lundi 12 août 2024

Les « nouveautés » du 13 août 2024

 

MISE À JOUR DU 13 AOÛT 2024

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ANACRÉON. Odes d'Anacréon. Traduction nouvelle en vers. Paris, Du Pont, 1795. [A Paris, / Chez Du Pont, Libraire, rue de la Loi, / N°. 1232. / L'An III de la République. / 1795.] In-12 (100 x 145 mm.) demi-veau d'époque, dos lisse, mors usagés et fendus, 178, V (table), [1 bl.] p., ex-libris de l'avocat montois Le Tellier, quelques rousseurs.


   On doit cette traduction à Pierre Hubert Anson (1744-1810) qui, outre son activité de poète et d'auteur dramatique, fut également Receveur général du Dauphiné, régisseur général des postes et Député du Tiers État de la Ville de Paris aux États généraux.
L'ouvrage est divisé en trois parties :
   - Sur Anacréon (pp. 3-51).
   - Odes (pp. 53-138).
   - Notes sur les soixante odes (pp. 139-178).

20 euros (code de commande : 01553).

 

[BELGIQUE - RÉUNION À LA FRANCE]. Constitution de la République française. [Bruxelles], [Tutot], [1799]. In-8° (145 x 225 mm.) sous une couverture factice, 16 p., cachet ex-libris du professeur Maurice-A. Arnould à la couverture.


   La loi du 23 frimaire an VIII (imprimée à la suite de la Constitution présentée ici) définissait la procédure du vote sur l'acceptation de la nouvelle Constitution proclamée la veille. Cet exemplaire de la Constitution de la République française était destiné à informer la population du département de la Dyle qui devait se prononcer à ce sujet à l'occasion du plébiscite de l'an VIII. Le vote fut organisé du 1er au 9 nivôse ; deux registres devaient être ouverts dans chaque commune et au chef-lieu des cantons afin d'y recueillir les acceptations ou les refus. Jacques Logie écrit que « dans certains cantons du département de la Dyle, le plébiscite eut lieu dans un climat tendu. Les troubles de l'an VII, qui avaient été réprimés en quelques semaines l'année précédente, s'étaient néanmoins prolongés par une agitation endémique provoquée par les opérations de la conscription. »
Bibliographie :
   - Logie (Jacques), « Les plébiscites consulaires dans le département de la Dyle », dans La plume et le sabre : volume d'hommages offerts à Jean-Paul Bertaud, Paris, Publications de la Sorbonne, 2002, pp. 499-500.

Vendu.

 

[BELLIER DE LA CHAVIGNERIE (Émile)] — Manuel bibliographique du photographe français ou Nomenclature des ouvrages publiés en France depuis la découverte du daguerréotype jusqu'à nos jours. Par E. B. De L.. Paris, Aubry, 1863. [Paris / Auguste Aubry, Libraire / 16, rue Dauphine / 1863] In-8° (119 x 188 mm.) broché, 22, [2 bl.] p., rousseurs mais exemplaire en bon état.
   
« Bien entendu, le Manuel bibliographique du photographe français de Bellier de la Chavignerie publié en 1863 est bien dépassé, mais il est encore précieux par l'indication d'ouvrages et d'artistes anciens introuvables sans son aide. »


Avis important :
   Cette petite brochure n'est qu'un essai, un simple cadre que nous avons à cœur par exemple de remplir ultérieurement. Nous la publions pour prendre date et pour nous mettre en rapport avec tous ceux que la question photographique intéresse ; nous les mettons en demeure de nous aider de leurs conseils.
   La photographie est à l'ordre du jour : tout le monde, ou à peu près, s'en occupe plus ou moins directement ; aussi le moment nous a-t-il paru opportun pour essayer le catalogue, non moins utile que curieux, des ouvrages publiés en France sur cette question depuis la découverte du daguerréotype jusqu'à nos jours.
   Nous avons, autant que nous l'avons pu, indiqué pour chaque ouvrage la date de son insertion au Journal de la librairie ; l'utilité de cette détermination n'échappera à personne.
   M. Auguste Aubry, libraire, rue Dauphine, 16, et directeur du Bulletin du bouquiniste, recevra toutes les observations et toutes les réclamations qu'on voudra bien lui adresser en prévision d'une seconde édition ; il traitera également avec ceux de MM. les photographes, ou de MM. les éditeurs de photographie qui désireraient faire annoncer leur maison ou leur catalogue à la fin de notre prochaine édition.
Bibliographie :
   - Adhémar (Jean) et Jammes (André), « État des questions sur l'histoire de la photographie », dans Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 1962, n° 7, pp. 345-350.
   - Quérard (Joseph-Marie), Les Supercheries littéraires dévoilées, tome 1, 1869, col. 1200 (Quérard donne l'orthographe : « Belier de la Chavignerie »).

Vendu.

 

BÉRAUD (Henri) — Dictateurs d'aujourd'hui. Paris, Flammarion, 1933. In-8° (135 x 180 mm.) broché, 126 p., illustrations hors texte, (collection « Hier et Aujourd'hui »), exemplaire en bon état.


Table des matières :
   Première partie. À la recherche des conducteurs de peuples.
   Deuxième partie. Dictateurs d'aujourd'hui.
      I. Mes cinq visites à Benito Mussolini.
      II. En Espagne au temps de Primo de Rivera.
      III. En Autriche : Mgr Seipel. - Dictature socialiste. - L'Anschluss.
      IV. En Hongrie, avec le régent Horthy.
      V. Chefs de Tchécoslovaquie : Thomas Masaryk. - Edouard Benès.
      VI. Une dictature manquée : en Pologne au temps de Joseph Pilsudski.
      VII. En Turquie : Mustapha Kemal dictateur.
   Troisième partie. Retour.

Vendu.

 

[BONAPARTE (Joseph)]. NABONNE (Bernard) — Joseph Bonaparte. Le roi philosophe. Paris, Librairie Hachette, 1949. In-8° (132 x 202 mm) broché, 253 p., petit cachet ex-libris aux pp. 7, 57, 121, 161 et 185, papier jauni.


Préface :
   On se demanderait pourquoi le roi Joseph n'a pas tenté davantage les biographes si l'on ne savait avec quelle aveugle partialité, quelle injustice, certaine propagande s'est acharnée contre les frères de l'Empereur.
   Saisi peut-être de remords, un des responsables de cette propagande, au demeurant grand historien, nous dit pourtant à la fin du treizième volume d'une œuvre où il plaint constamment Napoléon d'avoir une telle famille :
   « Joseph mérite d'être mis à part, non comme un homme de génie, mais comme un homme de sens, qui de bourgeois d'Ajaccio s'est retrouvé sans trop d'efforts bourgeois de Pennsylvanie. Joseph, auquel on n'a point rendu toute la justice qu'il mérite, est, des Bonaparte, le plus pondéré. Ses intentions, qu'il ne put le plus souvent traduire en actes, à Naples comme à Madrid, mériteraient d'être étudiées en rapport avec son caractère et montreraient qu'il fut peut-être le seul des frères de Napoléon qui eût pu régner utilement. »
   Sous la plume de M. Frédéric Masson, c'est là un hommage inattendu et qui rejoint la louange adressée directement à Joseph lui-même par le général Lamarque, un des hommes les plus remarquables de son époque :
   « Vous avez été le philosophe sur le trône. »
   Le général Lamarque comprenait bien entendu philosophe à la façon des gens du XVIIIe siècle. Et c'était en effet selon les préceptes de Rousseau et de Montesquieu, importés en Suède au même instant par son beau-frère Bernadotte, dont il partageait les idées sociales, que le roi Joseph aurait voulu gouverner les peuples qui lui étaient confiés. De là ses dissentiments avec l'Empereur – dégénérant parfois en disputes homériques comme il y en a dans toutes les familles corses – dissentiments que je n'entends pas juger ici, quoiqu'ils aient été mis par les panégyristes de l'Empire de la façon la plus arbitraire et la plus injuste au passif de l'aîné des Bonaparte.
   Joseph était le sage de la famille. Fort doué, de mœurs douces et agréables, mais tenace sur ses principes philosophiques, son caractère était aussi différent qu'il était possible de celui de son terrible cadet. Il était plus bel homme que Napoléon. Il plaisait aux femmes. Il avait – comme tous les Bonaparte, d'ailleurs – une incomparable faculté d'adaptation.
   Avocat d'Ajaccio, commissaire aux armées, ambassadeur de France, négociateur des grands traités de paix, Grand Électeur de l'Empire, roi et successeur de Charles Quint, lieutenant de l'Empereur, homme de lettres, agriculteur, bourgeois des États-Unis, puis à la fin de sa vie chef de la famille Bonaparte, on ne le sentit gêné ni déplacé dans aucune de ses situations.
   Il possédait un avantage que personne ne lui conteste et qui lui aurait permis, selon un juge pourtant fort caustique, de réussir dans l'existence, même s'il n'avait pas été le frère de l'Empereur. Talleyrand disait de lui, au début de sa carrière :
   « Il est doué du talent de se faire aimer. Avec ça, on réussit à tout »
   Les dévouements qu'il inspira furent innombrables, aussi bien en France que dans sa dramatique royauté d'Espagne et dans son exil d'Amérique, où ne se trouve pas la partie la moins intéressante de sa vie. Ses frères et ses sœurs lui témoignaient le respect dû à l'aîné des familles corses. Alors qu'il les tutoyait, ils lui disaient vous comme à leur père, à l'exception de Napoléon – qui, dès l'enfance, s'était fait une place à part auprès de lui.
   Napoléon avait, d'ailleurs, ainsi que nous le verrons, une inclination extraordinaire pour son aîné. Il ne se lamentait pas à la mort de son père ; mais il pleurait, quand il quittait Joseph pour quelques mois. Quand il s'absentait, c'était à lui qu'il confiait sa fortune. Il le consultait souvent ; il suivait même parfois ses conseils ; et il est regrettable qu'il ne les ait pas toujours suivis.
   Joseph fut certainement son meilleur ami. Malgré les divergences de l'affaire d'Espagne, il l'aida toujours. Au moment des grands revers, il lui témoigna le dévouement le plus rare, tout prêt à sacrifier sa vie pour lui.
   En exil, après la mort de l'Empereur, durant une longue vieillesse, il allait devenir l'avocat le plus éloquent de l'histoire napoléonienne. Habile et plein d'expérience politique, il trouva des thèmes de propagande qui allaient servir par la force des choses son neveu, le futur Napoléon III, pour lequel il n'avait pourtant qu'une faible sympathie.
   Il s'en fallut de peu d'années que le roi-philosophe n'eût été le trait d'union entre le Premier et le Second Empire ; et ce fut peut-être par gratitude que Louis-Napoléon, devenu Empereur des Français, fit dresser son tombeau en face de celui de Napoléon Ier dans la chapelle des Invalides, où nous pouvons le voir de nos jours.
   Ces deux frères, si différents et qui s'étaient tant aimés, dorment donc leur dernier sommeil en face l'un de l'autre. L'histoire, qui aime les contrastes, s'était déjà plu à mettre ce sensuel, cet être de douceur et de mesure, auprès d'un des plus audacieux hommes d'action et d'aventures de tous les temps. Là se trouve la saveur d'une telle vie.

Vendu.

 

BOUSSU (Gilles-Joseph de) — Histoire de la Ville de Mons, ancienne et nouvelle ; contenant tout ce qui s'est passé de plus curieux depuis son origine 650. jusqu'à present 1725. La chronologie des comtes de Hainau, la liste des Grands-Baillis, des Conseillers, des Prevôts, des Magistrats ; avec un très-grand nombre de décrets des Souverains, concernant les privileges de cette Ville, les attributs des Echevins, & quantité d'autres pieces très-curieuses & utiles ; une ample description de l'etablissement des sieges de judicature, des chapitres, des paroisses, des couvents, des corps-de-stile, des fondations & des principaux edifices de cette Ville ; son ancien circuit, son agrandissement, ses guerres, ses sieges, ses blocus, ses ruines, ses rétablissemens, ses incendies, ses tremblemens de terre, & autres évenemens surprenans. Par Gilles-Joseph de Boussu, Ecuyer, Licencié en Droit. Bruxelles, Éditions Culture et Civilisation, 1981. In-4° (208 x 270 mm.), [1 (titre)], [1 bl.], [6], 435, [1 bl.], [36 (table, errata)] p., trois illustrations (reproductions des gravures de Kraft : titre frontispice, Mons ancien 650 et grande vue de la ville), bon exemplaire.
   
Il s'agit de la reproduction de l'édition publiée à Mons, chez Jean-Nicolas Varret en 1725.

   Historien et littérateur, né à Mons le 13 octobre 1681, y décédé le 9 mai 1755, Gilles-Joseph de Boussu était licencié en droit, et remplit, en 1714, 1732 et 1737, les fonctions d'échevin de sa ville natale. Il fut député des États du Hainaut et ses lettres de noblesse lui furent octroyées par Charles VI le 30 juillet 1717. Il s'adonna d'abord à la littérature et publia plusieurs tragédies en vers d'une conception et d'un style médiocre. C'est par des publications historiques que cet écrivain s'est fait remarquer ; on lui doit la célèbre Histoire de la ville de Mons, présentée ici ; une Histoire de la ville de Saint-Ghislain, publiée en 1737 et une Histoire de la ville d'Ath, parue en 1750.

Vendu.

