lundi 12 décembre 2022

Les « nouveautés » du 13 décembre 2022


MISE À JOUR DU
MARDI 13 DÉCEMBRE 2022

 

LURIE (Alison) — Un été à Key West. [Titre original : The Last Resort.] Roman traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Schwaller-Balaÿ. Paris, Rivages, 1998. In-8° collé sous couverture à rabats, 276 p. (collection « Littérature Étrangère »), exemplaire en très bon état.



En quatrième de couverture :
   Jenny a consacré sa vie à son mari, le naturaliste Wilkie Walker. Elle est une créature aussi rare que les espèces en voie de disparition qu'il essaie de préserver. Mais cette année-là, au début de l'hiver, Wilkie lui paraît distant et déprimé. Au désespoir, Jenny le persuade de faire un séjour à Key West, mais le soleil et le paysage des tropiques ne font rien pour le dérider. Plus son mari se replie sur lui-même, plus Jenny s'implique dans la vie locale et s'intéresse aux séduisants personnages de l'île, comme Gerry, l'ex-poète beatnik, ou Lee, la propriétaire attirante et théâtrale d'une pension exclusivement pour femmes. Ce premier roman d'Alison Lurie depuis dix ans est l'un de ses romans les plus subtils, ironiques et agréables – un somptueux festin dans le cadre exotique de Key West en Floride.

9 euros (code de commande : 33031).

 

TILLIÈRE (Nicolas) — Histoire de Jamoigne. Arlon, Bruck, 1909. In-8° demi-toile bleue, 254 p., illustrations hors texte.



   Extrait des Publications de l'Institut Archéologique du Luxembourg, 1909. Tome XLIV des Annales.
Table des matières :
   Chapitre I. Temps préhistoriques.
   Chapitre II. Paroisse de Jamoigne.
   Chapitre III. Incorporation de l'église.
   Chapitre IV. Affranchissement de Jamoigne.
   Chapitre V. Premiers curés connus.
   Chapitre VI. Filiales et sous-filiale.
   Chapitre VII. Bois communaux.
   Chapitre VIII. Noblesse.
   Chapitre IX. Clergé.
   Chapitre X. Institutions.
   Chapitre XI. Révolution française.
   Chapitre XII. Jamoigne contemporain.
   - Appendices.

25 euros (code de commande : 33061).

 

Si vous souhaitez obtenir d'autres informations n'hésitez à pas à me questionner (b.waterlot@hotmail.com).
Ces livres peuvent être retirés à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
En cas d'envoi postal, veuillez indiquer le pays vers lequel le colis devrait être expédié, cela me permettra de vous indiquer les modalités de livraison et de paiement.

 



lundi 28 novembre 2022

Les « nouveautés » du 29 novembre 2022

MISE À JOUR DU
MARDI 29 NOVEMBRE 2022

 


[ARCHIVES]. Rijkdom bedreigd.
Brussel, Gemeetekrediet, 1990. In-4° broché, 231 p., illustrations en noir et en couleurs, bel exemplaire.

   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée en juin 1990 au Museum Arnold Vander Haeghen, à Gand puis à Anvers, Courtrai, Saint-Trond, Bruxelles, Bruges et Tienen.
Table des matières :
   - Verantwoording.
   - Woord vooraf, par F. Narmon.
   - Inleiding. De bedreiging van onze archief- en bibliotheekrijkdom, een realiteit !, par René De Herdt.
   - De bedreiging.
      - De opbouw van de verschillende grondstoffen, par Jan Wouters.
      - Een charter voor het boek : mens versus boek bij conservering en restauratie, par Chris Coppens.
      - De beschadiging van boeken, archivalia en documenten, par Jan Wouters et Ludwina Danhieux.
      - Tentoongestelde beschadigde documenten en boeken Kleurenillustraties.
   - De archief- en bibliotheekrijkdom aanwezig in de Vlaamse provincies.
      - Antwerpen.
      - Brabant.
      - Limburg.
      - Oost-Vlaanderen.
      - West-Vlaanderen.
   - Medewerkers van instellingen en auteurs.
   - Archieven, bibliotheken, musea.

15 euros (code de commande : 33001).

 

FIGES (Orlando) — Peasant Russia, Civil War. The Volga Countryside in Revolution (1917-1921). London, Phoenix Press, 2001. In-8° collé, XIV, 400 p., illustrations hors texte, exemplaire en bel état, épuisé au catalogue de l'éditeur.



En quatrième de couverture :
   The celebrated author of A People's Tragedy explains, for the first time, how the Bolshevik victory in the civil war was made possible by the transformation of the Russian countryside in the years leading up to and during the revolution.
   Emphasising that any military victory in a civil war will be short-lived unless it is backed by political power, Orlando Figes provides a detailed description of the Russian peasantry on the eve of the revolution ; describes the breakdown of state power in the countryside ; examines the system of peasant rule and the reluctance of the peasants to rise against the Soviet regime and, crucially, the relationship between the peasants and the Bolsheviks during the civil war.
   An original approach and a fascinating account of this turbulent period, illustrated with disturbing images.

10 euros (code de commande : 32995).

 

GISSING (George) — Nouvelles choisies. Présentées par Pierre Coustillas. Lille, Presses Universitaires de Lille, 1981. In-8° broché sous couverture à rabats, 202 p., (collection « Traduit de l'Anglais », n° 3).



Sur le rabat de la couverture :
   Contemporain et ami de Thomas Hardy et de H.G. Wells, George Gissing (1857-1903) est surtout connu par une imposante série de romans sociaux qui dépeignent avec un réalisme mordant et une discrète ironie l'Angleterre de la fin du XIXe siècle. La sélection de nouvelles présentées ici offre un des aspects les plus séduisants d'une œuvre variée. D'une technique éprouvée, elles mettent en scène des épisodes tragiques ou comiques de la vie populaire, elles analysent les souffrances cachées, les sursauts de dignité, les espoirs déçus de personnages mal à l'aise entre le monde ouvrier et une bourgeoisie aux valeurs figées. Elles soulignent aussi, avec une grande économie de moyens, les petites ironies de l'existence, le pathétique de la pauvreté. La femme nouvelle de la Belle Epoque, les victimes de la bonne comme de la mauvaise fortune, les insolents et les timides y occupent une place de choix.
   Traduites en allemand, en italien, en polonais et en chinois, les nouvelles de Gissing connaissent depuis soixante ans un succès considérable au Japon. Elles sont dignes de figurer auprès de celles de Maupassant et de Tchékhov.
Table des matières :
   - Introduction.
   - Lou et Liz. Traduit par Jean-Paul Hulin.
   - Le logis silencieux. Traduit par Pierre Coustillas.
   - Une inspiration. Traduit par Michel Ballard.
   - Le rêve du pédagogue. Traduit par Michel Krzak.
   - Bonheur de vacances. Traduit par Michel Ballard.
   - Philanthrope malgré lui. Traduit par Daniel Nury.
   - Humplebee. Traduit par Mary Wood.
   - Un père exigeant. Traduit par Danièle Hippolyte.
   - Une charmante famille. Traduit par Pierre Coustillas.
   - La loge et le château. Traduit par Daniel Nury.
   - Christopherson.Traduit par Françoise Dottin.
   - Les loisirs de Mademoiselle Rodney. Traduit par Françoise Dottin.
   - George Gissing (1857-1903).
   - Notice bibliographique.

