MISE À JOUR DU 3 DÉCEMBRE 2024
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.
ANDRÉ (Robert) et GYSELINGS (René) — La mortalité infantile en Belgique. Études démographiques. Bruxelles, Éditions de l'Institut de Sociologie - Université Libre de Bruxelles, 1971. In-8° (160 x 241 mm.) broché, 169 p.
En quatrième
de couverture :
L'objet
de ce livre est de mesurer le comportement selon l'âge (jours
et mois) de la mortalité infantile des régions du
pays et de dégager les âges et les causes des surmortalités.
Dans un premier chapitre, les auteurs situent la mortalité
infantile de la Belgique par rapport aux taux les plus faibles
enregistrés dans le monde. Le deuxième chapitre
étudie par des méthodes statistiques, notamment
par la méthode Bourgeois-Pichat, le comportement des décès
des enfants âgés de moins d'un an dans les provinces
et les arrondissements, déterminant les taux exogène
et endogène. Le chapitre suivant analyse les causes de
décès et contient une discussion du contenu médical
des notions de mortalités endogène et exogène.
Enfin, l'ouvrage se termine par la détermination des taux
exogène et endogène des arrondissements grâce
à l'application de la définition médicale
retenue, à des décès enregistrés dans
tout le pays. Les auteurs ont traité deux mille fiches
qui ont été réparties selon différents
groupes de causes. On a alors comparé ces résultats
à ceux déterminés par la méthode statistique
de Bourgeois-Pichat. La conclusion du livre est avant tout un
appel pressant en faveur de l'implantation d'hôpitaux d'enfants
en Belgique. Il souhaite que les grands ensembles régionaux
puissent chacun obtenir dans un bref délai son hôpital
d'enfants. L'ouvrage est illustré par 10 cartes et 25 figures.
10 euros (code de commande : 01853).
BARNETT (Correlli) — The Swordbearers. Supreme Command in the First World War. London, Cassel Military Paperback, 2001. In-8° (129 x 198 mm.) collé, XV, 392 p., illustrations in et hors texte, ex-libris manuscrit à la page de faux-titre.
En quatrième
de couverture :
The
Swordbearers is an account of four leading commanders of the
First World War and the momentous battles they fought.
Colonel-General von Moltke was the man who masterminded
Germany's initial attack on France in 1914 ; Admiral Sir
John Jellicoe led the Royal Navy's Grand Fleet in the Battle of
Jutland in 1916 ; General Philippe Retain was the French
leader who halted the German advances at Verdun in 1916 ;
and General Erich Ludendorff was the last great German commander
of the war, who led the final German offensives in the summer
of 1918.
In this book, distinguished military historian
and commentator Correlli Barnett describes how these men struggled
with events greater than themselves, and shows their moments of
clarity and prophecy, of optimistic self-delusion, of uncertainty
and despair. The period of their command together spans the war
years, and gives a continuous history of the war on the Western
Front.
4 euros (code de commande : 01841).
[BELGIQUE]. Annales de l'Académie d'Archéologie de Belgique. XXX. 2e Série - Tome X - 1re, 2e, 3e et 4e livraisons (complet). Anvers, Buschmann, 1874. Quatre livraisons en 3 volumes in-8° (148 x 230 mm.) brochés, 530 p., deux planches hors texte à déplier dont une en couleurs.
Table des matières
:
- L'hôtel
des monnaies d'Anvers, par P. Génard, p. 5.
- Histoire du Grand Conseil de Malines,
par Albert Matthieu, p.171.
- Études sur quelques époques
des temps anciens et préhistoriques, par P.-G. Vander
Elst, p.373.
- Nederlandsche krijgs- en partijnamen,
par L. Torfs et C.-J. Hansen, p.397.
- Remarques sur les trois âges
archéologiques, par P.-G. Vander Elst, 448.
- L'art romain et l'art barbare dans
les bijoux trouvés au cimetière antique de Strée
(Hainaut) et dans les stations belgo-romaines de l'Entre-Sambre
et Meuse, contemporaines du Haut-Empire, par D.-A. Van
Bastelaer, p. 467.
- Trois stations d'une voie romaine
en Belgique, par P.-G. Vander Elst, p. 488.
- Le Maaswaal et le Veluwe, par
D. Buddingh', p. 497.
- Cruche de l'an 1577, aux armes de
Florent baron de Pallant, premier comte de Culembourg, par
Maurin Nahuys, p. 515.
- Nouvelles annotations archéologiques,
par C. Van Dessel, p. 524.
L'ensemble : 30 euros (code de commande : 01852).
BRACONNIER (Alain) — Le sexe des émotions. Paris, Odile Jacob, 1996. In-8° (145 x 220 mm.) collé, 209 p., (collection « Psychologie »), exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Hommes
et femmes connaissent-ils suffisamment les émotions qui
les unissent et celles qui les séparent ? Pourquoi
les hommes se cachent-ils pour pleurer ? Pourquoi les femmes
savent-elles mieux que les hommes exprimer leurs émotions
pour se faire entendre ? Non, l'orgueil masculin n'est pas
un mythe ni l'intuition féminine une fable. Chaque sexe
a sa propre culture affective. Les différences existent.
Elles apparaissent même dès les premiers mois de
la vie. Oui, les hommes sont plus portés à manifester
leur colère et les femmes plus sujettes à l'angoisse.
Il est temps d'essayer ensemble de mieux nous comprendre. Déchiffrer
nos comportements, échanger nos émotions, apprendre
à les exprimer sont autant d'impératifs à
la vie en commun. Alors nous verrons que nos différences
sont complémentaires et qu'elles sont autant de richesses
à partager.
Vendu.
BROWN (Malcolm) — The Imperial War Museum Book of the Western Front. London, Sidgwick & Jackson, 1993. In-8° (190 x 246 mm.) broché, XIII, 274 p., illustrations en noir et en couleurs, quelques annotations et soulignements.
En quatrième
de couverture :
It
was on the Western Front that the First World War was lost and
won – in France and Belgium, where the horrific nature of
trench warfare scarred not only the landscape but also the imagination
of succeeding generations.
Covering the whole war, from the guns of August
1914 to the sudden silence of the November 1918 Armistice, The
Imperial War Museum Book of the Western Front reveals what
life was really like for the men – and women –
who took part. From off-duty entertainments and the strange cult
of trench fatalism to the experience of going « over
the top », it weaves a compelling narrative from the
accounts of over a hundred participants.
Drawing largely on material never before published,
and including many new photographs, Malcolm Brown has written
an important contribution to the history of the First World War.
9 euros (code de commande : 01840).
[BRUXELLES]. Annales de la Société Royale d'Archéologie de Bruxelles. Mémoires, rapports et documents. Tome cinquante. 1956-1961. Bruxelles, Société Royale d'Archéologie de Bruxelles, 1961. In-8° (162 x 241 mm.) broché, 305 p., illustrations et planches hors texte à déplier, quelques traces d'humidification.
Table des matières
:
- Essor leptolithique dans le Nord de
la France, par J.-L. Baudet.
- Égouts et Aqueducs Bavaisiens,
par le chanoine Biévelet.
- Du Belgium de César
à la Belgique de 1830. Essai sur une évolution sémantique,
par Paul Bonenfant.
- Le Mésolithique à Ommen
(1952-1953) et à Budel (1929), par J. Butter.
- Rapports entre les premiers Jansénistes
belges et français, par Lucien Ceyssens.
- Les fournitures d'armes aux Insurgents
américains et la Résolution du Congrès du
15 juillet 1775, par Albert de Dorlodot.
- La Charte de 741-742 du Comte Robert
de Hesbaye pour l'Abbaye de Saint-Trond, par Georges Despy.
- Le Corpus Christianorum et sa Continuatio
Mediaevalis, par A. Dumon.
- Le Retable dei Pizzicaiuoli, par
Marcel Fryns.
- Une entreprise nationale : Le Monasticon
Belge, par Nicolas Huyghebaert.
- Le Concile de Jodoigne en 1497,
par François Jacques.
- Jean Vlimmerius éditeur de
Sermons de saint Augustin, par C. Lambot.
- Grammaire et Humour dans les textes
du Moyen Âge, par Jean Leclercq.
- Le portrait offert à l'Intendant
Sénac de Meilhan en 1783, par Paul Lefrancq.
- L'accueil des habitants de Charleroi
et de Thuin aux troupes de Louis XIV en 1678-1679, par Jean
Mossay.
- Les Van Eyck, leur origine Mosane
et Liège, par Joseph Philippe.
- Un dépôt de prisonniers
de guerre anglais de 1798 à 1814, par Gabriel Piérard.
- « Le retouchage »
dans la tapisserie bruxelloise ou les origines de l'édit
impérial de 1544, par S. Schneebalg-Perelman.
- Die Hanse in europäischer Sicht,
par H. Sproemberg.
- Les prétentions généalogiques
et la protohéraldique des familles de la République
Romaine, par Charles Terlinden.
- La Céramique à l'âge
de la pierre, par Arthur Vandenbosch.
- L'homme du paléolithique moyen
brûlait les os des animaux, par Arthur Vandenbosch.
- Le domaine de Mariemont au XVIe siècle
(1546-1598), par Robert Wellens.
- La restauration de l'ancien régime
dans le Nord de la France sous l'occupation autrichienne de 1793-1794,
par Liliane Wellens-De Donder.
- Le problème de la condition
juridique des tributaires d'église en Belgique : une question
mal posée, par Charles Wirtz.
- La conclusion du contrat de mariage
d'Antoine, duc de Brabant, et d'Elisabeth de Görlitz (1408-avril
1409), par Gabriel Wymans.
Vendu.
[CASANOVA (Giacomo Girolamo)]. SOLLERS (Philippe) — Casanova l'admirable. Paris, Plon, 1998. In-8° (132 x 200 mm.) collé sous jaquette d'éditeur, 265 p., exemplaire en bon état.
Sur la jaquette :
On
croit savoir qui est Casanova. On se trompe. On n'a pas voulu
que Casanova soit un écrivain (et disons-le calmement :
un des plus grands écrivains du dix-huitième siècle).
On veut bien raconter ses « exploits galants »,
mais à condition de priver leur héros de sa profondeur.
Bref, on est jaloux de lui, on le traite avec un ressentiment
diffus, pincé, paternaliste. Il s'agirait plutôt
de le concevoir enfin tel qu'il est : simple, direct, courageux,
cultivé, séduisant, drôle. Un philosophe en
action.
Vendu.
CHARLEVOIX (Pierre François Xavier de) — Histoire du christianisme au Japon. Où l'on voit les différentes révolutions qui ont agité cette monarchie pendant plus d'un siècle. Nouvelle édition, devant servir de complément aux divers recueils de Lettres édifiantes. Tome premier et second (complet en un volume). Liège, Dessain, 1855. [Liége / H. Dessain, Imprimeur-Libraire / Place St.-Lambert. / 1855.] Deux tomes en un volume in-8° (148 x 217 mm.) sous cartonnage romantique d'éditeur aux fers doré appliqué sur les deux plats et à froid sur le dos, XXII, 356, 334 p., vignettes aux pages de titre et deux frontispices gravés, étiquette de prix du pensionnat Saint-Berthuin à Malonne sur la contre-garde, bon exemplaire malgré une rousseur aux frontispice et page de titre du tome II.
