MISE À JOUR DU
MARDI 29 NOVEMBRE
2022
[ARCHIVES]. Rijkdom
bedreigd. Brussel, Gemeetekrediet, 1990.
In-4° broché, 231 p., illustrations en noir et en couleurs, bel
exemplaire.
Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée en juin 1990 au Museum Arnold Vander Haeghen, à Gand puis à Anvers,
Courtrai, Saint-Trond, Bruxelles, Bruges et Tienen.
Table des
matières :
- Verantwoording.
- Woord vooraf, par F.
Narmon.
- Inleiding. De bedreiging van onze archief- en
bibliotheekrijkdom, een realiteit !, par René De Herdt.
- De
bedreiging.
- De opbouw van de verschillende grondstoffen, par
Jan Wouters.
- Een charter voor het boek : mens versus boek
bij conservering en restauratie, par Chris Coppens.
- De
beschadiging van boeken, archivalia en documenten, par Jan Wouters et
Ludwina Danhieux.
- Tentoongestelde beschadigde documenten en
boeken Kleurenillustraties.
- De archief- en bibliotheekrijkdom aanwezig
in de Vlaamse provincies.
- Antwerpen.
- Brabant.
-
Limburg.
- Oost-Vlaanderen.
-
West-Vlaanderen.
- Medewerkers van instellingen en
auteurs.
- Archieven, bibliotheken, musea.
15 euros (code de commande :
33001).
FIGES (Orlando) — Peasant Russia, Civil War.
The Volga Countryside in Revolution
(1917-1921). London, Phoenix Press, 2001. In-8°
collé, XIV, 400 p., illustrations hors texte, exemplaire en bel état, épuisé au
catalogue de l'éditeur.
En quatrième de
couverture :
The celebrated author
of A People's Tragedy explains, for the first time, how the Bolshevik
victory in the civil war was made possible by the transformation of the Russian
countryside in the years leading up to and during the
revolution.
Emphasising that any military victory in a civil war will be
short-lived unless it is backed by political power, Orlando Figes provides a
detailed description of the Russian peasantry on the eve of the revolution ;
describes the breakdown of state power in the countryside ; examines the system
of peasant rule and the reluctance of the peasants to rise against the Soviet
regime and, crucially, the relationship between the peasants and the Bolsheviks
during the civil war.
An original approach and a fascinating account of
this turbulent period, illustrated with disturbing images.
10 euros (code de commande :
32995).
GISSING (George) — Nouvelles
choisies. Présentées par Pierre
Coustillas. Lille, Presses Universitaires de Lille, 1981. In-8° broché sous
couverture à rabats, 202 p., (collection « Traduit de l'Anglais »,
n° 3).
Sur le rabat de la couverture
:
Contemporain et ami de Thomas
Hardy et de H.G. Wells, George Gissing (1857-1903) est surtout connu par une
imposante série de romans sociaux qui dépeignent avec un réalisme mordant et une
discrète ironie l'Angleterre de la fin du XIXe siècle. La sélection de nouvelles
présentées ici offre un des aspects les plus séduisants d'une œuvre variée.
D'une technique éprouvée, elles mettent en scène des épisodes tragiques ou
comiques de la vie populaire, elles analysent les souffrances cachées, les
sursauts de dignité, les espoirs déçus de personnages mal à l'aise entre le
monde ouvrier et une bourgeoisie aux valeurs figées. Elles soulignent aussi,
avec une grande économie de moyens, les petites ironies de l'existence, le
pathétique de la pauvreté. La femme nouvelle de la Belle Epoque, les victimes de
la bonne comme de la mauvaise fortune, les insolents et les timides y occupent
une place de choix.
Traduites en allemand, en italien, en polonais et en
chinois, les nouvelles de Gissing connaissent depuis soixante ans un succès
considérable au Japon. Elles sont dignes de figurer auprès de celles de
Maupassant et de Tchékhov.
Table des matières
:
- Introduction.
- Lou et Liz. Traduit par Jean-Paul
Hulin.
- Le logis silencieux. Traduit par Pierre
Coustillas.
- Une inspiration. Traduit par Michel
Ballard.
- Le rêve du pédagogue. Traduit par Michel
Krzak.
- Bonheur de vacances. Traduit par Michel
Ballard.
- Philanthrope malgré lui. Traduit par Daniel
Nury.
- Humplebee. Traduit par Mary Wood.
- Un père
exigeant. Traduit par Danièle Hippolyte.
- Une charmante
famille. Traduit par Pierre Coustillas.
- La loge et le
château. Traduit par Daniel Nury.
- Christopherson.Traduit par
Françoise Dottin.
- Les loisirs de Mademoiselle Rodney. Traduit par
Françoise Dottin.
- George Gissing (1857-1903).
- Notice
bibliographique.
10 euros (code de commande :
33008).
GRAMONT (Elisabeth de) — Mémoires de la tour Eiffel.
Paris, Grasset, 1937, (4 e édition). In-8° broché, 250 p., exemplaire non
coupé.
Extrait :
Me promenant l'autre jour place du Trocadéro, je vis
une créature gigantesque et dégingandée qui gambillait sur ses quatre énormes
pieds. Elle avait traversé la Seine et se baladait. Très choquée je lui
dis :
— Mais que faites-vous ici ? Retour­nez à votre place ! Qui
vous a permis de vous promener ainsi ?
