MISE À JOUR DU 18 NOVEMBRE 2025
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
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[ACADÉMIE D'ARCHÉOLOGIE DE BELGIQUE]. Annales de l'Académie d'Archéologie de Belgique. 3e Série - Tome IV - 1re, 2e, 3e et 4e livraisons (complet). Anvers, Plasky, 1878. Quatre livraisons en 3 volumes in-8° brochés (158 x 231 mm.), 603 p., cartes hors texte à déplier, premier volume en bon état, couvertures des deuxième et troisième volumes défraîchies, dos cassés.
Table des matières
:
- Voltaire
musicien, par Edmond van der Straeten, p. 5.
- Notice sur Jeanne-Marie Van der Ghenst,
mère de Marguerite d'Autriche, par Félix
van der Taelen, p. 295.
- La Ménapie et la Flandre,
par Alph. de Vlaminck, p. 357.
40 euros (code de commande : 02903).
[ANDRÉ (Francis)]. Francis André poète paysan. Littérature prolétarienne & idéologies. Liège, W'allons-nous ?, 1985. In-4° (210 x 295 mm.) collé, 70 p., illustration de couverture de Jacques Ransy, illustrations en noir, (collection « Clameurs - Auteurs »), exemplaire en bon état.
Avant-propos :
Ce
numéro « Clameurs », W’allons-nous
le porte en lui depuis plus de trois ans.
Cette plongée dans l’univers et
la vie du poète paysan nous a obligés à redécouvrir
une époque trouble et agitée, celle de l’entre-deux-guerres,
celle des grands chocs idéologiques. Époque incertaine
aux vérités confuses, époque qui préparait
le basculement d’un monde, époque qui semble si lointaine
et qui nous apparut si proche de la nôtre par ses atmosphères.
Nous avions peur d’y courtiser le passéisme – que
d’aucuns nous reprochaient d’avance – et plus
nous nous y enfoncions, plus nous nous sentions proches de nos
propres préoccupations contemporaines : la crise et
le « malaise idéologique » qui s’installent ;
la montée des fanatismes et le recours aux idéologies
simplistes ; la nature qui fout le camp et le renchérissement
de ses valeurs à la bourse des idées ; le pacifisme
qui grandit et les États qui ne cessent de s’armer.
Tout cela fait bien partie de notre univers présent :
le Francis est bien de notre temps...
Mais à la dimension collective s’ajoute
une dimension individuelle : celle qui fit l’Œuvre
et la Vie d’un de nos plus grands poètes... et l’un
des plus méconnus. Poète de la solidarité
humaine, des travaux et des jours, lyrique dans ses rapports avec
la Nature, naturaliste quand il s’agit des Hommes, Francis
André est d’une veine artistique admirable. L’oubli
dans lequel son nom fut plongé est une injustice pour nos
lettres.
Ont participé à cette publication : René
André, Jacques Belmans, Vital Broutout, Jacques Cordier,
Guy Denis, José Fontaine, Bernard Gillain, Véronique
Halbardier, Jacques Herbet, Jean Mergeai, Roger Mouneje et Jean-Claude
Tournay.
Vendu.
ANDREÏEV
(Léonid) — Le Gouffre (et autres récits).
1er volume des Récits complets. Traduction de Sophie Benech. Paris, Librairie
José Corti, 1998. In-8° (136 x 216 mm.) broché,
470 p., (collection « Domaine Étranger »),
exemplaire en bon état.
Traduit d'après
l'édition des œuvres complètes de Léonid
Andréïev en 6 tomes aux éditions : Khoudojestvennaïa
literatoura, Moscou 1990.
En quatrième de
couverture :
Mieux
que quiconque, Andreïev a su incarner l'angoisse inhérente
à la fin d’une époque, et prévoir l'avènement
d’un temps barbare.
Profondément marqué par Schopenhauer,
Dostoïevski et Nietzsche, Andreïev est hanté
par des thèmes récurrents : l'oppression des
villes, l'absurdité d’un monde sans Dieu, la folie,
le désespoir, la solitude de l’homme confronté
au néant, au gouffre de ténèbres qui le guette
de l'intérieur et le menace, alentour. Constat lucide où
la précision du trait n'exclut pas le regard poétique
et même tendre qu’il pose sur ses personnages et leur
environnement dans une nature dépeinte avec sensualité.
Andreïev connaît l'âme, ses idéaux et
ses entraves et s'il s'inspire, dans ses premiers récits,
d'expériences vécues, ses personnages et leur vie
quotidienne intéressent tout autant qu'ils percutent par
une sorte d'exotisme de proximité.
Si Léonid Andreïev n'est pas un
inconnu pour le public français – certains de
ses récits comme La Pensée, Le Mensonge,
Le Rire rouge ou Le Gouverneur, ont pu être
redécouverts récemment grâce à quelques
éditeurs, après la longue période d'oubli –
la publication, par ordre chronologique de la totalité
de ses récits dans une nouvelle traduction n'ont d'autre
finalité que de montrer l'incroyable constance d’un
auteur dont chaque histoire renouvelle le sentiment qu'on vient
de trouver la meilleure.
12 euros (code de commande : 02886).
[ART - SYMBOLISME]. Les Symbolistes et Richard Wagner. Die Symbolisten und Richard Wagner. Herausgegeben von Wolfgang Storch. Mitarbeit : Josef Mackert. Berlin, Hentrich, 1992. In-4° (210 x 270 mm.) collé, 216 p., illustrations en noir, trois cahiers en couleurs, on joint le supplément publié pour la Maison de la Bellone consacré à « Autour du Ring », in-4° agrafé, 24 p.
Ouvrage
publié à l'occasion des événements
liés (expositions, concerts, lectures) à la représentation
du Ring des Nibellungen au Théâtre royal de
la Monnaie, à Bruxelles, les 8, 9, 10 et11 octobre 1991 ;
événements présentés conjointement
à l'Akademie der Kûntze, à Berlin, à
la Maison de la Bellone et au théâtre de la Monnaie,
à Bruxelles.
L'ouvrage présente plusieurs études
sur Wagner, son œuvre et son temps, ainsi que de nombreux
textes d'écrivains et d'artistes. Chaque article est rédigé
dans la langue de l'auteur (allemand, français, néerlandais,
russe, anglais, italien). Textes de : P. Boulez, M. Lao, H. Michaux,
F. Kittler, J. Brossa, C. Clément, B. Fornari, G. Bachelard,
R. Dorn, A. Sstrindberg, S. Sontag, O. Paz, J. Maehder, A. Fauser,
M. Kufferath, J. Gracq, G. Benn, Backès, Lacoue-Labarthe,
Barck, B. Rommel, M. Schneider, etc.
Vendu.
BRAURE (Maurice) — Les documents néerlandais relatifs à l'occupation de la Flandre wallonne 1708-1713. Lille, Raoust, 1932. In-8° (165 x 253 mm.) broché sous couverture (un peu défraîchie) rempliée, 193 p., exemplaire non coupé.
Extrait de l'avant-propos
:
Avant
d’aborder la publication des documents néerlandais
relatifs à l’occupation de la Flandre Wallonne, nous
devons à ceux qui en feront usage quelques éclaircissements.
Nous avions d’abord eu le dessein d’écrire l’histoire
même de cette occupation ; elle eût servi à
la fois de thèse complémentaire et d’introduction
à une thèse principale : Lille et la Flandre
Wallonne au XVIIIe siècle. La date de 1713, qui marque
le départ des Alliés, ouvre, en effet, une ère
nouvelle pour ce pays, qui ne reprend véritablement qu’à
cette époque une conscience nette de ses destinées
françaises, et dont les ennemis ne fouleront plus le sol
jusqu’à la fin de l’ancien régime. En
second lieu, les autorités hollandaises s’étaient
préoccupées d’administrer la région
dans un tel détail, que retracer leur action était
en somme initier le lecteur à tous les problèmes
qui se posaient pour la province à la fin du règne
de Louis XIV.
Malheureusement pour ce projet, – mais
heureusement pour la connaissance de cette période mouvementée –
au cours des recherches auxquelles nous nous sommes livré,
nous avons découvert aux Archives Générales
du royaume de Hollande, à La Haye, une mine de documents
insoupçonnée, qui transformait notablement les notions
que l’on avait jusqu’ici de l’occupation hollandaise,
et dont l’importance et la masse étaient telles que
l’ouvrage projeté allait dépasser à
coup sûr l’envergure que l’on donne habituellement
aux thèses complémentaires.
Sans abandonner pour cela le travail primitif,
qui est en voie d’achèvement, nous nous sommes résolu
alors à une publication de textes, amplement justifiée
par l’intérêt des documents mis au jour, et
qui nous permettait en même temps d’alléger
un peu l’histoire proprement dite de l’occupation hollandaise.
Ce sont ces textes que nous présentons
aujourd’hui au public ; ils ne constituent – est-il
besoin de le dire ? – qu’une très faible
partie de la documentation recueillie. Pour ceux qui, dès
maintenant, désireraient avoir une vue d’ensemble
de la période d’occupation, nous renvoyons au chapitre
second de la thèse principale, où cette période
se trouve esquissée.
Vendu.
CAROUTCH (Francesca-Yvonne) — Le grand transparent et le grand écorché. Frontispice original à l'eau-forte de Jacques Herold. Saint-Pierre-Capelle, Lettera Amorosa, 1972. In-8° (143 x 208 mm.) en ff., [28] p., un des 32 exemplaires numérotés sur vergé de Hollande filigrané à la ruche d'abeilles des papeteries Van Gelder (n° XXXIX), en parfait état.
Extrait de l'avant-propos
:
De
la terrasse du château qui formait une couronne octogonale
au bourg qu'elle venait de traverser, Zotima découvrit
avec stupeur un espace démesurément élargi ;
le paysage de collines moutonnait beaucoup plus loin que ne le
permet de coutume le champ du regard, comme si en toutes directions
une géante main avait fait reculer presque à l'infini
l'horizon. Elle remarqua ensuite qu'en ces lieux l'ombre n'avait
pas droit de cité : elle se résorbait en une
mince ligne au pied des murailles, comme dévorée
par un trop-plein de lumière. Intriguée, elle leva
les yeux et constata l'absence de soleil au centre du ciel de
cobalt. Une clarté aveuglante se dégageait des pierres
du château, décroissant progressivement en ondes
concentriques. Elle fit quelques pas en direction de l'édifice.
Un puissant magnétisme émanait des dalles de la
terrasse, et elle éprouva soudain la sensation que le centre
de gravité de son corps s'était déplacé
vers le bas, bien au-dessous du plexus solaire. Instinctivement,
elle porta la main vers son ventre irradiant de chaleur, mais
à cet instant, elle aperçut l'homme masqué,
vêtu de noir, qui l'attendait dans l'encadrement de la porte.
Il lui fit parcourir trois grandes salles avant de se retourner
et de poser un doigt sur ses lèvres. Ensuite, que de portes
à déverrouiller, que de rideaux à précautionneusement
entrouvrir, de haltes accompagnées de regards soupçonneux
avant de parvenir à la grande galerie de miroirs, sur le
pavé mosaïque de laquelle ne figurait aucun meuble.