Pierre
François-Xavier de Charlevoix (Saint-Quentin, 1682 - La
Flèche, 1761) devint jésuite en 1698. Il fit un
premier voyage en Nouvelle-France où il fut professeur
à Québec de 1705 à 1709. Son second voyage
outre-Atlantique, de 1717 à 1722, fut consacré à
l’exploration : « il remonta le fleuve Saint-Laurent
et les lacs jusqu’à Michillimakinac, fit une excursion
dans le pays des Illinois, descendit le Mississipi jusqu’à
son embouchure [et] visita Saint-Domingue. » À son
retour en France, il collabora pendant vingt-deux années
au Journal de Trévoux.
L’Histoire de l’établissement,
des progrès et de la décadence du christianisme
dans l’empire du Japon est le premier ouvrage de Charlevoix,
il fut publié à Rouen, chez Le Boulenger, en 1715
(3 vol. in-8°) et chez G. Behourt (3 vol. in-16). Une vingtaine
d'années plus tard, il fit éditer, à Paris,
une Histoire et description générale du Japon.
Ses études japonaises furent notamment inspirées
par l'Histoire de l'église du Japon que le jésuite
Jean Crasset a éditée en 1689.
Bibliographie :
- Cordier (Henri), Bibliotheca Japonica
(421-426).
- Godfroid (François), Aspects
inconnus et méconnus de la contrefaçon en Belgique,
pp. 195-25.
50 euros (code de commande : 01837).
[CHINE]. Résolution sur l'histoire du Parti communiste chinois (1949-1981). Appréciation officielle sur : Mao Zedong, la « révolution culturelle », les réalisations de la République populaire de Chine. Beijing, Éditions en Langues Étrangères, 1981. In-8° (129 x 184 mm.) broché, 141 p., (collection « Documents Chinois »), exemplaire en bon état.
Table des matières
:
- Résolution
sur quelques questions de l'histoire de notre Parti depuis la
fondation de la République populaire de Chine. (Adoptée
à l'unanimité le 27 juin 1981 à la sixième
session plénière du Comité central issu du
XIe Congrès du Parti communiste chinois.)
- Allocution au meeting de célébration
à l'occasion du 60e anniversaire de la fondation du Parti
communiste chinois (1er juillet 1981), par Hu Yaobang.
- Communiqué de la sixième
session plénière du Comité central, issu
du XIe Congrès du Parti communiste chinois (Adopté
le 29 juin 1981).
10 euros (code de commande : 01845).
CLAUDEL (Paul) — L'endormie.
Phototypie du manuscrit. [Paris], Champion, 1925. In-4° (216
x 283 mm.) en ff. sous étui, 29 ff. n. ch.
Édition
originale au tirage limité à 130 exemplaires.
Extrait de l'article des
Nouvelles littéraires :
J'ai
commencé à écrire aux alentours de ma quatorzième
année. Un fureteur a même retrouvé récemment
dans la fosse aux ours de l'Odéon, une pièce satirique
L'Endormie que j'avais dû composer entre ma quatorzième
et ma quinzième année [vers 1882 ou 1883]. Ce qu'il
y a de curieux, c'est qu'elle était déjà
écrite sous cette forme de « verset claudélien »,
comme on dit d'une façon qui me déplaît assez.
Édouard Champion me dit qu'il va faire
de cette première pièce une reproduction photographique
à peu d'exemplaires.
Extrait de l'étude de Marianne Mercier-Campiche à
propos de la date réelle de l'écriture de L'Endormie
:
Le problème chronologique de L'Endormie
se présente de la manière suivante :
H. Mondor a montré qu'il y avait dans
L'Endormie des « affinités visibles avec
Rimbaud ». Or Claudel a découvert Rimbaud avec
Les Illuminations, publiées en mai 1886. Il en résulte
que L'Endormie n'a pu être écrite avant 1886.
On arrive à la même conclusion quand on considère
les dates des premières éditions. H. Guillemin a
attiré l'attention sur le fait que Claudel, en 1925, avait
lui-même indiqué la date de 1886 dans l'édition
de L'Endormie (130 exemplaires en fac-similé, E.
Champion, 1925) (La « conversion » de
Paul Claudel, dans Les Études classiques, T.
XXV, Namur, 1957, p. 38). P.-O. Walzer a fait valoir en outre
que dans la Bibliographie de E. Sainte-Marie Perrin (Bloud et
Gay, 1926) dont l'auteur était « renseignée
de première main », et dans l'édition
des Morceaux choisis (N.R.F. 1925), « composée
selon toute vraisemblance, et avec beaucoup de soins, par Claudel
lui-même », figure aussi la date de 1886 (Bulletin
de la Société Paul Claudel, n° 5). P. Moreau,
après avoir admis la date de 1883 (Introduction au Rire
de Paul Claudel, Cahiers Paul Claudel II, p. 13) s'est
rallié à 1886 (Bulletin de la Société
Paul Claudel, n° 7, mai 1961). La date indiquée
dans l'édition Champion et dans les Morceaux choisis
n'a pas empêché pourtant Claudel de déclarer
la même année à F. Lefèvre qu'il avait
composé cette pièce « entre (sa) quatorzième
et (sa) quinzième année ». Il est clair
que ce propos lâché au hasard d'une conversation
ne saurait l'emporter sur les indications mûrement réfléchies
des éditions, à quoi s'ajoute l'argument de Mondor.
Malgré l'apport Mondor-Guillemin, le préjugé
en faveur de la date précoce est resté tenace. J.
Madaule a adopté 1882 ou 1883 dans l'édition du
Théâtre de Claudel, I, Pléiade, 1951,
puis 1888 dans l'éd. de 1964, faite en collaboration avec
J. Petit. Son premier choix l'a porté à négliger
l'étude de L'Endormie jusque dans l'éd. 1964
de son Drame de Paul Claudel, entièrement mise à
jour, sous le prétexte erroné (voir Mondor) que
cette pièce était antérieure à la
lecture de Rimbaud et que « Claudel ne s'était
pas trouvé lui-même » (p. 15). L. Chaigne
a donné tour à tour la date précoce erronée,
puis la date postérieure, sans justification (Vie de
Paul Claudel, pp. 38 et 258). Dans une théorie récente,
J. Petit ignore à son tour l'apport décisif Mondor-Guillemin.
Il postule, comme nous l'avons déjà noté
plus haut, que L'Endormie a été écrite
après Une Mort prématurée. L'Endormie,
« nettement parodique, semble-t-il » serait
« contemporaine de la destruction d'Une Mort prématurée ;
elle marque en effet un mouvement de réaction contre la
poésie qui suppose à la fois tentation et refus,
et ne se comprend guère si Claudel n'avait encore rien
écrit » (Essai d'analyse et de situation,
dans Cahiers Paul Claudel n° 2, pp. 158-159). À
partir de ces vues contestables, Petit en vient à adopter
une date trop tardive pour L'Endormie. La date de 1888
proposée par lui est exclue : le comité de
lecture de l'Odéon, auquel le jeune Claudel avait envoyé
L'Endormie, a en effet refusé cette œuvre par
décision du 19 janvier 1888, ce qui suppose une rédaction
antérieure.
Bibliographie :
- Lefèvre (Frédéric),
« Une heure avec M. Paul Claudel, poète et dramaturge »,
dans Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques
du samedi 18 avril 1925 - 4e année, n° 131, pp.
1, 2 et 6.
- Mercier-Campiche (Marianne), Le théâtre
de Claudel, pp. 11-22.
30 euros (code de commande : 01847).
CLÉDAT (Léon) — Manuel de phonétique et de morphologie romanes. Paris, Librairie Ancienne Édouard Champion, 1925. In-8° (145 x 227 mm.) broché, VI, 144 p., ex-libris manuscrit sur la page de titre et petit cachet ex-libris du professeur Maurice-A. Arnould sur la page de garde.
Préface :
Les
langues romanes ou dérivées de la langue
romaine ou latine sont : l'italien, le roumain, les
deux grandes langues de la péninsule ibérique, espagnol
et portugais, ou, pour abréger, langues hispaniques, le
français et le provençal, avec les dialectes ou
patois qui se rattachent à toutes ces langues, enfin les
dialectes dits rhétiques (engadin, frioulan, etc.) parlés
dans la région des Alpes Rhétiques. On entend par
« provençal », d'une part, la langue
littéraire du midi de la France au Moyen Âge, bien
qu'elle fût plutôt limousine, et d'autre part, en
vertu d'une extension semblable, les particularités linguistiques
communes à la plupart des patois modernes du midi de la
France.
Ce livre a été conçu comme
une sorte de complément de notre Manuel de phonétique
et de morphologie historiques du français, dont il
suit le plan, et auquel il y aura lieu de se reporter pour tout
ce qui concerne le français. Nous avons eu un double but :
1° per­mettre aux étudiants de nos Facultés,
et à tous ceux qu'intéresse le développement
historique du français, de mieux comprendre ce développement
par la comparaison avec les lois qui président à
l'évolution des langues de même origine ; 2°
donner à tous ceux qui désirent apprendre une de
ces langues un moyen sûr d'en rendre l'acquisition plus
facile, plus méthodique et plus rapide.
Naturellement, nous nous bornerons à
relever et à classer les faits les plus caractéristiques
que présentent les langues et dialectes les plus importants,
sans nous arrêter aux innombrables variétés
des patois. Il s'agissait avant tout de mettre en lumière,
en même temps que la communauté foncière de
ces idiomes, les grandes divergences qui se manifestent, d'un
pays à l'autre, dans la transformation d'un même
son et l'adaptation d'une même forme du latin. Les langues
apparentées s'éclairent l'une par l'autre, et la
nature spéciale de chacune ressort de l'étude comparée
de leur évolution.
Mon collègue de Montpellier, M. Millardet,
dont la compétence en ces matières est bien connue,
a obligeamment accepté de revoir les épreuves de
ce petit livre.
Vendu.
COCKNEY (David, pseudonyme de Pascal Comblez) — Les ailes de l'espoir. Paris, Éditions Pubibook, 2009. In-8° (139 x 225 mm.) collé, 211 p., exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
23
août 1914, la Première Guerre mondiale en est à
ses prémices. Le corps expéditionnaire britannique
est déployé à Mons, en Belgique. Les événements
prennent d’emblée une tournure dramatique et le contingent
se retrouve vite encerclé dans ce qu’on appelle « la
poche de Mons ». La situation semble inextricable.
Seul un miracle peut encore inverser le cours de l’histoire…
Soudain, peu avant minuit et alors que beaucoup ont perdu la foi,
à l’image du sergent Gallagher, la terre se met à
trembler. Une lumière intense envahit la nuit. Devant les
deux camps désemparés, quelque chose d’étrange
et de surnaturel se manifeste dans les cieux…
À l’origine, une terrible bataille.
Puis, un mois plus tard, la publication d’une nouvelle d'Arthur
Machen, The Bowmen « Les Archers ».
