mercredi 4 juin 2025

Dans la vitrine de ma librairie...

 


 La plupart des livres et gravures présentés ici
sont issus de ma collection personnelle trop importante
pour être conservée...
 
  

[MONS - LUMEÇON]. LEFEBVRE (Gabriel) — Sérigraphie tirée à 200 exemplaires numérotés et signés par l'artiste ; elle a été imprimée par Yves Amateis, elle a nécessité 9 passages de couleurs.
Dimensions :
   - Dessin : 595 x 395 mm.
   - Feuille : 800 x 600 mm.

   
 
   Vous souhaitez personnaliser votre exemplaire ?
Rien de plus simple : Gabriel est un ami et il se fera un plaisir de vous le dédicacer !

150 euros (code de commande : 02388).

 ------------------  

 

[MONS - BEUBEUX]. 300ème anniversaire de la Confrérie de St-Jean-Décollé. Affiche en couleurs au format 376 x 640 mm. reproduisant un dessin de Gérard Noirfalise, publiée en 1999 et imprimée à 500 exemplaires numérotés et signés par l'artiste. Au verso, un texte décrivant la symbolique de l'affiche.
 
   Cette affiche est vendue au profit des œuvres de la Confrérie de Beubeux.

Texte explicatif :
   - Le ciel étoilé prouve qu'il existe d'autres soleils à des années lumières de nous, le logo 1699/1999 est traité comme une constellation plus proche.
   - La hauteur de la grille symbolise la durée de la peine : les barreaux les plus foncés de la partie inférieure évoquent le poids de la condamnation et la révolte du condamné puis, au fur et à mesure que la peine se purge, par un lent travail de remise en cause, le détenu pourra comprendre l'utilité de la mesure carcérale. Dans la partie supérieure de l'affiche, les barreaux n'auront plus le poids contraignant du début (tout en existant toujours !). Cette lente transformation est favorisée par le travail des visiteurs de prison.
   - Le lever du soleil illustre le thème général.
   - Le panorama montois se déroule de gauche (silhouette de la prison) à droite (Tour du Val des écoliers : premier siège montois de la confrérie), signalant les principaux édifices de la ville.
   - Le groupe processionnel est certes la partie la plus connue de la confrérie. Dans la Procession du Car d'Or, c'est un des groupes les plus impressionnants (bien que le Beubeu soit encore trop souvent confondu avec un pénitent). On retrouve les attributs caractéristiques (flambeaux et croix, crécelle et chef...) qui précèdent l'important groupe anonyme des confrères.
   - Enfin la phrase : « Hier la confrérie aidait les détenus à mourir. Aujourd'hui, elle les aide à vivre » explique que si la peine de mort n'existe plus en Belgique, le travail du confrère s'effectue durant l'incarcération et se poursuit à la libération du justiciable... et ce travail est énorme.

15 euros (code de commande : 01396).

 ------------------  

 

ANSIEAU (Cécile) et WATERLOT (Bernard) — Tous les chemins mènent au Vodgoriacum. La représentation de la Gaule et des chaussées romaines au travers des cartes anciennes. Mons, Éditions Musea Nostra, 2025. In-8° (200 x 271 mm.) collé, 48 p., illustrations en couleurs, 15 cartes à déplier.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée par l'A.S.B.L. Statio Romana, au Musée Gallo-Romain de Waudrez, du 8 avril au 2 novembre 2025.
 

En quatrième de couverture :
   Malgré son grand âge, la chaussée qui mène de Bavay à Cologne, vestige archéologique antique, reste bien inscrite dans le paysage de la Wallonie depuis plus de 2000 ans. De nombreuses fois remaniée, elle a été utilisée au fil des siècles et continue à l’être de nos jours sur de nombreux tronçons.
   Le vicus de Vodgoriacum attesté sur les itinéraires romains, aujourd’hui Waudrez près de Binche, constitue la première station située à une trentaine de kilomètres de la capitale des Nerviens, Bavay.
   Le Centre d’interprétation de la Chaussée Romaine qui est installé au cœur même du Vodgoriacum nous semblait l’endroit idéal pour montrer au public comment cette importante voie de communication et les agglomérations qui la jalonnent étaient représentées dans la cartographie des XVIIe et XVIIIe siècles.
   L’exposition qui a donné lieu à cette modeste publication suscitera, nous l’espérons, le développement d’un travail plus important afin d’approfondir un sujet inédit et riche d’enseignement historique...

25 euros (code de commande : 02198).

 ------------------ 

 

BECKMANN (Max) — Beckmann. Paris, Centre Pompidou, 2002. In-4° (280 x 280 mm.) broché, 409 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, trace de mouillure dans la partie inférieure du volume.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition « Max Beckmann, un peintre dans l'histoire » présentée au Centre Pompidou, à Paris, du 10 septembre 2002 au 6 janvier 2003 ; à la Tate Modern, à Londres, du 13 février au 5 mai 2003 et au MoMA, à New York, du 25 juin au 30 septembre 2003.

Table des matières :
   - Avant-propos, par Bruno Racine et Alfred Pacquement.
   - Essais.
      - Le somnambulisme lucide de Max Beckmann, par Didier Ottinger.
      - La montée des périls. 1925-1938, par Sean Rainbird.
      - L'effet Beckmann, par Robert Starr.
      - Max Beckmann, peintre allemand, par Hans Belting.
      - Max Beckmann, peintre d'histoire, par Thomas W. Gaethgens.
      - Beckmann et la critique d'art allemande. 1906-1937, par Uwe Fleckner.
      - Beckmann et la France. Un malentendu paradoxal, par Yves Kobry.
   - Catalogue des œuvres exposées.
      - La rupture de la Première Guerre mondiale, par Reinhard Spieler.
      - Maîtres anciens, maîtres inactuels, par Sylvie Ramond.
      - La destruction en acte. Beckmann, la guerre et le salut, par Marie Stavrinaki.
      - Les paysages urbains, par Nina Peter.
      - Paris, une « maitrise élégante du métaphysique », par Klaus von Maur.
      - Les autoportraits en habit du grand monde, par Barbara Stehlé-Akhtar.
      - Les poissons, l'épée et le peintre, par Alain Bonfand.
      - Les miroirs de Max Beckmann, par Daniel Arasse.
      - « Quatre homme autour d'une table », par Sabine Eckmann.
      - La peinture de Beckmann aux États-Unis, par Ortrud Westheider.
      - « Le palais des dieux », par Christiane Zeiller.
   - Chronologie et documents.
      - Liste des expositions.
      - Bibliographie sélective.
      - Liste des œuvres exposées.
      - Index des noms propres.

15 euros (code de commande : 02075).

 ------------------ 

 

BUYSSE (Cyriel) — Contes des Pays-Bas. Illustrations de Henri Cassiers. Paris, L'Édition d'Art - H. Piazza Éditeur, 1910. In-8° (172 x 236 mm.) broché sous couverture rempliée et étui (un peu frotté), 159 p., 51 illustrations en couleurs (couverture, 42 vignettes et 9 à pleine page) et quelques ornements, exemplaire sur BFK de Rives, ouvrage peu courant et en bon état.


Table des contes :
   - Les fiancés de Volendam.
   - Nostalgie.
   - La femme et les enfants sur le rivage.
   - Par les jardins et les champs.
   - La vengeance des gars de Zoutelande.


 

 

200 euros (code de commande : 01324).

 ------------------ 

 

CELLÉRIER (Jean) — Saint Serge. Paris, La Colombe - Éditions du Vieux Colombier, 1963. In-8° (136 x 209 mm.) broché, 129 p.

En quatrième de couverture :
   1963 : 1650e anniversaire de la mort de saint Serge.
   Nous sommes ici bien loin de ces vies de saints belles et bonnes, mais banales et douceâtres. Loin aussi de ces vies de saints, qu'on veut ultra-modernes, de ces saints qu'on habille à la mode du jour et qui deviennent si méconnaissables qu'on arrive à contester qu'ils aient jamais existés.
  Saint Serge est le livre d'un chrétien, d'un historien, d'un philosophe, d'un poète, d'un voyageur. Cette hagiographie a lentement mûri depuis le temps où Jean Cellérier, officier de méharistes, campait au désert de Syrie, sur le tombeau de saint Serge, colonel de cavalerie. Le tombeau dégagé, les documents retrouvés, l'amour venu à l'auteur peu à peu pour son grand ancien, les encouragements, les conseils, l'aide de Henry Bordeaux, de René Dussaud, de Louis Bréhier, sa science archéologique, la rigoureuse méthode historique qui a été sa règle, sa foi de grand chrétien, ont eu pour résultat ce livre si divers dans son unité.
  Descriptions vivantes du désert de Syrie, vue cavalière des trois premiers siècles depuis la venue de Jésus-Christ, vie et mort de saint Serge, d'après des documents inconnus, dans un décor où l'auteur a vécu, histoire du grand pèlerinage de Resafa sur les bords de l'Euphrate, une des plus belles villes mortes du désert de Syrie; pèlerinage de Resefa qui fut, jusqu'à l'Islam, aussi important que celui de Saint-Jacques-de-Compostelle au Moyen Âge ou de Lourdes et de Notre-Dame-de-Fatima de nos jours : tout cela est raconté, pour la première fois, dans un style vivant, baigné de foi et d'une poésie prenante.
   Serge, saint d'Orient, que tout l'Occident a vénéré ; Serge, que S.S. Jean XXIII a honoré d'une particulière dévotion ; Serge, intercesseur qualifié pour l'unité de l'Église ; Serge, modèle de foi, de charité, d'héroïsme, est un protecteur et un guide dont l'Église et le monde ont besoin.
   Tous les Serge qui ignorent leur patron ; tous les chrétiens, tous les officiers, tous les cavaliers ; tous les esprits que l'archéologie du lointain Orient attire en cette Syrie où l'architecture est née de Sumer par la Perse ; tous ceux qui cultivent l'anis, le transforment, le vendent ou le boivent ; tous les membres de la confrérie mondiale et ancienne des anisettiers du Roy, qui ont choisi saint Serge pour protecteur ; tous les Angevins, heureux possesseurs de la magnifique basilique du VIe siècle dédiée à saint Serge ; tous les lettrés trouveront dans ce livre une forte nourriture pour l'âme et l'esprit, un bel exemple et quelles joies !

13 euros (code de commande : 01929).

 ------------------ 

 

CHAILLEY-BERT (Joseph) — Les compagnies de colonisation sous l'Ancien Régime. Paris, Armand Colin, 1898. In-8° (121 x 185 mm.) broché, 192 p., couverture un peu défraîchie.
   Rare édition originale.

