MISE À JOUR DU 12 AOÛT 2025
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ATTENELLE (Léon) — De ceci... De cela... Illustrations de Fernand Urbain. Préface de Marius Renard. Bruxelles, Cercle Borain de Bruxelles, 1944. In-4° (broché, 230 p., un portrait de l'auteur et 65 illustrations (54 vignettes et 11 à pleine page), exemplaire en bon état.
Préface :
On
m'a demandé de préfacer sobrement, le livre de Léon
Attenelle. J'ai accepté, non sans satisfaction. D'abord
parce que j'ai pour mon excellent confrère infiniment de
sympathie et d'admiration, et aussi parce qu'en écrivant
ces quelques lignes, l'occasion me serait donnée – et
ce n'est point plaisir négligeable – d'évoquer,
à travers les pages du livre, notre petite patrie : le Borinage.
Léon Attenelle est si bien de chez nous.
Il semble résumer maints caractères de notre race.
Son labeur ne marque pas seulement un goût sûr et
un souci de faire naître une œuvre littéraire,
plaisante, belle de ses qualités techniques, mais encore
le désir de recréer parfois quelques éléments
de son pays et de son peuple. En cela il est lui-même. Et
ne rien devoir à personne, en ces temps de pastiche facile,
n'est point va­leur que l'on pourrait sous-estimer.
Évidemment l'écrivain a parfois
choisi ses thèmes dans d'autres mi­lieux que la terre
boraine. Quelques œuvres théâtrales surtout,
qui subirent et non sans succès, les feux de la rampe à
Mons, à Bruxelles, en nombre de nos cités walLonnes
avèrent les qualités de l'écrivain dramatique
d'expression française. Mais même dans ces expressions,
Attenelle n'en garde pas moins l'heureuse ascendance de son pays.
Il n'est ni lyrique ni ostentatoire. Il ne subit aucune influence
d'école. Il est un simple en l'âme duquel sa race
perpétue un rythme serein fait avant tout de vérité.
Ne cherchez pas dans la littérature d'expression
française de Léon Attenelle l'apparat des grandiloquences
faciles. Au vrai, à vouloir demander aux œuvres de
Léon Attenelle ce que l'auteur n'a pas voulu leur conférer,
on risquerait de sous évaluer de la façon la plus
injuste, les qualités à un talent qui ne cherche
nullement à émouvoir exagérément,
mais, plus simplement à charmer comme un plaisant bouquet
de fleurs des champs. Le public de chez nous, et d'ailleurs, ne
s'y trompe pas. Ce qu'il demande à l'écrivain c'est
l'agrément de quelques instants heureux et peut-être
– qui sait ! – d'oubli, une « fauque »
spirituelle, le bon mot patoisé qui fait rire, l'intrigue
facile d'un sketch, la comédie sans thème philosophique
abstrait, de petites histoires qui font rire, un humour bon enfant,
une sentimentalité facile. Croyez-moi, c'est bien plus
difficile qu'on ne le croit généralement d'assumer
le mieux du monde, dans son petit coin, cette heureuse mission
discrète.
C'est précisément là que
se trouve l'essentiel de l'œuvre de Léon Attenelle,
la conscience et la droiture de son effort. L'auteur est de cette
classe d'écrivains un peu en marge et souvent peu consacrés
par la foule, qui restent simples et peu infatués. Il en
est parmi ceux-là – et j'ai l'impression que
notre auteur lui aussi bénéficie de cette espèce
d'isolement si méritoire en notre temps d'arivisme –
à se sous-estimer. Et dame, on serait peut-être en
droit de souhaiter à notre ami moins de réserve
et plus d'assurance.
Au vrai la discrétion de son art est
peut-être sa qualité la plus profonde. Elle ne trompe
personne. Ceux qui en reçoivent l'impression sont tout
de suite à l'aise. C'est comme si on pénétrait
dans une maison de bon accueil, sans prose et de plein pied.
C'est aussi parce que Léon Attenelle
semble vouloir que son humble voix soit vraiment sienne et jamais
vaine. Un tel souci n'est peut-être pas d'un arriviste.
Il est d'un sage, ce qui est mieux. L'écrivain n'enfle
jamais la voix. Il a son art à lui, un art tout modeste,
un art pour lecteurs aux compréhensions aisées et
pour auditoires populaires. C'est beaucoup d'avoir réalisé
une œuvre qui témoigne de la conscience qu'un écrivain
a de soi-même et de ses possibilités.
Ouvrez, ami lecteur, le livre dont les pages
abondantes suivent ce tout modeste avant-propos. Vous y trouverez
avec l'agrément de ces illustrations de F. Urbain, une
infinité de choses plaisantes, de lecture facile et d'esprit
simple : des comédies d'expression française,
de pittoresques types de chez nous – que je compte parmi
les meilleures choses du recueil – de bonnes grosses
fantaisies dialectiques, des poèmes d'un charme prenant
– à commencer par la pièce « Il
était deux petits bleuets » – et tant
et tant d'autres. Mais oui, tant et tant d'autres ! Il y
a de tout dans De ceci... De cela..., de quoi faire rire,
et de quoi faire pleurer, de quoi distraire toujours, puisque
même l'évocation de la détresse humaine a
son caractère.
Et je défie bien l'esprit le moins ouvert
aux charmes d'un talent qui ne doit rien à personne, de
ne point se laisser séduire par les qualités d'un
écrivain de chez nous qui a, tout bonnement, dans son coin,
joué sur son « flûtiau » ses
chansons à la vie, ses chansons pleines du pittoresque
de notre pays et de notre race.
Vendu.
BALLE
(Arthur) — Toponymie de la commune de Cerfontaine. Cerfontaine, Syndicat d'Initiative, 1980. In-8°
(130 x 209 mm.) agrafé, [80] p., exemplaire bien
complet des deux cartes volantes à déplier.
Extrait du tome
XXI du Bulletin de la Commission Royale de Toponymie et de
Dialectologie, pp. 85-159.
Avant-propos :
Dans
son tome XXI, la Commission Royale de Toponymie et de Dialectologie
publiait en 1947 l'essai d'Arthur Balle sur les lieux-dits de
son village natal.
Après un long travail de recherche sur
les lieux et dans les archives, notre auteur avait répertorié
environ 700 lieux-dits qu'il avait, dans la mesure du possible,
situés.
Comme la première édition de cette
toponymie était épuisée, le Syndicat d'Initiative
a demandé à la Commission de Toponymie et de Dialectologie
l'autorisation de reproduire ce travail, autorisation qui lui
a été accordée en date du 21 février
1968 par M.J. Warland, Secrétaire général
de cette Commission.
Notre groupement l'en remercie vivement car
cette étude intéressante à plus d'un titre
permettra à un chacun – Cerfontainois de souche
ou d'adoption, habitant, touriste ou promeneur – de
mieux connaître notre chère commune.
Extrait de la chronique de Robert Massart :
L'ordre adopté par ce glossaire est
le classement alphabétique ; on accueille noms de
lieux disparus et lieux- dits modernes, ceux-ci dans une orthographe
qui, la plupart du temps avec succès, s'efforce de noter
les nuances de prononciation propres à Cerfontaine, commune
de l'arrondissement de Philippeville (certaines graphies, comme
celle de G? initial, amuï dans la prononciation, restent
gênantes). Citons, parmi d'autres articles, èldèsivâdje,
èrnîviau, au graftia, limesontiène,
rî dès tch'virieus, etc.
Bibliographie :
- Massart (Robert), « Balle
(Arthur) : Toponymie de la commune de Cerfontaine »,
dans Revue belge de philologie et d'histoire - Chronique,
tome 28, fasc. 3-4, 1950. pp. 1423-1569.
10 euros (code de commande : 02570).
[BELGIQUE - RÉVOLUTION BRABANÇONNE]. Traité d'union et établissement d'un Congrès souverain des États Belgiques Unis. S.l., s.n, 1790. In-12 (106 x 179 mm.) en ff., 12 p.
Les réformes apportées
dès 1780 par l'empereur Joseph II dans les Pays-Bas
méridionaux suscitèrent la profonde hostilité
d'une partie de la population. En 1787, cette hostilité
réunit deux partis aux idéologies opposées
(progressiste avec Jean-François Vonck et conservatrice
avec Henri van der Noot) et mena à la « Révolution
Belgique », plus tard rebaptisée en « Révolution
Brabançonne ». Le 27 octobre 1789, les coalisés
défirent les troupes impériales à la bataille
de Turnhout et la déchéance de Joseph II fut
prononcée 20 décembre 1789 par les États
du pays de Brabant. Des états généraux furent
convoqués pour le 7 janvier 1790 qui débouchèrent
sur la conclusion, en douze articles, du traité dont il
est question ici qui fut signé par les députés
de Brabant, de Gueldres, de Flandres, de West-Flandre, de Hainaut,
de Namur, de Tournay, du Tournesis et de Malines.
L'expérience des États Belgiques
Unis fut brève puisque les troupes autrichiennes reprirent
la situation en main en 1791, mais elle fut la première
tentative de constituer un état souverain et indépendant.
Vendu.
[CAMBRAI]. Mémoires de la Société d'Émulation de Cambrai. Tome XCIII - 1970. Cambrai, 1970. In-8° (143 x 225 mm.) broché, 242 p., illustrations hors texte, feuillet volant d'errata, exemplaire non coupé.
Table des matières
:
- À propos
d'un testament (Jean de Bourgogne), par C. Thelliez, p. 5.
- Charles-François Dumouriez,
par Jean Senié, p. 71.
- Quatre siècles de sacres cambrésiens,
par André Chapeau, p. 95.
- Le collège communal de Cambrai
en 1836, par P. Briffaut, p. 125.
- Additif à la « Bibliographie
cambrésienne » de 1822, par P. Briffaut,
p. 131.
- Incident « tumultueux »
dans l'église Saint-Géry en 1758, par P.
Briffaut, p. 215.
- Pastiches, par M. de Saint-Druon,
p. 229.
- Séances de la Société,
p. 233.
- Bibliographie cambrésienne, p.
235.
- Composition de la Société
d'émulation en 1969.
- Sociétés et institutions
correspondantes, p. 241.
15 euros (code de commande : 02579).
[CARRÉ (Mathilde, née Mathilde Lucie Bélard)]. YOUNG (Gordon) — L'Espionne n° 1. Celle qu'on appelait La Chatte. [Titre original : The Cat with two faces.] Paris, Librairie Arthème Fayard, 1957. In-8° (144 x 194 mm.) broché, 219 p.
Préface :
Si
bizarre que la chose puisse paraître, ce fut presque par
accident que j'entendis parler pour la première fois de
cette étrange affaire de la Chatte, qui constitua certainement
une des aventures les plus extraordinaires de la Seconde Guerre
mondiale.
J'avais eu l'occasion, un soir, de parler dans
un bar, à Paris, avec un vieil ami, Henry Wales, de la Chicago Tribune un correspondant de guerre chevronné.
Wales, qui est un champion invétéré des causes
perdues, manifestait une indignation violente à propos
d'un cas qui le choquait fort. Il s'agissait, selon lui, d'une
erreur judiciaire. La victime en était un pêcheur
breton nommé Geoffroy ; il avait été
condamné à mort par un tribunal français
et jugé coupable d'avoir dénoncé aux Allemands,
par une sombre nuit de février 1942, deux agents anglais
qui venaient de débarquer en secret sur la côte bretonne
et qui s'étaient cachés dans sa grange. Le Breton,
qui fut libéré pas mal d'années plus tard,
avait soutenu sans en démordre que ce n'était pas
lui qui avait livré les deux Anglais. Il prétendait
que les Allemands avaient su de longue date qu'ils débarqueraient
cette nuit-là. C'était le point sur lequel Henry
Wales, ennemi de toute injustice, comptait insister pour attirer
l'attention des autorités françaises. « Seul,
un imbécile s'y tromperait », me dit-il en grommelant,
ce soir-là. « À coup sûr, les Allemands
savaient qu'ils avaient touché terre ! Ils avaient
fait la traversée sur ce torpilleur de la Royal Navy envoyé
spécialement d'Angleterre pour embarquer la Chatte. Et
vous savez, naturellement, que ce sont les Allemands eux-mêmes
qui, au milieu de la guerre, avaient aidé à faire
passer à Londres cette espionne appelée la Chatte. »
En fait, je ne savais rien de tel. À
ce moment-là, je n'avais même jamais entendu parler
de la Chatte ; et moins encore d'une histoire d'espionne
que les Allemands auraient aidée à passer en Angleterre
au beau milieu de la guerre avec l'intention de l'utiliser comme
agent secret. Dès cet instant, l'intérêt que
je pouvais éprouver pour le Breton fut éclipsé
par mon désir de faire la lumière sur cette femme,
dont le rôle dans la Seconde Guerre mondiale était
visiblement plus mystérieux encore que celui de Mata-Hari dans la Première.
Je dépouillai toutes les coupures de
presse françaises et anglaises qui parlaient de l'affaire
de Mme Carré, mais je ne trouvai rien qui pût m'aider
réellement. Mon propre journal, le Daily Mail, avait
donné un bref compte rendu de son procès en 1949,
ainsi que plusieurs quotidiens de Paris. Mais c'était à
une époque où le public commençait à
être saturé des histoires de résistance et,
à travers la presse, on ne pouvait connaître qu'une
partie des événements.
