mardi 29 avril 2025

Les « nouveautés » du 29 avril 2025.

 

 MISE À JOUR DU 29 AVRIL 2025

N'hésitez pas à me contacter
par courriel
(b.waterlot@hotmail.com) ou par téléphone (+32 (0) 472 51 52 63)
pour obtenir d'autres informations à propos de ces livres.
 

 

NOUVEAUTÉ

ANSIEAU (Cécile) et WATERLOT (Bernard) — Tous les chemins mènent au Vodgoriacum. La représentation de la Gaule et des chaussées romaines au travers des cartes anciennes. Mons, Éditions Musea Nostra, 2025. In-8° (200 x 271 mm.) collé, 48 p., illustrations en couleurs, 15 cartes à déplier.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée par l'A.S.B.L. Statio Romana, au Musée Gallo-Romain de Waudrez, du 8 avril au 2 novembre 2025.


En quatrième de couverture :
   Malgré son grand âge, la chaussée qui mène de Bavay à Cologne, vestige archéologique antique, reste bien inscrite dans le paysage de la Wallonie depuis plus de 2000 ans. De nombreuses fois remaniée, elle a été utilisée au fil des siècles et continue à l’être de nos jours sur de nombreux tronçons.
   Le vicus de Vodgoriacum attesté sur les itinéraires romains, aujourd’hui Waudrez près de Binche, constitue la première station située à une trentaine de kilomètres de la capitale des Nerviens, Bavay.
   Le Centre d’interprétation de la Chaussée Romaine qui est installé au cœur même du Vodgoriacum nous semblait l’endroit idéal pour montrer au public comment cette importante voie de communication et les agglomérations qui la jalonnent étaient représentées dans la cartographie des XVIIe et XVIIIe siècles.
   L’exposition qui a donné lieu à cette modeste publication suscitera, nous l’espérons, le développement d’un travail plus important afin d’approfondir un sujet inédit et riche d’enseignement historique...

25 euros (code de commande : 02198).

 

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[Académie Royale d'Archéologie de Belgique]. Annales de l'Académie Royale d'Archéologie de Belgique. LXV. 6e Série - Tome V - 4e livraison. Anvers, Van Hille et Marien, 1914. In-8° broché, [156 (pp. 429-584)] p., planches hors texte, bel exemplaire.


Table des matières :
   - Het Kapittel van Sint-Pieterskerk te Turnhout en zijne statuten van het jaar 1634, par J.E. Jansen.
   - Le père Joseph-Marie Van den Gheyn, S.J. Notice bio- bibliographique, par Fr. Van Ortroy.

10 euros (code de commande : 02273).

 

[ARDENNES FRANÇAISES]. COLLIN (Hubert) — Guide des Archives des Ardennes. Charleville-Mézières, 1974. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 482 p., illustrations.


Extrait du compte-rendu de Jean-Yves Mariotte :
   Dans la précédente livraison de cette revue, Mlle Mosser a présenté les guides d'Archives départementales à l'occasion de celui du Finistère du au grand talent de J. Charpy. H. Collin continue brillamment la série : son guide est beau et bien fait ; on ne s'étonnera pas de voir souligner les qualités esthétiques d'un ouvrage destiné en premier lieu à faire connaître les Archives d'un département à leurs usagers potentiels. Un beau livre, illustré sans lésine, reflet d'un service public sûr de sa propre « nécessité », ne constitue-t-il pas un meilleur propagandiste qu'un « livre blanc » ?
   Le contenu est conforme aux normes réglementaires : renseignements pratiques (p. 7-12), historique du dépôt (p. 13-41), présentation des cadres de classement et liste des instruments de recherche (p. 41- 61), description des fonds des Archives départementales dans l'ordre des séries (p. 63-298), présentation des Archives communales et hospitalières et des différents fonds complétant la documentation ardennaise (p. 300-447), enfin quelques listes de notabilités (p. 449-470). Le guide des Ardennes comporte donc moins d'innovations, par rapport aux directives officielles, que celui du Finistère. Par contre, on notera l'importance de la dernière partie consacrée aux sources complémentaires, qui témoigne des dépouillements exécutés par M. Collin et ses prédécesseurs en dehors de leur dépôt.
   L'étendue de ces recherches « extérieures » s'explique assez bien par l'histoire du dépôt et cette histoire est un martyrologe : le 14 ou le 15 mai 1940 « Mézières subit un terrible bombardement... Tout le quartier du Pont de Pierre... fut complètement écrasé et les Archives brûlèrent comme une torche ». Sans doute avait-on pu évacuer auparavant d'importantes séries anciennes. Il n'en disparut pas moins 263 caisses dont les archivistes avaient pourtant soigneusement préparé l'évacuation, qui ne put finalement intervenir faute d'un crédit pour le transport.
   De chapitre en chapitre, le guide nous offre de lugubres « états des fonds détruits ». Chaque fois que possible, il nous indique également le moyen de pallier, au moins partiellement, ces énormes lacunes.
   Les Ardennais disposent désormais d'un instrument de recherche de premier ordre, dont on ne saurait trop louer la verdeur de style, la clarté d'exposition et la richesse d'information (archivistique et bibliographique).
Bibliographie :
   - Mariotte (Jean-Yves), « Hubert Collin. Guide des Archives des Ardennes », dans Bibliothèque de l'École des chartes, Année 1975 - 133-2 , pp. 377-379.

10 euros (code de commande : 02255).

 

AUQUIER (André) — Nuit de braconne. Bomal-sur-Ourthe, Éditions J. Petitpas, 1976. In-8° (145 x 210 mm.) broché, 135 p., illustrations en noir, exemplaire en bon état. 


En quatrième de couverture :
   André Auquier a fait paraître de nombreux reportages traitant de la faune et de la flore des bois, des champs, des marais ; du braconnage et de la chasse.
   - De la St-Hubert à la St-André.
   - Crépuscule automnal.
   - La mort du vieux chêne.
   - Nichée de faisans, hardiesse de faisandeaux.
   - De la bécasse au vanneau.
   - Mai du muguet, ou des naissances au marais.
   - Bilan de Nemrod, etc...
   L’auteur affectionne tout ce qui a trait aux mœurs du gibier à plume et à poil.
   Le monde passionnant des gardes-chasse et des braconniers, on le retrouve dans Nuit de braconne, un conte ardennais où l'on découvre les espaces sylvestres en toutes saisons.
   La trame de cet ouvrage fait suivre une enquête difficile, pour aboutir à une procédure basée sur le code de Droit canonique.
   Le soin de conclure est laissé au lecteur, puisque « Le doute subsista... ».

12 euros (code de commande : 02271).

 

[BRANDES (Georg)]. ANDERSEN (Zsuzsanna Bjørn) — Il y a cent ans, la Belgique. Textes et documents du critique danois Georg Brandes. Bruxelles, Labor, 1990. In-8° (150 x 215 mm.) broché, 125 p., illustrations hors texte, (collection « Archives du Futur », n° 27).


En quatrième de couverture :
   En 1891, Georg Brandes, le grand écrivain et critique danois, fit un voyage en Belgique et y rencontra plusieurs artistes et écrivains, dont Émile Verhaeren et Pol de Mont, avec lesquels il se lia d'amitié. C’est l'ensemble des écrits de Brandes relatifs à ce voyage, ses essais sur Verhaeren, de Mont et Maeterlinck ainsi que sa correspondance avec ces trois écrivains que Zsuzsanna Bjprn Andersen nous présente dans ce livre. On y découvrira un observateur passionné et aigu qui, souvent, renouvelle notre regard, tant sur la Belgique de la fin du dix-neuvième siècle que sur les œuvres littéraires marquantes qu’il analyse.
   Docteur en littérature, Zsuzsanna Bjorn Andersen enseigne la langue et la littérature hongroises à l'Université de Copenhague. Elle est l’auteur de plusieurs travaux, dont le livre Stemmen udefra (La voix du dehors), paru en 1989 et consacré à la réception de Georg Brandes en Hongrie.

8 euros (code de commande : 02269).

 

[BRETAGNE - CARNAC]. Carnac (Morbihan). Alignements mégalithiques de Kermario. Nantes, Édition La Cigogne, s.d. Carte postale à bords dentelés, 149 x 104 mm. Carte en bon état, portant le n° 56.034.09.


3 euros (code de commande : 02239).

 

CACHIN (Marcel) — Science et religion. Paris, Éditions Sociales, 1946. In-12 (118 x 154 mm.) agrafé, 62 p., exemplaire en bon état. 


En quatrième de couverture :
   Les religions furent toujours opposées aux hardiesses des philosophes et des hommes de science.
   D'après la légende antique, Prométhée fut cloué sur un rocher du Caucase par les dieux de l'Olympe pour avoir voulu éclairer les intelligences humaines.
   Ce mythe rejoint le récit biblique de l’homme chassé du paradis pour avoir goûté au fruit de l'arbre de la science.
   Les persécutions religieuses sont de tous les temps.
   Les païens d'Athènes firent boire la ciguë à Socrate, parce qu’il ne croyait pas aux dieux de la foule. Le philosophe Démocrite fut chassé d’Abdère, et Héraclite banni d'Éphèse. L'Église catholique a enfermé Galilée, fait appliquer la question à Campanella ; elle a brûlé vif Giordano Bruno à Rome et Vanini à Toulouse. Elle a fait monter sur les bûchers ou étouffer dans ses cachots cinq millions d'hommes à l'époque de son Inquisition.
   Les protestants de Genève ont brûlé vif Michel Servet, médecin et théologien non orthodoxe.
   Les rabbins juifs voulurent lapider Spinoza. Il avait écrit l'admirable Traité théologico-politique où il jugeait l'Écriture en libre penseur.
   Descartes, promoteur de la pensée moderne, a quitté la France pour être libre. Il s'est réfugié dans la République hollandaise pendant 20 ans, afin d'échapper aux poursuites de l'Église. Il ne voulait plus vivre dans la « cave de l'aveugle ».
   Récemment, Darwin et les darwinistes ont été condamnés devant les tribunaux par des sectateurs de l'Église protestante des États-Unis.
   En un retentissant discours prononcé à l'Assemblée législative le 15 janvier 1850, Victor Hugo interpellait à la tribune les sectaires religieux et leur lançait cette apostrophe :
      À qui en voulez-vous ? Je vais vous le dire.
      Vous en voulez à la raison humaine !
      Pourquoi ? Parce qu'elle fait le jour !
   On peut dire que chaque progrès de la science fait reculer la religion. On peut même affirmer que la science nie Dieu et la religion.
   Lorsque Napoléon reçut Laplace pour le féliciter de ses travaux sur la mécanique céleste, il lui demanda pourquoi il n'avait pas parlé de Dieu dans son ouvrage. Et le grand mathématicien répondit à l'empereur : « Sire, je n'ai jamais eu besoin de cette hypothèse ! »
   Tous les savants pourraient reprendre à leur compte ce mot fameux de Laplace.
   Entre les religions et la science, il faut choisir.

