MISE À JOUR DU 18 OCTOBRE 2023
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Annales de la Société Belge d'Histoire des Hôpitaux - Annalen van de Belgischs Verenigning voor Hospitaal-Geschiedenis. Tome XIV - 1976. Bruxelles, Société Belge d'Histoire des Hôpitaux, 1978. In-8° (156 x 240 mm.) broché, 105 p., exemplaire en très bon état.
Table
des matières :
- Une léproserie
en mutation : la bonne maison Saint-Ladre de Mons aux XIIIe et XIVe siècle,
par Walter de Keyzer, p. 3.
- Lepra-onderzoek in Vlaanderen
(XIVde-XVIde eeuw), par Griet Maréchal, p.
27.
- L'équipement hospitalier de la province de Liège au début du XIXe
siècle, par Nicole Haesenne-Peremns, p. 67.
Vendu.
[ATH]. Annales du Cercle Royal Archéologique d'Ath et de la Région. Tome XXVI - 1940. Bruxelles, Van Campenhout, 1940. In-8° (165 x 253 mm.) broché, XX, 378 p., illustrations in et hors texte, cachet à la page de faux-titre et aux pp.121 et 201.
Table
des matières :
- Liste des membres,
p. VII.
- Nécrologie, p. X.
- Éloge de Jules Dewert, par
Louis Mahy, p. XI.
- Julien Fossetier,
polygraphe athois (1455-vers 1532), par Louis
Deward, p. 1.
- Joseph Braconnier, Juge de
Paix du Canton de Lessines sous
le Consulat et l'Empire, par Henri Masoin,
p. 49.
- Un Serment ou Confrérie
d'Archers en la franche Ville de
Lessines au XVIIIe siècle, par Henri Masoin,
p. 81.
- Les Jésuites originaires d'Ath
1557-1763, par Pierre Delattre, p. 97.
- L'ancien
couvent des Récollets d'Ath (1544-1754), par
Jérôme Goyens, p. 130.
- Les Chapelles et
les Calvaires de la région
Lessines-Enghien, par L. Richard Deltand, p.
144.
- La « bourgeoisie foraine » à
Ath, par Léo Verriest, p. 207.
- La Pompe
funèbre du châtelain d'Ath, Jean de
Trazegnies (1550), par Léo Verriest, p.
303.
- Un conflit de préséance à
Lessines en 1734, par Henri Masoin, p.
321.
- La Confrérie du Saint-Sacrement à
Antoing, 1594-1832, par Pierre Delattre, p.
339.
- Pèlerinage expiatoire imposé pour
un délit de braconnage en 1394, par
Pierre Delattre, p. 371.
Vendu.
[BALZAC (Honoré de)]. L'Année Balzacienne 1964. Paris, Garnier, 1964. In-8° (136 x 217 mm.) broché sous jaquette d'éditeur, 402 p., exemplaire en bon état.
Table des
matières :
- Nouveautés
biographiques.
- Le premier ami de Balzac : Dablin, par
M. Fargeaud.
- Précisions sur Ganser et Beuzelin. Balzac pensionnaire à
Paris en 1813-1814 ?, par M. Le Yaouanc.
- Un beau-frère
de Balzac : A. de Saint-Pierre de Montzaigle, par Ph. Havard de la
Montagne.
- Théodore. Quelques scènes de la vie privée, par
A.-M. Meininger.
- Le Journal de Mademoiselle Sophie
Surville, par A. Lorant.
- Études historiques et
littéraires.
- Balzac et les romans de Viellerglé, par B.
Tolley.
- Les Mystères de « La Dernière Fée », par P.
Barbéris.
- Mignonne et Paquita, par L.-F.
Hoffmann.
- Notes sur la genèse de « La Grande Bretèche »,
par A.-W. Raitt.
- « La Grande Bretèche » : tradition orale,
souvenirs livresques, cadre tourangeau, par N.
Célestin.
- La « Scène de Village » et la « femme Martin »,
par J. Maurice.
- Personnages reparaissants avant « Le Père
Goriot », par A. Pugh.
- Les conditions de la renaissance
de la vie rurale d'après Balzac. « Le Médecin de Campagne » et « Le Curé de
village », par B. Guyon.
- L'élaboration des personnages
dans « César Birotteau », par P. Laubriet.
- Un plan
inédit de Balzac pour un roman satirique, par A.-G.
Paradissis.
- Balzac et le Roman-Feuilleton, par R.
Guise.
- Notes, par J. Pommier, R. Pierrot,
P. Barberis, P.-G. Castex et J.-A.
Ducourneau.
- Documentation.
- Calendrier de la vie de
Balzac (Année 1833), par J.-A. Ducourneau et R.
Pierrot.
- Revue critique, par P. Citron, J.-H.
Donnard et M. Regard.
- Bibliographie balzacienne (Année
1963), par J.-A. Ducourneau, R. Pierrot et R.
Rancœur.
- Balzac à l'étranger, par Ch. Gould, T.
Hiraoka, G. Vipper et A. Zatloukal.
- Informations et
nouvelles.
Vendu.
BOUSSU (Gilles-Joseph de) — Le retour des plaisirs, opera, dedié a son Altesse Monseigneur le duc d'Aremberg, au jour de son entrée solennelle en son gouvernement de Mons. De la victoire s'ensuivent les triomphes. [Mons], [Varret et Preud'homme], [1719]. [A Mons. / De l'Imprimerie de J. N. Varret & la / Veuve Preud'homme, Imprimeur de / Messieurs les Magistrats. 1719.] In-8° (100 x 157 mm.) broché, 14, [2 bl.] p., ex-libris Dequesne-Masquillier au verso de la page de titre, le feuillet de la page de titre est détaché ainsi que celui des dernières pages blanches, manque et déchirure à la page de titre (sans dommage pour le texte).
Le 13 novembre 1718, l'empereur Charles VI éleva le duc
d'Arenberg à la fonction de grand bailli de Hainaut ; son entrée officielle dans
la ville de Mons eut lieu le 11 avril 1719 et c'est pour cette occasion que
Gilles-Joseph de Boussu écrivit son petit opéra dont la musique fut composée par
André Vaillant, musicien à la chapelle Saint-Pierre du Magistrat de
Valenciennes. Il n'est pas établi que la représentation a eu lieu.
Épître
dédicatoire à Léopold-Philippe d'Arenberg :
Monseigneur,
La
bonté avec laquelle Son Altesse a daigné agréer la Tragédie d'Hedwige Reine
de Pologne, que j'ai eu l'honneur de lui dédier il y a quelques années, me
fait naître la confiance de lui adresser encore de petit ouvrage, qui n'a
d'autre but que de la féliciter sur son heureux & glorieux retour dans ces
païs : Heureux, par rapport aux affreux perils que Son Altesse a essuyez en
Hongrie, & dont Elle s'est tirée avec avantage ; Glorieux, par rapport aux
marques éclatantes de sa valeur, que Sa Majesté Imperiale et Catholique vient de
reconnoître, en lui confiant le gouvernement de la Capitale de Hainau, jadis le
sejour de ses illustres Ayeux, qui y ont gouverné les Peuples avec tant
d'équité, de clemence & de douceur, qu'ils regreteroient encore aujourd'hui
ces tems heureux, si possedans Son Altesse, ils ne se voyoient abondamment
dédommagés de l'injuste cruauté d'une Parque inflexible. C'est ce qui fait,
Monseigneur, tout le bonheur des Habitans, qui depuis long-tems aspirent aprés
le moment fortuné de vivre sous vos loix ; & en particulier toute la
felicité de celui, qui parmi les acclamations de joïe, a encore la gloire de
donner des marques publiques de son entier dévouëment, & de se dire avec un
trés-profond respect, Monseigneur, de Vôtre Altesse le trés-humble, trés-soumis
& trés-obéïssant serviteur, G. De Boussu.
Bibliographie
:
- Rousselle (Hyppolite), Bibliographie montoise, n° 554.
- Dangreau (Sophie), Gilles-Joseph de Boussu, dramaturge
(1681-1755), dans Annales du Cercle archéologique de Mons, t. 86, pp.
296-306.
Vendu.
BRUHL (Étienne) — Variantes. Nouvelles et pastiches. Paris - Grenoble, B. Arthaud, 1951. In-8° (145 x 203 mm.) broché sous jaquette d'éditeur illustrée par J. Schmitt, 286 p., (collection « Sempervivum », n° 13).
En quatrième
de couverture :
Si Étienne Bruhl
connaît bien la montagne, il connaît aussi les milieux alpins et, plus encore
que la montagne, ce sont les alpinistes qui sont le sujet principal de son
nouvel ouvrage. Refusant de voir en eux des surhommes ou des illuminés, l'auteur
d'Accident à la Meije admire au contraire qu'à notre époque de bien-être
et de moindre effort, des gens parfaitement normaux puissent se plaire à des
entreprises parfois dangereuses, souvent difficiles, toujours
pénibles.
Variantes, ce titre l'indique bien, se caractérise par
une grande diversité. Les nouvelles qui forment la première partie sont de
genres très différents, l'auteur cherchant tour à tour à nous émouvoir et à nous
divertir. Le drame domine dans La Variante des Anglais, couronnée en 1950
par le jury du Grand Prix Littéraire de la Montagne, dans Daniel Couture
et dans Les Deux Brins. Plus souriants ou plus fantaisistes sont Le
Téléphérique, Comme on se rencontre et Diffamation ; mais la
manière favorite de l'auteur s'y révèle, qui consiste à traiter sur le mode
léger les sujets qui lui tiennent le plus à cœur.
L'humour règne sans
partage dans la deuxième partie. Introduisant le genre À la manière de...
dans le domaine de l'alpinisme, Étienne Bruhl s'amuse à imaginer ce qu'auraient
pu écrire quelques-uns des plus célèbres écrivains de notre siècle s'ils avaient
fait des ascensions... et s'ils les avaient racontées...
Le recueil
s'achève par une réédition de Joseph, la petite tragédie alpine à la
manière de Racine qui a été représentée avec succès dans diverses villes de
France, ainsi que dans plusieurs camps de prisonniers au cours de la dernière
guerre.
9 euros (code de commande : 00767).
BRUSS (B.R.) — Le tambour
d'angoisse. Roman. Verviers, Gérard & C°,
1973. In-8° (115 x 180 mm.) collé, 183 p., (collection « Marabout -
Fantastique », n° 428).
B.R. Bruss est le
pseudonyme de René Bonnefoy.
Note de
l'éditeur :
Sous le pseudonyme de
B.R. Bruss se dissimule un écrivain français de renom qui s'est entièrement
consacré à la littérature. Son œuvre romanesque, fort abondante, relève à la
fois du fantastique et de la science-fiction. On retiendra ainsi, pour ce qui
concerne le premier genre, outre Le tambour d'angoisse, L'œil était
dans la tombe et Le bourg envoûté, deux récits de terreur parmi les
plus remarquables jamais écrits. Quant au deuxième genre, il convient encore de
citer deux titres au moins, Et la planète sauta... ainsi que
L'apparition des surhommes que le critique Jacques Bergier admire
particulièrement, jusqu'à le faire figurer au rang des meilleurs livres français
de science-fiction.
Dans son ensemble, l'œuvre de B.R. Bruss offre
toujours une intrigue haletante, diaboliquement menée, qui n'exclut ni la poésie
ni même un certain humour.
En quatrième de couverture :
Ce roman
raconte l'odyssée d'une expédition scientifique partie dans une région encore
inexplorée de l'Australie, à la recherche d'uranium. Au fur et à mesure qu'elle
progresse, des phénomènes, pour le moins étranges, la déciment : roulement
lancinant et continuel d'un tambour dont l'origine est incertaine, taches
bleuâtres apparaissant sur le front de divers explorateurs, folie subite, pannes
de radio et de charroi. Et tandis que ces phénomènes se multiplient, les
explorateurs en arrivent petit à petit à se soupçonner les uns les autres : y
a-t-il parmi eux un ou plusieurs « fauteurs de trouble » ?
5 euros (code de commande : 00757).
[BRUXELLES]. La Cathédrale Saint-Michel. Trésors d'art et
d'histoire. Bruxelles, Société Royale
d'Archéologie de Bruxelles, 1975. In-8° (167 x 240 mm.) broché sous jaquette,
208 p, une planche en couleur, illustrations, 32 planches hors texte en noir
in fine, très bon exemplaire.
Ce
catalogue qui fait partie des Annales de la Société Royale d'Archéologie de
Bruxelles, a été publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la
cathédrale Saint-Michel, à Bruxelles, du 8 août au 15 octobre
1975.
Sommaire :
- Préface, par J. de Borchgrave
d'Altena.
- L'origine de la paroisse Saint-Michel, par J.
Verbesselt.
- Bref aperçu de l'histoire du chapitre des
Saints-Michel-et-Gudule, par W.M. Grauwen.
- Bref aperçu de
l'histoire de la construction, par D. Coupe, d'après P.
Lefevre.
- L'avant-corps de l'ancienne collégiale romane des
Saints-Michel-et-Gudule et les débuts de l'art à Bruxelles, par J.-C1.
Ghislain.
- Les moulures intérieures de la cathédrale, par
D. Coupe.
- La cathédrale Saint-Michel, ancienne Collégiale
Sainte-Gudule, par J. de Borchgrave d'Altena.
Catalogue
:
- Avant-propos, par Gh. Derveaux-Van Ussel.
I.
Sceaux.
II. Iconographie.
III. Peintures.
IV.