Je m'adressai à Me Albert Naud, le célèbre
avocat parisien, qui avait brillamment défendu la Chatte
devant ses accusateurs. Et, au cours des nombreuses visites que
je lui fis, Me Naud me donna de précieux renseignements.
Je me rendis chez les parents de Mathilde Carré
et pus enfin obtenir, de la Chatte en personne, une entrevue qui
me donna un vif désir d'en apprendre davantage.
Les rapports officiels versés au procès
de la Chatte donnaient les noms et adresses de beaucoup de ceux
qui étaient venus déposer au cours des trois journées
qu'avaient duré les audiences. J'allai trouver, l'un après
l'autre, tous ceux qu'il était encore possible de toucher
et écoutai ce qu'ils avaient à dire. Au cours de
cette enquête, je vis des appartements élégants
dans les quartiers résidentiels de l'ouest de Paris, des
bureaux autour des Champs-Élysées, de petites chambres
de Montmartre, de sombres soupentes au fond d'arrière-cours
misérables. Dans tous ces endroits, je trouvai des gens
dont la vie avait été profondément ébranlée
et, en général, marquée par un drame provoqué
par leur association avec la Chatte.
Certains de ceux que je vis parlèrent
librement, les autres avec et à l'unique condition que
je respecterais leur réticence et leur anonymat dans mon
récit. Par contre, d'autres gardèrent obstinément
le silence, soutenant avec entêtement que l'histoire de
la Chatte était un épisode de guerre si pénible
qu'eux-mêmes souhaitaient seulement de l'oublier.
J'interrogeai autant de résistants que
je pus, Anglais et Français, parmi ceux qui, à un
moment ou à un autre, étaient entrés en contact
avec Mme Carré. Je lus les versions allemandes de l'histoire
de la Chatte publiées après la guerre par les deux
agents de l'Abwehr qui jouèrent le plus grand rôle
dans l'affaire : le capitaine Erich Borchers et le sergent
Hugo Bleicher. Mais elles ne me semblèrent rien ajouter
d'important à l'aventure que j'étais en train de
reconstituer. Il y était surtout question des procédés
par lesquels les Allemands eux-mêmes avaient traqué
et pris la Chatte, puis détruit son réseau de résistance,
et l'on s'appliquait à y démontrer complaisamment
l'adresse et la supériorité manifestes de l'Abwehr
en général et de ces deux protagonistes en particulier.
Une de ces versions au moins, le livre sur la Chatte, écrit
par un journaliste allemand, Michel Soltikov, en collaboration
avec Bleicher, tirait visiblement sur la corde romantique.
Finalement, je découvris une source nouvelle
et décisive d'informations à l'endroit le plus inattendu,
dans le tranquille presbytère d'une petite église
d'Ardon (village situé à quelques kilomètres
au sud d'Orléans), où l'abbé Paul Guillaume,
charmant ecclésiastique âgé et correspondant
de la commission officielle française de l'Histoire de
la Seconde Guerre Mondiale, avait constitué, au cours des
années de guerre, de remarquables archives de documents
concernant la Résistance.
Je profitais souvent de mes jours de liberté
pour aller à Ardon en voiture et passer des heures à
fouiller dans ces archives inestimables. Je les quittais seulement
pour apprécier la chaleur de déjeuners au cours
desquels le généreux abbé cherchait à
compléter mon éducation tant sur la guerre que sur
les vins français. Grâce aux rapports intimes qu'il
avait entretenus avec la Résistance, l'abbé avait
pu avoir entre les mains le document le plus précieux concernant
l'histoire de la Chatte, – l'étrange récit
autobiographique écrit par Mathilde Carré pendant
son incarcération en Angleterre, sous le titre : Mémoires
d'une Chatte. Il avait, en fait, écrit quelques articles
sur ce livre dans le journal d'Orléans, la République
du Centre, qu'il eut la gentillesse de mettre à ma
disposition. Tous les extraits des Mémoires d'une Chatte cités dans ce livre, à l'exception de ceux qui figurent
au chapitre XVI et qui viennent d'autres sources, sont tirés
des articles de l'abbé Guillaume, avec son autorisation.
Quelque temps après, je me rendis à
Londres où j'eus avec le colonel Buckmaster un bref entretien
et, plus tard, je rencontrai d'autres personnes qui avaient travaillé
sous ses ordres dans les services spéciaux et qui avaient
observé attentivement les faits et gestes de la Chatte,
surtout après son arrivée
en Angleterre. Je reçus également de précieuses
indications d'un certain nombre d'autres personnes qui avaient
joué un rôle dans l'affaire, tels « Lucas »,
le Major Benny Cowburn et M. Michel Brault.
J'ai estimé qu'il était nécessaire
de donner ces quelques indications générales concernant
les sources de ce récit, car il s'agit d'une histoire si
singulière que, si je ne l'avais fait, le lecteur aurait
pu croire à une invention délirante de journaliste.
Dans l'humaine mesure du possible, j'ai essayé d'éviter
les inexactitudes et, partout où je l'ai pu, j'ai reproduit
les déclarations authentiques des témoins.
Vendu.
CASO (Paul) — Poèmes. Illustrations de Louis Buisseret, Louis Henno, Robert Liard et Léon Navez. Bruxelles, L'Art Belge, 1948. In-8° (181 x 245 mm.) broché sous couverture à rabats, illustrations en noir, exemplaire numéroté sur Alfa Mousse (n° 375), charnières renforcées avec du papier Japon, en bel état et dédicacé par l'auteur le 10 mai 1948, peu courant.
Les poèmes sont
répartis en quatre séries :
-
Pour deux voyageurs.
- Petite suite.
- Nous serons toute la terre.
- Les abeilles tranquilles.
Vendu.
COLLIN (Isi) — Almanach de Compère Guilleri. Illustré par Suzanne Cocq. Bruxelles, À l'Églantine, 1931. In-8° (133 x 178 mm.) broché, 226 p., 19 gravures sur cuivre à pleine page et une vignette de titre, un des 150 exemplaires numérotés sur Hollande Van Gelder (n° 225), signés par Suzanne Cocq, exemplaire en très bon état.
Le mot de l'éditeur
:
Compère Guilleri, c'est Isi Collin.
Pendant de longues années, il a inscrit
ce pseudonyme de fable ou de chanson au bas des billets qu'il
écrivit chaque matin pour différents journaux de
Belgique. Comme une boule de verre argenté prend au passage
les reflets du jour et les ombres du monde en les déformant
quelque peu, Compère Guilleri a capté dans le filet
de sa fantaisie des impressions multiples où l'heure fugitive
et la légende éternelle jouaient également
leur rôle. Ce journaliste averti était un charmant
poète parti dès l'aube à la chasse aux papillons.
La mort nous a pris trop tôt Isi Collin.
Mais Isi Collin nous a laissé Compère Guilleri.
Dans son butin quotidien, des amis, fidèles à sa
mémoire, ont glané les quelques billets que voici.
On y trouvera le meilleur de lui-même, ses images des saisons
et des mois, que Mme Suzanne Cocq a dotées du seul commentaire
qui convenait à un si parfait almanach.
35 euros (code de commande : 02573).
DANNEMARK (Francis) — La longue course. Poèmes 1975-2000. Préface de Bernard Delvaille. Bordeaux, Le Castor Astral, 2000. In-8° (141 x 215 mm.) broché, 189 p.
En quatrième
de couverture :
Francis
Dannemark avait 22 ans à la parution d'Heures locales,
chez Seghers, en 1977. Ses romans sont venus d'eux-mêmes
un peu plus tard. Textes poétiques et narratifs ont alors
poursuivi leur route en se croisant, les uns annonçant
les autres ou leur offrant des prolongements. La longue course
évoque vingt-cinq années de poèmes et d'aphorismes,
certains remaniés. Les textes les plus récents sont
inédits.
Il y en a de sombres comme la nuit, d'autres
tendres comme le jour – à moins que ce ne soit
l'inverse. Certains sont légers, insolents ou drôles,
d'autres racontent sur un mode plus grave qu'il n'est pas simple
d'être soi-même. Il y est évidemment question
d'amour et du monde comme il va. Ainsi que l'écrivait dès
1977 Bernard Delvaille, la poésie de Francis Dannemark
rend le temps plus clair.
Vendu.
DEBIEN (Gabriel) — En Haut-Poitou. Défricheurs au travail XVe-XVIIIe siècles. Avant-propos de Lucien Febvre. Paris, Armand Colin, 1952. In-8° (166 x 251 mm.) broché, 93 p., (collection « Cahiers des Annales », n° 7), couverture plastifiée, ex-libris manuscrit du professeur Jean-Jacques Hoebanx.
Table des matières
:
- Introduction.
- Plan extrait du cadastre de Chénevelles.
Première partie. Seigneuries de brandes
et défrichements (XVe-XVIe siècles).
Chapitre I. Deux seigneuries
du pays des brandes : tenures et brandes.
Chapitre II. Les
défrichements au Marchais-Durand : les contrats à
terrage (1464-1492).
Chapitre III. Déclarations
et défrichements. Relèvement et uniformité
des redevances au XVIe siècle.
Chapitre IV. Défrichements
et lotissements (1547-1583).
Chapitre V. Le lotissement
de Gâtine (1564).
Chapitre VI. Coup d'œil
sur les défrichements aux XVIIe et XVIIIe siècles.
- Conclusions.
- Appendices.
1. Arrentements
des Tourneparcs (1547).
2. Arrentements
du Bois-des-Champs (1552-1583).
3. Le
lotissement de Gâtine (1564).
Deuxième partie. Les défrichements
après la Déclaration royale de 1766.
- Introduction.
- À Vic.
- À Angle.
- À Saint-Pierre
de Maillé
- À Saint-Phèle
de Maillé.
- À La Bussière
- À Nalliers.
- À Paisay-le-Sec.
- À Saint-Savin
et à Mont-Saint-Savin.
- À Antigny.
- À Jouhet
- À Haims et à
Thenet.
- Conclusion.
9 euros (code de commande : 02565).
DES
MAREZ (Guillaume) — La signification historique de la
bataille de Courtrai (11 juillet 1302). Bruxelles,
P. Weissenbruch, 1901. In-8° (159 x 244 mm.) broché,
33 p., couverture fragile un peu défraîchie.
Cette étude
sur la bataille des Éperons d'Or est extraite du tome XXXIII
de la Revue de Belgique, pp. 77-92.
Extrait :
Le
11 juillet 1302, un drame sanglant se déroula sous les
murs de Courtrai. Deux armées y avaient pris position :
l'une brillante, fastueuse, composée des plus nobles lignées
de France ; l'autre humble, obscure, une troupe d'artisans
flamands, armés à la hâte, mais animés
de cette énergie qu'inspire le danger. Vers l'heure de
midi, la lutte suprême s'engagea. Après plusieurs
heures de combat incertain, l'armée française semblait
enfin devoir l'emporter, lorsque soudain un commandement maladroit
de Robert d'Artois provoqua un revirement, mit le désordre
dans les rangs de l'ennemi et permit aux Flamands de reprendre
l'offensive. Nos communiers chargèrent alors avec tant
d'impétuosité qu'ils culbutèrent la chevalerie
dans le ruisseau qui traversait la plaine, et ce ne fut plus dès
lors qu'une horrible mêlée. Dans ce sol marécageux,
transformé en une fange de sang et de boue, les chevaux
restèrent emplâtres. Incapables de fuir, les cavaliers
furent abattus sans pitié, et lorsque le soir tomba, il
ne couvrit plus de ses ombres qu'une plaine, où gisait,
détruite, cette armée française, qui le matin
encore était descendue, présomptueuse et méprisante,
des hauteurs du Pottelberg, pour venir écraser ces manants
des Flandres. Elle ne s'était pas doutée que la
plaine, où elle comptait remporter un immortel triomphe,
n'allait être pour elle qu'un vaste et lugubre tombeau.
Depuis, des générations ont redit
la confusion des uns et la gloire des autres. L'écho de
ce brillant fait d'armes s'est répété de
siècle en siècle, et aujourd'hui encore le souvenir
en est resté si vivace que les Flamands s'apprêtent
à en fêter dignement le 600e anniversaire.
C'est l'approche de ces solennités qui
nous engage à parler de cette glorieuse journée
des Éperons d'or, à la décrire avec toute
la sincérité qui s'impose à l'historien.
Car déjà cette bataille, perdue au loin dans la
brume des siècles, n'apparaît plus aux yeux de nos
contemporains dans toute sa vérité historique. La
légende usurpe la place de l'histoire ; aux idées
des combattants de 1302, on substitue des idées modernes,
et oubliant les mobiles qui ont amené les guerriers en
présence les uns des autres, on envisage la plaine de Groeninghe
comme une arène où deux races se sont donné
rendez-vous pour assouvir dans le sang une haine séculaire.
La rencontre du 11 juillet ne fut pas provoquée
par une lutte de race ou de nationalité ! Les Flamands
en courant sus aux Français ne défendaient pas leur
patrie – car l'idée de patrie n'était
pas encore née –, mais ils défendaient
leurs intérêts matériels. Ce furent des démêlés
d'ordre social et économique qui armèrent la Flandre
contre la France. Nous le démontrerons, et c'est cette
démonstration qui fera l'objet principal du présent
article.