Cette galerie ne semblait avoir été construite que
pour mettre en valeur deux grandes niches cintrées :
celle du Nord abritait, posé sur un socle de marbre, un
écorché grandeur nature qui eût moins détonné
dans le cabinet d'anatomie d'un savant, bien que son étrangeté
y eût autant frappé. Elle provenait avant tout du
contraste entre la splendeur de ses chairs d'ivoire et de corail,
de ses artères d'améthyste, de ses entrailles de
porphyre brun et le réalisme presque nauséabond
que projetait toute sa personne – fines dentelles des
nerfs à vif, marbrures des corolles intestines, tremblante
opacité des plèvres, débordement des poumons
avides d'air, appel du cœur palpitant, phallus dressé
autour duquel serpentait une veine gonflée de sève,
vivante, eût-on dit. Quant à la niche exposée
au Sud, elle renfermait une statue tout aussi fascinante, bien
que moins morbide, sans doute. Zotima reconnut le regard
plongeant, hautain et quelque peu méprisant de cet individu
dont l'épiderme était de verre, si bien qu'à
travers cette mince enveloppe transparente se pouvaient étudier
les détails des muscles, des tendons et parfois des organes.
Comme elle s'y attendait, Malik désigna ce personnage du
nom de « Grand Transparent ». Le sexe, plus
dressé s'il se pouvait que celui du « Grand
Écorché », laissait entrevoir sous la
fine pellicule vitreuse un inextricable réseau de pourpre
et de gris, enchevêtré de filaments roses baignant
dans une blancheur laiteuse. Mais plus rien ne pouvait surprendre
Zotima, à présent qu'elle avait été
admise dans la galerie des miroirs. Elle y reconnaissait toutes
les nuances de son rêve. Toutefois, elle ne pouvait s'empêcher
d'admirer la prestance avec laquelle Malik l'avait attirée
en ces lieux ; elle ne savait s'il avait désiré
lui faire toucher du doigt l'identité entre le songe et
la réalité, ou bien s'il avait simplement voulu
lui prouver qu'il possédait le don de matérialiser
ses visions. Mais depuis leur première rencontre, avec
ses manières de somnambule et de voyant, Malik lui avait
toujours semblé se trouver au point de jonction entre l'univers
du sommeil et de l'éveil le plus aigu.
Vendu.
[CHALON
(Renier)]. DE SCHODT (Alphonse) — Renier Chalon. Biographie
numismatique. Bruxelles,
Gobbaerts, 1889. [Bruxelles
/ Fr. Gobbaerts, Imprimeur du Roi / Rue de la Limite, 21 / 1889] In-8° (160 x 246 mm.) broché,
[1 (titre)], [1 bl.], 13, [1] p., petit manque au coin supérieur
gauche du premier feuillet de la couverture.
Extrait du volume
XLV de la Revue belge de Numismatique, année 1889.
Extrait :
Les
confrères voisins, les amis mêmes de Renier Chalon
lui reprochaient, par intervalles, ses allusions trop incisives,
ses traits trop acérés, ses mots « trop
piquants ». Ce n’était pas sans raison ;
mais il était, on le sait, un des plus fervents apôtres
de la plaisanterie, qu’il poussa un jour jusqu’au délire.
Qui, en effet, n’a pas entendu parler du Catalogue de
la bibliothèque du comte de Fortsas, cette suprême
facétie de 1840, qui eut tant de retentissement et où
le bibliophile consommé étala son immense érudition ?
Nous en parlons à cause de la célébrité
qui s’attache à une œuvre sans pareille, et surtout
parce que le dernier numéro est un ouvrage imaginaire du
savant collectionneur brugeois Vredius sur la branche de la numismatique.
L’auteur faillit payer cher une mystification
aussi hyperbolique ; mais il était né sous
une heureuse étoile et la crainte de l’aggravation
du ridicule le sauva d’une action en dommage.
Vendu.
[CHARLEROI]. Documents et Rapports de la Société Paléontologique et Archéologique de l'Arrondissement Judiciaire de Charleroi. Tome V. Mons, Manceaux, 1872. In-8° (160 x 242 mm.) broché, XXXVIII, 316 p., exemplaire en bon état.
Principaux articles
:
- Chartes
de Jumet, par Jacques Jacobs.
- Fiefs brabançons, suite,
par P. C. V. D.
- Notice sur un cartulaire de Tyberchamps
à Seneffe, par C. Lemaigre.
- Introduction.
- Première partie.
Cartulaire.
- Seconde partie. Résumé
historique.
- Annexe.
- Les Espagnols mutinés à
Pont-de-Sambre en 1594, par Em. Fourdin.
- Collection des actes de franchises,
de privilèges, octrois, ordonnances, etc., donnés
à la ville de Charleroi, par D.-A. Van Bastelaer.
- Avertissement.
- Première invasion
française à Charles-sur-Sambre, en novembre 1792.
- Adresse de félicitation
du Club républicain de Charles-sur-Sambre à la convention
nationale de France, le 13 décembre 1792.
- Lettre des Administrateurs
provisoires de Charles-sur-Sambre au général d'Harville
pour reconnaître la domination de la France, le 3 janvier
1793.
- Proclamation du Club
républicain de Charles-sur-Sambre félicitant le
peuple des campagnes d'avoir envoyé des députés
en cette ville, le 2 janvier 1793.
- Convocation du général
d'Harville aux communes pour la formation des Municipalités,
des Justices et de l'Administration provisoire ; avec la
division territoriale ancienne du Pays de Namur, le 12 janvier
1793.
Protestation des représentants
de Namur contre l'Assemblée des représentants provisoires
du Pays, siégeant à Charles-sur-Sambre, le 31 janvier
1793.
Procès-verbaux de l'Assemblée
provisoire des représentants du peuple du Pays de Namur
séant à Charles-sur-Sambre.
- Séance
du 24 janvier 1793 Organisation de l'assemblée. Liste des
représentants.
- Séance
du 25 janvier l793 Constitution de l'assemblée. Formation
du bureau.
- Séance
du 26 janvier 1793. Adhésion au pouvoir de la Convention
nationale de France. Avis officiel de la décision de la
précédente séance.
- Séance
du 27 janvier.
- Séance
du 28 janvier 1793.Transport de l'assemblée à Charles-sur-Sambre
et affirmation de son autorité suprême.
- Séance
du 2 février 1793. Mesures propres à prévenir
toute désorganisation de l'assemblée. Division provisoire
du pays pour faciliter les correspondances officielles.
- Séance
du 4 février 1793.
- Séance
du 5 février 1793. Décret de formation d'une Administration
provisoire.
- Séance
du 6 février 1793. Décret de police à l'assemblée.
- Séance
du 7 février 1793.
- Séance
du 8 février 1793. Élection des membres de l'Administration
provisoire. Suite de l'élection.
- Séance
du 9 février 1793. Suite de l'élection.
- Séance
du 10 février 1793. Suite de l'élection.
- Séance
du 11 février 1793. Suite de l'élection.
- Séance
du 12 février 1793. Suite de l'élection.
- Séance
du 13 février 1793. Organisation de l'ordre judiciaire.
- Séance
du 14 février 1793 au matin. Élection des membres
du tribunal de Namur.
- Séance
du 14 février 1793 après-midi. Suite de l'élection
des membres du tribunal da Namur.
- Séance
du 15 février 1793 au matin. Élection des membres
du tribunal de Charles-sur-Sambre.
- Séance
du 15 février 1793. Suite de l'élection des membres
du tribunal de Charles-sur-Sambre. Vœu de réunion
à la France.
- Séance
du 16 février 1793 et dernière. Serment civique,
etc.
- Proclamation
des commissaires nationaux invitant le peuple Namurois à
émettre le vœu de réunion à la France
à l'imitation de Charles-sur-Sambre, le 16 février
1793.
- Division
de l'Administration provisoire du Pays de Namur en comité,
la 24 février 1793.
- Suppression
des armoiries etc., par décret de l'Administration provisoire
le 23 février 1793.
- Décret
de l'Administration provisoire ordonnant le serment civique, le
23 février 1793.
- Surséance
au précédent décret, le 28 février
1793.
- Constitution
définitive du tribunal de Charles-sur-Sambre.
- Ordonnance
de l'Administration provisoire d'établir à Charles-sur-Sambre
une garde nationale, le 6 mars 1793.
- Ordonnance
faite dans le même sens le 6 mars 1793.
- Tarif
du salaire des courriers à Charles-sur-Sambre et autres
communes, le 13 mars 1793.
- Mélanges paléontologiques,
archéologiques et historiques.
- Aperçu d'ethnologie
et de linguistique de l'arrondissement de Charleroi, par Const.
Vander Elst.
- Les partis et leurs
insignes en Belgique et dans les Pays-Bas, par J. Vander
Maelen.
- Note sur le couvent
de St-François à Farciennes, par Camille
Lyon.
- Note biographique
sur le peintre Navez, par C.V.D.E.
- Variétés et extraits.
- Nécrologie (Théobald
Harou, Charles Le Hardy de Beaulieu, Henry Coemans, Dominique
Jonet, Sylvain Bonmariage).
- Un fief mouvant de
l'épiscopat de Cambrai.
- Bruno dans la lune.
Vendu.
COLIN (Jean, dit Jean Colin d'Amiens) — Journal. Paris, Seuil, 1968. In-8° (140 x 205 mm.) broché, 262 p., rousseurs à la couverture.
En quatrième
de couverture :
Un
jeune peintre d'Amiens de 24 ans a pris l'habitude de noter ses
impressions sur soi-même, ses compositions picturales, sa
vie. Il tombe gravement malade à partir de 1956. Peu à
peu, dans l'impossibilité de tenir son pinceau, il prend
goût à ce qui n'était que notes jetées
librement sur son carnet et se consacre à l'écriture.
Aux qualités d'émotion qui rendent
bouleversant ce journal intime d'un homme qui voit venir la mort
et espère toujours guérir, s'ajoute la solidité
d'une œuvre unique, picturale ou littéraire. C'est
pourquoi l'itinéraire intérieur de Jean Colin s'inscrit
dans une vision du monde qui rappelle un peu celle de Rilke. Où
donc le vers de Rilke : « Le beau, le degré
du Terrible qu'encore nous supportons » serait-il mieux
à sa place qu'ici, dans une vie consacrée à
désirer le monde et à le chanter parmi les souffrances
de la maladie et la présence de la mort ?
Jean Colin d'Amiens :
Né à Amiens en 1927, est mon à
trente-deux, ans d'une paralysie générale.
Peintre entièrement consacré à
son art, il expose ses toiles en 1954, 1956 et 1957. En 1957,
la maladie le contraint à abandonner la peinture. Il se
marie en 1958 et meurt six mois plus tard.
8 euros (code de commande : 02901).
CURWOOD (James-Oliver) — Nomades du Nord. [Titre original : Nomads of the North.] Traduction de Louis Postif. Préface de Maurice Constantin-Weyer. Paris, Nelson, 1930. In-12 (118 x 162 mm.) sous reliure et jaquette (défraîchie) illustrée d'éditeur, 286 p., ex-libris du professeur Maurice-A. Arnould.
