lundi 2 décembre 2024

Les « nouveautés » du 3 décembre 2024.

 MISE À JOUR DU 3 DÉCEMBRE 2024

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(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
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ANDRÉ (Robert) et GYSELINGS (René) — La mortalité infantile en Belgique. Études démographiques. Bruxelles, Éditions de l'Institut de Sociologie - Université Libre de Bruxelles, 1971. In-8° (160 x 241 mm.) broché, 169 p. 


En quatrième de couverture :
   L'objet de ce livre est de mesurer le comportement selon l'âge (jours et mois) de la mortalité infantile des régions du pays et de dégager les âges et les causes des surmortalités. Dans un premier chapitre, les auteurs situent la mortalité infantile de la Belgique par rapport aux taux les plus faibles enregistrés dans le monde. Le deuxième chapitre étudie par des méthodes statistiques, notamment par la méthode Bourgeois-Pichat, le comportement des décès des enfants âgés de moins d'un an dans les provinces et les arrondissements, déterminant les taux exogène et endogène. Le chapitre suivant analyse les causes de décès et contient une discussion du contenu médical des notions de mortalités endogène et exogène. Enfin, l'ouvrage se termine par la détermination des taux exogène et endogène des arrondissements grâce à l'application de la définition médicale retenue, à des décès enregistrés dans tout le pays. Les auteurs ont traité deux mille fiches qui ont été réparties selon différents groupes de causes. On a alors comparé ces résultats à ceux déterminés par la méthode statistique de Bourgeois-Pichat. La conclusion du livre est avant tout un appel pressant en faveur de l'implantation d'hôpitaux d'enfants en Belgique. Il souhaite que les grands ensembles régionaux puissent chacun obtenir dans un bref délai son hôpital d'enfants. L'ouvrage est illustré par 10 cartes et 25 figures.

10 euros (code de commande : 01853).

 

BARNETT (Correlli) — The Swordbearers. Supreme Command in the First World War. London, Cassel Military Paperback, 2001. In-8° (129 x 198 mm.) collé, XV, 392 p., illustrations in et hors texte, ex-libris manuscrit à la page de faux-titre.


En quatrième de couverture :
   The Swordbearers is an account of four leading commanders of the First World War and the momentous battles they fought.
   Colonel-General von Moltke was the man who masterminded Germany's initial attack on France in 1914 ; Admiral Sir John Jellicoe led the Royal Navy's Grand Fleet in the Battle of Jutland in 1916 ; General Philippe Retain was the French leader who halted the German advances at Verdun in 1916 ; and General Erich Ludendorff was the last great German commander of the war, who led the final German offensives in the summer of 1918.
   In this book, distinguished military historian and commentator Correlli Barnett describes how these men struggled with events greater than themselves, and shows their moments of clarity and prophecy, of optimistic self-delusion, of uncertainty and despair. The period of their command together spans the war years, and gives a continuous history of the war on the Western Front.

4 euros (code de commande : 01841).

 

[BELGIQUE]. Annales de l'Académie d'Archéologie de Belgique. XXX. 2e Série - Tome X - 1re, 2e, 3e et 4e livraisons (complet). Anvers, Buschmann, 1874. Quatre livraisons en 3 volumes in-8° (148 x 230 mm.) brochés, 530 p., deux planches hors texte à déplier dont une en couleurs.


Table des matières :
   - L'hôtel des monnaies d'Anvers, par P. Génard, p. 5.
   - Histoire du Grand Conseil de Malines, par Albert Matthieu, p.171.
   - Études sur quelques époques des temps anciens et préhistoriques, par P.-G. Vander Elst, p.373.
   - Nederlandsche krijgs- en partijnamen, par L. Torfs et C.-J. Hansen, p.397.
   - Remarques sur les trois âges archéologiques, par P.-G. Vander Elst, 448.
   - L'art romain et l'art barbare dans les bijoux trouvés au cimetière antique de Strée (Hainaut) et dans les stations belgo-romaines de l'Entre-Sambre et Meuse, contemporaines du Haut-Empire, par D.-A. Van Bastelaer, p. 467.
   - Trois stations d'une voie romaine en Belgique, par P.-G. Vander Elst, p. 488.
   - Le Maaswaal et le Veluwe, par D. Buddingh', p. 497.
   - Cruche de l'an 1577, aux armes de Florent baron de Pallant, premier comte de Culembourg, par Maurin Nahuys, p. 515.
   - Nouvelles annotations archéologiques, par C. Van Dessel, p. 524.

L'ensemble : 30 euros (code de commande : 01852).

 

BRACONNIER (Alain) — Le sexe des émotions. Paris, Odile Jacob, 1996. In-8° (145 x 220 mm.) collé, 209 p., (collection « Psychologie »), exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   Hommes et femmes connaissent-ils suffisamment les émotions qui les unissent et celles qui les séparent ? Pourquoi les hommes se cachent-ils pour pleurer ? Pourquoi les femmes savent-elles mieux que les hommes exprimer leurs émotions pour se faire entendre ? Non, l'orgueil masculin n'est pas un mythe ni l'intuition féminine une fable. Chaque sexe a sa propre culture affective. Les différences existent. Elles apparaissent même dès les premiers mois de la vie. Oui, les hommes sont plus portés à manifester leur colère et les femmes plus sujettes à l'angoisse. Il est temps d'essayer ensemble de mieux nous comprendre. Déchiffrer nos comportements, échanger nos émotions, apprendre à les exprimer sont autant d'impératifs à la vie en commun. Alors nous verrons que nos différences sont complémentaires et qu'elles sont autant de richesses à partager.

Vendu.

 

BROWN (Malcolm) — The Imperial War Museum Book of the Western Front. London, Sidgwick & Jackson, 1993. In-8° (190 x 246 mm.) broché, XIII, 274 p., illustrations en noir et en couleurs, quelques annotations et soulignements.


En quatrième de couverture :
   It was on the Western Front that the First World War was lost and won – in France and Belgium, where the horrific nature of trench warfare scarred not only the landscape but also the imagination of succeeding generations.
   Covering the whole war, from the guns of August 1914 to the sudden silence of the November 1918 Armistice, The Imperial War Museum Book of the Western Front reveals what life was really like for the men – and women – who took part. From off-duty entertainments and the strange cult of trench fatalism to the experience of going « over the top », it weaves a compelling narrative from the accounts of over a hundred participants.
   Drawing largely on material never before published, and including many new photographs, Malcolm Brown has written an important contribution to the history of the First World War.

9 euros (code de commande : 01840).

 

[BRUXELLES]. Annales de la Société Royale d'Archéologie de Bruxelles. Mémoires, rapports et documents. Tome cinquante. 1956-1961. Bruxelles, Société Royale d'Archéologie de Bruxelles, 1961. In-8° (162 x 241 mm.) broché, 305 p., illustrations et planches hors texte à déplier, quelques traces d'humidification.


Table des matières :
   - Essor leptolithique dans le Nord de la France, par J.-L. Baudet.
   - Égouts et Aqueducs Bavaisiens, par le chanoine Biévelet.
   - Du Belgium de César à la Belgique de 1830. Essai sur une évolution sémantique, par Paul Bonenfant.
   - Le Mésolithique à Ommen (1952-1953) et à Budel (1929), par J. Butter.
   - Rapports entre les premiers Jansénistes belges et français, par Lucien Ceyssens.
   - Les fournitures d'armes aux Insurgents américains et la Résolution du Congrès du 15 juillet 1775, par Albert de Dorlodot.
   - La Charte de 741-742 du Comte Robert de Hesbaye pour l'Abbaye de Saint-Trond, par Georges Despy.
   - Le Corpus Christianorum et sa Continuatio Mediaevalis, par A. Dumon.
   - Le Retable dei Pizzicaiuoli, par Marcel Fryns.
   - Une entreprise nationale : Le Monasticon Belge, par Nicolas Huyghebaert.
   - Le Concile de Jodoigne en 1497, par François Jacques.
   - Jean Vlimmerius éditeur de Sermons de saint Augustin, par C. Lambot.
   - Grammaire et Humour dans les textes du Moyen Âge, par Jean Leclercq.
   - Le portrait offert à l'Intendant Sénac de Meilhan en 1783, par Paul Lefrancq.
   - L'accueil des habitants de Charleroi et de Thuin aux troupes de Louis XIV en 1678-1679, par Jean Mossay.
   - Les Van Eyck, leur origine Mosane et Liège, par Joseph Philippe.
   - Un dépôt de prisonniers de guerre anglais de 1798 à 1814, par Gabriel Piérard.
   - « Le retouchage » dans la tapisserie bruxelloise ou les origines de l'édit impérial de 1544, par S. Schneebalg-Perelman.
   - Die Hanse in europäischer Sicht, par H. Sproemberg.
   - Les prétentions généalogiques et la protohéraldique des familles de la République Romaine, par Charles Terlinden.
   - La Céramique à l'âge de la pierre, par Arthur Vandenbosch.
   - L'homme du paléolithique moyen brûlait les os des animaux, par Arthur Vandenbosch.
   - Le domaine de Mariemont au XVIe siècle (1546-1598), par Robert Wellens.
   - La restauration de l'ancien régime dans le Nord de la France sous l'occupation autrichienne de 1793-1794, par Liliane Wellens-De Donder.
   - Le problème de la condition juridique des tributaires d'église en Belgique : une question mal posée, par Charles Wirtz.
   - La conclusion du contrat de mariage d'Antoine, duc de Brabant, et d'Elisabeth de Görlitz (1408-avril 1409), par Gabriel Wymans.

Vendu.

 

[CASANOVA (Giacomo Girolamo)]. SOLLERS (Philippe) — Casanova l'admirable. Paris, Plon, 1998. In-8° (132 x 200 mm.) collé sous jaquette d'éditeur, 265 p., exemplaire en bon état.


Sur la jaquette :
   On croit savoir qui est Casanova. On se trompe. On n'a pas voulu que Casanova soit un écrivain (et disons-le calmement : un des plus grands écrivains du dix-huitième siècle). On veut bien raconter ses « exploits galants », mais à condition de priver leur héros de sa profondeur. Bref, on est jaloux de lui, on le traite avec un ressentiment diffus, pincé, paternaliste. Il s'agirait plutôt de le concevoir enfin tel qu'il est : simple, direct, courageux, cultivé, séduisant, drôle. Un philosophe en action.

Vendu.

 

CHARLEVOIX (Pierre François Xavier de) Histoire du christianisme au Japon. Où l'on voit les différentes révolutions qui ont agité cette monarchie pendant plus d'un siècle. Nouvelle édition, devant servir de complément aux divers recueils de Lettres édifiantes. Tome premier et second (complet en un volume). Liège, Dessain, 1855. [Liége / H. Dessain, Imprimeur-Libraire / Place St.-Lambert. / 1855.] Deux tomes en un volume in-8° (148 x 217 mm.) sous cartonnage romantique d'éditeur aux fers doré appliqué sur les deux plats et à froid sur le dos, XXII, 356, 334 p., vignettes aux pages de titre et deux frontispices gravés, étiquette de prix du pensionnat Saint-Berthuin à Malonne sur la contre-garde, bon exemplaire malgré une rousseur aux frontispice et page de titre du tome II.