Table des matières :
   - Les compagnies privilégiées de colonisation.
   Chapitre I. Causes, buts, procédés.
      1. Pourquoi des compagnies privilégiées de colonisation ?
      2. Les compagnies de l'Ancien Régime.
      3. Le but, les moyens, les chartes.
   Chapitre II. Encouragements accordés aux compagnies.
      1. La période de fondation : le monopole, les droits régaliens ; les secours en argent.
      2. La période de fondation : le peuplement ; les souscriptions.
      3. Les faveurs de la royauté ; la période d'exploitation.
   Chapitre III. Causes d'insuccès.
      1. Causes imputables aux chartes mêmes ou au principe des compagnies privilégiées.
      2. Causes imputables au roi et à sa politique.
      3. Causes imputables à la gestion des compagnies.
      4. Causes imputables à la contradiction entre la rigueur du monopole et la timidité avec laquelle on l'appliquait.
   Chapitre IV. Les résultats.
   Chapitre V. Résumé et conclusions.

35 euros (code de commande : 02254).

 ------------------  

 

DE COSTER (Charles) — Lettres à Élisa. Texte établi, présenté et annoté par Raymond Trousson. Bruxelles, Labor, 1994. In-8° (150 x 214 mm.) broché, 227 p., (collection « Archives du Futur »), exemplaire à l'état de neuf.


En quatrième de couverture :
   On a ignoré jusqu'à nos jours l'identité de la mystérieuse Élisa qui inspira à Charles De Coster, de 1851 à 1858, un amour passionné et dont il s'est souvenu, dans La Légende d'Ulenspiegel, pour créer le délicieux personnage de Nele.
   La première édition de ces lettres, en 1894, par Charles Potvin, incomplète et fautive, est depuis longtemps indisponible. On trouvera ici les textes établis d'après les manuscrits et, autant que possible, classés et datés. Dans leur spontanéité, ces lettres constituent des documents indispensables à la compréhension de l'homme et de l'œuvre. Elles retracent aussi l'histoire douloureuse d'une liaison dans laquelle l'écrivain se livre dans toutes ses aspirations à l'amour et à la gloire.
   Raymond Trousson est professeur à l'Université libre de Bruxelles et membre de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises. Il est l'auteur de Charles De Coster ou La vie est un songe, la première biographie exhaustive de l'auteur de Thyl Ulenspiegel.

9 euros (code de commande : 02164).

 ------------------  

 

DELATTRE (Achille) — Réflexions sur le syndicalisme. Préface de Louis De Brouckère. Bruxelles, L'Églantine, 1926. In-8° (120 x 182 mm.) broché, 272 p.

Avant-propos :
   L'étude qui va suivre n'a pas la prétention d'être complète, le syndicalisme est devenu une science si profonde qui offre aux observateurs et aux chercheurs un terrain si considérable d'étude, de remarques et d'enseignement.
   Mais au cours de notre collaboration à la modeste revue « L'Aurore », nous avons reçu tant d'approbations et d'encouragements que nous avons pensé que peut-être la réunion de nos réflexions, leur diffusion parmi les militants et la masse et même aussi parmi les personnes qui veulent s'attacher à ce problème nouveau du syndicalisme contribueraient peut-être à faciliter, à aplanir la route du syndicalisme lui-même en facilitant, si peut soit-il, la tâche de ses défenseurs, de ses protagonistes et de ses sympathisants.
   Notre étude a été faite plus ou moins à bâtons rompus : nous avons commenté des faits, traité des idées, critiqué des opinions, étudié des institutions, etc., mais toujours dans le cadre du syndicalisme et avec la pensée de sonder, de creuser cette science nouvelle en apparence mais aussi vieille cependant que la pensée même de l'homme.
   Ceux qui voudront bien nous lire nous trouveront-ils intéressant ? Je me garderai de répondre à cette question : les intéressés se donneront la réponse à eux-mêmes et quand elle sera défavorable qu'ils me pardonnent en pensant que mon but a été de servir notre classe dans sa lutte pour un meilleur devenir.

15 euros (code de commande : 02345).

 ------------------  

 

[DE LOOZE (Roger)]. In memoriam Roger De Looze 1922-1961.Mons, Fédération Libérale de l'Arrondissement de Mons, 1961. In-8° (152 x 223 mm.) broché, 88 p., illustrations en noir, exemplaire en bon état malgré deux petites tache sur le premier feuillet de couverture.


Notice de Marc D'Hoore :
Avocat et homme politique. Après des études de droit à l'ULB, Roger de Looze s'inscrit au barreau de sa ville natale. Il s'engage dans les rangs du Parti libéral et est élu conseiller communal de Mons en 1952. C'est le début d'une fructueuse carrière politique : échevin du Commerce (à partir de 1953), il devient en 1956 chef de cabinet de Léon Mundeleer, ministre des Classes moyennes, puis fait son entrée à la Chambre des représentants, en 1958, comme député de l'arrondissement de Mons. De septembre 1960 à mars 1961, il est sous-secrétaire d'État à l'Énergie dans le gouvernement social-chrétien-libéral de Gaston Eyskens. Depuis 1957, il est en outre président du conseil d'administration de l'Institut d'études économiques et sociales des Classes moyennes et professeur de droit constitutionnel à l'Institut Raoul Warocqué à Mons. À l'issue des élections législatives de mars 1961, il perd son mandat de député. Président de la fédération libérale de l'arrondissement de Mons et pressenti comme vice-président du Parti libéral, celui qui est considéré comme l'un des « jeunes espoirs » de son parti trouve la mort, en mai 1961, dans un accident d'automobile.
Bibliographie :
   
- D'Hoore (Marc), « De Looze Roger », dans 1000 personnalités de Mons & de la région, pp. 230-231.

12 euros (code de commande : 01859).

 ------------------  

 

DELSINNE (Léon) — Les grèves générales au XXe siècle en Belgique. Préface de Victor Larock. Deuxième édition. Bruxelles, Institut E. Vandervelde, 1966. In-8° (161 x 244 mm.) agrafé, 67 p.
   
Une publication peu courante !


Préface :
   Léon Delsinne est qualifié à plus d'un titre à évoquer les « grandes grèves » du siècle. Il y a participé. Il a lu l'essentiel de ce qu'ont écrit à ce sujet sympathisants et adversaires. Et il est dans sa nature d'être lucide et impartial : deux qualités indispensables pour juger en équité les événements et les hommes.
   Pour Georges Sorel, la grève générale était « un mythe », c'est-à-dire un moyen d'agir sur l'imagination des masses, assez vivement' pour les entraîner à la révolution.
   Ce n'est pas ainsi que Delsinne voit les choses. Les grèves sont pour lui des crises collectives où les travailleurs prennent une conscience aiguë des liens qui les unissent devant les injustices, les humiliations ou l'incertitude de leur sort. Il note avec raison qu'en Belgique toute lutte sociale d'une certaine ampleur s'est toujours accrue d'hostilité au pouvoir, « qu'elle a évidemment un caractère politique ». Mais c'est avant tout, une réaction d'hommes qui se sentent solidaires contre l'exploitation dont ils sont victimes.
   D'étape en étape, les revendications d'intérêts font place à des revendications de droits. Et constamment, d'une crise à l'autre, la protestation morale se mêle au refus de subir, au moins autant que le dissentiment politique. « Sire, disait au Roi Albert le mineur borain, il faudrait qu'on nous respecte ! »
   La présente étude est un travail de sociologue autant que d'historien.
   De l'historien, Delsinne a le souci du détail exactement noté, du choix des faits caractéristiques et de la juste perspective dans leur liaison. Il est permis d'avoir un autre avis que le sien – par exemple, au sujet de la grève 1960-61 – ; mais non pas de mettre en doute l'absolue objectivité de la narration. C'est bien de l'histoire, telle que la conçoivent les critiques les plus exigeants.
   Mais cette étude est aussi un excellent essai de sociologie. Sans nullement prétendre tirer de ses analyses plus de conclusions qu'elles n'en comportent, sans chercher à formuler une « théorie » des grèves, Léon Delsinne résume fort bien, en un petit nombre d'observations générales, tout ce qui, dans les luttes essentiellement ouvrières de 1902, 1913, 1932, 1936 et 1960-61, dépasse les circonstances de temps et de lieu, les causes fortuites et les facteurs personnels.
   Quiconque le lira, quelles que puissent être son opinion ou ses préventions, comprendra mieux après cette lecture ce que signifie, à proprement parler, l'esprit de classe. Il mesurera mieux les objectifs, les limites et les risques de l'action syndicale. Il se convaincra de la nécessité permanente d'une étroite coopération des syndicats et du parti qui se réclament du socialisme.
   Car les grèves ne font qu'attester combien est profonde et tenace chez les travailleurs la foi socialiste « en un régime où tout le monde travaille et se respecte. »


15 euros (code de commande : 01120).

 ------------------  

 

DUBOIS (Charles) — Vieux-Virton romain. Le vicus romain de Vertunum. Introduction et addenda par E. P. Fouss. Gembloux, Duculot, 1970. In-8° (145 x 215 mm.) broché, 79 p., illustrations hors texte, (collection « Wallonie, Art et Histoire », n° 3).



Table des matières :
   Charles Dubois.
   1. Avant-propos.
   2. Aperçu historique.
   3. Monuments lapidaires.
   4. Objets en argent et en or.
   5. Objets en bronze.
   6. Objets en fer.
   7. Objets en verre, en pâte de verre, en pierre précieuse.
   8. Objets en ivoire et en os.
   9. Céramique.
   10. Marques de potiers romains.
   11. Monnaies - Collections.
   12. Cimetières.
   13. Histoire sommaire du vicus.

10 euros (code de commande : 00419).

 ------------------  

 

DUCROT (Brigitte) — Porcelaines et terres de Sèvres. Préface de Jean-Marie Moulin. Paris, Réunion des Musées Nationaux, 1993. In-4° (210 x 270 mm.) broché, 477 p., illustrations en noir et en couleurs.
   
Il s'agit du catalogue du Musée National du château de Compiègne : une précieuse source de documentation !

En quatrième de couverture :
   Le présent catalogue aborde pour la première fois l'étude de toutes les pièces (vases, coupes, sculptures, objets de service, de toilette et de garde-robe) en porcelaine et terre produites par la Manufacture de Sèvres et entrées depuis le Premier Empire au palais de Compiègne.
   Il se subdivise en quatre parties correspondant chacune à une époque importante de l'histoire de cette ancienne résidence royale et impériale (Premier Empire, Restauration et Louis-Philippe, Second Empire et enfin de 1870 à nos jours).
   Le Second Empire se démarque tant par la quantité que par la qualité des objets nécessaires lors des séjours annuels de la cour.
   La collection du musée national du château de Compiègne permet donc d'évoquer la production de la célèbre manufacture sur plusieurs décennies, d'en souligner les courants artistiques, de montrer la diversité des formes et des décors. En effet, elle comporte les pièces d'usage quotidien les plus humbles et les vases les plus recherchés, dont quelques-uns présentés aux expositions universelles. De plus, son attrait tient autant dans sa valeur artistique que dans la volonté qui a présidé au choix des objets qui la composent : tous contribuaient au cadre de vie des souverains. Souvenirs d'une époque révolue, ils sont aussi les derniers témoins d'un art de vivre oublié. Aujourd'hui, certains ont retrouvé leur place d'origine et sont exposés au public dans le cadre pour lequel ils furent livrés.