10 euros (code de commande : 33008).

 

GRAMONT (Elisabeth de) Mémoires de la tour Eiffel. Paris, Grasset, 1937, (4 e édition). In-8° broché, 250 p., exemplaire non coupé.



Extrait :
   Me promenant l'autre jour place du Trocadéro, je vis une créature gigantesque et dégingandée qui gambillait sur ses quatre énormes pieds. Elle avait traversé la Seine et se baladait. Très choquée je lui dis :
   — Mais que faites-vous ici ? Retour­nez à votre place ! Qui vous a permis de vous promener ainsi ?
   C'était la Tour Eiffel qui répondit :
   — Ah ! J'ai été emprisonnée quarante-huit ans au même endroit et je commence à en avoir assez ! Mon horizon a été soudain élargi. J'en profite. Je suis bien contente que ces affreuses sœurs du Trocadéro aient disparu. J'en étais très jalouse. Je dois avouer qu'elles étaient jolies au soleil couchant, parce que les derniers rayons les fardaient somptueusement, et les badauds sur les ponts s'accoudaient pour les admirer, les gens aiment toujours regarder à l'ouest. Mais quand la nuit venait, elles disparaissaient dans l'ombre et à mon tour je resplendissais de mille feux électriques, ce qui est bien plus beau.
   « Maintenant qu'elles sont parties, je ne vois pas pourquoi je me gênerais, et n'irais pas regarder ce qui se passe sur leur emplacement.
   — Allons, allons, soyez correcte Tour Eiffel et reprenez votre position pleine de dignité.
   — Oui, mais j'ai peur de m'ennuyer maintenant que je n'ai plus les sœurs pour me narguer.
   — Eh bien, écrivez vos mémoires. Vous savez que maintenant chacun écrit ses mémoires : la reine de Roumanie, Isadora Duncan et l'Infante Eulalie et lady Asquith et bien d'autres encore. C'est la grande mode. Imitez-les. N'êtes-vous pas la plus haute figure de Paris ? Vous avez maints sujets de fierté, des poètes vous ont chantée, des artistes vous ont peinte...
   — Ah ! seulement comme un fond de décor !
   — Qu'importe. Vous avez vu tant de choses ! Des gens se sont jetés de votre troisième étage, d'autres se sont aimés entre, vos jambes de fer, des dames âgées apportent leur tricot sur votre deuxième plate­forme pour faire une cure d'air, et de nouveaux mariés viennent du fond des provinces en voyage de noces, s'asseoient dans l'ascenseur et montent en se tenant les mains le long de votre carcasse de fer.
   Elle était un peu mélancolique la Tour Eiffel. Elle me dit que j'avais raison et qu'elle voulait bien commencer ses mémoires...

13 euros (code de commande : 33009).

 

HOUSSAYE (Henry) — 1815. Waterloo. Nouvelle édition précédée d'une préface de Paul Ganière. Paris, Perrin, 1961. In-8° sous reliure d'éditeur, 319 p., cartes dans le texte et un cahier d'illustrations en noir hors texte.



Table des matières :
- Préface.
   Livre I : L'entrée en campagne.
Chapitre I : La dernière armée de l'Empire.
Chapitre II : Les plans de campagne.
Chapitre III : Les premiers combats.
Livre II : Ligny et les Quatre-Bras.
Chapitre I : La matinée du 16 juin.
Chapitre II : La bataille de Ligny.
Chapitre III : La bataille des Quatre-Bras.
Chapitre IV : La retraite de l'armée prussienne.
Chapitre V : La retraite de l'armée anglaise.
Livre III : Waterloo.
Chapitre I : Blücher et Grouchy.
Chapitre II : La bataille de Waterloo : la matinée.
Chapitre III : La bataille de Waterloo : de onze heures et demie à trois heures.
Chapitre IV : La bataille de Waterloo : de trois heures à sept heures.
Chapitre V : La bataille de Waterloo : de sept heures à neuf heures.
Chapitre VI : La déroute.
Chapitre VIII : Les combats de Wavre et la retraite de Grouchy.
Chapitre VIII : La campagne de 1815.
   - Annexes.

10 euros (code de commande : 32982).

 

[LIVRE]. Le livre et les arts graphiques. Numéro Spécial 5/6 1948 - Dixième année de la revue Formes et couleurs. Lausanne, Formes et Couleurs, 1948. In-4° collé sous une couverture de Roland Oudot, [10 (publicités)], [102], [14 (publicités)] p., nombreuses illustrations en noir et quelques-unes en couleurs.



   Ce numéro est bien complet de deux illustrations originales :
      - la lithographie de Robert Lotiron (344/500).
      - l'eau-forte de René Mendès-France (200/300).
Sommaire :
   - Écrire, par Jacques de Lacretelle.
   - Les Géorgiques ou le livre de vérité de Dunoyer de Segonzac, par Claude Roger-Marx.
   - Du tableau à la reproduction en couleurs, par H. Schellenberg et André Held.
   - Simples notes sur quelques beaux livres, par André Kuenzi.
   - L'illustration originale au service de la bibliophilie contemporaine, par F.-C. Longchamp.
   - Grands papiers d'hier et d'aujourd'hui, par M. Vidal.
   - Hostia, conte de C. Mavromichalis.
   - Matthew Smith ou la peinture comestible, par Paul Budry.
   - Hommage à Chrsitian Bérard, par Nesto Jacometti.
   - Les livres - Les disques.

Lithographie de Robert Lotiron.


Eau-forte de René Mendes-France.


20 euros (code de commande : 33002).

 

MESNIL (Marianne) — Trois essais sur la fête. Du folklore à l'ethno-sémiotique. Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 1974. In-8° broché sous couverture à rabats, 62 p., (collection « Cahiers d'Étude de Sociologie Culturelle », n° 3), exemplaire en parfait état.



