lundi 30 septembre 2024

Les « nouveautés » du 1er octobre 2024

 

MISE À JOUR DU 1er OCTOBRE 2024

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par courriel
(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.
 

 

[APOLLINAIRE (Guillaume)]. VILLETTE (Yvonne) — Apollinaire et le cubisme. [Bruxelles], Le Flambeau, 1962. In-8° (146 x 220 mm.) agrafé, 12 p., envoi de l'auteur à Yvonne Dieudonné.
   Il s'agit d'un tiré à part de la revue Le flambeau - revue belge des questions politiques et littéraires, tome XLV - 1962 - 1-2, pp. 68-77.

Extrait :
   « Ce qui distingue la révolution cubiste et les dix années de régime cubiste qui lui survivront, c'est la large part qu'elle fait aux poètes. Sans Mas Jacob et sans Apollinaire, il n'y aurait peut-être pas eu de Cubisme » déclare Robert Collin.
   Fernande Olivier, l'amie de Picasso, celle des jours héroïques, nous confie plus modestement : « Notre cher et regretté Guillaume Apollinaire comme Max Jacob et Salmon furent plus près de la vérité puisqu'ils nous virent vivre, pendant de si longues années. »
   Collaborateur ou témoin, quel est le rôle joué par le poète d'Alcools, dans l'éclosion et l'épanouissement de la neuve esthétique ?

Vendu.

 

[ARCHITECTURE - JAKOB ET MACFARLANE]. Archistorm. Hors-Série #02. Paris, Archistorm, 2001. In-4° (210 x 285 mm.) broché, 93 p., très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en parfait état.
   Il s'agit du numéro de mars/avril 2011 de la revue ArchiSTORM.

 

Éditorial :
   L’exploration de la pensée, de la pratique et de la production d’un architecte peut s’articuler de différentes manières.
   L’une, la plus fréquente, consiste à disséquer l’œuvre, projet par projet, au moyen d’un appareil technique et fonctionnel, précis et élaboré, et à l’inscrire dans une logique de production.
   Une autre, plus savante, a pour objet d’élaborer un appareil critique et analytique s’attachant plus à la pensée, et à l’inscrire au cœur du débat des idées.
   Une troisième, enfin, s’amuse à brouiller les pistes, à mélanger les cartes, à mêler les projets de façon à mettre en lumière les constantes d’écriture, les consonances, résonances et même assonances d’un pro jet l’autre. De mettre en perspective les influences et les singularités, les croisements et les rencontres.
   C’est bien de cette troisième manière que procède ce numéro hors série d’archiSTORM consacré à Jakob et MacFarlane dont l’œuvre, encore récente, n’en est pas moins singulière et marquante. À l’approche professionnelle ou intellectuelle, se substitue un regard plus journalistique, plus informatif, plus éclaté, plus léger sans doute, qui laisse la part belle à l’image. Et qui fait se croiser d’autres regards – ceux de pairs, de partenaires, d’observateurs et de critiques – portés sur la réalité qui constitue l’identité et la place qu’occupent Jakob et MacFarlane dans le paysage architectural français.

7 euros (code de commande : 01642).

 

[ART]. Dessins du XVe au XVIIIe siècle dans les collections privées de Belgique. Bruxelles, Société Générale de Banque - Les Amis du Dessin, 1983. In-8° (240 x 210 mm.), 216 p., nombreuses illustrations en noir et quelques-unes en couleurs, couverture insolée.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la Société Générale de Banque, à Bruxelles, du 27 octobre au 21 décembre 1983.

 

Table des artistes :
   - Giuseppe Agellio, Cherubino Alberti, Mariotto Albertinelli.
   - Ludolf Backhusen, Baccio Bandinelli, Giovanni Francesco Barbieri (dit Il Guercino), Jan de Bisschop, Ferdinand Bol, Han Bol, François Boucher, Jan Philips van Bouckhorst, Paul Bril.
   - Carletto Caliari, Denijs Calvaert, Domenico Campagnola, Giuseppe Cesari d'Arpino (dit Il Cavaliere d'Arpino), Claude-Louis Châtelet, Hendrik de Clerck, Charles-Nicolas Cochin, Maerten de Cock, Jacques Courtois, Aelbert Cuyp.
   - École anversoise, École brugeoise, École bruxelloise, École de Cremone, École flamande, École florentine, École française, École de Vérone, Allaert van Everdingen.
   - Paolo Farinati, Jean-Honoré Fragonard.
   - Giorgione, Hugo van der Goes, Jan van Goyen, Giovanni Guerra.
   - Jean-Baptiste Huet.
   - Jacob Jordaens.
   - Lagneau, Nicolas Lancret, Jean-Baptiste Le Prince, Aertgen Claesz van Leyden.
   - Maniériste anversois, Willem van Mieris, Hendrik van Minderhout, Pier Francesco Mola, Pieter Molijn, Louis-Gabriel Moreau, Frans Mostaert, Gillis Mostaert.
   - Chales Natoire.
   - Barend van Orley, Nicolas Poussin, Pierre-Paul Prud'hon, Adam Pynacker.
   - Raffaellino da Reggio (ou Raffaello Motta), Hubert Robert, Girolamo Romanino.
   - Pieter Dirckz Santvoort, Aert Schouman, Hans Speckaert, Abraham Storck, Pierre Subleyras.
   - David Teniers le Jeune, Giambattista Tiepolo, Giovanni Domenico Tiepolo, Lorenzo Tiepolo, Lodewijk Toeput (dit Pozzoserrato).
   - Lodewijk de Vadder, Frederik van Valckenborch, Carle Vanloo, Otto van Veen (ou Venius), Tobias Verhaecht, Maerten de Vos, Simon Vouet.

15 euros (code de commande : 01656).

 

BAUDOUIN (Piet), COLMAN (Pierre) et GOETHALS (Dorsan)  Orfèvrerie en Belgique. XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles. Gembloux, Duculot, 1988. In-4° (257 x 297 mm.) sous reliure toilée, jaquette et étui d'éditeur, 269 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état auquel on joint le grand dépliant imprimé à l'occasion de la souscription de l'ouvrage.


Extrait de l'avant-propos :
   Dans les pays proches du nôtre, l'orfèvrerie ancienne fait de façon soutenue l'objet de publications de caractère synthétique ; c'est vrai en France comme en Allemagne, aux Pays-Bas comme en Grande-Bretagne. En Belgique, l'attention se concentre sur l'orfèvrerie mosane, celle qui s'épanouit à l'époque romane et au début de l'époque gothique dans le bassin de la Meuse moyenne, correspondant en gros à la principauté de Liège ; son importance est reconnue dans le monde entier. La production postérieure à cet apogée n'en est pas là, tant s'en faut. Elle n'a assurément pas la part qui devrait lui revenir dans le beau livre que Carl Hernmarck a publié, en anglais et en allemand, sur l'art de l'orfèvre en Europe de 1450 à 1830 ; exemple récent et tout à fait probant. Elle avait certes été dûment montée en épingle, en 1976, par J.F. Hayward ; mais l'ouvrage de l'éminent spécialiste anglais, Virtuosi Goldsmiths and the Triumph of Mannerism 1540-1620, ne traitait, excellemment d'ailleurs, que d'une partie bien délimitée de la matière.
   Cette production a pourtant bénéficié d'études nombreuses et poussées. Sans citer ici les articles et les catalogues d'exposition, dont la liste serait fort longue, on mentionnera l'ouvrage de G. Van Doorslaer sur Malines (1935), ceux de J. Brassinne (1935-1948), P. Colman (1966), O. de Schaetzen et P. Colman (1976-1983) sur Liège, tout particulièrement favorisée, celui de P. Debrabandere sur Courtrai (1979), celui de G. Poskin et Ph. Stokart sur Namur (1982), celui de L. Tondreau, R. Stilmant, J. Dugnoille et G. Duphénieux sur Mons, Ath et Tournai (1985), celui d'E. Vandermeersch-Lantmeeters sur Audenarde (1988). On ajoutera les importants travaux de F. Van Molle sur Louvain et de J. Vanwittenbergh sur Bruxelles, qui n'ont pas encore eu les honneurs de la publication, et ceux de P. Baudouin et G. Van Hemeldonck sur Anvers, de Chr. Vandenbussche sur Gand, d'A. Lemeunier sur Huy et de J.J. van Ormelingen sur les cités du comté de Looz, dont la préparation se poursuit.
   L'ouvrage que voici dépasse le stade, évidemment indispensable, de l'étude monographique. Il tend à embrasser l'orfèvrerie civile produite pendant les trois derniers siècles de l'Ancien Régime dans toutes les villes qui appartiennent aujourd'hui à la Belgique. Il a largement profité de l'exposition Chefs-d'œuvre d'orfèvrerie de collections privées organisée à Gand en 1985. Il vise à faire, après l'analyse, la synthèse, et c'est la première du genre.
   Aucune délimitation n'est à l'abri de toute critique. Aucune n'est plus critiquable que l'adoption des frontières actuelles s'agissant d'une époque où elles n'existaient point. Si la Flandre zélandaise, le Brabant septentrional, le Limbourg néerlandais et le département du Nord n'ont pas été englobés, c'est pour des raisons d'ordre pratique dont la recherche scientifique devrait pouvoir tout ignorer. Nos enquêtes ont du moins souvent franchi les frontières en question.
   Mais les limites chronologiques ? Il est naturel de ne pas dépasser la Révolution dans une matière où le poinçonnage dont elle a fait table rase revêt une importance fondamentale ; argument sans valeur en ce qui concerne l'évolution stylistique, incontestablement. Au début du XVIe siècle, la tradition gothique reste vivace dans nos provinces ; mais il est légitime de ne pas remonter jusqu'à ses sources ; c'est la matière d'un autre livre, dont les matériaux sont loin d'être accumulés en suffisance à l'heure qu'il est.
   Il était bien tentant d'englober l'orfèvrerie religieuse faite par les mêmes exécutants pour les mêmes donneurs d'ordre, avec les mêmes matériaux et les mêmes outils, ornée des mêmes motifs décoratifs ; et son étude est à reprendre, car la deuxième partie du livre des abbés L. et F. Crooy, L'orfèvrerie religieuse en Belgique depuis la fin du XVe siècle jusqu'à la Révolution française (1911), si méritoire qu'elle soit, n'a guère moins vieilli que la première, consacrée aux poinçons. Mais c'eût été trop embrasser. Renonçant même à l'ambition de scruter l'orfèvrerie civile dans sa totalité, nous avons laissé de côté les objets qui relèvent des corps constitués, des guildes et corporations en particulier, ainsi que les accessoires du costume et les bijoux ; il s'agit là, en vérité, de domaines très spécialisés.
   La matière ainsi délimitée a été divisée, après mûre réflexion, en deux parties. La première correspond en gros au XVIe et au XVIIe siècle, au temps de Jules II, de Charles Quint, de François Ier, de Henri VIII, de Louis XIV, d'Urbain VIII. Elle est sous le signe d'un dévorant appétit de puissance et de gloire. La seconde coïncide à peu près avec le XVIIIe siècle, avec le temps du Régent, de Louis XV, de Mme de Pompadour, de Marie-Antoinette, de Charles de Lorraine. Elle est sous le signe d'une inextinguible soif de jouissance. Miroir des couches les plus élevées de la société, l'orfèvrerie reflète ce contraste. Elle se voue successivement à la recherche du faste et à celle de l'agrément. Sous le règne du faste, quelque grand hanap en or ou en vermeil constellé de joyaux pourrait en être le type achevé ; sous celui de l'agrément, ce serait quelque chocolatière à la fois sémillante et pratique, entièrement en argent ou discrètement relevée de dorure de tonalité atténuée. Certes, il n'y a pas de frontière nette entre les deux conceptions. La première subsiste jusqu'à la fin. en particulier dans les ensembles formés d'une aiguière et d'un bassin. La seconde est présente dès le début, en particulier dans des gobelets à la fois simples et élégants.
   Pour chacune des deux périodes, le cadre historique est brossé à grands traits, avec le souci de montrer l'importance relative des différents centres de production, les influences qu'ils exercent les uns sur les autres et leurs rapports avec les centres des pays voisins. L'orfèvrerie est ensuite située dans le cadre de la société ; les rôles qu'elle assume sont expliqués. Puis les types d'objets retiennent longuement l'attention ; leurs forces et leurs fonctions, indissociablement liées l'une à l'autre, sont montrées dans leur permanence et dans leur évolution ; l'apparition d'un type nouveau, d'une forme inédite, d'une caractéristique stylistique novatrice est cernée avec toute la précision possible ; l'étude ne se fonde pas seulement sur les objets parvenus jusqu'à nous, mais aussi sur les textes historiques susceptibles de livrer des indications à leur sujet ainsi que sur les représentations, les sources iconographiques. Enfin l'évolution stylistique est montrée dans ses stades successifs, de façon synthétique.
   Après le texte, sobrement illustré, vient chaque fois un bloc de reproductions accompagnées d'une légende qui se veut substantielle ; elle décrit moins qu'elle ne met en évidence les traits les plus dignes d'intérêt ; elle fait connaître, s'il se peut, les modèles et les pièces apparentées. Le choix fut souvent difficile. Il fallait donner un reflet aussi fidèle et aussi complet que possible de la réalité. Mais il ne fut pas toujours possible d'obtenir une bonne photographie des objets sélectionnés et de leurs poinçons. En cas de refus, un témoin de remplacement pouvait être appelé ; mais la réponse s'est quelquefois fait attendre trop longtemps. L'ouvrage devait par ailleurs garder des proportions raisonnables, si compréhensifs que se soient montrés les éditeurs.
   Nous nous sommes bien gardés d'accorder une confiance aveugle aux travaux de nos prédécesseurs ; mais nous n'avons naturellement pas pu tout reprendre ab ovo. Nous avons eu le privilège de tenir entre nos mains des objets qui ne voient presque jamais le jour ; mais nous sommes prêts à parier que bien d'autres attendent, environnés d'indifférence et d'ignorance d'être enfin découverts ou redécouverts. Nous avons mis en œuvre quantité de documents d'archives ; mais c'est bien peu à côté de ce qui reste à exploiter. Et de même pour les tableaux, dessins et gravures. Nul ne pourra cependant nous reprocher des lacunes inadmissibles, nous nous en flattons, forts de notre bonne foi, de l'ampleur de l'effort consenti et des concours obtenus.
   Dans le but de faciliter les progrès ultérieurs, deux répertoires ont été adjoints à l'index général. Celui des objets sera d'autant plus apprécié, à n'en pas douter, qu'une grande confusion lexicologique règne en la matière. Transformer ce maquis en parc à la française serait faire œuvre de salut public. Le volume récemment paru sous le titre Objets civils et domestiques dans la collection Principes d'analyse scientifique, si bienvenue, n'a pas eu si haute ambition. Le répertoire des poinçons devrait rendre service aux chercheurs en mal d'un véritable outil de travail au sujet des marques de l'orfèvrerie créée sur le territoire de la Belgique actuelle. Déçus par un essai récent, ils resteront encore une fois sur leur faim, cependant. Ils peuvent espérer avoir satisfaction dans un délai raisonnable. Dès qu'il s'est avéré que le présent volume ne pouvait combler cette grave lacune, le projet d'un second a pris corps. La petite équipe responsable du premier s'agrandira autant qu'il le faudra pour forger enfin un outil tout à fait valable ; cela se fera sous les auspices de la jeune Académie d'histoire de l'orfèvrerie en Belgique.