 

BURRIN (Philippe) — Ressentiment et apocalypse. Essai sur l'antisémitisme nazi. Paris, Éditions du Seuil, 2004. In-8° (140 x 205 mm.) collé, 99 p., (collection « XXe Siècle »), exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   De grandes tragédies peuvent-elles avoir des causes simples ? Elles suscitent du moins des questions simples, comme si l'ampleur écrasante d'un événement appelait une explication taillée d'un bloc. Ces questions, il faut les affronter, en particulier quand elles portent sur le génocide des juifs d'Europe, une tragédie, s'il y en eut une, où se trouva mise en cause notre civilisation. Pourquoi l'Allemagne fut-elle le lieu de la tragédie, alors que l'aversion et l'hostilité envers les juifs étaient répandues dans toute l'Europe ? Pourquoi le préjugé antijuif est-il devenu, après 1938, une sorte de norme dans la société allemande, permettant au régime nazi de mener sa politique sans rencontrer d'obstacle sérieux ? Et pourquoi est-on allé jusqu'au massacre, alors que d'autres solutions étaient envisageables et furent appliquées ou examinées, d'un système d'apartheid à l'émigration forcée ou à la concentration sur un territoire excentré ?

Vendu.

 

BUSLIN (Hector) et MAHIEU (Raymond G. W.) — La deuxième bataille de Mons (du siècle). La première victoire américaine en Belgique. Préface de Karl Delbauve. Liminaire d'Albert Lion. Mons, R.G.W. Mahieu, 1984. In-8° (162 x 239 mm.) broché, 85 p., illustrations, exemplaire en très bon état.


En quatrième de couverture :
   Amis lecteurs,
   Il est superflu de vous présenter les auteurs H. Buslin et R.G.W. Mahieu. De par leurs multiples publications, vous les connaissez déjà.
   L'un et l'autre ont toujours été animés par le même souci, nous faire connaître leur région et son histoire.
   Cette fois, ils vont rappeler à la mémoire de ceux qui ont vécu ces événements, une page d'histoire sanglante mais combien héroïque de notre passé, celle de la résistance à l'envahisseur germain et de la libération de Mons et des environs en septembre 1944.
   Les autres découvriront les souffrances, les privations de nos populations sous l'occupant ainsi que les luttes, les doutes, les angoisses de ces soldats sans uniformes qui ont contribué à la victoire sur l'oppresseur.
   Parfois, H. Buslin et R.G.W. Mahieu ont publié individuellement les fruits de leurs recherches, souvent ils l'ont fait en collaboration, celle-ci a toujours été fructueuse pour le lecteur.
   Ainsi, ce travail n'échappe pas à cette règle. Dans une première partie R.G.W. Mahieu, dans un style de pamphlétaire et avec un esprit de synthèse tout à fait personnel nous plonge dans les origines de ce conflit qui allait dévaster notre vieux continent et asservir pendant quatre longues années nos populations.
   Ensuite, pour faire fi du vieil adage « l’Histoire a souvent été écrite par des gens qui ne l'ont pas vécue », H. Buslin contemporain de cette période mais également combattant de l'ombre va nous raconter, non pas l'histoire de toute la résistance mais de celle qu’il a vécue car il occupait au moment des faits un poste à responsabilités au sein de la résistance régionale : il était le commandant Gérard.
   Quarante ans après, leur préoccupation n'a pas été de réveiller les vieux démons, de faire l'apologie de la guerre, de la violence, des luttes fratricides, mais de rappeler aux jeunes et surtout aux aînés, car nous avons la mémoire courte, les horreurs et surtout l'absurdité de la guerre.
   Dans cette période de crise économique et sociale, de mutation technologique où l'incertitude du lendemain se fait de plus en plus pesante, puisse cet ouvrage nous ramener à plus de sagesse et nous éviter les errements du passé. Tel est le vœu des auteurs.
   Amis, entends-tu les cris de joie du pays qu'on libère ?...

Vendu.

 

[CHINE - LITTÉRATURE] — Chine : une nouvelle littérature. Paris, Europe, 1985. In-8° (132 x 215 mm.) collé, 224 p.
   Il s'agit du n° 672 - Avril 1985 de la revue Europe.


Sommaire :
   - Chine, le choc et le changement, par Charles Dobzynski.
   - La Chine depuis la Révolution, par Alain Roux.
   - Sur le seuil, par François Julien.
   - De la nouvelle au reportage, la vogue du récit, par Chantal Chen-Andro.
   - Qui suis-je ? (nouvelle), par Zong Pu.
   - Un dîner teinté de rose (nouvelle), par Shen Rong.
   - L'âme du chant (nouvelle) ?, par Wang Meng.
   - La littérature de reportage chinoise, par Noël Dutrait.
   - Les poux apparaissent quand on ne se lave pas (entretien), par Liu Binyan.
   - Un oubli fâcheux (nouvelle d'une minute), par Guan Wei.
   - Approches de la poésie, par Chantal Chen-Andro.
   - À propos de la poésie obscure, par Ai Qing.
   - Deux générations - À propos de « l'incompréhensible » en matière de poésie, par Gu Gong.
   - Réflexions sur un poème obscur, par Hsiung Ping Ming.
   - Poèmes de : Gu Cheng, Ai Qing, Che Qianzi, Bei Dao, Zhou Liangpei, Lei Shuyan, Jiang He, Yan Li, Xiao Fan, Zhou Jiadi, He Jiming, Yan Ming, Shu Ting, Luo Gengye, Lin Hentai.
   - Acte réaliste/acte conventionnel : aspects du théâtre chinois contemporain, par Alain Chen.
   - Chronique.
      - De la grandeur du silence : Rimbaud l'Africain, par Brigitte Ferrand.
      - Jean Lorrain ou la Belle Époque travestie, par Jean-Luc Cachia.
      - Les livres nouveaux : De la réalité de l'art, par Pierre Gamarra.
      - Les 4 vents de la poésie : Henri Michaux, homme de l'être, par Charles Dobzynski.
      - Le théâtre : Théâtrales, par Raymonde Temkine.
      - Le Cinéma : Cent quarante fleurs hivernales, par Raphaël Bassan.
      - La musique : Le devin du village à Kyoto, par Béatrice Didier.
      - Devy Erlih et Gérard Fremy, par Martine Cadieu.
      - Les arts : Edouard Pignon au Grand Palais, par Jean-Baptiste Para.
      - Proche, la Chine, par Charles Dobzynski.
      - Notes de lecture par Jean Albertini, Max Alhau, Alain Calame, Charles Dobzynski, Eliane Dobzynski, Noël Dutrait, Jean-Luc Coatalem, Jacques Gaucheron, Françoise Han, Jean-Pierre Han, Vénus Koury-Ghata, Daniel Leuwers, Alexandra Merveille, André Miguel, Claude Pujade-Renaud, Jean-Marie le Sidaner, Nelly Stéphane, Yves Thoraval.

6 euros (code de commande : 01533).

 

COLETTE (Sidonie Gabrielle Colette, dite) — Sept dialogues de bêtes. Illustrés de quatre-vingt-dix dessins de Jacques Nam. Préface de Francis Jammes. Paris, Mercure de France, 1954. In-8° (134 x 201 mm.) broché, 182 p., couverture salie.


Extrait de la préface :
   Il a plu à Mme Colette Willy de ramener à deux charmants petits animaux tout l'arôme des jardins, toute la fraîcheur des prairies, toute la chaleur de la route départementale, tous les émois de l'homme... Tous les émois... Car, à travers ce rire d'écolière qui sonne dans la forêt, je vous dis que j'entends sangloter une source. On ne se penche point vers un caniche ou un matou sans qu'une sourde angoisse ne vous feutre le cœur. On ressent, à se comparer à eux, tout ce qui vous en sépare et tout ce qui vous en rapproche.
   Dans l'œil du chien règne la tristesse d'avoir, dès les premiers jours de la Création, léché en vain le fouet de son irréductible bourreau. Car rien n'a attendri l'homme, ni la proie que lui rapporte un épagneul affamé ni l'humble innocence dont un labrit veille sous les étoiles l'obscure douceur des troupeaux.
   Dans le regard du chat luit un tragique effroi. « Que vas-tu me faire encore ! » semble-t-il demander, couché sur le fumier où le ronge la gale et le creuse le besoin de manger. Et, fiévreux, il attend qu'un nouveau supplice ébranle son système nerveux.
   ... Mais n'ayez crainte... Mme Colette Willy est très bonne. Elle a vite fait de dissiper les terreurs ataviques de Toby-Chien et de Kiki-la-Doucette. Elle améliore la race, tellement que chats et chiens finiront par comprendre qu'il est moins ennuyeux de fréquenter un poète qu'un candidat malheureux au Collège de France, ce candidat eût-il démontré plus copieusement encore que l'auteur des Mémoires d'outre-tombe a décrit sens dessus dessous la mâchoire des crocodiles.
    Toby-Chien et Kiki-la-Doucette savent bien que leur maîtresse est une dame qui ne ferait de mal ni à un morceau de sucre ni à une souris ; une dame qui saute, pour nous ravir, à une corde qu'elle a tressée avec des mots en fleurs qu'elle ne froisse jamais et dont elle nous parfume ; une dame qui chante avec la voix d'un pur ruisseau français la triste tendresse qui fait battre si vite le cœur des bêtes.

Vendu.

 

DELATTRE (Achille) — Floria. Roman. Paris-Bruxelles, Éditions Dutilleul, 1960. In-8° (143 x 185 mm.) broché, [192] p., exemplaire non coupé et en très bon état.
   Un ouvrage peu courant du ministre-écrivain de Pâturages.


Extrait :
   Le train qui venait d'entrer en gare du Nord à Paris, déversait par toutes ses portières grandes ouvertes, un flot de voyageurs qui emplissait le quai et s'écoulait comme un fleuve vers l'étroite sortie que les gens pressés semblaient ne pouvoir jamais atteindre.
   Une jeune fille, paraissant âgée de 17 à 20 ans, portant bien ses modestes vêtements et munie d'une petite valise se laissait entraîner par la foule.
   Arrivée à proximité de la sortie, elle se haussa sur la pointe des pieds, pour se montrer autant que pour découvrir quelqu'un parmi la cohue de gens venus accueillir des parents ou des amis qui arrivaient de Belgique.
   À ce moment, un homme d'une quarantaine d'années, un peu bedonnant et l'air satisfait leva la main ; la jeune voyageuse ayant aperçu ce geste sentit s'évanouir en elle la crainte qu'elle avait ressentie lorsque, sautant sur le quai elle s'était trouvée engloutie dans cette foule qui l'emportait comme un fétu de paille vers la fourmilière parisienne.
   — Restez à côté de moi, lui ordonna le Monsieur qui l'attendait. Puis, quelques minutes plus tard avec deux autres jeunes femmes arrivées également par le train, il avait hélé un taxi qui allait les emporter tous les quatre.
   En même temps, l'inconnu avait fait monter quatre autres jeunes filles dans une seconde auto qu'il avait expédiée après quelques mots au chauffeur.
   La première voyageuse était Floria Detrain, originaire de Courti, petite localité du bassin minier du Borinage, près de Mons. Que venait-elle faire dans la capitale française et quelle suite d'incidents l'y avait amenée ? C'est ce que nous allons rapporter au cours des pages qui vont suivre.

Vendu.

 

DUMONT (Louis) — Homo hierarchicus. Essai sur le système des castes. Paris, Gallimard, 1976. In-8° (135 x 225 mm.) collé, 445 p., (collection « Bibliothèque des Sciences Humaines »), étiquette de la librairie Pierre Genicot à la page de faux-titre, exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   Voir dans la caste, comme on l'a généralement fait, l'aboutissement ultime de distinctions sociales, de classe ou de rang, voire de race, c'est ne pas sortir île notre paysage familier, l'idéologie égalitaire de nos sociétés occidentales modernes. Voici une démarche inverse. À l'Homo aequalis, Louis Dumont oppose l'Homo hierarchicus ; et comme les États-Unis offraient à Tocqueville la forme la plus pure de la démocratie, l'Inde représente pour l'auteur la forme la plus pure de la hiérarchie.
   C. Bouglé, le dernier des sociologues français à avoir tenté un Essai sur les castes en 1908, avait ramené le système à trois principes : séparation, hiérarchie, et interdépendance des groupes sociaux héréditaires. Louis Dumont observe d'abord que ces trois principes n'en font qu'un : l'opposition religieuse du pur et de l'impur. Sous-jacente à l'ordre hiérarchique des castes, on trouve ainsi une structure fondamentale qui donne sa forme générale au système. La hiérarchie n'est essentielle que parce qu'elle est l'aspect conscient du rapport de l'élément à l'ensemble, où interviennent la division du travail, la réglementation du mariage et les prohibitions alimentaires.
   L'idéologie ainsi dégagée, l'auteur aborde, avec l'analyse du pouvoir et du territoire, de la fonction royale et de dominance, des droits sur le sol, de la justice et de l'administration de la caste, les implications les plus profondes du système. Les derniers chapitres débouchent sur de larges aperçus comparatifs : y a-t-il des castes chez les non-Hindous ? La caste existe-t-elle hors de l'Inde ? L'abolition théorique modifie-t-elle les comportements spontanés ? Autant de questions que pose l'adaptation de l'Inde traditionnelle au monde moderne et qui nous ramènent pour finir à une confrontation schématique globale de l'Homo hierarchicus et de l'Homo aequalis.
   En appendice, quatre essais complètent l'ouvrage sur des points essentiels : la différence entre caste et racisme, la place centrale du renoncement à la vie sociale dans les religions de l'Inde ; la royauté, dans l'Inde ancienne ; les relations entre Hindous et Musulmans dans la politique moderne.
   Reprenant ainsi pour la première fois en France depuis le début du siècle un grand problème classique de la sociologie, ce voyage anthropologique purement théorique à la recherche d'une société aux antipodes de la nôtre contribue, pour cette raison même, à éclairer ce qui, chez nous, est resté obscur, résiduel, et pourtant bien présent.

