mardi 29 octobre 2024

Les « nouveautés » du 29 octobre 2024.

 

 

MISE À JOUR DU 29 OCTOBRE 2024

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Annales de la Société belge d'Histoire des Hôpitaux. Tome XXII-XXIV - 1985-1986. Bruxelles, Société belge d'Histoire des Hôpitaux et de la Santé Publique, 1988. In-8° (158 x 241 mm.) collé, 119 p.

Table des matières :
   - Du barbier à l'artiste : les tentatives de réforme du métier des chirurgiens bruxellois au XVIIIe siècle, par Claude Bruneel, p. 3.
   - 
Le métier des chirurgiens-barbiers à Namur au XVIIIe siècle, par Chantal Hulpiau, p. 33.
   - 
Naissance des services spéciaux dans les hôpitaux belges au XIXe siècle : réflexions sur le cas bruxellois, par Claire Dickstein-Bernard, p. 49.
   - 
Bronnen voor de medische geschiedenis : de Belgische medische pers (begin de XIXde eeuw - 1940, par Karel Velle, p. 67.

9 euros (code de commande : 01737).

 

BESSE (Marie) — L'Europe du 3e millénaire avant notre ère : les céramiques communes au Campaniforme. Études des ensembles céramiques de l'habitat de « Derrière-le-Château » à Géovreissiat et Montréal-en-Cluse (Ain, France), de la région Rhin-Rhône et de l'Europe continentale. Lausanne, Cahiers d'Archéologie Romande, 2003. In-4° (211 x 296 mm.) broché, 223 p., illustrations, (collection « Cahiers d'Archéologie Romande », n° 94), exemplaire bien complet des annexes sur CD-Rom et en très bon état.


Introduction :
   Marquant la transition entre le Néolithique et l'âge du Bronze au cours du 3e millénaire avant J.-C., le Campaniforme est généralement défini par différents types de céramique décorée, par le gobelet campaniforme non décoré et par un ensemble d'artefacts comme les brassards d'archer, les pointes de Palmela, les poignards à soie et les pendeloques arciformes. Un autre ensemble céramique lui est associé constitué de formes déjà présentes dans le substrat chalcolithique ou néolithique final régional, ainsi que de formes nouvelles apparaissant avec les gobelets décorés. Il s'agit de la Begleitkeramik ou de la céramique dite commune ou d'accompagnement.
   Bien que de nombreuses études aient été menées sur cette période, elle reste encore mal définie lorsqu'on tente de l'aborder dans son ensemble. S'agit-il d'une idéologie ? de populations ? de migrations d'un ou de plusieurs groupes humains ? en une ou plusieurs vagues ? venant d'où et allant où ?
   Nous tenterons de répondre à ces questions en nous basant sur la céramique commune campaniforme en dépit de l'hétérogénéité de la documentation archéologique. Le Campaniforme offre en effet une documentation quantitativement et qualitativement très différente selon les aires géographiques. Certaines régions, comme la Bretagne (France), ne livrent que des sépultures, et dans ce cas précis il s'agit de tombes collectives. D'autres offrent également des tombes, mais elles sont alors individuelles (Bohême, République tchèque). Les habitats, lorsqu'ils sont présents, sont conservés de façon différente selon l'acidité du milieu dans lequel ils sont implantés. Nous nous trouvons donc face à d'importants problèmes en matière de comparaisons : on court le risque d'élaborer une explication d'ordre historique à l'échelle européenne sur la base de faits archéologiques difficilement comparables d'une région à l'autre. La céramique présente elle aussi, d'un point de vue strictement descriptif, des distinctions régionales. Le statut d'un type céramique ne peut donc que difficilement être mis en évidence pour l'ensemble du Campaniforme.
   La relation avec le substrat sur lequel le Campaniforme naît et se développe n'a pas été étudiée de manière systématique. Sur l'ensemble de l'Europe Campaniforme, à l'exception toute relative de l'extension de la céramique cordée, on observe une rupture entre la céramique du substrat régional et les céramiques décorées campaniformes. Il n'y a en effet aucune céramique appartenant aux cultures du Néolithique final régional ou Chalcolithique offrant les mêmes décors que ceux attribués au Campaniforme. La question qui se pose alors est celle de l'existence de céramiques communes campaniformes dont le type est déjà présent dans le substrat régional (Néolithique final ou Chalcolithique), c'est-à-dire d'une éventuelle filiation Néolithique final – Campaniforme du point de vue de la céramique commune.
   Outre la recherche de l'origine dans le substrat régional, l'étude de la céramique commune du Campaniforme permet de compléter les connaissances sur cette période à trois niveaux :
   1° - au niveau européen et nord-africain, c'est-à-dire à l'échelle de l'extension géographique maximale du Campaniforme, il est possible de mettre en évidence des domaines géographiques distincts dont certains présentent une céramique commune propre à cette période. Les liens établis entre ces entités culturelles devraient permettre de préciser les régions où le Campaniforme – ou un certain type de Campaniforme – s'est implanté et développé, délimitant ainsi les axes de diffusion et d'échanges ;
   2° - au niveau d'une région, l'étude de la céramique commune doit faciliter la définition d'entités culturelles géographiquement plus restreintes ;
   3° - au niveau du gisement, enfin, une étude typologique et spatiale devrait permettre de déterminer la fonction de structures, de bâtiments, de certaines zones, et de mettre en évidence des différences dans la gestion de l'espace domestique, différences qu'il s'agira d'interpréter en terme d'organisation sociale.
   Outre un historique des recherches (chapitre 2), nous définirons ce que nous entendons par céramique commune du Campaniforme (chapitre 3). Puis, nous aborderons l'exemple du site de Derrière-le-Château à Géovreissiat et Montréal-la-Cluse dans l'Ain (France), montrant quel peut être l'apport concret de l'étude de cette céramique dans la compréhension de l'organisation sociale du site (chapitre 4). Cette étude sera étendue à l'Europe continentale : Allemagne, Autriche, Belgique, France, Hongrie, Nord de l'Italie, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Slovaquie et Suisse, et nous nous attacherons à préciser la nature des liens qui relie la céramique commune à la céramique du substrat régional (chapitre 5). Cette approche nous amènera, enfin, à la définition du contexte culturel du gisement de Derrière-le-Château et à l'évaluation du degré de pertinence lié à l'existence d'un groupe culturel homogène centré sur la région Rhin-Rhône (chapitre 6).

25 euros (code de commande : 01723).

 

BODART (Roger) — Dialogues africains. Bruxelles, Éditions des Artistes, 1952. In-8° (145 x 196 mm.) broché sous couverture à rabats, 115 p., 12 illustrations hors texte (6 en noir et 6 en couleurs), (collection « Europe-Afrique »), exemplaire numéroté sur pur fil (n° 219), cachet humide ex-libris du professeur Maurice-A. Arnould, exemplaire non coupé.

 

 

   Cet ouvrage est orné de reproduction de Pilipili, Ilunga, Kayembe N'Kulu et Bela Sara M'Daye.


Extrait de la notice de Rita Steyaert :
   On doit à l'académicien Roger Bodart (1910-1973) trois essais échelonnés sur quelques années, et parus à Bruxelles ; Dialogues européens (1950) précède Dialogues africains (1952), qui est suivi de Mes Amériques (1956). La trilogie vise à établir une définition des caractères européen, africain, et américain. Les Dialogues européens sont très différents des essais futurs écrits sur la base de récits de voyage en Afrique et en Amérique, mais les dualités littéraires qu'ils établissent entre Marcel Proust-Thomas Mann, Charles Péguy-André Malraux, André Gide-Paul Valéry, participent déjà de la démarche que Bodart effectuera par la suite : une tentative de définition de l'« âme » humaine.
   Les Dialogues africains commencent par le récit du voyage qu'entreprend l'auteur pour se rendre en terre d'Afrique ; médecin, il a accepté une mission à Léopoldville. Le cadre et l'atmosphère coloniale de ce qu'est le Congo belge se trouvent parfaitement campés dès l'entrée. La question fondamentale, fil conducteur de toute l'œuvre, est vite posée, elle aussi : Pourquoi aller en Afrique ? La mission le préoccupe peu. S'il a accepté de partir au Congo, c'est pour répondre à un appel, une fascination dont il ignore les raisons. Dès lors, le parcours prend vite l'aspect d'une quête et d'un voyage initiatique. Lorsqu'il débarque, le narrateur se trouve d'emblée fasciné par la modification de ses sensations habituelles. Tout ici est différent : chaleur, couleurs, odeurs. Le premier personnage qu'il rencontre, Lomami Tschibamba, auteur de Ngando, le Crocodile, suscite en lui le désir d'entrer dans l'âme du noir, âme qu'il s'attache à décrire comme un esprit attiré vers les mystères de la vie et de la mort, possédé par des concepts et des pratiques opposés : bien contre mal, magie noire contre magie blanche. Le constat principal est celui de la perte des valeurs noires par la massification que suscite la concentration humaine des grandes villes. Les noirs de Léopoldville ont désappris l'âme africaine, ils le ressentent obscurément, l'oubli de la race les rend tristes, mais ils se trouvent impuissants à arrêter cette lente décadence. Et en brousse ? les antiques secrets sont-ils préservés ? Certes, il a rencontré ce vieux chef attaché aux traditions, mais le vieux chef a caché l'autel des ancêtres dans la brousse afin de le préserver de la pollution européenne. Rousseauiste devant la perte des valeurs, de l'innocence et de la pureté originelles, Bodart décrit le phénomène et déplore l'impossible retour en arrière. Il entreprend une longue description des rites et concepts métaphysiques nègres, qu'il rapproche de la cosmogonie d'Hésiode. Sa quête lui a permis de répondre à la question posée au début. C'est la pureté et l'innocence de ce continent qui l'ont appelé. Il désirait remonter le temps, pénétrer une sorte de préhistoire, trouver l'antique visage de la Terre-Mère qui hante encore l'humanité ; il a trouvé le « presque commencement du monde ». Dans l'adverbe presque, écrit-il, se manifeste tout le problème de l'Afrique corrompue par la rencontre des blancs. Cela a commencé par les armes. Bodart, lui, a la volonté de continuer les relations blancs-noirs par la rencontre des âmes. Il évoque à ce propos deux anecdotes qui prennent des allures symboliques. Naguère, le capitaine Botson a payé de sa vie l'assassinat du chef Msiri : on a enterré le militaire et le chef tribal l'un près de l'autre dos à dos. À présent, tel missionnaire franciscain prie dans le même geste sacré que le vieillard batusi. Là se trouve un possible entente, sinon une communion des deux races. Enfin la conclusion demeure fort intéressante. Au-delà de « l'âme noire », Roger Bodart établit un parallèle entre les conceptions du monde européen et africain. Ses réflexions constituent un document précieux pour l'histoire des idées.
Bibliographie :
   - Steyaert (Rita), « Dialogues européens (de Montaigne à Sarte) », dans, Lettres françaises de Belgique. Dictionnaire des œuvres. L'essai, pp. 307-308.

Vendu.

 

CÉLINE (Louis-Ferdinand) — Casse pipe. Paris, Chambriand, 1949. In-8° (123 x 188 mm.) broché, 150 p., édition originale en volume, un des 100 exemplaires numérotés sur vélin des Papeteries de Renage (n° 130), couverture frottée et un peu salie avec un petit manque dans la marge droite du premier feuillet de la couverture, dos recollé, mention manuscrite (« numéroté 130 ») dans le coin inférieur droit de la première page de la couverture.