   Pierre François-Xavier de Charlevoix (Saint-Quentin, 1682 - La Flèche, 1761) devint jésuite en 1698. Il fit un premier voyage en Nouvelle-France où il fut professeur à Québec de 1705 à 1709. Son second voyage outre-Atlantique, de 1717 à 1722, fut consacré à l’exploration : « il remonta le fleuve Saint-Laurent et les lacs jusqu’à Michillimakinac, fit une excursion dans le pays des Illinois, descendit le Mississipi jusqu’à son embouchure [et] visita Saint-Domingue. » À son retour en France, il collabora pendant vingt-deux années au Journal de Trévoux.
   L’Histoire de l’établissement, des progrès et de la décadence du christianisme dans l’empire du Japon est le premier ouvrage de Charlevoix, il fut publié à Rouen, chez Le Boulenger, en 1715 (3 vol. in-8°) et chez G. Behourt (3 vol. in-16). Une vingtaine d'années plus tard, il fit éditer, à Paris, une Histoire et description générale du Japon. Ses études japonaises furent notamment inspirées par l'Histoire de l'église du Japon que le jésuite Jean Crasset a éditée en 1689.

Bibliographie :
   - Cordier (Henri), Bibliotheca Japonica (421-426).
   - Godfroid (François), Aspects inconnus et méconnus de la contrefaçon en Belgique, pp. 195-25.

 

50 euros (code de commande : 01837).

 

[CHINE]. Résolution sur l'histoire du Parti communiste chinois (1949-1981). Appréciation officielle sur : Mao Zedong, la « révolution culturelle », les réalisations de la République populaire de Chine. Beijing, Éditions en Langues Étrangères, 1981. In-8° (129 x 184 mm.) broché, 141 p., (collection « Documents Chinois »), exemplaire en bon état.


Table des matières :
   - Résolution sur quelques questions de l'histoire de notre Parti depuis la fondation de la République populaire de Chine. (Adoptée à l'unanimité le 27 juin 1981 à la sixième session plénière du Comité central issu du XIe Congrès du Parti communiste chinois.)
   - Allocution au meeting de célébration à l'occasion du 60e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (1er juillet 1981), par Hu Yaobang.
   - Communiqué de la sixième session plénière du Comité central, issu du XIe Congrès du Parti communiste chinois (Adopté le 29 juin 1981).

10 euros (code de commande : 01845).

 

CLAUDEL (Paul) L'endormie. Phototypie du manuscrit. [Paris], Champion, 1925. In-4° (216 x 283 mm.) en ff. sous étui, 29 ff. n. ch.
   
Édition originale au tirage limité à 130 exemplaires.


Extrait de l'article des Nouvelles littéraires :
   J'ai commencé à écrire aux alentours de ma quatorzième année. Un fureteur a même retrouvé récemment dans la fosse aux ours de l'Odéon, une pièce satirique L'Endormie que j'avais dû composer entre ma quatorzième et ma quinzième année [vers 1882 ou 1883]. Ce qu'il y a de curieux, c'est qu'elle était déjà écrite sous cette forme de « verset claudélien », comme on dit d'une façon qui me déplaît assez.
   Édouard Champion me dit qu'il va faire de cette première pièce une reproduction photographique à peu d'exemplaires.
Extrait de l'étude de Marianne Mercier-Campiche à propos de la date réelle de l'écriture de L'Endormie :
   
Le problème chronologique de L'Endormie se présente de la manière suivante :
   H. Mondor a montré qu'il y avait dans L'Endormie des « affinités visibles avec
Rimbaud ». Or Claudel a découvert Rimbaud avec Les Illuminations, publiées en mai 1886. Il en résulte que L'Endormie n'a pu être écrite avant 1886. On arrive à la même conclusion quand on considère les dates des premières éditions. H. Guillemin a attiré l'attention sur le fait que Claudel, en 1925, avait lui-même indiqué la date de 1886 dans l'édition de L'Endormie (130 exemplaires en fac-similé, E. Champion, 1925) (La « conversion » de Paul Claudel, dans Les Études classiques, T. XXV, Namur, 1957, p. 38). P.-O. Walzer a fait valoir en outre que dans la Bibliographie de E. Sainte-Marie Perrin (Bloud et Gay, 1926) dont l'auteur était « renseignée de première main », et dans l'édition des Morceaux choisis (N.R.F. 1925), « composée selon toute vraisemblance, et avec beaucoup de soins, par Claudel lui-même », figure aussi la date de 1886 (Bulletin de la Société Paul Claudel, n° 5). P. Moreau, après avoir admis la date de 1883 (Introduction au Rire de Paul Claudel, Cahiers Paul Claudel II, p. 13) s'est rallié à 1886 (Bulletin de la Société Paul Claudel, n° 7, mai 1961). La date indiquée dans l'édition Champion et dans les Morceaux choisis n'a pas empêché pourtant Claudel de déclarer la même année à F. Lefèvre qu'il avait composé cette pièce « entre (sa) quatorzième et (sa) quinzième année ». Il est clair que ce propos lâché au hasard d'une conversation ne saurait l'emporter sur les indications mûrement réfléchies des éditions, à quoi s'ajoute l'argument de Mondor. Malgré l'apport Mondor-Guillemin, le préjugé en faveur de la date précoce est resté tenace. J. Madaule a adopté 1882 ou 1883 dans l'édition du Théâtre de Claudel, I, Pléiade, 1951, puis 1888 dans l'éd. de 1964, faite en collaboration avec J. Petit. Son premier choix l'a porté à négliger l'étude de L'Endormie jusque dans l'éd. 1964 de son Drame de Paul Claudel, entièrement mise à jour, sous le prétexte erroné (voir Mondor) que cette pièce était antérieure à la lecture de Rimbaud et que « Claudel ne s'était pas trouvé lui-même » (p. 15). L. Chaigne a donné tour à tour la date précoce erronée, puis la date postérieure, sans justification (Vie de Paul Claudel, pp. 38 et 258). Dans une théorie récente, J. Petit ignore à son tour l'apport décisif Mondor-Guillemin. Il postule, comme nous l'avons déjà noté plus haut, que L'Endormie a été écrite après Une Mort prématurée. L'Endormie, « nettement parodique, semble-t-il » serait « contemporaine de la destruction d'Une Mort prématurée ; elle marque en effet un mouvement de réaction contre la poésie qui suppose à la fois tentation et refus, et ne se comprend guère si Claudel n'avait encore rien écrit » (Essai d'analyse et de situation, dans Cahiers Paul Claudel n° 2, pp. 158-159). À partir de ces vues contestables, Petit en vient à adopter une date trop tardive pour L'Endormie. La date de 1888 proposée par lui est exclue : le comité de lecture de l'Odéon, auquel le jeune Claudel avait envoyé L'Endormie, a en effet refusé cette œuvre par décision du 19 janvier 1888, ce qui suppose une rédaction antérieure.


Bibliographie :
   - Lefèvre (Frédéric), « Une heure avec M. Paul Claudel, poète et dramaturge », dans Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques du samedi 18 avril 1925 - 4e année, n° 131, pp. 1, 2 et 6.
   - Mercier-Campiche (Marianne), Le théâtre de Claudel, pp. 11-22.

30 euros (code de commande : 01847).

 

CLÉDAT (Léon) — Manuel de phonétique et de morphologie romanes. Paris, Librairie Ancienne Édouard Champion, 1925. In-8° (145 x 227 mm.) broché, VI, 144 p., ex-libris manuscrit sur la page de titre et petit cachet ex-libris du professeur Maurice-A. Arnould sur la page de garde.


Préface :
   Les langues romanes ou dérivées de la langue romaine ou latine sont : l'italien, le roumain, les deux grandes langues de la péninsule ibérique, espagnol et portugais, ou, pour abréger, langues hispaniques, le français et le provençal, avec les dialectes ou patois qui se rattachent à toutes ces langues, enfin les dialectes dits rhétiques (engadin, frioulan, etc.) parlés dans la région des Alpes Rhétiques. On entend par « provençal », d'une part, la langue littéraire du midi de la France au Moyen Âge, bien qu'elle fût plutôt limousine, et d'autre part, en vertu d'une extension semblable, les particularités linguistiques communes à la plupart des patois modernes du midi de la France.
   Ce livre a été conçu comme une sorte de complément de notre Manuel de phonétique et de morphologie historiques du français, dont il suit le plan, et auquel il y aura lieu de se reporter pour tout ce qui concerne le français. Nous avons eu un double but : 1° per­mettre aux étudiants de nos Facultés, et à tous ceux qu'intéresse le développement historique du français, de mieux comprendre ce développement par la comparaison avec les lois qui président à l'évolution des langues de même origine ; 2° donner à tous ceux qui désirent apprendre une de ces langues un moyen sûr d'en rendre l'acquisition plus facile, plus méthodique et plus rapide.
   Naturellement, nous nous bornerons à relever et à classer les faits les plus caractéristiques que présentent les langues et dialectes les plus importants, sans nous arrêter aux innombrables variétés des patois. Il s'agissait avant tout de mettre en lumière, en même temps que la communauté foncière de ces idiomes, les grandes divergences qui se manifestent, d'un pays à l'autre, dans la transformation d'un même son et l'adaptation d'une même forme du latin. Les langues apparentées s'éclairent l'une par l'autre, et la nature spéciale de chacune ressort de l'étude comparée de leur évolution.
   Mon collègue de Montpellier, M. Millardet, dont la compétence en ces matières est bien connue, a obligeamment accepté de revoir les épreuves de ce petit livre.

Vendu.

 

COCKNEY (David, pseudonyme de Pascal Comblez) — Les ailes de l'espoir. Paris, Éditions Pubibook, 2009. In-8° (139 x 225 mm.) collé, 211 p., exemplaire en parfait état. 


En quatrième de couverture :
   23 août 1914, la Première Guerre mondiale en est à ses prémices. Le corps expéditionnaire britannique est déployé à Mons, en Belgique. Les événements prennent d’emblée une tournure dramatique et le contingent se retrouve vite encerclé dans ce qu’on appelle « la poche de Mons ». La situation semble inextricable. Seul un miracle peut encore inverser le cours de l’histoire… Soudain, peu avant minuit et alors que beaucoup ont perdu la foi, à l’image du sergent Gallagher, la terre se met à trembler. Une lumière intense envahit la nuit. Devant les deux camps désemparés, quelque chose d’étrange et de surnaturel se manifeste dans les cieux…
   À l’origine, une terrible bataille. Puis, un mois plus tard, la publication d’une nouvelle d'Arthur Machen, The Bowmen « Les Archers ». L’année suivante, un article proche de cette œuvre de fiction relatait des visions d’une force surnaturelle au cœur de « la poche de Mons ». Les témoignages allaient déferler. La légende des Anges de Mons naissait. Collant au plus près de la véracité des faits, c’est l’aventure incroyable de ces hommes confrontés à l’inconnu que relate David Cockney. Une page d’histoire, un mythe inoubliable, une réflexion sur la foi : Les Ailes de l’espoir, c’est tout cela à la fois.
   Une fresque prenante, troublante, empreinte d’un beau message pacifiste.