En quatrième de couverture :
   L'analyse sémiotique, née de la linguistique structurale, se propose de développer le texte « programme » de Ferdinand de Saussure : créer la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale.
   Le domaine des faits socio-culturels, habituellement réservé à l'investigation dite folklorique, peut reprendre une partie de ce programme à son compte. Partant de l'hypothèse que la manifestation étudiée correspond à l'un de ces systèmes signifiants dont s'occupe la sémiotique, il est possible de l'assimiler à un « texte », un « message » dont l'analyse consistera à dégager le « code » de signification sur lequel il repose.
   C'est dans cette perspective que se situent ces Trois essais, qui tentent de donner un exemple de ce que peut être une démarche sémiotique appliquée à l'étude des traditions européennes.

8 euros (code de commande : 33003).

 

[NAMUR]. Annales de la Société archéologique de Namur. Tome onzième. Namur, Wesmael-Charlier, 1870-1871. In-8° demi-basane, dos à 4 nerfs frottés, [12], 539 p., bien complet de ses 4 planches hors texte, dont une en couleur des armoiries des Namur, une vue dépliante de Couvin et son château, découpe au bas des frontispice et page de titre, sinon bon exemplaire.



Table des matières :
   - Les Namur, vicomtes d'Elzée et de Dhuy, par A. R. S
   - Institutions namuroises. Institutions judiciaires au comté de Namur, par X. Lelièvre.
   - L'homme pendant les âges de la pierre, dans les environs de Dinant. 2e partie, par Ed. Dupont.
   - Institutions namuroises. Fabriques d'églises, cimetières, par X. Lelièvre.
   - Lieux-dits, par A. Le Catte.
   - Essai historique sur Couvin et sa châtellenie, par le comte de Villermont.
   - Cour du Feix, par J. Grandgagnage.
   - Fragment d'une histoire ecclésiastique du comté et du diocèse de Namur, par Ch. Wilmet.
   - Cimetière belgo-romain, à Bioulx, par Eug. del Marmol.
   - Institutions namuroises. Droit de chasse au comté de Namur, par X. Lelièvre.
   - Origine de l'Institut des sourds-muets à Namur, par A. Le Calte.
   - Un procès de sorcellerie en 1652, par N. E.
   - Les tablettes de Flavion, les rouelles de Spontin, etc., par H. Schuermans.
   - Situation du lieu dit Manneres, cité dans d'anciennes chartes, par E. D. M.
   - Fragment d'une histoire ecclésiastique du comté et du diocèse de Namur (suite), par Ch. Wilmet.
   - Essai historique sur Couvin et sa châtellenie, II, par le comte de Villerrnont.
   Mélanges historiques.
      - Fontaine de l'ancien hôtel du Gouvernement, à Namur.
      - Invasion de Bouvignes par les Français, en 1683.
      - Mémoire sur la reconstruction de Dînant, vers 1479.
      - Attaque de Dinant par le parti des La Marck, vers 1490.
      - Un Holloway du XVIIe siècle, à Dinant.
      - Destruction des fortifications de Dinant, en 1703.
      - Lettre d'Ërard de La Marck, 1516.
      - Prise de Walcourt par les Français, en 1645.
      - La tour de l'église Saint-Jean-Baptiste à Namur.
      - Les Lorrains dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, en 1646.
      - Grande mortalité à Perwez, eu 1636.
      - Inondation à Jambes, 1726.
      - Hiver de 1739-1740.

20 euros (code de commande : 32991).

 

[NAMUR]. Annales de la Société archéologique de Namur. Tome 80. Namur, Société Archéologique de Namur, 2006. In-8° sous cartonnage d'éditeur, 359 p., illustrations en noir et quelques-unes en couleurs, exemplaire en parfait état.



Table des matières :
   - Préface, par Maïté Pacco.
   - Avant-propos, par le baron de Montpellier de Vedrin.
   - Isabelle Brunelle et son époque, par Cécile Douxchamps-Lefèvre.
   - Les Collateurs de la Fondation : une famille au sens large, par Henry d'Otreppe de Bouvette.
   - Du testament d'Isabelle Brunelle (20 janvier 1805) à l'ouverture de l'hospice d'Harscamp (1er octobre 1812), par Alex Furnémont.
   - La Fondation d'Harscamp. Son patrimoine et l'hospice d'Harscamp entre 1812 à 2006, par Alex Furnémont.
   - Contribution à l'histoire du patrimoine de la Fondation d'Harscamp - Deux cents ans de rapporte de l'institution sociale namuroise à l'assemblée de messieurs les parents de feu Monsieur le Comte d'Harscamp, par P. Brandebourger.
   - Le clergé d'Harscamp, par Daniel Meynen.
   - Les premiers bénéficiaires de la Fondation d'Harscamp, par Cécile Douxchamps-Lefèvre.
   - Le monument à Isabelle Brunelle, comtesse d'Harscamps, par Guillaume Geefs (1872), par Jacques Toussaint.

10 euros (code de commande : 32990).

 

[NAPOLÉON Ier]. MELLINI PONCE DE LEON (Vincenzo) — Napoleone I all'Isola d'Elba. Nuova edizione de « L'Isola d'Elba durante il governo du Napoleone I » riveduta e corretta de Alberto Mellini Ponce de Leon con note bibliografiche rivedute ed ampliate da Clementina Rotondi. Firenze, Leo S. Olschki - Editore, 1962. In-8° sous reliure toilée verte et Rhodoïd d'éditeur, 298 p., illustrations hors texte en noir et en couleurs, exemplaire en bon état avec sa bande d'annonce.



Sur la bande d'annonce :
   