   Avant cette parution en volume, Le Casse pipe, roman inachevé, avait été publié dans le n° 5 - été 1948 de la revue Les Cahiers de la Pléiade aux Éditions Gallimard.
En quatrième de couverture d'une réimpression chez Gallimard :
   
Avant la guerre, il y avait eu la caserne (le quartier, en langage de cavalerie) ; avant Bardamu, il y avait Ferdinand. Dans Voyage au bout de la nuit, Bardamu, pour avoir emboîté le pas à un régiment en parade, se retrouvait pris au piège, mais ce premier moment ne durait que quelques lignes. Après cela, c'était l'errance.
   Casse-pipe, c'est le temps de l'enfermement, devenu interminable. Témoin la longueur de cette première nuit, qui occupe toute la première séquence, mais la suite est à l'avenant. L'agressivité du monde et des hommes y prend la forme de la nuit, du froid, de la pluie, de chevaux échappés qui courent dans tout cela, et un visage que Courteline et d'autres avaient déjà fait connaître en littérature, celui des gradés et des sous-officiers, d'autant plus charognes qu'ils sont eux-mêmes plus terrorisés.
   L'étonnant est que, du spectacle de tant d'écrasement, qui ne cesse pas d'être sensible, naisse ligne à ligne tant de comique. Céline est ici dans toute la maîtrise de ses moyens. Le discours et l'argot militaires sont un morceau de choix pour cette rencontre de langages qui est pour lui le commencement du style. « Et quand vous avez à la fois le tragique et le rire, vous avez gagné, n'est-ce pas... » C'est lui qui le dit, en parlant de Shakespeare.
   Casse-pipe est un roman inachevé, dont nous n'avons même pas tout ce qui avait été écrit. On trouvera ici l'ensemble des parties actuellement connues : les cinq séquences mises au point et les fragments retrouvés d'une première version, plus le seul récit que Céline ait fait de ce qui devait suivre. Une fois ces morceaux réunis, leur force est telle qu'ils font une œuvre à part entière.
   De cette transposition du vécu en mots, Tardi fait à son tour une transposition visuelle, avec la même fidélité à la sensibilité célinienne dont il avait déjà fait preuve dans son illustration de Voyage au bout de la nuit

 

350 euros (code de commande : 01748).

 

CEPEDA SAMUDIO (Alvaro) — Le maître de La Gabriela. Roman. Traduit du colombien par Jacques Gilard. Préface de Gabriel Garcia Marquez. Paris, Belfond, 1984. In-8° (139 x 225 mm.) collé, 138 p., (collection « Littératures Étrangères »), exemplaire en très bon état.


En quatrième de couverture :
   Une bourgade étouffante, construite sur une plage de la côte caraïbe colombienne, est devenue, par la volonté de la United Fruit Company, le grand port d'où sont expédiés les millions de régimes de bananes que produit « la Zone », dans l'arrière-pays. Un jour, la grève éclate. La société yankee appelle l'armée. Le sang coule dans les plantations, dans les hameaux, tout au long de la voie ferrée, et l'ordre règne à nouveau. Mais Le maître de la Gabriela ne s'en tient pas à cet épisode réel de l'histoire colombienne : ce roman fait revivre trois générations de la famille d'un planteur sans scrupules et sans remords. Un entrelacs de voix mystérieuses et de récits objectifs reconstitue, parcimonieusement, l'histoire de cette dynastie de tyrans et de rebelles, où chacun est prisonnier de son propre orgueil et victime de sa fidélité aux lois d'un sang implacable.
Le roman d'Alvaro Cepeda Samudio n'est pas seulement un classique colombien : avec lui commence l'histoire littéraire de tout un continent. Gabriel Garcia Marquez — qui fut l'ami de l'auteur — voit dans Le maître de la Gabriela « un formidable apport » à l'ensemble de la littérature latino-américaine.

7 euros (code de commande : 01718).

 

[CHARLES QUINT]. SOLY (Hugo, dir.) — Charles Quint 1500-1558. L'empereur et son temps. Anvers, Fonds Mercator, 1999. In-4° (260 x 341 mm.) sous reliure jaquette et étui illustrés d'éditeur, 529 p., nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire bien complet du tableau généalogique volant à déplier et en très bon état. 


Table des matières :
   - Introduction. Charles Quint et son temps, par Hugo Soly.
   - Charles Quint et la dynastie, par Mia J. Rodriguez-Salgado.
   - Le monde politique de Charles Quint, par Geoffrey Parker.
   - Les sujets de l'empereur, par Wim Blockmans.
   - Charles Quint et la religion : la lutte pour la pureté et l'unité du christianisme, par Heinz Schilling.
   - Charles Quint et la naissance de l'économie-monde capitaliste, par Immanuel Wallerstein.   365
   - L'image de Charles Quint : construction et interprétations, par Peter Burke.
   - La symbolique impériale à travers les arts plastiques, par Fernando Checa Cremades.
   - Charles Quint et la musique, par Henri Vanhulst.
   - Notes.
   - Bibliographie.
   - Index des noms de personnes cités.

Vendu.

 

CHARLIER (Gustave) — De Montaigne à Verlaine. Nouveaux problèmes d'histoire littéraire suivis d'une Bibliographie choisie. Bruxelles, 1956. In-8° (176 x 253 mm.) broché, 268, IX p., portrait de l'auteur hors texte, exemplaire hors-commerce sur vergé.
   Ce volume d'hommage au professeur Charlier est la suite de celui publié en 1931 sous le titre De Ronsard à Victor Hugo, problèmes d'histoire littéraire.


Table des matières :
   - Avant-propos.
   I. Montaigne et les femmes.
   II. Les lettres de Jacques Bonhomme (1614).
   III. La fin de l'Hôtel de Rambouillet.
   IV. La comédie en un acte dans le théâtre classique.
   V. Une réplique belge à Chateaubriand en 1834.
   VI. Le vœu d'Atala.
   VII. Les derniers vers du Prince de Ligne.
   VIII. La première contrefaçon belge d'André Chénier.
   IX. En marge de Stendhal.
      I. Une amie de Stendhal.
      II. Le Rouge et le Noir et les Saint-Simoniens.
   X. Hernani et le Figaro.
   XI. Autour de Sainte-Beuve.
      I. Ronsard au XIXe siècle avant Sainte-Beuve.
      II. La plus ancienne notice sur Sainte-Beuve.
   XII. Autour de Lamennais.
      I. La « duplicité » de Lamennais.
      II. Lamennais et l'Université de Bruxelles.
   XIII. Gobineau et le romantisme.
   XIV. Les débuts du réalisme en Belgique.
   XV. Balzac et son faussaire.
   XVI. Le premier amour de Paul Verlaine.
   - Appendice.
   - Bibliographie.
   - Articles et contributions.

15 euros (code de commande : 01728).

 

DUQUENNE (Xavier) — Le château de Seneffe. Bruxelles, Chez l'auteur, 1978. In-4° (230 x 280 mm.) sous reliure, jaquette d'éditeur, IX, 291 p., illustrations en noir et en couleurs, une coulée d'encre est présente sur le coin inférieur de l'ouvrage, sans dommage pour le texte.


Table des matières :
   Avant-propos.
   Première partie : Historique.
   Chapitre I : Julien Depestre.
      1. Origines familiales.
      2. L'ascension.
      3. Au sommet.
      4. La succession.
      5. Sort de la famille.
   Chapitre II : Les autres Depestre à Seneffe.
      1. Joseph Depestre.
      2. Honoré Depestre.
   Chapitre III : Après les Depestre.
      1. Les Daminet.
      2. Les Goffinet.
      3. Les Philippson.
      4. Dégradation.
      5. Reprise par l'État.
   Seconde partie : Le château et ses abords.
   Chapitre IV : Construction du château.
      1. Le lieu.
      2. L'architecte Dewez.
      3. La construction.
      4.  Parachèvements au XVIIIe siècle.
   Chapitre V : Description générale du château.
      1. L'état de conservation.
      2. Description générale.
      3. Les projets.
   Chapitre VI : Appréciation du château.
      1. Perceptions antérieures.
      2. Seneffe et l'art de Dewez.
      3. L'aspect général.
      4. Les ailes.
      5. L'extérieur du corps de logis.
      6. Les ordres antiques.
      7. La décoration.
      8. La fonction d'habitat.
      9. La relation entre l'extérieur et l'intérieur.
   Chapitre VIII : Visite du château au XVIIIe siècle.
      1. Introduction.
      2. Le rez-de-chaussée.
      3. L'escalier et le premier étage.
      4. Les entresols.
      5. Le comble et le sous-sol.
      6. La chapelle.
   Chapitre VIII : Les abords du château.
      1. Les dispositions originelles.
      2. Les embellissements au XVIIIe siècle.
      3. Après le XVIIIe siècle.
   Notes - Tables.

Vendu.

 

FRAZER (James George) — Le Trésor légendaire de l'humanité. Feuilles détachées du Rameau d'or par Lady Frazer. Paris, Librairie de France (mention recouverte par l'étiquette des Éditions Rieder), 1925. In-8° (144 x 193 mm.) broché, 311 p.


Table des matières :
   Première partie. Noël et le gui.
      - Le Rameau d'Or.
      - Le gui comme paratonnerre, passe-partout, et protection contre la sorcellerie.
      - Le hays d'Errol.
      - Conversations des bestiaux la veille de Noël.
      - La bûche de Noël en Serbie.
   Deuxième partie. Créatures fantastiques.
      - L'omniprésence des démons.
      - Les démons de l'abbé Richalm.
      - Le sabbat des sorcières.
      - Les loups-garous.
      - L'âme extérieure.
      - Les Ustrels.
      - Arbres habités par des esprits.
      - Sedna.
      - Comment on enfume les sorcières.
      - Le génie de la mer.
   Troisième partie. Coutumes étranges.
      - Le docteur et les malades.
      - Pour guérir la jaunisse.
      - Pour guérir le mal aux dents.
      - Images magiques.
      - Vertu magique d'un chat aveugle et d'autres bêtes.
      - Vêtements de longévité.
      - Comment on fait tomber la pluie en Chine.
      - Procédés magiques pour attacher les vents.
      - Précautions contre la sorcellerie.
      - Mariage du basilic sacré.
      - Menaces aux esprits des arbres.
      - Thym sauvage, fleurs de sureau, et fougère.
      - Fleurs magiques à la veille de la Saint-Jean : l'herbe de printemps et le pic ; la chicorée blanche.
      - Scier la vieille femme.
      - « Saisissez le vieillard ».
      - Le carnaval sur le bûcher.
      - Le carnaval de Lérida.
      - Le carnaval de Viza.
      - Lutte de l'été et de l'hiver.
      - Reine de l'hiver et reine de mai.
      - Simulacre de décapitation du roi, le lundi de la Pentecôte.
      - Le printemps magique.
      - Bougies allumées pour écarter les sorcières.
      - La femme du pasteur et ses porcs.
      - Baguettes divinatoires.
      - Le bébé dans le panier de vannage.
      - Toupies et mascarades.
      - Balançoires, jeu de la scie et chansons.
      - Jeux en l'honneur des guerriers morts.
      - Jeux qui revêtent le caractère d'une grande fête.
      - Enfants de la lune et étoiles filantes.
      - Le roi Cloche-Pied.
      - La marche à travers le feu.
      - Maraké.
      - Fêtes de l'ours.
      - Oraison funèbre adressée à l'ours.
      - Propitiation des baleines mortes.
      - Martres et castors.
      - Lions, léopards, boas constrictors, crapauds et scorpions sacrés.
      - Comment on dépiste le fantôme d'une autruche.
      - Poissons traités avec respect.
      - La naissance du grand lama.
      - Rois du feu et de l'eau.
      - La fête des lanternes.
      - Vertu salutaire d'un clou.
   Quatrième partie. Mythes et légendes.
      - Saint Romain délivre Rouen du dragon.
      - Isis et le dieu du Soleil.
      - La mort d'Adonis.
      - Perséphone et Déméter.
      - Comment les Dayaks de la côte apprirent à planter le riz.
      - Pourquoi les rajahs de Nagpour ont pour emblème le serpent.
      - Le roi Athamas.
      - Le roi Vikramaditya.
   Cinquième partie. Histoires.
      - La femme du meunier et les deux chats gris.
      - Punchkin et le perroquet.
      - Koshchei l'immortel.
      - Le dragon du moulin à eau.
      - « Bon acier ».
      - Le roi sans âme.
      - Le géant dont l'âme était dans un œuf de cane.
      - Hugues sans tête.
      - Les animaux secourables.
      - Le djinn et le moineau.
      - Le cœur dans la fleur de l'acacia.
      - La méchante fée.
      - Le lutin de l'arbre.
      - La princesse qui ne devait pas voir le soleil.
   Sixième partie. Paysages.
      - Les bois du Latium.
      - Une fête de la moisson à Cos.
      - Le vallon d'Adonis.
      - Le repaire des pirates de Cilicie.
      - La caverne corycicnne.
      - Les bains de Salomon.
      - Les cascades pétrifiées d'Hiérapolis.