Mais pour le démontrer avec foute vérité,
nous nous voyons forcé d'entrer dans l'examen des événements
qui précédèrent la victoire de Courtrai,
de rappeler ces luttes sociales, qui troublèrent le repos
de nos villes pendant tout le cours du XIIIe siècle, et
dont la bataille des Éperons d'or ne fut que l'aboutissement
fatal et inévitable.
12 euros (code de commande : 02557).
DESMETTE (J.) — Soignies. Guide du touriste. Dessins d'Alfred Napoléon Delaunois. [Soignies], [Commission Provinciale Les Loisirs de l'Ouvrier], 1930. In-8° (125 x 185 mm.) broché, 77 p., nombreuses illustrations dont certaines à pleine page, exemplaire en bon état.
Table des matières
:
1.
Paysage sonégien.
2. Caractère sonégien.
3. Histoire.
4. Folklore sonégien.
5. Célébrités sonégiennes.
6. Industrie et commerce.
7. La ville.
8. Aux environs.
9. La ville qui chante.
10. Renseignements pratiques.
11. Bibliographie.
12 euros (code de commande : 02572).
DIMITROV
(Georges) — Après le complot de Munich. Front unique
du prolétariat international et des peuples contre le fascisme.
Paris, Bureau d'Éditions,
1938. In-8° (115 x 174 mm.) agrafé, 60 p.,
rousseurs à la couverture.
Cette brochure
a pour base l'article éponyme du même auteur, publié
dans la Pravda, le 7 novembre 1938.
Table des matières
:
- Après
le complot de Munich. Front unique du prolétariat international
et des peuples contre le fascisme.
- Manifeste du Comité exécutif
de l'Internationale communiste à l'occasion du XXIe anniversaire
de la grande Révolution socialiste.
8 euros (code de commande : 02582).
DUMONTHIER (Ernest) — Le Meuble-Toilette. Toilettes-poudreuses, toilettes-coiffeuses portatives, miroirs, psychés. Styles Louis XV, Louis XVI, Premier et Second Empire. Paris, Morancé, 1923. In-8° (188 x 240 mm.) sous chemise à liens d'éditeur, 12 p., 48 planches volantes, (collection « Documents d'Art - Mobilier National de France »), exemplaire en bon état.
![]() |
Psyché de l'impératrice Marie-Louise. |
25 euros (code de commande : 02593).
[ENGHIEN].
Trésors d'art d'Enghien. Tapisseries, Arts religieux,
Trésor de la famille d'Arenberg. Enghien,
1964. In-8° (182 x 250 mm.) broché sous jaquette
d'éditeur, 61 p., XXXIII planches en noir hors texte.
Catalogue de
l'exposition organisée du 12 septembre au 15 novembre 1964
à Enghien (Hôtel de Ville - Église décanale
- Couvent des Capucins) à l'occasion de la restauration
de l'Église décanale d'Enghien.
Table des matières :
- Avant-propos, par Clément de
Saint-Marcq.
- Introduction, par Jean Huvelle.
- La Tapisserie d'Enghien, notices par
Jean-Paul Asselberghs.
- Arts religieux, notices par Jean Huvelle.
La section consacrée au Trésor
de la famille d'Arenberg n'est pas développée dans
ce catalogue, un catalogue particulier rédigé par
Landelin Hoffmans en donne la description détaillée.
13 euros (code de commande : 02562).
[ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE]. Les forces vives aux États-Unis. S.l., Service d'Information des États-Unis, [ca 1950]. In-4° (193 x 249 mm.) agrafé, [28] p., nombreuses photographies en noir et blanc, exemplaire en bon état.
Préface :
La
liberté est la clef de voûte de la force morale et
matérielle de l'Amérique. Mais l'énergie,
la détermination et la clairvoyance se sont associées
à la liberté pour réaliser cette force-pour
affronter et résoudre les problèmes qu'il fallait
surmonter pour y parvenir.
La force peut être une puissance pour
le bien ou pour le mal-elle peut construire ou détruire.
Selon qui la contrôle, elle est orientée vers l'une
ou l'autre de ces fins. L'histoire montre que lorsque la force
est contrôlée par un petit nombre de gens, elle devient
le maître, et non le serviteur du peuple. La démonstration
de cette vérité ne se limite pas au passé.
L'histoire montre que la force, placée entre les mains
de tous, travaille de façon constructive au bénéfice
de tous. Et la démonstration de cette vérité
ne se limite pas non plus au passé.
La force des États-Unis appartient au
peuple américain. C'est lui qui l'oriente. Cette orientation
vise, par tradition, à la paix et à l'amélioration
de l'individu. La force, ainsi utilisée, ne profite pas
seulement à l'Amérique et à son peuple ;
elle profite au monde entier.
Au cours de deux guerres mondiales, la force
des États-Unis a été un puissant facteur
pour préserver la liberté non seulement du peuple
américain, mais de millions d'autres personnes dans le
monde. Une grande partie de cette force a été consacrée
à aider les nations affaiblies par la guerre à rétablir
ou à maintenir leur liberté et leur indépendance
économiques et politiques-à être des membres
forts, sains et libres d'une communauté pacifique mondiale.
Les éléments – les sources –
de cette force matérielle sont l'énergie électrique
et autres industries, les transports, l'agriculture, les communications
et transmissions, la construction. Chacun de ces éléments
de force dépend de tous les autres. Il n'aurait été
possible d'en développer aucun sans les développer
tous. De la même façon, le développement de
chacun a contribué au développement de tous. Ces
éléments de la force des États-Unis continueront
à s'accroître.
La force américaine provient, dans son
essence, de l'esprit des hommes-des hommes doués de sagesse,
d'énergie et de clairvoyance ; des hommes libres de
travailler à l'amélioration de leur vie. Les États-Unis
ont de grandes ressources naturelles. Mais des mines de charbon
non exploitées, des dépôts de pétrole
non forés, des terres non cultivées, de l'énergie
hydraulique non captée, ne contribuent en rien à
l'amélioration de la vie. La force des États-Unis
s'est développée grâce à l'utilisation
efficace des dons naturels du pays ; grâce au passage
graduel de la main d'œuvre humaine à la machine ;
grâce aux recherches scientifiques ; grâce aux
inventions et aux myriades d'améliorations techniques pour
simplifier la production, dans tous les domaines. Pour toute contribution
capitale d'un Edison, d'un Morse, d'un Bell, d'un Ford, il y a
eu des milliers de contributions moins importantes du travailleur
ordinaire. La somme de ces contributions, grandes et petites,
constitue la force des États-Unis.
Et, comme tous les Américains ont aidé
à construire cette force, tous les Américains bénéficient
de ses avantages. Sous un contrôle démocratique,
elle est devenue le moyen pratique de réaliser ce que la
Déclaration américaine de l'Indépendance
a appelé les droits inaliénables de tous les hommes :
« La Vie, la Liberté et la recherche du bonheur ».
12 euros (code de commande : 02563).
GRAMMONT (Maurice) — Traité pratique de prononciation française. 23 figures dans le texte. Quatrième édition. Paris, Delagrave, 1925. In-8° (120 x 188 mm.) broché, 241 p., bon exemplaire.
Notice de Lucien Foulet
pour l'édition de 1914 :
Dès les premières lignes de son Introduction, M.
Grammont nous indique où il va chercher la prononciation
française correcte : il la trouve dans la bonne société
parisienne « constituée essentiellement par
les représentants des vieilles familles de la bourgeoisie ».
C'est là une définition plus précise que
celles que nous donnent d'ordinaire (quand ils prennent cette
peine) les Traités de prononciation. Mais peut-être
est-elle trop précise. C'est le mot « vieilles »
qui fait difficulté. Y a-t-il beaucoup de vieilles familles
de là à Paris ? Les provinciaux ne sont-ils
pas là, comme ailleurs, en majorité ? Et, comme
conséquence, la prononciation traditionnelle de la vieille
bourgeoisie parisienne, très affectée déjà
par la prononciation du peuple de Paris, n'a-t-elle pas subi en
outre l'influence de prononciations venues des quatre coins de
la province française ? Ne se produirait-il pas ainsi
une sorte de prononciation commune où l'apport de la bourgeoisie
parisienne serait sans doute certain et considérable mais
pas toujours très ancien ? M. Grammont qui, à
l'ordinaire, indique très bien les tendances actuelles
de la langue, montre parfois une certaine défiance à
l'égard de cet apport nouveau. C'est ainsi qu'il donne
(fwa) comme la prononciation « normale »
de fouet, se bornant à ajouter que (fwè)
« commence à apparaître ».
Mais c'est surtout dans la question de l'e muet que M.
Grammont nous semble montrer cette défiance. Les pages
où il a traité de l'« e caduc »,
comme il l'appelle, sont certainement ce qu'on a écrit,
sur cette question difficile, de plus précis et de plus
satisfaisant; en les lisant, on a le plaisir de voir ramener à
des règles phonétiques très simples une quantité
de faits qui semblaient ne dépendre que du caprice et de
voir définir sans effort les limites dans lesquelles s'exerce
le jeu même de l'analogie : le développement
sur les « Groupes figés et formes analogiques »
est singulièrement instructif. Assurément, « les
étrangers et les provinciaux » auxquels « cet
ouvrage est destiné essentiellement » – et,
ajoutons-le, tous ceux qui s'intéressent à ce sujet –
ne peuvent souhaiter un meilleur exposé d'ensemble de la
question. Mais M. Grammont, sans jamais s'éloigner de son
but tout pratique, nous a donné en même temps une
description si fidèle et même si parfaite du français
contemporain qu'on est tenté de s'arrêter peut-être
plus qu'il ne convient à des divergences de détail.
Nous nous demandons donc si les règles qu'il donne dans
ce chapitre sont bien celles de « la conversation familière
et courante », comme il le dit, ou si elles n'appartiennent
pas déjà à une prononciation plus soutenue.
La règle des trois consonnes n'exprime après tout
que la difficulté qu'ont les Français à prononcer
trois consonnes de suite. Cette difficulté qui a été
réelle existe-t-elle encore ? Est-il vrai que au
soleil l(e)vant, il part d(e)main,
quelqu(e)fois ne s'entendent pas ? Nous
croyons que ce sont des prononciations courantes. Y a-t-il vraiment
une différence entre l(e)vez-vous
(1re consonne continue) et debout ! (1re consonne momentanée) ?
Nous croyons que d(e)bout est courant. S'il
subsiste une différence, si la momentanée exige
un léger appui vocalique, nous croyons que M. Grammont
exagère cette différence quand il dit que lorsque
l'e caduc subsiste « sa prononciation est aussi
pleine que celle de n'importe quelle voyelle inaccentuée ».
M. Grammont compare « veux-tu 1(e) tenir ? »,
forme « correcte $ », et « veux-tu
le t(e)nir ? », forme populaire. Il nous semble
que la tendance actuelle de la langue populaire n'est pas seulement
de prononcer des e muets à une place autre que la
langue cultivée (ce qui n'est pas douteux) mais d'en prononcer
bien plus, et que la tendance actuelle du français familier
et courant est de supprimer l'e caduc en un grand nombre
de cas où cela aurait paru impossible il y a trente ans.
Le livre est divisé en deux parties :
Les phonèmes isolés. - Le mot et la phrase. Dans
la première partie, où l'auteur examine successivement
chaque son du français, il indique pour chacun de ces sons
quelles sont les fautes que commettent ordinairement les étrangers,
fautes variées suivant les nationalités et il donne
le moyen d'y remédier en démontant, pour ainsi dire,
devant le lecteur le mécanisme de la faute. Il met aussi
en garde contre un certain nombre de prononciations provinciales.
Tout cet exposé est sobre, précis, sûr. Mais
ce qui fait surtout la valeur et l'originalité du livre,
c'est la deuxième partie. En dehors du chapitre de l'e
caduc, sur lequel nous ne reviendrons pas, l'auteur se propose
surtout de tirer au clair ce que sont dans le français
moderne l'intensité, la hauteur et le rythme. Il y a réussi.
Nous ne connaissons pas d'exposé qui mette en une lumière
plus vraie le rôle et l'importance de ces trois éléments.
M. Grammont définit d'abord le « groupe rythmique »
que domine l'accent d'intensité ; il analyse les conditions
dans lesquelles il se constitue, il montre la valeur sémantique
qu'il peut prendre à l'occasion : il y a une différence
entre « il a connu la misère noire »
et « il a connu la misèr(e) noire » ;
enfin il nous fait apercevoir le lien qui existe entre les règles
actuelles de la liaison et la présence de groupes rythmiques
fermés ; M. Grammont note la tendance de plus en plus
forte à se débarrasser – sauf en quelques
cas bien déterminés – des liaisons traditionnelles :
il explique très heureusement cette disparition rapide
des liaisons consonantiques par le charme des liaisons vocaliques
qui les remplacent : « la plupart de ces liaisons
vocaliques comportent une modulation de timbre et de hauteur qui
les rend infiniment douces et agréables. » De
l'accent d'intensité M. Grammont distingue « l'accent
d'insistance », qu'on a souvent appelé « l'accent
rhétorique » : terme peu heureux, car cet accent,
comme le montre l'auteur, intervient à chaque instant dans
la conversation la plus familière, en dehors de toute recherche
d'effet, pour exprimer des nuances parfois très fugitives
de surprise, de dédain, de dégoût, de colère.