50 euros (code de commande : 01689).

 ------------------  

 

EALLOT (Edmund W.) — Le Japon à l'heure américaine. Adaptation française de François Brigneau. Avant-propos par R. Dermée. Paris, Nouvelles Presses Mondiales, 1954. In-8° (177 x 227 mm.)sous jaquette illustrée (défraîchie) d'éditeur, 188 p., nombreuses illustrations hors texte en noir, (collection « Documents du Monde »).
   Un ouvrage peu courant !

En guise de préface :
   Le récit qu'on va lire n'est ni un reportage de style « choses vues », ni une histoire, ni un essai, mais la découverte du « Japon à l'ère américaine » faite par un journaliste américain et racontée par lui.
   C'est dire qu'il ne faut pas s'attendre à trouver une œuvre pensée, composée, agencée avec art, une étude construite à partir d'un plan établi. Au contraire, l'intérêt de ce livre réside dans l'authenticité d'un témoignage spontané, mais qui ne va pas sans désordre, confusion, redites, contradictions, toutes choses que nous avons conservées, car elles donnent à l'ensemble sa qualité maî­tresse qui est le mouvement même de la vie.
   E.W. Eallot arrive à Tokyo en 1952, au moment où le Japon va retrouver sa souveraineté. Il est reçu par un de ses amis, le capitaine Eric Van S..., qui fut, pendant la guerre, un des cerveaux du F.B.I. (Fédéral Bureau of Investigation). Il commence à ouvrir les yeux sur un monde étrange et surprenant. Il écoute. Il épie. Il note ses découvertes, au jour le jour. Avec une fougue de jeune chiot, il gambade autour de la réalité japonaise. Rien ne le rebute. Il veut tout voir. Il passe des anciens kamikazés, ces pilotes des avions-suicides aux nouvelles geishas. La religion Zen l'attire comme les chaya, c'est-à-dire les bordels. Il brasse les témoignages, mêle aux descriptions des réflexions d'un tour plus élevé, dont certaines frappent par leur pertinence, dont d'autres retiennent par leur naïveté. Les certitudes qu'il acquiert à un chapitre sont détruites au chapitre suivant. Il va toujours sans rien perdre de son enthousiasme ni de son humour.
   En terminant, je voudrais remercier Mlle P. Lanher, dont les recherches et les travaux de documentation ont permis l'adaptation française de cet ouvrage. En effet, pour mettre l'expérience de E.W. Eallot à la portée du lecteur français, je l'ai quelquefois éclairée par des exemples pris dans : Les Japonais, d'André Duboscq (Editions S.E.F.I.) ; Ces voix qui nous viennent de la mer (Gallimard) ; Jean Stœzel : Jeunesse sans sabre ni chrysanthème (Plon) ; Elizabeth Gary Winin : Windows for the crown Prince ; Ruth Bénédict : The Chrysanthenum and the Sword ; Wein Sneider : L'Honorable maison de thé (Hachette), etc. Qu'ils veuillent trouver ici l'expression de ma reconnaissance.

13 euros (code de commande : 02244).

 ------------------  


[FLANAGAN (Barry)]. Barry Flanagan. Sculptures et dessins - Sculptures and Drawing. Nice, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, 2002. In-4° (235 x 326 mm.) sous reliure toilée et jaquette d'éditeur, 144 p., nombreuses reproductions en couleurs, édition bilingue (français, anglais), exemplaire en bon état.
   Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée au Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, à Nice, du 6 décembre 2002 au 25 mai 2003.


Sommaire :
   - Préface.
   - Lorsque les lièvres dansent et jouent les équilibristes, par Hans-Jürgen Schwalm.
   - Extrait de l'interview avec Judith Bumpus, juillet 1982 publié dans le catalogue 1982 de la Biennale de Venise du Bristish Council.
   - Extrait de l'interview avec Judith Bumpus, juillet 1982 publié dans le catalogue de la Tate Galerie 1986.
   - Sculptures.
   - Œuvres sur papier.
   - Biographie.
   - Expositions personnelles.
   - Expositions collectives.
   - Œuvres dans les collections publiques.
   - Bibliographie.

15 euros (code de commande : 01270).

 ------------------  

 

GOOVAERTS (S.) — Un village inconnu. Waudrez l'ancien Vodgoriacum des Romains. Bruille. Sa seigneurie, ses seigneurs. Binche, Librairie de la Bibliothèque Choisie, 1933. In-8° (144 x 223 mm.) broché, 342 p., illustrations hors texte, une carte à déplier, exemplaire non coupé.

Table des matières :
   Avant-propos.
   Première partie : Histoire du village de Waudrez.
      Chapitre préliminaire.
        Topographie - Cours d'eau - Superficie - Population - Noms, etc.
      Chapitre I : Waudrez avant et pendant la période romaine (57 avant J.-C. - 406 après J.-C.).
         Origine - Préhistoire - Première mention - La Carte de Peutinger - L'Itinéraire d'Antonin - Étymologie du nom - Situation - Importance - Les chaussées romaines - La grande chaussée de Bavai à Cologne - Le camp de Cicéron était-il à Vodgoriacum ? - Bavai, principal point de concentration des légions romaines - Vodgoriacum, à 12 milles de Bavai - Vodgoriacum, village romain - Description d'une villa - Vestiges de villae belgo-romaines dans les environs - Antiquités trouvées à Waudrez - Une industrie locale : la céramique ? - Vodgoriacum était un gros bourg - Fut-il fortifié ? - Fin de la domination romaine - Destruction de Bavai et de Vodgoriacum.
      Chapitre II : Waudrez pendant la période franque (406 - 873).
         La Forêt Charbonnière - C'est le Hainaut - Son étendue - Waudrez est un village de la Charbonnière - D'où vient ce nom ? Population de la Charbonnière - Repeuplement de la Nervie par les empereurs romains - Les habitants de Vodgoriacum à l'époque franque - Sa situation sur le chemin des invasions l'expose aux dévastations des envahisseurs - 388, Les Francs de la Germanie - 406, Les Vandales, Alains, Suives, etc. - 432, Clodion et les Francs - Destruction de Vodgoriacum - Qui étaient les Francs ? - Fondation du royaume des Francs en Belgique - 455, Attila et les Goths - Nouvelle dévastation - Deux siècles de paix -Vodgoriacum prospère - VIIe siècle, Walderiego appartient à l'Austrasie sous le gouvernement de Pépin de Landen - 698, Pépin de Herstal - 715, Rainfroid. Dévastation - 717, Charles-Martel - Charlemagne - Passe par Walderiego en 771 - Confirme la donation de Pépin ; l'église de Walderiego appartient à Chèvremont - Novum-Castellum - Les revenus de Walderiego servent à l'entretien des 12 prêtres desservant l'église Sainte-Marie de Chèvremont - Détails historiques sur cette localité - 844, Confirmation par Louis le Pieux et Lothaire - Walderiego dans le domaine de Charles le Chauve - Charles à Leptines - Chasses des rois francs dans la Charbonnière - Audriaca villa.
      Chapitre III : Waudrez sous les ducs de Lotharingie, les premiers comtes de Hainaut et les empereurs d'Allemagne (873 - 1120).
         Divisions territoriales - Pagis vicairies, décuries, manses - La vicairie de Waudrez ou de Lobbes - Les villages qui la composent - Position - Les comtes qui la gouvernèrent - Saint Hidulphe - Sigehard - Amulric - Richer - Garnier et Renaud - Godefroid et Arnould - Herman de Verdun - Waudrez devient possession de l'abbaye de Lobbes - Le polyptyque de Lobbes - Waldreia - Quelques héritages à Waudrez ont-ils appartenu à Lobbes dès la fondation ? - Les diplômes de Pépin de Herstal, 691 et 697 - 885, Lobbes et tous ses biens sont donnés à l'évêque de Liège - Situation favorable des habitants de Waudrez aux IXe, Xe et XIe siècles - 880, Dévastations des Normands - 905, Le manse Hamor - 955, Invasion des Hongrois - 957, Misère, famine, rareté de l'argent - 973, Othon II confirme à Notger la possession de Lobbes et de ses biens à Waudrez - 980, Autre diplôme du même - 1006, Diplôme de l'empereur Henri II - 1101, Diplôme de l'empereur Henri III - Graves difficultés financières de l'abbaye de Lobbes - Elle se dessaisit de Waudrez.
      Chapitre IV : Waudrez sous les comtes de Hainaut (XIIe au XVe siècle).
         Organisation féodale ; alleu, fief, hérédité des fiefs, relief, hommes de fiefs - Bauduin IV bâtit la forteresse de Binche - Binche et Ëpinois, dépendances de Waudrez - L'alleu de Waudrez - Physionomie du village à la fin du XIIe siècle au point de vue féodal - Bruille, centre de l'alleu de Binche - Charte de l'alleu de Binche du XIIe siècle - Confirmation de cette charte par Charles-Quint - Le châtelain Obert de Waudrez - Droits du comte de Hainaut dans l'alleu - Le maïeur et la mairie de Bruille - Les échevins de l'alleu - Les sergents et les forestiers - Droits et privilèges des habitants - Amendes et répression des délits - La prison de Waudrez - Le tourier ou geôlier de Waudrez - La seigneurie foncière de Bonne-Espérance à Bruille - Autres fiefs et rentes à Waudrez et Bruille.
      Chapitre V : Waudrez pendant les guerres du Moyen Âge, les troubles du XVIe siècle et les Temps Modernes.
         Guerres, pillages, dévastations, réquisitions, contributions de guerre, etc.
      Chapitre VI : Waudrez ecclésiastique.
         Religion des Nerviens - Premières semences du christianisme - Superior, évêque des Nerviens - Disparition du christianisme - Le paganisme des Francs - Persistance jusqu'au VIIIe siècle des pratiques païennes - 743, Concile de Leptines - Walderiego, au point de vue religieux, au VIIIe siècle - La première église de Waudrez - L'ecclesia, l'altare, la dîme - Double juridiction à Waudrez - Bancroix - Le Chapitre de Sainte-Waudru et celui de Cambrai, patrons de l'église - Organisation du diocèse de Cambrai - Waudrez, siège du décanat - Le curé de Waudrez et la dîme de Battignies - Charte de Burchard, évêque de Cambrai en 1120 - Autre charte du même en 1124 - Le décanat de Binche - Deux bulles papales confirment la possession de l'autel de Waudrez au Chapitre de Cambrai - Dîme du Chapitre de Cambrai à Waudrez - Dîme du Chapitre de Sainte-Waudru - Revenus de la cure.
       Chapitre VII.
         L'Église de Waudrez - La Chapelle de Saint-Nicolas à Bruille - La Chapelle de l'abbaye de Bonne-Espérance à Bruille - La Chapelle de Notre-Dame de Walcourt à Waudrez - La Chapelle de Notre-Dame de Haï à Waudrez - Les Curés de Waudrez.
   Deuxième partie : Bruille, sa seigneurie, ses seigneurs.
      Chapitre VIII : La seigneurie de Bruille.

