lundi 11 août 2025

Les « nouveautés » du 12 août 2025

 

 MISE À JOUR DU 12 AOÛT 2025

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ATTENELLE (Léon) De ceci... De cela... Illustrations de Fernand Urbain. Préface de Marius Renard. Bruxelles, Cercle Borain de Bruxelles, 1944. In-4° (broché, 230 p., un portrait de l'auteur et 65 illustrations (54 vignettes et 11 à pleine page), exemplaire en bon état.


Préface :
   On m'a demandé de préfacer sobrement, le livre de Léon Attenelle. J'ai accepté, non sans satisfaction. D'abord parce que j'ai pour mon excellent confrère infiniment de sympathie et d'admiration, et aussi parce qu'en écrivant ces quelques lignes, l'occasion me serait donnée – et ce n'est point plaisir négligeable – d'évoquer, à travers les pages du livre, notre petite patrie : le Borinage.
   Léon Attenelle est si bien de chez nous. Il semble résumer maints caractères de notre race. Son labeur ne marque pas seulement un goût sûr et un souci de faire naître une œuvre littéraire, plaisante, belle de ses qualités techniques, mais encore le désir de recréer parfois quelques éléments de son pays et de son peuple. En cela il est lui-même. Et ne rien devoir à personne, en ces temps de pastiche facile, n'est point va­leur que l'on pourrait sous-estimer.
   Évidemment l'écrivain a parfois choisi ses thèmes dans d'autres mi­lieux que la terre boraine. Quelques œuvres théâtrales surtout, qui subirent et non sans succès, les feux de la rampe à Mons, à Bruxelles, en nombre de nos cités walLonnes avèrent les qualités de l'écrivain dramatique d'expression française. Mais même dans ces expressions, Attenelle n'en garde pas moins l'heureuse ascendance de son pays. Il n'est ni lyrique ni ostentatoire. Il ne subit aucune influence d'école. Il est un simple en l'âme duquel sa race perpétue un rythme serein fait avant tout de vérité.
   Ne cherchez pas dans la littérature d'expression française de Léon Attenelle l'apparat des grandiloquences faciles. Au vrai, à vouloir demander aux œuvres de Léon Attenelle ce que l'auteur n'a pas voulu leur conférer, on risquerait de sous évaluer de la façon la plus injuste, les qualités à un talent qui ne cherche nullement à émouvoir exagérément, mais, plus simplement à charmer comme un plaisant bouquet de fleurs des champs. Le public de chez nous, et d'ailleurs, ne s'y trompe pas. Ce qu'il demande à l'écrivain c'est l'agrément de quelques instants heureux et peut-être – qui sait ! – d'oubli, une « fauque » spirituelle, le bon mot patoisé qui fait rire, l'intrigue facile d'un sketch, la comédie sans thème philosophique abstrait, de petites histoires qui font rire, un humour bon enfant, une sentimentalité facile. Croyez-moi, c'est bien plus difficile qu'on ne le croit généralement d'assumer le mieux du monde, dans son petit coin, cette heureuse mission discrète.
   C'est précisément là que se trouve l'essentiel de l'œuvre de Léon Attenelle, la conscience et la droiture de son effort. L'auteur est de cette classe d'écrivains un peu en marge et souvent peu consacrés par la foule, qui restent simples et peu infatués. Il en est parmi ceux-là – et j'ai l'impression que notre auteur lui aussi bénéficie de cette espèce d'isolement si méritoire en notre temps d'arivisme – à se sous-estimer. Et dame, on serait peut-être en droit de souhaiter à notre ami moins de réserve et plus d'assurance.
   Au vrai la discrétion de son art est peut-être sa qualité la plus profonde. Elle ne trompe personne. Ceux qui en reçoivent l'impression sont tout de suite à l'aise. C'est comme si on pénétrait dans une maison de bon accueil, sans prose et de plein pied.
   C'est aussi parce que Léon Attenelle semble vouloir que son humble voix soit vraiment sienne et jamais vaine. Un tel souci n'est peut-être pas d'un arriviste. Il est d'un sage, ce qui est mieux. L'écrivain n'enfle jamais la voix. Il a son art à lui, un art tout modeste, un art pour lecteurs aux compréhensions aisées et pour auditoires populaires. C'est beaucoup d'avoir réalisé une œuvre qui témoigne de la conscience qu'un écrivain a de soi-même et de ses possibilités.
   Ouvrez, ami lecteur, le livre dont les pages abondantes suivent ce tout modeste avant-propos. Vous y trouverez avec l'agrément de ces illustrations de F. Urbain, une infinité de choses plaisantes, de lecture facile et d'esprit simple : des comédies d'expression française, de pittoresques types de chez nous – que je compte parmi les meilleures choses du recueil – de bonnes grosses fantaisies dialectiques, des poèmes d'un charme prenant – à commencer par la pièce « Il était deux petits bleuets » – et tant et tant d'autres. Mais oui, tant et tant d'autres ! Il y a de tout dans De ceci... De cela..., de quoi faire rire, et de quoi faire pleurer, de quoi distraire toujours, puisque même l'évocation de la détresse humaine a son caractère.
   Et je défie bien l'esprit le moins ouvert aux charmes d'un talent qui ne doit rien à personne, de ne point se laisser séduire par les qualités d'un écrivain de chez nous qui a, tout bonnement, dans son coin, joué sur son « flûtiau » ses chansons à la vie, ses chansons pleines du pittoresque de notre pays et de notre race.

Vendu.

 

BALLE (Arthur) — Toponymie de la commune de Cerfontaine. Cerfontaine, Syndicat d'Initiative, 1980. In-8° (130 x 209 mm.) agrafé, [80] p., exemplaire bien complet des deux cartes volantes à déplier.
   
Extrait du tome XXI du Bulletin de la Commission Royale de Toponymie et de Dialectologie, pp. 85-159.


Avant-propos :
   Dans son tome XXI, la Commission Royale de Toponymie et de Dialectologie publiait en 1947 l'essai d'Arthur Balle sur les lieux-dits de son village natal.
   Après un long travail de recherche sur les lieux et dans les archives, notre auteur avait répertorié environ 700 lieux-dits qu'il avait, dans la mesure du possible, situés.
   Comme la première édition de cette toponymie était épuisée, le Syndicat d'Initiative a demandé à la Commission de Toponymie et de Dialectologie l'autorisation de reproduire ce travail, autorisation qui lui a été accordée en date du 21 février 1968 par M.J. Warland, Secrétaire général de cette Commission.
   Notre groupement l'en remercie vivement car cette étude intéressante à plus d'un titre permettra à un chacun – Cerfontainois de souche ou d'adoption, habitant, touriste ou promeneur – de mieux connaître notre chère commune.
Extrait de la chronique de Robert Massart :
   L'ordre adopté par ce glossaire est le classement alphabétique ; on accueille noms de lieux disparus et lieux- dits modernes, ceux-ci dans une orthographe qui, la plupart du temps avec succès, s'efforce de noter les nuances de prononciation propres à Cerfontaine, commune de l'arrondissement de Philippeville (certaines graphies, comme celle de G? initial, amuï dans la prononciation, restent gênantes). Citons, parmi d'autres articles, èldèsivâdje, èrnîviau, au graftia, limesontiène, rî dès tch'virieus, etc.
Bibliographie :
   - Massart (Robert), « Balle (Arthur) : Toponymie de la commune de Cerfontaine », dans Revue belge de philologie et d'histoire - Chronique, tome 28, fasc. 3-4, 1950. pp. 1423-1569.

10 euros (code de commande : 02570).

 

[BELGIQUE - RÉVOLUTION BRABANÇONNE]. Traité d'union et établissement d'un Congrès souverain des États Belgiques Unis. S.l., s.n, 1790. In-12 (106 x 179 mm.) en ff., 12 p. 


   Les réformes apportées dès 1780 par l'empereur Joseph II dans les Pays-Bas méridionaux suscitèrent la profonde hostilité d'une partie de la population. En 1787, cette hostilité réunit deux partis aux idéologies opposées (progressiste avec Jean-François Vonck et conservatrice avec Henri van der Noot) et mena à la « Révolution Belgique », plus tard rebaptisée en « Révolution Brabançonne ». Le 27 octobre 1789, les coalisés défirent les troupes impériales à la bataille de Turnhout et la déchéance de Joseph II fut prononcée 20 décembre 1789 par les États du pays de Brabant. Des états généraux furent convoqués pour le 7 janvier 1790 qui débouchèrent sur la conclusion, en douze articles, du traité dont il est question ici qui fut signé par les députés de Brabant, de Gueldres, de Flandres, de West-Flandre, de Hainaut, de Namur, de Tournay, du Tournesis et de Malines.
   L'expérience des États Belgiques Unis fut brève puisque les troupes autrichiennes reprirent la situation en main en 1791, mais elle fut la première tentative de constituer un état souverain et indépendant.

Vendu.

 

[CAMBRAI]. Mémoires de la Société d'Émulation de Cambrai. Tome XCIII - 1970. Cambrai, 1970. In-8° (143 x 225 mm.) broché, 242 p., illustrations hors texte, feuillet volant d'errata, exemplaire non coupé.


Table des matières :
   - À propos d'un testament (Jean de Bourgogne), par C. Thelliez, p. 5.
   - Charles-François Dumouriez, par Jean Senié, p. 71.
   - Quatre siècles de sacres cambrésiens, par André Chapeau, p. 95.
   - Le collège communal de Cambrai en 1836, par P. Briffaut, p. 125.
   - Additif à la « Bibliographie cambrésienne » de 1822, par P. Briffaut, p. 131.
   - Incident « tumultueux » dans l'église Saint-Géry en 1758, par P. Briffaut, p. 215.
   - Pastiches, par M. de Saint-Druon, p. 229.
   - Séances de la Société, p. 233.
   - Bibliographie cambrésienne, p. 235.
   - Composition de la Société d'émulation en 1969.
   - Sociétés et institutions correspondantes, p. 241.

15 euros (code de commande : 02579).

 

[CARRÉ (Mathilde, née Mathilde Lucie Bélard)]. YOUNG (Gordon) — L'Espionne n° 1. Celle qu'on appelait La Chatte. [Titre original : The Cat with two faces.] Paris, Librairie Arthème Fayard, 1957. In-8° (144 x 194 mm.) broché, 219 p. 