C'était la Tour Eiffel qui répondit
:
— Ah ! J'ai été emprisonnée quarante-huit ans au même endroit et je
commence à en avoir assez ! Mon horizon a été soudain élargi. J'en profite. Je
suis bien contente que ces affreuses sœurs du Trocadéro aient disparu. J'en
étais très jalouse. Je dois avouer qu'elles étaient jolies au soleil couchant,
parce que les derniers rayons les fardaient somptueusement, et les badauds sur
les ponts s'accoudaient pour les admirer, les gens aiment toujours regarder à
l'ouest. Mais quand la nuit venait, elles disparaissaient dans l'ombre et à mon
tour je resplendissais de mille feux électriques, ce qui est bien plus
beau.
« Maintenant qu'elles sont parties, je ne vois pas pourquoi je me
gênerais, et n'irais pas regarder ce qui se passe sur leur emplacement.
—
Allons, allons, soyez correcte Tour Eiffel et reprenez votre position pleine de
dignité.
— Oui, mais j'ai peur de m'ennuyer maintenant que je n'ai plus
les sœurs pour me narguer.
— Eh bien, écrivez vos mémoires. Vous savez que
maintenant chacun écrit ses mémoires : la reine de Roumanie, Isadora Duncan et
l'Infante Eulalie et lady Asquith et bien d'autres encore. C'est la grande mode.
Imitez-les. N'êtes-vous pas la plus haute figure de Paris ? Vous avez maints
sujets de fierté, des poètes vous ont chantée, des artistes vous ont
peinte...
— Ah ! seulement comme un fond de décor !
— Qu'importe.
Vous avez vu tant de choses ! Des gens se sont jetés de votre troisième étage,
d'autres se sont aimés entre, vos jambes de fer, des dames âgées apportent leur
tricot sur votre deuxième plate­forme pour faire une cure d'air, et de
nouveaux mariés viennent du fond des provinces en voyage de noces, s'asseoient
dans l'ascenseur et montent en se tenant les mains le long de votre carcasse de
fer.
Elle était un peu mélancolique la Tour Eiffel. Elle me dit que
j'avais raison et qu'elle voulait bien commencer ses mémoires...
13 euros (code de commande :
33009).
HOUSSAYE (Henry) — 1815. Waterloo.
Nouvelle édition précédée d'une préface de
Paul Ganière. Paris, Perrin, 1961. In-8° sous reliure d'éditeur, 319 p.,
cartes dans le texte et un cahier d'illustrations en noir hors
texte.
Table des matières
:
- Préface.
Livre I : L'entrée
en campagne.
Chapitre I : La dernière armée de l'Empire.
Chapitre II : Les
plans de campagne.
Chapitre III : Les premiers combats.
Livre II : Ligny
et les Quatre-Bras.
Chapitre I : La matinée du 16 juin.
Chapitre II : La
bataille de Ligny.
Chapitre III : La bataille des Quatre-Bras.
Chapitre IV
: La retraite de l'armée prussienne.
Chapitre V : La retraite de l'armée
anglaise.
Livre III : Waterloo.
Chapitre I : Blücher et
Grouchy.
Chapitre II : La bataille de Waterloo : la matinée.
Chapitre III
: La bataille de Waterloo : de onze heures et demie à trois heures.
Chapitre
IV : La bataille de Waterloo : de trois heures à sept heures.
Chapitre V : La
bataille de Waterloo : de sept heures à neuf heures.
Chapitre VI : La
déroute.
Chapitre VIII : Les combats de Wavre et la retraite de
Grouchy.
Chapitre VIII : La campagne de 1815.
- Annexes.
10 euros (code de commande :
32982).
[LIVRE]. Le livre et les arts graphiques. Numéro Spécial 5/6 1948 - Dixième année de la revue Formes
et couleurs. Lausanne, Formes et Couleurs, 1948. In-4° collé sous une
couverture de Roland Oudot, [10 (publicités)], [102], [14
(publicités)] p., nombreuses illustrations en noir et quelques-unes en
couleurs.
Ce numéro est bien complet
de deux illustrations originales :
- la lithographie de Robert
Lotiron (344/500).
- l'eau-forte de René Mendès-France
(200/300).
Sommaire :
- Écrire, par Jacques de
Lacretelle.
- Les Géorgiques ou le livre de vérité de Dunoyer de
Segonzac, par Claude Roger-Marx.
- Du tableau à la
reproduction en couleurs, par H. Schellenberg et André
Held.
- Simples notes sur quelques beaux livres, par André
Kuenzi.
- L'illustration originale au service de la bibliophilie
contemporaine, par F.-C. Longchamp.
- Grands papiers d'hier
et d'aujourd'hui, par M. Vidal.
- Hostia, conte de C.
Mavromichalis.
- Matthew Smith ou la peinture comestible, par
Paul Budry.
- Hommage à Chrsitian Bérard, par Nesto
Jacometti.
- Les livres - Les disques.
|
Lithographie de Robert Lotiron. |
|
Eau-forte de René Mendes-France. |
20 euros (code de commande :
33002).
MESNIL (Marianne) — Trois
essais sur la fête. Du folklore à
l'ethno-sémiotique. Bruxelles, Éditions de
l'Université de Bruxelles, 1974. In-8° broché sous couverture à rabats, 62 p.,
(collection « Cahiers d'Étude de Sociologie Culturelle », n° 3), exemplaire en
parfait état.