Extrait de la préface
:
« Qui
a bu l'eau de la Rivière Rouge, dit le proverbe des métis
du Manitoba, n'oubliera jamais le pays... Boy, il en aura
toujours soif. »
C'est à ce proverbe (ou à quelque
chose de très voisin) que se rattache, pour moi, chaque
livre de Curwood que je lis.
Curwood est un merveilleux évocateur
de la sylve canadienne... Tout ce qui fait sa poésie :
jeux d'ombre et de lumière ; marais perdus dans le
bois ; ruisseaux qui, s'évadant du hallier peuplé
de bruits d'animaux, vont se perdre dans les horizons désencombrés
de la baie d'Hudson ; soirs d'été qu'emplissent
et le bourdonnement des moustiques et le bavardage des canards,
et l'appel de l'élan mâle ; matinées
d'hiver, ouatées de neige, comme s'il fallait un écrin
de silence aux merveilles sculptées par le givre, ou aux
extraordinaires phénomènes lumineux de la parhélie ;
tout cela jaillit naturellement de l'âme de Curwood.
Ce qui fait la valeur permanente des livres
de Curwood, c'est justement qu'ils attirent notre attention sur
la fatalité de ce drame. Notre époque, nos pays
vivent dans une serre chaude où la vie est artificiellement
forcée par les errements de la civilisation. Le résultat,
c'est une hypersensibilité, qui nous laisse trop souvent
désarmés.
Cette lutte universelle qui, même sous
les apparences les plus calmes, conserve à l'état
latent toute sa puissance explosive, nous sommes trop portés
à oublier qu'elle existe. Et pourtant, nous venons (avec
Paul Valéry) de mesurer combien une civilisation est fragile.
Qu'adviendra-t-il de nous, si notre civilisation, demain, vient
à disparaître ?
Cette question angoissante, les livres de Curwood,
sans y viser peut-être, y répondent dans une certaine
mesure.
Je ne connais rien de plus direct que la leçon
d'énergie qui nous est donnée, au cours de leurs
étonnantes pérégrinations, par les Nomades
du Nord, chien et ourson qui ont perdu leur maître au
début d'un de ces voyages mouvementés dont l'itinéraire
se moule sur les caprices délibérés des rivières
canadiennes. (Oh ! le passionnant souvenir de mes propres
années d'aventures, avant qu'une mitrailleuse y eût
mis bon ordre !)
Derrière Miki, derrière Nioua,
nous franchirons forêts et marais, plaines et rochers, nous
affronterons la neige, ou l'incendie, ou le froid, ou la faim,
ou la fatigue, ou les mille et une embûches de la route.
Et nous y trouverons une grande joie, car les
livres n'ont pas pour seul but d'instruire, mais aussi de nous
aider à nous évader un peu de la vie quotidienne.
Et ces milliers de kilomètres à travers la forêt
canadienne, à la suite des Nomades du Nord... quelle
merveilleuse évasion !
2 euros (code de commande : 02878).
DELAMAIN (Jacques) — Les jours et les nuits des oiseaux. Paris, Librairie Stock, 1932. 19e édition. In-8° (122 x 187 mm.) broché, XVI, 232 p., (collection « Les Livres de Nature », n° 20), exemplaire en bon état.
Chronique d'Alexandrine
Feuillée-Billot :
Après Pourquoi les Oiseaux chantent, M. Jacques
Delamain vient de publier Les jours et les nuits des Oiseaux.
C'est avec de tels livres pour guides que le
grand public apprend à regarder autour de lui et à
découvrir les êtres qui volent ou glissent prestement
sous les feuilles, dans les herbes de nos champs et de nos bois.
L'ouvrage est divisé en quatre chapitres.
L’auteur décrit, d'abord, les nuits des Oiseaux, les
nuits d'hiver qui réunissent les Oiseaux en une fraternité
de misère, mais où point déjà l'espoir
de jours meilleurs, – et ceci me rappelle le groupe
de Linots que j'entendis un soir de février dans le cimetière
de Blois : ils chantaient tous tournés vers le soleil
couchant qui enflammait leurs poitrines roses... – Les
nuits de printemps sont éternellement symbolisées
par le chant d'amour du Rossignol ; les nuits d'été,
plus silencieuses, vibrent pourtant de Thymine des Alouettes lulu
« qui volent en cercles sous les étoiles. »
Enfin les nuits d'automne, les plus pathétiques, évoquent
le mystère des migrations ; à ces nuits préludent
le chant du Rouge-gorge : quoi de plus angoissant et de plus
délicieux que cette voix dont la mélancolie s'associe
au parfum des feuilles mortes pour nous étreindre le cœur ?
Puis M. Delamain parle des bons et des mauvais
jours ; il montre l'ardent labeur de la nidification, l'industrie
intelligente de l'Oiseau qui, loin de répéter toujours
les mêmes gestes, sait s'adapter aux choses et aux circonstances
nouvelles. Mais ses efforts, hélas ! sont rarement
couronnés de succès : les ennemis sont nombreux
qui pillent les couvées, dévorent les jeunes.
Ensuite c’est le froid, la neige, les ailes
étendues sur le sol blanc comme des ailes gelées...
Les années rigoureuses voient périr en masse les
petits oiseaux insectivores : « L'équilibre
a été détruit par une rupture aux répercussions
lointaines. »
Dans le quatrième chapitre, l'Oiseau
et le paysage, nous voyons défiler les familiers des fils
électriques, dont le coquet Traquet pâtre est le
roi. Sur la ligne aérienne, les jeunes Hirondelles rangées
en brochette, attendant la becquée, le Chardonneret, dont
la femelle couve sur le Poirier voisin, vient s'y trémousser
en chantant sa joie... Mais les fils sont des instruments de mort,
contre eux des ailes se brisent, comme celle de ce Pouillot j'ai
ramassé au pied d'un poteau... Et la Chouette Effraie s'est
électrocutée, un soir que son vol brusque a rapproché
deux fils...
Dans le nouveau vignoble, le peuple des échalas
attire les Oiseaux ; c'est encore le Traquet pâtre,
« toujours en quête d'observatoire »,
et c’est même l’Alouette des champs qui aime ces
perchoirs bien nets. – D'ailleurs, quoi qu'on dise,
l’Alouette des champs peut se percher et je l'ai vue posée
sur des branches. – Oiseaux des vignes par excellence,
le Linot niche « dans l'ombre verte des tiges emmêlées »,
et l’Ortolan chasse en territoire favori.
Le pays charentais est le rendez-vous de migrateurs
et presque toutes les espèces françaises viennent
y nicher. Le talent de M. Delamain fait vivre les paysages et
leur parure ailée. « Tous ces lieux appellent
les Oiseaux qui seraient plus nombreux encore à les bénir,
si l’Homme savait se montrer capable de respect et d'amour
pour la vie sauvage. »
J’ai gardé pour la fin le troisième
chapitre que les ornithologistes goûteront tout particulièrement.
Sous le titre de Portraits d'Oiseaux, l’auteur a réuni
trois études fort attachantes sur le Bec-croisé
aux capricieuses invasions, sur le Serin cini, en marche progressive
vers le nord, et surtout sur le Martin-pêcheur dont M. Delamain
a observé le comportement depuis les accordailles d'un
couple jusqu'à la dispersion des jeunes. Des scènes
charmantes sont dépeintes, telles que la parade du mâle
et le premier bain des jeunes pêcheurs royaux. Ce chapitre
est de la même qualité que les belles pages consacrées
au Busard montagu dans le livre précédent. Sous
l'attrait du style, apparaît la compétence scientifique
patiemment et sûrement acquise.
Les ouvrages de M. Jacques Delamain se recommandent
par un accent de sincérité et par un naturel parfait
qui doublent le prix de son savoir et de son talent littéraire.
Et nous savons gré à notre collègue de communiquer
à ses lecteurs Un peu du profond amour des oiseaux dont
il est animé.
Bibliographie :
Feuillée-Billot (Alexandrine), « Les
Jours et les Nuits des Oiseaux, par Jacques Delamain (Stock, édit.) »,
dans La Terre et La Vie, Revue d'Histoire naturelle, tome
3, n° 2, 1933. p. 127.
12 euros (code de commande : 02881).
DELECROIX (Vincent) — Non ! De l'esprit de révolte. Paris, Éditions Autrement, 2018. In-8° (136 x 210 mm.) collé, 275 p., (collection « Les Grands Mots »), exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
« Chacun
se proclame si facilement héros qu’on serait presque
prêt à faire l’éloge du conformisme et
de la soumission rien que pour leur dire Non. »
Jamais dire Non n’aura été
aussi à la mode – jamais être anti-conformiste
n’aura été aussi répandu. Mais mesure-t-on
vraiment l’importance vitale que revêt ce petit mot ?
Paradoxalement fécond, c’est un
mot qui agit plus qu’il ne signifie. Or que se passe-t-il
quand je dis Non ? Du premier refus de l’enfant à
la résistance politique, la révolte ou la destruction,
en passant par un délicat « Non merci ! »
aux pouvoirs insoupçonnés, Non irrigue nos vies
et nos sociétés. Mais comment éviter la posture
stupide ou le repli stérile, comment en faire bon usage ?
Vincent Delecroix explore les vertus du refus,
déconstruit ses mythologies et propose, enfin, un autre
Non. Un Non qui n’est pas simple négation, mais un
certain usage de la négativité, du retrait, de l’impertinence
ou de l’ironie. Un Non intime, intelligent et indispensable
à la vie de l’esprit – et à la vie
tout court.
Vendu.
DES
MAREZ (Guillaume) — Les origines historiques du mouvement
syndical en Belgique. Bruxelles,
Imprimerie A. Maeck-Jaminon, 1913. In-8° (135 x 205 mm.)
agrafé, 31 p., (collection « Extension
de l'Université Libre de Bruxelles »).
Peu courante publication.
Introduction :
Le
principe de l’association domine la vie économique
contemporaine. De toutes parts les travailleurs se groupent et
fondent des syndicats ouvriers. À leur tour, les patrons
sont entrés dans la voie de l’entente et créent
des syndicats industriels. Cette association syndicale constitue-t-elle
une nouveauté, inhérente à notre économie,
ou bien trouvons-nous dans des économies antérieures
des formes semblables, et même identiques, de groupement ?
C’est là le problème que nous voulons examiner.
L’histoire économique de la Belgique
fournit trois exemples remarquables d’association professionnelle
: la Corporation, le Compagnonnage et la Mutualité.
Vendu.
[FOURNIER
(Édouard)] — Curiosités des inventions et
découvertes. Paris,
Paulin et Le Chevalier, 1855. [Paris
/ Paulin et Le Chevalier, Éditeurs / Rue Richelieu, 60
/ 1855] In-8° (107 x 164 mm.)
broché, [3 (faux-titre de la collection, catalogue de la
collection, titre)], [1 bl.], 471, [1 bl.], [4 (catalogue de l'éditeur)] p.,
(collection « Bibliothèque de Poche par une Société
de Gens de Lettres et d'Érudits », n° VIII),
exemplaire partiellement non coupé, rousseurs.
Édition
originale.
Table des chapitres :
- Préambule.
- Alimentation.
- Vêtement.
- Métallurgie.