Vendu.

 

CHAILLEY-BERT (Joseph) — Les compagnies de colonisation sous l'Ancien Régime. Paris, Armand Colin, 1898. In-8° (121 x 185 mm.) broché, 192 p., couverture un peu défraîchie.
   Rare édition originale.


Table des matières :
   - Les compagnies privilégiées de colonisation.
   Chapitre I. Causes, buts, procédés.
      1. Pourquoi des compagnies privilégiées de colonisation ?
      2. Les compagnies de l'Ancien Régime.
      3. Le but, les moyens, les chartes.
   Chapitre II. Encouragements accordés aux compagnies.
      1. La période de fondation : le monopole, les droits régaliens ; les secours en argent.
      2. La période de fondation : le peuplement ; les souscriptions.
      3. Les faveurs de la royauté ; la période d'exploitation.
   Chapitre III. Causes d'insuccès.
      1. Causes imputables aux chartes mêmes ou au principe des compagnies privilégiées.
      2. Causes imputables au roi et à sa politique.
      3. Causes imputables à la gestion des compagnies.
      4. Causes imputables à la contradiction entre la rigueur du monopole et la timidité avec laquelle on l'appliquait.
   Chapitre IV. Les résultats.
   Chapitre V. Résumé et conclusions.

35 euros (code de commande : 02254).

 

CHANGEUX (Jean-Pierre) — L'homme neuronal. Paris, Fayard, 1983. In-8° (155 x 234 mm.) broché, 419 p., illustrations, (collection « Le Temps des Sciences »).


Préface :
   L’Homme neuronal est né en 1979 d’un entretien avec Jacques-Alain Miller et ses collègues de la revue Ornicar ?, devenue entre-temps l’Âne. Ce dialogue à bâtons rompus entre psychanalystes et neurobiologistes eut le mérite de démontrer, contre toute attente, que les protagonistes pouvaient se parler, voire même s’entendre. On oublie souvent que Freud était neurologue de métier mais, depuis son Esquisse d’une Psychologie scientifique de 1895, les multiples avatars de la psychanalyse ont coupé celle-ci de ses bases proprement biologiques. Ce dialogue renoué avec les sciences « dures » est-il le signe d’une évolution des idées, d’un retour aux sources, voire, pourquoi pas, d’un nouveau départ ?
   Autre signe positif de cette rencontre : elle a permis de mesurer la distance qui reste à parcourir pour que ces échanges de vues deviennent constructifs et qu’une synthèse enfin émerge. Peut-être le moment est-il venu de réécrire l'Esquisse, de jeter les bases d’une biologie moderne de l’esprit ? Ce n’est certes pas la prétention de ce livre, dont le propos est plus limité : informer et, si possible, intéresser le lecteur aux sciences du système nerveux. Les connaissances dans ce domaine ont connu au cours des vingt dernières années une expansion qui ne se compare, par son importance, qu’à celle de la physique au début de ce siècle, ou à celle de la biologie moléculaire vers les années 50. La découverte de la synapse et de ses fonctions rappelle, par l’ampleur de ses conséquences, celle de l’atome ou de l’acide désoxyribonucléique. Un nouveau monde se dessine et le moment paraît opportun d'ouvrir ce champ du savoir à un public plus large que celui des spécialistes et, si possible, de lui faire partager l’enthousiasme qui anime les chercheurs en ce domaine. Depuis l’entretien d’Ornicar ?, j’ai ressenti la nécessité de rassembler faits et documents récents qui témoignent de ce mouvement. Il était hors de question de présenter un tableau exhaustif des recherches contemporaines sur le système nerveux : il a fallu choisir. On me reprochera sans doute certaine partialité dans ce choix. Je l’accepte. L’expérience de plusieurs années d’enseignement au Collège de France m’a convaincu qu’un échange fructueux ne peut s’établir avec son public que sur la base d’un petit nombre d’idées simples et fortes. Que ma partialité soit ici interprétée comme un souci de didactisme.
   Les sciences de l’homme sont à la mode. On parle et on écrit beaucoup, que ce soit en psychologie, en linguistique ou en sociologie. L’impasse sur le cerveau est, à quelques exceptions près, totale. Ce n’est pas un hasard. L’enjeu paraît beaucoup trop important pour cela. Cette négligence délibérée est cependant de date relativement récente. Est-ce par prudence ? Peut-être craint-on que les tentatives d’explication biologique du psychisme ou de l’activité mentale ne tombent dans les pièges d’un réductionnisme simpliste ? Alors on préfère déraciner les sciences humaines de leur terreau biologique. Conséquence surprenante : des disciplines au départ « physicalistes », comme la psychanalyse, en sont venues à défendre, sur le plan pratique, le point de vue d’une autonomie quasi complète du psychisme, revenant à leur corps défendant au traditionnel clivage de l’âme et du corps.
   Le développement des recherches sur le système nerveux s’est toujours heurté, au cours de l’histoire, à de farouches obstacles idéologiques, à des peurs viscérales, à droite comme à gauche. Toute recherche qui, directement ou indirectement, touche à l’immatérialité de l’âme met la foi en péril et est vouée au bûcher. On craint aussi l’impact sur le social des découvertes de la biologie qui, usurpées par certains, peuvent devenir des armes oppressives. Dans ces conditions, il apparaît plus prudent de trancher les liens profonds qui unissent le social au cérébral. Plutôt que d’aborder le problème de front, on préfère, une fois de plus, occulter ce dangereux organe. Alors, décérébrons le social !
   Enfin, les bonnes lectures du rayon « Sciences humaines » touchent en général la corde personnelle : ici l’engagement politique, là la vie sexuelle ou l’éducation des enfants. La recherche des mécanismes « internes » qui s’y trouvent engagés intéresse beaucoup moins. Elle ne débouche à brève échéance sur aucun code de bonne conduite, ne livre pas le secret du bonheur, ne permet pas de prévoir l’avenir.
   Observées d’une autre planète, les conduites humaines paraîtraient bien surprenantes. L’homme est une des rares espèces animales qui tue ses semblables de manière délibérée. Mieux, ici il condamne le crime individuel, là il décore les responsables d'homicides collectifs ou les inventeurs d’atroces machines de guerre. Cette folle absurdité le poursuit à travers son histoire depuis l’invention de la hache en pierre taillée jusqu’à la mise au point des bombes thermo-nucléaires. Elle a résisté à toutes les religions et à toutes les philosophies, même les plus généreuses. Comme le souligne A. Koestler (1967), elle est bien inscrite « en dur » dans l’organisation du cerveau de l’homme. Mais l’homme a aussi décoré la Chapelle Sixtine, composé le Sacre du Printemps, découvert l’atome. « Quelle chimère est-ce donc que l’homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige ! » Qu’a-t-il donc dans la tête, cet Homo qui s’attribue sans vergogne l’épithète sapiens !

4 euros (code de commande : 02262).

 

[CHARLEROI]. Documents & Rapports de la Société Royale Paléontologique & Archéologique de l'arrondissement judiciaire de Charleroi. Tome XXXXI. 1936. Thuin, Huau, [1937]. In-8° (175 x 255 mm.) broché, XIII, 172 p., illustrations hors texte, deux planches à déplier, exemplaire en bon état. 


Table des matières :
   - Listes des membres du Cercle au 31 décembre 1936, p. III.
   - Sociétés avec lesquelles le Cercle échange ses Documents et Rapports, p. X.
   - Assemblées Générales et Rapports du Secrétaire Rapport sur l'Activité de la Société en 1935, p. XIII.
   - Toponymie de la Commune de Gerpinnes, par J. Roland, p. 1.
   - Note sur le Bail à ferme dans le pays de Thuin au XVIIIe siècle, par L. Deltenre, p. 80.
   - Notre-Dame Miraculeuse de Trazegnies, par L. Deltenre, p. 124.
   - Notre-Dame des Carmes à Thuin, (1673-1800), par L. Deltenre, p. 152.

Vendu.

 

CLAUDEL (Paul) — Le Père humilié. Drame en quatre actes. Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1920. In-8° (130 x 190 mm.) broché, 189 p., exemplaire numéroté sur vélin (n° 723), rousseurs.
   Édition originale, après L'Otage et Le pain dur, il s'agit de la troisième pièce de la trilogie des Coûfontaine.


Notice du site Théâtre-documentation :
   L'action se déroule à Rome, de 1869 à 1871, alors que troupes de Garibaldi s'emparent des États du pape et que se déclare en 1870 la guerre entre l'Allemagne et la France alliée à l'Italie. Le premier acte se déroule dans les jardins d’une villa de Rome, où un exilé polonais, le prince Wronsky, donne une fête costumée où se rencontrent Pensée de Coûfontaine, fille aveugle de Sichel et de Louis de Coûfontaine, devenu ambassadeur de France en Italie, et les frères Orian et Orso de Homodarmes, neveux du Pape, tous deux amoureux de Pensée. Pensée entraîne Orian dans une promenade à travers les jardins où ils s'avouent leur amour. L'acte II se situe dans un cloître où le pape s'entretient avec un frère mineur, auquel il confie son inquiétude et son désarroi devant les menaces qui pèsent sur les États du Saint-Siège, puis avec Orso et Orian de Homodarmes, auquel il conseille de renoncer à sa passion pour se livrer à sa vocation religieuse et de s'effacer pour laisser son frère épouser Pensée. À l'acte III, situé au mois de septembre 1870, alors que Rome a été conquise par Garibaldi et la France vaincue par l'Allemagne, Orian, qui s'était éloigné pendant un an, retrouve Pensée qu’il n'a pas cessé d'aimer et tous deux cèdent à leur passion. Les fiançailles d'Orso et Pensée sont rompues. Au dernier acte, en 1871, Pensée attend un enfant d'Orian. Mais Orso vient annoncer la mort d'Orian tué sur le champ de bataille dans la guerre contre la Prusse. Il a rapporté sa tête, puis, dans une version corrigée du drame en 1946, son cœur dans une corbeille de fleurs. Pensée épousera Orso pour sauvegarder l'honneur et élever son enfant, tout en restant indéfectiblement fidèle à Orian.
Bibliographie :
   - Le Père humilié (Paul Claudel), page du site « Théâtre-documentation.com ».

15 euros (code de commande : 02268).

