mercredi 23 mars 2022

Dinant-Ruine, de Rose-la-Upé (1879)


ROSE-LA-UPÉ

Aux étrangers. Souvenir de Dinant. Dinant-Ruine. Poésies par Rose-la-Upé. Lauréat des Concours poétiques du Midi de la France.

Bruxelles, Cnophs, 1879.
[Bruxelles - Ixelles / Imprimerie Alfred Cnophs fils, rue du Conseil, 3 / 1879]

 


 


In-12 (105 x 147 mm.) sous cartonnage d'éditeur, 95, [1 bl.], [1 (table)], [1 bl.] p., six photographies originales contrecollées, mention manuscrite et signature à la page de garde, cachet humide ex-libris à la page de titre, rare.

 


 

   On trouve la trace d'une autre publication du même auteur : Guide. Les oasis de la Meuse aux environs de Dinant. Dinant, Anseremme, Waulsort, Hastière, Yvoir. Botanique, Paléontologie, Hommes célèbres, le dernier des Nutons, Une tête de Lion, Dans l’abbaye d’Hastière, Dinanderies. Dinant, Impr. Poncin-Fisette, s.d. (avant 1914).

 

La mention manuscrite à la page de garde.


Table des matières :
   - La Meuse.
   - Dinant-Ruine.
   - Montaigle et Poilvache.
   - Crève-Cœur .
   - Montfât.
   - Le Rocher Bayard.
   - Le Fort.
   - La Lesse, Walzin, Cavraine, Chaleux.
   - Château-Thierry, Freyr, Waulsort.
   - Montorgueil, vallée de Leffe.
   - La Ruine de Dinant (1466).
   - Ruines morales.
      - La Ruine du Bonheur. Le chant du Trouvère.
      -  La Ruine de l'Amour Celle que j'aimais.
      - L'Ancre de l'Espérance.
      - Au Lecteur.


   - Photographies : Vue de Dinant - Les Ruines de Poilvache - Le Rocher Bayard - Les ruines de Crève-Cœur, Bouvignes - Les Ruines de Montaigle - Walzin, Bords de la Lesse.

 Les six photographies

 

1. Vue de Dinant.


2. Les ruines de Poilvache.


3. Le Rocher Bayard.

 
4. Les ruines de Crève-Cœur - Bouvignes.

 

5. Les ruines de Montaigle.
 

6. Walzin - Bords de la Lesse.


Bibliographie :
   - Quériat (Stéphanie), La mise en tourisme de l’Ardenne belge (1850-1914). Genèse et évolution d’un espace touristique. Processus, acteurs et territoires, p. 348.

Vendu.

 

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Ce livre peut être retiré à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
En cas d'envoi postal, veuillez indiquer le pays vers lequel le colis devrait être expédié, cela me permettra de vous indiquer les modalités de livraison et de paiement.

 

mardi 22 mars 2022

Fichte (Johann Gottlieb)


FICHTE (Johann Gottlieb).

La doctrine de la Science Nova Methodo.
Suivi de Essai d'une nouvelle présentation de la Doctrine de la Science.
Tome I : Traduction. Texte présenté, traduit et annoté par Ives Radrizzani.

Lausanne, l'Âge d'Homme, 1989.

 


In-8° (155 x 225 mm.) broché, 366 p., (collection « Raison Dialectique »), épuisé au catalogue de l'éditeur, rare.


En quatrième de couverture :
   L'ardeur inlassable avec laquelle Fiente s'est appliqué, pendant près de vingt ans, à renouveler son système, la Doctrine de la Science, dans un effort constant de clarification et d'approfondissement, témoigne qu'il avait fait de son achèvement la tâche de sa vie. Mais, de son vivant, seuls furent publiés les Principes, une première version écrite à la hâte et dont il reconnaissait lui-même l'inachèvement. Les versions ultérieures ne parurent qu’à titre posthume. Lassé de se trouver en butte à l'incompréhension du public, il préféra limiter ses publications à des œuvres de caractère populaire, réservant au cercle restreint de ses seuls étudiants l'accès à ses recherches fondamentales. C’est à cette circonstance qu'est due l'ignorance, pendant plus d'un siècle, de l'existence même de la Doctrine de la Science Nova Methodo, dont la découverte appartient au XXe siècle. La Doctrine de la Science Nova Methodo, exposée en cours, à Iéna, de 1796-1799, constitue la seconde exposition du système. Contrairement à ce que le titre semble indiquer, la nouveauté ne concerne pas uniquement la forme ; Fichte dit explicitement dans l'introduction que « depuis la première exposition du système, te développement des principes a été poussé plus loin », laissant clairement entendre par là que la nouveauté touche également le contenu et que la nouvelle présentation constitue une étape importante vers l'achèvement du système. Contemporaine du Fondement du droit naturel et du Système de l'éthique, auxquels elle se trouve organiquement reliée puisqu'elle doit en fournir la condition de possibilité par la déduction de l’intersubjectivité, absente des Principes, elle est l'œuvre maîtresse de la production fichtéenne de l'époque de Iéna.
   Fichte n'a malheureusement jamais publié cette version capitale et son manuscrit a disparu. La seconde exposition du système no nous est plus connue que par les manuscrits d'étudiant découverts ce siècle. Le manuscrit traduit ici a été trouvé en 1980. L'existence d’un second manuscrit présentant une version étroitement parallèle permet d'en contrôler constamment la valeur et de nous faire une idée de leur modèle commun.