Vendu.

 

COHEN (Marcel) L'écriture. Paris, Éditions Sociales, 1953. In-8° (144 x 227 mm.) broché, 130 p., illustrations in et hors texte, (collection « La Culture et les Hommes »).


Table des matières :
   - Avertissement.
   - Introduction. L'écriture, grande invention sociale et instrument intellectuel.
   Chapitre I. Signes en dehors de l'écriture.
      - Observations préliminaires. 1. Information. 2. Message. 3. Convention et pacte. 4. Rapports économiques. 5. Comptes et paiements. 6. Mesures. 7. Rapports d'autorité et de prestige. 8. Appartenance et identité. 9. Sorcellerie, magie, religion primitive.,10. Astrologie et astronomie. 11. Composition littéraire. 12. Jeux à combinaison.
   Chapitre II. Les stades de l'invention : du dessin parlant à la lettre.
      - Préambule.
      A. Préécriture pictographique (Indiens d'Amérique, Eskimos, Sibériens, Africains, Océaniens depuis un temps indéterminé jusqu'à nos jours).
      B. L'écriture picto-idéographique de l'Amérique centrale (Mayas et Aztèques du IVe au XVIe siècle).
      C. L'écriture idéographique en Chine (du 3e millénaire jusqu'à nos jours).
        1. Conditions sociales, origines. 2. Système pa-kwa. 3. Écriture d'origine pictographique. 4. Disposition et nombre des caractères. 5. Le système d'écriture. 6. Constitution des caractères. 7. Emploi et expansion de l'écriture chinoise.
      D. L'écriture idéographique et consonantique de l'Égypte ancienne (du 4e millénaire av. J.-C. au 5e siècle après J.-C.).
         1. Conditions sociales, origines. 2. Déchiffrement moderne. 3. Aspect de l'écriture. 4. Pictographie, picto-idéographie. 5. Système idéographique et phonographique. 6. Expansion en dehors de l'Égypte.
      E. L'écriture idéographique et syllabique en Mésopotamie (sumérien, akkadien) (du 4e millénaire au Ier siècle av. J.-C.).
         1. Conditions historiques. 2. Déchiffrement moderne. 3. Origine pictographique de l'écriture et aspect de celle-ci. 4. Système idéographique et phonographique du sumérien. 5. Système idéographique et phonographique de l'akkadien. 6. Usage orthographique akkadien. 7. Expansion et disparition de l'écriture akkadienne.
      F. Écritures hiéroglyphiques et syllabiques du bassin oriental de la Mésopotamie et régions voisines (du 4e millénaire au Ve siècle av. J.-C.).
         1. Région égéenne (écriture minoenne, écriture cypriote). 2. Asie mineure. 3. Phénicie. 4. Perse. 5. Caractère et valeur des systèmes syllabiques.
      G. L'alphabet consonantique des Sémites occidentaux (à partir du milieu du 2° millénaire av. J.-C.).
         1. Circonstances historiques. 2. Origines et anciens documents (hiéroglyphes de Byblos, paléosinaïtique, phénicien, ougaritique, sudarabique, libyco-berbère). 3. Le système alphabétique consonantique.
      H. L'alphabet consonantique et vocalique grec (à partir du 1" millénaire av. J.-C.).
         1. Circonstances historiques. 2. Emploi de l'écriture. 3. Constitution de l'alphabet.
      I. L'alphabet syllabaire dans l'Inde (depuis le 1er millénaire av. J.-C.).
         1. L'ancienne civilisation de la vallée de l'Indus. 2. Conditions sociales et intellectuelles. 3. Les écritures de l'Inde. 4. Systèmes des écritures. 5. Expansion de l'écriture indienne.
      - Conclusion.
   Chapitre III. Les évolutions de l'alphabet consonantique et vocalique.
      Première division. La propagation des écritures et les mouvements de civilisation.
         - Observations préliminaires. a) Le rayonnement de l'ancienne écriture sémitique occidentale. b) Les écritures araméennes de langues sémitiques. c) Écritures iraniennes d'origine araméenne. d) Écritures d'origine araméenne en Asie centrale et septentrionale. e) L'écriture arabe. f) Écritures juives. g) Écritures grecque, latine et dérivées dans le monde méditerranéen avant l'époque chrétienne. h) Écritures germaniques et celtes. i) Écritures dérivées de l'écriture grecque à l'époque chrétienne. j) L'écriture latine et la christianisation de l'Europe. k) Les missionnaires chrétiens en dehors d'Europe et l'écriture. l) Transcriptions phonétiques ; latinisation et cyrillisation. m) Naissance d'écritures en marge des grandes civilisations.
      Deuxième division. Écritures et langues. Les orthographes.
         - Observation préliminaire. a) L'âge orthographique des langues. b) Infirmités des orthographes et leurs corrections. c) Orthographes en relation avec la phonologie et la phonétique. d) Éléments intellectuels dans l'orthographe. e) Phonétique et idéographie. f) Dessin de la phrase. g) Utilisation du matériel pour les graphies. h) Influence de l'orthographe sur la prononciation. i) Degré de commodité des orthographes. j) Conditions d'emploi des orthographes.
      Troisième division. Les tracés.
        - Observations préliminaires. a) Genres d'écriture. b) Écritures monumentales. c) Écritures livresques. d) Écritures courantes. e) Évolution des caractères. f) Lettres et mots. g) Transpositions de l'alphabet.
   Chapitre IV. Notations numériques et algébriques.
   Chapitre V. Notations musicales.
   Chapitre VI. L'écriture et l'outillage industriel.
     A. Procédés de reproduction de l'écriture. B. L'écriture visible à distance et la transmission de l'écriture. C. Reproduction et transmission de la parole.
   - Vue d'ensemble.
   - Indications bibliographiques.
   - Index.
   - Table des figures.
   - Table des planches.
   - Carte.

Vendu.

 

[CONTES DES MILLE ET UNE NUITS]. Mille et un contes de la nuit. Par Jamel Eddine Bencheikh, Claude Bremond et André Miquel. Paris, Gallimard, 1991. In-8° (141 x 225 mm.) collé, 366 p., (collection « Bibliothèque des Idées »), exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   Les Mille et Une Nuits ou le paradoxe : elles sont, au moins par leur nom et quelques contes, sur toutes les lèvres et dans toutes les mémoires, alors même que le mystère continue, par pans entiers, de les envelopper. Si l'on ne peut, en un seul livre, prétendre épuiser la nuit, ni les Nuits, ces trois éclairages convergents en illuminent l'insondable richesse.
André Miquel s'attache à l'énigme, moins de l'apparition du recueil que de son effacement dans le corpus général des lettres arabes classiques. Autres problèmes : le lien entre le conte et la société, et le rôle joué par les lieux du récit, par le cadre, dans l'histoire racontée.
Claude Bremond s'attaque, lui, aux thèmes ou, plus justement, à certains, primordiaux. Comment les Nuits ont-elles recueilli, créé ou travaillé leur matériau ? En quoi ce traitement permet-il de définir leurs contes comme arabes et musulmans ? Et dans la littérature universelle, entre l'Inde et l'épopée germanique, comment se situent les Nuits et les thèmes qu'elles véhiculent ?
Jamel Eddine Bencheikh, enfin, voit le recueil sous l'angle de la créativité et de l'imaginaire. Le conte, cette impeccable machine à susciter le rêve, occupe une place singulière, parfois contestée et toujours forte, dans les lettres arabes. Par quels mécanismes, et sous quelles couleurs, répond-il à l'éternelle question de l'amour et de la mort ? Et quelle place affecte-t-il, dans cette réponse, à la parole ?

Vendu.

 

[COPPÉE (François)]. REUTLINGER — Portrait photographique de François Coppée. Paris, Reutlingger, [ca 1895]. Tirage sur papier albuminé (105 x 145 mm.), contrecollé sur carton (108 x 160 mm.) aux coins arrondis imprimé « Reutlinger » dans les marges supérieure et inférieure du recto et sur toute la surface du verso, exemplaire en parfait état.

 

   L'atelier de photographie Reutlinger fut fondé à Paris, vers 1850, par Charles (Karlsruhe, 1816 - Francfort, 1888), en 1880, il le céda à son jeune frère Émile (Karlsruhe, 1825 - Baden-Baden, 1907) qui le transmit ensuite à son fils, Léopold-Émile (Callao, 1863 - Paris, 1937). à Paris.
    Le studio Reutlinger se spécialisa dans les portraits de célébrités du temps (écrivains, compositeurs, comédiens et surtout comédiennes, ...).
Bibliographie :
   - Bourgeron (Jean-Pierre), Les Reutlinger : photographes à Paris, 1850-1937. Paris, Bourgeron, 1979.

25 euros (code de commande : 01850).

 

[DE LOOZE (Roger)]. In memoriam Roger De Looze 1922-1961.Mons, Fédération Libérale de l'Arrondissement de Mons, 1961. In-8° (152 x 223 mm.) broché, 88 p., illustrations en noir, exemplaire en bon état malgré deux petites tache sur le premier feuillet de couverture.


Notice de Marc D'Hoore :
Avocat et homme politique. Après des études de droit à l'ULB, Roger de Looze s'inscrit au barreau de sa ville natale. Il s'engage dans les rangs du Parti libéral et est élu conseiller communal de Mons en 1952. C'est le début d'une fructueuse carrière politique : échevin du Commerce (à partir de 1953), il devient en 1956 chef de cabinet de Léon Mundeleer, ministre des Classes moyennes, puis fait son entrée à la Chambre des représentants, en 1958, comme député de l'arrondissement de Mons. De septembre 1960 à mars 1961, il est sous-secrétaire d'État à l'Énergie dans le gouvernement social-chrétien-libéral de Gaston Eyskens. Depuis 1957, il est en outre président du conseil d'administration de l'Institut d'études économiques et sociales des Classes moyennes et professeur de droit constitutionnel à l'Institut Raoul Warocqué à Mons. À l'issue des élections législatives de mars 1961, il perd son mandat de député. Président de la fédération libérale de l'arrondissement de Mons et pressenti comme vice-président du Parti libéral, celui qui est considéré comme l'un des « jeunes espoirs » de son parti trouve la mort, en mai 1961, dans un accident d'automobile.
Bibliographie :
   
- D'Hoore (Marc), « De Looze Roger », dans 1000 personnalités de Mons & de la région, pp. 230-231.

12 euros (code de commande : 01859).