Préface :
   Si bizarre que la chose puisse paraître, ce fut presque par accident que j'entendis parler pour la première fois de cette étrange affaire de la Chatte, qui constitua certainement une des aventures les plus extraordinaires de la Seconde Guerre mondiale.
   J'avais eu l'occasion, un soir, de parler dans un bar, à Paris, avec un vieil ami, Henry Wales, de la Chicago Tribune un correspondant de guerre chevronné. Wales, qui est un champion invétéré des causes perdues, manifestait une indignation violente à propos d'un cas qui le choquait fort. Il s'agissait, selon lui, d'une erreur judiciaire. La victime en était un pêcheur breton nommé Geoffroy ; il avait été condamné à mort par un tribunal français et jugé coupable d'avoir dénoncé aux Allemands, par une sombre nuit de février 1942, deux agents anglais qui venaient de débarquer en secret sur la côte bretonne et qui s'étaient cachés dans sa grange. Le Breton, qui fut libéré pas mal d'années plus tard, avait soutenu sans en démordre que ce n'était pas lui qui avait livré les deux Anglais. Il prétendait que les Allemands avaient su de longue date qu'ils débarqueraient cette nuit-là. C'était le point sur lequel Henry Wales, ennemi de toute injustice, comptait insister pour attirer l'attention des autorités françaises. « Seul, un imbécile s'y tromperait », me dit-il en grommelant, ce soir-là. « À coup sûr, les Allemands savaient qu'ils avaient touché terre ! Ils avaient fait la traversée sur ce torpilleur de la Royal Navy envoyé spécialement d'Angleterre pour embarquer la Chatte. Et vous savez, naturellement, que ce sont les Allemands eux-mêmes qui, au milieu de la guerre, avaient aidé à faire passer à Londres cette espionne appelée la Chatte. »
   En fait, je ne savais rien de tel. À ce moment-là, je n'avais même jamais entendu parler de la Chatte ; et moins encore d'une histoire d'espionne que les Allemands auraient aidée à passer en Angleterre au beau milieu de la guerre avec l'intention de l'utiliser comme agent secret. Dès cet instant, l'intérêt que je pouvais éprouver pour le Breton fut éclipsé par mon désir de faire la lumière sur cette femme, dont le rôle dans la Seconde Guerre mondiale était visiblement plus mystérieux encore que celui de Mata-Hari dans la Première.
   Je dépouillai toutes les coupures de presse françaises et anglaises qui parlaient de l'affaire de Mme Carré, mais je ne trouvai rien qui pût m'aider réellement. Mon propre journal, le Daily Mail, avait donné un bref compte rendu de son procès en 1949, ainsi que plusieurs quotidiens de Paris. Mais c'était à une époque où le public commençait à être saturé des histoires de résistance et, à travers la presse, on ne pouvait connaître qu'une partie des événements.
   Je m'adressai à Me Albert Naud, le célèbre avocat parisien, qui avait brillamment défendu la Chatte devant ses accusateurs. Et, au cours des nombreuses visites que je lui fis, Me Naud me donna de précieux renseignements.
   Je me rendis chez les parents de Mathilde Carré et pus enfin obtenir, de la Chatte en personne, une entrevue qui me donna un vif désir d'en apprendre davantage.
   Les rapports officiels versés au procès de la Chatte donnaient les noms et adresses de beaucoup de ceux qui étaient venus déposer au cours des trois journées qu'avaient duré les audiences. J'allai trouver, l'un après l'autre, tous ceux qu'il était encore possible de toucher et écoutai ce qu'ils avaient à dire. Au cours de cette enquête, je vis des appartements élégants dans les quartiers résidentiels de l'ouest de Paris, des bureaux autour des Champs-Élysées, de petites chambres de Montmartre, de sombres soupentes au fond d'arrière-cours misérables. Dans tous ces endroits, je trouvai des gens dont la vie avait été profondément ébranlée et, en général, marquée par un drame provoqué par leur association avec la Chatte.
   Certains de ceux que je vis parlèrent librement, les autres avec et à l'unique condition que je respecterais leur réticence et leur anonymat dans mon récit. Par contre, d'autres gardèrent obstinément le silence, soutenant avec entêtement que l'histoire de la Chatte était un épisode de guerre si pénible qu'eux-mêmes souhaitaient seulement de l'oublier.
   J'interrogeai autant de résistants que je pus, Anglais et Français, parmi ceux qui, à un moment ou à un autre, étaient entrés en contact avec Mme Carré. Je lus les versions allemandes de l'histoire de la Chatte publiées après la guerre par les deux agents de l'Abwehr qui jouèrent le plus grand rôle dans l'affaire : le capitaine Erich Borchers et le sergent Hugo Bleicher. Mais elles ne me semblèrent rien ajouter d'important à l'aventure que j'étais en train de reconstituer. Il y était surtout question des procédés par lesquels les Allemands eux-mêmes avaient traqué et pris la Chatte, puis détruit son réseau de résistance, et l'on s'appliquait à y démontrer complaisamment l'adresse et la supériorité manifestes de l'Abwehr en général et de ces deux protagonistes en particulier. Une de ces versions au moins, le livre sur la Chatte, écrit par un journaliste allemand, Michel Soltikov, en collaboration avec Bleicher, tirait visiblement sur la corde romantique.
   Finalement, je découvris une source nouvelle et décisive d'informations à l'endroit le plus inattendu, dans le tranquille presbytère d'une petite église d'Ardon (village situé à quelques kilomètres au sud d'Orléans), où l'abbé Paul Guillaume, charmant ecclésiastique âgé et correspondant de la commission officielle française de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, avait constitué, au cours des années de guerre, de remarquables archives de documents concernant la Résistance.
   Je profitais souvent de mes jours de liberté pour aller à Ardon en voiture et passer des heures à fouiller dans ces archives inestimables. Je les quittais seulement pour apprécier la chaleur de déjeuners au cours desquels le généreux abbé cherchait à compléter mon éducation tant sur la guerre que sur les vins français. Grâce aux rapports intimes qu'il avait entretenus avec la Résistance, l'abbé avait pu avoir entre les mains le document le plus précieux concernant l'histoire de la Chatte, – l'étrange récit autobiographique écrit par Mathilde Carré pendant son incarcération en Angleterre, sous le titre : Mémoires d'une Chatte. Il avait, en fait, écrit quelques articles sur ce livre dans le journal d'Orléans, la République du Centre, qu'il eut la gentillesse de mettre à ma disposition. Tous les extraits des Mémoires d'une Chatte cités dans ce livre, à l'exception de ceux qui figurent au chapitre XVI et qui viennent d'autres sources, sont tirés des articles de l'abbé Guillaume, avec son autorisation.
   Quelque temps après, je me rendis à Londres où j'eus avec le colonel Buckmaster un bref entretien et, plus tard, je rencontrai d'autres personnes qui avaient travaillé sous ses ordres dans les services spéciaux et qui avaient observé attentivement les faits et gestes de la Chatte, surtout après son arrivée
en Angleterre. Je reçus également de précieuses indications d'un certain nombre d'autres personnes qui avaient joué un rôle dans l'affaire, tels « Lucas », le Major Benny Cowburn et M. Michel Brault.
   J'ai estimé qu'il était nécessaire de donner ces quelques indications générales concernant les sources de ce récit, car il s'agit d'une histoire si singulière que, si je ne l'avais fait, le lecteur aurait pu croire à une invention délirante de journaliste. Dans l'humaine mesure du possible, j'ai essayé d'éviter les inexactitudes et, partout où je l'ai pu, j'ai reproduit les déclarations authentiques des témoins.

Vendu.

 

CASO (Paul) — Poèmes. Illustrations de Louis Buisseret, Louis Henno, Robert Liard et Léon Navez. Bruxelles, L'Art Belge, 1948. In-8° (181 x 245 mm.) broché sous couverture à rabats, illustrations en noir, exemplaire numéroté sur Alfa Mousse (n° 375), charnières renforcées avec du papier Japon, en bel état et dédicacé par l'auteur le 10 mai 1948, peu courant.


Les poèmes sont répartis en quatre séries :
   - Pour deux voyageurs.
   - Petite suite.
   - Nous serons toute la terre.
   - Les abeilles tranquilles.


 

Vendu.

 

COLLIN (Isi) — Almanach de Compère Guilleri. Illustré par Suzanne Cocq. Bruxelles, À l'Églantine, 1931. In-8° (133 x 178 mm.) broché, 226 p., 19 gravures sur cuivre à pleine page et une vignette de titre, un des 150 exemplaires numérotés sur Hollande Van Gelder (n° 225), signés par Suzanne Cocq, exemplaire en très bon état.


Le mot de l'éditeur :
   Compère Guilleri, c'est Isi Collin.
   Pendant de longues années, il a inscrit ce pseudonyme de fable ou de chanson au bas des billets qu'il écrivit chaque matin pour différents journaux de Belgique. Comme une boule de verre argenté prend au passage les reflets du jour et les ombres du monde en les déformant quelque peu, Compère Guilleri a capté dans le filet de sa fantaisie des impressions multiples où l'heure fugitive et la légende éternelle jouaient également leur rôle. Ce journaliste averti était un charmant poète parti dès l'aube à la chasse aux papillons.
   La mort nous a pris trop tôt Isi Collin. Mais Isi Collin nous a laissé Compère Guilleri. Dans son butin quotidien, des amis, fidèles à sa mémoire, ont glané les quelques billets que voici. On y trouvera le meilleur de lui-même, ses images des saisons et des mois, que Mme Suzanne Cocq a dotées du seul commentaire qui convenait à un si parfait almanach.



35 euros (code de commande : 02573).

 

DANNEMARK (Francis) — La longue course. Poèmes 1975-2000. Préface de Bernard Delvaille. Bordeaux, Le Castor Astral, 2000. In-8° (141 x 215 mm.) broché, 189 p. 


En quatrième de couverture :
   Francis Dannemark avait 22 ans à la parution d'Heures locales, chez Seghers, en 1977. Ses romans sont venus d'eux-mêmes un peu plus tard. Textes poétiques et narratifs ont alors poursuivi leur route en se croisant, les uns annonçant les autres ou leur offrant des prolongements. La longue course évoque vingt-cinq années de poèmes et d'aphorismes, certains remaniés. Les textes les plus récents sont inédits.
   Il y en a de sombres comme la nuit, d'autres tendres comme le jour – à moins que ce ne soit l'inverse. Certains sont légers, insolents ou drôles, d'autres racontent sur un mode plus grave qu'il n'est pas simple d'être soi-même. Il y est évidemment question d'amour et du monde comme il va. Ainsi que l'écrivait dès 1977 Bernard Delvaille, la poésie de Francis Dannemark rend le temps plus clair.

Vendu.

 

DEBIEN (Gabriel) — En Haut-Poitou. Défricheurs au travail XVe-XVIIIe siècles. Avant-propos de Lucien Febvre. Paris, Armand Colin, 1952. In-8° (166 x 251 mm.) broché, 93 p., (collection « Cahiers des Annales », n° 7), couverture plastifiée, ex-libris manuscrit du professeur Jean-Jacques Hoebanx.


Table des matières :
   - Introduction.
   - Plan extrait du cadastre de Chénevelles.
   Première partie. Seigneuries de brandes et défrichements (XVe-XVIe siècles).
      Chapitre I. Deux seigneuries du pays des brandes : tenures et brandes.
      Chapitre II. Les défrichements au Marchais-Durand : les contrats à terrage (1464-1492).
      Chapitre III. Déclarations et défrichements. Relèvement et uniformité des redevances au XVIe siècle.
      Chapitre IV. Défrichements et lotissements (1547-1583).
      Chapitre V. Le lotissement de Gâtine (1564).
      Chapitre VI. Coup d'œil sur les défrichements aux XVIIe et XVIIIe siècles.
      - Conclusions.
      - Appendices.
         1. Arrentements des Tourneparcs (1547).
         2. Arrentements du Bois-des-Champs (1552-1583).
         3. Le lotissement de Gâtine (1564).
   Deuxième partie. Les défrichements après la Déclaration royale de 1766.
      - Introduction.
      - À Vic.
      - À Angle.
      - À Saint-Pierre de Maillé
      - À Saint-Phèle de Maillé.
      - À La Bussière
      - À Nalliers.
      - À Paisay-le-Sec.
      - À Saint-Savin et à Mont-Saint-Savin.
      - À Antigny.
      - À Jouhet
      - À Haims et à Thenet.
      - Conclusion.

9 euros (code de commande : 02565).

 

DES MAREZ (Guillaume) — La signification historique de la bataille de Courtrai (11 juillet 1302). Bruxelles, P. Weissenbruch, 1901. In-8° (159 x 244 mm.) broché, 33 p., couverture fragile un peu défraîchie.
   
Cette étude sur la bataille des Éperons d'Or est extraite du tome XXXIII de la Revue de Belgique, pp. 77-92.


Extrait :
   Le 11 juillet 1302, un drame sanglant se déroula sous les murs de Courtrai. Deux armées y avaient pris position : l'une brillante, fastueuse, composée des plus nobles lignées de France ; l'autre humble, obscure, une troupe d'artisans flamands, armés à la hâte, mais animés de cette énergie qu'inspire le danger. Vers l'heure de midi, la lutte suprême s'engagea. Après plusieurs heures de combat incertain, l'armée française semblait enfin devoir l'emporter, lorsque soudain un commandement maladroit de Robert d'Artois provoqua un revirement, mit le désordre dans les rangs de l'ennemi et permit aux Flamands de reprendre l'offensive. Nos communiers chargèrent alors avec tant d'impétuosité qu'ils culbutèrent la chevalerie dans le ruisseau qui traversait la plaine, et ce ne fut plus dès lors qu'une horrible mêlée. Dans ce sol marécageux, transformé en une fange de sang et de boue, les chevaux restèrent emplâtres. Incapables de fuir, les cavaliers furent abattus sans pitié, et lorsque le soir tomba, il ne couvrit plus de ses ombres qu'une plaine, où gisait, détruite, cette armée française, qui le matin encore était descendue, présomptueuse et méprisante, des hauteurs du Pottelberg, pour venir écraser ces manants des Flandres. Elle ne s'était pas doutée que la plaine, où elle comptait remporter un immortel triomphe, n'allait être pour elle qu'un vaste et lugubre tombeau.
   Depuis, des générations ont redit la confusion des uns et la gloire des autres. L'écho de ce brillant fait d'armes s'est répété de siècle en siècle, et aujourd'hui encore le souvenir en est resté si vivace que les Flamands s'apprêtent à en fêter dignement le 600e anniversaire.
   C'est l'approche de ces solennités qui nous engage à parler de cette glorieuse journée des Éperons d'or, à la décrire avec toute la sincérité qui s'impose à l'historien. Car déjà cette bataille, perdue au loin dans la brume des siècles, n'apparaît plus aux yeux de nos contemporains dans toute sa vérité historique. La légende usurpe la place de l'histoire ; aux idées des combattants de 1302, on substitue des idées modernes, et oubliant les mobiles qui ont amené les guerriers en présence les uns des autres, on envisage la plaine de Groeninghe comme une arène où deux races se sont donné rendez-vous pour assouvir dans le sang une haine séculaire.
   La rencontre du 11 juillet ne fut pas provoquée par une lutte de race ou de nationalité ! Les Flamands en courant sus aux Français ne défendaient pas leur patrie – car l'idée de patrie n'était pas encore née –, mais ils défendaient leurs intérêts matériels. Ce furent des démêlés d'ordre social et économique qui armèrent la Flandre contre la France. Nous le démontrerons, et c'est cette démonstration qui fera l'objet principal du présent article.
   Mais pour le démontrer avec foute vérité, nous nous voyons forcé d'entrer dans l'examen des événements qui précédèrent la victoire de Courtrai, de rappeler ces luttes sociales, qui troublèrent le repos de nos villes pendant tout le cours du XIIIe siècle, et dont la bataille des Éperons d'or ne fut que l'aboutissement fatal et inévitable.