25 euros (code de commande : 01653).

 

BAVAY (Gérard) — Mons et nous. Bruxelles, Aparté, 2015. In-8° (171 x 240 mm.) broché sous couverture à rabats, 239 p., nombreuses reproductions en couleurs.

 

En quatrième de couverture :
   Souvent loin des sentiers battus, dix manières de promener les pas et d'éveiller le regard à la recherche de l'âme de Mons, de tout ce qui fait son charme souvent secret.
   De nombreuses photos campent le portrait de la ville telle qu'elle est aujourd'hui. Elles conduisent aux textes de Gérard Bavay pour, au fil des rues tortueuses, découvrir ou redécouvrir la ville et son riche patrimoine souvent surprenant.
   Mais comment s'est formé ce cadre de vie si particulier ? Comment comprendre son patrimoine exceptionnel, son style d'architecture caractéristique, ses hôtels de maître, ses refuges d'abbaye et ses anciens couvents, ses places, ses jardins secrets et surtout son art d'habiter et de vivre ?
   Qui a contribué à créer ce cadre de vie, à développer ce patrimoine, à préserver cet héritage ? Comment Mons a-t-il évolué pour devenir cette ville qui bâtit son avenir, fière de son âme et de son passé ?
Table des matières :
   - Introduction.
   - La ville qui est une fête.
      - C'est ducasse.
   - Terre des chanoinesses et terre du prince.
      - Un projet cathédral pour des chanoinesses.
      - L'encloître, cité enclose des filles de Waudru.
      - Au sommet de l'escarpement, un château veille sur la ville.
      - Muraille comtale et terre du prince.
      - Attacat et chapelle Sainte-Marguerite.
      - Rue des Clercs.
      - Des rues abruptes percent les murailles de l'enceinte comtale.
   - Un autre monde au bord de l'eau.
      - La ville... côté Trouille.
   - La ville des bourgeois.
      - Rue de Nimy. D'Isabeau d'Antoing au Mundaneum.
      - Rue d'Havré.
      - Grand' Rue : comme la colonne vertébrale du grand corps de la ville.
      - Hôtel de ville et Grand-Place.
   - Une ville de couvents et de refuges.
      - La ville au fil des refuges...
      - Mons... Place forte des communautés religieuses en Hainaut.
   - Rues secrètes.
      - Autour de la Grande Triperie.
      - Dans l'ombre du Lombard : la rue du Onze Novembre.
      - Une vision transversale de la ville, de la gare aux visitandines.
      - Rue des Quatre Fils Aymon.
      - Autour du Marché aux Herbes, ci-devant petit marché.
      - Du côté des Sœurs Grises, tradition gothique.
      - Hôtel de Gages... un palais magnifique pour un maître en maçonnerie.
   - Habiter à Mons, un art hérité du 18e siècle.
      - Montois cayaux et chambourlettes.
   - La ville en mutation.
      - Napoléon a voulu l'hémicycle.
   - Index.
   - Pour aller plus loin.

Vendu.

 

[CAZOTTE (Jacques)]. RICHER (Jean) — La passion de Jacques Cazotte. Paris, Trédaniel, 1988. In-8° (140 x 209 mm.) broché, 221 p., quelques illustrations en couleurs hors texte, exemplaire en très bon état.

 

En quatrième de couverture :
   Comment un homme à l'imagination si fort, longtemps plongé dans la vie active, est-il ensuite devenu un mystique exalté, un illuminé ?
   A-t-il vraiment pensé qu'il parviendrait à sauver le roi Louis XVI, par des moyens purement spirituels ?
   On s'interroge aussi au sujet de la fameuse prophétie de Cazotte ; l'auteur montre que de toute manière on ne peut pas affirmer que Cazotte ne prophétisait jamais de façon exacte, puisque dans ses conseils au roi, il annonce avec précision le genre de mort qui menace Louis XVI.
   Ce volume apporte, pour la première fois, l'ensemble des pièces constituant le procès de Jacques Cazotte, puisqu'on y trouve l'interrogatoire de l'écrivain par Fouquier-Tinville ; on y lira aussi plusieurs lettres importantes non recueillies auparavant.

Vendu.

 

[CERCLE ARCHÉOLOGIQUE DE MONS]. Annales du Cercle Archéologique de Mons. Tome 86. Mons, Cercle Archéologique de Mons, 2022. In-8° (160 x 240 mm.) collé, 575 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en parfait état.

 

Table des matières :
   - Comité du Cercle archéologique de Mons, p. 10.
   - Nouveaux membres 2020-2022, p. 11.
   - La vie du Cercle (2020-2021), par Jean-Marie Cauchies, p. 13.
   - Résumés des conférences 2020-2021, p. 25.
   - Éphémérides 2020-2021, par Benoît Van Caenegem, p. 33.
   - Articles.
      - La vérité judiciaire sur la naissance de la bourgeoisie montoise, ou comment une tentative illusoire d'ébauche d'un statut juridique du sol de la ville de Mons aboutit à la découverte de noyaux urbains antérieurs à 1150, par François Collette, p. 73.
      - Autour des possessions luxembourgeoises dans le comté de Hainaut sous les règnes d'Henri VII, comte de Luxembourg et empereur (1288-1313) et de Jean, roi de Bohême et comte de Luxembourg (1310-1346), par Hérold Pettiau, p. 145.
      - Le retable des Féries, une œuvre de l'atelier des Borreman à la collégiale Sainte-Waudru de Mons, par Charlotte Roland, p. 167.
      - Justice et corruption dans les Terres de Débat : le « règne » du grand bailli Adrien Van Rode, « très méritant monarque de Lessines » (17 juillet 1614 - 12 juin 1636), par Michel Deltenre, p. 185.
      - Gilles-Joseph de Boussu, dramaturge (1681-1735), par Sophie Dangreau, p. 261.
      - Les notes de Gilles-Joseph de Boussu à propos de la confrérie montoise de Saint-Hyacinthe et Saint-Charles Borromée (1718-1755), par Philippe Desmette. p. 323.
      - Le chapitre des chanoinesses de Sainte-Waudru contre les Pauvres Sœurs de Mons  un conflit entre femmes arbitré par des hommes (1764-1779), par Pierre-Jean Niebes, p. 347.
      - L'église de Notre-Dame de Bonne-Espérance et autres œuvres de Dewez liées à cette abbaye, par Xavier Duquenne (†) publié par François-Emmanuel de Wasseige, p. 367.
      - Zacharie Raingo, horloger-mécanicien (Mons 1774 - Ixelles 1847), par Jean-Dominique Augarde, p. 401.
      - Une deuxième sortie du Car d'Or en 1887, le dimanche 25 septembre, et le retour des chanoinesses en procession, par Benoît Van Caenegem, p. 423.
      - Les prisonniers de guerre allemands dans le Borinage (1945-1948). Retour sur une captivité de guerre en temps de paix, par Pierre Muller et Didier Descamps, p. 457.
      - Le monument aux Pionniers du Congo sous le porche de l'hôtel de ville de Mons, par Corentin Rousman, p. 503.
   - Mélanges.
      - Quelques hypothèses à propos d'une bulle « orpheline » de Martin V découverte à Boussu, par Monique Maillard-Luypaert, p. 531.
      - À propos d'une stèle avec les armes de la famille Vinchant (Ghlin), par Michel Wautelet, p. 541.
      - À l'enclos du chapitre de Sainte-Waudru. Généalogie immobilière de deux maisons de chanoinesses, par Pierre-Jean Niebes, p. 553.
      - Le Lumeçon à Frameries en 1889 relaté par la presse montoise et régionale, par Benoît Van Caenegem, p. 563.

Vendu.

 

COURRIER (Paul-Louis) — Conversation chez la Comtesse d'Albany. Présentée par André Maurois. Paris, Librairie Plon, 1928. In-8° (147 x 230 mm.) broché sous couverture rempliée, 52 p., illustrations (bandeaux, vignettes, culs-de-lampe), (collection « Les Conversations », n° 1), exemplaire numéroté sur papier d'Arches (n° 168).


Extrait de l'article de Laure Pellicier :
   On ne peut évoquer la culture de François-Xavier Fabre sans rappeler le témoignage de Paul-Louis Courier. L'helléniste avait connu le peintre et son amie en 1809, lorsqu'il vint étudier à Florence le manuscrit de Daphnis et Chloê que conserve la Bibliothèque Laurentienne. Il les accompagna à Naples au début de 1812 et, de ce bref séjour, ramena sa Conversation chez la Comtesse d'Albany... destinée à s'insérer dans une série d'entretiens fictifs dont Fabre eût été le héros. Sous sa plume, le peintre, sans reculer devant les paradoxes et les formules lapidaires, affirme la supériorité de l'art et de la littérature sur la politique et les exploits militaires ; plus encore, il proclame la supériorité, dans tous les domaines, des « anciens » sur les « modernes », et cela, avec autant de culture que d'habileté, « car véritablement, nous dit Courier, il parle bien de tout ». Et Mme d'Albany d'appuyer, en adressant au peintre ce reproche amical : « Vous êtes préparé, vous, sur ces matières-là. Vous avez beau jeu contre nous, quand il s'agit des arts et de la littérature. »
   Nous voyons en effet Fabre citer Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, Boileau, Horace, prendre dans l'art et dans l'histoire antiques les exemples propres à étayer sa thèse. L'Antiquité ne lui fournit pas seulement des preuves et des références, elle est aussi pour lui un modèle inégalable. C'est aux Anciens que nous devons tout. « Ils semaient, nous récoltons », dit Courier. Et Fabre insiste : « mettant à part ce qu'ils nous ont laissé, à part ce que nous-même avons amassé, on verrait à l'œil que tout notre fonds nous vient d'eux, et que depuis longtemps en ce genre nous acquérons peu. »
Bibliographie :
   - Pellicier (Laure), « François-Xavier Fabre et les sources littéraires antiques », dans Bulletin de l'Association Guillaume Budé, Année 1983 - LH-42, pp. 379-398.

15 euros (code de commande : 01638).

 

DE BETTIGNIES (Charles) et ROUSSELLE (Charles) — Les rues de Mons. Promenades et recherches historiques. Préface et mise à jour des rues de Mons en 1982 par Christiane Piérard. Réédition augmentée de deux plans de Mons en 1882 et 1982. Mons, Charles Jottrand, 1982. In-8° (137 x 200 mm.) collé, 375 p., bien complet de la feuille volante contenant les deux plans, exemplaire en très bon état, rare.


   Il s'agit de la réimpression de À travers les rues de Mons. Promenades historiques par Charles de Bettignies, publié en 1864, et de Les rues de Mons recherches historiques, suivies d'un indicateur général des voies publiques actuelles de cette ville et de sa banlieue par Charles Rousselle, publié en 1882. Christiane Piérard détaille tous les changements opérés pendant un siècle (122 pages).
   Indispensable pour la connaissance de l'histoire de la ville de Mons.

Vendu.

 

[ENSOR (James)]. VANBESELAERE (W.) — L'Entrée du Christ à Bruxelles. Bruxelles, Weissenbruch, 1957. In-folio (350 x 460 mm.) sous reliure d'éditeur, 37 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire numéroté (n° 246) et en bon état.