 

DALEM (Robert) — Esneux au XXe siècle. Bomal-sur-Ourthe, Petitpas, 1976. In-8° (145 x 213 mm.) broché, 336 p., une carte à déplier, exemplaire en parfait état.


Table des matières :
   lre partie.
      - Avant-propos.
      - La commune.
      - Sentiers, chemins et routes.
      - Anciens chemins et sentiers.
      - Des noms de rues.
      - L'eau potable.
      - Liste des sources, fontaines, etc.
      - L'instruction publique.
      - Le canal.
      - Le chemin de fer.
      - Les anciens ponts.
      - 1900- 1914.
         - Généralités.
         - Vie et coutumes.
         - L'église d'Esneux.
         - Autres églises et chapelles.
         - Un journal local.
         - La villégiature.
         - La première fête des Arbres.
         - L'hôpital intercommunal le monument Montéfiore.
         - Le mémorial Lemonnier.
         - Les réjouissances estivales.
         - L'achat de Beaumont.
         - L'acquisition du parc du Mary.
      - 1914 - 1918.
         - La grande guerre.
      - 1918 - 1940.
         - Généralités.
         - Un orage extraordinaire.
         - La crise des logements.
         - La voirie.
         - Le corso fleuri.
         - La défense des sites.
         - La plus forte inondation du siècle.
         - Un projet de barrage.
         - Une découverte à Beaumont.
         - Le tourisme et les arbres.
         - La guerre froide.
      - 1940 - 1945.
         - La guerre mondiale.
         - Urbanisme et reconstruction.
      - 1945 - 1964.
         - Généralités.
         - L'administration de la Commune.
         - Le tourisme.
         - Fêtes et réjouissances populaires.
         - Les malheurs du parc du Mary.
         - Un hiver terrible.
         - Le nouveau pont et les aménagements de la rive droite.
   2e partie. 1965 - 1976.
      - Deuxième avant-propos.
      - On change de crémerie.
      - Achats de terrains et nouvel hôtel de ville.
      - Un marché public.
      - Une nouvelle usine.
      - Le nouveau rite liturgique.
      - Électricité, éclairage public et télédistribution.
      - Nécropole franque.
      - Le monument aux carabiniers cyclistes.
      - Une maison des jeunes.
      - Hoûte-si-Plout, cité universitaire.
      - Le comblement du canal vers La Gombe.
      - Un nouveau bureau des postes.
      - Jumelage de communes... et de la F.N.C.
      - Découverte d'un trésor.
      - Un pavillon du Tourisme.
      - Un monument au Roi Albert.
      - Une émission postale à caractère touristique.
      - Station verte de vacances.
      - Esneux érigé en doyenné.
      - Esneux et les arbres.
      - Notre sceau communal.
      - Deux centenaires en moins d'un siècle.
      - Les élections de 1970.
      - Le nouvel hôpital.
      - Le kiosque à musique transformé en local pour pensionnés.
      - La Reine Fabiola nous fait visite.
      - Les immondices.
      - Le château de Lavaux.
      - Le château « Le Fy ».
      - Le château d'Avionpuits.
      - Le Rond-Chêne.
      - La Fondation Montéfiore.
      - Camping à gogo.
      - Randonnées sportives et promenades instructives.
      - Les autoroutes.
      - La route buissonnière.
      - La sécheresse du siècle ?
      - L'instruction publique.
      - Dragage de l'Ourthe et muraillage des berges.
      - Les fouilles de Beaumont.
      - Que d'eau, que d'eau !
      - On change les plaques des rues.
      - Nouvelles acquisitions.
      - La culture, le sport et les activités diverses.
      - Informations générales en bref.
      - Les élections communales de 1976 illustrées.
      - Bienvenue à Tilff. Adieu à l'ancien Esneux.
      - Au fond...
      - Conclusion.
   - En annexe :
      - Liste des quartiers et dépendances d'Esneux.
      - Liste des rues.
      - Liste des sites et monuments classés.

12 euros (code de commande : 02272).

 

DASCHKOFF (Catherine Dachkov) — Mémoires de la princesse Daschkoff dame d'honneur de Catherine II impératrice de toutes les Russies. Édition présentée et annotée par Pascal Pontremoli. Paris, Mercure de France, 1966. In-8° (140 x 206 mm.) broché sous couverture à rabats, 376 p., (collection « Le Temps Retrouvé », n° IX), exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   La princesse Daschkoff naquit en 1743, à Saint-Pétersbourg. En 1762, Catherine II montait sur le trône. Ce sera désormais l'époque de deux Catherine, et gageons que notre princesse fût restée la grande, pour la postérité, si l'ombre immense de l'impératrice n'avait obscurci tout son siècle. La princesse Daschkoff connut à peu près tout – et tous – de son temps, et ses mémoires sont le lieu de rencontre de la Cour de Russie et des têtes couronnées d'Europe, des savants et de Diderot, des académiciens, dont elle fut la directrice, et des linguistes, dont elle fut la collègue.
   C’est presque un roman. C’est que sa vie le fut : les temps s'y prêtaient et la stature exceptionnelle d’une femme qui fut savante, mondaine, philosophe, organisatrice et conteuse brillante, et dont l'éclat n'eut pas à pâlir des lumières dont sa vie fut environnée.

Vendu.

 

[DONNAY (Jean)]. Hommage à Jean Donnay 1910-1980. 70 ans d'aquarelles, dessins, gravures, lavis. Préfaces de Françoise Clercx-Léonard-Étienne et Jacques Parisse. Tête-à-tête avec Jean Donnay par Jean Otten. Liège, [Arts 80], 1981. In-8° (217 x 184 mm.) broché, [74] p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, une coupure de presse, exemplaire en bel état et portant la signature de l'artiste à la page de garde.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée par Jean Otten, et présentée aux Chiroux et aux Dominicains, à Liège.


Extrait de la préface de Jacques Parisse :
   Ainsi qu'il convient en matière de critique d'art j'ai connu l'œuvre avant de connaître son auteur. Ma première rencontre avec Jean Donnay en personne date des premiers mois de 1961. J'avais peu de jours avant fait paraître une chronique à son propos. Je circulais rue des Clarisses ; une petite Volkswagen noire s'arrête à ma hauteur au milieu de la chaussée. Jean Donnay sort, me remercie avec gentillesse et courtoise ironie. Un quidam automobiliste accroche sa voiture. Je l'en avertis. Sans émoi, calmement, il prend congé comme on dit et s'en va tout aussi calme voir ce qu'il en est...
   Depuis lors Jean Donnay a fini de nous étonner. Tant de rencontres organisées ou fortuites (aux « mardis » de Georges Comhaire, aux cimaises, aux rayons des librairies, dans son atelier-phare de Cheratte) n'ont pas manqué de nous confirmer le personnage qu'il est. En lui se rassemblent la force morale, la discrétion sur lui-même, l'intérêt et l'amitié pour les autres et leur œuvre, l'ouverture d'esprit et cette culture profonde et réfléchie qui fait de lui un humaniste de notre époque.
   Que dire, dès lors, de l'œuvre qui n'ait été dit et écrit ? Comme pas un il maîtrise la gravure « classique », entendons par là celle qui peut tout exprimer sans expérimenter la « nouvelle cuisine ». Il s'est donné Rembrandt pour maître. Comme l'immense Hollandais le maître de Cheratte conduit son trait là où il veut, comme il veut aussi bien dans le fouillis organisé, serré, dramatique au cœur de l'usine noire, que sur un chemin de croix ou dans la paix des pâtis du plateau de Herve : quelques traits plus caresses que griffures décrivent la haie et l'arbre, la charrue au repos, le voyageur biblique qui surplombe la Basse-Meuse. Pas d'éclat, pas d'esbrouffe, jamais la science (il connaît tout de la gravure : il l'a enseignée succédant à François Maréchal, précédant Georges Comhaire) ne s'étale. Il nous laisse le soin de voir et d'ajouter notre propre rêverie. Chacune des planches de Jean Donnay (un millier) a son poids d'âme, de sensibilité, d'amour, de complicité avec l'homme an travail ou dans la paix précaire.
   Notre vieux maître Arsène Soreil a bien dit dans la monographie consacrée à Jean Donnay l'importance du peintre. Le maître de Chenille n'est pas parent de son homonyme Auguste Donnay, le maître de Mery, mais que d'affinités néanmoins : une idéalisation teintée de mysticisme, un même goût de la nature organisée pour et par l'homme, une économie de matière et de couleurs savantes, le dédain du « grand sujet » au bénéfice exclusif de la sincérité et de l'humanité. L'art enfin tout autant chez le graveur que chez le peintre de dire beaucoup mine de rien.

Vendu.

 

EALLOT (Edmund W.) — Le Japon à l'heure américaine. Adaptation française de François Brigneau. Avant-propos par R. Dermée. Paris, Nouvelles Presses Mondiales, 1954. In-8° (177 x 227 mm.)sous jaquette illustrée (défraîchie) d'éditeur, 188 p., nombreuses illustrations hors texte en noir, (collection « Documents du Monde »).
   Un ouvrage peu courant !


En guise de préface :
   Le récit qu'on va lire n'est ni un reportage de style « choses vues », ni une histoire, ni un essai, mais la découverte du « Japon à l'ère américaine » faite par un journaliste américain et racontée par lui.
   C'est dire qu'il ne faut pas s'attendre à trouver une œuvre pensée, composée, agencée avec art, une étude construite à partir d'un plan établi. Au contraire, l'intérêt de ce livre réside dans l'authenticité d'un témoignage spontané, mais qui ne va pas sans désordre, confusion, redites, contradictions, toutes choses que nous avons conservées, car elles donnent à l'ensemble sa qualité maî­tresse qui est le mouvement même de la vie.
   E.W. Eallot arrive à Tokyo en 1952, au moment où le Japon va retrouver sa souveraineté. Il est reçu par un de ses amis, le capitaine Eric Van S..., qui fut, pendant la guerre, un des cerveaux du F.B.I. (Fédéral Bureau of Investigation). Il commence à ouvrir les yeux sur un monde étrange et surprenant. Il écoute. Il épie. Il note ses découvertes, au jour le jour. Avec une fougue de jeune chiot, il gambade autour de la réalité japonaise. Rien ne le rebute. Il veut tout voir. Il passe des anciens kamikazés, ces pilotes des avions-suicides aux nouvelles geishas. La religion Zen l'attire comme les chaya, c'est-à-dire les bordels. Il brasse les témoignages, mêle aux descriptions des réflexions d'un tour plus élevé, dont certaines frappent par leur pertinence, dont d'autres retiennent par leur naïveté. Les certitudes qu'il acquiert à un chapitre sont détruites au chapitre suivant. Il va toujours sans rien perdre de son enthousiasme ni de son humour.
   En terminant, je voudrais remercier Mlle P. Lanher, dont les recherches et les travaux de documentation ont permis l'adaptation française de cet ouvrage. En effet, pour mettre l'expérience de E.W. Eallot à la portée du lecteur français, je l'ai quelquefois éclairée par des exemples pris dans : Les Japonais, d'André Duboscq (Editions S.E.F.I.) ; Ces voix qui nous viennent de la mer (Gallimard) ; Jean Stœzel : Jeunesse sans sabre ni chrysanthème (Plon) ; Elizabeth Gary Winin : Windows for the crown Prince ; Ruth Bénédict : The Chrysanthenum and the Sword ; Wein Sneider : L'Honorable maison de thé (Hachette), etc. Qu'ils veuillent trouver ici l'expression de ma reconnaissance.