12 euros (code de commande : 02557).

 

DESMETTE (J.) — Soignies. Guide du touriste. Dessins d'Alfred Napoléon Delaunois. [Soignies], [Commission Provinciale Les Loisirs de l'Ouvrier], 1930. In-8° (125 x 185 mm.) broché, 77 p., nombreuses illustrations dont certaines à pleine page, exemplaire en bon état.


Table des matières :
   1. Paysage sonégien.
   2. Caractère sonégien.
   3. Histoire.
   4. Folklore sonégien.
   5. Célébrités sonégiennes.
   6. Industrie et commerce.
   7. La ville.
   8. Aux environs.
   9. La ville qui chante.
   10. Renseignements pratiques.
   11. Bibliographie.

12 euros (code de commande : 02572).

 

DIMITROV (Georges) — Après le complot de Munich. Front unique du prolétariat international et des peuples contre le fascisme. Paris, Bureau d'Éditions, 1938. In-8° (115 x 174 mm.) agrafé, 60 p., rousseurs à la couverture.
   Cette brochure a pour base l'article éponyme du même auteur, publié dans la Pravda, le 7 novembre 1938.


Table des matières :
   - Après le complot de Munich. Front unique du prolétariat international et des peuples contre le fascisme.
   - Manifeste du Comité exécutif de l'Internationale communiste à l'occasion du XXIe anniversaire de la grande Révolution socialiste.

8 euros (code de commande : 02582).

 

DUMONTHIER (Ernest) — Le Meuble-Toilette. Toilettes-poudreuses, toilettes-coiffeuses portatives, miroirs, psychés. Styles Louis XV, Louis XVI, Premier et Second Empire. Paris, Morancé, 1923. In-8° (188 x 240 mm.) sous chemise à liens d'éditeur, 12 p., 48 planches volantes, (collection « Documents d'Art - Mobilier National de France »), exemplaire en bon état.


 
Psyché de l'impératrice Marie-Louise.

25 euros (code de commande : 02593).

 

[ENGHIEN]. Trésors d'art d'Enghien. Tapisseries, Arts religieux, Trésor de la famille d'Arenberg. Enghien, 1964. In-8° (182 x 250 mm.) broché sous jaquette d'éditeur, 61 p., XXXIII planches en noir hors texte.
   Catalogue de l'exposition organisée du 12 septembre au 15 novembre 1964 à Enghien (Hôtel de Ville - Église décanale - Couvent des Capucins) à l'occasion de la restauration de l'Église décanale d'Enghien.


Table des matières :
   - Avant-propos, par Clément de Saint-Marcq.
   - Introduction, par Jean Huvelle.
   - La Tapisserie d'Enghien, notices par Jean-Paul Asselberghs.
   - Arts religieux, notices par Jean Huvelle.
   La section consacrée au Trésor de la famille d'Arenberg n'est pas développée dans ce catalogue, un catalogue particulier rédigé par Landelin Hoffmans en donne la description détaillée.

13 euros (code de commande : 02562).

 

[ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE]. Les forces vives aux États-Unis. S.l., Service d'Information des États-Unis, [ca 1950]. In-4° (193 x 249 mm.) agrafé, [28] p., nombreuses photographies en noir et blanc, exemplaire en bon état.


Préface :
   La liberté est la clef de voûte de la force morale et matérielle de l'Amérique. Mais l'énergie, la détermination et la clairvoyance se sont associées à la liberté pour réaliser cette force-pour affronter et résoudre les problèmes qu'il fallait surmonter pour y parvenir.
   La force peut être une puissance pour le bien ou pour le mal-elle peut construire ou détruire. Selon qui la contrôle, elle est orientée vers l'une ou l'autre de ces fins. L'histoire montre que lorsque la force est contrôlée par un petit nombre de gens, elle devient le maître, et non le serviteur du peuple. La démonstration de cette vérité ne se limite pas au passé.
L'histoire montre que la force, placée entre les mains de tous, travaille de façon constructive au bénéfice de tous. Et la démonstration de cette vérité ne se limite pas non plus au passé.
   La force des États-Unis appartient au peuple américain. C'est lui qui l'oriente. Cette orientation vise, par tradition, à la paix et à l'amélioration de l'individu. La force, ainsi utilisée, ne profite pas seulement à l'Amérique et à son peuple ; elle profite au monde entier.
   Au cours de deux guerres mondiales, la force des États-Unis a été un puissant facteur pour préserver la liberté non seulement du peuple américain, mais de millions d'autres personnes dans le monde. Une grande partie de cette force a été consacrée à aider les nations affaiblies par la guerre à rétablir ou à maintenir leur liberté et leur indépendance économiques et politiques-à être des membres forts, sains et libres d'une communauté pacifique mondiale.
   Les éléments – les sources – de cette force matérielle sont l'énergie électrique et autres industries, les transports, l'agriculture, les communications et transmissions, la construction. Chacun de ces éléments de force dépend de tous les autres. Il n'aurait été possible d'en développer aucun sans les développer tous. De la même façon, le développement de chacun a contribué au développement de tous. Ces éléments de la force des États-Unis continueront à s'accroître.
   La force américaine provient, dans son essence, de l'esprit des hommes-des hommes doués de sagesse, d'énergie et de clairvoyance ; des hommes libres de travailler à l'amélioration de leur vie. Les États-Unis ont de grandes ressources naturelles. Mais des mines de charbon non exploitées, des dépôts de pétrole non forés, des terres non cultivées, de l'énergie hydraulique non captée, ne contribuent en rien à l'amélioration de la vie. La force des États-Unis s'est développée grâce à l'utilisation efficace des dons naturels du pays ; grâce au passage graduel de la main d'œuvre humaine à la machine ; grâce aux recherches scientifiques ; grâce aux inventions et aux myriades d'améliorations techniques pour simplifier la production, dans tous les domaines. Pour toute contribution capitale d'un Edison, d'un Morse, d'un Bell, d'un Ford, il y a eu des milliers de contributions moins importantes du travailleur ordinaire. La somme de ces contributions, grandes et petites, constitue la force des États-Unis.
   Et, comme tous les Américains ont aidé à construire cette force, tous les Américains bénéficient de ses avantages. Sous un contrôle démocratique, elle est devenue le moyen pratique de réaliser ce que la Déclaration américaine de l'Indépendance a appelé les droits inaliénables de tous les hommes : « La Vie, la Liberté et la recherche du bonheur ».

12 euros (code de commande : 02563).

 

GRAMMONT (Maurice) — Traité pratique de prononciation française. 23 figures dans le texte. Quatrième édition. Paris, Delagrave, 1925. In-8° (120 x 188 mm.) broché, 241 p., bon exemplaire.


Notice de Lucien Foulet pour l'édition de 1914 :
    Dès les premières lignes de son Introduction, M. Grammont nous indique où il va chercher la prononciation française correcte : il la trouve dans la bonne société parisienne « constituée essentiellement par les représentants des vieilles familles de la bourgeoisie ». C'est là une définition plus précise que celles que nous donnent d'ordinaire (quand ils prennent cette peine) les Traités de prononciation. Mais peut-être est-elle trop précise. C'est le mot « vieilles » qui fait difficulté. Y a-t-il beaucoup de vieilles familles de là à Paris ? Les provinciaux ne sont-ils pas là, comme ailleurs, en majorité ? Et, comme conséquence, la prononciation traditionnelle de la vieille bourgeoisie parisienne, très affectée déjà par la prononciation du peuple de Paris, n'a-t-elle pas subi en outre l'influence de prononciations venues des quatre coins de la province française ? Ne se produirait-il pas ainsi une sorte de prononciation commune où l'apport de la bourgeoisie parisienne serait sans doute certain et considérable mais pas toujours très ancien ? M. Grammont qui, à l'ordinaire, indique très bien les tendances actuelles de la langue, montre parfois une certaine défiance à l'égard de cet apport nouveau. C'est ainsi qu'il donne (fwa) comme la prononciation « normale » de fouet, se bornant à ajouter que (fwè) « commence à apparaître ». Mais c'est surtout dans la question de l'e muet que M. Grammont nous semble montrer cette défiance. Les pages où il a traité de l'« e caduc », comme il l'appelle, sont certainement ce qu'on a écrit, sur cette question difficile, de plus précis et de plus satisfaisant; en les lisant, on a le plaisir de voir ramener à des règles phonétiques très simples une quantité de faits qui semblaient ne dépendre que du caprice et de voir définir sans effort les limites dans lesquelles s'exerce le jeu même de l'analogie : le développement sur les « Groupes figés et formes analogiques » est singulièrement instructif. Assurément, « les étrangers et les provinciaux » auxquels « cet ouvrage est destiné essentiellement » – et, ajoutons-le, tous ceux qui s'intéressent à ce sujet – ne peuvent souhaiter un meilleur exposé d'ensemble de la question. Mais M. Grammont, sans jamais s'éloigner de son but tout pratique, nous a donné en même temps une description si fidèle et même si parfaite du français contemporain qu'on est tenté de s'arrêter peut-être plus qu'il ne convient à des divergences de détail. Nous nous demandons donc si les règles qu'il donne dans ce chapitre sont bien celles de « la conversation familière et courante », comme il le dit, ou si elles n'appartiennent pas déjà à une prononciation plus soutenue. La règle des trois consonnes n'exprime après tout que la difficulté qu'ont les Français à prononcer trois consonnes de suite. Cette difficulté qui a été réelle existe-t-elle encore ? Est-il vrai que au soleil l(e)vant, il part d(e)main, quelqu(e)fois ne s'entendent pas ? Nous croyons que ce sont des prononciations courantes. Y a-t-il vraiment une différence entre l(e)vez-vous (1re consonne continue) et debout ! (1re consonne momentanée) ? Nous croyons que d(e)bout est courant. S'il subsiste une différence, si la momentanée exige un léger appui vocalique, nous croyons que M. Grammont exagère cette différence quand il dit que lorsque l'e caduc subsiste « sa prononciation est aussi pleine que celle de n'importe quelle voyelle inaccentuée ». M. Grammont compare « veux-tu 1(e) tenir ? », forme « correcte $ », et « veux-tu le t(e)nir ? », forme populaire. Il nous semble que la tendance actuelle de la langue populaire n'est pas seulement de prononcer des e muets à une place autre que la langue cultivée (ce qui n'est pas douteux) mais d'en prononcer bien plus, et que la tendance actuelle du français familier et courant est de supprimer l'e caduc en un grand nombre de cas où cela aurait paru impossible il y a trente ans.
   Le livre est divisé en deux parties : Les phonèmes isolés. - Le mot et la phrase. Dans la première partie, où l'auteur examine successivement chaque son du français, il indique pour chacun de ces sons quelles sont les fautes que commettent ordinairement les étrangers, fautes variées suivant les nationalités et il donne le moyen d'y remédier en démontant, pour ainsi dire, devant le lecteur le mécanisme de la faute. Il met aussi en garde contre un certain nombre de prononciations provinciales. Tout cet exposé est sobre, précis, sûr. Mais ce qui fait surtout la valeur et l'originalité du livre, c'est la deuxième partie. En dehors du chapitre de l'e caduc, sur lequel nous ne reviendrons pas, l'auteur se propose surtout de tirer au clair ce que sont dans le français moderne l'intensité, la hauteur et le rythme. Il y a réussi. Nous ne connaissons pas d'exposé qui mette en une lumière plus vraie le rôle et l'importance de ces trois éléments. M. Grammont définit d'abord le « groupe rythmique » que domine l'accent d'intensité ; il analyse les conditions dans lesquelles il se constitue, il montre la valeur sémantique qu'il peut prendre à l'occasion : il y a une différence entre « il a connu la misère noire » et « il a connu la misèr(e) noire » ; enfin il nous fait apercevoir le lien qui existe entre les règles actuelles de la liaison et la présence de groupes rythmiques fermés ; M. Grammont note la tendance de plus en plus forte à se débarrasser – sauf en quelques cas bien déterminés – des liaisons traditionnelles : il explique très heureusement cette disparition rapide des liaisons consonantiques par le charme des liaisons vocaliques qui les remplacent : « la plupart de ces liaisons vocaliques comportent une modulation de timbre et de hauteur qui les rend infiniment douces et agréables. » De l'accent d'intensité M. Grammont distingue « l'accent d'insistance », qu'on a souvent appelé « l'accent rhétorique » : terme peu heureux, car cet accent, comme le montre l'auteur, intervient à chaque instant dans la conversation la plus familière, en dehors de toute recherche d'effet, pour exprimer des nuances parfois très fugitives de surprise, de dédain, de dégoût, de colère. On a plus d'une fois voulu retrouver dans cet accent placé sur la 1re ou la 2e syllabe l'accent tonique du mot qui aurait ainsi subi un « déplacement » ; l'exposé de M. Grammont clôt définitivement une longue controverse : ces deux accents sont radicalement différents et par le dosage de leurs éléments constitutifs et par l'action qu'ils exercent : c'est ainsi que, par exemple, 1'« insistante » ne peut jamais jouer un rôle dans le rythme de la phrase ; mais par sa présence dans telle ou telle syllabe elle détermine des variations plus ou moins graves dans l'intensité, la hauteur et la durée de la « rythmique ». Nous voyons enfin que les variations de l'insistante elle-même même sont soumises à des lois, et une opposition comme « Mais c'est incroyable. — Incroyable, mon cher », ne résulte nullement de l'arbitraire individuel ou de l'humeur du moment. M. Grammont étudie le « mouvement » musical de la phrase et il montre, avec une précision toute nouvelle en ce sujet délicat, en quoi il consiste. Son exposé est si clair que, s'il n'est pas mauvais d'être musicien pour le suivre dans tous ses détails, ce n'est pourtant pas indispensable pour en comprendre la valeur et la portée. Signalons un chapitre sur les « intonations à valeur sémantique ». Abordant la question du rythme, M. Grammont nous en fait apercevoir les éléments, d'une part dans les modulations de la voix qui monte dans la première partie de ce qu'on pourrait appeler le « groupe musical » et descend dans la seconde, d'autre part dans la succession, suivant un ordre variable, de groupes rythmiques plus ou moins longs. Le rythme n'est pas particulier à la poésie, et dans un des chapitres les plus neufs et les plus intéressants de son livre, M. Grammont analyse le rythme d'un développement oratoire de Bossuet, d'un morceau narratif tiré de Télémaque, d'une phrase de Guy de Maupassant, de toute une page du Saint Paul de Renan. Il ne retrouve pas partout 1'« eurythmie » : à côté du rythme concordant il peut y avoir, en vue de certains effets à produire, un rythme discordant : c'est ce que nous montre l'analyse d'un passage fameux d'Atala. Toutes ces analyses sont d'une netteté et d'une évidence qui entraînent la conviction.
   M. Grammont étudie expressément le français contemporain, et il n'avait pas à se préoccuper d'un état plus ancien de la langue. Mais on peut se demander ici de quand date ce système si complet et si harmonieux qu'il nous expose. Il sera probablement toujours difficile de répondre à cette question. Sur les variations de la prononciation au cours de l'histoire de la langue, nous sommes suffisamment renseignés. Mais sur le reste tout est obscurité. L'intonation est chose si fugitive qu'on ne peut guère espérer retrouver celle du XVIe siècle, à plus forte raison celle du XIIe. Sur le rôle de l'accent au Moyen Âge dans la formation des groupes rythmiques et sur la nature du rythme de la phrase d'alors, en tant que ce rythme dépend de l'intensité, nous ne savons pas grand-chose. Mais là les textes nous demeurent, et les combinaisons de sons : il ne serait peut-être pas impossible de faire sur ce point une clarté relative. La question en vaudrait la peine.
Bibliographie :
   - Foulet (Lucien), « Traité pratique de prononciation française, par Maurice Grammont, 1914 », dans Romania, tome 45 - n° 178, 1919. pp. 283-286.