Vitraux.
V. Tapisseries.
VI. Sculpture et
mobilier.
VII. Dentelles.
VIII. Textiles.
IX.
Orfèvreries.
8 euros (code de commande : 00788).
[COMINES-WARNETON]. Mémoires de la Société d'Histoire de Comines-Warneton et de la Région. Tome XI - 1981. Bas-Warneton, Société d'Histoire de Comines-Warneton, 1985. In-8° (170 x 250 mm.) plein-simili bleu d'éditeur, 622 p., illustrations, exemplaire numéroté (n° 88), en très bon état.
Table des matières :
- La Société d'Histoire de Comines-Warneton et de la Région en
1980-1981, par J.-M. Duvosquel.
- Le « trésor » de
Ploegsteert et les monnaies romaines de la région de Comines-Warneton, par
J. Bourgeois.
- Contribution à l'étude de la peste au bas Moyen
Âge. Un fragment de compte inédit de l'abbaye de Saint-Bertin pour
Bas-Warneton, par B. Delmaire.
- Philippe de Commynes et
l'ambiguïté du monde, par J. Dufournet.
- La population de
Comines (partie châtellenie d'Ypres) en 1568 et en 1615, par J.
Roelandt.
- Un fonds d'archives du peintre Eugène Verboeckhoven
(1798-1881) à Warneton, par F. De Simpel.
- Histoire de
l'Harmonie royale de Warneton depuis sa fondation (c. 1794), par G.
Denis.
- Photos anciennes de Comines et de Warneton
(1861-1900), par J.-M. Duvosquel.
- Un témoignage de la vie
au Bizet au début du XXe siècle, par J. Potie.
- L'église
Saint-Chrysole de Comines-F. (ancienne collégiale Saint-Pierre) ruinée par la
Grande Guerre, par A. Schoonheere.
- Notes sur la guerre de
1914-1918 dans la région de Comines-Warneton, par G.
Claeys.
- Correspondance de guerre de la famille Omer Dumortier
avec les autorités civiles et militaires de Comines-B. (1915-1917), par
H. Dumortier.
- La vie à Comines à la Belle Époque (1900-1930).
Fêtes, jeux, loisirs et habitat, par H.
Bourgeois.
- Vieilles prières populaires de la région de
Comines-Warneton, par H. Bourgeois.
- Le Mémorial
britannique de Ploegsteert. En marge d'un cinquantenaire (1931-1981), par
J.-Cl. Walle.
- Souvenirs de la bataille du canal à Comines en
mai 1940, par O.E. Muller-Nedebock.
- Quelques noms de
plantes en picard de la région de Comines-Warneton, par G. Plamont et
J. Potie.
- L'archéologie à Comines-Warneton et dans la région
en 1980-1981, par J. Bourgeois, F. De Simpel et J.-Ph.
Lahouste.
- Chronique patoisante.
- Tables.
25 euros (code de commande : 00771).
[CORÉE]. La Corée est une. Recueil d'articles étrangers. Pyongyang, Éditions en Langues Étrangères, 1978. In-8° (146 x 205 mm.) broché, 301 p., quelques illustrations hors texte.
En quatrième de couverture
:
- Le président Kim Il Sung est
le centre de la réunification du pays et le grand leader de tout le peuple
coréen, par Alberto Tauro Del Pino, président de l'Association
nationale des écrivains et artistes du Pérou.
- La politique de la PDC
en matière de réunification de la patrie, par Terzawa Hajime,
professeur à l'Université de Tokyo.
- Que le peuple coréen puisse
modeler son destin en toute indépendance !, par R. Guyok, sénateur
(France).
- Le vœu ardent du peuple coréen, par Arne Herlov
Petersen, écrivain et journaliste du Danemark.
- Tourments au Pays
du Matin calme, par Yves Moreau Fernand, chef des services des
politiques extérieures de l'Humanité, journal français.
- Les troupes
US entravent la réunification pacifique de la Corée, par Kajitani
Yoshihisa, commentateur japonais sur les affaires
internationales.
- La présence des troupes américaines en Corée du Sud
constitue un obstacle principal sur la voie de la réunification de la Corée,
par A. Aubry, sénateur (France).
- L'impérialisme américain, bas
les pattes en Corée !, par Christian Rémi Richard, ministre des
Affaires étrangères de la République Démocratique de Madagascar.
- Les
États-Unis ne doivent plus persister à perpétuer la division de la Corée,
par Frances Béal, administratrice générale du journal américain
Guardian et présidente du « cercle d'étude des idées du Djoutché » aux
États-Unis.
- La Corée est une. La thèse des « Deux Corées » est un
sophisme des détracteurs, par Hanawa Fujio, vice-président du
Secrétariat du « Conseil national de liaison des sociétés d'étude des œuvres du
Président Kim Il Sung » du Japon.
- La nation coréenne est une, par
Steinar Stjerno, membre du Comité Exécutif du CC du Parti Socialiste de
Gauche de Norvège.
- La situation actuelle au nord et au sud de la
Corée et le problème de leur réunification, par Yasue Ryosuke,
rédacteur en chef de Sekai, revue théorique politique
japonaise.
- La réunification de la Corée et le droit
international, par Sikeki Miyasaki, professeur à l'Université Meiji
au Japon.
- Les résolutions de l'ONU en faveur de l'agression contre la
Corée et le pacte de sécurité nippo-américain, par Utai Fujishima,
critique japonais.
- Les forces socialistes et les forces non-alignées
doivent, en union, donner leur concours actif à la réunification de la
Corée, par Joe Velle, rédacteur en chef de Malta
News.
- Une seule patrie dans l'avenir, par Genaro Carnero
Checa, secrétaire général de la Fédération latino-américaine des
journalistes.
13 euros (code de commande : 00775).
[COX (Jan)]. CORBET (August) — Jan Cox. Anvers, De Sikkel, 1952. In-8° (186 x 249 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 16 p., une planche en couleurs en frontispice, un portrait de l'artiste et 24 planches hors texte, (collection « Monographies de l'Art Belge »), exemplaire numéroté (n° 707), en bel état.
Extrait
:
Il peut sembler prématuré, de
consacrer une étude, même succincte à un artiste âgé de trente-trois ans. Mais
il faut remarquer, que malgré sa jeunesse, Jan Cox a déjà parcouru une évolution
remarquable à de nombreux points de vue. Il est à présent de ce fait une des
figures les plus représentatives de la jeune génération des peintres
belges.
Le moment nous paraît donc venu d'établir un premier bilan de
cette évolution artistique, qui vient précisément d'atteindre une phase
significative pour l'avenir du peintre.
Après la présentation intelligente
de notre artiste par Robert Delevoy dans La jeune peinture belge
(Bruxelles, 1946), nous n'aurons guère dans ce bilan, à engager outre mesure
notre responsabilité. La personnalité de Jan Cox est trop mouvante et trop
multiple pour qu'on puisse l'enfermer dans une définition. Cependant il n'est
pas audacieux d'affirmer que Jan Cox est déjà parvenu au terme d'une évolution
ininterrompue et variée qui, non seulement pour un peintre de son envergure,
offre un réel intérêt, mais encore constitue le présage d'une carrière
brillante. C'est pourquoi, nous désirons, pour en garder le souvenir, relater
les étapes du chemin parcouru suivant la logique même de leur
enchaînement.
Jan Cox, dès l'appel encore bien proche de sa vocation, a
non seulement beaucoup dessiné, peint et gravé, mais encore longuement et
profondément réfléchi à son art avec cet esprit essentiellement analytique qui
le caractérise. Il nous a confié le fruit de ses réflexions sous forme de
vivantes conférences et d'intéressants écrits.
Après s'être révélé dès son
plus jeune âge par une habileté innée à manier le crayon et le pinceau, son
génie créateur s'est maintenant imposé à tous avec autorité. Son intelligence
solide et cultivée a conféré à son œuvre un raffinement spirituel que des
qualités sentimentales complètent harmonieusement et qui lui accordent un charme
tout spécial. Un cerveau réfléchi et un cœur compréhensif guident sa
main.
Vendu.
DE SEYN (Eugène) — Dictionnaire de l'histoire de Belgique. Liège, Solédi, [ca 1958]. In-8° (190 x 266 mm.) sous reliure d'éditeur, XVI, 483, XII p., illustrations, cachet humide de bibliothèque à la page de titre, bon exemplaire.
Préface :
D'aucuns prétendent que l’Histoire est une science ; soit. Mais alors,
en tout cas, une science hypothétique, ou, selon le mot de Renan, une science
« conjecturale », que, du reste, « chacun arrange au gré de ses passions »,
écrit très justement Jean Laroque. C’est encore l'éminent historien Pierre
Gaxotte qui déclare que l’Histoire n’est point une science comme les
mathématiques ou la chimie, et dont les événements ne peuvent être refaits en
laboratoire. V. Mirguet, après avoir constaté que « peu de personnages
historiques ont donné lieu à des jugements plus passionnés et plus
contradictoires que Philippe II et le prince d'Orange », fait ces très
pertinentes réflexions : « Avant de se prononcer sur ces deux hommes, il faudra
faire effort pour s'abstraire des temps actuels, pour se dégager des préventions
de l'école religieuse ou philosophique à laquelle on appartient; on s'attachera
à pénétrer les idées et les mœurs des temps où ces personnages ont vécu. Car le
sentiment public sur les hommes et les faits historiques varie selon les époques
avec la civilisation et le caractère particulier de ces époques. »
De tout
cela il résulte qu'une grande circonspection s'impose dans la relation des
événements historiques ou politiques, la perspective et l'objectivité faisant
trop souvent défaut pour arriver à une maturité de pensée ; car, maintes fois,
le sentiment l'emporte sur la raison, ce qui conduit invariablement à une erreur
d'optique.
Notons, en passant, que l’Histoire des peuples est faite en
partie de légendes et de traditions, de préjugés et de présomptions, et qu’il
appartient aux historiens de « montrer, comme l'écrit Fr.-L. Ganshof, comment la
tradition et comment les sources narratives elles-mêmes altèrent le témoignage
de l'histoire. » C’est qu’il en est de l’Histoire comme de l'Art et de la
Science : on voit des vérités qu'on croyait éternelles perdre brusquement leur
valeur ou signification, et des formules, qui paraissaient intangibles comme des
dogmes, périmées à jamais du jour au lendemain.
Ce sont toutes ces
considérations et raisons qui nous ont inspiré en composant le présent ouvrage ;
et là, où nous avons constaté des divergences dépannions, nous avons pris soin
de noter celles des meilleurs auteurs en la matière. Il est entendu, toutefois,
que nous laissons pour le compte des auteurs cités les appréciations et
conclusions que nous reproduisons à titre purement documentaire.
Partant
du principe qu'un dictionnaire doit résumer, non détailler, nous nous sommes
efforcé de nous conformer à cette règle, en condensant, dans la mesure du
possible, un maximum d'actions et de faits d'intérêt général. La forme que nous
avons adoptée – classement des matières dans l'ordre alphabétique – facilite la
recherche des sujets et offre d'inappréciables avantages sur les manuels les
mieux agencés.
En composant ce travail nous avons eu en vue d'offrir au
public un instrument commode et pratique, dans le seul but d'être utile, « car,
comme le disait autrefois P. Bergeron, pour lui-même, il n'y a guère de gloire à
attendre d’un livre fait avec d'autres livres. »
Puisse-t-il rendre les
services que nous nous sommes proposés, et faire mieux connaître, et partant
plus apprécier, les leçons d’un long passé, où nos ancêtres ont souvent donné
l'exemple du devoir et de la fidélité à la Patrie commune.
Encore ceci :
l’auteur, se rendant parfaitement compte que son travail est susceptible
d'améliorations, accueillera avec reconnaissance les critiques fondées et les
suggestions motivées, qui seraient de nature à compléter avantageusement
l'ensemble de l’ouvrage. Mais sans nous dissimuler son imperfection, nous
estimons néanmoins avoir fait œuvre probe et sincère, en attendant plus et
mieux.
Vendu.
DUBY (Georges) — Le temps des cathédrales. L'art et la société 980-1420. Préface de Laurent Theis. Paris, France Loisirs, 1991. In-8° (140 x 207 mm.) sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 445 p., illustrations en noir hors texte, (collection « La Bibliothèque du XXe Siècle »), petit cachet humide ex-libris sur la page de titre, exemplaire en très bon état.
Sur la jaquette :
Le temps des cathédrales a été publié en 1976. Ce livre est,
de tous ceux de Georges Duby, celui qui explore le mieux l'alphabet de la
culture chrétienne de l'Occident. De l'enluminure à la parure, du vitrail à la
sculpture, du monastère à la théologie, il analyse, avec une intuition sans
égale, tout ce qui a constitué la mémoire de notre société. Il serait impossible
désormais, d'entrer dans le Moyen Âge sans passer sous ce porche...
Vendu.
[FICHTE (Johann Gottlieb)]. DRUET (Pierre-Philippe) — Fichte. Présentation, choix de textes inédits en français, bibliographie. Paris - Namur, Seghers - Presses Universitaires de Namur, 1977. In-8° (135 x 205 mm.) collé, 230 p., (collection « Philosophie »), soulignements crayonnés et quelques annotations marginales.
Table des
matières :
Avant-propos.
Introduction : Fichte ou la révolution en
anoxie.
- Un certain Fichte.
- L'intention
fichtéenne.
- Le désir intersubjectif (et) infini.
- Les
vicissitudes de la politique (1ère époque).