- Art céramique.
- Chauffage et éclairage.
- Distribution d'eau.
- Moyens de transport.
- Communication de la pensée.
- Guerre.
- Inventions diverses.
- Sciences.
20 euros (code de commande : 02904).
GIRARD (Étienne-François) — Les cahiers du colonel Girard 1766-1846. Publiés d'après le manuscrit original par Paul Desachy. Paris, Librairie Plon, 1951. In-8° (143 x 230 mm.) broché, X, 320 p.
Extrait des Annales
historiques de la Révolution française :
Fils
d’un vigneron, orphelin de bonne heure, engagé dans
l’infanterie à dix-huit ans, en 1785, Girard rap porte
des détails intéressants sur la pauvre vie d’un
enfant des classes populaires et sur la rude existence des soldats
de l’Ancien régime. Il participa au siège de
Toulon, fit campagne dans l’armée des Pyrénées
orientales, en Italie, en Bretagne et sur le Var, en Allemagne
de 1805 à 1807, et surtout en Espagne de 1808 à
1813. Il termina par la campagne de France. Il ne s’intéressa
guère à la politique intérieure et ne manifeste
aucun attachement à la personne de Napoléon. S’étant
retiré à Toulon et marié, il ne se montra
pas hostile aux Bourbons qui lui confièrent un moment la
mairie où la monarchie de Juillet l’installa de nouveau.
Courageux et bon, on voit en lui un soldat soucieux de remplir
ses devoirs professionnels, sans autre préoccupation.
Bibliographie :
- « Bibliographie napoléonienne »,
dans Annales historiques de la Révolution française,
n° 139, 1955. p. 184.
Vendu.
[GOYA
(Francisco de)]. Eaux-fortes de Goya. Caprichos - Tauromaquia. Bruxelles, Kredietbank, 1997. In-4° (205
x 268 mm.) broché sous couverture à rabats,
58 p., illustrations, exemplaire en parfait état.
Ouvrage publié
à l'occasion de l'exposition éponyme organisée
à la Galerie de la Kredietbank, à Bruxelles, du
22 octobre au 7 décembre 1997.
Table des matières
:
- Avant-propos,
par Michel Cockaerts.
- Avant-propos, par IberCaja.
- Goya graveur, par Arturo Ansón.
- Les techniques de la gravure de Goya,
par Ricardo Centellas.
- Les Caprices, par Arturo Ansón.
- Sélection des Caprices,
par Arturo Ansón.
- Goya et les taureaux, par Ricardo
Centellas.
- Sélection de la Tauromachie,
par Ricardo Centellas.
- Goya et son époque, par
Ricardo Centellas.
- Bibliographie sommaire.
- Liste des œuvres reproduites.
15 euros (code de commande : 02897).
[HAINAUT]. Petit guide du Hainaut. Mons, Hainaut-Toursime, [ca 1964]. In-8° (137 x 214 mm.) agrafé, 80 p., illustrations, publicités.
Sommaire :
- Renseignements
sur la Belgique.
- Renseignements sur les régions
du Hainaut.
- Châteaux et carillons du Hainaut.
- Où faut-il aller pour voir ?
- Châteaux et musées du Hainaut
(heures d'ouverture, et prix des entrées).
- Manifestations folkloriques.
- La Flandre wallonne.
- Tournai.
- Le Tournaisis.
- La région de Lessines.
- Le Pays d'Ath.
- Mons et sa région.
- Le Haut Pays.
- Senne, Sennette, Samme.
- Le Centre.
- Charleroi.
- La Thudinie.
- La Botte du Hainaut.
- Les Marches militaires d'Entre-Sambre-et-Meuse.
- Le camping en Hainaut.
- Auberges de Jeunesse.
- Visites d'établissements industriels.
8 euros (code de commande : 02889).
[JESPERS (Floris)]. BURSSENS (Gaston) — Floris Jespers. Anvers, De Sikkel, 1955. In-8° (187 x 249 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 16 p., une planche en couleurs en frontispice, un portrait de l'artiste et 24 planches hors texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »), exemplaire numéroté (n° 199) en bon état.
Extrait :
Nombreux
sont les peintres qui font de la peinture comme si leur vie en
dépendait. Pour Jespers, au contraire, c'est la peinture
qui dépend de sa vie : tout ce qu'il produit est fonction
de celle-ci, dont l'intensité implique l'intensive valeur
d'une peinture jaillie de la vie même. Jespers peint comme
il vit, ce qui ne veut pas dire qu'il vivrait ainsi qu'il peint.
« Car l'art », dit Oscar Wilde dans son
dialogue De la Décadence du Mensonge, « car
l'art commence avec l'abstrait, avec le travail qui est de pure
imagination, et qui, dès lors, n'a d'autre souci que l'irréel.
Tel est le premier pas. Ce ne sera que plus tard que, fascinée
par ce miracle, la vie prétendra s'associer à ce
cercle sublime. La vie est pour l'art une matière première
qu'il recrée, coule en de nouvelles formes. Totalement
indifférent au fait en soi, il se limite à inventer,
imaginer, rêver, en dressant une barrière de style
et de méthode idéale, entre la réalité
et lui. »
Tel est l'art de Jespers : non pas le paysage
naturel, mais la vie, « la vie vue à
travers un tempérament ». Car l'artiste véritable
voit dans la vie toute chose, et l'homme inclusivement, détachée
comme un phénomène, au sens philosophique du terme,
c'est à dire comme une image qui se forme dans l'esprit
lorsque nos sens captent une chose perceptible.
Le peintre naturaliste peint les choses dans
la conviction que le phénomène est identique au
sujet. Le peintre impressionniste, au contraire, voit le sujet
d'une façon purement individuelle ou subjective. Il veut
le recréer. Mais comme le sujet n'est pour lui que l'accessoire,
il renonce à la propriété la plus essentielle
des choses, à leur volume. Dans le but d'exprimer plus
aisément son subjectivisme, il permet à l'atmosphère
ou à la lumière de dissoudre les objets ou les figures.
Mais un peintre expressionniste tel que Jespers
se place aux antipodes du peintre impressionniste. Il voit son
sujet objectivement, donc comme un phénomène du
monde extérieur. Il estime avec Plotin que lame n'est pas
dans le monde, mais que le monde est dans l'âme. Il ne peint
pas l'objet lui-même, mais l'authenticité des choses
dont l'objet est formé : il le spiritualise.
Le monde visible est, pour son esprit, un complexe de phénomènes.
En un mot, comme le dit à peu près Paul van Ostaijen,
le peintre expressionniste voit les choses comme à travers
une lanterne magique. Car tout ce qui se manifeste dans l'univers
est à la fois merveilleux et réel, puisque tout,
dans l'univers, émane de Dieu, et que Dieu lui-même,
toujours selon la belle expression de van Ostaijen, est réalité
impénétrable.
9 euros (code de commande : 02902).
JOUS
(Léon) — Le cartulaire de la seigneurie d'Offignies
à Marche-lez-Écaussinnes (1709). Soignies, Cercle Archéologique de Soignies,
[1985]. In-8° (150 x 235 mm.) collé, [31 (pp.
151-181)] p., exemplaire en parfait état.
Extrait du tome
XXXII - 1983-1985 des Annales du Cerlce Archéologique de
Soignies.
Extrait de l'introduction
:
Le
village de Marche-lez-Écaussinnes qui depuis la fusion
des communes fait partie de l'entité : « Écaussinnes »
relevait sous l'Ancien Régime de la prévôté
de Mons. La seigneurie principale qui était une seigneurie
laïque consistait en quatre fiefs fonciers (Baudrain, Ciply,
Fontenelle et Hostel). Cette seigneurie achetée par Guillaume
de Stradiot, chancelier de Brabant (1484-1496) échut plus
tard aux de Gryse et aux Rifflart qui la conservèrent jusqu'à
la Révolution.
Maisàcôté de cette seigneurie
principale existaient les possessions du comte de Hainaut, de
l'Hotellerie du Val, de Gérard d'Écaussinnes, de
l'abbaye de Saint-Feuillien du Rœulx, les fief de la dame
de Hoves et la seigneurie d'Offignies...
8 euros (code de commande : 02882).
[LA LOUVIÈRE]. Études régionales. Annales du Cercle Archéologique et Folklorique de La Louvière et du Centre. Tome 10. La Louvière, Cercle Archéologique et Folklorique de La Louvière et du Centre, 1972. In-8° (161 x 240 mm.) broché, 125 p., illustrations in et hors texte, un grand plan du parc de Mariemont à déplier, exemplaire en très bon état.
Table des matières
:
- Éditorial,
p.7.
- Les châsses peintes de Strépy, par M.
Bougard, p. 9.
- Introduction.
I. L'histoire et ses légendes.
II. Description des châsses peintes.
III. Le culte des saints et des reliques.
- Inventaire des arbres du parc de Mariemont, par R. Dewerchin,
p. 37.
- Origines.
- Inventaire.
- Annexes.
- L'action d'Alfred Defuisseaux dans le Centre (1886-1889),
par Cl. Favry, p. 57.
Chapitre III. La grande lutte du Parti socialiste républicain.
3e partie. Grandeur et décadence du Parti socialiste républicain.
Chapitre I. Le dernier sursaut du defuisseautisme : la grève
de décembre 1888.
Chapitre II. L'unité retrouvée.
- Conclusion.
- Table des Études régionales, tomes 1 à
10 (1962-1972), par C.-M. Dubois, p. 99.
15 euros (code de commande : 02896).
LECLERCQ (Freddy) et BOUKO (Philippe) — La Malogne. Des hommes et la craie en pays du charbon... Mons, Faculté Polytechnique de Mons, 1985. In-8° (237 x 200 mm.) collé, 64 p., illustrations.
Table des matières
:
- Avant-propos.
- Remerciements.
I. En guise d’introduction.
A. Les exploitations du silex.
B. Les exploitations des craies.
II. Géologie et Paléontologie.
A. Aperçu géologique.
B. Aperçu paléontologique.
C. Les grandes étapes
de la découverte et de l’étude des dinosauriens
du crétacé supérieur de la Belgique.
III. Aperçu historique des exploitations
de craie phosphatée.
IV. Le travail de la craie phosphatée.
A. Des modes d’exploitations.
B. La préparation
des matières.
C. Statistiques de production.
D. Les « Malognards ».
V. Après les phosphatiers.
A. Entre les deux guerres.
B. La Seconde Guerre
et l’immédiat après-guerre.
C. Aujourd’hui.
Vendu.
[LE
GROUX (Jacques)] — Summa statutorum synodalium cum prævia
synopsi vitæ episcorum tornacensium,Ubi rerum memorabilium Notitia, Patronorum Jura,
&. Indicantur A tempore Sancti Piati Diœcesis Apostoli
& Patroni adser. Sac. Rom. Imp. Principem Joannem Ernestum
A Lœwenstein episcopum Tornacensem. Lille,
Brovellio - Henri - Danel, 1726. [Insulis, Typis Joannis Baptistæ Brovellio, Joannis Baptistæ
Henri, Livini Danel, Cum Approbatione & Superiorum Permissu,
M. DCC.
XXVI.] In-8° (130 x 192 mm.)
plein veau d'époque, dos à 5 nerfs orné,
[16], CLXXXVIII, [12], VIII, 505 (erreur de pagination : passage
de la p. 464 à la p. 467 sans perte de texte), [29] p.,
ex-libris manuscrit « Francici Josephi Schouteten
pastoris in Aelbeke 1794 » à la page de garde, bon
exemplaire de ce rare ouvrage malgré quelques mouillures.