10 euros (code de commande : 02583).

 

[HUYSMANS (Joris-Karl)]. DESCAVES (Lucien) — Les dernières années de J.-K. Huysmans. 2e édition. Paris, Albin Michel, 1941. In-8° (121 x 188 mm.) broché, 192 p., exemplaire non coupé. 


Extrait de l'introduction :
   Vers le milieu du mois de juin, aucune occupation ne me retenant plus à Paris, et voyant la guerre rétrécir chaque jour l'espace libre qu'elle nous concédait, je pris rapidement la résolution de quitter mon domicile, sans toutefois trop m'en éloigner, afin d'y revenir à toute bride si j'y étais rappelé.
   En conséquence, je choisis, pour y attendre les événements, la petite ville d'Eure-et-Loir, aux confins de la Beauce et du Perche, où j'ai accoutumé de passer chaque année la plus grande partie de mes vacances.
   Je ne m'embarquais pas sans biscuit ; j'avais rempli deux valises de livres, correspondance et notes diverses, qui m'étaient nécessaires pour mener à bonne fin des souvenirs concernant Huysmans à Ligugé, où j'allais quelquefois le voir. C'était pour moi l'occasion de remplir un devoir d'amitié et de reconnaissance, car ma formation littéraire lui doit beaucoup.

Vendu.

 

LECOMTE (Marcel) — Le Regard des choses. Choix de chroniques artistiques et de préfaces d'expositions établi et annoté par Philippe Dewolf. Bruxelles, Labor, 1992. In-4° (248 x 318 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 226 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection « Archives du Futur »), exemplaire.


Sur la jaquette :
   
Voici enfin l’essentiel des chroniques, préfaces et essais que Marcel Lecomte a écrits sur les arts plastiques.
   Il ne s’agit pas tant d’une théorie ou d’une histoire de l’art que d’une méditation de l’écrivain sur la création artistique. Des arts dits « primitifs » au Pop Art, de Goya à Magritte, Lecomte s’intéresse avant tout à ce qui, dans une œuvre, concerne notre modernité. Aussi, par-delà la diversité des artistes et des thèmes abordés, le lecteur découvrira-t-il dans ces textes une cohérence et une force de pensée tout à fait remarquables. Il admirera de même combien Lecomte, explorant, ici, le portrait ou le miroir, là, l’objet, là encore, le « point blanc », se porte beaucoup plus, d’instinct, vers des créateurs qui le touchent (c’est très frappant, par exemple, dans le cas de Klee ou de Wols), que vers ceux qui lui paraissent procéder d’un savoir-faire.
   Le Regard des choses ? C’est qu’il faut accorder aussi, nous dit l’écrivain, la même faculté de regard aux œuvres que celle que nous croyons, seuls, pouvoir exercer sur elles...
   L’iconographie rassemble de nombreuses illustrations, rares ou inédites, qui, toutes, correspondent de très près au texte. Quant à l’appareil critique, il révèle autant les multiples sources d’inspiration de Lecomte que son souci d’extrême attention.
Table des matières :
   - Avant-propos.
   - Pour tout simplifier.
   I. Sur le Passé de l'Art.
      - Note.
      - Pérennité du portrait.
      - Sens de la sculpture.
      - L'animal dans l'art.
      - La plante et la fleur dans l'art.
      - La sculpture en plein air.
      - Sens des polymorphismes primitifs et modernes.
      - L'univers de l'outil.
      - Les voix du silence.
      - Secret et audace du Greco.
      - Métaphysique de Francisco Goya.
      - Le problème du point blanc.
      - Esthétique et signification de la ligne.
      - Le décor surréaliste au cœur de la vie.
      - Le sourire des tableaux de Léonard de Vinci.
      - Magie du miroir.
      - Signification d'Albert Dürer.
   II. Le Regard des choses.
      - Redécouverte du maniérisme.
      - Bosch et Bruegel.
      - Breughel et le fantastique de son temps.
      - Le regard des choses.
      - Arts d'Afrique noire.
      - Sur les fresques du Tassili.
   III. Attitudes critiques.
      - L'évolution de la critique picturale.
      - Du « Musée imaginaire » au « Musée inimaginable ».
      - Sur « Art et Technique » de Francastel.
      - André Breton. « L'Art magique ».
      - Jean Paulhan. « L'Art informel (éloge) » et « Fautrier l'enragé ».
   IV. Ateliers parisiens.
      - Victor Brauner, Jacques Hérold et Toyen.
      - À Paris, galerie Drouin, gouaches de Henri Michaux.
      - Atlan et Picabia.
      - Salon de l'art brut - Baskine, Robert Véreux et Lamy.
      - Alberto Giacometti.
      - Jean Dubuffet.
      - Suros.
      - Germaine Richier.
      - Souvenirs sur Wols.
   V. Formes et espaces.
      - Raoul Ubac.
      - Dans une chambre bruxelloise, Armand Permantier poursuit une expérience proche de celle de Van Gogh.
      - Bruno Capacci.
      - Aubin Pasque, peintre cosmique.
      - Formes et espaces chez Wout Hoeboer.
      - D'un nouvel espace - Henri Kerels.
      - Jean Raine.
   VI. Univers de Magritte et Mesens.
      - René Magritte et le problème de l'image poétique.
      - La lumière poétique.
      - Quelques tableaux de René Magritte et les textes qu'ils ont suscités.
      - L'univers des lettres et des mots dans la peinture de René Magritte.
      - Sur une lévitation d'objets familiers chez René Magritte.
      - L'univers des collages de E.L.T. Mesens.
   VII. Destins créateurs.
      - Le « Journal » de Paul Klee.
      - Destin créateur de Braque.
      - Reprise d'un problème.
      - L'expérience de René Guiette.
      - Les Biennales du Middelheim.
      - Une subversion attendrie : le Pop Art.
   - Notes et variantes.
   - Bibliographie.
   - Index des noms cités.

20 euros (code de commande : 02589).

 

[LOUIS XVI]. Recueil de huit imprimés et d'un feuillet manuscrit relatifs à la mort de Louis XVI Roi de France.


   

Volume in-8° (145 x 220 mm.) sous une modeste reliure cartonnée, dos cassé, contenant :

1° LIMON-HALLWIN (Geoffry, marquis de) La vie et le martyre de Louis XVI, Roi de France et de Navarre, immolé le 21 janvier 1793 ; Avec un Examen du Décret régicide. Par M. De Limon. Nouvelle Edition, corrigée et augmentée par l'Auteur, suivie du Testament de Louis XVI. Bruxelles - Mons, Le Francq - Monjot, 1793. [A Bruxelles, / Chez Benoit Le Francq, Imprimeur-Libraire, / Et à Mons, chez A. Monjot, Imprimeur. / 1793.] [2 (titre avec une vignette gravée, notes de l'auteur et de l'éditeur)], 86 p., une gravure en frontispice.


   Le marquis de Limon (1746-1799) – frère de Jean-Baptiste, vicaire-général de Mertz –, fut le « principal rédacteur du menaçant et impolitique manifeste du duc de Brunswick du 25 juillet 1792 [...] qui précipta la prise des Tuilleries le 10 août 1792 et porte également une responsabilité indirecte dans les massacres de septembre.
Bibliographie :
   - Boutry (Philippe), « Le roi martyr ». La cause de Louis XVI devant le Cour de Rome (1820), dans Revue d'histoire de l'Église de France, t. 76, n° 196, pp. 59-60.

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2° [ANONYME]
Une fleur sur le tombeau de Louis XVI ; Ou Tableau véridique de son règne, de sa vie privée et de sa mort édifiante ; où se trouvent beaucoup d'anecdotes, de portraits caractéristiques des principaux personnages qui ont figuré dans la révolution, et qui en dévoile les causes politiques. Par un Ami de la Justice et de l'Humanité. Troisième Édition, revue et corrigée. Berlin, Cavelier, 1793. [A Berlin, / Et se trouve à Maestricht, / Chez Cavelier, Libraire, sur la Place d'Armes, et chez / les principaux Libraires des autres Villes de l'Europe. / 1793.] [1 (titre)], [1 bl.], 104 p.


   Certaines éditions de ce texte sont signées, in fine, du pseudonyme « Fortis, ami des Loix », en voici l'avant-propos :
   Louis XVI n'est plus !.... Déjà la tombe renferme les reste du plus malheureux des Rois. François, législateurs, oserez-vous dire qu'il en fut le plus coupable ?.... Dans les égeremens du patriotisme le plus exalté, ou de la fureur la plus aveugle, oserez-vous avancer que la mort de Louis XVI étoit nécessaire au maintien de votre liberté, à votre salut ?.... Quoi ! les monstres, qui se sont abreuvés de ce sang après lequel ils ont tant soupiré ; les monstres, àqui le massacre de tant de citoyens et les excès les plus coupables n'ont rien coûté pour arriver à leur but ; ces êtres à jamais exécrables joindront encore l'hypocrisie à tous les vices qui infectent leur cœur ; ils oseront se couvrir du manteau du patriotisme pour justifier les effets de leur rage ?.... Qu'ils tremblent, les scélérats !.... le masque ne tardera pas à leur être arraché. L'Europe juste et impartiale ne verra bientôt dans la mort de Louis, que le complément d'une vengeance profonde, méditée depuis long-tems par le plus grand des criminels. Elle ne verra dans la nation Françoise qu'une tourbe aveugle, livrée aux insinuations de la faction dominante, ballottée en tous sens par ses intrigues, etcroyant marcher à la liberté, au bonheur, tandis qu'elle se précipite vers sa ruine.
   Et toi, Monarque infortuné ! toi, dont la mémoire sera àjamais révérée de tous les bons François, permets à un amirateur de tes vertus de jetter la première Fleur sur ton Tombeau. Permets que devançant le jugement de la postérité, j'expose aux yeux de l'univers le sort affreux qui te fut réservé. Le sentiment conduira ma plume ; il suppléera à l'insuffisance de mes talens ; et si, par ce tableau fidèle de ta conduite et des crimes de tes ennemis, je parviens à dessiller les yeux de quelques-uns de mes compatriotes, à les rappeller au respect dû aux loix, à l'amour pour leur souverain ; ce succès sera ma plus douce récompense et la seule gloire que j'ai ambitionnée.