 

[DUPANLOUP (Félix Antoine Philibert)]. FAGUET (Émile) — Mgr Dupanloup. Un grand évêque. Paris, Librairie Hachette & Cie, 1914. In-8° (160 x 230 mm.) demi-maroquin brun, dos à 5 nerfs orné de filets-triples formant des caissons, filets-doubles sur les plats, tête dorée, couverture conservée, 252 p., quelques illustrations hors texte, (collection « Figures du Passé »).

Avant-propos :
   La figure de Monseigneur Dupanloup est restée un peu brouillée devant les yeux des nouvelles générations comme celle de tous ceux qui ont été mêlés aux luttes de la politique.
   Le relire avec une grande tranquillité d'esprit, me laisser peu à peu pénétrer par l'élévation et la pureté de son âme, par sa bonté profonde, par la soif de vérité qui était en lui, par ses vertus intellectuelles de pédagogue, de psychologue, de moraliste, de directeur, par ses talents aussi, très singuliers, très personnels d'écrivain et d'orateur; devenir son ami dévoué et respectueux, sans rien perdre, je crois, de l'impartialité et de l'indépendance d'esprit nécessaires et essayer de donner de lui une image juste et claire ; c'est ce qui m'est arrivé ces temps derniers et ce que je considère comme un bon événement de ma vie intellectuelle et morale et tel que j'ai regardé comme un devoir d'en faire part à ceux qui ne se soucient que de vérité.

Table des chapitres :
   I. La jeunesse. Saint-Nicolas du Chardonnet.
   II. La mort de Talleyrand. La Sorbonne.
   III. L'évêché d'Orléans.
   IV. Au château de la Combe. Les polémiques.
   V. Le concile et l'infaillibilité pontificale.
   VI. L'Assemblée nationale.
   VII. Le libéralisme de Mgr Dupanloup.
   VIII. La pédagogie de Mgr Dupanloup. L'instruction des femmes.
   IX. Le directeur de conscience. L'amour conjugal.
   X. L'orateur. L'écrivain.

25 euros (code de commande : 01861).

 

FLORENTIN (Eddy)Le Havre 44 à feu et à sang. Sur des documents confiés à l'auteur par le Général Sir Evelyn H. Barker et le Major-Général Nigel W. Duncan et au Havre par François Poupel et Pierre Lefebvre. Deuxième édition. Paris, Presses de la Cité, 1976. In-8° (140 x 208 mm.) sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 539 p., cartes, deux cahiers d'illustrations hors texte. 


Sur la jaquette :
   1 000 tonnes de bombes par jour pendant douze jours déferlent sur 60 000 Havrais déjà sinistrés, terrés dans les caves et les tunnels, accablés par un destin qui persiste à les inscrire encore dans le camp allemand alors même que les forces alliées ont libéré la France, la Belgique, le Luxembourg et atteint les frontières de l'Allemagne. L'ordre d'Hitler est de « ne pas considérer les vies humaines » dans les poches allemandes maintenues sur les arrières des Alliés : la forteresse du Havre, derrière ses retranchements imités des citadelles du passé, doit être défendue jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière cartouche. Mais, après un siège de douze jours, qui fera de chaque Havrais un monument de courage, même sous les bombes vaines qui raseront la ville à 85 %, un assaut « de main de maître » – opération Astonia – lancé par deux divisions d'infanterie et trois brigades blindées, aura raison, en moins de quarante-huit heures, d'une garnison fatiguée.
   Tout au long de ce récit inédit, l'auteur reste fidèle au ton qui lui a valu sa réputation d'historien de la Bataille de Normandie à travers ses trois ouvrages précédents : n'accorder la parole qu'aux seuls acteurs pu témoins, à partir de documents de première main fournis par les officiers supérieurs qui conçurent l'opération et la menèrent à bien. Mais Le Havre accueille les soldats de l'espérance drapeaux en berne : pour les Havrais endeuillés par les bombardements des 5 et 6 septembre, le mot « libération » restera à jamais dépourvu de signification.
   Au-delà de l'anecdote, tout lecteur trouvera dans cet ouvrage la description détaillée de la seule opération militaire de la Deuxième Guerre mondiale qui ait consisté en l'assaut planifié d'un camp retranché, opération qui, trois décennies après, figure au programme des enseignements de toutes les écoles de guerre, pour l'originalité des forces mises en jeu, pour sa conception et pour son déroulement précis comme un mécanisme d'horlogerie qu'aucun contretemps n'est venu perturber.

10 euros (code de commande : 01862).

 

[FREUD (Sigmund)]. BALMARY (Marie)Le sacrifice interdit. Freud et la Bible. Paris, Grasset, 1999. In-8° (132 x 206 mm.) collé, 293 p., exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   Depuis longtemps, Marie Balmary lit l'œuvre de Freud et la Bible en même temps. Indifférente aux diverses traditions intellectuelles qui ont décrété l'hétérogénéité radicale de ces deux univers, elle s'efforce d'explorer les profondes analogies des récits fondateurs qui renvoient à l'expérience de l'inconscient et à celle de la Révélation. Certes, Freud s'était passé de Dieu pour dire l'homme, et la religion, souvent, se plaît à faire l'économie de l'humain pour révéler Dieu. Mais ne fallait-il pas tenter l'aventure d'une réflexion double et susceptible de saisir ce qui dans le Testament dévoilé par Freud, l'inconscient, comme dans ceux des Écritures – peut parler d'une même voix ? Tel est l'objet de ce livre...
   On y trouvera donc Adam et Ève, l'épisode de Babel, l'histoire d'Abraham dans ses étapes les plus décisives, de son départ à la guérison de Sarah et l'élévation d'Isaac... et, en résonance, des passages évangéliques ; tous écoutés à partir de leur langue, comme un psychanalyste écoute un rêve. Il ne s'agit pas ici de traduire Freud dans le langage de ce qu'il tenait lui-même pour une « illusion ». Il a semblé plus urgent de bâtir une exégèse ouverte et multiple – ce dont cet essai s'acquitte avec une rigueur et une pertinence très singulières.

Vendu.

 

[GUEVARA (Ernesto)]. GUEVARA (Juan Martin) et VINCENT (Armelle) — Mon frère le Che. Paris, Calmann-Lévy, 2016. In-8° (141 x 211 mm.) collé, 327 p., illustrations hors texte. 


En quatrième de couverture :
   « Être le frère du Che ne peut pas être anodin. Mais il fallait bien qu'il soit le frère de quelqu'un. Il se trouve que c'est tombé sur moi. Pendant longtemps, je n'ai été que Juan Martin Guevara, puis je suis devenu le frère d'Ernesto Guevara. Et ensuite, celui d'une légende, le Che. »
   Quand les Guevara apprirent la mort du Che, à la une des journaux, ils décidèrent de garder le silence. Cinquante ans plus tard, il est temps pour son frère cadet, Juan Martin, de partager ses souvenirs, de dévoiler qui était le Che dans l'intimité.
   Juan Martin fait revivre ainsi ce frère aîné attentif et protecteur, complice des canulars et des escapades. Il raconte les deux mois extraordinaires qu'il a passés à La Havane aux côtés du Comandante, en 1959, au cœur de la révolution cubaine. Il se souvient de l'aventurier idéaliste qu'il a adulé, de l'intellectuel engagé dont les parents, excentriques, cultivés et bohèmes, mais aussi les frères et sœurs, ont participé à l'éveil politique.
   Dans ce récit autobiographique, Juan Martin Guevara œuvre enfin pour que les valeurs du Che deviennent une source d'inspiration pour les plus jeunes.

6 euros (code de commande : 01865).

 

[HENRI IV]. ERLANGER (Philippe) — L'étrange mort de Henri IV ou les jeux de l'amour et de la guerre. Paris, Le Livre Contemporain - Amiot-Dumont, 1957. In-8° (140 x 214 mm.) sous reliure toilée, bande d'annonce et Rhodoïd (un peu défraîchi) d'éditeur, 276 p., illustrations hors texte, (collection « Présence de l'Histoire »). 


Sur la bande d'annonce :
    Si nous prêtons à ce mot un sens que notre époque lui attribue trop souvent, l'assassinat de Henri IV est « l'affaire » la plus dramatique, la plus extraordinaire, la plus ténébreuse de notre Histoire.
   Dramatique, parce qu'elle a changé le destin de la France. Extraordinaire, parce qu'aucun romancier n'oserait imaginer une situation aussi invraisemblable. Ténébreuse, parce que depuis trois siècles et demi, la conspiration du silence ne cesse d'entretenir le mystère.
   Philippe Erlanger n'a pas hésité à rouvrir l'enquête. Il l'a menée en s'appuyant sur les documents inédits qu'il a su découvrir – notamment dans les Archives du Vatican. Son livre est une démonstration lumineuse. On y trouvera, ressuscitée de main de maître, la fantastique histoire de guerre, d'amour et de mort qui remplit les dernières années du Vert Galant.

Vendu.

 

HUET (Michel) Afrique africaine. Lausanne, La Guilde du Livre et Clairefontaine, 1963. In-4° (223 x 285 mm.) sous reliure d'éditeur, 143 p., reproductions en noir, deux cartes en couleurs, tables et légendes sur une planche à déplier, exemplaire en bon état.


Table des matières :
   - Domaine noir, par Léopold Sédar Senghor.
   - Aperçu historique.
   - Aperçu géographique, par Amadou Mahtar M'Bow.
   - Vie africaine, par F. N'Sougan Agblemagnon.
   - L'art architectural, par Max Faladé.
   - Les arts nègres, par J. B. Obama.
   - Petite anthologie des poètes noirs.
   - Économie africaine.
   - Cartes politique et économique.
   - États de l'Afrique noire.
   - Orientation bibliographique.
   - Notes biographiques des auteurs de l'ouvrage.

15 euros (code de commande : 01871).

 

[JAPON]. Visages du Japon ancien. Bruxelles, Crédit Communal, 1983. In-4° (211 x 297 mm.) broché sous couverture à rabats, 95 p., illustrations en noir et en couleurs, très bon exemplaire.
   Ce catalogue édité à l'occasion de l'exposition éponyme organisée au Musée d'Art Moderne, à Liège, du 19 octobre au 27 novembre 1983.


Sommaire :
   - 
Avant-propos, par P. Bertrand.
   - Avant-propos, par F. Narmon.
   - Introduction générale, par Ch. Kozyreff.
   1. Estampes.
   2. Peinture.
   3. Sculpture.
   4. Masques.
   5. Céramique.
   6. Laques.
   7. Armes et armures.
   8. Textiles.
   9. Calligraphie.

12 euros (code de commande : 01863).

 

LANGLOIS (Charles-Victor) — Manuel de bibliographie historique. I. Instruments bibliographiques. II. Histoire et organisation des études historiques. Paris, Hachette, 1901-1904. Fort in-8° (145 x 198 mm.) sous une demi-reliure simili bleu à coins, couverture (défraîchie) conservée, XI, 623 p.