Le varie castella e fortezza dell'Isola d'Elba, nei secoli, non sono mai state riunite sotto un solo sovrano, né mai vi è stata una sovranità locale od un sovrano residente sul posto eccetto durante i fatidici dieci mesi (dal 3 maggio 1814 al 28 febbraio 1815) quando essa si trovò inaspettatamente unità e sovrana sotto il Grande Imperatore ed una sola bandiera, bianca con fascia rossa e tre api, sventolò in tutti i suoi porti e paesi e sui suoi bastimenti.
   Questo nuovo leggendario sovrano, e l'Autore vi insiste minuziosamente, dedicò diuturne ed instancabili cure ad organizzare il suo piccolo stato costruendo e progettando opere pubbliche, emanando leggi e regolamenti, affrontando ogni genere di problemi, come mai era stato fatto dai precedenti governi.
   L'Isola inoltre, poco nota e pochissimo frequentata da visitatori stranieri, si trovò ad un tratto ad essere oggetto di un vero pellegrinaggio di personaggi di marca, provenienti da ogni parte del mondo, che accorrevano a visitare il suo Sovrano, con evidenti notevoli benefici economici, ma sopratutto sentì da quei giorni di essere entrata nella Storia.
   Queste sono le più importanti ragioni che hanno determinato negli Elbani un vero e proprio culto per la memoria del Grande Còrso che permane vivo e sentito anche oggi.
   Ecco perché, chiunque ama l'Elba e si interessa alla personalità di Napoleone I quale si rivela durante questo breve ma intenso periodo, leggerà con diletto e con profitto questa rimarchevole opera che, scritta alla fine del secolo scorso, da un uomo appartenente ad una famiglia vari membri della quale furono al servizio di Napoleone, niente ha perso anche oggi della sua importanza storica e di fedele e documentata descrizione dell'ambiente, raccolta spesso dalla viva voce dei testimoni degli avvenimenti che vi si narrano.
   Su « Il Popolano » di Portoferraio il compianto avv. Leone Damiani, che fu un eminente e colto studioso di cose elbane scriveva il 29 agosto 1915 : « Ho letto la recensione sul Napoleone all'Elba di Vincenzo Mellini, pubblicata sul Popolano, e come ammiratore dell'opera multiforme del nostro illustre conterraneo, ne ho provato la più viva soddisfazione : il giudizio è consentaneo con quanti lessero, fino dalla sua pubblicazione, il libro del Mellini e lo salutarono meritatamente come un contributo prezioso alla storia Elbana. Mi permetto di prendere la penna sull'argomento per confermare il favorevole giudizio sull'opera del Mellini, che ho sempre ammirata, e alla cui vita dedicai di recente un mio lavoro. È apprezzabile il lavoro del Mellini, specialmente per la natura del materiale che offre agli stu­diosi, genuino e intatto.
   Nel consultare, per mio conto, varie volte, gli archivi di Portoferraio, vi ho trovato le traccie manoscritte degli studi del Mellini. Ma non solo dal Comune attinse notizie, ma anche dagli altri archivi dei Comuni Elbani, specialmente di Rio nell'Elba e Marciana e da quelli Parrocchiali, che sono spesso fonti di notizie veramente pregevoli. La stessa tecnica del suo libro, è la prova di questa continua e paziente indagine del nostro storico, che quasi ad ogni pagina, ad ogni periodo, ad ogni narrazione, ricorda la fonte da cui l'ha ricavata, sempre con ammirabile fedeltà e con quella finezza, che sono le doti degli scrittori veramente preclari. »
   E sullo stesso giornale Mario Bitossi, che è oggi Direttore del Corriere Elfano ed è stato uno dei più autorevoli fondatori e artefici del « Centro Nazionale di Studi Napoleonici e dell'Isola d'Elba » di Portoferraio, scriveva il 18 gennaio 1922 : « La figura di Vincenzo Mellini è tale che per forza uscirà dall'oblio immeritato quando qualche esperto ricercatore di storia paesana dovrà dissetarsi alla fonte delle sue opere, come è accaduto a me, modestissimo, un giorno che volli conoscere le belle pagine di eroismo, che gli elbani scrissero nell'anno 1799 cosi tempestoso per l'Isola nostra. Mi passarono di­nanzi le vivacissime note de I Francesi all'Elba e quelle piene di ricordi sul soggiorno e governo di Napoleone all'Elba, nella cui prefazione il mio compianto Maestro, Pietro Vigo, rende a Vincenzo Mellini l'omaggio dello storico moderno al paziente ed intelligente indagatore e ricostruttore di un periodo storico importantissimo. »

15 euros (code de commande : 32985).

 

POULAIN (Jacques) — De l'homme. Éléments d'anthropologie philosophique du langage. Paris, Cerf, 2001. In-8° broché, 304 p., (collection « Passages »), exemplaire en parfait état.



En quatrième de couverture :
   L’homme est le seul être vivant qui ait besoin du langage pour vivre : il ne peut voir, agir et penser sans y avoir recours. Se voit ainsi résolue l'énigme que l’homme a toujours représentée à ses propres yeux car l'usage des sons engendre aussi bien le psychisme humain que les institutions. Prêtant sa parole au monde, l'être humain fait de chaque expérience une sorte de communication et lui subordonne l'usage de la main et celui de l'œil.
   Tout en proposant ainsi une clef du fonctionnement du psychisme et des institutions humaines, le présent ouvrage dégage également ce qui a condamné l'histoire moderne à l'échec. L'homme ne peut tenter de se transformer directement lui-même sans se heurter aux limites que lui impose cet usage de la parole. Il ne peut se transformer lui-même qu'indirectement : en soumettant son action et son désir au jugement de vérité comme il lui soumet sa connaissance.
   C’est là que s’origine la fameuse révolution copernicienne que la modernité a opérée dans les sciences. Le langage doit en effet sa puissance d'orientation à la conscience d'écoute qui lui est inhérente, car celle-ci engendre perceptions, pensées, actions et désirs au filtre du jugement. La fonction de régulation que l'écoute de vérité a dans la vie humaine lui est ici restituée, ainsi que sa puissance critique. Ces éléments d'anthropobiologie du langage rendent ainsi à chacun l'accès à sa faculté philosophique déjuger.

15 euros (code de commande : 33997).

 

POUMON (Émile) — Châteaux en Hainaut. Préface par Josy Muller. Mons, Fédération du Tourisme du Hainaut, 1971. In-8° carré broché, 87 p., illustrations en noir, exemplaire en bon état.



Table des matières :
   - Préface.
   - Généralités.
   - Tout au long de la Dendre.
   - Sennette et Samme.
   - Pays de Charleroi.
   - Thudinie et Thiérache.
   - Le Centre.
   - À Mons et aux alentours.
   - Tournaisis.
  - Bibliographie.
   - Tables.

10 euros (code de commande : 32974).

 

[SAINT-HUBERT]. La chronique de Saint-Hubert dite Cantatorium. Nouvelle édition publiée par Karl Hanquet. Bruxelles, Kiessling et Cie, 1906. In-8° demi-toile brune, LIII, 290 p., une planche hors texte à déplier, (collection « Commission Royale d'Histoire - Recueil de Textes pour servir à l'Étude de l'Histoire de Belgique »), uniquement en texte latin.