L’année suivante, un article proche de cette œuvre
de fiction relatait des visions d’une force surnaturelle
au cœur de « la poche de Mons ». Les
témoignages allaient déferler. La légende
des Anges de Mons naissait. Collant au plus près de la
véracité des faits, c’est l’aventure incroyable
de ces hommes confrontés à l’inconnu que relate
David Cockney. Une page d’histoire, un mythe inoubliable,
une réflexion sur la foi : Les Ailes de l’espoir,
c’est tout cela à la fois.
Une fresque prenante, troublante, empreinte
d’un beau message pacifiste.
Vendu.
COHEN (Marcel) — L'écriture. Paris, Éditions Sociales, 1953. In-8° (144 x 227 mm.) broché, 130 p., illustrations in et hors texte, (collection « La Culture et les Hommes »).
Table des matières
:
- Avertissement.
- Introduction. L'écriture, grande
invention sociale et instrument intellectuel.
Chapitre I. Signes en dehors de l'écriture.
- Observations préliminaires.
1. Information. 2. Message. 3. Convention et pacte. 4. Rapports
économiques. 5. Comptes et paiements. 6. Mesures. 7. Rapports
d'autorité et de prestige. 8. Appartenance et identité.
9. Sorcellerie, magie, religion primitive.,10. Astrologie et astronomie.
11. Composition littéraire. 12. Jeux à combinaison.
Chapitre II. Les stades de l'invention : du
dessin parlant à la lettre.
- Préambule.
A. Préécriture
pictographique (Indiens d'Amérique, Eskimos, Sibériens,
Africains, Océaniens depuis un temps indéterminé
jusqu'à nos jours).
B. L'écriture picto-idéographique
de l'Amérique centrale (Mayas et Aztèques du IVe
au XVIe siècle).
C. L'écriture idéographique
en Chine (du 3e millénaire jusqu'à nos jours).
1. Conditions
sociales, origines. 2. Système pa-kwa. 3. Écriture
d'origine pictographique. 4. Disposition et nombre des caractères.
5. Le système d'écriture. 6. Constitution des caractères.
7. Emploi et expansion de l'écriture chinoise.
D. L'écriture idéographique
et consonantique de l'Égypte ancienne (du 4e millénaire
av. J.-C. au 5e siècle après J.-C.).
1. Conditions
sociales, origines. 2. Déchiffrement moderne. 3. Aspect
de l'écriture. 4. Pictographie, picto-idéographie.
5. Système idéographique et phonographique. 6. Expansion
en dehors de l'Égypte.
E. L'écriture idéographique
et syllabique en Mésopotamie (sumérien, akkadien)
(du 4e millénaire au Ier siècle av. J.-C.).
1. Conditions
historiques. 2. Déchiffrement moderne. 3. Origine pictographique
de l'écriture et aspect de celle-ci. 4. Système
idéographique et phonographique du sumérien. 5.
Système idéographique et phonographique de l'akkadien.
6. Usage orthographique akkadien. 7. Expansion et disparition
de l'écriture akkadienne.
F. Écritures hiéroglyphiques
et syllabiques du bassin oriental de la Mésopotamie et
régions voisines (du 4e millénaire au Ve siècle
av. J.-C.).
1. Région
égéenne (écriture minoenne, écriture
cypriote). 2. Asie mineure. 3. Phénicie. 4. Perse. 5. Caractère
et valeur des systèmes syllabiques.
G. L'alphabet consonantique
des Sémites occidentaux (à partir du milieu du 2°
millénaire av. J.-C.).
1. Circonstances
historiques. 2. Origines et anciens documents (hiéroglyphes
de Byblos, paléosinaïtique, phénicien, ougaritique,
sudarabique, libyco-berbère). 3. Le système alphabétique
consonantique.
H. L'alphabet consonantique
et vocalique grec (à partir du 1" millénaire
av. J.-C.).
1. Circonstances
historiques. 2. Emploi de l'écriture. 3. Constitution de
l'alphabet.
I. L'alphabet syllabaire dans
l'Inde (depuis le 1er millénaire av. J.-C.).
1. L'ancienne
civilisation de la vallée de l'Indus. 2. Conditions sociales
et intellectuelles. 3. Les écritures de l'Inde. 4. Systèmes
des écritures. 5. Expansion de l'écriture indienne.
- Conclusion.
Chapitre III. Les évolutions de l'alphabet
consonantique et vocalique.
Première division.
La propagation des écritures et les mouvements de civilisation.
- Observations
préliminaires. a) Le rayonnement de l'ancienne écriture
sémitique occidentale. b) Les écritures araméennes
de langues sémitiques. c) Écritures iraniennes d'origine
araméenne. d) Écritures d'origine araméenne
en Asie centrale et septentrionale. e) L'écriture arabe.
f) Écritures juives. g) Écritures grecque, latine
et dérivées dans le monde méditerranéen
avant l'époque chrétienne. h) Écritures germaniques
et celtes. i) Écritures dérivées de l'écriture
grecque à l'époque chrétienne. j) L'écriture
latine et la christianisation de l'Europe. k) Les missionnaires
chrétiens en dehors d'Europe et l'écriture. l) Transcriptions
phonétiques ; latinisation et cyrillisation. m) Naissance
d'écritures en marge des grandes civilisations.
Deuxième division.
Écritures et langues. Les orthographes.
- Observation
préliminaire. a) L'âge orthographique des langues.
b) Infirmités des orthographes et leurs corrections. c)
Orthographes en relation avec la phonologie et la phonétique.
d) Éléments intellectuels dans l'orthographe. e)
Phonétique et idéographie. f) Dessin de la phrase.
g) Utilisation du matériel pour les graphies. h) Influence
de l'orthographe sur la prononciation. i) Degré de commodité
des orthographes. j) Conditions d'emploi des orthographes.
Troisième division.
Les tracés.
- Observations
préliminaires. a) Genres d'écriture. b) Écritures
monumentales. c) Écritures livresques. d) Écritures
courantes. e) Évolution des caractères. f) Lettres
et mots. g) Transpositions de l'alphabet.
Chapitre IV. Notations numériques et
algébriques.
Chapitre V. Notations musicales.
Chapitre VI. L'écriture et l'outillage
industriel.
A. Procédés de reproduction
de l'écriture. B. L'écriture visible à distance
et la transmission de l'écriture. C. Reproduction et transmission
de la parole.
- Vue d'ensemble.
- Indications bibliographiques.
- Index.
- Table des figures.
- Table des planches.
- Carte.
Vendu.
[CONTES DES MILLE ET UNE NUITS]. Mille et un contes de la nuit. Par Jamel Eddine Bencheikh, Claude Bremond et André Miquel. Paris, Gallimard, 1991. In-8° (141 x 225 mm.) collé, 366 p., (collection « Bibliothèque des Idées »), exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
Les
Mille et Une Nuits ou le paradoxe : elles sont, au moins par leur
nom et quelques contes, sur toutes les lèvres et dans toutes
les mémoires, alors même que le mystère continue,
par pans entiers, de les envelopper. Si l'on ne peut, en un seul
livre, prétendre épuiser la nuit, ni les Nuits,
ces trois éclairages convergents en illuminent l'insondable
richesse.
André Miquel s'attache à l'énigme, moins
de l'apparition du recueil que de son effacement dans le corpus
général des lettres arabes classiques. Autres problèmes
: le lien entre le conte et la société, et le rôle
joué par les lieux du récit, par le cadre, dans
l'histoire racontée.
Claude Bremond s'attaque, lui, aux thèmes ou, plus justement,
à certains, primordiaux. Comment les Nuits ont-elles recueilli,
créé ou travaillé leur matériau ?
En quoi ce traitement permet-il de définir leurs contes
comme arabes et musulmans ? Et dans la littérature universelle,
entre l'Inde et l'épopée germanique, comment se
situent les Nuits et les thèmes qu'elles véhiculent
?
Jamel Eddine Bencheikh, enfin, voit le recueil sous l'angle de
la créativité et de l'imaginaire. Le conte, cette
impeccable machine à susciter le rêve, occupe une
place singulière, parfois contestée et toujours
forte, dans les lettres arabes. Par quels mécanismes, et
sous quelles couleurs, répond-il à l'éternelle
question de l'amour et de la mort ? Et quelle place affecte-t-il,
dans cette réponse, à la parole ?
Vendu.
[COPPÉE (François)]. REUTLINGER — Portrait photographique de François Coppée. Paris, Reutlingger, [ca 1895]. Tirage sur papier albuminé (105 x 145 mm.), contrecollé sur carton (108 x 160 mm.) aux coins arrondis imprimé « Reutlinger » dans les marges supérieure et inférieure du recto et sur toute la surface du verso, exemplaire en parfait état.
L'atelier
de photographie Reutlinger fut fondé à Paris, vers
1850, par Charles (Karlsruhe, 1816 - Francfort, 1888), en 1880,
il le céda à son jeune frère Émile
(Karlsruhe, 1825 - Baden-Baden, 1907) qui le transmit ensuite
à son fils, Léopold-Émile (Callao, 1863 -
Paris, 1937). à Paris.
Le studio Reutlinger se spécialisa dans
les portraits de célébrités du temps (écrivains,
compositeurs, comédiens et surtout comédiennes,
...).
Bibliographie :
- Bourgeron (Jean-Pierre), Les Reutlinger
: photographes à Paris, 1850-1937. Paris, Bourgeron,
1979.
25 euros (code de commande : 01850).
[DE LOOZE (Roger)]. In memoriam Roger De Looze 1922-1961.Mons, Fédération Libérale de l'Arrondissement de Mons, 1961. In-8° (152 x 223 mm.) broché, 88 p., illustrations en noir, exemplaire en bon état malgré deux petites tache sur le premier feuillet de couverture.
Notice de Marc D'Hoore
:
Avocat et homme politique.
Après des études de droit à l'ULB, Roger
de Looze s'inscrit au barreau de sa ville natale. Il s'engage
dans les rangs du Parti libéral et est élu conseiller
communal de Mons en 1952. C'est le début d'une fructueuse
carrière politique : échevin du Commerce (à
partir de 1953), il devient en 1956 chef de cabinet de Léon
Mundeleer, ministre des Classes moyennes, puis fait son entrée
à la Chambre des représentants, en 1958, comme député
de l'arrondissement de Mons. De septembre 1960 à mars 1961,
il est sous-secrétaire d'État à l'Énergie
dans le gouvernement social-chrétien-libéral de
Gaston Eyskens. Depuis 1957, il est en outre président
du conseil d'administration de l'Institut d'études économiques
et sociales des Classes moyennes et professeur de droit constitutionnel
à l'Institut Raoul Warocqué à Mons. À
l'issue des élections législatives de mars 1961,
il perd son mandat de député. Président de
la fédération libérale de l'arrondissement
de Mons et pressenti comme vice-président du Parti libéral,
celui qui est considéré comme l'un des « jeunes
espoirs » de son parti trouve la mort, en mai 1961, dans
un accident d'automobile.
Bibliographie :
- D'Hoore (Marc), « De Looze
Roger », dans 1000 personnalités de Mons
& de la région, pp. 230-231.
12 euros (code de commande : 01859).
[DUPANLOUP (Félix Antoine Philibert)]. FAGUET (Émile) — Mgr Dupanloup. Un grand évêque. Paris, Librairie Hachette & Cie, 1914. In-8° (160 x 230 mm.) demi-maroquin brun, dos à 5 nerfs orné de filets-triples formant des caissons, filets-doubles sur les plats, tête dorée, couverture conservée, 252 p., quelques illustrations hors texte, (collection « Figures du Passé »).
