétrer plus tard. Notre essai épargnera peut-être de longues recherches aux numismates yprois de l'avenir.
   En citant les auteurs auxquels nos descriptions, etc., sont en partie empruntées, nous préviendrons le reproche de les avoir plagiés.
   Nous avons essayé de donner un intérêt historique à notre travail, en désignant, autant que possible, quand, par qui et dans quelles circonstances nos médailles et notamment nos jetons scabinaux ont été frappés. Ces renseignements, en partie inédits, ont été puisés presque tous dans les archives de la ville et de la châtellenie d'Ypres, et nous sommes heureux de trouver ici l'occasion de remercier le savant et laborieux archiviste de notre ville, M. I. Diegerick, et notre érudit confrère, M. de Schodt, d'avoir bien voulu nous les fournir.
   Ces notes sont nombreuses, trop nombreuses peut-être, car on pourra nous reprocher d'avoir donné à notre essai des développements historiques exagérés et peu en rapport avec l'intérêt assez secondaire que peut présenter la numismatique d'une ville bien modeste aujourd'hui. Mais, qu'il soit permis de le rappeler, Ypres fut jadis une puissante et riche cité ; son histoire occupe de nombreuses et glorieuses pages dans les annales de la vieille Flandre et même de la Belgique.
   D'ailleurs, en entreprenant nos recherches, notre unique désir était de rappeler à nos compatriotes yprois que notre ville natale avait, elle aussi, sa numismatique particulière ; à ce point de vue, des détails d'histoire locale s'expliquent et se justifient peut-être –  C'est donc plus spécialement pour nos « co-bourgeois » que nous avons écrit notre « Essai de numismatique yproise », et nous n'aurions certes osé ambitionner alors l'honneur de le voir paraître dans la Revue de la numismatique belge ; s'il obtient aujourd'hui cette faveur, – qui mérite toute notre gratitude et nos sincères remercîments, – il la doit, avant tout, à l'amicale indulgence des directeurs de cette savante publication.
   Les pièces décrites dont le métal n'est pas désigné sont toutes d'argent.




100 euros (code de commande : 02911).

 

[VAN HALMALE]. GHELLINCK VAERNEWYCK (Amaury de) — Un livre de raison anversois du XVIe siècle. Les van Halmale. Anvers, De Backer, 1904. In-8° (154 x 232 mm.) broché, 102 p., illustrations, exemplaire non coupé et en très bon état, peu courant.
   Tire-à-part des Annales de l'Académie Royale d'Archéologie de Belgique.


Extrait :
   Le livre de raison que nous reproduisons ici [...] ne contient rien d'autre que tout ce qui a rapport à la vie d'une famille durant une période déterminée : les naissances, les mariages, les décès, l'éducation, la vie familiale, les charges publiques, les événements politiques, tout est soigneusement noté année par année et le manuscrit a de plus ce mérite d'être recouvert d'une très belle reliure estampée.
   Il embrasse une période de près d'un siècle, de 1543 à 1626, et a été continuellement tenu à jour d'abord par le père, ensuite par le fils.
   Les auteurs de ce livre de raison appartiennent à une des plus anciennes familles anversoises, aujourd'hui éteinte, la famille des van Halmale.

25 euros (code de commande : 02883).

 

VERLAINE (Paul) — Verlaine sensuel et sensible. Illustré par Gabriel Lefebvre. Avant-propos de Marion Tolen. Paris, Atlande, 2015. In-8° carré sous cartonnage illustré d'éditeur, [192] p., 85 illustrations en couleurs, un des vingt exemplaires numérotés accompagnés d'une aquarelle originale sur un papier d'environ 175 x 175 mm. (n° I).


Extrait de l'avant-propos :
   De génération en génération, sur les bancs de l'école nos chères têtes blondes récitent du Verlaine. Pourtant, l'œuvre du grand Paul n'est pas à mettre entière entre toutes les mains. Inventeur de l'expression « poète maudit », il peut en effet se révéler aussi crépusculaire que naïf, aussi obsédé que rêveur, aussi nostalgique que vif. Loin de se limiter aux poèmes exaltés que les jeunes élèves doivent mémoriser, sa poésie est d'abord libre mais aussi plus sombre et très érotique : Verlaine n'était pas un enfant sage. Dans cet ouvrage, Gabriel Lefebvre propose, par la richesse de sa sélection et par ses illustrations, de redécouvrir le poète autrement.
   Les poèmes sont présentés au lecteur dans l'ordre de parution des recueils dont ils sont tirés : Premiers vers, Poèmes saturniens, Fêtes galantes, La Bonne chanson, Romance sans paroles, Album Zutique, Jadis et naguère, Parallèlement, Femmes, Poèmes divers, Le Livre posthume, Chair et Invectives.
   C’est ainsi une véritable ballade onirique à laquelle le trait doux et coloré de Gabriel Lefebvre nous invite, répondant avec une aisance surprenante aux textes parfois forts du poète et nous emportant dans un tourbillon de couleurs et de sensations.


 

300 euros (code de commande : 02895).

 

[WALLONIE]. Almanach wallon 1953 littéraire & artistique. Bruxelles, Almanach Wallon, 1952. In-8° (145 x 221 mm.) broché, 126 p., illustrations.


Table des matières :
   - La Chanson de la Wallonie, par Georges Delizée.
   - Janvier, février... Ephémérides, par Georges Delizée.
   - Charles Plisnier est mort, discours de M. Fernand Scheurs.
   - La Wallonie dans l'Europe, par Charles Plisnier.
   - À sa mémoire, par Thomas Braun.
   - Un Héros de Roman, Mihien d'Avène, par J.-M. Culot.
   - Matin de Mai, par Thomas Braun.
   - L'enveloppe, par Abel Lurkin.
   - La renoncule, par Marcel Evrard.
   - Histoire de Gilles de Chin, par Paul Champagne.
   - Valeureux Liégeois (1790).
   - Figures athoises, par Georges Sion d'Ath.
   - Pour l'Album de Cécile de Vaulx, par Thomas Braun.
   - Le Maïeur de Chantepleure, par Georges Delizée.
   - En offrant des Fables, par Thomas Braun.
   - Le lûton trop requinqué, par Robert Boxus.
   - Au Carillonneur de Mons, par Paul Champagne.
   - Ce qu'il advint d'un vieux baudet qui, par dévotion, fit le tour de la Madeleine, par Arille Carlier.
   - À Liège. - Le Wallon à l'École, par Marcel Fabry.
   - Pour un bienfaiteur, par Thomas Braun.
   - Un article de Tchantchès, par Marie-Thérèse Populaire.
   - Le Destin du village, par Désiré Denuit.
   - Les Astres, par Louis Dufour.
   - Frontières du Temps I - II, par Jules Minne.
   - Y a-t-il une peinture liégeoise ?, par Georges Linze.
   - Allusion au temps où la vigne fleurissait sur les coteaux de Wallonie, par Armand Bernier.
   - Tûta, le cordonnier, par l'abbé Maréchal.
   - Voyager avec le Diable, par Albert Marinus.
   - Soir sur la Hesbaye, par A. Hamoir.
   - Premier chant du merle, par A. Hamoir.
   - Le Prophète, par Alex Pasquier.
   - L'Agasse du père Pidou, par Claude Barèges.
   - Le Coquelicot, le Bluet, par Marcel Evrard.
   - Deux poèmes en prose d'après Rabindranath Tagore.
   - La Fugitive, IX, IV, par Marcel Fabry.
   - L'humour wallon sous l'occupation, par Raymond Donnay.
   - Vieille Wallonie.

Vendu.

 

 La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 2 décembre 2025

 

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