Extrait de l'introduction :
   La Chronique de Saint-Hubert, dite Cantatorium, est une œuvre historique du commencement du XIIe siècle, où sont retracées, par la plume anonyme d'un moine très lettré, probablement Lambert le Jeune, les destinées de ce cloître sous la prélature de Thierry Ier (1055-1086) et de Thierry II (1086-1124 ?).
   Fondée au commencement du VIIIe siècle par l'initiative d'un saint, Bérégise, et les largesses d'un maire du palais, Pépin d'Herstal, l'abbaye ardennaise atteignit, dans la seconde moitié du XIe siècle, un degré de prospérité économique et d'influence, qu'elle ne dépassa pas jusqu'à sa destruction en 1793.
   Le 2 février 1055, l'abbé Adélard étant mort, les dignitaires ecclésiastiques du diocèse de Liège, sous la présidence de l'évêque Théoduin, confièrent sa succession – obérée, semble-t-il, puisque sa dévolution normale, selon la règle de saint Benoît, ne fut pas jugée possible – à un moine de Lobbes, antérieurement écolâtre à Stavelot sous Poppon, à Verdun sous Waleran, à Mouzon sons Rodolphe, au futur saint Thierry. Sans perdre un jour, le nouvel élu se hâta vers la communauté confiée à sa direction. « De si loin qu'il aperçut le faîte du monastère, comme l'hiver sévissait dans toute son âpreté, il s'agenouilla au milieu des neiges, et d'une voix gémissante supplia Dieu de lui venir en aide ; puis, tête découverte et pieds nus, il s'en vint à l'abbaye. »
   L'hornme dont le Cantatorium nous donne dès l'abord ce crayon plein de promesses ne fut pas seulement, pendant les trente années de son active prélature, « la perle des abbez de Saint-Hubert ». Si l'on considère ses relations avec la noblesse lotharingienne, son crédit à la cour de Henri IV, la spéciale confiance dont l'honora Grégoire VII, on constate qu'il fut un des personnages d'avant-scène, un des types les plus représentatifs de l'époque.
   Thierry II, son successeur, ne connut pas les succès de son illustre homonyme. Pour le zèle religieux, ces deux moines se valent : de 1068 à 1098,
l'abbaye érigea jusqu'à huit prieurés ; quatre de ces fondations eurent lieu sous Thierry Ier, quatre attestent l'égale activité de Thierry II. Pour les idées directrices de la vie, l'identité n'est pas moins parfaite entre ces deux esprits : l'un et l'autre se rattachent à l'œuvre grégorienne de la régénération morale du clergé et de l'émancipation progressive de l'Église à l'égard des autorités temporelles. D'où vient donc l'indéniable différence entre ces deux hommes ? D'où vient, entre leurs gouvernements, ce contraste, qui forme le nœud de la Chronique ? L'explication de cette apparente anomalie doit être demandée aux événements de l'histoire générale et de l'histoire liégeoise.
   Thierry Ier vécut à une époque glorieuse pour l'Église : tandis que les réformateurs de Cluny restauraient l'image défigurée de l'idéal monastique, Hildebrand, après Nicolas II, achevait l'affranchissement de la papauté, préparait celui de l'épiscopal et, rapprenant à l'Église la sainteté, rapprenait au monde le respect de l'Église. Dans le même temps, à Liège, l'autorité spirituelle et séculière était aux mains d'un évêque d'élite, Henri de Verdun, que l'histoire cite avec éloge pour son institution de la Paix-Dieu. Sans doute les relations particulières de Liège avec l'empire allemand, de qui elle était plus que la vassale, la fille, ne permirent-elles pas à Henri le Pacifique de se ranger toujours, aussi près qu'il l'eût voulu, du pape militant ; mais le fond de ses sentiments catholiques n'est douteux pour personne, et l'abbé grégorien de Saint-Hubert eut, sous son règne, la plus large liberté d'action.
   Au contraire, pendant que les successeurs de Grégoire VII continuaient contre Henri IV, parvenu à l'apogée de sa puissance, une lutte longtemps inégale, le successeur de Henri de Verdun, Otbert, hissé au siège de saint Lambert et de Notger par la seule faveur du roi, s'empressait d'y servir les caprices de son maître, prodiguant les dignités aux prélats simoniaques, et réservant aux adeptes du parti romain l'ingéniosité de ses persécutions. Ce fut, pour les grandes abbayes : Saint-Trond, Saint-Laurent, Brogne, Gembloux, une tourmente sans précédent. Mais les tribulations de ces maisons naguère paisibles furent surpassées encore par celles de Saint-Hubert. Ici, pendant quinze ans, le choc, inévitable entre deux caractères aussi diamétralement opposés que celui de l'intransigeant Thierry II et celui de l'opportuniste Otbert, se traduisit en un duel implacable, souvent tragique. Cité au tribunal de l'évêque et acquitte par lui en 1092, excommunié le 6 mai 1093, destitué la même année, Thierry II est successivement remplacé sur son siège abbatial par Ingobrand, un jeune noble sans vocation ; par Gérard, un médiocre, dont l'orthodoxie se dérobe bientôt aux projets schismatiques d'Otbert ; par Wired enfin, un ambitieux qui, pour monter aux honneurs, abandonne le dur sentier, où ses pieds s'étaient longtemps meurtris avec ceux de Thierry même. Cependant l'abbé persécuté tient tête à tous ces orages. Aux premières hostilités d'Otbert, il oppose la coalition de six évêques français, qui, le 27 mars 1093, proclament l'excellence de sa cause. À l'excommunication du 6 mai 1093, il répond en rentrant à Saint-Hubert, pour y faire acte de chef intrépide et obéi. Quand Ingobrand est imposé par la force aux moines huberlins, le proscrit ne cesse pas d'être l'abbé des prieurés soustraits à l'ingérence d'Otbert, et il rallie si habilement à sa cause les seigneurs lotharingiens, qu'au siège de Clermont en 1095, ceux-ci refusent à l'évêque le service militaire, si justice n'est pas faite à leur protégé. Mais cette égide trop nécessaire lui est bientôt ravie : Godefroid de Bouillon, Conon de Montaigu, Dodon de Cons partent pour la Croisade ; désormais l'arrogance d'Otbert ne connaît plus de bornes ; elle trouve un complice en Wired, qui accepte en 1097 de remplacer l'abbé, lequel n'est ni mort ni déchu ; et par deux fois, la parole pontificale, celle d'Urbain II, en 1098, celle de Pascal II, en 1105, jette en vain l'anathème sur l'usurpateur et ses adeptes.
   Otbert triomphe ; toute résistance est brisée ; la discipline et la prospérité sombrent à la fois dans cette anarchie ; l'abbaye voit, en un seul jour, s'enfuir dix de ses religieux ; ceux qui restent se soumettent, de guerre lasse, pour de longues années. Thierry II n'obtiendra réparation qu'en 1106, à la date même où, Henri IV étant mort, Otbert se réconcilia avec la papauté ; en cette année qui vit l'écroulement de l'œuvre du franconien, précurseur des Hohenstaufen.
   Tel est le thème, intéressant et pathétique, de la Chronique de Saint-Hubert. Elle nous retrace tout un demi-siècle de l'existence d'un cloître important, sa vie intérieure, ses contacts et ses chocs avec le monde environnant. Et comme ce demi-siècle fut celui de la Querelle des Investitures, si intense en Lothier et à Liège, cette Chronique est l'une des sources les plus riches de l'histoire générale, un aperçu de toute l'histoire du diocèse de Liège au XIe siècle.

