lundi 1 mai 2023

Les « nouveautés » du 2 mai

MISE À JOUR DU 2 MAI 2023

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par courriel
(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.
 
 
 
Viennent de paraître : 

 

DEVILLERS (Léopold) — Du grand escalier de l'église de Sainte-Waudru à Mons. [Marcinelle], Éditions Walden & Whitman, 2023. In-8° (170 x 240 mm.), 23 p., une illustration.
  Il s'agit de la réimpression de l'article paru en 1859, dans le tome II des Annales du Cercle archéologique de Mons.

 


 

En préambule :
   Nous nous proposons d’essayer de résoudre une question qui a bien son importance et qui mérite l'attention de tous ceux qui s’intéressent aux monuments du pays, savoir : si le grand escalier de l’église de Sainte-Waudru doit être complètement démoli ou seulement modifié ?
   Nous savons qu’administrativement cette question a reçu une solution dans ce dernier sens. Mais, avant que l’on mette la main à l’œuvre, nous voulons examiner si la démolition de l’escalier ne serait pas de beaucoup préférable à une amélioration quelconque.
   Que l’on veuille bien ne pas se méprendre sur le motif qui nous guide, en écrivant ces quelques pages. Notre seul désir est d'éclairer par une suite d’observations qui permettront d’asseoir une opinion impartiale, en-dehors de tout préjugé.
   Notre écrit se divise en trois parties. Nous rappelons, d'abord, d'après les archives de l’ancien chapitre de Sainte-Waudru, ce qui a existé antérieurement au grand escalier qui nous occupe; puis, nous retraçons l’historique de cette construction: enfin, nous arrivons à la solution de la question posée.

6 euros (code de commande : 00341).

 

[BORINAGE]. Itinéraires d'un ancien bassin charbonnier : le Borinage. Bruxelles - Mons - Saint-Ghislain, Société Royale Belge de Géographie - Cercle Archéologique de Mons - Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Saint-Ghislain et de la Région, 2023. In-8° (149 x 210 mm.) collé, 123 p., très nombreuses illustrations en couleurs, (collection « Hommes et Paysages », n° 51).


Description des éditeurs :
   - Vous lirez dans ce guide :
      - Le Borinage, une histoire charbonnière.
      - Étymologie et parler borain.
      - Le contexte géologique.
      - L’économie du Borinage.
      - Les paysages et les terrils.
      - La végétation des terrils.
      - La population.
      - La vie sociale et politique.



   - Itinéraire 1. De Mons à Boussu, par Frameries, Colfontaine et Dour.
      1. Les cités Gaillez et Hoyaux – 2. Le terril de l’Héribus – 3. Le sparkOH! et le site du Crachet – 4. Les monuments Defuisseaux et Maroille – 5. Le Grand-Trait – 6. L’ancienne école de la chaussure de La Bouverie – 7. L’ancienne brasserie Tillier – 8. La maison du peuple de pâturages – 9. Le temple protestant – 10. Le site des premières exploitations charbonnières médiévales -11. L’ancien charbonnage des Vanneaux ou Wagnaux à Wasmes – 12. Le site de la Fosse du 6 d’Hornu-Wasmes – 13. L’ancien charbonnage et le terril de Marcasse – 14. La maison Van Gogh à Petit-Wasmes – 15. Le charbonnage de Sauwartan – 16. La maison du peuple de Dour – 17. Le Belvédère : la tour Malakoff du puits n° 6 de Belle-Vue – 18. Les câbleries de Dour – 19. Le site de Belle-Vue à Élouges – 20. Le terril Saint-Antoine – 21. Le site Sainte-Croix/Sainte-Claire et la cité Saint-Charles à Boussu-Bois entrée du raVeL, ensuite jusque Mons, par le raVeL et Cuesmes.



   - Itinéraire 2. Du terril de la Flache et du Grand-Hornu à Cuesmes, par Boussu et le Nouveau Borinage.
      22. Le panorama depuis le terril de la Flache à Quaregnon – 23. Le Grand-Hornu – 24. L’hôtel de ville de Boussu et les anciens ateliers de construction et le château Dorzée – 25. La gare de Saint-Ghislain – 26. L’ancien canal et le home des enfants de bateliers – 27. La réserve naturelle des Marionville – 28. Tertre : les châteaux Escoyez – 29. Les galeries minières du bois de Baudour – 30. La cité cosmopolite – 31. Les Forges et Laminoirs et les usines à tubes de Jemappes – 32. Le site des fosses 14, 15 et 17 du Levant de Flénu – 33. La place de Cuesmes -34. La maison Van Gogh, dite du marais.



   - Auteurs :
       Cécile Ansieau, Marie Arnould, Grégoire Auquier, Assunta Bianchi, Jean-Marie Cauchies, Véronique Coquay, Claude Debehault, Nicolas Dupont, Laurent Honnoré, Alain Jouret, Laurence Meunier, Willy Thomas et Christian Vandermotten.

12 euros (code de commande : 00300).

 

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BROYELLE (Claudie), BROYELLE (Jacques) et TSCHIRHART (Evelyne) — Deuxième retour de Chine. Paris, Seuil, 1977. In-8° (140 x 206 mm.) broché, 331 p., (collection « Combats »).

 

En quatrième de couverture :
   À l'enfer du socialisme à la soviétique (que les Partis communistes occidentaux eux-mêmes ne défendent plus guère), on a longtemps voulu opposer le paradis maoïste de l'initiative des masses, du dévouement à la cause collective, de la fraternité enfin conquise. Que de voyageurs (nos auteurs n'échappent pas à la règle) ont chanté, après quinze jours de tourisme organisé, les louanges de la nouvelle patrie du socialisme...
   Ce Deuxième Retour de Chine est écrit par trois Français qui ont travaillé deux ans comme experts étrangers aux Éditions de Pékin et à l'Institut n° 2 de langues étrangères. Cherchant à se plonger parmi les Chinois pour mieux comprendre toutes les vertus du régime, ils ont été bien étonnés de se heurter à la muraille du Parti. Juste méfiance à l'égard des étrangers, ont-ils pensé tout d'abord, pour s'apercevoir bientôt que c'étaient plutôt les Chinois eux-mêmes que cette muraille enfermait. Toute la perspective alors bascule. Les ombres envahissent le tableau tout entier, et les habituelles anecdotes censées démontrer la toute-puissance des masses chinoises ne sont plus qu'images pieuses.
   La grande trilogie marxiste-léniniste (Parti unique, idéologie unique, monopole d'État) apparaît la même, au fond, qu'en URSS. Le Parti est devenu le rapport de production dominant, qui gouverne non seulement « la superstructure » (enseignement, justice, mœurs, etc.) mais toute la vie quotidienne des Chinois, par l'intermédiaire de leurs « unités de travail » (danwei). Des différences existent, certes. Mais les ressemblances prédominent entre l'URSS et la Chine, et c'est l'illusion la plus dangereuse, en Occident aussi, que de brandir l'« exemple » chinois comme une preuve de l'excellence du marxisme-léninisme.