En quatrième de
couverture :
L'analyse sémiotique,
née de la linguistique structurale, se propose de développer le texte
« programme » de Ferdinand de Saussure : créer la science qui étudie la vie des
signes au sein de la vie sociale.
Le domaine des faits socio-culturels,
habituellement réservé à l'investigation dite folklorique, peut reprendre une
partie de ce programme à son compte. Partant de l'hypothèse que la manifestation
étudiée correspond à l'un de ces systèmes signifiants dont s'occupe la
sémiotique, il est possible de l'assimiler à un « texte », un « message » dont
l'analyse consistera à dégager le « code » de signification sur lequel il
repose.
C'est dans cette perspective que se situent ces Trois
essais, qui tentent de donner un exemple de ce que peut être une démarche
sémiotique appliquée à l'étude des traditions européennes.
8 euros (code de commande :
33003).
[NAMUR]. Annales de la Société archéologique de
Namur. Tome onzième. Namur, Wesmael-Charlier,
1870-1871. In-8° demi-basane, dos à 4 nerfs frottés, [12], 539 p., bien complet
de ses 4 planches hors texte, dont une en couleur des armoiries des Namur, une
vue dépliante de Couvin et son château, découpe au bas des frontispice et page
de titre, sinon bon exemplaire.
Table des matières :
- Les Namur, vicomtes d'Elzée et de Dhuy,
par A. R. S
- Institutions namuroises. Institutions judiciaires au
comté de Namur, par X. Lelièvre.
- L'homme pendant les âges
de la pierre, dans les environs de Dinant. 2e partie, par Ed. Dupont.
- Institutions namuroises. Fabriques d'églises, cimetières, par
X. Lelièvre.
- Lieux-dits, par A. Le
Catte.
- Essai historique sur Couvin et sa châtellenie, par le
comte de Villermont.
- Cour du Feix, par J.
Grandgagnage.
- Fragment d'une histoire ecclésiastique du comté et
du diocèse de Namur, par Ch. Wilmet.
- Cimetière
belgo-romain, à Bioulx, par Eug. del Marmol.
- Institutions
namuroises. Droit de chasse au comté de Namur, par X.
Lelièvre.
- Origine de l'Institut des sourds-muets à Namur, par
A. Le Calte.
- Un procès de sorcellerie en 1652, par N.
E.
- Les tablettes de Flavion, les rouelles de Spontin, etc.,
par H. Schuermans.
- Situation du lieu dit Manneres, cité dans
d'anciennes chartes, par E. D. M.
- Fragment d'une histoire
ecclésiastique du comté et du diocèse de Namur (suite), par Ch.
Wilmet.
- Essai historique sur Couvin et sa châtellenie, II,
par le comte de Villerrnont.
Mélanges
historiques.
- Fontaine de l'ancien hôtel du Gouvernement, à
Namur.
- Invasion de Bouvignes par les Français, en
1683.
- Mémoire sur la reconstruction de Dînant, vers
1479.
- Attaque de Dinant par le parti des La Marck, vers
1490.
- Un Holloway du XVIIe siècle, à Dinant.
- Destruction
des fortifications de Dinant, en 1703.
- Lettre d'Ërard de La Marck,
1516.
- Prise de Walcourt par les Français, en 1645.
- La tour
de l'église Saint-Jean-Baptiste à Namur.
- Les Lorrains dans
l'Entre-Sambre-et-Meuse, en 1646.
- Grande mortalité à Perwez, eu
1636.
- Inondation à Jambes, 1726.
- Hiver de
1739-1740.
20 euros (code de commande :
32991).
[NAMUR]. Annales de la
Société archéologique de Namur. Tome 80.
Namur, Société Archéologique de Namur, 2006. In-8° sous cartonnage d'éditeur,
359 p., illustrations en noir et quelques-unes en couleurs, exemplaire en
parfait état.
Table des matières
:
- Préface, par Maïté
Pacco.
- Avant-propos, par le baron de Montpellier de
Vedrin.
- Isabelle Brunelle et son époque, par Cécile
Douxchamps-Lefèvre.
- Les Collateurs de la Fondation : une famille
au sens large, par Henry d'Otreppe de Bouvette.
- Du
testament d'Isabelle Brunelle (20 janvier 1805) à l'ouverture de l'hospice
d'Harscamp (1er octobre 1812), par Alex Furnémont.
- La
Fondation d'Harscamp. Son patrimoine et l'hospice d'Harscamp entre 1812 à
2006, par Alex Furnémont.
- Contribution à l'histoire du
patrimoine de la Fondation d'Harscamp - Deux cents ans de rapporte de
l'institution sociale namuroise à l'assemblée de messieurs les parents de feu
Monsieur le Comte d'Harscamp, par P. Brandebourger.
- Le
clergé d'Harscamp, par Daniel Meynen.
- Les premiers
bénéficiaires de la Fondation d'Harscamp, par Cécile
Douxchamps-Lefèvre.
- Le monument à Isabelle Brunelle, comtesse
d'Harscamps, par Guillaume Geefs (1872), par Jacques
Toussaint.
10 euros (code de commande :
32990).
[NAPOLÉON Ier]. MELLINI PONCE DE LEON (Vincenzo)
— Napoleone I all'Isola d'Elba. Nuova
edizione de « L'Isola d'Elba durante il governo du Napoleone I » riveduta e
corretta de Alberto Mellini Ponce de Leon con note bibliografiche rivedute ed
ampliate da Clementina Rotondi. Firenze, Leo S.