Avant-propos :
La figure de Monseigneur Dupanloup est restée
un peu brouillée devant les yeux des nouvelles générations
comme celle de tous ceux qui ont été mêlés
aux luttes de la politique.
Le relire avec une grande tranquillité
d'esprit, me laisser peu à peu pénétrer par
l'élévation et la pureté de son âme,
par sa bonté profonde, par la soif de vérité
qui était en lui, par ses vertus intellectuelles de pédagogue,
de psychologue, de moraliste, de directeur, par ses talents aussi,
très singuliers, très personnels d'écrivain
et d'orateur; devenir son ami dévoué et respectueux,
sans rien perdre, je crois, de l'impartialité et de l'indépendance
d'esprit nécessaires et essayer de donner de lui une image
juste et claire ; c'est ce qui m'est arrivé ces temps
derniers et ce que je considère comme un bon événement
de ma vie intellectuelle et morale et tel que j'ai regardé
comme un devoir d'en faire part à ceux qui ne se soucient
que de vérité.
Table des chapitres :
I. La jeunesse. Saint-Nicolas du Chardonnet.
II. La mort de Talleyrand. La Sorbonne.
III. L'évêché d'Orléans.
IV. Au château de la Combe. Les polémiques.
V. Le concile et l'infaillibilité pontificale.
VI. L'Assemblée nationale.
VII. Le libéralisme de Mgr Dupanloup.
VIII. La pédagogie de Mgr Dupanloup.
L'instruction des femmes.
IX. Le directeur de conscience. L'amour conjugal.
X. L'orateur. L'écrivain.
25 euros (code de commande : 01861).
FLORENTIN (Eddy) — Le Havre 44 à feu et à sang. Sur des documents confiés à l'auteur par le Général Sir Evelyn H. Barker et le Major-Général Nigel W. Duncan et au Havre par François Poupel et Pierre Lefebvre. Deuxième édition. Paris, Presses de la Cité, 1976. In-8° (140 x 208 mm.) sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 539 p., cartes, deux cahiers d'illustrations hors texte.
Sur la jaquette :
1
000 tonnes de bombes par jour pendant douze jours déferlent
sur 60 000 Havrais déjà sinistrés, terrés
dans les caves et les tunnels, accablés par un destin qui
persiste à les inscrire encore dans le camp allemand alors
même que les forces alliées ont libéré
la France, la Belgique, le Luxembourg et atteint les frontières
de l'Allemagne. L'ordre d'Hitler est de « ne pas considérer
les vies humaines » dans les poches allemandes maintenues
sur les arrières des Alliés : la forteresse
du Havre, derrière ses retranchements imités des
citadelles du passé, doit être défendue jusqu'au
dernier homme, jusqu'à la dernière cartouche. Mais,
après un siège de douze jours, qui fera de chaque
Havrais un monument de courage, même sous les bombes vaines
qui raseront la ville à 85 %, un assaut « de
main de maître » – opération
Astonia – lancé par deux divisions d'infanterie
et trois brigades blindées, aura raison, en moins de quarante-huit
heures, d'une garnison fatiguée.
Tout au long de ce récit inédit,
l'auteur reste fidèle au ton qui lui a valu sa réputation
d'historien de la Bataille de Normandie à travers ses trois
ouvrages précédents : n'accorder la parole
qu'aux seuls acteurs pu témoins, à partir de documents
de première main fournis par les officiers supérieurs
qui conçurent l'opération et la menèrent
à bien. Mais Le Havre accueille les soldats de l'espérance
drapeaux en berne : pour les Havrais endeuillés par
les bombardements des 5 et 6 septembre, le mot « libération »
restera à jamais dépourvu de signification.
Au-delà de l'anecdote, tout lecteur trouvera
dans cet ouvrage la description détaillée de la
seule opération militaire de la Deuxième Guerre
mondiale qui ait consisté en l'assaut planifié d'un
camp retranché, opération qui, trois décennies
après, figure au programme des enseignements de toutes
les écoles de guerre, pour l'originalité des forces
mises en jeu, pour sa conception et pour son déroulement
précis comme un mécanisme d'horlogerie qu'aucun
contretemps n'est venu perturber.
10 euros (code de commande : 01862).
[FREUD (Sigmund)]. BALMARY (Marie) — Le sacrifice interdit. Freud et la Bible. Paris, Grasset, 1999. In-8° (132 x 206 mm.) collé, 293 p., exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
Depuis
longtemps, Marie Balmary lit l'œuvre de Freud et la Bible
en même temps. Indifférente aux diverses traditions
intellectuelles qui ont décrété l'hétérogénéité
radicale de ces deux univers, elle s'efforce d'explorer les profondes
analogies des récits fondateurs qui renvoient à
l'expérience de l'inconscient et à celle de la Révélation.
Certes, Freud s'était passé de Dieu pour dire l'homme,
et la religion, souvent, se plaît à faire l'économie
de l'humain pour révéler Dieu. Mais ne fallait-il
pas tenter l'aventure d'une réflexion double et susceptible
de saisir ce qui dans le Testament dévoilé par Freud,
l'inconscient, comme dans ceux des Écritures – peut
parler d'une même voix ? Tel est l'objet de ce livre...
On y trouvera donc Adam et Ève, l'épisode
de Babel, l'histoire d'Abraham dans ses étapes les plus
décisives, de son départ à la guérison
de Sarah et l'élévation d'Isaac... et, en résonance,
des passages évangéliques ; tous écoutés
à partir de leur langue, comme un psychanalyste écoute
un rêve. Il ne s'agit pas ici de traduire Freud dans le
langage de ce qu'il tenait lui-même pour une « illusion ».
Il a semblé plus urgent de bâtir une exégèse
ouverte et multiple – ce dont cet essai s'acquitte avec
une rigueur et une pertinence très singulières.
Vendu.
[GUEVARA (Ernesto)]. GUEVARA (Juan Martin) et VINCENT (Armelle) — Mon frère le Che. Paris, Calmann-Lévy, 2016. In-8° (141 x 211 mm.) collé, 327 p., illustrations hors texte.
En quatrième
de couverture :
« Être
le frère du Che ne peut pas être anodin. Mais il
fallait bien qu'il soit le frère de quelqu'un. Il se trouve
que c'est tombé sur moi. Pendant longtemps, je n'ai été
que Juan Martin Guevara, puis je suis devenu le frère d'Ernesto
Guevara. Et ensuite, celui d'une légende, le Che. »
Quand les Guevara apprirent la mort du Che,
à la une des journaux, ils décidèrent de
garder le silence. Cinquante ans plus tard, il est temps pour
son frère cadet, Juan Martin, de partager ses souvenirs,
de dévoiler qui était le Che dans l'intimité.
Juan Martin fait revivre ainsi ce frère
aîné attentif et protecteur, complice des canulars
et des escapades. Il raconte les deux mois extraordinaires qu'il
a passés à La Havane aux côtés du Comandante,
en 1959, au cœur de la révolution cubaine. Il se souvient
de l'aventurier idéaliste qu'il a adulé, de l'intellectuel
engagé dont les parents, excentriques, cultivés
et bohèmes, mais aussi les frères et sœurs,
ont participé à l'éveil politique.
Dans ce récit autobiographique, Juan
Martin Guevara œuvre enfin pour que les valeurs du Che deviennent
une source d'inspiration pour les plus jeunes.
6 euros (code de commande : 01865).
[HENRI IV]. ERLANGER (Philippe) — L'étrange mort de Henri IV ou les jeux de l'amour et de la guerre. Paris, Le Livre Contemporain - Amiot-Dumont, 1957. In-8° (140 x 214 mm.) sous reliure toilée, bande d'annonce et Rhodoïd (un peu défraîchi) d'éditeur, 276 p., illustrations hors texte, (collection « Présence de l'Histoire »).
Sur la bande d'annonce
:
Si nous prêtons à ce mot un sens que notre époque
lui attribue trop souvent, l'assassinat de Henri IV est « l'affaire »
la plus dramatique, la plus extraordinaire, la plus ténébreuse
de notre Histoire.
Dramatique, parce qu'elle a changé le
destin de la France. Extraordinaire, parce qu'aucun romancier
n'oserait imaginer une situation aussi invraisemblable. Ténébreuse,
parce que depuis trois siècles et demi, la conspiration
du silence ne cesse d'entretenir le mystère.
Philippe Erlanger n'a pas hésité
à rouvrir l'enquête. Il l'a menée en s'appuyant
sur les documents inédits qu'il a su découvrir – notamment
dans les Archives du Vatican. Son livre est une démonstration
lumineuse. On y trouvera, ressuscitée de main de maître,
la fantastique histoire de guerre, d'amour et de mort qui remplit
les dernières années du Vert Galant.
Vendu.
HUET (Michel) — Afrique africaine. Lausanne, La Guilde du Livre et Clairefontaine, 1963. In-4° (223 x 285 mm.) sous reliure d'éditeur, 143 p., reproductions en noir, deux cartes en couleurs, tables et légendes sur une planche à déplier, exemplaire en bon état.
Table des matières
:
- Domaine
noir, par Léopold Sédar Senghor.
- Aperçu historique.
- Aperçu géographique, par
Amadou Mahtar M'Bow.
- Vie africaine, par F. N'Sougan Agblemagnon.
- L'art architectural, par Max Faladé.
- Les arts nègres, par J. B.
Obama.
- Petite anthologie des poètes noirs.
- Économie africaine.
- Cartes politique et économique.
- États de l'Afrique noire.
- Orientation bibliographique.
- Notes biographiques des auteurs de l'ouvrage.
15 euros (code de commande : 01871).
[JAPON].
Visages du Japon ancien. Bruxelles, Crédit Communal,
1983. In-4° (211 x 297 mm.) broché sous couverture
à rabats, 95 p., illustrations en noir et en couleurs,
très bon exemplaire.
Ce catalogue
édité à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Musée d'Art Moderne, à Liège,
du 19 octobre au 27 novembre 1983.
Sommaire :
- Avant-propos,
par P. Bertrand.
- Avant-propos, par F. Narmon.
- Introduction générale,
par Ch. Kozyreff.
1. Estampes.
2. Peinture.
3. Sculpture.
4. Masques.
5. Céramique.
6. Laques.
7. Armes et armures.
8. Textiles.
9. Calligraphie.
12 euros (code de commande : 01863).
LANGLOIS (Charles-Victor) — Manuel de bibliographie historique. I. Instruments bibliographiques. II. Histoire et organisation des études historiques. Paris, Hachette, 1901-1904. Fort in-8° (145 x 198 mm.) sous une demi-reliure simili bleu à coins, couverture (défraîchie) conservée, XI, 623 p.
Compte-rendu de Charles
Mortet :
En composant ce manuel, M. Langlois s'est proposé
de faire connaître d'abord les répertoires bibliographiques
qui renseignent sur les travaux déjà publiés
dans les divers domaines de l'histoire, puis les autres instruments
créés par les érudits pour faciliter les
études ou les recherches historiques. La première
partie a eu successivement deux éditions, l'une en 1896,
l'autre en 1901, dont j'ai rendu compte dans la Bibliothèque
de l'École des chartes (t. LVII, 1896, p. 431 ;
t. LXII, 1901, p. 388). La seconde, dont le plan général
avait été annoncé dès 1901, mais dont
l'exécution était, comme on le verra, particulièrement
longue et difficile, n'a paru que trois ans plus tard, en 1904.