8 euros (code de commande : 00354).

 

[CALLEBAUT (Vincent)] — Archibiotic. Vincent Callebaut Architectures. Beijing, United Asia Art and Design Cooperation, 2008. In-4° sous cartonnage illustré d'éditeur, 303 p., très nombreuses illustrations en couleurs, édition bilingue (anglais - mandarin), exemplaire en bon état malgré les coins écrasés, peu courant.
   
Vincent Callebaut, un architecte de La Louvière qui nous fait rêver à « la cité idéale écologique de demain »... 



Sur la couverture :
   The association in Architecture of the Living (Bios) and the NICT (New Technologies of the Information and the Communication) can reach the antique Chinese thought that always refuses to separate the nature of the humanity that nourishes itself, the body and the spirit that would not exist without it.
   Parallel to the research of new architectural prototypes with positive energy and positive biodiversity, i.e. producing more energy or biodiversity that they consume, we face a global world in which the transmission of the information encounters a quasi fictional implosion. Whereas the humanity wishes a re-naturalised real world that develops itself durably, it gives itself body and soul by schizophrenic reaction in an endless virtual abyss controlling each daily gesture of the world-citizen. The civilisations are in continuous interactivity mixing themselves in new identities.
   Further to the acceleration of the demographical evolution and the economical and industrial development of these last decades, the entropic activity is considered as responsible for the « global ecological crisis ». On the thesis, the Ecopolis of tomorrow will build themselves durably by the possible merge of the sciences of the nature and the technologies, the projects of the agency Vincent Callebaut design new innovations of green and sustainable architectures tending to a right balance of our human actions on our environment !
   These intelligent and interactive buildings called « Archibiotics » are presented in this monograph around three reflection poles : Land'Arch, Virtual Matrix and Growing Process.

35 euros (code de commande : 00351).

 

CONDORCET (Nicolas de) Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain ; suivie de Réflexions sur l'esclavage des nègres : Par Condorcet. Paris, Masson, 1822. [A Paris, / Chez Masson et Fils, Libraires, / rue de Tournon, N°. 6. / 1822.] In-8° (137 x 210 mm.) sous son brochage d'attente de l'époque, VIII, 440 p., rousseurs, bon exemplaire.
   Cette édition renferme deux textes essentiels pour la pensée du XVIIIe siècle. Le premier paru, à titre posthume, en 1795 et le second en 1781, sous le pseudonyme Schwartz. Ils représentent sans doute la contribution majeure de Condorcet à la Philosophie des Lumières.



Table des matières :
   - Avertissement.
   - Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain.
      I. Les hommes sont réunis en peuplades.
      II. Les peuples pasteurs. Passage de cet état à celui des peuples agriculteurs.
      III. Progrès des peuples agriculteurs, jusqu'à l'invention de l'écriture alphabétique.
      IV. Progrès de l'esprit humain dans la Grèce, jusqu'au temps de la division des sciences, vers le siècle d'Alexandre.
      V. Progrès des sciences, depuis leur division jusqu'à leur décadence.
      VI. Décadence des lumières, jusqu'à leur restauration vers le temps des Croisades.
      VII. Depuis les premiers progrès des sciences vers leur restauration dans l'Occident, jusqu'à l'invention de l'imprimerie.
      VIII. Depuis l'invention de l'imprimerie jusqu'au temps où les sciences et la philosophie secouèrent le joug de l'autorité.
      IX. Depuis Descartes jusqu'à la formation de la République française.
      X. Des progrès futurs de l'esprit humain.



   - Réflexions sur l'esclavage des Nègres.
      I. De l'injustice de l'esclavage des Nègres, considérée par rapport à leurs maîtres.
      II. Raisons dont on se sert pour excuser l'esclavage des Nègres.
      III. De la prétendue nécessité de l'esclavage des Nègres, considérée par rapport au droit qui peut en résulter pour leurs maîtres.
      IV. Si un homme peut acheter un autre homme de lui-même.
      V. De l'injustice de l'esclavage des Nègres, considérée par rapport au législateur.
      VI. Les colonies à sucre et à indigo ne peuvent-elles être cultivées que par des Nègres esclaves ?
      VII. Qu'il faut détruire l'esclavage des Nègres, et que leurs maîtres ne peuvent exiger aucun dédommagement.
      VIII. Examen des raisons qui peuvent empêcher la puissance législatrice des États où l'esclavage des Noirs est toléré, de remplir, par une loi d'affranchissement général, le devoir de justice qui l'oblige à leur rendre la liberté.
      IX. Des moyens de détruire l'esclavage des Nègres par degrés.
      X. Sur les projets pour adoucir l'esclavage des Nègres.
      XI. De la culture après la destruction de l'esclavage.
      - Post-scriptum.
   - Au Corps électoral contre l'esclavage des Noirs.
   - Sur l'admission des députés des planteurs de Saint-Domingue dans l'Assemblée nationale.
   - Adresse à l'Assemblée nationale, sur les conditions d'éligibilité.


125 euros (code de commande : 00365).

 

DANDOY (Albert), DEWEZ (Léon) et GILBART (Olympe) — Liège, centre d'art. [Liège], Assises du Centenaire de l'A.I.Lg, 1947. In-4° (215 x 255 mm.), broché sous jaquette d'éditeur, 324 p., nombreuses illustrations en noir.