Olschki - Editore, 1962. In-8° sous reliure toilée verte et Rhodoïd d'éditeur,
298 p., illustrations hors texte en noir et en couleurs, exemplaire en bon état
avec sa bande d'annonce.
Sur la bande
d'annonce :
Le varie castella e
fortezza dell'Isola d'Elba, nei secoli, non sono mai state riunite sotto un solo
sovrano, né mai vi è stata una sovranità locale od un sovrano residente sul
posto eccetto durante i fatidici dieci mesi (dal 3 maggio 1814 al 28 febbraio
1815) quando essa si trovò inaspettatamente unità e sovrana sotto il Grande
Imperatore ed una sola bandiera, bianca con fascia rossa e tre api, sventolò in
tutti i suoi porti e paesi e sui suoi bastimenti.
Questo nuovo leggendario
sovrano, e l'Autore vi insiste minuziosamente, dedicò diuturne ed instancabili
cure ad organizzare il suo piccolo stato costruendo e progettando opere
pubbliche, emanando leggi e regolamenti, affrontando ogni genere di problemi,
come mai era stato fatto dai precedenti governi.
L'Isola inoltre, poco
nota e pochissimo frequentata da visitatori stranieri, si trovò ad un tratto ad
essere oggetto di un vero pellegrinaggio di personaggi di marca, provenienti da
ogni parte del mondo, che accorrevano a visitare il suo Sovrano, con evidenti
notevoli benefici economici, ma sopratutto sentì da quei giorni di essere
entrata nella Storia.
Queste sono le più importanti ragioni che hanno
determinato negli Elbani un vero e proprio culto per la memoria del Grande Còrso
che permane vivo e sentito anche oggi.
Ecco perché, chiunque ama l'Elba e
si interessa alla personalità di Napoleone I quale si rivela durante questo
breve ma intenso periodo, leggerà con diletto e con profitto questa rimarchevole
opera che, scritta alla fine del secolo scorso, da un uomo appartenente ad una
famiglia vari membri della quale furono al servizio di Napoleone, niente ha
perso anche oggi della sua importanza storica e di fedele e documentata
descrizione dell'ambiente, raccolta spesso dalla viva voce dei testimoni degli
avvenimenti che vi si narrano.
Su « Il Popolano » di Portoferraio il
compianto avv. Leone Damiani, che fu un eminente e colto studioso di cose elbane
scriveva il 29 agosto 1915 : « Ho letto la recensione sul Napoleone
all'Elba di Vincenzo Mellini, pubblicata sul Popolano, e come ammiratore
dell'opera multiforme del nostro illustre conterraneo, ne ho provato la più viva
soddisfazione : il giudizio è consentaneo con quanti lessero, fino dalla sua
pubblicazione, il libro del Mellini e lo salutarono meritatamente come un
contributo prezioso alla storia Elbana. Mi permetto di prendere la penna
sull'argomento per confermare il favorevole giudizio sull'opera del Mellini, che
ho sempre ammirata, e alla cui vita dedicai di recente un mio lavoro. È
apprezzabile il lavoro del Mellini, specialmente per la natura del materiale che
offre agli stu­diosi, genuino e intatto.
Nel consultare, per mio
conto, varie volte, gli archivi di Portoferraio, vi ho trovato le traccie
manoscritte degli studi del Mellini. Ma non solo dal Comune attinse notizie, ma
anche dagli altri archivi dei Comuni Elbani, specialmente di Rio nell'Elba e
Marciana e da quelli Parrocchiali, che sono spesso fonti di notizie veramente
pregevoli. La stessa tecnica del suo libro, è la prova di questa continua e
paziente indagine del nostro storico, che quasi ad ogni pagina, ad ogni periodo,
ad ogni narrazione, ricorda la fonte da cui l'ha ricavata, sempre con ammirabile
fedeltà e con quella finezza, che sono le doti degli scrittori veramente
preclari. »
E sullo stesso giornale Mario Bitossi, che è oggi Direttore
del Corriere Elfano ed è stato uno dei più autorevoli fondatori e
artefici del « Centro Nazionale di Studi Napoleonici e dell'Isola d'Elba » di
Portoferraio, scriveva il 18 gennaio 1922 : « La figura di Vincenzo Mellini è
tale che per forza uscirà dall'oblio immeritato quando qualche esperto
ricercatore di storia paesana dovrà dissetarsi alla fonte delle sue opere, come
è accaduto a me, modestissimo, un giorno che volli conoscere le belle pagine di
eroismo, che gli elbani scrissero nell'anno 1799 cosi tempestoso per l'Isola
nostra. Mi passarono di­nanzi le vivacissime note de I Francesi
all'Elba e quelle piene di ricordi sul soggiorno e governo di Napoleone
all'Elba, nella cui prefazione il mio compianto Maestro, Pietro Vigo, rende a
Vincenzo Mellini l'omaggio dello storico moderno al paziente ed intelligente
indagatore e ricostruttore di un periodo storico importantissimo. »
15 euros (code de commande :
32985).
POULAIN (Jacques) — De
l'homme. Éléments d'anthropologie
philosophique du langage. Paris, Cerf, 2001.
In-8° broché, 304 p., (collection « Passages »), exemplaire en parfait
état.