Pour l'avoir un peu attendue, le public studieux auquel elle est
destinée n'a rien perdu, bien au contraire ; et je
ne sais ce qu'on doit le plus admirer, dans ce fascicule de 380
pages, de l'abondance des notions précises et substantielles
qu'il contient ou de la merveilleuse clarté avec laquelle
ces notions sont présentées au lecteur qui se les
assimile sans effort.
Les instruments de travail (autres que les bibliographies)
qui servent aux recherches historiques sont : 1° les inventaires
de documents et les recueils de textes, dans lesquels
il est commode de trouver réunies les indications de sources
ou les sources mêmes de l'histoire d'un pays, d'une région,
d'une institution, d'un ensemble de faits déterminés ;
2° les revues périodiques, générales
ou spéciales, et les publications annuelles des Sociétés
savantes, qui recueillent et centralisent, dans chaque ordre de
recherches, les résultats nouveaux obtenus par les érudits ;
3° les répertoires de mots, de noms, de dates
ou de faits (lexiques, dictionnaires), dans lesquels sont classés
par catégories (linguistique, onomastique, chronologie,
biographie, etc..) les renseignements que l'on peut extraire des
documents historiques ; 4° les manuels, traités
et autres ouvrages de conclusions scientifiques, où sont
résumées et groupées les conclusions d'innombrables
monographies. Ces instruments de travail sont fort nombreux, de
date, de forme et de valeur diverses, nés plus souvent
d'initiatives isolées que d'efforts coordonnés suivant
un plan général ; l'outillage des sciences
historiques est plus encombrant et plus disparate que celui de
la plupart des autres sciences. Aussi importerait-il, là
plus qu'ailleurs, d'épargner aux étudiants et aux
chercheurs des tâtonnements pénibles, en leur faisant
connaître, non seulement l'existence, mais le mode de formation,
la valeur scientifique et l'utilité actuelle de ces divers
instruments. M. Langlois ne s'est pas proposé, dans son
manuel, une œuvre aussi vaste et aussi complexe ; à
l'heure actuelle, « personne n'est en état de
parler avec une égale compétence des instruments
qui servent aux historiens de l'antiquité, du moyen âge
et des temps modernes. » Ce résultat ne peut
être atteint que par divers enseignements pratiques, donnés
chacun dans des écoles spéciales, ou par une série
de guides analytiques et descriptifs, écrits chacun par
des spécialistes. Ce qui était possible dans un
manuel général, c'était de signaler et de
classer, sans les étudier en détail (mais en renvoyant
le cas échéant aux livres où cette étude
de détail a déjà été faite),
les recueils de textes et de dissertations, les répertoires
de mots et de choses qui ont été composés
à diverses époques, dans toutes les branches de
l'érudition historique, et qui ont gardé quelque
valeur pratique. C'est là ce qu'a voulu faire M. Langlois.
Les indications qu'il donne auraient pu être rangées
dans un ordre systématique, correspondant aux divisions
actuelles de l'histoire ; il a jugé plus instructif
de les encadrer dans un exposé chronologique, qui fait
comprendre sous l'influence de quelles idées et de quelles
circonstances sociales l'érudition historique a évolué
depuis quatre siècles et s'est développée
d'une façon si remarquable dans la plupart des pays civilisés.
Il en résulte que cette seconde partie du manuel n'est
pas seulement un répertoire où sont classés
les instruments de travail autres que les bibliographies, mais
encore une esquisse générale de l'organisation des
études historiques depuis la Renaissance jusqu'à
la fin du XIXe siècle. Elle est divisée en deux
livres, l'un exposant le développement de ces études
en Europe pendant le XVIe, le XVIIe et le XVIIIe siècle,
l'autre décrivant leur organisation au XIXe siècle
dans les principaux états d'Europe et d'Amérique.
I. Si la méthode et la critique historiques
n'étaient pas chose inconnue avant le XVe siècle,
il faut reconnaître que pendant l'Antiquité et le
Moyen Âge les conditions matérielles du travail étaient
extrêmement défectueuses et limitaient singulièrement
les moyens d'information et de comparaison dont un historien doit
pouvoir disposer. Ce furent la Renaissance et la Réforme
qui donnèrent l'impulsion au grand mouvement d'organisation
des études historiques. Les recherches passionnées
entreprises par les humanistes italiens, français et allemands
pour retrouver l'antiquité gréco-romaine, les controverses
érudites sur l'état primitif et les transformations
de l'Église chrétienne, auxquelles se livrèrent
les érudits protestants et catholiques du XVIe siècle
pour justifier leurs croyances respectives, eurent pour effet
de sauver de la destruction un grand nombre de documents littéraires
et archéologiques, qu'il y a encore intérêt
à consulter aujourd'hui, au milieu des commentaires et
des systèmes vieillis qu'ils ont servi à édifier.
C'est au XVIe siècle que furent composés les premiers
dictionnaires érudits de la langue grecque et de la langue
latine (Robert et Henri Estienne), que furent esquissés
le plan et la méthode des sciences auxiliaires de l'histoire,
chronologie (Scaliger), épigraphie (Gruter), numismatique
(Ant. Augustinus), que furent inaugurées, par des collections
de Scriptores ou de Leges, les études relatives
à l'histoire nationale des peuples européens pendant
le Moyen Âge ; il suffit de citer pour l'Allemagne
les noms de Freher, Lindenbrog, Goldast, Sichard, Herold ;
pour la France, ceux de Pithou et de Bongars, auxquels succèdent,
pendant la première moitié du XVIIe siècle,
les Duchesne, les Du Puy, les Godefroy.
À partir du milieu du XVIIe siècle,
le goût des idées générales mis à
la mode par les Cartésiens et l'essor des sciences positives
(mathématiques et naturelles) semblent avoir, en France
notamment, détourné de l'étude du passé
beaucoup d'esprits éminents. Néanmoins, les ouvrages
d'érudition historique sont nombreux et les instruments
de travail se multiplient de tous côtés. Les antiquités
classiques, négligées en France, furent surtout
étudiées en Hollande (recueils de Graevius, de Gronovius,
de Vossius), en Italie (Fabretti), en Angleterre (Bentley). Dans
notre pays, ce sont principalement les antiquités chrétiennes,
l'histoire ecclésiastique, civile et littéraire
de la France qui occupent les érudits. Mais, dès
lors, la plupart d'entre eux ne travaillent plus isolément ;
ils associent leurs efforts et leurs recherches pour entreprendre
de grands travaux collectifs. Les uns, membres du clergé
régulier, trouvent, dans la congrégation dont ils
font partie, le lien qui les unit pour une œuvre commune ;
les autres, laïques, se groupent pour former des cercles
littéraires (Lamoignon, Bouhier) ou des académies
placées sous la protection et la surveillance du pouvoir
royal. De là sont sorties toutes ces collections de textes
ou de mémoires, ces histoires littéraires ou ecclésiastiques
qui font si grand honneur à l'érudition française
du XVIIe et du XVIIIe siècle et qui comptent encore parmi
les meilleurs instruments de travail historique. En un substantiel
résumé, M. Langlois marque nettement la part qui
revient, dans ce vaste labeur, aux membres de la Compagnie de
Jésus (Labbé, Sirmond, Hardouin, en France ;
Bolland, Henschen, Papebroch, dans les Pays-Bas autrichiens),
aux Oratoriens (Richard Simon, J. Lelong), aux Bénédictins
de la congrégation de Saint-Vanne (D. Calmet, D. Ceillier)
et surtout de la congrégation de Saint-Maur (D. d'Achery,
Mabillon, Montfaucon, de Sainte-Marthe, Bouquet, Ruinart, etc.),
à la Société de Port-Royal (Lenain de Tillemont),
aux érudits laïques tels que Ducange, Baluze, H. et
A. de Valois, aux médiévistes qui étaient
membres de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
(Lebeuf, Lacurne de Sainte-Palaye, E. de Laurière, Bréquigny,
etc.). Les travaux d'érudition historique entrepris à
l'étranger pendant la même période sont plus
brièvement exposés. M. Langlois signale surtout,
en Allemagne, l'influence considérable exercée par
Leibniz sur les publications de textes (Eckhart, Lunig, Dumont)
et sur les fondations d'Académies savantes ; en Italie,
l'influence analogue de Muratori ; en Angleterre, les travaux
de Rymer, Wharton, Wilkins, Dugdale ; en Espagne, ceux d'Antonio,
etc....
II. Le second livre, qui décrit l'organisation
des études historiques au XIXe siècle, est à
la fois le plus développé et le plus original du
manuel. Après avoir montré comment, pendant cette
dernière période, le domaine de l'histoire s'est
élargi à la fois « du côté
de la très haute antiquité et du côté
des temps modernes », comment la méthode historique
a été « introduite dans toutes les sciences
qui ont l'homme et les phénomènes de l'esprit humain
pour objet », comment enfin, pendant le dernier tiers
du XIXe siècle, l'impulsion donnée aux études
historiques a été plus vive et plus féconde
que jamais, M. Langlois passe en revue, dans chacun des États
du monde civilisé, les divers organes par lesquels s'est
manifestée cette extraordinaire activité. Il fait
voir, preuves en mains, dans quelle mesure l'intervention des
pouvoirs publics d'une part, l'initiative des sociétés
savantes et des corps enseignants de l'autre, ont contribué
à faciliter l'accès des documents, à multiplier
les instruments de travail, à coordonner et à centraliser
les recherches individuelles. Pour la France, le tableau des efforts
entrepris et des résultats obtenus était relativement
facile à tracer ; on avait à portée
de main d'abondants renseignements. Mais pour les pays étrangers,
la tâche était plus ardue, plus longue, à
certains égards entièrement neuve. Pour obtenir
des renseignements précis et complets, M. Langlois n'a
épargné ni lectures, ni correspondances, ni voyages ;
quand il n'a pu contrôler personnellement les renseignements
qui lui étaient fournis par les livres et les revues de
l'étranger, ou quand ces livres et ces revues étaient
publiés dans une langue avec laquelle il n'était
pas familiarisé (idiomes Scandinaves, russe, grec moderne,
etc.), il a pris soin de recourir à la compétence
spéciale d'autres érudits. Le public français
ne peut que lui être reconnaissant de lui avoir donné,
en un clair résumé de 200 pages, une foule de notions
qu'il aurait eu grand'peine à trouver ailleurs. –
De ce que contiennent ces 200 pages, on comprendra que je ne puis
donner une analyse, même sommaire. Je me bornerai à
signaler, à titre d'exemples : dans le chapitre spécial
à la France, le tableau raisonné des publications
entreprises aux frais de l'État par les divers comités
ou services institués au ministère de l'Instruction
publique, et par les établissements d'enseignement supérieur
qui dépendent de ce ministère ; dans le chapitre
spécial à l'Allemagne et aux pays de langue allemande,
un exposé fort intéressant des travaux d'érudition
historique dirigés par les Académies de Berlin,
de Vienne, de Munich, et des travaux d'histoire régionale
ou locale dus aux commissions officielles que subventionnent les
Landes-Provinzial ou Kreisregierungen ; dans le chapitre
spécial à l'Angleterre, la constatation des heureux
résultats que donnent, d'une part la libre initiative des
Universités et des sociétés d'histoire ou
d'archéologie nationale, et d'autre part, l'intervention
officielle du Record office, s'attachant surtout à signaler
aux érudits, par des inventaires, les documents déposés
dans les archives de l'État, dans celles des villes, des
corporations et même des familles.