 

Table des matières :
   - Dédicace.
   - Avis au lecteur.
   - Liège, cité ardente, ruche industrielle, foyer d'art.
   - Cathédrale Saint-Paul.
   - Basilique Saint-Martin.
   - Église Saint-Jean l'Évangéliste.
   - Église Saint-Denis.
   - Église Sainte-Croix.
   - Église Saint-Barthélémy.
   - Église Saint-Jacques.
   - Église Saint-Gilles.
   - Église des Bénédictines.
   - Église du Grand-Séminaire.
   - Église du Saint-Sacrement.
   - Église Saint-Servais.
   - Église Saint-Christophe.
   - Église Saint-Anloine.
   - Église des Rédemptoristes.
   - Église Sainte-Catherine.
   - Église Sainte-Véronique.
   - Église Saint-Nicolas-Outre-Meuse.
   - Église Saint-Remacle.
   - Palais des Princes-Évêques.
   - Hôtel de Ville.
   - Théâtre royal.
   - Musée Curtius.
   - Musée d'Ansembourg.
   - Musée d'armes.
   - Musée diocésain.
   - Musée des Beaux-Arts.
   - Musée Grétry.
   - Musée de la Vie wallonne.
   - Musée Wittert.
   - Bibliographie.
   - Table de concordance des illustrations avec les notices des principaux monuments.

10 euros (code de commande : 00362).

 

De Paris à Bora Bora. Voyage à travers le temps et l'espace. Paris, Laffont, 2000. In-8° collé, 473 p., (collection « Bouquins »), exemplaire hors commerce, en très bon état.

 

Table des matières :
   - Du voyage, par Robert Kopp.
   I. Paris.
      1. Louis Sébastien Mercier : Coup d'œil général ; Les greniers ; Grandeur démesurée de la capitale ; Physionomie de la grande ville ; De la conversation.
      2. Restif de la Bretonne : Qu'est-ce que la nuit ? ; La fille de joie ; La marchande de tabac ; La renommée ; La nuit des Halles ; Enlèvement de filles.
   II. À travers la France.
      1. Hippolyte Taine : Douai ; Le Mans ; La Flèche ; Rennes ; Rennes et son musée ; Bordeaux.
      2. Théophile Gautier : Cherbourg : Inauguration du bassin Napoléon.
   III. L'Angleterre.
      1. Approches. Lacoste : C'est pour moi que je voyage ; Pichot : Ah ! la vie de touriste... ; Hennequin : L'Angleterre a plus d'une face ; Texier : L'habitude de la vie de touriste ; Montalembert : Une forêt vigoureuse et touffue ; Esquiros : Tout reste à dire ; Trabaud : Il faut voir... ; Defauconpret : Le genre descriptif ne m'a jamais plu... ; Blanqui : Tout un programme.
      2. Londres. Lacoste : Exaltation ; Nodier : Déception, admission ; Custine : Tout ici afflige les yeux ; Hennequin : Arrivée de nuit ; Haussez : Sujets d'étonnement ; Michelet : Par un temps véritablement anglais ; Flora Tristan : La ville monstre ; Texier : Tous les clichés en quelques pages, et quelques emprunts.
      3. Qu'est-ce qu'un gentleman ? Muralt : Entre nobles et roturiers ; Ferri de Saint-Constant : Pas de mot correspondant dans la langue française ; Staël-Holstein ; Taine : Un mot essentiel, Un véritable esprit public ; Ferri de Saint-Constant : Manières de gentleman ? ; Sauvan : Gentlemen ? ; Lévis ; Bourget : Mondain... et sportif ; Bardoux : Clubman in clubland.
      4. La femme anglaise. Abbé Prévost : Une créature toute divine ; Grosley : Gorges à l'anglaise ; Pillet : Du beau linge ; Gautier : Des chefs-d'œuvre ; Esquiros : La vraie Saxonne ; Taine : Laideurs et beautés ; Bourget : Fleurs ou athlètes ; Defauconpret : Femmes à vendre ; Taine : Pour conclure, une race solide et énergique.
   IV. L'Espagne.
      1. Séville. Bertaut
; Père Labat ; Baron de Bourgoing.
      2. Fêtes religieuses et processions. Joly ; Bertaut ; Abbé Muret ; François de Tours ; Baron de Bourgoing ; Jaubert de Passa ; Baron Davillier ; Lecomte : La semaine sainte à Séville.
   V. L'Italie.
      1. Venise. Montesquieu ; Chateaubriand ; George Sand ; Arsène Houssaye ; Louise Colet ; Taine.
      2. L'Italie de A à Z : Amour. Dupaty ; Lamartine ; Taine.
      3. L'Italie de A à Z : Castrats. Goudar ; De Brosses ; Berlioz.
   VI. La Suisse.
      1. Jean-Jacques Rousseau
: Au maréchal de Luxembourg.
      2. Dumas et Hugo : Pittoresque et couleur locale ; Dumas : Le bifteck d'ours ; Hugo : La cataracte du Rhin.
   VII. La Russie.
      1. Les « nuits blanches » de Saint-Pétersbourg. Chevalier de Corbéron ; Joseph de Maistre : Premier entretien ; Marquis de Custine ; Arlincourt ; Dumas père.
      2. La Sibérie. Chappe d'Auteroche ; Bourdier : Les Yakoutes, Les Tchouktchas.
      3. Le gouvernement et sa police. Chappe d'Auteroche ; Rulhière ; Lescallier : Gouvernement et mœurs des Russes ; Maréchal prince de Ligne.
   VIII. Le Tibet.
      1. La vie des steppes kirghizes
. Zalevski : Un univers désertique, Les femmes kirghizes.
      2. La Mongolie. Pères Gerbillon et Pereira : Le traité de Nertchinsk.
      3. Le Tibet. Père Huc : La lamaserie de Kunbum.
   IX. L'Orient.
      1. Constantinople. Nerval : Balik-bazar, Le grand champ des morts, San Dimitri, Un village grec.
      2. Croisières sur la Nil. Comtesse de Gasparin : Le delta, Le Caire, La vallée du Nil.
      3. Le désert syrien. Volney.
   X. L'Afrique.
      1. Autour du Niger. Bowdich : Une ambassade à la cour du roi de l'Achanti ; Barth : Les équipements, Les brigands d'Asiou, Les bienfaits de la cupidité, Détails pratiques sur la vie à Tombouctou.
      2. Autour du Zambèze. Le Vaillant : Une vocation d'explorateur, Une aventure de chasse, Les sauterelles..., Confusion sur les « hommes des bois »..., Pudique enquête anthropologique.
   XI. L'Inde.
      1. Les mots de l'amitié vive. Anquetil-Duperron : Les douze langues de l'Inde ; Le Gentil : Faut-il franciser les mots indous ? ; Père Perrin : L'italien de l'Indostan : le télougou ; Law de Lauriston : Pourquoi parler de Maures ? ; Maistre de La Tour : Du danger d'écrire en franglais ; Legoux de Flaix : Un reste d'anglomanie.
      2. Mythes et croyances. Anquetil-Duperron : La quête des Vëdas ; Polier : Comment j'ai découvert les quatre Védas ; Père Perrin : Une carcasse inintelligible ; Brunet : Vers une éternelle extase ; Saint-Lubin : Les excès des Yoguis.
      3. La caste n'est pas ce que l'on croit. Comte de Modave : Les fondements religieux de la caste ; Père Perrin : Un titre de noblesse héréditaire ; Desvaulx : Les castes limitent le despotisme ; Abbé Dubois : La tolérance des autres ; Le Gentil : Un privilège héréditaire de caste ; Anquetil-Duperron : Les cinq castes du Malabar ; Law de Lauriston : Les brahmes et le savoir.
   XII. La Chine.
      1. Découverte de la Chine. Odoric de Pordenone : Premières impressions de Chine, Zeyton, la patrie du satin, Pêcheries sur le fleuve Bleu, La Venise d'Extrême-Orient, Visite à un monastère bouddhique, Un millionnaire nourri à la becquée et autres curiosités, De ville en ville, Le palais du Grand Khan à Pékin, De Pékin en Mongolie, Perfection du service des postes dans l'Empire mongol, Rencontre avec le Grand Khan, Chasses et fêtes du Grand Khan, Sur le chemin du retour par les pistes du Gobi, Renseignements sur le Tibet.
      2. Aventuriers, navigateurs et trafiquants. Dampier : Curiosités chinoises ; Gemelli-Careri : Séjour à Macao, Un espion à Canton, Sur la route de Canton à Pékin, Tourisme à Nankin, Un Napolitain reçu en audience par l'empereur, Fêtes du Nouvel An chinois à Canton.
   XIII. Bora Bora.
      1. Les découvreurs. Rodriguez.
      2. Tahiti. Fesche ; Vives ; Forster ; Anderson ; Turnbull ; Duperrey.
      3. Bora Bora. London ; Lesson : Médecine.