Compte-rendu de Charles Mortet :
   En composant ce manuel, M. Langlois s'est proposé de faire connaître d'abord les répertoires bibliographiques qui renseignent sur les travaux déjà publiés dans les divers domaines de l'histoire, puis les autres instruments créés par les érudits pour faciliter les études ou les recherches historiques. La première partie a eu successivement deux éditions, l'une en 1896, l'autre en 1901, dont j'ai rendu compte dans la Bibliothèque de l'École des chartes (t. LVII, 1896, p. 431 ; t. LXII, 1901, p. 388). La seconde, dont le plan général avait été annoncé dès 1901, mais dont l'exécution était, comme on le verra, particulièrement longue et difficile, n'a paru que trois ans plus tard, en 1904. Pour l'avoir un peu attendue, le public studieux auquel elle est destinée n'a rien perdu, bien au contraire ; et je ne sais ce qu'on doit le plus admirer, dans ce fascicule de 380 pages, de l'abondance des notions précises et substantielles qu'il contient ou de la merveilleuse clarté avec laquelle ces notions sont présentées au lecteur qui se les assimile sans effort.
   Les instruments de travail (autres que les bibliographies) qui servent aux recherches historiques sont : 1° les inventaires de documents et les recueils de textes, dans lesquels il est commode de trouver réunies les indications de sources ou les sources mêmes de l'histoire d'un pays, d'une région, d'une institution, d'un ensemble de faits déterminés ; 2° les revues périodiques, générales ou spéciales, et les publications annuelles des Sociétés savantes, qui recueillent et centralisent, dans chaque ordre de recherches, les résultats nouveaux obtenus par les érudits ; 3° les répertoires de mots, de noms, de dates ou de faits (lexiques, dictionnaires), dans lesquels sont classés par catégories (linguistique, onomastique, chronologie, biographie, etc..) les renseignements que l'on peut extraire des documents historiques ; 4° les manuels, traités et autres ouvrages de conclusions scientifiques, où sont résumées et groupées les conclusions d'innombrables monographies. Ces instruments de travail sont fort nombreux, de date, de forme et de valeur diverses, nés plus souvent d'initiatives isolées que d'efforts coordonnés suivant un plan général ; l'outillage des sciences historiques est plus encombrant et plus disparate que celui de la plupart des autres sciences. Aussi importerait-il, là plus qu'ailleurs, d'épargner aux étudiants et aux chercheurs des tâtonnements pénibles, en leur faisant connaître, non seulement l'existence, mais le mode de formation, la valeur scientifique et l'utilité actuelle de ces divers instruments. M. Langlois ne s'est pas proposé, dans son manuel, une œuvre aussi vaste et aussi complexe ; à l'heure actuelle, « personne n'est en état de parler avec une égale compétence des instruments qui servent aux historiens de l'antiquité, du moyen âge et des temps modernes. » Ce résultat ne peut être atteint que par divers enseignements pratiques, donnés chacun dans des écoles spéciales, ou par une série de guides analytiques et descriptifs, écrits chacun par des spécialistes. Ce qui était possible dans un manuel général, c'était de signaler et de classer, sans les étudier en détail (mais en renvoyant le cas échéant aux livres où cette étude de détail a déjà été faite), les recueils de textes et de dissertations, les répertoires de mots et de choses qui ont été composés à diverses époques, dans toutes les branches de l'érudition historique, et qui ont gardé quelque valeur pratique. C'est là ce qu'a voulu faire M. Langlois. Les indications qu'il donne auraient pu être rangées dans un ordre systématique, correspondant aux divisions actuelles de l'histoire ; il a jugé plus instructif de les encadrer dans un exposé chronologique, qui fait comprendre sous l'influence de quelles idées et de quelles circonstances sociales l'érudition historique a évolué depuis quatre siècles et s'est développée d'une façon si remarquable dans la plupart des pays civilisés. Il en résulte que cette seconde partie du manuel n'est pas seulement un répertoire où sont classés les instruments de travail autres que les bibliographies, mais encore une esquisse générale de l'organisation des études historiques depuis la Renaissance jusqu'à la fin du XIXe siècle. Elle est divisée en deux livres, l'un exposant le développement de ces études en Europe pendant le XVIe, le XVIIe et le XVIIIe siècle, l'autre décrivant leur organisation au XIXe siècle dans les principaux états d'Europe et d'Amérique.
   I. Si la méthode et la critique historiques n'étaient pas chose inconnue avant le XVe siècle, il faut reconnaître que pendant l'Antiquité et le Moyen Âge les conditions matérielles du travail étaient extrêmement défectueuses et limitaient singulièrement les moyens d'information et de comparaison dont un historien doit pouvoir disposer. Ce furent la Renaissance et la Réforme qui donnèrent l'impulsion au grand mouvement d'organisation des études historiques. Les recherches passionnées entreprises par les humanistes italiens, français et allemands pour retrouver l'antiquité gréco-romaine, les controverses érudites sur l'état primitif et les transformations de l'Église chrétienne, auxquelles se livrèrent les érudits protestants et catholiques du XVIe siècle pour justifier leurs croyances respectives, eurent pour effet de sauver de la destruction un grand nombre de documents littéraires et archéologiques, qu'il y a encore intérêt à consulter aujourd'hui, au milieu des commentaires et des systèmes vieillis qu'ils ont servi à édifier. C'est au XVIe siècle que furent composés les premiers dictionnaires érudits de la langue grecque et de la langue latine (Robert et Henri Estienne), que furent esquissés le plan et la méthode des sciences auxiliaires de l'histoire, chronologie (Scaliger), épigraphie (Gruter), numismatique (Ant. Augustinus), que furent inaugurées, par des collections de Scriptores ou de Leges, les études relatives à l'histoire nationale des peuples européens pendant le Moyen Âge ; il suffit de citer pour l'Allemagne les noms de Freher, Lindenbrog, Goldast, Sichard, Herold ; pour la France, ceux de Pithou et de Bongars, auxquels succèdent, pendant la première moitié du XVIIe siècle, les Duchesne, les Du Puy, les Godefroy.
   À partir du milieu du XVIIe siècle, le goût des idées générales mis à la mode par les Cartésiens et l'essor des sciences positives (mathématiques et naturelles) semblent avoir, en France notamment, détourné de l'étude du passé beaucoup d'esprits éminents. Néanmoins, les ouvrages d'érudition historique sont nombreux et les instruments de travail se multiplient de tous côtés. Les antiquités classiques, négligées en France, furent surtout étudiées en Hollande (recueils de Graevius, de Gronovius, de Vossius), en Italie (Fabretti), en Angleterre (Bentley). Dans notre pays, ce sont principalement les antiquités chrétiennes, l'histoire ecclésiastique, civile et littéraire de la France qui occupent les érudits. Mais, dès lors, la plupart d'entre eux ne travaillent plus isolément ; ils associent leurs efforts et leurs recherches pour entreprendre de grands travaux collectifs. Les uns, membres du clergé régulier, trouvent, dans la congrégation dont ils font partie, le lien qui les unit pour une œuvre commune ; les autres, laïques, se groupent pour former des cercles littéraires (Lamoignon, Bouhier) ou des académies placées sous la protection et la surveillance du pouvoir royal. De là sont sorties toutes ces collections de textes ou de mémoires, ces histoires littéraires ou ecclésiastiques qui font si grand honneur à l'érudition française du XVIIe et du XVIIIe siècle et qui comptent encore parmi les meilleurs instruments de travail historique. En un substantiel résumé, M. Langlois marque nettement la part qui revient, dans ce vaste labeur, aux membres de la Compagnie de Jésus (Labbé, Sirmond, Hardouin, en France ; Bolland, Henschen, Papebroch, dans les Pays-Bas autrichiens), aux Oratoriens (Richard Simon, J. Lelong), aux Bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne (D. Calmet, D. Ceillier) et surtout de la congrégation de Saint-Maur (D. d'Achery, Mabillon, Montfaucon, de Sainte-Marthe, Bouquet, Ruinart, etc.), à la Société de Port-Royal (Lenain de Tillemont), aux érudits laïques tels que Ducange, Baluze, H. et A. de Valois, aux médiévistes qui étaient membres de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (Lebeuf, Lacurne de Sainte-Palaye, E. de Laurière, Bréquigny, etc.). Les travaux d'érudition historique entrepris à l'étranger pendant la même période sont plus brièvement exposés. M. Langlois signale surtout, en Allemagne, l'influence considérable exercée par Leibniz sur les publications de textes (Eckhart, Lunig, Dumont) et sur les fondations d'Académies savantes ; en Italie, l'influence analogue de Muratori ; en Angleterre, les travaux de Rymer, Wharton, Wilkins, Dugdale ; en Espagne, ceux d'Antonio, etc....
   II. Le second livre, qui décrit l'organisation des études historiques au XIXe siècle, est à la fois le plus développé et le plus original du manuel. Après avoir montré comment, pendant cette dernière période, le domaine de l'histoire s'est élargi à la fois « du côté de la très haute antiquité et du côté des temps modernes », comment la méthode historique a été « introduite dans toutes les sciences qui ont l'homme et les phénomènes de l'esprit humain pour objet », comment enfin, pendant le dernier tiers du XIXe siècle, l'impulsion donnée aux études historiques a été plus vive et plus féconde que jamais, M. Langlois passe en revue, dans chacun des États du monde civilisé, les divers organes par lesquels s'est manifestée cette extraordinaire activité. Il fait voir, preuves en mains, dans quelle mesure l'intervention des pouvoirs publics d'une part, l'initiative des sociétés savantes et des corps enseignants de l'autre, ont contribué à faciliter l'accès des documents, à multiplier les instruments de travail, à coordonner et à centraliser les recherches individuelles. Pour la France, le tableau des efforts entrepris et des résultats obtenus était relativement facile à tracer ; on avait à portée de main d'abondants renseignements. Mais pour les pays étrangers, la tâche était plus ardue, plus longue, à certains égards entièrement neuve. Pour obtenir des renseignements précis et complets, M. Langlois n'a épargné ni lectures, ni correspondances, ni voyages ; quand il n'a pu contrôler personnellement les renseignements qui lui étaient fournis par les livres et les revues de l'étranger, ou quand ces livres et ces revues étaient publiés dans une langue avec laquelle il n'était pas familiarisé (idiomes Scandinaves, russe, grec moderne, etc.), il a pris soin de recourir à la compétence spéciale d'autres érudits. Le public français ne peut que lui être reconnaissant de lui avoir donné, en un clair résumé de 200 pages, une foule de notions qu'il aurait eu grand'peine à trouver ailleurs. – De ce que contiennent ces 200 pages, on comprendra que je ne puis donner une analyse, même sommaire. Je me bornerai à signaler, à titre d'exemples : dans le chapitre spécial à la France, le tableau raisonné des publications entreprises aux frais de l'État par les divers comités ou services institués au ministère de l'Instruction publique, et par les établissements d'enseignement supérieur qui dépendent de ce ministère ; dans le chapitre spécial à l'Allemagne et aux pays de langue allemande, un exposé fort intéressant des travaux d'érudition historique dirigés par les Académies de Berlin, de Vienne, de Munich, et des travaux d'histoire régionale ou locale dus aux commissions officielles que subventionnent les Landes-Provinzial ou Kreisregierungen ; dans le chapitre spécial à l'Angleterre, la constatation des heureux résultats que donnent, d'une part la libre initiative des Universités et des sociétés d'histoire ou d'archéologie nationale, et d'autre part, l'intervention officielle du Record office, s'attachant surtout à signaler aux érudits, par des inventaires, les documents déposés dans les archives de l'État, dans celles des villes, des corporations et même des familles.
   Le grand mouvement historique qui caractérise le XIXe siècle ne s'est pas manifesté seulement par le développement, dans chaque nation civilisée, des études relatives au passé ; il a donné naissance à des essais d'organisation internationale que M. Langlois expose dans le dernier chapitre de son livre. Beaucoup de recherches historiques d'un intérêt général, qui se poursuivent parallèlement et isolément de divers côtés, pourraient aboutir plus rapidement à des résultats plus complets et plus solides, s'il s'établissait entre les érudits de chaque nation qui s'occupent de ces recherches une entente et une collaboration effectives. Aux siècles précédents, l'exemple de cette coopération internationale avait été donné, soit par les Bénédictins, soit par les Jésuites de différents pays, qui entreprenaient en commun de vastes publications de textes se rapportant principalement à l'histoire ecclésiastique. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, ce sont d'abord les revues internationales d'histoire et de philologie qui ont rapproché les spécialistes de différents pays en centralisant leurs travaux dans le même organe de publicité. Puis des congrès internationaux (Orientalistes, Américanistes, archéologie chrétienne, histoire générale) ont permis, à des intervalles réguliers, des échanges de vues et de résolutions communes. Enfin sont nées tout récemment des associations internationales permanentes, encore peu nombreuses, mais qui sans doute iront en se multipliant. Les grandes Académies ont pris la tête du mouvement. Déjà en 1892 les Académies de Berlin, de Vienne et de Munich avaient formé avec la Société des sciences de Leipzig et celle de Göttingen une fédération en vue de travaux philologiques (Thesaurus linguae latinae). Ce premier groupement, à la suite d'une entente avec la Société royale de Londres, s'est transformé en une Association internationale des dix-huit principales Académies du monde, qui s'est réunie pour la première fois en 1901 et qui a décidé un certain nombre de publications communes dont les études historiques recueilleront le principal bénéfice.
   Le manuel se termine par un index alphabétique qui permet de retrouver aisément les noms de personnes et de lieux, les titres de collections et de revues qui sont cités dans les deux parties de l'ouvrage, ainsi que les principales questions qui y sont traitées.
Bibliographie :
   - Mortet (Charles), Ch.-V. Langlois. Manuel de bibliographie historique, dans Bibliothèque de l'École des chartes, Année 1905 - 66, pp. 287-292.