On a plus d'une fois voulu retrouver dans cet accent placé
sur la 1re ou la 2e syllabe l'accent tonique du mot qui aurait
ainsi subi un « déplacement » ;
l'exposé de M. Grammont clôt définitivement
une longue controverse : ces deux accents sont radicalement
différents et par le dosage de leurs éléments
constitutifs et par l'action qu'ils exercent : c'est ainsi
que, par exemple, 1'« insistante » ne peut
jamais jouer un rôle dans le rythme de la phrase ;
mais par sa présence dans telle ou telle syllabe elle détermine
des variations plus ou moins graves dans l'intensité, la
hauteur et la durée de la « rythmique ».
Nous voyons enfin que les variations de l'insistante elle-même
même sont soumises à des lois, et une opposition
comme « Mais c'est incroyable. — Incroyable,
mon cher », ne résulte nullement de l'arbitraire
individuel ou de l'humeur du moment. M. Grammont étudie
le « mouvement » musical de la phrase et
il montre, avec une précision toute nouvelle en ce sujet
délicat, en quoi il consiste. Son exposé est si
clair que, s'il n'est pas mauvais d'être musicien pour le
suivre dans tous ses détails, ce n'est pourtant pas indispensable
pour en comprendre la valeur et la portée. Signalons un
chapitre sur les « intonations à valeur sémantique ».
Abordant la question du rythme, M. Grammont nous en fait apercevoir
les éléments, d'une part dans les modulations de
la voix qui monte dans la première partie de ce qu'on pourrait
appeler le « groupe musical » et descend
dans la seconde, d'autre part dans la succession, suivant un ordre
variable, de groupes rythmiques plus ou moins longs. Le rythme
n'est pas particulier à la poésie, et dans un des
chapitres les plus neufs et les plus intéressants de son
livre, M. Grammont analyse le rythme d'un développement
oratoire de Bossuet, d'un morceau narratif tiré de Télémaque,
d'une phrase de Guy de Maupassant, de toute une page du Saint
Paul de Renan. Il ne retrouve pas partout 1'« eurythmie » :
à côté du rythme concordant il peut y avoir,
en vue de certains effets à produire, un rythme discordant :
c'est ce que nous montre l'analyse d'un passage fameux d'Atala.
Toutes ces analyses sont d'une netteté et d'une évidence
qui entraînent la conviction.
M. Grammont étudie expressément
le français contemporain, et il n'avait pas à se
préoccuper d'un état plus ancien de la langue. Mais
on peut se demander ici de quand date ce système si complet
et si harmonieux qu'il nous expose. Il sera probablement toujours
difficile de répondre à cette question. Sur les
variations de la prononciation au cours de l'histoire de la langue,
nous sommes suffisamment renseignés. Mais sur le reste
tout est obscurité. L'intonation est chose si fugitive
qu'on ne peut guère espérer retrouver celle du XVIe
siècle, à plus forte raison celle du XIIe. Sur le
rôle de l'accent au Moyen Âge dans la formation des
groupes rythmiques et sur la nature du rythme de la phrase d'alors,
en tant que ce rythme dépend de l'intensité, nous
ne savons pas grand-chose. Mais là les textes nous demeurent,
et les combinaisons de sons : il ne serait peut-être
pas impossible de faire sur ce point une clarté relative.
La question en vaudrait la peine.
Bibliographie :
- Foulet (Lucien), « Traité
pratique de prononciation française, par Maurice Grammont,
1914 », dans Romania, tome 45 - n° 178,
1919. pp. 283-286.
10 euros (code de commande : 02583).
[HUYSMANS (Joris-Karl)]. DESCAVES (Lucien) — Les dernières années de J.-K. Huysmans. 2e édition. Paris, Albin Michel, 1941. In-8° (121 x 188 mm.) broché, 192 p., exemplaire non coupé.
Extrait de l'introduction
:
Vers
le milieu du mois de juin, aucune occupation ne me retenant plus
à Paris, et voyant la guerre rétrécir chaque
jour l'espace libre qu'elle nous concédait, je pris rapidement
la résolution de quitter mon domicile, sans toutefois trop
m'en éloigner, afin d'y revenir à toute bride si
j'y étais rappelé.
En conséquence, je choisis, pour y attendre
les événements, la petite ville d'Eure-et-Loir,
aux confins de la Beauce et du Perche, où j'ai accoutumé
de passer chaque année la plus grande partie de mes vacances.
Je ne m'embarquais pas sans biscuit ; j'avais
rempli deux valises de livres, correspondance et notes diverses,
qui m'étaient nécessaires pour mener à bonne
fin des souvenirs concernant Huysmans à Ligugé,
où j'allais quelquefois le voir. C'était pour moi
l'occasion de remplir un devoir d'amitié et de reconnaissance,
car ma formation littéraire lui doit beaucoup.
Vendu.
LECOMTE (Marcel) — Le Regard des choses. Choix de chroniques artistiques et de préfaces d'expositions établi et annoté par Philippe Dewolf. Bruxelles, Labor, 1992. In-4° (248 x 318 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 226 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection « Archives du Futur »), exemplaire.
Sur la jaquette :
Voici
enfin l’essentiel des chroniques, préfaces et essais
que Marcel Lecomte a écrits sur les arts plastiques.
Il ne s’agit pas tant d’une théorie
ou d’une histoire de l’art que d’une méditation
de l’écrivain sur la création artistique. Des
arts dits « primitifs » au Pop Art, de Goya
à Magritte, Lecomte s’intéresse avant tout
à ce qui, dans une œuvre, concerne notre modernité.
Aussi, par-delà la diversité des artistes et des
thèmes abordés, le lecteur découvrira-t-il
dans ces textes une cohérence et une force de pensée
tout à fait remarquables. Il admirera de même combien
Lecomte, explorant, ici, le portrait ou le miroir, là,
l’objet, là encore, le « point blanc »,
se porte beaucoup plus, d’instinct, vers des créateurs
qui le touchent (c’est très frappant, par exemple,
dans le cas de Klee ou de Wols), que vers ceux qui lui paraissent
procéder d’un savoir-faire.
Le Regard des choses ? C’est
qu’il faut accorder aussi, nous dit l’écrivain,
la même faculté de regard aux œuvres que celle
que nous croyons, seuls, pouvoir exercer sur elles...
L’iconographie rassemble de nombreuses
illustrations, rares ou inédites, qui, toutes, correspondent
de très près au texte. Quant à l’appareil
critique, il révèle autant les multiples sources
d’inspiration de Lecomte que son souci d’extrême
attention.
Table des matières :
- Avant-propos.
- Pour tout simplifier.
I. Sur le Passé de l'Art.
- Note.
- Pérennité
du portrait.
- Sens de la sculpture.
- L'animal dans l'art.
- La plante et la fleur
dans l'art.
- La sculpture en plein
air.
- Sens des polymorphismes
primitifs et modernes.
- L'univers de l'outil.
- Les voix du silence.
- Secret et audace du
Greco.
- Métaphysique
de Francisco Goya.
- Le problème
du point blanc.
- Esthétique et
signification de la ligne.
- Le décor surréaliste
au cœur de la vie.
- Le sourire des tableaux
de Léonard de Vinci.
- Magie du miroir.
- Signification d'Albert
Dürer.
II. Le Regard des choses.
- Redécouverte
du maniérisme.
- Bosch et Bruegel.
- Breughel et le fantastique
de son temps.
- Le regard des choses.
- Arts d'Afrique noire.
- Sur les fresques du
Tassili.
III. Attitudes critiques.
- L'évolution
de la critique picturale.
- Du « Musée
imaginaire » au « Musée inimaginable ».
- Sur « Art
et Technique » de Francastel.
- André Breton.
« L'Art magique ».
- Jean Paulhan. « L'Art
informel (éloge) » et « Fautrier
l'enragé ».
IV. Ateliers parisiens.
- Victor Brauner, Jacques
Hérold et Toyen.
- À Paris, galerie
Drouin, gouaches de Henri Michaux.
- Atlan et Picabia.
- Salon de l'art brut
- Baskine, Robert Véreux et Lamy.
- Alberto Giacometti.
- Jean Dubuffet.
- Suros.
- Germaine Richier.
- Souvenirs sur Wols.
V. Formes et espaces.
- Raoul Ubac.
- Dans une chambre bruxelloise,
Armand Permantier poursuit une expérience proche de celle
de Van Gogh.
- Bruno Capacci.
- Aubin Pasque, peintre
cosmique.
- Formes et espaces chez
Wout Hoeboer.
- D'un nouvel espace
- Henri Kerels.
- Jean Raine.
VI. Univers de Magritte et Mesens.
- René Magritte
et le problème de l'image poétique.
- La lumière poétique.
- Quelques tableaux de
René Magritte et les textes qu'ils ont suscités.
- L'univers des lettres
et des mots dans la peinture de René Magritte.
- Sur une lévitation
d'objets familiers chez René Magritte.
- L'univers des collages
de E.L.T. Mesens.
VII. Destins créateurs.
- Le « Journal »
de Paul Klee.
- Destin créateur
de Braque.
- Reprise d'un problème.
- L'expérience
de René Guiette.
- Les Biennales du Middelheim.
- Une subversion attendrie
: le Pop Art.
- Notes et variantes.
- Bibliographie.
- Index des noms cités.
20 euros (code de commande : 02589).
[LOUIS XVI]. Recueil de huit imprimés et d'un feuillet manuscrit relatifs à la mort de Louis XVI Roi de France.
Volume in-8° (145 x 220 mm.) sous une modeste reliure cartonnée, dos cassé, contenant :
1° LIMON-HALLWIN (Geoffry, marquis de) — La vie et le martyre de Louis XVI, Roi de France et de Navarre, immolé le 21 janvier 1793 ; Avec un Examen du Décret régicide. Par M. De Limon. Nouvelle Edition, corrigée et augmentée par l'Auteur, suivie du Testament de Louis XVI. Bruxelles - Mons, Le Francq - Monjot, 1793. [A Bruxelles, / Chez Benoit Le Francq, Imprimeur-Libraire, / Et à Mons, chez A. Monjot, Imprimeur. / 1793.] [2 (titre avec une vignette gravée, notes de l'auteur et de l'éditeur)], 86 p., une gravure en frontispice.
Le marquis
de Limon (1746-1799) – frère de Jean-Baptiste, vicaire-général
de Mertz –, fut le « principal rédacteur
du menaçant et impolitique manifeste du duc de Brunswick
du 25 juillet 1792 [...] qui précipta la prise des Tuilleries
le 10 août 1792 et porte également une responsabilité
indirecte dans les massacres de septembre.
Bibliographie :
- Boutry (Philippe), « Le
roi martyr ». La cause de Louis XVI devant le
Cour de Rome (1820), dans Revue d'histoire de l'Église
de France, t. 76, n° 196, pp. 59-60.
2° [ANONYME] —
Une fleur sur le tombeau de Louis XVI ; Ou Tableau véridique de son règne,
de sa vie privée et de sa mort édifiante ;
où se trouvent beaucoup d'anecdotes, de portraits caractéristiques
des principaux personnages qui ont figuré dans la révolution,
et qui en dévoile les causes politiques. Par un Ami de
la Justice et de l'Humanité. Troisième Édition,
revue et corrigée. Berlin,
Cavelier, 1793. [A Berlin,
/ Et se trouve à Maestricht, / Chez Cavelier, Libraire,
sur la Place d'Armes, et chez / les principaux Libraires des autres
Villes de l'Europe. / 1793.] [1 (titre)],
[1 bl.], 104 p.
Certaines
éditions de ce texte sont signées, in fine,
du pseudonyme « Fortis, ami des Loix »,
en voici l'avant-propos :
Louis XVI n'est plus !.... Déjà
la tombe renferme les reste du plus malheureux des Rois. François,
législateurs, oserez-vous dire qu'il en fut le plus coupable ?....
Dans les égeremens du patriotisme le plus exalté,
ou de la fureur la plus aveugle, oserez-vous avancer que la mort
de Louis XVI étoit nécessaire au maintien de
votre liberté, à votre salut ?.... Quoi !
les monstres, qui se sont abreuvés de ce sang après
lequel ils ont tant soupiré ; les monstres, àqui
le massacre de tant de citoyens et les excès les plus coupables
n'ont rien coûté pour arriver à leur but ;
ces êtres à jamais exécrables joindront encore
l'hypocrisie à tous les vices qui infectent leur cœur ;
ils oseront se couvrir du manteau du patriotisme pour justifier
les effets de leur rage ?.... Qu'ils tremblent, les scélérats
!.... le masque ne tardera pas à leur être arraché.
L'Europe juste et impartiale ne verra bientôt dans la mort
de Louis, que le complément d'une vengeance profonde, méditée
depuis long-tems par le plus grand des criminels. Elle ne verra
dans la nation Françoise qu'une tourbe aveugle, livrée
aux insinuations de la faction dominante, ballottée en
tous sens par ses intrigues, etcroyant marcher à la liberté,
au bonheur, tandis qu'elle se précipite vers sa ruine.