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3° Le Procès de Louis-Seize, ou Recueil Contenant les Décrets qui y sont relatifs, son Interrogatoire à la barre, le Mémoire justificatif de M. Desèze, les cinq Appels nominaux qui eurent lieu pour le Jugement, les Noms des Membres qui ont voté pour sa mort, la Déclaration du Roi interjettant Appel à la Nation, le Discours que M. Desèze prononça à la barre immédiatement après, ainsi que les Observations de Mrs. Tronchet et Lamoignon-Malesherbes, et les vingt-quatre heures d'angoisse qui ont précédé la mort de ce bon Roi. Nouvelle Édition, augmentée. Dusseldorf, Perolla, 1793.
[A Paris, chez les Marchands de Nouveautés ; / Et se trouve à Dusseldorf, / Chez Perolla, et chez les principaux Libraires / de toutes les villes de l'Europe. / 1793.] XI, 60 p.


Table :
   - Le procès de Louis-Seize (pp. I-XI).
      - Décret de la Convention nationale du 21 septembre 1792.
      - Interrogatoire de Louis-Seize.
   - Justification de Louis-Seize, prononcée à la Convention nationale le 26 décembre 1792. Par M. Desèze (pp. 1-37).
   - Résultat des cinq appels nominaux pour le jugement de Louis XVI (pp. 38-42).
   - Discours des défenseurs de Louis XVI (pp. 42-50).
   - Procès-verbal des Commissaires nommés par le Conseil exécutif, pour assister à l'exécution de Louis (pp. 51-52).
   - Liste des impies et sacrilèges régicides qui ont voté à la soi-disante Convention Nationale pour le meurtre de Louis XVI, Roi de France (pp. 53-60).

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Idée des horreurs commises à Paris Dans les journées à jamais exécrables des 10 Août, 2, 3, 4 et 5 Septembre 1792 ; ou Nouveau martyrologe de la Révolution françoise. Traduit de l'Allemand par un Emigré François. On y a joint des faits bien avérés de ces époques funestes, pour servir de matériaux à l'Histoire de ce siècle de fer. Dusseldorf, Perolla, 1793. [A Paris, chez les Marchands de Nouveautés ; / Et se trouve à Dusseldorf, / Chez Perolla, et chez les principaux Libraires / de toutes les villes de l'Europe. / 1793.] 40 p.


   Le début de l'ouvrage expose des faits relatés par médecin-publiciste contre-révolutionnaire Christoph Girtanner dans ses Annales politiques (pp. 3-12) ; suit une série d'Anecdotes peu connues fournissant des « détails [...] extraits fidélement de l'Almanach des honnêtes Gens, dont il s'est vendu six éditions à paris même, en 1793 » (pp. 13-22) ; ensuite vient la Liste des personnes égorgées dans les différentes prisons, les 2 et 3 septembre 1792 (prison de l'Abbaye, Séminaire Saint-Firmin, Couvent des Carmes de la rue de Vaugirard, Hôtel de la Fiorce, etc.) (pp. 23-40).
   L'ouvrage se termine par les Prophéties de saint Cézaire, évêque d'Arles, mort en 542, tirées du Liber Mirabilisi.

  

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Les Déclarations du Roi et de la Reine Reçues séparément de la bouche du Roi & de la Reine, mises par écrit & Signées de l'un & de l'autre. Le 26 Juin 1791. S.l.n.d. 8 p.


   Suite à la fuite de Varennes et au retour du roi à Paris, l'Assemblée décréta :
   1° qu'il sera par le tribunal criminel de l'arrondissement des Tuileries, lequel à cet effet, nommera deux commissaires pris dans son sein, informé par-tout où besoin sera, sur les faits de la nuit du 20 au 21 jui, et sur-tout les événemens antérieurs et postérieurs.
   2° qu'il sera, par lesdits commissaires, procédé sans délai à l'interrogatoire de ceux qui sont en état d'arrestation, ainsi qu'à l'audition des témoins.
   3° que l'assemblée nationale nommera trois commissaires pris dans son sein, pour recevoir les déclarations du roi etde la reine. Les déclarations seront reçues séparément de la bouche du roi et de la reine, rédigées par écrit, signées du roi et de la reine, ainsi que des commissaires.
   4° le tout sera rapporté à l'assemblée, pour être pris par elle les décisions qu'elle jugera convenable.
   L'assemblée a nommé pour commissaires MM. Tronchet, d'André et Duport.
Bibliogrpahie :
   - Le Défenseur des opprimés et l'ennemi des factieux. N° 99 - 29 juin 1791, pp. 13-15.

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6° DÉMEUNIER (Jean-Nicolas) Réponse a la proclamation du Roi, rédigée en forme d'adresse, à tous les Français. Par Mr. Desmeuniers. S.l.n.d. 10 p.


   Jean-Nicolas Démeurinier (1751-1814) faisait partie du Comité de suite à la disparition du roi Louis XVI, le 21 juin 1791.
Extrait :
   Un grand attentat vient de se commettre. L'Assemblée Nationale était au terme de ses longs travaux ; la constitution allait être finie ; les orages de la révolution allaient cesser ; & les ennemis du bien public ont voulu, par un seul forfait, immoler la Nation entière à leurs vengeances. Le Roi & la famille Royale ont été enlevés le 21 de ce mois. [...]
   Mais vos Représentans triompheront de tous les obstacles. Ils mesurent avec calme l'étendue des devoirs qui leur sont imposés. La liberté publique sera maintenue ; les conspirateurs & les esclaves apprendront à connaître l'intrépidité de la Nation Française ; & nous prenons, au nom de la Nation, l'engagement solemnel de venger la loi ou de mourir.

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7° ASSELIN (Eustache-Benoit) Convention Nationale. Opinion d'Eustache Benoit Asselin, député du département de la Somme à la Convention Nationale, Sur la question : Si le Roi peut être jugé ? Imprimé par ordre de la Convention Nationale. Paris, Imprimerie Nationale, 1792. [A Paris, / De l'Imprimerie Nationale. / 1792. / Législation N°. 6.] 7, [1 bl.] p.


  Avocat au Parlement de Paris, Eustache-Benoit Asselin (1735-1793) fut « l'un des députés les plus modérés de la Convention nationale, où il avait été envoyé par le département de la Somme. Dans le procès de Louis XVI, il vota pour la détention et le bannissement à la paix.
   Il fut parmi les députés qui furent emprisonnés suite à leur protestation contre l'insurrection du 31 mai 1792 ; il mourut lors de sa détention.
Bibliographie :
   - Arnault (A.V.), Jay (A.), Jouy (E.) et Norvins (J.), Biographie nouvelle des contemporains, t. I, p. 275.

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8° GOHIER (Louis-Jérome) Rapport de Louis-Jérome Gohier, Député du Département d'Isle-&-Vilaine, Sur les papiers inventoriés dans les bureaux de la liste civile ; Fait à la séance du Dimanche matin 16 septembre 1792. Valenciennes, Prignet, 1792-1793. [A Valenciennes, / De l'Imprimerie de Prignet, l'an Ier. de la République.] 32 p.


 

Extrait :
   Les pièces trouvées dans les bureaux de la liste civile vous ont paru si importantes, que non-seulement vous en avez ordonné l'impression & l'envoi aux armées & aux quatre-vingt-trois départemens, mais que vous m'avez chargé d'en faire l'analyse,de vous en présenter le tableau. Je viens, au nomde tous vos commissaires, vous offrir ce travail qu'on pourroit intituler : « la nécessité de la journée du 10 août, » vérifiée par les titres mêmes, inventoriés chez les principaux agens de la contre-révolution.
   Lorsque l'assemblée nationale remet les pouvoirs qu'elle avoit reçus, entre les mains du peuple, & n'en veut usurper aucun ; lorsqu'elle ne suspend le pouvoir exécutif dans celles du roi que pour empêcher le dernier attentat à la liberté, elle n'a pas besoin, sans doute, de justifier sa conduite. Mais elle doit à la Convention nationale,qui jugera le grand procès de Louis XVI, toutes les preuves quis'accumulent contre lui ; elle doit au peuple toutes les lumières propres à l'éclairer sur les grands intérêts quifixent en ce moment ses regards. C'est à l'instant où il va définitivement organiser la forme de son gouvernement qu'il importe de lui faire connoître jusqu'à quel point il peut compter sur la fidélité d'un roi.
   Le voile enfin est déchiré : les manœuvres des agens du pouvoir exécutif sont mises au grand jour. L'on sait maintenant par qui les ennemis intérieurs de l'empire étoient protégés, & qui secondoit leurs efforts ; on sait qui entretenoit des intelligences avec les ennemis extérieurs, & qui encourageoit leurs coupables espérances ; on sait enfin à qui attribuer tous les maux qui ont désolé les premiers instans de notre révolution ; & pourquoi, au lieu de s'affermir & de se consolider, elle ne marchoit plus que d'un pas chancelant & rétrograde.

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9° Vers sur la Mort de Louis XVI. Manuscrit de deux pages.


 

L'ensemble : 350 euros (code de commande : 02596).

 

[MAGRITTE (René)]. Magritte en compagnie. Du bon usage de l'irrévérence. [Bruxelles], Labor - Ministère de la Communauté Française de Belgique, 1997. In-4° (230 x 280 mm.) broché, 175 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs.
   Il s'agit du catalogue de l'exposition éponyme présentée au Centre culturel de la Communauté française Le Botanique, à Bruxelles, du 23 mai au 3 août 1997.


En quatrième de couverture :
   L'exposition « Magritte en Compagnie » met en évidence un choix d'œuvres issues des collections de la Communauté française de Belgique, depuis Magritte jusqu'aux artistes contemporains. Plus qu'une rétrospective de certains aspects de l'art de notre siècle, elle se présente comme une vision prospective, une traversée des collections de la Communauté française permettant de développer un thème constamment renouvelé chez les artistes : celui de l'irrévérence.
   Il est en effet avant tout question dans cette exposition d'affinités, de connivences, de rencontres artistiques qui, à l'instar de Magritte et ensuite de Broodthaers, et parallèlement à eux, permettent de « rendre visible la pensée ». Prenant pour principal point de départ les œuvres de Magritte, cet ouvrage présente un voyage au travers de ce siècle proposant au public des rencontres ou des mises en relation autant que des étapes artistiques par le jeu des différences et des rapprochements entre les artistes et leurs œuvres. En quoi René Magritte, mais aussi Marcel Broodthaers, E.L.T. Mesens, Marcel Marien et bien d'autres, par-delà ce qui les distingue ou les rassemble, restent-ils nos contemporains ? Pourquoi Pascal Bernier, Jacques Charlier, Patrick Corillon, Jacques Lizène, Johan Muyle, Jacques-Louis Nyst, Juan d'Oultremont, Vincent Strebell, Angel Vergara ou et d'autres encore qui sont exposés, font-ils preuve aujourd'hui dans leur originalité respective de langage et d'attitude, d'une exigence artistique et intellectuelle identique à l'esprit qui inspirait leurs prédécesseurs ? Les mots et les images se croisent pour donner libre cours au rire de la pensée de nombreux artistes, à la pertinence de leur irrévérence, à leur curiosité littéraire, mais aussi aux références irréductibles, aux irrégularités d'inspiration, aux mystères du langage.
   Les œuvres – des tableaux, des photographies, des documents, des installations... – y posent des questions ou apportent des réponses ou des propositions dont la confrontation et la mise en perspective tenteront d'éclairer l'humour et la vitalité revigorante d'une irrévérence comprise comme un bon usage de l'intelligence, sans cesse réactualisée par les artistes afin de continuer à produire du sens.

12 euros (code de commande : 02592).