         Étymologie - Le hameau de Bruille - Autres « Bruille » - Liste des seigneurs - La seigneurie - Le château et autres bâtiments - Étendue du domaine ou Enclos de Bruille - Les étangs - Étendue de la seigneurie. Droits du seigneur de Bruille - Noms de la seigneurie. Érection en comté - Valeur du fief de Bruille.
      Les seigneurs de Bruille.
      Chapitre IX.

         Les « de Bruille » - Les « de Beauffort.
      Chapitre X.
         Les « de Sars ».
      Chapitre XI.
         Les « de Wignacourt » - Les « de Wasservas » - Les « de Roly » - Les « de Massiet ».
      Chapitre XII.
         Les « de Croix de Drumez, comtes de Clerfayt ».
      Chapitre XIII.
         Les propriétaires du domaine de Bruille après la Révolution française - Les « de Spangen » - Les « de Coppens » - Les « de Robiano » - Le baron de Senzeille - Le marquis de Beauffort - Le comte de Looz-Corswarem (locataire) - Les Pères des Sacrés-Cœurs.
   Pièces justificatives - Glossaire des mots de l'ancien français employés dans l'ouvrage - Bibliographie.

Exemplaire sur papier blanc : 30 euros (code de commande : 02389a).
Exemplaire sur papier fort (sujet aux rousseurs) : 25 euros (code de commande : 02389b).

 ------------------  

 

[GRISELDIS]. L'histoire de Griseldis miroir des dames mariées. Adaptation par Robert Guiette. Liège, Les Lettres Belges, 1961. In-8° (189 x 246 mm.) broché sous couverture à rabats, 75 p., exemplaire numéroté sur vélin d'Arches (n° 462), en bon état.



Introduction :
   Aux dernières pages de son Décaméron, Boccace rapporte une histoire édifiante dont la tradition orale lui avait, dit-on, fourni la donnée : c'est l'histoire de Griselda. Grâce à ce récit, la dernière veille de la dernière journée est plongée dans une atmosphère de pureté un peu sévère à laquelle l'auditoire florentin n'était guère préparé par les contes précédents. Après tant d'aventures de femmes galantes et rusées, la vie exemplaire de cette héroïne de la soumission conjugale devait faire grande impression. Elle surprend encore le lecteur moderne par quelque chose d'irréel qui illumine le pathétique le plus humain. Pétrarque, déjà vieux, écrit à son ami Boccace sa joie d'avoir rencontré cette nouvelle si dissemblable de celles qui la précèdent. Il la transpose dans son joli latin pour qu'elle puisse, dit-il, « être savourée » par ceux qui n'entendent point le florentin.
   Récrite par Pétrarque et encadrée de considérations morales, la légende eut un grand et durable succès. Les traducteurs et les conteurs la reprennent, chacun dans son idiome. On la retrouve partout et à tous les âges. Les versions en sont si nombreuses que des érudits modernes lui ont consacré de gros et savants ouvrages. À côté de plusieurs anonymes et de maint écrivain oublié, nous relevons les noms de Chaucer, de Hans Sachs, de Lope de Vega, de Perrault, de Goldoni, de Gerhart Hauptmann et de bien d'autres. L'héroïne s'appelle tour à tour Griselda, Griseldis, Griselidis, etc. Sa douceur, sa soumission, sa vertu, sa patience sans défaut, sa fraîcheur et sa grâce séduisent les lettrés dans leur bibliothèque comme les auditeurs de complaintes aux carrefours, les humbles liseurs de livrets populaires comme le public sceptique des théâtres.
   Nous ne suivrons pas les érudits dans leurs recherches. Ce n'est pas ici le lieu de reconstituer, comme ils firent, la filiation des versions. Qu'il nous suffise de savoir que, vers 1395, un poète français dont nous ignorons jusqu'au nom, reconnut la beauté de cette histoire, s'appliqua, très humblement, à « la mettre en vers et par personnages » et, sans doute, la fit représenter.
   C'est son œuvre que nous avons reprise à notre tour. Nous suivons le texte de fort près, nous appliquant à lui conserver sa saveur archaïque en même temps que sa simplicité un peu grise. Afin de pouvoir maintenir des vers entiers, nous avons conservé à l'héroïne son nom harmonieux de Griseldis, bien qu'elle soit plus populaire en France aujourd'hui sous celui de Grisélidis.
   Mais si fidèle que nous soyons, nous avons dû songer à la représentation : l'adaptation de ce texte sans éclat nous a été demandée pour des spectacles en plein air, dans un cloître de la côte flamande. Le metteur en scène nous a imposé plus d'une modification au texte. Il faut nous en expliquer ici.
   Les arcades du petit cloître dominicain devaient constituer le cadre et créer un décor de recueillement sous le grand ciel de Flandre. Une leçon de morale y pouvait fleurir, comme à l'exemple développé par un ancien sermonnaire : l'histoire de Griseldis, la marquise de Saluce, et de sa merveilleuse constance.
   C'est un redoutable honneur que de faire revivre ce « miroir des dames mariées » à l'endroit même où, les dimanches d'été, de pieux moines célèbrent l'office divin. Les scènes violentes d'un drame réaliste y sembleraient étrangement déplacées. Les gaietés de la comédie y feraient scandale. Mais il n'en va pas de même d'une histoire qui, sans appartenir au répertoire des contes dévots, est de nature à faire réfléchir ceux qui vivent au siècle. Et n'est-ce point un bon enseignement que celui qui conseille à l'épouse la patience ?
   Les cloches qui sonnent l'heure, les oiseaux dans les arbres que le feu des projecteurs réveilleront un instant comme la brise fait frémir les feuilles, ajouteront leur poésie au jeu des personnages. Le bruit de la mer, dans le lointain, rappellera l'existence du vaste monde où la vertu a tant d'occasions de s'exercer. Les antiques paroles, dans leur simplicité, sonneront dans les diverses mansions de la scène, émues, réelles et pourtant mystérieuses.
   Il fallut retrancher quelques longueurs et quelques redites. Les raccords sont fournis par quelques mots traduits de Chaucer et de quelque autre vieux narrateur, ou par le couplet d'une chanson de Guillaume de Mâchant. Par la porte entrebâillée de l'église, les orgues murmurent quelques thèmes du même musicien. Et pour que l'impression soit plus pure, plus unie et plus dépouillée, on a supprimé les scènes de bergerie qui, dans l'ancien drame, venaient ponctuer l'aventure de la patiente Griseldis. Ainsi le drame a toute sa sobre unité. Il s'achemine à sa conclusion sans un seul détour.
   D'humble bergère, Griseldis sera élevée au rang de marquise. Le grand seigneur qui la choisit pour épouse, l'éprouvera avec une cruauté qui semble inhumaine. Boccace ne disait-il pas : « Je veux parler d'un marquis, non pas chose qui soit magnifique, mais une jolie bestialité, combien que la fin en fût bonne, laquelle je ne conseille à aucun d'ensuivre par ce que ce fut grand péché, quoi qu'il en soit advenu à celui-ci. » Mais Boccace n'expliquait pas son récit ; et d'aucuns se demandent s'il en percevait le sens exact. Du moins, il s'en tenait à la leçon immédiate et ne croyait faire valoir dans son conte que les vertus de mariage ; leçon fort utile sans doute.
   Ce n'est qu'au XVe siècle et dans les Pays-Bas que l'on songera à dégager entièrement la signification spirituelle du récit. Sans doute, on y poussera un peu loin l'explication symbolique. Mais l'indication est bonne : sous ses couleurs de mélodrame, l'histoire de Griseldis cache une allégorie. La cruauté de l'épreuve ne pourrait manquer de faire du Marquis un monstre, si, précisément, il n'était Celui qui a tout pouvoir de nous éprouver sans faillir à la justice, Celui qui sait qu'il pourra récompenser équitablement l'âme demeurée fidèle dans les pires infortunes. L'humanité pathétique du spectacle ne peut nous faire oublier sa signification mystique. Qu'on n'y cherche donc pas une psychologie inquiétante, mais un exemple ! Que la réalité ne nous masque pas le symbole ! Le mariage dont il s'agit, est le mariage de Dieu et de l'âme ; ce sont les noces spirituelles où l'époux éprouve la sagesse de l'élue, qui sont figurées par l'émouvante, la terrestre aventure de Griseldis. L'âme doit s'abandonner aux mystérieux décrets de la Providence et, comme Griseldis, se soumettre absolument à la volonté de l'Époux.

12 euros (code de commande : 01098).

 ------------------  

 

HEUPGEN (Paul) — Sélection de « Viéseries ». Mons, Association des Montois-Cayaux, 2020. In-8° (170 x 240 mm.) broché sous couverture à rabats, 272 p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, exemplaire en parfait état.

En quatrième de couverture :
   Historien local, chercheur infatigable autant qu'érudit, Paul Heupgen a grandement contribué à la vulgarisation de l'histoire du Hainaut et en particulier de celle de la Ville de Mons.
   Le folklore local lui doit également beaucoup. C'est en effet sous son impulsion qu'est créé en 1930 le Jardin du Maïeur et que la fontaine du Ropïeur y est érigée en 1937. Il est également à l'origine, en 1931, de la création du Musée de la Vie montoise : la Maison Jean Lescarts. Enfin, il inventa de toutes pièces la tradition selon laquelle caresser la tête du singe du Grand’Garde porte bonheur.
   Mais, ce qui constitue l'œuvre maîtresse de Paul Heupgen, ce sont les nombreux articles historiques parus dans le journal La Province entre 1925 et 1950. Il les intitula Viéseries, terme imagé annonçant leur caractère accessible à tous.
   Toutes ces chroniques – plus de mille – sont écrites dans un style simple et familier. Elles sont toutes originales, l'auteur ayant eu recours directement aux documents d'archives. Depuis la destruction partielle, en 1940, des Archives communales et de celles de l'État, ces articles constituent une source unique de renseignements sur l'histoire locale.
   Nous avons procédé à une sélection, bien évidemment subjective, des Viéseries.
   Toutefois, en fin de volume, une table renvoie à la collection complète déposée à la Bibliothèque de l'Université de Mons et aux Archives de l'État, ce qui permettra à ceux qu'intéressent le folklore et l'histoire de notre ville de les retrouver aisément.
   L'Association des Montois Cayaux a voulu ressusciter cette œuvre monumentale en présentant quelques-unes de ces tranches d'histoire, mais notre but premier était surtout de rendre hommage à Paul Heupgen, personnalité montoise injustement méconnue de nos jours.