Le grand mouvement historique qui caractérise
le XIXe siècle ne s'est pas manifesté seulement
par le développement, dans chaque nation civilisée,
des études relatives au passé ; il a donné
naissance à des essais d'organisation internationale que
M. Langlois expose dans le dernier chapitre de son livre. Beaucoup
de recherches historiques d'un intérêt général,
qui se poursuivent parallèlement et isolément de
divers côtés, pourraient aboutir plus rapidement
à des résultats plus complets et plus solides, s'il
s'établissait entre les érudits de chaque nation
qui s'occupent de ces recherches une entente et une collaboration
effectives. Aux siècles précédents, l'exemple
de cette coopération internationale avait été
donné, soit par les Bénédictins, soit par
les Jésuites de différents pays, qui entreprenaient
en commun de vastes publications de textes se rapportant principalement
à l'histoire ecclésiastique. Dans la seconde moitié
du XIXe siècle, ce sont d'abord les revues internationales
d'histoire et de philologie qui ont rapproché les spécialistes
de différents pays en centralisant leurs travaux dans le
même organe de publicité. Puis des congrès
internationaux (Orientalistes, Américanistes, archéologie
chrétienne, histoire générale) ont permis,
à des intervalles réguliers, des échanges
de vues et de résolutions communes. Enfin sont nées
tout récemment des associations internationales permanentes,
encore peu nombreuses, mais qui sans doute iront en se multipliant.
Les grandes Académies ont pris la tête du mouvement.
Déjà en 1892 les Académies de Berlin, de
Vienne et de Munich avaient formé avec la Société
des sciences de Leipzig et celle de Göttingen une fédération
en vue de travaux philologiques (Thesaurus linguae latinae).
Ce premier groupement, à la suite d'une entente avec la
Société royale de Londres, s'est transformé
en une Association internationale des dix-huit principales Académies
du monde, qui s'est réunie pour la première fois
en 1901 et qui a décidé un certain nombre de publications
communes dont les études historiques recueilleront le principal
bénéfice.
Le manuel se termine par un index alphabétique
qui permet de retrouver aisément les noms de personnes
et de lieux, les titres de collections et de revues qui sont cités
dans les deux parties de l'ouvrage, ainsi que les principales
questions qui y sont traitées.
Bibliographie :
- Mortet (Charles), Ch.-V. Langlois.
Manuel de bibliographie historique, dans Bibliothèque
de l'École des chartes, Année 1905 - 66, pp.
287-292.
25 euros (code de commande : 01839).
LECOY DE LA MARCHE (Albert) — Les manuscrits et la miniature par A. Lecoy de la Marche Archiviste aux Archives Nationales. Nouvelle édition. Paris, Quantin, [1884]. In-8° (143 x 210 mm.) sous cartonnage d'éditeur, 357 p., illustrations, (collection « Bibliothèque de l'Enseignement des Beaux-Arts »), exemplaire en parfait état.
Table des matières
:
Chapitre I :
Les instruments de l'écriture.
L'écriture sur pierre
ou sur marbre ; sur métal ; sur brique ;
sur bois ; sur tablettes ; sur feuilles ; sur étoffes.
- Le papyrus et les volumina. - Le parchemin et les parcheminiers ;
les palimpsestes ; les codices. - Le papier moderne. - Les
instruments de l'écrivain : le stylet ; le roseau ;
la plume ; le crayon ; le grattoir ; l'écritoire ;
l'encrier ; l'encre.
Chapitre II : L'écriture.
Origines de l'art d'écrire.
- L'écriture grecque dans l'Antiquité et le Moyen
Âge. Formation de l'alphabet latin. - Écritures romaines :
capitale, onciale, minuscule, cursive. - Écritures mérovingienne,
carlovingienne et romane. - Minuscule et cursive gothiques. -
Écritures étrangères : visigothique,
lombardique, anglo-saxonne, allemande. - Résumé
de l'histoire de l'écriture.
Chapitre III : Les écrivains.
Les scribes dans l'antiquité.
- Les moines. - Les religieuses. - Le scriptorium monastique ;
répartition du travail. - Tribulations des copistes ;
les explicit ; légendes encourageantes. - Revision
des manuscrits. - Les écrivains des princes et de l'Université.
- Salaire des calligraphes. - Manuscrits autographes.
Chapitre IV : De la miniature en général,
et particulièrement en France - Phase hiératique.
L'enluminure et la miniature ;
sens réel et conventionnel de ces termes. - Classification
géographique et chronologique des monuments auxquels ils
s'appliquent. - Phase hiératique et phase naturaliste ;
leur distinction. - Origine latine, et non byzantine, de l'enluminure.
- L'ornementation des livres dans l'antiquité. - Caractères
et spécimens des peintures de la première phase :
période mérovingienne ; période carlovingienne ;
période romane.
Chapitre V : La miniature en France
- Phase naturaliste.
Période gothique :
Renommée de l'école française ; son
caractère. - La lettrine à dessin d'ornement et
la lettrine historiée. - Le portrait dans la miniature.
- Le personnage et le nu. - Les scènes religieuses. - Sujets
tirés de l'histoire et de la littérature. - Sujets
de genre ; le livre d'heures. - Animaux et paysage. - Le
camaïeu. - Période de la Renaissance :
Altération de l'enluminure ; ses causes. - Initiales, figures
et scènes. - La miniature enfante la peinture moderne.
Chapitre VI : La miniature dans les
pays étrangers.
École flamande. - École
germanique. - École anglo-irlandaise. - École espagnole.
- École italienne. - Art byzantin. - Ornementation des
livres slaves et orientaux.
Chapitre VII : Les enlumineurs et leurs
procédés.
Condition des enlumineurs ;
leur physionomie. - Leur manière de procéder ;
travail à la plume et au pinceau ; ombre et lumière ;
application de l'or sur le vélin. - Préparation
des couleurs ; zèle des enlumineurs pour se procurer
les meilleures recettes ; recueils spéciaux. - Traité
De Arte illuminandi. - Usage des patrons découpés.
- Lettrines imprimées au moyen d'un moule en relief. -
Salaire des enlumineurs ; prix des miniatures et des manuscrits
illustrés.
Chapitre VIII : La reliure.
Reliures antiques. - Reliures
du Moyen Âge : couvertures en ivoire sculpté ;
en orfèvrerie ; en cuir ; en étoffe. -
Curiosités de la reliure. - Fermoirs, signets, pipes, chemises.
- La profession de relieur. - Conclusion.
Vendu.
[LIVRE]. Le Livre. Histoire et technique. Cours pour candidats bibliothécaires. [Bruxelles], Ministère de la Culture, [1972]. In-8° (140 x 218 mm.) plein simili bleu, 253 p., illustrations in et hors texte, cachet ex-libris à la page de titre.
Table des matières
:
- Préface.
- Introduction.
Chapitre I. Les supports.
Chapitre II. Éléments graphiques.
Chapitre III. L'imprimerie.
Chapitre IV. L'illustration.
Chapitre V. La reliure.
Chapitre VI. L'édition.
Bibliographie.
Vendu.
[MEMLING (Hans)]. GUILLAUME-LINEPHTY (Maur) — Hans Memling. La châsse de Sainte-Ursule. Paris - Bruxelles, Marion, 1939. In-4° (274 x 1381 mm.) sous reliure et jaquette (un peu défraîchie) d'éditeur, [44] p., illustrations en couleurs contrecollées, (collection « Reproductions en Couleurs des Tableaux des Musées du Monde », n° 2), exemplaire en bon état.
Table :
Introduction.
Planches :
1. La châsse de Sainte-Ursule.
2. La Vierge à l'Enfant Jésus.
3. Sainte Ursule et ses compagnes.
4. Le débarquement à Cologne.
5. Le débarquement à Bâle.
6. L'arrivée à Rome.
7. Le départ de Bâle.
8. Le martyre des vierges.
9. Le martyre de sainte Ursule.
10. L'apothéose de sainte Ursule et le
couronnement de la Vierge.
Vendu.
[MONS]. Regards sur Mons XIIe-XXe siècle. Mons, Les Amis de la Bibliothèque de Mons, 2005. In-4° (241 x 321 mm.) broché, 72 p., nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état.
Extrait de la préface
:
Mons est une ville attachante qui a conservé,
dans la plupart de ses rues étroites, sinueuses et pavées
irrégulièrement, une architecture à l'échelle
humaine qui n'écrase pas le promeneur par son faste ; elle
est restée modeste, équilibrée, tout en demi-teinte
; elle a échappé à l'industrialisation et
à la conurbation qui furent freinées par la présence
de l'enceinte militaire démantelée tardivement à
partir de 1861. Sans doute Mons y a-t-elle gagné en qualité
de vie ! Certains prétendent que le caractère quelque
peu fermé, peu communicatif des Montois peu expansifs si
ce n'est lors de la Ducasse, découle de cet enfermement
emmuraillé. Peut-être mais c'est aussi le caractère
picard.
Au cours des siècles, la colline la plus
facile à défendre parmi les cinq buttes ou monts
de bordure de plateau et de la vallée de la Haine, la colline
qui ne porte pas de nom spécifique mais une dénomination
plurielle Montes, les Monts, les Mons, Mons par métonymie,
a été visitée décrite, aimée,
critiquée par des voyageurs, des exilés étrangers
y trouvant asile et accueil, des « chambourlettes »
d'un jour, des Montois partis pour d'autres lieux et y revenant
en quête de souvenirs.
[...]
Il n'est pas question de retracer ici l'évolution
de Mons depuis la préhistoire jusqu'au XXIe siècle
mais de donner quelques éclairages sur tel ou tel aspect
à partir d'un texte généralement court. Il
est toutefois utile de rappeler que le cœur de la ville,
capitale du comté de Hainaut, siège des États
de Hainaut, de la Cour Souveraine, du Conseil souverain puis du
gouvernement provincial, fut limité dans son développement
dès la fin du XIIIe siècle par une enceinte qui
fut un réel carcan. Ce fait explique la concentration de
la population sur les pentes de la colline, un territoire assez
exigu de 291 hectares alors que la juridiction des échevins
montois s'étendait à une superficie de 1700 hectares
environ tant sur la population urbaine (intra muros) que vilaine
(campagne environnante), la circulation entre les deux passant
par les six portes de la muraille. Au XXe siècle la dénomination
des portes a été reprise pour caractériser
les passages permettant les entrées et sorties de la ville
au trafic des boulevards, sans comparaison possible entre le charroi
d'antan et celui du XXIe siècle.
Vendu.
PANAMARENKO
(pseudonyme d'Henri Van Herwegen) — Tekenen en rekenen.