Vendu.

 

HALLEUX (Vincent) — Faut livrer dans l'jeu. L'épopée de la balle pelote. Préface de Bob Jacqmain. Tournai, Gamma, 1986. In-8° (150 x 219 mm.) collé, 224 p., illustrations, (collection « Gamma Sport »), exemplaire en très bon état. 


En quatrième de couverture :
   Véritable pigeon voyageur, Vincent Halleux affectionne tout autant l'activité fiévreuse des grandes villes qu'il parcourt sans cesse, qu'un retour au colombier en plein cœur du monde fascinant de la balle pelote.
   Reporter-photographe, il a voulu exprimer sa passion pour ce sport qu'il a lui-même pratiqué, et dont il rappelle les rudiments.
   Un retour aux sources nous démontre que toutes les couches de la population ont exercé le jeu de balle, puisque jadis nos souverains s'y affrontaient en duels.
   Ce livre, Vincent Halleux l'a conçu comme un témoignage vivant, agrémenté par de nombreuses anecdotes recueillies parmi les amoureux de la « petite Reine blanche ».
   Cet hommage voit le jour au moment propice où la balle pelote retrouve un nouvel essor.

Vendu.

 

HEINICH (Nathalie) — L'épreuve de la grandeur. Prix littéraires et reconnaissance. Paris, La Découverte, 1999. In-8° (135 x 220 mm.) collé, 297 p., (collection « Armillaire »), exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   Il n'est pas facile, certes, de réussir. Il ne l'est pas non plus, paradoxalement, de supporter sa propre réussite. Ainsi l'expérience des prix littéraires est exemplaire en ce qu'elle opère un changement spectaculaire, instantané et durable dans la grandeur de la personne, quant à la reconnaissance du talent, à la notoriété ou à la richesse.
   Jean Carrière, Claude Simon, Jean Rouaud, Annie Ernaux, Emmanuèle Bernheim, Michel Tournier, Andreï Makine, Jacques Chessex livrent ici leur version — chacune très différente — de cette expérience singulière. Ils nous permettent ainsi de réfléchir sur les raisons de la difficulté à vivre un « écart de grandeur » entre soi et autrui, ou entre les différents moments de soi-même. Problèmes de cohérence identitaire, d'envie, de justice, de conciliation entre grandeurs hétérogènes : l'épreuve de la reconnaissance, centrale dans le domaine de la création, est particulièrement sensible aujourd'hui dans les démocraties modernes.
   Le parcours s'opère ici du niveau le plus concret de l'histoire de vie au niveau le plus théorique des modélisations récentes offertes par la sociologie, l'anthropologie, la psychanalyse ou la philosophie politique. Nathalie Heinich parvient ainsi à dévoiler ce qui n'est pas spontanément accessible aux acteurs, sans pour autant céder à la dénonciation des intérêts cachés ou des motivations illégitimes.
   Avec ce livre, elle poursuit son programme : faire de la sociologie « froide » sur des sujets « chauds », de l'analyse anthropologique sur des problèmes fortement investis par les acteurs, sans tomber dans la sociologie de magazine, le pamphlet moralisateur ou le traité d'épistémologie.

Vendu.

 

HÉRODIEN — Histoire d'Hérodien, Traduite du Grec en François. Avec des remarques sur la traduction. Paris, Veuve Barbin, 1700. [A Paris, / Chez la Veuve de Claude Barbin, / au Palais, sur le second Perron de la / Sainte Chapelle. / M. DCC. / Avec privilege du Roy.] In-12 (98 x 170 mm.) plein veau d'époque, dos à 5 nerfs orné, tranches rouges, reliure usagée (manques à la coiffe, à la queue et sur les plats), [1 (titre)], [1 bl.], [34 (préface, table, approbation et privilège)], 363, [1 (errata)] p., ex-libris de l'avocat montois Le Tellier.
   La première traduction en français de l'Histoire d'Hérodien fut réalisée par Pierre Le Pesant de Boisguilbert, en 1675. C'est à l'abbé Nicolas-Hubert Mongault que l'on doit celle présentée ici.


Extrait de la préface, à propos de la méthode du traducteur :
   Graces aux excellens ouvrages qui ont paru dans ce genre, il n'est plus besoin d'avertir que les traductions trop littérales sont non-seulement les moins polies, mais encore les moins fideles, puis qu'elles expriment toujours fort imparfaitement les pensées des Auteurs. On est revenu de ces versions barbares, où, sous des mots François on sentoit une phrase toute grecque ou toute latine ; semblables à ces étrangers qui avec nos habits ne peuvent prendre notre air & nos manieres. On a reconnu que cette servitude, en faisant perdre aux anciens les beautés qui sont propres à leurs langues, ne leur communiquoit point les agréments de la nôtre.
   Cette heureuse hardiesse a produit des traductions qui ne cedent guère aux originaux par la force du stile, & qui les surpassent peut-être par la précision, la justesse, & la netteté. Le françois aïant la suprême clarté en partage, & étant ennemi des moindres équivoques, il porte par tout avec luy quelque nouveau jour. Il n'en est pas de même des traductions de grec en latin ; on se sauve à la faveur de la conformité qui se trouve entre ces deux langues, & les passages difficiles demeurent souvent aussi obscurs dans la version que dans le texte.
   Il faut pourtant rendre jusiice au célébre traducteur d'Hérodien. Sa politesse l'a mis souvent au dessus des petits scrupules des grammairiens ; ce qui n'a pas peu servi à donner à son stile ce tour libre & aisé qu'on y admire. H. Estienne pouvoit se dispenser en plusieurs endroits de substituer une version plus littérale : quoiqu'il ait quelquefois redressé Politien avec fondement, je ne puis m'empêcher de dire qu'il y a plus de grammaire que de véritable exactitude dans la plûpart des corrections de ce savant imprimeur.
   J'ay pris une autre sorte de liberté qui, quoique moins commune, ne manque pas d'exemples fort approuvés, & qui me paroît aussi essentielle que la premiere. J'ai trouvé dans mon auteur des circonstances repetées plusieurs fois dans une même narration, des pensées qui revenoient trop souvent, & plusieurs autres petites negligences qui luy sont communes avec beaucoup de Grecs, & qui sont supportables dans les originaux ; soit que l'emphase & la fecondité de leur langue les soûtiennent, soit que le respect que l'on a pour l'antiquité nous rende moins difficiles. Mais les anciens, par la traduction devenant comme modernes, on ne leur passe plus rien ; & l'on sent beaucoup mieux les redites dans une langue qui ne peut les souffrir ni dans les mots ni dans les choses.
   J'ay donc retranché toutes les repetitions les plus marquées. Par exemple, à la fin de plusieurs Livres Hérodien reprend les principaux faits qu'il contient, & au commencement du Livre suivant, il fait la même recapitulation presque dans les mêmes termes. Il y a beaucoup d'apparence qu'il donnoit son Hstoire Livre à Livre. C'est une sorte d'impatience qui a été de tout tems assez ordinaire aux auteurs. Ainsi ces doubles recapitulations étoient alors aussi necessaires, qu'elles seroient maintenant inutiles & désagreables.
   J'ay fait un petit nombre de transpositions pour donner à la narration plus de suite & de netteté. J'ay quelquefois subsiitué des équivalens à la place de certaines expressions favorites qu'Hérodien remanioit trop souvent & de trop prés. J'ay encore exprimé d'une façon plus naturelle quelques phrases emphatiques, où il ne disoit que des choses fort simples, ce qui dans nôtre langue luy auroit donné un air de declamation dont il n'est pas tout-à-fait exempt dans la sienne. Comme il est bon neanmoins qu'on puisse reconnoître même dans une traduction le caractere de l'original, j'en ay laissé quelques-unes qui ne seront peut-être pas du goût de ceux qui aiment & étudient la nature.
   J'ay cru qu'en faisant paroître Hérodien en françois, il falloit le rapprocher de nos manières, sans toutefois le rendre méconnoissable ; & je suis persuadé qu'il m'avouëroit luy-même de toutes les libertez que j'ay prises dans cette vûë. Mais afin de contenter tout le monde, j'ay tâché de justifier les principales dans mes Remarques. Pour les autres moins considérables, il faut s'en rapporter à un traducteur. On doit être persuadé qu'on ne chicane point son auteur, & qu'on ne se chicane point soy-même à plaisir ; & je confesse en mon particulier que je suis fort d'humeur à m'épargner toute peine inutile. Je n'ay pas fait le moindre changement que je n'aye auparavant rendu les passages à la lettr, & que je n'aye examiné avec soin le bon & le mauvais effet de ces différentes manières de traduire : j'ay même souvent consulté des personnes habiles pour me déterminer. Mais il est auffi aisé de sentir toutes ces minuties, qu'il seroit long & ennuyeux d'en rendre compte dans les Remarques.
   On trouvera peut-être que je suis trop clairvoyant sur les petites imperfections de mon Auteur. J'avoüe que l'estime que j'en ay toûjours faite ne m'a point empêché de le lire avec des yeux critiques. Ses bonnes qualitez couvrent si fort ses défauts, qu'on peut les laisser voir sans hazarder sa reputation, qui est trop generale & trop bien établie pour avoir rien à craindre de la censure. J'espere enfin luy gagner les suffrages des bons esprits, plûtôt par des louanges sobres & éclairées, que par un entêtement aveugle & outré.
Bibliographie :
   - Blanc (Joseph), Bibliographie italico-française universelle, col. 65.

50 euros (code de commande : 01754).

 

HOUDART (Françoise) et ASSEZ (Jacky) — Le château de Boussu raconté aux enfants. Préface de Marcel Capouillez. Boussu, ASBL « Gy Serai Boussu », 2011. In-8° (297 x 210 mm.) broché, 39 p., illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état. 


Préface :
   Surgi du passé, comme ressorti du néant, le château de Boussu commence une nouvelle vie.
   Après avoir failli disparaître, il y a vingt ans, sous la pioche des promoteurs immobiliers, il est, aujourd'hui, l'objet d'une restauration très respectueuse de ses qualités architecturales.
   À travers cet album, œuvre de Boussutois amoureux de leur passé, les plus jeunes vont pouvoir appréhender la richesse de son histoire et la symbolique de renouveau qu'il représente pour notre commune.
   Pour le Palais de Boussu, la plus belle demeure qu'on puisse voir en tous les Pays-Bas, une demeure digne d'un roi, il s'agit, en somme, d'une véritable « Renaissance ».