15 euros (code de commande : 32999).

 

[SHAKESPEARE (William)]. BONAC-MELVRAU (F., pseudonyme de Pierre Henrion) — Défense de Will. La véritable identité de William Shakespeare. Paris, Librairie d'Art Ancien et Moderne, 1951. In-8° broché, 151 p., couverture partiellement insolée, exemplaire accompagné du fascicule agrafé de Documents (32 p. groupant 98 illustrations).



   Pierre Henrion était professeur au lycée Hoche, à Versailles. Il était de ceux qui tentèrent d'accréditer la thèse selon laquelle William Shakespeare et Francis Bacon n'étaient qu'un seul et même personnage. Il propageait ainsi la théorie qu'Edwin Durning-Lawrence avait développée, en 1910, dans son ouvrage Bacon est Shake-Speare.
Bibliographie :
   - Laroque (François), Dictionnaire amoureux de Shakespeare.

Les deux volumes : 13 euros (code de commande : 32987).

 

[SOIGNIES]. Réglement donné a ceux de Soignies, le 23. Octobre 1690. Auquel les Maires & Échevins de toutes les Communautés du Pays de Hainaut doivent se conformer, autant que faire se peut, dans leurs Assiettes de Tailles. Avec Différens Décrets, Ordonnances & Réglemens concernant lesdits Maires, Échevins & Communautés. Seconde Édition. Augmentée de plusieurs autres Placards très-intéressans. Mons, Wilmet, 1766 [1778]. [A Mons, / Chés Matthieu Wilmet, Imprimeur de Sa Majesté Impériale & / Royale Apostolique. 1766. / Avec Permission.] In-12 plein veau d'époque, dos à 4 nerfs, reliure frottée, mors usagés et partiellement fendus, coins émoussés, tranches rouges, 362, [8 (table)] p., rare.



   Le cahier « D » contient les pp. 49-64 ; il est suivi par le cahier « E » dont les pages sont numérotées de 63 à 78.
   Cette édition est conforme à celle qu'Hippolyte Rousselle date de 1778. Le dernier édit de l'ouvrage est daté du 28 septembre 1778.
   La première édition de ce Réglement fut imprimée par Matthieu Wilmet en 1760, elle comptait 84 pages. Hyppolite Rouselle nous apprend que « l'imprimeur Wilmet a fait un second tirage de cette édition qu'il a publiée la même année, avec les mots : seconde édition. Celle-ci renferme les mêmes matières et le même nombre de pages que la première, mais elle en diffère par l'orthographe du titre, les fleurons et la distribution des matières. »
   Rousselle poursuit : « À mesure de la promulgation de nouveaux édits, on les imprimait pour les ajouter à cette édition dont la pagination continuée allait toujours en augmentant. C'est ainsi que le nombre de pages s'élève en 1766 à 172 et 3 ff. non chiff. ; en 1778 à 362 et 4 ff. non chif. ; en 1783 à 574, en en 1787 à 604. »
Bibliographie :
   - Rousselle (Hippolyte), Bibliographie montoise, n° 605.
   - Federinov (Bertrand), Quatre siècles d'imprimerie à Mons, p. 80 (pour l'édition de 1760).

120 euros (code de commande : 32967).

 

[STENDHAL (pseudonyme d'Henri Beyle)]. BILLY (André) Ce cher Stendhal... Récit de sa vie. Paris, Flammarion, 1958. In-8° broché, 282 p., (collection « Les Grandes Biographies »), exemplaire non coupé.