3 euros (code de commande : 00358).

 

[DIAZ DE LA PEÑA (Narcisse)]. MIQUEL (Pierre et Rolande) — Narcisse Diaz de la Peña (1807-1876). Volume I : Monographie. Volume II : Catalogue raisonné de l'œuvre peint. Paris, ACR Édition, 2006. Deux volumes in-4° (280 x 320 mm.) sous reliures, jaquettes et étui illustré d'éditeur, tome I : 211 p., très nombreuses illustrations en couleurs, tome II : 562 p., 3260 illustrations en noir, exemplaire en très bon état.
   
Un superbe ouvrage de référence !



Sur la jaquette :
   Reconnue, célébrée et collectionnée avec passion, l'œuvre de Narcisse Diaz de la Peña a su séduire ses contemporains les plus illustres, Delacroix, Renoir, Van Gogh, et demeure aujourd'hui incontournable pour tout collectionneur ou collection du XIXe siècle.
   Paysagiste et peintre de genre, de l'Orient, de nus, de fleurs et de chiens en sous-bois, Diaz laisse une œuvre considérable et extrêmement variée, réalisant une synthèse originale entre le paysage barbizonien et le goût orientalisant et de frivolité de son époque.
   Chef de file et pilier, avec Théodore Rousseau, de l'École de la Nature, son œuvre – où la forêt est omniprésente – traduit l'enchantement joyeux de la réverbération de la lumière.
   Ses paysages – majeure partie de son œuvre – sont principalement forestiers : le peintre se délecte à peindre des intérieurs de foret marqués par le contraste des ombres et de la lumière, le miroitement des feuillages, plantant son chevalet au Bas-Bréau, à Apremont et sur les lieux offrant mares et clairières proches du village de Barbizon. Ses scènes pastorales expriment le désir charnel imprégnant baigneuses, nus, nymphes et amours, femmes lascives et voluptueuses. Dans les scènes orientales, fastueuses, règne toujours une atmosphère saturée de douceur et de sensualité, en permanence abritée par la forêt protectrice et enchanteresse, à l'instar de ses bohémiens, sorcières ou maléfices. Ses fleurs enfin, où la touche de couleur pure s'affirme des 1835, et ses chiens en sous-bois pour lesquels l'artiste avait une véritable passion mêlée de tendresse.
   Artiste authentique, tempérament de feu, Diaz n'imite pas, il crée.
   Admiré par Monet et Monticelli sur lequel il exerce une énorme fascination, artificier de la lumière et de la couleur, le peintre profile à travers son œuvre une manière encore inédite d'appréhender la lumière.
   Tachiste, il use de l'imprécision volontaire de la forme dans son détail en juxtaposant les couleurs, désagrégeant l'effet lumineux en séparant chaque touche. Pré-impressionniste – ses études à partir de 1872-1874 ont toutes les caractéristiques de l'Impressionnisme naissant –, grand virtuose de la palette, Narcisse Diaz éblouit l'œil par toutes les séductions de la lumière et l'envoûtement d'un grand coloriste.
   L'authentification des œuvres de Diaz est une tâche délicate en raison du grand nombre de ses élèves et du nombre encore plus grand de ses imitateurs. Un chapitre est consacré à ses épigones et imitateurs.

Les deux volumes : 90 euros (code de commande : 00364).

 

[DROZ (Gustave)]. NADAR (Félix Tournachon, dit) et DELORME (René) — Gustave Droz. Paris, Baschet, [1877]. In- f° (278 x 380 mm.), 4 p., trois vignettes dans le texte et un fac-similé d'un manuscrit de Gustave Droz, une planche hors texte, (collection « Galerie Contemporaine Littéraire Artistique », 1re série - n° 97), couverture un peu défraîchie mais photographie en parfait état.



   Le cliché du portrait de Gustave Droz par Nadar a été imprimé en photoglyptie (189 x 238 mm.) par Goupil et Cie et monté sur carton légendé.
   Le fac-similé est un extrait du manuscrit de l'ouvrage de Gustave Droz publié en 1875, Les Étangs (pp. 107 et 108 de l'édition originale, chez Hetzel).



Extrait du texte de René Delorme :
   Aujourd'hui, pour connaître un homme, il suffit de voir comment il a décoré son appartement, quels meubles il a choisis pour familiers, quels objets il admet dans l'intimité de son cabinet de travail. Les moindres choses trahissent le caractère, les habitudes, les goûts de leurs maîtres. Chez Gustave Droz, l'ameublement, le bibelot, les œuvres sculptées ou peintes, indiquent un artiste épris du XVIIIe siècle. Sa bibliothèque, en bois de rose, doit avoir été faite par un des grands ébénistes qui inventèrent le Louis XVI-Dauphine. Le bureau est du même style. Une belle vitrine, encadrée dans des cannelures à cloisons métalliques, solidement assise sur des sabots de bronze doré, laisse voir une adorable collection de bijoux, de boucles, de bracelets, de médailles, de coins, de portraits à la cire. Ce trésor est composé uniquement de souvenirs laissés par le grand-père de Gustave Droz.