Vendu.

 

[ENTRE-SAMBRE ET MEUSE]. Abbayes & collégiales entre Sambre et Meuse. VIIe-XXe siècle. Bruxelles, Crédit Communal, 1987. In-4° (210 x 296 mm.) broché, 127 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en bon état.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à l'abbaye de Maredsous, du 16 mai au 27 septembre 1987.


Table des matières :
   Avant-propos, par François Narmon.
   Préface, par Nicolas Dayez.
   Introduction.
      1. Le cadre géographique.
      2. Le cadre juridique, spirituel et économique.
      3. Le cadre chronologique.
   Première partie. Les espaces des maisons religieuses.
      Chapitre I. Quelques exemples caractéristiques.
         A. Un chapitre de chanoines dans son site : Walcourt.
         B. Une abbaye cistercienne dans son site : Villers.
         C. Villers (XIIIe siècle) : les lieux réguliers.
         D. Maredsous (1872) : les lieux réguliers.
         E. Soleilmont (1973) : les lieux réguliers.
      Chapitre II. Découverte des lieux réguliers.
         A. La Porterie.
         B. L'église.
         C. Les lieux claustraux.
         D. Les lieux périphériques.
         E. Vers une nouvelle conception des espaces réguliers.
   Deuxième partie. Survol historique.
      Chapitre I. Le monde des moines (VIIe - IXe siècle).
         A. Des premières fondations à l'époque carolingienne (VIIe - IXe siècle).
            1) Premiers développements du monachisme.
            2) Nos premiers monastères entre Sambre et Meuse.
            3) Le monachisme bénédictin, formule unique de l'Occident.
         B. Décadence et réformes monastiques (Xe - XIe siècle).
            1) La décadence.
            2) Les remèdes : réformes et fondations.
      Chapitre II. Le monde des chanoines (IXe - XIe siècle).
         A. L'institution canoniale.
         B. Chanoines et chanoinesses dans le pays d'entre Sambre et Meuse.
            1) Les fondateurs de collégiales.
            2) Physionomie des collégiales.
      Chapitre III. Un puissant réveil religieux (XIe - XIIe siècle).
         A. Retour à la « vie apostolique ».
         B. Les expressions.
            1) De nouveaux moines : les Cisterciens.
            2) De nouveaux chanoines.
      Chapitre IV. Continuité et innovations dans la vie monastique et canoniale XIIIe - XVIIIe siècle).
         Introduction.
         A. Continuité des vieux centres monastiques et canoniaux.
         B. Une nouvelle vague de fondations : les abbayes de moniales cisterciennes.
            1) Le mouvement spirituel des « saintes femmes » (mulieres religiosae).
            2) Quelques marques de la spiritualité liégeoise.
            3) Les principales protagonistes.
            4) Les monastères de moniales cisterciennes.
         C. Décadence et réformes monastiques (XVe - XVIIIe siècle).
            1) Les causes de la décadence.
            2) Les réformes des XVIe et XVIIe siècles.
         D. Vers la disparition des maisons monastiques et canoniales.
            1) Les tracasseries de l'administration autrichienne (1771-1789).
            2) La suppression des maisons religieuses par la République française.
         Conclusion.
      Chapitre V. Le renouveau monastique et canonial aux XIXe et XXe siècles.
         A. L'idée de monachisme vers le milieu du XIXe siècle.
            1) Une institution oubliée.
            2) Romantisme et monachisme.
            3) Rôle social des monastères.
         B. Les fondations monastiques (XIXe - XXe siècle).
            1) Deux abbayes-pilotes : Scourmont et Maredsous.
            2) Les monastères féminins.
            3) Fondations par les monastères d'entre Sambre et Meuse.
         C. Fondations ou restaurations canoniales.
            1) Namur : le chapitre cathédral (1802).
            2) Leffe : abbaye prémontrée (1930).
            3) Gerpinnes : Chanoines du Latran (1930).
            Conclusion.
   Troisième partie. Les composantes des maisons religieuses.
      Chapitre I. La composante humaine : les communautés.
         A. Les moines et les moniales.
            1) La vie interne des maisons.
            2) Les relations entre maisons.
         B. Les chanoines et les chanoinesses.
            1) Les chanoines et les chanoinesses séculier(ère)s.
            2) Les chanoines et les chanoinesses régulier(ère)s.
      Chapitre II. La composante politique.
         A. Dépendance des maisons vis-à-vis du pouvoir politique.
            1) Sous les Mérovingiens et les Carolingiens (VIIe - IXe siècle).
            2) Sous le régime féodal et royal (IXe - XVIIIe siècle).
            3) Sous l'administration autrichienne (1740-1790).
         B. Exercice du pouvoir politique par les maisons religieuses.
            1) Participation au pouvoir local.
            2) Participation au pouvoir régional.
            3) Participation au pouvoir « national ».
         C. Suppression du pouvoir politique des maisons religieuses (1792-1794).
      Chapitre III. La composante économico-sociale.
         A. L'économie ancienne (VIIe - fin du XVIIIe siècle).
            1) Des biens surtout fonciers.
            2) La dîme.
            3) Des revenus seigneuriaux.
            4) Prébendes et pitances.
            5) Une vision économique nouvelle : Cîteaux.
            6) Participation aux secteurs économiques.
            Conclusion.
         B. L'économie moderne (XIXe - XXe siècle).
            1) Un impératif économique et social : subsister et aider.
            2) Quelques exemples.
            Conclusion.
      Chapitre IV. La composante culturelle.
         A. Du VIIe à la fin du XVIIIe siècle.
            1) Construire, reconstruire, décorer.
            2) Écrire, lire, enseigner.
         B. Aux XIXe - XXe siècles.
            1) Les constructions.
            2) Trois exemples de foyers de culture.
      Chapitre V. La composante spirituelle.
         A. Quelques éléments.
            1) La sainteté.
            2) Les mouvements spirituels.
            3) Le rayonnement spirituel des maisons.
         B. Quelques exemples.
            1) L'Ancien Régime.
            2) Les XIXe et XXe siècles.
            Conclusion.
   Liste des établissements monastiques et canoniaux.
   Lexique.
   Orientation bibliographique.

Vendu.

 

GAUBERT (Henri) — Conspirateurs au temps de Napoléon Ier. Paris, Flammarion, 1962. In-8° (135 x 215 mm.) broché, 351 p., (collection « L'Histoire »).


En quatrième de couverture :
   L'objet de cet ouvrage est de relater successivement toutes les conspirations ayant eu pour objet de mettre à mort le Premier Consul d'abord, l'Empereur ensuite. Mais l'originalité de sa méthode est de présenter ces diverses tentatives comme autant d'accès de fièvre affectant un organisme, celui de l'État français. D'où une série de graphiques de température qui s'échelonnent de 1800 à 1814.
   Les accès considérés sont, pour lui, de trois genres : maladies infantiles au début. Dus à la croissance jusqu'en 1811. Puis, à la sénescence, de 1811 à 1814.
   Parmi les affections infantiles, les plus importantes sont la conspiration dite « de l'Agence anglaise », qui résulta de l'accord entre les émigrés et l'Angleterre, puis l'affaire Saint-Régent-Limoëlan, qui aboutit à l'explosion de la « machine infernale » de la rue Saint-Nicaise. La « crise de croissance » est marquée surtout par la grande conspiration Cadoudal-Pichegru, la plus importante de toutes, car la vie du Premier Consul et l'avenir du régime y furent gravement menacés. Enfin, pour la période de sénescence, on doit retenir la seconde conspiration Malet, qui rencontra, tout d'abord, des facilités dont on s'étonne encore.
   Le récit de ces convulsions plus ou moins tragiques et la façon peut-on dire clinique dont l'auteur les présente donnent à ces pages un intérêt tout particulier. C'est la première fois qu'un historien procède ainsi, et c'est une brillante réussite.

12 euros (code de commande : 01538).

 

GODET (Jean) — Hainaut, terre de batailles. Tomes I et II (complet). Mons, Fédération du Tourisme du Hainaut, 1982. Deux volumes in-8° (211 x 201 mm.) brochés, 191 et 188 p., illustrations, cachet humide ex-libris sur la page de titre du tome I, bon exemplaire.


Tables des matières :
   Tome I.
   - Hainaut, terre de batailles.
   - Siège de Mons par le duc d'Albe (1572).
   - Thuin ou les tribulations d'une place forte.
   - Le 13ème siège de Tournai.
   - Seneffe ou la victoire indécise.
   - Siège et prise de Saint-Ghislain par le maréchal d'Humières en 1677.
   - Saint-Denis ou le coup de Jarnac de Guillaume d'Orange.
   - Fleurus 1690 ou le triomphe du Bossu.
   - Les pérambulations guerrières et hennuyères du Tapissier de Notre-Dame (1690-1694).
   - La grande colique de Madame de Maintenon ou le siège de Mons.
   - Le combat de la Catoire ou de Leuze.
   - La bataille de Steenkerque.
   - Les Gardes françaises en Hainaut.
   - Les Gardes suisses en Hainaut.
   - Charleroi sous le signe de Mars.
   - Un siège « singulier », Charleroi 1693.
   - Quand Monsieur de Vauban assiégeait et bâtissait des places fortes en Hainaut.
   - Ath ou brève histoire d'une place forte.
   - Ath assiégée en 1667, 1697 et 1706.
   - Malborough s'en va-t-en guerre... en Hainaut Tournai 1709 ou la guerre des taupes.
   Tome II.
   - Guerre de succession d'Espagne.
      - Les Gardes wallonnes des Rois d'Espagne.
      - Le siège de Mons de 1709.
   - Guerre de succession d'Autriche.
      - Ath assiégée par le marquis de Clermont-Gallerande (1745).
      - Le grand jour de Fontenoy.
      - Tournai 1745 ou un siège mémorable au temps de la guerre en dentelle.
      - Siège de Mons par le Prince de Conti (1746).
      - Siège de Saint-Ghislain par le marquis de la Fare (juillet 1746).
      - Siège et capitulation de Charleroi en 1746.
   - Révolution et Empire.
      - Jemappes ou la victoire en chantant.
      - Le traître du château Bourlut.
      - L'espion du 8 Messidor.
      - La Vendée hennuyère.
      - Républicains et grognards à Ath.
      - Cosaques et Baskirs ou les Alliés en Hainaut en 1814.
      - Napoléon en Hainaut en juin 1815.
   - Indépendance.
      - La révolution athoise en 1830.
      - L'armée du Nord en Hainaut (1832).
   - Personnalia.
      - Un gentilhomme hennuyer surintendant de la gendarmerie de Flandre.
      - Les campagnes du Prince de Ligne, feld-maréchal au service d'Autriche.
      - Vieilles gloires militaires hennuyères.
   - Bibliographie.

Vendu.

 

GOYET (Florence) — La Nouvelle 1870-1925. Description d'un genre à son apogée. Paris, Presses Universitaires de France, 1993. In-8° (136 x 215 mm.) broché sous couverture à rabats, 259 p., (collection « Écritures »), exemplaire en très bon état.


En quatrième de couverture :
   Pour caractériser la nouvelle de la fin du XIXe siècle, on songe traditionnellement à deux traits : la brièveté et la parution en journal. Mais ils sont superficiels. Leur lien profond est un troisième trait, constamment occulté par la critique. La nouvelle est monologique : refusant toute polyphonie, elle ne laisse respirer qu'une seule vérité, une seule « voix ». Le lecteur contemple un spectacle étrange, dont l'auteur dégage pour lui toutes les potentialités pittoresques. Ensemble, ils jettent un regard exotique sur la réalité, même la plus proche. Les Normands sont bestialisés, les employés et les provinciaux sont épingles dans leurs ridicules, pour des lecteurs de la capitale ou du grand monde. Pareille absence de polyphonie n'est pas un accident ou le fait d'auteurs mineurs, elle est constitutive du genre. Pour le démontrer, on s'appuie ici sur un millier de textes en cinq langues, dont la totalité des nouvelles de Maupassant, Tchékhov, Verga, James et Akutagawa, le maître de la nouvelle japonaise.

Vendu.

 

[HAINAUT]. Les Enceintes urbaines en Hainaut. [Bruxelles], Crédit Communal de Belgique, 1983. In-4° (208 x 297 mm.) broché, 295 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition itinérante organisée par Hannonia et le Crédit Communal de Belgique.