En quatrième de couverture
:
L’homme est le seul être vivant
qui ait besoin du langage pour vivre : il ne peut voir, agir et penser sans y
avoir recours. Se voit ainsi résolue l'énigme que l’homme a toujours représentée
à ses propres yeux car l'usage des sons engendre aussi bien le psychisme humain
que les institutions. Prêtant sa parole au monde, l'être humain fait de chaque
expérience une sorte de communication et lui subordonne l'usage de la main et
celui de l'œil.
Tout en proposant ainsi une clef du fonctionnement du
psychisme et des institutions humaines, le présent ouvrage dégage également ce
qui a condamné l'histoire moderne à l'échec. L'homme ne peut tenter de se
transformer directement lui-même sans se heurter aux limites que lui impose cet
usage de la parole. Il ne peut se transformer lui-même qu'indirectement : en
soumettant son action et son désir au jugement de vérité comme il lui soumet sa
connaissance.
C’est là que s’origine la fameuse révolution copernicienne
que la modernité a opérée dans les sciences. Le langage doit en effet sa
puissance d'orientation à la conscience d'écoute qui lui est inhérente, car
celle-ci engendre perceptions, pensées, actions et désirs au filtre du jugement.
La fonction de régulation que l'écoute de vérité a dans la vie humaine lui est
ici restituée, ainsi que sa puissance critique. Ces éléments d'anthropobiologie
du langage rendent ainsi à chacun l'accès à sa faculté philosophique
déjuger.
15 euros (code de commande :
33997).
POUMON (Émile) — Châteaux en Hainaut.
Préface par Josy Muller. Mons,
Fédération du Tourisme du Hainaut, 1971. In-8° carré broché, 87 p.,
illustrations en noir, exemplaire en bon état.
Table des matières :
- Préface.
- Généralités.
- Tout au long de la
Dendre.
- Sennette et Samme.
- Pays de Charleroi.
- Thudinie
et Thiérache.
- Le Centre.
- À Mons et aux
alentours.
- Tournaisis.
- Bibliographie.
- Tables.
10 euros (code de commande :
32974).
[SAINT-HUBERT]. La chronique de Saint-Hubert dite
Cantatorium. Nouvelle édition publiée par
Karl Hanquet. Bruxelles, Kiessling et Cie, 1906. In-8° demi-toile brune,
LIII, 290 p., une planche hors texte à déplier, (collection « Commission Royale
d'Histoire - Recueil de Textes pour servir à l'Étude de l'Histoire de
Belgique »), uniquement en texte latin.
Extrait de l'introduction :
La Chronique de Saint-Hubert, dite Cantatorium, est
une œuvre historique du commencement du XIIe siècle, où sont retracées, par la
plume anonyme d'un moine très lettré, probablement Lambert le Jeune, les
destinées de ce cloître sous la prélature de Thierry Ier (1055-1086) et de
Thierry II (1086-1124 ?).
Fondée au commencement du VIIIe siècle par
l'initiative d'un saint, Bérégise, et les largesses d'un maire du palais, Pépin
d'Herstal, l'abbaye ardennaise atteignit, dans la seconde moitié du XIe siècle,
un degré de prospérité économique et d'influence, qu'elle ne dépassa pas jusqu'à
sa destruction en 1793.
Le 2 février 1055, l'abbé Adélard étant mort, les
dignitaires ecclésiastiques du diocèse de Liège, sous la présidence de l'évêque
Théoduin, confièrent sa succession – obérée, semble-t-il, puisque sa dévolution
normale, selon la règle de saint Benoît, ne fut pas jugée possible – à un moine
de Lobbes, antérieurement écolâtre à Stavelot sous Poppon, à Verdun sous
Waleran, à Mouzon sons Rodolphe, au futur saint Thierry. Sans perdre un jour, le
nouvel élu se hâta vers la communauté confiée à sa direction. « De si loin qu'il
aperçut le faîte du monastère, comme l'hiver sévissait dans toute son âpreté, il
s'agenouilla au milieu des neiges, et d'une voix gémissante supplia Dieu de lui
venir en aide ; puis, tête découverte et pieds nus, il s'en vint à
l'abbaye. »
L'hornme dont le Cantatorium nous donne dès l'abord ce
crayon plein de promesses ne fut pas seulement, pendant les trente années de son
active prélature, « la perle des abbez de Saint-Hubert ». Si l'on considère ses
relations avec la noblesse lotharingienne, son crédit à la cour de Henri IV, la
spéciale confiance dont l'honora Grégoire VII, on constate qu'il fut un des
personnages d'avant-scène, un des types les plus représentatifs de
l'époque.
Thierry II, son successeur, ne connut pas les succès de son
illustre homonyme. Pour le zèle religieux, ces deux moines se valent : de 1068 à
1098,
l'abbaye érigea jusqu'à huit prieurés ; quatre de ces fondations eurent
lieu sous Thierry Ier, quatre attestent l'égale activité de Thierry II. Pour les
idées directrices de la vie, l'identité n'est pas moins parfaite entre ces deux
esprits : l'un et l'autre se rattachent à l'œuvre grégorienne de la régénération
morale du clergé et de l'émancipation progressive de l'Église à l'égard des
autorités temporelles. D'où vient donc l'indéniable différence entre ces deux
hommes ? D'où vient, entre leurs gouvernements, ce contraste, qui forme le nœud
de la Chronique ? L'explication de cette apparente anomalie doit être
demandée aux événements de l'histoire générale et de l'histoire
liégeoise.