30 euros (code de commande : 00032).

 

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Leonor Fini

 

 

Leonor Fini. Peintures.
Préface de Leonor Fini.

[Paris], Trinckvel, 1994.

 


In-4° (285 x 370 mm.) sous reliure et jaquette (un peu défraîchie) d'éditeur, 131 p., très nombreuses illustrations en couleurs.

 



Extrait :
   Leonor Fini est née à Buenos Aires, enfant unique d'une mère triestine (d'ascendance slovène et allemande) et d'un père argentin (d'ascendance italienne et espagnole). Après la séparation de ses parents, sa mère l'a emmenée, âgée d'un an, à Trieste où elle passa son enfance dans un milieu de bourgeoisie cultivée (sa famille fréquentait James Joyce, Italo Svevo, Umberto Saba).
   Elle quitta Trieste à dix-sept ans et – après un court séjour à Milan – s'établit a Paris peu avant la dernière guerre. Elle n'a jamais fait d'études de beaux- arts.
   Toute ma peinture – écrivait Leonor Fini en 1970 – est une autobiographie incantatoire d'affirmation. Que ce soit à Paris ou au cours des trois mois d'été qu'elle passe dans sa maison en Touraine, elle peint tous les jours, l'après-midi, pendant quatre ou cinq heures. Pourtant, elle ne termine jamais plus de dix toiles par an, en raison des exigences techniques de son travail, et moins encore quand elle acceptait des commandes de portraits, jusqu'à la fin des années 1950.
   Si, arrivée au terme d'une série qui l'avait stimulée, elle s'interrompt de peindre, elle passe au dessin, où son trait est rapide, nerveux, spontané. Dans les rares moments d'arrêt d'une expression plastique, elle a toujours écrit, avec une rapidité qui rapproche son ecriture « littéraire » de celle du dessin. Elle n'a publié ses textes (dont trois récits) qu'à partir de 1973.
   Entre 1945 et 1969, elle créa de nombreux décors et costumes pour l'opéra, le ballet et le théâtre, ainsi que des costumes pour le cinéma.
   Leonor Fini a également une importante activité graphique – dont les illustrations pour des éditions bibliophiles d'œuvres qu'elle choisit toujours elle-même.

25 euros (code de commande : 00030).

 

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1914-1918. Un beau régiment picard. Le 272e R.I.

 


1914-1918. Un beau régiment picard. Le 272e R.I.
Historique
par le Commandant Balland.
Récits et contes de MM. Gense et Le Merer.
Avant-propos par J. Dherissart.

Amiens, Le Courrier Picard, 1950.

 


In-8° (135 x 202 mm.) broché, 182 p., quelques illustrations, tache sur la couverture sinon exemplaire en bon état.
 

Extrait de l'avant-propos :
   L'Amicale des Anciens Combattants du 272e R. I. (1914-1918) a le grand plaisir de publier cet ouvrage, grâce à la très généreuse souscription de nombreux Anciens du régiment qui ont répondu à son appel de toutes les régions de France, et aussi de sympathisants et de collectivités ; les noms de ces souscripteurs figurent in fine dans ce livre.
   Il est imprimé sous la responsabilité de quelques membres du Comité qui en ont garanti le financement.
   C'est le récit – rendu possible grâce au Carnet de Route du regretté Commandant Balland, président-fondateur de l'Amicale – des faits d'armes de ce splendide Régiment de réserve, qui glana cinq citations sur le front français où il fut engagé du premier au dernier jour de la Grande Guerre, historique suivi d'anecdotes vécues, écrites sur le vif par deux de nos camarades, Gense et Le Merer.
   Un tel livre, le premier du genre en Picardie, offrira, nous en sommes sûrs, un très grand intérêt, non seulement pour les Anciens du 272e et les familles des disparus, mais aussi pour ceux de tous les Anciens Combattants des anciens régiments du 2e Corps d'Armée qui y retrouveront les secteurs du front qu'ils ont également occupés.

 

18 euros (code de commande : 00028).

 

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lundi 21 mars 2022

Terre de Durbuy

 


Terre de Durbuy.

Bruxelles, Ministère de la Communauté française, 1982.

 


In-4° (208 x 297 mm.) collé, 263 p., nombreuses illustrations en noir, cartes, dessins, très bon exemplaire.
 