Table des matières :
   - Préface, par François Narmon.
   - Avant-propos, par Jean-Marie Cauchies.
   - Introduction générale. Fortifications urbaines du Hainaut. Panorama des sources, par Claire Lemoine-Isabeau.
   - Mons. Une enceinte en mutation constante, de 1290 à 1865, par Christiane Piérard et Bruno Van Mol.
   - Beaumont, par Cécile Dumont.
   - Chimay, par Henri Dessart et Jacques Buchin.
   - Thuin, par Jean-M. Horemans.
   - Châtelet, par Marcel Nihoul.
   - Charleroi, par Maurice-A. Arnould.
   - Fontaine-l'Évêque, par Michel de Waha.
   - Binche, par Michel de Waha et Michel Revelard.
   - Le Rœulx, par Gérard Bavay.
   - Soignies, par Gérard Bavay.
   - Braine-le-Comte, par Gérard Bavay et Edmond Rustin.
   - Enghien, par Yves Delannoy.
   - Lessines, par Michel de Waha et Jean Dugnoille.
   - Ath, par Jean Dugnoille et Michel de Waha.
   - Chièvres, par Michel de Waha et Jean Dugnoille.
   - Saint-Ghislain, par Daniel Van Overstraeten.
   - Leuze, par Jacques Nazet.
   - Tournai, par Christian Dury et Jacques Nazet.
   - Warneton, par Jean-Marie Duvosquel.
On joint :Les fortifications de Mons du Moyen Âge au XIXe siècle - Catalogue - Supplément au catalogue général. Mons, Cercle Archéologique de Mons, 1983. In-4° (298 x 210 mm.) collé, 84 p., on joint une coupure de presse.
   Ouvrage publié à l'occasion de la présentation de l'exposition Les Enceintes urbaines en Hainaut, à la Salle Saint-Geoorges, Mons, du 7 au 23 octobre 1983.


Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Notes complémentaires à la notice du catalogue général par Christiane Piérard :
      1. La première enceinte : XIIe siècle.
      2. Une enceinte intermédiaire entre le XIIe siècle et 1290 ?
      3. La longueur de l’enceinte urbaine.
   - À propos des fortifications vaubannes (1691-1746), par Bruno Van Mol.
   - La dernière fortification de Mons (1815-1864), par Françoise Stas.
   - Le fortin du Mont Panisel (1814), par Bruno Van Mol.
   - Le plan en relief de la fortification de Mons en 1830, par Hélène De Noose.
   - Catalogue de la section consacrée à Mons par le Cercle Archéologique de Mons, par Christiane Piérard.

Vendu.

 

[HAINAUT - CRIMINALITÉ]. Ordonnances pour empêcher la fréquence des Lettres de Sommation ou Minatoires en ce Pays de Hainaut. Mons, Wilmet, 1786. [A Mons, / Chez M. J. Wilmet, Imprim. de S. M. sur la grand'Place.] In folio (213 x 354 mm.) en ff., 4 p., mouillure.


À propos du chantage à l'incendie, Catherine Denys écrit :
   « On faisait parvenir à un riche fermier un billet anonyme le menaçant d’incendie s’il ne déposait pas à une heure donnée, la nuit, en un lieu précis, écarté des habitations, une forte somme d’argent. Ces papiers étaient appelés « lettres de sommation » ou « lettres minatoires ». Cette pratique criminelle, connue dans toute l’Europe, était particulièrement répandue en Flandre, en Hainaut et en Picardie. Elle constitue un des premiers crimes ruraux, pendant tout l’Ancien Régime, et se prolonge au XIXe siècle. La fréquence de l’incendie volontaire en Flandre et en Hainaut, découverte par les administrateurs français après la conquête de ces provinces, avait suffisamment inquiété Louis XIV pour qu’il édicte, le 6 mars 1685, une ordonnance menaçant les auteurs de lourdes peines, la roue pour la simple sommation, le bûcher si la sommation a été mise à exécution.»
Bibliographie :
   - Denys (Catherine), « Quelques réflexions sur la régulation de la violence de guerre dans les Pays-Bas méridionaux aux XVIIe et XVIIIe siècles », dans Les ressources des faibles, édité par Jean-François Chanet et Christian Windler, Presses universitaires de Rennes, 2010, pp. 205-219.

Vendu.

 

[HAINAUT - PRESSE]. Menu du banquet offert le 14 février 1932 à l'occasion du 25e anniversaire du journal La Province. Mons, S.N., 1932. In-f° (182 x 205 mm.), [4] p., illustrations, rare et en bon état.


   La couverture reproduit l'affiche annonçant la parution du premier numéro du journal, le menu est imprimé en page 2, en page 3 figure la photographie des membre du Conseil d'Administration, de la Rédaction, des Services de Bureaux et des Ateliers du journal, la page 4 est le programme publié dans le premier numéro du journal
Programme publié dans le numéro du 1er mars 1907 :
   « La Province » se réclame de la Démocratie Libérale.
   Son idéal : l'épanouissement intégral de la personnalité humaine.
   Son but : la recherche de l'organisation sociale la plus propre à y atteindre.
   Elle veut être un agent consciencieux de l'union des libéraux.
   La déclaration des Gauches est son point de départ. Celle-ci n'est point une formule définitive. Elle n'est qu'un minimum, la base indispensable à la Constitution du Parti.
   « La Province » se consacrera à la défense des réformes suivantes :
      - Indépendance absolue du pouvoir civil vis-à-vis de l'Église romaine.
      -Abolition du vote plural. Instauration du suffrage universel avec la Représentation Proportionnelle intégrale à toutes les élections. Établissement d’un enseignement public complet et laïque à tous les degrés. Instruction primaire obligatoire. Abolition du remplacement et de la conscription militaires. Organisation de la défense nationale par le service généralisé combiné avec la réduction du temps de présence sous les drapeaux.
      - Mesures législatives contre l'extension croissante de la main-morte monacale.
      - Organisation sérieuse des pension de vieillesse.
      - Création d'organismes propres à faciliter aux travailleurs, la défense de leurs intérêts.
   En dehors de la propagande sur le programme politique, « La Province » donnera son concours à toute œuvre propre à élever l’esprit public. Elle s'intéressera également à la Science et à l'Art et s'efforcera de les vulgariser.
   Elle considère, comme une grave erreur, toute politique de classe. Elle ne dénie pas l'existence de conflits entre les intérêts des diverses classes sociales. Le devoir, à ses yeux, est de consacrer tons ses efforts à les apaiser, d'en rechercher les causes et de tenter de les supprimer.
   Journal libéral, « La Province » n'entend faire appel qu’à la pratique, loyale et jalouse à la fois du Libre Examen.

Vendu.

 

[HOEBANX (Jean-Jacques)]. La Belgique rurale du Moyen Âge à nos jours. Mélanges offerts à Jean-Jacques Hoebanx. Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 1985. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 435 p., tableaux, illustrations in et hors texte, (collection « Faculté de Philosophie et Lettres », n° XCV), une annotation manuscrite au bas de la page de titre, exemplaire en bon état.


Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Jean-Jacques Hoebanx, par Jean-Luc Delattre.
   - Bibliographie de Jean-Jacques Hoebanx, par Françoise Bouafif-Hoebanx.
   - Abbatiat laïc et manipulations foncières en Lotharingie vers 900 : la « charte de précaire » du duc Gislebert de 928, par Georges Despy.
   - Pour une typologie des formes domaniales en Belgique romane au haut Moyen Âge, par Jean-Pierre Devroey.
   - Le culte de saint Ragenulphe et le(s) chapitre(s) d'Incourt (XIe-XIIe siècles), par Alain Dierkens.
   - Les règlements d'avouerie et de mairie et la condition des populations rurales en Hainaut aux XIIe-XIIIe siècles, par Jacques Nazet.
   - L'intensification et la commercialisation de l'agriculture dans les Pays-Bas méridionaux au XIIIe siècle, par Adriaan Verhulst.
   - Une seigneurie en Campine, Geel au XIIIe siècle, par Willy Steurs.
   - « Corserie », carrières et maison forte. À propos des biens des vanden Heetvelde, par Michel de Waha.
   - Esquisse de l'évolution démographique de Diest et de ses campagnes aux XIVe et XVe siècles, par Léon Zylbergeld.
   - Seigneurs et vilains de la terre d'Agimont au bas Moyen Âge, par Arlette Laret-Kayser.
   - Les droits d'usage du paysan brabançon sur la flore et la faune sauvages au Moyen Âge, par Arlette Smolar-Meynart.
   - Les tapissiers champêtres de la région d'Enghien en 1560-1561. Contribution à l'histoire de l'industrie et de la société rurales, par Maurice-A. Arnould.
   - La contestation de la dîme au XVIe siècle. L'ordonnance du 1er juin 1587, par Hervé Hasquin.
   - Une source de l'histoire rurale des Pays-Bas méridionaux au tournant des XVIe-XVIIe siècles : les cadastres, albums et besognés du duc Charles de Croÿ, par Jean-Marie Duvosquel.
   - L'entretien des enfants trouvés à Jauchelette (Brabant wallon) au XIIIe et au XVIIe siècle, par André Uyttebrouck.
   - Bourseigne : notes d'histoire rurale, par Pierre Cockshaw.
   - La ville à la campagne. Le Collège des laboureurs de Tournai, par Claire Billen et Jean-Jacques Heirwegh.
   - Le remariage à Braine-le-Château et Haut-Ittre aux XVIIe et XVIIIe siècles, par Philippe Cullus.
   - Juridictions particulières chargées des poursuites contre les vagabonds dans les Pays-Bas autrichiens au XVIIIe siècle, par Armand Deroisy.
   - La vente eu deux temps d'un bien national : la ferme du chapitre de Sainte-Gertrude de Nivelles à Baulers, par Jean-Luc Delattre.
   - Lens, un canton rural en Hainaut vers 1580, par Patrick Lefebvre et Éliane Gubin.
   - Sur l'influence électorale des grands propriétaires fonciers en Belgique au XIXe siècle, par Jean Stengers.
   - Un agriculteur ardennais, libre-penseur et socialiste, par Jean Puissant.
   - Plaidoyer pour une histoire de l'industrie linière en Brabant wallon, par Marie-Rose Thielemans.
   - La clouterie à domicile au Pays de Charleroi : 1830-1900, causes d'un déclin, par Jean-Louis Delaet.
   - Le financement des communes rurales par l'emprunt (1860-1913), par Ginette Kurgan-van Hentenryk.

Vendu.

 

JOUHANDEAU (Marcel) — Cocu, pendu et content. Paris, Gallimard, 1960. In-8° (118 x 184 mm.) broché, 227 p., quatrième page de couverture salie.


En quatrième de couverture :
   Le fermier Ducourtial rentre de captivité. Sa femme a engagé un nouveau valet de ferme, dont elle a fait son amant. Celui-ci est un vaurien. Le couple adultère décide de supprimer le mari. Il s'agit de l'attraper avec un nœud coulant dans la grange, de le pendre et de faire croire à un suicide. Mais à la dernière minute, le cœur manque à la fermière. Ducourtial se dégage et le valet s'enfuit. Que fait Ducourtial ? Il pardonne et la fermière, bouleversée par cette magnanimité, devient la ' meilleure des épouses.
   Dans le pays, depuis l'aventure de Ducourtial le proverbe a passé de cocu, battu à cocu, pendu et content.
   Cette anecdote est suivie de plusieurs autres, curieuses, captivantes, parfois bizarres, toutes écrites dans ce ton de vérité vécue, et avec la rigueur d'expression que connaissent bien les amis de l'auteur de Chaminadour et des Chroniques martiales, l'un des écrivains les plus originaux de notre temps.

9 euros (code de commande : 01537).

 

KUNDIG (André) — Initiation à l'art typographique. Deuxième édition. Genève, Imprimerie Albert Kundig, 1949. In-8° (173 x 244 mm.) broché, 67 p., illustrations en noir dans le texte et quelques illustrations en couleurs hors texte, spécimens de différents types de papiers collés, couverture plastifiée et mention manuscrite à la première page de la couverture ainsi qu'à celles de faux-titre et de titre.


En quatrième de couverture :
   Depuis 1478, l'Art typographique n'a cessé de se développer et de prospérer à Genève où le goût des beaux livres est une très ancienne tradition. Les éditions genevoises, du XVe siècle à nos jours, sont nombreuses et réputées par leur bienfacture, la netteté de l'impression, l'élégance des caractères. Quiconque lait imprimer devrait, pour participer au maintien de cette tradition, avoir une notion de ce qu'est l'Art typographique, tout en laissant naturellement au maître d'état le soin de le conseiller.
   Les progrès techniques, en typographie, ont parfois amélioré la production ; ils l'ont surtout rendue plus rapide. Mais seuls les procédés modernes d'illustration ont provoqué une véritable révolution. Une imprimerie qui se respecte doit donc, pour satisfaire sa clientèle, connaître les derniers perfectionnements. Mais l'installation la plus simple, si elle appartient à un homme du métier, permet souvent d'exécuter de grandes et belles œuvres ; le travail manuel a encore toute sa valeur dans cette profession qui doit être pratiquée non seulement par des techniciens, mais encore par des artisans et des lettrés capables de comprendre le sens profond des textes, de se pénétrer de toutes les raisons subtiles qui incitent au choix d’un caractère, d’un format, d’un papier. Autant de facteurs de réussite ou d'échec, autant de combinaisons délicates.
   Cet ouvrage a pour but de souligner la nécessité absolue de faire appel aux connaissances des véritables gens de métier, en donnant, au surplus, les renseignements techniques indispensables à quiconque fait imprimer un livre, un catalogue, voire un prospectus.
   Nous n'avons pas la prétention de faire œuvre originale ni d'être complet : il existe sur l'imprimerie, son histoire et sa technique, de très nombreux ouvrages, importants et fort intéressants, auxquels nous renvoyons le lecteur qui voudrait s'initier de façon plus complète aux secrets de l'art typographique.

Vendu.

 

LELONG (Maurice) — Il est dangereux de se pencher au dehors. Relation d'un voyage par le Transsibrien de Paris à Pékin. Paris, Robert Laffont, 1965. In-8° (136 x 214 mm.) broché sous couverture à rabats.