Sur un feuillet accompagnant l'ouvrage :
   À l'époque de la gloire du pointillisme et du divisionisme, il [James Ensor] créa à l'âge de 28 ans cette œuvre gigantesque, lui permettant d'assouvir ses pulsions créatrices. Les taches colorées du fauvisme, les déformations expressionnistes, l'autonomie des couleurs, le fantastique au caractère surréel, la fantaisie constituent autant de facteurs qui contribuèrent a en faire une œuvre-d'art unique dans la peinture européenne du 19ème siècle. Elle délivra l'art de manière imposante au cours du 20ème siècle ; on en retrouve encore certaines traces de nos jours.
   On découvre à peine la figure du Christ, perdu dans une foule de gens bruyants. Tous les « fêtards » se retrouvent dans le cortège : la garde civique, le magistrat, les chœurs, les fanfares, la foule de curieux hissant haut leurs emblèmes et s'accompagnant de tambours et trompettes. À l'avant-plan, se dresse le tambour-major, bouffi, portant une mitre sur sa tête ridicule : c'est l'incarnation de la diatribe cinglante d'Ensor « les suffisances matamoresques appellent la finale crevaison grenouillère ».
   Les personnages masqués paraissent réels ; les autres échappent à la réalité. Mais cela n'a aucune importance, car chez Ensor le masque ne cache rien, il dévoile tout.
   Le caractère sacré de l'entrée du Christ se dissout dans la faune déroutante des troupes grotesques d'hypocrites, de parvenus, d'égoïstes, de profiteurs, de gourmands, d'indolents, d'orgueilleux, de parasites. L'ensemble prend l'aspect d'une fête rituelle célébrée en l'honneur des péchés capitaux. Toutes ces figures errent dans le vide comme des embarcations désamarrées voguant à l'encontre de leur désagrégation irrévocable. Qui ne songerait point à un prélude au « Satyricon » de Fellini ?

 

Vendu.

 

[FRANCE]. La Monarchie absolutiste et l'histoire en France. Théories du pouvoir, propagandes monarchiques et mythologies nationales. Colloque tenu en Sorbonne les 26-27 mai 1986. Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 1987. In-8° (160 x 240 mm.) collé, 234 p., (collection « Mythes, Critique et Histoire »), exemplaire en bon état.


Table des matières :
   - Préface, par Pierre Vidal-Naquet.
   - Présentation du sujet et des grandes tendances de la recherche, par Chantal Grell.
   - L'image du fondateur : Vercingétorix et Brennus de 1450 à 1550, par Colette Beaune.
   - L'évolution du terme de Sénat au XVIe siècle, par Jean-Pierre Jurmand.
   - Le vendredi de Marignan (résumé), par Anne-Marie Lecocq.
   - Les enseignements absolutistes de Saint-Louis, 1610-1630, par Alain Boureau.
   - Les illustres inconnus : services et désintéressement dans les histoires de la Monarchie Française 1630-1660, par Orest Ranum.
   - Décors pour le Louvre de Louis XIV : la mythologie politique à la fin de la Fronde (1653-1660), par Alain Merot.
   - Les enjeux historiographiques de la Querelle des Anciens et des Modernes, par Christian Michel.
   - Permanences et traditions dans l'historiographie nationale sous l'Ancien Régime : l'exemple du règne de Jean le Bon, par Françoise Fossier.
   - Mythes monarchiques : le cas Henri IV aux XVIIe et XVIIIe siècles, par Jean Meyer.
   - Auguste et Louis XIV : les contradictions de Voltaire devant le pouvoir absolu, par Catherine Volpilhac-Auger.
   - Voltaire historien de l'histoire de France : un iconoclaste dans le temple de Clio ?, par Henri Duranton.
   - Conclusion générale, par François Laplanche.

25 euros (code de commande : 01663).

 

GENICOT (Léopold) — Racines d'espérance. [Vingt siècles en Wallonie par les textes, les images et les cartes.]. [Deuxième édition.] Bruxelles, Didier Hatier, 1986. In-8° (172 x 245 mm.) broché, 301 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   Racines d'Espérance est salué par la presse unanime comme un événement historique dont le romancier René Henoumont donne la clef : « une histoire de Wallonie où passent la ferveur et la tendresse : un ton, une écriture, rien de professoral. » Cette deuxième édition est le signe de ce succès. Esprit d'une grande nouveauté et d'une indépendance totale, Léopold Genicot, cet homme de terroir et de terroir wallon est né à Forville le 18 mars 1914. Il a grandi jusqu'à l'âge de 21 ans dans ces confins hesbignons et ces origines marquent toute sa vie et son œuvre de professeur, de chercheur et d'auteur. Avec Racines d'Espérance, c'est 20 siècles de Wallonie que le maître qui régna 40 ans sur l'Histoire à l'université catholique de Louvain inventorie, éclaire et raconte par les textes, les images et les cartes. On découvre ici une richesse et une productivité dont l'élan créateur n'est pas éteint mais garantit l'avenir s'il n'est pas entravé par des forces extrinsèques. Cette espérance de l'historien Genicot n'est pas un acte de foi gratuit du Wallon Genicot dans une éventuelle charité belge ; elle tire ses racines d'une fécondité intacte de son peuple. On peut faire confiance à l'homme de science : il est de ceux qui portent au plus loin et au plus haut le génie de sa terre. Il a fait des leçons et des séminaires dans une cinquantaine d'universités, enseignant indifféremment en français, anglais (« ma seconde langue »), allemand (« ma troisième »), italien, espagnol ; en France, Allemagne, Angleterre, Italie, Espagne, Suisse, Israël, au Japon, en Amérique latine, aux États-Unis, où il fut notamment, un semestre, visiting professer à la fameuse Columbia University in the City of New York, en Pologne, en Roumanie... Chevillé dans son sol natal, ce sociétaire de l'Institut de France (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), de l'Akademie der Wissenschaften zu Göttingen, de la Medieval Academy of America, docteur honoris causa de plusieurs universités, aime par-dessus tout parler wallon avec « ses » gens de Wallonie. Homme de passion, il les cultive toutes, de la musique, « forme accomplie des mathématiques », à l'art de vivre, avec une ferveur pour ce qui se construit, se bâtit, – comme ses livres, d'un style concis, raboté jusqu'à l'os, sont construits et bâtis ; l'unité de la création, qui implique passerelles et correspondances entre arts et sciences, est un de ses credo. Point de jargon technique, de néologisme abscons ; ni hermétisme, ni logorrhée philosophiste ; rien que de cohérent et d'accessible pour conter et montrer la Wallonie. Le politique et l'économique ont leur juste place, mais aussi le littéraire, l'artistique, la pensée, « parce qu'on ne peut réduire la vie à des pulsions économiques. » Et bien entendu la croyance : christianisme romain et protestant, judaïsme, libre-pensée reçoivent leur dû, important. Racines d'espérance s'assigne aussi une mission initiatique. Le lecteur qui en voudra savoir plus y trouvera les invitations à de nombreux voyages dans le passé wallon : 300 documents, cartes, graphiques, reproductions, photographies, dont 16 pages en couleurs, illustrent le texte, très linéaire. Panorama donc et complet, qui sera particulièrement précieux aux enseignants et aux étudiants mais qui retiendra aussi le lecteur de tous les jours qu'intrigue, attire ou passionne la Wallonie. L'œuvre écrit du professeur Genicot est divers et abondant. Son Lignes de faîte du Moyen Âge, réédité 9 fois, a été traduit en 10 langues, y compris le polonais et le japonais ; son Économie rurale namuroise au bas Moyen Âge en 3 volumes est une œuvre de chercheur qui fait autorité partout ; sa Spiritualité médiévale — dont il dit : « C'est un tout petit livre mais il a ma prédilection parce que j'y ai présenté mes amis du Moyen Âge, que je retrouvais avec joie chaque année dans mes cours » – est le miroir d'un chrétien joyeux, qui n'a jamais mis son drapeau wallon ni sa croix en poche et que humour et franc-parler assurent de ne pas mourir sans ennemis.

Vendu.

 

[GRAVURE CONTEMPORAINE]. 2G. Cahier n° 3. 1970. Chemise in-folio (303 x 400 mm.) contenant dix estampes gravées et imprimées par les artistes, tirage limité à 110 exemplaires numérotés (n° 18) et signés par Gabriel Belgeonne et Gustave Marchoul, exemplaire en très bon état.
   Outre Gabriel Belgeonne et Gustave Marchoul, à l'origine de cette édition, les huit autres artistes sont : Jean-Pierre Benon, Muriel Bosch, Jean-Marie Mahieu, Michel Mineur, Movy Pasternak, Léa Van Heck, Joyce Wauters et Alain Winance.  

Couverture

Gravure de Gustave Marchoul

Voyez toutes les gravures en cliquant ici.
 

200 euros (code de commande : 01670).

 

GUYOT (Charles)  La Toison d'Or et quelques autres contes de la Grèce ancienne. Illustrés par Edmond Dulac. Paris, Piazza, 1921. In-4° (235 x 300 mm.) broché sous couverture rempliée, 123 p., texte encadré d'un décor doré et orné de quelques jolies vignettes, bien complet des 14 images contre-collées hors texte avec leurs serpentes légendées, exemplaire numéroté (n° 468) en très bon état.


   Edmond Dulac (Toulouse, 1882 - Londres, 1953) quitta la France pour la Grande-Bretagne en 1905. Il y mena une brillante carrière en travaillant pour le Pall Mall Magazine et en illustrant de nombreuses œuvres littéraires, notamment, toutes celles des sœurs Brontë. Il fut rapidement considéré comme l'égal d'Arthur Rackham. Ayant rencontré le général de Gaulle exilé à Londres, ce dernier lui confia la réalisation du timbre postal, la Marianne dite « de Londres » qui devait être utilisé lors de la libération de la France.
   Toutes les illustrations de cet ouvrage furent publiées pour la première fois dans l'ouvrage de Nathaniel Hawthorne, Tanglewood Tales, Illustrated by Edmund Dulac, édité par Holder and Stoughton, à Londres, New York et Toronto, vers 1918.


Table des contes :
   - La Toison d'Or.
   - Proserpine.
   - Ariane et Thésée.
   - Circé. 

120 euros (code de commande : 01661).

 

HECART (Gabriel) — Essai sur les qualités et propriétés des arbres, arbrisseaux, arbustes, et plantes ligneuses, qui croissent dans le Département du Nord, ou que l'on peut y naturaliser. Par le Citoyen Hecart. Valenciennes, Varlé, [1794-1795]. [A Valenciennes, / De l'Imprimerie du Citoyen L. Varlé, Imprimeur, / rue de Tournay. N° 18. / L'an 3me de la République Française.] In-4° (220 x 280 mm.) sous un cartonnage d'époque, 132, [8 (index, corrections)] p., mouillures.


Un ouvrage très rare !
  L'auteur de ce traité se proposoit depuis longtemps de faire un travail sur les arbres tin général. Les travaux de l'immortel Duhamel avaient éveillé son imagination et exalté son génie. Il étoit déjà fort avancé, lorsque le traité des qualités des arbres et arbustes, par le citoyen Daubenton, lui tomba entre les mains ; il songe à donner encore plus de perfection et d'utilité à cet ouvrage. Il a restreint les 13 colonnes à 10, mais au lieu de 46, il a porté le nombre les qualités à 55, et en a ajouté d'autres à celles que cet illustre professeur avoit négligé d'indiquer. Au lieu de la distinction du citoyen Daubenton, en grands arbres, arbres moyens, petits arbres, arbrisseaux, il a adopté l'ordre alphabétique des noms français. Si l'ordre alphabétique a le défaut de ne rien caser dans l'entendement, il a du moins l'avantage de ne pas donner des idées fausses, et de ne pas laisser dans l'esprit autant de confusion, de ne pas autant donner à l'arbitraire qu'une division prise de la grandeur et de la couleur des objets ; et quand aux végétaux, tel arbre qui se trouve parmi les arbrisseaux, peut devenir grand arbre ou petit arbre quand il est isolé ; c'est ainsi que le citoyen Daubenton a placé parmi les arbrisseaux l'aubépin, qui, quand il est isolé, devient quelquefois un arbre dont le tronc a plus de 20 pieds de hauteur.
   Le citoyen Hécart a appliqué plus particulièrement son travail au département du Nord qu'il habite, et où il a fait ses observations.
   Cet ouvrage est composé :
   1° Du tableau alphabétique des noms français de tous les arbres que l'on cultive ou qui peuvent être cultivés dans le département du Nord. Ce tableau est divisé en dix colonnes qui indiquent les qualités et propriétés des arbres, au moyen des 55 N°. Les colonnes portent en tête les dix premières lettres de l'alphabet, qui renvoient à la table explicative des n°.
   2° D'une énumération des qualités et propriétés des arbres rangés sous les mêmes lettres que celles des colonnes du tableau, et d'un apperçu de la manière de faire usage de l'un et de l'autre.
   3° D'une explication des abréviations dont on a fait usage dans la partie suivante ; on trouve à la suite des réflexions sur quelques auteurs botanistes.
   La quatrième partie de l'ouvrage présente dans le même ordre et dans la même série de numéros que le tableau alphabétique, les noms latins de Linnéus, une svnonymie de quelques auteurs connus : cette partie est nécessaire pour déterminer les arbres contenus dans le tableau ; elle contient encore de courtes observations à tous les articles qui en paroissent susceptibles.
   Ces observations ne portent point sur des objets très connus, et qu'il seroit inutile de répéter dans un ouvrage de cette nature ; l'auteur préfère de ne rien dire lorsqu'ïl n'a rien de neuf à apprendre ; c'est moins un gros volume qu'il veut faire qu'un ouvrage utile.
   5° L'ouvrage est terminé par une table alphabétique latine des noms génériques et synonymiques contenus dans la partie précédente ; et afin que l'on puisse voir d'un coup-d'œil les arbres rapportés dans l'ouvrage, les synonymiques sont en caractères italiques.
   Ce tableau est susceptible d'acquérir plus de perfection, au moyen des colonnes dont les vides pourront être remplis à mesure que l'expérience fera découvrir de nouvelles qualités aux arbres qui y sont contenus.
   L'auteur a joint à son tableau une liste des auteurs qu'il a cités, et à leur nom il ajoute souvent une observation sur l'importance et l'utilité de leurs écrits.
   Ceci suffit pour faire connoître le but de cet ouvrage intéressant et utile, et la manière dont il est exécuté. Nous regrettons seulement que l'auteur, dans la table synonymique, ait aussi adopté le même ordre que dans son tableau. Les notes étant latines, l'ordre alphabétique n'existe plus, et on ne peut pas concevoir comment le Robinia se trouve immédiatement à la suite du Prunus. Il auroit aussi dû répéter le nom français, pour éviter les renvois trop multipliés, qui deviennent incommodes et fatiguans. Nous aurions désiré que le tableau eût été disposé d'après la méthode de Linnéus ou de Jussieu.
   Cet ouvrage est du reste curieux et utile. Il a dû demander beaucoup de temps et de patience à son auteur, pour apporter de l'exactitude dans ses observations ; et c'est le cas de dire avec justice : in tenui labor.
Bibliographie :
   - Millin (Aubin-Louis), Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, tome 4, pp. 12-15.