Thierry Ier vécut à une époque glorieuse pour l'Église : tandis
que les réformateurs de Cluny restauraient l'image défigurée de l'idéal
monastique, Hildebrand, après Nicolas II, achevait l'affranchissement de la
papauté, préparait celui de l'épiscopal et, rapprenant à l'Église la sainteté,
rapprenait au monde le respect de l'Église. Dans le même temps, à Liège,
l'autorité spirituelle et séculière était aux mains d'un évêque d'élite, Henri
de Verdun, que l'histoire cite avec éloge pour son institution de la Paix-Dieu.
Sans doute les relations particulières de Liège avec l'empire allemand, de qui
elle était plus que la vassale, la fille, ne permirent-elles pas à Henri le
Pacifique de se ranger toujours, aussi près qu'il l'eût voulu, du pape
militant ; mais le fond de ses sentiments catholiques n'est douteux pour
personne, et l'abbé grégorien de Saint-Hubert eut, sous son règne, la plus large
liberté d'action.
Au contraire, pendant que les successeurs de
Grégoire VII continuaient contre Henri IV, parvenu à l'apogée de sa puissance,
une lutte longtemps inégale, le successeur de Henri de Verdun, Otbert, hissé au
siège de saint Lambert et de Notger par la seule faveur du roi, s'empressait d'y
servir les caprices de son maître, prodiguant les dignités aux prélats
simoniaques, et réservant aux adeptes du parti romain l'ingéniosité de ses
persécutions. Ce fut, pour les grandes abbayes : Saint-Trond, Saint-Laurent,
Brogne, Gembloux, une tourmente sans précédent. Mais les tribulations de ces
maisons naguère paisibles furent surpassées encore par celles de Saint-Hubert.
Ici, pendant quinze ans, le choc, inévitable entre deux caractères aussi
diamétralement opposés que celui de l'intransigeant Thierry II et celui de
l'opportuniste Otbert, se traduisit en un duel implacable, souvent tragique.
Cité au tribunal de l'évêque et acquitte par lui en 1092, excommunié le 6 mai
1093, destitué la même année, Thierry II est successivement remplacé sur son
siège abbatial par Ingobrand, un jeune noble sans vocation ; par Gérard, un
médiocre, dont l'orthodoxie se dérobe bientôt aux projets schismatiques
d'Otbert ; par Wired enfin, un ambitieux qui, pour monter aux honneurs,
abandonne le dur sentier, où ses pieds s'étaient longtemps meurtris avec ceux de
Thierry même. Cependant l'abbé persécuté tient tête à tous ces orages. Aux
premières hostilités d'Otbert, il oppose la coalition de six évêques français,
qui, le 27 mars 1093, proclament l'excellence de sa cause. À l'excommunication
du 6 mai 1093, il répond en rentrant à Saint-Hubert, pour y faire acte de chef
intrépide et obéi. Quand Ingobrand est imposé par la force aux moines huberlins,
le proscrit ne cesse pas d'être l'abbé des prieurés soustraits à l'ingérence
d'Otbert, et il rallie si habilement à sa cause les seigneurs lotharingiens,
qu'au siège de Clermont en 1095, ceux-ci refusent à l'évêque le service
militaire, si justice n'est pas faite à leur protégé. Mais cette égide trop
nécessaire lui est bientôt ravie : Godefroid de Bouillon, Conon de Montaigu,
Dodon de Cons partent pour la Croisade ; désormais l'arrogance d'Otbert ne
connaît plus de bornes ; elle trouve un complice en Wired, qui accepte en 1097
de remplacer l'abbé, lequel n'est ni mort ni déchu ; et par deux fois, la parole
pontificale, celle d'Urbain II, en 1098, celle de Pascal II, en 1105, jette en
vain l'anathème sur l'usurpateur et ses adeptes.
Otbert triomphe ; toute
résistance est brisée ; la discipline et la prospérité sombrent à la fois dans
cette anarchie ; l'abbaye voit, en un seul jour, s'enfuir dix de ses religieux ;
ceux qui restent se soumettent, de guerre lasse, pour de longues années.
Thierry II n'obtiendra réparation qu'en 1106, à la date même où, Henri IV étant
mort, Otbert se réconcilia avec la papauté ; en cette année qui vit
l'écroulement de l'œuvre du franconien, précurseur des Hohenstaufen.
Tel
est le thème, intéressant et pathétique, de la Chronique de Saint-Hubert.
Elle nous retrace tout un demi-siècle de l'existence d'un cloître important, sa
vie intérieure, ses contacts et ses chocs avec le monde environnant. Et comme ce
demi-siècle fut celui de la Querelle des Investitures, si intense en Lothier et
à Liège, cette Chronique est l'une des sources les plus riches de
l'histoire générale, un aperçu de toute l'histoire du diocèse de Liège au XIe
siècle.
15 euros (code de commande :
32999).
[SHAKESPEARE (William)].
BONAC-MELVRAU (F., pseudonyme de Pierre Henrion) — Défense de Will. La
véritable identité de William Shakespeare. Paris, Librairie d'Art Ancien et Moderne, 1951. In-8° broché,
151 p., couverture partiellement insolée, exemplaire accompagné du fascicule
agrafé de Documents (32 p. groupant 98 illustrations).
Pierre Henrion était professeur au lycée Hoche, à
Versailles. Il était de ceux qui tentèrent d'accréditer la thèse selon laquelle
William Shakespeare et Francis Bacon n'étaient qu'un seul et même personnage. Il
propageait ainsi la théorie qu'Edwin Durning-Lawrence avait développée, en 1910,
dans son ouvrage Bacon est Shake-Speare.