25 euros (code de commande : 01987).

 ------------------  

 

JOUHANDEAU (Marcel) — Cocu, pendu et content. Paris, Gallimard, 1960. In-8° (118 x 184 mm.) broché, 227 p., quatrième page de couverture salie.


En quatrième de couverture :
   Le fermier Ducourtial rentre de captivité. Sa femme a engagé un nouveau valet de ferme, dont elle a fait son amant. Celui-ci est un vaurien. Le couple adultère décide de supprimer le mari. Il s'agit de l'attraper avec un nœud coulant dans la grange, de le pendre et de faire croire à un suicide. Mais à la dernière minute, le cœur manque à la fermière. Ducourtial se dégage et le valet s'enfuit. Que fait Ducourtial ? Il pardonne et la fermière, bouleversée par cette magnanimité, devient la ' meilleure des épouses.
   Dans le pays, depuis l'aventure de Ducourtial le proverbe a passé de cocu, battu à cocu, pendu et content.
   Cette anecdote est suivie de plusieurs autres, curieuses, captivantes, parfois bizarres, toutes écrites dans ce ton de vérité vécue, et avec la rigueur d'expression que connaissent bien les amis de l'auteur de Chaminadour et des Chroniques martiales, l'un des écrivains les plus originaux de notre temps.

9 euros (code de commande : 01537).

 ------------------  

 

KAEPPLER (Adrienne L.), KAUFMANN (Christian) et NEWTON (Douglas) — L'Art océanien. Textes de Adrienne L. Kaeppler traduits de l'anglais par Christiane Thiollier, revus par Marie-Claire Bataille-Benguigui. Textes de Christian Kaufmann traduits de l'allemand par Léa Marcou, revus par Roger Boulay. Introduction de Douglas Newton, traduite par Philippe Peltier. Paris, Citadelles & Mazenod, 2003. In-4° (255 x 317 mm.) sous reliure toilée ornée d'une reproduction photographique, jaquette et étui d'éditeur, 637 p., nombreuses reproductions en noir et en couleurs, (collection « L'Art et les Grandes Civilisations », n° 23), exemplaire en très bon état.


Sur le rabat de la jaquette :
   Pour les grands voyageurs du XVIe au début du XIXe siècle, l'exploration des îles du Pacifique avait été une aventure exceptionnelle, pour de Queiros, Cook, La Pérouse, Bougainville et Dumont d'Urville qui avaient bravé ces mers inconnues pour découvrir ce qu'ils crurent être le paradis. Aujourd'hui, le voyageur peut suivre leurs traces, et pourtant de nombreux aspects de ces cultures insulaires demeurent aussi peu familiers qu'autrefois. Parmi ces aspects méconnus, l'un des plus intéressants est l'extraordinaire richesse artistique créée par les habitants de ces îles. Le monde océanien recouvre des milliers d'îles, de l'immense Nouvelle-Guinée à de simples atolls coralliens. Les indigènes y développèrent plus de cultures autonomes et variées que partout ailleurs dans le monde. Dans la plupart d'entre elles, les arts tiennent une place fondamentale car ils sont un facteur essentiel d'intégration à la vie sociale et religieuse. Ils incluent non seulement l'architecture, la peinture et la sculpture, mais aussi la musique, la danse, la prière, et l'ornement du corps. Presque tous les matériaux disponibles sont utilisés, durables ou éphémères.
   Cependant, pour des raisons principalement historiques, l'art des îles du Pacifique a été relativement négligé. Si un grand nombre de publications spécialisées, techniques ou anthropologiques existent, principalement sous forme d'articles, aucune synthèse d'ampleur n'a été publiée depuis trente ans. Et cela en dépit des nombreuses découvertes importantes et des études approfondies sur l'art de ces communautés passées et présentes.
   Présenter au grand public l'art océanien à partir des recherches et des théories contemporaines sur cet ensemble complexe de sociétés et de cultures, c'est ce qu'accomplit cet ouvrage à travers des textes de grande qualité et une iconographie qui réunit les chefs-d'œuvre dont un bon tiers d'œuvres inédites. Une documentation précise sur les principaux groupes culturels apporte le complément indispensable pour une bonne découverte de ce continent éparpillé entre ciel et océan.
Sommaire :
   - Introduction, par Douglas Newton.
   - La Polynésie et la Micronésie, par Adrienne Kaeppler.
      - Prolégomènes à l'étude de l'art polynésien.
      - La charte mythologique.
      - Sculpture, mythes et société.
      - Fibres, plumes, liber, matériaux sacrés.
      - Attitudes, présentation et esthétique du corps.
      - L'art de la Micronésie.
   - La Mélanésie, par Christian Kaufmann.
      - Principes communs de l'art mélanésien.
      - Pourquoi des images.
      - Image et interprétation de l'image.
      - Artiste-metteur en images.
      - De l'image au cosmos.
      - Le contenu et la forme.
      - Perception des couleurs et des formes.
      - Les aires artistiques de la Mélanésie.
   - Documentation.
   - Carte.
   - Principaux groupes culturels d'Océanie.
   - Bibliographie.
   - Index.

80 euros (code de commande : 01976).

 ------------------  

 

[KEMPIS (Thomas a)] — L'Imitation de Jesus-Christ, traduite et paraphrasée en vers françois, par Pierre Corneille, Conseiller du roy. Edition nouvelle, retouchée par l'Auteur avant sa mort. Paris, Durand, 1751. [A Paris, / Chez Durand, rue Saint Jacques. / M. DCC. LI. / Avec Approbation & Privilege du Roy.] In-12 (105 x 172 mm.) plein veau marbré d'époque, dos à 5 nerfs orné de fleurons et de fers dorés, tranches rouges, [2 bl.], [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], [20 (dédicace au pape Alexandre VII, avis au lecteur – repris de l'édition bruxelloise de François II Foppens en 1704 –, approbation et privilège)], 545, [7 (table)] p., 5 gravures hors texte signées Pocquet (1 frontispice général et 4 planches en regard de chaque livre), exemplaire en bon état.



   Les gravures sont des copies en contrepartie de celles de J. Harrewijn pour l'édition bruxelloise de François Foppens en 1704.
   Picot décrit cette édition avec des gravures de Pocquet copiées sur celles de Chauveau, de l'édition in-4° de Rouen et Paris, en 1656.
Bibliographie :
   - Picot (Émile), Bibliographie Cornélienne. Description raisonnée de toutes les éditions des œuvres de Pierre Corneille, n° 770.
   - Adenaert (Willem), Thomas a Kempis, De imitatione Christi en andere werken : een short-title catalogus van de 17de en 18de eeuwse drukken in de bibliotheken van nederlandstalig België, n° 669.

  

80 euros (code de commande : 01131).

 ------------------  

 

KLUGE (Alexander) — Chronique des sentiments. Livre I. Histoires de base. Textes traduits de l'allemand par Anne Gaudu, Kza Han, Herbet Holl, Hilda Inderwildi, Jean-Pierre Morel, Alexander Neumann et Vincent Pauval. Livre II. Inquiétance du temps. Textes traduits de l'allemand par Anne Gaudu, Kza Han, Herbert Holl, Arthur Lochmann et Vincent Pauval. Édition dirigée par Vincent Pauval. Paris, P.O.L., 2013 - 2018. Deux volumes in-8° (148 x 223 mm.) collés, 1132 et 1181 p., illustrations, exemplaires en bon état.



Présentation par l'éditeur :
   « Les sentiments sont les véritables occupants des vies humaines. On peut dire d’eux ce que l’on a dit des Celtes (nos ancêtres, pour la plupart d’entre nous) : ils sont partout, seulement on ne les voit pas. Les sentiments font vivre (et forment) les institutions, ils sont impliqués dans les lois contraignantes, les hasards heureux, se manifestent à nos horizons, pour s’élever au-delà vers les galaxies. On les trouve dans tout ce qui nous concerne. »
   Alexander Kluge est relativement connu, en France, pour sa filmographie, abondante et variée, qui a d’ailleurs fait l’objet d’une large rétrospective à la Cinémathèque Française en 2013. L’écrivain est en revanche ici pratiquement ignoré, sinon des germanistes, alors qu’il est une des figures les plus célèbres de la littérature allemande contemporaine et salué comme tel par les médias allemands, le public, l’édition.
   Son originalité réside dans une manière de parler de la réalité contemporaine allemande en s’appuyant aussi bien sur son immense culture classique que sur un maniement très original de la fiction, à travers, le plus souvent, de brèves séquences qui sont autant d’apologues dont la juxtaposition et l’accumulation finissent par composer une véritable fresque de l’histoire de son pays et, au-delà, de celle de la pensée et de la sensibilité occidentales.
   Cette écriture, cette démarche si originales sont actuellement absentes du paysage littéraire français, c’est la raison pour laquelle une traduction de l’ensemble de cette gigantesque entreprise qu’est Chronique des sentiments nous a paru indispensable.

Les deux volumes : 25 euros (code de commande : 01148).

 ------------------  

 

[LASSUS (Roland de)]. DELMOTTE (Henri-Florent)Notice biographique sur Roland Delattre, connu sous le nom d'Orland de Lassus, par H. Delmotte, membre correspondant de l'Académie de Bruxelles, etc. [Valenciennes], Prignet, [1836]. [Imprimerie de A. Prignet.] In-8° (160 x 248 mm.) broché, [1 (faux-titre], [1 bl.], [1 (titre-frontispice dessiné par A. Wacquez)], [1 bl.], 176 p., un portrait en frontispice, une planche hors texte (tombeau de Roland de Lassus) et un double tableau généalogique à déplier, rousseurs parfois importantes.


   L'érudit montois Henri Delmotte (fondateur de la Société des Bibliophiles belges séant à Mons) mourut le 7 mars 1836, l'année de la publication de l'ouvrage présenté ici et qui comporte plusieurs parties :
   - Un avertissement dans lequel Delmotte met en évidence la médiocrité des éditeurs et des autorités culturelles belges et justifie la publication de son ouvrage chez un éditeur valenciennois (pp. 1-8).
   - Notice sur Roland Delattre (pp. 9-80).
   - Bibliographie de Roland de Lassus (pp. 81-158).
   - Pièces justificatives (pp. 159-168).
   - Notice biographique sur Henri-Florent Delmotte (pp. 169-174).
   - Bibliographie de Henri Delmotte (pp. 175-176).

Vendu.