45 euros (code de commande : 00367).

 

DUPANLOUP (Félix) — Discours prononcé à l'Académie Française par Mgr. Dupanloup pour la réception de M. Jules Michelet et recueilli par Georges Girard. Paris, Éditions du Trianon, 1932. In-8° (115 x 175 mm.) broché sous couverture rempliée, 70 p., frontispice de Joseph Hémard gravé par M. Wilkowitz, (collection « Réceptions Posthumes », n° 5), exemplaire numéroté sur papier d'Auvergne (n° 266), importantes rousseurs.



Extrait :
   Monsieur,
   Je me sentirais cruellement inégal au destin qui me fait vous accueillir en cette illustre enceinte, si je n'y voulais voir, si nous n'y voulions tous voir l'évidente manifestation des volontés sacrées de la divine Providence. Mon premier mot, et vous ne vous en étonnerez pas, Monsieur, vous qui comme moi avez souffert des sarcasmes des folliculaires et, comme moi, les dédaignâtes, mon premier mot sera pour remercier le Dieu d'amour et de bonté qui, en sa toute-puissance, a permis cette juste et nécessaire rencontre de deux de ses créatures.
   Admirez ses desseins, Monsieur. Par un sort peu commun en l'histoire de notre Compagnie, c'est la deuxième fois en plus d'un demi-siècle que vous êtes admis à prendre ici même séance sur nos bancs.
   La première fois, c'est en 1816, à l'aube de votre dix-huitième année, et qui a l'avantage alors, à cette place même d'où je vous harangue, de poser sur votre front juvénile et charmant de premier lauréat du concours général la triple couronne des discours latin, version latine, discours français, qui ? Un des plus hauts représentants de la noblesse de France, un des plus chers compagnons de ces quarante rois qui en mille ans ont fait la France, le libérateur du territoire et le descendant direct du fondateur de notre Compagnie : j'ai nommé Monseigneur le duc de Richelieu, dont le nom est cher à tous les Français, à tous les catholiques, à tous les académiciens.
   Au lendemain des désastres qui suscitèrent un autre libérateur du territoire, M. Adolphe Thiers, dont je ne puis oublier qu'il me permit, en m'appelant à collaborer aux travaux de la loi Falloux, de sauver notre enseignement religieux, si injustement combattu par vos amis, Monsieur, au moment où, après avoir longtemps hésité à accueillir parmi nous l'écrivain éminent que vous êtes et qui offre assurément le plus lamentable exemple des torts que l'impiété fait au talent, qui Notre-Seigneur choisit-il pour l'introduire ici, qui ? Son très humble et très indigne serviteur, Félix, évêque d'Orléans, enfant du peuple comme vous.
   Quelle grande leçon, Monsieur, est ainsi proposée à vos méditations et aux miennes propres ! Recueillez-vous, Monsieur, et rassurez-vous.

 

 9 euros (code de commande : 00350).

 

HUBLARD (Émile) — Notes sur l'architecture des oiseaux et l'instinct par Émile Hublard. Mons, Dequesne-Masquillier et Fils, 1897. [Mons / Dequesne-Masquillier et Fils, Imprimeurs-Editeurs / 1897] In-8° (168 x 237 mm.) broché, 49, [3 bl.] p., une planche hors texte en frontispice, légères rousseurs à la couverture, exemplaire non coupé et en bon état.
   Tiré à part du tome X - Ve série des Mémoires et Publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut.



Sommaire :
   I. La collection de nids du Musée d'Histoire naturelle de la Ville de Mons.
   II. Considérations générales. Relation entre la couleur de l'oiseau et son nid.
   III. Variations dans l'emplacement, le plan et les matériaux du nid.
   IV. Théories sur l'origine et le développement de l'instinct.

12 euros (code de commande : 00345).

 

[HUMANISME]. L'Humanisme et la littérature en Brabant. Exposition. Bruxelles, Ministère de l'Instruction Publique, 1935. In-8° (129 x 209 mm.) broché, 105 p., illustrations hors texte.
   
Catalogue de l'exposition organisée à la Bibliothèque Royale de Belgique, à Bruxelles, du 21 novembre au 31 décembre 1935.


 Préface de Victor Tourneur :

   Cette exposition comme celle qui l'a précédée, Le Livre en Brabant, devait primitivement faire partie de l'Art ancien, à l'Exposition du Heysel, et, faute de place, avait dû être réservée.
   M. Alphonse Roersch qui avait été chargé de l'humanisme, et M. Maurits Sabbe qui devait s'occuper de la littérature, ont bien voulu tracer le cadre de notre présentation, conformément aux notices qu'ils ont publiées dans le Mémorial de la Section du Livre de l'Art ancien.
   D'après ces données, MM. Cam. Gaspar et Fr. Schauwers ont respectivement réuni les documents et dresse le catalogue de chacune des deux parties.
   Nous avons encadré les livres et les manuscrits d'une série de gravures donnant des portraits d'humanistes, des vues d'abbayes, des sites anciens des villes de Bruxelles et de Louvain, la pompe funèbre de l'Archiduc Albert, et des pièces de vers imprimées somptueusement à l'occasion de distinctions académiques. La liste de ces documents a été dressée par M. L. Lebeer.
   On remarquera également une série de médailles qui ont été décrites par M. M. Hoc.
   La plupart des objets exposés appartiennent à la Bibliothèque royale. La Bibliothèque de l'Université de Gand, le Musée Plantin, M. V. De Munter, M. Jos. Nève de Mévergnies et M. A. Roersch, nous ont prêté généreusement quelques manuscrits, imprimés, gravures et photographies qui sont venu compléter l'ensemble constitué.
   Au nom de la Bibliothèque royale, je tiens à remercier vivement tous ceux qui ont eu à cœur d'aider à la réalisation de notre entreprise.
   Sur le conseil de M. Roersch, nous avons donné à notre catalogue une forme nouvelle. Un bref fil conducteur annonce, caractérise et relie entre eux les ensembles de documents exposés. Le visiteur qui prendra la peine de le lire, sera guidé de façon sûre à travers l'évolution de l'humanisme et de la littérature en Brabant sous l'ancien régime.