En quatrième de couverture :
   Le Père Lelong a beaucoup voyagé : partout, ou presque, et par tous les moyens. Un seul grand pays, et qui le fascinait depuis longtemps, avait échappé, à sa curiosité : la Chine, redevenue interdite. Aussi profite-t-il du rétablissement des relations diplomatiques avec la France pour prendre place dans le premier train de touristes admis à pénétrer en Chine. Un certain jour de l'été 1964, le Transsibérien – 13 h 54 à la gare du Nord – quitte Paris pour Pékin, par Moscou, lrkutsk, Sian, Changhaï, Nankin, Hang-tchéou. Avec le retour par la Mongolie extérieure, cela fera 28 000 kilomètres : plus de la moitié du méridien terrestre.
   Le Père Le long voyage incognito. Il voit tout, car il sait tout voir, lit la somme de faits, d'observations, d'anecdotes qu'il rapporte fait de ce livre de 400 pages une véritable initiation à la Chine de Mao Tsé-toung. C'est pour le moins – et à être très modeste – « un moment de la Chine qui bouge ». Un tableau passionné – le Père Lelong ne s'interdit pas de prendre position sur les problèmes qui lui tiennent à cœur – et extraordinairement passionnant, car il n'est rien de plus animé, de plus vivant, de plus pétillant, et souvent de plus drôle, que cette moderne « Relation d'un voyage en Chine ». Avant de partir pour Pékin – vous aussi, vous en avez envie – lisez ce livre : il est en lui-même un merveilleux voyage.

5 euros (code de commande : 01539).

 

MAHIEU (Raymond G. W.) — La bataille de Jemappes. Mons, R.G.W. Mahieu, 1981. In-8° (158 x 241 mm.) agrafé, 20 p., illustrations en noir, exemplaire numéroté (n° 235) et en parfait état.


Extrait :
   La Révolution française issue de courants d'idées qui mûrissaient depuis longtemps, libéra les passions nationales dont les effluves furent mal ressenties à l'étranger. Il faut dire qu'elles engendrèrent ruines et misères.
   La France après avoir rompu la tradition royale qu'elle entretenait avec les nations voisines s'attira leurs hostilités.
   Un climat politique instable s'installa conduisant l'Empire d'Autriche et la jeune République à la déclaration de guerre du 20 avril 1792. La France sentant ses frontières du nord menacées prit l'offensive. Une fois de plus, la Belgique allait servir de théâtre aux opérations militaires avec son cortège de misères. De ce fait, la République avait repris à son compte la politique étrangère de la monarchie. Cette politique avait toujours con­sisté en l'annexion des Pays-Bas du sud et du nord pour donner à la France sa frontière naturelle : le Rhin.
   C'est Charles François du Périer dit Dumouriez qui fut chargé de la campagne de Belgique et de la direction de l'armée du Nord pour combattre les forces autrichiennes occupant notre territoire.
   L'armée républicaine d'invasion forte de 85.000 hommes environ, répartie sur un front allant du nord au sud de la Belgique se divisait en quatre corps d'armées sous le commandement unique du général Dumouriez.

8 euros (code de commande : 01542).

 

MARTENS (Mina) — Le censier ducal pour une partie de la circonscription de Louvain en 1366. Bruxelles, Palais des Académies, 1962. In-8° (140 x 219 mm.) sous reliure toilée d'éditeur, 130 p., un plan volant à déplier, (collection « Commission royale d'Histoire »), hommage de l'auteur au professeur Maurice-A. Arnould, exemplaire en très bon état.


Extrait de l'introduction :
   Le censier ducal pour l'ammanie de Bruxelles a été publié par nous en premier lieu, en considération de sa date : c'est le plus ancien document du genre conservé pour le domaine ducal brabançon.
   Il nous a paru utile de donner, en second lieu, une édition du censier ducal pour la circonscription de Louvain, dont on sait qu'elle est à l'origine des possessions domaniales de la maison de Brabant.
   Nous avons cru pouvoir nous écarter ainsi de l'ordre chronologique, car, bien qu'il ne soit guère antérieur à 1366, le texte concernant Louvain permettait d'utiles comparaisons avec Bruxelles.
   Le bénéfice de cette comparaison s'établissait en ordre principal à l'échelon urbain : les deux villes, leurs habitants, leurs rues et lieux dits, certaines de leurs institutions pouvaient être confrontés.
   Il en allait autrement des localités relevant des circonscriptions soumises aux receveurs de Bruxelles et de Louvain. Si nous disposions d'un texte complet pour Bruxelles, celui de Louvain ne dénombre que les censitaires de Holsbeek, de Pellenberg, de Velthem et de Kelfsele, faisant abstraction de ceux de Hérent, Thildonc, Winxele, Wijgmael, Rhode-Saint-Pierre, Berthem et Binswijck.
   Le censier de 1366 pouvait donc paraître incomplet. S'il l'est à coup sûr, en égard à toute la circonscription, il ne fut probablement jamais plus long. Il est en effet curieux de constater que les cens domaniaux de la circonscription de Louvain ne furent jamais consignés dans un registre unique, mais dans des registres de circonscriptions partielles relevant, probablement, de subordonnés au receveur de Louvain.
   Quoi qu'il en soit, on doit moins regretter l'absence de mentions concernant certaines localités de la circonscription, que celles-ci sont restées très rurales et que les biens s'y repèrent avec plus de facilité. Ce qui importe assurément, c'est que le censier de 1366 établit en clair la situation particulièrement complexe de Louvain.
   Nous ne reviendrons plus sur les considérations générales relatives à la nature des censiers, développées dans notre publication précédente.
En ce qui concerne le censier relatif à Louvain, il est certain qu'on est en présence de la copie d'un document plus ancien ; le modèle bruxellois de 1321, déjà probablement la copie d'un censier antérieur, constitue une indication dans ce sens.
   S'il ne nous est pas permis d'identifier, à coup sûr, le scribe du censier avec le receveur ducal à Louvain, Gérard de Alphen, qui nous présente le texte, fl n'en est pas moins certain que c'est sous sa direction que celui-ci a été rédigé.

10 euros (code de commande : 01529).

 

[NÉO-CLASSICISME]. 1770-1830 - Autour du néo-classicisme en Belgique. Sous la direction de Denis Coekelberghs et Pierre Loze. Bruxelles, Crédit Communal, 1986. In-4° (210 x 297 mm.) broché, 491 p., illustrations en noir et en couleurs.
  Publication réalisée à l'occasion de l'exposition éponyme qui s'est déroulée au Musée communal des Beaux-Arts d'Ixelles, du 14 novembre 1985 au 8 février 1986.


1770-1830 :
   L'exposition couvre soixante années fort mal connues de notre histoire culturelle. Les a priori de l'histoire nationale soucieuse de mettre en évidence le renouveau qui se produisit après 1830, en ont en effet souvent minimisé l'intérêt : les années de domination autrichienne, française et hollandaise sont généralement présentées comme des périodes culturellement peu fécondes, voire comme des périodes de léthargie, et n'ont que très peu intéressé jusqu'ici les historiens de l'art.
   Mais l'État belge n'a bien sûr, pas surgi de rien. 1830 n'aurait pas été possible sans une large préparation. La mise sur pied très rapide de structures institutionnelles suffisamment solides pour durer, l'extraordinaire sens de l'organisation que nécessita cette entreprise, impliquaient de la part de la bourgeoisie dirigeante de la future Belgique une maturité intellectuelle et politique dont il faut, bien sûr, chercher les sources dans les années qui ont précédé. Les arts ne peuvent que nous transmettre des signes de cette période de gestation.
   Lors de son voyage au Pays-Bas, Voltaire avait été frappé par l'obscurantisme qui régnait encore dans nos régions. Et sans doute est-il vrai que jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, ce pays si fermement attaché à ses différences, ses coutumes et ses privilèges hérités du Moyen-Âge, devait apparaître, par rapport aux idées des Lumières, comme un pays fort arriéré. Qu'il suffise de rappeler le tollé général provoqué par les tentatives de réformes de Joseph II. Les initiatives maladroites du souverain éclairé devaient même être à l'origine de la révolution brabançonne. Celle-ci se solda d'ailleurs, on le sait, par le triomphe du conservatisme et de la réaction.,
   Mais très peu de temps après, les Pays-Bas autrichiens envahis par les sans-culottes, occupés, puis annexés par la France et réorganisés en neuf départements, allaient bientôt très docilement (devoir) « subir » la Révolution française. Le nombre des collaborateurs de l'occupant, d'abord relativement réduit, ne cessa de croître au fil des années pour constituer progressivement une nouvelle bourgeoisie entreprenante, tout acquise aux idées nouvelles. C'est parmi elle qu'allait bientôt se recruter la nouvelle élite dirigeante. L'Empire consolide les acquis de la Révolution et avec le Concordat apaisa les consciences catholiques. Waterloo ne devait rien changer fondamentalement : le régime hollandais poursuivit et amplifia la politique d'encouragement aux nouvelles industries qui avaient été lancées sous l'Empire et, avec la création de la Banque de la Société Générale, apporté les éléments propres à favoriser une autonomie nationale sans se rendre compte qu'il fourbissait les armes de l'Indépendance.
   C'est ainsi que les Belges, qui s'étaient montrés si rétifs aux idées des Lumières quelque soixante ans auparavant, furent en 1830 les premiers de classe, les enfants terribles de l'Europe, qui osèrent faire échec au Traité de Vienne et à la Sainte Alliance en mettant sur pied une monarchie, constitutionnelle. La constitution de l'État belge basée sur la séparation des pouvoirs était la plus libérale d'Europe, une modèle du genre. Les années qui suivirent devaient démontrer la capacité de cette bourgeoisie dirigeante de mener à bien les destinées du pays malgré les secousses internationales qui ébranlèrent l'Europe. Deuxième puissance industrielle derrière l'Angleterre, la Belgique devait le rester durant tout le XIXe siècle.
   On peut caractériser la Belgique des années 1770-1830 par une étonnante capacité d'assimilation des idées inventées ailleurs, et même par une remarquable faculté de les perfectionner. À cet égard on pourrait, en songeant à des événements actuels, parler d'un phénomène « à la japonaise », les inventions sont rares, elles viennent généralement de l'étranger mais la capacité de les mettre en application et de les perfectionner est incontestable.
   On comprend dès lors que les historiens aient été bien en peine de citer des grands noms qui puissent figurer sur la scène internationale à côté de ceux qui se trouvent un peu partout en Europe au même moment. La spécificité de la Belgique des années 1770-1830 était en fait ailleurs.
   L'exposition se propose de retracer depuis les années 1770 les différents moments de cette assimilation des idées nouvelles telle qu'elle se perçoit dans le domaine artistique. Il s'agit, bien sûr, d'une période de mutation profonde. Au cours de ces soixante années, on va voir un pays passer littéralement de l'Ancien Régime à la monarchie constitutionnelle. Il s'agit aussi par conséquent d'une période de crise dont les arts vont très évidemment porter la trace. Comparée à des périodes comme le XVIe ou le XVIIIe siècle, où l'art présente une unité, une originalité et une force rares, la production artistique. La création ne surgit pas dans un contexte de confiance mais d'inquiétude profonde, de recherches incessantes, de remise en cause de tous les acquis antérieurs. Elle est confrontée à des problèmes iconographiques nouveaux. Il s'agit pour elle de représenter les valeurs d'une autre civilisation naissante qui rejette celle du passé alors qu'elle garde malgré tout avec celle-ci des attaches iconographiques et formelles dont elle n'arrive pas tout à fait à se débarrasser.

25 euros (code de commande : 01540).

 

[NISARD (Théodore, pseudonyme de Théodule Élzéar Xavier Normand) — Th. Nisard. Paris, Repos, s.d. [E. Repos, Éditeur de Musique, rue Bonaparte 70, Paris.] Lithographie de Thévenin (rue de l'École de Médecine, 113, à Paris), d'après un dessin de Lecoq d'après une photographie de P. Petit. Impression sur papier de Chine (140 x 205 mm.) appliqué sur un carton léger (185 x 275 mm.), rare et en bon état.


   Fils d'un instituteur français installé à Quaregnon, celui qui se fit connaître dans la littérature musicale sous le pseudonyme de Théodore Nisard, naquit dans cette commune du Borinage en 1812. Son père abandonna son poste d'instituteur pour une charge de commissaire-priseur à Lille, c'est dans cette ville que Théodore fit des études littéraires et apprit la musique à l'Académie. Il fit ensuite des études au séminaire de Meaux puis à celui de Tournai. Ordonné prêtre en 1835, il fut vicaire à Seneffe et, en 1839, fut nommé principal du collège d'Enghein.
   Il n'abandonna pas sa passion pour les études musicales et fit paraître, en 1840, un Manuel des organistes de la campagne dans lequel il donne ses instructions sur le plain-chant, sur l'orgue, le mélange de ses jeux, l'accompagnement du chant, des pièces d'orgue, des fugues, etc. De très nombreux autres ouvrages suivirent.
   C'est en 1842 qu'à la faveur de sa nomination comme second maître de chapelle et d'organiste accompagnateur de l'église Saint-Gervais, à Paris, il prit le pseudonyme de Théodore Nisard.
   Après une vie consacrée à l'étude et à la publication d'ouvrages sur la musique ancienne, il mourut à Amponville (Seine-et-Marne) en 1888.
Bibliographie :
   - Fétis (François-Joseph), Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, éd. 1864, pp. 329-332.

Vendu.