Vendu.

 

KUHNEN DE LA CŒUILLERIE (Simone) — Fables pour grands enfants. Dessins de Suzanne Bomhals. [Bruxelles], Société des Écrivains, 1965. In-8° (135 x 197 mm.) broché, 93 p., 6 illustrations en noir, exemplaire numéroté (n° 227).
   
Exemplaire dédicacé à l'écrivain de Pâturages, Vital Broutout qui a « eu la gentillesse de traduire en son wallon savoureux mon Coq et mon Lion ! ».
   On joint une lettre autographe de l'auteur à Vital Broutout datée de Gand, le « 13-13 [sic] - 68 ».


En quatrième de couverture :
   La poétesse francophone Simone Kuhnen de La Cœuillerie (Schaerbeek, 1905 - Gand, 1993) voua une grand intérêt pour la poésie orientale et on lui doit non seulement des recueils de haï-kaïs mais aussi des traductions et des adaptations de poèmes vietnamiens, chinois, hébreu. Elle vivait avec la peintre Suzanne Bomhals qui a illustré les Fables présentées ici.

20 euros (code de commande : 01716).

 

[LÉGION ÉTRANGÈRE]. DÉVIGNES (Geneviève) — Les épaulettes rouges. En marge de la grande histoire de la Légion Étrangère. Souvenirs glanés - ou relatés après 60 ans révolus par Geneviève Dévignes sur l'ancien front de Champagne. S.l., s.d., 1977. In-8° (156 x 213 mm.) collé, 108 p., illustrations, ex-libris manuscrit à la page de titre, exemplaire en très bon état.


Table des matières :
   - Avant-propos.
   1. En guise d'introduction. Court récit recueilli dernièrement à Souain des lèvres du Général Legendre. Legio Patria nostra.
   2. Id. Devant les ondulations du Mont Blond, du Mont San Nom et du Cornillet. Trois simples mots.
   3. Étude de caractère, suivie d'un drame et d'une libération de conscience. Heure « H » au Trou Bricot.
   4. Anecdote sur le vif. Recueillie aux abords de la Ferme des Marquises et de La Pompelle. « J'étais colonel, mon capitaine ».
   5. Promenade à travers Chalons délivré : Les épaulettes rouges.
   6. Les deux Rues de La Cheppe, ou : « Rentrez vos poules !... »
   7. Incident héroï-burlesque au « Front d'Argonne » précédant le « Front de Champagne ». César Calandot.
   8. Atmosphère d'ambulance - fin septembre et octobre 15 avec confidence d'un blessé relatant le sacrifice d'un légionnaire anonyme. Perthes-les-Hurlus. « Alerte aux gaz ! ».
   9. (Hors cadre) l'Odyssée d'un personnage inattendu : un rescapé de Souain, qui mit 50 ans à regagner ses pénates : l'invité d'honneur.
   10. (Extrait du « Florilège de N.D. de l'Épine »). Le salut du légionnaire champenois à Notre-Dame de l'Épine.

12 euros (code de commande : 01732).

 

LE ROY (Eugène) Le moulin du Frau. Bois de Louis-Joseph Soulas. Avant-propos par Alcide Dusolier. Paris, Mornay, 1927. In-8° (154 x 202 mm.) broché sous couverture rempliée, V, 472 p., 62 illustrations (couverture, dos, 1 à pleine page, 18 dans le texte, 7 vignettes, 12 bandeaux, 11 culs-de-lampe, 11 lettrines), (collection « Les Beaux Livres », n° 39), exemplaire numéroté sur Rives (n° 346), très bon exemplaire en grande partie non coupé.



Extrait de l'avant-propos :
    Je ne me rappelle pas avoir jamais eu, du temps que j'étais critique, l'occasion d'apprécier un roman rustique offrant la moindre ressemblance de facture avec le Moulin du Frau. Le Marquis des Saffras, de La Madelène, les Païens innocents, de Babou, non plus que le Chevrier, de Fabre, et le Bouscassié, de Cladel, ne sauraient lui être comparés. L'arrangement de la réalité, l'inquiétude constante de la forme, qui s'accusent également dans ces œuvres rudes ou délicates, ne s'aperçoivent pas une fois dans le Moulin. Ici, nul artifice littéraire, « l'auteur » est absent, il semble que le livre se soit fait tout seul, soit venu de lui-même.
   Quand je lus dans l'Avenir de la Dordogne les premiers feuilletons, je fus pris d'emblée au charme, absolument nouveau, d'une naïveté d'exécution sans analogue dans mes souvenirs. Le récit se déroulait si simplement à travers les villages, les champs, les landes et les bois, qu'on eût juré l'histoire du meunier écrite par le farinier en personne. Rien de prémédité, d'agencé : le Périgord comme il est et les Périgourdins comme ils sont, voilà tout. Oui, c'est bien le meunier qui raconte au jour le jour la vie de sa famille et celle de ses voisins, qui nous dit bonnement leurs idées, leurs peines, leurs gaietés, au fur et à mesure que tels ou tels incidents les déterminent, sans qu'il tente jamais de combiner ces incidents pour en tirer un effet ou une situation. Et cependant, quel intérêt elles éveillent, ces existences tout unies, où les surprises et l'extraordinaire n'ont point de place ! Quel attrait dans ces tableaux du monotone train-train rural !
   On pourrait dire que, par-là, le Moulin du Frau est un tour de force, si l'effort se trahissait en quelque endroit. Mais non. Si nous sommes conquis dès le début et gardés jusqu'au bout, cela tient avant tout à l'entière sincérité du narrateur, à ce qu'il a vécu son sujet.
Bibliographie :
   Sur Louis-Joseph soulas, voyez la ressource en ligne :
https://ljsoulas.fr/index.html


 

60 euros (code de commande : 01745).

 

LIZERAND (Georges) — Un siècle de l'histoire d'une commune rurale. Vergigny. Paris, Delalain, [ca 1949]. In-8° (134 x 214 mm.) broché, 126 p., cartes hors texte, exemplaire en bon état.
   Vergigny est une commune du département de l'Yonne située entre Troyes et Auxerre.


Introduction :
   La présente histoire d'une commune rurale française au dix-neuvième siècle est en partie la suite naturelle du livre que j'ai publié en 1942 aux Presses Universitaires de France sur le Régime rural de l'ancienne France.
   Elle s'en distingue pourtant en ce que l'histoire rurale est étudiée ici sur le plan municipal dans l'une des quarante mille cellules qui composent la communauté française. Si ce genre d'études se multipliait plus vite que ce n'est actuellement le cas on pourrait parvenir bientôt à des conclusions de portée générale qui, je le crois du moins, modifieraient assez sensiblement l'image que l'on se fait d'ordinaire de l'histoire de la France moderne.
   Pour composer ce petit livre j'ai eu à ma disposition les archives de ma commune natale qui sont variées et pas du tout insignifiantes : les registres de l'État-civil, le cadastre, les délibérations du Conseil municipal depuis 1801, les budgets et les comptes de gestion depuis 1810, les contrôles de la garde nationale, les dossiers des travaux exécutés par la municipalité, les comptes d'exploitation de ses bois, un assez grand nombre de pièces détachées sur des questions diverses; et aussi des actes notariés et des carnets de comptes conservés par plusieurs familles de cultivateurs.
   L'utilisation de tous ces documents m'a été facilitée par trois circonstances : une résidence prolongée à Vergigny depuis mon enfance ; la gestion d'un modeste patrimoine foncier ; l'apprentissage de l'administration municipale, comme maire d'abord, ensuite comme adjoint.
   D'autre part, j'ai recueilli dans ma famille les souvenirs de ceux des miens qui ont été aussi conseillers municipaux ou maires et, par leur intermédiaire, en remontant plus haut, ceux de mes ascendants qui, au moins à partir du premier tiers du XVIIIe siècle, ont exercé des fonctions plus modestes mais analogues sous le titre de praticiens, procureurs fiscaux, lieutenants de prévôté. Je n'ai pas manqué de recourir aux souvenirs des anciens du village et aux traditions qu'ils ont, eux aussi, recueillies de leurs ascendants.
   Pour rendre plus vivants ou plus clairs certains épisodes ou détails de cette histoire, j'ai cru bon de publier quelques pièces de nos archives et quelques plans et croquis.
   La division en chapitres qui suit ne correspond pas strictement à l'évolution réelle de la commune de Vergigny. Mais elle ne la contredit pas non plus, parce qu'au cours du siècle passé l'emprise gouvernementale sur la vie des communes s'est si fortement accrue qu'elle a fini par lui imposer le rythme de celle de l'État lui-même.

13 euros (code de commande : 01733).

 

MARCHETTI (Patrick) — Paie des troupes et dévaluations monétaires au cours de la deuxième guerre punique. Rome, École Française de Rome, 1978. In-8° (170 x 243 mm.) agrafé, [22] p.
   
Extrait des actes du colloque Les « dévaluations » Rome, époque républicaine et impériale (Rome, 13-15 novembre 1975), collection de l'École française de Rome, n° 37, pp. 195-216.


Extrait :
   La deuxième guerre punique représente pour l'historien un inépuisable champ de recherches. On y assiste à l'effort prodigieux d'un peuple jeune pour surmonter la tourmente qui eût dû l'abattre. De sa victoire, il tirera la force, l'expérience et le réalisme indispensables pour assumer le destin hors-série qu'on lui connaît. Bien que momentanément épuisée, Rome sortira de cette guerre nantie notamment d'un système économique et monétaire original, stable et approprié au nouveau rôle qu'elle s'apprête à jouer en Méditerranée : c'est de cette époque que date la création du denier. Et il n'est certes pas sans intérêt pour l'histoire économique de l'Antiquité de chercher à définir, aussi précisément que possible, à la suite de quelles contraintes Rome a été amenée à abandonner, au cours de cette guerre, le système métrologique « archaïque » du didrachme pour le remplacer par une monnaie qui la singularise et la caractérise si bien.

Vendu.

 

[MAURRAS (Charles)]. LONDON (Géo) — Le procès de Charles Maurras. Lyon, Bonnefon, 1945. In-8° (127 x 210 mm.) broché, 214 p., illustrations, exemplaire en grande partie non coupé.


Table des matières :
   - La presse internationale à Lyon.
   - Autour de l'instruction.
   - Première audience : mercredi 24 janvier.
   - Exposé des faits.
   - Interrogatoire de Maurras.
   - L'affaire Claudel.
   - Extraits de la déclaration d'ensemble de Maurras.
   - Deuxième audience : jeudi 25 janvier.
   - Interrogatoire de Maurice Pujo.
   - Déposition de M. Francisque Gay.
   - Troisième audience : vendredi 26 janvier.
   - Déposition de M. François Bidault.
   - Déposition de M. Joseph Folliet.
   - L'affaire de Bourg.
   - Déposition de M. Auphan.
   - Déposition de l'ex-préfet Angéli.
   - Déposition de M. Verdenal.
   - Déposition de M. Justinien.
   - Déposition de M. le professeur Rambaud.
   - Déposition de M. Nicolas.
   - Déposition de M. François Daudet.
   - Ceux de Montluc.
   - Union Sacrée.
   - Le réquisitoire.
   - Quatrième audience : samedi 27 janvier.
   - Plaidoirie de Me Breuillac.
   - Plaidoirie de Me Goncet.
   - Le verdict.
   - Appendice.

Vendu.