Un ouvrage particulièrement
rare.
Jacques le Groux (Mons-en-Pevèle, 1675
- Marcq-en-Barrœul, 1734) était fils de cultivateurs.
À 33 ans, il prit la direction d'un couvent de religieuses
à Menin. Trois ans plus tard, il fut nommé curé
de Rumes puis de Marcq-en-Barrœul. Il est l'auteur de deux
ouvrages dont seule l'édition lilloise présentée
ici fut imprimée. Léopold Devillers écrit
que ce travail historique est « soigneusement traité.
On y trouve la chronologie et un abrégé de la vie
des évêques de Tournai. Quoi qu'en ait dit Foppens,
Le Groux donne de curieux détails puisés à
des sources respectables, et son texte est toujours justifié
par des chartes et d'autres titres qu'il produit à l'appui. »
Bibliographie :
- Devillers (Léopold), dans
Biographie Nationale, t. XI, 1890-1891, col. 708-709.
- Platelle (Henri), Le Groux, Jacques,dan Nouvelle
Biographie nationale, t. V., 1999, pp. 229-231.
300 euros (code de commande : 02910).
MAHAUDEN (Raymond) — Les demoiselles de Saint-Cyr, comédie-vaudeville en deux actes, par feu Raymond Mahauden, mort le 10 juillet 1842. Bruxelles, Lelong, 1844. [Bruxelles. / J.-A. Lelong, Imprim.-Libr.-Éditeur, / 46, rue des Pierres. / 1844] In-12 (88 x 139 mm.) broché, 39, [1 bl.] p.
Raymond
Mahauden (Enghien, 1812 - Saint-Josse-ten-Noode, 1842) écrivit
un opéra (Marie de Brabant), deux pièces
et un poème. Ses compositions dramatiques reçurent
un accueil très favorable. Ernest Matthieu précise
que « Mahauden ne manquait pas de talent, et nul doute qu'il
aurait acquis une légitime renommée littéraire,
si une mort prématurée ne l'avait enlevé
à trente ans » ; il ajoute que ses pièces
« sont devenues presque introuvables. »
Bibliographie :
- Matthieu (Ernest), « Mahauden
(Raymond) », dans Biographie Nationale, t. 13,
col. 154.
15 euros (code de commande : 02879).
MAHIEU (Raymond G. W.) — La bataille de Jemappes. Mons, R.G.W. Mahieu, 1981. In-8° (158 x 241 mm.) agrafé, 20 p., illustrations en noir, exemplaire numéroté (n° 280) et en parfait état.
Extrait :
La
Révolution française issue de courants d'idées
qui mûrissaient depuis longtemps, libéra les passions
nationales dont les effluves furent mal ressenties à l'étranger.
Il faut dire qu'elles engendrèrent ruines et misères.
La France après avoir rompu la tradition
royale qu'elle entretenait avec les nations voisines s'attira
leurs hostilités.
Un climat politique instable s'installa conduisant
l'Empire d'Autriche et la jeune République à la
déclaration de guerre du 20 avril 1792. La France sentant
ses frontières du nord menacées prit l'offensive.
Une fois de plus, la Belgique allait servir de théâtre
aux opérations militaires avec son cortège de misères.
De ce fait, la République avait repris à son compte
la politique étrangère de la monarchie. Cette politique
avait toujours con­sisté en l'annexion des Pays-Bas
du sud et du nord pour donner à la France sa frontière
naturelle : le Rhin.
C'est Charles François du Périer
dit Dumouriez qui fut chargé de la campagne de Belgique
et de la direction de l'armée du Nord pour combattre les
forces autrichiennes occupant notre territoire.
L'armée républicaine d'invasion
forte de 85.000 hommes environ, répartie sur un front allant
du nord au sud de la Belgique se divisait en quatre corps d'armées
sous le commandement unique du général Dumouriez.
Vendu.
[MANUSCRITS]. Manuscrits conservés en Belgique. Série 1. Fascicules A et B. Bibliothèque publique de Bruges. Miniatures des manuscrits n° 8 et 411. Introduction par A. De Pooter. Bruxelles, Moens, 1926. Deux fascicules et un feuillet d'introduction sous chemise à liens d'éditeur (200 x 262 mm.), les fascicules contiennent respectivement 8 et 10 photographies en noir, tirage limité à 100 exemplaires, rare.
Introduction :
Les
manuscrits 8 et 411 de la Bibliothèque de Bruges portent
la marque de la bibliothèque de l'abbaye des Dunes.
Cette marque, consistant en une petite croix
de Bourgogne, à l'encre noire, fut apposée sur le
premier et le dernier feuillet de chaque volume, à l'époque
de l'abbé Campmans. Ce fut lui qui, en 1627, transféra
son abbaye à Bruges et qui y transporta, de la maison de
refuge de Fumes, la bibliothèque de l'ancienne abbaye.
La loi du 3 brumaire, an [II, (24 Octobre 1794),
prescrivit l'érection d'une École Centrale
dans tous les chefs-lieux des départements, et l'article
4 du titre II de cette môme loi ordonna qu'une bibliothèque
fût attachée à chacune de ces écoles.
La ville de Bruges, chef-lieu du département de la Lys,
fut choisie pour siège de l'École Centrale,
qui eut pour emplacement l'abbaye des Dunes, et la bibliothèque
de ce monastère devint le noyau de celle que réclamait
la loi.
Lors de la suppression des Écoles
Centrales, un décret consulaire transféra aux
villes la propriété de leurs bibliothèques.
Bruges entra ainsi en possession de ces précieux manuscrits.
Manuscrit 8
Fin du XIIIe - com[mencement] du XIVe siècle.
149 ff. de parchemin, 0m24 x 0m17.
C'est un ancien psautier, précédé
du calendrier, commençant au mois de Mars, et suivi de
cantiques liturgiques. Le Quicumque incomplet termine le
codex.
Il est orné de jolies vignettes, à
fond d'or, de lettres peintes et ornées d'arabesques.
Il manque au calendrier les mois de Janvier,
Février, Juillet et Août.
Les autres sont symbolisés par les 8
vignettes que nous reproduisons ici, et qui représentent
les travaux de chaque mois.
Dans le psautier même nous trouvons encore
d'autres vignettes fort expressives, relatives au commencement
de quelques psaumes : fol. 26 v., 46 v., 47, 60 v., 77, 92,
94 v.
Les saints mentionnés dans le calendrier
: Landoaldus, avec deux fêtes, item Macarius, et d'autres,
font penser au diocèse de Gand.
L'ancienne reliure a disparu et elle est remplacée
par une nouvelle en veau.
Manuscrit 411
XVe siècle. 336 ff. de vélin,
0m35 X 0m25. Écriture à double colonne.
Le manuscrit comprend les livres III-XIX, un
extrait du livre XX, suivi du livre I, incomplet de la fin, de
l'ouvrage de Thomas de Cantimpré, intitulé De
natura rerum.
C'est la 2e édition, en 20 livres, que
la Bibliothèque de Bruges, possède encore dans les
mss. 412 et 413.
Le manuscrit est orné d'un grand nombre
de miniatures très fines et très curieuses, d'initiales
en couleur, rehaussées d'or.
À partir du fol. 41 les espaces réservés
aux miniatures et aux lettrines sont restés en blanc.
La reliure du volume est en parchemin.
35 euros (code de commande : 02899).
[MINDSZENTY (Jozsef)]. Le forçat Mindszenty accuse... Textes choisis et présentés par Béla Just. Préface du cardinal Saliège. Paris, Bloud et Gay, 1949. In-8° (120 x 188 mm.) broché, 191 p., un portrait photographique en frontispice, ex-libris manuscrit du docteur Charles Dupuis (de Quaregnon).
Extrait de la préface
:
Le Cardinal Mindszenty appartient désormais
à l'histoire. Quel que soit l'avenir qui lui est réservé,
il restera une des plus pures gloires de la Hongrie.
Avec une claire vue de la marche des événements,
avec une fermeté invaincue, il a lutté pour les
droits de l'Église et pour la liberté de son pays.
Il n'ignorait pas le sort que lui vaudrait son
attitude. Il savait qu'elle le mettrait sur le chemin de la prison
et de pire encore. Il n'a pas hésité.
Bien placé pour connaître les procédés
de déshumanisation et prévoyant qu'ils seraient
employés contre lui, il a prévenu ses diocésains
et le monde que c'était le Cardinal libre et non le Cardinal
prisonnier dont il fallait accepter le message. Pour l'Église
et pour ma patrie : « Dans le cas où je ferais, malgré
tout, un aveu et le confirmerais par ma signature, il ne s'agira
que d'une manifestation de faiblesse humaine. La valeur de tout
aveu de ce genre, je la déclare nulle par avance.
Vendu.
[MINIATURES
BYZANTINES]. LIKHACHOVA (V.D.) —
Byzantine miniature. Masterpieces of Byzantine
miniature of IXth-XVth centuries in Soviet collections. Moscow, Iskusstvo, 1977. In-4°
(273 x 345 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur,
22 p., 62 planches en couleurs.
Édition
bilingue l'introduction est en russe avec un résumé
en anglais, les
planches sont légendées dans les deux langues.
Extrait de l'introduction
:
From the moment of it's inception, the 4th century,
the handwritten book played a very important role in the cultural
life of the Byzantine Empire. In the Byzantium books were produced
both in monasteries as well as in urban scriptoria where scribes
worked hand in hand with artists, binders and craftsmen who prepared
writing materials.
The book illuminator was much more independent
of the existing iconographic canons than the mosaic or fresco
painter. Details and whole scenes from everyday secular life appeared
in miniatures earlier than in icons, mosaics or frescoes, which
accounts for the absence of immutability in book illustrations
characteristic of the rest of the Byzantine visual arts.
In the history of the Byzantine art miniature
played a role second in importance to those played by masaic and
frescoe, yet it underwent all major changes that occured in the
course of their development. Miniatures have been preserved better
than monumental compositions. It is primarily from manuscripts
that we can learn about certain periods in the cultural life of
the Empire. The Byzantine art influenced the art of other countries
mainly through manuscripts which were exported in great numbers.
The manuscripts in the Soviet collections give a very good idea
of the development of the art of manuscript execution in the Byzantium,
of it's different trends, of the many and varied methods of decoration
used by illuminators. The number and diversity of the finest specimens
of the Byzantine miniature in the Soviet collections place them
among the best in the world. Codices written by Byzantine scribes
are kept in Moscow, Leningrad, Tbilisi, Yerevan, Kiev, Kharkov
and Pskov.
15 euros (code de commande : 02900).