- Les vicissitudes de la
politique (2e époque).
- Les vicissitudes de la politique (3e
époque).
- La raison de la série.
- Excursus : Fichte et
Napoléon.
- Le « second » Fichte.
- La métaphysique seconde et
la structure du système.
- Les failles et la fracture.
Choix
de textes.
- La Doctrine de la science.
- Le Vrai et le
Bien.
- L'Éducation.
- La lutte contre
Napoléon.
Bibliographie.
10 euros (code de commande : 00766).
FOISSIN (Robert) et JOURDAIN
(Francis) — Madagascar, « Île
du Bonheur ». Paris, Bureau d'Éditions, 1933. In-8° (114 x 175 mm.) agrafé,
42 p., (collection « Les Dossiers de la Colonisation »), exemplaire en bon
état.
Édition originale assez rare ; cette
collection était publiée sous les auspices de la Ligue contre l'impérialisme et
l'oppression coloniale.
Table des matières :
- Chez les sauvages.
- La dictature impérialiste.
- À bas
l'indigénat !
- L'exploitation des indigènes.
- Comment on torture
les indigènes.
- Parodie de justice.
- Comment on perçoit les
impôts.
- Les premières velléités de révolte.
- L'arbitraire cynique
du gouvernement colonial.
Vendu.
FONTENAY (Fernand) — La Cagoule contre la France. Ses crimes. Son organisation. Ses chefs. Ses inspirateurs. Paris, Éditions Sociales Internationales, 1938. In-8° (120 x 188 mm.) broché, 188 p., on joint la bande d'annonce, exemplaire non coupé, rousseurs et couverture un peu défraîchie, peu courant.
Table des matières
:
Première partie.
- Des
trafiquants d'armes aux arsenaux clandestins.
- Le C.S.A.R.
démasqué.
Deuxième partie.
- L'assassinat des frères
Rosselli.
- Les attentats de l'Étoile.
Troisième
partie.
- Les conjurés et le mur d'argent.
Quatrième
partie.
- Trois mois de battues dans le
maquis.
- L'organisation de la Cagoule et ses méthodes.
Cinquième
partie.
- Coblentz.
Sixième partie
- Voudra-t-on faire
la lumière ?
- En guise de conclusion : Dialogue de Huron et de M.
Beat.
- Index.
Vendu.
[FOUQUET (Jean)]. PERLS (Klaus G.) — Jean Fouquet. Paris, Hypérion, 1940. In-4° (205 x 250 mm.) broché, 269 p., nombreuses illustrations en noir, XVI planches en couleurs hors texte avec leurs serpentes légendées.
Table des matières
:
- Jean Fouquet.
- La
jeunesse de Fouquet.
- Le voyage en Italie.
- L'activité de Fouquet
sous Charles VII.
- L'activité de Fouquet sous Louis XI.
- Les
œuvres.
- Bibliographie.
- Index.
- Œuvres attribuées à tort à
Fouquet.
Vendu.
GANSHOF (François-L.) — Qu'est-ce que la féodalité ? Quatrième édition revue et augmentée. Bruxelles, Presses Universitaires de Bruxelles, 1968. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 169 p., une planche en couleurs en frontispice, couverture plastifiée, ex-libris manuscrit du professeur Jean-Jacques Hoebanx à la page de garde.
En quatrième de couverture
:
Le propos de l'auteur n'a pas été
ici de considérer la féodalité sous son aspect politique et social, mais
d'étudier le système des institutions féodo-vassaliques du point de vue
juridique, depuis les origines, à l'époque mérovingienne, jusqu'au déclin, à la
fin du XIIIe siècle ; en d'autres termes, de définir la notion de féodalité en
son principe même, avec toutes celles qui s'y rattachent ; de suivre l'évolution
de ce principe et des rapports de droit qu'il suscite ; de déterminer enfin
l'action directe du mécanisme féodal sur la structure de l'État et de la
société, et inversement.
Spécialiste éprouvé d'histoire du droit et
d'histoire médiévale, M. F. L. Ganshof était tout désigné pour traiter ce sujet
difficile avec la maîtrise et la concision nécessaires. Son ouvrage, nourri
d'exemples probants et caractéristiques, outre qu'il débrouille un des problèmes
les plus complexes de l'histoire du Moyen Âge, offre une contribution importante
à l'histoire du droit et à celle de la civilisation.
Vendu.
GEVERS (Lieve) — Kerk, Onderwijs en Vlaamse Beweging. Documenten uit kerkelijke archieven over taalregime en Vlaamsgezindheid in het katholiek middelbaar onderwijs. Louvain-Paris, Nauwelaerts, 1980. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 426 p., (collection « Centre Interuniversitaire d'Histoire Contemporaine - Cahiers », n° 89), quelques rousseurs à la couverture et petite tache au coin inférieur droit.
Compte rendu de Harry Van
Velthoven :
Archieven blijven in
België vaak niet toegankelijk of voor uitverkorenen afgeschermd. Tekstuitgaven
zijn dan ook meer dan welkom. Dit werk geeft een overzicht van hetgeen in de
bisschoppelijke archieven van Mechelen, Brugge, Gent en Luik, alsook in de
archieven van religieuze orden die zich met onderwijs bezighielden (in de eerste
plaats de Jezuïeten) aanwezig is aan dokumenten over onderwijs- en omgangstaal,
moedertaal-onderricht en Vlaamsgezindheid. Beperkt tot de 19de eeuwse katholieke
middelbare jongensscholen van het Vlaamse land, Brussel inbegrepen, en met vnl.
materiaal uit Mechelen en Brugge.
Een tweehonderd teksten (vaak
fragmenten) werden gespreid over drie kronologische hoofdstukken, met als
omschakelingspunten 1850 en 1883. Elke periode wordt voorafgegaan door een
inleidende uiteenzetting, gevolgd door de teksten per archieffonds gerangschikt
en ter wille van de hanteerbaarheid, naast de formele gegevens, telkens van een
inhoudelijke titel voorzien. Ze gaan uit van het episkopaat, direkties en
inspekties, politici en drukkingsgroepen, leerlingen en belanghebbenden. Een
uitgebreid notenapparaat, met achteraan twee overzichtelijke registers, maken
dit tot een echte kwaliteitsuitgave. In bijlage vindt men bovendien een nagenoeg
komplete lijst van middelbare onderwijsinstellingen in Vlaanderen, gerangschikt
per provincie, onderwijsnet en type.
De eerste twee hoofdstukken handelen
over « De traditie van de Latijnse school 1830- 1848 » (met o.m. de konkurrentie
tussen het Latijn en het Frans) en « De wettelijke regeling van het middelbaar
onderwijs en de groeiende Vlaamsgezindheid in de colleges 1849-1882 » (met als
hoofdbrok de gunstiger taalsituatie in West-Vlaanderen en het verschijnsel van
de blauwvoeterij). De klemtoon ligt echter bij het derde deel, dat ± de helft
van het boek beslaat en ingeluid wordt door de taalwet van 1883, waarbij het
Nederlands de voertaal van een paar vakken in het officieel middelbaar onderwijs
werd. Dit in tegenstelling tot het katholiek middelbaar onderwijs - dat in
Vlaanderen veel meer leerlingen telde - waar de kerkelijke gezagsdragers tot
1910 de vrijheid van taalregeling behielden. De teksten gaan dan ook in
hoofdzaak over de bestaande taaitoestand, de rechtvaardiging ervan en de
pogingen om daarin verandering te brengen.
De werkelijk nieuwe informatie
is daarbij eerder beperkt, in hoofdzaak omdat de belangrijkste gegevens al
elders verwerkt werden, o.m. door R. Boudens. Het blijft niettemin erg
interessant om de teksten persoonlijk onder ogen te krijgen. Aangevuld met een
aantal blikvangers, zoals de knappe analyse van de taaitoestand door de
toenmalige vicaris-generaal van Luik, Mgr. Rutten, in het midden van de jaren
tachtig. De teksten bevestigen dat het episkopaat het Vlaams bleef zien binnen
de begrenzing van een pastorale en elektorale funktie, waarbij de kleine
verbeteringen die zij na 1883 aanbracht een gevolg waren zowel van de geciteerde
taalwet – terecht herinnert de auteur overigens aan de gebrekkige toepassing
ervan – als van de korrespon deren de aktie van de Vlaamsgezinde katholieken. In
harmonie met de geraadpleegde kollegedirekties werd een houding aangenomen die
de voorafspiegeling is van de beruchte onderrichtingen van 1906, d.w.z. de
weigering het Nederlands als voertaal voor vakken te erkennen, tenzij voor dat
leervak zelf, de initiatie tot Duits en Engels, en de catechismus. Het is dan
ook een anakronisme van de auteur te konkluderen dat omstreeks 1900 het proces
naar vernederlandsing onomkeerbaar was geworden. Het was in essentie deze
principiële strijd die tot 1910 door het katholiek flamingantisme voor het
katholiek middelbaar onderwijs nog diende uitgevochten te worden. In het
verlengde doet ook de aanzet tot vergelijking van de taaitoestand tussen de twee
netten enigszins voorbarig en geforceerd aan – zij het nuttig voor wie meende
dat het Vlaams in het katholiek onderwijs helemaal niet aan bod kwam – net zoals
sommige aangehaalde verklaringselementen te gemakkelijk de legitimerende
kerkelijke argumentering zelf hernemen. Vermoedelijk zal het bisschoppelijk
archiefmateriaal voor de periode 1900-1910 de machtsmechanismen duidelijker
bloot leggen, omdat daarin de konflikt- en spanningssituatie toeneemt. Hopelijk
krijgt de auteur dan ook de kans om haar voornemen uit te voeren en met haar
vakmanschap het vervolg van deze zeer verzorgde bronnenpublikatie op zich te
nemen.
Compte rendu de Frederic Hartweg :
Lieve Gevers fournit
environ 200 documents en néerlandais, français et latin relatifs au régime
linguistique dans l'enseignement secondaire catholique flamand. Ces textes en
provenance d'archives ecclésiastiques sont répartis en trois chapitres consacrés
aux périodes 1830-1848, 1849-1882 et 1883-1900. Plusieurs tableaux et deux index
très détaillés facilitent grandement l'utilisation de ce volume qui constitue
également une aide précieuse pour l'historien des rapports et conflits
linguistiques en Belgique.
Bibliographie :
- Van Velthoven
(Harry), Gevers (Lieve). Kerk, Onderwijs en Vlaamse Beweging. Documenten uit
kerkelijke archieven over taairegime en Vlaamsgezindheid in het katholiek
middelbaar onderwijs 1830-1900, dans Revue belge de Philologie et
d'Histoire, Année 1985, 63-2, pp. 424-426.
- Hartweg (Frederic),
Gevers (Lieve) Kerk, Onderwijs en Vlaamse beweging, dans Archives de
Sciences Sociales des Religions, Année 1983, 55-2, p. 232.
13 euros (code de commande : 00760).
[GRÈCE]. Le Voyage en Grèce. Cahiers périodiques. N° 7 - Été 1937. Paris, Le Voyage en Grèce, 1937. In-4° (220 x 275 mm.) agrafé, 25, [5] p., illustrations.
Sommaire
:
- Entrée de Dionysos, par
Pierre Sonrel.
- La Grèce au théâtre, par Jean
Cocteau.
- Œdipe ou l'Enfant du malheur, par Jean
Anouilh.
- Le sommeil d'Épidaure, par André de
Richaud.
- Mounet-Sully, Isadora Duncan, Angelos et Eva Sikelianos,
bergers de la nouvelle alliance hellénique, par Gabriel
Boissy.
- Actualité du théâtre grec, par Roger
Vitrac.
- La Mère-Tragédie, par Georges
Bataille.
- La névrose des Danaïdes, par Mme
Svalberg.
- À propos d'Œdipe, par R.
Allendy.
- Le théâtre et les arts plastiques dans la Grèce
ancienne, par Jean Charbonneaux.
Vendu.
[GREEN (Julien)]. Album Julien Green. Iconographie choisie et commentée par Jean-Éric Green et légendée par Julien Green. Paris, Gallimard, 1998. In-8° (115 x 178 mm.) sous reliure, Rhodoïd et étui imprimé d'éditeur, 286, [2] p., très nombreuses illustrations, (collection « Album de la Pléiade », n° 37), exemplaire en très bon état.
Avertissement de Jean-Éric
Green :
Voici une biographie
courte, mais complète, ne présentant que des faits. Il ne pouvait s'agir
d'expliquer l'œuvre, mais seulement d'en montrer la diversité par des images,
et, à travers les portraits d'ancêtres, de révéler les traits irréductibles de
toute une race qui, avec la patience du temps, produit l'enfant la résumant et
la représentant le mieux.
D'autre part, il était difficile d'omettre tout
à fait mon nom. Les liens de parenté et le fait d'écrire ce texte ne pouvaient
que me gêner ; aussi ai-je délibérément choisi d'être impersonnel, puisque je ne
pouvais sans trahir 1'affection que j'ai pour mon père me passer tout à fait
sous silence.
Bien d'autres choses eussent été à mentionner, il faut
laisser place à l'imagination, et puis toute vie privée n'a-t-elle pas droit à
sa zone de silence ?
P.S. Et merci à Julien Green pour avoir enrichi le
présent volume de nombreuses photographies prises par lui tout au long de sa
vie.
18 euros (code de commande : 00787).