 

PÉLIEU (Claude) — Un amour de beatnik. Lettre et textes à Lula-Nash (1963-1964). Édition présentée et annotée par Benoît Delaune. Paris, Non Lieu, 2012. In-8° (151 x 240 mm.) collé, 279 p., un cahier d'illustrations en couleurs, exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   Hiver 1963. Claude Pélieu et Lula se séparent. Ils ont vécu ensemble quatre ans d'amour passionné, d'écriture poétique et de voyages, à Brocéliande sur les traces de la légende arthurienne, sur l'Île de Ré ou dans le Var. Authentiques beatniks, ils ont pris la route et essayé de déjouer la pesanteur du quotidien dans cet après-guerre d'Algérie.
   Claude Pélieu écrit alors de déchirantes lettres d'amour à la muse dont il n'arrive pas à accepter le départ. Véritable journal-poème, Un amour de beatnik présente les lettres fulgurantes d'un poète qui trouve alors sa langue la plus novatrice, d'abord à Paris en 1963, puis en 1964 à San Francisco où il rencontre les poètes beat et les éditeurs d'avant-garde.
   Datés de décembre 1962-janvier 1963, les premiers textes poétiques de Claude Pélieu, témoignant de cette voix singulière qui fut celle de la beat génération, sont joints à cette correspondance miraculeusement préservée par Lula-Nash Pélieu.
   Trente ans plus tard, en 1993, Claude Pélieu et Lula se sont revus. En 2000, Lula lui a apporté à Norwich (USA) l'ensemble de textes rassemblés pour lequel ils avaient l'un et l'autre rédigé un éclairant « après dire ».

18 euros (code de commande : 02576).

 

[PORCELAINE]. Die Königliche Porzellanmanufaktur Berlin. [Berlin], [Otto von Holten], [ca 1910]. In-8° (148 x 209 mm.) sous une reliure d'éditeur, 12 p., 36 planches (dont 20 en couleurs) avec leurs serpentes légendées, exemplaire en très bon parfait état.
   
Un ouvrage peu courant !

   La Königliche Porzellan-Manufaktur Berlin (KPM) fut fondée en 1763 par Frédéric II de Prusse qui était un des grands amateurs de l'art de la porcelaine. La KPM poursuit ses activités en produisant de la porcelaine de très haute qualité tout en s'adaptant à l'évolution des styles artistiques.
   Le livre présenté ici est une bonne source de documentation iconographique.

20 euros (code de commande : 02567).

 

QUENEAU (Raymond) —Une histoire modèle. Paris, Gallimard, 1966. In-8° (119 x 185 mm.) broché sous couverture à rabats, 119 p. 


En quatrième de couverture :
   Cet essai inachevé de Raymond Queneau est une méditation d'allure mathématique sur l'Histoire. L'auteur l'a écrit en pleine occupation, dans une période sombre. De sorte que ces propos sur l'Histoire cachent aussi une réflexion sur les malheurs de ce temps-là. Cela ajoute beaucoup au sens de la première proposition du livre : « L'Histoire est la science du malheur des hommes » de savoir qu'il a été écrit au moment où Hitler occupait l'Europe et une grande partie de la Russie.
   Queneau présente ainsi lui-même son livre :
   « C'est en juillet 1942 que j'ai commencé d'écrire ce que je voulais intituler, en m'inspirant de Desargues : Brouillon projet d'une atteinte à une science absolue de l'histoire ; au mois d'octobre, j'abandonnais ce travail, n'en ayant rédigé que les XCVI premiers chapitres. On en identifiera facilement les sources : d'une part, les Leçons sur la théorie mathématique de la Lutte pour la Vie de Vito Volterra ; de l'autre Vico, Bruck, William Flinders Fetrie, Spengler, auteurs qui ont cru pouvoir discerner des rythmes ou des cycles en histoire (sur l'état actuel de la question, on consultera l'article de M. Guy Beaujouan sur Le Temps Historique dans le volume consacré à L'Histoire et ses Méthodes dans l'Encyclopédie de la Pléiade).
   « Si je publie aujourd'hui ce texte bien qu'inachevé (et dont je n'ai changé que le titre), c'est, d'une part, parce qu'il me semble fournir un supplément d'information aux personnes qui ont bien voulu s'intéresser aux Fleurs Bleues de l'autre, parce que même si l'on estime nulle sa contribution à l'histoire quantitative, on pourra toujours le considérer au moins, comme un journal intime. »

8 euros (code de commande : 02581).

 

[RANSON (Paul)]. Paul Ranson (1861-1909). Paris, Laurentin, 2001. In-4° (209 x 269 mm.) collé, 71 p., 33 illustrations en couleurs, exemplaire en parfait état.
   Catalogue publié à l'occasion de l'exposition organisée à la Galerie Antoine Laurentin, à Paris, en novembre-décembre 2001.


Table des matières :
   - Paul Ranson dessinateur symboliste, par Brigitte Ranson Bitker et Gilles Genty.
   - Biographie de Paul Ranson, par Brigitte Ranson Bitker.
   - Catalogue.
Extrait du Journal des Arts, n° 136 :
   Paul Ranson est l'un des artistes nabis qui, décédé prématurément, n'a pu atteindre la postérité de Maurice Denis ou de Paul Sérusier. Comme l'indique l'introduction du catalogue de l'exposition, il ne figure après 1945 que sur les listes nominales des Nabis, ses œuvres n'apparaissant que périodiquement lors les expositions collectives. La monographie organisée au Musée du Prieuré à Saint-Germain-en-Laye en 1997-1998 et la publication, l'an dernier, du catalogue raisonné signé par Brigitte Ranson Bitker et Gilles Genty, ont permis de mieux cerner cette production trop longtemps réduite aux seules sinuosités japonisantes. À l'instar des autres Nabis, Paul Ranson a construit son œuvre grâce à plusieurs faisceaux d'influences, de l'héritage de Gauguin au Symbolisme. Le faible nombre d'œuvres recensées par le catalogue raisonné – moins de 800 – s'explique en partie par les destructions opérées par l'artiste dans ses crises de colère légendaires. « Ranson a été collectionné très tôt par des amateurs d'œuvres nabi comme Samuel Josefowitz. Ils ont acheté toutes les pièces majeures sans les revendre par la suite. Cela explique la rareté de Ranson sur le marché. »

15 euros (code de commande : 02591).

 

[RÉVOLUTION BRABANÇONNE]. Voyage de la moderne philosophie en Brabant. Poëme-Héroï-Comique. Lille, 1791. [A Lille. 1791.] In-8° broché (127 x 190 mm.), 16 p., mouillures.
   Édition rarissime, non mentionnée dans l'Inventaire des pamphlets de la révolution brabançonne conservés au Musée Royal de l'Armée, par Renaud Gahide.

   La fin de cette plaquette (pp. 14-16) contient l'Opinion de l'Auteur du Voyage de la Philosophie, sur l'Assemblée des Démocrates surnommés Vonckistes.
Extrait en guise de conclusion :
   Le Belge n'est pas né pour la démocratie ;
   Aimer, servir son Roi, c'est sa philosophie ;
   Celle de Léopold, est de le rendre heureux.

Vendu.

 

[REVUE LITTÉRAIRE]. Le Manuscrit autographe. Novembre-Décembre 1927 - Deuxième année n° 12. Paris, Auguste Blaizot, 1927. In-4° (227 x 283 mm.) broché, 120 p. 


Notice de Mikaël Lugan à propos du Manuscrit autographe :
   
Le Manuscrit Autographe fut un beau monstre. Fondée dans le but d’accroître l’intérêt du public pour les manuscrits modernes et servir leur commerce, la publication, qui faisait une large part aux facsimilé, relevait à ses débuts davantage de l’album. Il revient à son directeur, Jean Royère, d’avoir su la transformer en une véritable revue littéraire. Espérant y insuffler l’esprit qui fut celui de La Phalange (1906-1914) qu’il avait créée et dirigée, Royère ne ménagea pas ses efforts pour composer des sommaires mêlant aux gloires littéraires passées et présentes les noms de jeunes écrivains, français ou étrangers, encore méconnus. Des extraits de la correspondance de Royère avec Francis Jammes, Valery Larbaud et André Gide balisent l’histoire d’une revue luxueuse et singulière qui vécut huit années et, misant sur la tradition plutôt que sur la modernité, échoua à être de son temps.
Table des matières :
   - Manuscrits :
      - Première présentation de la Ville morte, à Paris, par Gabriele d'Annunzio.
      - La Pensée et le Geste, par Marcel Jousse.
      - Psyché (fin), par Pierre Louÿs.
      - La fin de Psyché, par Claude Farrère.
      - La Maison du pêcheur - Convalescence - Complante, par Francis de Miomandre.
      - Le Bateau ivre, par Arthur Rimbaud.
      - Prière à l'Océan, par Saint Pol-Roux.
      - La Colère de Samson, par Alfred de Vigny.
   - Les fêtes françaises.
      - Trois romances de Mendelssohn, poème, par Armand Godoy.
      - La Vie, poème, par Jules Guiberteau.
      - Le Charbonneur de murailles, par de Lochac.
      - Les lois de la vie et les règles littéraires, d'après la psychologie de Marcel Jousse, par Roger Martin du Gard.
      - Poème lustral, par Jean Royère.
      - Lettre à André Gide, par Albert Thibaudet.
      - Dialogues critiques : L'art d'assassiner, par Paul Souday.
Bibliographie :
   - Lugan (Mikaël), « Entre album et revue : Le Manuscrit Autographe (1926-1933) », dans La Revue des revues, n° 63 - Mars 2020, pp. 52-69.

12 euros (code de commande : 02558).

 

[ROCHEFORT]. Rochefort. [Rochefort], [Syndicat d'Initiative], [ca 1974]. In-8° (149 x 221 mm.) agrafé, 80 p., illustrations, publicités diverses, édition bilingue (français, néerlandais), exemplaire en parfait état. 


Table des matières :
   - Rochefort : camping, renseignements - Inlichtingen.
   - Introduction - Ten geleide.
   - Le climat en Lesse et Lhomme.
   - Les promenades - De wandelingen.
   - Ameublement, antiquités - Outheden.
   - Bières et eaux - Bieren en waters.
   - Hôtels, restaurants, fritureries.
   - Matériaux, transports, combustibles.
   - Photographe - Fotograaf.
   - Boucherie-charcuterie, traiteur - Beenhouwerij, fijne vleeswaren.
   - Poissonnerie - Vishandel.
   - Boulangerie, pâtisserie - Brood- en pasteibakkerij.
   - Cadeaux, électricité, fleurs, tabacs - Geschenken, electriciteit, bloemen, tabakken.
   - Blanchisserie - Wasinrichting.
   - Plan des promenades.
   - Le Parc National Lesse et Lhomme - Het Nationaal Park Lesse en Lhomme.
   - Code du promeneur en forêt - Voorschriften voor de wandelaar in het bos.
   - Bijouterie et horlogerie - Juwelen en horloges.
   - Chaussures - Schoenen.
   - Coiffeur - Haarkapper.
   - Confection - Konfectiekleding.
   - Gaz, Camping-gaz, quincaillerie - Gas, Camping-gas, huishoudartikelen.
   - Droguerie, papiers peints.
   - Épicerie - Kruidenierswinkel.
   - Équitation - Paardrijden.
   - Journaux, librairie - Kranten, boekhandel.
   - Banques - Banken.
   - Garages.
   - Les grottes de Rochefort - De grotten van Rochefort.
   - Pêche et sports - Vissen en sport.
   - Culture et loisirs - Cultuur en vrijetijdsbesteding.
   - Manifestations permanentes - Jaarlijkse gebeurtenissen.
   - En Lesse et Lhomme - Te Lesse en Lhomme.
   - Circuits automobiles au départ de Rochefort - Rondritten per auto met Rochefort als vertrekpunt.
   - En librairie à l'Office de Tourisme - Bij de boekhandel van het Kantoor voor Toerisme.
   - Renseignements généraux - Algemene iniichtingen.
   - La plaine de jeux.
   - Voies d'accès, renseignements - Toegangswegen, iniichtingen.

7 euros (code de commande : 02569).

 

[ROCROI]. Au Pays des Rièzes et des Sarts. Annales d'histoire régionale. 47e année - N° 188 - 2007. Cul-des-Sarts, Centre Culturel des Rièzes et des Sarts, 2007. In-8° (161 x 230 mm.) collé, [80 (pp. 241-320)] p., illustrations en nir et en couleurs, exemplaire en parfait état. 


Sommaire :
   - Auguste Laboureix, l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, par Georges André, p. 241.
   - Un spectre hante la société européenne... (suite) 2. « Toujours, la tyrannie a d’heureuses prémices », par Marcel Delvaux, p. 259.
   - Les miséreuses tribulations d’une famille flamande au pays des Rièzes et des Sarts durant la guerre 1940-1945, par Jeanne Van Onsem, p. 265.
   - L’exode tragique d’une famille de l’Escaillère, par Michel Baudy, p. 279.
   - Il y a 63 ans, c’était la libération de Signy-le-Petit, par Daniel Jennepin, p. 286.
   - Été à Toulouse, par Émile Philippe, p. 292.
   - Tribune libre [concernant le château de Fagnolle], par Jean-Marie Malter, p. 304.
   - Le Latin, une langue morte ?!!, par Rose-Marie Bauduin, p. 306.
   - La palmette et le bouquet fleuri (suite), par Marie-Paule Lemaire, p. 308.
   - Célébration de la naissance des États-Unis à Philippeville en 1783, par André Lépine, p. 317.
   - Noces d’or de M.et Mme Depoix, p. 319.
   - In Memoriam : MM. Francis Manise et Jean Bovesse, p. 320.