Table des matières :
   I. Durbuy-approche géographique

      1. La nature et les matériaux du sous-sol accueillent l'homme, par A. Barthelemi et L Detroux.
   II. La région de Durbuy : de la préhistoire à l'époque mérovingienne.
      1. La préhistoire.
         1.1. Les grottes préhistoriques de la région de Durbuy, par M. Dewez.
         1.2. Le mésolithique, par A. Gob.
         1.3. Les mégalithes de Wéris et leur environnement, par F. Hubert et E. Huysecom.
         1.4. Le bassin de Durbuy aux âges du bronze et du fer, par A. Cahen-Delhaye.
      2. La période romaine.
         2.1. Durbuy à l'époque romaine, par M.-H. Corbiau.
      3. La période mérovingienne.
         3.1. La région de Durbuy aux temps mérovingiens, par J. Alénus-Lecerf.
   III. Histoire de l'ancienne terre de Durbuy
      1. Histoire et organisation paroissiale.
         1.1. Paroisse de Tohogne, par E. Nemery.
      2. Sous la domination française.
         2.1. Durbuy sous la domination française, par J.M. Mottet.
      3. Les anciennes communes qui font désormais partie de Durbuy.
         3.1. Notices historiques, par D. Carpet.
      4. Le Mont-Saint-Rahy.
         4.1. Un village déserté de la vallée de l'Ourthe Mont-Saint-Rahy-Lez-Bornal, par J. Deckers.
         4.2. La fouille de Mont-Saint-Rahy, par J. Papeleux.
         4.3. Approche anthropologique des sépultures du Mont-Saint-Rahy, par Chr. Charlier.
      5. Socio-économique.
         5.1. La nouvelle ville de Durbuy et son développement, par M. Burette-Houyoux et R. Smets.
   IV. L'architecture à Durbuy.
      1. L'architecture religieuse.
         1.1. Notes sur quelques églises anciennes de la commune de Durbuy, par J.-L Javaux.
         1.2. Fouilles d'un édifice religieux à Wenin, Wéris, par R. Iker.
      2. L'architecture militaire.
         2.1. Durbuy, ville et forteresse, par J. Bernard.
         2.2. La tour d'Izier, par A. Tanghe.
   V. Les Beaux-Arts.
      1. Peintures murales.
         1.1. Peintures murales à l'église St-Martin de Tohogne et dans les églises de la région, par X. et J. Folville.
      2. Le mobilier religieux, par M. Laffineur-Crepin.
      3. La sculpture.
         3.1. La sculpture dans les églises et chapelles de Durbuy, par R. Didier et F. Leuxe.
         3.2. Un tympan avec Christ en croix provenant d'Aisne (Heyd), par J. Stiennon et J. Deckers.
      4. L'orfèvrerie religieuse, par J.L. Graulich.
      5. Notes à propos des ornements liturgiques, par A. Gouders.

20 euros (code de commande : 00025).

 

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dimanche 20 mars 2022

Adrien de Keyser - Ballades de Sylvain

 


ADRIEN (Adrien Georges Léon de Keyser, dit).

Ballades de Sylvain. Textes et images par Adrien.

S.l., [chez l'Auteur], 1946.


In-8° (200 x 290 mm.) en feuillets sous chemise d'éditeur, [100] p., édition anapistographique, cette édition contient 22 ballades, chacune illustrée par une eau-forte rehaussée à l'aquarelle, ainsi qu'un titre gravé et une gravure sur la couverture, belle dédicace « À Mon cher maître Anto Carte [...] » enrichie d'un dessin original colorié représentant Anto Carte à son chevalet.

 

La belle dédicace à Anto Carte.

 

   Un des 24 exemplaires rehaussés à la main (n° 15).

 



À travers Sylvain, l'auteur nous dévoile son intention :
   C'est un gamin qui vient à vous de tout cœur
   Il écrit d'une main
   et illustre de l'autre
   un œil pour vous instruire
   l'autre est pour les mages.
   L'aimerez-vous ?

La page de titre.


Notice de la Biographie nationale :
   
Adrien de Keyser (Overijse, 1914 - Paris, 1950). Il est de ces créateurs qui traversent l'histoire de l'art à la manière d'étoiles filantes, brillants par leur capacité à toucher à de nombreuses cordes, mais rejetés dans l'ombre dès leur disparition trop tôt survenue. Adrien De Keyser est de ceux-là.
   Éduqué au sein d'une famille bruxelloise aisée – le père est médecin au Sablon et la mère, peintre – , après des humanités au Collège abbatial de Maredsous, Adrien entre à l'Académie de Bruxelles, dans l'atelier de peinture monumentale dirigé par Anto Carte. Polyvalent dès son adolescence, il réalise, entre 1937 et 1946, des costumes et des décors pour le théâtre, des illustrations, des gravures, des étalages pour les fêtes de fin d'année du grand magasin Le Bon Marché, des marionnettes et, bien sûr des peintures.
   La guerre interrompt ses activités : il s'inscrit à l'ENSAAV (La Cambre) pour s'initier à la technique de l'émail sur métal, sous la direction de l'orfèvre Jacques. [...]
   Poursuivant son œuvre peint, « son art se développe sur deux registres différents, une approche directe de la réalité dans les paysages et des portraits et, par ailleurs, des œuvres où son imagination se donne libre cours » En 1943, encore sous l'influence des scènes d'horreur vécues lors de son exode en France en mai 1940, il présente une série de gouaches aux sujets tragiques. Après la Libération, les sujets de ses gouaches sont imprégnés d'une joyeuse tendresse et d'une sensualité nouvelle. En 1946, il écrit des poèmes qu'il illustre de pointes sèches et crée le personnage de Sylvain, l'éternel adolescent rêveur. À cette date également, il s'intéresse à la peinture sur verre, réalisant des effets spéciaux par l'utilisation de feuilles d'or et de tons soutenus, tel le bleu lapis.
   En 1947, il se fixe à Paris et travaille avec son ami, le peintre français Pierre Lardin, à la restauration du paquebot Ile de France : pour décorer la salle de jeux des enfants, il utilise de grands panneaux de verre. Une autre commande le rappelle en Belgique : la décoration d'une villa construite par Horta, au parc de la Corniche à Genval (La Hulpe). Adrien y réalise une grande fresque sur le thème Le triomphe d'Apollon. Ce travail terminé, de retour à Paris, il monte des spectacles dans un local de la Maison pour Tous, rue Mouffetard : Adrien décore la salle de grandes figures représentant notamment une fête foraine. Comme il faut aller vite, il peint, non pas à fresque, comme à Genval, mais directement sur la paroi sèche. Les deux premiers spectacles présentés par la troupe de Jan Doat n'attirent pas la foule. Adrien propose alors un spectacle de marionnettes et adapte le texte du Petit Prince de Saint-Exupéry ; la représentation remporte un vif succès et est jouée deux cents fois. Quantité de projets sont mis sur le métier : décors et costumes pour une mise en scène de Raymond Devos, nouvelles marionnettes pour L'enfant et les sortilèges de Colette sur la musique de Ravel, etc.
   Hélas, la mort vient mettre un terme à cette prolifération d'activités créatrices : Adrien décède à Paris, à trente-cinq ans, le 6 avril 1950, laissant une œuvre multiple, toujours marquée d'une distinction poétique et d'un savoir-faire accompli qui le classent au rang des plasticiens originaux du milieu du XXe siècle.