GRENIER (Lise) et WIESER-BENEDETTI (Hans) — Les châteaux de l'industrie. Recherches sur
l'architecture de la région Lilloise de 1830 à 1930. Tome II.
Paris-Bruxelles, Archives d'Architecture Moderne - Ministère de l'Environnement
et du Cadre de Vie (Direction Architecture), 1979. In-8° (192 x 210 mm.) broché
sous couverture à rabats, 307 p., très riche iconographie en noir et en
couleurs, dos passé sinon très bon exemplaire.
Source très intéressante consacrée au patrimoine industriel
dont une grande partie est sans doute aujourd'hui disparue.
Table des matières :
- Préface, par Maurice Culot.
- Avant-propos.
- De
la campagne à la ville.
- Atlas typologique.
- Meunerie et
minoterie.
- Amidonnerie.
- Distillerie.
- Malterie
et brasserie.
- Le
textile.
- Cheminées.
- Conditionnement public.
- Le
papier.
- Construction
mécanique.
- Transports.
- Canaux.
- Équipements
urbains :
- Distribution
d’eau.
- Ponts.
- Marchés.
- Entrepôts.
- Pompiers.
- Mines
de charbon.
- Briqueterie.
- Chimie.
- Réhabilitation
et reconversion.
- Orientations bibliographiques.
Vendu.
GRÜNWALD (Constantin de) — La Campagne de Russie. Paris, René Julliard, 1964. In-8° (157 x 240 mm.) broché sous couverture à rabats, 390 p., illustrations hors texte, (collection « Il y a Toujours un Reporter »), ex-libris manuscrit à la page de titre.
En quatrième de couverture :
« Je vois encore certains bivouacs au bord des bois ; par les chaudes
soirées de cette belle saison, les musiques des régiments jouaient au
crépuscule... », écrit un jeune lieutenant d'artillerie de la Grande Armée,
Hubert Lyautey. C'est ainsi, aux joyeux accents d'une fanfare et dans la douceur
d'une soirée de juin que s'ouvre la plus grande aventure de Napoléon : la
Campagne de Russie. Comment l'éclatante épopée va peu à peu s'assombrir jusqu'à
la tragédie, comment l'ardeur de l'immense armée européenne va s'éteindre et
faire place au désespoir, c'est ce que nous allons voir au jour le jour, par les
yeux mêmes des soldats et de leurs chefs. Selon la formule de la présente
collection, c'est en effet le témoin, ici, qui parle. En lisant ses récits
(lettres privées, rapports, souvenirs, etc.), nous vivons ce qu'il a vécu.
Devant chaque événement, sur chaque personnage, nous avons alternativement le
point de vue des deux camps. Car Constantin de Grünwald a puisé tant aux sources
russes qu'aux françaises et allemandes (les Allemands étaient très nombreux dans
la Grande Armée). Les archives soviétiques lui ont ouvert leurs portes, et, si
figurent dans son livre les grands textes classiques d'un Ségur ou d'un
Caulaincourt, on y lira aussi des textes récemment mis à jour et publiés ici
pour la première fois.
Jamais pareille somme de témoignages directs sur la
Campagne de Russie n'avait été rassemblée. Leur présentation, qui suit la
progression des armées, met « en situation » les grands thèmes de cette
tragédie : le froid, la poursuite épuisante d'un ennemi invisible, l'incendie,
les partisans ; elle en fait un récit à ce point vivant qu'on ne peut se
défendre de le lire comme s'il racontait une histoire en train de se faire, et
qu'on se surprend plus d'une fois à douter du sort des armes.
8 euros (code de commande : 00786).
[GUERRE D'ESPAGNE]. Les buts
militaires de l'Allemagne et de l'Italie dans la guerre d'Espagne.
Paris, Comité Mondial contre la Guerre et le
Fascisme, 1938. In-8° (156 x 243 mm.) agrafé, 39 p., 4 cartes dans le texte,
couverture un peu défraîchie.
Un ouvrage
particulièrement rare !!!
Avant-propos
:
Dans le plan de conquête de l'axe
Rome-Berlin la guerre d'Espagne est un jalon d'importance
capitale.
L'Espagne est riche. Son sous-sol contient toutes les matières
premières nécessaires à la conduite d'une grande guerre.
L'Espagne possède
les Baléares, base idéale pour les sous-marins des deux États totalitaires sur
la route de Marseille à l'Afrique. Elle possède les Canaries.
L'Espagne
possède enfin des ports sur l'Atlantique.
Dans leur agression commune
contre l'Espagne, l'Allemagne et l'Italie ont pour objet la conquête des
matières premières, et la transformation de la Péninsule ibérique en une base
stratégique orientée d'abord contre la France et la Grande-Bretagne.
En
tentant d'atteindre les deux grands États démocratiques, partisans de la
sécurité collective, il s'agit en dernière analyse, de frapper la Société des
Nations, dont la France et la Grande-Bretagne demeurent les puissants
soutiens.
La présente étude, basée exclusivement sur une documentation
puisée dans la littérature militaire publiée en Allemagne hitlérienne révèle
avec éloquence les buts de guerre de l'Italie et de l'Allemagne en
Espagne.
Table des matières :
- Avant-propos.
I. De
Guillaume II à Adolf Hitler.
II. « Mein Kampf » et l'Espagne.
III.
La France menacée sur la frontière des Pyrénées.
IV. La menace contre les
communications maritimes françaises et anglaises en Méditerranée
occidentale.
V. Les lignes françaises de ravitaillement de la Méditerranée
orientale en péril.
VI. L'irrédentisme italien.
VII. L'importance
stratégique de l'Espagne par rapport à l'Atlantique.
VIII. Le point de vue
des rebelles espagnols.
IX. La presse militaire nationale-socialiste et la
valeur du matériel de guerre allemand et italien utilisé en
Espagne.
- Conclusion.
40 euros (code de commande : 00755).
HAMILTON (Antoine) — Memoires du Comte de Grammont, par Monsieur le Comte Antoine Hamilton. Nouvelle edition, Augmentée de Notes & d'Eclaircissemens necessaires, Par M. Horace Walpole. Londres, Dodsley, 1783. [A Londres : / Chez J. Dodsley, / M. DCC. LXXXIII.] In-4° (197 x 255 mm.) plein maroquin bleu, dos à 5 nerfs sobrement orné de filets dorés soulignant les nerfs, plats encadrés d'un filet triple doré, filet doré sur les coupes, roulette dorée sur les chasses, tranches dorées, reliure frottée, dos passé, coins un peu enfoncés, [4 bl.], XXI, [2 (table)], [1 bl.], 290, [3 (index)], [5 bl.] p., exemplaire bien complet des trois portraits gravés hors texte (le comte Antoine Hamilton, par John Hall, daté de 1772 ; Philibert comte de Grammont, par Thomas Chambars et Mademoiselle d'Hamilton Comtesse de Grammont, d'après Peter Lely), ex-libris de Richard Howard gravé par Yates, monogramme « MGH » (Gabriel Hanoteaux) sur une page de garde.
Avis
de l'éditeur : On ne pretend donner qu'une Edition des Memoires du Comte de Grammont
plus correcte que les precedentes ; ce livre unique n'a pas besoin d'eloge ; il
est pour ainsi dire devenu Classique dans tous les païs de l'Europe. Le fond de
l'histoire est veritable, l'agrement du stile l'a fort embelli. Les premiers
Editeurs avoient estropiés plusieurs noms propres, on les a corrigés dans cette
Edition. On a encore rectifié dans les notes la confusion qui s'etoit introduite
dans l'histoire des deux Hamilton, l'Auteur & son Frére : on n'a pas touché
au texte.
L'Editeur auroit voulu ajouter les portraits des principaux
personnages ; mais arreté par des difficultés insurmontables, il s'est borné à
ne donner que ceux de Mademoiselle d'Hamilton, de l'auteur le Comte Antoine
d'Hamilton, & de son Heros le Comte de Grammont. On ne pourra
malheureusement reconnoître les deux derniers que d'aprés des tableaux faits
dans leur Viellesse. Il n'existe de portrait du Comte de Grammont, que dans la
salle des Chevaliers du Saint-Esprit aux grands Augustins à Paris ; l'Editeur à
eû la permission de Monsieur le Marquis de Marigny d'enfaire tirer une copie.
Celui d'Hamilton est d'apres son estampe executée aussi dans ses dernieres
années.
Bibliographie :
- Hazen (Allen Tracy), A Bibliography
of Horace Walpole, n° 54.
150 euros (code de commande : 00785).
[HOUDON (Jean-Antoine)]. ARNASON (H.H.) — Jean-Antoine Houdon. Le plus grand sculpteur français du XVIIIe siècle. [Titre original : The Sculptures of Houdon.] Adapté en français par D. Ibazi et J.-Ph. Chenaux. Paris, Edita - Denoël, 1976. In-4° (222 x 294 mm.) sous reliure toilée et jaquette d'éditeur, VIII, 289 p., très nombreuses illustrations en noir, exemplaire en bon état.
Sur le
rabat de la jaquette :
Jean-Antoine
Houdon (1741-1828) est l'un des plus grands sculpteurs du XVIIIe siècle. Son
œuvre comprend de nombreux chefs-d'œuvre connus dans le monde entier,
Diane, Apollon, Voltaire, L'Écorché et Saint
Bruno, pour ne citer que les plus célèbres. Cependant, c'est peut-être
principalement à la galerie de ses portraits qu'il doit sa renommée. La
puissance d'observation et la beauté de ses personnifications fait en effet de
lui le plus grand sculpteur-portraitiste de l'histoire. Il apparut, il est vrai,
en un temps de profond bouleversement, où les « modèles » illustres ne
marquèrent point. Tous – de Voltaire à Franklin, de Rousseau à Napoléon, de
Diderot à Washington, de La Fayette à d'Alembert – lui doivent l'image
« classique » que l'on a gardé d'eux, de sorte que la célébrité du portraitiste
est indissociable de leur immense stature à l'aube des temps modernes.
Le
présent ouvrage est une étude critique rédigée par le principal spécialiste
contemporain de Houdon. Elle vient à son heure pour contribuer à éclairer
l'œuvre du grand artiste sujette – et pour cause – à plusieurs controverses,
notamment en matière d'authenticité et d'identification.
L'essai de
Monsieur Arnason est complété par de nombreuses illustrations originales des
œuvres du sculpteur et de détails révélateurs, dues pour une grande part à
l'auteur lui-même.
La bibliographie et la documentation que le lecteur
trouvera en fin de volume font de ce livre un ouvrage capital pour l'étude de
l'œuvre de Houdon. Il renseignera notamment le public francophone de façon
exhaustive sur l'œuvre de Houdon en Amérique, qui marque l'un des sommets de sa
carrière.
15 euros (code de commande : 00791).
[IRONSIDE (Edmund)] —
Archangel 1918-1919. Uckfield, The Naval
& Military Press, 2007. In-8° (139 x 210 mm.) collé, 219 p., illustrations
hors texte, ex-libris manuscrit à la page de garde, exemplaire en très bon
état.
Il s'agit de la réimpression de
l'édition de Constable, en 1953.
Présentation de l'éditeur :
Sir Edmund ‘Tiny' Ironside's account of his abortive expedition to
Archangel in 1918-19 to stem the Bolshevik revolution – a mission he was sadlly
unable to fulfil.
The Bolshevik revolution in Russia in 1917 threw her
western allies into a panic : was the eastern giant about to be overwhelmed by
anarchic chaos and drop out of the First World War – leaving the west to fight a
resurgent Germany ? Or, still worse, had Russia fallen into the hands of
ruthless revolutionaries who would export their revolution to a war weary
Europe ? Such fears led to the despatches of allied military expeditoions to
several points on the coasts of north and south Russia. One such was the
Archangel expedition led by the huge general Sir Edmund « Tiny » Ironside, later
chief of the Imperial General Staff. This is Ironside's account of his mission
to the snowy northern wastes of Russia, his co-operation with somewhat
unreliable White Russian allies ; his clashes with the Bolsheviks and his
eventual withdrawal.
12 euros (code de commande : 00758).
KOENIG (Théodore) — Philosophies par terre.
Aphorismes de Théodore Koenig.
Peintures de Beppe Schiavetta. Alessandria, Edizioni dell'Orso, 1990.
In-8° (168 x 240 mm.) broché, [64] p., illustrations, (collection « Cataloghi
d'Arte », n° 5), on joint l'invitation au vernissage de l'exposition, bel
exemplaire, rare.
Ouvrage édité à l'occasion
de l'exposition de Beppe Schiavetta organisée à la Fondation Sicard-Iperti, à
Vallauris, du 12 juillet au 31 août 1990.
Introduction :
Le projet
« Philosophies par terre » s'est concrétisé, lors d’une exposition, l'été passé,
à Albisola. Il s'agissait, pour Beppe Schiavetta, de fixer dans la terre, des
aphorismes de Théodore Koenig. L'on vit alors douze pièces de céramique du plus
saisissant effet.
L'idée, maintenant, passe la frontière avec armes et
bagages. Vallauris tient lieu de terre d'accueil. La céramique le cédant au
tableau, la réalisation s'amplifie au-delà de toute expression.
La couleur
prend la relève et c’est le peintre qui énonce, traduit, propose son attirail de
significations. Il fixe les nuages qui nous projettent – cosmos vivant –,
reflétant sur écrans panoramiques le visage de notre planète-terre.
Le
sens de l'œuvre, en son système central, est de faire percevoir ce que le
peintre passionné ressent face aux manifestations du monde qui
l'entoure.