 

[ORFÈVRERIE]. L'orfèvrerie en Hainaut. Mons, par Lucy Tondreau et Raymonde Stilmant. Ath, par Jean Dugnoille. Tournai, par Gabriel Duphénieux. Préface de Jean Huvelle. Introduction de Claude d'Allemagne. Tielt-Anvers, Lannoo-Fonds Mercator, 1985. In-4° (260 x 298 mm.) sous reliure, jaquette et étui d'éditeur, 215 p., nombreuses illustrations, tirage limité à 2000 exemplaires numérotés (n° 1012), exemplaire en très bon état auquel on joint une coupure de presse.


Préface :
   
Les études et publications générales ou particulières sur l'orfèvrerie des anciens Pays-Bas méridionaux se multiplient. On doit s'en réjouir, car elles comblent des lacunes et contribuent à une meilleure connaissance d'un art mineur, certes, mais combien noble, trop délaissé jusqu'ici par le grand public. Heureusement le nombre des collectionneurs va sans cesse en augmentant, et au-delà de la recherche de valeurs sûres, apparaît un intérêt culturel croissant pour l'orfèvrerie civile, sa technique, ses formes et son histoire. On s'intéresse de plus près aux orfèvres, à leur organisation, à leur production et à leur clientèle. Un nouvel éclairage de la civilisation de chaque époque se profile dans cette démarche, qui remet en question bien des idées reçues.
Plusieurs recueils de poinçons permettaient déjà d'identifier la marque des différents centres de production d'orfèvrerie et des maîtres connus. Les spécialistes connaissent et utilisent couramment les ouvrages de Ris-Paquot, E. Beuqué, F. Dennis, M. Rosenberg, Tardy... mais que de lacunes et d'inexactitudes dans ces ouvrages généraux.
   L'orfèvrerie religieuse a longtemps été privilégiée par de nombreuses expositions d'art religieux dotées souvent de catalogues utiles, et par la publication d'études spécialisées. Les abbés L. et F. Croÿ ont fait paraître à Bruxelles, en 191 1, un remarquable ouvrage sur « l'orfèvrerie religieuse en Belgique ». De son côté, E.J. Soil de Moriamé a publié la même année, à Tournai, une monumentale étude sur Les anciennes industries d'art tournaisiennes suivie ultérieurement de dix volumes d'Inventaires des objets d'art et d'antiquité du Hainaut, parus à Charleroi de 1923 à 1941. Le comte Joseph de Borchgrave d'Altena a rédigé de nombreuses notices de catalogues et d'innombrables Notes pour servir à l'inventaire des œuvres d'art... du Brabant, du Hainaut, de Liège, du Limbourg, et d'ailleurs. Suzanne Collon-Gevaert nous a donné, en 1951, une importante Histoire des arts du métal en Belgique, qui fait la part belle à l'orfèvrerie religieuse. Plus récemment, en 1973, l'Institut Royal du Patrimoine Artistique a entrepris un Répertoire photographique du mobilier des sanctuaires de Belgique, publié par canton, sous la signature de nombreux collaborateurs scientifiques souvent très consciencieux, et qui est toujours en cours de parution.
   Les différentes régions du pays et les centres de production d'orfèvrerie ont bénéficié par ailleurs, de publications plus ou moins importantes de la part des chercheurs.
   Liège vient en tête, avec les quatre rares et précieux volumes de J. Brassine sur L'orfèvrerie civile liégeoise parus de 193 5 à 1948. Pierre Colman nous a donné une étude exemplaire en deux volumes sur L'orfèvrerie religieuse liégeoise, et a collaboré au somptueux ouvrage du baron O. de Schaetzen : Orfèvreries liégeoises, édité par le Fonds Mercator en 1976.
   Le Brabant a fait l'objet de nombreuses publications dues aux historiens d'art et aux conservateurs des musées, dont on trouvera la bibliographie dans le remarquable ouvrage de Jacques Van Wittenbergh consacré à L'orfèvrerie au poinçon de Bruxelles, qui constitua le catalogue de l'exposition présentée à la Société Générale de Banque en 1979.
   Namur n'avait jusqu'à présent que des catalogues d'expositions d'art religieux rédigés avec soin par MM. Courtoy et Schmitz ou par M. le chanoine A. Lanotte, et connaît depuis peu les travaux d'ensemble de l'abbé G. Poskin et Ph. Stokart sur l'orfèvrerie namuroise.
   Les provinces flamandes ne sont pas en reste, en matière d'études approfondies et de publications sérieuses sur la production des centres d'orfèvrerie que furent Alost, Anvers, Audenarde, Bruges, Courtrai, Gand, Grammont, Louvain, Malines et Ypres. D'excellentes études sur les poinçons de ces villes ont été signées par MM. P. Debrabandere, R. De Roo, M. English, Mmes A.M. Claessens-Peré. G. De Coninck-Van Gerwen, E. Dhaenens, et par MM. P. Ianssens, D. Schlugleid, W. van Dievoet, G. Van Doorselaer, F. Van Molle, et bien d'autres chercheurs de premier plan.
   Quant au Hainaut, s'il bénéficiait jusqu'ici des travaux d'E. J. Soil de Moriamé et du comte J. de Borchgrave d'Altena déjà cités, et s'il possédait d'abondantes notices dues au chanoine J. Cassart, à MM. J. Dugnoille, G. Duphénieux. J. Huvelle, J.M. Lequeux, G.Wymans et à Mmes J. Mambour-Deboulle et L.Tondreau, dans les catalogues des nombreuses expositions d'art ancien réalisées à Ath, Chimay, Enghien, Lessines, Lobbes, Mons et Tournai, depuis la fin de la guerre, il lui manquait cependant une étude d'ensemble sur l'orfèvrerie à Mons, Ath et Tournai. Cette bonne synthèse était attendue depuis longtemps. Nombre d'amateurs et de collectionneurs souhaitaient pouvoir disposer d'une documentation abondante, claire et précise sur tous les aspects de l'orfèvrerie dans les grands centres de production du Hainaut actuel. Gabriel Duphénieux, collectionneur éclectique autant qu'érudit, connaissait bien l'orfèvrerie tournaisienne. Lucy Tondreau colligeait depuis longtemps toutes les informations possibles sur les orfèvres montois et avait rassemblé une abondante documentation à leur sujet. Jean Dugnoille et Jean-Marie Lequeux étudiaient chacun dans leur sphère le métier et les œuvres des orfèvres athois.
   L'orfèvrerie hainuyère a ses lettres de noblesse, et la qualité de sa production déjà honorée au XVIIe siècle par les Archiducs, mérite d'être appréciée par un large public. Que tous ceux qui ont mené à bien la réalisation de ce travail et ont contribué à sa réussite soient remerciés pour leur ardente et dynamique intervention et pour la ténacité dont ils ont fait preuve. Voici enfin le fruit savoureux de leur collaboration efficace. Ce bel ouvrage aura le mérite de faire découvrir un aspect raffiné et combien séduisant du Hainaut, terre éternellement féconde des arts.

45 euros (code de commande : 01520).

 

[PROUST (Marcel)]. DUCHÊNE (Roger) — L'impossible Marcel Proust. Paris, Laffont, 1994. In-8° (152 x 240 mm.) collé, 845 p., (collection « Biographies Sans Masque »).


En quatrième de couverture :
   Le livre de Roger Duchêne n'est pas un livre sur Proust. C'est le livre, la somme qui rend accessible tout ce qu'on sait, tout ce qu'il faut savoir maintenant sur l'auteur de la Recherche, saisi au fil du temps dans son intimité d'écrivain de génie.
   Depuis trente ans on a accumulé les découvertes sur l'œuvre de Proust, sur sa famille, sur sa fortune ; et, dans les deux dernières années, publié la fin de sa correspondance et retrouvé d'importants textes de jeunesse.
   La biographie de Roger Duchêne intègre tous ces documents. Elle est la première à tenir – et à gagner – avec intelligence le pari capital de raconter conjointement, mais sans les confondre, l'histoire de la vie et des livres de Marcel Proust.

14 euros (code de commande : 01526).

 

Revue du Nord. Tome XLVIII - N° 190 - Juillet-Septembre 1966. Lille, Revue du Nord, 1966. In-8° (160 x 240 mm.) broché, [244 (pp. 273-516)] p.


Sommaire :
   - « Pauperes » et « Paupertas » dans le monde carolingien : ce qu'en dit Hincmar de Reims, par J. Devisse.
   - L'Orgue de l'Abbaye d'Auchin et son transfert à Douai : I, par M. Vanmackelberg.
   - Un essai inédit de Defauconpret (1793), par J. Bereaud et L. Machu.
   - Notes sur l'industrie roubaisienne et tourquennoise dans la première moitié du XIXe siècle, par J. Toulemonde.
   - Salvandy et les études juridiques, par L. Trenard.
   - Un grand bourgeois de Lille : Charles Kolb-Bernard (1798-1S88), par P. Pierrard.
   - Chronique :
      - Bulletin d'histoire de Belgique, 1964-1965, par J. Dhondt et ses collaborateurs.
   Comptes rendus :
      - Bibliotheca Belgica (C. Malbrancke).
      - H. Coppejans-Desmedt, Inventons van het archief van de Famille Desmanet de Bïesme en van de aanvermante familles (J. Godard).
      - G.C.J.J. Van den Bergh, Enkele wragen betreffende de Legis actio sacramento (J. Godard).
      - Tijdschrift voor geschiedenis, 1965, n° 4 (J. Godard).
      - J. Colpaert, Avelgem voor 1500 (J. Godard).
      - Verslagen omtrent's Rijks onde archieven 1963 (J. Godard).
      - .A.A.C. Bijdragen 13 (J. Godard).
      - M. Baelde, De collaterale radem ender Karel V, Filips (1531-1578) (J. Godard).
      - R. De Schryver, Jan Van Brouchoven, graaf van Bergeyck, 1644-1725 (J. Godard).
      - A. Gerschenkron, Economie Backvondness in Historical Perspective. A book of Essays (F. Crouzet).
      - G. Petit-Dutaillis, avec la collaboration de Henri Bernard, Le Crédit et les Banques (F. Crouzet).
      - B. Gille, Histoire de la maison Rothschild, Tome I : des origines à 1848 (J. Bouvier).
      - Documents diplomatiques belges (1920-1940) publiés par Ch. de Visscher et F. Vanlangenhove, La politique de sécurité extérieure, t. IV, 1936-1937 (L. Machu).
   - Notice nécrologique :
      - Hommage à Robert Fœwtier (1885-1966), par G. Fourquin.
      - Notes et Nouvelles.

10 euros (code de commande : 01555).

 

ROZANOV (Vassili)  Le feu noir. [Titre original : Tchorni Agone.] Traduit du russe et présenté par Jacques Michaut-Paternò. Monaco, Éditions du Rocher, 2006. In-8° (140 x 220 mm.) collé, 338 p., (collection « Anatolia »), exemplaire en bon état.
   Un ouvrage devenu difficile à trouver...


En quatrième de couverture :
   « Pourquoi « la gauche » triomphe-t-elle du centre et de « la droite » ? Plus exactement elle ne triomphe pas, mais elle va de toute évidence vers la victoire. Les « hommes de gauche » sont les initiateurs d'un monde nouveau. Et toute la question est là : comment expliquer l'apparition d'un « monde nouveau », quel qu'il soit, au beau milieu du « christianisme », qui est précisément le monde de l'« apocalypse finale » ? Comment a-t-il réussi à trouver sa place ? D' sort-il ?
   Sa « place », le « monde nouveau » n'a pas eu de mal à la trouver car la « bonne nouvelle » venue des catacombes est loin d'avoir apaisé les soifs, les attentes et les besoins éternels de l'humanité. On continue de mourir comme avant ! D'avoir mal comme avant ! Les néphrites, les cancers, la phtisie sont toujours là ! Les prisons aussi !
   Qu'est-ce qui a changé après la naissance du Christ par rapport à ce qui existait auparavant ?
   Ah oui, j'oubliais... est apparue la consolation ! L'apaisement ! Est apparu un verbe nouveau, inouï, céleste : « Endurez » ! « Bienheureux les pauvres... » « Bienheureux les persécutés... »
   Ne restait plus aux « bienheureux » qu'à sourire en guise de consolation... Les « bienheureux » se sont recroquevillés en faisant la grimace, ils ont souri en avalant leurs larmes jusqu'au jour où ils n'ont plus supporté... »
   Quatre-vingt-dix ans à peine nous séparent de cette année 1917 qui devait, croyait-on, faire du rêve de quelques-uns la radieuse réalité de tous.
   Toute l'année 1917 n'avait-elle été qu'une farce tragique ? Rozanov, frappé dans sa chair, grelottant de froid et de faim, vivait cloué au lit ses derniers jours. La Russie agonisait. Le feu noir achevait de tout consumer. La tragédie avait eu raison de la farce. L'apocalypse triomphait.

20 euros (code de commande : 01534).

 

SIVÉRY (Gérard) — Structures agraires et vie rurale dans le Hainaut à la fin du Moyen Âge. Tome I. Villeneuve-d'Ascq, Université de Lille III, 1977. In-8° (158 x 240 mm.) collé, 343 p., exemplaire en bon état.


Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Préface.
   - Les sources.
      I. Cartes, plans, sources iconographiques et archéologiques.
      II. Sources manuscrites.
      III. Sources imprimées.
   - Bibliographie.
      I. Travaux ne concernant pas le Hainaut.
      II. Travaux d’ordre général ou intéressant indirectement le Hainaut.
      III. Travaux concernant le Hainaut et le Cambrésis.
   - Notes sur les mesures.
      I. Bibliographies.
      II. Les mesures agraires.
      III. Les mesures de capacité.
   Première partie. Les paysages ruraux du Hainaut de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle.
      - Introduction.
      Chapitre I. La variété des paysages ruraux dans les derniers siècles du Moyen Âge.
         I. Un premier regard.
         II. Les différents paysages ruraux.
            A. Nord de la Thiérache et Fagne.
            B. Les régions de champs ouverts.
            C. Les régions de transition.
      Chapitre II. Les structures agraires : le parcellaire.
         I. Le parcellaire des régions de champs ouverts.
         II. Le parcellaire des zones de transition.
         III. Le parcellaire des villages du Nord de la Thiérache et de la Fagne.
      Chapitre III. Stabilité et mutation des paysages ruraux vers 1500.
         I. Le front de combat entre les paysages de champs ouverts et le bocage.
         II. Les nouveaux assolements dans la région de transition.
         III. Le déclin de l’assolement collectif dans les terroirs céréaliers.
      Chapitre IV. Essai d’interprétation et d’explication des paysages du Hainaut et leur évolution.
         I. Terroirs favorables aux paysages de champs ouverts et au bocage.
         II. L'héritage du passé.
      - Conclusion de la première partie.
   Deuxième partie. Les hommes et la terre dans le Hainaut à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle.
      - Introduction.
      Chapitre I. Les seigneurs hennuyers.
         I. Les seigneurs ecclésiastiques.
            A. La répartition géographique des établissements ecclésiastiques.
               1. Dans le Sud-Est du Hainaut.
               2. Les possessions ecclésiastiques dans les autres régions du Hainaut.
            B. Les dominations ecclésiastiques et leurs limites.
         II. Les seigneurs laïques.
            A. Les biens et les droits du comte de Hainaut.
            B. Grands et petits seigneurs laïques.
               1. Les seigneuries et les fiefs.
               2. Seigneurs, nobles et chevaliers.
      Chapitre II. Les paysans.
         I. La population : les classifications des terres et les conditions des personnes.
            A. La répartition de la population.
            B. Les ténures.
            C. Les conditions des personnes.
         II. Les communautés rurales.
            A. Les villages du Nord de la Thiérache et leurs communautés d’habitants.
            B. Les villages des autres régions.
            C. La bourgeoisie rurale, les justices et les banalités.
      Chapitre III. Les exploitations et les techniques agraires.
         I. Les exploitations.
            A. Les curtes et les grosses censives.
            B. Les petites et moyennes exploitations.
         II. Les techniques agraires.
            A. Les techniques de l’élevage.
            B. Les techniques des cultures.
            C. Les techniques de l’utilisation des forêts, des viviers et des transports.
      - Conclusion de la deuxième partie.
   - Tableau généalogique : Les comtes de Hainaut (1195-1555).
   - Carte : Les mesures dans le comté de Hainaut à la fin du Moyen Âge.

Vendu.

 

[STENDHAL (pseudonyme d'Henri Beyle)]. BILLY (André)  Ce cher Stendhal... Récit de sa vie. Paris, Flammarion, 1958. In-8° (153 x 212 mm.) broché, 282 p., (collection « Les Grandes Biographies »), exemplaire non coupé.


Préface :
   Coulonges-sur-l'Autize est dans l'arrondissement de Niort un chef-lieu de canton de quelque 2.000 habitants. On y admire une belle halle aux blés et un château d'époque Renaissance remarquable par son escalier, ses caves et sa chapelle. Un jour, une cérémonie commémorative réunira dans le petit bourg poitevin des stendhaliens venus de Paris et des lettrés du cru. Devant la façade de la maison natale d'Henri Martineau où une plaque apparaîtra, des discours évoqueront la curieuse figure d'un homme à qui Stendhal doit d'avoir connu le sort le plus heureux qu'un écrivain puisse rêver après sa mort : l'admiration passionnée de libres esprits.
   Fils d'un médecin, il était logique que Martineau fît des études médicales. Cependant la vocation littéraire luttait déjà en lui contre la médicale, et pour un jeune homme de dix-sept ans, la vocation littéraire, c'était alors la vocation poétique. Il publia donc des recueils de poèmes. Cependant la lecture des Essais de psychologie contemporaine de Paul Bourget lui apporta entre autres révélations celle de Stendhal. De la lecture du Journal lui vint l'idée de consacrer sa thèse à la Physiologie de Stendhal. Sujet ardu d'où l'élève de Chauffart et de Jean-Louis Faure eut assez vite l'impression qu'il aurait trop de peine à se tirer convenablement. Il se rabattit sur Émile Zola et la science, la médecine dans les « Rougon-Macquart ». De sa thèse, passée en 1907, le docteur Octave Béliard définit ainsi l'esprit : « Il ne manquait sans doute pas de révérence pour la puissance démiurgique qui fait du père des Rougon une sorte de Tintoret ; mais le critique-médecin, qui eût admis que le romancier fût ignorant de la médecine, pouvait bien lui reprocher de prétendre y être savant et d'avoir construit tout son système sur cette prétention redoutable. »
   De retour à Coulonges, Henri Martineau y recueillit la clientèle paternelle. « Il fut, dit encore Béliard, un praticien dans le sens intégral et le plus noble, un vrai médecin de campagne, avec tout ce que ce titre évoque de générosité, de dévouement quotidien, de responsabilité bravement acceptée. Nul plus que lui n'aima son état, à son avis le plus beau, le plus utile, qui tient l'homme plongé dans un bain d'humanité et lui confère les prérogatives d'une providence éclairée. »
   La vocation littéraire, un instant refoulée, continuait à parler en lui. Elle se fit si bien entendre qu'un jour de 1909 il créa le Divan, petite revue dont le titre évoquait à la fois Gœthe arabisant, et une réunion d'écrivains et d'artistes analogue à celle qui, sous Louis-Philippe, se tenait rue Le Peletier et où, à côté des lions, des dandys et des gants-jaunes, venaient discuter Balzac, Laurent-Jan, Gérard de Nerval, Armand Marrast, Godefroy Cavaignac et les rédacteurs du National logés à l'étage supérieur. Sous le Second Empire presque tous les cafés ou estaminets, pour employer la terminologie de l'époque, avaient un divan, salle réservée, garnie de divans et d'où la pipe était proscrite. Le style et l'esprit du Divan de Martineau accusent un souci de tenue analogue ; là aussi la pipe – symboliquement s'entend – n'est pas vue d'un trop bon œil. Quoi qu'il en soit, le titre, évocateur d'un certain dilettantisme pseudo-romantique alors en faveur, était heureusement choisi. De tendances et de goûts classiques, Martineau regroupa dans sa revue, outre les anciens collaborateurs des Essais à côté desquels il avait publié ses vers à Paris, Eugène Marsan, Jean-Louis Vaudoyer, Louis Thomas, Émile Henriot, Paul Drouot, Jean-Marc Bernard et Paul-Jean Toulet, qui lui doit sa gloire posthume. Un peu plus tard, Francis Carco, Tristan Derême et Jean Pellerin vinrent se joindre à eux pour former le groupe poétique du Divan qui devint ainsi l'organe de l'école dite fantaisiste, partageant avec la Revue critique des Idées et des Livres l'honneur d'être aussi celui du stendhalisme. Car Martineau n'avait pas oublié Stendhal. La première chronique stendhalienne, suite de celles d'Adolphe Paupe au Censeur, parut au Divan en 1910. Dans le même temps, Martineau avait entrepris de vérifier pour les compléter les Itinéraires de Stendhal mis par Paul Léautaud en appendice aux Plus belles pages (1908).
   Je ne vais pas raconter l'histoire du Divan, transporté par Martineau à Paris en 1921. Je dois me borner à Martineau stendhalien pour lui rendre le légitime hommage dû à son désintéressement et à sa constance. Dans l'innombrable bibliographie stendhalienne des quarante dernières années, la part de Martineau est énorme. La place d'honneur doit y être réservée aux Œuvres complètes parues sous la firme du Divan, aux éditions critiques des Souvenirs d'Égotisme, de la Vie de Henry Brulard, de Rome, Naples et Florence en 1817, au Calendrier de Stendhal, au Petit Dictionnaire stendhalien, à L'Œuvre de Stendhal et au Cœur de Stendhal, qui est la plus complète des biographies de Beyle parues à ce jour, y compris celle-ci qui, dans une certaine mesure, en est l'abrégé agrémenté de variantes pour la bonne règle, et d'aperçus qui n'auront peut-être pas tous l'agrément de Martineau, mais en stendhalisme on ne connaît pas, Dieu merci, de stricte observance.
   Ce que l'établissement des textes stendhaliens d'après les manuscrits de Grenoble et d'après les éditions antérieures de ceux qui n'étaient pas entièrement nouveaux représente d'allées et venues entre Paris et la capitale du Dauphiné, de séances de travail à la bibliothèque municipale et de fatigue pour les yeux du scrupuleux éditeur, exténués par l'indéchiffrable écriture de Stendhal, seul Martineau pourrait nous le dire s'il n'était pas trop modeste.
   Est-il nécessaire de déclarer que, dans le présent ouvrage, je n'ai aucunement prétendu faire travail d'érudit ? L'érudition stendhalienne est un domaine merveilleux où je ne me sens ni capable ni digne de briguer une place. Notre but, à l'éditeur et à moi, a été simplement de mettre à la disposition du grand public, maintenant familiarisé avec le nom de Stendhal, un récit de sa vie cursif, peu encombré, mais aussi complet que possible pour l'essentiel.

10 euros (code de commande : 01527).

 

STRAND (Paul)  Ghana. Commentaire de Basil Davidson. Traduit de l'anglais par Robert Latour. Paris, Chêne, 1976. In-4° (263 x 313 mm.) sous reliure toilée et jaquette d'éditeur, 120, [12] p., reproductions en noir, bibliographie, une carte, ex-dono discret dans le bas de la page de faux-titre, petite déchirure restaurée au dos de la jaquette légèrement insolé, bon exemplaire, peu courant.


Sur la jaquette :
   Les photographies de Paul Strand projettent une lumière sur notre monde. Elles ne rendent pas compte : elles font connaître. Elles composent un portrait du Ghana, paradigme des nations africaines, la « colonie modèle », la première à acquérir son indépendance. Son intuition l'aidant à voir l'unité sous-jacente d'un continent, son humanisme lui permettant de sentir le caractère de ses peuples, Paul Strand a photographié le Ghana pour nous montrer l'Afrique, pour célébrer les nations qui « rejoignent leur histoire » après les abus de la colonisation. Le Ghana est ici avec son art, son passé, son peuple et sa politique.
   Le continent appelé « noir » et « mystérieux » est devenu politiquement complexe et troublant ; mais ce livre remarquable est aussi un guide. Basil Davidson, dont les ouvrages dépeignent admirablement l'Afrique, a écrit un essai « afin d'approfondir le portrait de Strand sans le répéter ». Peu après 1960, Davidson présenta Paul Strand à Kwame Nkrumah, le président de la jeune république ; à présent il nous introduit dans le pays de Nkrumah, dont le passé est deux fois millénaire et le présent a vingt ans.
   Le savoir de Davidson est vaste, ses accents rationnels, sa démarche mesurée. La violence et l'agitation sont placées dans une perspective clarificatrice. Accompagnement idéal pour les photographies de Strand – qui ont une tranquillité, une concentration capables de distiller un pays et non pas seulement de nous y faire goûter du bout des lèvres – le texte de Davidson nous conduit à travers les événements qui ont créé le pays en les triant méticuleusement. Avec fermeté, il nous explique comment la colonisation est arrivée, ce qu'elle a signifié, et ce qu'elle a laissé dans son sillage pour l'Afrique.
   Indiscutablement l'un des plus grands photographes de notre époque, Paul Strand fête ses soixante ans de vie professionnelle par ce volume : quartre-vingt-treize photographies – choisies par lui parmi les quatre cents qu'avec sa femme Mazel il a ramenées d'un voyage de quinze mille kilomètres au Ghana. Chacune d'elles est une œuvre qui retient le regard et défie l'esprit. Ce livre nous apporte le don que Davidson attribue à Nkrumah : élever le quotidien à un niveau de signification tel qu'il devienne passionnant et mémorable, « donner à la vie son entière importance ».

40 euros (code de commande : 01552).

 

TECHENER (Joseph) — Description raisonnée d'une collection choisie d'anciens manuscrits, de documents historiques et de chartes réunis par les soins de M. J. Techener et avec les prix de chacun d'eux. Première partie. Paris, Techener, 1862. [Paris, / Chez J. Techener, Libraire, / rue de l'Arbre-Sec, 52, au premier. / 1862.] In-8° (146 x 224 mm.) demi-chagrin vert-sombre, dos à 5 nerfs orné de fers dorés, VI, 320 p., bon exemplaire peu affecté par les rousseurs.


Avertissement :
   Nous nous permettrons de recommander à l'attention des amateurs et des bibliothécaires la Collection de manuscrits dont nous publions aujourd'hui le catalogue. Nous nous sommes efforcés de rendre les notices descriptives gui accompagnent chaque article assez étendues pour satisfaire la curiosité des bibliophiles. La rédaction de ces notices a été faite avec un soin minutieux et avec le bienveillant concours de M. Paulin Paris, de M. Paul Lacroix, de M. Le Roux de Lincy, et surtout avec celui de M. Apollin Briquet, auteur de la plupart des notes qui ne sont pas signées.
   Cette Collection est le résultat de longues années de recherches. La Flandre, l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre, nous ont fourni plusieurs de nos beaux manuscrits. Les amateurs y trouveront un choix varié de Bibles, d'Heures, de Psautiers, de Légendes sacrées, de Poètes et Prosateurs latins, de Poètes français, de Romans de chevalerie, de Chroniques, de Généalogies, etc., etc.
   Enfin une série de manuscrits ornés de miniatures exécutées, à différentes époques, par des artistes de diverses écoles, formant une suite précieuse d'objets d'art, et des plus intéressantes pour l'histoire de la miniature depuis le Moyen Âge.
   Nous publierons, l'année prochaine, une seconde partie qui contiendra des Manuscrits relatifs à l'histoire du dix-septième siècle et du dix-huitième ; de nombreux Recueils de chansons du temps de Louis XIV et de la Régence ; des Chartes du Moyen Âge ; des Pièces et des Documents historiques ; des Lettres autographes, et des Livres annotés par des personnages célèbres ou portant leur signature.