12 euros (code de commande : 00342).

 

LAFFONT (Robert) — Éditeur. Paris, Laffont, 1974. In-8° (136 x 215 mm.) broché sous couverture à rabats, 377 p., (collection « Un Homme et son Métier »), exemplaire en bon état.

 

Table des matières :
   Préface.
   I. Le château d'enfance.
   II. Le temps du choix.
   III. Le noviciat.
   IV. L'apprentissage du monde.
   V. Les clefs en main.
   VI. Le tour du propriétaire.
   VII. L'édition en France.
   VIII. La cuisine des prix.
   IX. Le couple auteur-éditeur.
   X. Promouvoir le livre. I. À l'intérieur.
   XI. Promouvoir le livre. II. À l'extérieur.
   XII. Des libraires inquiets.
   XIII. Plaidoyer pour une édition moderne.
   XIV. Mon image.
   XV. Le roi est nu.
   Annexes :
      -  Extrait du catalogue des Éditions Robert Laffont (littérature générale - Grands livres illustrés - Jeunesse).
      - Nos principales collections.
      - Extrait du catalogue des Éditions Seghers depuis 1969.
      - Liste des Prix décernés par les jurys Goncourt, Renaudot, Fémina, Interallié depuis 1944 et par le jury du Prix des Libraires depuis 1955.

8 euros (code de commande : 00352).

 

MAUROIS (André) — Ni ange, ni bête. Illustrations de Pierre Gandon. Paris, Trémois, 1927. In-8° (143 x 225 mm.) broché, 200 p., 39 illustrations (3 portraits hors texte, 27 vignettes de tête de chapitre, 9 culs-de-lampe), exemplaire numéroté sur Vélin pur fil Lafuma (n° 416), exemplaire en bon état.



Préface :
   Étrange expérience, pour un écrivain, que de relire un de ses premiers livres. Il s'y retrouve et ne s'y retrouve pas. Il souhaiterait effacer, reprendre et pourtant cet ouvrage si imparfait, il le sent tout proche de lui. Il se dit : « De quels matériaux avais-je fait cette scène ?... De quels êtres réels, ce vieillard, cette femme ?... Pourquoi avais-je choisi ce thème, cette période ?... » II rêve et le souvenir réel vient lentement se placer sous l'apparence transposée.
   1918. J'étais à Abbeville. Mon travail militaire ne m'occupait qu'une partie du jour. J'avais achevé de rédiger les notes qui devaient former le colonel Bramble. Je ne souhaitais pas les publier, mais voulais continuer à écrire. Je traversais cette période inquiète et difficile où l'esprit se pose sur mille sujets sans se décider au choix qui le délivrerait. Depuis longtemps je pensais à une Vie de Shelley ; il me semblait que j'y pourrais exprimer des sentiments que j'avais éprouvés et qui me troublaient encore. Du lycée, j'étais sorti socialiste ; brusquement transforme en industriel, j'avais trouvé mes idées en conflit avec mes actions. Théoricien rigide, j'avais voulu appliquer, dans ma vie sentimentale, des systèmes rationnels ; j'avais rencontré de tous côtés une matière vivante et sensible, qui ne se pliait pas à ma logique. J'avais fait souffrir et j'avais souffert. J'étais irrité contre l'adolescent que j'avais été, et indulgent parce que je savais qu'il n'aurait pu être différent. Je souhaitais à la fois l'exposer, le condamner et l'expliquer. Or Shelley avait connu les mêmes échecs, avec cent fois plus de grandeur et de grâce, mais pour des raisons assez voisines. L'attitude de Shelley envers Harriet, son impuissance à comprendre et a respecter la frivolité de cette femme-enfant, ses leçons de mathématiques et ses cours de morale, ses prédications à l'Irlande, je savais que, dans les mêmes circonstances et au même âge, j'aurais commis les mêmes erreurs. À l'orgueil et aux certitudes de mon adolescence succédait en moi un besoin vif de pitié, d'humilité, et la aussi je retrouvais les traces de Shelley, celles de ses derniers jours. Oui, vraiment, le sujet me semblait admirable.
   Mais j'habitais Abbeville, sans bibliothèque anglaise, sans document et tout le travail préparatoire nécessaire à une telle entreprise m'était évidemment interdit aussi longtemps que durerait la guerre. Un jour l'idée me vint que peut-être il serait possible de faire, de cette vie réelle, un roman. Seulement était-il vraisemblable de transporter l'histoire de Shelley, de Harriet et de Mary dans la vie moderne ? Tant de romantisme serait-il supportable hors de la période romantique ? Le problème m'occupa longtemps. Je l'aurais plus vite résolu si je n'avais été retenu par un farouche refus de mettre en œuvre ma propre expérience. Autant je me sentais libre de m'exprimer sous le masque de personnages évidemment détachés de moi, autant je me sentais incapable d'écrire un livre qui pût être considéré comme une confession. Incapable de confronter mon héros, jeune homme de 1905, de 1910, avec les problèmes réels qui avaient été les miens, je dus reconnaître qu'il était absurde de lui proposer les problèmes de Shelley. Je me souviens que je faisais alors des promenades à cheval dans la vallée de la Somme et je ne puis penser à cette rivière tranquille, aux arbres qui la bordent, aux chemins de halage, sans évoquer aussi mes hésitations et mon anxiété d'alors. C'était irritant. Je connaissais la direction générale, le ton sentimental et comme l'attitude de mon roman, mais je n'arrivais pas à en fixer le sujet.
   J'aimais beaucoup la ville où les hasards de la guerre me faisaient vivre ; j'aimais ses églises, les belles cours pavées de ses vieux hôtels et ses maisons de bois sculpté. Je me mis à lire des histoires d'Abbeville et, entre autres, la correspondance de Boucher de Perthes, érudit abbevillois assez connu par ses travaux sur la préhistoire. L'homme écrivait de façon agréable et l'époque m'intéressait. C'était la un du règne de Louis-Philippe, la Révolution de 48 et le début du Second Empire. Je ne me souviens plus du texte exact qui m'éclaira, mais brusquement je crus comprendre que 48 était l'époque a laquelle il convenait de situer, en France, un Shelley. Ses sentiments, sa grandiloquence, son idéalisme pur, devenaient alors vraisemblables. Et, puisque j'aimais tant Abbeville, pourquoi ne pas le faire vivre à Abbeville ? Boucher de Perthes me fournissait l'image d'un monde conservateur, en opposition parfaite avec mon héros. Tout cela semblait excellent. Restait à voir ce qu'avait été la Révolution à Abbeville.
   J'obtins du sous-préfet la permission de feuilleter ses archives et là, tout de suite, je tombai sur le dossier des Ponts et Chaussées. On y pouvait suivre les déboires d'un malheureux ingénieur aux prises avec la mer et dont les travaux les plus soigneusement calculés s'étaient trouvés sans cesse détruits par les vagues. Le symbole me plut (il me plaît encore) ; je décidai que mon Shelley serait ingénieur. À partir de ce moment, le roman s'organisa avec une rapidité qui me surprit. Un lit étant creusé, les souvenirs et les émotions s'y précipitaient. Dans le plan primitif, Philippe Viniès (mon héros) devait d'abord aimer et enlever Clotilde, fuie d'un cabaretier d'Abbeville, et cet épisode aurait correspondu à l'histoire d'Harriet dans la vie de Shelley. Mais je reconnus assez vite que je ne connaissais pas Clotilde et que je n'avais rien à dire sur elle. Geneviève, au contraire, me plaisait parfaitement et ce fut autour d'elle que cristallisèrent tous les événements sentimentaux. Il restait à trouver un personnage qui fût à Philippe Viniès ce que Hogg avait été à Shelley, c'est-à-dire l'ami cynique et infidèle. Je cherchai longtemps le moyen de l'introduire. Comme je m'étais mis à lire quantité de mémoires sur la Révolution de 48, je découvris ce Lucien Delaborde, qui fut à la fois agent secret de la police Royale et membre influent de sociétés révolutionnaires. C'était l'homme qu'il me fallait et il devint Lucien Malessart. Le lecteur qui s'intéresse à ces détails techniques pourra voir que la scène où Lucien cherche à séduire Geneviève et la scène qui suit, entre Lucien et Philippe, sont, transposées (et très maladroitement d'ailleurs), les scènes entre Harriet, Hogg et Shelley à York.
   Bertrand d'Ouville est naturellement Boucher de Perthes. Lecardonnel est un être dont la naissance m'a toujours étonné, car il est fait entièrement de la silhouette du vieux Lachelier, le philosophe entrevu par moi pendant une heure, un jour qu'il nous inspectait. Mais cette grosse tête inclinée, ce nez enfoui dans un grand mouchoir jaune m'avaient frappé et surgirent au premier appel, dès que j'eus besoin d'un chef pour Philippe Viniès.
   Ni Ange, Ni Bête fut publié au début de 1919 et n'eut à peu près aucun succès. Pourtant quelques-uns de mes amis (et le plus sévère d'entre eux, mon maître Alain) en aimèrent certaines parties, ce qui m'empêcha de perdre confiance. Mon éditeur accusa un titre mal choisi et le moment de la publication, II me sembla qu'un échec aussi complet devait avoir des causes plus profondes. Je résolus d'essayer de refaire le livre en peignant cette fois Mary, Harriet et Hogg sous leurs traits véritables, c'est-à-dire d'écrire une Vie de Shelley.
   Je viens de relire Ni Ange, Ni Bête que j'avais tout à fait oublié et, à mon avis, le grand défaut du livre, c'est qu'il n'a pas de héros. Les lois du romanesque exigent que le lecteur se puisse attacher à un personnage. Ici je poursuivais en Philippe Viniès un ancien « moi » auquel j'étais hostile et j'avais pour lui trop peu de sympathie pour être capable de le rendre sympathique. La véritable héroïne eût été, si j'avais mieux su mon métier, Geneviève. Le livre aurait porté son nom et l'histoire de son ménage aurait été beaucoup plus développée. Ou bien encore, il était possible de transformer Viniès en héros, mais en l'aimant davantage et en le comprenant plus profondément. Il faut, pour faire un romancier, générosité et impartialité. Voyez comme Tosltoï traite Karénine et le vieux Prince Bolkonsky. Et Stendhal, qui guillotine Sorel, il l'aime bien mieux que je n'aimais ce Philippe. Sa récompense : Le Rouge et le Noir.