 

25 euros (code de commande : 01839).

 

LECOY DE LA MARCHE (Albert) — Les manuscrits et la miniature par A. Lecoy de la Marche Archiviste aux Archives Nationales. Nouvelle édition. Paris, Quantin, [1884]. In-8° (143 x 210 mm.) sous cartonnage d'éditeur, 357 p., illustrations, (collection « Bibliothèque de l'Enseignement des Beaux-Arts »), exemplaire en parfait état.


Table des matières :
   Chapitre I : Les instruments de l'écriture.
      L'écriture sur pierre ou sur marbre ; sur métal ; sur brique ; sur bois ; sur tablettes ; sur feuilles ; sur étoffes. - Le papyrus et les volumina. - Le parchemin et les parcheminiers ; les palimpsestes ; les codices. - Le papier moderne. - Les instruments de l'écrivain : le stylet ; le roseau ; la plume ; le crayon ; le grattoir ; l'écritoire ; l'encrier ; l'encre.
   Chapitre II : L'écriture.
      Origines de l'art d'écrire. - L'écriture grecque dans l'Antiquité et le Moyen Âge. Formation de l'alphabet latin. - Écritures romaines : capitale, onciale, minuscule, cursive. - Écritures mérovingienne, carlovingienne et romane. - Minuscule et cursive gothiques. - Écritures étrangères : visigothique, lombardique, anglo-saxonne, allemande. - Résumé de l'histoire de l'écriture.
   Chapitre III : Les écrivains.
      Les scribes dans l'antiquité. - Les moines. - Les religieuses. - Le scriptorium monastique ; répartition du travail. - Tribulations des copistes ; les explicit ; légendes encourageantes. - Revision des manuscrits. - Les écrivains des princes et de l'Université. - Salaire des calligraphes. - Manuscrits autographes.
   Chapitre IV : De la miniature en général, et particulièrement en France - Phase hiératique.
      L'enluminure et la miniature ; sens réel et conventionnel de ces termes. - Classification géographique et chronologique des monuments auxquels ils s'appliquent. - Phase hiératique et phase naturaliste ; leur distinction. - Origine latine, et non byzantine, de l'enluminure. - L'ornementation des livres dans l'antiquité. - Caractères et spécimens des peintures de la première phase : période mérovingienne ; période carlovingienne ; période romane.
   Chapitre V : La miniature en France - Phase naturaliste.
      Période gothique : Renommée de l'école française ; son caractère. - La lettrine à dessin d'ornement et la lettrine historiée. - Le portrait dans la miniature. - Le personnage et le nu. - Les scènes religieuses. - Sujets tirés de l'histoire et de la littérature. - Sujets de genre ; le livre d'heures. - Animaux et paysage. - Le camaïeu. - Période de la Renaissance : Altération de l'enluminure ; ses causes. - Initiales, figures et scènes. - La miniature enfante la peinture moderne.
   Chapitre VI : La miniature dans les pays étrangers.
      École flamande. - École germanique. - École anglo-irlandaise. - École espagnole. - École italienne. - Art byzantin. - Ornementation des livres slaves et orientaux.
   Chapitre VII : Les enlumineurs et leurs procédés.
      Condition des enlumineurs ; leur physionomie. - Leur manière de procéder ; travail à la plume et au pinceau ; ombre et lumière ; application de l'or sur le vélin. - Préparation des couleurs ; zèle des enlumineurs pour se procurer les meilleures recettes ; recueils spéciaux. - Traité De Arte illuminandi. - Usage des patrons découpés. - Lettrines imprimées au moyen d'un moule en relief. - Salaire des enlumineurs ; prix des miniatures et des manuscrits illustrés.
   Chapitre VIII : La reliure.
      Reliures antiques. - Reliures du Moyen Âge : couvertures en ivoire sculpté ; en orfèvrerie ; en cuir ; en étoffe. - Curiosités de la reliure. - Fermoirs, signets, pipes, chemises. - La profession de relieur. - Conclusion.

Vendu.

 

[LIVRE]. Le Livre. Histoire et technique. Cours pour candidats bibliothécaires. [Bruxelles], Ministère de la Culture, [1972]. In-8° (140 x 218 mm.) plein simili bleu, 253 p., illustrations in et hors texte, cachet ex-libris à la page de titre.


Table des matières :
   - Préface.
   - Introduction.
   Chapitre I. Les supports.
   Chapitre II. Éléments graphiques.
   Chapitre III. L'imprimerie.
   Chapitre IV. L'illustration.
   Chapitre V. La reliure.
   Chapitre VI. L'édition.
   Bibliographie.

Vendu.

 

[MEMLING (Hans)]. GUILLAUME-LINEPHTY (Maur) — Hans Memling. La châsse de Sainte-Ursule. Paris - Bruxelles, Marion, 1939. In-4° (274 x 1381 mm.) sous reliure et jaquette (un peu défraîchie) d'éditeur, [44] p., illustrations en couleurs contrecollées, (collection « Reproductions en Couleurs des Tableaux des Musées du Monde », n° 2), exemplaire en bon état.


Table :
   Introduction.
   Planches :
   1. La châsse de Sainte-Ursule.
   2. La Vierge à l'Enfant Jésus.
   3. Sainte Ursule et ses compagnes.
   4. Le débarquement à Cologne.
   5. Le débarquement à Bâle.
   6. L'arrivée à Rome.
   7. Le départ de Bâle.
   8. Le martyre des vierges.
   9. Le martyre de sainte Ursule.
   10. L'apothéose de sainte Ursule et le couronnement de la Vierge.

Vendu.

 

[MONS]. Regards sur Mons XIIe-XXe siècle. Mons, Les Amis de la Bibliothèque de Mons, 2005. In-4° (241 x 321 mm.) broché, 72 p., nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état.


Extrait de la préface :
   Mons est une ville attachante qui a conservé, dans la plupart de ses rues étroites, sinueuses et pavées irrégulièrement, une architecture à l'échelle humaine qui n'écrase pas le promeneur par son faste ; elle est restée modeste, équilibrée, tout en demi-teinte ; elle a échappé à l'industrialisation et à la conurbation qui furent freinées par la présence de l'enceinte militaire démantelée tardivement à partir de 1861. Sans doute Mons y a-t-elle gagné en qualité de vie ! Certains prétendent que le caractère quelque peu fermé, peu communicatif des Montois peu expansifs si ce n'est lors de la Ducasse, découle de cet enfermement emmuraillé. Peut-être mais c'est aussi le caractère picard.
   Au cours des siècles, la colline la plus facile à défendre parmi les cinq buttes ou monts de bordure de plateau et de la vallée de la Haine, la colline qui ne porte pas de nom spécifique mais une dénomination plurielle Montes, les Monts, les Mons, Mons par métonymie, a été visitée décrite, aimée, critiquée par des voyageurs, des exilés étrangers y trouvant asile et accueil, des « chambourlettes » d'un jour, des Montois partis pour d'autres lieux et y revenant en quête de souvenirs.
   [...]
   Il n'est pas question de retracer ici l'évolution de Mons depuis la préhistoire jusqu'au XXIe siècle mais de donner quelques éclairages sur tel ou tel aspect à partir d'un texte généralement court. Il est toutefois utile de rappeler que le cœur de la ville, capitale du comté de Hainaut, siège des États de Hainaut, de la Cour Souveraine, du Conseil souverain puis du gouvernement provincial, fut limité dans son développement dès la fin du XIIIe siècle par une enceinte qui fut un réel carcan. Ce fait explique la concentration de la population sur les pentes de la colline, un territoire assez exigu de 291 hectares alors que la juridiction des échevins montois s'étendait à une superficie de 1700 hectares environ tant sur la population urbaine (intra muros) que vilaine (campagne environnante), la circulation entre les deux passant par les six portes de la muraille. Au XXe siècle la dénomination des portes a été reprise pour caractériser les passages permettant les entrées et sorties de la ville au trafic des boulevards, sans comparaison possible entre le charroi d'antan et celui du XXIe siècle.

Vendu.