Bibliographie
:
- Laroque (François), Dictionnaire amoureux de
Shakespeare.
Les deux volumes : 13 euros (code de
commande : 32987).
[SOIGNIES]. Réglement
donné a ceux de Soignies, le 23. Octobre 1690. Auquel les Maires & Échevins de toutes les Communautés du Pays
de Hainaut doivent se conformer, autant que faire se peut, dans leurs Assiettes
de Tailles. Avec Différens Décrets, Ordonnances & Réglemens concernant
lesdits Maires, Échevins & Communautés. Seconde Édition. Augmentée de
plusieurs autres Placards très-intéressans. Mons,
Wilmet, 1766 [1778]. [A Mons, / Chés Matthieu
Wilmet, Imprimeur de Sa Majesté Impériale & / Royale Apostolique. 1766. /
Avec Permission.] In-12 plein veau d'époque, dos à 4
nerfs, reliure frottée, mors usagés et partiellement fendus, coins émoussés,
tranches rouges, 362, [8 (table)] p., rare.
Le cahier « D » contient les pp. 49-64 ; il est suivi par le cahier
« E » dont les pages sont numérotées de 63 à 78.
Cette édition est
conforme à celle qu'Hippolyte Rousselle date de 1778. Le dernier édit de
l'ouvrage est daté du 28 septembre 1778.
La première édition de ce
Réglement fut imprimée par Matthieu Wilmet en 1760, elle comptait 84
pages. Hyppolite Rouselle nous apprend que « l'imprimeur Wilmet a fait un second
tirage de cette édition qu'il a publiée la même année, avec les mots :
seconde édition. Celle-ci renferme les mêmes matières et le même nombre
de pages que la première, mais elle en diffère par l'orthographe du titre, les
fleurons et la distribution des matières. »
Rousselle poursuit : « À
mesure de la promulgation de nouveaux édits, on les imprimait pour les ajouter à
cette édition dont la pagination continuée allait toujours en augmentant. C'est
ainsi que le nombre de pages s'élève en 1766 à 172 et 3 ff. non chiff. ; en 1778
à 362 et 4 ff. non chif. ; en 1783 à 574, en en 1787 à
604. »
Bibliographie :
- Rousselle (Hippolyte), Bibliographie
montoise, n° 605.
- Federinov (Bertrand), Quatre siècles
d'imprimerie à Mons, p. 80 (pour l'édition de 1760).
120 euros (code de commande :
32967).
[STENDHAL (pseudonyme d'Henri
Beyle)]. BILLY
(André) — Ce cher
Stendhal... Récit de sa vie. Paris, Flammarion, 1958. In-8° broché, 282
p., (collection « Les Grandes Biographies »), exemplaire non
coupé.
Préface :
Coulonges-sur-l'Autize est dans l'arrondissement de
Niort un chef-lieu de canton de quelque 2.000 habitants. On y admire une belle
halle aux blés et un château d'époque Renaissance remarquable par son escalier,
ses caves et sa chapelle. Un jour, une cérémonie commémorative réunira dans le
petit bourg poitevin des stendhaliens venus de Paris et des lettrés du cru.
Devant la façade de la maison natale d'Henri Martineau où une plaque apparaîtra,
des discours évoqueront la curieuse figure d'un homme à qui Stendhal doit
d'avoir connu le sort le plus heureux qu'un écrivain puisse rêver après sa
mort : l'admiration passionnée de libres esprits.
Fils d'un médecin, il
était logique que Martineau fît des études médicales. Cependant la vocation
littéraire luttait déjà en lui contre la médicale, et pour un jeune homme de
dix-sept ans, la vocation littéraire, c'était alors la vocation poétique. Il
publia donc des recueils de poèmes. Cependant la lecture des Essais de
psychologie contemporaine de Paul Bourget lui apporta entre autres
révélations celle de Stendhal. De la lecture du Journal lui vint l'idée de
consacrer sa thèse à la Physiologie de Stendhal. Sujet ardu d'où l'élève
de Chauffart et de Jean-Louis Faure eut assez vite l'impression qu'il aurait
trop de peine à se tirer convenablement. Il se rabattit sur Émile Zola et la
science, la médecine dans les « Rougon-Macquart ». De sa thèse, passée en 1907,
le docteur Octave Béliard définit ainsi l'esprit : « Il ne manquait sans doute
pas de révérence pour la puissance démiurgique qui fait du père des Rougon une
sorte de Tintoret ; mais le critique-médecin, qui eût admis que le romancier fût
ignorant de la médecine, pouvait bien lui reprocher de prétendre y être savant
et d'avoir construit tout son système sur cette prétention
redoutable. »
De retour à Coulonges, Henri Martineau y recueillit la
clientèle paternelle. « Il fut, dit encore Béliard, un praticien dans le sens
intégral et le plus noble, un vrai médecin de campagne, avec tout ce que ce
titre évoque de générosité, de dévouement quotidien, de responsabilité bravement
acceptée. Nul plus que lui n'aima son état, à son avis le plus beau, le plus
utile, qui tient l'homme plongé dans un bain d'humanité et lui confère les
prérogatives d'une providence éclairée. »
La vocation littéraire, un
instant refoulée, continuait à parler en lui. Elle se fit si bien entendre qu'un
jour de 1909 il créa le Divan, petite revue dont le titre évoquait à la
fois Gœthe arabisant, et une réunion d'écrivains et d'artistes analogue à celle