 

Le poème J'ai de la chance et son illustration.


Bibliographie :
   - De Maet (Jacques), De Keyser, Adrien, dans Nouvelle biographie nationale, t. VI, pp. 128-129.

 

Découvrez toutes les illustrations :

  

 250 euros (code de commande : 28041).

 

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samedi 19 mars 2022

L'Imitation de Jésus-Christ - 1751

 


[KEMPIS (Thomas a)].

L'Imitation de Jesus-Christ, traduite et paraphrasée en vers françois, par Pierre Corneille, Conseiller du roy. Edition nouvelle, retouchée par l'Auteur avant sa mort. 

Paris, Durand, 1751.
[A Paris, / Chez Durand, rue Saint Jacques. / M. DCC. LI. / Avec Approbation & Privilege du Roy.] 


In-12 (105 x 172 mm.) plein veau marbré d'époque, dos à 5 nerfs orné de fleurons et de fers dorés, tranches rouges, [2 bl.], [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], [20 (dédicace au pape Alexandre VII, avis au lecteur – repris de l'édition bruxelloise de François II Foppens en 1704 –, approbation et privilège)], 545, [7 (table)] p., 5 gravures hors texte signées Pocquet (1 frontispice général et 4 planches en regard de chaque livre), bel exemplaire.

 


 

   Les gravures sont des copies en contrepartie de celles de J. Harrewijn pour l'édition bruxelloise de François Foppens en 1704.
   Picot décrit cette édition avec des gravures de Pocquet copiées sur celles de Chauveau, de l'édition in-4° de Rouen et Paris, en 1656.


Bibliographie :
   - Picot (Émile), Bibliographie Cornélienne. Description raisonnée de toutes les éditions des œuvres de Pierre Corneille, n° 770.
   - Adenaert (Willem), Thomas a Kempis, De imitatione Christi en andere werken : een short-title catalogus van de 17de en 18de eeuwse drukken in de bibliotheken van nederlandstalig België, n° 669.
 

  

90 euros (code de commande : 00026).

 

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Splendeur des Sassanides

 


 

Splendeur des Sassanides. L'empire perse entre Rome et la Chine (224-642).

Bruxelles, Crédit Communal, 1993.

 


In-4° (250 x 298 mm.) broché, 310 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en très bon état.


   
Catalogue publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée aux Musées Royaux d'Art et d'Histoire, à Bruxelles, du 12 février au 25 avril 1993.

 



Avant-propos :
   L'exposition « Splendeur des Sassanides » est le résultat de la collaboration d'une vingtaine d'institutions qui ont accepté de se séparer pour un temps de leurs chefs-d'œuvre pour les réunir aux Musées royaux d'Art et d'Histoire.
   Elle constitue une première, non seulement par la qualité des œuvres réunies mais aussi par l'originalité du sujet qui n'a été que rarement abordé.
   Monsieur Louis Vanden Berghe, professeur émérite à l'Université de Gand, professeur honoraire à l'Université Libre de Bruxelles, commissaire scientifique et Monsieur Bruno Overlaet, commissaire scientifique adjoint et titulaire des collections iraniennes aux Musées ont su s'entourer d'une pléiade de chercheurs pour la rédaction de ce catalogue qui fait le point sur l'état actuel de la recherche dans le domaine sassanide. [...]
   Riche de quelque 180 chefs-d'œuvre, « Splendeur des Sassanides » offre au public une synthèse de cette période peu connue de l'histoire persane qui vit régner, de 224 à 642 de notre ère, une dynastie qui contrôla un vaste territoire, entreprit de grands travaux de génie civil, tira profit de sa position-clé sur la Route de la Soie et mena, pendant pratiquement toute la période, des guerres sur les fronts de l'Est et de l'Ouest.
Cette dynastie développa un art de cour somptueux, tout à la glorification de la puissance royale et qui s'exprima notamment dans l'architecture palatiale, les reliefs rupestres, les mosaïques, les décors de stuc, l'argenterie, la verrerie et les soieries ; autant d'aspects qui sont évoqués dans ce catalogue.