13 euros (code de commande : 02244).

 

FRÉDÉRIC (Madeleine) — La stylistique française en mutation ? Bruxelles, Académie Royale de Belgique, 1997. In-8° (160 x 245 mm.) broché sous jaquette illustrée d'éditeur, 183 p., (collection « Classe des Lettres »), exemplaire en parfait état. 


En quatrième de couverture :
   L'ouvrage s'attache à suivre les avatars de la stylistique française des origines (XIXe siècle) à nos jours. Il propose une redéfinition de la discipline et tente d'ouvrir cette dernière à de nouvelles méthodes d'approche, inspirées notamment de la linguistique textuelle et des thèses de Mikhaïl Bakhtine. Des exemples empruntés à la poésie, au roman policier et au récit de guerre viennent étayer l'analyse.

10 euros (code de commande : 02241).

 

GENICOT (Léopold) — Racines d'espérance. [Vingt siècles en Wallonie par les textes, les images et les cartes.]. Bruxelles, Didier Hatier, 1986. In-8° (172 x 245 mm.) broché, 301 p., illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture de la deuxième édition :
   Racines d'Espérance est salué par la presse unanime comme un événement historique dont le romancier René Henoumont donne la clef : « une histoire de Wallonie où passent la ferveur et la tendresse : un ton, une écriture, rien de professoral. » Cette deuxième édition est le signe de ce succès. Esprit d'une grande nouveauté et d'une indépendance totale, Léopold Genicot, cet homme de terroir et de terroir wallon est né à Forville le 18 mars 1914. Il a grandi jusqu'à l'âge de 21 ans dans ces confins hesbignons et ces origines marquent toute sa vie et son œuvre de professeur, de chercheur et d'auteur. Avec Racines d'Espérance, c'est 20 siècles de Wallonie que le maître qui régna 40 ans sur l'Histoire à l'université catholique de Louvain inventorie, éclaire et raconte par les textes, les images et les cartes. On découvre ici une richesse et une productivité dont l'élan créateur n'est pas éteint mais garantit l'avenir s'il n'est pas entravé par des forces extrinsèques. Cette espérance de l'historien Genicot n'est pas un acte de foi gratuit du Wallon Genicot dans une éventuelle charité belge ; elle tire ses racines d'une fécondité intacte de son peuple. On peut faire confiance à l'homme de science : il est de ceux qui portent au plus loin et au plus haut le génie de sa terre. Il a fait des leçons et des séminaires dans une cinquantaine d'universités, enseignant indifféremment en français, anglais (« ma seconde langue »), allemand (« ma troisième »), italien, espagnol ; en France, Allemagne, Angleterre, Italie, Espagne, Suisse, Israël, au Japon, en Amérique latine, aux États-Unis, où il fut notamment, un semestre, visiting professer à la fameuse Columbia University in the City of New York, en Pologne, en Roumanie... Chevillé dans son sol natal, ce sociétaire de l'Institut de France (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), de l'Akademie der Wissenschaften zu Göttingen, de la Medieval Academy of America, docteur honoris causa de plusieurs universités, aime par-dessus tout parler wallon avec « ses » gens de Wallonie. Homme de passion, il les cultive toutes, de la musique, « forme accomplie des mathématiques », à l'art de vivre, avec une ferveur pour ce qui se construit, se bâtit, – comme ses livres, d'un style concis, raboté jusqu'à l'os, sont construits et bâtis ; l'unité de la création, qui implique passerelles et correspondances entre arts et sciences, est un de ses credo. Point de jargon technique, de néologisme abscons ; ni hermétisme, ni logorrhée philosophiste ; rien que de cohérent et d'accessible pour conter et montrer la Wallonie. Le politique et l'économique ont leur juste place, mais aussi le littéraire, l'artistique, la pensée, « parce qu'on ne peut réduire la vie à des pulsions économiques. » Et bien entendu la croyance : christianisme romain et protestant, judaïsme, libre-pensée reçoivent leur dû, important. Racines d'espérance s'assigne aussi une mission initiatique. Le lecteur qui en voudra savoir plus y trouvera les invitations à de nombreux voyages dans le passé wallon : 300 documents, cartes, graphiques, reproductions, photographies, dont 16 pages en couleurs, illustrent le texte, très linéaire. Panorama donc et complet, qui sera particulièrement précieux aux enseignants et aux étudiants mais qui retiendra aussi le lecteur de tous les jours qu'intrigue, attire ou passionne la Wallonie. L'œuvre écrit du professeur Genicot est divers et abondant. Son Lignes de faîte du Moyen Âge, réédité 9 fois, a été traduit en 10 langues, y compris le polonais et le japonais ; son Économie rurale namuroise au bas Moyen Âge en 3 volumes est une œuvre de chercheur qui fait autorité partout ; sa Spiritualité médiévale — dont il dit : « C'est un tout petit livre mais il a ma prédilection parce que j'y ai présenté mes amis du Moyen Âge, que je retrouvais avec joie chaque année dans mes cours » – est le miroir d'un chrétien joyeux, qui n'a jamais mis son drapeau wallon ni sa croix en poche et que humour et franc-parler assurent de ne pas mourir sans ennemis.

Vendu.

 

GORKI (Maxime) — La Mère. Adaptation en trois actes par Nikolaï Okhlopkov. Traduction française de Natalia Trouhanova-Ignatieff. Paris, Éditions Sociales Internationales, 1936. In-8° (120 x 187 mm.) broché, 126 p., (collection « Petite Bibliothèque Théâtrale »), exemplaire non coupé.


En quatrième de couverture d'une réimpression aux éditions Le Temps des Cerises :
   Pélagie, femme du peuple et mère d'ouvrier va, sous l'influence de son fils et de ses compagnons découvrir l'action révolutionnaire et finalement s'y engager. par amour pour son fils et pour le peuple, Pélagie, la sainte, l’humiliée, devient le symbole du courage et de la révolution. Face aux persécutions et aux déportations, la mère relève le drapeau et reprend le combat…
   Témoignage sur le mouvement ouvrier russe quelques années avant la révolution d'Octobre, ce roman est d'abord le portrait saisissant d’une femme du peuple.
   Écrit en 1906, ce texte, traduit et admiré dans le monde entier, inspirera des artistes tels que le cinéaste Poudovkine ou Bertolt Brecht…
   Un chef d'œuvre dont la dimension féministe et l'aspect précurseur ont parfois été méconnus.

Vendu.

 

[HISTOIRE]. Écrire l'histoire du XXe siècle. [La politique et la raison.] Paris, Hautes Études - Gallimard - Seuil, 1994. In-8° (154 x 240 mm.) broché, 267 p., (collection « La Pensée Politique », n° 2), exemplaire en très bon état.


Table des matières :
   Écrire l'histoire du XXe siècle.
      - Présentation
      - La passion révolutionnaire au XXe siècle, par François Furet.
      - Le XXe siècle, la guerre et la paix, par Pierre Hassner.
      - L'historiographie philosophique d'Ernst Nolte, par Hans-Christof Kraus.
      - L'Église catholique et la démocratie, par Alain Besançon.
      - Rousseau et la découverte de la compassion politique, par Clifford Orwin.
      - Des liens accidentés entre progrès politique et progrès économique, par Albert O. Hirschman.
   La politique et la raison.
      - Philosophie du jugement politique, par Vincent Descombes.
      - L'analyse des systèmes bureaucratiques, par Michel Crozier.
      - Vico et la « barbarie de la réflexion », par Alain Pons.
      - La raison dans le droit. Philosophie et Common Law selon Blackstone, par Franck Lessay.
      - Calvin et la raison révélée, par Ralph Hancock.
      - Raison financière et raison politique d'Ancien Régime, par Alain Guéry.
      - La raison politique chez Victor Cousin et Guizot, par Lucien Jaunie.
      - Machiavel : état de la question, par Rémy Freymond.

12 euros (code de commande : 02253).

 

HJORTH (Arne) — La partie cambrésienne du polyptyque dit « Terrier L'Évêque » de Cambrai. Tome I. Le manuscrit et la langue. Tome II. Le texte. Édition publiée avec introduction, principes d'édition, commentaires, planches et index complet des mots. Stockholm, Acta Universitatis Gothoburgensis, 1971-1978. Deux volumes in-8° (154 x 224 mm.) collés, 221 et 198 p., (collection « Romanica Gothoburgensia », n° XII et XVI), exemplaire bien complet du feuillet volant d'errata.
   
Une édition peu courante et en bon état.


Extrait de l'article de Jacques Chaurand :
   Deux volumes, dont le premier est une thèse soutenue à l'Université de Göteborg, ont été consacrés par A. Hjorth à la partie cambrésienne du Terrier l'Évêque, document élaboré de 1255. à 1276.
   Dans le premier volume sont posées quelques questions capitales relatives à la correspondance entre graphèmes et phonèmes d'après le texte picard étudié.
   Un lexique raisonné rassemble dans le premier volume des notes explicatives touchant les mots que l'auteur a jugés insuffisamment élucidés jusqu'ici.
   Le deuxième tome nous fournit, avec l'édition du texte correspondant, des planches, des plans et de multiples tables de mots : glossaire, tables de surnoms, noms de baptême, des noms de lieux et de lieux-dits, des noms d'église, des noms de rues, des noms de ponts, des noms divers. Une édition ainsi conçue et présentée facilite beaucoup des recherches onomastiques et nous ne manquerons pas d'en savoir gré à l'auteur. Les planches nous aident à nous représenter les realia de l'époque : moulins, aubettes des changeurs, pilori, maisiel (« boucherie ») etc.
Bibliographie :
   - Chaurand (Jacques), Arne Hjorth, La partie cambrésienne du Polyptyque dit «Terrier l'Évêque » de Cambrai, dans Nouvelle revue d'onomastique, Année 1984, fasc. 3-4, pp. 184-186.