Et toi, Monarque infortuné ! toi,
dont la mémoire sera àjamais révérée
de tous les bons François, permets à un amirateur
de tes vertus de jetter la première Fleur sur ton Tombeau.
Permets que devançant le jugement de la postérité,
j'expose aux yeux de l'univers le sort affreux qui te fut réservé.
Le sentiment conduira ma plume ; il suppléera à
l'insuffisance de mes talens ; et si, par ce tableau fidèle
de ta conduite et des crimes de tes ennemis, je parviens à
dessiller les yeux de quelques-uns de mes compatriotes, à
les rappeller au respect dû aux loix, à l'amour pour
leur souverain ; ce succès sera ma plus douce récompense
et la seule gloire que j'ai ambitionnée.
3° Le
Procès de Louis-Seize, ou Recueil Contenant
les Décrets qui y sont relatifs, son Interrogatoire à
la barre, le Mémoire justificatif de M. Desèze,
les cinq Appels nominaux qui eurent lieu pour le Jugement, les
Noms des Membres qui ont voté pour sa mort, la Déclaration
du Roi interjettant Appel à la Nation, le Discours que
M. Desèze prononça à la barre immédiatement
après, ainsi que les Observations de Mrs. Tronchet et Lamoignon-Malesherbes,
et les vingt-quatre heures d'angoisse qui ont précédé
la mort de ce bon Roi. Nouvelle Édition, augmentée.
Dusseldorf, Perolla, 1793. [A
Paris, chez les Marchands de Nouveautés ; / Et se
trouve à Dusseldorf, / Chez Perolla, et chez les principaux
Libraires / de toutes les villes de l'Europe. / 1793.] XI, 60 p.
Table :
- Le procès de Louis-Seize (pp.
I-XI).
- Décret de la
Convention nationale du 21 septembre 1792.
- Interrogatoire de Louis-Seize.
- Justification de Louis-Seize, prononcée
à la Convention nationale le 26 décembre 1792. Par
M. Desèze (pp. 1-37).
- Résultat des cinq appels nominaux
pour le jugement de Louis XVI (pp. 38-42).
- Discours des défenseurs de Louis XVI
(pp. 42-50).
- Procès-verbal des Commissaires
nommés par le Conseil exécutif, pour assister à
l'exécution de Louis (pp. 51-52).
- Liste des impies et sacrilèges
régicides qui ont voté à la soi-disante Convention
Nationale pour le meurtre de Louis XVI, Roi de France (pp.
53-60).
4° Idée des horreurs commises à Paris Dans les journées à jamais exécrables des 10 Août, 2, 3, 4 et 5 Septembre 1792 ; ou Nouveau martyrologe de la Révolution françoise. Traduit de l'Allemand par un Emigré François. On y a joint des faits bien avérés de ces époques funestes, pour servir de matériaux à l'Histoire de ce siècle de fer. Dusseldorf, Perolla, 1793. [A Paris, chez les Marchands de Nouveautés ; / Et se trouve à Dusseldorf, / Chez Perolla, et chez les principaux Libraires / de toutes les villes de l'Europe. / 1793.] 40 p.
Le début
de l'ouvrage expose des faits relatés par médecin-publiciste
contre-révolutionnaire Christoph Girtanner dans ses Annales
politiques (pp. 3-12) ; suit une série d'Anecdotes
peu connues fournissant des « détails [...]
extraits fidélement de l'Almanach des honnêtes Gens,
dont il s'est vendu six éditions à paris même,
en 1793 » (pp. 13-22) ; ensuite vient la Liste des
personnes égorgées dans les différentes prisons,
les 2 et 3 septembre 1792 (prison de l'Abbaye, Séminaire
Saint-Firmin, Couvent des Carmes de la rue de Vaugirard, Hôtel
de la Fiorce, etc.) (pp. 23-40).
L'ouvrage se termine par les Prophéties
de saint Cézaire, évêque d'Arles, mort
en 542, tirées du Liber Mirabilisi.
5° Les Déclarations du Roi et de la Reine Reçues séparément de la bouche du Roi & de la Reine, mises par écrit & Signées de l'un & de l'autre. Le 26 Juin 1791. S.l.n.d. 8 p.
Suite
à la fuite de Varennes et au retour du roi à Paris,
l'Assemblée décréta :
1° qu'il sera par le tribunal criminel de
l'arrondissement des Tuileries, lequel à cet effet, nommera
deux commissaires pris dans son sein, informé par-tout
où besoin sera, sur les faits de la nuit du 20 au 21 jui,
et sur-tout les événemens antérieurs et postérieurs.
2° qu'il sera, par lesdits commissaires,
procédé sans délai à l'interrogatoire
de ceux qui sont en état d'arrestation, ainsi qu'à
l'audition des témoins.
3° que l'assemblée nationale nommera
trois commissaires pris dans son sein, pour recevoir les déclarations
du roi etde la reine. Les déclarations seront reçues
séparément de la bouche du roi et de la reine, rédigées
par écrit, signées du roi et de la reine, ainsi
que des commissaires.
4° le tout sera rapporté à
l'assemblée, pour être pris par elle les décisions
qu'elle jugera convenable.
L'assemblée a nommé pour commissaires
MM. Tronchet, d'André et Duport.
Bibliogrpahie :
- Le Défenseur des opprimés
et l'ennemi des factieux. N° 99 - 29 juin 1791, pp.
13-15.
6° DÉMEUNIER (Jean-Nicolas) — Réponse a la proclamation du Roi, rédigée en forme d'adresse, à tous les Français. Par Mr. Desmeuniers. S.l.n.d. 10 p.
Jean-Nicolas
Démeurinier (1751-1814) faisait partie du Comité
de suite à la disparition du roi Louis XVI, le 21
juin 1791.
Extrait :
Un grand attentat vient de se commettre. L'Assemblée
Nationale était au terme de ses longs travaux ; la
constitution allait être finie ; les orages de la révolution
allaient cesser ; & les ennemis du bien public ont voulu,
par un seul forfait, immoler la Nation entière à
leurs vengeances. Le Roi & la famille Royale ont été
enlevés le 21 de ce mois. [...]
Mais vos Représentans triompheront de
tous les obstacles. Ils mesurent avec calme l'étendue des
devoirs qui leur sont imposés. La liberté publique
sera maintenue ; les conspirateurs & les esclaves apprendront
à connaître l'intrépidité de la Nation
Française ; & nous prenons, au nom de la Nation,
l'engagement solemnel de venger la loi ou de mourir.
7° ASSELIN (Eustache-Benoit) — Convention Nationale. Opinion d'Eustache Benoit Asselin, député du département de la Somme à la Convention Nationale, Sur la question : Si le Roi peut être jugé ? Imprimé par ordre de la Convention Nationale. Paris, Imprimerie Nationale, 1792. [A Paris, / De l'Imprimerie Nationale. / 1792. / Législation N°. 6.] 7, [1 bl.] p.
Avocat au Parlement de Paris,
Eustache-Benoit Asselin (1735-1793) fut « l'un des
députés les plus modérés de la Convention
nationale, où il avait été envoyé
par le département de la Somme. Dans le procès de
Louis XVI, il vota pour la détention et le bannissement
à la paix.
Il fut parmi les députés qui furent
emprisonnés suite à leur protestation contre l'insurrection
du 31 mai 1792 ; il mourut lors de sa détention.
Bibliographie :
- Arnault (A.V.), Jay (A.), Jouy (E.) et Norvins
(J.), Biographie nouvelle des contemporains, t. I,
p. 275.
8° GOHIER (Louis-Jérome) — Rapport de Louis-Jérome Gohier, Député du Département d'Isle-&-Vilaine, Sur les papiers inventoriés dans les bureaux de la liste civile ; Fait à la séance du Dimanche matin 16 septembre 1792. Valenciennes, Prignet, 1792-1793. [A Valenciennes, / De l'Imprimerie de Prignet, l'an Ier. de la République.] 32 p.
Extrait :
Les pièces trouvées dans les bureaux
de la liste civile vous ont paru si importantes, que non-seulement
vous en avez ordonné l'impression & l'envoi aux armées
& aux quatre-vingt-trois départemens, mais que vous
m'avez chargé d'en faire l'analyse,de vous en présenter
le tableau. Je viens, au nomde tous vos commissaires, vous offrir
ce travail qu'on pourroit intituler : « la nécessité
de la journée du 10 août, » vérifiée
par les titres mêmes, inventoriés chez les principaux
agens de la contre-révolution.
Lorsque l'assemblée nationale remet les
pouvoirs qu'elle avoit reçus, entre les mains du peuple,
& n'en veut usurper aucun ; lorsqu'elle ne suspend le
pouvoir exécutif dans celles du roi que pour empêcher
le dernier attentat à la liberté, elle n'a pas besoin,
sans doute, de justifier sa conduite. Mais elle doit à
la Convention nationale,qui jugera le grand procès de Louis XVI,
toutes les preuves quis'accumulent contre lui ; elle doit
au peuple toutes les lumières propres à l'éclairer
sur les grands intérêts quifixent en ce moment ses
regards. C'est à l'instant où il va définitivement
organiser la forme de son gouvernement qu'il importe de lui faire
connoître jusqu'à quel point il peut compter sur
la fidélité d'un roi.
Le voile enfin est déchiré :
les manœuvres des agens du pouvoir exécutif sont mises
au grand jour. L'on sait maintenant par qui les ennemis intérieurs
de l'empire étoient protégés, & qui secondoit
leurs efforts ; on sait qui entretenoit des intelligences
avec les ennemis extérieurs, & qui encourageoit leurs
coupables espérances ; on sait enfin à qui
attribuer tous les maux qui ont désolé les premiers
instans de notre révolution ; & pourquoi, au lieu
de s'affermir & de se consolider, elle ne marchoit plus que
d'un pas chancelant & rétrograde.
9° Vers sur la Mort de Louis XVI. Manuscrit de deux pages.
L'ensemble : 350 euros (code de commande : 02596).
[MAGRITTE
(René)]. Magritte en compagnie. Du bon usage de l'irrévérence. [Bruxelles], Labor - Ministère de la
Communauté Française de Belgique, 1997. In-4°
(230 x 280 mm.) broché, 175 p., nombreuses illustrations
en noir et en couleurs.
Il s'agit du
catalogue de l'exposition éponyme présentée
au Centre culturel de la Communauté française Le
Botanique, à Bruxelles, du 23 mai au 3 août 1997.
En quatrième de
couverture :
L'exposition « Magritte en Compagnie »
met en évidence un choix d'œuvres issues des collections
de la Communauté française de Belgique, depuis Magritte
jusqu'aux artistes contemporains. Plus qu'une rétrospective
de certains aspects de l'art de notre siècle, elle se présente
comme une vision prospective, une traversée des collections
de la Communauté française permettant de développer
un thème constamment renouvelé chez les artistes :
celui de l'irrévérence.
Il est en effet avant tout question dans cette
exposition d'affinités, de connivences, de rencontres artistiques
qui, à l'instar de Magritte et ensuite de Broodthaers,
et parallèlement à eux, permettent de « rendre
visible la pensée ». Prenant pour principal
point de départ les œuvres de Magritte, cet ouvrage
présente un voyage au travers de ce siècle proposant
au public des rencontres ou des mises en relation autant que des
étapes artistiques par le jeu des différences et
des rapprochements entre les artistes et leurs œuvres. En
quoi René Magritte, mais aussi Marcel Broodthaers, E.L.T.
Mesens, Marcel Marien et bien d'autres, par-delà ce qui
les distingue ou les rassemble, restent-ils nos contemporains ?
Pourquoi Pascal Bernier, Jacques Charlier, Patrick Corillon, Jacques
Lizène, Johan Muyle, Jacques-Louis Nyst, Juan d'Oultremont,
Vincent Strebell, Angel Vergara ou et d'autres encore qui sont
exposés, font-ils preuve aujourd'hui dans leur originalité
respective de langage et d'attitude, d'une exigence artistique
et intellectuelle identique à l'esprit qui inspirait leurs
prédécesseurs ? Les mots et les images se croisent
pour donner libre cours au rire de la pensée de nombreux
artistes, à la pertinence de leur irrévérence,
à leur curiosité littéraire, mais aussi aux
références irréductibles, aux irrégularités
d'inspiration, aux mystères du langage.
Les œuvres – des tableaux, des
photographies, des documents, des installations... –
y posent des questions ou apportent des réponses ou des
propositions dont la confrontation et la mise en perspective tenteront
d'éclairer l'humour et la vitalité revigorante d'une
irrévérence comprise comme un bon usage de l'intelligence,
sans cesse réactualisée par les artistes afin de
continuer à produire du sens.
12 euros (code de commande : 02592).
PÉLIEU (Claude) — Un amour de beatnik. Lettre et textes à Lula-Nash (1963-1964). Édition présentée et annotée par Benoît Delaune. Paris, Non Lieu, 2012. In-8° (151 x 240 mm.) collé, 279 p., un cahier d'illustrations en couleurs, exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
Hiver 1963. Claude Pélieu et Lula se
séparent. Ils ont vécu ensemble quatre ans d'amour
passionné, d'écriture poétique et de voyages,
à Brocéliande sur les traces de la légende
arthurienne, sur l'Île de Ré ou dans le Var. Authentiques
beatniks, ils ont pris la route et essayé de déjouer
la pesanteur du quotidien dans cet après-guerre d'Algérie.