200 euros (code de commande : 01664).

 

HÉRUBEL (Michel)  La bataille des Ardennes. Paris, Presses de la Cité, 1988. In-4° (217 x 293 mm.) sous cartonnage d'éditeur, 191 p., nombreuses illustrations en noir, (collection « Troupes de Choc »), exemplaire en très bon état.

 

Sommaire :
   1. Le sort de la guerre. 31 juillet 1944.
   2. Hitler contre-attaque. Octobre 1944.
   3. La « Grande » et la « Petite solution ».
   4. Objectif Anvers. Décembre 1944.
   5. Skorzeny et la Kampfgruppen. Novembre 1944.
   6. Le règne de l'optimisme. Décembre 1944.
   7. Un roulement de tonnerre. 16 décembre 1944.
   8. Le massacre de Malmédy. 17 décembre 1944.
   9. Échec des paras. 17 décembre 1944.
   10. Saint-Vith. 19-23 décembre 1944.
   12. Patton fonce. 25 décembre 1944.
   13. Libération de Bastogne. 26 décembre 1944.
   14. Adieu à la Meuse. 26 décembre 1944.
   - Tonnerre dans les Ardennes.
      - L'offensive. 16-17 décembre 1944.
      - L'épreuve de force 18-20 décembre 1944.
      - Bastogne. 21-26 décembre 1944.
      - Le coup d'arrêt. 23 décembre 1944 - 1er janvier 1945.
      - La victoire alliée. 16-25 janvier 1945.

Vendu.

 

[HISTOIRE LOCALE]. Les travaux d'histoire locale. Conseils aux auteurs. 2e édition. Par M.-A. Arnould, M. Bruwier, J. Dhondt, F. Rousseau et J. Vercauteren. Bruxelles, Pro Civitate, 1966. In-8° (159 x 239 mm.) broché, 47 p., (collection « Histoire », série in-8°, n° 1, 1966), exemplaire en bon état.


Sommaire :
   1. Pour avoir une valeur scientifique, une monographie doit nécessairement se fonder sur une documentation originale. Elle ne doit pas consister en la compilation d'ouvrages publiés antérieurement sur le sujet.
   2. Le chercheur trouvera la documentation originale :
      a. dans les dépôts d'archives, b. dans les bibliothèques, c. dans les musées.
   3. Outre la documentation, le chercheur doit connaître concrètement le milieu local, dans sa composition physique et humaine.
   4. Tous les renseignements récoltés soit dans les sources, soit par enquête orale ou par l'observation directe (géographie, archéologie, folklore) seront consignés de préférence sur des fiches isolées et non dans des cahiers, afin de permettre leur classement, leur confrontation, et de faciliter, par là, l'élaboration des conclusions. Chaque renseignement fera l'objet d'une fiche séparée.
   5. Avant tout travail d'élaboration, il est utile de s'informer sommairement des problèmes historiques essentiels se rapportant au sujet traité. On les trouvera exposés dans des ouvrages généraux, dont le choix se fera en consultant les bibliographies et éventuellement une personne compétente.
   6 a. L'histoire d'un événement ou d'une époque doit se faire, autant que possible, au moyen de documents rédigés à cette époque. Le devoir constant du chercheur sera de vérifier si la documentation utilisée répond ou non à cette exigence et de l'indiquer.
   6 b. Il y a lieu de s'interroger sur le degré de confiance à accorder aux renseignements recueillis. La valeur des témoignages peut normalement être établie par leur confrontation. En cas de contradiction, il convient de la signaler, même si elle ne peut être résolue.
   7. Chaque fait doit, autant que possible, être daté avec précision. Il y a lieu éventuellement de faire la critique de la date, surtout lorsque celle-ci n'est qu'approximative.
   8. Il faut veiller à comprendre le sens que les mots avaient à l'époque où on les trouve employés, s'informer à l'aide de dictionnaires spécialisés (lexiques) et éviter par là de prendre un terme ancien dans son sens actuel.
   9. L'élaboration correcte d'une monographie suppose l'observation des prescriptions suivantes quant au plan, à la forme et au fond.
   10. Toute rédaction devant être précédée de réflexions sur le plan à suivre, l'auteur cherchera parmi les plans d'exposés qui ont été suggérés par des spécialistes, celui qui est susceptible de s'adapter le mieux aux circonstances locales. Il pourra, le cas échéant, modifier ce plan en fonction des exigences de son travail.
   11. Le texte de la monographie ne doit pas se présenter comme un ensemble de fiches mises bout à bout. Elle doit être « composée », c'est-à-dire qu'il faut établir des liaisons logiques entre les faits recueillis et les différents points traités.
   Le style doit être clair, correct et concis, exempt de phrases ampoulées et de longueurs.
   12. Tous les faits mentionnés seront justifiés par des notes au bas des pages ; ces notes fourniront les références précises aux sources et éventuellement de brefs extraits des textes les plus importants.
   13. On n'attend pas de l'auteur d'une monographie locale qu'il résume l'histoire universelle ni même l'histoire nationale. En conséquence, il y aura lieu de s'abstenir de toute digression sans rapport nécessaire avec l'histoire de la commune en question. Les événements généraux ne méritent d'être évoqués que du point de vue exclusif de leur retentissement local.
   14. L'histoire d'une commune peut être traitée dans son ensemble. Dans ce cas, l'auteur doit pousser l'exposé jusqu'à l'heure actuelle et ne point s'arrêter, par exemple, à la Révolution française ou à la révolution de 1830. Il est bien entendu, d'autre part, que l'auteur peut traiter d'une période ou d'un problème particulier de l'évolution locale. Une telle limitation est même à conseiller dans de nombreux cas, étant donné la difficulté d'embrasser d'un seul coup l'ensemble des problèmes que pose une monographie complète. L'initiation aux recherches locales se fait le plus aisément en partant des époques récentes.

Vendu.

 

LALOIRE (Édouard) — Le livre d'heures de Philippe de Clèves et de la Marck seigneur de Ravenstein. Bruxelles, Imprimerie Artistique Pierre Verbeke, 1906. In-4° (283 x 352 mm.) broché, 19 p., exemplaire bien complet des deux planches volantes contenant chacune quatre reproductions en phototypie, hommage de l'auteur.
   Il s'agit d'un rare extrait de la publication Les Arts anciens de Flandre, t. I, pp. 172-187.


Extrait :
   Au nombre des volumes qui composent la riche collection des manuscrits du palais d'Arenberg à Bruxelles, se trouvent deux livres d'Heures remarquables qui ont appartenu à des membres de la famille de Clèves. Le premier est le livre d'Heures de Catherine de Clèves, femme d'Arnold d'Egmond, du milieu du XVe siècle. Le second a paru à l'Exposition d'art ancien de Bruges, 1902 ; on peut maintenant le rapporter à Philippe de Clèves et de la Marck, seigneur de Ravenstein.
   Ayant eu l'occasion d'examiner ce dernier manuscrit pour identifier des armoiries qui s'y trouvent et le cataloguer, nous y avons trouvé des renseignements très intéressants et nous avons été amené à des conclusions que nous croyons intéresser l'art flamand.
   Disons d'abord quelques mots du livre même : il est composé de 149 feuillets en vélin, dont le premier est blanc et le second contient des noms de personnes, les trois derniers sont blancs. Il mesure h. 127 millim. l. 91. L'écriture est gothique, un peu penchée, n'ayant pas tout à fait le caractère de l'écriture de forme ; elle est tracée à longues lignes de 15 à la page. Reliure de velours vert ; les fermoirs en argent dont il reste des traces ont disparu.
   Le volume renferme le calendrier, le commencement de l'Évangile de St Jean, les heures de Ste Barbe, de la Ste Vierge, les sept psaumes de la pénitence, les litanies des Saints et d'autres prières en latin ; une seule en français, la salutation angélique. Il est orné d'un bout à l'autre de jolies miniatures, de lettrines et d'initiales en or et en couleur.
   Les pages du calendrier, sont enrichies de bordures sur fond d'or mat et de couleur, décorées de fleurs, de fruits, d'insectes et d'oiseaux ; il en est de même des peintures marginales de tout le volume. Toutes ces petites peintures sont d'un réalisme et d'un naturel admirables et dénotent la main d'un maître.
   Au bas des pages sont représentés les signes du zodiaque et les emblèmes des saisons, divers sujets qui ont rapport aux travaux et aux occupations de chaque mois, tirés de la vie privée. La plupart des personnages : des ouvriers, un laboureur, un vigneron etc., portent le camail ou « carapoue », les chausses ne dépassent pas le genou et laissent la cuisse nue ; ces costumes de paysans flamands, en usage aux XIVe et XVe siècles, les harnachements des gros chevaux, les instruments, tout indique bien que ces peintures représentent des scènes de nos pays.
   Les saints indiqués dans le calendrier sont la plupart honorés en Belgique, Ste Gudule, St Hubert, St Brixius, St Arnulphe, St Landoald, Ste Amelberge, etc. On relève toutefois quelques noms moins connus : en Mai l'évêque Torpetus ; en Juillet, Kylianus ; en Septembre, Ferreosus, prêtre ; en Novembre Gumbert, évêque, Grisogem, martyr ; en Décembre, Ombert, évêque, Messiadis, pape.
   Le nombre de miniatures paginales est de cinq, on compte trente et une petites miniatures : elles sont d'un dessin correct, d'une grande richesse de couleur, ornées de rehauts d'or et entourées de bordures soit à personnages soit parsemées de fleurs, de fruits etc.
    Le texte commence au recto du 15e feuillet, par ces mots : Initium sancii evangelii secundum Johannem, et se termine au recto du 142e feuillet par les mots : Et que digne postulet comequi meteatur, per Christum Dominum nostrum. Amen.

Vendu.

 

LAZARE (Jean) — Télévision et Calumet. Indiens d'Amérique du Nord. Tours, Mame, 1958. In-8° sous reliure et jaquette (usagée) d'éditeur, 162 p., illustrations en noir hors texte, (collection « Découvertes », n° 12).


Sur la jaquette :
   Jean Lazare, journaliste et auteur dramatique [...], a cultivé très jeune l'art du voyage. Il a visité les continents, fuyant les palaces et les cabarets « new-look », recherchant l'aventure en se mêlant activement à la vie des peuples et des races.
   Pendant les quatre années de son récent séjour en Amérique du Nord, il fut l'un des pionniers du théâtre de langue française dans les studios de télévision de la C.B.C. En dehors de ses activités professionnelles, Jean Lazare a découvert la poignante histoire du peuple Peau-Rouge d'aujourd'hui.
   À travers les forêts et les lacs canadiens, parmi les cités géantes et les contrastes des états américains, Jean Lazare a regardé vivre avec passion, curiosité et émotion ce peuple méconnu, légataire d'une terre aux richesses incalculables.
   Le document qu'il nous offre tient à la fois du reportage et de l'Histoire. Télévision et Calumet nous fait vibrer, penser et découvrir. Dans sa vie, parfois si proche de celle des premiers hommes, le Peau-Rouge nord-américain sait aussi, hors des lointaines réserves, s'adapter aux mirages de la civilisation du vingtième siècle.
   Chaque Français découvrira dans ces pages vivantes et humaines le visage d'un peuple de 500.000 âmes, sans nom et sans patrie, noyé dans le tourbillon du Nouveau Monde.