 

MESNIL (Marianne) — Trois essais sur la fête. Du folklore à l'ethno-sémiotique. Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 1974. In-8° (160 x 240 mm.) broché sous couverture à rabats, 62 p., (collection « Cahiers d'Étude de Sociologie Culturelle », n° 3), exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   L'analyse sémiotique, née de la linguistique structurale, se propose de développer le texte « programme » de Ferdinand de Saussure : créer la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale.
   Le domaine des faits socio-culturels, habituellement réservé à l'investigation dite folklorique, peut reprendre une partie de ce programme à son compte. Partant de l'hypothèse que la manifestation étudiée correspond à l'un de ces systèmes signifiants dont s'occupe la sémiotique, il est possible de l'assimiler à un « texte », un « message » dont l'analyse consistera à dégager le « code » de signification sur lequel il repose.
   C'est dans cette perspective que se situent ces Trois essais, qui tentent de donner un exemple de ce que peut être une démarche sémiotique appliquée à l'étude des traditions européennes.

8 euros (code de commande : 01734).

 

[MONS]. Le patrimoine monumental de la Belgique. Volume 4. Province de Hainaut. Arrondissement de Mons. 2e édition. Liège, Pierre Mardaga, 1982. In-8° (158 x 219 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 626 p., nombreuses illustrations en noir et quelques-unes en couleurs, une carte volante à déplier.
   
Cet exemplaire est en parfait état.


Sur la jaquette :
   Traversée par des influences multiples, l'architecture est restée tout un temps en Hainaut sans caractère propre. La période gallo-romaine n'y a laissé que des vestiges assez peu importants. Il faut attendre l'époque carolingienne pour voir s'élever un grand monument préroman : l'église Saint-Ursmer à Lobbes.
   Au XIe siècle, la collégiale Saint-Vincent de Soignies, témoin de l'architecture romane, se rattache aux écoles normande et mosane. Tournai prend le relais au XIIe siècle avec sa cathédrale (un des grands monuments d'Occident, dont le transept annonce déjà le style gothique), ses églises paroissiales et ses maisons romanes.
   La naissance de l'art gothique dérive de l'hégémonie politique, économique et culturelle de la France. Les Cisterciens notamment construisent une série de monastères dont il ne reste que ruines. L'œuvre maîtresse du gothique est le chœur de la Cathédrale de Tournai (1243), se ralliant aux normes « classiques » des grandes cathédrales françaises.
   L'architecture gothique prend un nouvel essor dans la seconde moitié du XVe siècle avec la collégiale Sainte-Waudru (1457-1582) et l'hôtel de ville (1479) de Mons. Sa tradition se maintient jusqu'à la fin du XVIe siècle, et même au-delà, surtout illustrée par des églises paroissiales de plusieurs types locaux. Dans le canton de Mons prédomine une couverture économique en bardeaux, dont les entraits sont parfois engoulés. Malgré ses formules variées, ce groupe régional possède un caractère constant : la colonne hennuyère, dotée d'un chapiteau dont la corbeille peu élevée est à deux rangs de moulures, et d'une base typique à congés. La Renaissance fait une apparition brève et épisodiques sur cette terre acquise aux formules gothiques.
   Les tentatives d'ordres comme celui des Jésuites, pour acclimater le style de la Contre-Réforme, restent également sans réel lendemain. Une œuvre cependant sera purement baroque : le beffroi de Mons édifié en 1661.
   Au XVIIIe siècle, la persistance du style gothique se perçoit encore dans un certain nombre d'églises de campagne et de maisons montoises. Mais, dès le retour de la paix en 1713, les ruines des campagnes de Louis XIV imposent des reconstructions. Ainsi naissent le « type tournaisien » et le « style classique montois ». Le classicisme français, assimilé avec liberté, s'épanouit dans les demeures princières, les grandes abbayes et dans l'architecture privée.
   Le XIXe siècle donne peu d'œuvres intéressantes, en dehors de quelques églises et hôtels de maître néo-classiques et de bâtiments industriels, dont le remarquable ensemble du Grand-Hornu.
   Au début du XIXe siècle, le « Modem Style » ne fait qu'effleurer l'architecture hennuyère.
   Quant à l'architecture contemporaine, dont il est difficile de déterminer dès à présent les tendances spécifiques, elle s'est manifestée par quelques œuvres prometteuses.

25 euros (code de commande : 01746).

 

MOULAERT (Georges) — Souvenirs d'Afrique 1902-1919. Bruxelles, Charles Dessart, 1948. In-8° (152 x 209 mm.) broché, 242 p., illustrations hors texte, exemplaire non coupé, couverture un peu défraîchie recouverte du cachet humide du Ministère de l'Instruction Publique - Ministère des Colonies.


Avant-propos :
   L'exposé historique des événements demande, outre la consultation des documents officiels, la collaboration des acteurs qui ont vécu ces événements. Les mémoires et souvenirs précisent les faits, montrent les causes, souvent petites et cachées, donnent la vie à l'Histoire. Quelque modeste qu'ait été le rôle de l'acteur, s'il a participé directement aux événements et s'il a pu les observer et les noter avec objectivité, son rapport est utile et souvent important.
   L'histoire du Congo ne possède pas suffisamment de ces documents vécus. Il nous manque les mémoires de Van Gele, Valcke, Vankerkhove, des Le Marinel, de Dhanis, Chaltin, Lothaire et de tant d'autres.
   Ayant participé au dernier conflit avec la France, exercé un important commandement pendant les dernières années de l'État Indépendant du Congo, puis vécu la transformation de l'État en Colonie, avec les hésitations, les erreurs et enfin les réalisations, j'ai jugé utile de fixer d'une façon précise les événements de cette période, ainsi que l'évolution des problèmes administratifs et économiques, spécialement de 1907 à 1919.
   Dans l'ouvrage : Problèmes coloniaux d'hier et d'aujourd'hui, j'ai publié la synthèse de ces problèmes dont j'expose aujourd'hui les circonstances dans lesquelles ils se sont présentés.
   Voir notamment :
      « Le problème de la Colonisation du Congo belge » d'avril 1913, puis la question des transports :   
         « Communication et Transports », août 1910,
         « Transports Fluviaux », 1911,
         « Politique des chemins de fer coloniaux », septembre 1913,
         « Note sur le statut des fonctionnaires », 1913.
   La période de transformation de l'État Indépendant en Colonie est éminemment instructive et les réformes se sont échelonnées sur plus de 20 ans. La vie continue et la vie est une transformation permanente. Le Congo de 1945, au lendemain de la grande tourmente, ne sera plus celui de 1939, mais les grands principes économiques et administratifs restent debout et les questions de solidarité et de progrès sociaux se rattachent directement à l'Économique.
   Pour mener le Congo vers des destinées prospères, il n'est peut-être pas inutile de jeter de temps à autre un regard en arrière.

10 euros (code de commande : 01736).

 

MOUSSON-LANAUZE (Docteur Jean Baptiste Onesime Pomilus) — De l'empirisme vers la raison. Préface de F. Funck Brentano. Paris, Maison de la Piperazine Midy, [1913]. In-8° (150 x 201 mm.) broché, 92 p., illustrations in et hors texte en noir et en couleurs, exemplaire en bon état.


Extrait de l'introduction :
   On est surpris, en lisant l'Histoire de la thérapeutique depuis ses origines jusqu'à nos jours, de l'extrême lenteur des progrès réalisés. En somme, nous ne parlons pas de la chirurgie, mais de la médecine, est-on beaucoup plus avancé aujourd'hui qu'au temps d'Hippocrate, qu'au temps de Galien ? Assurément, il y a eu des progrès qu'il serait absurde de contester, mais quand on tient compte du nombre infini d'hommes qui ont appliqué leur pensée, leurs efforts, leur labeur à l'art de soigner et de guérir leurs semblables, quand on pense aux grands esprits, aux savants profonds que l'histoire de la thérapeutique met en lumière, on est tout étonné de constater que les résultats obtenus, les conquêtes faites ne sont pas en rapport avec tant d'intelligence et de travail dépensés. Il est vrai, et disons-le immédiatement, pour adoucir cette conclusion pessimiste, que diverses des branches issues de la thérapeutique, l'hygiène notamment, ont réalisé de tels progrès que, depuis vingt-cinq ou trente ans, la moyenne de la vie humaine en France a augmenté de près de dix ans : c'est presque trop beau.
   La lecture du très intéressant ouvrage pour lequel l'auteur et l'éditeur ont bien voulu nous demander une préface nous a inspiré une autre réflexion : quand on regarde derrière soi, les vingt, trente ou quarante dernières années écoulées, on est tenté de dire : jusqu'à il y a trente ou quarante ans, les progrès en médecine ont été en somme assez lents, mais depuis lors, voyez quels progrès réalisés, on marche à pas de géants. Je suis certain que, à peu près à toutes les époques, les hommes se sont fait le même raisonnement. Puis, le temps s'écoule et ces progrès dont on était si fier prennent leur place, singulièrement réduite, dans l'histoire de la science humaine. Il en est comme d'une allée d'arbres qui s'étend au loin devant vous : à l'horizon, les espaces qui séparent les arbres semblent insignifiants, tandis qu'ils semblent d'autant plus considérables qu'ils sont plus rapprochés du point où vous êtes placés.
   Aussi bien les ouvrages de la nature de celui-ci sont à la fois curieux et précieux. Ils résument, de façon pittoresque et frappante, l'historique des connaissances humaines dans une de ses branches, particulière et spéciale, permettant de juger l'état de la question. On ne saurait trop encourager ce genre de publications.

5 euros (code de commande : 01735).

 

PAULHAN (Jean) — Les causes célèbres. Paris, Gallimard, 1950. In-8° (119 x 181 mm.) sous cartonnage d'éditeur (maquette de Mario Prassinos), 135 p., exemplaire numéroté sur alfa mousse Navarre (n° 313), cartonnage bruni et rousseurs.

Notice de l'éditeur à l'occasion de réimpressions :
   Ce sont vingt et un récits d'événements, de faits, de causes d'apparence infime : les visions d'un ouvrier devenu aveugle, le rite des noces à Orpaillargues, les traits de caractère d'une domestique ... Ils ont, pour celui qui les a vécus et pour celui qui les lit, un caractère « inquiétant » et « presque effroyable ». Le lecteur s'interrogera sur le genre auquel relier ces causes célèbres.
   En 1945, Jean Paulhan classait ce qu'il en publiait parmi les « contes », je dirais même : « faits divers », de tels faits divers sont quotidiens, privés ; ils n'ont rien des causes célèbres dont s'occupent les tribunaux. C'est sans doute que nous ne sommes pas assez sensibles à leurs résonances morales. En tout cas, il ne s'agit pas d'« entretiens sur des faits divers ». Chacune de ces « causes » est aussi « chose » poétique.
Bibliographie :
   - Huret (Jean-Étienne), Les Cartonnages NRF, n° 397.


 

Vendu.

 

PEIFFER (Jacques G.) — Émaux d'Istanbul à Longwy. L'Europe de la faïence. Préface par Tamara Préaud. Avant-propos par Jacqueline du Pasquier. Thionville, Gérard Klopp, 1995. In-4° (258 x 361 mm.) sous reliure toilée et étui imprimé d'éditeur, 463 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.
   Une très précieuse source de documentation ; cet ouvrage fut rapidement épuisé au catalogue de l'éditeur.