Claude Pélieu écrit alors de déchirantes
lettres d'amour à la muse dont il n'arrive pas à
accepter le départ. Véritable journal-poème,
Un amour de beatnik présente les lettres fulgurantes
d'un poète qui trouve alors sa langue la plus novatrice,
d'abord à Paris en 1963, puis en 1964 à San Francisco
où il rencontre les poètes beat et les éditeurs
d'avant-garde.
Datés de décembre 1962-janvier
1963, les premiers textes poétiques de Claude Pélieu,
témoignant de cette voix singulière qui fut celle
de la beat génération, sont joints à
cette correspondance miraculeusement préservée par
Lula-Nash Pélieu.
Trente ans plus tard, en 1993, Claude Pélieu
et Lula se sont revus. En 2000, Lula lui a apporté à
Norwich (USA) l'ensemble de textes rassemblés pour lequel
ils avaient l'un et l'autre rédigé un éclairant
« après dire ».
18 euros (code de commande : 02576).
[PORCELAINE].
Die Königliche Porzellanmanufaktur Berlin. [Berlin], [Otto von Holten], [ca 1910]. In-8°
(148 x 209 mm.) sous une reliure d'éditeur, 12 p.,
36 planches (dont 20 en couleurs) avec leurs serpentes légendées,
exemplaire en très bon parfait état.
Un ouvrage peu
courant !
La Königliche
Porzellan-Manufaktur Berlin (KPM) fut fondée en 1763
par Frédéric II de Prusse qui était
un des grands amateurs de l'art de la porcelaine. La KPM poursuit
ses activités en produisant de la porcelaine de très
haute qualité tout en s'adaptant à l'évolution
des styles artistiques.
Le livre présenté ici est une
bonne source de documentation iconographique.
20 euros (code de commande : 02567).
QUENEAU (Raymond) —Une histoire modèle. Paris, Gallimard, 1966. In-8° (119 x 185 mm.) broché sous couverture à rabats, 119 p.
En quatrième
de couverture :
Cet
essai inachevé de Raymond Queneau est une méditation
d'allure mathématique sur l'Histoire. L'auteur l'a écrit
en pleine occupation, dans une période sombre. De sorte
que ces propos sur l'Histoire cachent aussi une réflexion
sur les malheurs de ce temps-là. Cela ajoute beaucoup au
sens de la première proposition du livre : « L'Histoire
est la science du malheur des hommes » de savoir qu'il
a été écrit au moment où Hitler occupait
l'Europe et une grande partie de la Russie.
Queneau présente ainsi lui-même
son livre :
« C'est en juillet 1942 que j'ai
commencé d'écrire ce que je voulais intituler, en
m'inspirant de Desargues : Brouillon projet d'une atteinte
à une science absolue de l'histoire ; au mois
d'octobre, j'abandonnais ce travail, n'en ayant rédigé
que les XCVI premiers chapitres. On en identifiera facilement
les sources : d'une part, les Leçons sur la théorie
mathématique de la Lutte pour la Vie de Vito Volterra ;
de l'autre Vico, Bruck, William Flinders Fetrie, Spengler, auteurs
qui ont cru pouvoir discerner des rythmes ou des cycles en histoire
(sur l'état actuel de la question, on consultera l'article
de M. Guy Beaujouan sur Le Temps Historique dans le volume
consacré à L'Histoire et ses Méthodes
dans l'Encyclopédie de la Pléiade).
« Si je publie aujourd'hui ce texte
bien qu'inachevé (et dont je n'ai changé que le
titre), c'est, d'une part, parce qu'il me semble fournir un supplément
d'information aux personnes qui ont bien voulu s'intéresser
aux Fleurs Bleues de l'autre, parce que même si l'on
estime nulle sa contribution à l'histoire quantitative,
on pourra toujours le considérer au moins, comme un journal
intime. »
8 euros (code de commande : 02581).
[RANSON
(Paul)]. Paul Ranson (1861-1909). Paris,
Laurentin, 2001. In-4° (209 x 269 mm.) collé,
71 p., 33 illustrations en couleurs, exemplaire en parfait
état.
Catalogue publié
à l'occasion de l'exposition organisée à
la Galerie Antoine Laurentin, à Paris, en novembre-décembre
2001.
Table des matières
:
- Paul
Ranson dessinateur symboliste, par Brigitte Ranson Bitker
et Gilles Genty.
- Biographie de Paul Ranson, par
Brigitte Ranson Bitker.
- Catalogue.
Extrait du Journal des Arts, n° 136 :
Paul Ranson est l'un des artistes nabis
qui, décédé prématurément,
n'a pu atteindre la postérité de Maurice Denis ou
de Paul Sérusier. Comme l'indique l'introduction du catalogue
de l'exposition, il ne figure après 1945 que sur les listes
nominales des Nabis, ses œuvres n'apparaissant que périodiquement
lors les expositions collectives. La monographie organisée
au Musée du Prieuré à Saint-Germain-en-Laye
en 1997-1998 et la publication, l'an dernier, du catalogue raisonné
signé par Brigitte Ranson Bitker et Gilles Genty, ont permis
de mieux cerner cette production trop longtemps réduite
aux seules sinuosités japonisantes. À l'instar des
autres Nabis, Paul Ranson a construit son œuvre grâce
à plusieurs faisceaux d'influences, de l'héritage
de Gauguin au Symbolisme. Le faible nombre d'œuvres recensées
par le catalogue raisonné – moins de 800 –
s'explique en partie par les destructions opérées
par l'artiste dans ses crises de colère légendaires.
« Ranson a été collectionné très
tôt par des amateurs d'œuvres nabi comme Samuel Josefowitz.
Ils ont acheté toutes les pièces majeures sans les
revendre par la suite. Cela explique la rareté de Ranson
sur le marché. »
15 euros (code de commande : 02591).
[RÉVOLUTION BRABANÇONNE]. Voyage
de la moderne philosophie en Brabant. Poëme-Héroï-Comique. Lille, 1791. [A
Lille. 1791.] In-8° broché
(127 x 190 mm.), 16 p., mouillures.
Édition
rarissime, non mentionnée dans l'Inventaire des pamphlets
de la révolution brabançonne conservés au
Musée Royal de l'Armée, par Renaud Gahide.
La fin de cette plaquette (pp. 14-16) contient
l'Opinion de l'Auteur du Voyage de la Philosophie, sur l'Assemblée
des Démocrates surnommés Vonckistes.
Extrait en guise de conclusion :
Le Belge n'est pas né pour la démocratie ;
Aimer, servir son Roi, c'est sa philosophie ;
Celle de Léopold, est de le rendre heureux.
Vendu.
[REVUE LITTÉRAIRE]. Le Manuscrit autographe. Novembre-Décembre 1927 - Deuxième année n° 12. Paris, Auguste Blaizot, 1927. In-4° (227 x 283 mm.) broché, 120 p.
Notice de Mikaël
Lugan à propos du Manuscrit autographe :
Le
Manuscrit Autographe fut un beau monstre. Fondée
dans le but d’accroître l’intérêt
du public pour les manuscrits modernes et servir leur commerce,
la publication, qui faisait une large part aux facsimilé,
relevait à ses débuts davantage de l’album.
Il revient à son directeur, Jean Royère, d’avoir
su la transformer en une véritable revue littéraire.
Espérant y insuffler l’esprit qui fut celui de La
Phalange (1906-1914) qu’il avait créée
et dirigée, Royère ne ménagea pas ses efforts
pour composer des sommaires mêlant aux gloires littéraires
passées et présentes les noms de jeunes écrivains,
français ou étrangers, encore méconnus. Des
extraits de la correspondance de Royère avec Francis Jammes,
Valery Larbaud et André Gide balisent l’histoire d’une
revue luxueuse et singulière qui vécut huit années
et, misant sur la tradition plutôt que sur la modernité,
échoua à être de son temps.
Table des matières :
- Manuscrits :
- Première présentation
de la Ville morte, à Paris, par Gabriele d'Annunzio.
- La Pensée
et le Geste, par Marcel Jousse.
- Psyché
(fin), par Pierre Louÿs.
- La fin de Psyché,
par Claude Farrère.
- La Maison du pêcheur
- Convalescence - Complante, par Francis de Miomandre.
- Le Bateau ivre,
par Arthur Rimbaud.
- Prière à
l'Océan, par Saint Pol-Roux.
- La Colère
de Samson, par Alfred de Vigny.
- Les fêtes françaises.
- Trois romances de
Mendelssohn, poème, par Armand Godoy.
- La Vie, poème,
par Jules Guiberteau.
- Le Charbonneur de
murailles, par de Lochac.
- Les lois de la vie
et les règles littéraires, d'après la
psychologie de Marcel Jousse, par Roger Martin du Gard.
- Poème lustral,
par Jean Royère.
- Lettre à
André Gide, par Albert Thibaudet.
- Dialogues critiques :
L'art d'assassiner, par Paul Souday.
Bibliographie :
- Lugan (Mikaël), « Entre
album et revue : Le Manuscrit Autographe (1926-1933) »,
dans La Revue des revues, n° 63 - Mars 2020, pp.
52-69.
12 euros (code de commande : 02558).
[ROCHEFORT]. Rochefort. [Rochefort], [Syndicat d'Initiative], [ca 1974]. In-8° (149 x 221 mm.) agrafé, 80 p., illustrations, publicités diverses, édition bilingue (français, néerlandais), exemplaire en parfait état.
Table des matières
:
- Rochefort
: camping, renseignements - Inlichtingen.
- Introduction - Ten geleide.
- Le climat en Lesse et Lhomme.
- Les promenades - De wandelingen.
- Ameublement, antiquités - Outheden.
- Bières et eaux - Bieren en waters.
- Hôtels, restaurants, fritureries.
- Matériaux, transports, combustibles.
- Photographe - Fotograaf.
- Boucherie-charcuterie, traiteur - Beenhouwerij,
fijne vleeswaren.
- Poissonnerie - Vishandel.
- Boulangerie, pâtisserie - Brood-
en pasteibakkerij.
- Cadeaux, électricité, fleurs,
tabacs - Geschenken, electriciteit, bloemen, tabakken.
- Blanchisserie - Wasinrichting.
- Plan des promenades.
- Le Parc National Lesse et Lhomme - Het
Nationaal Park Lesse en Lhomme.
- Code du promeneur en forêt - Voorschriften
voor de wandelaar in het bos.
- Bijouterie et horlogerie - Juwelen en
horloges.
- Chaussures - Schoenen.
- Coiffeur - Haarkapper.
- Confection - Konfectiekleding.
- Gaz, Camping-gaz, quincaillerie - Gas,
Camping-gas, huishoudartikelen.
- Droguerie, papiers peints.
- Épicerie - Kruidenierswinkel.
- Équitation - Paardrijden.
- Journaux, librairie - Kranten, boekhandel.
- Banques - Banken.
- Garages.
- Les grottes de Rochefort - De grotten
van Rochefort.
- Pêche et sports - Vissen en sport.
- Culture et loisirs - Cultuur en vrijetijdsbesteding.
- Manifestations permanentes - Jaarlijkse
gebeurtenissen.
- En Lesse et Lhomme - Te Lesse en Lhomme.
- Circuits automobiles au départ
de Rochefort - Rondritten per auto met Rochefort als vertrekpunt.
- En librairie à l'Office de Tourisme
- Bij de boekhandel van het Kantoor voor Toerisme.
- Renseignements généraux
- Algemene iniichtingen.
- La plaine de jeux.
- Voies d'accès, renseignements
- Toegangswegen, iniichtingen.
7 euros (code de commande : 02569).
[ROCROI]. Au Pays des Rièzes et des Sarts. Annales d'histoire régionale. 47e année - N° 188 - 2007. Cul-des-Sarts, Centre Culturel des Rièzes et des Sarts, 2007. In-8° (161 x 230 mm.) collé, [80 (pp. 241-320)] p., illustrations en nir et en couleurs, exemplaire en parfait état.
Sommaire :
- Auguste
Laboureix, l’homme qui murmurait à l’oreille
des chevaux, par Georges André, p. 241.
- Un spectre hante la société
européenne... (suite) 2. « Toujours, la tyrannie
a d’heureuses prémices », par Marcel
Delvaux, p. 259.
- Les miséreuses tribulations
d’une famille flamande au pays des Rièzes et des Sarts
durant la guerre 1940-1945, par Jeanne Van Onsem, p.
265.
- L’exode tragique d’une famille
de l’Escaillère, par Michel Baudy, p. 279.
- Il y a 63 ans, c’était
la libération de Signy-le-Petit, par Daniel Jennepin,
p. 286.
- Été à Toulouse,
par Émile Philippe, p. 292.
- Tribune libre [concernant le château
de Fagnolle], par Jean-Marie Malter, p. 304.
- Le Latin, une langue morte ?!!,
par Rose-Marie Bauduin, p. 306.
- La palmette et le bouquet fleuri (suite),
par Marie-Paule Lemaire, p. 308.