6 euros (code de commande : 01667).

 

MAIT' ARSÈNE (pseudonyme de Gaston Demonge) — Les terreux. 7e édition. Fécamp, L. Durand et Fils, Éditeurs, 1926. In-8° (145 x 193 mm.) broché, XLVIII, 245 p., exemplaire en bon état.


Article de Thierry Bulot :
   Pour ceux qui s'intéressent à la Normandie, G. Demonge n'est pas un inconnu : Mait' Arsène a, en son temps, côtoyé le succès et la notoriété ; ses contes, récits et poèmes en cauchois sont réputés, qu'on les apprécie ou non, et ce « Fécanais », comme il dit pour Fécampois, est depuis longtemps un classique parmi les écrivains dits Patoisants ; cela, nous ne sommes pas les seuls à le reconnaître ni les premiers à l'avoir dit, mais nous voudrions surtout ici rendre un nouvel hommage à Mait'Arsène et souligner qu'il n'est jamais trop tard pour le faire.
   Les Terreux (1). Ce livre, c'est d'abord un épanchement de tendresse ; de fait, dans une causerie préalable, G. Demonge donne la mesure de son plaidoyer pour les patois normands : loin de revendiquer une langue, il s'agit d'abord de dire l'affection et le plaisir qu'on éprouve à ne pas se perdre, à retrouver ses racines ; il ne s'agit pas d'aimer le passé au point de vouloir y retourner mais d'y trouver au présent la fierté et la gratitude de faire partie d'un tout communautaire d'abord linguistique. Même si lors de la première édition des Terreux (1925), il n'était pas encore habituel de parler de dialectes pour désigner les parlers normands, c'était déjà le moment de dire que l'emploi du patois n'a rien de dégradant– bien au contraire – et exprime la sensibilité d'une culture ; certes, les propos de G. Demonge sur les patois normands (par exemple sa géographie de parlers normands) heurteraient plus d'un dialectologue et à plus forte raison plus d'un linguiste structuraliste, mais que demande-t-on à un conteur sinon de bien conter ?
   Ce livre contient beaucoup et le résumer n'est pas aisé : humour, farces et comédie, mais aussi désespoir, chagrin, mystères et passion y sont autant de démesures ; que l'on se moque du paysan avec bonhomie ou dédain, son regard sur lui-même est toujours le plus fin, le plus vrai : il ne dit rien, ou il dit peu mais n'en pense pas moins... On s'émeut au décès tragique et grandiose « d'eul vieux sonneux », on s'esclaffe du diagnostic vétérinaire lorsque « la tit' jument blanche » est malade, et cependant on ne sourit plus au vieil homme amoureux de sa terre, par crainte d'être indiscret :
         « J'te voudrais belle à faire envie
         Pour qu't'ertienn' au pays mes gâs
         Pour m'prolonger à meym' ta vie,
        Car ej s'rais rien si j't'aymais pâs ! » (p. 64).
   Ce recueil est aussi un grand moment d'ethnographie : en cela G. Demonge n'a rien à envier aux meilleurs auteurs, et ce n'est pas le nier que de le comparer à Maupassant; nous retrouvons les noces, les inaugurations, les distributions des prix, avec leur cortège d'anecdotes, de frasques et de plaisanteries, les maires verbeux et grandiloquents pour l'occasion, les endimachés et même l'instituteur vindicatif mais prudent.
   Que dire des démêlés de Mait'Maldréchai qui « mouille » son lait et se retrouve devant le juge d'instruction ? Comment comprendre sans connaître sa vraie douleur, le chagrin de Mait'Rougereu qui va à l'économie dès qu'il s'agit d'honorer sa défunte épouse ?
         « Est dans mè qu'ej la pleure... J'ai voulu qu'a sèye enterreye avec tout c'qu'a méritait, mais sans embarras. » (p. 238).
   Et de même, que dire de ce paysan qui, fidèle à l'archétype, ne dit ni oui ni non à la Jeannette, mais finit sa complainte par cette reflexion touchante de passion ? :
         « C'est qu'moï srait deux fois mouï
         Si j'n'épousais point la Jeannèyte ! » (p. 138).
   Si les étonnements et les fantaisies d'un d'un couple de paysans à l'Opéra ou dans un autobus rouennais font toujours sourire, ils semblent bien surannés quant aux proverbes et dictons qui restent ceux d'aujourd'hui ; de fait, c'est cela, plus que tout autre chose, qui rend Les Terreux attachants : l'humanité et l'actualité de ses personnages, dégrossis au-dehors, mais vifs au dedans. C'est la conviction qu'un tel patrimoine culturel ne peut pas, ne doit pas disparaître sans laisser de traces ; où que nous soyons, nous ne devrons jamais acheter...
         « ... un cat dans eun'pouque » (p. 33).
   Pour finir, nous dirons le souci qu'eu G. Demonge de rendre son écriture du patois abordable et surtout lisible, tout en tâchant de respecter une certaine norme dialectale ; surtout, nous voulons lui laisser la parole pour dire avec lui :
         « Pis enfin, dans cte vie où j'faisons qu'dépasser pou nos rende dans l'aôt, vient toujou un moment où qu'j'avons biao voulé, c'est comme si qu'ej voudérions point... » (p. 72).
   Nous voilà fin prêts pour « touiller » les dominos...
Bibliographie :
   - Bulot (Thierry), « Une réédition d'un écrivain du terroir : G. Demonge, Les Terreux, 1982 (réimpression) », dans Études Normandes, 36e année, n° 3, 1987, pp. 77-78.

Vendu.

 

MALLARMÉ (Stéphane) — Autobiographie. Lettre à Verlaine. Avant-dire d'Edmond Bonniot. Paris, Albert Messein, 1924. In-4° (218 x 292 mm.) broché sous couverture rempliée, [20] p., (collection « Les Manuscrits des Maîtres »), exemplaire numéroté sur pur fil Lafuma (n° 584).
   Édition originale.


Extrait de la notice de Christian Galantaris
   Six feuillets reproduisant en fac-similé la lettre de Mallarmé répondant – au crayon – aux questions de Verlaine. Elle est datée : « Paris, lundi 16 novembre 1885 ». Verlaine en a utilisé des fragments pour le n° 296 des Hommes d'aujourd'hui qu'il a consacré à Mallarmé. L'auteur du Coup de dé répond sans détour à celui qui, quelques mois plus tôt, avait contribué à sa célébrité en publiant Les Poètes maudits. Il lui confie son idéal, en particulier le projet d'écrire un livre – le Livre – qui, même fragmentaire, scintillerait dans son « authenticité glorieuse... »
Avant-dire :
   À la demande de Verlaine, Mallarmé lui avait adressé pour les Hommes d'aujourd'hui les lignes qu'on va lire, où son historiographe devait puiser. Celui-ci y prit en effet quelques documents, quelques détails « vus véridiques » selon le vœu de Mallarmé, mais si intéressants que soient ces extraits, ils ne sauraient remplacer la naïve et douce rigueur du texte original.
   Biographie ? confession plutôt ; – davantage, testament anticipé, pathétique de toute l'émotion qu'engendre le regard soit en arrière déjà, soit en avant, du Poète placé au centre de sa vie. On assiste à quelque chose comme le portrait du peintre par lui-même, où plus que le sobre contour transparaît en dessous l'irrévélé de son être.
   Mallarmé, on le sait, souhaitait la disparition posthume de sa correspondance, considérée par lui comme besogne non littéraire. Pourtant si une exception peut avoir lieu, il semble ici que cela devienne un devoir.
   Cette lettre n'est pas une œuvre : elle est mieux qu'une œuvre, – le sang même du Maître, affluant sous chaque ligne ; l'énoncé neutre exprès et en demi-teinte laissant tout deviner.
   Peut-être existe là pour moi, dans le cas actuel, une raison valable d'enfreindre la formelle interdiction. Outre la prescience poignante que ses forces lui permettront de réaliser une partie seulement de l'Œuvre entrevue, le moindre mot tombé de sa bouche retentit assez profondément en l'esprit de ses admirateurs pour qu'ils ne me sachent point mauvais gré de cette publication.
   Telle excuse et, je le voudrais, l'absolution à moi donnée par l'âme elle-même de Mallarmé, éparse maintenant parmi ses véritables clients.
   Je dois, en terminant, des remerciements au consciencieux éditeur Messein pour le soin apporté à la reproduction de cet autographe, jusqu'à rendre l'impression du cursif crayon avec quoi il fut écrit.


Bibliographie
   - Galantaris (Christian), Verlaine, Rimbaud, Mallarmé. Catalogue raisonné d'une collection, Paris, Éditions des Cendres, 2000, pp. 394-395.

 

30 euros (code de commande : 01658).

 

MASSON (Arthur) — Un gamin terrible. Roman. Bruxelles, Librairie Vanderlinden, 1967. In-8° (165 x 216 mm.) broché, 212 p., couverture et illustrations de Jean Fivet, exemplaire du tirage courant de l'édition originale en très bon état.


Notice de la réédition en 2000 :
   Flip appartient à la catégorie à la fois charmante et redoutable des espiègles pour qui seule compte la vérité. Il est le jeune éléphant folâtre lâché dans le magasin de porcelaine.
   Un véritable petit Traité d'éducation, sous une forme amusante, qui apprend comment s'y prendre pour comprendre, corriger et élever les « enfants terribles ».

Vendu.

 

MESNIL (Marianne) — Les héros d'une fête. Le Beau, la Bête et le Tzigane. Paris - Bruxelles, Nathan - Labor, 1981. In-8° (149 x 215 mm.) broché, 153 p., illustrations hors texte, exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   Beaux cavaliers, chevaux-jupons, animaux fantastiques, hommes sauvages ou magiciens, que nous disent ces héros masqués de nos traditions européennes qui surgissent une nuit de la Saint-Basile, un dimanche de la Chandeleur, ou l'un de ces mardis gras de nos carnavals paysans ?
   L'auteur nous convie ici à une promenade à travers ces coutumes et croyances de l'Europe rurale archaïque.
   C'est la fête du nouvel an d'un village roumain qui fournit le point de départ de cette quête de signification des masques qui fait appel aux acquis de l'anthropologie structurale et de la sémiotique.

Vendu.

 

MILL (John Stuart) — Autobiographie. [Titre original : Autobiography.] Traduit de l'anglais par Guillaume Villeneuve. Introduction et notes de John M. Robson. Paris, Aubier, 1993. In-8° (135 x 220 mm.) collé, 261 p., (collection « Domaine Anglais »), exemplaire en parfait état.
   Ouvrage épuisé au catalogue de l'éditeur et devenu rare.


En quatrième de couverture :
   « Je n'imagine pas un seul instant qu'il y ait dans mon récit le moindre passage qui puisse intéresser le public par sa vertu stylistique ou parce qu'il me concerne. Mais j'ai pensé qu'à une époque où l'éducation et son amélioration sont matière à recherches plus nombreuses, et peut-être plus profondes qu'à aucune période de l'histoire anglaise, il pourrait s'avérer utile de laisser un compte-rendu d'une éducation à la fois inhabituelle et remarquable et qui, quels que soient ses autres atouts, a prouvé quelle immense quantité de choses peuvent s'enseigner, et bien s'enseigner, contrairement à l'opinion reçue, dans ces premières années qui, livrées aux usages éducatifs habituels, sont pour ainsi dire gaspillées. J'ai aussi jugé qu'à notre époque d'opinions fluctuantes, il pourrait être à la fois utile et bénéfique de retracer les phases successives de tout esprit en progrès constant, également prêt à apprendre ou désapprendre grâce à ses propres pensées ou à celles des autres. »

Vendu.

 

[MONEUSE (Antoine-Joseph)]. VASSEUR (Yves) et RENARD (Claude) — Antoine-Joseph Moneuse. Aventure de paille & d'ortie. Récit. Introduction par Patrice Hourriez et Christian Demoustier. Quiévrain, La Voix dans les Saules, 1987. In-4° (228 x 310 mm.) sous cartonnage illustré d'éditeur, 102 p., très nombreuses illustrations en noir, couverture passée.


Introduction :
   L'étrange destinée d'Antoine-Joseph Moneuse est liée à l'une des périodes les plus troubles de l'histoire du Hainaut. Histoire singulièrement agitée par les soubresauts de l'Ancien Régime et par les aléas de la Révolution française dont les masques contrastés mêlent impudemment le sourire prometteur à la grimace sanglante, histoire soleil noir qui frappe les existences et les individus.
   En à peine trente années de vie, Antoine-Joseph Moneuse (1768-1798) a vécu ou a senti les retombées de la fin d'une époque (1789), l'espoir du changement (1790-92), les excès de la Terreur (1793-94), les chatoyances mais aussi les misères du Directoire (1795-99).
   Le sort tragique qui lui est réservé est peut-être le résultat d'une série de conjonctures. Ainsi des frontières, qui se diluent ou se refont au gré des victoires et des défaites entre les soldats de l'An II et les Autrichiens, facilitant les opérations de brigandage et compromettant l'intervention de la maréchaussée et des douaniers, balançant la Belgique à l'Autriche (1793), puis à la France (1794). Ainsi de la famine, dont la question n'est toujours pas résolue et qui se manifeste cruellement durant l'hiver 94-95, ouvrant la porte aux spéculations en tous genres et suscitant la jalousie ; or, Moneuse est dans la meunerie et dispose d'un argument plus solide que les assignats... Enfin, de la justice exercée encore trop sommairement, dans un climat de violence et de peur exacerbées par les événements de l'Histoire en marche.