25 euros (code de commande : 01550).

 

TENGOUR (Habib) — L'Épreuve de l'Arc. Séances 1982/1989. Paris, Sindbad, 1990. In-8° (142 x 226 mm.) broché sous couverture à rabats, 242 p., (collection « La Bibliothèque arabe »), exemplaire en très bon état.


En quatrième de couverture :
   Mais, contrairement à ce qui se disait, nous n'étions pas les seuls amis au monde, ni les seuls étudiants en Lettres de la fac d'Alger à habiter dans un hammam crasseux, comme l'étaient tous les lieux publics, privés ou d'État, de la Basse-Casbah... Le goût des voyages lointains, de l'insolite des faubourgs, des rencontres foudroyantes, des lectures des classiques, des polars et des bandes dessinées et du vin rouge glacé nous avait réunis. L'ère était à la piété flambarde et attaqueuse. On rivalisait de dévotions voyantes dans l'habit sobrement tapageur, le chapelet au parfum capiteux, les apprêts du vendredi... Un soir, un vieillard vint mendier le gîte et le manger... – Ici commence l'Odyssée tempétueuse et triviale d'une faune d'égarés que les jours malmènent. Une galère !
   Écrivain et universitaire algérien, né à Mostaganem en 1947, Habib Tengour a constamment vécu entre la France et l'Algérie. Il a publié des textes en prose ou des poèmes dans des revues, en Europe et au Maghreb. Sindbad a édité son premier livre, Le Vieux de la Montagne, en 1983 – traduit par la suite en italien –, puis Sultan Galièv, en 1985. Habib Tengour est l'un des auteurs importants de la nouvelle génération maghrébine.

5 euros (code de commande : 01545).

 

VAN GULIK (Robert) — La vie sexuelle dans la Chine ancienne. Traduit de l'anglais par Louis Évrard. Paris, Gallimard, 1972. In-8° (140 x 225 mm.) broché sous couverture à rabats, 466 p., illustrations in et hors texte, (collection « Bibliothèque des Histoires »), couverture un peu défraîchie.


Aux plis de la couverture :
   Diplomate de métier, orientaliste par vocation et à ses heures, auteur des célèbres Enquêtes du juge Ti, romans policiers inspirés de récits chinois, le Hollandais Robert Van Gulik (1910-1967) a été amené à écrire, avec La Vie sexuelle dans la Chine ancienne (1961), une de ces histoires trop rares des pratiques du corps dont Marcel Mauss conseillait l'étude aux anthropologues et aux historiens.
   Dynastie par dynastie, l'auteur rattache l'évolution des pratiques sexuelles aux conditions historiques et sociales comme aux doctrines philosophiques d'un peuple méditatif et cultivé, de tout temps attentif aux questions du sexe. L'un des grands attraits de son ouvrage réside dans le soin amoureux avec lequel il a recueilli les citations de ce qui reste des « manuels du sexe » et « livres de l'oreiller », collectionné un matériel iconographique rarissime, pour entraîner avec autorité le lecteur au cœur des anciennes institutions, de la famille polygame au monde de la prostitution, des courtisanes de cabarets et de « bateaux de fleurs ».
   Van Gulik montre à l'aube de la civilisation chinoise la prédominance de l'élément féminin. Aux temps archaïques, la femme passait pour sexuellement supérieure à l'homme et les Chinois ont longtemps gardé l'image d'une dépositaire des arcanes du sexe, d'une préceptrice d'amour, même après l'installation d'une société patriarcale qui paraît dater de l'avènement des Tchow (vers 1100 av. J.C.).
   Ciel et Terre, « Nuages et Pluies », plus tard Yin et Yang sont les images d'un équilibre des sexes. Vivre en harmonie avec la Nature et les forces élémentaires, tel est l'impératif moral qui en découla. Les diverses écoles de pensée le conçurent différemment : le confucianisme insistait sur les rites, le cérémonial, et confinait l'épouse dans la vie domestique ; le taoïsme s'écartait plutôt des institutions sociales, famille, État, morale positive et proposait un mysticisme, voire une alchimie sexuelle dont les rapports de l'homme et de la femme ont longtemps porté la marque. Le bouddhisme devait aussi contribuer à relever le statut de ia femme jusqu'à ce que, sous les Song, le néo-confucianisme permette aux dévots de commencer à imposer des pratiques puritaines.
   L'occupation mongole (1279-1368) vit les Chinois se discipliner jusqu'à la pruderie, – tandis que le tantrisme indien, lui-même influencé par le mysticisme sexuel taoïste, pénétrait en Chine en vêtements lamaïstes.
   Sous les Ming, malgré l'expurgation des canons taoïques et bouddhiques, malgré la disparition des « manuels du sexe », la littérature et l'art connurent en ce domaine amoureux une suprême floraison, notamment avec les albums érotiques. Puis ce fut la sombre année 1644, où l'usurpateur mandchou s'empara de la Chine : un silence cafard allait désenchanter la vie sexuelle jusqu'à nos jours.

Vendu.

 

VIALAR (Paul) — Monsieur Dupont est mort. Roman. Paris, Éditions de l'Élan, 1949. In-8° (120 x 185 mm.) broché, 376 p., exemplaire du tirage courant de l'édition original, en grande partie non coupé, papier jauni et fragile.
   
Ce livre fut réédité sous le titre Le Bon Dieu sans confession et adapté au cinéma par Claude Autant-Lara, en 1953.


En quatrième de couverture d'une réimpression dans la collection « J'ai lu » :
   Monsieur Dupont est mort !
   Toute sa vie (jusque et y compris sa mort), semble avoir été aussi banale que son nom.
   Commerçant honorable (il ne franchissait que prudemment les limites de la légalité), bon époux (il trompait sa femme avec tact et discrétion), excellent père (distrait, indulgent, prodigue en argent de poche), c'était aussi un amant délicat (il ne lésinait ni sur le vison ni sur les diamants).
   Mais est-il une seule destinée bourgeoise qui ne cache un déroutant imbroglio de compromissions sordides, d'actes héroïques et d'insupportables angoisses ?
   Dans le temps que le convoi funèbre met à atteindre le Père-Lachaise, au hasard des pensées qui agitent ceux qui le suivent – pensées qui se recoupent comme les indices d'un roman policier – le lecteur découvre ce que Monsieur Dupont dissimulait si bien derrière son large sourire.

Vendu.

 

[WALLONIE]. Ville de Mons. 40e anniversaire de la Fête de la Wallonie. Programme des Fêtes des samedi 26 et dimanche 27 septembre 1953. La Louvière, Imprimerie Louviéroise, 1953. In-4° (209 x 289 mm.) agrafé, [24] p., nombreuses illustrations publicitaires, un petit dessin à l'encre sur une partie de la p. 24 et de la troisième page de la couverture, on joint le feuillet publicitaire (136 x 204 mm.) de l'Imprimerie Louviéroise.

 

   Outre le riche programme des festivités montoises, cette brochure contient les textes de xx chansons de différentes villes wallonnes qui, à l'exception de la première, sont accompagnées d'une texte explicatif :
   1. La Chanson des clochers wallons - Le Chant des Wallons, par René Lyr.
   2. Malmedy - Lu nut' du may.
   3. Verviers - Barcarole vervîtwèse.
   4. Liège - Valeureux Liégeois.
   5. Namur - Li Bouquet del mariéye.
   6. Charleroi - Pays de Charleroi.
   7. Nivelles - Vive Djan-Djan !
   8. Mons - El Doudou.
   9. Tournai - Les Tournaisiens sont là.

Vendu.

 

WELLENS-DE DONDER (Liliane) — Inventaire des matériaux réunis par Philippe Vandermaelen pour le Dictionnaire géographique de la province de Brabant. Bruxelles, Centre National d'Histoire des Sciences, 1979. In-8° (184 x 254 mm.) broché, 164 p., illustrations, (collection « Publications du Centre National d'Histoire des Sciences », n° VI), exemplaire en très bon état, enrichi d'un envoi de l'auteur au professeur Maurcie-A. Arnould.


Extrait de l'introduction :
   Les documents qui font l'objet de l'inventaire représentent une partie des matériaux réunis par Philippe Vandermaelen en vue de la rédaction du dictionnaire géographique du Brabant. Les dix-neuf volumes du Ms II 386 en forment la partie la plus importante. Ils ont été acquis par le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Royale à la vente des collections de l'Établissement géographique, en 1880, où ils figuraient sous le n° 404 : « Dictionnaire géographique de la province du Brabant ; grande partie de documents manuscrits ayant servi à la composition de l'ouvrage ». Remarquons en passant que les huit numéros suivants du catalogue de vente concernaient les documents réunis pour les dictionnaires des huit autres provinces. Ces pièces ne semblent pas avoir été conservées. À ce premier et volumineux manuscrit sont venus se joindre naturellement les Ms II 3306 et II 3307, tableaux complétés par les receveurs des contributions directes, ainsi que le Ms II 3242 (sur les rivières et ruisseaux). Il a paru utile de compléter cette documentation en y ajoutant l'inventaire des liasses 2409, 2421 et 2422 du Fonds Philippe Vandermaelen, conservées à la section des Cartes et Plans. Les numéros 2406 à 2426 de ce fonds présentent un intérêt certain, car ils réunissent une série de documents qui ont très vraisemblablement été rassemblés en vue de la rédaction des dictionnaires géographiques, par exemple le n° 2417 : Budgets des neufs provinces belges pour 1832 ; mais surtout les n° 2419-2420 relatifs à la province d'Anvers, les n° 2421-22, déjà cités, relatifs au Brabant, et, dans une moindre mesure, les n° 2424, province de Liège, 2425, province de Luxembourg, 2426, province de Namur ; dans ce dernier nous trouvons des corrections en vue d'une deuxième édition du dictionnaire. Les quatre premiers volumes du Ms II 386 sont les seuls à porter le titre de « Matériaux pour le dictionnaire géographique de la province de Brabant » et ils apparaissent, il est vrai, comme une première esquisse du dictionnaire. Le premier volume contient une collection de notes, de mémoires, de documents, réunis en vue de l'introduction du dictionnaire ; les volumes 234 sont plus élaborés, et plusieurs notices descriptives des communes sont déjà rédigées. Les autres volumes, intitulés pour la plupart : « Documents pour la statistique de la province de Brabant », groupent les documents préparatoires à la rédaction du dictionnaire ou des appendices, ou encore des documents annexes dont Vandermaelen projetait une publication séparée. C'est ainsi que l'on trouve des séries de tableaux circulaires envoyés par Vandermaelen notamment dans les tomes V et VI du Ms II 386, datant de 1829 à 1839, dans le tome XVI, datant de 1836 et limité à l'arrondissement de Nivelles, et enfin, dans les Ms II 3306 et 3307, des tableaux remplis par les receveurs des contributions directes. On peut y rattacher le tome XVIII du Ms II 386 qui contient une série de tableaux-circulaires destinés tout d'abord à son Annuaire industriel et administratif de la Belgique. Deux des tableaux-circulaires, conservés dans le tome III du Ms II 386, ne nous sont connus que par un seul spécimen chacun. Le premier, adressé aux personnes « qui professent l'art de guérir » à La Hulpe, récolte des renseignements sur le climat, la production des terrains, la végétation, les animaux, les maladies ; le deuxième, dont le texte introductif est semblable, est adressé aux mêmes personnes, mais pose cependant d'autres questions : les maladies du bétail et des chevaux ; description des races de chevaux qui ont la préférence, etc... Quant aux documents contenus dans les tomes VII à XI et XIV du Ms II 386, ce sont des exemples de copies de sources officielles ; dans ce cas, il s'agit des archives du cadastre. Le contenu des liasses 2421 et 2422 du Fonds Philippe Vandermaelen se rapproche de celui du volume « Préliminaires » mais paraît préparer davantage les textes que Vandermaelen comptait publier en appendice ou séparément, en annexe, de ses dictionnaires : c'est ainsi qu'on y trouve notamment des pièces relatives à l'enseignement, au budget de la province, aux machines à vapeur, etc... Quelques-unes de ces notes ont été utilisées par Vandermaelen pour la partie Brabant dans d'autres publications tels les Tableaux statistiques des patentables, de la Belgique en 1833, d'après des documents officiels, coordonnés, à l'Établissement géographique et l'Annuaire industriel et administratif de la Belgique par province.
   L'intérêt des matériaux réunis par Vandermaelen est indéniable. Les notices originales déjà rédigées, les tableaux complétés par les autorités, les copies de documents officiels sont des sources précieuses pour l'histoire locale. Les copies de textes publiés et accessibles, sont, dans l'ensemble, peu nombreuses. Cette documentation est d'autant plus utile qu'elle rassemble des données établies dans un temps limité. Une majorité de pièces datent de 1829-1834 ; les dates extrêmes étant 1811-1851.

Vendu.

 
La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 27 août 2024
 
 
 
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