Vendu.

 

[JEANNE D'ARC]. DELTEIL (Joseph) — Jeanne d'Arc. Paris, Bernard Grasset, 1925. In-8° (120 x 187 mm.) broché, VIII, 262 p., (collection « Les Cahiers Verts », n° 53), exemplaire numéroté sur vergé bouffant (n° 5726). 


Préface :
   Si j'ai entrepris d'écrire une Vie de Jeanne d'Arc, c'est d'abord parce que je l'aime. Et voilà une raison suffisante ! Je crois être aujourd'hui le seul homme capable de comprendre cette enfant. Elle m'est aussi proche, aussi naturelle qu'une sœur. Je l'ai amenée à moi à travers le désert archéologique. Elle est là, toute neuve devant mes yeux. Les vieilleries de l'Histoire, la dessiccation du Temps ne lui ôtent ni ses fraîches couleurs, ni son sourire de chair. Non, ce n'est pas une légende, ce n'est pas une momie. Foin du document et foin de la couleur locale ! Je n'ai dessein ici que de montrer une fille de France.
   Ma Jeanne d'Arc a 18 ans.

7 euros (code de commande : 02250).

 

KACZYNSKI (Theodore) — La société industrielle et son avenir. [Titre original  Industrial Society and Its Future.] Traduit de l'américain. Paris, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 1998. In-8° (140 x 220 mm.) collé, 123 p., exemplaire en parfait état.


Note de l'éditeur :
   Le 22 janvier 1998, Théodore Kaczynski a reconnu devant un tribunal californien être le terroriste que la police avait dénommé « Unabomber » ; et par là même être l'auteur du manifeste – Industrial Society and Its Future – dont « Unabomber » avait obtenu la publication dans la presse, en assurant qu'il cesserait en échange les attentats à la bombe qu'il commettait depuis dix-sept ans. Ces attentats, destinés selon leur auteur à frapper des individus liés à la recherche scientifique ou diversement impliqués dans la promotion du progrès technique, avaient fait trois morts – le propriétaire d'un magasin d'ordinateurs, un cadre d'une compagnie de publicité et le président de la corporation des exploitants forestiers de Californie –, ainsi qu'une vingtaine de blessés. Dénoncé par son frère, qui l'avait reconnu grâce aux indices fournis par le texte du manifeste, Kaczynski avait été arrêté le 3 avril 1995. Lors de son procès, commencé en novembre 1997, le droit d'assurer lui-même sa défense lui fut refusé, le juge invoquant sa « schizophrénie paranoïde » et sa volonté de « manipuler le procès » ; il finit donc par accepter de plaider coupable et fut condamné à la prison à vie.
   Dans la lettre que, juste après un dernier attentat, il adressait en avril 1995 au New York Times pour proposer d'abandonner le terrorisme si l'on publiait son texte, Kaczynski écrivait : « Au cours des années, nous avons consacré autant de soin à la mise au point de nos idées qu'à celle de nos bombes, et nous avons maintenant quelque chose d'important à dire. » Après sa démission de l'Université en 1969 (il était maître assistant de mathématiques à Berkeley), il avait commencé par formuler sa critique de la technologie sur un mode naïvement réformiste : cherchant à susciter une campagne pour l'arrêt total de la recherche scientifique, il proposait en 1971 de réclamer l'adoption de lois en interdisant le financement tant public que privé et, pour commencer, de créer une organisation qui défendrait ce programme. On peut trouver un souvenir de cette naïveté dans la critique lucide qu'il en fait, bien revenu de telles illusions, en 1995. Mais si les moyens qu'il a ensuite choisis pour poursuivre les mêmes buts ont assuré à son manifeste la publicité qu'il désirait, ils l'ont également affecté d'un certain nombre de défauts qui sont comme le pendant conspiratif de l'irréalisme réformiste-légaliste de sa position antérieure : les perspectives qu'il trace à son espèce de blanquisme (ou bakouninisme) imaginaire sont évidemment d'autant plus floues qu'il n'est pas lui-même parvenu au moindre début d'activité organisée avec d'autres, malgré le sigle pseudocollectif (« FC ») qu'il utilise comme signature. Quant aux attentats proprement dits, outre qu'en règle générale ils atteignent rarement ceux qui mériteraient d'en être les victimes et que de toute façon le recours au terrorisme est encore plus inefficace contre la société industrielle qu'il ne l'a jamais été auparavant, on voit que ceux de Kaczynski servent maintenant surtout à occulter le contenu et l'existence même de son texte, auquel il n'a plus du tout été fait allusion pendant la durée du procès, ou seulement au passage, comme à une preuve supplémentaire des obsessions paranoïaques de son auteur.
   Si nous avons voulu publier une nouvelle version de Industrial Society and Its Future, après celle qui est déjà parue en français [aux Éditions du Rocher, en 1996], c'est qu'il nous a semblé que ce texte méritait une traduction moins hâtive et sensationnelle. À qui voudra le lire avec attention, il apparaîtra que l'analyse de Kaczynski va, par son chemin singulier, droit à l'essentiel, et atteint ce qui est bien le centre du système universel de la dépossession : l'extinction de toute liberté individuelle dans la dépendance de chacun vis-à-vis d'une machinerie technique devenue nécessité vitale. Il fallait donc que ce document puisse rester, et c'est ce que notre édition lui assurera.

Vendu.

 

LANSSENS (Paul) — Geschiedenis van de Lanssens, Lansens, Lanssen, Lansen, Lamsens. 1460-2003. Sint-Michiels, Paul Lanssens, 2003. In-8° (170 x 240 mm.) broché, 703 p., illustrations.


En quatrième de couverture :
   Alle « Lanssens », « Lanssen » en « Lamsens » ter wereld stammen af uit midden West-Vlaanderen. Voor de « Lansens » en « Lansen » is echter enige nuanci vereist : deze naamvormen zijn in West-Vlaanderen ontstaan, maar parallel ook in de noordelijke landen (Scandinavie, Duitsland, en Nederland).
   Na 5 jaar speurwerk moet dit boek aan alle Westvlaamse La(m)ns(s)en(s) een stamboom geven tot in de jaren 1600.
   Er zijn tien – los van elkaar staande – stammen volledig uitgewerkt  Torhout-Oostkamp, Zwevezele, Koolskamp, Hasselt-Moeskroen, Lichtervelde, Gullegem, Oekene, Koekelare, Oudenburg, en Gits.
   De stamboomgegevens van ca 10.000 personen werden omkaderd met 460 individuele verhalen, 265 foto's, uitleg over het ontstaan van de familienaam, de geschiedenis van onze streek.

   Tous les « Lanssens », « Lanssen » en « Lamsens » au monde trouvent leur origine en Flandre Occidentale. Tandis que pour les « Lansens » et les « Lansen », il faut aussi rechercher leur source dans les pays nordiques. Fruit de cinq années de recherches, ce livre vise à donner à tous les La(m)ns(s)en(s) d'origine flamande, leur généalogie remontant aux années 1600.
   Dix branches ont ainsi été entièrement reconstituées : Torhout-Oostkamp, Zwevezele, Koolskamp, Hasselt-Mouscron, Lichtervelde, Gullegem, Oekene, Koekelare, Oudenburg, et Gits.
   Les données généalogiques de quelque 10.000 personnes sont rassemblées et illustrées de 460 récits individuels et 265 photos. Le tout resitué dans le contexte général de l'émergence de notre patronyme et de l'histoire de notre région. Cet ouvrage est rédigé en néerlandais, mais les récits des interlocuteurs francophones ont été traduits en français.

20 euros (code de commande : 02270).

 

LANVAL (Marc) — Propos d'un sexologue. Préface d'Ena Nilsen. Bruxelles, Les Éditions du Laurier, [1942]. In-8° (111 x 174 mm.) broché, 190 p., édition originale, un des 500 exemplaires numérotés (n° 312) sur vélin des papeteries 't Kindt.


Extrait de la préface :
   Depuis vingt-cinq ans déjà, Marc Lanval s'est adonné à l'étude de la sexologie, tant sur le matériel vivant que dans des tomes arides et complexes ; il a passé tout naturellement de l'observation de l'être humain à celle du couple, puis à celle de la société dont l'un et l'autre sont les composants, tous trois exhibant des qualités et des défauts similaires dont l'exposant seul accuse la distinction.
   Psychologie, sexologie et sociologie se sont ainsi associées pour doter l'observateur perspicace et le psychologue averti qu'est Marc Lanval d'un sérieux bagage d'expérience qu'il a codifié dans ce recueil en des propos et des réflexions tantôt lapidaires, tantôt caustiques, parfois en pointes acérées, mais toujours dans le but sincère et bien défini de débusquer des préjugés, de dénoncer des erreurs, de renverser des obstacles à un plus grand Bonheur Humain.

 

10 euros (code de commande : 02251).

 

MABILLE (Xavier), TULKENS (Charles-X.) et VINCENT (Anne) — La Société Générale de Belgique. 1822-1997. Le pouvoir d'un groupe à travers l'histoire. Bruxelles, Centre de Recherche et d'Information Socio-Politiques, 1997. In-8° (160 x 225 mm.) collé, 334 p., exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   Le CRISP a tenu, en toute indépendance, à retracer les grandes lignes de l'histoire du premier groupe financier belge. Premier par son antériorité par rapport à tous les autres. Premier par son importance tout au long de ses 175 ans d'histoire.
   Ce livre, d'un volume maniable et d'un style accessible à tous, est d'abord un livre sur le pouvoir. Laissant aux spécialistes les analyses de rentabilité financière, il fournit – comme les autres travaux du CRISP sur les groupes d'entreprises – les éléments nécessaires pour une réflexion sur les rapports entre pouvoir économique privé et pouvoir politique.
   Le cas de la Société Générale de Belgique est d'autant plus intéressant qu'il y a eu parallélisme au milieu de XIXe siècle entre la croissance du groupe et la formation de l'État comme à la fin du XXe siècle entre la recomposition du groupe et celle de l'État.

Vendu.

 

MACHIAVEL (Nicolas) — Le Prince de Nicolas Machiavel, Secretaire & Citoien de Florence. Traduit & Commenté par A. N. Amelot, Sieur de Houssaie. Amsterdam, Wetstein, 1683. [A Amsterdam, / Chez Henry Wetstein, 1683.] In-12 (97 x 160 mm.) plein parchemin « à la hollandaise », dos titré à la plume, [6 bl.], [3 (faux-titre, portrait gravé, titre avec la vignette de l'éditeur)], [1 bl.], [28], 229, [3 bl.] p.
   Exemplaire en très bon état de cette édition originale de la traduction d'Abraham Nicolas Amelot de La Houssaie que le futur Frédéric II de Prusse lut attentivement pour écrire son Anti-Machiavel.