MOUTARD-ULDRY (Renée) — Saint Fiacre, patron des jardiniers. Paris, Henri Lefèbvre, 1943. In-12 (130 x 172 mm.) broché, 21, [3] p., illustré de 3 bois gravés de Jean Chièze (un frontispice, un bandeau et un grand cul-de-lampe), (collection « Les Saints Patrons », n° 12), exemplaire numéroté sur vélin chiffon de Lana (n° 238), non coupé.
Extrait :
Saint Fiacre, dont la protection assure la fécondité
de la terre, est inséparable de visions d'abondance et
de joie : mannes lourdes de légumes savoureux, corbeilles
débordantes de fruits juteux et mûrs, gerbes et guirlandes
de fleurs diaprées, odorantes : toute la gloire de
nos potagers, de nos vergers et de nos jardins !
Ce saint, venu du Nord, a pris racine dans la
glèbe de nos champs ; nous aimons que ce fils de roi,
fuyant le monde, son pays et ses charges, ait choisi, pour faire
son salut, une des parcelles les plus doucement humaines de notre
sol, la Brie. [...] C'est pour avoir foulé cette terre,
pour avoir respiré cet air, que saint Fèvre, plus
connu sous le nom de saint Fiacre, est devenu – et demeuré –
un des saints les plus populaires de France.
NORDHOFF (Charles Bernard) et HALL (James Norman) — L'île de Pitcairn. (Pitcairn's Island.) Traduit de l'anglais par Marie de Wasmer. Sixième édition. Paris, Gallimard, 1939. In-8° (145 x 208 mm.) broché, 285 p.
En quatrième
de couverture de la réédition chez Libretto :
Quinze
hommes et douze femmes, Blancs et « Indiens »
mélangés liés par un même destin de
mutins, se réfugient un beau jour de 1790 sur un îlot
perdu au fin fond du Pacifique sud. Leur chef, Christian Fletcher,
ancien capitaine de la « Bounty » acquis
aux idées nouvelles, fond une nouvelle république
et souhaite traiter chacun sur un même pied d'égalité
en partageant équitablement la terre. Utopie ! Il
lui faudra bien admettre que le chemin sera long avant que ce
rêve ne devienne autre choses qu'un cauchemar...
12 euros (code de commande : 02907).
PEYRONNEC (Magdeleine) — J'ai été carmélite. Reportage vécu dans le plus sévère des Ordres Cloîtrés de Femmes. Confidences de Mme Magdeleine Peyronnec. Recueillies par Jean-Benoît Marcy. Herblay, Éditions de l'Idée Libre, 1951. In-8° (116 x 182 mm.) broché, 238 p., cachet ex-libris de Fd Van Pelt à la page de faux-titre.
Avis au lecteur :
L'extraordinaire
récit qui va suivre n’est pas une œuvre de fiction.
S'il emprunte parfois les formes du roman, c’est
qu’il n'existe pas d'autre manière de traduire en
langage net et imagé certains mystères insoupçonnés
de la vie réelle.
Partout, ici, on se heurte à l'invraisemblable,
et, cependant, à chaque ligne, les auteurs se sont efforcés
de maîtriser leurs élans et de conserver à
leur travail un caractère strictement documentaire.
Rien du reportage romancé ni de l'enquête
à fioritures. À part quelques modifications de dates,
de lieux ou de noms propres estimées indispensables, tout
est vrai, tout est scrupuleusement sincère dans cette interview
à longue haleine d'une jeune femme rendue au monde après
dix-huit mois de Carmel.
En douterait-on que la modération du
ton garantirait l'exactitude de la substance. On chercherait vainement,
en effet, dans tout cet écrit, une seule attaque même
déguisée contre la religion, une seule appréciation
péjorative d’un genre de vie tellement spécial
et rare que d'aucuns pourraient se croire autorisés à
le juger monstrueux.
Si l'on était tenté de nous adresser
le reproche contraire, si l'on faisait grief aux auteurs de s'être
complus à décrire minutieusement telles scènes
de dévotion et d'ascétisme susceptibles de choquer
ou de lasser des esprits laïcs, nous répondrions qu’il
fallait bien que les faits fussent reconstitués dans leur
ambiance propre, sous peine de perdre toute saveur et toute signification.
Notre but unique a été d'éclairer
d’un jour cru et loyal des mystères qui n'ont jamais
encore, semble-t-il, retenu l'attention de la presse, qui n'ont
jamais fait l'objet d'aucun livre, et dont, partant, le public
n'a pas la moindre idée.
On va étudier très loin, dans
l'Inde, en Bessarabie ou au mont Athos, les mœurs curieuses
de certaines sectes, pour servir de thème à des
reportages qu'il est de bon ton de qualifier d’étincelants,
sans se douter que, tout près de nous, au milieu de nous,
en plein vingtième siècle, en France, à Paris,
et dans nombre de villes provinciales, des femmes, de notre race,
de notre génération, s'adonnent journellement à
des pratiques pour le moins aussi étranges, et s'imposent
volontairement, par amour de Dieu, les supplices les plus raffinés.
Du problème social, du cas pathologique
que cela pose nous ne voulons rien dire. Ce fastidieux préambule
n'a déjà que trop duré. Laissons maintenant
les auteurs nous parler objectivement. Les choses qu'ils nous
rapportent sont claires et sensationnelles. Au lecteur d'y donner
la conclusion qui lui plaira.
Vendu.
PIÉRARD
(Christiane) — La foire d'Herbatte dans les comptes de
Mons (XIVe siècle). Gembloux,
Éditions J. Duculot, 1965. In-8° (165 x 255 mm.)
agrafé, [7 (pp. 25-31)] p., exemplaire de bibliothèque
revêtu du cachet d'« Élagage ».
Extrait de Namurcum,
Chronique de la Société Archéologique de
Namur, n° 2, 1965.
Extrait :
En
dépouillant les comptes en rouleaux et en registres de
la massarderie de la ville de Mons, notre attention a été
attirée par la mention, chaque année répétée,
des foires auxquelles la capitale du Hainaut était invitée.
Les mêmes listes donnent le nom des villes que Mons, à
son tour, conviait à ses franches foires de la Pentecôte
et de la Toussaint. Des sauf-conduits étaient délivrés
aux marchands étrangers désireux d'y participer.
Parmi les nombreux noms de foires françaises, flamandes,
hollandaises, liégeoises ou namuroises, figure celui d'Herbatte.
Les Montois semblent y avoir volontiers commercé dans le
courant de la première moitié du XIVe siècle.
Herbatte était ce territoire, bien connu des Namurois,
coupé par les bras du Houyoux, constitué surtout
de prairies, in pratis in loco qui Harbates dicitur, compris
entre la Meuse, la muraille de Namur et les premières collines
de la vallée et s'étendant jusqu'à Bouge.
Ce terrain fut partagé entre le comté et la principauté
jusqu'au XIIe siècle ; le comte de Namur le reprit
alors en entier.
Vendu.
ROUX-LAVERGNE (Pierre-Célestin) — De la philosophie de l'Histoire par M. Roux-Lavergne, docteur ès-lettres. Préface de Louis Veuillot. Paris, Bibliothèque Nouvelle, 1850. [Paris, / Aux Bureaux de la Bibliothèque Nouvelle, / Rue de Lulli, 3, Place Louvois. / 1850.] In-8° (108 x 170 mm.) broché, pp. XIII-XX, 328 p., (collection « Bibliothèque Nouvelle »), ex-libris embossé de l'avocat Ch. Boddaert sur la page de faux-titre, rousseurs, couverture salie.
Préface :
Nous
inaugurons la Bibliothèque Nouvelle par un travail
qui en exprime parfaitement le caractère. Notre prétention
n’est pas de produire des pensées nouvelles ;
il n'y en a point dans le monde. Nous ne voulons pas davantage,
par les combinaisons- d’un éclectisme quelconque,
ajouter un système à tant de systèmes qui
embarrassent et troublent l’esprit de nos contemporains.
Nous interrogeons la vieille vérité que Dieu nous
a donnée une fois pour toutes ; nous l'interrogeons
en présence de toutes les vieilles erreurs qui, sous des
noms récemment inventés et sous des visages à
peine rajeunis, viennent appeler des condamnations depuis longtemps
portées contre elles, par la sagesse révélée
d'abord, et ensuite par le bon sens et par l’expérience
de l’humanité. Il nous sera facile de constater l'identité
de ces repris de justice. Quiconque y voudra regarder de bonne
foi les reconnaîtra aussi facilement que nous.
Le traité que nous publions aujourd'hui
démasque l'un des plus dangereux sophismes que la fausse
science moderne ait eu la puissance d'accréditer. Il s'agit
de cet ensemble de notions orgueilleuses et frivoles, qui, sous
la dénomination générale de Philosophie
de l'histoire, s'efforcent d'expulser de l'histoire le personnage,
la loi et le fait, qui partout y paraissent avec le plus d'évidence ;
nous voulons dire Dieu, la loi de Dieu et la dépendance
de l’humanité.
Dieu créateur, Dieu législateur,
Dieu juge, et l’humanité soumise, en dépit
de ses révoltes, au but que lui assignent ce maître
suprême et cette loi souveraine, voilà ce que l'histoire
nous montre. C’est précisément ce que la « philosophie
de l'histoire » ne veut point voir et prétend
cacher. Dans ce but, différents systèmes ont été
imaginés. Les absurdités et les contradictions y
abondent; mais ils ont le trait distinctif qui est l'air de famille
de toutes les inventions du mensonge : ce caractère
commun, c’est la négation ou prochaine ou formelle
et directe de la vérité catholique.
La « philosophie de l'histoire »
a été inventée pour combattre, détruire
et remplacer le catholicisme. Là principalement s'est réfugié
de nos jours l’esprit d'incrédulité, peu à
peu chassé des fortes positions qu'il avait prises au commencement
du siècle dans toutes les sciences naturelles. Il y a emmené
une bonne partie de son vieux bagage de guerre qui n’est
plus de mise ailleurs. Tout démantelé par des expériences
éclatantes, il ne laisse pas de servir encore sur ce nouveau
terrain. Aux lumières de la foi, à l’autorité
divine de la révélation pour éclairer l’homme
sur sa nature et le diriger dans l'accomplissement de sa destinée,
la « philosophie de l'histoire » prétend
substituer les lumières de la raison et l’autorité
de la science. Mais cette science qui nie l'Église, nie
le Christ ; niant le Christ, elle nie virtuellement jusqu'à
l'idée de Dieu, dont elle fait une convention qui ne supporte
pas l'examen. Ses racines plongent dans le paganisme matérialiste,
ses fruits sont les sectes grossières et sauvages de notre
temps. Il ne sort de ses conceptions aucune lumière, sinon
que l’humanité, formée sans cause certaine,
sans but expliqué, gémit et se déchire, aspirant
follement à des biens chimériques et gouvernée
par le hasard entre deux éternités également
inconcevables et dont le seul nom est le néant. Telle est
l'extrémité brutale où conduisent logiquement
ces imaginations prétendues savantes qui déifient
l’humanité.
Ici encore le mensonge fait 1’unique chose
que nous lui verrons faire partout : il abrutit l’homme
en caressant son orgueil, et en l'abrutissant, il le perd. L’auteur
du présent traité nous montrera que sur le thème
de la « philosophie de l'histoire, » et
sur ses axiomes ridicules, prennent appui sans exception toutes
les variétés du socialisme ; chacune d'elles
se vante d'y posséder les litres de sa légitimité.