 

30 euros (code de commande : 00024).

 

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vendredi 18 mars 2022

Achille Chavée


CHAVÉE (Achille).

De neige rouge. Poèmes.

Mons, Haute Nuit, 1948.

 


In-8° (126 x 172 mm.) broché, 51 p., un des 10 exemplaires numérotés sur Hollande Van Gelder (n° I), dédicace de l'auteur à Louis Van de Spiegele, rare édition originale.

 

 


   Le recueil comprend quarante-cinq poèmes écrits entre janvier et juillet 1944.
   Le dédicataire du recueil est le peintre surréaliste montois Louis Van de Spiegele qui, avec ses amis Achille Chavée et Fernand Dumont, participa aux activités de Rupture, puis du Groupe surréaliste de Hainaut et de Haute Nuit dont les premières expositions eurent lieu dans sa galerie Le Sagittaire.

 
 


Notice de René Poupart :
   Dans les recueils qu'Achille Chavée a publiés après 1946, Écorces du temps (1947), De neige rouge (1948), Écrits sur un drapeau qui brûle (1948), Au jour la vie (1950), lorsqu'il évoquait épisodiquement la femme et l'amour, c'était le plus souvent pour exprimer une attente : « ... en attendant / la nuit grisouteuse d'amour ». Blasons d'amour semble témoigner que cette attente a été comblée (« je t'ai cherchée / je t'ai trouvée »), car il est le seul recueil intégralement inspiré par la passion amoureuse. Chavée a une conception très épurée de la femme qu'il désire, cette pureté éclate dans le regard et, dans plusieurs textes, cette aspiration à la pureté s'exprime, une fois de plus, par le symbole de la neige (« tes yeux aux postulats de neige »). Cela ne signifie pas que la sensualité est absente, mais ses domaines les plus intimes et les plus secrets sont suggérés de façon très elliptique : « Dans la vaste nuit usuelle / (...) aux grandes marées de silence / qui s'évase entre deux soleils / une fourrure de caresse... » Le rêve de caresse se métamorphose en « Lourd collier d'oiseaux vivants / sur la poitrine de la chaste ».
   On remarque que Chavée recherche toujours davantage la sobriété et la concision. Celle-ci culminera dans les Quatrains pour Hélène (1958). Le poète, dans sa pleine maturité, économise les mots, mais a soin de les choisir en vertu de leur capacité de toucher les cordes sensibles du lecteur et de les faire vibrer.


Bibliographie :
   - Poupart (René), Blasons (sic) d'amour, dans, Lettres françaises de Belgique. Dictionnaire des œuvres. La poésie, p. 66.
   - Achille Chavée. 1906-1969, catalogue de l'exposition organisée à l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, à La Louvière, en 1979, n° 299.
   - Canonne (Xavier), Van de Spiegele Louis, dans 1000 personnalités de Mons & de la région, p. 760.

 

150 euros (code de commande : 00020).

 

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DEKEERSMAECKER (A.) - Le daltonisme chez les agents des Chemins de Fer


DEKEERSMAECKER (A.).

Le daltonisme et les altérations du sens visuel en général chez les agents de l'Administration des Chemins de Fer. Rapport présenté à M. le Ministre des Travaux publics par le Dr A. Dekeersmaecker, oculiste, médecin-agréé des chemins de fer de l'État belge, délégué du Département des Travaux publics au Congrès international d'ophtalmologie (VIe session, Milan, 1880). 

Bruxelles, Manceaux, 1881.
[Bruxelles, H. Manceaux, Libraire-Éditeur / Imprimeur de l'Académie royale de Médecine de Belgique / 12, rue des Trois-Têtes, 12 (Montagne de la Cour). / 1881].

 


In-8° (148 x 233 mm.) plein chagrin bleu, dos lisse muet (passé), plats encadrés de filets et des fers dorés et de la mention dorée d'hommage à Sainctelette Ministre des Travaux publics, gardes de moire, tranches dorées (reliure de V. & A. Mercier), 30, [1 (annexe)], [1 bl.] p. quatre figures dans le texte.

Préambule :
   La question du daltonisme dans ses rapports avec l'exploitation des chemins de fer a été agitée depuis quelque temps, dans plusieurs pays. L'État belge, désirant entourer des meilleures garanties la sécurité du service des chemins de fer dont l'administration lui est confiée, a également mis à l'étude les moyens les plus sûrs et les plus pratiques de parer aux dangers qui peuvent résulter de la présence dans les cadres de son personnel d'agents atteints de daltonisme ou dont les facultés visuelles ne répondent pas aux exigences de leurs fonctions.
   Il y a quelques mois, j’ai eu l'honneur d'adresser à Monsieur le Ministre, une notice critique des méthodes d'exploration recommandées en Belgique. Les renseignements qu'en ma qualité de délégué du Département des Travaux publics, auprès du Congrès ophtalmologique de Milan, j’ai pu obtenir des spécialistes les plus autorisés en celte matière et mes recherches personnelles, me permettent aujourd'hui de soumettre à l'appréciation de Monsieur le Ministre des propositions complètes, en vue de donner à la question une solution pratique, qui, tout en étant en harmonie avec les principes de la science, tiennent compte des exigences spéciales à toute exploitation de chemin de fer.