 

 18 euros (code de commande : 00360).

 

RIVES (Pierre) — La Bataille Verte. Contes & légendes des plus jolis pays de France. Mention de 2e mille sur la couverture. Paris, Les Éditions G. Crès et Cie, 1922. In-8° (120 x 187 mm.) broché, 246, 8 (catalogue de l'éditeur) p., exemplaire en bon état.



Table des matières :
   - La Bataille Verte : Environs d'Évian-les-Bains et de Thonon-les-Bains (Vallées de Montriond-le-Lac et Abondance (Haute-Savoie).
   - Les Fées des Dranses : Environs d'Évian-les-Bains et de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).
   - L'Ondine du Sierroz : Environs d'Aix-les-Bains (Savoie).
   - La Légende du Saut-de-la-Pucelle (de Tresserve) : Environs d'Aix-les-Bains (Savoie).
   - Les « Sabots-de-Vénus » : Environs de Grenoble (Dauphiné), La Grande-Chartreuse.
   - La Légende des Grottes de La Balme : Envi­rons de Lyon (Dauphiné).

8 euros (code de commande : 00347).

 

SOUSTELLE (Jacques) — Les quatre soleils. Souvenirs et réflexions d'un ethnologue au Mexique. Paris, Plon, 1967. In-8° (138 x 206 mm.) sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 338 p., illustrations in et hors texte, (collection « Terre Humaine »), exemplaire en bon état.


Sur la jaquette :
   
Depuis son premier séjour au Mexique, de 1932 à 1934, Jacques Soustelle n'a cessé, en dépit des vicissitudes d'une vie publique mouvementée, d'étudier les civilisations indiennes du présent et du passé. Il a vécu parmi les Otomi des Terres Froides et parmi les Lacandons des forêts tropicales, au milieu des Indiens christianisés et des Indiens demeurés fidèles aux dieux anciens. Il a étudié les langages et les sculptures, les monuments, les manuscrits et les inscriptions hiéroglyphiques, la religion et les mythes des Maya et des Aztèques, tout en partageant l'existence quotidienne, les huttes et la nourriture des Indiens d'aujourd'hui.
   Après ses ouvrages sur les Otomi, les Lacandons, la vie des Aztèques et l'art ancien du Mexique, les Quatre Soleils résument trente-cinq ans de recherches et de réflexions. Tout en décrivant avec sympathie et précision les Indiens du Mexique, ce livre déborde largement le cadre historique et géographique du pays. L'auteur s'est efforcé de présenter, en partant de son expérience personnelle, des vues générales sur « l'aventure humaine », sur la naissance, l'évolution et le déclin des civilisations, qui, au cours du temps, grandirent et disparurent comme les « Quatre Soleils » de la cosmogonie aztèque. Il est amené, chemin faisant, à discuter les théories marxistes, celles des philosophes de l'histoire, tels Spengler et Toynbee, ou encore celles du Père Teilhard de Chardin. C'est, en conclusion, une certaine vision du monde, nourrie d'une vaste culture scientifique, que Jacques Soustelle expose, sans chercher à dissimuler le caractère précaire et provisoire des synthèses auxquelles l'état actuel de nos connaissances permet de parvenir.