La « philosophie de l'histoire »
est-elle une science ? Est-elle une chimère ?
L’intérêt de la question est immense et pressant.
Le traité qu'on va lire prouve qu’il
n'existe point et qu’il ne peut exister de science de ce
genre.
L’auteur fait connaitre les controverses
d'où s'est dégagée la première pensée
de la philosophie de l'histoire ; il analyse et discute les
découvertes et les matériaux, les méthodes
et les essais qui ont ensuite préparé les voies
aux systèmes particulier ; il expose et réfute
ces systèmes, les principaux, du moins : Vico, Turgot,
Condorcet, Saint-Simon, Ballanche, Cousin, Herder, Michelet, Pierre
Leroux, Buchez, etc. Il prouve que la nature humaine, étudiée
dans la physiologie et dans l'histoire, se manifeste par des faits
qui vérifient les dogmes catholiques, rien de plus, rien
de moins.
Chacune des divisions de ce traité, contient,
cités textuellement ou analysés avec soin, des documents
fort curieux, dispersés dans un grand nombres de livres.
À propos des arguments que la « philosophie
de l'histoire » a voulu tirer de l'histoire naturelle,
l’auteur, explorant les découvertes de l'anatomie
comparée, de la géologie et de l’embryogénie,
établit une discussion approfondie entre les doctrines
des deux écoles rivales dans les sciences naturelles, celle
de Cuvier et celle de Geoffroy-Saint-Hilaire, celle des spiritualistes
et celle des panthéistes. Il en tire cette conclusion irréfutable :
les sciences physiques ne peuvent que se disputer l'honneur d'apporter
un témoignage au récit de Moïse.
En énonçant les autres questions
abordées et résolues par l’auteur, nous signalerons
assez l'importance de ce traité, plein de variété
et d'intérêt dans sa brièveté philosophique.
La civilisation, le progrès, la perfectibilité,
les choses que l'on entend, et celles qu’il faut entendre
par ces termes nouveaux ou d’un usage nouveau, y sont discutées
contradictoirement avec ce que le rationalisme présente
à cet égard de mieux ajusté et de plus scientifique.
L’auteur n'est pas novice en ces discussions. Avant d'écrire
le précis substantiel qu’il nous donne, il avait fait
de longues et scrupuleuses études. À l'abondance
et à la variété de son érudition,
à l'aisance lumineuse de son langage, on voit combien il
s'est rendu familière cette matière naturellement
obscure et que le pédantisme antichrétien a toujours
eu soin d'envelopper de voiles épais. La discussion des
systèmes étant terminée, il donne une théorie
complète de la connaissance humaine, qui démontre
l'accord de la raison avec la foi ; une analyse psychologique
qui renverse les théories rationalistes (Descartes, Bacon,
l'éclectisme), et prouve que la conscience de l’homme,
mise en acte par l'éducation, est le vestibule de l'Église
de Jésus-Christ ; enfin, il jette sur l'histoire un
rapide coup d'œi, d'où ressort, comme dernière
démonstration, la vérité des dogmes catholiques.
Nous sommes heureux de pouvoir, dès nos
débuts, publier un livre qui remplit si complètement
notre dessein. C’est toujours dans ce sentiment de foi et
avec cet esprit attentif aux enseignements de l'Église
que nous chercherons, et que nous trouverons la vérité.
In lumine tuo videbimus lumen. (Ps.)
12 euros (code de commande : 02906).
SCRIBE
(Augustin-Eugène) et DELESTRE-POIRSON (Charles-Gaspard)
— Le Nouveau Pourceaugnac,
Comédie-vaudeville en un acte. Par MM. Scribe et Delestre-Poirson
; représentée pour la première fois sur le
Théâtre du Vaudeville, le 18 février 1817. Bruxelles, Grignon, 1827. [Bruxelles, / Grignon, Libraire-Éditeur, / Maison
Baudouin Frères, / Montagne de la Cour, N° 667. / 1827.]
In-32 broché, 65 p.,
deux planches de musique à déplier, exemplaire en
très bon état.
Très
rare édition bruxelloise !
Cet
ouvrage fait partie de la série Le Petit Répertoire
dramatique qui fut dès 1826 coéditée
par Grignon et les frères Laurent.
Bibliographie :
- Godfroid (François), Aspects
inconnus et méconnus de la contrefaçon en Belgique,
pp. 106-108.
Vendu.
TILLIÈRE
(Nicolas) — Histoire de Jamoigne. Arlon, Imprimerie et Lithographie F. Bruck, 1909.
In-8° (185 x 270 mm.) demi-toile bleue, 254 p.,
illustrations hors texte.
Extrait des
Publications de l'Institut Archéologique du Luxembourg,
1909. Tome XLIV des Annales.
Table des matières
:
Chapitre
I. Temps préhistoriques.
Chapitre II. Paroisse de Jamoigne.
Chapitre III. Incorporation de l'église.
Chapitre IV. Affranchissement de Jamoigne.
Chapitre V. Premiers curés connus.
Chapitre VI. Filiales et sous-filiale.
Chapitre VII. Bois communaux.
Chapitre VIII. Noblesse.
Chapitre IX. Clergé.
Chapitre X. Institutions.
Chapitre XI. Révolution française.
Chapitre XII. Jamoigne contemporain.
- Appendices.
35 euros (code de commande : 02890).
TOURNELLE
(Henri, pseudonyme de Jules-Henri Lefèvre) — Cœurs
in peinne. Roman in patois
borégne. Jemappes, Éditions
Tournelle, [ca 1945]. In-8° (141 x 218 mm.) agrafé,
116 p., exemplaire en bon état.
Le seul roman
publié par Henri Tournelle, essentiellement connu pour
son œuvre théâtrale.
Extrait :
À l'cinse Grandfeu, à Belcapelle,
il avot n'fie, loumée Clarisse. Elle ée si djolie
que les riches garçons des alintours cachôtent à
li parler.
Elle ée grande, bié faite, blonde
comme les espis dorés au soleil eyé fraiche comme
enn pèche meurie à l'abri du grand vint.
Toine Grandfeu avot dTimbition pou s'fie eyé
il avot ses raisons. Cée l'eugne des pu riches propiétaires
du village eyé l'cinse du Calvaire, qui li appartenot,
c'ée l'pu belle, ell pu moderne des invirons.
Fie unique, Clarisse éeteressot tous
les garçons à marier, non seulemint pou s'biauté
mais etou pou s'fortune. Mais Clarisse n'ée nié
sotte; dins les complimints qu'elle ercevot de ses admirateurs,
elle savot fai l'part du sintimint eyé des calculs. Sans
djamins marquié n'préférince, elle respondot,
avec esprit eyé avec bonne humeur, à les flatteries
des garçons bié inlevés comme à les
déclarations imbarrasées des pu terre-à-terre.
Clarisse n'ée nié sotte, ai-je
dit ! Mieux qu'ça, c'ée n'fie éestuite, spirituelle,
ouvrie à tous les nouviautés d'ell scieince, du
théyate, d'ell péeture, d'ell poésie...
Elle supportot, tout à s'n'avantage,
ell comparaison avec les djonnes fies d'bonne famie qui s'réunissôtent
ée djoue par mois au château de Gardavous.
Ell comtesse de Gardavous, présidot l'œuve de s'cours
à les famies d'combattants eyé de résistants
de tout l'canton. Elle s'avot intouré d'ée groupe
de djonnes fies qu'elle guidot de ses conseils eyé qu'elle
chargeot d'ell distribution des dons adressés au château.
Ça s'passot après l'Iibération,
faut-t-i l'préciser ?
Bibliographie :
- Abrassart (Jeannine), Lettres lumeçonnes.
Bio-bibliographie montoise : répertoire des auteurs
nés, résidant ou ayant vécu à Mons,
2012, t. III, pp. 184-188.
13 euros (code de commande : 02888).
VALÉRY
(Paul) — Œuvres choisies
et introduites par Daniel Simond. Lausanne,
Abbaye du Livre, 1947. In-8° (144 x 192 mm.) broché,
337 p., illustrations hors texte, (collection « Textes Français
», n° 6).
Une édition
peu courante.
Avertissement :
Nous
avons conçu cet ouvrage comme une introduction à
Paul Valéry. La plupart des œuvres de cet écrivain
étant relativement brèves, nous avons adopté
le parti de renoncer à donner des fragments et de ne présenter
que des textes complets. Cela nous a obligé à sacrifier
des essais importants – mais difficiles aussi –
tels que l'Introduction à la Méthode de Léonard
de Vinci ou, parmi les poèmes, La Jeune Parque.
En revanche, nous croyons que la plupart des thèmes chers
à la pensée de Valéry figurent ici. Enfin,
nous avons cru bien faire de joindre à cette édition
suisse trois petits textes relatifs à notre pays.
Nous tenons à remercier Madame Paul Valéry
d'avoir bien voulu autoriser la publication de cet ouvrage, Monsieur
Julien-P. Monod d'en avoir approuvé le choix et Monsieur
Dusan Sidjanski de nous avoir aidé à sa préparation.
Vendu.
VANDENPEEREBOOM
(Alphonse) — Essai de numismatique yproise, par Alp. Vandenpeereboom.
Bruxelles, Gobbaerts, 1877.
[Bruxelles / Fr. Gobbaerts,
imprimeur du Roi, successeur d'Emm. Devroye / rue de la Limite,
21 / 1877] In-8° (160 x 236 mm.)
demi-veau brun à coins, dos muet à 5 nerfs, [1 (faux-titre)],
[1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], 378 p., 42 planches in
fine, exemplaire en très bon état dédicacé
par l'auteur à Émile Wolfcarius, membre de
la Société historique, archéologique et littéraire
de la ville d'Ypres et de l'ancienne West-Flandre (marges rognées).
Un ouvrage rare
!
Avant-propos :
Il
y a un siècle, les cabinets de médailles grecques
et romaines n'étaient pas rares à Ypres ; on
en voyait dans presque toutes les « bonnes maisons »,
et les familles notables, qui comptaient parmi leurs ancêtres
des magistrats de la ville ou de la châtellenie, conservaient
avec le plus grand soin, dans de belles bourses de velours, des
séries de jetons scabinaux que leur avaient légués
leurs aïeux.
Ces collections de médailles et de jetons,
après le décès du chef de la famille, devenaient,
par droit de primogéniture, le patrimoine de messire son
fils aîné ; elles restaient donc entières
et se complétaient même de génération
en génération.
Mais, après l'abolition des droits d'aînesse,
ces collections séculaires furent promptement dispersées ;
on les partagea comme tous les autres biens composant les successions
paternelles ; aussi vit-on vendre bientôt à
Ypres, en paquets varia, des pièces « de
vil métal » nommées mitrailles, « au
temps de l'empire guerroyant ». Quant aux « vieilles
pièces d'or et d'argent hors d'usage », médailles
grecques et romaines, médailles modernes, monnaies et médailles
yproises même, etc., on les échangea contre des napoléons
et des écus de cinq francs. C'était, à cette
époque, l'âge d'or pour les orfèvres d'Ypres.