 ------------------  

 

MAHIEU (Raymond G. W.), BUSLIN (Hector) et ANDRY (Michel)  Histoires et Biographies Cuesmoises. Deuxième partie pour faire suite à l'Histoire des hommes au pays borain de Cuesmes de R.G.W. Mahieu et H. Buslin parue en 1978. Hornu, Ledent, 1979. In-8° (160 x 240 mm.) broché, 185 p., bien complet du feuillet volant d'errata, illustrations en noir, exemplaire en bon état.



En quatrième de couverture :
   Ce travail à la fois historique, biographique, historiographique complète les publications précédentes traitant de l'histoire de Cuesmes d'hier et d'aujourd'hui.
   Comme nous l'écrivions dans l’Histoire des Hommes du Pays Borain de Cuesmes, ce nouvel ouvrage a été réalisé dans le but unique de préserver notre héritage culturel de l'oubli indigne et impie de la postérité. Historiques et Biographies Cuesmoises n’est pas une répétition d'études antérieures, mais au contraire un complément indispensable à la connaissance patrimoniale de notre cité et de ses environs. Nous incitons donc le lecteur à parcourir tous les ouvrages d'histoires locales sur Cuesmes et le Borinage des auteurs borains Mahieu, Buslin et Andry.
   En outre, nous remercions toutes les personnes qui se sont prêtées de loin comme de près à l'élaboration de cet ouvrage.

12 euros (code de commande : 00989).

 ------------------  

 

MAIURI (Amedeo)  La peinture romaine. Genève, Skira, 1953. In-4° (255 x 285 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 153 p., illustrations en couleurs contrecollées, (collection « Les Grands siècles de la Peinture »), décharges d'adhésif sur les gardes, ex-dono à la page de titre.

 



 Sur la jaquette :
   Ce livre se propose de répondre à un besoin universellement ressenti aussi bien par le public que par les spécialistes : posséder une documentation de la Peinture Romaine aussi étendue que possible et donnée avec la perfection technique actuelle des moyens de reproduction en couleurs. Jusqu'à nos jours, il manquait encore une présentation organique et formant un tout de l'ancienne peinture murale, reproduite avec le seul moyen qui en restitue toute la valeur. Les manuels que nous avons se limitent en effet à en donner seulement quelques essais, et pas toujours des plus heureux. Ces toutes dernières années, la peinture pompéienne a subi un véritable renouveau d'actualité, grâce aux études de critiques d'art, grâce aussi à l'intérêt que lui portent les artistes modernes : il n'est pas rare d'entendre parler de véritable révélation. Laissant de côté les classifications par trop scolastiques, ce livre se propose d'exposer les aspects les plus significatifs de la peinture ancienne, notamment ceux qui nous la rendent actuelle et encore vivante. Les 84 planches sélectionnées avec soin donneront un tableau d'ensemble de la peinture murale campanienne de ses origines à la fin de son développement ; allant des œuvres encore fortement liées à l'art classique hellénistique à celles qui expriment librement le langage propre aux artistes locaux.
 
 
 20 euros (code de commande : 00207).

 ------------------  

 

[MONS - CANAL DE MONS À CONDÉ]. Carte postale sans nom d'éditeur ni de date, au format 138 x 87 mm.


   Cette rare carte montre une vue de l'écluse n° 1 du canal de Mons à Condé, prise depuis le bassin de Cuesmes vers la ville de Mons. Cette écluse se trouvait à la sortie de Mons, à 1324 mètres de l'origine du canal.
   « La dérivation de la rivière La Haine captée au lieu-dit Fort La Haine, se dirige plein sud perpendiculairement au canal pour passer en siphon sous le radier de la tête en amont de l'écluse dans un pertuis en maçonnerie de briques de 8 x 5,8 m. de section et de 25 m de longueur. La rivière coule alors jusqu'à Saint-Ghislain dans un nouveau lit parallèle au canal. » « Le lieu porte encore le nom de « Pont-Canal » car c'est en fait le canal qui enjambait la rivière par un pont-canal comme il en existe tant sur les canaux creusés au XIXe siècle. »
Bibliographie :
   - Thomas (Willy), « Le paysage le long du canal à travers les cartes postales », dans De Mons à Condé. Un canal et des hommes (1807-1968), Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Saint-Ghislain et de la région, 2007, p. 148.
   - Van Mol (Bruno), Le canal de Mons à Condé au fil de l'eau et du temps..., Cercle Archéologique de Mons, 2024, pp. 27-32.

20 euros (code de commande : 02327).

 ------------------  

 

[MONS - COMMERCES]. Photos de commerces montois de 1880 à 1939. Préface par Christiane Piérard. Mons, Association des Montois Cayaux, 2000. In-4° (207 x 296 mm.) broché, XII, 176 p., très nombreuses reproductions photographiques en noir, (collection « À la Recherche du Temps Passé... »), exemplaire en parfait état.



Extrait de la préface :
   Au 19ème siècle, l'individualisation des occupations économiques se développa et les commerces de détail proliférèrent rapidement. Lorsque paraît la possibilité de fixer l'image de la réussite d'une entreprise par la photographie, les commerçants, fiers à juste titre du résultat de leur travail, ne comptant ni leurs heures de prestations ni celles de leur personnel – souvent féminin et rétribué tant en nature qu'en espèces – font poser l'équipe active devant la vitrine dûment marquée de leur nom et de leur raison sociale.
   L'enseigne joue un rôle de mémoire autant que le nom du commerçant ; qui ne se souvient de « La Ménagère » ? au point que certains appellent encore ainsi le Blan Levrié plus de vingt ans après sa restauration et son changement d'affectation ; le « P'tit Bâtisse », les Béguines du Fort Lillo qui avant 1940 vendaient encore, au mètre, en « aunage », du beau tissu de lin pour draps de lit et pour essuies, « Le Chat Noir », « Nicolas » pour les chaussures et tant d'autres enseignes et noms dont tous ceux d'entre nous qui ont dépassé septante ans se souviennent ! La Ville de Londres, Caillet-Sury, La Parisienne etc.. etc.. sont encore dans la mémoire des quinquagénaires. Et l'Indépendance (construite sur les plans de Vleugels et actuel Mundaneum) coopérative et premier magasin à rayons multiples à Mons où les clients trouvaient aussi bien les denrées alimentaires (au poids servies dans des sacs de papier jaune, solide et résistant), que les appareils ménagers, les tissus pour rideaux et tentures, le linge de corps en interlock, les aunages au mètre pour draps, essuies, vêtements ! le personnel motivé et spécialisé y faisait carrière à son rayon ; ces dames connaissaient leurs clientes, échangeaient avis et conseils en toute convivialité. L'Indépendance a traversé la guerre 1940-1945, la période du « ravitaillement », des timbres du rationnement et ferma ses portes en 1974 sans doute dépassée par la concurrence du nouveau commerce, celui des grandes surfaces anonymes. À présent maints magasins sont subordonnés à des sociétés multinationales qui ouvrent ou ferment leurs filiales au gré des fluctuations du marché international et des délocalisations ; les commerçants n'habitent plus sur leur lieu de travail, les étages des magasins sont abandonnés, mal entretenus car seule l'apparence du rez-de-chaussée doit appâter le client... et le piétonnier meurt la nuit venue ! Même les cinémas ont fui vers l'extérieur.
   Ce livre illustré publié en 2000, montre l'image de Mons économique, vivant, actif, convivial, celui des Montois résidant à Mons, derrière la boutique et à l'étage du magasin. Et quel enchantement c'était lorsqu'on pénétrait dans la maison des Demoiselles Thiébaut (petites cousines du peintre Antoine Bourlard) qui vendaient de la lingerie fine, de la broderie, des chefs d'œuvre de délicatesse, et mieux encore lorsqu'on avait le privilège de pénétrer dans la vaste cuisine tout émaillée de carreaux immaculés où, seule tache noire, la pompe à balancier se détachait sur toute cette blancheur ! Et l'orfèvrerie Pohl où scintillaient les mille feux allumés par les biseaux des glaces et des miroirs des armoires présentoirs : un éblouissement qui grâce à l'actuel commerçant retrouve peu à peu son éclat originel.

20 euros (code de commande : 00609).

 ------------------  

 

MONTEIL (Lieutenant-Colonel Parfait-Louis) — La colonisation au travers des âges. Ses causes, ses effets. Mons, École Supérieure Commerciale & Consulaire, 1906. In-8° (137 x 212 mm.) agrafé, 34 p., couverture partiellement insolée et mouillures.
   
Cette rare plaquette, imprimée à Mons, chez Dequesne-Masquillier & Fils, fut imprimée à l'occasion de la conférence publique donnée sous les auspices de l'École le 5 avril 1906 suite au Congrès international d'expansion économique mondiale tenu à Mons du 24 au 28 septembre 1905.

Extrait :
   Ma première parole sera une parole de gratitude pour remercier Monsieur le Gouverneur de la Province, et vous tous, Mesdames et Messieurs, d'être venus en si grand nombre à l'appel du très distingué directeur de cette école, M. l'abbé Van Caenegem.
   Je ne suis ni un orateur ni un conférencier, j'ai été seulement un homme d'action, et je vous demande à l'avance votre bienveillance pour la faiblesse des moyens que je puis mettre au service du vaste sujet que j'ai entrepris de développer devant vous en traitant de la colonisation.
   Ma crainte de vous paraître insuffisant s'accroît lorsque, jetant un coup d'œil en arrière, j'évoque le souvenir présent à votre esprit à tous, de ces assises solennelles tenues dans votre cité avec tant d'éclat. Le Congrès international d'expansion économique mondiale marquera dans l'histoire de l'humanité une étape intéressante. Au même titre que la Conférence de La Haye, qui s'est attachée à rechercher les méthodes destinées à solutionner d'une manière pacifique les conflits entre peuples civilisés, le Congrès de Mons a recherché les bases d'arbitrage des conflits économiques pouvant résulter de l'expansion mondiale des peuples civilisés, c'est-à-dire de leur expansion économique hors de leurs frontières naturelles. Or, il n'est pas permis de douter, et nous allons le démontrer tout à l'heure, que la nécessité de l'expansion mondiale des peuples ne soit la cause originelle, la cause vraie des conflits aigus entre nations. — En recherchant les lois qui doivent présider à cette expansion, le Congrès de Mons s'est attaqué aux causes réelles, alors que la Conférence de La Haye s'est proposée de solutionner les effets de ces causes. Or, si la cause est absente, l'effet ne peut exister, il est donc juste de proclamer que l'initiative inaugurée au Congrès de Mons doit être entre toutes féconde, et lorsque seront dûment codifiées, mises en ordre et résumées les études esquissées dans ces assises de l'Expansion mondiale, elles deviendront les sources mêmes où il faudra puiser pour solutionner au mieux des intérêts des peuples, les occasions des conflits qui paralysent la civilisation et ramènent l'humanité aux pires pratiques de la barbarie.
   Ce sera l'honneur de Sa Majesté Léopold II, votre souverain vénéré, d'avoir pris cette généreuse initiative, et d'avoir su grouper autour de ce congrès les sympathies affirmées de toutes les nations, qui ont envoyé pour collaborer à cette œuvre leurs représentants les plus autorisés.
 Je ne puis mieux préciser l'idée que je viens d'émettre, qui est de vouloir établir un parallèle entre l'œuvre de la Conférence de La Haye et celle du Congrès de Mons, qu'en l'exprimant par cette formule : La guerre est la solution violente d'un problème économique, la colonisation est la solution pacifique du même problème.