5 euros (code de commande : 02584).

 

SAXE (Maurice, comte de) — Lettre de sauvegarde portant la signature de Maurice de Saxe, imprimée à l'occasion de la Guerre de Succession d'Autriche (1740-1748). Feuille au format 237 x 364 mm., ornée de vignettes royale et aux armes.

Extrait de l'article de Sandrine Picaud-Monnerat :
   Une sauvegarde, c’était une protection accordée par des généraux, moyennant une taxe, à des personnes ou à des communautés ; cette protection les garantissait théoriquement contre la violence, les pillages, les fourrages inconsidérés des troupes.
   Les sauvegardes étaient le plus souvent couplées à des exigences de contributions. Les contributions, c’étaient ces fournitures en argent ou en nature (en grains, en bétail, en fourrages) qui étaient réclamées aux communautés villageoises sous obédience ennemie pour l’approvisionnement de l’armée, selon un montant qui ne pouvait excéder celui qui était prélevé par le souverain légitime en temps de paix (des traités de contributions étaient passés à cet effet par les puissances belligérantes). C’était le gouverneur de la place au profit de laquelle devait s’effectuer la levée de contributions qui notifiait aux communautés villageoises situées en territoire ennemi les quantités à livrer ; ces quantités ayant fait l’objet d’une négociation avec l’intendant.
   Quand des sauvegardes étaient accordées, c’étaient de bien piètres protections. [...] Le comte de Beausobre, colonel de hussards, fut témoin des abus et laisse sans illusions les lecteurs de ses souvenirs militaires. À l’été 1745, il participa activement avec son régiment à des manœuvres de diversion et de harcèlement qui permirent de lever des contributions au profit de l’armée française en Hainaut, en Brabant et dans le Namurois. Beausobre ajoute que ces provinces furent aussi soumises aux lettres de sauvegarde du maréchal de Saxe. Or ces lettres, aux dires de Beausobre, « ne sauvoient rien » ; Maurice de Saxe s’en servait cependant beaucoup... pour apurer ses dettes ! Le passage vaut d’être recopié :
      « Cette opération étant complette, je fus ailleurs, pour faire vivre mes troupes et leurs chevaux, pour obliger le Brabant, le Namurois et la Hainaut d’envoyer au Roy et traitter des contributions ; et pour favoriser la distribution des innombrables lettres de sauvegarde du Maréchal ; qui le desiroit beaucoup, qui avoit beaucoup de dettes à aquitter, et qui avoit besoin de monter sa maison et de se faire un fond: mais je refusay de me charger de ses lettres de sauvegarde qui ne sauvoient rien, et d’en recevoir les sommes. Je luy proposay d’en charger le baron de Diesckau Colonel de son régiment, excellent officier, et de luy adjoindre un de ses secrétaires pour compter, enquaisser, et distribuer ces patentes. Il trouva mon idée juste, d’autant que je l’assuray que je ferois toutes les maneuvres nécessaires à la plus grande extension possible de ses droits ; et je luy tins parole comme je le devois, en soumettant pourtant ces maneuvres à celles que je devois faire pour n’etre pas battu, et pour étendre la gloire et le succès des armes du Roy. »
Bibliographie :
   - Picaud-Monnerat (Sandrine), « Accommodements locaux, sauvegardes, contributions : le cas des campagnes de Flandre de la guerre de Succession d’Autriche (1744-1748) », dans Les ressources des faibles. Neutralités, sauvegardes, accommodements en temps de guerre (XVIe-XVIIIe siècle), pp. 339-360 (§§ 30-41).

40 euros (code de commande : 02587).

 

SEIGNOLLE (Claude) Un homme nu. Paris, E.P.M., 1961. In-8° (139 x 186 mm.) broché, 192 p., couverture un peu jaunie.
  Exemplaire dédicacé par l'auteur à Nic et à l'éditeur Walters Beckers « leur ami Claude qui est Un homme nu »


En quatrième de couverture d'une réimpression aux éditions Lucien Souny :
   Troublantes apparitions, hallucinations en chapelets, peurs et légendes l'univers si particulier de Claude Seignolle est là.
   Mais, cette fois, le « rassembleur de mœurs, traditions, croyances et récits des campagnes françaises » va plus loin dans la géographie et dans le temps, il nous entraîne, par les collines de l'est, à la rencontre de noces pour le moins diaboliques en des jours où, de la Lorraine au Wurtemberg, flottait la croix gammée. Un prisonnier nu dans l'hiver, des loups en uniformes, un peintre pickpocket, un Staline momifié en christ sacrilège, un curieux régiment qui défile en musique dans les rues de Hambourg un jour de 1958...
   Tels sont quelques-uns des personnages de ce livre sorti de l'oubli. et nous les suivons dans leur monde où le « vrai » et le « faux », comme toujours avec Claude Seignolle, nous mènent, avec le ravissement de l'effroi, jusqu'aux confins du fantastique.

Vendu.

 

SERRES (Michel) — Éloge de la philosophie en langue française. Paris, Fayard, 1995. In-8° (138 x 215 mm.) collé, 276 p. 


En quatrième de couverture :
   Savions-nous que presque tous nos philosophes endurèrent l'exil, la prison, l'interdit ou la condamnation, une forme d'exclusion ? Qu'ils refusèrent, avec courage, de se plier aux idées dominantes ? Qu'ils s'exposèrent à mille risques pour garder leur liberté de penser ? Que leurs vies, aussi diverses que parallèles, garantissent l'authenticité de leurs écrits ?
   Des mille conflits dont ils souffrirent et dont la France, au bout du compte, tira son unité, si rare parmi les nations, naquirent presque toutes les œuvres publiées par le Corpus, ces millions de pages d'où fuse un cri, déchirant, de liberté, dont l'allégresse et la gravité distinguent la philosophie écrite en notre langue.

7 euros (code de commande : 02585).

 

SERRURE (Raymond) — Essai de numismatique luxembourgeoise. Paris, Serrure, 1893. [Paris / Raymond Serrure & Cie / Experts en Médailles / 53, rue de Richelieu, 53 / 1893] In-8° (180 x 266 mm.) demi chagrin vert à coins, dos à 4 nerfs, [3 (titre, justification du tirage, dédicace)], [1 bl.], 226 p., illustrations, tirage limité à 115 exemplaires numéroté (n° 115), cachet ex-libris de J. Dillen à la page de garde, mors frottés sinon bel exemplaire.
   Très rare tirage à part de l'Annuaire de la Société de Numismatique, années 1892 et 1893.


Table des matières :
   - Introduction.
   - Frédéric (998-1019).
   - Henri IV (1136-1196).
   - Ermesinde (1196-1246).
   - Henri V le Blondel (1246-1281).
   - Henri VI (1281-1288).
   - Henri VII (1288-1309).
   - Jean l'Aveugle (1309-1346).
   - Charles IV (1346-1356 ?).
   - Wenceslas I (1356 ?-1383).
   - Wenceslas II, 1re période (1383-88).
   - Josse de Moravie (1388-1402).
   - Louis, duc d'Orléans (1402-1407).
   - Wenceslas II, 2e période (1407-1410).
   - Antoine de Bourgogne (1410-1415).
   - Elisabeth de Görlitz, 1re période (1415-1418).
   - Jean de Bavière (1418-1424).
   - Elisabeth de Görliz, 2e période (1424-1444).
   - Philippe le Bon (1443-1467).
   - Philippe le Beau, minorité (1482-1494).
   - Philippe le Beau, majorité (1494-1506).
   - Charles Quint (1506-1555).
   - Philippe II d'Espagne (1555-1598).
   - Albert et Isabelle (1598-1621).
   - Philippe IV d'Espagne (1621-1665).
   - Charles II d'Espagne (1665-1700).
   - Marie Thérèse d'Autriche (1740-1780).
   - Joseph II d'Autriche (1780-1790).
   - Léopold II d'Autriche (1790-1792).
   - François II d'Autriche (1792-1795).
   - Guillaume III de Nassau (1840-1890).
   - Errata et addenda.

80 euros (code de commande : 02595).

 

[VALENCIENNES]. Récits d'un bourgeois de Valenciennes (XIVe siècle). Publiés pour la première fois d'après un manuscrit de la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris par M. le baron Kervyn de Lettenhove. Louvain, Imprimerie de P. et J. Lefever, 1877. In-8° (165 x 244 mm.) broché, X, 425 p.
   
Édition originale d'une grande rareté.


Introduction :
   La chronique anonyme que nous publions aujourd'hui, est empruntée à un manuscrit de la bibliothèque de l'Arsenal à Paris, que M. Paul Lacroix a bien voulu nous confier avec la plus gracieuse obligeance.
  Déjà en 1838, M. Buchon avait fait imprimer quelques chapitres de cette chronique, et malheureusement ceux qu'il avait choisis, ne pouvaient être cités comme les plus intéressants. Plus récemment nous y avons largement puisé dans les notes jointes à notre édition de Froissart ; mais ces citations mêmes nous ont convaincu que cette relation historique méritait d'être mise au jour d'une manière régulière et complète.
   En effet ce n'est pas seulement une source féconde l'informations précieuses et de détails nouveaux sur les mémorables événements du XIVe siècle c'est aussi (et nous l'insérons à ce titre dans notre collection) une œuvre remarquable par la netteté et l'élégance de la forme, digne assurément de prendre place parmi les monuments littéraires du Hainaut.
   S'agit-il des grandes luttes de la chevalerie ? Le tableau qui nous est offert des sanglantes journées de Crécy, de Poitiers, de Cocherel, d'Auray, n'est guère inférieur à celui que nous devons aux plus célèbres chroniqueurs contemporains, et rien n'est plus beau que l'épisode de Richard Fitz-Simon chargé par Édouard III de veiller sur les jours du prince de Galles et plaçant sous ses pieds sa bannière pour qu'on ne pût la lui arracher, au moment même où il criait de toutes ses forces « Saint-Georges au fils du roi »
   D'autre part on trouve sans cesse un sentiment profond des misères du peuple, une vive réprobation contre les gabelles et contre les maltotes dont on l'accable, et de là une sympathie peu dissimulée pour les communes de Flandre et même pour Édouard III qui avait promis de rendre à la France les vieilles libertés du règne de saint Louis.
   Le chroniqueur qui habite à Valenciennes et qui évidemment n'est point étranger à la puissante bourgeoisie de cette cité, ne nous a point fait connaître son nom ; mais on peut, sans se tromper, affirmer qu'il appartenait ou touchait de fort près à la famille des Bernier, citée par Froissart et associée dans une large mesure aux négociations les plus importantes des villes du Hainaut.
   Il est plus difficile de déterminer jusqu'à quelle époque s'étendait cette œuvre. Le manuscrit que nous reproduisons, l'interrompt au moment du départ des compagnies pour l'Espagne sous la conduite de Bertrand du Guesclin en 1366 ; mais la dernière phrase indique qu'elle ne devait pas s'arrêter là. Des circonstances que nous ignorons, ont-elles limité la tâche de l'auteur ? N'avons-nous sous les yeux qu'un texte incomplet ? La dernière hypothèse nous sourirait davantage, car elle nous laisserait quelque espoir de retrouver ce qui aurait été perdu.
   La chronique du Bourgeois de Valenciennes ne nous a été conservée que par une transcription qui parait postérieure de près d'un demi-siècle à l'œuvre elle-même. Nous considérons en effet comme une intercalation du copiste la mention du meurtre du duc d'Orléans en 1407 car tout ce qui la précède ou la suit, nous reporte aux souvenirs de Valenciennes à l'époque où Jean Bernier comptait, parmi les convives qui se pressaient à ses somptueux banquets, le roi Jean de Bohême, le roi de Navarre, l'évêque de Liège, le comte de Flandre et je ne sais combien de nobles barons dont l'un était le sire de Beaumont qui avait placé la couronne d'Angleterre sur le front d'Édouard III vingt ans avant cette journée de Crécy où il lutta sous d'autres drapeaux pour maintenir la couronne de France sur le front de Philippe de Valois.
   Le manuscrit de la bibliothèque de l'Arsenal appartenait en 1649 au couvent des Carmes Déchaussés de Paris. Il ne porte aucune indication de provenance plus ancienne. On y remarque trois parties principales. La première est une chronologie qui remonte à la Création et qui se termine par le récit de divers faits relatifs à la ville de Valenciennes sous le règne de Philippe de Valois. C'est cette partie que nous avons imprimée sous le titre de Notes. Puis vient au folio XLVIII une chronique que nous avons omise et qui a aussi les temps primitifs comme point de départ. Toutes les légendes sur les âges héroïques de la France et de l'Angleterre y sont recueillies avec soin. Il est aisé d'y reconnaître l'œuvre historique plus ou moins exactement désignée par le nom de Baudouin d'Avesnes. Elle se poursuit jusqu'au chapitre Du royalme de Sésille qui termine l'une des rédactions des Livres de Baudouin d'Avesnes. Là commence la partie inédite que nous intitulons Récits, pour la distinguer des Notes qui précèdent. Nous avons conservé les titres des chapitres et l'orthographe du copiste bien qu'elle soit irrégulière et assez défectueuse.
   Le lecteur retrouvera aisément le sens de quelques périodes un peu confuses, et pour ce qui touche les noms d'hommes et de lieux, nous nous sommes efforcé de lui venir en aide dans la table des matières qui termine ce volume.
   Nous ne doutons point que les amis des études historiques ne trouvent dans cette narration simple et sincère de nombreux éléments propres à développer les lumières qui se sont déjà faites mais ce que nous tenons surtout à constater, c'est le progrès accompli par la langue française dans la patrie de Froissart, c'est le degré véritablement remarquable auquel s'était élevée la littérature dans notre antique comté de Hainaut où la gloire des princes et des chevaliers inspirait si heureusement les chroniqueurs et les trouvères.