Mais, grâce à l'esprit de famille
et à des traditions de « l'ancien régime »,
un assez grand nombre de jetons d'argent échappa au creuset.
Ces séries de pièces étaient considérées
comme des espèces de titres de noblesse : ne rappelaient-elles
pas les honorables charges de magistrature remplies par des ancêtres ?
Quelques familles d'Ypres conservèrent donc ces jetons
avec soin et les firent longtemps briller, non sans une certaine
vanité, sur des tables de boston ou de whist, quand, il
y a quelques années encore, elles « donnaient
une grande assemblée » ; c'est alors seulement
que ces « vieux jetons » sortaient du tiroir
d'un vieux meuble, où d'ordinaire ils reposaient pêle-mêle,
sans être classés et sans qu'on y attachât,
à part un souvenir de famille, la moindre importance historique
ou numismatique.
Il y a quarante ans, il ne restait pas à
Ypres un seul cabinet de médailles, et l'on ignorait même
généralement que l'ancienne chef-ville de
la West-Flandre avait, elle aussi, sa numismatique locale.
Que les temps sont changés... heureusement...
depuis ! Vers 1840, « des amateurs d'antiquités,
d'objets d'art et de curiosités se constituent en société,
dans le but de rechercher et de réunir... spécialement
tout ce qui peut présenter quelque intérêt
pour le passé et l'histoire de la ville d'Ypres » ;
les mailles, médailles et jetons yprois sont dès
lors recherchés ; d'autres collections se forment
bientôt aussi, et, comme la commune a patronné la
société naissante, celle-ci fait don de ses collections
à la ville.
Celle-ci a, dès lors, son musée
communal. Son Cabinet de numismatique yproise s'enrichit peu à
peu, comme ceux qu'ont formés, vers cette époque,
divers amateurs.
Les médailles grecques et romaines seules
fixaient l'attention de nos pères. Nos collections spéciales
de numismatique locale sont donc, pour ainsi dire, nées
d'hier, et cependant, bien qu'incomplètes encore, elles
méritent déjà de fixer l'attention et permettent
de tenter, dès aujourd'hui, un « essai de numismatique
yproise », qui plus tard pourra être revu, corrigé
et peut-être considérablement augmenté.
En classant, sous un numéro spécial,
des pièces du même type, mais de métal différent,
il est possible, en effet, d'en décrire ou d'en mentionner
plus de deux cent cinquante se rattachant à l'histoire
d'Ypres.
Nos mailles, monnaies et médailles ne
sont, en général, pas inédites, comme la
plupart des variétés de nos jetons scabinaux ;
elles ont, au contraire, presque toutes été décrites
déjà, mais dans des publications diverses. Quant
à nos médailles modernes ou contemporaines, elles
rappellent des événements qui se sont passés
sous nos yeux. Il a paru utile cependant de mentionner et de cataloguer
dans cet essai les unes et les autres. Les premières n'ont
jamais fait jusqu'ici l'objet de recherches historiques dans un
travail d'ensemble ; notre essai permettra, sans consulter
des ouvrages nombreux, spéciaux et parfois rares, de connaître
toutes les pièces yproises qu'il a été possible
de retrouver et d'indiquer les circonstances dans lesquelles elles
ont été frappées.
Les secondes rappellent, il est vrai, des événements
contemporains, connus aujourd'hui de tous ; mais les années
se précipitent, les générations passent,
on oublie promptement, les médailles vieillissent vite
et leur origine devient bientôt un mystère que des
savants s'efforcent laborieusement de pénétrer plus
tard. Notre essai épargnera peut-être de longues
recherches aux numismates yprois de l'avenir.
En citant les auteurs auxquels nos descriptions,
etc., sont en partie empruntées, nous préviendrons
le reproche de les avoir plagiés.
Nous avons essayé de donner un intérêt
historique à notre travail, en désignant, autant
que possible, quand, par qui et dans quelles circonstances nos
médailles et notamment nos jetons scabinaux ont été
frappés. Ces renseignements, en partie inédits,
ont été puisés presque tous dans les archives
de la ville et de la châtellenie d'Ypres, et nous sommes
heureux de trouver ici l'occasion de remercier le savant et laborieux
archiviste de notre ville, M. I. Diegerick, et notre érudit
confrère, M. de Schodt, d'avoir bien voulu nous les fournir.
Ces notes sont nombreuses, trop nombreuses peut-être,
car on pourra nous reprocher d'avoir donné à notre
essai des développements historiques exagérés
et peu en rapport avec l'intérêt assez secondaire
que peut présenter la numismatique d'une ville bien modeste
aujourd'hui. Mais, qu'il soit permis de le rappeler, Ypres fut
jadis une puissante et riche cité ; son histoire occupe
de nombreuses et glorieuses pages dans les annales de la vieille
Flandre et même de la Belgique.
D'ailleurs, en entreprenant nos recherches,
notre unique désir était de rappeler à nos
compatriotes yprois que notre ville natale avait, elle aussi,
sa numismatique particulière ; à ce point de
vue, des détails d'histoire locale s'expliquent et se justifient
peut-être – C'est donc plus spécialement
pour nos « co-bourgeois » que nous avons
écrit notre « Essai de numismatique yproise »,
et nous n'aurions certes osé ambitionner alors l'honneur
de le voir paraître dans la Revue de la numismatique
belge ; s'il obtient aujourd'hui cette faveur, – qui
mérite toute notre gratitude et nos sincères remercîments, –
il la doit, avant tout, à l'amicale indulgence des directeurs
de cette savante publication.
Les pièces décrites dont le métal
n'est pas désigné sont toutes d'argent.
100 euros (code de commande : 02911).
[VAN
HALMALE]. GHELLINCK VAERNEWYCK (Amaury de) — Un livre
de raison anversois du XVIe siècle. Les van Halmale. Anvers, De Backer, 1904. In-8° (154 x 232 mm.)
broché, 102 p., illustrations, exemplaire non coupé
et en très bon état, peu courant.
Tire-à-part
des Annales de l'Académie Royale d'Archéologie
de Belgique.
Extrait :
Le
livre de raison que nous reproduisons ici [...] ne contient rien
d'autre que tout ce qui a rapport à la vie d'une famille
durant une période déterminée : les
naissances, les mariages, les décès, l'éducation,
la vie familiale, les charges publiques, les événements
politiques, tout est soigneusement noté année par
année et le manuscrit a de plus ce mérite d'être
recouvert d'une très belle reliure estampée.
Il embrasse une période de près
d'un siècle, de 1543 à 1626, et a été
continuellement tenu à jour d'abord par le père,
ensuite par le fils.
Les auteurs de ce livre de raison appartiennent
à une des plus anciennes familles anversoises, aujourd'hui
éteinte, la famille des van Halmale.
25 euros (code de commande : 02883).
VERLAINE (Paul) — Verlaine sensuel et sensible. Illustré par Gabriel Lefebvre. Avant-propos de Marion Tolen. Paris, Atlande, 2015. In-8° carré sous cartonnage illustré d'éditeur, [192] p., 85 illustrations en couleurs, un des vingt exemplaires numérotés accompagnés d'une aquarelle originale sur un papier d'environ 175 x 175 mm. (n° I).
Extrait de l'avant-propos
:
De génération en génération,
sur les bancs de l'école nos chères têtes
blondes récitent du Verlaine. Pourtant, l'œuvre du
grand Paul n'est pas à mettre entière entre toutes
les mains. Inventeur de l'expression « poète
maudit », il peut en effet se révéler
aussi crépusculaire que naïf, aussi obsédé
que rêveur, aussi nostalgique que vif. Loin de se limiter
aux poèmes exaltés que les jeunes élèves
doivent mémoriser, sa poésie est d'abord libre mais
aussi plus sombre et très érotique : Verlaine n'était
pas un enfant sage. Dans cet ouvrage, Gabriel Lefebvre propose,
par la richesse de sa sélection et par ses illustrations,
de redécouvrir le poète autrement.
Les poèmes sont présentés
au lecteur dans l'ordre de parution des recueils dont ils sont
tirés : Premiers vers, Poèmes saturniens,
Fêtes galantes, La Bonne chanson, Romance
sans paroles, Album Zutique, Jadis et naguère,
Parallèlement, Femmes, Poèmes divers,
Le Livre posthume, Chair et Invectives.
C’est ainsi une véritable ballade
onirique à laquelle le trait doux et coloré de Gabriel
Lefebvre nous invite, répondant avec une aisance surprenante
aux textes parfois forts du poète et nous emportant dans
un tourbillon de couleurs et de sensations.
300 euros (code de commande : 02895).
[WALLONIE]. Almanach wallon 1953 littéraire & artistique. Bruxelles, Almanach Wallon, 1952. In-8° (145 x 221 mm.) broché, 126 p., illustrations.
Table des matières
:
- La
Chanson de la Wallonie, par Georges Delizée.
- Janvier, février... Ephémérides,
par Georges Delizée.
- Charles Plisnier est mort, discours
de M. Fernand Scheurs.
- La Wallonie dans l'Europe, par
Charles Plisnier.
- À sa mémoire, par
Thomas Braun.
- Un Héros de Roman, Mihien d'Avène,
par J.-M. Culot.
- Matin de Mai, par Thomas Braun.
- L'enveloppe, par Abel Lurkin.
- La renoncule, par Marcel Evrard.
- Histoire de Gilles de Chin, par
Paul Champagne.
- Valeureux Liégeois (1790).
- Figures athoises, par Georges
Sion d'Ath.
- Pour l'Album de Cécile de Vaulx,
par Thomas Braun.
- Le Maïeur de Chantepleure,
par Georges Delizée.
- En offrant des Fables, par Thomas
Braun.
- Le lûton trop requinqué,
par Robert Boxus.
- Au Carillonneur de Mons, par Paul
Champagne.
- Ce qu'il advint d'un vieux baudet
qui, par dévotion, fit le tour de la Madeleine, par
Arille Carlier.
- À Liège. - Le Wallon
à l'École, par Marcel Fabry.
- Pour un bienfaiteur, par Thomas
Braun.
- Un article de Tchantchès,
par Marie-Thérèse Populaire.
- Le Destin du village, par Désiré
Denuit.
- Les Astres, par Louis Dufour.
- Frontières du Temps I - II,
par Jules Minne.
- Y a-t-il une peinture liégeoise
?, par Georges Linze.
- Allusion au temps où la vigne
fleurissait sur les coteaux de Wallonie, par Armand Bernier.
- Tûta, le cordonnier, par
l'abbé Maréchal.
- Voyager avec le Diable, par Albert
Marinus.
- Soir sur la Hesbaye, par A.
Hamoir.
- Premier chant du merle, par A.
Hamoir.
- Le Prophète, par Alex
Pasquier.
- L'Agasse du père Pidou,
par Claude Barèges.
- Le Coquelicot, le Bluet, par Marcel
Evrard.
- Deux poèmes en prose d'après
Rabindranath Tagore.
- La Fugitive, IX, IV, par
Marcel Fabry.
- L'humour wallon sous l'occupation,
par Raymond Donnay.
- Vieille Wallonie.
Vendu.
La prochaine mise
à jour
aura lieu
le mardi 2 décembre 2025
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
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