En quatrième de couverture :
   Hendrik Wetstein (Bâle, 1649 - Amsterdam, 1726) s'est installé à Amsterdam où il entra en apprentissage chez Daniel Elsevier, de 1669 à 1676 (année où il devint membre de la guilde).
   Wetstein maîtrisait de nombreuses langues : le grec, le latin, le français, l'italien, le haut allemand, le néerlandais et un peu d'hébreu ; durant sa carrière amstellodamoise, il ne publia qu'un seul titre en néerlandais. Il était spécialisé dans les ouvrages scientifiques et d'érudition a publié, entre autres, des ouvrages scientifiques en latin. Par exemple, Wetstein est cité comme éditeur dans un certain nombre d’ouvrages du médecin, mathématicien et théologien danois Thomas Bartholin et de son fils. Wetstein fut également l'éditeur de grands noms tels que Molière et Hooft. On lui attribue également l'édition en six volumes des œuvres complètes de Bacon en 1696. Un autre scientifique célèbre dont les travaux ont été publiés par Wetstein est Boyle. La relation de l'éditeur d'Amsterdam avec le libraire Samuel Smith a permis que l'édition originale londonienne de Boyle, qui ne s'était pas bien vendue en Angleterre, puisse être distribuée sur le continent, où Boyle est devenu l'un des scientifiques anglais les plus célèbres.
   Abraham Nicolas Amelot de la Houssaye (Orléans, 1634 - Paris, 1706) occupa la fonction de secrétaire d'ambassade à Venise. En 1676, il publia une Histoire du gouvernement de Venise qui déplut aux Vénitiens, ce qui lui valut d'être embastillé pendant six mois... Cela ne tempéra pas son ardeur et la seconde édition – augmentée – de ce livre fut interdite et mise à l'Index ce qui provoqua une curiosité telle que le livre devint une sorte de « best seller » !
   Publiée en 1683, sa traduction de l'Histoire du Concile de Trente, de Paolo Sarpi, ne fut pas mieux accueillie...
Bibliographie :
   - Luciani (Gérard), « Légitimité de l’usurpation : la traduction de Machiavel par Amelot de la Houssaye », dans Devenir roi, édité par Isabelle Cogitore et Francis Goyet, UGA Éditions, 2001, pp. 45-62.

Vendu.

 

MATOSSIAN (Chakè) — Fils d'Arachné. Les tableaux de Michelet. [Bruxelles], La Part de l'Œil, 1998. In-8° (162 x 230 mm.) broché, 237 p., illustrations, (collection « Théorie »).


En quatrième de couverture :
   Quel est le rôle de l'œuvre d'art dans l'écriture de Michelet et particulièrement dans le livre Le Peuple ? Le plus célèbre des historiens français édifie un portrait du peuple – qui est aussi un autoportrait – conférant à l'écriture le statut de l'image. L'analyse menée ici tente de révéler le lien entre le pouvoir de l'image et l'image du pouvoir et, par conséquent, l'enjeu que représente l'art dans la question de la tyrannie opposée à la liberté, comme la haine à l'amitié. Effectuant la relance du « raptus », Michelet, fils d'Arachné, en tisse les fils et renvoie récriture à l'activité arachnéenne, au tissage, archétype de l'image-piège et de son rapport au pouvoir, mais aussi modèle social dont la tapisserie de Bayeux témoignera. Le tableau-texte opte pour le style de Rembrandt et son an de l'ombre, opposé au style de Méduse hyper-réalisé dans les faux portraits sous la lumière crue et assujettis aux titres, aux mots, aux noms. Aux styles artistiques correspondent les styles industriels, ainsi la tyrannie relève-t-elle d'un style accordant la prédominance à la machine sur les hommes et aux mots sur les choses. Matière vivante, le texte de Michelet pose la question du modèle et du cadre (Montaigne, le Musée des Monuments français), celle du génie et de sa forme ou de la capture de l'instant (Rubens) et celle encore de l'art social (Géricault) à l'opposé de la terreur en peinture (David) qu'il détruit par l'écriture. Michelet réalise une leçon d'anatomie où la médusification, qui trouve son écho dans la Révolution française, est non seulement maintenue dans le suspens mais aussi transformée, par le recours au sacrifice lié à la fête, en une Véronique, vraie image du peuple et autoportrait de Michelet, imprimée sur le linge de coton, indice économique et signe esthétique, trame et fondement du tableau, nous conviant à regarder et à lire autrement le présent.

10 euros (code de commande : 02258).

 

[NAPOLÉON Ier]. SAVANT (Jean) — Napoléon raconté par les témoins de sa vie. Paris, Éditions Corrêa - Buchet et Chastel, 1954. In-8° (143 x 226 mm.) broché sous une couverture composée par Massin, 459 p. 


En quatrième de couverture :
   Tous les amis de l'histoire connaissent les livres de Jean Savant, plusieurs fois salué du titre de « grand maître de l'histoire napoléonienne ».
   Nul n'était mieux qualifié pour écrire Napoléon raconté par les témoins de sa vie, volume qui aurait pu s'intituler le film intégral de la vie de Napoléon, le plus vivant, le plus mouvementé, le plus vrai surtout, de tous les ouvrages consacrés à Napoléon.
   Jean Savant ambitionnait fortement de publier ce livre aussi pittoresque qu'original, parce qu'il représente le couronnement de son œuvre et la justification sans réplique de tous ses travaux.
   Des instantanés sans tricherie, des preuves formelles, des documents uniques, émanés de ceux et de celles (car les femmes aussi ont la parole) qui ont vu, approché, servi, entendu, aimé, sténographié, et, pour tout dire, « photographié » Napoléon, voilà de quoi est fait ce livre qui restitue la vrai visage de Napoléon.
   La légende – haïe et combattue sans merci par Jean Savant – reçoit ici le coup de grâce. C'est que ce livre audacieux, irrésistible, en calmant la « soif de savoir » du lecteur offre, en deux cents tableaux, au moins deux mille images saisissantes, rapides, sans démenti possible, et qui nous sont rendues grâce à la puissance et à la sincérité implacable de l'objectif de Jean Savant. Celui de l'histoire vraie.

13 euros (code de commande : 02243).

 

NICOLAS (Roger) — Lexique du parler champenois de Sugny. Liège, Société de Langue et de Littérature Wallonnes, 2000. In-8° (156 x 235 mm.) broché, 173 p., illustrations, (collection « Les Dialectes de Wallonie », tome 27 (1999)).


En quatrième de couverture :
   En consacrant tout ce tome 27 des Dialectes de Wallonie à l'édition d'un lexique, nous renouons avec une pratique bien ancrée dans les usages de notre Société : il suffit de rappeler, pour nous en tenir aux exemples les plus récents, que le Lexique namurois de Lucien Léonard constitua la matière de trois gros tomes du Bulletin, et que le Lexique du patois gaumais de Chassepierre et de la région de Jules Massonnet remplit une partie du tome 75 et la totalité du tome 76 du même Bulletin.
   Le Lexique du parler champenois de Sugny de Roger Nicolas que nous éditons aujourd'hui, s'il est loin de posséder l'ampleur des deux travaux que nous venons de citer, nous a paru cependant digne d'intérêt, pour diverses raisons, et en particulier parce que la variété linguistique dont il relève fait un peu figure de parent pauvre dans les études de dialectologie wallonne. Il est vrai que le champenois occupe en Belgique romane une aire extrêmement réduite, puisque cinq communes (anciennes, antérieures aux fusions) seulement – Membre, Bohan, Bagimont, Pussemange et Sugny – sont rattachées à ce dialecte. On peut se douter, par ailleurs, que, situées aux confins de leur domaine linguistique, dans un autre pays, et à proximité du wallon et du gaumais, dont elles n'ont pu manquer de subir l'influence, ces communes excentriques ne donnent qu'une image très partielle des particularités du champenois. Mais on constatera que la lecture du Lexique permet de dégager plusieurs traits originaux, propres aux parlers de cette petite aire ou bien qu'ils partagent soit avec le gaumais, soit avec des variétés wallonnes voisines. Pour les situer par rapport à la vaste aire champenoise de France, travail qui reste à faire, il conviendra de s'appuyer avant tout sur les enquêtes de Charles Bruneau et sur l'Atlas linguistique et ethnographique de la Champagne et de la Brie de Bourcelot.
   Sugny est un nom bien connu des folkloristes – qui considèrent que L'Ardenne méridionale belge du docteur Théodule Delogne est une monographie exemplaire, comme on en souhaiterait beaucoup – et il n'est pas, il s'en faut, complètement ignoré des dialectologues : en effet, c'est le point 57 de l'Enquête linguistique sur les patois d'Ardenne (1914-1926) de Charles Bruneau, et, sous le sigle Ne 66, il apparaît également dans l'Atlas linguistique de la Wallonie, mais de manière très occasionnelle, la commune choisie par Haust pour représenter ce secteur étant Bagimont. Si donc nous ne sommes pas totalement dépourvus d'informations sur le parler de Sugny ni sur le champenois de Wallonie, le travail de Roger Nicolas est, à notre connaissance, le premier qui vise à rassembler sous forme de lexique l'essentiel du vocabulaire que des enquêtes orales permettent encore de recueillir aujourd'hui.
   On ne peut que louer la volonté des auteurs de limiter leurs investigations à un parler très local, même si le petit nombre d'habitants et la régression de l'emploi du dialecte au cours des dernières années sont cause de lacunes importantes : il n'existe plus sur place d'informateurs pour de nombreux aspects de la vie traditionnelle. Et même une partie de ce qui a pu être consigné ne survit que dans l'usage d'un petit nombre de locuteurs âgés – plusieurs informateurs ont disparu avant la publication du livre auquel ils avaient apporté leur pierre. La jeune génération ne connaît plus que des bribes de ce patrimoine déjà délabré, qu'elle tâche d'enrichir de quelques innovations, généralement empruntées au français populaire.
   Au départ, les auteurs ont été sensibles aux mots plus qu'aux formes grammaticales, et se sont intéressés plus aux termes originaux qu'à ceux qui ne différaient des termes français que par des variantes phonétiques répétitives. En éditant le Lexique, nous avons tâché de corriger un tant soit peu cette orientation trop restrictive, en insérant à leur place toutes les formes qui figuraient dans les exemples et en conseillant des enquêtes complémentaires. Il faut admettre que, même compte tenu de la situation actuelle du patois à Sugny, tel qu'il est, le Lexique ne peut prétendre avoir recueilli tout ce qui méritait de l'être, mais on conviendra aussi sans doute que la récolte n'est pas négligeable. Nous formons le vœu que les auteurs restent sur la brèche et aient à cœur de nous donner, dans les années qui viennent, un supplément, qui s'attacherait en particulier à la description plus complète des formes pronominales et des conjugaisons.