Préface :
   Coulonges-sur-l'Autize est dans l'arrondissement de Niort un chef-lieu de canton de quelque 2.000 habitants. On y admire une belle halle aux blés et un château d'époque Renaissance remarquable par son escalier, ses caves et sa chapelle. Un jour, une cérémonie commémorative réunira dans le petit bourg poitevin des stendhaliens venus de Paris et des lettrés du cru. Devant la façade de la maison natale d'Henri Martineau où une plaque apparaîtra, des discours évoqueront la curieuse figure d'un homme à qui Stendhal doit d'avoir connu le sort le plus heureux qu'un écrivain puisse rêver après sa mort : l'admiration passionnée de libres esprits.
   Fils d'un médecin, il était logique que Martineau fît des études médicales. Cependant la vocation littéraire luttait déjà en lui contre la médicale, et pour un jeune homme de dix-sept ans, la vocation littéraire, c'était alors la vocation poétique. Il publia donc des recueils de poèmes. Cependant la lecture des Essais de psychologie contemporaine de Paul Bourget lui apporta entre autres révélations celle de Stendhal. De la lecture du Journal lui vint l'idée de consacrer sa thèse à la Physiologie de Stendhal. Sujet ardu d'où l'élève de Chauffart et de Jean-Louis Faure eut assez vite l'impression qu'il aurait trop de peine à se tirer convenablement. Il se rabattit sur Émile Zola et la science, la médecine dans les « Rougon-Macquart ». De sa thèse, passée en 1907, le docteur Octave Béliard définit ainsi l'esprit : « Il ne manquait sans doute pas de révérence pour la puissance démiurgique qui fait du père des Rougon une sorte de Tintoret ; mais le critique-médecin, qui eût admis que le romancier fût ignorant de la médecine, pouvait bien lui reprocher de prétendre y être savant et d'avoir construit tout son système sur cette prétention redoutable. »
   De retour à Coulonges, Henri Martineau y recueillit la clientèle paternelle. « Il fut, dit encore Béliard, un praticien dans le sens intégral et le plus noble, un vrai médecin de campagne, avec tout ce que ce titre évoque de générosité, de dévouement quotidien, de responsabilité bravement acceptée. Nul plus que lui n'aima son état, à son avis le plus beau, le plus utile, qui tient l'homme plongé dans un bain d'humanité et lui confère les prérogatives d'une providence éclairée. »
   La vocation littéraire, un instant refoulée, continuait à parler en lui. Elle se fit si bien entendre qu'un jour de 1909 il créa le Divan, petite revue dont le titre évoquait à la fois Gœthe arabisant, et une réunion d'écrivains et d'artistes analogue à celle qui, sous Louis-Philippe, se tenait rue Le Peletier et où, à côté des lions, des dandys et des gants-jaunes, venaient discuter Balzac, Laurent-Jan, Gérard de Nerval, Armand Marrast, Godefroy Cavaignac et les rédacteurs du National logés à l'étage supérieur. Sous le Second Empire presque tous les cafés ou estaminets, pour employer la terminologie de l'époque, avaient un divan, salle réservée, garnie de divans et d'où la pipe était proscrite. Le style et l'esprit du Divan de Martineau accusent un souci de tenue analogue ; là aussi la pipe – symboliquement s'entend – n'est pas vue d'un trop bon œil. Quoi qu'il en soit, le titre, évocateur d'un certain dilettantisme pseudo-romantique alors en faveur, était heureusement choisi. De tendances et de goûts classiques, Martineau regroupa dans sa revue, outre les anciens collaborateurs des Essais à côté desquels il avait publié ses vers à Paris, Eugène Marsan, Jean-Louis Vaudoyer, Louis Thomas, Émile Henriot, Paul Drouot, Jean-Marc Bernard et Paul-Jean Toulet, qui lui doit sa gloire posthume. Un peu plus tard, Francis Carco, Tristan Derême et Jean Pellerin vinrent se joindre à eux pour former le groupe poétique du Divan qui devint ainsi l'organe de l'école dite fantaisiste, partageant avec la Revue critique des Idées et des Livres l'honneur d'être aussi celui du stendhalisme. Car Martineau n'avait pas oublié Stendhal. La première chronique stendhalienne, suite de celles d'Adolphe Paupe au Censeur, parut au Divan en 1910. Dans le même temps, Martineau avait entrepris de vérifier pour les compléter les Itinéraires de Stendhal mis par Paul Léautaud en appendice aux Plus belles pages (1908).
   Je ne vais pas raconter l'histoire du Divan, transporté par Martineau à Paris en 1921. Je dois me borner à Martineau stendhalien pour lui rendre le légitime hommage dû à son désintéressement et à sa constance. Dans l'innombrable bibliographie stendhalienne des quarante dernières années, la part de Martineau est énorme. La place d'honneur doit y être réservée aux Œuvres complètes parues sous la firme du Divan, aux éditions critiques des Souvenirs d'Égotisme, de la Vie de Henry Brulard, de Rome, Naples et Florence en 1817, au Calendrier de Stendhal, au Petit Dictionnaire stendhalien, à L'Œuvre de Stendhal et au Cœur de Stendhal, qui est la plus complète des biographies de Beyle parues à ce jour, y compris celle-ci qui, dans une certaine mesure, en est l'abrégé agrémenté de variantes pour la bonne règle, et d'aperçus qui n'auront peut-être pas tous l'agrément de Martineau, mais en stendhalisme on ne connaît pas, Dieu merci, de stricte observance.
   Ce que l'établissement des textes stendhaliens d'après les manuscrits de Grenoble et d'après les éditions antérieures de ceux qui n'étaient pas entièrement nouveaux représente d'allées et venues entre Paris et la capitale du Dauphiné, de séances de travail à la bibliothèque municipale et de fatigue pour les yeux du scrupuleux éditeur, exténués par l'indéchiffrable écriture de Stendhal, seul Martineau pourrait nous le dire s'il n'était pas trop modeste.
   Est-il nécessaire de déclarer que, dans le présent ouvrage, je n'ai aucunement prétendu faire travail d'érudit ? L'érudition stendhalienne est un domaine merveilleux où je ne me sens ni capable ni digne de briguer une place. Notre but, à l'éditeur et à moi, a été simplement de mettre à la disposition du grand public, maintenant familiarisé avec le nom de Stendhal, un récit de sa vie cursif, peu encombré, mais aussi complet que possible pour l'essentiel.

10 euros (code de commande : 32968).

 

TRISTAN (Frédérick) — Naissance d'un spectre. Roman. Paris, Christian Bourgois, 1969. In-8° broché sous couverture à rabats, 466 p., exemplaire en bon état.



   L'ouvrage contient un cartion d'invitation d'Yves Dandelot qui fut, notamment, président de la Chambre syndicale des administrateurs de concerts de France, à un concert du pianiste André Terrasse.
En quatrième de couverture :
   Un vieux médecin luthérien s'efforce de décrire la jeunesse de l'écrivain maudit Franz Hodelkarten qui fut son ami. Et c'est l'Allemagne post-romantique qui s'anime dans le décor du haut et noir château de Kretzschmar, de la tumultueuse et aristocratique cité de Heidzig où Don Juan est roi. À travers trente années d'Histoire, voici l'histoire des pensées d'un homme qui tente de se sauver du Moyen Âge pour atteindre l'âge moderne, et qui finalement vendra son âme au diable en s'inscrivant au parti national-socialiste.
   Parodique Odyssée que celle de ce Faust d'aujourd'hui hanté par le reniement et le blasphème. Amours et haines conjuguées culminent ici dans le cocasse et le tragique, au sein d'un univers grouillant de personnages qui sont autant de miroirs où se réfléchissent les images du germanisme d'avant la chute.

12 euros (code de commande : 32965).

mardi 19 juillet 2022

Jugendstil - Art Nouveau

 


 

Jugendstil.

Bruxelles, Europalia, 1977.

 


In-4° (210 x 296 mm.) broché, 317 p., nombreuses illustrations, exemplaire en bon état.


   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition présentée au Palais des Beaux-Arts, à Bruxelles, du 1er octobre au 27 novembre 1977 dans le cadre des manifestations « Europalia 77 Bundesrepublik Deutschland ».

 


 

Table des matières :
   - Avant-propos, par K.J. Geirlandt.
   - Introduction, par Gerhard Bott.
   - Art Nouveau et Jugendstil, par Sigrid Barten.
   - L'Allemagne et le mouvement des Arts and Crafts, par Hanno-Walter Kruft.
   - Henry van de Velde et l'Allemagne, par Brigitte Tietzel-Hellerforth.
    Catalogue :
   - L'architecture, par Tilmann Buddensieg.
   - Le meuble, par Peter Märker.
   - La tapisserie, par Gabriele Howaldt.
   - La peinture, par Gerhard Bott.
   - Le vitrail, par Suzanne Beeh-Lustenberger.
   - La sculpture, par Dirk Kocks.
   - L'argenterie, par Carl-Wolfgang Schümann.
   - Le bijou, par Ulrike von Hase-Schmundt.
   - L'étain, par Eckard Wagner.
   - La porcelaine, par Erich Köllmann.
   - La céramique, par Bernd Hakenjos.
   - Le verre, par Helga Hilschenz.
   - La gravure, par Ludwig Hollweck.
   - L'affiche, par Christina Thon.
   Notices - Bibliographie.

 


 

Vendu.

Si vous souhaitez obtenir d'autres informations n'hésitez à pas à me questionner (b.waterlot@hotmail.com).
Ce livre peut être retiré à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
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vendredi 15 juillet 2022

Le Scouëzec (Maurice)

 

 


LE SCOUËZEC (Gwenc'hlan).

Le Scouëzec 1881-1940. Montparnasse. La Bretagne. L'Afrique.
[Introduction par Gérard Bonicel.]