Schiavetta s'inscrit dans la lignée des grands peintres
ligures. Un souffle certain clame la force et l’esprit de la couleur. Il y a
contribution à la recherche d’une formule pour l'art de demain.
Dans le
passé, Schiavetta captait les nuages dans leur état naturel : il nous montrait
gouaches et aquarelles. Déjà la cire intervenait, et pour peu,
l'acrylique.
La peinture à l’huile, après la céramique et la gouache nous
transporte au cœur du phénomène pictural. Le temps se répartit dans les secteurs
d'espace. Il y eut destruction suivie de renouveau et nous sommes invités aux
manifestations d’une peinture « de chevalet » lancée dans le mouvement
galactique.
20 euros (code de commande : 00779).
LEFEBVRE (Henri) — Le
nationalisme contre les nations. Préface de
Paul Nizan. Paris, Éditions Sociales Internationales, 1937. In-8° (120 x
188 mm.) broché, 242 p., (collection « Problèmes »), exemplaire non coupé et
muni de sa bande d'annonce.
Il s'agit de la
très rare édition originale d'un ouvrage essentiel du philosophe Henri
Lefebvre.
Compte rendu de Louis Moreau de
Bellaing :
Ce livre est écrit par
un intellectuel marxiste, juste avant la guerre, au moment où, en URSS, le
nationalisme, apparemment, réussit à fédérer les nationalités, où, en Allemagne,
il est devenu un nationalisme mystique, où, en France, l'Action Française en
fait son cheval de bataille, où, en Italie, le fascisme règne, allié à
l'Allemagne nationale-socialiste.
Lefebvre veut raison garder. Le titre du
livre l'indique : le nationalisme tel que l'entend le fascisme ou, dans un autre
registre, les libéraux économiques, tend à détruire les nations plutôt qu'à leur
assurer leur autonomie et leur liberté.
Il est difficile de résumer un
livre foisonnant qui tente, en un faisceau d'analyses, de ramasser une idée
diffuse, presqu'une intuition en une conceptualisation claire.
Lefebvre,
après avoir cerné le nationalisme, passe en revue les définitions de la nation,
des nationalités (aussi bien celles de Renan que celles de Barrès, Maurras, et
celles du fascisme). Puis, il saisit la genèse du nationalisme depuis ses
origines – les premières traces apparaissent dès le XVe siècle – et en suit le
développement en France, en Allemagne et un peu en Italie. De cet historique il
tire une analyse de la situation contemporaine du nationalisme, en particulier
dans la solution fasciste et lui oppose la nation dans la solution
marxiste.
La première partie n'est guère convaincante, sauf vers la fin.
On se perd un peu dans les approches. Lefebvre veut au fond donner la sienne :
« D'une façon générale, le capitalisme crée une tendance à la fusion des
nations... Les mouvements nationaux sont progressifs lorsqu'ils sont un effort
pour détruire les formes violentes prises par cette fusion ». Et il ajoute :
« La communauté spirituelle suppose un progrès vers la solution des problèmes
matériels, précisément pour que l'on puisse s'en libérer et transporter dans la
culture le centre de la conscience collective ». Il ne donnera la définition de
Staline, beaucoup plus schématique, qu'après la sienne, au chapitre
suivant.
En revanche, la deuxième partie, surtout historique, fourmille
d'aperçus, de vues et de contrastes qui désubstantialisent et désubstantifient
les stéréotypes « nationaux » sur le nationalisme.
Ici la méthode – ou la
démarche – de Lefebvre fait merveille. Dialecticien au vrai sens du terme, il ne
se permet jamais de fixer définitivement une analyse, d'en fétichiser les
termes. Il puise aussi bien ses informations chez Bainville (historien
appartenant à l'Action Française) que ses références chez Marx et
Engels.
Il nous montre d'abord que le XVIe siècle fut un moment
d'effervescence, où, avant la lettre, le sentiment national pouvait se
développer. Un Rabelais par exemple, homme de la Renaissance et de l'humanisme
nouveau, concourait à l'invention d'un homme total délivré de
l'« internationalisme mystique ». Mais les formes périmées de l'idéologie
religieuse vont donner à l'absolutisme du XVIIe siècle la possibilité d'étouffer
les prémisses d'apparition d'une nation véritable. « Il n'y a guère de patrie
dans le despotisme » écrit La Bruyère, phrase que Lefebvre met en exergue dans
son livre. La Révolution développe l'idée d'une nation de propriétaires, tandis
qu'en Allemagne, Fichte, un peu plus tard, reprend des jacobins l'idée d'une
nation autarcique. Le nationalisme moderne, capitaliste, libéral ou autoritaire,
est né.
L'ouvrage de Lefebvre est daté. Il l'est d'autant plus que les
convictions de l'auteur – plus nuancées qu'on ne pourrait le penser –
l'entraînent néanmoins vers une apologie peu critique du marxisme-léninisme et
de sa variante stalinienne.
Reste que par sa démarche et, disons, sa
perspective, il apparaît prémonitoire. D'abord d'ouvrages futurs de l'auteur, en
particulier de sa Critique de la vie quotidienne. Ensuite de
l'orientation dans laquelle la sociologie la plus récente s'est engagée, celle
d'une analyse fine, détaillée, de la vie sociale à travers son histoire, ses
sentiments, ses passions, ses mythes. En ce sens le livre de Lefebvre annonce
beaucoup plus l'avenir qu'il ne tient au passé et au présent du moment ; il est
une première ouverture sur ce qui va devenir bientôt l'une des préoccupations
essentielles des sciences sociales : la vie des groupes et des individus dans
les groupes.
Bibliographie :
- Moreau de Bellaing (Louis),
Henri Lefebvre ; Michel Trebitsch (Éd.), Le nationalisme contre les nations,
Paris, Méridiens-Klincksieck, 1988, (Analyse institutionnelle), cop. 1937,
dans L'Homme et la société, Année 1990, 98, pp. 140-141.
50 euros (code de commande : 00761).
LEFÈVRE (Joseph) — Le Conseil du Gouvernement général institué par Joseph II. [Bruxelles], Académie Royale de Belgique, 1928. In-8° (165 x 253 mm.) broché, 229 p., (Académie Royale de Belgique, Classe des lettres et des Sciences morales et politiques, Mémoires, collection in-8°, tome XXIII, fasc. 2), la page de titre manque.
Introduction :
On a dressé, il y a quelques années, le bilan des
travaux relatifs à l'histoire des institutions politiques, administratives et
judiciaires de notre pays. Si le défilé de ces quelque trois cents études, de
dimensions et de valeur forcément très inégales et dont les premières ont été
écrites à la fin de l'ancien régime, fait voir que ce chapitre de notre histoire
nationale n'a pas été négligé, il montre plus clairement encore le chemin qui
reste à parcourir. Ce n'est pas sans étonnement que l'on constate que les
grandes institutions centrales de l'époque monarchique : Chambres des comptes,
Conseils collatéraux, Audience, organismes qui ont duré des siècles et ont
laissé tant d'archives, ont si peu sollicité l'attention des historiens. Si l'on
excepte l'étude de Gachard sur la Chambre des comptes et celle d'Alexandre sur
le Conseil privé, – l'une et l'autre excellentes d'ailleurs – tout reste encore
à faire dans ce domaine.
Le Conseil du Gouvernement général établi par
Joseph II n'a pas été mieux traité. Une préface tout à fait insuffisante, due M.
de Breyne et mise en tête d'un Inventaire sommaire, est le seul travail qui lui
ait été consacré.
Est-il besoin de dire qu'il y a là une lacune évidente.
Sans doute, on ne peut comparer le Conseil du Gouvernement avec un des Conseils
collatéraux établis par Charles-Quint en 1531. Ceux-ci ont eu une très longue
existence ; celui-là a été cassé au bout de trente-deux mois. Même pour cette
courte période, son importance politique est restreinte, Le Conseil du
Gouvernement – en dépit de son titre ronflant – ne fut guère qu'un bureau
d'enregistrement. Ce qui fait l'intérêt de cette institution, c'est qu'elle
constitue un élément des réformes de Joseph II. Les réformes de Joseph II sont
indubitablement un des événements les plus remarquables de la fin du XVIIIe
siècle. On sait qu'elles ont fait l'objet de polémiques ardentes, depuis le
moment même où elles furent exécutées. La personnalité de l'Empereur lui-même,
l'opposition formidable et souvent dénuée de fondement que ses innovations ont
rencontrée, la façon maladroite dont elles ont été généralement mises en
application ont provoqué des débats véhéments et suscité des correspondances,
mémoires, pamphlets sans nombre.
Le savant professeur de l'Université de
Liége, M. Hubert, dont les travaux ont renouvelé de fond en comble l'histoire
politique du XVIIIe siècle, a caractérisé en ces termes la personnalité du fils
de Marie-Thérèse : « ce prince n'est peut-être pas autant qu'on l'a dit le
brouillon aux idées préconçues qui touche à tout et bouleverse tout à la légère.
Pour nous, nous sommes arrivé à cette conviction qu'il est celui de tous nos
souverains qui, depuis le XVIe siècle, s'est le plus sérieusement et le plus
noblement préoccupé d'accomplir les écrasants devoirs de sa charge. »
Ce
jugement restera définitif.
Quant aux réformes elles-mêmes, il serait
prématuré de vouloir les apprécier en bloc. Dans un ensemble aussi vaste,
s'étendant sur des domaines si différents : politique, justice, hygiène,
enseignement, affaires ecclésiastiques, il y a forcément des distinctions à
faire. L'heure de la synthèse n'a pas encore sonné. Il est nécessaire qu'au
préalable les diverses innovations soient étudiées chacune en particulier, non
d'après les pamphlets et autres écrits tendancieux qu'elles ont suscités, mais
d'après les documents d'archives, qui sont pour le XVIIIe siècle d'une abondance
extrême. Alors seulement il sera possible de faire le partage de ce qui
constituait un progrès réel et de ce qui était inutile sinon
nuisible.
C'est ce travail que nous avons tenté de faire pour la partie
essentielle de la réforme administrative, la substitution d'un Conseil unique,
appelé Conseil du Gouvernement général, aux multiples institutions fonctionnant
à la mort de Marie-Thérèse.
La réforme administrative a une
caractéristique tout à fait propre. Quand il substituait ses nouveaux tribunaux
aux Conseils de Flandre, de Brabant et autres ou aux justices seigneuriales et
communales, quand il voulait remplacer les séminaires épiscopaux par son
Séminaire général, l'Empereur portait atteinte dans une mesure plus ou moins
grave aux droits, réels ou supposés, d'autrui. Il devait forcément se heurter de
ce chef à la résistance des intéressés. C'est pour n'avoir pas tenu compte de
cette résistance, en partie d'ailleurs justifiée, que bon nombre des réformes
échouèrent si lamentablement. En remaniant les cadres de l'administration
centrale, l'Empereur ne faisait que restaurer sa propre maison. Ici il n'y eut,
et il ne pouvait y avoir aucune résistance. Les vues impériales furent exécutées
intégralement.
Pour retracer l'histoire du Conseil du Gouvernement
général, nous avons réuni au préalable les données que l'on pouvait retrouver
dans la littérature historique, si abondante pour le XVIIIe siècle. Les travaux
de M. Hubert et ceux de Schlitter sont de loin les plus importants. On les
trouvera souvent cités en note au bas des pages.
C'est en ordre principal
aux documents d'archives, les uns encore inédits, les autres déjà publiés, que
nous avons eu recours. Ces documents peuvent se diviser en trois
groupes :
Le premier est constitué par les correspondances diplomatiques,
échangées entre les Gouvernements de Vienne et de Bruxelles pendant les années
1783 à 1789. Ces correspondances se subdivisent en deux séries. Le Chancelier de
Cour et d'État correspondait régulièrement avec le Ministre plénipotentiaire. Ce
dernier était en relations épistolaires directes avec l'Empereur lui-même. Les
lettres adressées à Kaunitz, ou reçues de lui, reposent dans les archives de la
Chancellerie de Cour et d'État, aujourd'hui conservées au Archives générales. De
la correspondance adressée à l'Empereur, des parties importantes ont été
publiées par M. Schlitter. Les unes et les autres se complètent
admirablement.
Les archives du Conseil du Gouvernement lui-même reposent
au dépôt de Bruxelles. Depuis l'institution, en 1921, du cours d'archivéconomie
donné par M. l'Archiviste général Cuvelier, des travaux de classement importants
ont été effectués dans les archives de l'époque de Joseph II. Successivement les
fonds du Conseil souverain de Justice, des Intendances, de la Caisse de
Religion, des Jointes de Trèves et de Luxembourg ont été classés aux leçons
pratiques du cours d'archivéconomie. En dehors de ce cours, mais conformément
aux principes y enseignés, le fonds beaucoup plus vaste et beaucoup plus
complexe du Conseil du Gouvernement lui-même a été classé à son tour. Ces
travaux facilitaient singulièrement la tâche de l'historien du Conseil. Le
classement d'un fonds d'archives, entendu d'après les règles de l'archivéconomie
moderne, doit faire revivre toutes les divisions de l'organisme qui a donné
naissance à ces archives. Quand il s'agit d'une institution compliquée, ayant
des rouages multiples, astreinte à une procédure minutieuse, – et l'on pourra
voir si ce fut le cas pour le Conseil du Gouvernement, – il n'y a que l'examen
de ses séries de registres, de protocoles et de dossiers qui permette de se
rendre compte d'une manière exacte et précise de son organisation.