10 euros (code de commande : 02261).

 

['PATAPHYSIQUE]. Belles Lettres. [Paris], Collège de 'Pataphysique, 1963. In-8° (160 x 240 mm.) agrafé, 62, [2] p., illustrations. 


Table des matières :
   - Une spéculation d'Alfred Jarry.
   - Maisons de correction.
   - Lettres de Filiger à Alfred Jarry.
   - Lettres de Pierre Fort éditeur de l'Amour en Visites à Alfred Jarry.
   - Lettres de Julien Torma à Jean Montmort.
   - Une douzaine de pisseurs du Trt Satrape Jean Dubuffet.
   - Boivin le Cadet pat Noël Arnaud.
   - Pour l'amour de Fargue, par Henri Thomas.

Vendu.

 

POHL (Jacques) — Les variétés régionales du français. Études belges (1945-1977). Bruxelles, Université de Bruxelles, 1979. In-8° (161 x 241 mm.) broché, 187 p., (collection « Faculté de Philosophie et Lettres - Sources et Instruments », n° III).


En quatrième de couverture :
   
S'appuyant sur une bibliographie importante, l'ouvrage passe en revue les études que des Belges ont consacrées aux variétés régionales de la langue française.
   La grande majorité de ces études ont trait à la langue parlée en Belgique, considérée moins comme un ensemble d'« écarts » par rapport à un français qui serait celui des Parisiens cultivés, que comme l'écheveau des usages qui peuvent s'observer dans un territoire donné, et où se joignent le social, le dialectal et le politique. L'auteur propose notamment une définition du « belgicisme » qui fait coïncider isoglosse et frontière franco-belge.
   Plusieurs chapitres montrent, rapidement, ce que la connaissance de notre « français régional » doit aux travaux des historiens, des dialectologues, des folkloristes, ainsi qu'à la littérature, et le livre se termine par un panorama des « études belges » relatives au français parlé dans le reste du monde : l'Afrique y occupe une place de choix.
   L'ouvrage présente les travaux, divers et nombreux, qui, depuis la guerre, ont été consacrés à la langue française qui se parle en Belgique : études normatives ou descriptives, concernant le plus souvent le lexique, mais dont un bon nombre ont trait à la phonétique, à la syntaxe ou à ce qui relève de la sociolinguistique.

Vendu.

 

POSKIN (Arthur) — Traité de sylviculture. Troisième édition revue et complétée. Gembloux-Paris, Duculot-Librairie Agricole, 1949. In-8° (170 x 250 mm.) broché, 530 p., illustrations, (« Encyclopédie Agronomique et Vétérinaire », n° 5), exemplaire en grande partie non coupé.


Introduction à la troisième édition :
   La Sylviculture a pour buts d'assurer la pérennité de la forêt, de à son développement harmonieux et de la former à sa destination économique.
   Ses doctrines et ses méthodes étaient basées autrefois, très judicieusement d'ailleurs, sur une longue suite d'observations. Aujourd'hui encore. reste d'application cette idée directrice, émise avec tant de vérité et de précision, il y a près de un siècle, par Parade, l'un des fondateurs de la science forestière française : « Imiter la nature, hâter son œuvre, telle est la maxime fondamentale de la sylviculture. »
   Dans ces derniers temps, la recherche scientifique a dirigé une attention particulière sur la forêt, sur les espèces végétales qui entrent dans sa composition et sur le milieu où elle vit. La forêt est considérée actuellement comme un organisme complexe dans lequel interviennent non seulement le groupement végétal, c’est-à-dire les arbres, dont le but est utilitaire, ainsi que les autres plantes ligneuses ou herbacées, dont le rôle n’est pas négligeable, mais aussi le milieu, à savoir l'atmosphère et le sol. C’est ce qui explique la place importante que doivent tenir dans la Sylviculture moderne, les sciences qui, directement ou indirectement, ont trait à la biologie de l'arbre et de la forêt, comme la climatologie, la pédologie, l'écologie, la phytosociologie, la phytogéographie, la génétique, etc.
   Certes, les forestiers ont toujours tenu compte des rapports des végétaux ligneux avec le milieu physique. En cette matière, ils ont été d'excellents observateurs, des précurseurs même. Mais les nouvelles disciplines, grâce à leurs doctrines fondées sur la recherche et aux connaissances singulièrement élargies qu'elles apportent, quoiqu'il y existe encore bien des lacunes, donnent à la Sylviculture des bases scientifiques plus solides et plus étendues, lui permettent de perfectionner ses méthodes et d'appliquer d’une façon plus précise ses théories à une situation déterminée, quelle qu'en soit la position géographique.
   Sans aucun doute, partout où elle joue un rôle économique, la forêt doit être adaptée par l’homme, aussi étroitement que possible, au but poursuivi. Par conséquent, elle y diffère plus ou moins de la forêt naturelle. Mais il importe de réduire au minimum le trouble apporté aux lois biologiques et, en tout cas, de ne pas diminuer la productivité du sol. Ce n'est que par l'observation judicieuse de ces lois que la forêt pourra satisfaire aux exigences du présent et de l'avenir.
   La Sylviculture subit donc une évolution sérieuse et féconde en progrès.
   Cette troisième édition conserve le cadre général de l’ouvrage. Je me suis efforcé d'y introduire, dans la mesure du possible et d’une façon condensée, les connaissances nouvelles issues de la recherche, de l’expérience et du mouvement des idées. J’ai donc été amené à revoir tout le texte, à le remanier et à le compléter.
   Pour terminer, j’ai l'agréable devoir d'adresser mes remerciements cordiaux à mes collaborateurs, M. Boudru, chef de travaux, et M. Fouarge, chargé de cours, pour l'aide précieuse qu'ils m'ont prêtée dans la préparation de ce travail.
   Je souhaite vivement que cette troisième édition soit utile à la forêt et aux forestiers.

Vendu.

 

[RANCE]. Rance - Bas du Village - Étang. Ghlin, Préaux, s.d. Carte postale, 140 x 90 mm. Carte en bon état, portant, au verso, la mention « Edit A. Bernard-Dupire » et, au recto, le cachet à date (25 mai 1924) des établissements d'outillage agricole Dasteau.
   La société ghlinoise d'édition a débuté ses activités à la fin du XIXe siècle : avec ses deux fils, la veuve Préaux réalisa des travaux d'imprimerie et de photographie. L'activité de production de cartes postale fut d'abord centrée sur la représentation de tout ce qui concernait la commune de Ghlin avant de s'étendre à d'autres domaines. L'activité de la société Préaux se termina dans les années 1960.


4 euros (code de commande : 02247).

 

REINHARD (Marcel) — Avec Bonaparte en Italie d'après les lettres inédites de son aide de camp Joseph Sulkowski. Paris, Librairie Hachette, 1946. In-8° (146 x 228 mm.) broché, 315 p. 


Table des matières :
   - Préface.
   - Nota.
   - Carte.
   Première partie. Sulkowski et l'armée d'Italie jusqu'en juin 1796.
      Chapitre I. Le futur aide de camp de Bonaparte.
      Chapitre II. L'armée d'Italie en juin 1796.
      Chapitre III. La machine de guerre.
      Chapitre IV. La plume et l'épée.
   Deuxième partie. La campagne d'Italie vue et vécue par Sulkowski.
      Chapitre I. La guerre et les Italiens.
      Chapitre II. Débarquement en Italie.
      Chapitre III. Bonaparte, Wurmser et Sulkowski.
      Chapitre IV. La première campagne du Tyrol, de Roveredo à Saint-Georges.
      Chapitre V. Hommage à Cérès.
      Chapitre VI. Sulkowski et l'armée d'Italie à la veille de la campagne d'Arcole.
      Chapitre VII. Recul devant Alvinzi.
      Chapitre VIII. Arcole.
      Chapitre IX. Entre Arcole et Rivoli.
      Chapitre X. La victoire de Rivoli et la capitulation de Mantoue.
      Chapitre XI. Pie VI et l'armée d'Italie.
      Chapitre XII. La Grande Armée de 1797.
      Chapitre XIII. De la Piave au col de Tarvis.
      Chapitre XIV. Joubert au Tyrol.
      Chapitre XV. L'armistice de Leoben.
      - Épilogue. Mort pour la France !

12 euros (code de commande : 02242).

 

RUELLE (Pierre) — L'Ornement des dames (Ornatus Mulierum). Le plus ancien recueil en français de recettes médicales pour les soins du visage, publié avec une introduction, une traduction, des notes et un glossaire. Bruxelles, Presses Universitaires de Bruxelles, 1967. In-8° (161 x 248 mm.) sous reliure toilée d'éditeur, 112 p., (collection « Université Libre de Bruxelles - Travaux de la Faculté de Philosophie et Lettres », tome XXXVI), exemplaire en très bon état.
   Un ouvrage rare avec un envoi de l'auteur au professeur Maurice Arnould.


Extrait de l'introduction :
   Le sujet traité est de ceux qui n'intéressent pas seulement les philologues. Pour les lecteurs – et les lectrices – qu'eût rebutés une simple édition critique du texte médiéval, nous avons cru bon de fournir une traduction en français moderne. Celle-ci ne pouvait avoir de prétentions littéraires. Au contraire, pour respecter son modèle, elle en a gardé la gaucherie dans toute la mesure compatible avec la clarté.
   L'édition d'un texte consacré aux « soins de beauté », quand ce texte est du XIIIe siècle, n'est pas une occupation futile. L'ancêtre de nos modernes « esthéticiennes » choisissait lui-même les ingrédients d'étranges préparations dont certaines, sans nul doute, devaient être redoutables pour l'épiderme de ses clientes. Son art, c'est l'art du médecin s'exerçant dans un domaine particulier. L'Ornatus mulierum anglo-normand importe donc également à l'histoire de la médecine et à l'histoire des mœurs.
   Il apporte aussi une contribution non négligeable à l'histoire du vocabulaire. Des mots qui y figurent ne nous étaient connus jusqu'à présent, du moins dans un sens donné, que par des textes postérieurs : dragant (XVIe s.), medecine (XIVe s.), semence (1418). D'autres constituent des hapax : berbelettes, dia castoree, furfurasches. Une troisième série comprend des mots pris dans un sens qu'on ne retrouve pas ailleurs : cler, curs, frire, nueus, teste. D'autres mots enfin n'étaient connus, en ancien français, que par un seul témoignage : unguend, vert de Grèce.