80 euros (code de commande : 02586).

 

VANDROMME (Pol) — La terre tenue de Dieu et du soleil. Mons, Fédération du Tourisme de la Province de Hainaut, 1981. In-8° (167 x 240 mm.) broché sous jaquette d'éditeur, 94 p., illustrations, exemplaire en bon état.


Sur la jaquette :
   Dans La terre tenue de Dieu et du soleil, Pol Vandromme propose une façon nouvelle de voir le Hainaut.
   Son livre est une évocation tendre et érudite des hauts lieux de la province : le Charleroi de Paulus et de Destrée, le Chimay de Froissart, le Binche des Binchois (dans son intégrité et sa rectitude immémoriales, à l'abri de la multitude et de sa bousculade), le Mons de Plisnier, le Borinage de Van Gogh, le Rœulx des Croÿ, le Belœil de Ligne, le Tournai qui aurait pu être celui de Rodenbach.
   Voici un ouvrage de charme qui consacre le Hainaut dans une sorte de poésie tutélaire.

Vendu.

 

[VERDUN]. Verdun. Guide historique illustré. Verdun, Éditions Lorraines Frémont, s.d. In-8° broché sous jaquette illustrée d'éditeur, 160 p., nombreuses illustrations en noir, un plan de la ville de Verdun hors texte, exemplaire en bon état.


Table des matières :
   - Verdun. Origines et grands faits historiques.
   - Visite de la ville de Verdun.
   1er itinéraire. La rive droite de la Meuse, le circuit des forts.
   2e itinéraire. La rive gauche de la Meuse.
   3e itinéraire. L'Argonne. Montfaucon - Romagne.
   4e itinéraire. La tranchée de Calonne, la crête des Éparges, la Woëvre.
   5e itinéraire. Hattonchatel, Montsec, Saint-Mihiel.
   - Cimetières nationaux dans la région de Verdun.


12 euros (code de commande : 02564).

 

[VERHAEREN (Émile)]. Le centenaire d'Émile Verhaeren (1855-1955). Bruxelles, Palais des Académies, 1956. In-8° (165 x 253 mm.) broché, 89 p., illustrations hors texte, (collection « Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises de Belgique »). 


Table des matières :
   - Liminaire.
   - Séance académique du 21 mai 1955.
      - Allocution de M. Luc Hommel, Vice-Président du Comité National Verhaeren.
      - Allocution de M. Léo Collard, Ministre de l'Instruction Publique.
      - Allocution de Mme la Duchesse de la Rochefoucauld, Présidente du Comité Français Verhaeren.
      - Allocution de M. Maurice Garçon, de l'Académie Française.
      - Allocution de M. Raymond Queneau, de l'Académie Goncourt.
      - Allocution de M. Henri de Ziegler, Recteur de l'Université de Genève.
      - Allocution de M. Diego Valeri, Professeur à l'Université de Padoue.
      - Allocution de M. Gilliams de la Koninklijke Vlaamse Academie voor Taal- en Letterkunde.
      - Allocution de M. Pierre Nothomb, de l'Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises.
   - Le tombeau de Verhaeren.
      - Allocution de M. Lucien Christophe de l'Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises
   - Le musée Verhaeren à Saint-Amand.
   - Le Caillou-qui-bique.
      - Allocution de M. Henri Liebrecht, Président du Comité National Verhaeren, Membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises.
      - Allocution de M. Alex Pasquier, Président de l'Association des Écrivains Belges.
   - Hommage de la France à Verhaeren.
      - La séance a la Sorbonne.
         - Discours de M. Jean Berthoin, Ministre de l'Éducation Nationale de France.
      - La cérémonie de Saint-Cloud.
         - Discours de M. Édouard Bonnefous, Ministre des P.T.T. de France.
      - L'Hommage de Rouen.
         - Poème par M. René Fauchois.
   - Bibliographie par J. M. Culot.
   - Les Comités.
   - Illustrations :
      - Frontispice : Émile Verhaeren en 1894.
      Planche I : Vue de la Séance Académique du 21 mai 1955.
      Planche II : Sa Majesté la Reine Élisabeth se recueillant devant le tombeau d'Émile et Marthe Verhaeren.
      Planche III : Marthe Verhaeren : Le Caillou qui-bique.
      Planche IV : Lettre de Verhaeren à S. M. la Reine Élisabeth, en 1911.

10 euros (code de commande : 02561).

 

[VITRAIL]. Vitraux des cathédrales de France. XIIe et XIII siècles. 19 reproductions en couleurs d'après nature. Préface de Paul Claudel. Introduction de Marcel Aubert. Paris, Plon, 1937. In-4° (257 x 348 mm.) broché sous couverture à rabats, 19 p., deux illustrations contrecollées, 16 planches hors texte, (collection « Iris »), exemplaire bien complet et en bon état.


Extrait de l'introduction :
   Les planches que l'on publie ici reproduisent, d'une manière aussi exacte que possible, des verrières du XIIe et du XIIIe siècle choisies parmi les plus belles dans quelques-unes de nos cathédrales les plus riches en vitraux de cette époque : Chartres, Le Mans, Poitiers, Sens et Bourges. On ne prétend pas détailler ici toutes les particularités des vitraux du XIIe et du XIIIe siècle, encore moins en donner un inventaire, mais seulement montrer, par quelques exemples typiques, la qualité d'art exceptionnelle qu'ils présentent, tant du point de vue de la couleur que du point de vue de la composition, et marquer comment, la technique restant la même, le vitrail évolue dans ses formes, son dessin et sa coloration.
   Le vitrail, à cette époque, est une mosaïque de verre : chaque teinte est représentée par un fragment de verre de couleur, et c'est à cette technique même, comme à la qualité des verres employés et à l'habileté des peintres-verriers, que les verrières doivent leur éclat incomparable.
   Le moine Théophile, qui vivait en Allemagne au début du XIIe siècle, nous donne la formule pour la fabrication du verre : deux parties de cendres de hêtre ou de fougère, qui donnent la potasse, base alcaline, et une partie de sable de rivière, pur de toute terre. M. Chesneau, dans les analyses qu'il a faites de verres anciens, a trouvé un peu de soude due à l'addition au mélange d'une faible quantité de sel marin, qui diminuait la transparence du verre, mais le rendait plus fusible, plus facile à travailler. L'emploi des sables ferrugineux, chargés d'alumine, explique la résistance de ces anciens verres, ainsi que l'a prouvé Léon Appert, et aussi leur tonalité verdâtre très fine.

15 euros (code de commande : 02590).

 

VOITURON (Hector) — Évariste Grégoire (propos d'un naïf). Préface de Léon Souguenet. Mons, Éditions La Province, 1926 (le dos de la couverture porte l'année 1925). In-8° (112 x 175 mm.) broché, [16], 216 p., illustrations in et hors texte, exemplaire en bon état.


Avertissement de l'éditeur :
   Les pages qui vont suivre n'ont pas été conçues pour former un tout destiné à devenir un volume. Nous les avons choisies parmi les articles que donne l'auteur dans un journal quotidien où ils obtiennent sous le titre : Propos d'un Naïf, un succès qui ne se ralentit pas.
   Ces chroniques au jour le jour, écrites dans un style alerte et familier, ont le charme d'entretiens à bâtons rompus ; dans leur simplicité voulue, elles atteignent à une originalité que l'auteur n'a, certes, pas recherchée.
   Nous sommes convaincus que ces Essais rencontreront le suffrage des gens sincères en qui persiste le goût de la tradition et du style, en cette époque d'extravagance où l'œuvre d'art ou de littérature prend généralement la forme d'une énigme.
   L'auteur, que les temps nouveaux n'enchantent pas, a pris la peine de chercher en lui-même de bonnes raisons d'être optimiste ; il aime la douceur un peu mélancolique de la vie intérieure qu'ignorent, hélas !, tant de nos contemporains affolés par des besoins factices.
   Il nous a paru que ces Essais, qui ont intéressé les lecteurs d'un journal, ne laisseraient pas le public indifférent et qu'il y prendrait plaisir en y trouvant profit.
Bibliographie :
- Abrassart (Jeannine), Lettres lumeçonnes. Bio-bibliographie montoise : répertoire alphabétique des auteurs nés, résidant ou ayant vécu à Mons, 2012, t. III, pp. 242-243.

Vendu.

 

[WAROCQUÉ]. VAN DEN EYNDE (Maurice) — Les Warocqué. Une dynastie de maîtres-charbonniers. Préface de Max Drechsel. Bruxelles, Labor, 1984. In-8° (149 x 216 mm.) broché, 152 p., illustrations hors texte, (collection « Les Grandes Familles Industrielles »), exemplaire en très bon état.


En quatrième de couverture :
   Les Warocqué, la famille le plus connue dans la région du Centre pendant la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe tombèrent dans l'oubli après la mort, en 1917, du dernier représentant, Raoul.
   Maurice Van den Eynde évoque dans ce livre, cet exemple de ces hommes dynamiques fondateurs d'une société où les valeurs bourgeoises supplantèrent les traditions de l'Ancien Régime. Il présente une synthèse de la vie des quatre générations et des six personnages de cette famille qui, non seulement a joué un rôle important dans le développement de toute la région, mais qui a aussi redonné à Mariemont un peu de ce faste connu au temps de Charles de Lorraine.
   Ce livre incite à la réflexion, tant il est vrai, comme dit Monsieur Max Drechsel dans sa préface, que l'approche historique consciencieusement préparée est toujours génératrice d'hypothèses fécondes, même dans le voisinage des domaines qu'elle prospecte.

Vendu.

 

WAXWEILER (Émile) — Recueil de Textes Sociologiques d'Émile Waxweiler 1906-1914. Introduction par F. Vanlangenhove. Bruxelles, Palais des Académies, 1974. In-8° (160 x 245 mm.) broché, 680 p., illustrations hors texte, (collection « Académie Royale de Belgique - Classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques - Fondation Émile Waxweiler »), couverture un peu défraîchie.


Table des matières :
   Préface.
   Introduction : Waxweiler, homme de science et homme d'action, par F. Vanlangenhove.
   Première partie : Textes de portée générale.
      - La vie dans les phénomènes sociaux.
      - La vie sociale.
      - Archives sociologiques : Avant-propos.
      - Essai de présentation systématique des contributions publiées dans les « Archives Sociologiques » au cours des deux premières années.
   Deuxième partie : Introduction à la Sociologie humaine.
      Chapitre I : Énergétique et biologie générale dans leurs rapports avec la sociologie.
      Chapitre II : Éthologie des rapports interindividuels chez les êtres vivants autres que les hommes.
      Chapitre III : Physiologie et psychologie humaines et comparées dans leurs rapports avec la sociologie.
   Troisième partie : Sociologie humaine.
      Chapitre I : L'accommodation sociale.
      Chapitre II : L'organisation sociale.
      Chapitre III : Doctrine et méthode.
   Quatrième partie : Élaboration sociale de l'écriture.
      Introduction, par Georges Smets.
      Chapitre I : La théorie pictographique et le mirage de l'évolution.
      Chapitre II : L'écriture comme institution sociale.
      Chapitre III : Tracés figuratifs et fonctions sociales dans les organisations primitives.
         A. Les fonctions sociales auxquelles répond l'écriture.
      Chapitre IV : Tracés figuratifs et fonctions sociales dans les organisations primitives.
         B. Les fonctions sociales auxquelles ne répond pas l'écriture.
      Chapitre V : L'emprunt de l'écriture comme institution par certaines populations primitives.
      Chapitre VI : Le chaînon manquant de l'évolution.
   Index.

20 euros (code de commande : 02566).

 

 La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 26 août 2025

 

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