 


   Hector Dubois d'Enghien mentionne l'activité de reliure de V. & A. Mercier, au n° 13 de la rue de l'Hôpital, à Bruxelles, en 1877.


Bibliographie :
   - Dubois d'Enghien (Hector), La reliure en Belgique au dix-neuvième siècle, p. 195.

 

Vendu.

 

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jeudi 17 mars 2022

Manuel de bibliographie historique - Langlois

 


 

LANGLOIS (Charles-Victor).

Manuel de bibliographie historique. I. Instruments bibliographiques. II. Histoire et organisation des études historiques.

Paris, Hachette, 1901-1904. 


Fort in-8° (150 x 195 mm.) sous une demi-reliure de simili bleu à coins, couverture (défraîchie) conservée, XI, 623 p.
 

Compte-rendu de Charles Mortet :
   En composant ce manuel, M. Langlois s'est proposé de faire connaître d'abord les répertoires bibliographiques qui renseignent sur les travaux déjà publiés dans les divers domaines de l'histoire, puis les autres instruments créés par les érudits pour faciliter les études ou les recherches historiques. La première partie a eu successivement deux éditions, l'une en 1896, l'autre en 1901, dont j'ai rendu compte dans la Bibliothèque de l'École des chartes (t. LVII, 1896, p. 431 ; t. LXII, 1901, p. 388). La seconde, dont le plan général avait été annoncé dès 1901, mais dont l'exécution était, comme on le verra, particulièrement longue et difficile, n'a paru que trois ans plus tard, en 1904. Pour l'avoir un peu attendue, le public studieux auquel elle est destinée n'a rien perdu, bien au contraire ; et je ne sais ce qu'on doit le plus admirer, dans ce fascicule de 380 pages, de l'abondance des notions précises et substantielles qu'il contient ou de la merveilleuse clarté avec laquelle ces notions sont présentées au lecteur qui se les assimile sans effort.
   Les instruments de travail (autres que les bibliographies) qui servent aux recherches historiques sont : 1° les inventaires de documents et les recueils de textes, dans lesquels il est commode de trouver réunies les indications de sources ou les sources mêmes de l'histoire d'un pays, d'une région, d'une institution, d'un ensemble de faits déterminés ; 2° les revues périodiques, générales ou spéciales, et les publications annuelles des Sociétés savantes, qui recueillent et centralisent, dans chaque ordre de recherches, les résultats nouveaux obtenus par les érudits ; 3° les répertoires de mots, de noms, de dates ou de faits (lexiques, dictionnaires), dans lesquels sont classés par catégories (linguistique, onomastique, chronologie, biographie, etc..) les renseignements que l'on peut extraire des documents historiques ; 4° les manuels, traités et autres ouvrages de conclusions scientifiques, où sont résumées et groupées les conclusions d'innombrables monographies. Ces instruments de travail sont fort nombreux, de date, de forme et de valeur diverses, nés plus souvent d'initiatives isolées que d'efforts coordonnés suivant un plan général ; l'outillage des sciences historiques est plus encombrant et plus disparate que celui de la plupart des autres sciences. Aussi importerait-il, là plus qu'ailleurs, d'épargner aux étudiants et aux chercheurs des tâtonnements pénibles, en leur faisant connaître, non seulement l'existence, mais le mode de formation, la valeur scientifique et l'utilité actuelle de ces divers instruments. M. Langlois ne s'est pas proposé, dans son manuel, une œuvre aussi vaste et aussi complexe ; à l'heure actuelle, « personne n'est en état de parler avec une égale compétence des instruments qui servent aux historiens de l'antiquité, du moyen âge et des temps modernes. » Ce résultat ne peut être atteint que par divers enseignements pratiques, donnés chacun dans des écoles spéciales, ou par une série de guides analytiques et descriptifs, écrits chacun par des spécialistes. Ce qui était possible dans un manuel général, c'était de signaler et de classer, sans les étudier en détail (mais en renvoyant le cas échéant aux livres où cette étude de détail a déjà été faite), les recueils de textes et de dissertations, les répertoires de mots et de choses qui ont été composés à diverses époques, dans toutes les branches de l'érudition historique, et qui ont gardé quelque valeur pratique. C'est là ce qu'a voulu faire M. Langlois. Les indications qu'il donne auraient pu être rangées dans un ordre systématique, correspondant aux divisions actuelles de l'histoire ; il a jugé plus instructif de les encadrer dans un exposé chronologique, qui fait comprendre sous l'influence de quelles idées et de quelles circonstances sociales l'érudition historique a évolué depuis quatre siècles et s'est développée d'une façon si remarquable dans la plupart des pays civilisés. Il en résulte que cette seconde partie du manuel n'est pas seulement un répertoire où sont classés les instruments de travail autres que les bibliographies, mais encore une esquisse générale de l'organisation des études historiques depuis la Renaissance jusqu'à la fin du XIXe siècle. Elle est divisée en deux livres, l'un exposant le développement de ces études en Europe pendant le XVIe, le XVIIe et le XVIIIe siècle, l'autre décrivant leur organisation au xixe siècle dans les principaux états d'Europe et d'Amérique.