La
troisième source, enfin, est constituée par la législation de l'époque. Édits,
ordonnances et diplômes ont été édités par la Commission des Anciennes lois et
ordonnances. Le tome XIII de la troisième série comprend les documents de
l'époque du Conseil du Gouvernement.
L'étude qu'on va lire comprend huit
chapitres qui se groupent en deux séries : les trois premiers et les cinq
derniers.
Les chapitres premier, deuxième et troisième sont consacrés aux
origines du Conseil. En étudiant, en premier lieu, l'organisation du
Gouvernement à l'avènement de Joseph II, nous avons voulu marquer le point de
départ de la réforme. Les principes fondamentaux de l'organisation nouvelle se
trouvent exposés dans le deuxième chapitre. Dans le troisième, nous avons réuni
toutes les questions de personnes dont l'importance, on ne tardera pas à le
voir, fut capitale. Les chapitres quatrième, cinquième, sixième et huitième sont
consacrés à l'évolution du Conseil. Nous avons distingué quatre périodes
chronologiques. Les présidences de Belgiojoso et de Murray forment la première.
L'exécution des préalables indispensables, la politique de violence du Ministre
Trauttmansdorff et enfin le prélude de la Révolution brabançonne caractérisent
les trois autres.
L'organisation intérieure du Conseil est étudiée dans un
chapitre spécial, que nous avons placé après la deuxième période du Ministère de
Trauttmansdorff, c'est-à-dire au moment où l'organisme qui nous occupe peut être
considéré comme ayant atteint sa forme définitive.
Nous avons fait
allusion, en commençant, aux querelles soulevées par les réformes de Joseph II.
Sur le terrain administratif, les controverses auraient dû, semble-t-il, être
infiniment moindres qu'ailleurs. L'érection du Conseil du Gouvernement ne
pouvait passionner les esprits au même titre que le Séminaire général, les
nouveaux tribunaux ou la législation sur les kermesses. Pourtant, on aura
l'occasion de le voir, des questions d'ordre personnel mêlèrent la,
réorganisation administrative aux âpres querelles politico-religieuses. Agents
de l'Empereur, chargés de par leur mission d'appliquer une politique que la
population réprouvait et dont eux-mêmes étaient souvent fort peu enthousiastes,
les Conseillers du Conseil se trouvaient, à maintes reprises, dans une bien
pénible situation... entre l'enclume et le marteau. Faut-il le dire ? Entre eux,
les Ministres, l'Empereur et la population, nous sommes resté toujours dans la
plus stricte neutralité.
Vendu.
[LIGNE (Charles-Joseph Lamoral, 7e prince de)]. Nouvelles Annales Prince de ligne. Tome I. Bruxelles, Hayez, 1986. In-8° (150 x 225 mm.) broché, 158 p., quelques illustrations, couverture frottée.
Table des matières
:
- Le Prince de ligne
aujourd'hui, par Georges Sion.
- Le Prince et le Maréchal :
Ligne et les Rêveries du Maréchal de Saxe, par Guy
Basil.
- Portraits perdus ou peu connus du Prince, par
Georges Englebert.
- Le Prince de Ligne et Rémond de
Sainte-Albine, note bibliographique, par Pierre
Gason.
- L'histoire des Préjugés et Fantaisies
militaires. Le Prince-écrivain, l'illustrateur, par Jeroom
Vercruysse.
- Lectures de la noblesse bruxelloise du XVIIIe
siècle, par Bernard Desmaele.
- Bonne nuit, cher Prince,
par Georges Sion.
- Comptes rendus, par J.L. De
Paepe, P. Muret, J. Vercruysse et R.
Wellens.
10 euros (code de commande : 00773).
MAHIEU (Raymond G. W.) — Le Borinage dans l'histoire des hommes et des charbonnages. Borinage, terre d'histoires et de contrastes. Mons, Chez l'Auteur, 2000. In-8° (157 x 204 mm.) broché, 126 p., nombreuses illustrations, exemplaire en bon état.
Le mot de l'auteur
:
Pourquoi ce livre ?
Ayant
encore des choses à dire sur l'histoire de ma terre natale et des documents
inédits ou nouveaux à montrer, la conjonction des deux a donné naissance à ce
nouvel ouvrage faisant suite à ceux parus antérieurement.
Cette
publication clôture donc une série de livres traitant de l'histoire boraine, de
ses mines et de ses hommes de fosses.
Certes, les charbonnages et les
mineurs ont disparu noyés par les tourmentes de l'histoire comme disparaissent
les feuilles des arbres en hiver. Nous ne pouvons rien contre les fracas du
temps qui passe, ni rien contre les assauts des mutations humaines, aussi malgré
l'inculture, l'indifférence et une sorte de nivellement par le bas qui frappent
aujourd'hui « nos sociétés », osons quand même faire de l'histoire, fut-elle
régionale, afin de sauver la mémoire de nos ancêtres et des choses en la
couchant dans de beaux livres.
J'espère avoir atteint cet objectif à
travers ce nouveau titre Le Borinage dans l'histoire des hommes et des
charbonnages.
Vendu.
MANOUÏLSKI (Dmitri Zakharovitch) —
Le bilan de l'édification socialiste. Paris, Bureau d'Éditions, 1935. In-8° (131 x 177 mm.), 47 p.,
exemplaire en très bon état.
Ouvrage publié
dans le cadre du VIIe Congrès Mondial de l'Internationale
communiste.
Table des matières :
I. La
victoire du socialisme en U.R.S.S.
II. Une nouvelle période dans le
développement du pays socialiste.
III. La nouvelle étape dans le
développement de la Révolution prolétarienne mondiale.
8 euros (code de commande : 00762).
[MELLINET (Anne-François)]. LECONTE (Louis) — Le Général A.-F. Mellinet et sa Brigade « La Victorieuse » (Les Origines du 3e Chasseurs à Pied). Tomes I et II (complet). [Bruxelles], Édition de « La Fourragère », [1947]. Deux volumes in-8° (156 x 240 mm.) brochés, 382 et 311 p., illustrations hors texte, exemplaire en bon état.
Préambule du
tome I :
Quatre de nos régiments
d'infanterie et un de nos corps de cavalerie sont d'origine révolutionnaire : le
1er régiment de carabiniers (ancien 1er chasseurs à pied), les 2e et 3e
chasseurs à pied, le 12e de ligne et le 1er régiment de guides.
Ils
proviennent de la transformation de corps francs levés parmi les volontaires de
septembre 1830 et autres, mués petit à petit et non sans difficultés, en
régiments réguliers pour prendre place parmi les troupes existant sous l'ancien
régime et reconstituées en octobre, par le Gouvernement provisoire. Leur
histoire est particulièrement intéressante car elle est celle de l'origine de
notre indépendance ; elle est du reste, parfaitement ignorée de notre peuple qui
n'a jamais manifesté la moindre curiosité à cet égard ni un goût quelque peu
prononcé pour l'étude de notre passé, ce qui, soit dit en passant, nous fit
verser dans maintes erreurs qu'on eût cependant aisément pu
éviter.
L'étude approfondie de la formation des corps précités, donnera la
clef de la première organisation de nos forces nationales, organisation restée
inconnue jusqu'à présent.
Nous avons retracé les origines des carabiniers
et celle des guides, tâches arides et longues à cause de la dispersion et de la
destruction des archives s'y rapportant. Nous tentons, cette fois encore, de
montrer comment naquit le, 3e régiment de chasseurs à pied issu de la 1ère
brigade de volontaires, dite la Victorieuse, formée par un réfugié français aux
idées jacobines, Anne-François Mellinet, héros des guerres de la Révolution et
de l'Empire, un « type » dans toute l'acception du mot.
Le rôle joué en
l'occurrence par Mellinet est si important que nous devons retracer la vie
chaotique et combien savoureuse de ce personnage. Elle nous fera mieux
comprendre le singulier état d'esprit des combattants de 1830 et pénétrer
l'atmosphère de ces temps héroïques.
Nous ne cacherons rien, estimant que
l'histoire ne peut jamais constituer un panégyrique, toujours entaché
d'exagération, mais qu'elle doit, au contraire, être un enregistrement sincère,
méthodique de ce qui se passa réellement : une sorte de bilan incontestablement
sévère, mais d'autant plus digne de foi.
Nous constaterons avec Chuquet et
bien d'autres historiens, que les formations de volontaires, malgré
l'enthousiasme qui les anime, ne rendent que fort peu de services et causent par
contre maints embarras en des moments particulièrement difficiles.
La
principale cause de ces déceptions est l'indiscipline de ces troupes pleines de
jactance, échappant à la sévérité des règlements. Sans discipline, point de bons
soldats. En outre la valeur de la troupe est en raison directe de celle de ses
chefs : ces principes sont immuables. Il fallut toutefois, pour les remettre en
évidence, que les historiens abandonnassent la méthode critiquée ci-dessus,
méthode en vertu de laquelle, notamment, les volontaires de 1793 passèrent
pendant si long­temps pour les héros par excellence, doués de vertus
sur­naturelles, alors qu'en réalité ils furent cause de désastres qui
mirent la France en péril.
Cette légende eut la vie dure. C'est ainsi que,
chez nous, en 1914, malgré les avertissements donnés au comte de Broqueville,
ministre de la Guerre, celui-ci s'obstina à faire appel aux volontaires, à une
sorte de levée en masse, la Patrie ayant été proclamée en danger, ce qui était
parfait, mais sans songer qu'il fallait au préalable « dresser » ces hommes
d'aspirations certes généreuses mais désordonnées, et se servir d'eux comme
d'une réserve d'alimentation.
Bien au contraire, on en constitua, en hâte,
des corps confiés à de vieux officiers ayant quitté le service depuis trop
longtemps. Certains même avaient passé leur carrière dans les ateliers de
fabrication militaires et n'étaient pas des conducteurs d'hommes. Bref, ces
chefs n'étant pas tous capables de mener d'une poigne de fer ces bandes
irrégulières, ignorantes des multiples besoins du service, la plupart des
brigades de volontaires ne réservèrent que désillusions.
L'expérience de
1830-1831 en notre pays était et est encore – répétons-le – ignorée chez nous où
l'histoire nationale est méprisée ; il n'est donc pas superflu de savoir ce que
furent Mellinet et sa brigade « La Victorieuse ».
Au surplus, Mellinet
peut et doit être considéré comme le père de notre 3e régiment de chasseurs à
pied.
Préambule du tome I :
Pour achever de démontrer, sans
contestation possible, le bien fondé de ce que nous disions dans l'avant-propos
de la première partie, nous estimons devoir joindre à notre étude, sous forme
d'annexes ou de suppléments, les historiques des corps de volontaires qui
servirent sous les ordres du général Mellinet en Belgique et de tous ceux qui
composèrent le 3e régiment de chasseurs à pied.
Nous nous occuperons
également des officiers qui formèrent les cadres de ces troupes révolutionnaires
improvisées, principalement de leurs chefs dont le curriculum vitae, souvent
d'ailleurs romanesque, mérite un examen attentif ; nous saurons ainsi ce
qu'étaient réellement ces entraîneurs d'hommes qui firent triompher notre
insurrection, nonobstant le désir des principales puissances européennes de la
voir avorter. Il n'y a pas de moyen plus sûr pour juger un mouvement, que de
mesurer la personnalité de ses fondateurs, faisait – avec justesse – remarquer
dernièrement un journaliste.
De cet examen approfondi découlera une
conclusion brutale et certes décevante pour ceux surtout qui se contentent de
l'histoire telle que la rapportent nos manuels classiques, pour la plupart trop
falots et trop superficiels en ce qui concerne la période contemporaine. Des
auréoles pâliront, tant pis ; la vraie histoire n'est faite, répétons-le, que de
constatations impartiales, objectives, mais d'une honnête sévérité.
Et
ainsi nous nous rallierons au verdict émis par les Chuquet et autres maîtres qui
ont détruit les légendes, renversé des idoles mais fait éclater la
vérité.
Certains de ces officiers de corps francs étaient des individus
tarés ou, pour le moins, des têtes chaudes de médiocre envergure, n'ayant rien à
perdre et qui se lancèrent à corps perdu dans les troubles parce qu'ils y
avaient tout à gagner.
On trouva parmi eux des aventuriers de diverses
provenances, des étrangers et des régnicoles, des paillasses et des ivrognes,
des illettrés, des tenanciers de maisons closes et même des échappés des bagnes.
L'auteur anonyme de La Belgique et l'Europe ou précis dei événements arrivés
dans le Royaume des Pays-Bas pendant la période 1815-1831, ouvrage paru en
1832, dit avec raison : « Les grades militaires furent multipliés outre mesure
et prostitués aux êtres les plus indignes ou à des individus ne possédant nulle
connaissance, nulle aptitude pour le métier des armes » ; et cet écrivain
ajouta, avec une légère exagération cependant : « Il y avait à peu près autant
de majors dans ces régiments qu'on y comptait de compagnies, et dans chaque
corps il existait au moins le nombre double des officiers qu'il fallait ». « Le
ministre de la Guerre dut avouer récemment devant nos représentants, que l'on
avait découvert dans un seul régiment quatorze officiers qui portaient sur leurs
épaules la preuve des condamnations infamantes subies. »
Et ce furent les
hommes dépourvus de valeur morale ou autre, qui se montrèrent les plus fanfarons
et les plus hâbleurs, qui crièrent le plus fort contre le pouvoir, contre
l'ordre et la discipline, se vantèrent le plus haut d'exploits considérablement
exagérés et d'importance souvent imaginaire. L'homme des barricades de Juillet,
dont la déclaration est restée célèbre : « Ce n'est pas avec de l'ordre qu'on
fait des révolutions », émit une vérité bien profonde.