En quatrième de couverture :
   La seconde moitié du XIXe siècle fut une période de profondes mutations socio-économiques touchant tous les domaines, y compris celui de la céramique. Une relative prospérité permit à une clientèle aisée d'encourager les recherches technologiques ou les créations artistiques et donna aux amateurs l'occasion de rassembler de grandes collections de faïences et de porcelaines anciennes. Le prestige de ces dernières rejaillissait sur leurs imitations contemporaines.
   La bourgeoisie appréciait les productions courantes mais de qualité, que l'industrialisation croissante et une émigration rurale, fournissant une main-d'œuvre peu onéreuse, permettaient de fabriquer à un moindre coût. On assista à la multiplication des petits ateliers, créateurs d'œuvres originales, tandis que les grands centres mécanisés s'assuraient la collaboration d'artistes réputés. L'horizon des Européens s'élargissait et le goût romantique prononcé pour l'exotisme pouvait être mieux satisfait avec l'essor des missions à l'étranger.
   La multiplication des revues et ouvrages illustrés, permise par les moyens modernes de reproduction, la possibilité de « voyager sur place », offerte par les musées en grand développement et les expositions universelles, accentuaient encore cette tendance. Ces expositions furent des lieux de comparaisons, de révélations et de rivalités. L'un des terrains les plus disputés fut celui de l'esthétique, puisque les céramiques étaient toutes d'une qualité à peu près égale et que les connaissances du public s'amélioraient grâce aux nouvelles sources d'enseignement disponibles. Pour les critiques les plus avancés, l'industrie devait concevoir des décors, correctement adaptés à des formes fonctionnelles et séduisantes, susceptibles d'être reproduits à prix modique en tenant compte des modes diverses suscitées par les recherches des petits ateliers artistiques.
   Parmi toutes les innovations de ce demi-siècle fertile, Jacques G. Peiffer a choisi d'étudier ce qu'il nomme très précisément les « émaux en relief cerné », l'un des points de rencontre les plus passionnants entre les traditions des Orients et celles de l'Europe. Choix pertinent, puisqu'il s'agit de l'un des grands axes de recherche de cette période, à côté des lustres métalliques et des couvertes monochromes. Mais une question s'impose : d'où vient la véritable fascination que ces émaux ont exercée sur les céramistes européens ?
   Ils étaient connus dès les XVIIe et XVIIIe siècles grâce à l'importation des porcelaines chinoises, et il semble qu'ici encore la Manufacture de Sèvres ait joué un rôle précurseur. On y note à plusieurs reprises, au XVIIIe siècle, une volonté d'imiter ces émaux si particuliers, translucides, posés en aplat et formant un léger relief. On voulait probablement prouver que l'on pouvait faire mieux, dans le même registre, que ces porcelaines chinoises importées en masse. L'engouement pour la Chine ne disparut pas au siècle suivant. En effet, Alexandre Brongniart, en fit rapporter des pièces pour le musée technologique ouvert à la manufacture, mais aussi des matières premières et des informations sur ses savoir-faire. Outre la simple curiosité scientifique, il devait également être poussé par la nécessité de sortir enfin du système décoratif à miniatures, cartels, ornements d'or et fonds colorés, sur lequel on n'avait cessé de broder depuis le XVIIIe siècle. Il sentait que la Chine offrait des pistes intéressantes pour ses travaux. En publiant les résultats de leurs études sur les porcelaines chinoises dès 1852, ].]. Ebelmen et A. Salvetat disaient clairement qu'ils souhaitaient faire profiter les fabricants français de leurs analyses afin que ceux-ci pussent retrouver « l'aspect simple et harmonieux dont les poteries de la Chine nous fournissent l'exemple », tout en signalant que ces émaux ne pouvaient s'appliquer sur la porcelaine européenne qui cuit à trop haute température (c'est peut-être pour cette raison que les premières recherches d'émaux en relief se sont inspirées plutôt de céramiques cuisant à plus basse température, telles celles du Moyen-Orient). À Sèvres même, leur utilisation fut activement poursuivie. Les émaux en relief sur « pâte tendre » en 1862, puis sur « pâte Salvetat » de 1873 à 1875, en témoignent. Par un caprice du destin, la mise au point définitive en 1882-84 de la « pâte nouvelle », en partie destinée à recevoir ce genre de décors, vint trop tard, à un moment où les artisans céramistes et l'industrie en avaient déjà vulgarisé l'usage.
   Adalbert de Beaumont et Eugène Collinot, par leur enthousiasme pour les faïences orientales, tirent de plusieurs siècles d'oubli la technique précieuse des émaux en relief et du cerné, utilisée à Ispahan et à Iznik pour les décorations monumentales des palais séfévides et des mosquées anatoliennes.
   La qualité des recherches, menées avec une grande probité et la finesse de perception d'un homme de l'art, nous fait découvrir l'œuvre de bons maîtres artisans comme Poyard et sort de l'ombre quelques manufactures délaissées mais non dépourvues d'intérêt. Entre des techniciens d'usines comme Longuet et des artistes comme Parvillée, les liens sont plus étroits qu'il n'y paraît.
   En s'appuyant sur les acquis historiques, Jacques Peiffer rompt avec les narrations chronologiques et appuie son argumentation critique sur les innovations nées d'un siècle hautement créatif, dominé par les personnalités que sont Théodore Deck ou Gaidan. Il entreprend de relater la genèse spécifique de la céramique en privilégiant le rôle des hommes et de leur savoir-faire, et démontre la puissance des systèmes économiques et culturels.
   Et c'est précisément cette passionnante aventure que retrace, dans tous ses détails, l'auteur, avec l'immense mérite d'une analyse rigoureuse, aussi bien des subtiles techniques utilisées que des données historiques permettant de mieux cerner l'activité des différents acteurs de ce domaine très spécialisé. Les relations complexes entre sources, créateurs et praticiens font l'objet d'analyses sérieuses et peut-être convient-il de souligner combien la part de la technique étudiée ici, par rapport à l'ensemble de la production de chaque atelier, est variable. Le passé si riche de la céramique française est encore trop peu étudié et publié. Il n'en est que plus agréable de voir aboutir ce beau travail, tant pour son grand intérêt que dans l'espoir qu'il inspirera de nombreuses vocations.

180 euros (code de commande : 01750).

 

PIÉRARD (Christiane) — L'architecture civile à Mons (XIVe-XXe siècles). Gembloux, Duculot, 1974. In-8° (146 x 210 mm.) broché, 72 p., illustrations hors texte, (collection « Wallonie, Art et Histoire », n° 23).


Table des matières :
   - Préface.
   - Introduction.
   I. Du XIIIe au XVe Siècle.
   II. Le XVe siècle et l'hôtel de ville.
   III. Le XVIe siècle : premier âge d'or de l'architecture privée.
      1. Architecture gothique.
      2. Architecture dite espagnole.
      3. Architecture Renaissance.
   IV. Le XVIIe siècle : les grandes constructions publiques.
      1. Architecture « économique ».
      2. Architecture classique.
      3. Architecture baroque.
      4. Architecture à la française.
   V. Le XVIIIe siècle : second âge d'or de l'architecture privée.
      1. Style Louis XIII.
      2. Style de transition Louis XIII - Louis XIV.
      3. Style Louis XIV.
      4. Style Régence.
      5. Style Louis XV.
      6. Style Louis XVI.
   VI. Le XIXe siècle : les grands projets d'urbanisme.
   VII. Le XXe siècle : tentative de renouveau.
   VIII. Architecture militaire.
      1. XIIe siècle.
      2. XIIIe-XIVe siècles.
      3. Du XVe au XIXe siècle.
      4. XIXe siècle.
   - Conclusion.
   - Index des principaux bâtiments et des rues cités.
   - Index des architectes cités.

Vendu.

 

PIÉRARD (Louis) — Visages de la Wallonie. 30 bois gravés de Maurice Brocas. Bruxelles, Éditions Labor, 1980. In-4° (199 x 260 mm.) broché, 89 p., illustrations en noir. On joint les quelques feuillets de l'article Bougnies en Hainaut, par Jean Piérard.
   
Il s'agit de la réimpression de l'édition originale de 1934, avec une introduction de Marianne Pierson-Piérard.



Article du Bulletin du Palais des Beaux-Arts :
   « En route ! », le premier chapitre du livre de Louis Piérard nous convie à une promenade capricieuse et sentimentale, à travers les régions si diverses qui composent la Wallonie. Qui ne les a pas visitées, en voyageur distrait ou en touriste consciencieux ? Mais il ne suffit pas d’en relever les vieilles pierres ou d’en collectionner les sites, pour en dégager l’âme. Louis Piérard, quand il parle de son pays, n’est ni un pédant archéologue, ni un marchand de cartes postales ; il sait que la légende est plus vraie que l’histoire et que les secrets d’un peuple échappent à qui n’a pas écouté ses chansons. Ne cherchons pas, dans cette géographie poétique, la rigueur d’une définition ou le tracé précis d’une frontière. C’est la variété même de l’âme wallonne qu’il a voulu nous restituer, comme une suite d’images auxquelles un lien subtil confère une parenté. Les bois de Maurice Brocas, lumineux et construits, illustrent le texte avec fidélité ; et la belle présentation du livre ajoute encore à l’attrait de cette « invitation au voyage ».
Bibliographie :
   - Kerchove (Arnold de), Visage de la Wallonie. Par Louis Piérard, dans Bulletin du Palais des Beaux-arts de Bruxelles, n° 153 - Vendredi 22 février 1935, p. 27.


 

Vendu.

 

PIERRE (Michel) — Histoire de l'Algérie. Des origines à nos jours. Paris, Tallandier, 2023. In-8° (165 x 230 mm.) collé, 700 p., exemplaire en parfait état. 


En quatrième de couverture :
   Aucun autre pays n'a de liens aussi denses et complexes avec la France que l'Algérie. Ne serait-ce que par les millions de Français qui y ont des racines. Au point que le simple énoncé du nom suscite une gamme infinie de sentiments passionnels et d'opinions tranchées.
   C'est dire l'importance de recourir à l'Histoire et de faire un récit de temps long. Celui qui inclut la Préhistoire illustrée par l'art pariétal du Sahara, puis l'Antiquité avec ses vestiges puniques et numides avant que l'Afrique du Nord ne fasse partie de l'Empire romain devenant peu à peu chrétien. Viennent ensuite les siècles de l'islam à la conquête des terres berbères, qui donnent naissance à des royaumes divers et aux grands empires almoravide (XIe-XIIe siècles) et almohade (XIIe-XIIIe siècles).
   À partir du XVIe siècle, la régence d'Alger, pour partie liée à l'Empire ottoman, confirme le pays dans sa géographie actuelle et dans un destin tout à la fois méditerranéen et africain. Après 1830, les 132 ans de présence française s'inscrivent dans l'histoire coloniale de l'Occident avant qu'une guerre de libération nationale n'y mette fin. L'Algérie devenue indépendante se construit avec ses atouts, ses problèmes, ses réussites et ses échecs. Et ses tragédies telle la décennie noire de 1992 à 2001 ou ses espoirs symbolisés par le Hirak en 2019.

Vendu.

 

PIRET (Etienne)Le grand Binche. Tome 3. Bruxelles - Stroud, Sutton - Tempus, 2009. In-8° (165 x 235 mm.) collé, 128 p., très nombreuses reproductions photographiques, (collection « Mémoire en Images »), exemplaire en très bon état.


En quatrième de couverture :
   Longtemps attendu, le Tome 3 de la collection « Mémoire en Images » consacré à Binche est enfin paru.
   Grâce aux prêts de nombreux collectionneurs, de nouveaux aspects de la vie binchoise dans le passé sont illustrés dans ce tome.
   Certaines photos ou cartes apportent de nouveaux détails à des thèmes déjà abordés dans les deux premiers tomes, mais certains documents, souvent rares ou inconnus, illustrent des nouveaux sujets.
   Ce livre n'est donc pas exhaustif mais il complète les tomes précédents sans tenir compte d'une ligne particulière au hasard des documents retrouvés.