 

PANAMARENKO (pseudonyme d'Henri Van Herwegen) — Tekenen en rekenen. Gent, Ludion, 2003. In-4° (303 x 430 mm.) sous cartonnage illustré d'éditeur, 143 p., très nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état.
   Cet ouvrage fut publié à la suite de l'exposition des œuvres de Panamarenko à la Rubenshuis, à Anvers, en 2003.

 

350 euros (code de commande : 01828).

 

PLUTARQUE — Les vies des hommes illustres. Traduction de Jacques Amyot. Préface de André Maurois. Gravures au burin de Decaris. Tomes I, II et III (complet). Paris, Club du Livre - Philippe Lebaud, 1967. Trois volumes in-8° (235 x 290 mm.) sous reliures plein veau fauve et étuis d'éditeur, dos à nerfs et plats ornés, têtes dorées (maquette de Jacques Ébrard), un quatrième étui semblable contient les suites des illustrations et le cuivre, mise en page et ornements typographique de Jean-François Fouquereau et Louis Ferrand, tirage des cuivres en taille-douce par Serge Beaune, tome I : 408 p., une double-planche avec deux portraits en frontispice et 18 autres planches hors texte, tome II : 401 p., une double-planche en frontispice et 18 autres planches hors texte, tome III : 407 p., une double-planche en frontispice et 22 autres planches hors texte, (collection « Visages de la Culture », n° 3), un des cinquante-huit exemplaires numérotés sur vélin de Hollande (n° XXVII) auxquels on a joint un cuivre original gravé par Albert Decaris (dans notre exemplaire, le cuivre est celui du chapitre consacré à Sylla (tome II, en regard de la p. 116) et deux suites des illustrations tirées l'une sur Madagascar et l'autre sur Pur Fil, très bel exemplaire malgré un léger enfoncement dû à un coup au dos du tome I.

 

L'ensemble : 500 euros (code de commande : 01869).

 

ROUSMAN (Corentin) — L'histoire des bourgmestres du Grand Mons de 1830 aux fusions des communes. Mons, Hainaut Culture et Démocratie, 2009. In-8° (200 x 210 mm.) broché, 143 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en bon état.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la Salle Saint-Georges, à Mons, du 27 novembre au 20 décembre 2009.


Table des matières :
   - Préface.
   - La commune : quelques notions...
      - Création, évolution et histoire des communes.
      - Fonctionnement des communes.
      - Le bourgmestre : nomination, fonctions et attributs.
      - Les fusions des communes
      - Évolution de la fusion des communes.
      - La recherche.
      - Armoiries et maisons communales.
   - Le Grand Mons et ses bourgmestres.
      - Mons.
   - Les communes rattachées à Mons après les fusions de 1971 et 1973.
      - Cuesmes.
      - Ghlin.
      - Hyon.
      - Nimy.
      - Obourg.
      - Saint-Denis.
   - Les communes rattachées à Mons suite à la fusion de 1975.
      - Ciply.
      - Harmignies.
      - Harveng.
      - Havré.
      - Jemappes.
      - Flénu.
      - Maisières.
      - Mesvin.
      - Nouvelles.
      - Saint-Symphorien.
      - Spiennes.
      - Villers-Saint-Ghislain.
   - Tables des noms des Bourgmestres.
   - Bibliographie.

Vendu.

 

SADE (Donatien Alphonse François de, attribué à) — Zoloé et ses deux acolytes ou quelques décades de la vie de trois jolies femmes. Précédé d'une étude bio-bibliographique de Fernand Mitton. Paris, Éditions d'Art de l'Intermédiaire du Bibliophile, 1928. In-8° broché sous couverture rempliée, XVIII, 124 p., (collection « Prosateurs Libertins du XVIIIe Siècle », n° 1), exemplaire numéroté sur Annam de Rives (n° 65), couverture défraîchie (rousseurs).


Extrait de l'ouvrage de Pascal Pia :
   Roman à clef mettant en scène, sous des noms supposés, le Premier Consul et Joséphine de Beauharnais, Tallien et sa femme, Barras, etc. [...] L'auteur de l'ouvrage est resté inconnu, mais peut-être les critiques et les historiens n'ont-ils pas cherché à l'identifier, se contentant, les uns après les autres, de répéter que Zoloé est une production du marquis de Sade, et que c'est pour l'en punir que le gouvernement impérial aurait maintenu Sade à la maison de Charenton jusqu'à la fin de ses jours. Il s'agit là d'une fable absurde que M. Gilbert Lely a, nous semble-t-il, définitivement ruinée.
Bibliographie :
   - Pia (Pascal), Les livres de l'Enfer du XVIe siècle à nos jours, col. 1549-1550.
   - Pauvert (Jean-Jacques), Anthologie historique des lectures érotiques, t. II, p. 106.

20 euros (code de commande : 01849).

 

ŠIK (Ota) — La troisième voie. La théorie marxiste-léniniste et la société industrielle moderne. [Titre original : Der dritte weg.] Traduit de l'allemand par Jean-Marie Brohm et Andreas Streiff. Paris, Gallimard, 1974. In-8° (143 x 225 mm.) broché sous couverture à rabats, 473 p., (collection « Bibliothèque des Sciences Humaines »), exemplaire en bon état.


Aux rabats de la couverture :
   Les antagonismes d'intérêts entre propriétaires et non-propriétaires, entre détenteurs du capital et salariés, entre la direction bureaucratique de l'économie et la masse des travailleurs représentent pour Ota Šik la contradiction fondamentale des sociétés industrielles modernes, qu'elles appartiennent au camp occidental ou au bloc des pays de l'Est.
   Principal théoricien des expériences de libéralisation du Printemps de Prague et des réformes de gestion de l'entreprise, Ota Šik se livre à une critique approfondie du système dirigiste et centraliste imposé par la bureaucratie du parti et de l'État dans les pays « socialistes ». En se fondant sur un grand nombre de données chiffrées, il montre que ceux-ci, loin de représenter un type de société juste et rationnelle, n'échappent pas aux contradictions macro et micro-économiques de toute société de classe.
   Il montre d'autre part, en s'inspirant de la méthodologie marxiste, que la société capitaliste reste, elle aussi, soumise à un certain nombre de contradictions et que production, consommation, loisirs, culture y sont subordonnés à une logique de la croissance qui contrecarre les besoins de la majorité de la population.
   Fort de ces conclusions, Ota Šik refuse à la fois le socialisme bureaucratique d'État et le capitalisme. Il vise à définir une Troisième Voie qui combine les fonctions vitales du marché avec une planification souple afin d'assurer le développement équilibré des conditions de reproduction macro et micro-économique de la société. Ce socialisme démocratique, « à visage humain », doit permettre la participation institutionnellement garantie des producteurs et des non-producteurs à la gestion et au contrôle, réintégrer la société politique dans la société civile, abolir enfin l'oppression des citoyens par la machine étatique et administrative. Seul un tel socialisme, affirme Ota Šik, s'appuie sur les intérêts du « travailleur collectif » et répond de ce fait aux besoins de la collectivité dans les sociétés industrielles modernes.

10 euros (code de commande : 01855).

 

STAAL (Marguerite de Launay, baronne de) — Mémoires de Madame de Staal-Delaunay. Édition présentée et annotée par Gérard Doscot. Paris, Mercure de France, 1970. In-8° (142 x 205 mm.) broché sous couverture à rabats, 251 p., un tableau à déplier, (collection « Le Temps Retrouvé » n° 22), exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   Madame de Staal-Delaunay, quoique de petite naissance, et qui n'était d'abord que Mademoiselle Delaunay, fut bientôt, avant d'épouser Monsieur de Staal, une des dames d'honneur les plus proches et les plus intimes de la duchesse du Maine. Nous sommes, par sa plume, à la cour de Sceaux, cour de beaux esprits, de vie brillante et de plaisir, caractéristique des premiers temps de la Régence. On y converse, on y reçoit – on y intrigue aussi, et la duchesse elle-même est à la tête du fameux complot. On conspire avec élégance : pour préparer une révolution de palais, faut-il cesser de s'amuser ? Madame de Staal-Delaunay eut une vie peu chargée d'événements personnels et elle ne parle guère d'elle-même. Mais elle parle de la duchesse et de son entourage et nous dépeint, vive et spirituelle, un monde brillant, futile, qui respire l'intelligence et le raffinement des sens et du cœur.

10 euros (code de commande : 01857).

 

 VANDROMME (Pol) — Robert Le Vigan. Compagnon et personnage de L.-F. Céline. Kessel-Lo, La Revue Célinienne, 1980. In-8° (120 x 179 mm.) collé, 204 p., (collection « La Revue Célinienne - Numéro hors série », n° 1), rousseurs à la couverture.


   Exemplaire dédicacé par Pol Vandromme à Alexandre André.
   Le dédicataire, Alexandre André (Cuesmes, 1897 - Bruxelles, 1989) fut un homme politique socialiste de premier plan et aujourd'hui hors norme. Militant du Parti Ouvrier Belge, il fut directeur de l'imprimerie coopérative ouvrière, avant de commencer sa carrière politique qui le mena à la Députation permanente du Conseil provincial du Hainaut – qu'il présida de 1949 à 1965 – où il fut particulièrement actif dans les matières culturelles.

Table des matières :
   Première partie. Entre le tragique et le baroque.
   Deuxième partie. La transposition célinienne.
   Annexes :
      - L'un des acteurs français les plus extraordinaires.
      - Le gaucho de la pampa.
      - Les fins dernières.

30 euros (code de commande : 01877).

 

[VIÊT NAM]. L'Âme du Viêt Nam. Paris, Éditions Cercle d'Art, 1996. In-4° (212 x 293 mm.) broché sous couverture à rabats, 103 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état. 


En quatrième de couverture :
   En 1995, « Le Viêt Nam des royaumes », première exposition jamais consacrée à l'art du Viêt Nam, en présentait les aspects les plus caractéristiques depuis l'âge du bronze (culture de Dong Son) jusqu'à l'époque contemporaine, avec une étude sur les costumes des minorités ethniques.
   Le propos est aujourd'hui de faire découvrir ce qui nourrit et fonde « L'âme du Viêt Nam ». La légende dote en effet le Vietnamien de dix âmes : trois de nature spirituelle (hôn) et sept de nature matérielle (phâch ou via), et la Vietnamienne de deux supplémentaires – soit trois et neuf...
   Le catalogue, rédigé par les meilleurs spécialistes et abondamment illustré, met en évidence l'influence des trois mythes et références fondateurs dans la pensée et la sensibilité de l'art vietnamien.
   Le bouddhisme, introduit dans le pays vers le IIe siècle de notre ère connut une fortune variée selon les régimes politiques en place, mais fut incontestablement à l'origine d'un art puissant et novateur, exprimant à travers l'architecture, la sculpture et la céramique une symbolique extrêmement riche.
   La mythologie du Champa souscrit d'abord, du IV siècle jusqu'à la chute de Vijaya en 1471, aux mythes hindouistes mettant en scène un panthéon de divinités qui sont autant de chefs-d'œuvre de la sculpture. Elle accueille ensuite certains rites issus des pratiques religieuses célébrées par les paysans et les marins en l'honneur de multiples génies (yan), des cultes locaux encore mal identifiés, puis à partir du XVIe siècle quelques caractéristiques de l'islam. En témoigne l'admirable tenture (panin rija) présentée dans l'exposition.
   Enfin, les créations des élèves et professeurs de l'École des beaux-arts de l'Indochine, fondée à Hanoi en 1924, illustrent l'heureuse confrontation réalisée entre techniques occidentales et traditionnelles (laque, soie) dans des peintures originales – aussi bien par les thèmes que par la composition et la palette –, et représentatives de cet esprit vietnamien.
   Enrichie d'une tradition importée, celle des peintres voyageurs, renouvelée par l'émancipation des peintres vietnamiens venus s'installer définitivement en France, modernisée par l'autonomisation de l'École après 1945, la production picturale vietnamienne est un autre instrument précieux pour l'analyse de cette âme du Viêt Nam.
   « Une nation est une âme » affirmait Ernest Renan. Gageons que le Viêt Nam saura garder la sienne.