Et ce furent les
moins dignes qui trouvèrent des orateurs pour clamer, aux tribunes publiques,
l'horreur que leur inspirait l'ingratitude dont on accablait ces « héros » qui,
selon le général Capiaumont, s'étaient affublés d'épaulettes dont la grosseur
était en rapport avec le nombre de balles qu'ils « disaient » avoir tiré au
Parc.
Il faut reconnaître que ceux auxquels incomba la tâche ingrate
d'organiser la patrie délivrée, furent sages autant que courageux en écartant
sans faiblesse les individus dépourvus de mérite, sans dignité et partant
dangereux à conserver dans les cadres de l'armée. D'autant plus que ceux, et ils
furent nombreux, qui étaient des braves, de vrais patriotes au passé honorable,
doués d'aptitude et d'intelligence, s'imposèrent tout naturellement par leurs
qualités et c'est ainsi qu'on vit surgir des rangs de ces blousards
indisciplinés, maints officiers de mérite, des capitaines, des colonels, des
généraux, voire des ministres de la guerre, auxquels le pays dut et put
témoigner une juste reconnaissance.
Cette étude n'est évidemment destinée
qu'aux chercheurs qui comprennent combien il est salutaire d'étaler au grand
jour les erreurs à éviter désormais, et de ne pas craindre d'examiner les
plaies ; c'est ce que fit déjà le major A. Cuvelier, vrai précurseur en notre
pays, qui publia la triste histoire des bataillons des tirailleurs
francs.
Les deux volumes : 45 euros (code de commande : 00768).
[PARIS - COMMUNE]. Papiers secrets
brulés dans l'incendie des Tuileries. Complément de toutes les éditions
françaises & belges des papiers & correspondance de la famille
impériale. Bruxelles, Rozez, 1871.
[Bruxelles / J. Rozez, Libraire-Éditeur / 87,
rue de la Madeleine / 1871] In-8° (152 x 232 mm.)
broché, 244 p., cachet humide ex-libris du professeur Maurice Arnould,
couverture un peu défraîchie.
La couverture
porte le titre : Complément de toutes les éditions françaises et belges des
papiers et correspondance de la famille impériale. Papiers secrets brulés dans
l'incendie des Tuileries ; et pour mention éditoriale : Paris, Lachaud,
1871.
Explication :
Les Tuileries dont on a à déplorer l'incendie
contenaient beaucoup de papiers malheureusement détruits maintenant. Il n'en a
rien échappé, croyons-nous. Le hasard a voulu que, pendant les derniers jours,
presque quelques heures avant la catastrophe, une personne ait pu prendre la
copie de certaines pièces que nous sommes heureux d'offrir aujourd'hui à la
curiosité du lecteur. Leur authenticité est absolue. Et c'est un grand bonheur
que ces documents intéressants aient pu ne pas échapper à
l'histoire.
Table des matières
:
- Explication.
I. Développement des visées ambitieuses de
Louis-Napoléon après son échauffourée de Strasbourg.
II. Lettre du comte
Léon au roi Joseph.
III. Lettre du roi de Hollande à propos de Pierre
Bonaparte, compromis à Rome, et de Louis-Napoléon, fils du roi
Louis.
IV. Lettre du roi Louis de Hollande à sa fille et lettre à son fils
(futur empereur).
V. Texte primitif de la proclamation de Saint-Arnaud, au
2 décembre.
VI. Suites du 2 décembre. - Les transportations
politiques.
VII. Liste des publications anti-bonapartistes faites hors de
France (dressée par l'ordre de Bonaparte).
VIII. Rapport de police sur la
presse.
IX. Le chien de l'Empereur et ses
cigarettes.
X. Portefeuille de l'Impératrice (en cuir
jaune).
XI. Élections de Paris 1869 (Rapport du préfet de
police).
XII. Lettres de littérateurs.
XIII. Lettre trouvée parmi
des papiers relatifs à la politique intérieure et extérieure et précieusement
conservée.
XIV. Lettre de Cuvillier-Fleury.
XV. Lettres complètes de
l'Impératrice (voyage en Égypte).
XVI. Chansons trouvées dans les
papiers.
XVII. Lettre à l'Empereur de M. de La Pierre, ami et
correspondant du duc de Morny.
XVIII. Note trouvée dans les papiers des
Tuileries et concluant à l'inutilité et au danger d'une guerre avec
l'Allemagne.
XIX. Mémoire d'un Allemand sur l'Allemagne.
XX.
Dépêches relatives à la guerre d'Italie (1866).
XXI. Lettre de Mazzini
(Joseph) à Victor-Emmanuel.
XXII. Travail de M. Edmond
About.
XXIII. Lettre de M. Gallifet sur le Mexique.
XXIV. Les
proscrits de Londres.
30 euros (code de commande : 00763).
[PHILIPPE LE BON]. DOGAER
(Georges) et DEBAE (Marguerite) — La librairie de Philippe le Bon.
Avant-propos de John Bartier.
Bruxelles, Bibliothèque Royale, 1967. Grand in-8° (186 x 255 mm.) broché, VI,
167 p., XIV planches en couleurs et 64 planches en noir, ex-libris manuscrit de
Mireille Jottrand à la page de faux-titre.
Catalogue de l'exposition organisée à l'occasion du 500e
anniversaire de la mort du duc à la Bibliothèque Albert Ier, à Bruxelles, du 9
septembre au 12 novembre 1967.
Extrait de
l'avant-propos :
À diverses
reprises, de grandes expositions ont révélé au public les richesses des
bibliothèques du XVe siècle et en particulier les merveilles que recélait la
Librairie des ducs de la maison de Valois. Ces expositions ont appris à chacun à
apprécier le prodigieux talent des enlumineurs de notre XVe siècle. De la sorte,
elles ont mis excellemment en lumière une des raisons qui poussaient, à la fin
du Moyen Âge, princes ou grands marchands, légistes et gentilshommes, à acquérir
des manuscrits, à savoir le goût du luxe. Ne nous y trompons pas, la possession
d’un livre d'heures ou d’un bréviaire enluminé, n'était pas seulement un signe
de piété, mais aussi, ce qu'on appellerait dans la publicité de notre temps, une
opération de prestige. Le poète Eustache Deschamps déplorant en moraliste
bougon, les diverses manières qu'ont les femmes de ruiner leur mari, fait parler
une coquette qui prétend que si elle veut tenir son rang à
l'église :
Heures me fault de Nostre-Dame
Qui soient de soutil
ouvraige,
D'or et d'azur, riches et cointes
Bien ordonnées et
bien pointes,
De fin drap d'or très bien couvertes...
Ces
manuscrits de luxe se payaient fort cher. Pour ne citer qu'un exemple, deux
bréviaires « historiés » étaient estimés, à eux seuls, dans la succession du
chancelier Hugonet, à cinq cents livres, somme avec laquelle on pouvait
facilement acquérir une petite maison. Aussi, en achetant de nombreux manuscrits
de ce type, les ducs de Bourgogne donnaient une nouvelle preuve de ce faste qui
les avait rendus célèbres.
L'admiration légitime que nous éprouvons pour
le talent des miniaturistes, ne doit pas nous faire oublier qu'à la fin du Moyen
Âge, comme à notre époque, l'illustration n’est, après tout que l'accessoire du
texte. On possède assez de catalogues de bibliothèques du temps pour savoir que
parmi les conseillers et les sujets des ducs, nombreux étaient ceux pour qui le
livre constituait avant tout un moyen de connaissance. Le chanoine Lefèvre,
historien du petit monde ecclésiastique, qui gravitait autour de Sainte-Gudule
de Bruxelles, a montré que, dans ce milieu, les bibliophiles étaient nombreux,
et que leur goût s'orientait surtout vers des œuvres sérieuses. De même la
collection du chancelier Hugonet se composait surtout de manuscrits latins ; les
uns traitant de droit civil ou de droit canon, constituaient, pour ce légiste de
véritables instruments de travail ; d'autres, comme Saint Jérôme ou Lactance
montraient sa volonté de remonter aux sources chrétiennes, tandis que la
présence de César, de Tite-Live, de Sénèque et d'autres auteurs antiques
indiquaient que l'époque de l'humanisme n'était plus loin. Le même souci de
savoir se retrouve dans la bibliothèque des ducs. Celle de Philippe le Bon n’est
pas seulement passée en moins d’un demi-siècle de deux cent cinquante à neuf
cents volumes, elle a aussi en une certaine mesure, changé de contenu, comme
pourrait le montrer la comparaison de l'inventaire de ce qu'elle contenait en
1420, publié jadis par Doutrepont, et les données que nous possédons sur son
contenu à la fin du règne. D'autre part, n’est-il pas significatif de constater
que si Charles le Téméraire n'eut guère le temps d'enrichir la librairie
paternelle, il parvint cependant à y faire ajouter les traductions d'auteurs
latins que plusieurs de ses conseillers avaient rédigées à sa demande. Ici
encore, la Renaissance s'annonce. D’un autre côté, certains manuscrits sont les
signes précurseurs de l'évolution religieuse qui caractérisera le XVIe siècle.
La présente exposition a justement pour but de montrer tout ce qu'une collection
de manuscrits peut nous apprendre sur l'atmosphère intellectuelle du Moyen Âge
finissant. C’est pourquoi les manuscrits qui composaient la bibliothèque de
Philippe le Bon, ont été classés d'après leur contenu, en neuf groupes qui vont
des textes bibliques aux œuvres classiques, en passant par la liturgie, la
théologie, les vies de saints, le droit, la pédagogie, l'histoire et la
littérature médiévale. Pour le même motif on a préféré présenter des
illustrations peu connues mais qui joignent à un intérêt artistique, une valeur
documentaire. Une telle entreprise a été facilitée par les données accumulées
dans leurs travaux par des spécialistes des manuscrits bourguignons tels que
Doutrepont, Winkler et Delaissé et aussi dans les catalogues inédits de F. Lyna
(Les principaux manuscrits à peintures de la Bibliothèque royale de
Belgique, t. III) et de A. Bayot (Catalogue des manuscrits français de la
Bibliothèque royale de Belgique). Mais elle aurait été irréalisable sans
l'érudition et le dévouement de M. Georges Dogaer, assistant à la section des
manuscrits et de Mlle Marguerite Debae, sa collègue à la même section qui, en
collaboration, ont préparé l'exposition et en ont rédigé le
catalogue.
Vendu.
[PIERO DELLA FRANCESCA (Piero di Benedetto de Franceschi, dit)]. LIGHTBOWN (Ronald) — Piero della Francesca. Traduit de l'anglais par Paul Alexandre, Jeanne Bouniort et Philippe Mikriammos. Paris, Citadelles & Mazenod, 1994. In-4° (293 x 350 mm.) sous reliure, jaquette et étui illustré d'éditeur, 308 p., nombreuses illustrations en couleurs, ouvrage épuisé au catalogue de l'éditeur, exemplaire en très bon état.
Sur la jaquette :
Les peintures de Piero della Francesca, puissantes, contemplatives,
et d'une lucidité sereine, se rangent parmi les joyaux de l'art de la
Renaissance. La passion que Piero avait pour la science et la poésie de la
peinture l'a poussé à explorer l'art de la perspective d'une manière dont on n'a
égalé ni la sophistication mathématique ni l'éloquence esthétique. Par ailleurs,
la simplicité monumentale de ses compositions et la sensibilité avec laquelle il
emploie ombre et lumière témoignent d'un rare talent.
Le XVe siècle n'a
pas connu de peintre plus réfléchi ou plus doué, mais ce n'est qu'au XXe siècle
qu'on a reconnu le génie extraordinaire qu'il mettait dans sa façon de
construire des images. Et alors que de nombreux spécialistes modernes ont tenté
de comprendre ce grand maître, ce n'est que maintenant, cinq cents ans après sa
mort, qu'est publiée l'étude définitive sur la vie et l'œuvre de cet artiste
profondément touchant. Destiné à devenir l'ouvrage de référence sur ce sujet, ce
volume somptueusement illustré examine les peintures en détail et analyse les
importants résultats des nettoyages faits récemment. Mais il se penche également
sur le contexte historique de l'époque où a vécu Piero – les forces sociales,
religieuses et politiques du nord de l'Italie et en Europe qui ont influencé les
commanditaires aussi bien que l'iconographie. Cet ouvrage à la documentation
méticuleuse se termine par un catalogue complet du peintre et par une
bibliographie exhaustive. Écrit avec une grâce extrême et abondamment illustré,
Piero della Francesca est un monument pour les érudits comme pour le
grand public.
Ronald Lightbown est aujourd'hui l'un des meilleurs
spécialistes mondiaux de l'art de la Renaissance. C'est au sein du Victoria and
Albert Museum de Londres qu'il a développé l'essentiel de sa carrière. Il y a
notamment été conservateur en chef de la Bibliothèque, puis du Département des
orfèvreries. Il a publié, entre autres, des études sur Donatello, Michelozzo,
Mantegna, ainsi que de nombreux articles de revues et catalogues
d'expositions.
Son travail a été couronné en 1990 par le prix
international Vasari pour Botticelli, paru aux Éditions Citadelles &
Mazenod.
Vendu.