Gent, Ludion, 2003. In-4°
(303 x 430 mm.) sous cartonnage illustré d'éditeur,
143 p., très nombreuses illustrations en couleurs,
exemplaire en très bon état.
Cet ouvrage fut publié à la suite de l'exposition des œuvres de Panamarenko à la Rubenshuis, à Anvers, en 2003.
350 euros (code de commande : 01828).
PLUTARQUE — Les vies des hommes illustres. Traduction de Jacques Amyot. Préface de André Maurois. Gravures au burin de Decaris. Tomes I, II et III (complet). Paris, Club du Livre - Philippe Lebaud, 1967. Trois volumes in-8° (235 x 290 mm.) sous reliures plein veau fauve et étuis d'éditeur, dos à nerfs et plats ornés, têtes dorées (maquette de Jacques Ébrard), un quatrième étui semblable contient les suites des illustrations et le cuivre, mise en page et ornements typographique de Jean-François Fouquereau et Louis Ferrand, tirage des cuivres en taille-douce par Serge Beaune, tome I : 408 p., une double-planche avec deux portraits en frontispice et 18 autres planches hors texte, tome II : 401 p., une double-planche en frontispice et 18 autres planches hors texte, tome III : 407 p., une double-planche en frontispice et 22 autres planches hors texte, (collection « Visages de la Culture », n° 3), un des cinquante-huit exemplaires numérotés sur vélin de Hollande (n° XXVII) auxquels on a joint un cuivre original gravé par Albert Decaris (dans notre exemplaire, le cuivre est celui du chapitre consacré à Sylla (tome II, en regard de la p. 116) et deux suites des illustrations tirées l'une sur Madagascar et l'autre sur Pur Fil, très bel exemplaire malgré un léger enfoncement dû à un coup au dos du tome I.
L'ensemble : 500 euros (code de commande : 01869).
ROUSMAN
(Corentin) — L'histoire des bourgmestres du Grand Mons
de 1830 aux fusions des communes. Mons,
Hainaut Culture et Démocratie, 2009. In-8° (200 x 210 mm.)
broché, 143 p., illustrations en noir et en couleurs,
exemplaire en bon état.
Ouvrage publié
à l'occasion de l'exposition éponyme organisée
à la Salle Saint-Georges, à Mons, du 27 novembre
au 20 décembre 2009.
Table des matières :
- Préface.
- La commune : quelques notions...
- Création, évolution
et histoire des communes.
- Fonctionnement des
communes.
- Le bourgmestre :
nomination, fonctions et attributs.
- Les fusions des communes
- Évolution de
la fusion des communes.
- La recherche.
- Armoiries et maisons
communales.
- Le Grand Mons et ses bourgmestres.
- Mons.
- Les communes rattachées à
Mons après les fusions de 1971 et 1973.
- Cuesmes.
- Ghlin.
- Hyon.
- Nimy.
- Obourg.
- Saint-Denis.
- Les communes rattachées à
Mons suite à la fusion de 1975.
- Ciply.
- Harmignies.
- Harveng.
- Havré.
- Jemappes.
- Flénu.
- Maisières.
- Mesvin.
- Nouvelles.
- Saint-Symphorien.
- Spiennes.
- Villers-Saint-Ghislain.
- Tables des noms des Bourgmestres.
- Bibliographie.
Vendu.
SADE (Donatien Alphonse François de, attribué à) — Zoloé et ses deux acolytes ou quelques décades de la vie de trois jolies femmes. Précédé d'une étude bio-bibliographique de Fernand Mitton. Paris, Éditions d'Art de l'Intermédiaire du Bibliophile, 1928. In-8° broché sous couverture rempliée, XVIII, 124 p., (collection « Prosateurs Libertins du XVIIIe Siècle », n° 1), exemplaire numéroté sur Annam de Rives (n° 65), couverture défraîchie (rousseurs).
Extrait de l'ouvrage
de Pascal Pia :
Roman
à clef mettant en scène, sous des noms supposés,
le Premier Consul et Joséphine de Beauharnais, Tallien
et sa femme, Barras, etc. [...] L'auteur de l'ouvrage est resté
inconnu, mais peut-être les critiques et les historiens
n'ont-ils pas cherché à l'identifier, se contentant,
les uns après les autres, de répéter que
Zoloé est une production du marquis de Sade, et
que c'est pour l'en punir que le gouvernement impérial
aurait maintenu Sade à la maison de Charenton jusqu'à
la fin de ses jours. Il s'agit là d'une fable absurde que
M. Gilbert Lely a, nous semble-t-il, définitivement ruinée.
Bibliographie :
- Pia (Pascal), Les livres de l'Enfer
du XVIe siècle à nos jours, col. 1549-1550.
- Pauvert (Jean-Jacques), Anthologie
historique des lectures érotiques, t. II, p. 106.
20 euros (code de commande : 01849).
ŠIK (Ota) — La troisième voie. La théorie marxiste-léniniste et la société industrielle moderne. [Titre original : Der dritte weg.] Traduit de l'allemand par Jean-Marie Brohm et Andreas Streiff. Paris, Gallimard, 1974. In-8° (143 x 225 mm.) broché sous couverture à rabats, 473 p., (collection « Bibliothèque des Sciences Humaines »), exemplaire en bon état.
Aux rabats de la couverture
:
Les antagonismes d'intérêts entre
propriétaires et non-propriétaires, entre détenteurs
du capital et salariés, entre la direction bureaucratique
de l'économie et la masse des travailleurs représentent
pour Ota Šik la contradiction fondamentale des sociétés
industrielles modernes, qu'elles appartiennent au camp occidental
ou au bloc des pays de l'Est.
Principal théoricien des expériences
de libéralisation du Printemps de Prague et des réformes
de gestion de l'entreprise, Ota Šik se livre à une
critique approfondie du système dirigiste et centraliste
imposé par la bureaucratie du parti et de l'État
dans les pays « socialistes ». En se fondant sur un
grand nombre de données chiffrées, il montre que
ceux-ci, loin de représenter un type de société
juste et rationnelle, n'échappent pas aux contradictions
macro et micro-économiques de toute société
de classe.
Il montre d'autre part, en s'inspirant de la
méthodologie marxiste, que la société capitaliste
reste, elle aussi, soumise à un certain nombre de contradictions
et que production, consommation, loisirs, culture y sont subordonnés
à une logique de la croissance qui contrecarre les besoins
de la majorité de la population.
Fort de ces conclusions, Ota Šik refuse
à la fois le socialisme bureaucratique d'État et
le capitalisme. Il vise à définir une Troisième
Voie qui combine les fonctions vitales du marché avec
une planification souple afin d'assurer le développement
équilibré des conditions de reproduction macro et
micro-économique de la société. Ce socialisme
démocratique, « à visage humain », doit
permettre la participation institutionnellement garantie des producteurs
et des non-producteurs à la gestion et au contrôle,
réintégrer la société politique dans
la société civile, abolir enfin l'oppression des
citoyens par la machine étatique et administrative. Seul
un tel socialisme, affirme Ota Šik, s'appuie sur les intérêts
du « travailleur collectif » et répond de ce
fait aux besoins de la collectivité dans les sociétés
industrielles modernes.
10 euros (code de commande : 01855).
STAAL (Marguerite de Launay, baronne de) — Mémoires de Madame de Staal-Delaunay. Édition présentée et annotée par Gérard Doscot. Paris, Mercure de France, 1970. In-8° (142 x 205 mm.) broché sous couverture à rabats, 251 p., un tableau à déplier, (collection « Le Temps Retrouvé » n° 22), exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
Madame
de Staal-Delaunay, quoique de petite naissance, et qui n'était
d'abord que Mademoiselle Delaunay, fut bientôt, avant d'épouser
Monsieur de Staal, une des dames d'honneur les plus proches et
les plus intimes de la duchesse du Maine. Nous sommes, par sa
plume, à la cour de Sceaux, cour de beaux esprits, de vie
brillante et de plaisir, caractéristique des premiers temps
de la Régence. On y converse, on y reçoit – on
y intrigue aussi, et la duchesse elle-même est à
la tête du fameux complot. On conspire avec élégance :
pour préparer une révolution de palais, faut-il
cesser de s'amuser ? Madame de Staal-Delaunay eut une vie
peu chargée d'événements personnels et elle
ne parle guère d'elle-même. Mais elle parle de la
duchesse et de son entourage et nous dépeint, vive et spirituelle,
un monde brillant, futile, qui respire l'intelligence et le raffinement
des sens et du cœur.
10 euros (code de commande : 01857).
VANDROMME (Pol) — Robert Le Vigan. Compagnon et personnage de L.-F. Céline. Kessel-Lo, La Revue Célinienne, 1980. In-8° (120 x 179 mm.) collé, 204 p., (collection « La Revue Célinienne - Numéro hors série », n° 1), rousseurs à la couverture.
Exemplaire dédicacé
par Pol Vandromme à Alexandre André.
Le
dédicataire, Alexandre André (Cuesmes, 1897
- Bruxelles, 1989) fut un homme politique socialiste de premier
plan et aujourd'hui hors norme. Militant du Parti Ouvrier Belge,
il fut directeur de l'imprimerie coopérative ouvrière,
avant de commencer sa carrière politique qui le mena à
la Députation permanente du Conseil provincial du Hainaut
– qu'il présida de 1949 à 1965 –
où il fut particulièrement actif dans les matières
culturelles.
Table des matières :
Première partie. Entre le tragique
et le baroque.
Deuxième partie. La transposition célinienne.
Annexes :
- L'un des acteurs français
les plus extraordinaires.
- Le gaucho de la pampa.
- Les fins dernières.
30 euros (code de commande : 01877).
[VIÊT NAM]. L'Âme du Viêt Nam. Paris, Éditions Cercle d'Art, 1996. In-4° (212 x 293 mm.) broché sous couverture à rabats, 103 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.
En quatrième
de couverture :
En
1995, « Le Viêt Nam des royaumes »,
première exposition jamais consacrée à l'art
du Viêt Nam, en présentait les aspects les plus caractéristiques
depuis l'âge du bronze (culture de Dong Son) jusqu'à
l'époque contemporaine, avec une étude sur les costumes
des minorités ethniques.
Le propos est aujourd'hui de faire découvrir
ce qui nourrit et fonde « L'âme du Viêt
Nam ». La légende dote en effet le Vietnamien
de dix âmes : trois de nature spirituelle (hôn)
et sept de nature matérielle (phâch ou via),
et la Vietnamienne de deux supplémentaires – soit
trois et neuf...
Le catalogue, rédigé par les meilleurs
spécialistes et abondamment illustré, met en évidence
l'influence des trois mythes et références fondateurs
dans la pensée et la sensibilité de l'art vietnamien.
Le bouddhisme, introduit dans le pays
vers le IIe siècle de notre ère connut une fortune
variée selon les régimes politiques en place, mais
fut incontestablement à l'origine d'un art puissant et
novateur, exprimant à travers l'architecture, la sculpture
et la céramique une symbolique extrêmement riche.