Vendu.

 

VLIEGHE (Jean-Marie) — Sorcières en Amougies-Russeignies au XVIIe siècle. [Renaix], [Cercle Historique et Archéologique de Renaix et du Ténement d’Inde], [1984]. In-8° (165 x 238 mm.) collé 94 p.,  peu courant.
   Cet ouvrage est constitué par les textes publiés dans les tomes de 1982 et 1983 des Annales du Cercle Historique et Archéologique de Renaix et du Ténement d’Inde.


Sommaire :
   - Avant-propos.
   - Introduction.
   - Les procès :
      - Barbe Carlier.
      - 1656. Catherine Merye.
      - 1657. Catherine Leclercq.
      - 1679. Cécile de le Huvenne et Christine Chamar.
      - 1680. Marie Clément et Cécile de le Huvenne.
   - Conclusion.
   - Bibliographie.

 Vendu.

 

[VOLTAIRE (François-Marie Arouet, dit)]. [NONNOTTE (Claude- François ou Adrien)] — Les erreurs de Voltaire. Tomes I et II (complet). Liège, Collette, 1766. [A Liege, / Chez Barthelemi Collette, Impri- / meur & Libraire au Bon Pasteur / sur Meuse. / M. DCC. LXVI. / Avec Permission des Supérieurs.] Deux tomes en un volume in-8° (105 x 165 mm.) plein veau d'époque, dos à 5 nerfs orné, plats ornés au centre d'un motif doré (le perron liégeois encadré par les lettres « L » et « G »), reliure frottée, coiffe et queue usées, mors du second plat fragile, t. I : XXX (y compris le titre), 297, [3 (table)] p., t. II : 259 (y compris le titre), [6 (permission, table, errata)], [1 bl.] p., ex-libris de l'avocat montois Le Tellier, portraits crayonnés sur les contreplats.


   Ex-dono aux deux premières pages de gardes de deux personnages qui furent bourgmestres de Liège : Albert de Grady et Lambert de Groutars à Jean Égide Bailli daté du mois d'août 1766.

   L'abbé jésuite bisontin Claude-François ou Adrien Nonnotte (1711-1793) fut un adversaire acharné de Voltaire. En 1757, il publia l'Examen critique ou Réfutation du livre des mœurs suivi, cinq ans plus tard, par la première édition des Erreurs de Voltaire. Le philosophe lui voua une rancune tenace qui « ne cessa de l'accabler de sarcasmes, le couvrit de ridicule et lui fit ainsi la notoriété encore aujourd'hui attachée à son nom. »
Bibliographie :
   - De Theux de Montjardin (Xavier), Bibliographie liégeoise, n° 605.
   - Cioranescu (Alexandre), Bibliographie de la littérature française du dix-huitième siècle, 48366.
   - Bengesco (Georges), Voltaire. Bibliographie de ses œuvres, t. II, n° 1687.

          

60 euros (code de commande : 01866).

 

VROYLANDE (Robert du Bois de) — Quand Rex était petit.... Louvain, Éditions Lovanis, 1936. In-8° (123 x 188 mm.) broché, 191 p., couverture défraîchie.
   Un pamphlet par celui qui fut rédacteur en chef de Rex qui quitta ses fonctions après avoir compris la nature profondément manipulatrice de Léon Degrelle. Robert de Vroylande mourut en déportation en décembre 1944.


Avertissement :
   Au seuil de ce petit livre, je tiens à avertir le lecteur qu'il n'y trouvera guère de politique, de cette politique dont Léon Daudet affirme quelle est l'art suprême. L'art suprême ? On demande à voir le César et l'Assemblée nationale qui ont enrichi le patrimoine spirituel des peuples d'une seule « chose de beauté », cette « joie pour toujours », selon Keats.
   « Un mouvement de feuillage, dit Hubert Colleye, vaut tous les « mouvements divers » des plus illustres assemblées. » Certes, mais enfin cet assemblées existent, et si l'art est au sommet, le bien temporel de la Cité n'est pas si petite chose qu'on le puisse négliger.
   Platon avait banni le poète de sa république idéale – qui n'était pas celle des professeurs, – oubliant, le cher homme, qu'il s'en fichait ainsi toi-même à ta porte. Au vrai, il ne faut pas demander aux poètes de gouverner, pas plus qu'on ne demande aux archontes de composer des églogues. Le poète, qui vit dans un monde à part, qui gesticule sur la sphère dorée de l'inspiration, au-dessus du tumulte, fait généralement – et précisément pour cette raison – un politicien détestable. C'est l'éternelle histoire de l'albatros, et Baudelaire n'avait pas tort. Mais il n'est pas interdit de préférer les grandes pennes aux pieds de plomb.
   Il ne doit pas être interdit non plus de poser la question : en vertu de quelle grâce particulière Léon Degrelle, poète d'ailleurs insignifiant, ferait-il exception à la règle ?
   « Hé, riposteront des malins, la poésie n'est que son violon d'Ingres. Il a d'autres titres à son actif. » Je hoche la tête, pensivement, pour ne pas déplaire aux malins – qui m'ont tout l'air d'être de parfaits gogos –, j'ouvre grande l'armoire aux souvenirs, et je ne trouve, en fait de titres, que ceux de l'ancienne « Société Coopérative des Éditions REX », conduite par Léon Degrelle à une déconfiture sans nom, ainsi que je vais avoir l'honneur de l'expliquer au lecteur.
   Du talent ? Oui, si l'on appelle talent l'art de gueuler, les poings aux hanches, comme au marché aux poissons, de faire passer les limandes pour des soles, les adversaires pour des requins et un pauvre type pour une sorte de génie. De la générosité ? Oui, si la générosité consiste à barboter à un écrivain ses droits, au nom de Notre-Dame de Banneux – celle des pauvres, qui n'en verra d'ailleurs jamais un radis – et à payer 40 % de ses dettes, en renâclant. De la charité – qui est amour – ? Oui, si celui-là est charitable, qui dresse les uns contre les autres ceux qui sont frères en Jésus-Christ, ou seulement en leur pauvre et égale humanité. De la franchise ? Oui, si l'homme franc affirme blanc aujourd'hui et jure noir demain. De l'attachement à ses principes ? Oui, si l'attachement à ses principes est dans le fait de les piétiner chaque jour. De l'idéal ? Oui, si c'est en avoir que d'en changer comme de che­mise. Du cœur ? Non, il ne faut pas trop deman­der à un seul homme...
   Voilà bien des qualités pour faire un grand homme d'État. Ajoutons-y le manque de fidélité à la parole donnée – à la parole donnée à Mgr Louis Picard de suivre toujours les directives de l'Action Catholique – et ce sera complet. Qui dit mieux ?
   Il est vrai qu'il suffit aujourd'hui d'être épicier, clown ou alpiniste, pour se découvrir automatiquement le devoir impérieux de voter les lois et de conduire les hommes, en même temps qu'une rare compétence.
   À quoi bon se faire illusion ? La Sagesse – avec une grande S – n'est pas de ce monde et les trois quarts des hommes seront toujours des animaux raisonnables, oui, mais qui raisonnent de travers.
   Pour moi, tout en tes regardant s'agiter, d'un œil souvent amusé, j'entends laisser les politiciens et les fabricants de systèmes à leur métier, qui n'est pas le mien.
   Mais je croirais faillir à mon devoir d'honnête homme si je ne mettais pas en garde ceux qui ont jusqu'à présent accordé quelque crédit aux vociférations de ce dictateur de purin qu'est en puissance Léon Degrelle – que j'appelle « Léon Bluff » parce que cette dénomination me paraît convenir à merveille à ce grand amoureux de la publicité, du battage et du tam-tam –. À ceux-là je dis, comme à tous les lecteurs bénévoles : « Je sonnais cet homme. Cet homme vous trompe. Il n'a aucune des qualités indispensables à ta conduite d'un peuple. Il recherche uniquement l'assouvissement de son ambition personnelle et démesurée » – et cela est exactement l'expression de ma pensée.
   Qu'on ne s'imagine pas découvrir ici des révélations inédites et sensationnelles concernant les campagnes menées par M. Bluff contre certains hommes politiques, non, le spectacle de Bluff crachant au visage des maires du Palais et des opulents seigneurs de la Finance m'intéresse aussi peu que celui de Louis XIII crachant, en signe de politesse, dans le décolleté des vieilles châtelaines qu'il avait bien voulu inviter à sa table.
   Il s'agit ici de souvenirs, de « choses vues ». Mais sans doute ces pages dégageront-elles en pleine lumière le visage véritable d'un homme qui, soucieux seulement, dans son fol orgueil, de sa propre renommée de cabotin, a cru pouvoir prendre la Belgique, selon le mot fameux de Léopold II, pour « un derrière où chacun peut mettre le pied... »

Vendu.

 

WELLENS (Robert) — Histoire d'un moulin de la région de Mons. Le moulin de la porte du Parc (1786-1819). Soignies, Imprimerie Delattre, [1963]. In-8° (160 x 244 mm.) agrafé, 12 p.
   
Extrait du tome XXII des Annales du Cercle Archéologique du Canton de Soignies avec un envoi de l'auteur au professeur Maurice-A. Arnould.


Extrait :
   Les Archives Générales du Royaume à Bruxelles et le dépôt des archives de l'État à Mons conservent un certain nombre de documents relatifs au tordoir d'huile que Philippe-Alexis Cordier fit construire au pont sur la Haine, hors de la porte du Parc. C'est l'histoire de ce moulin que nous nous proposons de retracer ici. Son érection ne fut pas facile : ce ne fut qu'après des requêtes répétées de la part du meunier et des enquêtes multiples destinées à établir l'opportunité de construire un moulin à cet endroit que l'Empereur Joseph II accorda l'octroi demandé.

Vendu.

 

 La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 17 décembre 2024

 

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