13 euros (code de commande : 01739).

 

POULAIN (Jacques) — De l'homme. Éléments d'anthropologie philosophique du langage. Paris, Cerf, 2001. In-8° (145 x 235 mm.) broché, 304 p., (collection « Passages »), exemplaire en parfait état.
   Ouvrage épuisé au catalogue de l'éditeur et devenu peu courant !


En quatrième de couverture :
   L’homme est le seul être vivant qui ait besoin du langage pour vivre : il ne peut voir, agir et penser sans y avoir recours. Se voit ainsi résolue l'énigme que l’homme a toujours représentée à ses propres yeux car l'usage des sons engendre aussi bien le psychisme humain que les institutions. Prêtant sa parole au monde, l'être humain fait de chaque expérience une sorte de communication et lui subordonne l'usage de la main et celui de l'œil.
   Tout en proposant ainsi une clef du fonctionnement du psychisme et des institutions humaines, le présent ouvrage dégage également ce qui a condamné l'histoire moderne à l'échec. L'homme ne peut tenter de se transformer directement lui-même sans se heurter aux limites que lui impose cet usage de la parole. Il ne peut se transformer lui-même qu'indirectement : en soumettant son action et son désir au jugement de vérité comme il lui soumet sa connaissance.
   C’est là que s’origine la fameuse révolution copernicienne que la modernité a opérée dans les sciences. Le langage doit en effet sa puissance d'orientation à la conscience d'écoute qui lui est inhérente, car celle-ci engendre perceptions, pensées, actions et désirs au filtre du jugement. La fonction de régulation que l'écoute de vérité a dans la vie humaine lui est ici restituée, ainsi que sa puissance critique. Ces éléments d'anthropobiologie du langage rendent ainsi à chacun l'accès à sa faculté philosophique déjuger.

18 euros (code de commande : 01726).

 

QUAIRIAUX (Yves) — Bois-du-Luc et ses ingénieurs. Entre tradition et innovation (1882-1912). Sur les pas d'un bâtisseur visionnaire, Omer Degueldre. Sur une idée originale de Michèle Degueldre. [Genval], Become, 2016. In-4° (230 x 281 mm.) broché sous couverture à rabats, 288 p., très nombreuses illustrations et plans, exemplaire en très bon état.


Présentation :
   En quelques années, Michèle Degueldre a réuni une documentation impressionnante concernant son arrière-grand-père Omer Degueldre, ingénieur et directeur du charbonnage du Bois-du-Luc de 1882 à 1912.
   Ces archives, tant privées (les familles apparentées) que publiques, ont été mises en œuvre par Yves Quairiaux, docteur en histoire. Ce travail colossal donne une structure solide et claire, un texte formidablement charpenté et une écriture limpide. Outre un ouvrage hyper-sérieux, avec plus de 900 notes… nous plongeons au cœur des années d'or de Bois-du-Luc, symbolisées par le savoir-faire et la créativité des ingénieurs. Nous assistons aux avancées scientifiques et sociales (brevets, habitat, hôpital, école) mais aussi aux conflits sociaux (temps de travail, sécurité). Nous déplorons les accidents et les décès, nous nous régalons des rivalités politiques, nous écoutons les fanfares et participons à la vie parfois joyeuse de la cité. Grâce aux très nombreuses illustrations originales, notre émotion se renforce car des visages apparaissent, des décors surgissent, et nous sommes là-bas, au cœur de la Wallonie industrielle, il y a déjà plus d'un siècle, un autre monde…
   Yves Quairiaux nous fournit ici un récit palpitant, riche d'évènements, de rebondissements qui en font un moment de lecture passionnant dont nous sortons comblés d'un savoir inédit.
Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Préface.
   - Introduction.
   - Préliminaires. Avant Bois-du-Luc.
   Première partie. À la conquête de la direction
      Chapitre 1. Chronique d'une carrière.
      Chapitre 2. Le pouvoir à Bois-du-Luc.
      Chapitre 3. Le temps des ingénieurs.
      Chapitre 4. Un homme d'influence.
      Chapitre 5. L'innovation technologique en marche.
   Deuxième partie. Aspects sociaux et politiques.
      Chapitre 1. Une nouvelle législation du travail.
      Chapitre 2. La situation sociale des travailleurs. Les salaires.
      Chapitre 3. Vers la loi sur la durée du temps de travail.
      Chapitre 4. Le travail des femmes et des enfants à Bois-du-Luc.
      Chapitre 5. L'action syndicale socialiste à Bois-du-Luc.
      Chapitre 6. Le syndicalisme chrétien à Bois-du-Luc.
      Chapitre 7. Les luttes ouvrières à Bois-du-Luc.
      Chapitre 8. Religion et politique.
      Chapitre 9. Le paternalisme en action. Les œuvres.
   - Conclusion.
   - Glossaire.
   - Bibliographie.

25 euros (code de commande : 01740).

 

ROUSSEAU (Jean-Baptiste) — Odes, cantates, épitres et poésies diverses de J. B. Rousseau. Édition stéréotype, d'après le procédé de Firmin Didot. Tomes I et II (complet). Paris, Didot, 1799. [A Paris, / de l'imprimerie et de la fonderie stéréotypes / de Pierre Didot l'aîné, et de Firmin Didot. / An VII. (1799.)] Deux volumes in-12 (90 x 140 mm.) sous leur brochage d'époque, 234 et 218 p., ex-libris manuscrit.


Préface :
   Loin de me piquer de ne devoir rien qu'à moi-même, j'ai toujours cru, avec Longin, que l'un des plus sûrs chemins pour arriver au sublime étoit l'imitation des écrivains illustres qui ont vécu avant nous, puisqu'en effet rien n'est si propre à nous élever l'âme et à la remplir de cette chaleur qui produit les grandes choses, que l'admiration dont nous nous sentons saisis à la vue des ouvrages de ces grands hommes. C'est pourquoi, si je n'ai pas réussi dans les odes que j'ai tirées de David, je ne dois en accuser que la foiblesse de mon génie ; car je suis obligé d'avouer que si j'ai jamais senti ce que c'est qu'enthousiasme, c'a été principalement en travaillant à ces mêmes cantiques que je donne ici à la tête de mes ouvrages.
   Je leur ai donné le titre d'odes, à l'exemple de Racan, celui de traduction ne me paroissant pas convenir à une imitation aussi libre que la mienne, qui, d'un autre côté, ne s'écarte pas assez de son original pour mériter le nom de paraphrase. Et d'ailleurs, si on a de l'ode l'idée qu'on en doit avoir, et si on la considère, non pas comme un assemblage de jolies pensées rédigées par chapitres, mais comme le véritable champ du sublime et du pathétique, qui sont les deux grands ressorts de la poésie, il faut convenir que nul ouvrage ne mérite si bien le nom d'odes que les psaumes de David ; car où peut-on trouver ailleurs rien de plus divin, ni où l'inspiration se fasse mieux sentir, rien, dis-je, de plus propre à enlever l'esprit et en même temps à remuer le cœur ? Quelle abondance d'images ! quelle variété de figures ! quelle hauteur d'expression ! quelle foule de grandes choses, dites, s'il se peut, d'une manière encore plus grande ! Ce n'est donc-pas sans raison que tous les hommes ont admiré ces précieux restes de l'antiquité profane où on entrevoit quelques traits de cette lumière et de cette majesté qui éclatent dans les cantiques sacrés ; et quelques beaux raisonnements qu'on puisse étaler, on ne détruira pas cette admiration tant qu'on n'aura à leur opposer que des amplifications de college, jetées toutes, pour ainsi dire, dans le même moule, et où tout se ressemble, parceque tout y est dit du même ton et exprimé de la même manière ; semblables à ces figures qui ont un nom particulier parmi les peintres, et qui, n'étant touchées qu'avec une seule couleur, ne peuvent jamais avoir une veritable beauté, parceque l'ame de la peinture leur manque, je veux dire le coloris.
   Je me suis attaché sur toutes choses à éviter cette monotonie dans mes odes du second livre, que j'ai variées à l'exemple d'Horace, sur lequel j'ai tâché de me former, comme lui-même s'étoit formé sur les anciens lyriques. Ce second livre est suivi d'une autre espèce d'odes toute nouvelle parmi nous, mais dont il seroit aisé de trouver des exemples dans l'antiquité. Les Italiens les nomment cantates, parcequ'elles sont particulièrement affectées au chant : ils ont coutume de les partager en trois récits coupés par autant d'airs de mouvement ; ce qui les oblige à dîversifier les mesures de leurs strophes, dont les vers sont tantôt plus longs et tantôt plus courts, comme dans les chœurs des anciennes tragédies et dans la plupart des odes de Pindare. J'avois entendu quelques unes de ces cantates ; et cela me donna envie d'essayer si on ne pourrait point, à l'imitation des Grecs, réconcilier l'ode avec le chant : mais comme je n'avois point d'autre modèle que les Italiens, à qui il arrive souvent, aussi-bien qu'à nous autres François, de sacrifier la raison à la commodité des musiciens, je m'apperçus, après en avoir fait quelques unes, que je perdois du côté des vers ce que je gagnois du côté de la musique, et que je ne ferois rien qui vaille tant que je me contenterois d'entasser de vaines phrases poétiques les unes sur les autres sans dessein ni liaison ; c'est ce qui me fît venir la pensée de donner une forme à ces petits poèmes en les renfermant dans une allégorie exacte dont les récits lissent le corps, et les airs chantants l'ame ou l'application. Je choisis parmi les fables anciennes celles que je crus les plus propres à mon dessein ; car toute l'histoire fabuleuse n'est pas propre à être allégoriée : et cette manière me réussit assez pour donner envie à plusieurs auteurs de travailler sur le même plan. De savoir si ce plan est le meilleur que j'eusse pu choisir, c'est ce qu'il ne me convient pas de décider, parcequ'en matière de nouveautés rien n'est si trompeur qu'une première vogue, et qu'il n'y a jamais que le temps qui puisse apprécier leur mérite et les réduire a leur juste valeur.
   Quant à mes épîtres, je les ai travaillées avec la même application que mes autres ouvrages, et j'y ai même donné d'autant plus de soin, qu'avant à y parler de moi en plusieurs endroits, il fa'loit relever en quelque sorte la petitesse de la matière par les agréments de la diction. Du reste, je me suis assujetti, dans ces épîtres, aussi-bien que dans les allégories et les épigrarnmes qui suivent, à une mesure de vers qui avoit été assez négligée pendant tout le siècle passé, et qui est pourtant la plus convenable de toutes au style naïf et à la narration ; ce qu'il me seroit aisé de prouver, si je ne craignois d'ennuyer le lecteur par un détail d'observations dont, il n'a que faire. Ce n'est pas que je prétende par-là que toutes les grâces de ce style, dont Marot nous a laissé un si excellent modèle, soient uniquement renfermées dans la mesure de ses vers et dans le langage de son temps ; ce seroit rendre très aisée une chose très diffïcile : mais il est certain qu'avec le génie, qui ne s'acquiert point, cette espèce de mécanique, dont l'usage est facile a acquérir, contribue fort à l'élégance d'un ouvrage, et que c'est souvent la contramte apparente de la mesure et de l'arrangement des rimes qui donne au style cet air de liberté que n'ont point les vers les plus libres et les plus faciles à faire.

Les deux volumes : 35 euros (code de commande : 01755).

 

RUELLE (Pierre) — Mots latins en borain. Liège, Vaillant-Carmanne, 1973. In-8° (153 x 234 mm.) agrafé, [10] p., envoi de l'auteur au professeur Maurice-A. Arnould, exemplaire en très bon état.
   