   I. Si la méthode et la critique historiques n'étaient pas chose inconnue avant le XVe siècle, il faut reconnaître que pendant l'Antiquité et le Moyen Âge les conditions matérielles du travail étaient extrêmement défectueuses et limitaient singulièrement les moyens d'information et de comparaison dont un historien doit pouvoir disposer. Ce furent la Renaissance et la Réforme qui donnèrent l'impulsion au grand mouvement d'organisation des études historiques. Les recherches passionnées entreprises par les humanistes italiens, français et allemands pour retrouver l'antiquité gréco-romaine, les controverses érudites sur l'état primitif et les transformations de l'Église chrétienne, auxquelles se livrèrent les érudits protestants et catholiques du XVIe siècle pour justifier leurs croyances respectives, eurent pour effet de sauver de la destruction un grand nombre de documents littéraires et archéologiques, qu'il y a encore intérêt à consulter aujourd'hui, au milieu des commentaires et des systèmes vieillis qu'ils ont servi à édifier. C'est au XVIe siècle que furent composés les premiers dictionnaires érudits de la langue grecque et de la langue latine (Robert et Henri Estienne), que furent esquissés le plan et la méthode des sciences auxiliaires de l'histoire, chronologie (Scaliger), épigraphie (Gruter), numismatique (Ant. Augustinus), que furent inaugurées, par des collections de Scriptores ou de Leges, les études relatives à l'histoire nationale des peuples européens pendant le Moyen Âge ; il suffit de citer pour l'Allemagne les noms de Freher, Lindenbrog, Goldast, Sichard, Herold ; pour la France, ceux de Pithou et de Bongars, auxquels succèdent, pendant la première moitié du XVIIe siècle, les Duchesne, les Du Puy, les Godefroy.
   À partir du milieu du XVIIe siècle, le goût des idées générales mis à la mode par les Cartésiens et l'essor des sciences positives (mathématiques et naturelles) semblent avoir, en France notamment, détourné de l'étude du passé beaucoup d'esprits éminents. Néanmoins, les ouvrages d'érudition historique sont nombreux et les instruments de travail se multiplient de tous côtés. Les antiquités classiques, négligées en France, furent surtout étudiées en Hollande (recueils de Graevius, de Gronovius, de Vossius), en Italie (Fabretti), en Angleterre (Bentley). Dans notre pays, ce sont principalement les antiquités chrétiennes, l'histoire ecclésiastique, civile et littéraire de la France qui occupent les érudits. Mais, dès lors, la plupart d'entre eux ne travaillent plus isolément ; ils associent leurs efforts et leurs recherches pour entreprendre de grands travaux collectifs. Les uns, membres du clergé régulier, trouvent, dans la congrégation dont ils font partie, le lien qui les unit pour une œuvre commune ; les autres, laïques, se groupent pour former des cercles littéraires (Lamoignon, Bouhier) ou des académies placées sous la protection et la surveillance du pouvoir royal. De là sont sorties toutes ces collections de textes ou de mémoires, ces histoires littéraires ou ecclésiastiques qui font si grand honneur à l'érudition française du XVIIe et du XVIIIe siècle et qui comptent encore parmi les meilleurs instruments de travail historique. En un substantiel résumé, M. Langlois marque nettement la part qui revient, dans ce vaste labeur, aux membres de la Compagnie de Jésus (Labbé, Sirmond, Hardouin, en France ; Bolland, Henschen, Papebroch, dans les Pays-Bas autrichiens), aux Oratoriens (Richard Simon, J. Lelong), aux Bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne (D. Calmet, D. Ceillier) et surtout de la congrégation de Saint-Maur (D. d'Achery, Mabillon, Montfaucon, de Sainte-Marthe, Bouquet, Ruinart, etc.), à la Société de Port-Royal (Lenain de Tillemont), aux érudits laïques tels que Ducange, Baluze, H. et A. de Valois, aux médiévistes qui étaient membres de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (Lebeuf, Lacurne de Sainte-Palaye, E. de Laurière, Bréquigny, etc.). Les travaux d'érudition historique entrepris à l'étranger pendant la même période sont plus brièvement exposés. M. Langlois signale surtout, en Allemagne, l'influence considérable exercée par Leibniz sur les publications de textes (Eckhart, Lunig, Dumont) et sur les fondations d'Académies savantes ; en Italie, l'influence analogue de Muratori ; en Angleterre, les travaux de Rymer, Wharton, Wilkins, Dugdale ; en Espagne, ceux d'Antonio, etc....