qui, sous Louis-Philippe, se tenait rue Le Peletier et où, à côté des lions, des
dandys et des gants-jaunes, venaient discuter Balzac, Laurent-Jan, Gérard de
Nerval, Armand Marrast, Godefroy Cavaignac et les rédacteurs du National
logés à l'étage supérieur. Sous le Second Empire presque tous les cafés ou
estaminets, pour employer la terminologie de l'époque, avaient un divan, salle
réservée, garnie de divans et d'où la pipe était proscrite. Le style et l'esprit
du Divan de Martineau accusent un souci de tenue analogue ; là aussi la
pipe – symboliquement s'entend – n'est pas vue d'un trop bon œil. Quoi qu'il en
soit, le titre, évocateur d'un certain dilettantisme pseudo-romantique alors en
faveur, était heureusement choisi. De tendances et de goûts classiques,
Martineau regroupa dans sa revue, outre les anciens collaborateurs des
Essais à côté desquels il avait publié ses vers à Paris, Eugène Marsan,
Jean-Louis Vaudoyer, Louis Thomas, Émile Henriot, Paul Drouot, Jean-Marc Bernard
et Paul-Jean Toulet, qui lui doit sa gloire posthume. Un peu plus tard, Francis
Carco, Tristan Derême et Jean Pellerin vinrent se joindre à eux pour former le
groupe poétique du Divan qui devint ainsi l'organe de l'école dite
fantaisiste, partageant avec la Revue critique des Idées et des Livres
l'honneur d'être aussi celui du stendhalisme. Car Martineau n'avait pas oublié
Stendhal. La première chronique stendhalienne, suite de celles d'Adolphe Paupe
au Censeur, parut au Divan en 1910. Dans le même temps, Martineau
avait entrepris de vérifier pour les compléter les Itinéraires de
Stendhal mis par Paul Léautaud en appendice aux Plus belles pages
(1908).
Je ne vais pas raconter l'histoire du Divan, transporté par
Martineau à Paris en 1921. Je dois me borner à Martineau stendhalien pour lui
rendre le légitime hommage dû à son désintéressement et à sa constance. Dans
l'innombrable bibliographie stendhalienne des quarante dernières années, la part
de Martineau est énorme. La place d'honneur doit y être réservée aux Œuvres
complètes parues sous la firme du Divan, aux éditions critiques des
Souvenirs d'Égotisme, de la Vie de Henry Brulard, de Rome, Naples et
Florence en 1817, au Calendrier de Stendhal, au Petit Dictionnaire
stendhalien, à L'Œuvre de Stendhal et au Cœur de Stendhal, qui
est la plus complète des biographies de Beyle parues à ce jour, y compris
celle-ci qui, dans une certaine mesure, en est l'abrégé agrémenté de variantes
pour la bonne règle, et d'aperçus qui n'auront peut-être pas tous l'agrément de
Martineau, mais en stendhalisme on ne connaît pas, Dieu merci, de stricte
observance.
Ce que l'établissement des textes stendhaliens d'après les
manuscrits de Grenoble et d'après les éditions antérieures de ceux qui n'étaient
pas entièrement nouveaux représente d'allées et venues entre Paris et la
capitale du Dauphiné, de séances de travail à la bibliothèque municipale et de
fatigue pour les yeux du scrupuleux éditeur, exténués par l'indéchiffrable
écriture de Stendhal, seul Martineau pourrait nous le dire s'il n'était pas trop
modeste.
Est-il nécessaire de déclarer que, dans le présent ouvrage, je
n'ai aucunement prétendu faire travail d'érudit ? L'érudition stendhalienne est
un domaine merveilleux où je ne me sens ni capable ni digne de briguer une
place. Notre but, à l'éditeur et à moi, a été simplement de mettre à la
disposition du grand public, maintenant familiarisé avec le nom de Stendhal, un
récit de sa vie cursif, peu encombré, mais aussi complet que possible pour
l'essentiel.
10 euros (code de
commande : 32968).
TRISTAN (Frédérick) — Naissance d'un spectre.
Roman. Paris, Christian Bourgois, 1969. In-8°
broché sous couverture à rabats, 466 p., exemplaire en bon
état.
L'ouvrage contient un cartion d'invitation d'Yves Dandelot qui fut,
notamment, président de la Chambre syndicale des administrateurs de concerts de
France, à un concert du pianiste André Terrasse.
En quatrième de
couverture :
Un vieux médecin luthérien s'efforce de décrire la
jeunesse de l'écrivain maudit Franz Hodelkarten qui fut son ami. Et c'est
l'Allemagne post-romantique qui s'anime dans le décor du haut et noir château de
Kretzschmar, de la tumultueuse et aristocratique cité de Heidzig où Don
Juan est roi. À travers trente années d'Histoire, voici l'histoire des
pensées d'un homme qui tente de se sauver du Moyen Âge pour atteindre l'âge
moderne, et qui finalement vendra son âme au diable en s'inscrivant au parti
national-socialiste.
Parodique Odyssée que celle de ce Faust d'aujourd'hui
hanté par le reniement et le blasphème. Amours et haines conjuguées culminent
ici dans le cocasse et le tragique, au sein d'un univers grouillant de
personnages qui sont autant de miroirs où se réfléchissent les images du
germanisme d'avant la chute.
12 euros (code de commande :
32965).