9 euros (code de commande : 00359).

 

STENDHAL (pseudonyme d'Henri Beyle) — Napoléon. Illustrations de Raffet. Texte établi et préfacé par Henri Martineau. Paris, Livre Club du Libraire, 1962. In-8° (140 x 205 mm.) sous reliure d'éditeur, 537 p., illustrations hors texte dont certaines contrecollées, exemplaire numéroté (n° 1288) et en bon état.
   
Les deux essais de Stendhal, Vie de Napoléon et Mémoires sur Napoléon, réunis en un volume.



Extrait de l'introduction :
   S'il était à peine permis, avant cette publication complète, de prononcer un jugement sur Stendhal historien, du moins peut-on se faire maintenant une idée précise de ses qualités et de ses défauts. Certes les travaux de trop longue haleine et qui exigent un effort de composition n'étaient pas pour lui convenir. Il ne faut pas lui demander beaucoup d'exactitude dans les faits ni dans les dates. Presque chaque fois qu'il fait une citation ou donne une référence, nous l'avons vu dans ses précédents ouvrages, il se contente d'un à-peu-près. On ne s'étonnera donc pas si les dates de cet essai historique, même les plus connues, les plus classiques, sont souvent fausses, et si ce que nous savons aujourd'hui contredit souvent les affirmations de Beyle.
   Il n'en demeure pas moins, et c'est M. Albert Pingaud, spécialiste de l'histoire napoléonienne, qui nous l'affirme dans la belle préface qu'il a tracée pour l'édition Champion, que Stendhal a réellement inventé une méthode historique. Cette méthode expérimentale, dont Taine plus tard fit si bien son profit, consiste à tirer des lois générales de tout petits faits significatifs, choisis avec soin et minutieusement notés.
   Les Goncourt, un Barrés, lui ont emprunté cette habitude d'esprit, qui consiste à intercaler dans leurs développements idéologiques de menus faits concrets.
   Il a exprimé aussi le premier certains jugements dont la banalité ne frappe plus et qui étaient cependant, quand il les émit, d'une telle nouveauté que les historiens officiels, s'ils les avaient lus, les auraient simplement pris pour les boutades sans conséquence d'un paradoxal amateur. Son assimilation de Napoléon aux condottieri de la Renaissance italienne est de ce nombre. Taine devait lui faire le sort que l'on sait.
   Stendhal est également un des premiers historiens qui aient bien montré le principe moral qui soutenait la façade officielle du régime, et comment le premier Empire était épaulé par cette émulation qui tendait aux mêmes satisfactions, au même besoin de briller, de paraître, de se distinguer. Passion collective dont il a donné des exemples probants. Tous ces sentiments, l'Empire les faisait naître non seulement chez les Français mais aussi chez tous les peuples où Napoléon portait les armes. Les réactions de l'Italie, en particulier, n'ont jamais été plus finement analysées que par lui.
   En un mot, quoiqu'elles soient fragmentaires et quoiqu'elles constituent un travail de seconde main, les ébauches de Stendhal sur Napoléon n'en révèlent pas moins l'empreinte puissante d'un esprit supérieur dans un domaine qu'il n'a abordé qu'en passant.

 

 Vendu.

 

[VALENCIENNES]. Cercle archéologique et historique de Valenciennes. Mémoires. Tome IV. Valenciennes, Cercle Archéologique et Historique de Valenciennes, 1959. In-8° (143 x 223 mm.) broché, 233 p., deux planches hors texte, tableaux, cartes, bon exemplaire malgré la couverture un peu défraîchie.


Table des matières :
   - Notes sur les fouilles récentes dans la zone archéologique de Bavai, par Henri Bievelet.
   - Recherche sur Emmanuel Hamoir, par Éric Hamoir.
   - Le béguinage Saint-Élisabeth de Valenciennes, de sa fondation au XVIème siècle, par Bernadette Carpentier.
   - L'hôpital des enfants nouveaux-nés (1789-1794). L'assistance aux enfants naturels à Valenciennes, par Achille Trottin.

15 euros (code de commande : 00361).

 

VOISENON (Claude-Henri de Fusée, comte de) — Contes de l’abbé de Voisenon de l’Académie française. Avec une Notice bio-bibliographique par Octave Uzanne. Paris, Quantin, 1878. [Paris / A.Quantin, Imprimeur-Editeur / 7, rue Saint-Benoit / 1878] In-8° (150 x 210 mm.) broché, [2 bl.], [3 (faux-titre, mention de tirage, titre)], [1 bl.], XLVI, [1 (titre)], [1 bl.], 222, [1 (table)], [1 bl.], [1 (colophon)], [1 bl.] p., un bandeau gravé par Mongin et une lettrine en tête de page de la notice, bandeaux et culs-de-lampes, deux gravures hors texte (portrait de Voisenon gravé par Lalauze d'après Cochin en frontispice, une gravure de Mongin d'après Gravelot), un fac-similé dépliant d'autographe de Voisenon, (collection « Petits Conteurs du XVIIIe Siècle »), « titrage à petit nombre » sur papier vergé au filigrane de E. Desloye et Cie, couverture partiellement insolée et décharges d’adhésif sur les gardes.


Ce recueil contient huit contes :
   - Histoire de la félicité.
   - Tant mieux pour elle.
   - Zulmis et Zelmaide.
   - Il eut raison.
   - Il eut tort.
   - Ni trop ni trop peu.
   - Les à propos.
   - La navette d'amour.



Bibliographie :
   - Vicaire (Georges), Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, t. II, col. 957-958.

 

 30 euros (code de commande : 00356).

 

La prochaine mise à jour
aura lieu
le 23 mai 2023

 

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