Vendu.

 

[MONS]. Calendrier populaire de Mons et de sa région. Avant-propos par Henri Cammarata. [Bruxelles], Ministère de l'Éducation Nationale et de la Culture Française, 1974. In-8° (215 x 227 mm.) carré broché, 115 p., illustrations, petit cachet humide ex-libris à la page de garde.
   Catalogue de l'exposition organisée au Musée des Beaux-Arts, à Mons, du 21 décembre 1974 au 16 février 1975. Les photographies ont été réalisées par Marcel Lefrancq.


Extrait de l'avant-propos :
   C'est dans le souci de rencontrer la population dans sa vie de tous les jours que la Maison de la Culture, à l'occasion de l'année du folklore, s'est proposé d'organiser une exposition illustrant les traditions populaires de l'arrondissement de Mons. Le sujet étant illimité, il fut décidé de le restreindre en ne considérant que les principales traditions liées au calendrier ou, du moins, au rythme saisonnier. Un guide s'offrait dans le calendrier rédigé en patois de Mons que le curé Letellier inséra en tête de l'Armonaque dé Mons pour l'année 1846, le premier qu'il publia.
   De ce calendrier ont été détachées les dates les plus marquantes et celles qui se prêtaient à une illustration. Les fêtes mobiles ont été dépouillées de la date qu'elles avaient en 1846.
   Quelques notations ont été reprises aux calendriers des Armonaques de 1847 et 1848.
   Enfin, on a ajouté quelques manifestations profanes, qui n'existaient pas il y a un siècle mais qui se sont introduites dans les traditions de la région.
   Ce Calendrier populaire de Mons et de sa région a donc fourni son thème à l'exposition et son ossature au présent catalogue.
   Chaque fête était l'occasion pour la population d'exprimer ses sentiments ; c'est ainsi que dans bon nombre de communes, suivant un certain protocole, le mal représenté par un bonhomme de paille était brûlé au son d'une musique lancinante. Autrefois, et aujourd'hui encore, les artisans et ouvriers ont réalisé pendant leurs moments de loisir des objets utilitaires ou décoratifs liés eux aussi à certaines manifestations périodiques. On n'énumérera pas ici tout ce qui peut se découvrir tout au long de cette exposition. On a voulu cerner au mieux l'esprit d'un quotidien menacé par l'évolution de notre société ; on peut espérer par là en souligner la profondeur et en assurer la continuité, car un peuple qui perd son folklore est un peuple qui meurt.
   Nous souhaitons que cette manifestation soit le point de départ d'une recherche qui se poursuive et qui débouche un jour sur la création d'un musée du folklore régional.
Table des matières :
   - Avant-propos, par H. Cammarata.
   - Propos sur le folklore d'hier et d'aujourd'hui, par A. Gallez.
   - Janvier - Février - Mars - Avril - Mai - Juin - Juillet - Août - Septembre - Octobre - Novembre - Décembre.
   - Le culte des saints à Mons, par K. Petit.
   - Quelques expressions propres au métier de la couture, par J. Houdart.
   - Le « Bètième » montois, par J. Langue.
   - La céramique, par K. Petit.
   - Art populaire et art naïf, par M. G. Lefrancq.
   - Jeux d'autrefois et jouets d'un sou, par A. Gallez.
  - Fond musical diffusé pendant l'exposition, par G. Dumortier.
   - Orientation bibliographique, par Chr. Piérard.
   - Situation de la peinture naïve, par G. Schmits.

20 euros (code de commande : 01644).

 

[MONS]. Photos de commerces montois de 1880 à 1939. Préface par Christiane Piérard. Mons, Association des Montois Cayaux, 2004. In-4° (207 x 296 mm.) broché, XIII, 176 p., très nombreuses reproductions photographiques en noir, (collection « À la Recherche du Temps Passé... »), exemplaire en bon état.


Extrait de la préface :
   Au 19ème siècle, l'individualisation des occupations économiques se développa et les commerces de détail proliférèrent rapidement. Lorsque paraît la possibilité de fixer l'image de la réussite d'une entreprise par la photographie, les commerçants, fiers à juste titre du résultat de leur travail, ne comptant ni leurs heures de prestations ni celles de leur personnel – souvent féminin et rétribué tant en nature qu'en espèces – font poser l'équipe active devant la vitrine dûment marquée de leur nom et de leur raison sociale.
   L'enseigne joue un rôle de mémoire autant que le nom du commerçant ; qui ne se souvient de « La Ménagère » ? au point que certains appellent encore ainsi le Blan Levrié plus de vingt ans après sa restauration et son changement d'affectation ; le « P'tit Bâtisse », les Béguines du Fort Lillo qui avant 1940 vendaient encore, au mètre, en « aunage », du beau tissu de lin pour draps de lit et pour essuies, « Le Chat Noir », « Nicolas » pour les chaussures et tant d'autres enseignes et noms dont tous ceux d'entre nous qui ont dépassé septante ans se souviennent ! La Ville de Londres, Caillet-Sury, La Parisienne etc.. etc.. sont encore dans la mémoire des quinquagénaires. Et l'Indépendance (construite sur les plans de Vleugels et actuel Mundaneum) coopérative et premier magasin à rayons multiples à Mons où les clients trouvaient aussi bien les denrées alimentaires (au poids servies dans des sacs de papier jaune, solide et résistant), que les appareils ménagers, les tissus pour rideaux et tentures, le linge de corps en interlock, les aunages au mètre pour draps, essuies, vêtements ! le personnel motivé et spécialisé y faisait carrière à son rayon ; ces dames connaissaient leurs clientes, échangeaient avis et conseils en toute convivialité. L'Indépendance a traversé la guerre 1940-1945, la période du « ravitaillement », des timbres du rationnement et ferma ses portes en 1974 sans doute dépassée par la concurrence du nouveau commerce, celui des grandes surfaces anonymes. À présent maints magasins sont subordonnés à des sociétés multinationales qui ouvrent ou ferment leurs filiales au gré des fluctuations du marché international et des délocalisations ; les commerçants n'habitent plus sur leur lieu de travail, les étages des magasins sont abandonnés, mal entretenus car seule l'apparence du rez-de-chaussée doit appâter le client... et le piétonnier meurt la nuit venue ! Même les cinémas ont fui vers l'extérieur.
   Ce livre illustré publié en 2000, montre l'image de Mons économique, vivant, actif, convivial, celui des Montois résidant à Mons, derrière la boutique et à l'étage du magasin. Et quel enchantement c'était lorsqu'on pénétrait dans la maison des Demoiselles Thiébaut (petites cousines du peintre Antoine Bourlard) qui vendaient de la lingerie fine, de la broderie, des chefs d'œuvre de délicatesse, et mieux encore lorsqu'on avait le privilège de pénétrer dans la vaste cuisine tout émaillée de carreaux immaculés où, seule tache noire, la pompe à balancier se détachait sur toute cette blancheur ! Et l'orfèvrerie Pohl où scintillaient les mille feux allumés par les biseaux des glaces et des miroirs des armoires présentoirs : un éblouissement qui grâce à l'actuel commerçant retrouve peu à peu son éclat originel.

Vendu.

 

[NAPOLÉON Ier]. MASSON (Frédéric) — Napoléon et sa famille. T. I [19e édition] (1769-1802), t. II [mention de 14e édition sur la couverture] (1802-1805), t. III [mention de 18e édition sur la couverture] (1805-1807), t. IV [mention de 12e édition sur la couverture] (1807-1809), t. V [mention de 11e édition sur la couverture] (1809-1810), t. VI (1810-1811) t. VII nouvelle édition [mention de 10e édition sur la couverture] (1811-1812), t. VIII [9e édition - mention de 13e édition sur la couverture] (1812-1813), t. IX [9e édition] (1813-1814), t. X [7e édition] (1814-1815), t. XI (1815), t. XII [3e édition] (1816-1821), t. XIII (1816-1821). Paris, Albin Michel, t. I : 1927, t. II : 1927, t. III : 1927, t. IV : 1926, t. V : 1927, t. VI : 1929., t. VII : 1927, t. VIII : 1926, t. IX : 1926, t. X : 1927, t. VIII : 1926t. XI : 1929, t. XII : 1929., t. XIII : 1930. Treize volumes in-8° (145 x 230 mm.) brochés, t. I : XIII, 456 p., t. II : 478 p., t. III : V, 450 p.,t. IV : 512 p., t. V : XVII, 352 p., t. VI : 376 p. (mouillures à la couverture à aux feuillets de la première moitié du premier cahier, t. VII : XI, 512 p., t. VIII : XXXV, 372 p., t. IX : 452 p., t. X : 450 p., t. XI : 358 p., t. XII : XII, 498 p., t. XIII : 431 p., collection complète et en bon état.
   Un monumental travail du grand spécialiste des études napoléoniennes !

Vendu.

 

[PICASSO (Pablo)]. Picasso et le cirque. Commissaires de l'exposition : Dominique Dupuis-Labbé et Maria Teresa Ocaña. Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 2007. In-4° (222 x 240 mm.) broché, 366 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bel état.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny, du 9 mars au 10 juin 2007.


Préface :
   Les liens de Picasso avec le monde du cirque ont été constants tout au long de sa vie. Dans la Barcelone de la fin du XIXe siècle, il fréquentait déjà les cirques qui passaient dans la ville, même si on n'en trouve aucune référence dans les œuvres de cette période. Les cirques ambulants des boulevards de Paris ont également été visités par le jeune Picasso et ses amis lors de ses premiers séjours dans la capitale française. À la fin 1904 et en 1905, la thématique du cirque – le Medrano en l'occurrence – est devenue une référence dans la vie et l'œuvre de l'artiste, le centre indiscutable de ses compositions. Dès lors, ce sujet a persisté dans son travail de façon plus ou moins soutenue – que ce soit pendant les années du cubisme analytique, dans la décennie 1920, ou dans les splendides images de 1923, pour ne citer que quelques exemples – jusqu'à ses dernières œuvres, dans lesquelles le spectacle « circassien » acquiert une importance particulière et où l'artiste exorcise les numéros de cirque de sa jeunesse en faisant resurgir amazones et clowns en une sorte de défi désespéré à la fugacité inexorable de la vie.
   Picasso et le cirque montre des aspects inconnus de l'œuvre de Picasso, qui a offert de nouvelles approches dans le traitement d'un sujet très récurrent dans la tradition de la peinture du XIXe siècle, que l'artiste lui-même a assumé d'une façon intense à diverses étapes de son évolution artistique.
Sommaire :

   - Picasso, le circassien, par Dominique Dupuis-Labbé.
   - Des adolescents bleus aux saltimbanques rosés, Maria Teresa Ocaña.
   - Rosita del Oro et Pablo Picasso, notes sur une idylle barcelonaise, par Genîs Matabosch.
   - Les nouvelles souffrances du jeune Pierrot : les représentations de saltimbanques de Picasso à la lumière de la tradition, par Markus Müller.
   - 1874-1963. Fernando et Medrano : artistes de cirque et cirque des artistes, par Zeev Gourarier.
   - À propos de Parade. Notes sur l'iconographie d'Arlequin et des saltimbanques, par Jean Clair.
   - Le Chant des Morts des dernières gravures, par Brigitte Léal.
   - De l'Arlequin au Mousquetaire : les Picasso d'Arles, par Michèle Moutashar.
   - Catalogue.
   - Photographies.
   - Chronologie.
   - Table des œuvres.
   - Bibliographie.

Vendu.

 

PRUVOST (Jean) — Dictionnaire du vin, de la bière et du champagne. Culturel et anecdotique. Paris, Honoré Champion Éditeur, 2023. In-8° (150 x 210 mm.) collé, 682 p., quelques illustrations en couleurs hors texte, exemplaire en très bon état et dédicacé par l'auteur.


En quatrième de couverture :
   Un verre de vin accompagnant le fromage, une bière en terrasse et une coupe de champagne célébrant un succès, autant de situations agréables vécues par une immense majorité d'entre nous, mais aussi par bien des femmes et des hommes de lettres et force spécialistes, sachant plonger dans l'histoire pour en faire émerger des faits précis, des témoignages, des curiosités et des anecdotes.
   Existaient naguère des Dictionnaires de la conversation offrant des informations se prêtant à ce plaisir de converser en fuyant la platitude tout en ouvrant des horizons. Ce dictionnaire « culturel et anecdotique » entre dans cette catégorie. Outre le fait de parfaire joyeusement sa culture, il permet en levant une coupe de champagne de citer une grande reine l'associant à « une pluie d'étoiles à l'envers », de déclarer, comme au Grand Siècle, que le vin servi est « à une oreille » et qu'une bière est digne de Gambrinus et de son carillon... Enfin, parmi d'autres célébrités, on ne manquera pas d'animer la conversation avec Apollinaire, Baudelaire, Brassens, Brel, Colette, Flaubert, Hugo, Proust, Rabelais, Rimbaud, George Sand,Verlaine, etc., tous ici invités car ils furent fort talentueux et diserts sur le vin, la bière et le champagne. Belle lecture dégustative et délicieuse conversation !

Vendu.