Extrait des Mélanges Élisée Legros (Enquêtes du Musée de la Vie Wallonne, Tome XII, n° 133-144, pp. 415-424).


Extrait :
   Dans des régions où, durant tant de siècles, le latin fut langue liturgique et langue savante, il n’est pas surprenant qu’il ait fourni aux patois un certain nombre de mots ou d'expressions. Mais l'Église catholique vient d'abandonner, pour la célébration de ses offices, la langue qu'elle employait, du moins en Occident, depuis les débuts de la christianisation. Et, d'autre part, on peut maintenant devenir docteur en droit sans être en mesure de lire les Pandectes dans le texte et docteur en médecine sans comprendre une ordonnance rédigée il y a seulement un demi-siècle. Enfin, le délabrement des patois gallo-romans s'accéléré. Le moment est donc venu de rassembler, pour un de ces patois, le borain, les éléments empruntés au latin. Peut-être le savant folkloriste et dialectologue qu'était Élisée Legros aurait-il lu avec quelque intérêt ce qui suit. Il y aurait sûrement apporté les précisions et les éclaircissements dont, plus que tout autre, l’auteur de ces lignes conçoit la nécessité.

Vendu.

 

SARTOR (Marguerite) — Les tapisseries, toiles peintes & broderies de Reims. Préface de Jules Guiffrey. Reims, Michaud, 1912. In-4° (227 x 320 mm.) broché sous couverture rempliée, 190 p., illustrations dans le texte et 10 planches hors texte, tirage limité à 500 exemplaires numérotés (n° 347), couverture un peu défraîchie. 


Table des matières :
   - Préface.
   - Avant-propos.
   - Nomenclature des tapisseries :
      - Cathédrale :
         - Histoire du roy Clovis (XVe siècle).
         - Histoire de la vie de la Vierge (XVIe siècle).
         - Histoire de la vie de Jésus-Christ (XVIIe siècle).
         - Actes des Apôtres (XIXe siècle).
      - Palais archiépiscopal :
         - Histoire de la vie de la Vierge (XVIe siècle) [suite].
         - Histoire de la vie de Jésus-Christ (XVIIe siècle) [suite].
         - Tapisseries dites du « Cantique des Cantiques » (XVIIe siècle).
         - Tapisseries d'Aubusson (XVIIe siècle).
         - Ameublement. Tapisserie de Beauvais (XVIIIe siècle).
         - Ameublement. Tapisserie des Gobelins (XIXe siècle).
      - Église Saint-Jacques : Histoire de saint Jacques (XVIIe siècle).
      - Église Saint-Remi : Histoire de la vie de saint Remi (XVIe siècle).
      - Hôpital civil :
         - Tapisserie de chasse (XVIe siècle).
         - Verdure (XVIe siècle).
         - Verdure (XVIIe siècle).
         - Cartons de tapisseries (XVIIe siècle).
         - Toiles brodées (XVIIe siècle).
      - Hôpital général :
         - Histoire de saint Jean-Baptiste (XVIe siècle).
         - Histoire de Joseph (XVIIe siècle).
         - Fragments (XVIIe siècle).
         - Tapisserie à petits personnages (XVIIIe siècle).
         - Cartons de tapisseries (XVIIe siècle) [suite].
      - Musée :
         - Broderie en tapisserie (XVIe siècle).
         - Broderie en tapisserie (XVIIe siècle).
         - Tableau en tapisserie (XVIIIe siècle).
         - Cartons de tapisseries (XVe siècle).
   - Bibliographie.

30 euros (code de commande : 01749).

 

[SLUSE]. Les Sluse et leur temps. Une famille, une ville, un savant au XVIIe siècle. Par François Jongmans, Robert Halleux, Pascal Lefebvre et Anne-Catherine Bernes. Bruxelles, Crédit Communal, 1985. In-4° (209 x 298 mm.) broché, 112 p., illustrations, bel exemplaire.
   Cet ouvrage a été publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la Chapelle des Sépulcrines, à Visé, du 23 mars au 8 avril 1985.


Table des matières :
   - Avant-propos, par F. Narmon.
   1. Liminaire :
      - à l'exemple de Constantin le Paige.
      - pour situer Sluse à Liège.
      - pour situer Sluse à Visé.

   2. Les Sluse à Liège.
   3. Le Cardinal Jean-Gautier de Sluse :

      - une brillante carrière.
      - un sympathisant du jansénisme.
      - une mort énigmatique.
   4. René-François de Sluse :
      - serviteur de l'Église et commis de l'État.
      - la carrière liégeoise de René-François de Sluse.
      - portrait moral de René-François de Sluse.
   5. Reconstitution du cabinet de travail de René-François de Sluse :
      - bibliothèque de René-François de Sluse.
      - son cadre de vie.

   6. Sluse et l'Europe.
   7. Bref aperçu de l'œuvre mathématique de René-François de Sluse.
   8. L'astronomie.
   9. Sluse, la chimie et les sciences de la terre.
   10. Sluse et le perfectionnement du thermomètre :

      - histoire du thermomètre.
      - le thermomètre de Sluse.
   11. Sluse, l'horreur du vide et le baromètre liégeois :
      - introduction.
      - Beeckman et Baliani, précurseurs.
      - Sluse et le vide.
      - le baromètre liégeois.
   12. Sluse et les sciences de la vie :
      - la biologie au XVIIe siècle.
      - la transfusion du sang au XVIIe siècle.
      - la génération des animaux.
   13. Sluse, Huygens, Linus et la mesure du temps.

12 euros (code de commande : 01751).

 

[SOLJÉNITSYNE (Alexandre)]. BOSQUET (Alain) — Pas d'accord Soljenitsyne ! Paris, Filipacchi, 1974. In-8° (110 x 210 mm.) broché, 70 p., (collection « Contre-Courant », n° 1), soulignements à l'encre.


Note de l'auteur :
   Soljénitsyne est libre. Qu’il lise l’opinion d’un homme libre ! Soljénitsyne est un saint. Je n’aime pas la sainteté. Face à lui les tripes de mon cerveau sortent. Moi aussi, je sais prendre mes risques.
   Ma famille réprouvera ce pamphlet : il lui faudra s’y faire. Mes amis s’écarteront : j’en ai trop. Mes ennemis seront plus nombreux : j’ai l’habitude. Mes éditeurs me fermeront leur porte : il y en a d’autres. Je dénonce une idolâtrie. Pour être pur, je me purge de Soljénitsyne.

Vendu.

 

TEUGELS (Jean) — L'Unité. Avec dix dessins de Aubin Pasque. Anvers, Ça Ira, 1950. In-8° (183 x 230 mm.) broché, 176 p., 10 illustrations à pleine page, un des 1000 exemplaires numérotés (n° 555).


Avertissement de l'éditeur :
   L'Unité est une œuvre posthume qui nous a été laissée par Jean Teugels sous sa forme manuscrite. L'auteur n'ayant pu y mettre la dernière main, l'œuvre présente, à de très rares endroits, certains points obscurs ou mots indéchiffrables. Par crainte d'en modifier le sens, nous avons préféré respecter, sans y rien changer, le manuscrit original.

Illustration de la page 131.             

20 euros (code de commande : 01731).

 

[URBANISME]. Les Cahiers de l'urbanisme. N° 47 - Décembre 2003. Namur, Direction Générale de l'Aménagement du Territoire, du Logement et du Patrimoine du Ministère de la Région Wallonne, 2003. In-4° (210 x 297 mm.) broché, 84 p., illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état. 


Sommaire :
   - Billet d'humeur.
   - Aménagement du territoire et urbanisme.
      - L'accord de coopération entre l'État fédéral et la Région de Bruxelles, par Vincent Carton de Tournai.
      - Concevoir, réaliser et gérer les projets de lotissement, par Yves Hanin et Thierry Berthet.
      - La station touristique de l'Eau d'Heure, par Freddy Joris.
      - Europan : un concours, trois défis, trois projets, par Ghislain Géron.
      - La mise en œuvre des zones d'aménagement différé : à Liège un enjeu stratégique, par Pierre J. Bricteux.
   - Logement.
      - Interaction entre les actes de l'Union européenne et les politiques nationales du logement, par Sébastien Fontaine.
   - Patrimoine.
      - Un monument en péril : le parc paysager de Meysembourg, par Marc Schoellen.
      - La protection du site d'Angkor, par Étienne Clément.

8 euros (code de commande : 01738).

 

[VAN GOGH (Vincent)]. MAHIEU (Raymond G.W.) — Vincent Van Gogh. Le peintre crucifié. Centenaire de la mort d'un géant 1890-1990. La Hollande - La Belgique - La France. Son odyssée au Borinage (Pâturages, Wasmes, Cuesmes, etc.). Chez l'Auteur, 1990. In-8° (159 x 240 mm.) broché, 64 p., illustrations, envoi de l'auteur.


Avertissement :
   Cet ouvrage n'est qu'un modeste essai sur le personnage grandiose que fut le Hollandais Vincent Van Gogh.
   C'est en quelque sorte le peintre vu par moi-même.
   Il aurait été présomptueux de refaire l'histoire biographique de l'artiste, d'autres avant moi s'y sont attardés et bien.
   Il existe d'ailleurs sur le sujet une masse considérable d'ouvrages écrits dans toutes les langues traitant en long et en large du phénomène Vincent Van Gogh.
   Lui-même a fait son histoire par le biais de son œuvre épistolaire qui nous est parvenue grâce à la famille du peintre.
   Ses lettres ont été publiées à maintes reprises et constituent un monument autobiographique concluant sur l'état d'esprit du personnage. Ajouté à cela l'œuvre picturale, la boucle est bouclée.
   Ce sont les raisons pour lesquelles je ne me suis pas attardé outre mesure sur les grandes lignes historique, chronologique, critique, passionnelle. Il existe pour cela des ouvrages de références auxquels je renvoie le lecteur plus gourmand.
   Et comme j'ai toujours été passionné par la vie de Vincent, par son côté humain et hors du commun, par son aspect créatif et anecdotique aussi, par son passage en terre boraine encore, voilà pourquoi je publie ces quelques lignes.

Vendu.

 

WÖLFFLIN (Heinrich) — Die Bamberger Apokalypse. Eine Reichenauer Bilderhandschrift von Jahre 1000. Zweite vermehrte auflage mit 63 lichtdrucken und 2 farbigen tafeln. München, Kurt Wolff Verlag, 1921. In-4° (255 x 342 mm.) sous reliure d’éditeur, 38 p., bien complet des soixante-trois illustrations et des deux planches en couleurs contrecollées.


Introduction :
   Von den mittelalterlichen Bilderhandschriften, auch wenn es königliche Bestellungen gewesen sind, ist in weitern Kreisen weniges bekannt. Veröffentlichungen fehlen nicht, aber sie sind meist sehr kostspielig und nur für Bibliotheken und für die Benutzung durch Gelehrte bestimmt, und fast alle setzen sie voraus, daß der Betrachter den Standpunkt schon kenne, den er den Bildern gegenüber einzunehmen habe. Dem Herausgeber dieser Apokalypse erschien es als ein erstrebenswertes Ziel, das bedeutende Werk einer größern Allgemeinheit zugänglich zu machen, und er ist überzeugt, daß gerade unsere Zeit ein besonderes Interesse dafür haben müsse. Von der Erörterung der spezifisch kunstgeschichtlichen Fragen, die die Handschrift stelt, ist hier abgesehen, und nur ein einziger, allerdings der wichtigste Kodex ist zur Vergleichung herangezogen worden.
      

Vendu.


La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 5 novembre 2024

 

 
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