- Célébration de la naissance
des États-Unis à Philippeville en 1783, par
André Lépine, p. 317.
- Noces d’or de M.et Mme Depoix, p. 319.
- In Memoriam : MM. Francis Manise et Jean
Bovesse, p. 320.
5 euros (code de commande : 02584).
SAXE (Maurice, comte de) — Lettre de sauvegarde portant la signature de Maurice de Saxe, imprimée à l'occasion de la Guerre de Succession d'Autriche (1740-1748). Feuille au format 237 x 364 mm., ornée de vignettes royale et aux armes.
Extrait de l'article de
Sandrine Picaud-Monnerat :
Une
sauvegarde, c’était une protection accordée
par des généraux, moyennant une taxe, à des
personnes ou à des communautés ; cette protection
les garantissait théoriquement contre la violence, les
pillages, les fourrages inconsidérés des troupes.
Les sauvegardes étaient le plus souvent
couplées à des exigences de contributions. Les contributions,
c’étaient ces fournitures en argent ou en nature (en
grains, en bétail, en fourrages) qui étaient réclamées
aux communautés villageoises sous obédience ennemie
pour l’approvisionnement de l’armée, selon un
montant qui ne pouvait excéder celui qui était prélevé
par le souverain légitime en temps de paix (des traités
de contributions étaient passés à cet effet
par les puissances belligérantes). C’était
le gouverneur de la place au profit de laquelle devait s’effectuer
la levée de contributions qui notifiait aux communautés
villageoises situées en territoire ennemi les quantités
à livrer ; ces quantités ayant fait l’objet
d’une négociation avec l’intendant.
Quand des sauvegardes étaient accordées,
c’étaient de bien piètres protections. [...]
Le comte de Beausobre, colonel de hussards, fut témoin
des abus et laisse sans illusions les lecteurs de ses souvenirs
militaires. À l’été 1745, il participa
activement avec son régiment à des manœuvres
de diversion et de harcèlement qui permirent de lever des
contributions au profit de l’armée française
en Hainaut, en Brabant et dans le Namurois. Beausobre ajoute que
ces provinces furent aussi soumises aux lettres de sauvegarde
du maréchal de Saxe. Or ces lettres, aux dires de Beausobre,
« ne sauvoient rien » ; Maurice de Saxe
s’en servait cependant beaucoup... pour apurer ses dettes
! Le passage vaut d’être recopié :
« Cette opération
étant complette, je fus ailleurs, pour faire vivre mes
troupes et leurs chevaux, pour obliger le Brabant, le Namurois
et la Hainaut d’envoyer au Roy et traitter des contributions
; et pour favoriser la distribution des innombrables lettres de
sauvegarde du Maréchal ; qui le desiroit beaucoup,
qui avoit beaucoup de dettes à aquitter, et qui avoit besoin
de monter sa maison et de se faire un fond: mais je refusay de
me charger de ses lettres de sauvegarde qui ne sauvoient rien,
et d’en recevoir les sommes. Je luy proposay d’en charger
le baron de Diesckau Colonel de son régiment, excellent
officier, et de luy adjoindre un de ses secrétaires pour
compter, enquaisser, et distribuer ces patentes. Il trouva mon
idée juste, d’autant que je l’assuray que je
ferois toutes les maneuvres nécessaires à la plus
grande extension possible de ses droits ; et je luy tins parole
comme je le devois, en soumettant pourtant ces maneuvres à
celles que je devois faire pour n’etre pas battu, et pour
étendre la gloire et le succès des armes du Roy.
»
Bibliographie :
- Picaud-Monnerat (Sandrine), « Accommodements
locaux, sauvegardes, contributions : le cas des campagnes de Flandre
de la guerre de Succession d’Autriche (1744-1748) »,
dans Les ressources des faibles. Neutralités, sauvegardes,
accommodements en temps de guerre (XVIe-XVIIIe siècle),
pp. 339-360 (§§ 30-41).
40 euros (code de commande : 02587).
SEIGNOLLE
(Claude) — Un homme
nu. Paris, E.P.M., 1961. In-8° (139 x 186 mm.)
broché, 192 p., couverture un peu jaunie.
Exemplaire dédicacé
par l'auteur à Nic et à l'éditeur Walters
Beckers « leur ami Claude qui est Un homme nu »
En quatrième de
couverture d'une réimpression aux éditions Lucien
Souny :
Troublantes
apparitions, hallucinations en chapelets, peurs et légendes
l'univers si particulier de Claude Seignolle est là.
Mais, cette fois, le « rassembleur
de mœurs, traditions, croyances et récits des campagnes
françaises » va plus loin dans la géographie
et dans le temps, il nous entraîne, par les collines de
l'est, à la rencontre de noces pour le moins diaboliques
en des jours où, de la Lorraine au Wurtemberg, flottait
la croix gammée. Un prisonnier nu dans l'hiver, des loups
en uniformes, un peintre pickpocket, un Staline momifié
en christ sacrilège, un curieux régiment qui défile
en musique dans les rues de Hambourg un jour de 1958...
Tels sont quelques-uns des personnages de ce
livre sorti de l'oubli. et nous les suivons dans leur monde où
le « vrai » et le « faux »,
comme toujours avec Claude Seignolle, nous mènent, avec
le ravissement de l'effroi, jusqu'aux confins du fantastique.
Vendu.
SERRES (Michel) — Éloge de la philosophie en langue française. Paris, Fayard, 1995. In-8° (138 x 215 mm.) collé, 276 p.
En quatrième
de couverture :
Savions-nous
que presque tous nos philosophes endurèrent l'exil, la
prison, l'interdit ou la condamnation, une forme d'exclusion ?
Qu'ils refusèrent, avec courage, de se plier aux idées
dominantes ? Qu'ils s'exposèrent à mille risques
pour garder leur liberté de penser ? Que leurs vies,
aussi diverses que parallèles, garantissent l'authenticité
de leurs écrits ?
Des mille conflits dont ils souffrirent et dont
la France, au bout du compte, tira son unité, si rare parmi
les nations, naquirent presque toutes les œuvres publiées
par le Corpus, ces millions de pages d'où fuse un cri,
déchirant, de liberté, dont l'allégresse
et la gravité distinguent la philosophie écrite
en notre langue.
7 euros (code de commande : 02585).
SERRURE
(Raymond) — Essai de numismatique luxembourgeoise. Paris, Serrure, 1893. [Paris / Raymond Serrure & Cie / Experts en Médailles
/ 53, rue de Richelieu, 53 / 1893]
In-8° (180 x 266 mm.) demi chagrin vert à coins,
dos à 4 nerfs, [3 (titre, justification du tirage, dédicace)],
[1 bl.], 226 p., illustrations, tirage limité à
115 exemplaires numéroté (n° 115), cachet
ex-libris de J. Dillen à la page de garde, mors frottés
sinon bel exemplaire.
Très
rare tirage à part de l'Annuaire de la Société
de Numismatique, années 1892 et 1893.
Table des matières
:
- Introduction.
- Frédéric (998-1019).
- Henri IV (1136-1196).
- Ermesinde (1196-1246).
- Henri V le Blondel (1246-1281).
- Henri VI (1281-1288).
- Henri VII (1288-1309).
- Jean l'Aveugle (1309-1346).
- Charles IV (1346-1356 ?).
- Wenceslas I (1356 ?-1383).
- Wenceslas II, 1re période (1383-88).
- Josse de Moravie (1388-1402).
- Louis, duc d'Orléans (1402-1407).
- Wenceslas II, 2e période (1407-1410).
- Antoine de Bourgogne (1410-1415).
- Elisabeth de Görlitz, 1re période
(1415-1418).
- Jean de Bavière (1418-1424).
- Elisabeth de Görliz, 2e période
(1424-1444).
- Philippe le Bon (1443-1467).
- Philippe le Beau, minorité (1482-1494).
- Philippe le Beau, majorité (1494-1506).
- Charles Quint (1506-1555).
- Philippe II d'Espagne (1555-1598).
- Albert et Isabelle (1598-1621).
- Philippe IV d'Espagne (1621-1665).
- Charles II d'Espagne (1665-1700).
- Marie Thérèse d'Autriche
(1740-1780).
- Joseph II d'Autriche (1780-1790).
- Léopold II d'Autriche (1790-1792).
- François II d'Autriche (1792-1795).
- Guillaume III de Nassau (1840-1890).
- Errata et addenda.
80 euros (code de commande : 02595).
[VALENCIENNES].
Récits d'un bourgeois de Valenciennes (XIVe siècle).
Publiés pour la première
fois d'après un manuscrit de la Bibliothèque de
l'Arsenal à Paris par M. le baron Kervyn de Lettenhove.
Louvain, Imprimerie de P. et J. Lefever, 1877. In-8° (165
x 244 mm.) broché, X, 425 p.
Édition
originale d'une grande rareté.
Introduction :
La
chronique anonyme que nous publions aujourd'hui, est empruntée
à un manuscrit de la bibliothèque de l'Arsenal à
Paris, que M. Paul Lacroix a bien voulu nous confier avec la plus
gracieuse obligeance.
Déjà en 1838, M. Buchon avait fait imprimer
quelques chapitres de cette chronique, et malheureusement ceux
qu'il avait choisis, ne pouvaient être cités comme
les plus intéressants. Plus récemment nous y avons
largement puisé dans les notes jointes à notre édition
de Froissart ; mais ces citations mêmes nous ont convaincu
que cette relation historique méritait d'être mise
au jour d'une manière régulière et complète.
En effet ce n'est pas seulement une source féconde
l'informations précieuses et de détails nouveaux
sur les mémorables événements du XIVe siècle
c'est aussi (et nous l'insérons à ce titre dans
notre collection) une œuvre remarquable par la netteté
et l'élégance de la forme, digne assurément
de prendre place parmi les monuments littéraires du Hainaut.
S'agit-il des grandes luttes de la chevalerie ?
Le tableau qui nous est offert des sanglantes journées
de Crécy, de Poitiers, de Cocherel, d'Auray, n'est guère
inférieur à celui que nous devons aux plus célèbres
chroniqueurs contemporains, et rien n'est plus beau que l'épisode
de Richard Fitz-Simon chargé par Édouard III de
veiller sur les jours du prince de Galles et plaçant sous
ses pieds sa bannière pour qu'on ne pût la lui arracher,
au moment même où il criait de toutes ses forces
« Saint-Georges au fils du roi »
D'autre part on trouve sans cesse un sentiment
profond des misères du peuple, une vive réprobation
contre les gabelles et contre les maltotes dont on l'accable,
et de là une sympathie peu dissimulée pour les communes
de Flandre et même pour Édouard III qui avait promis
de rendre à la France les vieilles libertés du règne
de saint Louis.
Le chroniqueur qui habite à Valenciennes
et qui évidemment n'est point étranger à
la puissante bourgeoisie de cette cité, ne nous a point
fait connaître son nom ; mais on peut, sans se tromper,
affirmer qu'il appartenait ou touchait de fort près à
la famille des Bernier, citée par Froissart et associée
dans une large mesure aux négociations les plus importantes
des villes du Hainaut.
Il est plus difficile de déterminer jusqu'à
quelle époque s'étendait cette œuvre. Le manuscrit
que nous reproduisons, l'interrompt au moment du départ
des compagnies pour l'Espagne sous la conduite de Bertrand du
Guesclin en 1366 ; mais la dernière phrase indique
qu'elle ne devait pas s'arrêter là. Des circonstances
que nous ignorons, ont-elles limité la tâche de l'auteur ?
N'avons-nous sous les yeux qu'un texte incomplet ? La dernière
hypothèse nous sourirait davantage, car elle nous laisserait
quelque espoir de retrouver ce qui aurait été perdu.
La chronique du Bourgeois de Valenciennes ne
nous a été conservée que par une transcription
qui parait postérieure de près d'un demi-siècle
à l'œuvre elle-même. Nous considérons
en effet comme une intercalation du copiste la mention du meurtre
du duc d'Orléans en 1407 car tout ce qui la précède
ou la suit, nous reporte aux souvenirs de Valenciennes à
l'époque où Jean Bernier comptait, parmi les convives
qui se pressaient à ses somptueux banquets, le roi Jean
de Bohême, le roi de Navarre, l'évêque de Liège,
le comte de Flandre et je ne sais combien de nobles barons dont
l'un était le sire de Beaumont qui avait placé la
couronne d'Angleterre sur le front d'Édouard III vingt
ans avant cette journée de Crécy où il lutta
sous d'autres drapeaux pour maintenir la couronne de France sur
le front de Philippe de Valois.
Le manuscrit de la bibliothèque de l'Arsenal
appartenait en 1649 au couvent des Carmes Déchaussés
de Paris. Il ne porte aucune indication de provenance plus ancienne.
On y remarque trois parties principales. La première est
une chronologie qui remonte à la Création et qui
se termine par le récit de divers faits relatifs à
la ville de Valenciennes sous le règne de Philippe de Valois.