 

PIÉRARD (Christiane) — Mons et sa région en gravures. Liège, Desoer-Gamma, 1982. In-4° (255 x 325 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 131 p., illustrations en noir et en couleurs, (collection « Villes de Wallonie en Gravures »), exemplaire en bon état.
   
Malgré quelques erreurs, ce livre reste une bonne documentation iconographique de la ville de Mons.


Avant-propos :
   Le recueil Mons et ses environs en gravures est consacré à la ville et aux localités voisines qui ont été fusionnées en 1971 et en 1976 pour constituer l'actuelle entité de Mons, peuplée aujourd'hui de près de 100.000 habitants.
   Dans la mesure des possibilités, la publication de documents trop connus et déjà publiés a été évitée ; toutefois, certaines illustrations ont déjà été rendues publiques par l'association Les Amis de la Bibliothèque de Mons qui, chaque année, depuis plus de vingt ans, édite des cartes de vœux à partir des collections originales de la Bibliothèque de l'Université de Mons.
   La richesse du Fonds d'iconographie locale de cette bibliothèque est avérée qu'il s'agisse de dessins, d'aquarelles, de lithographies, d'estampes, de gravures sur bois ou sur cuivre, de cartes postales ; cette abondance a permis de varier le choix en évitant quasiment l'écueil des doublets.
   Sans doute est-il opportun de rappeler ici que ces collections sont antérieures à l'existence de l'Université puisque la Bibliothèque a été créée en 1797 ; elle était alors constituée en majeure partie d'ouvrages (manuscrits, incunables, éditions des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles) provenant des institutions tant religieuses que civiles sécularisées ou supprimées pendant le régime français (après les batailles de Jemappes en 1792 et de Fleurus en 1794).
   Cette bibliothèque, gérée par la ville de Mons en tant que Bibliothèque Publique, de 1804 à 1966, a été cédée à l'Université de l'État de Mons (créée en 1965) en novembre 1966. C'est donc en puisant presque exclusivement dans ces collections complétées au cours des XIXe et XXe siècles par de nombreuses acquisitions, que l'iconographie de ce volume a été choisie en y ajoutant quelques documents particulièrement rares déposés à la Bibliothèque avant 1966, par l'ASBL « Les Amis de la Bibliothèque » (fondée en 1930) et par le Cercle Archéologique de Mons (fondé en 1856). Il n'a donc pas été nécessaire de recourir à des collections privées.
   La variété et l'abondance des collections publiques sont telles, qu'un second volume de même importance pourrait être publié avec d'autres vues, tout aussi originales et aussi peu connues.
   Cette diversité iconographique va de pair avec la variété des techniques ; aussi, le titre de ce volume Mons en gravures paraît-il trop restrictif car peu de vraies gravures figurent dans ce recueil ; il s'agit plus fréquemment de dessins, de lavis, d'aquarelles, de gouaches, de lithographies que de gravures qu'elles soient sur bois ou sur cuivre. Le titre général de la collection est cependant tel qu'il a fallu accepter d'y faire figurer le volume consacré à Mons dont l'intitulé exact aurait dû être Mons en images donnant son sens premier et fort au vocable images.
   L'accent est mis, dans le choix des documents, sur la lithographie d'une part, sur le dessin, d'autre part. Pourquoi la lithographie ? Parce que des essais (les premiers dans le royaume des Pays-Bas) ont été faits à Mons à la suite de l'invention de cette technique de reproduction du dessin par Senefelder (voir à ce sujet l'étude de Maurice-A. Arnould, Les débuts de la lithographie à Mons, 1816-1830, dans La vie Wallonne, tome 44, p. 417-458, Liège, 1970). C'est ainsi que des œuvres de Philibert Bron, François Gossart, Gaspard L'Heureux, Étienne Wauquière, Nicolas Liez, Jean-Baptiste Madou illustrent avec tant de bonheur, de précision et de diversité, la ville de Mons au cours de la première moitié du XIXe siècle ; plusieurs de ces lithographes après leur apprentissage et leurs débuts artistiques montois, essaimèrent ou retournèrent à leur lieu d'origine, diffusant le procédé en Belgique et à l'étranger. La collection formée vers 1816-1820 par le pharmacien Gossart (qui tenta les premiers essais sur de la pierre de Basècles) et constituée donc d'incunables lithographiques, est entrée en 1954, dans le fonds iconographique de la Bibliothèque Publique de Mons, grâce aux Amis de la Bibliothèque qui en ont fait l'acquisition. Des œuvres des lithographes montois (réunies en album ou distribuées en planches séparées) illustrent la production dans cette ville jusqu'à la fin du XIXe siècle (la dernière imprimerie lithographique de Mons qui avait perpétué la tradition avec de nouveaux matériaux, ferma ses portes en 1970). Mais les lithographies sont exécutées à partir de dessins et là, est la seconde richesse originale des collections de la bibliothèque de l'Université. Il se trouva au cours du XIXe siècle, nombre d'artistes ou d'amateurs sachant manier le crayon, la plume ou le pinceau qui fixèrent sur le papier, à leur usage et pour leur satisfaction personnelle, les aspects pittoresques de la vie montoise, les monuments en péril au moment de leur démolition, les ensembles présentant un caractère esthétique ou économique, les sites en voie d'urbanisation ou de transformation. Certains de ces dessins servirent de départ aux lithographes qui les diffusèrent, reproduits sur pierre, mais la plupart d'entre eux restèrent dans les cartons de leurs auteurs jusqu'à ce qu'un don ou un achat les fit passer dans une collection publique en l'occurrence celle de la Bibliothèque (la dernière acquisition de dessins date de 1970 lorsque Les Amis de la Bibliothèque achetèrent une suite de croquis d'audience que nous pensons pouvoir attribuer à Etienne Wauquière.
   Ces amoureux de leur ville, que ce soit Philibert Bron ou Victor L'Heureux ou Léon Dolez ou Pierre Moutrieux ou d'autres, prenaient des croquis de tout ce qu'ils trouvaient digne d'être conservé comme, à présent, les Montois photographient leur ville, fixent des instants privilégiés, constituent une nouvelle iconographie montoise en photographies et en diapositives, car Mons est une cité « photogénique » qui a, de tous temps (depuis le XVIe siècle), inspiré les voyageurs, observateurs et dessinateurs ; sa silhouette de colline en pentes douces, se détache en bordure de la plaine des vallées de la Trouille et de la Haine ; la ville a conservé un charme certain, même s'il paraît désuet à d'aucuns ; ce charme lui vient de ses rues tortueuses, cronques, étroites, en plan incliné et bordées d'architecture aux volumes équilibrés et à la mesure de la butte ; architecture tant civile que religieuse et que militaire même qui déroule ses « échantillons » des XVe au XXe siècle, si variés au plan chronologique et au plan typologique mais si proches et si intégrés grâce aux constantes de la mesure ; aux proportions, à l'échelle humaine ; à la dominante verticale ; à l'usage des mêmes matériaux régionaux. Les artistes locaux en ont représenté les traits essentiels et les détails avec sensibilité, avec amour même (n'est pas Montois Cayaux qui veut) ; ils laissent pour chaque époque des témoignages dont les générations actuelles profitent.
   C'est aussi une ville qui porte à travers les siècles le poids de ses charges : capitale du comté de Hainaut puis chef-lieu de la province ; siège des États et des tribunaux au plus haut niveau ; ville d'enseignement et place-forte proche de la frontière ; ville de marche tant au plan politique que militaire, son histoire est lourde de destructions, de sièges, d'occupations, d'impositions fiscales, de réquisitions mais aussi de responsabilités, de fastes, de constructions, d'édifications tant utilitaires que prestigieuses (collégiale, hôtel de ville, château comtal, beffroi, églises, refuges d'abbayes, hôtels de maîtres) dominant les centaines de maisons modestes voire pauvres. L'habitat très dense montant à l'assaut de la colline, les toits pentus (à voir du beffroi), les îlots de verdure, les espaces bien enclos, ont inspiré plus d'un artiste et plus d'un littérateur; mais sa fonction première fut longtemps celle d'une ville fortifiée, siège d'une garnison et elle eut à souffrir des guerres ; le premier bombardement qui réduisit plusieurs de ses rues à l'état de ruines fut celui de l'artillerie de Louis XIV (1691), les derniers furent ceux de l'aviation tant allemande (1940) qu'alliée (1944); cette destination de ville militaire au centre de voies de communications explique le grand nombre de cartes et de plans (des XVIIe et XVIIIe siècles) qui représentent Mons sans détailler l'intérieur de la ville, seules les fortifications présentant quelque intérêt et étant représentées avec complaisance et force détails, laissant en blanc ou presque, la zone à forte densité d'habitat intra muros ; d'autre part, ces destructions ayant changé le visage de la ville tant en 1914 (bataille de Mons) qu'en 1940 et 1944 (destruction de plusieurs bâtiments anciens notamment du XVIe siècle), les illustrations et particulièrement les cartes postales de la fin du XIXe siècle et des premières années de ce siècle, de même que celles antérieures à 1939-1940, sont devenues des témoins privilégiés de l'aspect des rues, des places et des quartiers qui ont souffert des guerres, de même qu'elles apportent de multiples informations sur la vie économique et quotidienne; ce sont maintenant des sources de première main.
   Il peut sembler étonnant que plusieurs vues, parmi les plus anciennes, portent des annotations en allemand, en flamand, en anglais ou en latin mais cela n'a rien de surprenant si on sait que nombre des dessinateurs qui ont représenté la ville aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles étaient des étrangers destinant leurs œuvres non ad usum civis montensis mais à leurs compatriotes car ces gravures devaient illustrer des atlas ou des récits de voyages telle la Description de tous les Pays-Bas de Louis Guichardin, par exemple.
   À la fin du XIIe siècle, Gislebert dans sa Chronique écrivait, avec quelque peu de présomption Mons caput erat et est semperque erit totius Hanonie, au XXe siècle le Montois se contente de chérir son biau p'tit trau d'ville dominé par son catiau ; dans l'une et l'autre appréciation, il y a l'expression d'un grand attachement à la colline, un certain orgueil à être Montois ce qui n'empêche pas un sens de l'accueil et une grande chaleur amicale appréciés par les voyageurs et les visiteurs à travers toute l'histoire de la cité. Pourquoi ? parce que Mons a vécu longtemps renfermée dans le carcan de ses remparts et donc repliée sur elle-même, un peu isolée mais n'attendant que l'occasion de lier le contact avec l'extérieur et aussi parce qu'elle a su conserver de multiples témoins de son passé laborieux et culturel et qu'elle les partage avec tous ceux qui l'aiment, à l'instar de plusieurs autres villes du Hainaut (terre qui compta jusqu'à vingt-deux « bonnes villes », au XVIe siècle) telles, entre autres, Ath, Beaumont, Binche, Chimay, Lessines, ou des centres urbains qui vinrent tardivement au Hainaut, ainsi Thuin ou Tournai.

Vendu.

 

RAT (Maurice) — Pour écrire correctement. Les principales règles d'orthographe, d'accord et de syntaxe méthodiquement groupées - Valeur et emploi des mots - Confusions à éviter - Liste des noms, adjectifs, pronoms, mots invariables qu'il ne faut pas employer les uns pour les autres. Paris, Librairie Garnier Frères, [1940]. In-8° (119 x 183 mm.) sous cartonnage d'éditeur, II, 117 p., (collection « Le Français Facile pour Tous »), exemplaire en bon état.


Avant-propos :
   Ce petit livre n'est ni une grammaire ni un traité de style.
   Il se borne à rassembler les principaux faits grammaticaux, sur lesquels trébuchent d'aventure non seulement les étrangers qui apprennent le français, mais encore les Français nourris dans leur langue maternelle, et qui méconnaissent parfois telle règle d'orthographe, d'accord, de syntaxe, tel gallicisme, tel détail usuel d'expression.
   Quand relâche est-il du masculin, et quand du féminin ? Pourquoi dit-on de bonnes gens confiants, mais les vrais gens de lettres ? Dans quels cas ciel fait-il au pluriel ciels, et non pas cieux ? Doit-on dire des effets théâtrals ou des effets théâtraux ? Quand convient-il d'employer soi au lieu de lui, dont au lieu de d'où ? Peut-on mettre aucun au pluriel ? Pourquoi doit-on dire c'est le matin que les roses paraissent le plus belles, et non les plus belles ? Quelle différence y a-t-il entre les expressions il ne fait que sortir et il ne fait que de sortir ? entre parce que et par ce que ? entre près de et prêt à ? etc.. Autant d'exemples entre beaucoup d'autres ; autant de questions dont on trouvera la solution dans cet ouvrage modeste, mais pratique.
   Comme dans les livres de la même collection consacrés au Verbe et au Participe, on a cru bon de mettre parfois au bas des pages quelques notes explicatives ou un bref éclaircissement historique. Notes et éclaircissements permettront au lecteur de mieux comprendre les faits du langage, et de ne point s'étonner s'il trouve dans nos auteurs classiques des XVIIe et XVIIIe siècles un usage parfois différent de l'usage d'aujourd'hui.
   Dans l'exposé même, où l'exemple accompagne le précepte ou la règle, on a tenté d'être aussi simple, aussi clair que possible. L'index qui termine ce volume facilitera encore la tâche du lecteur, toutes les fois qu'hésitant à propos d'un des mots qui le composent il voudra connaître le moyen de l'écrire correctement ou de s'en servir selon les lois du bon usage.