QUENEAU (Raymond) — Saint Glinglin. Précédé d'une nouvelle version de Gueule de Pierre et des Temps mêlés. Roman. 2e édition. Paris, Gallimard, 1948. In-8° (121 x 188 mm.) broché, 267 p., ex-libris manuscrit du professeur Maurice Arnould à la page de garde.
Extrait du
Dictionnaire des œuvres :
Ce
roman publié en 1948 [...] est, inspiration et technique, l'une des entreprises
littéraires les plus belles et les plus étranges qui soient, du moins dans la
langue de l'auteur. Il se trouve que nous sommes assez renseignés sur les
structures et les métamorphoses de cet ouvrage puisqu'il incorpore en partie,
après suppressions, modifications et corrections, deux romans antérieurs,
Gueule de pierre (1934) et les Temps mêlés (1941).
Gueule
de pierre est un roman que le prière d'insérer présente en ces termes : « Un
père avait trois fils, il envoya Pierre à l'étranger pour y compléter ses
études, il garda Paul près de lui pour le soutenir dans sa force, il laissa Jean
vagabonder où il voulait. L'aîné revint de ses voyages avec des idées si peu
communes que son père en fut bien fâché : il le chassa de sa présence et le
traita ignominieusement... Mais ses deux autres fils avaient découvert un secret
tel qu'il dut s'enfuir. Poursuivi dans ses montagnes, il y trouva la mort. –
Pierre redescendit vers la ville, Jean n'y retourna pas et Paul y était toujours
resté. Quant au père, il devint un caillou gigantesque. »
Tel est donc
l'argument de Gueule de pierre, mais la structure du livre mérite aussi
description. Voici, dans Bâtons, chiffres et lettres, ce qu'en dit
Queneau : « Gueule de pierre se compose tout bonnement de trois parties »
[Les Poissons, Le Printanier, Le Grand Minéral] « dont chacune est nettement
individualisée ; quant au genre tout d'abord : monologue du solitaire dans la
première » [cette partie est d'un seul tenant] ; « récit et conversation
lorsqu'il revient parmi les gens de la ville natale » [cette seconde partie est
composée de douze chapitres] ; « poème enfin dans la troisième partie lorsqu'il
s'élève » [douze poèmes en versets, chacun sous le signe zodiacal].
Les
Temps mêlés sont sous-titrés Gueule de pierre, II. Jacques Bens
résume ainsi ce nouveau roman : « Pierre est devenu maire de la Ville natale. Le
corps de son père, pétrifié, se dresse sur un socle sous les fenêtres de la
mairie. Quatre touristes, dont Dussouchel, éminent folkloriste, et Cécile Haye,
star de cinéma, viennent assister aux fêtes de la Saint-Glinglin. Paul, amoureux
de Cécile Haye, s'évanouit à sa vue, puis devient son amant. Pierre veut
instaurer un nouveau culte, celui de son père. Dussouchel, passionné
d'expériences humaines, le pousse à de nouvelles réformes. En particulier, le
jour de la Saint-Glinglin. à midi, Pierre arrête le chasse-nuages de Timothée
Worwass qui maintient la Ville natale sous un ciel perpétuellement pur. Il se
met donc à pleuvoir. La statue se dissout et le cadavre s'effondre. La
population, excitée par l'opposition, chasse Pierre, suivant la coutume (...)
Paul lui succédera. »
La première partie est faite de douze poèmes
– certains recueillis dans Bucoliques. Dans le dernier, réapparaît le
thème explicite de Gueule de pierre, I. La seconde partie est un
monologue de Paul. Il y est question de l'ennui rural, du cinéma et de la star
de cinéma. La troisième partie. la plus longue, est dialoguée. Elle se compose
de cinq chapitres, ou actes, chacun situé dans un lieu différent : antichambre
du maire de la Ville natale, auberge, promenade publique, jardin du Grand Hôtel,
bureau du maire. Personnages principaux : les trois frères, Hélène leur sœur, la
star Cécile Haye, un ethnologue. Figurants : notables et
minables.
Saint-Glinglin a, cette fois encore, un sous-titre :
« Saint-Glinglin, précédé d'une nouvelle version de Gueule de pierre et
des Temps mêlés », mais, en réalité, nous voici devant un tout continu et
cohérent. Il comprend sept chapitres. Le premier, « Les Poissons », est
identique à la première partie de Gueule de pierre, mais récrit plus près
de l'exemple joycien. Pareillement identiques à leurs correspondances au premier
ouvrage, les second et troisième chapitres, mais avec aussi des différences : le
patronyme du père et des enfants est changé de Kougard en Nabonide ; la
ponctuation rhétorique (chapitres changés en sections) a été altérée ; il y a
affirmation et clarification meilleures grâce aux titres des chapitres ; enfin,
plus maintenant de signes du zodiaque. Le chapitre IV de Saint-Glinglin
correspond à la deuxième partie (ruraux, cinéma, star) des Temps mêlés,
la première ayant disparu. Alice Haye y est renommée Phaye. Les chapitres V et
VI reprennent les thèmes de la troisième partie des Temps mêlés, mais au
mode dialogué est substitué le récit continu. Le septième et dernier chapitre
est inédit et porte le titre même du livre. L'ensemble centre et affirme ce qui
dut apparaître à Queneau comme une entreprise jusque-là inachevée, et trop
ouverte peut-être à des tentatives incertaines, ou simplement
rapportées.
II y avait lieu de visiter le laboratoire d'une œuvre où est
créé et fixé un monde rival, et qui dans son état dernier demeure sans analogue.
Saint-Glinglin contient aussi des pages d'une drôlerie splendide. S'il
était licite de former une réserve, ce serait que dans ces pages la délibération
minutieuse et presque maniaque de l'écrivain n'est pas effacée tout à fait ;
mais on va voir, et surtout peut-être dans les Fleurs bleues, de quelle
charmante façon Queneau, jamais ne cessant de s'apprendre, gomme ses
supports.
Bibliographie :
- Laffont-Bompiani, Dictionnaire
des œuvres, t. VI, pp. 18-19.
Vendu.
QUENEAU (Raymond) — Un rude hiver. Paris-Bruxelles-Londres, Nicholson et Watson, 1948. In-12 (118 x 178 mm.) broché, 182 p., (collection « Le Livre Plastic », n° 16), ex-libris manuscrit du professeur Maurice Arnould à la page de garde, exemplaire un peu défraichi.
En
troisième de couverture :
Le rude
hiver de 1916 au Havre. Bernard Lehameau, lieutenant français, est amoureux
d'Helena Weeds, W.A. A.C. anglaise. Il fait froid. Lehameau n'est pas
conformiste et, étant blessé de guerre, ne croit pas à la victoire. Par contre,
Adolf Geifer, qui vend des fromages, est beaucoup plus enthousiaste. Et puis, il
y a Annette, qui a quatorze ans, sa sœur Madeleine, qui en a vingt-cinq et qui
trouve l'occupation alliée amusante et rémunératrice, et M. Frédéric et Thérèse,
et Sénateur, tous enveloppés dans cet hiver froid et hostile du Havre de
guerre.
Un Rude Hiver est écrit dans le style extraordinaire de
Raymond Queneau, où l'orthographe s'harmonise avec l'inspiration du moment.
L'humour sous-jacent conduit, par des voies détournées, à la tragédie. Et le
livre entier donne une impression étonnamment neuve, attachante et
imprévue.
Vendu.
Revue du Nord.
Tome LXIV - N° 253 - avril-juin 1982.
Sociabilité et mémoire collective.
Villeneuve d'Ascq, Revue du Nord, 1985. In-8° (160 x 240 mm.) collé, [396 (pp.
265-660)] p., quelques illustrations, exemplaire en bon état.
Ce numéro spécial constitue le rapport final présenté au
C.N.R.S. par une équipe pluridisciplinaire internationale sur une enquête
menée pendant six ans avec pour thème : « changement social, modes de vie et
représentations collectives dans le nord de la France et en
Belgique ».
Sommaire :
- Sociabilité et mémoire
collective.
- Introduction.
- L'itinéraire d'une
recherche internationale, par Marcel Gillet, p.
271.
- Études pluridisciplinaires de terrains.
- En
marge d'une métropole : Hier et aujourd'hui dans « la vallée de la Lys »,
(communes d'Halluin, Roncq et Bousbecque), par Firmin Lentacker, p.
283.
- Les caractéristiques du terrain géographique et
social.
- Approche du milieu social et première évaluation du
changement.
- Nature et portée du changement
social.
- Andrimont (Belgique) : changement social et formes de
sociabilité, par René Doutrelepont et Bernadette
Lacomble-Masereel, p. 343.
- Sociabilité minière et
changement social à Sallaumines et à Noyelles-sous-Lens (1900-1980), par
Claude Dubar, Gérard Gayot et Jacques Hédoux,
p. 363.
- Vécu de sociabilité et changements sociaux : l'analyse
des entretiens.
- La maîtrise de l'espace minier : la mémoire des
archives.
- Les réponses d'un échantillon représentatif ; les
apports d'un questionnaire.
- Conclusion.
- Vivre
à Gravelines : espaces, pouvoirs, société. 1880-1980, par Étienne
Dejonghe et Jean-Paul Thuillier, p. 465.
- Gravelines
de la Belle Époque « aux années cinquante ». Monde mobile, représentations
stables.
- Les composantes du changement.
1960-1982.
- Gravelines, ville
renouvelée.
- Conclusion.
- Espace géographique et
formes de sociabilité : quatre exemples de régions frontalières (Belgique),
par Yola Verhasselt, Frank Logie et Bernadette Mergaerts,
p. 579.
- Trois aspects des comportements politiques
septentrionaux, par Jean-Louis Thiébault et Christian-Marie
Wallon-Leducq, p. 603.
- Socialistes et communistes dans le
bassin minier.
- Un notable socialiste à
Gravelines.
- La classe ouvrière en pays de
chrétienté.
- Postface.
- Imaginaire collectif et identité
régionale, par Marcel Gillet, p. 637.
Informations
diverses.
- Notes et Nouvelles recueillies par Bernard Ménager,
p. 643.
- Liste des ouvrages reçus pour annonce ou compte rendu, 2e
trimestre 1982, p. 647.
- Résumés, français, anglais, néerlandais,
p. 649.
Vendu.
[WALLONIE - BRABANT WALLON]. Parcs et jardins historiques de Wallonie. Volume 5. Province de Brabant wallon. Arrondissement de Nivelles. [Par] Nathalie de Harlez de Deulin, Serge Delsemme, Karin Depicker, Didier Hoyos. Namur, Ministère de la Région Wallonne - Division du Patrimoine, 2003. In-4° (210 x 297 mm.) broché, 219 p., nombreuses illustrations dont quelques-unes en couleurs, (collection « Inventaires Thématiques »), exemplaire en très bon état.
Les communes figurant dans ce volume sont :
- Beauvechain
(Hamme-Mille, Nodebais).
- Braine-l'Alleud (Braine-l'Alleud,
Ophain-Bois-Seigneur-Isaac).
- Braine-le-Château (Braine-le-Château,
Wauthier-Braine).
- Chastre (Chastre, Forriet,
Gentinnes).
- Chauont-Gistoux (Bonlez, Chaumont-Gistoux, Corroy-le-Grand,
Dion-le-Val, Longueville).
- Court-Saint-Étienne
(Court-Saint-Étienne).
- Genappe (Baisy-Thy, Bousval, Genappe,
Houtain-le-Val, Loupoigne, Vieux-Genappe, Ways).
- Grez-Doiceau
(Archennes, Bossut-Gottechain, Gastuche, Grez-Doiceau, Néthen).
- Helecine
(Linsmeau, Neerheylissem, Opheylissem).
- Incourt (Incourt, Opprebais,
Piétrebais, Roux-Miroir).
- Ittre (Baudémont, Haut-Ittre, Ittre,
Virginal-Samme).
- Jodoigne (Dongelberg, Jauchelette, Jodoigne,
Jodoigne-Souveraine, Lathuy, Mélin, Piétrain, Saint-Jean-Geest,
Saint-Rémy-Geest, Zétrud-Lumay).
- La Hulpe (La Hulpe).
- Lasne
(Chapelle-Saint-Lambert, Couture-Saint-Germain, Lasne, Maransart,
Ohain).
- Mont-Saint-Guibert (Hévillers,
Mont-Saint-Guibert).
- Nivelles (Baulers, Bornival, Nivelles,
Thines).
- Orp-Jauche (Jauche, Maret, Marilles,
Orp-le-Grand).
- Ottignies-Louvain-la-Neuve (Céroux-Mousty, Limelette,
Louvain-la-Neuve, Mousty, Ottignies, Petit-Ry).
- Perwez
(Malèves-Sainte-Marie-Wastines, Orbais, Perwez,
Thorembais-les-Béguines).
- Ramillies (Autre-Église, Gérompont,
Mont-Saint-André, Ramillies-Offus).
- Rebecq (Bierghes, Rebecq, Rognon,
Wisbecq).
- Rixensart (Genval, Rixensart, Rosières).
- Tubize
(Clabecq, Saintes, Tubize).
- Villers-la-Ville (Marbais, Mellery, Rigenée,
Sart-Dames-Avelines, Tilly, Villers-la-Ville).
- Walhain
(Nil-Saint-Vincent, Walhain-Saint-Paul).
- Waterloo
(Waterloo).
- Wavre (Bierges, Limal, Wavre).
Vendu.
aura lieu
le mardi 31 octobre 2023
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par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
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