C'est cette partie que nous avons imprimée sous le titre
de Notes. Puis vient au folio XLVIII une chronique que
nous avons omise et qui a aussi les temps primitifs comme point
de départ. Toutes les légendes sur les âges
héroïques de la France et de l'Angleterre y sont recueillies
avec soin. Il est aisé d'y reconnaître l'œuvre
historique plus ou moins exactement désignée par
le nom de Baudouin d'Avesnes. Elle se poursuit jusqu'au chapitre
Du royalme de Sésille qui termine l'une des rédactions
des Livres de Baudouin d'Avesnes. Là commence la partie
inédite que nous intitulons Récits, pour
la distinguer des Notes qui précèdent. Nous
avons conservé les titres des chapitres et l'orthographe
du copiste bien qu'elle soit irrégulière et assez
défectueuse.
Le lecteur retrouvera aisément le sens
de quelques périodes un peu confuses, et pour ce qui touche
les noms d'hommes et de lieux, nous nous sommes efforcé
de lui venir en aide dans la table des matières qui termine
ce volume.
Nous ne doutons point que les amis des études
historiques ne trouvent dans cette narration simple et sincère
de nombreux éléments propres à développer
les lumières qui se sont déjà faites mais
ce que nous tenons surtout à constater, c'est le progrès
accompli par la langue française dans la patrie de Froissart,
c'est le degré véritablement remarquable auquel
s'était élevée la littérature dans
notre antique comté de Hainaut où la gloire des
princes et des chevaliers inspirait si heureusement les chroniqueurs
et les trouvères.
80 euros (code de commande : 02586).
VANDROMME (Pol) — La terre tenue de Dieu et du soleil. Mons, Fédération du Tourisme de la Province de Hainaut, 1981. In-8° (167 x 240 mm.) broché sous jaquette d'éditeur, 94 p., illustrations, exemplaire en bon état.
Sur la jaquette :
Dans
La terre tenue de Dieu et du soleil, Pol Vandromme propose
une façon nouvelle de voir le Hainaut.
Son livre est une évocation tendre et
érudite des hauts lieux de la province : le Charleroi
de Paulus et de Destrée, le Chimay de Froissart, le Binche
des Binchois (dans son intégrité et sa rectitude
immémoriales, à l'abri de la multitude et de sa
bousculade), le Mons de Plisnier, le Borinage de Van Gogh, le
Rœulx des Croÿ, le Belœil de Ligne, le Tournai
qui aurait pu être celui de Rodenbach.
Voici un ouvrage de charme qui consacre le Hainaut
dans une sorte de poésie tutélaire.
Vendu.
[VERDUN]. Verdun. Guide historique illustré. Verdun, Éditions Lorraines Frémont, s.d. In-8° broché sous jaquette illustrée d'éditeur, 160 p., nombreuses illustrations en noir, un plan de la ville de Verdun hors texte, exemplaire en bon état.
Table des matières
:
- Verdun.
Origines et grands faits historiques.
- Visite de la ville de Verdun.
1er itinéraire. La rive droite de la
Meuse, le circuit des forts.
2e itinéraire. La rive gauche de la Meuse.
3e itinéraire. L'Argonne. Montfaucon
- Romagne.
4e itinéraire. La tranchée de
Calonne, la crête des Éparges, la Woëvre.
5e itinéraire. Hattonchatel, Montsec,
Saint-Mihiel.
- Cimetières nationaux dans la région
de Verdun.
12 euros (code de commande : 02564).
[VERHAEREN (Émile)]. Le centenaire d'Émile Verhaeren (1855-1955). Bruxelles, Palais des Académies, 1956. In-8° (165 x 253 mm.) broché, 89 p., illustrations hors texte, (collection « Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises de Belgique »).
Table des matières
:
- Liminaire.
- Séance académique du 21
mai 1955.
- Allocution de M. Luc
Hommel, Vice-Président du Comité National Verhaeren.
- Allocution de M. Léo
Collard, Ministre de l'Instruction Publique.
- Allocution de Mme la
Duchesse de la Rochefoucauld, Présidente du Comité
Français Verhaeren.
- Allocution de M. Maurice
Garçon, de l'Académie Française.
- Allocution de M. Raymond
Queneau, de l'Académie Goncourt.
- Allocution de M. Henri
de Ziegler, Recteur de l'Université de Genève.
- Allocution de M. Diego
Valeri, Professeur à l'Université de Padoue.
- Allocution de M. Gilliams
de la Koninklijke Vlaamse Academie voor Taal- en Letterkunde.
- Allocution de M. Pierre
Nothomb, de l'Académie Royale de Langue et de Littérature
Françaises.
- Le tombeau de Verhaeren.
- Allocution de M. Lucien
Christophe de l'Académie Royale de Langue et de Littérature
Françaises
- Le musée Verhaeren à Saint-Amand.
- Le Caillou-qui-bique.
- Allocution de M. Henri
Liebrecht, Président du Comité National Verhaeren,
Membre de l'Académie royale de langue et de littérature
françaises.
- Allocution de M. Alex
Pasquier, Président de l'Association des Écrivains
Belges.
- Hommage de la France à Verhaeren.
- La séance a
la Sorbonne.
- Discours
de M. Jean Berthoin, Ministre de l'Éducation Nationale
de France.
- La cérémonie
de Saint-Cloud.
- Discours
de M. Édouard Bonnefous, Ministre des P.T.T. de
France.
- L'Hommage de Rouen.
- Poème
par M. René Fauchois.
- Bibliographie par J. M. Culot.
- Les Comités.
- Illustrations :
- Frontispice : Émile
Verhaeren en 1894.
Planche I : Vue de la Séance
Académique du 21 mai 1955.
Planche II : Sa Majesté
la Reine Élisabeth se recueillant devant le tombeau d'Émile
et Marthe Verhaeren.
Planche III : Marthe Verhaeren
: Le Caillou qui-bique.
Planche IV : Lettre de Verhaeren
à S. M. la Reine Élisabeth, en 1911.
10 euros (code de commande : 02561).
[VITRAIL]. Vitraux des cathédrales de France. XIIe et XIII siècles. 19 reproductions en couleurs d'après nature. Préface de Paul Claudel. Introduction de Marcel Aubert. Paris, Plon, 1937. In-4° (257 x 348 mm.) broché sous couverture à rabats, 19 p., deux illustrations contrecollées, 16 planches hors texte, (collection « Iris »), exemplaire bien complet et en bon état.
Extrait de l'introduction
:
Les
planches que l'on publie ici reproduisent, d'une manière
aussi exacte que possible, des verrières du XIIe et du
XIIIe siècle choisies parmi les plus belles dans quelques-unes
de nos cathédrales les plus riches en vitraux de cette
époque : Chartres, Le Mans, Poitiers, Sens et Bourges.
On ne prétend pas détailler ici toutes les particularités
des vitraux du XIIe et du XIIIe siècle, encore moins en
donner un inventaire, mais seulement montrer, par quelques exemples
typiques, la qualité d'art exceptionnelle qu'ils présentent,
tant du point de vue de la couleur que du point de vue de la composition,
et marquer comment, la technique restant la même, le vitrail
évolue dans ses formes, son dessin et sa coloration.
Le vitrail, à cette époque, est
une mosaïque de verre : chaque teinte est représentée
par un fragment de verre de couleur, et c'est à cette technique
même, comme à la qualité des verres employés
et à l'habileté des peintres-verriers, que les verrières
doivent leur éclat incomparable.
Le moine Théophile, qui vivait en Allemagne
au début du XIIe siècle, nous donne la formule pour
la fabrication du verre : deux parties de cendres de hêtre
ou de fougère, qui donnent la potasse, base alcaline, et
une partie de sable de rivière, pur de toute terre. M.
Chesneau, dans les analyses qu'il a faites de verres anciens,
a trouvé un peu de soude due à l'addition au mélange
d'une faible quantité de sel marin, qui diminuait la transparence
du verre, mais le rendait plus fusible, plus facile à travailler.
L'emploi des sables ferrugineux, chargés d'alumine, explique
la résistance de ces anciens verres, ainsi que l'a prouvé
Léon Appert, et aussi leur tonalité verdâtre
très fine.
15 euros (code de commande : 02590).
VOITURON (Hector) — Évariste Grégoire (propos d'un naïf). Préface de Léon Souguenet. Mons, Éditions La Province, 1926 (le dos de la couverture porte l'année 1925). In-8° (112 x 175 mm.) broché, [16], 216 p., illustrations in et hors texte, exemplaire en bon état.
Avertissement de l'éditeur
:
Les
pages qui vont suivre n'ont pas été conçues
pour former un tout destiné à devenir un volume.
Nous les avons choisies parmi les articles que donne l'auteur
dans un journal quotidien où ils obtiennent sous le titre :
Propos d'un Naïf, un succès qui ne se ralentit
pas.
Ces chroniques au jour le jour, écrites
dans un style alerte et familier, ont le charme d'entretiens à
bâtons rompus ; dans leur simplicité voulue,
elles atteignent à une originalité que l'auteur
n'a, certes, pas recherchée.
Nous sommes convaincus que ces Essais rencontreront
le suffrage des gens sincères en qui persiste le goût
de la tradition et du style, en cette époque d'extravagance
où l'œuvre d'art ou de littérature prend généralement
la forme d'une énigme.
L'auteur, que les temps nouveaux n'enchantent
pas, a pris la peine de chercher en lui-même de bonnes raisons
d'être optimiste ; il aime la douceur un peu mélancolique
de la vie intérieure qu'ignorent, hélas !,
tant de nos contemporains affolés par des besoins factices.
Il nous a paru que ces Essais, qui ont intéressé
les lecteurs d'un journal, ne laisseraient pas le public indifférent
et qu'il y prendrait plaisir en y trouvant profit.
Bibliographie :
- Abrassart (Jeannine), Lettres lumeçonnes. Bio-bibliographie
montoise : répertoire alphabétique des auteurs nés,
résidant ou ayant vécu à Mons, 2012,
t. III, pp. 242-243.
Vendu.
[WAROCQUÉ]. VAN DEN EYNDE (Maurice) — Les Warocqué. Une dynastie de maîtres-charbonniers. Préface de Max Drechsel. Bruxelles, Labor, 1984. In-8° (149 x 216 mm.) broché, 152 p., illustrations hors texte, (collection « Les Grandes Familles Industrielles »), exemplaire en très bon état.
En quatrième
de couverture :
Les
Warocqué, la famille le plus connue dans la région
du Centre pendant la seconde moitié du XIXe siècle
et le début du XXe tombèrent dans l'oubli après
la mort, en 1917, du dernier représentant, Raoul.
Maurice Van den Eynde évoque dans ce
livre, cet exemple de ces hommes dynamiques fondateurs d'une société
où les valeurs bourgeoises supplantèrent les traditions
de l'Ancien Régime. Il présente une synthèse
de la vie des quatre générations et des six personnages
de cette famille qui, non seulement a joué un rôle
important dans le développement de toute la région,
mais qui a aussi redonné à Mariemont un peu de ce
faste connu au temps de Charles de Lorraine.
Ce livre incite à la réflexion,
tant il est vrai, comme dit Monsieur Max Drechsel dans sa préface,
que l'approche historique consciencieusement préparée
est toujours génératrice d'hypothèses fécondes,
même dans le voisinage des domaines qu'elle prospecte.
Vendu.
WAXWEILER (Émile) — Recueil de Textes Sociologiques d'Émile Waxweiler 1906-1914. Introduction par F. Vanlangenhove. Bruxelles, Palais des Académies, 1974. In-8° (160 x 245 mm.) broché, 680 p., illustrations hors texte, (collection « Académie Royale de Belgique - Classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques - Fondation Émile Waxweiler »), couverture un peu défraîchie.
Table des matières
:
Préface.
Introduction : Waxweiler, homme de science
et homme d'action, par F. Vanlangenhove.
Première partie : Textes de portée
générale.
- La vie dans les
phénomènes sociaux.
- La vie sociale.
- Archives sociologiques
: Avant-propos.
- Essai de présentation
systématique des contributions publiées dans les
« Archives Sociologiques » au cours des
deux premières années.
Deuxième partie : Introduction
à la Sociologie humaine.
Chapitre I : Énergétique
et biologie générale dans leurs rapports avec la
sociologie.
Chapitre II : Éthologie
des rapports interindividuels chez les êtres vivants autres
que les hommes.
Chapitre III : Physiologie
et psychologie humaines et comparées dans leurs rapports
avec la sociologie.
Troisième partie : Sociologie humaine.
Chapitre I : L'accommodation
sociale.
Chapitre II : L'organisation
sociale.
Chapitre III : Doctrine
et méthode.
Quatrième partie : Élaboration
sociale de l'écriture.
Introduction, par Georges
Smets.
Chapitre I : La théorie
pictographique et le mirage de l'évolution.
Chapitre II : L'écriture
comme institution sociale.
Chapitre III : Tracés
figuratifs et fonctions sociales dans les organisations primitives.
A. Les
fonctions sociales auxquelles répond l'écriture.
Chapitre IV : Tracés
figuratifs et fonctions sociales dans les organisations primitives.
B. Les
fonctions sociales auxquelles ne répond pas l'écriture.
Chapitre V : L'emprunt
de l'écriture comme institution par certaines populations
primitives.
Chapitre VI : Le chaînon
manquant de l'évolution.
Index.
20 euros (code de commande : 02566).
La prochaine mise
à jour
aura lieu
le mardi 26 août 2025
par courriel (b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone ou sms (+32 (0) 472 51 52 63).
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