12 euros (code de commande : 01216).

 ------------------  

 

[NAPOLÉON Ier]. HIRN (François-Joseph) — Lettre pastorale de M. l'Évêque de Tournay, Ordonnant une Messe solemnelle et des Prières publiques en actions de graces de l'heureux avénement de Napoléon Bonaparte au Trône Impérial des Français, et pour implorer les lumières et les bénédictions du ciel sur Sa Majesté, sur son Auguste Famille, et sur les Peuples confiés à ses soins. Mons, Monjot, 1804. [A Mons, / Chez Monjot, Imprimeur-Libraire, rue de la Clef, n°. 9. / Prairial an XII, (Juin 1804.)] In-8° (215 x 270 mm.) broché, 15, [1 bl.], 20 (texte du Sénatus-Consulte organique du 28 Floréal an XII) p.



Texte de la lettre de Napoléon à l'évêque de Tournai :
   Monsieur l'Évêque, le bonheur des Français a toujours été l'objet de mes plus chères pensées, et leur gloire celui de tous mes travaux. Appellé par la Divine Providence et par les Constitutions de la République, à la Puissance Impériale, je ne vois dans ce nouvel ordre de choses que de plus grands moyens d'assurer au-dedans et au-dehors la dignité et la prospérité nationale. Je me repose avec confiance dans les secours puissans du Très-Haut. Il inspirera à ses Ministres le désir de me seconder de tous les moyens qui sont en leur pouvoir. Ils éclaireront les Peuples par de sages instructions, en leur prêchant l'amour des devoirs, l'obéissance aux lois et la pratique de toutes les vertus chrétiennes et civiles. Ils appelleront les bénédictions du Ciel sur la Nation et sur le Chef suprême de l'État.
   Je vous fais donc cette lettre pour vous dire, qu'aussitôt vous l'aurez reçue, vous fassiez chanter le Veni Creator et le Te Deum dans toutes les Églises de votre Diocèse ; que vous ayez à convier aux prières qui se feront dans votre Église, les Autorités qui ont accoutumé d'assister à ces sortes de cérémonies,, et que vous ayez à ordonner la lecture au Prône, dans toutes les Églises fie votre Diocèse, du Sénatus-Consulte organique du 28 floréal dernier ; et m'assurant que vous exciterez par votre exemple le zèle et la piété de tous les Fidèles de votre Diocèse, je prie Dieu qu'il vous ait, Monsieur l'Éveque de Tournay, en sa sainte garde.
      Écrit à St. Cloud, le 1er. Prairial an XII.



Bibliographie :
   - Rousselle (Hippolyte), Bibliographie montoise, n° 1144.

60 euros (code de commande : 00978).

 ------------------  

 

NEUVILLE (Jean) — La C.S.C. en l'an 40. Bruxelles, Vie Ouvrière, 1988. In-8° (155 x 239 mm.) sous reliure et jaquette d'éditeur, 351 p., (collection « Histoire du Mouvement Ouvrier en Belgique », n° 10), exemplaire en très bon état.


Sur la jaquette :
   On a tenté de ramener les événements qui ont secoué la Confédération des syndicats chrétiens pendant la guerre de 1940 à une simple différence de situations socio-politiques en Flandre et en Wallonie. Jean Neuville, après un travail patient de récolte et d'étude de documents, croit au contraire que l'affrontement des idéologies y joue un rôle capital. Sa conviction, est qu'il s'agit moins d'une opposition entre flamands et wallons qu'entre partisans de la démocratie et victimes de la fascination nationaliste, antichambre du pouvoir fort. Si le conflit est apparu comme opposant les Wallons aux Flamands, c'est que ces derniers se sont trouvés dans des conditions historiques qui ont favorisé l'imprégnation nationaliste.
   L'auteur ne s'est pas borné à relater et analyser le phénomène du déchirement qui s'est produit le 13 novembre 1940. La seconde moitié de l'ouvrage est consacrée à la description du processus de reconstruction de l'unité de la C.S.C. qui permit à celle-ci de se présenter à nouveau comme organisation nationale au lendemain de la libération. C'est l'occasion de tenter de cerner l'impact de la hiérarchie catholique et des aumôniers sur les syndicats chrétiens mais aussi de souligner l'importance des ambitions ou simplement des projets de personnages dont la taille déborde la moyenne. Cette démarche permet également à l'auteur d'évoquer l'origine du malaise ressenti par les wallons dans la C.S.C. telle qu'elle était structurée avant guerre.

18 euros (code de commande : 01316).

 ------------------  

 

PANAMARENKO (pseudonyme d'Henri Van Herwegen) — Tekenen en rekenen. Gent, Ludion, 2003. In-4° (303 x 430 mm.) sous cartonnage illustré d'éditeur, 143 p., très nombreuses illustrations en couleurs, exemplaire en très bon état.
   Cet ouvrage fut publié à la suite de l'exposition des œuvres de Panamarenko à la Rubenshuis, à Anvers, en 2003.

 

350 euros (code de commande : 01828).

 ------------------  

 

[POÉSIE CHINOISE]. Cent quatrains des T'Ang. Traduits du chinois par Lo Ta-Kang. Préface de Stanislas Fumet. Avec dix reproductions de peinture ancienne du palais impérial de Pékin et en fac-similé une lettre de Louis Laloy. Deuxième édition. Neuchâtel, La Baconnière, 1947. In-8° (180 x 211 mm.) broché sous couverture à rabats, 236 p., illustrations hors texte, exemplaire numéroté sur vélin blanc (n° 1165).


Extrait de l'introduction :
   Vous est-il arrivé d'être surpris et ému par le chant de la flûte, le soir, sous la lune, lorsque la ville dort et la campagne se plonge dans d'épaisses ténèbres ? C'est un chant monotone et d'une tristesse indicible, car ces deux sensations n'en font qu'une.
   Le quatrain est à la poésie chinoise ce que la flûte est à la symphonie. Ce genre de poème de quatre vers de cinq ou sept syllabes ne représente pas toute la poésie chinoise, mais il en résume parfaitement l'esprit : saisir l'intuition poétique à sa source et l'exprimer en une forme verbale concise et limpide.
   À son origine, le quatrain fit partie des yo-fou, collection de poèmes et chansons populaires adoptés par les chanteuses, les musiciens et surtout par les musiciens officiels de la cour des Han, au premier siècle de l'ère chrétienne. Peu à peu, imitant le style des yo-fou, les lettrés créèrent à leur guise des formes poétiques nouvelles. Cette tendance aboutit, sous les premiers empereurs des T'ang (VIIe et VIIIe siècles), à un genre de yo-fou tout nouveau, petits poèmes de quatre vers composés par des poètes célèbres du jour, des lettrés et de grands magistrats, que l'on chantait, en s'accompagnant de la flûte, dans tout l'Empire, depuis la cour jusqu'aux humbles cavernes : les quatrains.

20 euros (code de commande : 01569).

 ------------------  

 

RAPAILLE (Roger) — Louis XIV et le siège de Mons de 1691. Analyse critique d'une tragi-comédie méconnue. Traduction, notes et commentaires, par Roger RapailleMons, Éditions du Renard Découvert, 1990. In-8° (170 x 240 mm.) broché, 196 p., illustrations hors texte.


   En mars 1691, les armées de Louis XIV déployèrent de très importants moyens pour s'emparer de la ville de Mons, une des places-fortes les plus importantes des Pays-Bas méridionaux.
   Ces opérations s'inscrivaient dans le cadre de la guerre de succession d'Espagne qui opposait la France aux forces alliées (Espagnols, Anglais, Hollandais, etc.).
   Après Mons, d'autres villes allaient subir les ravages de la guerre : Namur, Bruxelles, ...
   Les bibliothèques réservent bien des surprises au chercheur peu avare de sont temps... Imagine-t-on qu'un texte anglais sur le siège de la ville de Mons par les troupes de Louis XIV s'empoussière depuis trois siècles, à Londres, sur un rayons de la British Library ?
   Ce texte, The Siege and Surrender of Mons. A Tragi-comedy exposing the Villany of the Priests, and the Intrigues of the French, fut publié par Richard Baldwin, en 1691.
   Grâce à sa découverte, l'historien montois Roger Rapaille nous plonge au cœur d'une polémique qui agita bien des esprits suite à la reddition de Mons, le 10 avril 1691.
   Un parti francophile montois a-t-il comploté la chute de la ville ?
   Ce parti était-il mené par des prêtres achetés par l'or de Louis XIV ?
   Ces interrogations posées par la tragi-comédie sont-elles fondées ?
   Celle-ci n'est-elle qu'un simple pamphlet parmi d'autres ?
   Roger Rapaille, par sa traduction, ses commentaires d'une remarquable érudition et son analyse rigoureuse de quantité de sources, nous aide à apprécier la valeur historique de la tragi-comédie.

15 euros (code de commande : 00002a).


RAPAILLE (Roger) — Le siège de Mons par Louis XIV en 1691. Étude du siège d'une ville des Pays-Bas pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Mons, Éditions du Renard Découvert, 1992. In-8° (170 x 240 mm.) broché, 269 p., cartes et plans. 

 

   Après la publication du texte de la tragi-comédie et piqué au vif par l'intérêt du sujet, Roger Rapaille décida de poursuivre ses recherches afin de nous permettre de découvrir tous les aspects de cette grande opération militaire que fut le siège de la ville de Mons.
   Le 15 mars 1691, les troupes françaises arrivèrent devant Mons.
   Le 10 avril, la ville se rendit.
   Si le siège de Mons n'a pas marqué l'histoire militaire, s'il ne s'y est pas commis d'acte d'un héroïsme inoubliable, l'étude de cette opération est cependant très riche d'enseignements.
   L'auteur a minutieusement consulté, étudié et analysé quantité de documents inédits et inexploités. Grâce à cet important travail, il nous montre pourquoi ce siège a été décidé, comment le personnel de siège français, fort de plus de 100.000 hommes, a été amené à pied d'œuvre. Il nous fait découvrir tous les rouages d'une organisation qui prend en compte le moindre détail. Il évoque les nombreux problèmes posés par l'intendance, les déplacements d'hommes et de matériel, tant par voie terrestre que fluviale.
   L'étude au jour le jour de la progression des assiégeants vers les remparts, l'implacable bombardement de la ville, la manière dont celle-ci a été défendue, la vie de la population pendant le siège, les manœuvres qui ont amené la capitulation, ... rien n'a échappé au regard critique de Roger Rapaille.
   C'est bien au-delà d'un riche travail d'histoire locale que se situe cette étude puisque toute la vallée de la Haine et de l'Escaut eut à subir réquisitions et destructions, que tout le nord de la France fut mis à contribution pour envoyer main d'œuvre et ravitaillement aux troupes de Louis XIV et que la région de Hal fut le lieu de rassemblement d'une armée de secours rapidement constituée par les Alliés.