Le Mans, Cénomane, 1998. 

 


In-4° broché sous couverture à rabats, 159 p., nombreuses illustration la plupart en couleurs, bel exemplaire, peu courant.

 
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition « Maurice Le Scouëzec », organisée à l'Abbaye de l'Épau, au Mans, en septembre-octobre 1998.

 



Table des matières :
   - Avant-propos, par Roland du Luort.
   - Introduction, par Gérard Bonicel.
   - Repères biographiques.
   - L'œuvre.
      - La jeunesse, 1895-1902.
      - La période militaire, 1902-1917.
      - La première période de Montparnasse, 1917-1921.
      - La deuxième période de Montparnasse, 1921 -1925.
         - La période de Montparnasse, planches
      - L'Afrique de 1925.
      - La troisième période de Montparnasse, 1925-1934.
      - La Suisse, 1927-1928.
      - L'Afrique de 1928.
         - L'Afrique, planches.
      - Le voyage de Madagascar, 1930-1931.
         - Le voyage de Madagascar, planches.
      - Les gravures.
      - Les fresques de Normandie, 1932-1933.
      - Douarnenez, 1936-1940.
      - La Bretagne.
         - La Bretagne, planches.
   - Expositions.
   - Bibliographie.

 


25 euros (code de commande : 00136).

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mercredi 13 juillet 2022

Hainard (Robert)

 


 

BLANCHET (Maurice).

Robert Hainard.
Avec une biographie, une bibliographie et une documentation complète sur le peintre et son œuvre.
Seconde édition.

Genève, Cailler, 1959.

 


In-8° (162 x 185 mm.) carré broché, 31 p., 40 planches en noir ou en couleurs, exemplaire dédicacé par l'artiste, complété par une photo signée et dédicacée au verso ainsi qu'une lettre autographe signée, en date du 27/08/1969, adressée à Robert Dascotte, bel ensemble.

 


 

Extrait :
   Il est de taille moyenne, de corpulence moyenne. Lui et sa famille sont vêtus de tons neutres : gris vert, kaki, lichen, feuille morte, sable, rocher, écorce, afin de passer inaperçus dans la nature. Notre animalier y parvient si bien qu'on sursaute au moment de l'enjamber quand on le trouve à l'affût au flanc d'un ravin. On le prendrait alors pour un soldat suisse oublié depuis des années dans une forêt, resté fidèle à son poste, l'uniforme un peu jauni par les intempéries. On hésite à lui apprendre que la mobilisation n'est plus qu'un lointain souvenir, de peur de lui donner un choc fatal.
   Quand il est assis dans son sac de couchage, il a l'air d'une reine de termites abandonnée par ses sujets. À côté de lui est son sac de montagne, où tout son matériel est disposé de telle sorte qu'il peut mettre la main dessus sans détourner le regard de sa proie, et sans le moindre froissement. Ses longues jumelles sont au chaud sous sa veste, pour éviter la buée qui se déposerait sur des lentilles froides.
   Durant les longues heures d'attente, il mange pour passer le temps, avec un sérieux impressionnant. Ses mâchoires font alors entendre un craquement rythmique, à cause, sans doute, d'une légère différence de pointure entre les deux mandibules. On n'a pas idée de l'importance que peuvent prendre ces détails dans le silence et la solitude.

Vendu.

 

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vendredi 8 juillet 2022

Valentino - La formation de la peinture française. Le génie celtique et les influences.

 


VALENTINO (Rachel).

La formation de la peinture française. Le génie celtique et les influences.

Paris, Librairie Orientale et Américaine G.P. Maisonneuve, 1936.

 


 

Grand in-8° (184 x 273 mm.) broché, 381 p., L planches hors texte.
 

Extrait de l'introduction :
   En Gaule, une race puissamment installée, la race celtique. Quarante millions de Celtes ayant une civilisation rudimentaire, mais bien à eux ; un art simple, mais dont la décoration est arrêtée dans sa technique et dans sa forme : tout en jeux de lignes disposées avec précision, agencées avec clarté, suivant des harmonies géométriques, par des ouvriers ayant du goût et de l'habileté et réalisant – notamment avec l'entrelacs, leur motif de prédilection – les combinaisons multiples d'une ornementation sans fin, élégante, étoffée. Déferlant sur ce fond robuste et neuf, d'abord la vague gréco-romaine, apportant à la fois la froide beauté hellénique et la lourde majesté impériale ; puis la vague byzantine, gonflée de toute l'exubérance asiatique, riche d'images, débordante de couleurs, puis, beaucoup plus tard, la vague italienne, pleine de réminiscences hellénistiques, puis la vague bourguignonne et flamande pleine de verve, chacune laissant sur le terrain celte ses apports particuliers. On a dit de Paris, important centre artistique, que c'était « un endroit très international, très perméable à tous les souffles », il semble que la remarque vaille pour le pays entier et que l'une des caractéristiques de l'esprit celte ait été précisément la perméabilité aux influences extérieures ; mais une perméabilité très particulière, filtrante en quelque sorte, ne laissant passer de l'influence que ce qui entre dans le tempérament celte et rejetant le surplus. Il y a dans l'intelligence des Celtes un équilibre, un souci de garder en toutes choses « raison et mesure » dont on trouve de nombreuses traces dans la production littéraire du Moyen Âge et qui n'est pas sans rappeler ce souci du juste milieu qui préoccupait tant les Grecs. À cet équilibre continuel que l'esprit celte a su garder parmi tant d'influences qui eussent pu l'envahir, la peinture française doit d'avoir bénéficié des unes et des autres sans jamais s'abandonner à aucune ; certes, elle a bien commencé par revêtir la livrée byzantine, mais elle ne l'a pas conservée intacte pendant des siècles comme la peinture italienne ; elle à subi l'influence anglo-saxonne mais en a immédiatement écarté et l'excès des décorations végétales et la fausseté des coloris, elle a connu les inspirations violentes de l'Espagne mais en a rejeté l'épouvante ; la façon doucereuse de Sienne mais en a rejeté la fadeur ; elle a subi l'influence flamande mais pas la truculence et, ne puisant aux diverses sources qu'avec « raison et mesure », elle a su, au cours de son long développement et dès qu'eût été close l'ingrate période des copies byzantines, d'une part, constamment conserver une physionomie propre, et d'autre part, à la faveur des apports nouveaux, se tenir en un perpétuel mouvement. Tel apparaît donc essentiellement l'esprit celte : simple, clair, précis. Concret, en somme, plus qu'imaginatif. Ouvert à toutes les suggestions. Mesuré. Ces qualités maîtresses ne devant, dans la suite des temps, se laisser entamer par rien et constituant l'armature même de l'intelligence française.

 

Vendu.

 

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