La mythologie du Champa souscrit d'abord,
du IV siècle jusqu'à la chute de Vijaya en 1471,
aux mythes hindouistes mettant en scène un panthéon
de divinités qui sont autant de chefs-d'œuvre de la
sculpture. Elle accueille ensuite certains rites issus des pratiques
religieuses célébrées par les paysans et
les marins en l'honneur de multiples génies (yan),
des cultes locaux encore mal identifiés, puis à
partir du XVIe siècle quelques caractéristiques
de l'islam. En témoigne l'admirable tenture (panin rija)
présentée dans l'exposition.
Enfin, les créations des élèves
et professeurs de l'École des beaux-arts de l'Indochine,
fondée à Hanoi en 1924, illustrent l'heureuse confrontation
réalisée entre techniques occidentales et traditionnelles
(laque, soie) dans des peintures originales – aussi
bien par les thèmes que par la composition et la palette –,
et représentatives de cet esprit vietnamien.
Enrichie d'une tradition importée, celle
des peintres voyageurs, renouvelée par l'émancipation
des peintres vietnamiens venus s'installer définitivement
en France, modernisée par l'autonomisation de l'École
après 1945, la production picturale vietnamienne est un
autre instrument précieux pour l'analyse de cette âme
du Viêt Nam.
« Une nation est une âme »
affirmait Ernest Renan. Gageons que le Viêt Nam saura garder
la sienne.
Vendu.
VLIEGHE (Jean-Marie) — Sorcières
en Amougies-Russeignies au XVIIe siècle. [Renaix], [Cercle Historique et Archéologique
de Renaix et du Ténement d’Inde], [1984]. In-8°
(165 x 238 mm.) collé 94 p., peu courant.
Cet ouvrage
est constitué par les textes publiés dans les tomes
de 1982 et 1983 des Annales du Cercle Historique et Archéologique
de Renaix et du Ténement d’Inde.
Sommaire :
- Avant-propos.
- Introduction.
- Les procès :
- Barbe Carlier.
- 1656. Catherine Merye.
- 1657. Catherine Leclercq.
- 1679. Cécile
de le Huvenne et Christine Chamar.
- 1680. Marie Clément
et Cécile de le Huvenne.
- Conclusion.
- Bibliographie.
25 euros (code de commande : 01875).
[VOLTAIRE (François-Marie Arouet, dit)]. [NONNOTTE (Claude- François ou Adrien)] — Les erreurs de Voltaire. Tomes I et II (complet). Liège, Collette, 1766. [A Liege, / Chez Barthelemi Collette, Impri- / meur & Libraire au Bon Pasteur / sur Meuse. / M. DCC. LXVI. / Avec Permission des Supérieurs.] Deux tomes en un volume in-8° (105 x 165 mm.) plein veau d'époque, dos à 5 nerfs orné, plats ornés au centre d'un motif doré (le perron liégeois encadré par les lettres « L » et « G »), reliure frottée, coiffe et queue usées, mors du second plat fragile, t. I : XXX (y compris le titre), 297, [3 (table)] p., t. II : 259 (y compris le titre), [6 (permission, table, errata)], [1 bl.] p., ex-libris de l'avocat montois Le Tellier, portraits crayonnés sur les contreplats.
Ex-dono aux deux premières pages de gardes de deux personnages qui furent bourgmestres de Liège : Albert de Grady et Lambert de Groutars à Jean Égide Bailli daté du mois d'août 1766.
L'abbé jésuite bisontin Claude-François
ou Adrien Nonnotte (1711-1793) fut un adversaire acharné
de Voltaire. En 1757, il publia l'Examen critique ou Réfutation
du livre des mœurs suivi, cinq ans plus tard, par la
première édition des Erreurs de Voltaire.
Le philosophe lui voua une rancune tenace qui « ne
cessa de l'accabler de sarcasmes, le couvrit de ridicule et lui
fit ainsi la notoriété encore aujourd'hui attachée
à son nom. »
Bibliographie :
- De Theux de Montjardin (Xavier), Bibliographie
liégeoise, n° 605.
- Cioranescu (Alexandre), Bibliographie
de la littérature française du dix-huitième
siècle, 48366.
- Bengesco (Georges), Voltaire. Bibliographie
de ses œuvres, t. II, n° 1687.
60 euros (code de commande : 01866).
VROYLANDE
(Robert du Bois de) — Quand Rex était petit....
Louvain, Éditions
Lovanis, 1936. In-8° (123 x 188 mm.) broché, 191 p.,
couverture défraîchie.
Un pamphlet
par celui qui fut rédacteur en chef de Rex qui quitta ses
fonctions après avoir compris la nature profondément
manipulatrice de Léon Degrelle. Robert de Vroylande mourut
en déportation en décembre 1944.
Avertissement :
Au
seuil de ce petit livre, je tiens à avertir le lecteur
qu'il n'y trouvera guère de politique, de cette politique
dont Léon Daudet affirme quelle est l'art suprême.
L'art suprême ? On demande à voir le César
et l'Assemblée nationale qui ont enrichi le patrimoine
spirituel des peuples d'une seule « chose de beauté »,
cette « joie pour toujours », selon Keats.
« Un mouvement de feuillage, dit
Hubert Colleye, vaut tous les « mouvements divers »
des plus illustres assemblées. » Certes, mais
enfin cet assemblées existent, et si l'art est au sommet,
le bien temporel de la Cité n'est pas si petite chose qu'on
le puisse négliger.
Platon avait banni le poète de sa république
idéale – qui n'était pas celle des professeurs, –
oubliant, le cher homme, qu'il s'en fichait ainsi toi-même
à ta porte. Au vrai, il ne faut pas demander aux poètes
de gouverner, pas plus qu'on ne demande aux archontes de composer
des églogues. Le poète, qui vit dans un monde à
part, qui gesticule sur la sphère dorée de l'inspiration,
au-dessus du tumulte, fait généralement – et
précisément pour cette raison – un politicien
détestable. C'est l'éternelle histoire de l'albatros,
et Baudelaire n'avait pas tort. Mais il n'est pas interdit de
préférer les grandes pennes aux pieds de plomb.
Il ne doit pas être interdit non plus
de poser la question : en vertu de quelle grâce particulière
Léon Degrelle, poète d'ailleurs insignifiant, ferait-il
exception à la règle ?
« Hé, riposteront des malins,
la poésie n'est que son violon d'Ingres. Il a d'autres
titres à son actif. » Je hoche la tête,
pensivement, pour ne pas déplaire aux malins – qui
m'ont tout l'air d'être de parfaits gogos –, j'ouvre
grande l'armoire aux souvenirs, et je ne trouve, en fait de titres,
que ceux de l'ancienne « Société Coopérative
des Éditions REX », conduite par Léon
Degrelle à une déconfiture sans nom, ainsi que je
vais avoir l'honneur de l'expliquer au lecteur.
Du talent ? Oui, si l'on appelle talent
l'art de gueuler, les poings aux hanches, comme au marché
aux poissons, de faire passer les limandes pour des soles, les
adversaires pour des requins et un pauvre type pour une sorte
de génie. De la générosité ?
Oui, si la générosité consiste à barboter
à un écrivain ses droits, au nom de Notre-Dame de
Banneux – celle des pauvres, qui n'en verra d'ailleurs
jamais un radis – et à payer 40 % de ses dettes,
en renâclant. De la charité – qui est amour – ?
Oui, si celui-là est charitable, qui dresse les uns contre
les autres ceux qui sont frères en Jésus-Christ,
ou seulement en leur pauvre et égale humanité. De
la franchise ? Oui, si l'homme franc affirme blanc aujourd'hui
et jure noir demain. De l'attachement à ses principes ?
Oui, si l'attachement à ses principes est dans le fait
de les piétiner chaque jour. De l'idéal ? Oui,
si c'est en avoir que d'en changer comme de che­mise. Du cœur ?
Non, il ne faut pas trop deman­der à un seul homme...
Voilà bien des qualités pour faire
un grand homme d'État. Ajoutons-y le manque de fidélité
à la parole donnée – à la parole
donnée à Mgr Louis Picard de suivre toujours les
directives de l'Action Catholique – et ce sera complet.
Qui dit mieux ?
Il est vrai qu'il suffit aujourd'hui d'être
épicier, clown ou alpiniste, pour se découvrir automatiquement
le devoir impérieux de voter les lois et de conduire les
hommes, en même temps qu'une rare compétence.
À quoi bon se faire illusion ? La
Sagesse – avec une grande S – n'est pas de
ce monde et les trois quarts des hommes seront toujours des animaux
raisonnables, oui, mais qui raisonnent de travers.
Pour moi, tout en tes regardant s'agiter, d'un
œil souvent amusé, j'entends laisser les politiciens
et les fabricants de systèmes à leur métier,
qui n'est pas le mien.
Mais je croirais faillir à mon devoir
d'honnête homme si je ne mettais pas en garde ceux qui ont
jusqu'à présent accordé quelque crédit
aux vociférations de ce dictateur de purin qu'est en puissance
Léon Degrelle – que j'appelle « Léon
Bluff » parce que cette dénomination me paraît
convenir à merveille à ce grand amoureux de la publicité,
du battage et du tam-tam –. À ceux-là
je dis, comme à tous les lecteurs bénévoles :
« Je sonnais cet homme. Cet homme vous trompe. Il n'a
aucune des qualités indispensables à ta conduite
d'un peuple. Il recherche uniquement l'assouvissement de son ambition
personnelle et démesurée » –
et cela est exactement l'expression de ma pensée.
Qu'on ne s'imagine pas découvrir ici
des révélations inédites et sensationnelles
concernant les campagnes menées par M. Bluff contre certains
hommes politiques, non, le spectacle de Bluff crachant au visage
des maires du Palais et des opulents seigneurs de la Finance m'intéresse
aussi peu que celui de Louis XIII crachant, en signe de politesse,
dans le décolleté des vieilles châtelaines
qu'il avait bien voulu inviter à sa table.
Il s'agit ici de souvenirs, de « choses
vues ». Mais sans doute ces pages dégageront-elles
en pleine lumière le visage véritable d'un homme
qui, soucieux seulement, dans son fol orgueil, de sa propre renommée
de cabotin, a cru pouvoir prendre la Belgique, selon le mot fameux
de Léopold II, pour « un derrière
où chacun peut mettre le pied... »
Vendu.
WELLENS
(Robert) — Histoire d'un moulin de la région de
Mons. Le moulin de la porte du Parc (1786-1819). Soignies, Imprimerie Delattre, [1963]. In-8°
(160 x 244 mm.) agrafé, 12 p.
Extrait du tome
XXII des Annales du Cercle Archéologique du Canton de
Soignies avec un envoi de l'auteur au professeur Maurice-A.
Arnould.
Extrait :
Les
Archives Générales du Royaume à Bruxelles
et le dépôt des archives de l'État à
Mons conservent un certain nombre de documents relatifs au tordoir
d'huile que Philippe-Alexis Cordier fit construire au pont sur
la Haine, hors de la porte du Parc. C'est l'histoire de ce moulin
que nous nous proposons de retracer ici. Son érection ne
fut pas facile : ce ne fut qu'après des requêtes
répétées de la part du meunier et des enquêtes
multiples destinées à établir l'opportunité
de construire un moulin à cet endroit que l'Empereur Joseph II
accorda l'octroi demandé.
Vendu.
La prochaine mise
à jour
aura lieu
le mardi 17 décembre 2024
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
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