15 euros (code de commande : 00002b). 

Si vous souhaitez acquérir les deux volumes,
ils seront facturés (hors éventuels frais de port)
25 euros au lieu de 30.

 ------------------  

 

[RENARD (André)]. TILLY (Pierre) — André Renard. Biographie. Bruxelles, Le Cri, 2005. In-8° (160 x 237 mm.) collé, 809 p., illustrations hors texte, exemplaire en bon état.



En quatrième de couverture :
   Basé sur des sources souvent inédites, belges et étrangères, et sur des témoignages exclusifs, ce livre est la première biographie consacrée à André Renard, l'une des figures marquantes de l'histoire de la Belgique contemporaine.
   Leader syndical belge, européen et international, Renard s'est bâti une réputation d'homme d'action qui a largement dépassé les frontières de la Belgique au travers de son combat pour la participation du monde du travail à la construction européenne.
   Articulant action locale et internationale au départ de Seraing, la ville de son cœur, il reconstruit durant la résistance à l'occupation allemande le syndicalisme liégeois jusqu'à le rendre redoutable et redouté par les responsables politiques de notre pays.
   Régent de la Banque Nationale de Belgique, secrétaire général adjoint de la FGTB, président du comité consultatif de la CECA, Renard participe à tous les débats et événements de l'après-guerre – comme l’affaire royale et la guerre scolaire –, notamment en défendant un grand dessein des réformes de structure de la société belge. Il fréquente les personnalités majeures de la Belgique et de l'Europe de son temps, sans jamais succomber au virus de la politique. Convaincu du caractère vital du combat wallon, André Renard fonde à la fin de sa vie le Mouvement Populaire Wallon (MPW) qui pose des jalons importants dans la réalisation du fédéralisme « à la Belge » dont on souffle cette année les 25 bougies.
   Issu d’une famille ouvrière, André Renard a incarné mieux que quiconque l'âme ouvrière au point d'être élevé au rang de mythe par plusieurs générations de militants de la cause wallonne. Au point d'oublier l’homme dans son temps, avec ses réussites et ses échecs, qui sont au cœur de cette biographie passionnante.

18 euros (code de commande : 01084).

 ------------------  

 

SMOLDERS (Olivier)Fontanelle. Dessins et gravures de Michel Smolders. Liège, Éditions du Scarabée et Yellow Now, 1994. In-4° (237 x 305 mm.) broché sous couverture à rabats, 72 p., belle édition du tirage sur papier de Hollande, on joint l'enveloppe à destination du journaliste contenant le communiqué de presse, l'invitation, le carton publicitaire, exemplaire en très bon état.
   Exemplaire du Service de Presse.

Extrait du communiqué de presse :
   Michel Smolders est né le 24 avril 1929 à Bruxelles. Après des études à Saint-Luc et à La Cambre (atelier de sculpture d'Oscar Jespers), il voyage et travaille au Zaïre, à Carrare et au Mexique. Il crée ensuite les symposiums de sculpture à Les Avins. Depuis 1963, ses œuvres (sculptures, dessins et gravures) ont fait l'objet d'expositions personnelles dans différents pays d'Europe, ont participé à des expositions collectives et figurent dans les collections d'État et les collections privées.
   Olivier Smolders
est né le 4 janvier 1956 à Léopoldville. Licencié en Philologie Romane (UCL) et en Réalisation Cinéma (Insas), il a réalisé une dizaine de courts métrages primés dans des festivals nationaux et internationaux. Il a publié deux essais : Cinéma Parlant (Éditions du Daily Bul) et Éloge de la Pornographie (Éditions Yellow Now). Il a participé à plusieurs ouvrages collectifs sur le 7ème art, collabore avec différentes revues et prépare un Paul Nougé pour la collection « Archives du Futur » (Éditions Labor).
   Fontanelle
trouve son origine dans le désir de mettre en scène les dessins assemblés au fil des ans dans les carnets de croquis de Michel Smolders. Dès que le texte a été ébauché, de nouveaux dessins sont venus à sa rencontre, tantôt modifiant d'anciennes esquisses, tantôt apportant des idées nouvelles. Une série de dix burins ont ensuite été gravés pour figurer en pleine page et servir ainsi de rime interne à l'histoire. Le texte s'est ensuite encore adapté à la mise en scène particulière choisie pour chaque page, de sorte que le livre est entièrement contrait sur ce dialogue particulier entre des images et des mots.
   Fiction entre prose et poésie, Fontanelle est à la fois la songerie d'un homme à l'approche de la mort et le récit de sa découverte d'une cité perdue.

 

15 euros (code de commande : 02019).

 ------------------  

 

VANOLANDE (Myen)Œuvres choisies. Mons, Le Ropïeur, 1933. In-8° (165 x 253 mm.) broché, XI, 246 p., un portrait, exemplaire non coupé, piqûres sur la couverture, sinon bon exemplaire. 


Table des matières :
   - Histoires.
      - El quin.
      - Ein compte réglé.
      - Méete à s' méeson.
      - Ein nouviau grand lîfe.
      - Enne bonne feimme.
      - Enne bonne bouteïye.
      - Ein métier qué l' diâbe n'a nié voulu fèere.
      - Ein nouviau vernis.
      - Au tribunal.
      - Enne leçon d'ariqu'métique.
      - Au Congo.
      - Membre du jury.
      - A confesse.
      - Plan d' campagne.
      - Ein homme franc.
      - Ein drame terrîbe.
      - El bas vert.
      - Service à onze heures !
      - Histoire dé ducasse.
      - El pont.
      - Mam'zelle Zulma.
      - A l' tiouque.
      - Histoire dé cat.
   - Chroniques.
      - Dé l'influence dé l' toile bleue.
      - Tirage au sort.
      - Pou lés cuturières.
      - Les cabots.
      - On vos l' swéete.
      - El quié d' no méeson.
      - El bétième.
   - Chansons.
      - C' que j' pinse.
      - Lés iards.
      - Al' Madame du monumint Antouaine Clesse.
      - A Mercure, Dieu des voleurrs.
      - Pou les sinistrés !
      - Contint dé m' sort.
      - La fin du monde.
      - Complainte du pompier.
      - J'ai ingueulé m' bosse !
      - El chagrin d' Pierre Généefe.
   - Folklore.
      - Ducasse dé Mons.
      - El foire.
      - Saint-Antouaine.
      - Saint-Eloi.
      - El petit Jésus.
      - Avertance pou l' Ducasse.
      - El boutique dé m' grand'mére Susule.
      - No rue : el rue dés Grousiers.
      - No méeson.
      - A frèchés gayes.
      - Je suis le vrai Jacob.
      - Ah... oup ! !
      - Les croque-morts.
      - Avéez, des loques ?
      - Les bernatiers.
      - Mouléârdes, mouléârdes, mouléârdes…Hoûe !!!
      - Et à poires cuites toutes chaudes !
      - L'ermetteu d' carbon.
   - Fantaisies.
      - El révision du calendier.- Métingue au ciel.
      - Meînages assortis.
      - El dragon grougne.
      - El patois montois à la cour.
      - Costume dé « cour ».
      - Ouverture dé l'esposition.
      - El départ pou Brusselles.
      - Au palais.
     - Pourménade in ville.
      - Rinconte d''ein Montoîs.
      - A l'esposition.
      - Pou l' Roi d' Prusse.
      - El visite dé Mossieu Fallières.
      - El dragon vote.
      - L' Ropïeur à Paris.
      - Avertance.
      - El départ.
      - Dins l' convoi.
      - L'arrivée à Paris.
     - Su les boulevards.
      - L' lindemin au matin.
      - A l'Élysée... nié d' Montmartre.
     - A les courses d'Auteuil.
      - Au Moulin Rouge.
      - El dragon réeve d'el gréeve.
      - L'homme dé d'rnain.
  

À propos de Myen Vanolande, Jeannine Abrassart écrit :
   Maximilien Vanolande est l'un des auteurs les plus représentatifs de la faconde montoise, de l'humour proprement montois fait de fantaisie débraillée, d'inventions cocasses, de verve et de goguenardise.
   Né à Mons le 28 février 1858 d'une famille bourgeoise (son père était menuisier-entrepreneur, sa mère sage-femme), il grandit « rue des Grouziers » [rue des Groseilliers]. Il deviendra menuisier comme son père, puis « professeur de bois » à l'Institut Warocqué, mais aussi : comédien, chanteur, régisseur de sociétés dramatiques, auteur dramatique wallon, collaborateur au journal patoisant L'Ropïeur, machiniste au théâtre de Mons, notamment pendant la guerre, ce qui lui a permis d'écrire : Les mémoires d'un chef machiniste pendant l'occupation allemande.
   Forte personnalité, il est selon Dausias un « vrai Montois, regardeur des hommes et des choses, ayant l'esprit du terroir et le génie du patois. » Il excelle dans le dialogue. Sa philosophie, un rien amère, s'exprime avec une certaine âpreté. Esprit frondeur et très indépendant de nature, il dit les choses avec une franchise totale qui peut parfois être dérangeante. Il se proclame humoriste dans le sens où il écrit selon l'humeur du moment !   Il rédige des contes, des chroniques, des chansons et des articles folkloriques. Ils paraissent dans L'Ropïeur et se retrouvent dans ses Œuvres choisies, publiées en 1933, avec une préface de Gaston Talaupe. Myen (ainsi l'appelle-t-on familièrement à Mons, à l'époque) a donné une œuvre personnelle touffue et variée et collaboré à trois pièces de théâtre.   Myen décède à Mons le 6 février 1928. Le mémorial érigé au cimetière de la ville et inauguré le 28 octobre 1928, porte l'inscription suivante : « Ci-gît Myen qui n'a nié fait d'tort à personne », une phrase extraite de sa chanson Contint dé m'sort.   Il avait résidé à la rue des Passages et participé au Congrès international des Amitiés françaises, tenu à Mons du 21 au 27 septembre 1911. Jules Mauret, alias Jules de Saint-Fiacre proposait en 1984 de baptiser « rue Myen Vanolande » une des voiries de Mons.
Bibliographie :
   - Abrassart (Jeannine), Lettres lumeçonnes. Bio-bibliographie montoise, t. III, pp. 218-219.

25 euros (code de commande : 00140).

 ------------------