Vendu.

 

[ROUSSEAU (Henri)]. HUGONOT (Marie-Christine) — Henri Rousseau. Paris, Henri Scrépel, 1984. In-8° (243 x 243 mm.) sous cartonnage d'éditeur, 96 p., reproductions en couleurs, (collection « De la Peinture »), bon exemplaire.


Table des matières :
   - Des débuts anonymes.
   - Un amateur qui joue au professionnel.
   - Une retraite animée.
   - Coupable de naïveté.
   - Le don Quichotte de la peinture.
   - Visite à l'atelier.
   - Retour aux sources.
   - Un esprit curieux de tout.
   - Une logique enfantine.
   - Une gloire mythique.

8 euros (code de commande : 01673).

 

SEARLE (John R.)  La guerre des campus. [Titre original : The Campus War.] Traduit de l'américain par Michel Chrestien. Paris, Presses Universitaires de France, 1972. In-8° (135 x 215 mm.) broché, 222 p., couverture frottée.


En quatrième de couverture :
   
Il y a dix ans que la révolte a éclaté dans les campus universitaires, ponctuée de grèves, de sit-ins, de marches, d'attentats à la bombe et d'incidents meurtriers. Avec le regard systématique et analytique du philosophe, John R. Searle soutient « qu'il s'agit non d'une série d'événements isolés mais d'un phénomène social d'ensemble plus ou moins voyant. »
   Quelles sont les causes de la rébellion ? Est-elle bonne ou mauvaise ? Que faut-il faire pour la réduire ? Pour répondre à ces questions, Searle examine la composition de la population du Campus, les sources de la désaffection des étudiants et leurs espérances quant au futur. Il passe en revue la structure de l'Université, les rapports entre les professeurs et l'administration, et il analyse les attitudes dominantes quant aux franchises universitaires, à la responsabilité envers la société, et aux fins de l'enseignement supérieur.
   La Guerre des Campus ne suggère aucune formule permettant de contenir les soulèvements étudiants et d'apaiser les manifestants. L'auteur n'en propose pas moins quelques innovations de poids et quelques réformes sérieuses.

9 euros (code de commande : 01668).

 

SED-RAJNA (Gabrielle) — L'Art juif. Orient et occident. Introduction de Bezalel Narkiss. Paris, Arts et Métiers Graphiques, 1975. In-4° (287 x 370 mm.) sous reliure et jaquette un peu usagée d'éditeur, 239 p., nombreuses illustrations en couleurs.


Sur la jaquette :
   Le livre que voici présente dans un choix d'images, en grande partie inédites, les aspects principaux de l'art juif à travers deux mille ans d'histoire. L'époque hellénistique est celle de la genèse des symboles. Les monnaies, les objets, puis les monuments clament l'unité nationale perdue sur la scène de l'histoire et inséparablement liée à toute aspiration spirituelle. Les synagogues de Galilée, sans se substituer au Temple détruit, permettent de réorganiser le culte dans des constructions d'une conception hautement originale : ces maisons de prière deviennent le modèle de tous les édifices religieux en Occident. Le décor des synagogues associe les symboles sacrés du judaïsme aux thèmes allégoriques de l'Antiquité gréco-romaine. L'impulsion de la civilisation grecque se manifeste aussi dans un art narratif dont les fresques de Doura-Europos conservent les plus anciens témoins connus. L'art chrétien du Moyen Âge, si largement tributaire de cette iconographie biblique, témoigne de l'étendue de l'influence de l'art juif sur la civilisation occidentale. L'expansion de l'empire musulman déplace le centre intellectuel du monde juif d'Orient en Occident. Les conditions politiques et économiques précaires des communautés européennes imposent leurs contraintes. Mais les synagogues et les salles de prière dissimulées dans des édifices privés conservent certaines traditions antiques. Les objets rituels sauvegardent, dans leurs symboles et dans leurs formes consacrées par les âges, le souvenir d'un art national juif.
   Dans le Moyen Âge tardif, l'enluminure du livre constitue un domaine privilégié de l'art juif. L'iconographie narrative renaît dans les peintures qui accompagnent rituels et ouvrages laïques. Leurs thèmes attestent la continuité intellectuelle entre l'Antiquité et le Moyen Âge.
   L'art juif est essentiellement un art qui délivre son message en symboles, enseigne les grands principes de la foi dans des cycles narratifs et reste didactique même sous les dehors d'un art populaire. Son caractère trace aussi sa limite : son déclin commence à l'époque contemporaine avec l'abandon des principes traditionnels pour les recherches d'une esthétique nouvelle, qui est celle de l'art moderne.

Vendu.

 

VAN DER POEL (Johannes Marinus Godaert) — Oude Nederlandse ploegen. Arnhem, Rijksmuseum voor Volkskunde « Het Nederlands Openluchtmuseum », 1967. In-8° (170 x 245 mm.) broché, 72 p., nombreuses illustrations en noir, exemplaire en très bon état.



Table des matières :
   - Inleiding.
   - Doel van het ploegen.
   - De benamingen van de onderdelen van de ploeg.
      1. Het geraamte.
      2. De werkende delen.
   - De voorgeschiedenis en de ontwikkeling van de ploeg.
   - Overzicht van de inheemse Nederlandse ploegen.
   - Groningen.
   - Friesland.
   - Drenthe.
   - Overijssel.
   - Gelderland en Utrecht.
   - Noord-Holland.
   - Zuid-Holland.
   - Zeeland.
   - Noord-Brabant.
   - Limburg.
   - Literatuur.
   - Lijst van afbeeldingen.
   - Register.

8 euros (code de commande : 01666).

 

VANDROMME (Pol) — Jours d'avant. Lausanne, L'Âge d'Homme, 1993. In-8° (155 x 225 mm.) collé, 112 p., (collection « Lettera »), exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   Voici des fragments de journal. Pol Vandromme éprouve sa curiosité et son esprit critique aux sollicitations de l'événement. Il y parle de tout – de politique, de littérature, de sport même – sur le ton le plus libre et le plus familier.
   Ce n'est pas un journal intime. Ce pourrait être le journal public d'un chroniqueur. Mais des secrets privés y affleurent, révélant une idée du monde, un conception de la vie, le sens d'un ordre qui ne se satisfait pas des décrets de la modernité mais qui ne se complaît pas non plus dans la nostalgie.
   Pol Vandromme. né en 1927 à Charleroi. Auteur d'une cinquantaine de volumes, consacré en 1984 par le Grand Prix du Rayonnement français et en 1992 par le Grand Prix de la Critique de l'Académie française.

Vendu.

 

[VAN GOGH (Vincent)]. PIÉRARD (Louis) — La vie tragique de Vincent Van Gogh. Préface de Pierre Ruelle. Bruxelles, Labor, 1990. In-8° (123 x 190 mm.) broché sous couverture à rabats, 214 p.


Table des matières :
   Avant-propos.
   - Enfance et adolescence.
   - La grande crise mystique.
   - Professeur de français en Angleterre.
   - Commis de librairie à Dordrecht.
   - Étudiant en théologie.
   - Parmi les mineurs du Borinage.
   - La révolte.
   - L'artiste s'éveille.
   - Nouvelle déception amoureuse.
   - L'élève de Mauve.
   - Une maîtresse.
   - Les premiers tableaux.
   - Les campagnes hallucinées.
   - Le Chardin de Nuenen.
   - Van Gogh à Anvers.
   - De l'atelier Cormon à la boutique du Père Tanguy.
   - En Provence.
   - Première crise de folie.
   - L'asile de Saint-Remy.
   - Auvers-sur-Oise : la fin.
   - L'œuvre.

Vendu.

 

[WAROCQUÉ (Raoul)]. VAN DEN EYNDE (Maurice)  Raoul Warocqué, seigneur de Mariemont 1870-1917. Morlanwelz, Musée de Mariemont, 1970. In-4° (226 x 275 mm.) broché, 214 p., planches hors texte, (collection « Monographies du Musée de Mariemont », n° 1), épuisé au catalogue de l'éditeur.


Table des matières :
   - Introduction.
   Chapitre 1. Les ancêtres, la jeunesse, la vie familiale, l'homme.
   Chapitre 2. L'homme d'affaires.
      I. Deux beaux héritages.
      II. Les premières transactions.
      III. Les années dramatiques.
      IV. Les spéculations foncières.
   Chapitre 3. La participation de Raoul Warocqué dans les charbonnages belges.
      I. Mariemont.
      II. Bascoup.
      III. Courcelles-Nord.
      IV. Ressaix.
      V. Charbonnages de Campine.
      VI. Grand-Hornu.
      VII. Forte-Taille.
      VIII. Monceau-Fontaine.
      IX. Charbonnages du Hainaut à Hautrage.
      X. Hensies-Pommerœul.
      XI. Conclusion.
   Chapitre 4. Les autres investissements.
      I. Placements dans la région du Centre.
      II. Participation dans les affaires belges.
      III. Participation dans les affaires étrangères.
      IV. Les mauvaises affaires.
      V. Conclusion.
   Chapitre 5. L'homme politique.
      I. La préparation.
      II. Le député.
      III. Le bourgmestre.
   Chapitre 6. Le collectionneur.
   Chapitre 7. Le philanthrope.
   - Conclusion.
   - Sources.
      I. Archives.
      II. Documents parlementaires.
      III. Journaux et périodiques.
      IV. Brochures et ouvrages contemporains.
      V. Correspondance, mémoires, biographies.
      VI. Travaux.

Vendu.

 

YANNART (Philippe) — L'épée de l'Empereur. Mons sous les occupations française, hollandaise et allemande. Roman historique. Arquennes, Memogrames, 2015. In-8° (170 x 240 mm.) broché, 463 p., illustrations, (collection « Arès »), exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   Le Montois Philippe Yannart, amoureux de sa cité et de son prestigieux passé, collectionneur invétéré et historien local avisé, signait, en 2014, deux belles études documentaires, Mons avant la Grande Guerre, publié par l'association des Montois Cayaux, et Mons, la Septième Porte, chez Memogrames. À l'occasion du bicentenaire de la bataille de Waterloo, il renoue avec le genre romanesque, qu'il avait déjà pratiqué en 2012 avec Le Secret du Gouverneur de Mons et nous propose L'Epée de l'Empereur, superbe intrigue ayant pour décor Mons sous les occupations française, hollandaise et allemande, et pour héros les anciens de la Grande Armée.
   Chargé de récolter, pour compte de la Régence montoise, les candidatures des anciens soldats de l'Empire pour l'obtention de la médaille de Sainte-Hélène, instaurée par Napoléon III en souvenir de son oncle Napoléon Ier, Louis Dechembry se retrouve mêlé à un terrible complot qui fixera son destin. Dès sa première rencontre avec le colonel Dumoulin, le futur notaire est fasciné par le récit de la vie mouvementée de son interlocuteur. L'individu a connu, tout jeune, l'arrivée à Mons des Sans-Culottes, suivie du vote en faveur de la réunion de la ville avec la France révolutionnaire, puis de la sinistre parenthèse de la Terreur. Enfin, le Consulat et l'Empire, durant lesquels il sert dans la Grande Armée.
   Simple acteur dans ces luttes gigantesques qui ont marqué le début du 19e siècle, le colonel Dumoulin se proclame fièrement enfant de la Nation, qui en fit un soldat n'ayant que son courage pour tout patrimoine, le monde pour famille, ses blessures comme passeport... Un soldat ayant accepté de n'avoir pour patrie que là où il pouvait se nourrir, pour tout protecteur que le bon Dieu, mais aussi un père : l'Empereur ! ... Jusqu'à ce jour de juin 1815 où, pour lui comme pour tous ses camarades, le Soleil s'était couché définitivement. Alors, abandonnés du Roi et de la Nation, il ne resta à ses Braves que leur demi-solde et leur courage pour survivre.
   Heureusement, les commémorations au sein de l'Association des Anciens Frères d'Armes de l'Empire, qu'ils ont créée et que préside le colonel Dumoulin, leur permettent de trouver un peu de chaleur, un peu de réconfort dans une paix retrouvée. Des circonstances rocambolesques ont mis entre leurs mains un des plus beaux trophées qui soit à leurs yeux, une des plus belles reliques de leur gloire passée – une épée personnelle de l'Empereur. Un précieux trophée pour lequel l'orgueil des hommes et des nations déclenche une longue lutte acharnée qui ne trouvera son épilogue que de nos jours.
   Au fil du roman, le lecteur est invité à revivre tantôt les émeutes survenues durant la Révolution de 1830, qui chassent les Hollandais de la ville et du pays, tantôt l'invasion allemande en août 1914, la bataille de Mons et les quatre ans d'une occupation aussi humiliante que rigoureuse.
   Quant au notaire Dechembry, héritier et dépositaire du secret des anciens vétérans de l'Empire, il se sacrifie à cette noble cause qu'il a fini par embrasser, en mémoire de ces hommes ayant donné leur jeunesse, parfois leur vie, souvent leur santé pour un unique idéal : la défense de la Liberté.
   Tout ce qui est décrit dans ce récit est vrai. Ce qui ne l'est pas aurait pu l'être...

14 euros (code de commande : 01672).

 

La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 15 octobre 2024

 
 
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