   II. Le second livre, qui décrit l'organisation des études historiques au XIXe siècle, est à la fois le plus développé et le plus original du manuel. Après avoir montré comment, pendant cette dernière période, le domaine de l'histoire s'est élargi à la fois « du côté de la très haute antiquité et du côté des temps modernes », comment la méthode historique a été « introduite dans toutes les sciences qui ont l'homme et les phénomènes de l'esprit humain pour objet », comment enfin, pendant le dernier tiers du XIXe siècle, l'impulsion donnée aux études historiques a été plus vive et plus féconde que jamais, M. Langlois passe en revue, dans chacun des États du monde civilisé, les divers organes par lesquels s'est manifestée cette extraordinaire activité. Il fait voir, preuves en mains, dans quelle mesure l'intervention des pouvoirs publics d'une part, l'initiative des sociétés savantes et des corps enseignants de l'autre, ont contribué à faciliter l'accès des documents, à multiplier les instruments de travail, à coordonner et à centraliser les recherches individuelles. Pour la France, le tableau des efforts entrepris et des résultats obtenus était relativement facile à tracer ; on avait à portée de main d'abondants renseignements. Mais pour les pays étrangers, la tâche était plus ardue, plus longue, à certains égards entièrement neuve. Pour obtenir des renseignements précis et complets, M. Langlois n'a épargné ni lectures, ni correspondances, ni voyages ; quand il n'a pu contrôler personnellement les renseignements qui lui étaient fournis par les livres et les revues de l'étranger, ou quand ces livres et ces revues étaient publiés dans une langue avec laquelle il n'était pas familiarisé (idiomes Scandinaves, russe, grec moderne, etc.), il a pris soin de recourir à la compétence spéciale d'autres érudits. Le public français ne peut que lui être reconnaissant de lui avoir donné, en un clair résumé de 200 pages, une foule de notions qu'il aurait eu grand'peine à trouver ailleurs. – De ce que contiennent ces 200 pages, on comprendra que je ne puis donner une analyse, même sommaire. Je me bornerai à signaler, à titre d'exemples : dans le chapitre spécial à la France, le tableau raisonné des publications entreprises aux frais de l'État par les divers comités ou services institués au ministère de l'Instruction publique, et par les établissements d'enseignement supérieur qui dépendent de ce ministère ; dans le chapitre spécial à l'Allemagne et aux pays de langue allemande, un exposé fort intéressant des travaux d'érudition historique dirigés par les Académies de Berlin, de Vienne, de Munich, et des travaux d'histoire régionale ou locale dus aux commissions officielles que subventionnent les Landes-Provinzial ou Kreisregierungen ; dans le chapitre spécial à l'Angleterre, la constatation des heureux résultats que donnent, d'une part la libre initiative des Universités et des sociétés d'histoire ou d'archéologie nationale, et d'autre part, l'intervention officielle du Record office, s'attachant surtout à signaler aux érudits, par des inventaires, les documents déposés dans les archives de l'État, dans celles des villes, des corporations et même des familles.
   Le grand mouvement historique qui caractérise le XIXe siècle ne s'est pas manifesté seulement par le développement, dans chaque nation civilisée, des études relatives au passé ; il a donné naissance à des essais d'organisation internationale que M. Langlois expose dans le dernier chapitre de son livre. Beaucoup de recherches historiques d'un intérêt général, qui se poursuivent parallèlement et isolément de divers côtés, pourraient aboutir plus rapidement à des résultats plus complets et plus solides, s'il s'établissait entre les érudits de chaque nation qui s'occupent de ces recherches une entente et une collaboration effectives. Aux siècles précédents, l'exemple de cette coopération internationale avait été donné, soit par les Bénédictins, soit par les Jésuites de différents pays, qui entreprenaient en commun de vastes publications de textes se rapportant principalement à l'histoire ecclésiastique. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, ce sont d'abord les revues internationales d'histoire et de philologie qui ont rapproché les spécialistes de différents pays en centralisant leurs travaux dans le même organe de publicité. Puis des congrès internationaux (Orientalistes, Américanistes, archéologie chrétienne, histoire générale) ont permis, à des intervalles réguliers, des échanges de vues et de résolutions communes. Enfin sont nées tout récemment des associations internationales permanentes, encore peu nombreuses, mais qui sans doute iront en se multipliant. Les grandes Académies ont pris la tête du mouvement. Déjà en 1892 les Académies de Berlin, de Vienne et de Munich avaient formé avec la Société des sciences de Leipzig et celle de Göttingen une fédération en vue de travaux philologiques (Thesaurus linguae latinae). Ce premier groupement, à la suite d'une entente avec la Société royale de Londres, s'est transformé en une Association internationale des dix-huit principales Académies du monde, qui s'est réunie pour la première fois en 1901 et qui a décidé un certain nombre de publications communes dont les études historiques recueilleront le principal bénéfice.
   Le manuel se termine par un index alphabétique qui permet de retrouver aisément les noms de personnes et de lieux, les titres de collections et de revues qui sont cités dans les deux parties de l'ouvrage, ainsi que les principales questions qui y sont traitées.

 


Bibliographie :
   - Mortet (Charles), Ch.-V. Langlois. Manuel de bibliographie historique, dans Bibliothèque de l'École des chartes, Année 1905 - 66, pp. 287-292.

30 euros (code de commande : 00021).

 

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