25 euros (code de commande : 02266).

 

SAINT-GERMAIN (Jacques) — La vie quotidienne en France à la fin du Grand Siècle. D'après les archives, en partie inédites, du lieutenant général de police Marc-René d'Argenson. Paris, Hachette, 1965. In-8° ( 130 x 200 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 317 p., (collection « La Vie Quotidienne »).


Sur la jaquette :
   Du Grand Siècle on se rappelle surtout la première partie, qui s'achève avec la mort de Colbert : époque éblouissante où princes et grands seigneurs roulent en carrosses dorés, ère de gloire militaire, dominée par un roi orgueilleux entouré de fastueuses favorites.
   La Vie quotidienne à la fin du Grand Siècle, ouvrage très neuf, a le mérite de nous faire découvrir une tout autre réalité, beaucoup moins brillante. L'auteur se réfère fréquemment aux archives, en grande partie inédites, de Marc-René d'Argenson, lieutenant général de police, que ses fonctions amenaient à connaître, dans les moindres détails, la vie des Parisiens.
   Des boutiques du Pont-Neuf aux boulangeries de Gonesse, des halles aux échoppes d'indiennes du faubourg Saint-Germain, ce livre nous promène au milieu d'une faune hétéroclite, bizarre, parfois inquiétante. Les Parisiens d'alors s'entassent dans une capitale déjà surpeuplée, regorgeant de mendiants et de voleurs. Bourgeois et pauvres s'entendent contre les archers du guet, et ce n'est plus une mince affaire d'arrêter un délinquant dans un quartier populaire.
   La dorure des carrosses, prohibée par le roi, continue cependant à insulter à la misère des petites gens. Privilèges et monopoles aggravent le mécontentement, encore accentué par l'agiotage. Malgré quelques dispositions à caractère social, rares et maladroites, malgré les efforts d'Argenson et de ses commissaires, le mépris où l'on tient le pouvoir ne fait que s'aggraver. Ainsi se crée le climat politique qui conduira, trois quarts de siècle plus tard, aux événements de 1789.

Vendu.

 

SOLLERS (Philippe) — Nombres. Paris, Seuil, 1973. In-8° (140 x 205 mm.) broché, 123 p., (collection « Tel Quel »), exemplaire en bon état.


En quatrième de couverture :
   Comment lever la contradiction entre discours et histoire ? Sinon par la sortie de la scène représentative qui maintient cette opposition ? Par un texte dont la permutation réglée ouvre, non pas sur une expression parlante, mais sur le réel historique constamment actif ?
   Entre l'imparfait (séquences 1/2/3) et le présent (séquence 4) formant une matrice carrée engendrant la narration et sa réflexion, s'inscrit le travail qui détruit toute « vérité » spectaculaire ou imaginaire. Cette destruction porte non seulement sur le « sujet » éventuel du récit – son corps, ses phrases, ses rêves – mais aussi sur le récit lui-même qui se renverse et s'immerge peu à peu dans les textes de différentes cultures. L'écriture commence ainsi à fonctionner « dehors », à brûler dans un espace se construisant, s'effaçant et s'étendant à l'infini de sa production. Un tel théâtre, sans scène ni salle, où les mots deviennent les acteurs et les spectateurs d'une nouvelle communauté de jeu, doit donc aussi permettre de capter, dans ses croisements de surfaces, notre « temps » : arrivée du dialogue entre Occident et Orient, question du passage d'une écriture aliénée à une écriture traçante, à travers la guerre, le sexe, le travail muet et caché des transformations.
   Le roman imprimé ici n'est pas un roman imprimé. Il renvoie au milieu mythique en train de vous irriguer, de se glisser en vous, hors de vous, partout, depuis toujours, pour demain. Il tente de dégager une profondeur mouvante, celle d'après les livres, celle d'une pensée de masses ébranlant dans ses fondations le vieux monde mentaliste et expressionniste dont s'annonce, pour qui veut risquer sa lecture, la fin.

9 euros (code de commande : 02249).

 

STERNBERG (Jacques) — Futurs sans avenir. Nouvelles. Préface de Gérard Klein. Paris, Éditions Robert Laffont, 1971. In-8° (136 x 215 mm.) broché, 322 p., (collection « Ailleurs et Demain »), exemplaire muni de sa bande d'annonce.


En quatrième de couverture :
   En cas de fuite de temps, faut-il appeler le plombier ?
   À combien faut-il affranchir une lettre pour la plus proche étoile ?
   Une fusée et deux cœurs suffisent-ils au bonheur ?
   À partir de quelques questions d'apparence anodine, Jacques Sternberg se demande si nous avons une chance d'atteindre le grandiose avenir annoncé par les prophètes du meilleur des mondes.
   Et si demain était pire qu'aujourd'hui ?
   Et si le futur était barré par un mur de néant ?
Après la préface, ce volume contient neuf nouvelles :
   - Fin de siècle.
   - Bien sincèrement à vous.
   - Nous deux.
   - La persévérance vient à bout de tout.
   - Les éphémères.
   - Bonnes vacances.
   - Comment vont les affaires ?
   - Si loin du monde.
   - Échappement libre.

10 euros (code de commande : 02264).

 

VAN CAENEGEM (Raoul Charles) — Guide to the sources of medieval history. With the collaboration of F. L. Ganshof. Amsterdam - New York - Oxford, North-Holland Publishing Company, 1978. In-8° (158 x 230 mm.) sous reliure d'éditeur, XV, 428 p., (collection « Europe in the Middle Ages Selected Studies », volume 2), couverture soigneusement plastifiée.
   
Exemplaire provenant de la bibliothèque du professeur Jean-Jacques Hoebanx.


Avis de l'éditeur :
   The Guide to the sources of medieval history is emphatically not a translation of its 1964 predecessor the Kurze Quellenkunde des westeuropäischen Mittelalters, still less of the author's original Encyclopedie van de Geschiedenis der Middeleeuwen. It is a new up-to-date work aimed at providing students and teachers of medieval history everywhere with ail the bibliographical and other information they need to pursue their interests as effectively as possible. As Professor of Medieval History in Ghent the author was directly preceded by Professors Ganshof and Pirenne, and his book is firmly based on the generations of expertise in medieval history which has made this University justly famous. In compiling it, Professer van Caenegem has been ably assisted by other scholars and by his English wife, herself an author of historical works.
Extrait de la préface :
   When, in 1955, in the University of Ghent, I started giving an annual course of lectures called « Encyclopaedia of the Middle Ages » and conceived as an Introduction to the written sources of medieval history and related auxiliary sciences, I was greatly helped by the abundant material which my predecessor, F. L. Ganshof, put at my disposal. After a few years of teaching, I published a text-book, with Ganshof's collaboration, which students and others interested in direct contact with medieval chronicles and charters found useful. Shortly afterwards a German version appeared, brought up to date and containing some additional German material.
   The desirability of an English version was suggested from several quarters, not only to help scholars and students in Anglo-Saxon countries but also elsewhere in the world, where a knowledge of English is widespread and curiosity about Europe's medieval past considerable. It is with pleasure, therefore, that I put before the English reading public the present Guide to the sources of medieval history, in an up to date version, including publications up to 1975 (but always excluding mere reprints), and enriched with chapters on historical metrology and the use of computers in medieval studies.

Vendu.

 

VERPOORTEN (Jean-Marie) — L'ordre des mots dans l'Aitareya-Brahmana. Paris, Les Belles Lettres, 1977. In-8° (170 x 250 mm.) sous reliure d'éditeur, 437 p., (collection « Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Liège, fascicule CCXVI »), exemplaire en très bon état.


Présentation de l'éditeur :
   Ce livre examine la place des mots dans la phrase, en général stéréotypée, d’un parmi les traités de rituel védique, l’Aitareya-brahmana. Tout mot appartient à une des catégories syntaxiques suivantes : verbe, nom à divers cas, adjectif prédicat ou épithète, adverbe, pronoms divers, particules de mot (comme eva etc.) ou de phrase (comme la négation ou hi etc). Chacune d’elles fait l’objet d’un chapitre où elles sont rangées d’après trois positions de base : initiale, centrale et finale de proposition et illustrées par des exemples extraits de l’ensemble du texte et traduits en français. Ainsi le verbe serait plutôt final, le prédicat précéderait le sujet etc. Il reste ensuite à déterminer le pourquoi des exceptions. Les chapitres 22 et 23 se penchent sur la place des propositions : principales par rapport aux subordonnées ; complétives et citations par rapport au verbe d’appui. Les chapitres 24 et 25 s’intéressent à l’ellipse dans une suite de propositions parallèles ou au contraire aux variations mineures entre elles.

25 euros (code de commande : 02259).

 

[WAUTERS (Jef)]. GRAF-BOURQUIN (Albert) Jef Wauters. Arbon, Bibliophiler Verlag Arben Press, 1982. In-4° (310 x 308 m.) sous reliure toilée et jaquette d'éditeur, [192] p., nombreuses illustrations à pleine page en couleurs, texte trilingue (allemand, français, néerlandais), tirage limité à 1400 exemplaires, exemplaire en bon état.



Texte de Giorgio de Chirico :
   Jef Wauters appartiene alla categoria dei pittori magari onesti che si ostinano ingenuamente a voler fare vera pittura, cioè a voler seguire la tradizione, con un materiale inadatti, per arrivare ad opere prive di qualità, quindi privi di vita e di vero valore. Mi accorgo che questo pittore sta attento ad una sua ricerca nella tradizione, e ciò gli fa onore perché lo fa arrivare alla strada della vera pittura.
   E’ stato giustamente notato che Wauters accoglie nella tradizione della pittura onesta e sulla strada degli antichi Maestri temi e atteggiamenti della vita attuale. Si vede nelle sue opere. Ma il pregio io lo vedo anche nella sua tendenza e nel suo coraggio di mirare a una pittura espressa con colori ottenuti de proprie ricette. Perciò mi associo agli auguri aggiugendo l’invito a continuare sulla strada della pittura senza ismi, sulla strada cioè della Pittura vera.
   Roma, 1962.


 

35 euros (code de commande : 02276).

 

La prochaine mise à jour
aura lieu
le mardi 13 mai 2025

 

Si vous souhaitez obtenir d'autres informations n'hésitez à pas à me questionner
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Ces livres peuvent être retirés à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
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